Sénégal - Demographic and Health Survey - 2006

Publication date: 2006

5ÃPÃICN 'PSWÄVG�&ÃOQITCRJKSWG GV�FG�5CPVÃ� ���� RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL Enquête Démographique et de Santé Sénégal 2005 Salif Ndiaye Mohamed Ayad Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale Centre de Recherche pour le Développement Humain Dakar, Sénégal ORC Macro Calverton, Maryland, USA Avril 2006 Ce rapport présente les principaux résultats de la quatrième Enquête Démographique et de Santé (EDS-IV) réalisée au Sénégal de février à juin 2005. Cette enquête a été réalisée par le Centre de Recherche pour le Développement Humain (CRDH) pour le compte du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale. L’EDS-IV, initiée par le Gouvernement du Sénégal, fait partie du programme mondial MEASURE DHS+ dont l’objectif est de collecter, d’analyser et de diffuser des données relatives à la population et à la santé de la famille, d’évaluer l’impact des programmes mis en œuvre et de planifier de nouvelles stratégies pour l’amélioration de la santé et le bien-être de la population. L’enquête a été réalisée avec l’appui technique de ORC Macro. Elle a bénéficié de l’appui financier du Gouvernement sénégalais, de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), de la Banque Mondiale, du UNFPA et de l’UNICEF. Ce rapport est l’œuvre des auteurs et ne représente nécessairement pas la politique de l’USAID, ni celles des autres organismes de coopération. Pour tout renseignement concernant l’EDS-IV, prière de contacter le Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, rue Aimé Césaire, Fann Résidence, BP 4024, Dakar (Téléphone : (221) 869 4242 ; Fax : (221) 869 4249) ; Internet : http://www.sante.gouv.sn) ou le Centre de Recherche pour le Développement Humain (CRDH), Immeuble A, No : A7_A8, HLM Hann Maristes, Dakar (Téléphone/Fax : (221) 832 6379). Concernant le programme MEASURE DHS+, des renseignements peuvent être obtenus auprès de ORC Macro, 11785 Beltsville Drive, Suite 300, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone (301) 572-0200 ; Fax (301) 572-0999 ; E-mail : reports@orcmacro.com ; Internet : http://www.measuredhs.com). Citation recommandée : Ndiaye, Salif, et Mohamed Ayad. 2006. Enquête Démographique et de Santé au Sénégal 2005. Calverton, Maryland, USA : Centre de Recherche pour le Développement Humain [Sénégal] et ORC Macro. Table des Matières | iii TABLE DES MATIÈRES Page Liste des tableaux et des graphiques . ix Préface . xvii Remerciements. xix Sigles et Abréviations . xxi Résumé . xxiii Indicateurs du Millénaire, EDS-IV Sénégal 2005 . xxix Carte du Sénégal . xxx CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DU PAYS, OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE Salif Ndiaye et Baka Tambouri Ndiaye 1.1 PRÉSENTATION DU PAYS.1 1.1.1 Géographie.1 1.1.2 Économie .1 1.1.3 Population .2 1.1.4 Politique en matière de santé et situation sanitaire .2 1.2 OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE.3 1.2.1 Objectifs .3 1.2.2 Questionnaires .4 1.2.3 Les manuels et autres documents techniques.7 1.2.4 Échantillonnage .7 1.2.5 Activités de l’EDS-IV.8 1.2.6 Saisie et traitement des données.11 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Aliou Gaye 2.1 STRUCTURE PAR ÂGE ET PAR SEXE DE LA POPULATION.13 2.2 TAILLE ET COMPOSITION DES MÉNAGES .15 2.2.1 Sexe du chef de ménage.15 2.2.2 Taille des ménages.15 2.3 CONDITION DE VIE DES ENFANTS ET DES ORPHELINS.16 2.4 NIVEAU D’INSTRUCTION ET FRÉQUENTATION SCOLAIRE .17 2.5 CARACTÉRISTIQUES DES LOGEMENTS ET BIENS POSSÉDÉS PAR LES MÉNAGES .24 iv | Table des Matières 2.5.1 Caractéristiquse des logements des ménages.24 2.5.2 Biens durables possédés par les ménages .25 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET HOMMES ENQUÊTÉS ET STATUT DES FEMMES Mohamed Ayad 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS .27 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION PAR CARACTÉRISTIQUES SOCIO- DÉMOGRAPHIQUES .30 3.3 ALPHABÉTISATION.32 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS .35 3.5 ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE.38 3.6 STATUT DE LA FEMME .44 3.6.1 Utilisation du revenu et contribution aux dépenses du ménage .45 3.6.2 Prise de décision dans le ménage.47 3.6.3 Opinion des femmes sur la violence conjugale.50 3.6.4 Opinion des femmes sur le refus d’avoir des rapports sexuels .52 CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ Salif Ndiaye 4.1 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ DIFFÉRENTIELLE .56 4.2 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ .58 4.3 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE .60 4.4 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE.61 4.5 ÂGE À LA PREMIÈRE NAISSANCE.64 4.6 FÉCONDITÉ DES ADOLESCENTES.65 4.7 PARITÉ DES HOMMES .67 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE Salif Ndiaye 5.1 CONNAISSANCE DE LA CONTRACEPTION.69 5.2 UTILISATION DE LA CONTRACEPTION À UN MOMENT QUELCONQUE .75 5.3 UTILISATION ACTUELLE DE LA CONTRACEPTION.77 5.4 UTILISATION SELON LES INDICATEURS DU STATUT DE LA FEMME .81 5.5 NOMBRE D'ENFANTS À LA PREMIÈRE UTILISATION.84 5.6 CONNAISSANCE DE LA PÉRIODE FÉCONDE .84 5.7 SOURCES D'APPROVISIONNEMENT DE LA CONTRACEPTION .86 5.8 INFORMATIONS RELATIVES AUX MÉTHODES CONTRACEPTIVES .87 5.9 UTILISATION FUTURE DE LA CONTRACEPTION .89 5.10 RAISONS DE NON UTILISATION DE LA CONTRACEPTION .89 5.11 MÉTHODE FUTURE PRÉFÉRÉE.90 5.12 SOURCES D'INFORMATION SUR LA CONTRACEPTION.91 5.13 DISCUSSIONS DE LA PLANIFICATION FAMILIALE AVEC LE CONJOINT .95 5.14 OPINIONS DES COUPLES SUR LA PLANIFICATION.96 Table des Matières | v CHAPITRE 6 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Salif Ndiaye 6.1 ÉTAT MATRIMONIAL .99 6.2 POLYGAMIE . 101 6.3 ÂGE À LA PREMIÈRE UNION . 103 6.4 ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS. 106 6.5 ACTIVITÉ SEXUELLE RÉCENTE. 109 6.6 EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE. 112 6.7 MÉNOPAUSE . 114 CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Aliou Gaye 7.1 DÉSIR D'ENFANTS (SUPPLÉMENTAIRES). 115 7.2 BESOINS EN MATIÈRE DE PLANIFICATION FAMILIALE . 119 7.3 NOMBRE IDÉAL D'ENFANTS. 124 7.4 PLANIFICATION DE LA FÉCONDITÉ. 128 CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT Salif Ndiaye 8.1 SOINS PRÉNATALS, ACCOUCHEMENT ET VISITES POSTNATALES . 133 8.1.1 Soins prénatals. 133 8.1.2 Accouchement . 140 8.1.3 Examens postnatals. 146 8.1.4 Statut de la femme et santé reproductive. 147 8.2 VACCINATION DES ENFANTS . 148 8.3 MALADIES DES ENFANTS . 153 8.3.1 Infections respiratoires et fièvre . 153 8.3.2 Prévalence de la diarrhée . 156 8.3.3 Produits nettoyants pour se laver les mains . 162 8.4 PROBLEMES PERÇUS POUR L’ACCES AUX SOINS DE SANTE DE LA FEMME . 164 CHAPITRE 9 PALUDISME Mohamed Ayad et Salif Ndiaye 9.1 ACCÈS AUX MOUSTIQUAIRES . 169 9.1.1 Disponibilité de moustiquaires dans les ménages . 169 9.1.2 Utilisation des moustiquaires par les groupes vulnérables . 171 9.2 TRAITEMENT PRÉVENTIF DU PALUDISME CHEZ LES FEMMES ENCEINTES. 174 9.3 TRAITEMENT DU PALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS . 177 vi | Table des Matières CHAPITRE 10 ALLAITEMENT ET ÉTAT NUTRITIONNEL Babou Diaham et Biram Ndiaye 10.1 ALLAITEMENT ET ALIMENTATION DE COMPLÉMENT. 181 10.1.1 Début de l’allaitement . 181 10.1.2 Allaitement maternel exclusif et introduction des aliments de complément . 184 10.1.3 Durée et fréquence de l’allaitement. 186 10.1.4 Types d’aliments de complément . 188 10.2 CONSOMMATION DE SEL IODE, VITAMINE A ET DE FER ET CARENCES EN MICRONUTRIMENTS . 191 10.2.1 Consommation de sel iodé par les ménages. 192 10.2.2 Consommation de vitamine A chez les enfants . 193 10.2.3 Consommation de vitamine A et de fer chez les femmes . 195 10.3 ANÉMIE PAR CARENCE EN FER . 197 10.3.1 Prévalence de l’anémie chez les enfants . 198 10.3.2 Prévalence de l’anémie chez les femmes . 200 10.4 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES. 202 10.4.1 État nutritionnel des enfants. 202 10.4.2 État nutritionnel des femmes. 209 CHAPITRE 11 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Mamadou Matar Guèye 11.1 MÉTHODOLOGIE ET QUALITÉ DES DONNÉES . 213 11.1.1 Limites d’ordre méthodologique . 213 11.1.2 Risques d’erreurs d’enregistrement . 214 11.2 NIVEAUX ET TENDANCES . 215 11.3 MORTALITÉ DIFFÉRENTIELLE . 217 11.4 MORTALITÉ PÉRINATALE . 220 11.5 GROUPES À HAUT RISQUE. 224 CHAPITRE 12 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE Mohamed Ayad 12.1 INTRODUCTION. 227 12.2 COLLECTE DES DONNÉES . 228 12.3 ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . 228 12.4 ESTIMATION DIRECTE DE LA MORTALITÉ ADULTE . 231 12.5 ESTIMATIONS DIRECTES DE LA MORTALITÉ MATERNELLE. 233 Table des Matières | vii 12.6 DISCUSSION . 234 CHAPITRE 13 EXCISION Nafissatou J. Diop 13.1 CONNAISSANCE ET PRATIQUE DE L’EXCISION . 237 13.2 PRATIQUE DE L’EXCISION CHEZ LES FEMMES ENQUÊTÉES . 240 13.2.1 Personne ayant procédé à l’excision . 243 13.3 PRATIQUE DE L’EXCISION CHEZ LES FILLES DES FEMMES ENQUÊTÉES . 243 13.3.1 Pratique de l’excision chez les filles . 243 13.3.2 Âge des filles à l’excision. 248 13.3.3 Personne ayant procédé à l’excision . 249 13.3.4 Excision des filles et complications . 249 13.4 OPINIONS ET CROYANCES VIS-À-VIS DE L’EXCISION. 250 13.4.1 Avantages pour une fille d’être excisée . 250 13.4.2 Avantages pour une fille de ne pas être excisée . 253 13.4.3 Opinions sur l’excision. 258 CHAPITRE 14 VIH/SIDA ET INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Aliou Gaye et Salif Ndiaye 14.1 CONNAISSANCE DU VIH/SIDA, DES MOYENS DE PRÉVENTION ET DE TRANSMISSION . 263 14.1.1 Connaissance du VIH/sida et de l’existence de moyens de prévention. 263 14.1.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH/sida. 265 14.1.3 Connaissance correcte de la transmission du VIH/sida et rejet d’idées erronées . 267 14.1.4 Connaissance de la transmission mère-enfant . 271 14.2 STIGMATISATION ENVERS LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA. 273 14.3 TEST DU VIH . 277 14.4 OPINIONS SUR LA NÉGOCIATION DE RAPPORTS PROTÉGÉS AVEC LE CONJOINT. 282 14.5 CONNAISSANCE PAR LES JEUNES D’UN ENDROIT OÙ SE PROCURER DES CONDOMS . 283 14.6 RAPPORTS SEXUELS À HAUT RISQUE ET UTILISATION DU CONDOM. 285 14.7 ACTIVITÉ SEXUELLE CHEZ LES JEUNES. 287 14.7.1 Âge aux premiers rapports sexuels des jeunes . 287 14.7.2 Rapports sexuels à hauts risques et utilisation du condom chez les jeunes. 290 viii | Table des Matières 14.8 RAPPORTS SEXUELS PRÉMARITAUX ET UTILISATION DU CONDOM PARMI LES CÉLIBATAIRES DE 15-24 ANS . 291 14.9 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST). 294 14.9.1 Connaissance des IST . 294 14.9.2 Prévalence déclarée d’IST. 297 14.9.3 IST et comportement . 298 14.10 SURVIE DES PARENTS ET CONDITIONS DE VIE DES ENFANTS. 299 CHAPITRE 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS Dr Aïssatou Gueye Ndiaye, Dr Astou Gueye Gaye, Ousmane Wade, Ousmane Diouf et Pr Souleymane Mboup 15.1 APPROCHE SUIVIE POUR LE TEST DU VIH ET DE L’HÉMOGLOBINE . 302 15.1.1 Méthodologie . 302 15.1.2 Formation et travail de terrain. 303 15.1.3 Procédures de laboratoire EDS-IV Sénégal . 306 15.2 TAUX DE COUVERTURE DU TEST DE VIH. 307 15.3 PRÉVALENCE DU VIH. 311 15.3.1 Prévalence du VIH selon le sexe et l’âge . 311 15.3.2 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 313 15.3.3 Prévalence du VIH et facteurs de risque . 314 15.3.4 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans . 316 RÉFÉRENCES . 319 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE.321 A.1 INTRODUCTION. 321 A.2 BASE DE SONDAGE. 321 A.3 ÉCHANTILLONNAGE. 322 A.4 PROBABILITÉS DE SONDAGE. 323 A.5 RÉSULTAT DES ENQUÊTES. 323 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE.331 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . 349 ANNEXE D PERSONNEL DE L’EDS-IV 2005 . 355 ANNEXE E QUESTIONNAIRES . 