Tunisia - Multiple Indicator Cluster Survey - 2011

Publication date: 2011

TUNISIE Ministere du Developpement et de la Cooperation Internationale - MDCI Institut National de la Statistique - INS Fonds des Nations Unies pour l'Enfance - UNICEF JUIN 2013 Suivi de la situation des enfants et des femmes Enquête par grappes à indicateurs multiples 2011 - 2012 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 2 L’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS4-Tunisie) a été réalisée en 2011-2012 par le Ministère du Développement et de la Coopération Internationale avec l’Institut National de la Statistique. L’appui financier et technique a été fourni par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Bureau de la Coopération Suisse en Tunisie. MICS est un programme international d’enquête-ménage élaboré par l’UNICEF. La présente enquête MICS4–Tunisie 2011-2012 fait suite à deux précédentes enquêtes : la MICS2 et la MICS3 réalisées respectivement en 2000 et 2006. L’enquête MICS4 fournit des informations actualisées sur la situation des enfants et des femmes et mesure les indicateurs clés qui permettent aux pays de suivre les progrès dans la voie de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et des différents engagements convenus au plan international. Les informations additionnelles relatives au projet mondial MICS sont disponibles sur le site : www.childinfo.org. Ministère du Développement et de la Coopération Internationale, MDCI - Institut National de la Statistique et Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, Suivi de la situation des enfants et des femmes en Tunisie- Enquête par grappes à indicateurs multiples 2011-2012, Rapport Final, Juin 2013. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 3 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Tableau récapiTulaTif des résulTaTs Indicateurs de l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) et Indicateurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), Tunisie, 2011-2012 Sujet N° Indicateur MICS4 N° Indicateur OMD Indicateur Valeur MORTALITE DES ENFANTS Mortalité des enfants 1.1 4.1 Taux de mortalité des enfants moins de cinq ans 19.4 pour 1000 1.2 4.2 Taux de mortalité infantile 16.7 pour 1000 1.3 Taux de mortalité néo natale 11.5 pour 1000 1.4 Taux de mortalité post néonatale 5.2 pour 1000 1.5 Taux de mortalité juvénile 2.7 pour 1000 NUTRITION Etat Nutritionnel 2.1a 2.1b 1.8 Prévalence Insuffisance pondérale Modérée et grave (- 2 DS) Sévère (-3 DS) 2.3 pour cent 0.7 pour cent 2.2a 2.2b Prévalence Retard croissance Modéré et grave (- 2 DS) Sévère (- 3 DS) 10.1 pour cent 3.7 pour cent 2.3a 2.3b Prévalence Emaciation Modérée et grave (- 2 DS) Sévère (- 3 DS) 2.8 pour cent 1.7 pour cent Allaitement et alimentation infantile 2.4 Enfants jamais allaités 3.4 pour cent 2.5 Mise au sein moins d’une heure après la naissance 39.9 pour cent 2.6 Allaitement exclusif des moins de 6 mois 8.5 pour cent 2.7 Poursuite de l’allaitement à 1 an 49.2 pour cent 2.8 Poursuite de l’allaitement à 2 ans 19.1 pour cent 2.9 Allaitement prédominant pour les moins de 6 mois 34.7 pour cent 2.10 Durée moyenne de l’allaitement 13.5 mois 2.11 Alimentation au biberon 72.4 pour cent 2.12 Introduction d’aliments solides, semi-solides ou mous 26.6 pour cent 2.13 Fréquence minimum des repas 48.2 pour cent 2.14 Allaitement approprié à l’âge 18.1 pour cent 2.15 Fréquence alimentation lactée pour enfants non allaités au sein 90.0 pour cent Insuffisance pondérale à la naissance 2.18 Nourrissons de poids insuffisant à la naissance 6.9 pour cent 2.19 Nourrissons pesés à la naissance 97.4 pour cent SANTE DE L’ENFANT Vaccinations 18-29 mois 3.1 Couverture vaccinale contre la tuberculose 98.2 pour cent 3.2 Couverture vaccinale contre la poliomyélite 95.9 pour cent 3.3 Couverture vaccinale contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (DCTCoq) 95.9 pour cent 3.4 4.3 Couverture vaccinale contre la rougeole 94.3 pour cent 3.5 Couverture vaccinale contre l’hépatite B 91.9 pour cent Tétanos néonatal 3.7 Protection contre le tétanos néonatal 26.2 pour cent Traitement des maladies 3.8 Thérapie par réhydratation orale avec alimentation continue 48.4 pour cent 3.9 Recours aux soins pour pneumonie présumée 59.5 pour cent 3.10 Antibiothérapie de pneumonie présumée 57.4 pour cent Utilisation de combustibles solides 3.11 Combustibles solides 0.4 pour cent Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 4 Sujet N° Indicateur MICS4 N° Indicateur OMD Indicateur Valeur EAU ET ASSAINISSEMENT 4.1 7.8 Utilisation de source améliorée d’eau de boisson 95.7 pour cent 4.2 Traitement de l’eau 7.8 pour cent 4.3 7.9 Utilisation d’installations sanitaires améliorées 93.2 pour cent 4.4 Elimination hygiénique des matières fécales de l’enfant 13.8 pour cent 4.5 Endroit pour le lavage des mains 91.7 pour cent 4.6 Disponibilité de savon 95.5 pour cent SANTE DE LA REPRODUCTION Contraception et besoins non satisfaits 5.1 5.4 Taux de fécondité des adolescentes 3 pour mille 5.2 Grossesses précoces 0.3 pour cent 5.3 5.3 Prévalence contraceptive 62.5 pour cent 5.4 5.6 Besoins non satisfaits en contraception 7.0 pour cent Santé maternelle et du nouveau-né 5.5a 5.5b 5.5 Couverture des soins prénatals Au moins une fois par le personnel qualifié Au moins quatre fois par n’importe quel prestataire 98.1 pour cent 85.1 pour cent 5.6 Contenu des soins prénatals 89.4 pour cent 5.7 5.2 Personnel qualifié à l’accouchement 98.6 pour cent 5.8 Accouchement dans une structure de santé 98.5 pour cent 5.9 Césarienne 26.7 pour cent DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT Développement de l’enfant 6.1 Soutien à l’apprentissage 70.9 pour cent 6.2 Appui du père à l’apprentissage 70.8 pour cent 6.3 Matériel d’apprentissage : livres pour enfants 17.8 pour cent 6.4 Matériel d’apprentissage : jouets 52.9 pour cent 6.5 Garde inadéquate 13.2 pour cent 6.6 Indice de développement du jeune enfant 75.8 pour cent 6.7 Fréquentation du préscolaire 44.3 pour cent EDUCATION DE L’ENFANT Alphabétisation et Education 7.1 2.3 Taux d’alphabétisation des jeunes femmes 94.1 pour cent 7.2 Préparation à l’école 79.5 pour cent 7.3 Taux d’admission à l’éducation primaire 95.6 pour cent 7.4 2.1 Taux net de scolarisation primaire (ajusté) 98.0 pour cent 7.5 Taux net de scolarisation secondaire (ajusté) 72.8 pour cent 7.6 2.2 Enfants atteignant la dernière classe du primaire 96.6 pour cent 7.7 Taux d’achèvement du primaire 99.1 pour cent 7.8 Taux de transition à l’enseignement secondaire 88.0 pour cent 7.9 Indice de parité entre les sexes (école primaire) 0.99 ratio 7.10 Indice de parité entre les sexes (enseignement secondaire) 1.11 ratio MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 5 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Sujet N° Indicateur MICS4 N° Indicateur OMD Indicateur Valeur PROTECTION DE L’ENFANT Travail des enfants 8.2 Travail des enfants 2.6 pour cent 8.3 Fréquentation scolaire des enfants travailleurs 87.8 pour cent 8.4 Travail des enfants parmi les scolarisés 2.5 pour cent Discipline de l’enfant 8.5 Discipline violente 93.2 pour cent Mariage précoce 8.10a 8.10b Différence d’âge entre conjoints Femmes âgées de 15-19 ans Femmes âgées de 20-24 ans * 36.5 percent Violence domestique 8.14 Attitudes envers la violence domestique (Femmes 15-49 ans) 30.3 pour cent VIH/SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL ET ENFANTS ORPHELINS ET VULNERABLES VIH/Sida, connaissance et attitudes 9.1 Connaissance approfondie sur la prévention du VIH (femmes 15-49 ans) 18.5 pour cent 9.2 6.3 Connaissance approfondie sur la prévention du VIH chez les jeunes (femmes 15-24 ans) 19.1 pour cent 9.3 Connaissance de la transmission mère-enfant du VIH (femmes 15-49 ans) 31.7 pour cent 9.4 Attitude bienveillante envers les gens vivant avec le VIH (femmes 15-49 ans) 7.8 pour cent 9.5 Femmes qui savent où faire le test VIH 25.3 pour cent 9.6 Femmes ayant subi le test VIH et connaissant les résultats 0.5 pour cent 9.8 Conseils sur le VIH lors des soins prénatals 3.2 pour cent 9.9 Dépistage du VIH lors des soins prénatals 1.1 pour cent Enfants orphelins et non-orphelins 9.17 Conditions de vie des enfants 0.9 pour cent 9.18 Prévalence d’enfants avec au moins un parent décédé 2.8 pour cent 9.19 6.4 Fréquentation scolaire des orphelins * 9.20 6.4 Fréquentation scolaire des non-orphelins 95.3 pour cent ACCES AUX MASS MEDIAS ET UTILISATION DE LA TECHNOLOGIE D’INFORMATION/COMMUNICATION Accès aux mass medias MT.1 Exposition aux media (femmes de 15-49 ans) 17.1 pour cent Utilisation de la technologie d’information/ communication MT.2 Utilisation des ordinateurs (femmes de 15-24 ans) 63.7 pour cent MT.3 Utilisation d’internet (femmes de 15-24 ans) 48.7 pour cent BIEN-ETRE SUBJECTIF Bien-être subjectif SW.1 Satisfaction vis-à-vis de la vie (femmes de 15-24 ans) 40.4 pour cent SW.2 Bonheur (femmes de 15-24 ans) 77.6 pour cent SW.3 Perception d’une vie meilleure (femmes de 15-24 ans) 42.3 pour cent CONSOMMATION DE TABAC ET D’ALCOOL Consommation de tabac TA.1 Consommation de tabac (femmes de 15-49 ans) 5.9 pour cent TA.2 Consommation de tabac avant 15 ans (femmes de 15-49 ans) 0.3 pour cent Consommation d’alcool TA.3 Consommation d’alcool (femmes de 15-49 ans) 0.5 pour cent TA.4 Consommation d’alcool avant 15 ans (femmes de 15-49 ans) 0.0 pour cent * Valeur supprimée en raison d’un effectif non pondéré inférieur à 25 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 6 Table des maTières Tableau récapitulatif des résultats 3 Liste des tableaux 8 Liste des graphiques 10 Liste des abréviations 11 Remerciements 12 Résumé analytique 13 I. INTRODUCTION 19 Historique 19 Objectifs de l’enquête 20 II. MÉTHODOLOGIE DE L’ÉCHANTILLON ET DE L’ENQUÊTE 21 Plan de sondage 21 Questionnaires 21 Constitution et formation des équipes de terrain 22 Organisation de l’enquête sur le terrain 22 Saisie des données 22 Analyse des données et rédaction du rapport 22 Dissémination des résultats 22 III. REPRÉSENTATIVITÉ DE L’ÉCHANTILLON ET CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS 23 Représentativité de l’échantillon 23 Caractéristiques des ménages 24 Caractéristiques des femmes enquêtées âgées de 15-49 ans et des enfants âgés de moins de 5 ans 26 Enfants orphelins 29 IV. MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS 31 V. NUTRITION 33 Etat nutritionnel 33 Allaitement et alimentation du nourrisson et du jeune enfant 38 Insuffisance pondérale à la naissance 46 VI. SANTÉ DES ENFANTS 49 Vaccinations 49 Protection contre le tétanos néonatal 53 Traitement par réhydratation orale 54 Recours aux soins et antibiothérapie de la pneumonie 58 Utilisation des combustibles solides 60 VII. EAU ET ASSAINISSEMENT 63 Utilisation de sources d’eau améliorées 63 Utilisation d’installations sanitaires améliorées 68 Lavage des mains 72 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 7 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples VIII. SANTÉ DE LA REPRODUCTION 75 Fécondité 75 Contraception 77 Besoins non satisfaits en contraception 79 Soins prénatals 81 Assistance à l’accouchement 85 Lieu d’accouchement 86 Examens de santé post-natals 87 IX. DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT 89 Education et apprentissage de la petite enfance 89 Développement de la petite enfance 94 X. ALPHABÉTISME ET ÉDUCATION 97 Alphabétisme chez les jeunes femmes 97 Préparation à l’adaptation à la vie sociale 98 Fréquentation de l’école primaire et du secondaire 99 XI. PROTECTION DE L’ENFANCE 107 Enregistrement des naissances 107 Travail des enfants 108 Discipline de l’enfant 110 Mariage et polygamie 112 Violence familiale 113 XII. VIH/SIDA 115 Connaissance sur la transmission du VIH et conceptions erronées sur le VIH/Sida 115 Attitudes envers les personnes vivant avec le VIH/Sida 118 Connaissance d’un endroit pour le dépistage du VIH, conseils et tests au cours des soins prénatals 120 XIII. ACCÈS AUX MASS MEDIAS ET UTILISATION DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION/COMMUNICATION 123 Accès aux mass medias 123 Utilisation des technologies de l’Information/Communication 124 XIV. CONSOMMATION DE TABAC ET D’ALCOOL 127 XV. PERCEPTION DU BIEN-ÊTRE 131 Annexe A. Plan de sondage 135 Annexe B. Liste du personnel impliqué dans l’enquête 139 Annexe C. Estimations des erreurs de sondage 140 Annexe D. Tableaux de qualité des données 154 Annexe E. Indicateurs MICS4 : Numérateurs et Dénominateurs 163 Annexe F. Tunisie Questionnaires 167 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 8 lisTe des Tableaux Tableau HH.1: Résultats des enquêtes ménages, femmes et enfants de moins de 5 ans 23 Tableau HH.2: Distribution de la population des ménages par sexe et âge 24 Tableau HH.3: Composition des ménages 25 Tableau HH.3p: Composition des ménages (suite) 26 Tableau HH.4: Caractéristiques de base des femmes 27 Tableau HH.5: Caractéristiques de base des enfants de moins de 5 ans 28 Tableau HH.6: Modes de vie des enfants et état d’orphelin 29 Tableau HH.7: Fréquentation scolaire des orphelins et des non-orphelins 30 Tableau CM.1: Mortalité des enfants de moins de 5 ans 32 Tableau NU.1: Etat nutritionnel des enfants 35 Tableau NU.1A: Etat nutritionnel des enfants (NCHS standard) 37 Tableau NU.2: Allaitement initial au sein 39 Tableau NU.3: Allaitement au sein 40 Tableau NU.4: Durée de l’allaitement au sein 41 Tableau NU.5: Allaitement approprié à l’âge 42 Tableau NU.6: Introduction d’aliments solides, semi-solides ou mous 43 Tableau NU.7: Fréquence minimum des repas 44 Tableau NU.8: Alimentation au biberon 45 Tableau NU.11: Insuffisance pondérale à la naissance 47 Tableau CH.1: Vaccinations au cours de la première année de vie 50 Tableau CH.2: Vaccinations selon les caractéristiques de base 51 Tableau CH.3: Protection contre le tétanos néonatal 54 Tableau CH.4: Solutions de Réhydratation Orale 55 Tableau CH.5: Pratiques d’alimentation pendant la diarrhée 56 Tableau CH.6: Thérapie de Réhydratation Orale avec poursuite de l’alimentation et autres traitements 57 Tableau CH.7: Recours au traitement d’une pneumonie présumée et usage d’antibiotiques durant la pneumonie présumée 58 Tableau CH.8: Connaissance des deux indicateurs d’alerte de la pneumonie 60 Tableau CH.9: Utilisation de combustibles solides 61 Tableau CH.10: Combustibles solides selon le lieu de cuisine 61 Tableau WS.1: Utilisation de sources d’eau améliorées 64 Tableau WS.2: Traitement de l’eau par les ménages 66 Tableau WS.3: Temps jusqu’à la source d’eau de boisson 67 Tableau WS.4: Personne qui va aller chercher l’eau 67 Tableau WS.5: Types d’installations sanitaires 68 Tableau WS.6: Utilisation et partage des installations sanitaires 69 Tableau WS.7: Evacuation des matières fécales de l’enfant 70 Tableau WS.8: Echelles d’utilisation de sources améliorées d’eau potable et de toilettes 71 Tableau WS.9: Eau et savon à l’endroit prévu pour le lavage des mains 72 Tableau WS.10: Disponibilité de savon 73 Tableau RH.1A: Indice Synthétique de Fécondité 76 Tableau RH.1B: Taux de fécondité et Indice Synthétique de Fécondité 76 Tableau RH.2: Grossesse précoce 77 Tableau RH.3: Utilisation de la contraception 78 Tableau RH.4: Besoins non satisfaits en matière de contraception 80 Tableau RH.5: Couverture des soins prénatals 81 Tableau RH.6: Nombre de visites pour soins prénatals 83 Tableau RH.7: Contenu des soins prénatals 84 Tableau RH.8: Assistance à l’accouchement 86 Tableau RH.9: Lieu de l’accouchement 87 Tableau RH.10: Examen de santé post-natal des nouveau-nés 88 Tableau CD.1: Education de la petite enfance 90 Tableau CD.2: Soutien à l’apprentissage 91 Tableau CD.3: Matériel didactique 93 Tableau CD.4: Garde inadéquate 94 Tableau CD.5: Indice de développement du jeune enfant 95 Tableau ED.1: Alphabétisme chez les jeunes femmes 97 Tableau ED.2: Préparation à l’école 98 Tableau ED.3: Entrée à l’école primaire 99 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 9 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Tableau ED.4: Taux nets de fréquentation de l’école primaire 100 Tableau ED.5: Taux nets de fréquentation de l’enseignement secondaire 102 Tableau ED.6: Enfants atteignant la dernière classe d’école primaire 103 Tableau ED.7: Achèvement de l’école primaire et passage à l’enseignement secondaire 104 Tableau ED.8: Parité entre les deux sexes en matière de fréquentation scolaire 105 Tableau CP.1: Enregistrement des naissances 107 Tableau CP.2: Travail des enfants 109 Tableau CP.3: Travail des enfants et fréquentation scolaire 110 Tableau CP.4: Discipline des enfants 111 Tableau CP.5: Tendances du mariage précoce 113 Tableau CP.6: Différence d’âge entre conjoints 113 Tableau CP.7: Attitudes vis-à-vis de la violence domestique 114 Tableau HA.1: Connaissance de la transmission du VIH, fausses idées à propos du VIH/Sida et connaissance approfondie de la transmission du VIH 116 Tableau HA.2: Connaissance de la transmission du VIH, fausses idées à propos du VIH/Sida et connaissance approfondie de la transmission du VIH chez les jeunes femmes 117 Tableau HA.3: Connaissance de la transmission du VIH de la mère à l’enfant 118 Tableau HA.4: Attitudes bienveillantes à l’égard des personnes vivant avec le VIH/Sida 119 Tableau HA.5: Connaissance d’un endroit pour le test de dépistage du VIH 120 Tableau HA.6: Conseils et test en matière de VIH durant les soins prénatals 121 Tableau MT.1: Exposition aux mass medias 124 Tableau MT.2: Utilisation d’ordinateurs et d’Internet 125 Tableau TA.1: Consommation de tabac actuelle et passée 128 Tableau TA.2: Usage de boissons alcoolisées 129 Tableau SW.1: Domaines de satisfaction de la vie 132 Tableau SW.2: Satisfaction de la vie et bonheur 133 Tableau SW.3: Perception d’une vie meilleure 134 Tableau SE.1: Indicateurs sélectionnés pour le calcul des erreurs d’échantillonnage 141 Tableau SE.2: Erreurs d’échantillonnage : Niveau national 142 Tableau SE.3: Erreurs d’échantillonnage : Milieu urbain 143 Tableau SE.4: Erreurs d’échantillonnage : Milieu rural 144 Tableau SE.5: Erreurs d’échantillonnage : District de Tunis 145 Tableau SE.6: Erreurs d’échantillonnage : Nord Est 146 Tableau SE.7: Erreurs d’échantillonnage : Nord-Ouest 147 Tableau SE.8: Erreurs d’échantillonnage : Centre Est 148 Tableau SE.9: Erreurs d’échantillonnage : Kasserine 149 Tableau SE.10: Erreurs d’échantillonnage : Kairouan 150 Tableau SE.11: Erreurs d’échantillonnage : Sid Bouzid 151 Tableau SE.12 Erreurs d’échantillonnage : Sud Est 152 Tableau SE.13: Erreurs d’échantillonnage Sud-Ouest 153 Tableau DQ.1: Répartition par âge de la population des ménages 154 Tableau DQ.2: Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées 156 Tableau DQ.3: Répartition par âge des moins de 5 ans dans les ménages et les questionnaires 156 Tableau DQ.4: Taux de réponse des femmes par caractéristiques socio-économiques des ménages. 156 Tableau DQ.5: Taux de réponse des enfants de moins de 5 ans par caractéristiques socio-économiques des ménages. 157 Tableau DQ.6: Pourcentage d’observations manquantes pour certaines questions et indicateurs 157 Tableau DQ.7: Taux de complétude des informations pour les mesures anthropométriques 158 Tableau DQ.8: «Heaping» de mesures anthropométriques 159 Tableau DQ.9: Observation des carnets de santé des femmes 159 Tableau DQ.10: Observation des certificats de naissances des moins de 5 ans 160 Tableau DQ.11: Observation des carnets de vaccination 160 Tableau DQ.12: Présence de la mère dans le ménage et de la personne enquêtée pour le questionnaire enfant de moins de 5 ans 161 Tableau DQ.13: Naissances par année calendaire 161 Tableau DQ.14: Rapportage de l’âge au décès en jours 162 Tableau DQ.15: Rapportage de l’âge au décès en mois 162 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 10 lisTe des Graphiques Graphique HH.1: Age et répartition par sexe de la population des ménages 24 Graphique CM.1: Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans et taux de mortalité infantile, selon le milieu de résidence 32 Graphique NU.1: Pourcentage des enfants de moins de cinq ans présentant une forme modérée ou sévère d’insuffisance pondérale, de retard de croissance ou d’émaciation 36 Graphique NU.2: Prévalence de la surcharge pondérale selon l’âge et le milieu de résidence 36 Graphique NU.3: Pourcentage des mères qui ont démarré l’allaitement de leur enfant, dans l’heure et dans la journée de l’accouchement 40 Graphique NU.4: Modes d’alimentation des enfants par âge 41 Graphique NU.5: Pourcentage d’enfants de faible poids à la naissance (<2500 g), selon la région géographique 47 Graphique CH.1: Pourcentage d’enfants âgés de 18-29 mois ayant reçu les vaccins BCG, Polio, avant l’âge de 12 mois, et celui contre la rougeole avant l’âge de 18 mois, Tunisie 2011-2012 51 Graphique CH.2: Pourcentage des femmes ayant accouché au cours des 12 derniers mois et qui sont protégées contre le tétanos néonatal, selon la région, le milieu de résidence et le niveau scolaire 53 Graphique WS.1: Distribution proportionnelle des membres du ménage selon la nature de la source de boisson 65 Graphique RH.1: Prévalence contraceptive selon le milieu de résidence et la région 79 Graphique RH.2: Couverture par au moins 4 consultations prénatales selon le milieu de résidence et la région 83 Graphique CD.1: Pourcentage d’enfants de 36-59 mois suivant un programme d’apprentissage préscolaire organisé, selon le milieu de résidence et la région 89 Graphique CD.2: Pourcentage d’enfants âgés de 36-59 mois, avec qui des membres adultes du ménage se sont adonnés à quatre activités d’apprentissage ou plus, selon le milieu de résidence et la région 90 Graphique CD.3: Pourcentage d’enfants de moins de cinq ans, qui ont trois livres ou plus, ou deux types de jouets ou plus , selon le niveau de bien-être économique 92 Graphique ED.1: Pourcentage d’enfants en première classe d’école primaire et ayant suivi un enseignement préscolaire l’année précédant l’enquête, selon le milieu de résidence et la région 98 Graphique ED.2: Pourcentage d’enfants d’âge scolaire secondaire fréquentant l’enseignement secondaire ou supérieur (taux net de fréquentation ajusté), selon le sexe, le milieu de résidence, le niveau de bien-être économique et l’âge 101 Graphique CP.1: Pourcentage d’enfants âgées de 12-14 ans engagés dans le travail des enfants et les travaux ménagers de moins de 28 heures, selon le sexe 108 Graphique CP.2: Pourcentage d’enfants âgés de 2-14 ans ayant connu une punition physique sévère, selon le sexe et la région 111 Graphique CP.3: Pourcentage de femmes âgées de 15-49 ans qui citent au moins une raison justifiant qu’un mari batte sa femme dans différentes situations,selon le milieu de résidence et le niveau scolaire 114 Graphique HA.1: Pourcentage des femmes ayant une connaissance approfondie de la transmission du VIH/Sida, selon le niveau scolaire 116 Graphique MT.1: Pourcentage de jeunes femmes de 15-24 ans qui ont utilisé Internet au moins une fois par semaine durant le mois dernier, selon le milieu et la région 125 Graphique SW.1: Pourcentage de femmes ayant la satisfaction de vivre, selon le milieu de résidence et le niveau scolaire 133 Graphique DQ.1: Nombre de personnes selon le sexe et selon l’âge 155 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 11 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples lisTe des abreviaTions BCG : Bacille Calmette Guérin CSPRO: Census and Survey Processing System DGRH: Direction Générale des Ressources Humaines DIU : Dispositif Intra Utérin DR District de recensement DTCoq : Diphtérie, Tétanos, Coqueluche DS : Déviation standard (écart type) DSSB : Direction des Soins de Santé de Base IDJE : Indice de développement du jeune enfant INS : Institut National de la Statistique IPS : Indice de Parité des Sexes (Gender Parity Index, GPI) IST : Infections Sexuellement Transmissibles MAFE : Ministère des Affaires de la Femme et de l’Enfance MAMA : Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée MAS : Ministère des Affaires Sociales MDE : Un Monde Digne des Enfants (World Fit For Children WFFE) MDCI : Ministère du Développement et de la Coopération Internationale MICS: Multiple Indicator Cluster Survey (Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples) MSP : Ministère de la Santé Publique NCHS: National Center for Health Statistics OEV : Orphelins et Enfants Vulnérables OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONFP : Office National de la Famille et de la Population ONUSIDA : Programme Commun des Nations Unis sur le VIH/Sida PCS : Programme commun de surveillance OMS/UNICEF RGPH : Recensement général de la population et de l’habitat SMI : Santé Maternelle et Infantile SPSS: Statistical Package for Social Sciences SRO : Sels de Réhydratation Orale TRO : Traitement de Réhydratation par voie Orale UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population UNGASS : United Nations General Assembly Special Session on HIV/AIDS (Session Spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH/Sida) UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine VPH : Virus Papillomateux Humain ZD : Zone de Dénombrement Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 12 RemeRciements L’enquête MICS4 est une œuvre collective. C’est pour cette raison que l’équipe de pilotage souhaiterait exprimer ses vifs remerciements à tous ceux qui ont participé à l’accomplissement de ce travail. Plusieurs personnes ont contribué à la réalisation de cette enquête et du présent rapport, à travers leurs compétences professionnelles, leur enthousiasme et leur engagement personnel afin d’assurer une vie meilleure pour tous les enfants en Tunisie. Comme pour les précédentes enquêtes MICS, la conception de l’enquête, y compris les améliorations et les innovations, ont été assurées par l’équipe MICS au siège de l’UNICEF à New York relayée par l’équipe du bureau régional de l’UNICEF à Amman. L’Institut National de la Statistique a minutieusement coordonné et assuré le volet de l’échantillonnage et a répondu favorablement aux différentes recommandations et suggestions émises par l’équipe de l’UNICEF en vue de garantir à l’enquête un standard de qualité internationale. L’équipe de l’INS et celle de la DGRH du Ministère du Développement et de la Coopération Internationale ont assuré avec grand professionnalisme le pilotage de l’enquête, dans toutes ses étapes. Tout le personnel de l’enquête, y compris les superviseurs, le personnel de terrain et le personnel de saisie des données, a effectué le travail avec diligence et efficacité. L’équipe de l’UNICEF en Tunisie a également contribué à la réalisation de l’enquête, à travers ses commentaires, son expertise et son appui manifesté pendant toutes les phases de la mise en œuvre de MICS4. Le soutien des ministères de tutelle, des groupes de travail pour la rédaction des différents chapitres, et des experts, à travers leur implication dans la conception des questionnaires et la rédaction du rapport final, a été très utile pour mener à bien tout ce processus. Une reconnaissance particulière devrait être témoignée à tous ceux et celles qui ont contribué au succès du travail de terrain : • les autorités administratives qui ont joué un rôle essentiel dans la sécurisation du travail, la sensibilisation de la population pour adhérer à cette enquête, et le soutien aux personnels de terrain ; • les agents de collecte (chefs d’équipes, contrôleurs, enquêtrices et personnel ayant réalisé les mesures anthropométriques) et agents de saisie qui ont accompli leur travail en bravant des difficultés de toutes sortes; • les personnes enquêtées (hommes, femmes et enfants) qui ont accepté en dépit de leurs nombreuses occupations de collaborer et de répondre aux questions qui leur ont été posées, malgré le caractère délicat et intime de certaines d’entre elles, notamment concernant les femmes. Les remerciements sont également adressés aux partenaires financiers et techniques de cette enquête, à savoir l’UNICEF, l’UNFPA et le Bureau de la Coopération Suisse en Tunisie, dont le concours a rendu possible la réalisation de l’enquête. Enfin, que tous ceux et celles qui auraient joué un rôle dans cette enquête et qui se sentiraient oubliés, sachent qu’ils ont contribué à un travail important et trouvent ici nos sincères remerciements. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 13 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples L’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS4- 2011-2012) de la Tunisie est une enquête nationale sur les ménages, les femmes âgées de 15 à 49 ans et les enfants de moins de cinq ans. Les données collectées sont représentatives au niveau national, au niveau du milieu de résidence (urbain et rural), au niveau des régions socio-économiques du District de Tunis, du Nord Est, du Nord Ouest, du Centre Est, du Sud Est, du Sud Ouest, et des trois gouvernorats du Centre Ouest : Kasserine, Kairouan et Sidi Bouzid. Le principal objectif de l’enquête est de recueillir des informations récentes pour le suivi des progrès réalisés en vue d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement adoptés en septembre 2000 et du Plan d’action d’un Monde Digne des Enfants, adopté en mai 2002. L’enquête MICS4 fournit des données sur les indicateurs de base dans le domaine de la santé, la nutrition, l’éducation, la protection de l’enfant, l’eau et l’assainissement, du VIH/Sida, de l’accès aux technologies de l’information…, désagrégées par sexe, par région, par quintile de bien-être économique des ménages et selon le niveau d’instruction de la femme, la mère et le chef de ménage, permettant ainsi d’identifier les disparités sur ces indicateurs dans le pays. MORTALITÉ DES ENFANTS Le taux de mortalité infantile (probabilité de mourir avant un an) au cours des cinq années précédant l’enquête s’élève à 17 pour mille et celui de la mortalité infanto- juvénile (probabilité de mourir avant cinq ans) à 19 pour mille. Le taux de mortalité infantile est plus élevé en milieu rural (25 pour 1000) qu’en milieu urbain (12 pour 1000). Il en est de même pour le taux de mortalité infanto- juvénile (26/1000 en milieu rural contre 15/1000 en milieu urbain). NUTRITION • Etat nutritionnel Sur la base des normes de croissance de l’OMS, 2 pour cent des enfants de moins de cinq ans ont une insuffisance pondérale modérée ou sévère et moins de 1 pour cent sont classés comme ayant une insuffisance pondérale sévère. Environ un enfant sur dix (10 pour cent) accuse un retard de croissance modéré ou sévère (avec 4 pour cent de formes sévères) et 3 pour cent sont modérément ou sévèrement émaciés (avec 2 pour cent de formes sévères). La prévalence de la surcharge pondérale (poids/taille > + 2 DS) est de 14 pour cent. Il existe des variations des indicateurs anthropométriques selon les caractéristiques sociodémographiques ; les garçons semblent être légèrement plus susceptibles que les filles d’accuser une insuffisance pondérale, un retard de croissance, et une émaciation. Les disparités selon le milieu et les régions géographiques sont marquées par une prévalence du retard de croissance modéré ou sévère plus élevée en milieu rural (14 pour cent en milieu rural contre 8 pour cent en milieu urbain). Les enfants issus des ménages les plus pauvres, ou dont les mères sont de niveau scolaire relativement modeste, sont les plus susceptibles de présenter une insuffisance pondérale et un retard de croissance. • Allaitement et alimentation du nourrisson et du jeune enfant L’allaitement précoce (dans l’heure qui suit la naissance) a été observé chez uniquement 40 pour cent des bébés ; tandis que 80 pour cent des nouveau-nés en Tunisie commencent l’allaitement dans la journée de naissance. Moins de 10 pour cent (9 pour cent) des enfants âgés de moins de six mois sont allaités exclusivement au sein. A l’âge de 12-15 mois, 49 pour cent des enfants étaient encore allaités au sein et à l’âge de 20-23 mois, 19 pour cent sont encore allaités au sein. Les filles étaient plus susceptibles d’être exclusivement nourries au sein que les garçons. À la fin du sixième mois, le pourcentage des enfants allaités exclusivement au sein est quasi nul, et seulement 7 pour cent des enfants reçoivent du lait maternel entre l’âge 22 et 23 mois. L’alimentation au biberon est une pratique très répandue en Tunisie. C’est ainsi que 72 pour cent des enfants de moins de deux ans ont été alimentés au biberon et 76 pour cent des enfants de moins de 6 mois sont nourris au biberon. La proportion des enfants âgés de moins de deux ans et ayant reçu le biberon varie peu selon le sexe ; elle est plus élevée en milieu urbain (77 pour cent en milieu urbain contre 65 pour cent en milieu rural). Cette proportion est relativement la plus élevée chez les enfants dont la mère est de niveau universitaire et ceux issus des ménages les plus riches. Concernant la fréquence d’une alimentation adéquate, elle concerne seulement 21 pour cent des enfants âgés de 6-23 mois. La proportion d’alimentation adéquate des enfants âgés de 0-5 mois est bien plus faible, soit uniquement 9 pour cent des enfants de ce groupe d’âge. Chez les enfants âgés de 6 à 23 mois, la proportion de ceux qui sont convenablement allaités est relativement plus élevée chez les garçons (25 pour cent chez les garçons contre 18 pour cent chez les filles) ; elle est relativement plus faible chez les enfants de mère de niveau universitaire et ceux issus des ménages les plus riches. Resume AnAlytique Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 14 • Insuffisance pondérale à la naissance La proportion des enfants avec un faible poids à la naissance a été estimée à 7 pour cent. Il existe une variation marquée par région. C’est ainsi que cette proportion est la plus élevée dans la région du Nord Est (11 pour cent), alors qu’elle est la plus faible dans la région du Sud Est (5 pour cent), dans le Grand Tunis (6 pour cent) et dans la région du Centre Est (6 pour cent). Le pourcentage de faible poids à la naissance ne varie pas beaucoup selon le milieu de résidence ou selon le niveau d’instruction de la mère ; par contre, il existe des variations selon le niveau du bien-être socio-économique, avec une baisse régulière de ce pourcentage, passant de 10 pour cent chez les enfants issus des ménages les plus pauvres à 5 pour cent chez les enfants issus des ménages les plus riches. SANTÉ DE L’ENFANT • Vaccination En Tunisie, 98,2 pour cent des enfants âgés 18-29 mois ont reçu la vaccination BCG, 95,9 pour cent ont reçu les trois doses de DTCoq polio, et 91,9 pour cent ont reçu les trois doses du vaccin contre les hépatites virales de type B. Pour le vaccin contre la rougeole, la couverture a été de 94,3 pour cent. Le pourcentage d’enfants de 18- 29 mois qui avaient reçu tous les vaccins recommandés (BCG, polio, DTC, hépatites virales, rougeole) est de 86,4 pour cent. • Protection contre le tétanos néo-natal En matière de protection contre le tétanos néo-natal, il est important de souligner qu’en Tunisie, une proportion importante de femmes en âge de procréer a été vaccinée en bas âge, avec des rappels en milieu scolaire, conférant ainsi une protection contre le tétanos néonatal. Toutefois, selon les données de cette enquête, moins de trois femmes sur dix (26 pour cent) en âge de procréer serait protégée contre le tétanos néonatal, avec 12 pour cent ayant reçu deux doses au cours de la dernière grossesse, 13 pour cent ayant reçu deux doses dont la dernière remonte à moins de 3 ans, 1 pour cent ayant reçu trois doses dont la dernière remonte à moins de 5 ans, et un pourcentage négligeable ayant reçu cinq ou plusieurs doses dans la vie. Il est évident que ce niveau de protection contre le tétanos néonatal ne reflète pas la réalité et qu’il est fort probable qu’il existe un biais de mémorisation des femmes à propos de leur histoire vaccinale. En effet, les femmes éprouvent beaucoup de difficultés pour se rappeler leurs antécédents de vaccination avant l’âge de un an, ou au cours de leur scolarité. • Réhydratation par voie orale Parmi les enfants de moins de cinq ans, 7 pour cent ont eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l’enquête. La qualité de la prise en charge des enfants diarrhéiques mérite d’être améliorée ; les insuffisances ont été déjà signalées dans l‘enquête MICS3-2006. C’est ainsi que 65 pour cent ont reçu des fluides à partir de sachets de SRO ou un apport de liquides préparés à domicile. Un peu plus du tiers (36 pour cent) des enfants de moins de cinq ans atteints de diarrhée a bu plus que d’habitude ; tandis que 64 pour cent ont bu autant ou plus que d’habitude. Parmi ces enfants diarrhéiques 69 pour cent ont mangé un peu moins, autant ou plus (poursuite de l’alimentation), mais 29 pour cent ont mangé beaucoup moins ou presque rien mangé. La proportion des enfants diarrhéiques ayant reçu une TRO avec poursuite de l’alimentation tel que recommandé n’est que de 48 pour cent. • Recours aux soins et antibiothérapie de la pneumonie Parmi les enfants de 0-59 mois, 16 pour cent ont été déclarés avoir eu des symptômes faisant suspecter une pneumonie, au cours des deux semaines précédant l’enquête. Parmi ces enfants, 60 pour cent ont été emmenés chez un prestataire de santé approprié ; ce qui est très proche du niveau observée dans l’enquête MICS3– 2006 (59 pour cent) et mérite d’être amélioré grâce à des actions de sensibilisation adéquates auprès des mères. La fréquence de prescription d’antibiotiques chez ces enfants atteints d’une pneumonie présumée a été de 57 pour cent, avec très peu de différences selon le sexe, alors que le pourcentage a été plus élevé en milieu urbain (60 pour cent) qu’en milieu rural (53 pour cent). La prescription de cette antibiothérapie est relativement faible parmi les ménages les plus pauvres et chez les enfants dont les mères sont de faible niveau de scolarisation. La fréquence d’utilisation d’antibiotiques est également plus élevée chez les enfants âgés entre 48 et 59 mois. EAU ET ASSAINISSEMENT • Utilisation de sources d’eau améliorées Dans l’ensemble, 96 pour cent de la population a recours à une source améliorée d’eau potable de boisson – 100 pour cent en milieu urbain et 88 pour cent en milieu rural. La situation est relativement moins satisfaisante pour l’accès à une source améliorée d’eau potable avec moins de 90 pour cent en moyenne. Trois régions enregistrent des performances moindres. Il s’agit de la région du Nord Ouest (85 pour cent), des gouvernorats de Kasserine (86 pour cent) et de Sidi Bouzid (88 pour cent). La proportion la plus faible d’accès à une source améliorée d’eau potable de boisson (84 pour cent) est observée chez les ménages les plus pauvres. Si l’eau de robinet demeure la principale source de boisson pour toutes les catégories de la population, la deuxième source d’eau potable pour la population varie fortement selon les régions. L’eau de pluie (majel ou festquia) est plus répandue dans la région du Sud Est (45 pour cent), dans les gouvernorats de Kairouan et de Sidi Bouzid (autour de 37 pour cent), et à un degré moindre dans la région du Centre Est (23 pour cent). L’eau en bouteille est relativement mieux répandue en milieu urbain, dans le District de Tunis (24 pour cent), MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 15 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples dans la région du Nord Est (21 pour cent) et dans la région du Sud Ouest (22 pour cent) ; cette proportion est relativement la plus faible dans la région du Nord Ouest et les gouvernorats du Centre Ouest. • Utilisation d’installations sanitaires améliorées La très grande majorité de la population (96 pour cent) en Tunisie vit dans des ménages ayant des installations sanitaires améliorées. Ce pourcentage est de 100 pour cent en milieu urbain et de 89 pour cent en milieu rural. Les habitants de la région du Centre Ouest sont moins susceptibles que les autres d’utiliser des installations améliorées (85 pour cent à Kasserine, 82 pour cent à Kairouan et à Sidi Bouzid). L’utilisation d’installations sanitaires améliorées est corrélée avec la richesse et elle est profondément différente entre zones urbaines et rurales. En zones rurales, la population utilise surtout des latrines (30 pour cent) ou des latrines à fosse avec dalle (26 pour cent) et à un degré moindre une fosse septique (22 pour cent). En revanche, les installations les plus courantes en zones urbaines sont les toilettes à chasse avec connexion à un système d’égout (82 pour cent) ou à une fosse septique (10 pour cent). • Lavage des mains Près des quatre cinquièmes des ménages (85 pour cent) disposaient d’un lieu spécifique pour le lavage des mains, alors que 15 pour cent des ménages ne pouvaient indiquer un endroit précis où les membres du ménage se lavent les mains en général et une proportion négligeable des ménages n’a pas autorisé à voir l’endroit utilisé pour le lavage des mains. Parmi les ménages où les endroits pour le lavage des mains ont été observés, la très grande majorité (92 pour cent) avaient à la fois de l’eau et du savon à l’endroit désigné. Pour 4 pour cent des ménages il n’y avait que de l’eau à l’endroit désigné, alors que pour 2 pour cent des ménages l’endroit n’avaient que du savon. Les 2 pour cent restants des ménages n’avaient ni eau ni savon disponibles à l’endroit désigné pour le lavage des mains. Dans le cas où l’endroit pour le lavage des mains a été observé, le savon a été montré uniquement par 6 pour cent des ménages et 1 pour cent étaient incapables de montrer le savon ; alors que dans le cas où l’endroit pour le lavage des mains n’a pas été observé, 21 pour cent étaient incapables de montrer le savon. SANTÉ DE LA REPRODUCTION • Contraception et besoins non satisfaits La prévalence contraceptive des femmes mariées en âge de reproduction était de 63 pour cent. La moitié des femmes (50 pour cent) utilisent une méthode moderne ; alors que 13 pour cent utilisent une méthode traditionnelle. La méthode la plus populaire est le DIU qui est utilisé par une femme mariée sur quatre (25 pour cent), suivi de la pilule (19 pour cent), suivie de l’abstinence périodique (11 pour cent), alors que la stérilisation féminine n’est utilisée que par 3 pour cent des femmes mariées. L’utilisation du préservatif est très rare avec 1 pour cent d’utilisation du préservatif masculin et une proportion négligeable du préservatif féminin. Moins de 1 pour cent utilisent les implants, le préservatif féminin, le retrait, la stérilisation masculine, les méthodes vaginales, ou la méthode de l’aménorrhée. Les niveaux de prévalence contraceptive varient selon les régions ; les taux les plus élevés ont été enregistrés dans la région du Nord Ouest (70 pour cent des femmes mariées) et du Grand Tunis (68 pour cent). Pour la région du Grand Tunis, une nette augmentation de la prévalence contraceptive est observée en comparaison aux tendances enregistrées dans les enquêtes nationales précédentes. Les taux les plus bas sont observés particulièrement dans les gouvernorats du Centre Ouest, se situant autour de 55 pour cent. Concernant les besoins non satisfaits en matière de contraception, 7 pour cent des femmes en Tunisie ont des besoins non satisfaits en matière de contraception. Cette proportion est relativement plus élevée dans les régions du Centre Ouest et du Centre Est. Il existe peu de variations selon le milieu de résidence ; par contre, il existe une association avec l’âge, avec une proportion nettement plus élevée dans la tranche d’âge 20 à 24 ans (16 pour cent) et à un degré moindre dans la tranche d’âge qui lui succède 25-29 ans (12 pour cent). Il existe également des variations selon le niveau de scolarisation et le niveau du bien-être socio-économique, avec des proportions plus élevées (autour de 9 pour cent) chez les femmes de niveau universitaire et chez celles issues des ménages les plus pauvres en comparaison avec celles de moindre niveau d’instruction ou relativement plus riches. • Soins prénatals La couverture par des soins prénatals (par un médecin, une infirmière ou une sage-femme) est relativement élevée dans le pays avec 98 pour cent des femmes recevant des soins prénatals au moins une fois durant la grossesse. Ce niveau de couverture a été atteint depuis plusieurs années déjà; l’enquête MICS3 -2006 avait rapporté une couverture de 97 pour cent. Plus des quatre cinquièmes des mères ont reçu des soins prénatals au moins quatre fois (85 pour cent), soit une nette amélioration par rapport au niveau de couverture rapporté dans l’enquête MICS3- 2006 (67 pour cent). La proportion des femmes ayant accompli au moins quatre visites prénatales est la plus faible dans la région de Sidi Bouzid (63 pour cent) et la plus élevée dans la région du Centre Est (90 pour cent). Ce pourcentage demeure plus faible en milieu rural (80 pour cent en milieu rural contre 88 pour cent en milieu urbain). • Assistance à l’accouchement Près de 99 pour cent des naissances survenues au cours des deux années précédant l’enquête MICS4 l’ont été avec l’assistance d’un personnel qualifié. Ce pourcentage atteint les 100 pour cent dans le district de Tunis, la région Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 16 du Nord Est, la région du Centre Est et le gouvernorat de Kasserine. Il est le plus faible à Sidi Bouzid (88 pour cent). Ce pourcentage est un peu plus élevé en milieu urbain (100 pour cent) par rapport au milieu rural (97 pour cent). Il est également très élevé parmi les femmes de niveau d’éducation primaire et au-delà et parmi celles issues des ménages du second quintile et au-delà. DÉVELOPPEMENT DU JEUNE ENFANT • Éducation et apprentissage de la petite enfance Moins de la moitié (44 pour cent) des enfants âgés de 36-59 mois sont inscrits dans une institution de primo enfance. Les différences urbaines, rurales et régionales sont importantes ; cette proportion a atteint un niveau de 60 pour cent en milieu urbain, contre 17 pour cent en milieu rural. Parmi les enfants âgés de 36-59 mois, la fréquentation d’une institution de primo enfance est plus répandue dans le District de Tunis (64 pour cent), et elle est la plus faible à Sidi Bouzid (17 pour cent), à Kairouan (18 pour cent) et à Kasserine (26 pour cent). Il existe une légère différence entre les deux sexes, avec 42 pour cent chez les garçons contre 47 pour cent chez les filles. Cependant, les différences selon le niveau d’éducation de la mère et selon le statut socio-économique des ménages sont importantes. Il est utile de souligner que la proportion des enfants fréquentant une institution de primo enfance à l’âge de 36-47 mois (30 pour cent) est à peine la moitié de celle observée chez les enfants âgés de 48-59 mois (60 pour cent). • Développement de la petite enfance Un module de 10 éléments, mis au point pour le programme MICS, a été utilisé pour calculer l’indice de développement du jeune enfant (IDJE). Parmi les enfants âgés de 36-59 mois, 76 pour cent sont en bonne voie de développement. L’IDJE est moins élevé chez les garçons (71 pour cent) que chez les filles (81 pour cent). L’IDJE est plus élevé chez les enfants fréquentant un établissement préscolaire (83 pour cent contre 70 pour cent pour ceux qui ne fréquentent pas une école préscolaire). Les enfants vivant dans les ménages les plus pauvres ont un IDJE plus faible (67 pour cent) que les enfants vivant dans les ménages les plus riches (84 pour cent des enfants sur la bonne voie du développement). L’analyse des quatre domaines du développement de l’enfant montre que 96,6 pour cent des enfants sont sur la bonne voie dans le domaine physique, mais un peu moins sur la bonne voie dans le domaine de l’apprentissage (92 pour cent) et beaucoup moins dans les domaines du socio-affectif (75 pour cent) et particulièrement de l’alphabétisme-capacité de calcul (32 pour cent). Dans chacun des domaines particuliers, les scores les plus élevés sont observés chez les enfants vivant dans les ménages les plus riches, chez les enfants fréquentant un établissement préscolaire, chez les enfants plus âgés, les écarts entre les deux sexes étant relativement faibles. ÉDUCATION • L’alphabétisme chez les jeunes femmes Plus de neuf jeunes femmes sur 10 (94 pour cent) sont alphabétisées, avec des variations selon les régions, le lieu de résidence et le niveau du bien-être socio- économique. Le pourcentage de femmes alphabétisées est le plus bas dans les gouvernorats du Centre Ouest (80 pour cent à Kasserine, 84 pour cent à Kairouan et 86 pour cent à Sidi Bouzid). Ce pourcentage est également moins élevé en milieu rural (87 pour cent en milieu rural contre 98 pour cent en milieu urbain). Sur les femmes qui ont déclaré que l’école primaire a été leur niveau le plus élevé de scolarité, 63 pour cent uniquement étaient effectivement capables de lire le texte qui leur a été montré. De même, uniquement 80 pour cent issues des ménages les plus pauvres sont alphabétisées. • Fréquentation de l’école primaire et d’un établissement secondaire Parmi les enfants ayant l’âge légal d’entrée à l’école primaire qui est de 6 ans en Tunisie, 96 pour cent sont inscrits en première année d’école primaire. Il n’existe pas de différence selon le sexe; toutefois, des écarts faibles ou modérés existent selon les régions et selon les zones urbaines et rurales. La très grande majorité (97 pour cent) d’enfants entrant en première année termine leur scolarité primaire. Concernant la fréquentation d’un établissement secondaire, 73 pour cent des enfants d’âge scolaire secondaire sont scolarisés dans le secondaire. Sur le quart restant, certains d’entre eux sont soit non scolarisés soit fréquentent l’école primaire; un sur vingt (5 pour cent) des enfants d’âge scolaire secondaire fréquentent l’école primaire alors qu’ils devraient fréquenter l’enseignement secondaire, et les 23 pour cent restants ne sont pas du tout scolarisés. Le taux net de fréquentation de l’enseignement secondaire est meilleur chez les filles (77 pour cent) en comparaison aux garçons (69 pour cent) ; il est relativement plus faible dans les gouvernorats du Centre Ouest (les taux s’y situent entre 55 et 61 pour cent). La fréquentation est nettement meilleure en milieu urbain (81 pour cent en milieu urbain contre 60 pour cent en milieu rural). Le taux est également relativement bas chez les enfants dont la mère n’a pas été scolarisée (62 pour cent) et chez ceux issus des ménages les plus pauvres (49 pour cent). • Parité entre les sexes La parité des sexes à l’école primaire est proche de 1,00, dénotant l’absence de différence dans la fréquentation scolaire primaire des filles et des garçons. Toutefois, l’indicateur s’élève à 1,11 pour l’enseignement secondaire ; cela signifie que les filles sont plus assidues que les garçons et cette différence est particulièrement prononcée dans les régions du Sud Est et du Nord Est. Il existe par contre peu de différences selon le milieu. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 17 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples PROTECTION DE L’ENFANCE • Enregistrement des naissances La quasi-totalité des enfants de moins de cinq ans (99 pour cent) en Tunisie a été enregistrée à l’état civil à la naissance. Il n’y a pas de variations significatives dans l’enregistrement des naissances à travers les catégories de sexe, d’âge, de région géographique, de milieu de résidence, d’éducation, ou du niveau du bien-être socio- économique. • Travail des enfants Parmi les enfants âgés de 5-14 ans, 3 pour cent sont impliqués dans un travail pour enfants. L’implication des enfants se situe principalement au niveau des travaux ménagers. Le pourcentage des enfants impliqués dans un travail est légèrement plus élevé chez les enfants de 5-11 ans (3 pour cent) par rapport aux enfants âgés de 12 à 14 ans (1 pour cent). Chez les enfants de 5 à 14 ans, il existe relativement peu de différences selon le sexe ; par contre, il existe des variations selon les régions, le milieu de résidence, la fréquentation scolaire, le niveau d’éducation de la mère et le niveau du bien-être socio- économique. Les niveaux les plus élevés sont observés dans la région du Sud Est et dans le gouvernorat de Kasserine (6 pour cent), en milieu rural (5 pour cent en milieu rural contre 1,6 pour cent en milieu urbain), chez les enfants ne fréquentant pas l’école (5 pour cent chez les enfants ne fréquentant pas l’école contre 3 pour cent chez les enfants fréquentant l’école), chez les enfants de mères jamais scolarisées et chez les enfants issus des ménages les plus pauvres (4 pour cent). • Discipline des enfants Plus de neuf enfants âgés de 2-14 ans sur 10 (93 pour cent) ont été soumis à au moins une forme de punition psychologique ou physique par leurs mères/personnes en charge ou d’autres membres du ménage. Plus grave encore, 32 pour cent des enfants ont été soumis à de sévères punitions physiques. En revanche, 44 pour cent des mères/personnes en charge des enfants croient que ces derniers doivent être punis physiquement, ce qui implique un contraste intéressant avec la prévalence réelle de la punition physique. Les enfants de sexe masculin ont été davantage soumis à la discipline physique, quel que soit le degré de sévérité. En effet, les garçons semblent plus exposés aux corrections physiques de façon générale ou exclusivement sévères (77 et 35 pour cent respectivement) en comparaison aux filles (70 et 28 pour cent respectivement). • Violence domestique Un peu moins du tiers des femmes (30 pour cent) estiment que le mari a le droit de frapper ou de battre sa femme pour une raison ou une autre. Les femmes qui approuvent la violence du mari, dans la plupart des cas, acceptent et justifient la violence dans les cas où la femme néglige les enfants (21 pour cent), affiche son autonomie (par exemple sortir sans le dire au mari) ou argumente avec lui (respectivement 19 pour cent et 17 pour cent). L’acceptation de la violence domestique baisse avec l’amélioration du niveau de scolarisation de la femme et avec l’amélioration du niveau du bien-être économique du ménage. Cette attitude à l’acceptation est beaucoup plus l’apanage des femmes du milieu rural (44 pour cent contre 24 pour cent des femmes du milieu urbain) et dans une moindre mesure des femmes qui sont actuellement mariées en comparaison aux autres femmes (divorcées, veuves ou célibataires). VIH/SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL ET ENFANTS ORPHELINS ET VULNÉRABLES • Connaissance de la transmission du VIH/Sida Plus des trois quarts des femmes interrogées (84 pour cent) ont entendu parler du Sida. Toutefois, le pourcentage des femmes qui connaissent les deux moyens de prévention de la transmission du VIH n’est que de 52 pour cent uniquement. Comme principaux moyens de prévenir la transmission du VIH, 69 pour cent des femmes savent qu’il faut avoir un partenaire sexuel fidèle et non infecté et 57 pour cent savent qu’il faut utiliser un préservatif d’une manière systématique. Quoique 56 pour cent des femmes connaissent au moins un moyen de prévention, près du tiers d’entre elles (32 pour cent) ne connaissent aucun des deux moyens de prévention. Seulement 18,5 pour cent ont une connaissance approfondie sur le sujet. La proportion des femmes qui disposent d’une connaissance approfondie sur la prévention du VIH varie selon les caractéristiques socio-démographiques ; c’est ainsi que les femmes qui résident dans le District de Tunis et la région du Nord Est disposent plus fréquemment de connaissances approfondies (presque une femme sur quatre dans l’une et l’autre région), contrastant avec celles qui résident au Centre Ouest et au Sud dont la proportion de bonnes connaissances des méthodes de prévention est inférieure à 15 pour cent (avec 8 pour cent à Sidi Bouzid). Le niveau de connaissances approfondies est nettement plus élevé en milieu urbain (22 pour cent en milieu urbain contre 11 pour cent en milieu rural). Ce niveau de connaissances approfondies est également plus élevé parmi les femmes issues des ménages les plus riches (31 pour cent parmi les femmes issues des ménages les plus riches contre 6 pour cent uniquement parmi les femmes issues des ménages les plus pauvres). Les disparités en termes de connaissances approfondies sont encore plus prononcées entre les niveaux d’éducation des femmes ; parmi les femmes de niveau d’éducation supérieur, 37 pour cent disposent d’une connaissance approfondie ; alors que cette proportion n’est que de 4 pour cent parmi les femmes jamais scolarisées. • Attitudes à l’égard des personnes vivant avec le VIH/Sida La très grande majorité des femmes interrogées (95 pour cent) qui ont entendu parler du Sida sont d’accord avec au moins une attitude bienveillante à l’égard des personnes Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 18 vivant avec le VIH, tous âges et milieux socio-économiques confondus ; tandis que seulement 8 pour cent ont exprimé des attitudes bienveillantes et d’acceptation à propos des quatre déclarations discriminatoires et de stigmatisation. L’attitude discriminatoire la plus courante est le souhait de garder secret l’état d’un membre de la famille vivant avec le VIH (79 pour cent). La majorité des femmes (88 pour cent) sont disposées à prendre soin chez elles d’un membre de la famille porteur du virus du Sida, alors que seulement 46 pour cent des femmes achèteraient des légumes frais à un marchand ou à un vendeur qui aurait le virus du Sida. Néanmoins, 66 pour cent des femmes pensent qu’une enseignante vivant avec le VIH mais qui n’est pas malade devrait être autorisée à continuer à enseigner. Les différences dans les attitudes bienveillantes entre les milieux urbain et rural sont plus marquées au niveau du contact avec une personne séropositive extérieure à la famille (achat de produits frais à un marchand de légumes séropositif ou autorisation de l’enseignante vivant avec le VIH à continuer d’enseigner). La fréquence d’attitude bienveillante vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH (pour les quatre indicateurs réunis) augmente avec le niveau de scolarisation des femmes, passant de 5 pour cent pour les femmes jamais scolarisées à 10 pour cent pour celles de niveau universitaire. D’autre part, cette fréquence est relativement plus élevée chez les femmes issues des ménages les plus riches. • Connaissance d’un endroit pour faire le test de dépistage Parmi les femmes interrogées, 25 pour cent savaient où se faire tester, tandis que 2 pour cent d’entre elles ont réellement été testées, alors qu’uniquement 1 pour cent des femmes ont été à la fois testées et ont reçu le résultat du test. Parmi les femmes ayant accouché au cours des deux années précédant l’enquête, 3 pour cent seulement ont reçu des conseils en matière de VIH, alors que 1 pour cent de ces femmes ont reçu le résultat du test après qu’il leur ait été proposé et pratiqué. Ces faibles niveaux de recours au dépistage s’expliqueraient par le caractère récent de la mise en place des centres de conseil et de dépistage anonymes et volontaires. Par ailleurs, l’épidémie du VIH en Tunisie est de type concentré, ce qui implique un ciblage des personnes issues des groupes les plus à risque pour cette infection. ACCES AUX MEDIAS ET UTILISATION DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION/ COMMUNICATION Seulement 23 pour cent des femmes lisent un journal au moins une fois par semaine, la moitié environ (52 pour cent) écoutent la radio et la grande majorité d’entre elles (96 pour cent) regardent la télévision. Dans l’ensemble, un très faible pourcentage (1 pour cent) n’a pas d’exposition régulière à au moins l’un de ces trois médias ; tandis que 17 pour cent sont exposés à tous les trois types de médias au moins une fois par semaine. Les questions relatives à l’utilisation des ordinateurs et Internet ont concerné seulement les femmes âgées de 15-24 ans ; 73 pour cent des femmes de cette tranche d’âge ont déjà utilisé un ordinateur ; 64 pour cent ont utilisé un ordinateur au cours de la dernière année et 47 pour cent l’ont utilisé au moins une fois par semaine pendant le mois dernier. Dans l’ensemble, 52 pour cent des femmes âgées de 15-24 ans ont déjà utilisé l’Internet, tandis que 49 pour cent ont navigué sur Internet au cours des 12 derniers mois. La proportion de jeunes femmes qui ont utilisé Internet plus fréquemment, au moins une fois par semaine durant le dernier mois, est un peu plus faible, se situant à 40 pour cent. L’utilisation de l’ordinateur au cours des 12 derniers mois est plus fréquente parmi les 15-19 ans (69 pour cent) par rapport à celles âgées de 20 à 24 ans (58 pour cent) ; alors que pour l’utilisation de l’internet, l’écart est beaucoup plus réduit entre ces deux groupes d’âge. PERCEPTION DU BIEN-ETRE La satisfaction de la vie est une mesure du niveau perçu de son bien-être par un individu. Les femmes de 15-24 ans ont été invitées à répondre à une série de questions sur la satisfaction de la vie, sur le bonheur et la perception qu’ont les femmes interrogées d’une vie meilleure. Les jeunes femmes ont été les plus satisfaites de leur santé (91 pour cent), de leur apparence (91 pour cent), de la vie familiale (89 pour cent), et de leurs amis (78 pour cent). Parmi les domaines de moins de satisfaction pour les jeunes femmes, il y a le revenu et l’emploi actuel, respectivement 42 pour cent et 57 pour cent. Par ailleurs, 78 pour cent des femmes âgées de 15-24 ans sont très ou assez heureuses. Des disparités notables ont été mises en évidence ; les jeunes femmes âgées de 15-19 ans sont plus heureuses que celles qui sont plus âgées (20-24 ans). Celles qui résident en milieu urbain, sont également plus heureuses que celles qui résident en milieu rural. De même, cette perception du bonheur est positivement corrélée avec le niveau de scolarisation et le niveau de bien-être économique. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 19 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples i. inTroducTion historique Ce rapport est fondé sur l’Enquête MICS Tunisie, menée en 2011-2012 par l’Institut National de la Statistique avec l’appui de l’UNICEF. L’enquête fournit des informations précieuses sur la situation des enfants et des femmes en Tunisie et répond, en grande partie, à la nécessité de suivre les progrès vers les cibles et objectifs issus de récents accords internationaux : la Déclaration du Millénaire, adoptée par tous les 191 Etats membres des Nations Unies en septembre 2000 et le Plan d’Action d’un Monde Digne des Enfants, adopté par 189 Etats membres lors de la Session extraordinaire des Nations Unies consacrée aux enfants en mai 2002. Ces deux engagements s’appuient sur des promesses faites par la communauté internationale en 1990 au Sommet mondial pour les enfants. Un engagement à l’action: Responsabilités de l’élaboration de rapports aux niveaux national et international Les gouvernements qui ont signé la Déclaration du Millénaire, la Déclaration d’un Monde Digne des Enfants et le Plan d’Action se sont également engagés à suivre les progrès vers les buts et objectifs qu’ils contiennent: “Nous allons surveiller régulièrement au niveau national et, le cas échéant, au niveau régional et évaluer les progrès vers les objectifs et les cibles du présent Plan d’Action aux niveaux national, régional et mondial. En conséquence, nous allons renforcer notre capacité statistique nationale à recueillir, analyser et ventiler les données, notamment par sexe, âge et autres facteurs pertinents qui peuvent entraîner des disparités, et appuyer un large éventail de recherches axées sur l’enfant. Nous allons renforcer la coopération internationale pour soutenir les efforts de renforcement des capacités statistiques et renforcer la capacité communautaire de suivi, d’évaluation et de planification.” (Un Monde Digne des Enfants, paragraphe 60) “…Nous allons effectuer des examens périodiques aux niveaux national et international des progrès en vue de surmonter les obstacles de façon plus efficace et d’accélérer l’action.…” (Un Monde Digne des Enfants, paragraphe 61) Le Plan d’action (paragraphe 61) préconise également l’implication spécifique de l’UNICEF dans la préparation de rapports d’activités périodiques: “En tant qu’agence de référence mondiale pour les enfants, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance est prié de continuer à préparer et diffuser, en étroite collaboration avec les Gouvernements, les fonds concernés, les programmes et les agences spécialisées du système des Nations Unies, et tous les autres acteurs concernés, le cas échéant, des informations sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la déclaration et du Plan d’action.” De même, la Déclaration du Millénaire (paragraphe 31) exige des rapports périodiques sur les progrès réalisés: “…Nous demandons à l’Assemblée générale d’examiner de façon régulière les progrès accomplis dans la mise en œuvre des dispositions de la présente Déclaration, et prions le Secrétaire général de publier des rapports périodiques pour examen par l’Assemblée générale et comme une base pour des mesures supplémentaires.” En signant ces accords internationaux, le gouvernement tunisien s’était engagé à améliorer les conditions des enfants et à suivre les progrès accomplis à cette fin. L’UNICEF joue dans ce domaine un rôle d’appui très important. En Tunisie, l’engagement à ces priorités internationales a été démontré par le développement et la mise en œuvre de stratégies et de plans nationaux, à savoir le plan d’action pour l’enfance (2003). Dans le domaine législatif, des progrès ont été enregistrés, en particulier : Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 20 • la révision du Code pénal (article 319) interdisant les punitions physiques contre les enfants par tous les adultes, y compris par leurs parents. • le développement de mesures ciblant les jeunes (de 18- 21 ans) en conflit avec la loi, permettant une transition progressive de l’enfance vers l’âge adulte, avec des mesures alternatives à la privation de liberté. • la modification du code de la nationalité (loi n ° 2010- 55, Décembre 2010) donnant les mêmes droits aux deux parents pour l’octroi de la nationalité aux enfants, quel que soit le lieu de naissance et la nationalité des parents. • l’adoption de la loi (n ° 2010-50, Novembre 2010) pour la création de conciliateurs de la famille sous l’autorité du ministère des Affaires sociales, en se concentrant sur les conflits familiaux. Concernant la lutte contre la pauvreté, il existe depuis la révolution de Janvier 2011 une meilleure prise de conscience quant au problème de la pauvreté et des disparités. En matière d’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, de remarquables progrès ont été réalisés par la Tunisie depuis 1990. En dépit de ces progrès, le rapport national sur les OMD 2004 a révélé d’importantes disparités entre l’Ouest rural et l’Est urbanisé. D’autre part, les gouvernorats de Kasserine, Sidi Bouzid, Tataouine, Kairouan et Siliana accusaient des retards de développement. Face à ce constat, le gouvernement tunisien, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ont lancé un programme conjoint sur la régionalisation des OMD en Tunisie, ayant pour objectif principal de soutenir le développement et l’adoption d’une stratégie locale de développement visant à améliorer la capacité des gouvernements locaux et centraux à identifier les défis et à développer des politiques adaptées. A l’instar de la MICS 2 (2000) et de la MICS3 (2006) conduites par la Tunisie, l’enquête MICS4 met en évidence les nombreux progrès réalisés durant les cinq dernières années, notamment en matière de santé, d’éducation ou de protection des enfants, ainsi qu’en matière de santé des femmes. Cette enquête permet d’estimer le niveau des indicateurs sociaux, à l’échelle nationale, au niveau régional et au niveau des trois gouvernorats du Centre Ouest. Elle met particulièrement en évidence une nette amélioration des indicateurs de santé dans les trois gouvernorats du Centre Ouest, qui ont bénéficié d’un renforcement des programmes de santé, grâce à l’appui de l’UNICEF. La phase 4 des Enquêtes par Grappes à Indicateurs Multiples (MICS4) a été menée en Tunisie en 2011-2012 par le Ministère du Développement et de la Coopération Internationale et l’Institut National de la Statistique (INS). L’appui financier et technique a été fourni par l’UNICEF au niveau global, régional et en Tunisie, ainsi que par le Bureau de la Coopération Suisse et l’UNFPA en Tunisie. L’enquête MICS4 fournit une base riche de données comparatives pour les rapports à différentes étapes, en particulier en ce qui concerne la situation des enfants les plus vulnérables. Ce rapport final présente les résultats des indicateurs des thèmes abordés dans l’enquête. objectifs de l’enquête • fournir des informations actualisées pour évaluer la situation des enfants et des femmes en Tunisie; • fournir les données nécessaires pour suivre les progrès vers les objectifs fixés dans la Déclaration du Millénaire et les OMD, ainsi que d’autres objectifs convenus au niveau international, comme base pour une action future; • contribuer à l’amélioration des données et des systèmes de surveillance en Tunisie et au renforcement des compétences techniques dans la conception, la mise en œuvre et l’analyse de ces données; • générer des données désagrégées par niveau géographique, caractéristiques sociodémographiques et niveau de bien-être économique des ménages, sur la situation des enfants et des femmes, y compris l’identification des groupes vulnérables et des disparités, pour orienter les politiques et les interventions de développement. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 21 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples plan de sondage L’échantillon pour l’Enquête par grappes à indicateurs multiples MICS4-Tunisie a été conçu pour fournir des estimations sur un grand nombre d’indicateurs concernant la situation des enfants et des femmes au niveau national, pour les milieux urbains et ruraux, pour les 6 grandes régions socio-économiques du pays (Grand Tunis, Nord Est, Nord Ouest, Centre Est, Sud Est, Sud Ouest) et pour chacun des trois gouvernorats du Centre Ouest. Il a été décidé ainsi de conserver au minimum le niveau de désagrégation et les objectifs du plan de sondage retenus en 2006 pour la MICS3. La base de sondage qui a été utilisée est constituée des zones de dénombrements (ZD) du recensement de 2004 mise à jour en 2009 pour les besoins des enquêtes auprès des ménages pour le quinquennat 2009-2013. Il a été procédé à une sélection des ZD parmi celles identifiées en 2004 ainsi que celles repérées au niveau de la mise à jour. La taille de l’échantillon a été fixée à 9600 ménages (soit la même taille que celle de la MICS3); la base de sondage a été stratifiée dans un premier temps selon 9 zones géographiques (Grand Tunis, Nord Est, Nord Ouest, Centre Est, Gouvernorats de Kairouan, de Sidi Bouzid et de Kasserine, Sud Est, Sud Ouest), puis dans un second temps selon le milieu de résidence (milieu urbain ou milieu rural). Dans un premier temps, les districts ont été tirés au sort (un district comprend en moyenne 70 ménages) puis dans un second temps, 20 ménages ont été tirés au sort dans chaque district sélectionné. Au moment de la collecte des données, un contrôleur de chaque gouvernorat listait au préalable, avant le passage des équipes sur le terrain, les ménages des ZD tirées au hasard. Une fois cette opération terminée, le contrôleur communiquait le nombre total de ménages listés dans la ZD au bureau central de l’INS qui lui transmettait à son tour, après tirage, les numéros des 20 ménages à enquêter. Une description plus détaillée du plan de sondage se trouve à l’Annexe A. questionnaires La composition des trois jeux de questionnaires utilisés dans l’enquête était comme suit : 1) le questionnaire ménage qui a servi à recueillir des informations sur les caractéristiques du ménage, de l’habitation et de tous les résidents habituels du ménage; 2) le questionnaire femme qui a été administré dans chaque ménage à toutes les femmes âgées de 15-49 ans ; et, 3) le questionnaire enfants de moins de 5 ans qui a été administré aux mères ou gardien(ne)s de tous les enfants de moins de 5 ans vivant dans le ménage. Les questionnaires comprenaient les modules suivants: Questionnaire Ménage: les données recueillies ont trait : - au panneau d’information sur le ménage - à la feuille d’enregistrement du ménage - à l’éducation - à l’eau et assainissement - aux caractéristiques du ménage - au travail des enfants - à la discipline de l’enfant - au lavage des mains Questionnaire Individuel Femme: Il inclut des informations sur : - le panneau d’information sur la femme - les caractéristiques de la femme - l’accès aux mass medias et technologies de l’information - le mariage - la mortalité des enfants - l’historique des naissances - le désir de la dernière naissance - la santé de la mère et du nouveau-né - L’examen de santé post-natale - les symptômes de maladies - la contraception - les besoins non satisfaits - les attitudes vis-à-vis de la violence domestique - le VIH/Sida - l’usage du tabac et de l’alcool - la satisfaction vis-à-vis de la vie Questionnaire Enfants de Moins de Cinq ans: Les informations recueillies ont trait : - au panneau d’information sur les enfants de moins de cinq ans - à l’âge - à l’enregistrement des naissances - au développement du jeune enfant - à l’allaitement - aux soins des enfants malades - à la vaccination - aux mesures anthropométriques ii. méThodoloGie de l’échanTillon eT de l’enquÊTe Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 22 Les questionnaires MICS4 standard1 ont été adaptés au contexte du pays. Certaines modifications mineures ont été apportées ; elles consistent surtout en l’ajout de certaines questions dans les modules «discipline de l’enfant», «santé de la mère et du nouveau-né», «VIH/ Sida», «développement de l’enfant», «enregistrement des naissances». Certaines questions ont été suupprimées du module «vaccination». Les détails de toutes ces modifications figurent en annexe F. Les questionnaires ont été traduits (traduction croisée) et administrés en langue arabe (dialecte tunisien). Les instructions figurant dans les questionnaires, et destinées aux enquêtrices, ont été rédigées en arabe littéraire. Le travail sur le terrain a été effectué entre le mois de décembre 2011 et la fin avril 2012. constitution et formation des équipes de terrain Dix-neuf (19) équipes ont été constituées. Elles comprenaient chacune : trois enquêtrices et une responsable pour les mesures anthropométriques. Les équipes ont été constituées de personnes ayant un niveau d’études supérieures avec une très bonne expérience dans le domaine des enquêtes auprès des ménages. Il s’agit de personnes auxquelles l’INS a l’habitude de faire appel pour la réalisation de différentes enquêtes. Tous les membres des équipes ainsi que les 7 superviseurs régionaux ont été formés. La formation des enquêtrices s’est déroulée en deux sessions d’une durée de 12 jours chacune. L’animation des sessions de formation a été assurée par des représentants de l’INS, du MDCI, de l’ONFP et de la DSSB. La première session a débuté le 4 décembre 2011 ; un consultant international a participé aux travaux de cette première session, ainsi que le responsable de l’opération de la saisie des données. Au terme des séances de formation, les enquêtrices ont visité et enquêté quelques ménages (2 par enquêtrice) en dehors de l’échantillon de la MICS4 en vue de se familiariser avec le remplissage de l’ensemble des questionnaires. Par ailleurs, parmi les personnes formées, 19 ont été sélectionnées (soit une par équipe) et ont suivi une formation spéciale pour prendre en charge les mesures anthropométriques. Après leur formation en salle, elles s’étaient exercées à peser et à mesurer la taille des enfants et spécialement des nourrissons dans deux centres de santé pendant les journées de vaccination. organisation de l’enquête sur le terrain Les enquêtrices ont travaillé au niveau de leur gouvernorat de résidence. Elles ont eu pour point de rassemblement quotidien le bureau local de l’Institut National de la Statistique et rentraient le soir chez elles. Concernant la supervision de l’enquête sur le terrain, elle a été assurée par les agents permanents (responsables régionaux) de l’INS. La durée du travail sur le terrain pour chaque district ou gouvernorat variait, selon le nombre de grappes et le nombre d’équipes associées, de un à deux mois pouvant aller jusqu’à trois mois pour les gouvernorats du centre ouest (Kasserine, Kairouan et Sidi Bouzid). Les questionnaires remplis étaient contrôlés quotidiennement sur terrain par le contrôleur chef d’équipe. Chaque équipe avait à sa disposition une voiture pour le transport aller- retour quotidien entre le bureau local de l’INS (lieu de rassemblement), le lieu du travail (grappe) et le domicile des agents en cas de retour tardif du terrain. saisie des données Les données ont été saisies par des agents de l’INS, à l’aide du logiciel CSPro sur micro-ordinateurs, par 12 opérateurs de saisie de données. Un superviseur était désigné pour assurer la qualité de la saisie des données. Afin d’assurer le contrôle de qualité, tous les questionnaires ont fait l’objet d’une double saisie ; des contrôles internes de cohérence ont été effectués. Des procédures et programmes standard élaborés dans le cadre du programme global MICS4 et adaptés au questionnaire de la Tunisie ont été utilisés du début jusqu’à la fin. La saisie des données a commencé en même temps que la collecte des données en décembre 2011 et a été achevée en avril 2012. Les données ont été analysées à l’aide du programme Statistical Package for Social Sciences (SPSS), Version 20, la syntaxe-type et le plan de tabulation des données mis au point par l’UNICEF ont été utilisés à cette fin. analyse des données et rédaction du rapport Le comité de pilotage composé des représentants des différents ministères concernés par l’enquête, impliqué à toutes les étapes de l’enquête, a été sollicité pour contribuer à l’analyse des données. Cinq groupes de travail ont été constitués en fonction des chapitres du rapport et ont rédigé les premières analyses du présent rapport, sous la coordination d’un consultant national. Cette démarche participative a permis aux responsables de ces ministères de se familiariser avec les données de leur secteur, d’effectuer une analyse critique de ces données en examinant leur cohérence et en les mettant, dans la mesure du possible, en perspective avec d’autres données de leur secteur à des fins d’analyses appropriées. Le consultant national a pu assurer la cohérence générale et la finalisation de l’ensemble du présent document. dissémination des résultats Un plan de dissémination des résultats de l’enquête MICS4 a été préparé par un sous-groupe du comité de pilotage, et présenté à ce comité. Il prévoit des séminaires de présentation des principaux résultats au niveau national et au niveau régional, auprès de divers publics tels que les décideurs, les responsables de programmes, les représentants de la société civile, des médias et des universitaires. L’objectif de ce plan est d’orienter les réflexions sur les nouvelles politiques à mener, notamment pour lutter contre les disparités régionales, socio- économiques ou de genre, et de mobiliser toutes les composantes de la société autour de nouveaux objectifs de développement, notamment en faveur de l’enfant et de la femme en Tunisie. 1 Voir www.childinfo.org pour les questionnaires MICS4 standard. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 23 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples iii. représenTaTiviTe de l’échanTillon eT caracTerisTiques des ménaGes eT des enquÊTés représentativité de l’échantillon Parmi les 9600 ménages sélectionnés pour l’échantillon, 9329 ont été identifiés au moment de l’enquête, dont 9171 ont été interviewés avec succès avec un taux de réponse des ménages de 98 pour cent. Dans les ménages interrogés, 10514 femmes âgées de 15-49 ans ont été identifiées, dont 10215 ont été interrogées avec succès, soit un taux de réponse de 97 pour cent au sein des ménages interrogés. En outre, 2938 enfants de moins de cinq ans ont été identifiés à travers le questionnaire ménage. Les questionnaires ont été remplis pour 2899 de ces enfants, ce qui correspond à un taux de réponse de 99 pour cent au sein des ménages interviewés. Les taux de réponse globaux calculés sont de 96 pour cent et de 97 pour cent, respectivement pour les entretiens avec les femmes et les enfants de moins de 5 ans (Tableau HH.1). Tableau HH.1: Résultats des enquêtes ménages, femmes et enfants de moins de 5 ans Nombre de ménages, de femmes et d’enfants de moins de 5 ans selon les résultats des interviews ménages, femmes et enfants de moins de 5 ans, des taux de réponse des ménages, femmes et enfants de moins de 5 ans, Tunisie, 2011-2012 Milieu Région Total Urbain Rural District Tunis Nord Est Nord Ouest Centre Est Kasserine Kairouan Sidi Bouzid Sud Est Sud Ouest Ménages Echantillonnés 5960 3640 1400 1200 1200 1200 900 800 900 1000 1000 9600 Ménages Occupés 5784 3545 1383 1192 1155 1122 880 790 855 980 972 9329 Ménages Interviewés 5653 3518 1356 1160 1133 1074 875 790 845 974 964 9171 Taux de réponse des ménages 97,7 99,2 98,0 97,3 98,1 95,7 99,4 100,0 98,8 99,4 99,2 98,3 Femmes éligibles 6339 4175 1507 1251 1135 1093 1004 980 989 1251 1304 10514 Femmes Interviewées 6137 4078 1455 1220 1101 1018 995 967 957 1234 1268 10215 Taux de réponse des femmes 96,8 97,7 96,5 97,5 97,0 93,1 99,1 98,7 96,8 98,6 97,2 97,2 Taux de réponse global des femmes 94,6 96,9 94,7 94,9 95,2 89,2 98,5 98,7 95,6 98,0 96,4 95,5 Enfants de moins de 5 ans éligibles 1708 1230 392 402 307 319 293 326 263 368 268 2938 Mères / gardiennes interviewées 1674 1225 381 398 307 308 293 326 259 361 266 2899 Taux de réponse des enfants de moins de 5 ans 98,0 99,6 97,2 99,0 100,0 96,6 100,0 100,0 98,5 98,1 99,3 98,7 Taux de réponse global des enfants de moins de 5 ans 95,8 98,8 95,3 96,3 98,1 92,4 99,4 100,0 97,3 97,5 98,4 97,0 Les taux de réponses sont très satisfaisants, ce qui constitue un point fort pour l’enquête ; par conséquent, il existe de faibles écarts entre le taux de réponse des ménages, des femmes et des enfants de moins de cinq ans, selon le milieu de résidence et les régions géographiques. C’est ainsi que le taux de réponse des ménages varie selon les régions de 96 pour cent (au Centre Est) à 100 pour cent à Kairouan. Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 24 caractéristiques des ménages La répartition pondérée par âge et par sexe de la population de l’étude figure au tableau HH.2. Elle a permis également de produire la pyramide des âges du graphique HH.1. Parmi les 9171 ménages interviewés avec succès dans l’étude, 38133 membres des ménages ont été recensés, dont 19005 hommes et 19128 femmes. La distribution selon l’âge et le sexe de l’enquête MICS4– Tunisie 2011-2012, comparée avec les estimations produites par l’Institut National de la Statistique (INS) à travers les enquêtes Population et Emploi réalisées durant toute l’année 2011 reste proche. La population tunisienne étant relativement fort avancée en termes de transition démographique, la proportion des personnes de moins de 18 ans représente actuellement beaucoup moins du tiers de la population totale (28 pour cent, plus précisément). La distribution du sexe ratio montre de très faibles variations avant l’âge de 85 ans, suivies d’une baisse au-delà de 85 ans (0,87), en raison d’un plus grand nombre de femmes lié à une meilleure espérance de vie des femmes par rapport aux hommes. Les tableaux HH.3 - HH.5 fournissent les effectifs pondérés et non pondérés des caractéristiques de base relatives aux ménages, aux femmes âgées de 15-49 ans et aux enfants de moins de 5 ans. Les informations sur ces caractéristiques sont essentielles pour l’interprétation des résultats présentés plus loin dans le rapport et peuvent également fournir une indication de la représentativité de l’enquête. Les autres tableaux de ce rapport ne comportent que des effectifs pondérés. Voir l’Annexe A pour plus de détails sur la pondération. Le tableau HH.3 fournit les renseignements de base sur les ménages, en donnant la répartition selon le sexe du chef de ménage, la région, la résidence, le nombre de membres du ménage et l’éducation du chef de ménage. Ces caractéristiques de base sont utilisées dans les tableaux qui suivent dans le présent rapport; les chiffres dans le tableau sont également destinés à montrer les effectifs par grandes catégories d’analyse. Tableau HH.2: Distribution de la population des ménages par sexe et âge Répartition de la population des ménages par groupe d’âges de cinq ans, groupe d’âges de dépendance, et par population d’enfants (âgés de 0-17 ans) et d’adultes (âgés de 18 ans ou plus), par sexe, Tunisie, 2011-2012 Hommes Femmes Total Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage Groupe d’âges (années) 0-4 1550 8,2 1388 7,3 2937 7,7 5-9 1604 8,4 1419 7,4 3023 7,9 10-14 1437 7,6 1435 7,5 2872 7,5 15-19 1787 9,4 1658 8,7 3445 9,0 20-24 1778 9,4 1617 8,5 3395 8,9 25-29 1616 8,5 1729 9,0 3345 8,8 30-34 1356 7,1 1432 7,5 2788 7,3 35-39 1230 6,5 1367 7,1 2597 6,8 40-44 1098 5,8 1220 6,4 2318 6,1 45-49 1208 6,4 1268 6,6 2476 6,5 50-54 1071 5,6 1282 6,7 2353 6,2 55-59 1014 5,3 991 5,2 2005 5,3 60-64 648 3,4 733 3,8 1381 3,6 65-69 444 2,3 459 2,4 903 2,4 70-74 425 2,2 396 2,1 821 2,2 75-79 344 1,8 321 1,7 665 1,7 80-84 233 1,2 239 1,2 472 1,2 85+ 145 ,8 167 ,9 313 ,8 Manquant/NSP 14 ,1 8 ,0 22 ,1 Groupe d’âges de dépendance 0-14 4591 24,2 4241 22,2 8832 23,2 15-64 12807 67,4 13298 69,5 26104 68,5 65+ 1593 8,4 1582 8,3 3174 8,3 Manquant/NSP 14 ,1 8 ,0 22 ,1 Populations d’enfants et d’adultes Enfants de 0-17 ans 5651 29,7 5168 27,0 10818 28,4 Adultes de 18 ans ou + 13340 70,2 13953 72,9 27292 71,6 Manquant/NSP 14 ,1 8 ,0 22 ,1 Total 19005 100,0 19128 100,0 38133 100,0 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 25 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Graphique HH.1: Age et répartition par sexe de la population des ménages Age (années) Pourcentage MASCULIN FEMININ 0-4 8 6 4 2 0 2 4 6 8 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65+69 70-74 75-79 80-84 85+ Tableau HH.3: Composition des ménages Répartition (en pourcentage) des ménages enquêtés selon différentes caractéristiques de base sélectionnées, Tunisie, 2011-2012 Pourcentage pondéré Nombre de ménages Pondéré Non Pondéré Sexe du chef de ménage Masculin 85,1 7803 7823 Féminin 14,9 1368 1348 Région District Tunis 25,1 2306 1356 Nord Est 14,6 1342 1160 Nord Ouest 11,3 1036 1133 Centre Est 23,0 2108 1074 Kasserine 5,1 465 875 Kairouan 4,0 364 790 Sidi Bouzid 3,1 283 845 Sud Est 9,0 825 974 Sud Ouest 4,8 442 964 Milieu Urbain 68,1 6243 5653 Rural 31,9 2928 3518 Nombre de personnes dans le ménage 1 5,0 461 472 2 15,1 1386 1387 3 16,5 1512 1455 4 22,1 2027 1918 5 20,9 1913 1832 6 11,5 1050 1117 7 5,1 472 541 8 2,1 196 251 9 ,9 83 115 10+ ,8 70 83 Education du chef de ménage Néant 26,2 2403 2720 Primaire et 1er cycle 36,9 3382 3337 Secondaire et 2ème cycle 26,9 2469 2327 Supérieur 10,0 917 787 Total 100,0 9171 9171 Les effectifs pondérés et non pondérés pour le total des ménages sont égaux, les poids d’échantillonnage ayant été normalisés (Voir Annexe A). Le tableau HH.3p montre, quant à lui, les proportions de ménages ayant au moins un enfant de 5 ans, au moins un enfant de 18 ans, au moins une femme âgée de 15- 49 ans ainsi que la taille moyenne pondérée du ménage estimée par l’enquête. La distribution de la population selon les régions présente des écarts très minimes par rapport à celle publiée Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 26 Tableau HH.3p: Composition des ménages (suite) Pourcentage de ménages ayant au moins un enfant de moins de 5ans, au moins un enfant de moins de 18 ans, au moins une femme âgée de 15-49 ans et taille moyenne du ménage, Tunisie, 2011-2012 Ménages ayant au moins… Nombre de ménages Pourcentage pondéré Pondéré Non Pondéré Un enfant de 0-4 ans 24,3 9171 9171 Un enfant de 0-17 ans 56,0 9171 9171 Une femme de 15-49 ans 77,1 9171 9171 Taille moyenne du ménage 4,2 9171 9171 par l’INS pour l’année 2010. La majorité des chefs de ménages (85 pour cent) sont de sexe masculin. La proportion de la population urbaine s’élève à 68 pour cent, soit une augmentation par rapport au niveau observé dans le recensement général de la population de 2004 (65 pour cent). La distribution selon la taille des ménages montre que 43 pour cent des ménages se composent de quatre ou cinq personnes (répartis presque uniformément entre ces deux tailles). Les ménages composés d’une seule personne représentent 5 pour cent. La répartition selon le niveau d’éducation du chef de ménages montre qu’environ le quart d’entre eux (26 pour cent) n’ont jamais été scolarisés, 37 pour cent sont de niveau d’éducation primaire ou n’ayant pas dépassé le premier cycle de l’enseignement de base; 27 pour cent sont de niveau d’éducation secondaire et uniquement 10 pour cent sont de niveau universitaire. Caractéristiques des femmes enquêtées âgées de 15-49 ans et des enfants âgés de moins de 5 ans Les tableaux HH.4, HH.4M et HH.5 fournissent des informations sur les caractéristiques de base des femmes enquêtées âgées de 15-49 ans et des enfants âgés de moins de 5 ans. Dans les deux tableaux, les effectifs pour l’ensemble des observations, pondérées et non pondérées, sont égaux, les poids d’échantillonnage ayant été normalisés (standardisés). Ces tableaux indiquent par ailleurs les effectifs au niveau de chaque catégorie de base, qui sont utilisés dans les tableaux suivants du présent rapport. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 27 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Tableau HH.4: Caractéristiques de base des femmes Répartition (en pourcentage) des femmes âgées de 15-49 ans enquêtées selon différentes caractéristiques de base sélectionnées, Tunisie, 2011-2012 Pourcentage Pondéré Nombre de femmes Pondéré Non Pondéré Région District Tunis 25,0 2556 1455 Nord Est 14,3 1457 1220 Nord Ouest 10,2 1043 1101 Centre Est 21,2 2168 1018 Kasserine 5,2 530 995 Kairouan 4,4 453 967 Sidi Bouzid 3,2 324 957 Sud Est 10,7 1088 1234 Sud Ouest 5,8 595 1268 Milieu Urbain 66,4 6784 6137 Rural 33,6 3431 4078 Age (en années) 15-19 16,2 1655 1741 20-24 15,4 1577 1584 25-29 16,8 1716 1684 30-34 14,0 1427 1453 35-39 13,4 1372 1344 40-44 11,8 1206 1193 45-49 12,4 1263 1216 Situation de famille Mariée actuellement 49,1 5015 4777 Veuve 1,1 111 104 Divorcée 1,4 140 130 Séparée ,1 13 9 Jamais mariée 48,3 4936 5195 Etat de maternité A déjà mis un enfant au monde 46,2 4721 4475 N’a jamais mis d’enfant au monde 53,8 5494 5740 Naissances au cours des deux dernières années Oui 11,4 1164 1135 Non 88,6 9051 9080 Education de la femme Néant 11,9 1214 1527 Primaire et 1er cycle 26,9 2743 2748 Secondaire et 2ème cycle 43,0 4392 4239 Supérieur 18,3 1865 1701 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 19,3 1971 2740 Second 19,5 1989 2096 Moyen 19,8 2021 1888 Quatrième 20,5 2094 1855 Le plus riche 20,9 2140 1636 Total 100,0 10215 10215 Le tableau HH.4 fournit les caractéristiques sociodémographiques de base des enquêtées âgées de 15-49 ans. Le tableau comprend des informations relatives à la répartition des femmes selon la région, la résidence, l’âge, l’état matrimonial, l’état de maternité, les naissances au cours des deux dernières années, l’instruction(1) et les quintiles de l’indice de richesse(2). (1) Sauf indication contraire, “instruction”, dans le présent rapport, se réfère au niveau d’instruction de l’enquêtée lorsque ledit niveau sert de variable de base. (2) L’analyse des composantes principales a été faite à l’aide d’informations sur la propriété des biens de consommation, les caractéristiques du logement, l’eau et l’assainissement, et les autres caractéristiques qui sont liées au bien-être économique du ménage pour attribuer des poids (poids local du facteur) à chacun des patrimoines des ménages. A chaque ménage il a été attribué un score de bien-être économique basé sur ces poids et le patrimoine de ce ménage. La population des ménages de l’enquête a ensuite été classée en fonction du score de bien-être économique du ménage dans lequel elle vit, et a finalement été divisée en 5 parties égales (quintiles) allant de la plus faible (la plus pauvre) à la plus élevée (la plus riche). Les biens utilisés dans ces calculs ont été les suivants: les types de sources d’eau de boisson et les moyens d’assainissement, le nombre de chambres à coucher par membre du ménage; le type de matériau principal du plancher d’habitation, du toit et murs extérieurs, le type de combustible utilisé pour la cuisson; la présence dans l’habitation de l’électricité, de la radio, de la télévision de téléphone fixe, d’un réfrigérateur, d’un ventilateur, d’une machine à laver, d’un lave vaisselles, d’un mixeur, d’un chauffe-eau, d’un four à micro-ondes, d’un climatiseur, d’un ordinateur, de l’existence chez un membre du ménage d’une montre, d’un téléphone portable, d’une bicyclette, d’une mobylette/scooter, d’une charrette tirée par un animal, d’une voiture ou d’une camionnette, d’un bateau à moteur, la possession ou la location du logement, la possession d’une terre agricole, la possession d’élevage troupeaux d’animaux domestiques ou de volailles, l’existence d’un membre du ménage ayant un compte bancaire ou postal. L’indice de bien-être économique est supposé estimer le niveau de richesse des ménages, grâce à l’information sur le patrimoine des ménages, et est destiné à produire un classement des ménages sur la base de leurs biens, du plus pauvre au plus riche. L’indice de bien-être économique ne donne aucune information sur la pauvreté absolue, les niveaux actuels de revenu ou de dépenses. Les scores de bien-être économique calculés ne sont applicables qu’à l’ensemble de données sur lequel ces scores sont basés. De plus amples informations sur la construction de l’indice de bien-être économique se trouvent dans Rutstein and Johnson, 2004, Filmer and Pritchett, 2001, et Gwatkin et. al., 2000. Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 28 La répartition des femmes âgées de 15 à 49 ans, selon les régions et le milieu de résidence est très sensiblement similaire à celle décrite précédemment pour les ménages. Parmi ces femmes âgées de 15-49 ans, près de la moitié (49 pour cent) sont mariées et 48 pour cent d’entre elles sont célibataires. Une très grande majorité des femmes non-célibataires (80 pour cent) ont déjà donné naissance à un enfant. En considérant l’ensemble des femmes, cette proportion descend à 46 pour cent. Par ailleurs, cette dernière proportion baisse à 11 pour cent, lorsqu’on s’intéresse aux naissances ayant eu lieu au cours des deux dernières années. La répartition selon le niveau d’instruction montre que 12 pour cent des femmes n’ont jamais été scolarisées, 27 pour cent ont été à l’école sans toutefois dépasser le cycle de l’enseignement de base, 43 pour cent de niveau secondaire et 18 pour cent sont de niveau universitaire. Certaines caractéristiques de base des enfants de moins de 5 ans figurent au tableau HH.5. Il s’agit notamment de la répartition des enfants selon le sexe, la région et le lieu de résidence, l’âge, le niveau d’instruction de la mère ou de la gardienne et le niveau de richesse. La proportion des enfants de sexe masculin (53 pour cent) est légèrement plus élevée que celle des enfants de sexe féminin (47 pour cent), soit un sexe ratio égal à 1,11. La majorité des mères/gardiennes de ces enfants, sont de niveau d’instruction primaire ou de l’enseignement de base (33 pour cent) ou de niveau d’éducation secondaire (37 pour cent), alors que 13 pour cent des femmes n’ont pas été à l’école et 18 pour cent ont été à l’université. Tableau HH.5: Caractéristiques de base des enfants de moins de 5 ans Répartition (en pourcentage) des enfants de moins de cinq ans selon différentes caractéristiques sélectionnées, Tunisie, 2011-2012 Pourcentage pondéré Nombre d’enfants Pondéré Non pondéré Sexe Masculin 52,7 1528 1546 Féminin 47,3 1371 1353 Région District Tunis 23,0 667 381 Nord Est 16,4 474 398 Nord Ouest 9,8 284 307 Centre Est 22,0 637 308 Kasserine 5,2 151 293 Kairouan 5,3 152 326 Sidi Bouzid 3,0 86 259 Sud Est 11,1 321 361 Sud Ouest 4,3 126 266 Milieu Urbain 63,7 1848 1674 Rural 36,3 1051 1225 Age de (en mois) 0-5 10,2 296 306 6-11 10,8 312 301 12-23 19,3 558 553 24-35 20,0 581 575 36-47 21,1 611 616 48-59 18,7 542 548 Education de la mère* Néant 12,6 366 490 Primaire et 1er cycle 32,8 950 968 Secondaire et 2 ème cycle 36,8 1067 992 Supérieur 17,8 517 449 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 19,2 556 772 Second 21,7 628 640 Moyen 18,6 539 506 Quatrième 22,9 664 590 Le plus riche 17,6 511 391 Total 100,0 2899 2899 * Education de la mère fait référence au niveau atteint par la mère/gardienne de l’enfant de moins de 5 ans MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 29 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Enfants orphelins Le suivi des variations des différents résultats pour les enfants orphelins et vulnérables et leur comparaison avec leurs pairs nous donnent une mesure de la façon dont les communautés et les gouvernements répondent à leurs besoins. Le pourcentage des enfants âgés de 0-17 ans ne vivant avec aucun des parents biologiques, avec la mère seulement, ou avec le père seulement, est présenté dans le tableau HH.6. En Tunisie, parmi les enfants âgés de 0-17 ans, 93 pour cent vivent avec leurs deux parents biologiques ; 5 pour cent ne vivent qu’avec la mère, 1 pour cent qu’avec le père et 1 pour cent avec aucun parent biologique. Les enfants dont l’un des deux parents (ou les deux) est (ou sont) décédé(s) représentent 3 pour cent du total des enfants enquêtés. Tableau HH.6: Modes de vie des enfants et état d’orphelin Répartition en pourcentage des enfants âgés de 0-17 ans selon les modes de vie, pourcentage d’enfants âgés de 0-17 ans ne vivant pas avec un parent biologique dans le ménage, et pourcentage d’enfants dont l’un ou les deux parents sont décédés, Tunisie, 2011-2012 Ne vit avec aucun des deux parents Ne vit qu’avec la mère Ne vit qu’avec le père Total N e vi t p as a ve c un p ar en t bi ol og iq ue [1 ] L’u n ou le s de ux p ar en ts dé cé dé (s) [2 ] N om br e d’ en fa nt s âg és d e 0- 17 a ns Vi t a ve c le s de ux pa re nt s Se ul le p èr e en v ie Se ul e la m èr e en v ie Le s de ux s on t e n vi e Le s de ux s on t dé cé dé s Pè re e n vi e Pè re d éc éd é M èr e en v ie M èr e dé cé dé e Im po ss ib le d e dé te rm in er Sexe Masculin 91,6 ,1 ,1 ,5 ,1 3,7 2,4 ,3 ,5 ,7 100,0 ,8 3,2 5651 Féminin 93,4 ,1 ,0 ,8 ,1 2,8 1,8 ,2 ,4 ,5 100,0 1,0 2,4 5168 Région District Tunis 93,4 ,1 ,0 ,9 ,0 2,3 2,1 ,3 ,0 ,8 100,0 1,1 2,3 2432 Nord Est 94,4 ,0 ,1 1,0 ,1 2,3 1,3 ,1 ,4 ,2 100,0 1,2 1,9 1552 Nord Ouest 87,4 ,1 ,0 ,7 ,2 7,1 3,0 ,2 ,7 ,6 100,0 1,0 4,0 1163 Centre Est 91,8 ,1 ,1 ,4 ,2 3,7 1,9 ,3 ,8 ,8 100,0 ,7 3,0 2428 Kasserine 93,1 ,1 ,0 ,9 ,1 2,2 3,1 ,1 ,2 ,2 100,0 1,1 3,5 650 Kairouan 93,6 ,3 ,0 ,4 ,4 2,2 1,2 ,7 ,7 ,5 100,0 1,2 2,6 540 Sidi Bouzid 92,4 ,0 ,2 ,0 ,0 2,8 3,3 ,0 ,4 ,9 100,0 ,2 3,9 388 Sud Est 93,8 ,0 ,0 ,5 ,1 2,9 1,5 ,0 ,5 ,7 100,0 ,5 2,1 1122 Sud Ouest 91,6 ,3 ,1 ,3 ,2 3,0 3,4 ,0 ,6 ,7 100,0 ,8 4,5 544 Milieu Urbain 92,6 ,1 ,1 ,8 ,1 2,8 2,2 ,3 ,4 ,6 100,0 1,1 3,0 6876 Rural 92,2 ,0 ,0 ,5 ,1 4,0 1,8 ,1 ,5 ,6 100,0 ,6 2,5 3942 Age 0-4 années 95,2 ,0 ,0 ,3 ,0 3,1 ,6 ,0 ,2 ,6 100,0 ,3 ,8 2937 5-9 années 93,5 ,1 ,0 ,7 ,1 2,9 1,7 ,4 ,3 ,2 100,0 ,9 2,2 3023 10-14 années 91,4 ,2 ,1 1,0 ,1 3,8 2,5 ,2 ,7 ,3 100,0 1,3 3,5 2872 15-17 années 88,4 ,1 ,1 ,7 ,4 3,3 4,3 ,2 ,9 1,8 100,0 1,2 5,7 1986 Quintile du bien- être économique Le plus pauvre 91,5 ,0 ,1 ,4 ,1 3,9 2,6 ,2 ,4 ,7 100,0 ,6 3,2 2388 Second 91,8 ,0 ,0 ,6 ,3 3,4 2,6 ,2 ,5 ,6 100,0 ,8 3,4 2138 Moyen 92,1 ,3 ,0 ,9 ,2 3,2 2,2 ,3 ,4 ,6 100,0 1,3 3,0 2068 Quatrième 92,8 ,1 ,0 ,7 ,0 3,0 2,3 ,0 ,5 ,5 100,0 ,9 2,9 2102 Le plus riche 94,1 ,1 ,2 ,7 ,0 2,6 ,7 ,4 ,5 ,6 100,0 1,0 1,5 2123 Total 92,5 ,1 ,1 ,6 ,1 3,3 2,1 ,2 ,5 ,6 100,0 ,9 2,8 10818 [1] Indicateur MICS 9.17 [2] Indicateur MICS 9.18 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 30 L’une des mesures élaborées pour l’évaluation de la situation des enfants orphelins par rapport à leurs pairs se penche sur la fréquentation scolaire des enfants de 10- 14 ans qui ont perdu leurs deux parents par rapport aux enfants dont les parents sont en vie (et qui vivent au moins avec un des deux parents). Si les enfants dont les parents sont morts n’ont pas le même accès à l’école que leurs pairs, cela montre que les familles et l’école ne veillent pas à ce que les droits de ces enfants soient satisfaits. En Tunisie, 0,1 pour cent des enfants âgés de 10-14 ans ont perdu leurs deux parents (Tableau HH.7) ; la totalité de ces enfants orphelins sont actuellement scolarisés. Ce résultat reflète que les orphelins ayant perdu les deux parents ne sont pas défavorisés en termes de fréquentation scolaire. Tableau HH.7: Fréquentation scolaire des orphelins et des non-orphelins Fréquentation scolaire des enfants âgés de 10-14 ans par état d’orphelin, Tunisie, 2011-2012 Pourcentage d’enfants dont la mère et le père sont décé- dés (orphelin) Pourcentage d’enfants dont les deux parents sont en vie et l’enfant vit avec au moins un parent (non-or- phelin) Nombre d’en- fants âgés de 10-14 ans Pourcentage d’enfants qui sont orphelins et fréquentent l’école [1] Nombre total d’enfants orphe- lins âgés de 10-14 ans Pourcentage d’enfants qui sont non orphelins et fréquentent l’école [2] Nombre total d’enfants non orphelins âgés de 10-14 ans Ratio de fréquentation scolaire orphelins-non orphelins Sexe Masculin ,1 95,4 1437 * 1 96,0 1371 1,04 Féminin ,0 95,2 1435 * 0 94,5 1366 1,06 Milieu Urbain ,0 94,6 1838 * 0 97,9 1740 1,02 Rural ,1 96,5 1034 * 1 90,7 997 1,10 Total ,1 95,3 2872 * 2 95,3 2737 1,05 [1] Indicateur MICS 9.19; Indicateur OMD 6.4 [2] Indicateur MICS 9.20; Indicateur OMD 6.4 ( ) effectif non pondéré compris entre 25 et 49 (*) effectif non pondéré compris inférieur à 25 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 31 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples L’un des objectifs primordiaux de la Déclaration du Millénaire et l’un des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) est la réduction de la mortalité infantile et de celle des enfants de moins de cinq ans. Plus précisément, l’objectif 4 des OMD consiste à assurer la réduction de deux tiers entre 1990 et 2015 de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. Le suivi des progrès vers cet objectif est certes important mais difficile à réaliser. Les taux de mortalité présentés dans ce chapitre sont calculés en se basant sur des informations recueillies auprès des femmes sur leur historique des naissances. Les femmes dans le groupe d’âge 15-49 ans ont été interrogées en vue de savoir si elles avaient déjà donné naissance à des enfants, et si c’est le cas, elles ont été invitées dans un premier temps à indiquer le nombre de garçons et de filles qui vivent avec elles, le nombre de ceux et celles qui vivent ailleurs, et le nombre de ceux et celles qui sont décédés. En outre, elles ont été invitées à fournir un historique détaillé des naissances de leurs enfants dans l’ordre chronologique en commençant par le premier enfant né vivant. Pour chaque naissance, les femmes devaient indiquer si elle était unique ou multiple, le sexe de l’enfant, la date de naissance (en mois et année), l’état de survie de l’enfant, l’âge de l’enfant à la date de l’entrevue s’il était toujours en vie, ou son âge au décès s’il était décédé. Dans le but de tenir compte des causes de la mortalité des enfants, représentées essentiellement par les facteurs biologiques et les facteurs environnementaux, et qui sont variables selon l’âge des enfants, les taux de mortalité infantile sont exprimés par catégories d’âge et sont habituellement définis comme suit : • La mortalité néonatale (NN): la probabilité de mourir dans le premier mois de vie ; • La mortalité post-néonatale (PNN): la différence entre la mortalité infantile et néonatale ; • La mortalité infantile (1q0): la probabilité de mourir entre la naissance et le premier anniversaire ; • La mortalité juvénile (4q1): la probabilité de mourir entre les âges exacts de un à cinq ; • La mortalité infanto juvénile (5q0): la probabilité de mourir entre la naissance et le cinquième anniversaire. Tous les taux sont exprimés en nombre de décès pour 1000 naissances vivantes à l’exception du taux de mortalité juvénile qui est exprimé en nombre de décès pour 1000 enfants survivants à l’âge de un an exact. Le modèle de calcul des taux de mortalité fournit généralement des estimations pour les trois dernières périodes de cinq ans précédant l’enquête ; cependant, pour la Tunisie, il a été estimé que les valeurs des deux périodes de cinq ans les moins récentes ne sont pas consistantes, et il a alors été jugé utile de se limiter pour cette description à la période de cinq ans la plus récente, soit approximativement la période 2007-2011. Le Tableau CM.1 présente les taux de mortalité néonatale, post néonatale, infantile, juvénile et infanto-juvénile pour la période de cinq ans la plus récente précédant l’enquête. La mortalité néonatale est estimée à 12 pour 1000 naissances vivantes, tandis que le taux de mortalité post- néonatale est estimé à 5 pour 1000 naissances vivantes. Le taux de mortalité infantile au cours des cinq années précédant l’enquête est estimé à 17 pour 1000 naissances vivantes. En d’autres termes, durant la période 2007-2011, sur 1000 enfants qui naissent, quelque 17 décèdent avant d’atteindre leur premier anniversaire : 12 pour mille durant le premier mois et 5 pour mille entre 1 et 12 mois exacts. Le taux de mortalité infanto-juvénile est de 19 décès pour 1000 naissances vivantes pour la même période (Graphique CM.1), ce qui indique que la majorité des décès de moins de cinq ans (86 pour cent) sont des décès de nourrissons dont une bonne partie meurent dans le premier mois après la naissance. En ne prenant en compte que les décès de moins d’un an, on constate que la période néo-natale est à l’origine de plus des deux tiers des décès (69 pour cent). Ces résultats sont très proches de ceux fournis par l’Institut National de la Statistique pour la même période. iv. morTaliTé des enfanTs de moins de 5 ans Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 32 En raison du nombre réduit des décès, qui a engendré un manque de précision des estimations, la distribution des paramètres de mortalité selon les caractéristiques sociodémographiques s’avère peu pertinente. Il a alors été décidé de se limiter à la désagrégation selon le milieu de résidence, urbain/rural. Le taux de mortalité infantile est plus élevé en milieu rural (25 pour 1000), soit environ le double du taux enregistré en milieu urbain (12 pour 1000). Le taux de mortalité infanto-juvénile est également plus élevé en milieu rural (26 pour mille) contre 15 pour mille en milieu urbain. Tableau CM.1: Mortalité des enfants de moins de 5 ans Mortalité néonatale, post néonatale, infantile, juvénile et infanto juvénile au cours des cinq années ayant précédé l’enquête, Tunisie 2011-2012 Mortalité néo-natale[1] Mortalité post néo-natale[2] Mortalité infantile[3] (1q0) Mortalité juvénile[4] (4q1) Mortalité infanto- juvénile[5] (5q0) Pour 1000 naissances vivantes Pour 1000 naissances vivantes Pour 1000 naissances vivantes Pour 1000 enfants survivants à l’âge exact d’ un an. Pour 1000 naissances vivantes Ensemble 11,5 5,2 16,7 2,7 19,4 Urbain 7,6 4,6 12,2 3,2 15,3 Rural 18,3 6,3 24,6 1,8 26,4 [1] Indicateur MICS 1.3 [2] Indicateur MICS 1.4 [3] Indicateur MICS 1.2 ; Indicateur OMD 4.2 [4] Indicateur MICS -1.5 [5] Indicateur MICS 1.1 ; Indicateur OMD 4.1 Le taux de mortalité infantile est la probabilité de décéder entre la naissance et le premier anniversaire, pour 1000 naissances vivantes Graphique CM.1: Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans et taux de mortalite infantile, selon le milieu de résidence,Tunisie - 2012 Taux de mortalité infanto-juvénile Taux de mortalité infantile Urbain 15,3 12,2 Rural 26,4 24,6 Tunisie 19,4 16,7 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 33 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples v. nuTriTion etat nutritionnel L’état nutritionnel des enfants est un reflet de leur état de santé globale. Lorsque les enfants ont accès à une nourriture suffisante, ne sont pas exposés à des épisodes morbides à répétition et sont bien portants, ils atteignent alors leur potentiel de croissance et sont considérés comme bien nourris. La malnutrition est responsable de plus de la moitié des décès d’enfants dans le monde. Les enfants sous-alimentés sont plus susceptibles de mourir à cause de maladies courantes de l’enfance et ceux qui survivent présentent des maladies récurrentes et un retard de croissance. Les trois-quarts des enfants qui meurent de causes liées à la malnutrition n’étaient que légèrement ou modérément malnutris, ne montrant aucun signe extérieur de vulnérabilité. L’objectif 1 des OMD consiste à réduire de moitié la proportion de personnes qui souffrent de la faim entre 1990 et 2015. Une réduction de la prévalence de la malnutrition contribuera également à atteindre l’objectif 4 des OMD à savoir la réduction de la mortalité infantile. Dans une population bien nourrie, il y a une distribution de référence de la taille et du poids des enfants de moins de cinq ans. La sous-alimentation dans une population peut être mesurée en comparant les enfants à la population de référence. La population de référence utilisée dans le présent rapport est basée sur les normes de croissance de l’OMS(1). Chacun des trois indicateurs de l’état nutritionnel peut être exprimé en unités d’écarts types (écart réduit) par rapport à la médiane de la population de référence. Le poids-pour-âge est une mesure de la malnutrition à la fois aiguë et chronique. Les enfants dont le poids-pour-âge est plus de deux écarts-types en dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme souffrant d’insuffisance pondérale faible ou modérée, tandis que ceux dont le poids-pour-âge est plus de trois écarts-types en-dessous de la médiane sont considérés comme ayant une insuffisance pondérale sévère. (1) http://www.who.int/childgrowth/standards/second_set/technical_report_2.pdf La taille-pour-âge est une mesure de la croissance linéaire. Les enfants dont la taille-pour-âge est de plus de deux écarts-types en-dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme trop petits pour leur âge et sont classés comme accusant un retard de croissance modéré ou sévère. Ceux dont la taille-pour-âge est de plus de trois écarts-types en-dessous de la médiane sont classés comme ayant un retard de croissance sévère. Le retard de croissance est le reflet de la malnutrition chronique découlant du manque de nutrition adéquate pendant une longue période et de maladies récurrentes ou chroniques. Enfin, les enfants dont le poids-pour-taille est de plus de deux écarts-types en-dessous de la médiane de la population de référence sont classés comme modérément ou gravement émaciés, tandis que ceux qui se situent à plus de trois écarts-types en-dessous de la médiane sont considérés comme sévèrement émaciés. L’émaciation est généralement le résultat d’une carence nutritionnelle récente. L’indicateur peut présenter des variations saisonnières importantes associées à des changements dans la disponibilité de la nourriture ou à la prévalence de la maladie. Dans les enquêtes MICS, les poids et les tailles de tous les enfants de moins de 5 ans ont été mesurés à l’aide de matériel anthropométrique recommandé par l’UNICEF (www.childinfo.org). Les résultats de cette section sont basés sur les résultats de ces mesures. Le tableau NU.1 montre les pourcentages d’enfants classés dans chacune de ces catégories, sur la base des mesures anthropométriques qui ont été prises au cours des travaux sur le terrain. En outre, le tableau comprend le pourcentage d’enfants présentant une surcharge pondérale, qui prend en compte les enfants dont le poids- pour-taille est supérieur à 2 écarts-types de la médiane de la population de référence, et la moyenne de l’écart réduit pour les trois indicateurs anthropométriques. Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 34 Les enfants dont la date de naissance complète (en mois et année) n’a pas été obtenue, et les enfants dont les mesures sont en dehors d’une fourchette plausible sont exclus du tableau NU.1. Les enfants sont exclus d’un ou de plusieurs des indicateurs anthropométriques lorsque leurs poids et tailles n’ont pas été mesurés, selon la nature de l’indicateur mesuré. Par exemple, si un enfant a été pesé, mais sa taille n’a pas été mesurée, l’enfant est inclus dans les calculs de l’insuffisance pondérale, mais pas dans les calculs de retard de croissance et de l’émaciation. Les pourcentages d’enfants selon l’âge et les raisons de l’exclusion sont indiqués aux tableaux DQ.6 et DQ.7 dans l’Annexe D relatif aux tableaux de qualité des données. Dans l’ensemble, 93 pour cent des enfants s’étaient fait mesurer à la fois leur poids et leur taille (Tableau DQ.6). Le tableau DQ.7 montre qu’en raison des dates de naissance incomplètes, des mesures invraisemblables et des poids et/ou des tailles manquants, 6 pour cent des enfants ont été exclus des calculs de l’indicateur poids-pour-âge; ces proportions sont de 9 pour cent pour l’indicateur de la taille-pour-âge et de 10 pour cent pour l’indicateur du poids-pour-taille. Il est à souligner aussi qu’il y a de fortes présomptions que la mesure de la taille notamment chez les enfants de moins de cinq ans n’a pas respecté les normes de qualité ; ainsi, il est fort probable que les jambes de ces enfants n’étaient pas en parfaite extension lors de la mesure de la taille. Sur la base des nouvelles normes de croissance de l’OMS(1), 2 pour cent des enfants de moins de cinq ans en Tunisie ont une insuffisance pondérale modérée ou sévère et 1 pour cent sont classés comme ayant une insuffisance pondérale sévère (tableau NU.1). Environ un enfant sur dix (10 pour cent) accuse un retard de croissance modéré ou sévère (avec 4 pour cent de formes sévères) et 3 pour cent sont modérément ou sévèrement émaciés (avec 2 pour cent de formes sévères). Il existe des variations des indicateurs anthropométriques selon les caractéristiques sociodémographiques ; les garçons semblent être légèrement plus susceptibles que les filles d’accuser une insuffisance pondérale, un retard de croissance, et une émaciation. Les disparités selon le milieu sont marquées par une prévalence du retard de croissance modéré ou sévère plus élevée en milieu rural (14 pour cent) qu’en milieu urbain (8 pour cent). Concernant les variations géographiques, elles sont caractérisées par une prévalence plus élevée de l’insuffisance pondérale modérée ou sévère au Sud Ouest, au Nord Ouest et à Sidi Bouzid (4 pour cent), alors que la prévalence du retard de croissance modéré ou sévère est plus élevée à Kairouan (15 pour cent), au Nord Ouest, au Sud Ouest et à Kasserine (14 pour cent). (1) En 2006, l’OMS a publié des normes de croissance pour le poids et la taille destinés à remplacer la référence du National Center of Health Statistics (NCHS) de 1977. L’une des principales caractéristiques des nouvelles normes est qu’elles définissent l’allaitement maternel comme la «norme» biologique et prennent le nourrisson allaité au sein comme point de comparaison pour mesurer la croissance saine. Les anciennes fiches se fondaient sur un échantillon composé de façon aléatoire d’enfants allaités au sein et d’enfants nourris avec des substituts. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 35 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Tableau NU.1: Etat nutritionnel des enfants Pourcentage des enfants de moins de 5 ans par état nutritionnel selon trois indices anthropométriques: poids-pour-âge, taille- pour-âge et poids-pour-taille, Tunisie, 2011-2012 Poids- pour-âge Taille-pour-âge Poids-pour-taille po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 D S [1 ] po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 D S [2 ] M oy en ne S co re Z- (D S) N om br e d’ en fa nt s de m oi ns d e 5 an s po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 D S [3 ] po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 D S [4 ] M oy en ne S co re Z- (D S) N om br e d’ en fa nt s de m oi ns d e 5 an s po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 D S [5 ] po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 D S [6 ] po ur ce nt ag e su pé rie ur à +2 D S M oy en ne S co re Z- (D S) N om br e d’ en fa nt s de m oi ns d e 5 an s Se xe Masculin 3,2 ,9 ,4 1417 11,3 4,3 -,3 1364 3,6 2,1 14,8 ,8 1324 Féminin 1,4 ,4 ,5 1261 8,8 3,1 -,1 1225 1,8 1,2 13,7 ,8 1205 M ili eu Urbain 2,3 ,5 ,5 1690 8,1 2,8 -,1 1624 3,0 1,6 14,2 ,8 1583 Rural 2,4 1,0 ,3 987 13,6 5,3 -,4 965 2,4 1,8 14,4 ,7 946 Ré gi on District Tunis 1,6 ,3 ,5 581 8,5 4,0 -,1 563 3,7 1,3 14,2 ,8 541 Nord Est 2,4 1,5 ,4 439 12,6 4,3 -,3 423 2,0 1,8 16,1 ,8 414 Nord Ouest 3,6 1,1 ,5 271 14,5 6,0 -,4 256 1,5 ,9 17,4 ,9 246 Centre Est 1,8 ,4 ,5 582 6,1 1,5 -,1 564 3,3 2,9 10,9 ,7 557 Kasserine 1,6 ,4 ,4 148 13,8 3,7 -,5 146 3,2 ,8 19,1 ,9 145 Kairouan 3,3 1,1 ,0 149 15,0 4,7 -,7 142 1,8 1,0 9,9 ,6 142 Sidi Bouzid 3,5 ,8 ,2 84 13,7 4,4 -,3 81 2,0 1,3 12,6 ,7 80 Sud Est 2,5 ,0 ,3 304 6,9 1,9 -,2 299 2,7 1,3 14,3 ,7 298 Sud Ouest 4,0 1,5 ,6 119 14,3 9,1 -,2 115 2,3 1,3 19,1 ,8 106 A ge (e n m oi s) 0-5 7,9 3,0 ,1 280 16,3 6,8 -,2 260 7,5 5,0 16,3 ,4 247 6-11 2,7 1,4 ,6 290 5,6 2,6 ,6 279 4,9 3,2 13,7 ,5 273 12-23 2,0 ,5 ,7 519 13,0 4,7 -,3 496 2,0 1,2 22,7 1,1 485 24-35 1,2 ,3 ,6 544 10,1 5,0 -,3 525 1,9 ,5 13,5 1,0 517 36-47 1,6 ,1 ,3 564 9,7 3,0 -,4 551 2,7 1,6 13,4 ,7 536 48-59 1,4 ,4 ,2 481 6,9 1,1 -,3 478 ,8 ,8 6,8 ,6 471 Ed uc at io n de la m èr e Néant 3,6 1,9 ,2 344 16,4 5,2 -,6 336 2,3 1,1 14,7 ,7 329 Primaire et 1er cycle 1,2 ,3 ,4 892 9,9 4,2 -,3 862 2,5 1,3 14,4 ,8 846 Secondaire et 2 ème cycle 2,6 ,4 ,4 968 9,9 3,7 -,2 934 2,4 1,3 13,5 ,8 904 Supérieur 3,0 ,9 ,6 473 6,6 1,9 ,2 457 4,3 3,5 15,3 ,7 450 Q ui nt ile d u bi en -ê tre éc on om iq ue Le plus pauvre 3,2 1,0 ,2 537 15,6 5,5 -,6 525 2,0 ,5 14,8 ,8 515 Second 1,6 ,9 ,4 589 10,2 4,5 -,2 574 3,0 2,4 12,5 ,7 562 Moyen 2,5 ,9 ,5 494 7,5 1,9 -,1 486 2,4 1,9 15,7 ,8 466 Quatrième 2,3 ,5 ,5 604 9,1 3,6 -,1 574 2,8 1,4 16,0 ,9 569 Le plus riche 2,2 ,0 ,6 454 7,7 2,8 ,0 430 3,6 2,1 12,3 ,8 417 Total 2,3 ,7 ,4 2677 10,1 3,7 -,2 2589 2,8 1,7 14,3 ,8 2529 [1] Indicateur MICS 2.1a et Indicateur OMD 1.8 [2] Indicateur MICS 2.1b [3] Indicateur MICS 2.2a, [4] Indicateur MICS 2.2b [5] Indicateur MICS 2.3a, [6] Indicateur MICS 2.3b Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 36 Les enfants dont les mères/gardiennes de niveau de scolarisation secondaire ou supérieur sont les moins susceptibles de présenter une insuffisance pondérale et un retard de croissance par rapport aux enfants de mères n’ayant jamais été scolarisées. La répartition par âge montre que si on ne tient pas compte de la classe d’âge des enfants de moins de 6 mois, pour laquelle la qualité de mesure de la taille serait compromise, la prévalence du retard de croissance est plus élevée chez les enfants