359 Liste de Tableaux et des Graphiques | ix LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES Page CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DU PAYS, OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE Tableau 1.1 Résultats de l’enquête ménage et de l’enquête individuelle . 8 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Tableau 2.1 Population des ménages par âge et sexe et résidence. 13 Tableau 2.2 Composition des ménages . 15 Tableau 2.3 Enfants orphelins et résidence des parents avec les enfants . 16 Tableau 2.4.1 Niveau d'instruction de la population des hommes . 18 Tableau 2.4.2 Niveau d'instruction de la population des femmes) . 19 Tableau 2.5 Taux de fréquentation scolaire . 21 Tableau 2.6 Caractéristiques des logements . 23 Tableau 2.7 Biens durables possédés par les ménages . 25 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population . 14 Graphique 2.2 Proportion de femmes et d’hommes sans instruction selon le milieu et la région de résidence . 20 Graphique 2.3 Caractéristiques des logements selon le milieu de résidence. 25 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET HOMMES ENQUÊTÉS ET STATUT DES FEMMES Tableau 3.1 Caractéristiques des enquêtés par âge. 28 Tableau 3.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés . 29 Tableau 3.3.1 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : Femmes. 30 Tableau 3.3.2 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : Hommes . 31 Tableau 3.4.1 Alphabétisation des femmes. 33 Tableau 3.4.2 Alphabétisation des hommes . 34 Tableau 3.5.1 Exposition aux média : Femmes. 36 Tableau 3.5.2 Exposition aux média : Hommes. 37 Tableau 3.6 Emploi . 39 Tableau 3.7 Occupation. 41 Tableau 3.8 Type d'emploi. 43 Tableau 3.9 Employeur et formes de revenus . 44 Tableau 3.10 Décision de l'utilisation du revenu et contribution aux dépenses du ménage. 46 Tableau 3.11 Contrôle du revenu des femmes . 47 Tableau 3.12 Participation des femmes dans la prise de décision . 48 Tableau 3.13 Participation des femmes dans la prises de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 49 x | Liste de Tableaux et des Graphiques Tableau 3.14 Opinion des femmes concernant le fait qu'un mari batte sa femme. 51 Tableau 3.15 Opinion des femmes concernant le refus d'avoir des rapports sexuels avec le conjoint . 53 Graphique 3.1 Proportion d’alphabétisés parmi les femmes et les hommes de 15-49 ans . 35 Graphique 3.2 Travail des femmes de 15-49 ans . 40 Graphique 3.3 Type de revenu des femmes de 15-49 ans . 43 CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ Tableau 4.1 Fécondité actuelle. 56 Tableau 4.2 Fécondité par caractéristiques sociodémographiques . 57 Tableau 4.3 Fécondité par âge selon quatre sources. 58 Tableau 4.4 Tendance de la fécondité par âge . 59 Tableau 4.5 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes . 61 Tableau 4.6 Intervalle intergénésique . 63 Tableau 4.7 Âge à la première naissance . 64 Tableau 4.8 Âge médian à la première naissance par caractéristiques socio- démographiques . 65 Tableau 4.9 Fécondité des adolescentes. 66 Tableau 4.10 Enfants nés vivants et enfants survivants des hommes. 68 Graphique 4.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence . 56 Graphique 4.2 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans . 58 Graphique 4.3 Taux de fécondité par âge selon l’EDS-I 1986, l’EDS-II 1992, l’EDS-III 1997 et l’EDS-IV 2005 . 59 Graphique 4.4 Taux de fécondité par âge et par période de cinq ans précédant l'EDS-IV 2005 . 60 Graphique 4.5 Proportion d'adolescentes de 15-19 ans ayant déjà commencé leur vie féconde selon l'EDS-III et l'EDS-IV . 67 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE Tableau 5.1.1 Connaissance des méthodes contraceptives : Femmes . 71 Tableau 5.1.2 Connaissance des méthodes contraceptives : Hommes . 72 Tableau 5.2 Connaissance des méthodes contraceptives par caractéristiques socio- démographiques . 74 Tableau 5.3 Utilisation de la contraception à un moment quelconque . 76 Tableau 5.4 Utilisation actuelle de la contraception . 78 Tableau 5.5 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques socio- démographiques . 80 Tableau 5.6 Utilisation actuelle de la contraception par statut de la femme. 83 Tableau 5.7 Nombre d'enfants à la première utilisation . 84 Tableau 5.8 Connaissance de la période féconde. 85 Tableau 5.9 Source d'approvisionnement. 86 Tableau 5.10 Choix de la méthode et information . 88 Tableau 5.11 Utilisation future . 89 Tableau 5.12 Raisons évoquées pour n’avoir pas l'intention d'utiliser la contraception. 90 Tableau 5.13 Méthode contraceptive future préférée. 91 Tableau 5.14.1 Exposition aux messages sur la planification familiale : Femmes . 92 Tableau 5.14.2 Exposition aux messages sur la planification familiale : Hommes . 93 Liste de Tableaux et des Graphiques | xi Tableau 5.15 Contact des non-utilisatrices de la contraception avec des agents de planification familiale. 95 Tableau 5.16 Discussion de la planification familiale dans le couple. 96 Tableau 5.17 Opinion des couples concernant la planification familiale . 97 Graphique 5.1 Connaissance des méthodes contraceptives par l’ensemble des femmes . 71 Graphique 5.2 Prévalence contraceptive parmi les femmes en union selon la méthode. 79 Graphique 5.3 Prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 81 CHAPITRE 6 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Tableau 6.1 État matrimonial actuel . 100 Tableau 6.2 Nombre de co-épouses. 101 Tableau 6.3.1 Âge à la première union : Femmes. 103 Tableau 6.3.2 Âge à la première union : Hommes . 104 Tableau 6.4 Âge médian à la première union . 105 Tableau 6.5.1 Âge aux premiers rapports sexuels : Femmes . 107 Tableau 6.5.2 Âge aux premiers rapports sexuels : Hommes . 107 Tableau 6.6 Âge médian aux premiers rapports sexuels. 108 Tableau 6.7.1 Activité sexuelle récente des femmes . 110 Tableau 6.7.2 Activité sexuelle récente des hommes . 111 Tableau 6.8 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum. 112 Tableau 6.9 Durée médiane de l'insusceptibilité post-partum par caractéristiques sociodémographiques . 113 Tableau 6.10 Ménopause. 114 Graphique 6.1 Proportion de femmes et d’hommes célibataires par âge. 100 Graphique 6.2 Proportions de femmes en union polygame selon le milieu et la région de résidence . 102 Graphique 6.3 Âge médian des femmes et des hommes à la première union . 105 Graphique 6.4 Âge médian des femmes et des hommes à la première union selon la région . 106 Graphique 6.5 Âge médian des femmes aux premiers rapports sexuels selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 109 CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Tableau 7.1 Préférences en matière de fécondité selon le nombre d'enfant survivants . 116 Tableau 7.2.1 Préférences des femmes en matière de fécondité selon l’âge . 117 Tableau 7.2.2 Préférences des hommes en matière de fécondité selon l'âge. 118 Tableau 7.3 Désir de limiter les naissances selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 119 Tableau 7.4 Besoins en matière de planification familiale. 121 Tableau 7.5 Besoins en matière de planification familiale. 122 Tableau 7.6 Nombre idéal d'enfants . 125 Tableau 7.7 Nombre idéal d'enfants par caractéristique sociodémographique . 127 Tableau 7.8 Planification de la fécondité. 129 Tableau 7.9 Taux de fécondité désirée. 130 xii | Liste de Tableaux et des Graphiques Tableau 7.10 Nombre idéal d'enfants, besoins non satisfaits en matière de planification familiale et statut de la femme . 131 Graphique 7.1 Désir d’enfant supplémentaire des femmes en union selon le nombre d’enfants vivants . 116 Graphique 7.2 Nombre idéal d'enfants pour les femmes et les hommes . 126 Graphique 7.3 Nombre idéal d'enfants pour les femmes et les hommes selon la région . 128 Graphique 7.4 Indice Synthétique de Fécondité et Indice Synthétique de Fécondité Désirée . 131 CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT Tableau 8.1 Soins prénatals. 134 Tableau 8.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . 136 Tableau 8.3 Examens au cours des visites prénatales . 137 Tableau 8.4 Vaccination antitétanique . 139 Tableau 8.5 Lieu de l'accouchement . 141 Tableau 8.6 Assistance lors de l'accouchement. 142 Tableau 8.7 Caractéristiques de l'accouchement . 144 Tableau 8.8 Soins postnatals. 147 Tableau 8.9 Statut de la femme et santé reproductive . 148 Tableau 8.10 Vaccinations selon les sources d'information . 149 Tableau 8.11 Vaccinations selon les caractéristiques sociodémographiques . 151 Tableau 8.12 Vaccinations au cours de la première année . 153 Tableau 8.13 Prévalence et traitement des Infections Respiratoires Aiguës (IRA) et de la fièvre. 154 Tableau 8.14 Médicaments donnés pour traiter la fièvre . 156 Tableau 8.15 Ménages disposant du nécessaire pour se laver les mains . 157 Tableau 8.16 Évacuation des selles des enfants . 158 Tableau 8.17 Prévalence de la diarrhée. 159 Tableau 8.18 Connaissance des sachets de SRO. 161 Tableau 8.19 Traitement de la diarrhée. 163 Tableau 8.20 Alimentation pendant la diarrhée. 164 Tableau 8.21 Problèmes d'accès aux soins de santé. 165 Graphique 8.1 Soins prénatals par du personnel qualifié selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 135 Graphique 8.2 Soins prénatals, assistance à l’accouchement et lieu d’accouchement . 135 Graphique 8.3 Assistance à l'accouchement par du personnel formé selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 143 Graphique 8.4 Vaccinations des enfants de 12-23 mois. 150 Graphique 8.5 Pourcentage d’enfants de 12 -23 mois complètement vaccinés selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 152 Graphique 8.6 Prévalence des IRA, de la fièvre et de la diarrhée selon l’âge. 155 Graphique 8.7 Prévalence de la diarrhée par région. 100 CHAPITRE 9 PALUDISME Tableau 9.1 Possession de moustiquaires . 170 Tableau 9.2 Utilisation des moustiquaires par les enfants. 172 Tableau 9.3 Utilisation des moustiquaires par les femmes enceintes. 174 Tableau 9.4 Utilisation de traitement préventif par les femmes enceintes . 175 Liste de Tableaux et des Graphiques | xiii Tableau 9.5 Utilisation de Fansidar pour le traitement intermittent. 177 Tableau 9.6 Prevalence et traitement precoce de la fievre. 178 Tableau 9.7 Traitement standard de la fièvre. 180 Graphique 9.1 Possession de moustiquaires par les ménages. 170 Graphique 9.2 Utilisation de moustiquaires par les enfants de moins de 5 ans. 173 Graphique 9.3 Utilisation de traitement préventif contre le paludisme au cours de la dernière grossesse . 176 CHAPITRE 10 ALLAITEMENT, ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES Tableau 10.1 Allaitement initial. 182 Tableau 10.2 Type d'allaitement selon l'âge de l'enfant. 184 Tableau 10.3 Durée médiane et fréquence de l'allaitement. 186 Tableau 10.4 Aliments reçus par les enfants de jour ou de nuit . 188 Tableau 10.5 Fréquence des aliments reçus par l'enfant durant le jour ou la nuit ayant précédé l'enquête. 189 Tableau 10.6 Fréquence des aliments reçus par l'enfant dans les sept derniers jours . 190 Tableau 10.7 Sel iodée dans le ménage . 192 Tableau 10.8 Consommation de micronutriments . 193 Tableau 10.9 Consommation de micronutriments pour les mères . 195 Tableau 10.10 Prévalence de l'anémie chez les enfants . 198 Tableau 10.11 Prévalence de l'anémie chez les femmes. 200 Tableau 10.12 Prévalence de l'anémie chez les enfants selon le niveau d'anémie de la mère. 201 Tableau 10.13 État nutritionnel des enfants . 203 Tableau 10.14 État nutritionnel des mères par caractéristiques sociodémographiques . 210 Graphique 10.1 Pratique d'allaitement des enfants de moins de 3 ans. 185 Graphique 10.2 Durée médiane de l'allaitement dans certains pays d'Afrique de l'Ouest . 187 Graphique 10.3 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans accusant un retard de croissance. 204 Graphique 10.4 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans accusant un retard de croissance selon les régions. 205 Graphique 10.5 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans émaciés . 206 Graphique 10.6 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans émaciés selon les régions . 207 Graphique 10.7 Tendances de la malnutrition (enfants de moins de 5 ans) selon l'EDS-II 1992 et l'EDS-IV 2005 . 208 CHAPITRE 11 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Tableau 11.1 Taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans . 215 Tableau 11.2 Taux de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 217 Tableau 11.3 Taux de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . 219 Tableau 11.4 Mortalité périnatale . 221 Tableau 11.5 Taux de mortalité des enfants selon les indicateurs du statut de la femme. 223 Tableau 11.6 Comportement procréateur à hauts risques. 225 xiv | Liste de Tableaux et des Graphiques Graphique 11.1 Tendances de la mortalité infantile selon l'EDS-III 1997 et l'EDS-IV 2005 . 216 Graphique 11.2 Tendances de la mortalité juvénile selon l'EDS-III 1997 et l'EDS-IV 2005 . 216 CHAPITRE 12 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE Tableau 12.1 Complétude de l'information sur les frères et soeurs. 229 Tableau 12.2 Indicateurs de la qualité des données sur les frères et soeurs . 230 Tableau 12.3 Estimation de la mortalité adulte par âge. 232 Tableau 12.4 Estimation directe de la mortalité maternelle. 234 Graphique 12.1 Taux de mortalité par groupe d'âges pour la période 0-6 ans avant l'EDS-IV et taux des tables types de mortalité. 233 Graphique 12.2 Mortalité maternelle au Sénégal et en Afrique subsaharienne. 235 CHAPITRE 13 EXCISION Tableau 13.1 Connaissance et pratique de l'excision . 238 Tableau 13.2 Âge des enquêtées à l'excision . 241 Tableau 13.3 Personne qui a procédé à l'excision . 243 Tableau 13.4 Pratique de l'excision parmi les filles des femmes enquêtées . 244 Tableau 13.5 Type d'excision des filles . 247 Tableau 13.6 Âge des filles à l'excision . 248 Tableau 13.7 Personne qui a procédé à l'excision des filles . 249 Tableau 13.8 Excision des filles et complications . 250 Tableau 13.9 Avantages pour une fille d'être excisée . 251 Tableau 13.10 Avantages pour une fille de ne pas être excisée. 254 Tableau 13.11 Croyances au sujet de l'excision . 257 Tableau 13.12 Opinion par rapport à l'excision selon les caractéristiques socio- démographiques . 259 Tableau 13.13 Opinion des femmes et des hommes par rapport à l'excision . 261 Graphique 13.1 Pratique de l’excision selon l’ethnie . 240 Graphique 13.2 Âge à l’excision des femmes enquêtées. 242 Graphique 13.3 Pratique de l’excision chez les mères et chez les filles selon l’ethnie. 246 Graphique 13.4 Proportions de femmes et d’hommes favorables à la disparition de la pratique de l’excision selon la région . 261 CHAPITRE 14 VIH/SIDA ET INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Tableau 14.1 Connaissance du sida. 264 Tableau 14.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH. 266 Tableau 14.3.1 Idées erronées à propos du sida : femmes. 267 Tableau 14.3.2 Idées erronées à propos du sida : hommes . 270 Tableau 14.4 Connaissance de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. 272 Tableau 14.5.1 Attitudes de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH : Femmes . 274 Tableau 14.5.2 Attitudes de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH : Hommes . 276 Tableau 14.6.1 Population ayant effectué un test du VIH et ayant reçu les résultats : Femmes. 278 Tableau 14.6.2 Population ayant effectué un test du VIH et ayant reçu les résultats : Hommes. 280 Tableau 14.7 Opinion sur la négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint . 282 Liste de Tableaux et des Graphiques | xv Tableau 14.8 Connaissance par les jeunes des moyens de prévention du VIH et d'un endroit où se procurer des condoms . 284 Tableau 14.9 Rapports sexuels à hauts risques et utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels à hauts risques . 286 Tableau 14.10.1 Âge des jeunes de 15-24 ans aux premiers rapports sexuels . 287 Tableau 14.10.2 Utilisation des condoms au cours des premiers rapports sexuels parmi les jeunes. 289 Tableau 14.11 Rapports sexuels à hauts risques et utilisation du condom lors des derniers rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois par les jeunes de 15-24 ans. 290 Tableau 14.12 Jeunes de 15-24 ans ayant eu des rapports sexuels prémaritaux au cours des 12 derniers mois et utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels prémaritaux. 292 Tableau 14.13.1 Connaissance des symptômes des infections sexuellement transmissibles (IST) : Femmes . 295 Tableau 14.13.2 Connaissance des symptômes des infections sexuellement transmissibles (IST) : Hommes. 296 Tableau 14.14 Infection Sexuellement Transmissible (IST) et symptômes d'IST déclarés. 297 Tableau 14.15 Recherche de traitement pour les IST. 298 Tableau 14.16 Enfants orphelins et résidence avec les parents. 300 Graphique 14.1 Rapports sexuels à hauts risques parmi les jeunes de 15-24 ans cohabitant et non cohabitant . 291 Graphique 14.2 Abstinence, fidélité et utilisation des condoms par les jeunes de 15-24 ans . 293 Graphique 14.3 Recherche de conseils et de traitement pour les IST. 299 CHAPITRE 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS Tableau 15.1 Couverture du test du VIH selon le milieu et la région de résidence : Échantillon non pondéré. 308 Tableau 15.2.1 Couverture du test du VIH chez les femmes selon certaines caractéristiques sociodémographiques : Femmes . 309 Tableau 15.2.2 Couverture du test du VIH chez les hommes selon certaines caractéristiques sociodémographiques : Hommes . 310 Tableau 15.2.3 Couverture du test du VIH chez les femmes et les hommes selon certaines caractéristiques sociodémographiques : Femmes et Hommes . 311 Tableau 15.3 Prévalence du VIH selon l’âge. 312 Tableau 15.4 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 314 Tableau 15.5 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 315 Tableau 15.6 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans. 316 Graphique 15.1 Algorithme de dépistage du VIH Laboratoire Bactériologie Virologie de l’Hôpital Le Dantec, Dakar EDS-IV SÉNÉGAL. 306 Graphique 15.2 Prévalence du VIH par sexe et âge. 313 Graphique 15.3 Prévalence du VIH par sexe et âge chez les jeunes de 15-24 ans . 317 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE Tableau A.1 Répartition des DRs par région et par milieu de résidence (RGPH-2002) . 321 xvi | Liste de Tableaux et des Graphiques Tableau A.2 Répartition des ménages par région et selon le milieu de résidence (RGPH-2002) . 322 Tableau A.3 Répartition de l’échantillon de ménages et de femmes par région et selon le milieu de résidence . 322 Tableau A.4 Résultats de l'enquête : Femmes. 325 Tableau A.5 Résultats de l'enquête : Hommes. 326 Tableau A.6 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques socio- démographiques . 327 Tableau A.7.1 Couverture du test du VIH parmi les femmes et les hommes ayant déjà eu des rapports sexuels selon certaines variables à risque : Femmes . 328 Tableau A.7.2 Couverture du test du VIH parmi les femmes et les hommes ayant déjà eu des rapports sexuels selon certaines variables à risque : Hommes . 329 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE Tableau B.1 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage . 334 Tableau B.2 Erreurs de sondage, échantillon national. 335 Tableau B.3 Erreurs de sondage, échantillon urbain . 336 Tableau B.4 Erreurs de sondage, échantillon rural . 337 Tableau B.5 Erreurs de sondage, échantillon Dakar. 338 Tableau B.6 Erreurs de sondage, échantillon Diorubal. 339 Tableau B.7 Erreurs de sondage, échantillon Fatick . 340 Tableau B.8 Erreurs de sondage, échantillon Kaolack . 341 Tableau B.9 Erreurs de sondage, échantillon Kolda . 342 Tableau B.10 Erreurs de sondage, échantillon Louga. 343 Tableau B.11 Erreurs de sondage, échantillon Matam . 344 Tableau B.12 Erreurs de sondage, échantillon Saint-Louis . 345 Tableau B.13 Erreurs de sondage, échantillon Tambacounda . 346 Tableau B.14 Erreurs de sondage, échantillon Thiès . 347 Tableau B.15 Erreurs de sondage, échantillon Ziguinchor . 348 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES Tableau C.1 Répartition par âge des ménages . 349 Tableau C.2.1 Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées. 350 Tableau C.2.2 Répartition par âge des hommes éligibles et enquêtés . 350 Tableau C.3 Complétude de l'enregistrement . 351 Tableau C.4 Naissances par année du calendrier depuis la naissance . 351 Tableau C.5 Enregistrement de l'âge au décès en jours . 352 Tableau C.6 Enregistrement de l'âge au décès en mois . 353 xviiPréface | Remerciements | xix REMERCIEMENTS La quatrième Enquête Démographique et de Santé du Sénégal de 2005 (EDS-IV) a été réalisée par le Centre de Recherche pour le Développement Humain (CRDH). La réalisation de cette enquête a mobilisé des ressources financières importantes et nécessité la disponibilité et la compétence de plusieurs personnes. Je voudrais donc, à l’occasion de la publication du présent rapport, adresser mes sincères remerciements au Gouvernement du Sénégal, à ses partenaires au développement qui l’ont appuyé dans cette recherche et à ORC Macro d’avoir fait confiance au CRDH. En effet, cela aura été la première fois qu’une structure privée se sera vu confier la conduite d’une enquête de cette envergure dans le programme des Enquêtes Démographiques et de Santé. Je voudrais aussi, remercier : • les personnels techniques et administratifs du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, au niveau central comme au niveau périphérique ; leur collaboration a été précieuse ; • les personnels de la Direction de la Prévision et de la Statistique : leur appui a été important dans l’échantillonnage, le dénombrement des ménages et la supervision des enquêteurs ; • les chercheurs de l’équipe technique pour leur compétence et leur disponibilité ; • les personnels de terrain : chauffeurs, enquêteurs, contrôleuses, chefs d’équipe et superviseurs. Leur professionnalisme, leur dévouement et leur endurance ont été déterminants pour la réussite de l’enquête ; • les personnels de bureau du CRDH pour leur efficacité dans la discrétion. Enfin, je voudrais saluer les populations des localités enquêtées ainsi que les autorités administratives, locales, coutumières et religieuses pour l’accueil chaleureux qu’elles ont réservé aux personnels de terrain. Salif Ndiaye Directeur du CRDH Sigles et Abréviations | xxi SIGLES ET ABRÉVIATIONS AEC Agences d’Exécution Communautaires BCG Bacille de Calmette et Guérin (Vaccin antituberculeux) BEN Bureau Exécutif National de la CLM BER Bureau Exécutif Régional (du PRN) CAID Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire CD Compact Disck CDC Centers for Disease Control and Prevention (États Unis) CDV Centres de Déspistage Volontaire CLM Cellule de Lutte contre la Malnutrition CNLS Conseil National de Lutte contre le Sida CRDH Centre de Recherche pour le Développement Humain CSPro Census and Survey Processing System DANSE Division de l’Alimentation, de la Nutrition et de la Survie de l’Enfant DHS Demographic and Health Surveys DIU Dispositif intra utérin DPS Direction de la Prévision et de la Statistique DS District Sanitaire DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté DSSP Division des Soins de Santé Primaires DTCoq Diphtérie, Tétanos et Coqueluche EDS Enquête Démographique et de Santé EIPRN Enquête Initiale pour l’évaluation de l’impact du Programme de Renforcement de la Nutrition en Milieu Rural dans les régions de Fatick, Kaolack et Kolda (2004) ESAM Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages ESIS Enquête Sénégalaise sur les Indicateurs de Santé de 1999 ESP Enquête Sur les Priorités, 1991 ICP Infirmiers Chefs de Poste IDA Association Internationale de Développement IEC/CCC Information, Education, Communication/Communication pour le