âgés de 12-23 mois (13 pour cent) (Graphique NU.1). Ce modèle est attendu et est lié à l’âge où beaucoup d’enfants cessent d’être allaités au sein et sont exposés à la contamination de l’eau, de la nourriture, et de l’environnement. Quant aux disparités selon le niveau de bien-être économique, les prévalences de l’insuffisance pondérale et du retard de croissance sont plus élevées chez les plus pauvres. La prévalence de la surcharge pondérale (poids/taille > + 2DS) est de 14 pour cent. Il existe très peu de variations selon le sexe et selon le milieu ; par contre, cette prévalence est la plus élevée au Sud-Ouest, à Kasserine (19 pour cent pour chacune des régions) et à un degré moindre au Nord-Ouest (17 pour cent). Par rapport à l’âge, cette surcharge pondérale est plus fréquente chez les enfants âgés de 12-23 mois (23 pour cent) (Graphique NU.2). En se basant maintenant sur les normes de croissance WHO/CDC/NCHS qui ont été utilisées dans l’enquête MICS3, 2 pour cent des enfants de moins de cinq ans en Tunisie ont une insuffisance pondérale modérée ou sévère et une proportion négligeable d’enfants est classée comme ayant une insuffisance pondérale sévère (Tableau NU.1A). Environ 7 pour cent des enfants accusent un retard de croissance modéré ou sévère (avec 2 pour cent de formes sévères) ; 2 pour cent sont modérément ou sévèrement émaciés (avec 1 pour cent de formes sévères), et 10 pour cent présentent une surcharge pondérale. Graphique NU.2: Prévalence de la surcharge pondérale, selon lʼâge et le milieu de résidence, Tunisie 2011-2012 Pourcentage Ag e de l’ en fa nt e n m oi s 0-5 16,3 6-12 13,7 12-23 22,7 24-35 13,5 36-47 13,4 48-59 6,8 Urbain 14,2 Rural 14,4 Tunisie 14,3 0 50 100 150 200 250 Graphique NU.1: Pourcentage des enfants de moins de 5 ans présentant une forme modérée ou sévère d’insuffisance pondérale,de retard de croissance ou d’émaciation, Tunisie 2011-2012 Pourcentage A ge d e l’e nf an t e n m oi s 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 60 12 18 24 30 36 42 48 54 60 Retard de croissance Emaciation Insuffisance pondérale MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 37 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Tableau NU.1A: Etat nutritionnel des enfants (NCHS standard) Pourcentage des enfants de moins de 5 ans par état nutritionnel selon trois indices anthropométriques : poids-pour-âge, taille-pour-âge et poids-pour-taille, Tunisie, 2011-2012 Poids- pour-âge: Taille-pour-âge: Poids-pour-taille: po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 D S po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 D S M oy en ne Sc or e Z- (D S) N om br e d’ en fa nt s de m oi ns d e 5 an s po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 D S po ur ce nt ag e nf ér ie ur à -3 D S M oy en ne Sc or e Z- (D S) N om br e d’ en fa nt s de m oi ns d e 5 an s po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 D S po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 D S po ur ce nt ag e su pé rie ur à + 2 D S M oy en ne Sc or e Z- (D S) N om br e d’ en fa nt s de m oi ns d e 5 an s Se xe Masculin 2,9 ,7 ,2 1417 7,7 1,5 -,2 1335 2,9 ,7 8,3 ,5 1316 Féminin 1,2 ,2 ,4 1257 6,5 1,5 ,0 1210 1,5 ,3 10,7 ,6 1201 M ili eu Urbain 2,1 ,3 ,4 1687 5,5 1,2 ,0 1596 2,3 ,4 10,1 ,6 1579 Rural 2,0 ,7 ,2 987 9,9 2,1 -,2 950 2,0 ,6 8,4 ,5 939 Ré gi on District Tunis 1,0 ,0 ,5 581 5,7 1,4 ,1 552 3,9 ,3 8,6 ,5 542 Nord Est 1,2 ,7 ,3 439 9,5 2,0 -,2 418 1,6 ,7 10,2 ,6 413 Nord Ouest 3,2 1,1 ,4 271 10,6 1,3 -,1 248 1,8 ,6 12,6 ,7 250 Centre Est 2,2 ,4 ,4 580 4,5 ,7 ,0 556 1,9 ,7 6,9 ,6 549 Kasserine 1,5 ,0 ,3 148 9,2 1,2 -,3 142 1,2 ,0 12,3 ,6 142 Kairouan 4,2 ,8 -,1 149 10,1 3,9 -,5 141 1,1 ,3 7,2 ,4 140 Sidi Bouzid 3,1 ,8 ,2 84 9,2 2,8 -,2 80 3,0 ,7 8,3 ,5 80 Sud Est 2,5 ,0 ,2 304 4,2 1,0 -,1 296 1,9 ,3 8,7 ,4 293 Sud Ouest 4,2 1,6 ,6 119 10,1 2,5 ,0 112 1,4 ,0 19,0 ,7 109 A ge (e n m oi s) 0-5 2,7 ,5 ,5 280 9,5 1,3 ,0 250 4,2 1,8 11,8 ,5 246 6-11 2,4 1,4 ,4 290 4,0 1,6 ,4 274 4,3 ,9 8,3 ,3 268 12-23 3,4 ,5 ,4 518 10,3 2,4 -,3 486 2,1 ,6 16,8 ,8 478 24-35 1,3 ,4 ,4 543 6,9 2,4 ,1 521 1,7 ,0 6,1 ,6 519 36-47 1,7 ,1 ,2 564 5,7 ,6 -,2 538 2,2 ,2 8,2 ,5 535 48-59 1,4 ,4 ,3 480 6,2 ,7 -,2 476 ,7 ,3 6,6 ,5 472 Ed uc at io n de la m èr e Néant 3,7 2,0 ,1 343 12,9 2,5 -,4 333 2,0 ,7 8,9 ,5 326 Primaire et 1er cycle 1,0 ,2 ,3 892 6,4 1,4 -,1 842 1,6 ,2 9,5 ,6 839 Secondaire et 2ème cycle 2,5 ,2 ,4 969 6,9 1,7 ,0 919 2,6 ,4 9,2 ,6 907 Supérieur 2,0 ,3 ,5 470 4,8 ,7 ,3 450 2,7 ,9 10,6 ,5 446 Q ui nt ile d u bi en -ê tre éc on om iq ue Le plus pauvre 3,1 1,0 ,1 537 11,2 2,4 -,4 516 2,1 ,3 8,7 ,5 511 Second 1,8 ,6 ,3 590 6,6 1,4 -,1 559 1,5 ,8 7,4 ,5 557 Moyen 2,8 ,6 ,4 492 5,3 ,9 ,0 481 2,1 ,8 11,9 ,6 463 Quatrième 1,2 ,0 ,4 604 6,8 2,0 ,0 567 2,3 ,0 10,8 ,6 564 Le plus riche 1,6 ,0 ,5 452 5,3 ,6 ,2 421 3,2 ,5 8,7 ,5 422 Total 2,1 ,4 ,3 2674 7,1 1,5 ,1 2545 2,2 ,5 9,5 ,6 2518 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 38 allaitement et alimentation du nourrisson et du jeune enfant L’allaitement maternel pendant les premières années de la vie protège les enfants contre l’infection ; il fournit une source idéale d’éléments nutritifs, est économique et présente une valeur sûre. Cependant, de nombreuses mères cessent d’allaiter trop tôt. Certaines pressions de la vie sociale incitent les mères à passer aux préparations pour nourrissons, ce qui pourrait favoriser le retard de croissance et la carence en micronutriments, et ces préparations pourraient s’avérer dangereuses si l’eau potable n’est pas facilement disponible. Les recommandations de l’OMS et de l’UNICEF en matière d’alimentation sont les suivantes: • l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois ; • la poursuite de l’allaitement pendant deux ans ou plus ; • une alimenation complémentaire saine et appropriée à l’âge, à partir de 6 mois ; • la fréquence de l’alimentation complémentaire: 2 fois par jour pour les nourrissons âgés de 6-8 mois; 3 fois par jour pour les nourrissons âgés de 9-11 mois. Il est également recommandé que l’allaitement au sein commence dans l’heure suivant la naissance. Cette section aborde les principaux indicateurs liés aux pratiques recommandées en matière d’alimentation de l’enfant à savoir: • le début précoce de l’allaitement (dans l’heure suivant la naissance) ; • le taux d’allaitement maternel exclusif (<6 mois) ; • l’allaitement maternel prédominant (<6 mois) ; • le taux de poursuite de l’allaitement (à 1 an et 2 ans) ; • la durée médiane de l’allaitement maternel ; • l’allaitement adapté à l’âge (0-23 mois) ; • l’introduction des aliments solides, semi-solides et mous (6-8 mois) ; • la fréquence de repas minimum (6-23 mois) ; • la fréquence d’alimentation lactée pour les enfants non- allaités au sein (6-23 mois) ; • l’utilisation de biberon (0-23 mois). Le tableau NU.2 fournit la proportion des enfants nés au cours des deux dernières années précédant l’enquête qui ont été allaités, ceux qui ont d’abord été nourris au sein dans l’heure et le jour de naissance et ceux qui ont reçu une alimentation pré-lactée. Bien que l’allaitement au sein soit une étape très importante dans la gestion de la lactation et l’établissement d’une relation physique et affective entre le bébé et la mère, seuls 40 pour cent des bébés sont nourris au sein pour la première fois dans l’heure suivant la naissance ; tandis que 80 pour cent des nouveau-nés en Tunisie commencent l’allaitement dans la journée de naissance. Le graphique NU.3 résume les proportions des enfants qui ont été allaités dans l’heure et dans la journée qui ont suivi la naissance ; la proportion des enfants qui ont été allaités au sein dans la première heure qui suit la naissance est relativement plus élevée en milieu rural (47 pour cent en milieu rural contre 36 pour cent en milieu urbain). Il existe également des variations selon les régions avec un maximum à Kasserine (60 pour cent) et des niveaux plus bas, notamment dans la région Centre Est (35 pour cent), à Sidi Bouzid (37 pour cent) et dans le District de Tunis (33 pour cent). Cette proportion est aussi plus faible chez les enfants nés dans une clinique privée, chez les enfants dont la mère/gardienne est de niveau universitaire et ceux issus des ménages les plus riches. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 39 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Tableau NU.2: Allaitement initial au sein Pourcentage des derniers-nés au cours des 2 années précédant l’enquête et ayant été allaités au sein, pourcentage de ceux ayant été allaités dans l’heure qui a suivi la naissance et dans la journée qui a suivi la naissance, et pourcentage de ceux ayant reçu une nourriture pré lactée, Tunisie 2011-2012 Pourcentage de ceux ayant déjà été allaités au sein [1] Dans l’heure qui a suivi la naissance [2] Dans la journée qui a suivi la naissance Pourcentage de ceux ayant reçu une nourriture pré lactée Nombre d’enfants derniers-nés au cours des deux années précédant l’enquête Région District Tunis 96,5 32,6 71,2 45,9 274 Nord Est 96,1 44,9 80,1 49,2 192 Nord Ouest 96,5 40,4 78,6 63,3 111 Centre Est 96,9 34,5 83,3 34,5 246 Kasserine 99,1 60,3 92,1 54,9 55 Kairouan 96,9 53,0 80,8 63,1 63 Sidi Bouzid 94,6 36,5 75,1 41,4 35 Sud Est 98,1 45,0 84,7 61,8 132 Sud Ouest 92,7 36,9 82,9 59,1 56 Milieu Urbain 96,2 36,1 76,7 47,3 733 Rural 97,3 46,5 84,6 52,8 430 Age (en mois) 0-11 mois 95,8 36,3 79,4 47,8 615 12-23 mois 97,6 43,4 79,6 50,5 521 Assistance à l’accouchement Agent qualifié 96,7 39,9 79,7 49,7 1148 Accoucheuse traditionnelle * * * * 9 Autre * * * * 4 Manquant * * * * 2 Lieu d’accouchement Structure sanitaire du secteur public 96,5 42,8 80,6 50,9 976 Structure sanitaire du secteur privé 97,4 23,5 74,6 43,3 170 A domicile (91,6) (41,1) (78,5) (24,6) 17 Manquant * * * * 0 Education de la mère Néant 95,5 48,3 81,4 54,3 128 Primaire et 1er cycle 95,2 43,4 80,1 46,2 351 Secondaire et 2ème cycle 96,6 38,9 79,2 51,8 421 Supérieur 99,0 32,9 78,9 47,3 264 Quintile du bien- être économique Le plus pauvre 95,4 45,5 83,7 51,9 231 Second 96,9 45,3 81,3 57,2 243 Moyen 95,6 38,6 75,1 48,2 213 Quatrième 98,4 37,4 80,1 49,9 266 Le plus riche 96,3 32,1 77,4 38,0 211 Total 96,6 39,9 79,6 49,4 1164 [1] Indicateur MICS 2.4 [2] Indicateur MICS 2.5 ( ) effectif non pondéré compris entre 25 et 49 (*) effectif non pondéré compris inférieur à 25 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 40 Dans le tableau NU.3, le statut de l’allaitement maternel est basé sur les déclarations des mères quant à la consommation par les enfants de nourriture et de fluides durant la journée ou la nuit précédant l’interview. Le tableau résume pour des nourrissons pendant les six premiers mois de la vie la situation sur l’allaitement maternel exclusif (nourrissons ayant reçu uniquement du lait maternel et des vitamines, suppléments minéraux ou médicaments), ainsi que la poursuite de l’allaitement pour les enfants âgés de 12-15 et 20-23 mois. Tableau NU.3: Allaitement au sein Pourcentage des enfants selon l’état d’allaitement et selon certains groupes d’âges, Tunisie, 2011-2012 Enfants de 0-5 mois Enfants de 12-15 mois Enfants de 20-23 mois Pourcentage exclusivement allaités au sein [1] Pourcentage principalement allaités au sein [2] Nombre d’enfants Pourcentage allaités au sein (Poursuite allaitement au sein à 1 an) [3] Nombre d’enfants Pourcentage allaités au sein (Poursuite allaitement au sein à 2 ans) [4] Nombre d’enfants Sexe Masculin 7,1 29,5 160 50,7 101 19,4 100 Féminin 10,2 40,8 136 47,5 88 18,7 86 Région District Tunis (3,0) (41,4) 69 * 45 * 47 Nord Est (2,4) (40,8) 46 * 28 * 27 Nord Ouest (2,0) (19,8) 25 * 11 * 13 Centre Est (5,8) (19,3) 59 * 47 * 36 Kasserine * * 12 * 11 * 10 Kairouan (23,5) (38,2) 20 * 12 * 11 Sidi Bouzid (6,3) (56,9) 10 * 4 * 6 Sud Est (22,1) (39,9) 39 * 20 * 29 Sud Ouest (16,0) (33,9) 15 * 10 * 6 Milieu Urbain 8,4 31,5 200 44,4 134 18,5 108 Rural 8,6 41,5 96 61,0 55 19,9 78 Education de la mère Néant (15,5) (49,3) 33 * 22 (31,1) 19 Primaire et 1er cycle 14,0 35,9 73 47,1 52 17,3 60 Secondaire et 2ème cycle 3,9 32,8 126 49,1 72 24,8 61 Supérieur 7,8 29,6 64 (39,7) 43 (8,9) 46 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 15,7 43,4 52 (61,3) 33 (25,6) 40 Second 9,2 38,8 57 (46,0) 41 (16,3) 41 Moyen 1,4 30,1 54 (45,0) 27 (17,2) 35 Quatrième 9,1 37,3 77 (57,4) 38 (15,9) 29 Le plus riche 7,1 23,3 56 (40,0) 50 (19,5) 39 Total 8,5 34,7 296 49,2 189 19,1 186 [1] Indicateur MICS 2.6 [2] Indicateur MICS 2.9 [3] Indicateur MICS 2.7 [4] Indicateur MICS 2.8 ( ) effectif non pondéré compris entre 25 et 49 (*) effectif non pondéré compris inférieur à 25 Moins de 10 pour cent (9 pour cent) des enfants âgés de moins de six mois sont allaités exclusivement au sein, ce qui représente une proportion très faible. A l’âge de 12-15 mois, 49 pour cent des enfants sont encore allaités au sein et à l’âge de 20-23 mois, la proportion est de 19 pour cent. Les filles étaient plus susceptibles Graphique NU.3: Pourcentage des mères qui ont démarré lʼallaitement de leur enfant, dans lʼheure et dans la journée de lʼaccouchement 71,2 32,6 80,1 44,9 78,6 40,4 KasserineDistrict Tunis Nord Est Nord Ouest Centre Est Kairouan Sidi Bouzid Sud Est Sud Ouest TunisieUrbain Rural 83,3 34,5 92,1 60,3 80,8 53,0 75,1 36,5 84,7 45,0 82,9 36,9 76,7 36,1 84,6 46,5 79,6 39,9 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Dans la journée Dans l’heure MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 41 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples que les garçons d’être exclusivement nourries au sein. Il n’existe pas de variations notoires selon le milieu de résidence; par contre les mères qui n’ont pas atteint le cycle de l’enseignement secondaire ou qui sont issues des ménages les plus pauvres allaitent plus fréquemment leur enfant. Pour les autres caractéristiques et en raison des effectifs réduits, il n’a pas été possible d’analyser les variations selon les différentes catégories. Le graphique NU.4 montre le modèle détaillé de l’allaitement maternel selon l’âge de l’enfant exprimé en mois. À la fin du sixième mois, le pourcentage des enfants allaités exclusivement au sein est quasi nul. Seulement, 7 pour cent des enfants reçoivent du lait maternel entre l’âge 22 et 23 mois. Le tableau NU.4 montre la durée médiane de l’allaitement maternel selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Parmi les enfants de moins de 3 ans, la durée médiane est de 14 mois pour tout l’allaitement maternel ; elle est de 1 mois pour l’allaitement maternel exclusif et de 1 mois pour l’allaitement maternel prédominant. La durée médiane pour tout l’allaitement maternel est un peu plus élevée chez les garçons (15 mois chez les garçons contre 12 mois chez les filles) ; cette durée est plus longue en milieu rural (17 mois en milieu rural contre 12 mois en milieu urbain). Par ailleurs, elle baisse avec le niveau de scolarisation de la mère et le niveau du bien-être économique du ménage. Tableau NU.4: Durée de l’allaitement au sein Durée médiane de l’allaitement au sein, exclusif et principal chez les enfants âgés de 0-35 mois, Tunisie, 2011-2012 Durée médiane (en mois) de Nombre d’enfants d’âge 0-35 moisAllaitement [1] Allaitement exclusif Allaitement principal Sexe Masculin 15,1 ,4 ,9 927 Féminin 12,4 ,5 ,7 820 Région district de Tunis 11,4 ,4 1,1 414 Nord-est 13,0 ,4 ,6 278 Nord-ouest 14,3 . ,6 157 Centre-est 10,1 ,5 ,5 389 Kairouan 12,8 ,7 1,9 85 Kasserine 17,6 ,7 1,9 92 Sidi Bouzid 18,9 ,4 3,4 53 Sud-est 14,0 1,0 2,0 198 Sud-ouest 18,2 ,6 ,9 81 Milieu de résidence Urbain 11,9 ,4 ,7 1116 Rural 16,6 ,5 1,7 630 Education de la mère Néant 17,7 ,6 2,4 204 Primaire 14,5 ,6 1,5 513 Secondaire 12,1 ,4 ,7 657 Supérieur + 9,6 ,4 ,6 371 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 17,7 ,6 2,0 325 Second 11,0 ,5 1,7 370 Moyen 11,7 ,4 ,9 324 Quatrième 13,8 ,5 1,7 415 Le plus riche 9,4 ,4 ,5 312 Médiane 13,4 ,5 ,7 1746 Moyenne pour tous les enfants (0-35 mois) 13,5 ,5 2,5 1746 [1] Indicateur MICS 2.10 Graphique NU.4: Modes dʼalimentation des enfants par âge 0% 0 -1 2 -3 4 -5 6 -7 8 -9 1 0 -1 1 1 2 -1 3 1 4 -1 5 1 6 -1 7 1 8 -1 9 2 0 -2 1 2 2 -2 3 10% Age de l’enfant en mois 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Exclusivement allaité au sein Allaité au sein et autre lait/ préparation pour nourissons Allaité au sein et eau simple uniquement Allaité au sein et liquide non lactés Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 42 L’adéquation de l’alimentation du nourrisson chez les enfants de moins de 24 mois est résumée dans le tableau NU.5. Différents critères d’une alimentation adéquate sont utilisés en fonction de l’âge de l’enfant. Pour les nourrissons âgés de 0-5 mois, l’allaitement maternel exclusif est considéré comme une alimentation adéquate, alors que les nourrissons âgés de 6-23 mois sont considérés comme suffisamment nourris, s’ils reçoivent du lait maternel et des aliments solides, semi-solides ou mous. En raison de ces modes d’alimentation, seuls 21,4 pour cent des enfants âgés de 6-23 mois sont nourris de manière adéquate. La proportion d’alimentation adéquate des enfants âgés de 0-5 mois est bien plus faible puisque à peine 9 pour cent d’entre eux étaient nourris convenablement car allaités exclusivement au sein. Chez les enfants âgés de 6 à 23 mois, la proportion de ceux qui sont convenablement allaités est relativement plus élevée chez les garçons (25 pour cent) que chez les filles (18 pour cent) ; elle est relativement plus faible chez les enfants de mère/ gardienne de niveau d’éducation universitaire ou issue des ménages les plus riches. Tableau NU.5: Allaitement approprié à l’âge Pourcentage des enfants âgés de 0-23 mois ayant été convenablement allaités la veille, Tunisie, 2011-2012 Enfants âgés de 0-5 mois Enfants âgés de 6-23 mois Enfants âgés de 0-23 mois Pourcentage allaités exclusivement [1] Nombre d’enfants Pourcentage actuellement nourris au sein et recevant des aliments solides, semi- solides ou mous Nombre d’enfants Pourcentage convenablement allaités [2] Nombre d’enfants âgés de 0-23 mois Sexe Masculin 7,1 160 24,5 473 20,1 633 Féminin 10,2 136 17,8 397 15,9 533 Région District Tunis (3,0) 69 20,5 208 16,2 277 Nord Est (2,4) 46 26,7 147 20,9 193 Nord Ouest (2,0) 25 21,1 77 16,4 103 Centre Est (5,8) 59 13,4 187 11,6 246 Kasserine * 12 10,8 41 11,4 53 Kairouan (23,5) 20 25,7 47 25,0 67 Sidi Bouzid (6,3) 10 22,5 25 17,7 35 Sud Est (22,1) 39 30,2 98 27,9 137 Sud Ouest (16,0) 15 28,5 41 25,2 55 Milieu Urbain 8,4 200 21,1 546 17,7 746 Rural 8,6 96 22,0 324 19,0 419 Education de la mère Néant (15,5) 33 21,5 99 20,0 131 Primaire et 1er cycle 14,0 73 23,2 261 21,2 333 Secondaire et 2ème cycle 3,9 126 22,0 308 16,7 434 Supérieur 7,8 64 18,3 203 15,8 267 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 15,7 52 27,9 171 25,0 222 Second 9,2 57 17,7 184 15,7 241 Moyen 1,4 54 20,0 164 15,4 217 Quatrième 9,1 77 23,9 188 19,6 265 Le plus riche 7,1 56 17,4 164 14,8 220 Total 8,5 296 21,4 870 18,1 1166 [1] Indicateur MICS 2.6 [2] Indicateur MICS 2.14 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 43 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples L’alimentation complémentaire adéquate des enfants de 6 mois à 2 ans est particulièrement importante pour la croissance, le développement de l’enfant et la prévention de la sous-nutrition. La poursuite de l’allaitement au-delà de six mois devrait être accompagnée d’une consommation d’aliments complémentaires adéquats, sûrs et appropriés au plan nutritionnel, qui aident à répondre aux besoins nutritionnels lorsque le lait maternel ne suffit plus. Cela suppose que pour les enfants allaités au sein, deux ou plusieurs repas d’aliments solides, semi-solides ou mous sont nécessaires s’ils sont âgés de 6-8 mois, et trois repas ou plus s’ils sont âgés de 9-23 mois. Pour les enfants âgés de 6-23 mois et plus qui ne sont pas allaités, quatre ou plusieurs repas d’aliments solides, semi-solides, mous ou d’aliments lactés sont nécessaires. Dans l’ensemble, 27 pour cent des nourrissons âgés de 6-8 mois ont reçu des aliments solides, semi-solides ou mous (Tableau NU.6). Parmi les nourrissons actuellement allaités au sein, la proportion est de 27 pour cent alors qu’elle est de 26 pour cent chez les nourrissons actuellement non allaités au sein. Ce pourcentage est plus élevé chez les garçons (32 pour cent) que chez le s filles (20 pour cent) ; il est également plus élevé en milieu urbain (28 pour cent) qu’ en milieu rural (23 pour cent). Tableau NU.6: Introduction d’aliments solides, semi-solides ou mous Pourcentage des enfants âgés de 6-8 mois ayant reçu des aliments solides, semi-solides ou mous la veille Tunisie, 2011-2012 Enfants allaités actuellement Enfants non allaités actuellement Total Pourcentage recevant des aliments solides, semi-solides ou mous Nombre d’enfants âgés de 6-8 mois Pourcentage recevant des aliments solides, semi-solides ou mous Nombre d’enfants âgés de 6-8 mois Pourcentage recevant des aliments solides, semi-solides ou mous [1] Nombre d’enfants âgés de 6-8 mois Sexe Masculin 35,9 57 * 22 32,4 79 Féminin 17,7 55 * 17 20,3 73 Milieu Urbain 29,7 82 * 21 28,3 103 Rural (19,5) 30 * 18 22,9 49 Total 26,9 113 (25,6) 39 26,6 152 [1] Indicateur MICS 2.12 Le tableau NU.7 présente la proportion d’enfants âgés de 6-23 mois ayant reçu des aliments solides, semi- solides ou mous, le nombre minimum de fois ou plus, le jour précédent l’enquête, selon le statut de l’allaitement maternel (voir la note au tableau NU.7 pour une définition de nombre minimum de fois pour différents groupes d’âge). Dans l’ensemble, un peu moins de la moitié des enfants âgés de 6-23 mois (48 pour cent) recevaient des aliments solides, semi-solides ou mous le nombre minimum requis de fois. Cette proportion est légèrement plus élevée chez les enfants de sexe féminin (49 pour cent) par rapport aux enfants du sexe masculin (48 pour cent), alors qu’elle est nettement plus élevée en milieu urbain (53 pour cent) qu’ en milieu rural (40 pour cent). Elle est également plus élevée parmi les enfants dont la mère/gardienne est de niveau universitaire ou issue des ménages les plus riches. Parmi les enfants âgés de 6-23 mois actuellement allaités, près de un sur dix d’entre eux (11 pour cent) recevaient des aliments solides, semi-solides et mous le nombre minimum requis de fois. Cette proportion était moins élevée chez les enfants du sexe féminin (8 pour cent) par rapport aux enfants du sexe masculin (13 pour cent). Parmi les enfants non allaités au sein, presque huit sur dix (79 pour cent) recevaient des aliments solides, semi-solides, mous ou des aliments lactés 4 fois par jour ou plus. Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 44 Tableau NU.7: Fréquence minimum des repas Pourcentage d’enfants âgés de 6-23 mois qui ont reçu des aliments solides, semi-solides ou mous (et des aliments lactés pour les enfants non nourris au sein) le nombre de fois minimum ou plus la veille, selon l’état d’allaitement, Tunisie, 2011-2012 Allaité actuellement Pas allaité actuellement Total Pourcentage de ceux recevant des aliments solides, semi-solides ou mous le nombre de fois minimum Nombre d’enfants âgés de 6-23 mois Pourcentage de ceux recevant au moins 2 aliments à base de lait [1] Pourcentage de ceux recevant des aliments solides, semi- solides ou mous ou du lait 4 fois ou plus Nombre d’enfants âgés de 6-23 mois Pourcentage de ceux recevant la fréquence minimum de repas [2] Nombre d’enfants âgés de 6-23 mois Sexe Masculin 13,0 221 90,4 77,9 252 47,6 473 Féminin 7,9 170 89,6 79,7 227 49,0 397 Age 6-8 mois 10,9 113 100,0 (94,2) 39 32,3 152 9-11 mois 7,3 89 99,1 81,9 71 40,3 160 12-17 mois 13,0 131 94,7 85,4 146 51,2 277 18-23 mois 10,9 59 82,2 70,7 223 58,3 281 Région District Tunis (18,4) 87 92,6 80,4 121 54,4 208 Nord Est 16,9 65 88,3 82,6 82 53,6 147 Nord Ouest (8,4) 37 76,3 (59,8) 40 35,0 77 Centre Est (,0) 67 95,4 84,9 119 54,3 187 Kasserine (,0) 18 80,1 (63,1) 23 35,2 41 Kairouan 6,3 27 80,8 (65,3) 19 30,5 47 Sidi Bouzid (11,7) 16 85,6 (56,6) 9 27,5 25 Sud Est 14,0 49 93,6 85,0 49 49,5 98 Sud Ouest (6,6) 24 88,8 (80,9) 17 37,1 41 Milieu Urbain 12,6 236 93,8 84,0 310 53,1 546 Rural 8,1 156 82,9 69,2 168 39,9 324 Education de la mère Néant 11,3 55 76,2 63,3 44 34,3 99 Primaire et 1er cycle enseignement de base et assimilés 9,4 124 84,2 72,5 136 42,3 261 Secondaire et 2ème cycle enseignement de base 11,2 141 94,2 85,1 167 51,2 308 Supérieur 11,9 71 95,1 82,5 132 57,9 203 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 9,4 103 76,1 60,3 67 29,5 171 Second 8,4 73 82,6 76,0 111 49,2 184 Moyen 9,6 67 91,9 68,3 96 44,1 164 Quatrième 12,6 87 97,6 95,3 101 56,9 188 Le plus riche 14,7 60 97,6 87,5 104 60,8 164 Total 10,8 391 90,0 78,8 479 48,2 870 [1] Indicateur MICS 2.15 [2] Indicateur MICS 2.13 Chez les enfants âgés de 8-6 mois actuellement allaités, on définit la fréquence minimum de repas par le fait d’avoir reçu des aliments solides, semi-solides ou mous 2 fois ou plus. Chez les enfants âgés de 23-9 mois actuellement allaités, recevoir des aliments solides, semi-solides ou mous au moins 3 fois constitue une fréquence minimum de repas. Pour les enfants âgés de 23-6 mois non allaités, on définit la fréquence minimum de repas par le fait d’avoir reçu des aliments solides, semi-solides ou mous ou des aliments lactés au moins 4 fois la veille. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 45 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples La pratique continue de l’alimentation au biberon constitue une préoccupation en raison de la possibilité de contamination due à une eau insalubre et au manque d’hygiène dans la préparation. Le tableau NU.8 montre que l’alimentation au biberon est une pratique très répandue en Tunisie : c’est ainsi que 72 pour cent des enfants de moins de deux ans ont été alimentés au biberon et que 76 pour cent des enfants de moins de 6 mois sont nourris au biberon avec une tétine. La proportion des enfants âgés de moins de deux ans et ayant reçu le biberon varie peu selon le sexe ; elle est plus élevée en milieu urbain (77 pour cent) qu’en milieu rural (65 pour cent). Cette proportion est relativement plus faible chez les enfants dont la mère/gardienne n’a jamais été scolarisée ou issus des ménages les plus pauvres (56-57 pour cent). Tableau NU.8: Alimentation au biberon Pourcentage d’enfants âgés de 0-23 mois qui ont été nourris au biberon la veille, Tunisie, 2011-2012 Pourcentage d’enfants âgés de 0-23 mois ayant reçu le biberon [1] Nombre d’enfants âgés de 0-23 mois: Sexe Masculin 73,4 633 Féminin 71,3 533 Age (en mois) 0-5 mois 75,8 296 6-11 mois 77,2 312 12-23 mois 68,0 558 Région District Tunis 76,5 277 Nord Est 72,5 193 Nord Ouest 64,9 103 Centre Est 85,0 246 Kasserine 70,2 53 Kairouan 56,5 67 Sidi Bouzid 60,7 35 Sud Est 61,5 137 Sud Ouest 66,0 55 Milieu Urbain 76,7 746 Rural 64,8 419 Education de la mère Néant 57,3 131 Primaire et 1er cycle enseignement de base 70,7 333 Secondaire et 2ème cycle enseignement de base 74,8 434 Supérieur 78,2 267 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 56,2 222 Second 68,9 241 Moyen 79,5 217 Quatrième 77,7 265 Le plus riche 79,4 220 Total 72,4 1166 [1] Indicateur MICS 2.11 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 46 insuffisance pondérale à la naissance Le poids à la naissance est un bon indicateur non seulement de l’état de santé et de l’état nutritionnel de la mère, mais aussi des chances de survie, de croissance, de l’état de santé à long terme et du développement psychosocial du nouveau-né. L’insuffisance pondérale à la naissance (moins de 2500 grammes) comporte des risques graves de maladies pour les enfants. Les bébés qui étaient sous-alimentés in utéro courent un très grand risque de mourir pendant leurs premiers mois et premières années. Ceux qui survivent présentent un affaiblissement de leurs fonctions immunitaires et sont plus à risque pour certaines maladies; ils sont plus prédisposés à rester sous-alimentés, à présenter une réduction de la force musculaire, tout au long de leur vie et à long terme, et un risque plus élevé de diabète et de maladies cardiaques. Les enfants nés avec une insuffisance pondérale ont tendance à avoir un quotient intellectuel (QI) plus faible et des troubles cognitifs, influant sur leur performance à l’école et leurs possibilités d’emploi en tant qu’adultes. Dans le monde en développement, un faible poids à la naissance est lié principalement à un mauvais état de santé de la mère et à un problème nutritionnel de celle-ci. Trois facteurs ont plus d’impact : le mauvais état nutritionnel de la mère avant la conception, sa petite taille (principalement due à une sous-nutrition et à des infections au cours de son enfance) et la mauvaise nutrition pendant la grossesse. Un gain de poids insuffisant durant la grossesse est particulièrement important car il est responsable d’une grande proportion de retard de croissance fœtale. En outre, les maladies comme la diarrhée et le paludisme, qui sont courantes dans de nombreux pays en développement, peuvent considérablement nuire à la croissance du fœtus si ces maladies sont contractées pendant la grossesse. Dans le monde industrialisé, le tabagisme pendant la grossesse est la principale cause du faible poids à la naissance. Dans les pays développés et en développement, les adolescentes qui accouchent quand elles n’ont pas achevé leur croissance, courent le risque de mettre au monde des bébés dont le poids est inférieur à la norme. L’un des défis majeurs dans la mesure de la prévalence du faible poids à la naissance est le fait que plus de la moitié des nourrissons dans le monde en développement ne sont pas pesés. Dans le passé, la plupart des estimations du faible poids de naissance pour les pays en développement étaient fondées sur des données compilées à partir des structures de santé. Cependant, ces estimations sont biaisées pour la plupart des pays en développement parce que la majorité des accouchements des nouveau- nés ne se font pas dans les établissements sanitaires, et ceux qui s’y font ne représentent qu’un échantillon sélectionné de toutes les naissances. Cette situation ne s’applique pas à la Tunisie, qui a accompli des progrès considérables dans ce domaine. Du fait que de nombreux nourrissons ne sont pas pesés à la naissance et ceux qui sont pesés peuvent représenter un échantillon biaisé de toutes les naissances, les poids déclarés à la naissance ne peuvent généralement pas être utilisés pour estimer la prévalence du faible poids de naissance chez tous les enfants. Par conséquent, le pourcentage des naissances pesant moins de 2500 grammes est estimé à partir de deux éléments dans le questionnaire: l’évaluation de la taille de l’enfant à la naissance par la mère (c’est-à-dire, très petite, plus petite que la moyenne, moyenne, supérieure à la moyenne, très grande) et le rappel par la mère du poids de l’enfant ou le poids tel qu’enregistré sur une carte de santé si l’enfant a été pesé à la naissance(1). (1) Pour une description détaillée de la méthodologie, voir Boerma, Weinstein, Rutstein et Sommerfelt, 1996. MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 47 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Tableau NU.11: Insuffisance pondérale à la naissance Pourcentage d’enfants derniers-nés au cours des 2 années précédant l’enquête estimés avoir pesé moins de 2500 grammes à la naissance et pourcentage de naissances vivantes et pesés à la naissance, Tunisie, 2011-2012 Pourcentage des naissances vivantes: Nombre des enfants derniers nés au cours des 2 années précédant l’enquête avec poids inférieur à 2500 grammes [1] pesés à la naissance [2] Région District Tunis 6,0 99,3 274 Nord Est 10,5 98,8 192 Nord Ouest 6,4 93,7 111 Centre Est 6,1 98,9 246 Kasserine 8,5 100,0 55 Kairouan 6,6 91,7 63 Sidi Bouzid 5,4 85,2 35 Sud Est 5,2 98,4 132 Sud Ouest 7,8 93,5 56 Milieu Urbain 6,4 99,1 733 Rural 7,8 94,6 430 Education de la femme Néant 6,9 92,1 128 Primaire et 1er cycle 8,0 96,0 351 Secondaire et 2 ème cycle 6,5 99,0 421 Supérieur 6,1 99,5 264 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 9,5 93,2 231 Second 7,4 96,5 243 Moyen 6,3 98,7 213 Quatrième 6,3 99,1 266 Le plus riche 5,1 99,8 211 Total 6,9 97,4 1164 2.18 Indicateur MICS [1] 2.19 Indicateur MICS [2] Dans l’ensemble, 97 pour cent des nouveaux-nés ont été pesés à la naissance et 7 pour cent avaient un poids inférieur à 2500 grammes (Tableau NU.11). Il existe une variation marquée selon les régions (Graphique NU.5). C’est ainsi que cette proportion est la plus élevée dans la région du Nord Est (11 pour cent), alors qu’elle est la plus faible dans la région du Sud Est (5 pour cent), dans le Grand Tunis et dans la région du Centre Est (6 pour cent). Le pourcentage de faible poids à la naissance ne varie pas beaucoup selon le milieu de résidence urbain/rural ou selon le niveau d’instruction de la mère; par contre, il existe des variations selon le niveau du bien-être économique, avec une baisse régulière de ce pourcentage passant de 10 pour cent, chez les enfants issus des ménages les plus pauvres, à 5 pour cent chez les enfants issus des ménages les plus riches. Graphique NU.5: Pourcentage dʼenfants de faible poids à la naissance (<2500 g), selon la région géographique, Tunisie 2011-2012 D is tri ct T un is N or d- Es t N or d- O ue st C en tre - Es t Ka ss er in e Ka iro ua n Si di B ou zi d Su d- Es t Su d- O ue st Tu ni sie 6,0 10,5 6,4 6,1 8,5 6,6 5,4 5,2 7,8 6,9 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 48 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 49 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples vaccinations vi. sanTe des enfanTs L’Objectif 4 du Millénaire pour le Développement se propose de réduire la mortalité infantile de deux tiers entre 1990 et 2015. La vaccination joue un rôle clé dans l’atteinte de cet objectif. Les vaccinations ont sauvé la vie de millions d’enfants au cours des trois décennies qui ont suivi le lancement du Programme Elargi de Vaccination (PEV) en 1974. Dans le monde il y a encore quelque 27 millions d’enfants qui ne bénéficient pas de la vaccination de routine et, par conséquent, les maladies pouvant être prévenues par la vaccination causent plus de 2 millions de décès chaque année. Un des objectifs d’ « Un Monde Digne des Enfants » est d’assurer la vaccination complète des enfants de moins d’un an à 90 pour cent à l’échelle nationale, avec au moins 80 pour cent de couverture dans chaque district. Selon les directives de l’UNICEF et de l’OMS(1), un enfant doit recevoir une vaccination par le BCG pour le protéger contre la tuberculose, trois doses de DTCoq pour le protéger contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos, trois doses de vaccin contre la polio, trois doses contre l’Haemophilus influenzae type b, une vaccination contre la rougeole à l’âge de 9 ou 12 mois selon les pays. A côté de ces vaccins, l’OMS recommande aussi que les enfants soient vaccinés contre le pneumocoque, contre la rubéole, contre le rotavirus et contre le virus VPH. En Tunisie, le calendrier vaccinal présente certaines différences par rapport aux directives de l’UNICEF et de l’OMS, notamment pour le vaccin contre la rougeole qui est administré à l’âge de 15 mois. Il existe également des différences selon les deux secteurs de santé publique et privé. Le schéma des prises vaccinales peut ainsi être résumé de la façon suivante : • A la naissance, le nouveau-né reçoit avant sa sortie de la maternité (durant les 24 heures qui suivent sa naissance) une prise de vaccin BCG et une prise de vaccin contre l’hépatite B (HBV0). Si l’enfant est né dans une clinique privée ou à domicile, le BCG et la prise HBV0 sont administrés entre l’âge de 15 jours et celui de 2 mois. • A l’âge de 2 mois, lorsque le nourrisson se présente pour la première prise du DTCoq1 (qui a été remplacée depuis le mois d’avril 2011 par la première prise PENTA-1), il reçoit en même temps la première prise de vaccin polio oral VPO-1 (soit 2 gouttes dans la bouche) et la 2ème prise de vaccin de l’hépatite B (HBV2). Si l’enfant est vacciné dans le secteur privé, il recevra le pentavalent incluant le vaccin polio injectable et il ne recevra pas les gouttes de VPO. • A l’âge de 3 mois, le nourrisson reçoit le DTCoq-2 ou le PENTA-2 et reçoit aussi les gouttes de vaccin polio oral (VPO2). • A l’âge de 6 mois, le nourrisson reçoit le DTCoq-3 et les gouttes de vaccin polio oral (VPO3). Il reçoit aussi le HBV3 soit sous forme d’injection séparée (c’est le cas dans le secteur privé et c’était le cas avant juillet 2011 dans le secteur public), soit inclus au vaccin PENTA-3. • A l’âge de 15 mois, le nourrisson reçoit la première prise de vaccin contre la rougeole. • A l’âge de 18 mois, le nourrisson reçoit le rappel par le DTCoq. Au cours des premières vérifications relatives à la cohérence des données de l’enquête, des divergences ont été observées. C’est ainsi que les couvertures vaccinales par les antigènes qui, dans la pratique courante, sont pris systématiquement le même jour ou en même temps, présentaient des différences pouvant parfois dépasser les 10 pour cent. Par ailleurs, le vaccin contre la rougeole est administré à l’âge de 15 mois; ce qui implique que la tranche d’âge 12-23 mois n’est pas appropriée pour estimer la couverture par vaccin. (1) http://www.who.int/immunization/policy/immunization_tables/en/ Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 50 Il a ainsi été décidé pour corriger ces incohérences, d’adopter consensuellement la démarche suivante : • Incohérence DTCoq1 polio1 : ces deux vaccins sont systématiquement administrés le même jour et il a alors été décidé de considérer que si un enfant a pris l’un des deux vaccins, il devrait avoir reçu les deux à la fois. • Incohérence DTCoq2 polio2 : ces deux vaccins sont aussi systématiquement administrés le même jour et il a alors été décidé, comme pour le DTCoq1-polio1, de considérer que si un enfant a pris l’un des deux vaccins, il devrait avoir reçu les deux à la fois. • Incohérence DTCoq3 polio3 : comme pour les deux précédentes prises, considérer que si un enfant a pris l’un des deux vaccins, il devrait avoir reçu les deux à la fois. • Couverture par le vaccin contre la rougeole : Cette couverture doit être calculée pour les enfants âgés de 18-29 mois et il en est de même pour la couverture par tous les vaccins incluant le vaccin contre la rougeole. Tableau CH.1: Vaccinations au cours de la première année de vie Pourcentage d’enfants de 18-29 mois vaccinés contre les maladies de l’enfance n’importe quel moment avant l’enquête et avant leur premier anniversaire, Tunisie, 2011-2012 Vaccin n’importe quel moment avant l’enquête selon: le carnet de vaccination Vaccin n’importe quel moment avant l’enquête selon: la déclaration de la mère Vaccin n’importe quel moment avant l’enquête selon: l’une ou l’autre source Vaccin avant 12 mois* BCG [1] 83,0 15,2 98,2 98,1 Polio 1 84,0 15,3 99,3 98,4 Polio 2 83,8 13,8 97,6 96,2 Polio 3 [2] 82,9 13,0 95,9 91,2 DTC 1 84,0 15,3 99,3 98,4 DTC 2 83,8 13,8 97,6 96,2 DTC 3 [3] 82,9 13,0 95,9 91,7 Rougeole [4] 79,0 15,3 94,3 85,9 HepB 1 84,2 14,0 98,2 98,2 HepB 2 83,6 9,5 93,0 92,3 HepB 3 [5] 83,2 8,7 91,9 89,5 Toutes les vaccinations 78,6 7,8 86,4 74,3 Aucune vaccination 0,0 0,7 0,7 0,7 Nombre d’enfants de 18-29 mois 600 600 600 600 [1] Indicateur MICS 3.1[2] Indicateur MICS 3.2 [3] Indicateur MICS 3.3 [4] Indicateur MICS 3.4; Indicateur OMD 4.3 [5] Indicateur MICS 3.5 [5] Indicateur MICS 3.5 (*) Le vaccin contre la rougeole est administré selon le calendrier national avant l’âge de 18 mois Lors de l’enquête, les mères/gardiennes ont été invitées à fournir des cartes de vaccination pour les enfants de moins de cinq ans. Les enquêtrices ont recopié sur le questionnaire MICS4 les informations relatives aux vaccinations à partir de ces cartes. Si l’enfant n’avait pas de carte, la mère était invitée à se rappeler si l’enfant avait ou non reçu tel ou tel vaccin ainsi que le nombre de fois spécialement pour le DTCoq et la poliomyélite. Il faut noter que dans l’ensemble, 84 pour cent des enfants avaient des cartes de vaccination (Tableau CH.2). Le pourcentage des enfants âgés de 18-29 mois ayant reçu chacune des vaccinations est indiqué au tableau CH.1. Le dénominateur de ce tableau porte sur un ensemble d’enfants suffisamment âgés (18 à 29 mois), afin que seuls les enfants éligibles censés être complètement vaccinés soient pris en compte. Dans l’avant dernière colonne, le numérateur comprend tous les enfants qui ont été vaccinés à tout moment avant l’enquête selon le carnet de vaccination ou la déclaration de la mère. Dans la dernière colonne, seuls ceux qui ont été vaccinés avant leur premier anniversaire, comme recommandé, sont inclus. Pour les enfants sans cartes de vaccination, la proportion de vaccinations administrées avant le premier anniversaire est supposée être la même que pour les enfants avec des cartes de vaccination. La quasi-totalité (98,1 pour cent) des enfants âgés de 18-29 mois ont reçu une vaccination par le BCG avant l’âge de 12 mois et la première dose de DTCoq polio a été administrée à 98,4 pour cent. Le pourcentage pour les doses suivantes de DTCoq polio baisse à 96,2 pour cent pour le DTCoq polio pour la seconde dose, alors que pour la troisième dose le niveau se situe à 91,7 pour cent. (Graphique CH.1). MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 51 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples La couverture pour le vaccin contre la rougeole chez les enfants âgés entre 18 et 29 mois est de 94,3 pour cent (Tableau CH1). Le tableau CH.2 montre les taux de couverture vaccinale des enfants de 18-29 mois selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Les chiffres indiquent les enfants ayant reçu les vaccins à tout moment jusqu’à la date de l’enquête et sont basés sur des informations provenant à la fois des carnets de vaccination et des déclarations des mères. La couverture par le BCG présente peu de variations selon les régions ; elle est toutefois légèrement plus faible dans les deux régions du Nord-Ouest (94,5 pour cent) et du Sud-Ouest (95,7 pour cent). Quant à la couverture par les troisièmes prises de vaccins DTCoq polio, le niveau le plus faible a été enregistré à Sidi Bouzid (90,2 pour cent) et dans la région du Centre Est (90,5 pour cent). Les mêmes sens de variations sont observés pour les troisièmes prises du vaccin contre les hépatites B. Concernant le vaccin contre la rougeole, des taux de couverture inférieurs à 90 pour cent ont été observés à Sidi Bouzid (80,5 pour cent) et à Kasserine (86,9 pour cent) ; alors que des taux compris entre 90 et 95 pour cent ont été observés dans le District de Tunis et dans les deux régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Cette couverture est meilleure en milieu urbain (95,7 pour cent) qu’en milieu rural (91,8 pour cent). Elle est également plus faible chez les enfants dont la mère n’a pas été scolarisée et chez ceux issus des ménages les plus pauvres. Concernant la couverture par les cinq vaccins BCG, DTCoq, Polio, rougeole et hépatite virale, elle est de 86.4 pour cent, avec des niveaux inférieurs à 80 pour cent enregistrés à Sidi Bouzid (73,2 pour cent) et dans la région du Centre Est (75,6 pour cent). Graphique CH.1: Pourcentage dʼenfants âgés de 18-29 mois ayant reçu les vaccins BCG, Polio, avant lʼâge de 12 mois, et celui contre la rougeole avant lʼâge de 18 mois, Tunisie 2011-2012 BC G D TC oq p ol io 1 D TC oq p ol io 2 D TC oq p ol io 3 H ep b 1 H ep b 2 H ep b 3 Ro ug eo le 98,1 98,4 96,2 91,7 98,2 92,3 89,5 85,9 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 52 Ta bl ea u C H .2 : V ac ci na tio ns s el on d es c ar ac té ris tiq ue s de b as e Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s d e 18 -2 9 m oi s ac tu el le m en t v ac ci né s co nt re le s m al ad ie s in fa nt ile s, T un isi e, 2 01 2 Po ur ce nt ag e d' en fa nt s ay an t r eç u Po ur ce nt ag e av ec c ar te d e va cc in at io n vu e N om br e d’ en fa nt s d e 18 -2 9 m oi s BC G Po lio 1 Po lio 2 Po lio 3 D TC 1 D TC 2 D TC 3 Ro ug eo le H ep B 1 H ep B 2 H ep B 3 A uc un e To ut es Se xe M as cu lin 98 ,4 99 ,5 96 ,4 93 ,7 99 ,5 96 ,4 93 ,7 93 ,6 98 ,2 92 ,8 91 ,9 0, 5 85 ,5 85 ,2 32 2 Fé m in in 98 ,0 99 ,1 99 ,0 98 ,5 99 ,1 99 ,0 98 ,5 95 ,1 98 ,3 93 ,2 91 ,9 0, 9 87 ,4 82 ,3 27 8 Ré gi on D ist ric t T un is 99 ,0 99 ,0 99 ,0 96 ,8 99 ,0 99 ,0 96 ,8 91 ,0 98 ,1 93 ,9 92 ,1 1, 0 87 ,1 81 ,9 13 7 N or d Es t 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 97 ,2 10 0, 0 10 0, 0 98 ,9 0, 0 96 ,2 89 ,8 83 N or d O ue st 94 ,5 98 ,2 98 ,2 96 ,4 98 ,2 98 ,2 96 ,4 93 ,2 96 ,4 96 ,4 94 ,6 1, 8 88 ,6 91 ,0 58 C en tre E st 97 ,4 10 0, 0 93 ,2 90 ,5 10 0, 0 93 ,2 90 ,5 97 ,3 97 ,0 81 ,8 80 ,4 0, 0 75 ,6 72 ,6 15 0 Ka ss er in e 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 97 ,7 10 0, 0 10 0, 0 97 ,7 86 ,9 10 0, 0 10 0, 0 97 ,7 0, 0 86 ,9 88 ,5 32 Ka iro ua n 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 96 ,9 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 0, 0 96 ,9 96 ,2 28 Si di B ou zi d 98 ,0 98 ,0 96 ,5 90 ,2 98 ,0 96 ,5 90 ,2 80 ,5 98 ,0 95 ,8 89 ,6 2, 0 73 ,2 86 ,9 18 Su d Es t 98 ,9 98 ,9 98 ,9 98 ,9 98 ,9 98 ,9 98 ,9 97 ,8 98 ,9 95 ,7 97 ,9 1, 1 92 ,0 87 ,0 70 Su d O ue st 95 ,7 98 ,2 98 ,2 98 ,2 98 ,2 98 ,2 98 ,2 94 ,2 98 ,2 98 ,2 98 ,2 1, 8 91 ,5 95 ,0 25 M ili eu U rb ai n 97 ,7 99 ,0 97 ,1 95 ,2 99 ,0 97 ,1 95 ,2 95 ,7 98 ,2 91 ,5 90 ,4 1, 0 86 ,4 81 ,6 38 3 Ru ra l 99 ,1 10 0, 0 98 ,5 97 ,2 10 0, 0 98 ,5 97 ,2 91 ,8 98 ,2 95 ,7 94 ,6 0, 0 86 ,3 87 ,8 21 7 Ed uc at io n de la m ér e N éa nt 10 0, 0 10 0, 0 97 ,4 96 ,9 10 0, 0 97 ,4 96 ,9 91 ,1 10 0, 0 10 0, 0 97 ,5 0, 0 88 ,8 90 ,6 75 Pr im ai re 95 ,7 99 ,4 98 ,5 96 ,0 99 ,4 98 ,5 96 ,0 92 ,2 98 ,5 93 ,6 92 ,2 0, 6 85 ,8 87 ,2 18 1 Se co nd ai re 98 ,8 98 ,8 97 ,4 97 ,0 98 ,8 97 ,4 97 ,0 97 ,0 97 ,5 93 ,7 94 ,4 1, 2 91 ,4 85 ,7 20 5 Su pé rie ur 99 ,7 99 ,7 96 ,9 93 ,7 99 ,7 96 ,9 93 ,7 94 ,7 98 ,0 87 ,7 84 ,8 0, 3 78 ,5 73 ,1 13 8 Q ui nt ile d u bi en -ê tre éc on om iq ue Le p lu s pa uv re 99 ,0 99 ,0 97 ,7 95 ,5 99 ,0 97 ,7 95 ,5 89 ,7 99 ,0 96 ,0 94 ,4 1, 0 86 ,6 88 ,4 11 4 Se co nd 95 ,8 99 ,2 99 ,2 99 ,0 99 ,2 99 ,2 99 ,0 93 ,8 96 ,2 96 ,2 96 ,0 0, 8 88 ,8 88 ,9 13 3 M oy en 99 ,0 10 0, 0 94 ,6 89 ,7 10 0, 0 94 ,6 89 ,7 94 ,1 97 ,4 87 ,8 84 ,1 0, 0 79 ,1 79 ,8 10 3 Q ua tri èm e 98 ,2 99 ,0 96 ,8 95 ,3 99 ,0 96 ,8 95 ,3 96 ,6 99 ,0 89 ,7 89 ,1 1, 0 84 ,5 80 ,6 14 7 Le p lu s ric he 99 ,6 99 ,6 99 ,6 99 ,6 99 ,6 99 ,6 99 ,6 97 ,1 99 ,6 95 ,7 95 ,7 0, 4 93 ,2 81 ,1 10 3 To ta l 98 ,2 99 ,3 97 ,6 95 ,9 99 ,3 97 ,6 95 ,9 94 ,3 98 ,2 93 ,0 91 ,9 0, 7 86 ,4 83 ,9 60 0 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 53 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples protection contre le tétanos néonatal L’un des objectifs des OMD est de réduire de trois-quarts le taux de mortalité maternelle, avec une stratégie visant à éliminer le tétanos maternel. En outre, un autre objectif vise à réduire l’incidence du tétanos néonatal à moins de 1 cas de tétanos néonatal pour 1000 naissances vivantes dans chaque district. Un des objectifs d’ « Un Monde Digne des Enfants » est d’éliminer le tétanos maternel et néonatal à l’horizon 2005. La prévention du tétanos maternel et néonatal consiste à assurer que toutes les femmes enceintes reçoivent au moins deux doses de vaccin antitétanique. Toutefois, si les femmes n’ont pas reçu deux doses du vaccin pendant la dernière grossesse, elles (et leurs nouveau-nés) sont également considérés comme protégés si les conditions suivantes sont remplies : • avoir reçu au moins 2 doses de vaccin antitétanique, dont la dernière dose au cours des 3 années précédentes; • avoir reçu au moins 3 doses, dont la dernière au cours