Changement de Comportement IMC Indice de masse corporelle IRA Infections respiratoires aiguës IRD Institut de Recherche pour le Développement ISF Indice synthétique de fécondité ISF Indice synthétique de fécondité désirée IST Infections sexuellement transmissibles LBV Laboratoire de bactériologie et de virologie (CHU Hôpital, Le Dantec) xxii | Sigles et Abréviations MAMA Méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée MCD Médecins Chefs de District MICS Multiple Indicator Cluster Surveys (Enquête par grappes à indicateurs multiples) MII Moustiquaire imprégnée d’insecticide NCHS National Center for Health Statistics NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisation Non Gouvernementale OUA Organisation de l’Unité Africaine PCIME Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant PDIS Programme de Développement Intégré de la Santé PEV Programme élargi de vaccination PNB Produit National Brut PNDS Plan National de Développement Sanitaire et Social PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme PNUD Programme des Nations pour le Développement PRN Programme de Renforcement de la Nutrition RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SNEIPS Service National de l’Éducation et de l’Information Pour la Santé SRO Sel de réhydratation par voie orale TPI Traitement préventif intermittent TRO Thérapie de réhydratation par voie orale UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance USAID Agence américaine pour le développement international VIH Virus de l’immunodéficience humaine Résumé | xxiii RÉSUMÉ L’Enquête Démographique et de Santé au Sénégal (EDS-IV) est la quatrième enquête du genre réalisée dans le pays. L’EDS-IV est une enquête par sondage, représentative au niveau national, commanditée par le Gouvernement Sénégalais et conduite par le Centre de Recherche pour le Développement Humain (CRDH) avec l’assistance technique de ORC Macro, institution de coopération américaine en charge du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS). Le projet EDS-IV a été financé par le Gouvernement du Sénégal à travers un prêt de la Banque Mondiale ; il a bénéficié aussi de l’appui financier de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies Pour l’Enfance (UNICEF) et du Fonds des Nations Unies Pour la Population (UNFPA). L’EDS-IV fournit des informations sur les niveaux de fécondité, l’activité sexuelle, les préférences en matière de fécondité, la connais- sance et l’utilisation des méthodes de planification familiale, les pratiques d’allaite- ment, l’état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infantile, la mortalité maternelle, la santé de la mère et de l’enfant et sur la connaissance, les attitudes et les comportements vis-à-vis du sida et autres infections sexuellement transmissibles. De nouveaux volets inclus lors de la collecte portent sur la pratique de l’excision, l’utilisation des moustiquaires et les tests du VIH et de l’anémie. Les informations collectées au cours de l’EDS-IV permettent la mise à jour des indicateurs de base sur la situation démographique et sanitaire estimés lors des précédentes enquêtes de 1992, 1997 et 2000. Au cours de l’enquête réalisée sur le terrain de février à mai 2005, 7 412 ménages ont été enquêtés avec succès (soit un taux de réponse de 98,5 %) ; dans ces ménages, 14 602 femmes âgées de 15-49 ans et 3 761 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès et parmi ces enquêtés 4 278 femmes de 15-49 ans et 3 226 hommes de 15-59 ans ont été effectivement testés pour le VIH (échantillon pondéré). Les informations recueillies dans l’enquête sont représentatives au niveau national, au niveau du milieu de résidence (urbain et rural) et au niveau des onze régions administratives. Les principaux résultats développés dans ce rapport sont résumés dans ce qui suit. CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Moins de la moitié des ménages au Sénégal disposent de l’électricité (47 %), avec une grande disparité entre les villes (80 %) et les campagnes (16 %). Environ, 60 % des ménages ont accès à l’eau de robinet ou à une borne fontaine publique. Près de quatre ménages sur dix disposent de toilettes avec chasse (38 %); cependant, beaucoup de ménages (23 %), essentiellement ruraux, n’en disposent pas du tout dans le logement. Il ressort de l’enquête que 23 % des chefs de ménage sont de sexe féminin. Près de six enfants sur dix (58 %) de moins de 15 ans vivent avec leurs deux parents biologiques et 13 % d’entre eux ne vivent avec aucun de leurs parents dans le ménage. FÉCONDITÉ Niveau et tendance de la fécondité. Les données de l’EDS-IV montrent que la fécondité des femmes en 2005 demeure encore élevée au Sénégal. Avec les niveaux actuels, chaque femme donnerait naissance en moyenne à 5,3 enfants à la fin de sa vie féconde. Cette fécondité est également précoce puisque 19 % des filles de moins de 20 ans ont déjà eu au moins une naissance vivante ou étaient enceintes au moment de l’enquête. Cependant, la fécondité continue de baisser: l’indice synthétique de fécondité est passé de 6,6 enfants par femme en 1986, à 6,0 en 1992, 5,7 en 1997 et 5,3 en 2005. Au xxiv | Résumé Sénégal, moins de 3,0 % seulement des femmes actuellement en union et âgées de 40 à 49 ans n’ont jamais eu d’enfant et pourraient être considérées comme stériles. Fécondité différentielle. Des différences très nettes de fécondité apparaissent entre milieux de résidence : une femme urbaine a un niveau de fécondité nettement plus faible (ISF de 4,1) que qu’une femme rurale (6,4). En outre, le nombre moyen d’enfants par femme varie de façon importante selon les régions ; de 3,7 enfants à Dakar, il dépasse 6 dans les régions de Kolda, Fatick, Diourbel et Tambacounda. Ce nombre varie également selon le niveau d'instruction des femmes (3,0 enfants par femme chez celles ayant atteint le niveau d’instruction secondaire ou plus contre 6,1 chez celles sans niveau d’instruction) et le niveau de vie de leur ménage d’appartenance: 3,8 enfants en moyenne pour les femmes appartenant aux ménages les plus riches contre 7,0 pour celles des ménages les plus pauvres. NUPTIALITÉ Parmi les femmes de 15-49 ans, 68 % étaient en union au moment de l’enquête. La proportion de femmes qui restent encore célibataires à 35-39 ans est de 4 % seulement ; à plus de 40 ans, elle est inférieure à 1 %. Ainsi, le mariage qui demeure le cadre privilégié de l'activité sexuelle (94 % des célibataires n’ont jamais eu de rapports sexuels) et de la procréation est pratiquement universel au Sénégal. En outre, la pratique de la polygamie est assez répandue ; quatre femmes sur dix (40 %) sont en union polygame. L’entrée en union demeure précoce : 46 % des femmes de 20-49 ans étaient déjà en union à 18 ans et la moitié des femmes entrent en première union dès l’âge de 18,5 ans. En 1997, les valeurs correspondantes étaient respectivement de 50 % et 18,0 ans chez les femmes des mêmes âges. Les premiers rapports sexuels se produisent également tôt et sont essentiellement déterminés par l’entrée en union ; 44 % des femmes de 20- 49 ans avaient déjà eu leurs premiers rapports sexuels et la moitié des femmes étaient sexuel- lement actives à 18,7 ans. En 1997 (EDS-III), les valeurs correspondantes étaient de 55 % et 17,5 ans chez les femmes des mêmes âges. Les hommes contractent leur première union à un âge beaucoup plus tardif ; l’âge médian à la première union des hommes de 30 à 59 ans étant de 28,1 ans. Quant à l’âge aux premiers rapports sexuels pour les hommes âgés de 25-59 ans, il est 20,9 ans, ce qui implique que, contrairement aux femmes, les hommes commencent la vie sexuelle longtemps avant le mariage. PLANIFICATION FAMILIALE Connaissance des méthodes contraceptives. Bien que la connaissance des méthodes contra- ceptives soit généralisée (plus de 90 % connaissent au moins une méthode moderne), peu de femmes les utilisent (10 % des femmes en union utilisent actuellement une méthode moderne). Prévalence contraceptive. En effet, le taux de prévalence contraceptive chez les femmes en union est seulement de 12 %, toutes méthodes confondues, et 10 % pour les méthodes modernes. Parmi les femmes en union, la prévalence des méthodes modernes a légèrement augmenté depuis 1997 où elle était de 8 %. L’utilisation des méthodes modernes de contraception reste essentiellement le fait de certains groupes : les femmes urbaines (18 % contre 5 % en milieu rural), celles résidant dans les régions de Ziguinchor, Dakar et Thiès (entre 15 et 21 %) et les femmes ayant un niveau d’instruction secondaire ou plus (34 %). Besoins non satisfaits. Bien que l’utilisation actuelle de la contraception soit relativement faible, les besoins en matière de planification familiale sont assez importants chez les femmes en union. Une femme en union sur trois (32 %) en expriment le besoin mais essentiellement, pour l’espacement des naissances (24 %). Actuellement, 27 % de la demande potentielle totale en planification familiale chez les femmes en union se trouve satisfaite au Sénégal. Si tous les besoins étaient satisfaits, la prévalence contraceptive des femmes en union serait de 43 %, c’est-à-dire près de quatre fois plus que ce qu’elle est actuellement. Résumé | xxv SANTÉ DE LA MÈRE Soins prénatals. En ce qui concerne les soins prénatals et les conditions d’accouche- ment, on constate que pour la grande majorité (83 %) des naissances survenues dans les 5 années précédant l’enquête, les mères ont effectué au moins une visite prénatale auprès de personnel qualifié et 40 % en ont fait quatre ou plus. Plus d’une mère sur cinq (22 %) a été protégée contre le tétanos néonatal par une dose de vaccin antitétanique (VAT) et deux mères sur trois en ont reçu deux ou plus. Plus de six naissances sur dix (62 %) se sont déroulées dans un établissement sanitaire 52 % d’entre elles ont bénéficié de l’assistance de personnel de santé au moment de l’accouchement. Les femmes urbaines ont été relativement plus nombreuses à avoir reçu quatre consultations prénatales ou plus (51 % contre 33 % en milieu rural). Par ailleurs, les femmes rurales (52 %), celles sans niveau d’instruction (46 %), celles résidant dans les régions de Kolda et de Tambacounda (65 %), celles appartenant aux ménages les plus pauvres (70 %) et celles n’ayant reçu aucun soin prénatal (86 %) ont, beaucoup plus fréquemment que les autres, accouché à domicile. Tendances des soins prénatals. Par rapport à l’EDS-III de 1997, le pourcentages de naissances pour lesquelles les mères ont bénéficié d’au moins une visite prénatale auprès d’un personnel de santé qualifié n’a pratiquement pas bougé (82 % en 1997 contre 83 % en 2005) ; cependant le pourcentage de naissances pour lesquelles les mères ont effectué 4 visites ou plus a plus que doublé, passant de 17 % à 40 % en 2005. En ce qui concerne le VAT, la couverture est restée au même niveau : 18 % des mères avaient reçu une seule dose (contre 22 % en 2005) et deux mères sur trois en avaient reçu deux ou plus. Enfin, le pourcentage de naissances ayant eu lieu dans une formation sanitaire a beaucoup augmenté : 48 % en 1997 contre 62 % en 2005. SANTÉ DE L’ENFANT Vaccination des enfants. Pour la couverture vaccinale des enfants, on relève que la majorité a reçu certains vaccins : 91 % des enfants de 12-23 mois ont reçu le BCG, 74 % les trois doses de DTCoq, 69 % celles de la Polio et 61 % ont été vaccinés contre la rougeole avant l’âge de 12 mois. Au total, près de la moitié des enfants de 12-23 mois (48 %) ont reçu tous les vaccins du Programme Élargi de Vaccination (PEV) (sans la fièvre jaune) avant l’âge de 12 mois. À l’inverse, seulement 5 % des enfants de 12-23 mois n'ont reçu aucun vaccin. Maladies de l’enfance. Au Sénégal, les infections respiratoires aiguës (IRA), la fièvre et la diarrhée sont des problèmes de santé importants chez les enfants. Plus d’un enfant sur dix (13 %) a souffert de toux accompagnée de respiration courte et rapide au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête et trois enfants sur dix ont eu la fièvre pendant cette période. S’agissant de la diarrhée, plus d’un enfant sur cinq (22 %) a eu une ou plusieurs épisodes diarrhéiques durant cette même période. Au cours des épisodes diarrhéiques, 27 % des enfants ont reçu une TRO (SRO ou solution préparée à la maison) et dans 28 % des cas, ils n’ont reçu aucun traitement. POSSESSION ET UTILISATION DES MOUSTIQUAIRES L’utilisation des moustiquaires est un moyen efficace de protection contre les moustiques qui transmettent le paludisme. Pour les moustiquaires imprégnées à un moment quelconque, les résultats de l’enquête indiquent que seulement 27 % des ménages ont déclaré en posséder au moins une et seulement 16 % en ont deux plus. Le pourcentage de ménages disposant d’au moins une moustiquaire est légèrement plus élevé dans les campagnes (29 %) que dans les villes (25 %) et est peu variable selon le niveau de bien-être économique. Un enfant de moins de cinq ans sur sept (14 %) a dormi sous une moustiquaire la nuit ayant précédé l’enquête. Globalement, 13 % de l’ensemble des femmes de 15-49 ans et 14 % des femmes enceintes ont dormi sous une moustiquaire la nuit précédant l’enquête. NUTRITION Allaitement des enfants. Plus de neuf enfants sur dix (96 %) nés durant les cinq années ayant précédé l’enquête ont été allaités. Bien que la majorité des enfants (80 %) soient allaités dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance, 48 % ont reçu des xxvi | Résumé aliments avant le début de l’allaitement. L’assistance à l’accouchement et partant, le lieu où celui-ci s’est déroulé, influe légèrement sur le début de l’allaitement. En effet, quand la mère a accouché dans une formation sanitaire, 83 % ont été allaités dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance, contre 76 % de ceux dont la mère a accouché à domicile. Par contre, l’assistance à l’acouchement et le lieu d’accouchement n’ont aucune incidence sur le début de l’allaitement dans l’heure qui a suivi la naissance. Plus d’un enfant sur trois de moins de six mois (34 %) étaient encore exclusivement allaités au sein. Sevrage et aliments de complément. À partir de 6 mois, tous les enfants devraient recevoir une alimentation de complément, car à partir de cet âge, le lait maternel seul n’est plus suffisant pour assurer la croissance optimale de l’enfant. Au Sénégal, une proportion importante d’enfants consomme des céréales et des tubercules ou racines avant l’âge de 6 mois. Par contre, entre 6 et 7 mois, âge à partir duquel tous les enfants devraient déjà recevoir des aliments de complément en plus du lait maternel, seulement un enfant sur deux est nourri de cette façon (50 %) ; à 8-9 mois, cette proportion concerne pratiquement les trois-quarts des enfants (73 %). Supplémentation en vitamine A. La carence en vitamine A (avitaminose A) affecte le système immunitaire de l’enfant et augmente ainsi ses risques de décéder de maladies de l’enfance. L’avitaminose A peut également affecter la vue et causer la cécité crépusculaire chez les enfants, affecter aussi la santé des mères enceintes ou de celles qui allaitent. Elle peut être évitée par des compléments en vitamine A ou l’enrichissement des aliments. Dans l’ensemble, trois enfants de moins de cinq ans sur quatre (75 %) ont reçu des compléments de vitamine A. Les enfants du milieu urbain (78 % contre 74 % en milieu rural), ceux des régions de Ziguinchor (85 %), de Kolda (84 %) et de Fatick (82 %) ont été proportionnellement plus nombreux à avoir bénéficié de ce complément nutritionnel. Prévalence de l’anémie chez les enfants. Les résultats de l’enquête montrent que plus de huit enfants de 6-59 mois sur dix (83 %) sont atteints d’anémie : 20 % sous une forme légère, 55 % sous une forme modérée et 7 % sont atteints d’anémie sévère. Des différences importantes sont observées selon le lieu de résidence et le niveau d’instruction des mères. Etat nutritionnel des enfants. Les indices concernant l’état nutritionnel montrent que 16 % des enfants au Sénégal souffrent de retard de croissance et plus d’un enfant sur vingt cinq (5 %) souffre de retard de croissance sévère (indice taille-pour-âge). En ce qui concerne l’émaciation ou la maigreur (poids-pour-taille), environ un enfant sur douze (8 %) est atteint de maigreur sous forme modérée ou sévère. Les enfants de 10-23 mois souffrent plus fréquem- ment de ce type de malnutrition. Selon l’indice taille- pour-âge, près d’un enfant sur six (17 % contre 20 % en 1992-93) souffrent d'insuffisance pondérale et 3 % d'insuffisance pondérale sévère (contre 5 % dans l’EDS-II de 1992-93). MORTALITÉ INFANTILE Niveau de mortalité. La mortalité infanto- juvénile reste élevée au plan national. Pour la période la plus récente (0-4 ans avant l’enquête), les résultats montrent que sur 1 000 naissances vivantes, 61 meurent avant d’atteindre leur premier anniversaire (35 ‰ entre 0 et 1 mois exact et 26 ‰ entre 1 et 12 mois exacts) ; sur 1 000 enfants âgés d’un an, 64 n’atteignent pas leur cinquième anniversaire. Globalement, le risque de décès entre la naissance et le cinquième anniversaire est de 121 pour 1000 naissances, soit environ un enfant sur huit. Tendance de la mortalité des enfants de moins de 5 ans. Par rapport aux résultats de la précédente enquête réalisée en 1997 (EDS-III), les niveaux de la mortalité des enfants obtenus en 2005 sont légèrement plus bas : mortalité infantile de 61 ‰ à l’EDS-IV contre 68 ‰ en 1997 pour les cinq dernières années ; mortalité infanto-juvénile de 121 ‰ en 2005 contre 139 ‰ dans l’EDS-III. Mortalité différentielle. Les niveaux de mortalité sont nettement plus bas dans les villes que dans les campagnes : la mortalité infantile est de 49 ‰ en milieu urbain (contre 82 ‰ en milieu rural) ; pour la mortalité infanto-juvénile, les quotients sont respectivement de 91 ‰ et 160 ‰. Les Résumé | xxvii disparités sont également très fortes selon la région : aux deux extrêmes, on trouve Dakar (44 ‰) et Kolda et Tambacounda (100 ‰). Les enfants de mères de niveau secondaire ou plus et ceux de mères appartenant à des ménages riches ont également des risques de décès nettement plus bas que les autres. MORTALITÉ MATERNELLE La mortalité maternelle est l’indicateur de santé montrant la plus grande disparité entre les pays en développement et les pays développés. En Afrique subsaharienne, une femme a une chance sur 12 de mourir au cours d’une grossesse ou d’un accouchement contre une chance sur 4 000 dans les pays riches. L'estimation directe du taux de mortalité maternelle à partir de l'ED-IV pour la période 1998-2005 est de 401 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Ce taux a connu une baisse non négligeable par rapport à celui estimé par l’EDS-II de 1992-1993 où il était de 510 pour 100 000 naissances vivantes pour la période de 1986-1992. EXCISION Prévalence. La pratique de l’excision est assez répandue au Sénégal puisque qu’elle concerne 28 % des femmes de 15-49 ans. La pratique de l’excision est essentiellement déterminée par l’appartenance ethnique. Dans deux des principaux groupes ethniques, à savoir les Wolof et les Serer, le pourcentage de femmes excisées n’atteint pas 2 %. Chez les Soninké, les Mandingue, les Poular et les Diola, il varie de 60 à 78 %. Perspectives. Chez les femmes ayant au moins une fille vivante, 20 % avaient une fille excisée ; mais seulement 4 % avaient l’intention de faire exciser une fille dans l’avenir. SIDA ET AUTRES IST Connaissance du sida. Le VIH/sida est connu par pratiquement toute la population (97 % des femmes et 98 % des hommes). Dans l’ensemble, plus 70 % des femmes et des hommes ont déclaré qu’on pouvait limiter les risques de contracter le VIH/sida en utilisant des condoms lors des rapport sexuels et en limitant des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté. La majorité des femmes (plus de 60 %) ont déclaré savoir qu’à certaines occasions (pendant la grossesse, par l’allaitement, à l’accouchement), une mère peut transmettre le virus du VIH à son enfant. Sida et stigma. Le comportement que les gens adopteraient face à des personnes vivant avec le VIH/sida est révélateur du niveau de stigmatisation et de discrimination à l’égard des personnes infectées par ce virus. Plus de sept femmes sur dix (71 %) ont déclaré qu’elles seraient prêtes à prendre soin chez elles d’un membre de la famille atteint du sida. Selon la région, les résultats montrent que c’est surtout à Dakar que les femmes seraient le plus disposées à s’occuper d’un parent vivant avec le VIH chez elles (83 %) ; à l’opposé, dans celles de Kolda (42 %) et de Tambacounda (52 %), ces proportions sont beaucoup plus faibles. Parmi les femmes de niveau d’instruction secondaire ou plus et chez celles vivant dans les ménages les plus riches, ces proportions sont les plus fortes (respectivement 89 % et 83 %). Rapports à hauts risques et utilisation du condom. Un des objectifs essentiels du Conseil National de Lutte contre le Sida est d’encourager la population sexuellement active à utiliser de façon régulière le condom. L’EDS-IV fournit les proportions de femmes et d’hommes qui ont eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête ainsi que les proportions de ceux/celles qui ont utilisé un condom au cours de ces rapports sexuels. Seulement 6 % des femmes et 43 % des hommes ont déclaré avoir eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois. Prés de quatre femmes sur dix (38 %) et plus six hommes sur dix (62 %) ont déclaré avoir utilisé un condom au cours de ces derniers rapports sexuels à hauts risques. PRÉVALENCE DU VIH Taux de couverture. Les résultats de l’EDS- IV indiquent que plus de huit personnes sur dix ont consenti à donner quelques gouttes de leur sang pour être testées sur le VIH. Le taux de couverture est plus élevé chez les femmes (85 %) que chez les hommes (76 %). Les taux d’acceptation chez les femmes et les xxviii | Résumé hommes du milieu rural sont nettement plus élevés que chez ceux du milieu urbain. Dans l’ensemble, 83 % des personnes dans les zones rurales ont accepté, contre 78 % chez celles des villes. Enfin, les meilleurs taux de couverture ont été observés dans les régions Diourbel et Kolda (89 %) et les plus bas concernent Matam (71 %), Dakar (73 %) et Saint-Louis (74 %). VIH et vulnérabilité des femmes. Les résultats de l’EDS-IV de 2005 montrent que 0,7 % des adultes au Sénégal âgés de 15-49 ans sont séropositifs au VIH. Le taux de séroprévalence chez les femmes de 15-49 ans est supérieur à celui des hommes de la même tranche d’âges : 0,9 % contre 0,4 %. Il en résulte un ratio d’infection entre les femmes et les hommes de 2,25 ; autrement dit, il y a 225 femmes infectées pour 100 hommes. Ce chiffre comparable à d’autres ratios trouvés dans des enquêtes similaires en Afrique subsaharienne, confirme la plus grande grande vulnérabilité des femmes par rapport aux hommes. Différentiels du niveau de prévalence du VIH. Les femmes des régions de Ziguinchor (3,4 %) et de Kolda (2,8 %), celles qui travaillaient au moment de l’enquête (1,4 %) et celles de niveau primaire (1,2 %) ont des taux de séroprévalence nettement plus élevés que les autres. Chez les hommes, c’est dans la région de Kolda (1,1 %) et, dans une moindre mesure, de Fatick (0,9 %), Ziguinchor et Matam (0,8 %) que le niveau de la séroprévalence est le plus élevé. Les femmes en rupture d’union (3,8 %) ont une prévalence environ quatre fois plus élevée que celles en union (0,9 %). Les femmes en union sont elles aussi environ trois fois plus fréquemment infectées que les célibataires (0,9 % contre 0,3 %). Par ailleurs, les femmes ayant déclaré être enceintes sont deux fois plus infectées que les autres : 1,6 % contre 0,8 % des femmes qui ne sont pas enceintes ou qui n’en sont pas sûres. Indicateurs du Millénaire | xxix Indicateurs du Millénaire, EDS-IV Sénégal 2005 Objectif Indicateur Valeur 1. Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale Masculin : 16,3 % Féminin : 18,3 % Ensemble : 17,3 % Taux net de scolarisation dans le primaire1 Masculin : 57,0 % Féminin : 57,7 % Ensemble : 57,5 % Proportion d’écoliers commençant la première année d’études dans l’enseignement primaire et achevant la cinquième1 Masculin : 40,6 % Féminin : 38,8 % Ensemble : 39,7 % 2. Assurer l’éducation primaire pour tous Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans2 Masculin : 50,9 % Féminin : 30,8 % Ensemble : 34,7 % Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire et secondaire Primaire : 1,02 Secondaire : 0,83 Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport à celui des hommes2 0,61 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes Pourcentage de salariées dans le secteur non agricole qui sont des femmes3 31,3 % Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000 naissances vivantes) 121 pour 1 000 Taux de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes) 61 pour 1 000 4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Proportion d’enfants de 1 an vaccinés contre la rougeole Masculin : 73,2 % Féminin : 73,9 % Ensemble : 73,5 % Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) 401 pour 100 000 5. Améliorer la santé maternelle Proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié 51,9 % Taux d’utilisation du préservatif sur le taux de prévalence des contraceptifs (une méthode moderne, femmes 15-49 en union) 14,6 % Utilisation d’un préservatif lors du dernier rapport sexuel à risque (population âgée de 15 à 24) 4 Masculin : 52,4 % Féminin : 36,0 % Population âgée de 15 à 24 ans ayant une bonne connaissance générale du VIH/sida 5 Masculin : 23,7% Féminin : 19,3 % 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies Taux d’utilisation de la contraception (une méthode moderne, femmes 15-49 actuellement en union) 10,3 % Proportion de la population utilisant des combustibles solides 6 Urbain : 24,4 % Rural : 88,8 % Ensemble : 60,7 % Proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d’eau meilleure7, zones urbaines et rurales Urbain : 89,0 % Rural : 44,2 % Ensemble : 63,8 % 7. Assurer un environnement durable Proportion de la population ayant accès à un meilleur système d’assainissement8, zones urbaines et rurales Urbain : 95,6 % Rural : 63,4 % Ensemble : 77,5 % 1 Non compris les enfants dont le statut des parents est manquant. 2 Correspond aux enquêtés qui ont, au moins, fréquenté l’école secondaire et à ceux pouvant lire une phrase entière. 3 L’emploi salarié comprend les enquêtées qui ont été payés en argent ou en argent et en nature. 4 On entend par rapports sexuels à hauts risques, les rapports sexuels avec un partenaire non-marital et non-cohabitant au cours des 12 mois précédant l’enquête. 5 Sont considérés comme ayant une bonne connaissance générale, les femmes et les hommes qui déclarent qu’on peut réduire le risque de contracter le virus du sida en utilisant des condoms et en limitant les rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et qui n’est pas infecté, qui rejettent les deux idées locales erronées les plus courantes à propos de la transmission du sida, et qui savent qu’une personne paraissant en bonne santé peut avoir le virus du sida. Au Sénégal, les deux idées erronées les plus courantes sont la transmission par les piqûres de moustiques et le fait de partager les repas avec une personne infectée. 6 Charbon de bois, bois à brûler, paille ou bouse. 7 Eau de robinet, forage ou puits protégés. 8 Chasse d’eau, fosse/latrines non couvertes, fosse/latrines couvertes ou fosse/latrines ventilée améliorées. xxx | Carte du Sénégal Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête | 1 PRÉSENTATION DU PAYS, OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE 1 Salif Ndiaye et Baka Tambouri Ndiaye Ce premier chapitre présente le pays ainsi que le contexte de la quatrième Enquête Démographique et de Santé (EDS-IV, 2005). Ses objectifs et sa méthodologie y sont également abordés. 1.1 PRÉSENTATION DU PAYS 1.1.1 Géographie Pays Soudano-Sahélien situé à l’extrême Ouest du continent africain, le Sénégal est limité au Nord par la République de Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée Bissau et la Guinée et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Il est traversé par la Gambie qui est une enclave de terre située entre les régions sénégalaises de Kaolack et de Ziguinchor, sur le cours inférieur du fleuve du même nom. D’une superficie de 196 722 kilomètres carrés, le Sénégal possède une grande ouverture sur l’océan atlantique avec ses 700 kilomètres de côtes. C’est un pays plat ; l’altitude dépasse rarement 100 mètres et le point culminant, le mont Assiriki situé au sud-est du pays, a une hauteur de 381 mètres. Au plan hydrographique, le pays est traversé d’Est en Ouest par quatre fleuves : le Sénégal, la Gambie, la Casamance et le Saloum et leurs affluents. Ce réseau est complété par quelques cours d’eau temporaires et une contribution significative du lac de Guiers au nord du pays. Au niveau administratif, le territoire compte 11 régions administratives, la dernière née étant celle de Matam (créée en 2002). Les régions sont subdivisées en départements (au nombre de 34). On dénombre 66 communes (assimilées au milieu urbain), 94 arrondissements et 320 communautés rurales. 1.1.2 Économie Le Sénégal est un pays sahélien à prédominance rurale et disposant de ressources naturelles limitées. Il est classé parmi les Pays les Moins Avancés (PMA) et éligible à l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés). Le phénomène de la pauvreté est apparu et s’est amplifié dans les années 90 avec une détérioration continue des conditions de vie des ménages malgré un taux de croissance économique qui tournait autour de 4,3 % dans la période 1995-2003. Cette croissance était essentiellement générée par le secteur tertiaire (51,1 %), le secteur secondaire (20,2 %) et le secteur primaire (17,1 %). Bien que le niveau de vie des Sénégalais se soit amélioré entre 1994 (année de la dévaluation) et 2002, la pauvreté reste assez répandue. En effet, les indicateurs de pauvreté harmonisés, calculés à partir des données de l’Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (ESAM I, 1994/1995 et ESAM II, 2001/2002), confirment la tendance à la baisse de la pauvreté dans cette période. Selon ces deux sources, près de 49 % des ménages vivaient encore en dessous du seuil de pauvreté en 2001/2002 contre plus de 61 % en 1994/1995. Toutefois, la contribution des ménages ruraux à la pauvreté (c’est-à-dire le poids des ménages ruraux pauvres par rapport à l’ensemble des ménages pauvres) a augmenté, passant de moins de 62 % à 65 %. Les performances enregistrées sur le plan macroéconomique au cours des dernières années (avec un taux de croissance de 6,3 % en 2004) n’ont pas été suffisantes pour créer les conditions d’un développement durable soutenu. 2 | Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête 1.1.3 Population Le Sénégal a réalisé trois recensements (RGP de 1976, RGPH de 1988 et RGPH de 2002) et plusieurs enquêtes d’envergure nationale : Enquête Sénégalaise sur la Fécondité de 1978, Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (1994/1995 et 2001/2002), Enquête sur les Migrations et l’Urbanisation au Sénégal en 1993, et trois Enquêtes Démographiques et de Santé (1986, 1992/1993 et 1997). Ces différentes investigations ont permis d’obtenir des indicateurs démographiques de base à différentes dates. Estimée à 6 896 000 habitants en 1988, la population est passée à 8,6 millions en 1996, puis à 10 564 300 en 2004. La densité moyenne est de 43 habitants au kilomètre carré. Cependant, cette population est inégalement répartie entre les 11 régions administratives du pays. La région la moins étendue, celle de Dakar, occupe 0,3 % de la superficie du territoire national et abrite près de 23 % de la population totale et 75 % de la population urbaine. La région la plus étendue, Tambacounda, abrite environ 6 % seulement de la population. La croissance démographique demeure encore élevée (2,4 %). Le rythme d’accroissement rapide de la population est principalement dû à la forte fécondité (ISF de 6,7 en 1997) malgré une mortalité en baisse sensible mais toujours élevée. La population du Sénégal est extrêmement jeune : plus de 50 % ont moins de 20 ans. Le taux d’alphabétisation est fortement corrélé au degré d’urbanisation. Pour une moyenne nationale de 65 % d’analphabètes, le taux d’analphabétisme le plus faible est observé à Dakar (35 %) ; Ziguinchor suit avec 43 %. Dans les autres régions, en dehors de Saint-Louis et Thiès, l’analphabétisme se situe à plus de 75 %. Bien que le Sénégal compte plus de 20 ethnies, plus de 90 % de la population appartiennent à cinq groupes ethniques dominants : Wolof (43 %), Poular (24 %), Sérer (15 %), Diola (5 %) et Mandingue (4 %). La population du Sénégal est essentiellement musulmane (94 % de musulmans). On y trouve aussi des chrétiens (4 %). L’animisme et les autres religions représentent 2 % de la population. 1.1.4 Politique en matière de santé et situation sanitaire La nouvelle constitution de Janvier 2001, en son article 17, a réaffirmé et renforcé la responsabilité de l’Etat et des Collectivités locales pour l’accès à la santé et au bien-être des populations. Le décret de novembre 2002 relatif aux attributions du Ministère chargé de la Santé met un accent particulier sur le développement des actions de prévention. Les activités de santé sont toujours orientées vers la réalisation des objectifs prioritaires du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS, 1998- 2007), notamment la réduction de la mortalité maternelle et de la mortalité infanto juvénile, la maîtrise de la fécondité et l’accès accru aux services de base pour les plus démunis. Le budget du Ministère de la santé qui représente 6 % du budget de l’Etat est en hausse régulière depuis 1990 avec une augmentation de 0,5 point par an en vue d’atteindre la recommandation de l'OMS selon laquelle 9 % du budget national doit être allouée à la santé. Les dépenses publiques de santé représentent 2,6 % du PIB, soit 12 dollars US par an et par habitant (rapport PNUD 2000). Le système public de santé est financé par quatre différentes sources : le budget de l’Etat, les collectivités locales, la contribution financière directe des utilisateurs (comités de santé) et l’aide extérieure. Les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont encore à un niveau très élevé. Sur 1000 naissances vivantes, 143 meurent avant l’âge de cinq ans. La mortalité maternelle est toujours estimée à 510 pour 100 000 naissances vivantes. Le paludisme constitue la première cause de morbidité avec 40 % des cas notifiés en 2001 dans les formations sanitaires en particulier chez les femmes enceintes et les Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête | 3 enfants de 0 à 5 ans. L’infection VIH/sida a progressé malgré sa faible prévalence. Le niveau de prévalence au sein de la population générale adulte de 15 à 49 ans (considérée comme sexuellement active) est estimé à 1 % malgré la forte prévalence dans les groupes à risques (5 à 25 %). La situation vaccinale qui a connu un regain d’activités à partir de 2001 est marquée par une amélioration des taux de couverture dans certaines régions, notamment les régions de Tambacounda, Kaolack et Kolda. Pour les consultations prénatales, on note que pour 82 % des naissances, les mères ont bénéficié de la première visite ; dans 64 % des cas, elles ont eu au moins trois consultations prénatales (Enquête Sénéglaise sur les Indicateurs de Santé, 1999). Environ 50 % des accouchements ont lieu dans un établissement sanitaire. En 2001, le Sénégal comptait, en moyenne, un hôpital pour 444 400 habitants. Cette couverture n'a pas évolué de manière significative au cours des dernières années malgré l'accroissement de la population. Il existe au moins un centre de santé dans chaque département du Sénégal. 