des 5 années précédentes; • avoir reçu au moins 4 doses, dont la dernière en moins de 10 ans ; • avoir reçu au moins 5 doses au cours de leur vie. Le tableau CH.3 présente l’état de protection contre le tétanos des femmes qui ont eu une naissance vivante au cours des deux dernières années tandis que le graphique CH.2 illustre cette protection des femmes contre le tétanos néonatal selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Pour l’ensemble du pays, beaucoup moins de trois femmes sur dix (26,2 pour cent) en âge de procréer sont protégées contre le tétanos néonatal, réparties entre 12,4 pour cent qui ont reçu deux doses au cours de la dernière grossesse, 12,5 pour cent ayant reçu deux doses dont la dernière remonte à moins de 3 ans, 1,1 pour cent ayant reçu trois doses dont la dernière remonte à moins de 5 ans et 0,2 pour cent ayant reçu cinq doses ou plus au cours de leur vie. Il est évident que ce niveau de protection contre le tétanos néonatal ne reflète pas la réalité et qu’il est fort probable qu’il existe un biais de mémorisation des femmes à propos de leur histoire vaccinale. En effet, les femmes éprouvent beaucoup de difficultés pour se rappeler leurs antécédents de vaccination au cours de leur scolarité. Le graphique CH.2 illustre à titre indicatif la distribution des taux de protection contre le tétanos néonatal selon les régions, le milieu de résidence et le niveau d’éducation de la femme. Graphique CH.2: Pourcentage des femmes ayant accouché au cours des 12 derniers mois et qui sont protégées contre le tétanos néonatal, selon la région, le milieu de résidence et le niveau scolaire 26,2Tunisie 26,4Supérieur 25,5Secondaire 27,3Primaire 25,2Non scolarisée 26,7 NIVEAU D’ÉDUCATION RÉGION 25,9 Rural Urbain 14,4 MILIEU DE RÉSIDENCE 41,6Sud Est Sud Ouest 23,0Sidi Bouzid 19,6Kairouan 50,7Kasserine 26,8 26,7Centre Est 21,5 Nord Ouest 20,9 Nord Est District Tunis 0 20 40 60 80 100 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 54 Tableau CH.3: Protection contre le tétanos néo-natal Pourcentage de femmes âgées de 15-49 ans avec une naissance vivante au cours des 2 dernières années, protégées contre le tétanos néo-natal, Tunisie, 2011-2012 Pourcentage de femmes ayant reçu au moins 2 doses lors de la dernière grossesse Pourcentage de femmes qui n’ont pas reçu deux ou plusieurs doses lors de la dernière grossesse mais ont reçu: Protégée contre le tétanos [1] Nombre de femmes ayant eu une naissance vivante au cours des 2 dernières années 2 doses, la dernière il y a moins de 3 ans 3 doses, la dernière il y a moins de 5 ans 4 doses, la dernière il y a moins de 10 ans 5 ou plusieurs doses dans la vie Milieu Urbain 13,1 11,4 1,2 ,0 ,2 25,9 733 Rural 11,3 14,4 1,0 ,0 ,1 26,7 430 Région District Tunis 14,2 6,7 ,0 ,0 ,0 20,9 274 Nord Est 11,0 10,6 ,0 ,0 ,0 21,5 192 Nord Ouest 11,4 14,7 ,7 ,0 ,0 26,8 111 Centre Est 8,8 15,5 2,4 ,0 ,0 26,7 246 Kasserine 23,1 26,8 ,8 ,0 ,0 50,7 55 Kairouan 11,6 8,0 ,0 ,0 ,0 19,6 63 Sidi Bouzid 14,9 8,1 ,0 ,0 ,0 23,0 35 Sud Est 17,5 19,3 4,1 ,0 ,6 41,6 132 Sud Ouest 3,7 7,9 1,5 ,0 1,3 14,4 56 Education de la femme Néant 10,9 13,5 ,7 ,0 ,0 25,2 128 Primaire 9,5 16,7 1,1 ,0 ,0 27,3 351 Secondaire 13,9 10,7 ,7 ,0 ,2 25,5 421 Supérieur 14,7 9,3 2,1 ,0 ,3 26,4 264 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 10,3 13,0 ,5 ,0 ,0 23,8 231 Second 11,5 16,2 1,9 ,0 ,1 29,8 243 Moyen 13,3 12,3 ,5 ,0 ,0 26,1 213 Quatrième 15,9 11,2 ,9 ,0 ,3 28,3 266 Le plus riche 10,6 9,6 2,0 ,0 ,2 22,3 211 Total 12,4 12,5 1,1 ,0 ,1 26,2 1164 [1] Indicateur MICS 3.7 Traitement par réhydratation orale La diarrhée est la deuxième cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde. La plupart des décès d’enfants liés à la diarrhée sont dus à la déshydratation engendrée par la perte de grandes quantités d’eau et d’électrolytes de l’organisme dans les selles liquides. Le traitement de la diarrhée, soit par des sels de réhydratation orale (SRO) ou par une solution liquide préparée à domicile et recommandée (Rehydratation home fluid -RHF) peut prévenir un bon nombre de ces décès. Prévenir la déshydratation et la malnutrition en augmentant l’apport hydrique et continuer à nourrir l’enfant, sont aussi des stratégies importantes pour le traitement de la diarrhée. Les objectifs du Millénaire pour le Développement visent à : 1) réduire de moitié les décès dus à la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans à l’horizon 2010 par rapport à 2000 (Un Monde Digne des Enfants) et 2) réduire de deux tiers le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans à l’horizon 2015 par rapport à 1990 (Objectifs du Millénaire pour le Développement). En outre, le programme « Un Monde Digne des Enfants » appelle à une réduction de l’incidence de la diarrhée de 25 pour cent. La section suivante aborde les indicateurs suivants: • La prévalence de la diarrhée ; • La Thérapie par Réhydratation Orale (TRO) ; • La prise en charge à domicile de la diarrhée ; • La Thérapie de Réhydratation Orale (TRO) avec une alimentation en continu. Dans le questionnaire MICS4, les mères ont été invitées à indiquer si leur enfant avait eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l’enquête. Dans le cas de réponse affirmative, une série de questions a été posée à la mère sur ce que l’enfant avait reçu à boire et à manger pendant l’épisode diarrhéique, et si les quantités étaient plus ou moins élevées en comparaison avec ce que l’enfant mangeait et buvait habituellement. Le tableau CH.4 montre que dans l’ensemble, 7 pour cent d’enfants de moins de cinq enfants ont eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l’enquête. La prévalence de la diarrhée présente des différences selon les régions. Elle a été plus élevée à Kasserine (14 pour MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 55 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples cent) et à Kairouan (10 pour cent), alors qu’elle a été plus faible au Nord-Ouest, au Sud-Ouest et à Sidi Bouzid (4 pour cent). Le pic de prévalence de la diarrhée (13 pour cent) est observé en période de sevrage, chez les enfants âgés de 12-23 mois. Il existe peu de différences selon le sexe (8 pour cent chez le sexe féminin contre 7 pour cent chez le sexe masculin), et selon les deux milieux de résidence urbain/rural (8 pour cent en milieu rural contre 7 pour cent en milieu urbain). Les données selon le niveau du bien-être économique montre que la prévalence la plus élevée a été observée chez les enfants issus des ménages les plus pauvres (10 pour cent). Tableau CH.4: Solutions de Réhydratation Orale Pourcentage d’enfants 0-59 mois ayant eu la diarrhée au cours des deux dernières semaines et traitement avec des solutions de réhydratation, Tunisie, 2011-2012 A eu la diarrhée au cours des deux dernières semaines Nombre d’enfants âgés de 0-59 mois Enfants avec diarrhée ayant reçu: SRO (Sachet SRO ou liquide SRO préemballé Nombre d’enfants âgés de 0-59 mois ayant eu la diarrhée au cours des 2 dernières semaines Sexe Masculin 7,3 1528 66,8 111 Féminin 7,6 1371 63,3 104 Région District Tunis 6,4 667 56,6 43 Nord Est 9,0 474 79,0 43 Nord Ouest 3,5 284 * 10 Centre Est 8,5 637 78,7 54 Kasserine 13,5 151 34,6 20 Kairouan 10,0 152 57,3 15 Sidi Bouzid 4,3 86 * 4 Sud Est 6,9 321 * 22 Sud Ouest 3,7 126 * 5 Milieu Urbain 7,2 1848 68,8 133 Rural 7,8 1051 59,2 83 Age (en mois) 0-11 10,8 607 63,4 65 12-23 13,2 558 59,6 74 24-35 4,4 581 * 26 36-47 5,3 611 (55,4) 32 48-59 3,4 542 * 18 Education de la mère Néant 8,1 366 (71,1) 30 Primaire et 1er cycle enseignement de base 8,3 950 55,6 79 Secondaire et 2ème cycle enseignement de base 5,7 1067 74,5 61 Supérieur 8,9 517 (65,2) 46 Quintile du bien- être économique Le plus pauvre 10,0 556 62,4 56 Second 7,6 628 53,3 48 Moyen 5,7 539 (72,3) 31 Quatrième 6,8 664 (73,8) 45 Le plus riche 7,1 511 (67,8) 36 Total 7,4 2899 65,1 216 ( ) effectif non pondéré compris entre 25 et 49 (*) effectif non pondéré compris inférieur à 25 Le tableau CH.4 montre aussi le pourcentage des enfants recevant les différents types de liquides recommandés lors de l’épisode de diarrhée. Au total, 65 pour cent ont reçu des fluides à partir de sachets de SRO. En raison des effectifs réduits, il n’a pas été jugé pertinent d’analyser les disparités quant au bénéfice pour l’enfant d’un traitement par réhydratation orale. Le tableau CH.5 montre qu’un peu plus du tiers (36 pour cent) des enfants de moins de cinq ans atteints de diarrhée ont bu plus que d’habitude. Parmi ces enfants diarrhéiques, 69 pour cent ont mangé un peu moins, autant ou plus (poursuite de l’alimentation), mais 29 pour cent ont mangé beaucoup moins ou presque rien mangé. Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 56 Ta bl ea u C H .5 : P ra tiq ue s d’ al im en ta tio n pe nd an t l a di ar rh ée Ré pa rti tio n (e n po ur ce nt ag e) d es e nf an ts âg és d e 0- 59 m oi s ay an t e u la d ia rrh ée a u co ur s de s de ux d er ni èr es s em ai ne s se lo n la q ua nt ité d e liq ui de s et d ’a lim en ts do nn és d ur an t l ’é pi so de d ia rrh éi qu e, T un isi e, 2 01 1- 20 12 A e u la di ar rh ée au c ou rs de s de ux de rn iè re s se m ai ne s N om br e d’ en fa nt s de 0 -5 9 m oi s Pr at iq ue s de c on so m m at io n de li qu id es d ur an t l a di ar rh ée : Pr at iq ue s d’ al im en ta tio n du ra nt la d ia rrh ée : N om br e d’ en fa nt s de 0- 59 m oi s qu i o nt e u la di ar rh ée d an s le s 2 de rn iè re s se m ai ne s D on né be au co up m oi ns à bo ire D on né u n pe u m oi ns à bo ire D on né à pe u pr ès la m êm e qu an tit é à bo ire D on né p lu s à bo ire N ’a ri en e u à bo ire To ta l D on né be au co up m oi ns à m an ge r D on né u n pe u m oi ns à m an ge r D on né à pe u pr ès la m êm e qu an tit é à m an ge r D on né pl us à m an ge r N ’a ri en eu à m an ge r N ’a ja m ai s re çu d’ al im en ts To ta l Sexe M as cu lin 7, 3 15 28 15 ,8 18 ,4 32 ,3 33 ,0 ,5 10 0, 0 28 ,0 35 ,2 26 ,0 5, 2 3, 1 2, 5 10 0, 0 11 1 Fé m in in 7, 6 13 71 14 ,4 22 ,4 24 ,5 38 ,8 ,0 10 0, 0 25 ,5 48 ,2 18 ,7 4, 5 2, 0 1, 2 10 0, 0 10 4 Région D ist ric t T un is 6, 4 66 7 (1 5, 1) (2 2, 2) (3 5, 4 (2 7, 2) (,0 ) 10 0, 0 (4 2, 5) (2 6, 4) (3 1, 0) (,0 ) (,0 ) ,0 ) 10 0, 0 43 N or d Es t 9, 0 47 4 (1 6, 3 (1 7, 1) (3 8, 6) (2 8, 0) (,0 ) 10 0, 0 (3 2, 1) (3 3, 6) (2 0, 1) (6 ,1 ) (2 ,6 ) (5 ,4 ) 10 0, 0 43 N or d O ue st 3, 5 28 4 * * * * * 10 0, 0 * * * * * * 10 0, 0 10 C en tre E st 8, 5 63 7 (9 ,0 )) (1 7, 6) (2 1, 3 (5 2, 1) (,0 ) 10 0, 0 (2 9, 8 (4 2, 2) (1 6, 7) (4 ,3 ) (6 ,9 ) (,0 ) 10 0, 0 54 Ka ss er in e 13 ,5 15 1 (1 6, 7) (2 8, 6) (2 1, 9) (3 2, 7 (,0 ) 10 0, 0 (1 8, 9 (4 8, 0) (2 8, 7) (2 ,1 ) (,0 ) (2 ,3 10 0, 0 20 Ka iro ua n 10 ,0 15 2 (2 0, 6) (2 5, 5 (1 9, 0) (3 4, 9 (,0 ) 10 0, 0 (1 0, 7 (5 4, 8 (1 9, 7 (1 0, 4 (4 ,5 ) (,0 ) 10 0, 0 15 Si di B ou zi d 4, 3 86 * * * * * 10 0, 0 * * * * * * 10 0, 0 4 Su d Es t 6, 9 32 1 * * * * * 10 0, 0 * * * * * * 10 0, 0 22 Su d O ue st 3, 7 12 6 * * * * * 10 0, 0 * * * * * * 10 0, 0 5 Milieu U rb ai n 7, 2 18 48 13 ,5 23 ,5 28 ,4 34 ,6 ,0 10 0, 0 26 ,9 47 ,4 19 ,7 2, 2 2, 8 ,9 10 0, 0 13 3 Ru ra l 7, 8 10 51 17 ,6 15 ,2 28 ,7 37 ,7 ,7 10 0, 0 26 ,5 31 ,8 26 ,9 9, 3 2, 2 3, 4 10 0, 0 83 Age (en mois) 0- 11 10 ,8 60 7 17 ,2 28 ,5 27 ,6 26 ,7 ,0 10 0, 0 28 ,8 27 ,2 25 ,3 9, 3 3, 2 6, 2 10 0, 0 65 12 -2 3 13 ,2 55 8 17 ,9 20 ,9 26 ,0 35 ,1 ,0 10 0, 0 28 ,3 40 ,6 25 ,9 3, 8 1, 5 ,0 10 0, 0 74 24 -3 5 4, 4 58 1 * * * * * 10 0, 0 * * * * * * 10 0, 0 26 36 -4 7 5, 3 61 1 (1 1, 6) (1 6, 9) (2 4, 7) (4 5, 0) (1 ,8 ) 10 0, 0 (2 0, 9) (5 3, 0) (2 4, 3) (1 ,8 ) (,0 ) (,0 ) 10 0, 0 32 48 -5 9 3, 4 54 2 * * * * * 10 0, 0 * * * * * * 10 0, 0 18 Education de la mère N éa nt 8, 1 36 6 (1 5, 9) (9 ,8 ) (3 8, 4) (3 3, 8) (2 ,0 ) 10 0, 0 (2 6, 3) (3 6, 1) (2 8, 8) (7 ,3 ) (,0 ) (1 ,6 ) 10 0, 0 30 Pr im ai re e t 1 er c yc le en se ig ne m en t d e ba se 8, 3 95 0 21 ,7 17 ,7 30 ,2 30 ,4 ,0 10 0, 0 30 ,7 41 ,3 20 ,2 5, 8 1, 9 ,0 10 0, 0 79 Se co nd ai re e t 2 èm e cy cle e ns ei gn em en t de b as e 5, 7 10 67 12 ,1 27 ,2 24 ,1 36 ,5 ,0 10 0, 0 24 ,9 35 ,4 27 ,3 2, 3 4, 3 5, 9 10 0, 0 61 Su pé rie ur 8, 9 51 7 (7 ,2 ) (2 2, 3) (2 5, 3) (4 5, 2) (,0 ) 10 0, 0 (2 2, 8) (5 3, 2) (1 5, 7) (5 ,1 ) (3 ,1 ) (,0 ) 10 0, 0 46 Quintile du bien- être économique Le p lu s pa uv re 10 ,0 55 6 23 ,7 11 ,7 24 ,9 38 ,6 1, 1 10 0, 0 31 ,1 30 ,6 27 ,9 7, 2 3, 2 ,0 10 0, 0 56 Se co nd 7, 6 62 8 15 ,4 14 ,8 31 ,7 38 ,1 ,0 10 0, 0 15 ,3 46 ,7 23 ,4 8, 7 ,0 5, 9 10 0, 0 48 M oy en 5, 7 53 9 (2 4, 3) (3 1, 1) (2 4, 3) (2 0, 3) (,0 ) 10 0, 0 (4 4, 7) (3 7, 9) (1 3, 3) (,0 ) (,0 ) (4 ,1 ) 10 0, 0 31 Q ua tri èm e 6, 8 66 4 (5 ,3 ) (2 7, 4) (3 1, 4) (3 5, 8 (,0 ) 10 0, 0 (1 8, 6 (5 8, 2 (2 0, 0) (,0 ) (3 ,2 (,0 ) 10 0, 0 45 Le p lu s ric he 7, 1 51 1 (5 ,8 (2 2, 6) (3 0, 0) (4 1, 5) (,0 ) 10 0, 0 (2 9, 8 (3 3, 6 (2 3, 7 (6 ,5 ) (6 ,4 ) (,0 ) 10 0, 0 36 To ta l 7, 4 28 99 15 ,1 20 ,3 28 ,5 35 ,8 ,3 10 0, 0 26 ,8 41 ,5 22 ,5 4, 9 2, 6 1, 9 10 0, 0 21 6 ( ) e ffe ct if no n po nd ér é co m pr is en tre 2 5 et 4 9 - ( *) e ffe ct if no n po nd ér é co m pr is in fé rie ur à 2 5 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 57 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Ta bl ea u C H .6 : T hé ra pi e de R éh yd ra ta tio n O ra le a ve c po ur su ite d e l’a lim en ta tio n et d ’a ut re s tra ite m en ts Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s de 0 -5 9 m oi s ay an t e u la d ia rrh ée a u co ur s de s de ux d er ni èr es s em ai ne s et re çu u ne th ér ap ie d e ré hy dr at at io n or al e av ec p ou rs ui te d e l’a lim en ta tio n, e t po ur ce nt ag e d’ en fa nt s ay an t e u la d ia rrh ée e t r eç u d’ au tre s tra ite m en ts, T un isi e, 2 01 1- 20 12 E nf an ts ay an t e u la d ia rrh ée e t re çu : A utr es tr ai te m en ts: N ’o nt re çu au cu n tra ite m en t ou m éd ic am en t N om br e d’ en fa nts d e 0- 59 m oi s ay an t e u la di ar rh ée a u co ur s d es de ux d er ni èr es se m ai ne s SR O o u au gm en ta tio n de liq uid es TR O a ve c po ur su ite d e l’a lim en ta tio n [1 ] Pil ule o u sir op : An tib io - thé ra pi e Pil ule o u sir op : An ti-m ot ilit é Pil ule o u sir op : Zi nc Pil ule o u sir op : Au tre Pil ule o u sir op : Inc on nu Inj ec tio n: An tib io -th ér ap ie Inj ec tio n: N on - An tib io - thé ra pi e Inj ec tio n : Inc on nu Int ra - ve in eu x Re m èd e m ai so n, h er be m éd ic in al e Au cu n au tre tra ite m en t Sexe M as cu lin 75 ,6 44 ,1 2, 5 4, 3 ,0 ,0 3, 2 ,0 ,0 ,0 ,0 11 ,3 5, 4 42 ,0 11 1 Fe m in in 75 ,5 52 ,9 2, 3 1, 7 ,0 6, 2 1, 7 ,4 ,0 ,0 ,0 9, 6 9, 0 36 ,8 10 4 Milieu Ur ba in 76 ,3 49 ,5 1, 5 1, 4 ,0 4, 9 2, 6 ,0 ,0 ,0 ,0 12 ,0 7, 9 37 ,8 13 3 Ru ra l 74 ,3 46 ,7 3, 8 5, 6 ,0 ,0 2, 4 ,6 ,0 ,0 ,0 7, 9 5, 9 42 ,2 83 Age 0- 11 66 ,7 36 ,3 1, 5 ,9 ,0 ,0 3, 4 ,0 ,0 ,0 ,0 10 ,5 3, 5 48 ,5 65 12 -2 3 74 ,2 47 ,8 4, 4 5, 8 ,0 ,0 3, 9 ,0 ,0 ,0 ,0 11 ,7 7, 5 38 ,9 74 24 -5 9 84 ,4 59 ,2 1, 2 2, 2 ,0 8, 5 ,4 ,6 ,0 ,0 ,0 9, 2 9, 8 32 ,3 76 Education de la mère N éa nt e t pr im ai re 71 ,0 45 ,4 2, 4 2, 2 ,0 ,0 2, 1 ,4 ,0 ,0 ,0 11 ,5 7, 6 40 ,7 10 9 Se co nd ai re et p lu s 80 ,1 51 ,4 2, 4 3, 8 ,0 6, 1 2, 9 ,0 ,0 ,0 ,0 9, 4 6, 6 38 ,2 10 7 Quintile du bien-être économique Le p lu s pa uv re 77 ,8 45 ,3 1, 4 2, 2 ,0 ,0 3, 6 ,0 ,0 ,0 ,0 7, 9 11 ,7 46 ,6 56 Se co nd 62 ,0 49 ,7 4, 9 2, 5 ,0 ,0 ,7 1, 0 ,0 ,0 ,0 15 ,5 2, 5 34 ,8 48 Le re ste 80 ,2 49 ,3 1, 8 3, 7 ,0 5, 8 2, 7 ,0 ,0 ,0 ,0 9, 5 6, 8 37 ,9 11 2 To ta l 75 ,5 48 ,4 2, 4 3, 0 ,0 3, 0 2, 5 ,2 ,0 ,0 ,0 10 ,4 7, 1 39 ,5 21 6 [1 ] I nd ic at eu r M IC S 3. 8 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples 58 Ta bl ea u C H .7 : R ec ou rs a u tra ite m en t d ’u ne p ne um on ie p ré su m ée e t u sa ge d ’a nt ib io tiq ue s au c ou rs d e la p ne um on ie p ré su m ée Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s de 0 -5 9 m oi s av ec u ne p ne um on ie p ré su m ée a u co ur s de s de ux d er ni èr es s em ai ne s, e m m en és c he z un s oi gn an t e t p ou rc en ta ge d ’e nf an ts ay an t r eç u de s an tib io tiq ue s, T un isi e, 2 01 1- 20 12 A eu u ne pn eu m on ie pr és um ée au c ou rs de s de ux d er ni èr es se m ai ne s N om br e d’ en fa nts d e 0- 59 m oi s En fa nts a ya nt eu u ne p ne um on ie p ré su m ée e t e m m en és d an s/ ch ez : N ’im po rte q ue l pr es ta ta ire d e so in s a pp ro pr ié [1 ] Po ur ce nta ge d’ en fa nts ay an t e u un e pn eu m on ie pr és um ée et re çu d es an tib io tiq ue s au c ou rs de s de ux d er ni èr es se m ai ne s [ 2] N om br e d’ en fa nts d e 0- 59 m oi s ay an t e u un e pn eu m on ie pr és um ée au c ou rs de s de ux d er ni èr es se m ai ne s So ur ce s pu bl iq ue s: H ôp ita l C en tre d e sa nté de b as e Au tre st ru ctu re So ur ce s p riv ée s: C lin iq ue pr ivé e So ur ce s p riv ée s: M éd ec in p riv é So ur ce s p riv ée s: Ph ar m ac ie pr ivé e Au tre st ru ctu re m éd ic al e pr ivé e Pa re nt/ a m i Bo uti qu e So in s tra di tio nn el s Au tre so ur ce Sexe M as cu lin 17 ,3 15 28 26 ,6 11 ,0 ,6 24 ,4 1, 5 17 ,1 ,0 4, 1 ,0 ,1 ,5 60 ,8 57 ,5 26 5 Fé mi nin 15 ,1 13 71 31 ,2 5, 3 4, 7 17 ,8 2, 7 21 ,5 ,0 2, 9 ,0 ,9 1, 9 58 ,0 57 ,3 20 7 Région Di str ict Tu nis 18 ,2 66 7 25 ,0 12 ,6 1, 4 28 ,2 3, 1 8, 4 ,0 3, 4 ,0 ,0 ,0 65 ,6 47 ,1 12 1 N or d Es t 10 ,2 47 4 (1 9, 2) (7 ,4 ) (8 ,4 ) (1 5, 6) (,0 ) (7 ,9 ) (,0 ) (7 ,1 ) (,0 ) (,0 ) (4 ,9 ) (5 0, 6) (6 3, 9) 49 N or d O ue st 11 ,8 28 4 (3 4, 4) (3 ,2 ) (,0 ) (2 0, 4) (,0 ) (2 1, 4) (,0 ) (3 ,4 ) (,0 ) (,0 ) (,0 ) (5 3, 8) (5 9, 5) 34 C en tre E st 13 ,5 63 7 (2 3, 4) (1 6, 8) (2 ,9 ) (2 2, 5) (4 ,5 ) (3 5, 1) (,0 ) (,0 ) (,0 ) (,0 ) (2 ,9 ) (6 5, 1) (6 8, 0) 86 Ka ss er ine 31 ,8 15 1 32 ,6 ,0 1, 1 19 ,1 1, 1 34 ,2 ,0 1, 1 ,0 3, 9 ,0 53 ,0 47 ,0 48 Ka iro ua n 29 ,1 15 2 34 ,1 2, 4 2, 0 11 ,2 1, 1 24 ,1 ,0 3, 7 ,0 ,0 ,7 50 ,9 40 ,5 44 Si di B ou zid 7, 9 86 * * * * * * * * * * * * * 7 Su d Es t 22 ,2 32 1 36 ,7 5, 1 2, 2 19 ,6 ,5 11 ,5 ,0 5, 5 ,0 ,0 ,0 59 ,4 81 ,4 71 Su d O ue st 9, 2 12 6 * * * * * * * * * * * * * 12 Milieu Ur ba in 16 ,6 18 48 24 ,3 11 ,3 1, 7 24 ,6 3, 1 19 ,2 ,0 3, 4 ,0 ,0 ,5 63 ,1 59 ,9 30 6 Ru ra l 15 ,8 10 51 36 ,7 3, 3 3, 6 15 ,7 ,0 18 ,8 ,0 3, 9 ,0 1, 4 2, 3 52 ,9 52 ,8 16 6 Age (en mois) 0- 11 15 ,4 60 7 20 ,2 10 ,7 ,5 27 ,6 3, 0 20 ,0 ,0 ,8 ,0 ,0 2, 0 60 ,5 50 ,7 93 12 -2 3 18 ,7 55 8 38 ,7 2, 5 2, 8 24 ,6 3, 4 16 ,4 ,0 7, 4 ,0 1, 0 2, 4 64 ,5 58 ,1 10 4 24 -3 5 17 ,8 58 1 25 ,2 9, 0 4, 1 20 ,7 2, 3 22 ,5 ,0 2, 4 ,0 ,0 ,0 57 ,2 58 ,9 10 3 36 -4 7 15 ,4 61 1 24 ,6 8, 1 2, 2 15 ,3 ,0 18 ,7 ,0 4, 6 ,0 ,5 ,6 49 ,2 55 ,3 94 48 -5 9 14 ,2 54 2 34 ,8 13 ,8 2, 1 18 ,4 1, 1 17 ,4 ,0 2, 0 ,0 1, 1 ,4 67 ,5 65 ,1 77 Education de la mère N éa nt 17 ,6 36 6 28 ,5 5, 1 5, 2 7, 8 ,0 21 ,7 ,0 7, 5 ,0 ,6 ,0 46 ,6 52 ,4 64 Pr im ai re 18 ,0 95 0 37 ,8 15 ,4 4, 7 10 ,0 ,3 18 ,5 ,0 2, 4 ,0 1, 1 1, 6 63 ,4 54 ,4 17 1 Se co nd ai re 14 ,6 10 67 23 ,9 6, 7 ,0 27 ,1 3, 2 18 ,6 ,0 4, 1 ,0 ,0 1, 5 58 ,9 57 ,6 15 6 Su pé rie ur 15 ,6 51 7 18 ,6 ,0 ,0 46 ,0 5, 0 18 ,9 ,0 1, 9 ,0 ,0 ,0 62 ,9 67 ,5 81 Quintile du bien-être économique Le p lus p au vre 22 ,8 55 6 28 ,9 7, 2 2, 5 9, 7 ,0 20 ,4 ,0 4, 0 ,0 ,8 1, 2 46 ,1 52 ,0 12 7 Se co nd 16 ,5 62 8 33 ,1 15 ,1 4, 7 13 ,9 ,5 25 ,2 ,0 2, 7 ,0 1, 3 2, 4 62 ,8 60 ,1 10 4 M oy en 16 ,0 53 9 34 ,4 5, 3 1, 7 14 ,3 ,6 15 ,1 ,0 2, 6 ,0 ,0 ,0 56 ,3 54 ,3 86 Q ua triè me 14 ,3 66 4 26 ,7 9, 8 1, 8 27 ,8 6, 9 18 ,5 ,0 2, 3 ,0 ,0 ,0 67 ,6 54 ,5 95 Le p lus ri ch e 11 ,7 51 1 15 ,3 2, 3 ,0 59 ,8 3, 4 12 ,2 ,0 7, 6 ,0 ,0 1, 9 74 ,1 73 ,4 60 To ta l 16 ,3 28 99 28 ,6 8, 5 2, 4 21 ,5 2, 0 19 ,1 ,0 3, 6 ,0 ,5 1, 1 59 ,5 57 ,4 47 2 [1 ] I nd ic at eu r M IC S 2] 3 .9 ] I nd ic at eu r M IC S 3. 10 ( ) e ffe ct if no n po nd ér é co m pr is en tre 2 5 et 4 9 (* ) e ffe ct if no n po nd ér é co m pr is in fé rie ur à 2 5 MICS 4 - TUNISIE 2011/2012 59 Suivi de la situation des enfants et des femmes - Enquête par grappes à indicateurs multiples Le tableau CH.6 fournit la proportion d’enfants âgés de 0-59 mois atteints de diarrhée au cours des deux dernières semaines et ayant reçu la thérapie par réhydratation orale, avec une alimentation continue et le pourcentage d’enfants souffrant de diarrhée et ayant reçu d’autres traitements. Dans l’ensemble, 75,5 pour cent des enfants atteints de diarrhée ont reçu des SRO ou davantage de liquides. En combinant les informations contenues dans le tableau CH.5 avec celles du tableau CH.4 sur la thérapie par réhydratation orale, on constate que 48,4 pour cent des enfants ont reçu une TRO et, en même temps, l’alimentation a été poursuivie, tel que recommandé. Ces insuffisances au niveau de la prise en charge de la diarrhée ont été déjà rapportées dans l’enquête MICS3 réalisée en 2006; elles seraient dues à un relâchement au niveau du programme de lutte anti diarrhéique en Tunisie, notamment en matière d’éducation des mères quant aux conduites à adopter en cas de diarrhée chez l’enfant. recours aux soins et antibiothérapie de la pneumonie La pneumonie est la principale cause de décès chez les enfants et l’utilisation d’antibiotiques pour les enfants de moins de 5 ans atteints de pneumonie présumée est très fortement recommandée. Un des objectifs d’ « un Monde Digne des Enfants » est de réduire d’un tiers les décès dus aux infections respiratoires aiguës. Les enfants atteints de pneumonie présumée sont ceux qui ont eu, dans les 2 semaines précédant l’enquête une maladie avec une toux accompagnée de respiration rapide ou difficile et dont les symptômes étaient dus à un problème thoracique. Cette section examine les principaux indicateurs suivants: • La prévalence de la pneumonie présumée; • Le recours aux soins pour une pneumonie présumée; • La recherche d’une antibiothérapie pour une pneumonie présumée; • La connaissance des signes de danger de la pneumonie. Le tableau CH.7 présente la prévalence de la pneumonie ainsi que le lieu de recours aux soins dans le cas où l’enfant a été emmené dans une structure de soins. Concernant la prévalence de la pneumonie, les données présentées sont basées sur la perception des mères de l’épisode morbide chez l’enfant, et non validées par un examen clinique de l’enfant ; les résultats relatifs à la prévalence de la pneumonie sont ainsi à interpréter avec précaution, car entâchées de subjectivité. Parmi les enfants âgés de 0-59 mois enquêtés, 16 pour cent ont été déclarés avoir eu des symptômes faisant suspecter une pneumonie, au cours des deux semaines précédant l’enquête. Parmi ces enfants, 60 pour cent ont été emmenés chez un prestataire de soins approprié; ce qui est très proche du niveau observé dans l’enquête MICS3 –2006 (59 pour cent). Cette situation mérite d’être améliorée grâce à des actions de sensibilisation adéquates auprès des mères. Parmi les prestataires de soins appropriés, c’est l’hôpital public qui constitue la principale structure de recours (29 pour cent), suivi de la clinique privée (22 pour cent); alors que le centre de santé se place en quatrième position (9 pour cent). Le recours plus fréquent à l’hôpital traduirait un manque d’adaptation des Centres de Santé de Base (CSB) aux besoins des citoyens, en termes d’horaires de fonctionnement, mais aussi en termes de difficultés à effectuer des examens complémentaires. Selon le quintile de bien-être économique, les plus riches s’adressent davantage aux cliniques privées (60 pour cent) et dans une moindre mesure à l’hôpital public, alors que les moins riches recourent le plus souvent à l’hôpital public. Pour un enfant sur cinq (19 pour cent), on a recherché des conseils et soins auprès d’une pharmacie. Ce type de recours ne présente aucune différence notoire selon le niveau d’éducation de la mère/gardienne. Toujours concernant le recours à un prestataire de soins approprié, il existe peu de différences selon le sexe, alors que l’on observe un recours plus fréquent en milieu urbain (63 pour cent) en comparaison avec le milieu rural (53 pour cent)

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