1.2 OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE L’Enquête Démographique et de Santé du Sénégal de 2005 (EDS-IV) est la quatrième du genre après celles de 1986, 1992/93 et 1997. L’EDS-IV a été réalisée par le Centre de Recherche pour le Développement Humain (CRDH) avec l’assistance technique de Macro International, l’organisme américain en charge du programme international des EDS (Demograhic and Health Surveys-DHS). Le Laboratoire Bactériologie Virologie du CHU Le Dantec de Dakar a apporté son appui dans la mise en oeuvre du volet portant sur le test du VIH (formation des agents, prélèvements et analyses des échantillons de sang). Pour la mise en œuvre de l’enquête, le Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale du Sénégal, commanditaire de la recherche, a mis en place un comité de pilotage chargé de suivre et d’appuyer l’équipe technique de l’EDS-IV. Le Gouvernement du Sénégal a bénéficié de l’appui financier de la Banque Mondiale, de l’USAID, de l’UNICEF et de l’UNFPA. 1.2.1 Objectifs L’EDS-IV a été effectuée auprès d'un échantillon de femmes en âge de procréation de 15 à 49 ans et d’hommes de 15 à 59 ans. Elle a pour objectifs de : • recueillir des données au niveau régional qui permettront de calculer les taux démographiques, et en particulier les taux de fécondité, de mortalité générale et infantile ; • analyser les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et les tendances de la fécondité ; • mesurer les taux de connaissance et de pratique en matière de contraception par méthode selon la région ; • évaluer les besoins non satisfaits en matière de contraception ; • recueillir des informations sur la connaissance et les comportements en matière d’IST/VIH/sida ; • recueillir des informations sur la pratique de l’excision ; • recueillir des informations sur la santé familiale : vaccinations, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies d'enfants de moins de cinq ans, consultations prénatales, 4 | Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête assistance pendant l'accouchement, allaitement maternel et consultations post-natales, prévention du paludisme ; • collecter des informations sur la mortalité maternelle au niveau national ; • recueillir des informations sur la disponibilité et l’accessibilité des services communautaires ; • collecter des informations sur la nutrition (anthropométrie, alimentation), et l’anémie (test du sang) ; • recueillir des informations sur la prévalence du VIH dans la population générale à partir des prélèvements de sang séché. 1.2.2 Questionnaires Les questionnaires préparés par le projet DHS+ sont les instruments de base de l'EDS-IV. Trois questionnaires ont été développés dans le cadre de cette enquête : • un questionnaire ménage ; • un questionnaire individuel pour les femmes de 15-49 ans ; et • un questionnaire individuel pour les hommes de 15-59 ans. Les premiers changements ont été déjà apportés aux questionnaires de base à la lumière des expériences passées du Sénégal en matière d’enquête et des premiers besoins en informations exprimés par les partenaires. En plus des sections habituelles, les questionnaires comprendront aussi les modules suivants : • un module sur le paludisme (questionnaires ménage et femme) ; • un module sur l’excision ; • un module sur le VIH/sida de façon à obtenir les informations nécessaires au calcul des indicateurs de suivi évaluation adaptés aux besoins du CNLS conformément aux recommandations de l’ONUSIDA (questionnaires femme et homme) ; • enfin, un module sur la mortalité maternelle. Les contenus spécifiques de ces différents questionnaires sont les suivants : Le questionnaire ménage La page de couverture contient les informations relatives à l’identification du ménage, aux résultats de l’interview qui permettent de calculer le taux de couverture de l’enquête et aux contrôles de terrain et de bureau. Ce questionnaire a permis de collecter des informations sur les membres habituels du ménage et les visiteurs qui y ont passé la nuit précédant l’interview. Les informations recueillies portent sur le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, la survie des parents, la déclaration des enfants à l’état civil, la prise en charge des jeunes enfants au niveau préscolaire et les cases des tout petits et le travail des enfants. Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête | 5 Par ailleurs, d’autres informations portant sur les caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, matériau de construction, disponibilité de l’électricité, possession de biens durables, etc.), la possession, l’utilisation et le traitement des moustiquaires, ainsi que l’utilisation du sel iodé dans la préparation des repas, ont été également collectées. Des questions relatives à l’accès à la propriété foncière et à la sécurité résidentielle ont également été posées dans la région de Dakar. Ces informations sont recueillies afin d'évaluer les conditions environnementales et socio- économiques dans lesquelles vivent les personnes enquêtées. En outre, le questionnaire ménage a permis d’identifier les hommes et les femmes éligibles pour l’interview individuelle. De plus, dans le sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête auprès des hommes (soit un ménage sur trois), le questionnaire ménage permet de recueillir les résultats des mesures anthropométriques de toutes les femmes de 15-49 ans et de tous les enfants de moins de 5 ans des ménages enquêtés de façon à déterminer leur état nutritionnel (émaciation, insuffisance pondérale et retard de croissance pour les enfants, et Indice de Masse Corporelle pour les femmes). Le questionnaire ménage a, enfin, servi à enregistrer certaines informations sur les tests du VIH et de l’hémoglobine (anémie) qui ont été inclus dans l’enquête. Les tests sont effectués dans le sous- échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête auprès des hommes. À partir d’un prélèvement sanguin, on mesure par un test direct, le niveau d’hémoglobine de toutes les femmes de 15-49 ans, de tous les hommes de 15-59 ans et de tous les enfants de moins de 5 ans. Ce même prélèvement a servi pour le test du VIH/sida sur toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans. Il est important de noter que les tests du VIH/sida et de l’hémoglobine sont opérés sur les enquêtés qui acceptent de s’y soumettre volontairement, après lecture d’un consentement éclairé. Pour les mineurs de moins de 18 ans, le consentement est demandé aux parents ou personnes en charge des mineurs, avant de demander le consentement personnel du mineur. Le questionnaire individuel femme Il constitue l’élément central de l’EDS-IV. Il comprend une page de couverture similaire à celle du questionnaire ménage sur laquelle sont enregistrées les informations d’identification du ménage, le résultat de l’interview qui permet de calculer le taux de couverture de l’enquête et les contrôles de terrain et de bureau ainsi que dix sections qui servent à recueillir des informations sur les thèmes suivants : • Caractéristiques sociodémographiques : cette section porte sur le lieu de résidence, l’âge et la date de naissance, la scolarisation, l’alphabétisation, la nationalité, la religion, l’ethnie et l’exposition aux médias. • Reproduction : cette deuxième section permet de collecter des informations sur les naissances vivantes que la femme a eues durant sa vie, ainsi que sur leur état de survie au moment de l’enquête, sur l’état de grossesse au moment de l’enquête, et sur la connaissance de la période féconde dans le cycle menstruel. • Connaissance et utilisation de la contraception : cette section permet de recueillir des informations sur la connaissance et l’utilisation antérieure et actuelle des différentes méthodes contraceptives, ainsi que sur la source d’approvisionnement. Elle porte également sur le lieu et la date de la stérilisation féminine, ainsi que sur les raisons de la non utilisation d’une méthode. De plus, quelques questions sur la connaissance et l’utilisation de l’allaitement comme moyen de retarder une grossesse ont été posées aux femmes. 6 | Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête • Grossesse et allaitement, vaccination et santé des enfants : cette section porte sur les naissances des cinq années ayant précédé l’enquête. Elle est composée de deux parties. La première permet d’obtenir des informations sur la période de la grossesse, les soins prénatals incluant la vaccination antitétanique, le lieu d’accouchement et la qualification de la personne ayant assisté la femme, les soins postnatals, le retour des règles et la reprise des rapports sexuels après la naissance de l’enfant. Concernant l’allaitement, les questions portent sur sa fréquence et sa durée, sur le type d’allaitement (maternel ou artificiel), ainsi que sur l’utilisation des différents compléments nutritionnels. La deuxième partie porte sur les vaccinations incluses dans le Programme Élargi de Vaccinations (PEV) et la santé des enfants de moins de cinq ans, plus particulièrement sur la prévalence et le traitement de la fièvre, de la toux et de la diarrhée. • Mariage et activité sexuelle : cette section porte sur l’état matrimonial de la femme, la cohabitation avec le conjoint, le type de mariage (monogamie ou polygamie), l’âge au premier mariage et l’âge aux premiers rapports sexuels ainsi que sur l’activité sexuelle. • Préférences en matière de fécondité : cette section recueille des informations sur le désir d’enfants supplémentaires, l’intervalle souhaité entre les naissances et l’opinion concernant la taille de la famille. Elle donne également des informations sur les interruptions de grossesses. • Caractéristiques du conjoint et travail de la femme : les questions qui ont été posées permettent de connaître les caractéristiques socioprofessionnelles du conjoint des femmes en union et l’activité professionnelle de celles-ci. • IST et sida : cette section vise à obtenir des informations sur la connaissance et la prévalence des infections sexuellement transmissibles, sur les modes de transmission et les moyens de prévention du sida. • Excision : on collecte ici des informations sur la fréquence de la pratique de l’excision parmi les femmes enquêtées et leurs filles aînées, ainsi que sur l’attitude vis-à-vis de cette pratique. • Mortalité maternelle : dans cette section, on enregistre des informations sur l’âge et l’état de survie des frères et sœurs de l’enquêtée. Pour les sœurs décédées à l’âge de 12 ans ou plus, des questions supplémentaires permettent de déterminer si le décès est en rapport avec la maternité. Des questions supplémentaires sur le nombre d’enfants de la sœur (décédée ou non) ainsi que sur leur état de survie sont aussi posées. Le questionnaire individuel homme Le questionnaire homme administré aux hommes de 15-59 ans est une forme allégée du questionnaire individuel femme. Il comprend une page de couverture similaire à celle du questionnaire femme et sept sections servant à recueillir des informations sur les thèmes suivants : • Caractéristiques sociodémographiques ; • Fécondité ; • Contraception ; • Mariage et activité sexuelle ; • Préférences en matière de fécondité ; • VIH/sida et autres infections sexuellement transmissibles ; • Connaissance et opinions sur l’excision. Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête | 7 Les questionnaires définitifs ont été traduits dans les quatre principales langues nationales (Wolof, Sérer, Poular et Mandingue). Ces questionnaires traduits ont été utilisés pendant la formation théorique et pratique et sur le terrain. 1.2.3 Les manuels et autres documents techniques En plus des questionnaires, d’autres documents techniques ont été élaborés. Il s’agit en particulier : • du manuel des enquêteurs/enquêtrices ; • du manuel des chefs d’équipe/contrôleuses ; • des fiches d’affectation des enquêteurs/contrôleuses ; • du manuel pour l’anthropométrie ; • du manuel de cartographie et de dénombrement des ménages ; • du manuel du test d’anémie et du test du VIH ; • des fiches de contrôle et de gestion pour le test du VIH. 1.2.4 Échantillonnage Pour atteindre les objectifs assignés à cette enquête, un échantillon national stratifié de 8 000 ménages a été tiré ; il était attendu d’enquêter environ 12 000 femmes de 15-49 ans et 3 400 hommes de 15-59 ans dans ces ménages. Des prélèvements de sang ont été effectués auprès d’un tiers de l’échantillon global, soit environ 2 600 ménages, auprès de 3 400 hommes et 4 000 femmes. La procédure d’échantillonnage retenue pour l’EDS-IV est un tirage aréolaire stratifié à deux degrés. L’unité primaire de sondage, appelée aussi grappe, est le district de recensement (DR) ou une partie du DR lorsque ce dernier est de très grande taille. La partie urbaine et la partie rurale de chaque région correspondent chacune à une strate d’échantillonnage. Au total, 22 strates ont été crées. L'échantillon de premier degré a été tiré indépendamment dans chaque strate et l’échantillon de second degré l’a été indépendamment dans chaque unité primaire tirée au premier degré. Le plan de sondage détaillé est présenté en annexe. Au premier degré de sondage, 377 grappes (158 grappes en milieu urbain et 219 grappes en milieu rural) ont été sélectionnées en procédant à un tirage systématique avec probabilité proportionnelle à la taille ; la taille du DR étant le nombre de ménages. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces grappes a fourni la liste de ménages à partir de laquelle a été tiré au second degré un échantillon de ménages avec un tirage systématique à probabilité égale. Au second degré de sondage, 21 ménages ont été sélectionnés dans chaque grappe à partir de la liste des ménages dénombrés. Toutes les femmes de 15 à 49 ans, résidentes habituelles ou visiteuses, identifiées dans ces ménages ont été individuellement enquêtées. Dans les ménages sélectionnés pour l’enquête des femmes, un ménage sur trois a été sélectionné pour l’enquête des hommes, c’est-à-dire 7 ménages dans chacune des grappes. Tous les hommes âgés de 15 à 59 ans dans les ménages sélectionnés pour l’enquête homme ont été interrogés. Les tests d’anémie et de VIH avec prélèvement de sang ainsi que les mesures anthropométriques ont été effectués dans ce même sous échantillon. Au cours de l’EDS-IV, 7 412 ménages, 14 602 femmes âgées de 15-49 ans et 3 761 hommes de 15-59 ans ont été enquêtés avec succès. Les taux de couverture détaillés sont indiqués dans le tableau 1.1. 8 | Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête Tableau 1.1 Résultats de l’enquête ménage et de l’enquête individuelle Nombre de ménages, nombre d’interviews et taux de réponse, selon le milieu de résidence, EDS-IV Sénégal 2005 Milieu de résidence Résultat Urbain Rural Ensemble FEMMES Enquête ménages Ménages sélectionnés 3 320 4 539 7 859 Ménages identifiés 3 205 4 323 7 528 Ménages enquêtés 3 115 4 297 7 412 Taux de réponse des ménages 97,2 99,4 98,5 Enquête individuelle femme Effectif de femmes éligibles 6 748 8 839 15 587 Effectif de femmes éligibles enquêtées 6 312 8 290 14 602 Taux de réponse des femmes éligibles 93,5 93,8 93,7 HOMMES Enquête ménages Ménages sélectionnés 1 105 1 509 2 614 Ménages identifiés 1 058 1 441 2 499 Ménages enquêtés 1 021 1 432 2 453 Taux de réponse des ménages 96,5 99,4 98,2 Enquête individuelle homme Effectif d’hommes éligibles 2 160 2 215 4 375 Effectif d’hommes éligibles enquêtées 1 847 1914 3 761 Taux de réponse des hommes éligibles 85,5 86,4 86,0 1.2.5 Activités de l’EDS-IV L’EDS-IV s’est déroulée en trois étapes principales : le dénombrement des ménages des zones échantillonnées (septembre 2004), l’enquête pilote (novembre 2004) et l’enquête principale (février à juin 2005). Pour chacune de ces étapes, une formation a été dispensée aux personnes recrutées par les chercheurs du CRDH et des chercheurs extérieurs. Cartographie et dénombrement Sur environ 150 dossiers d’agents cartographes, 25 ont été présélectionnés après un test d’évaluation, pour suivre une formation étalée sur la période du 16 au 18 septembre 2004. La formation en salle a consisté en des exposés théoriques sur la définition des concepts de base, sur la procédure et la méthodologie de cartographie ainsi que sur le remplissage des supports techniques (fiches de cartographie et de dénombrement, fiche de segmentation et d’enregistrement des coordonnées géographiques avec un GPS). Des exercices pratiques de terrain et des évaluations continues étaient organisés pour apprécier le niveau de chaque agent. Sur la base des différentes évaluations organisées pendant la formation, 20 agents ont été définitivement retenus pour l’enquête. Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête | 9 Sur le plan technique, 5 équipes de 4 personnes ont été formées et le territoire national a été subdivisé en 6 zones géographiques qui épousent les spécificités régionales, linguistiques et en général culturelles de la population et dans lesquelles les grappes sont à peu près également réparties à l’exception de la zone de Dakar. Les 5 équipes ont cartographié et dénombré ensemble les grappes de la zone de Dakar et ensuite chacune d’elles a été affectée dans une zone. Enquête pilote Le pré-test a été exécuté par quatre équipes de 3 enquêtrices et un enquêteur préalablement sélectionnés et formés pendant 19 jours dans la période du 26 octobre au 19 novembre 2004. La formation a été assurée par les chercheurs du CRDH et des chercheurs extérieurs dont un nutritionniste. L’équipe du Laboratoire de Bactériologie Virologie du CHU de l’Hôpital Le Dantec a assuré la formation sur le volet anémie/VIH. Le pré-test a également bénéficié de l’appui technique de ORC Macro. La collecte des données sur le terrain du pré test s’est déroulée entre 21 et 25 novembre et a eu lieu dans le quartier de Guinaw Rail Sud du Département de Pikine et le village de Niaga Ouolof de la Communauté rurale de Sangalkam. À cette occasion 41 ménages ont été visités. Le pré-test a été l’occasion d’apprécier la réaction des populations devant certaines questions en vue de prendre des mesures correctives, notamment dans la sensibilisation sur les objectifs de l’enquête et la formulation des questions. L’évaluation du pré-test a porté sur divers points : l’organisation, la logistique, la conduite des mesures anthropométriques, le test anémie/VIH, la passation des questions (manière de poser les questions, surtout dans les langues locales), la réaction des enquêtés, l’enregistrement des réponses et l’appréciation de la qualité des supports. Les questionnaires et les manuels d’instructions des enquêteurs ont été mis à jour à la lumière des leçons tirées de la pré-enquête. Recrutement et formation des personnels de terrain Sur un fichier d’environ 400 candidats ayant subi des tests de niveau, 96 personnes dont 25 hommes ont été retenus pour suivre la formation de l’enquête principale qui s’est déroulée entre le 23 décembre 2004 et le 28 janvier 2005 au Service National de l’Information et de l’Éducation pour la Santé. La formation a été assurée par l’équipe du CRDH et des personnes ressources extérieures. Le Laboratoire de Bactériologie Virologie de l’Hôpital Le Dantec a assuré la formation sur le volet sérologique tandis qu’un nutritionniste a formé les agents sur les techniques de mesures anthropométriques. Deux missions de Macro ont appuyé l’équipe locale dans la formation et le démarrage des travaux de terrain et de traitement des données. Tous les agents de terrain ont reçu une formation de plus de quatre semaines. Le programme comprenait l’étude des sujets liés à la santé familiale et reproductive (morbidité, soins prénatals, accouchement, vaccinations et maladies d’enfants), la nutrition et une description détaillée des méthodes contraceptives, ainsi que les techniques de l’interview. En outre, une partie des agents de terrain ont été formés pour réaliser le test d’anémie ainsi que les prélèvements de sang pour le test du VIH. Une formation spéciale a été organisée pour les personnes qui étaient en charge du test d’anémie et de celui du VIH. Cette formation a été organisée de façon à ce que les tests puissent être inclus aux exercices pratiques sur le terrain. Dans cette formation, on a insisté sur les procédures à employer pour obtenir des enquêtés leur consentement éclairé et volontaire, sur les techniques à utiliser pour effectuer les prélèvements, sur l’utilisation de l’HemoCue (appareil de mesure du taux d’hémoglobine) pour l’anémie ; 10 | Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête en outre, cette formation a porté sur les procédures pour référer les participants ayant besoin d’un suivi pour l’anémie et pour référer les personnes pour des conseils et un test VIH gratuits (CTV) ainsi que sur les procédures pour manipuler et stocker les prélèvements sur papier filtre jusqu’à leur transport au laboratoire et les procédures pour éliminer les produits bio dangereux. Tout le personnel du bureau central de l’EDS-IV et celui du Laboratoire qui ont été impliqués dans les activités de test du VIH, ainsi que le personnel de terrain ont participé à cet aspect de la formation. Le personnel du Laboratoire a été également formé sur la façon d’enregistrer les résultats des tests et sur la façon de restituer les résultats quand toutes les activités d’enquête seront achevées. Une demi-journée de formation a été consacrée à l’information de tous les personnels de l’EDS- IV (qu’ils soient impliqués ou non dans le test du VIH) sur l’épidémie de sida et les moyens de prévention ainsi que sur les raisons pour lesquelles le test du VIH est inclus dans l’enquête. Les questions de stigmatisation, de conceptions erronées et les questions de confidentialité ont été abordées au cours de cette formation. À l’issue de la formation, 75 personnes (45 enquêtrices, 15 contrôleuses et 15 chefs d’équipe) ont été définitivement retenues pour participer à l’enquête. Les superviseurs, chefs d’équipe et contrôleuses ont reçu par la suite une formation complémentaire de trois jours axée sur le contrôle technique, l’organisation et la logistique ainsi que le contact avec les autorités et les populations. Préparation de la collecte des données sur le terrain Organisation des personnels Quinze équipes ont été constituées pour le travail de terrain ; chaque équipe était composée de 3 enquêtrices chargées des enquêtes femmes, une contrôleuse pour les tests de l’anémie et du VIH et un chef d’équipe pour les enquêtes hommes et l’anthropométrie. La contrôleuse était chargée en outre de contrôler la qualité des données et d’appuyer le Chef d’équipe dans la gestion logistique et technique de l’équipe. Le chef d’équipe était responsable des performances de ses équipes ; il gérait les ressources de l’équipe et prenait les contacts nécessaires auprès des autorités et des populations. Chaque groupe était dirigé par un superviseur ayant une grande expérience en matière d’enquête dans des positions similaires. Le superviseur était le représentant permanent du CRDH sur le terrain. Il avait la charge de faire face à toutes les questions (techniques, logistiques et administratives) de ses équipes. En particulier, il passait successivement avec chaque équipe le temps nécessaire pour s’assurer que le travail se déroulait dans les meilleures conditions. En outre, à chaque fois que cela était nécessaire , il devançait les équipes dans les grappes pour préparer les autorités et les populations à les recevoir. Des transferts d’équipes d’une zone à une autre pouvaient être opérés à tout moment compte tenu de l’avancement du travail. Sensibilisation et information Les méthodes traditionnelles d’information et de sensibilisation ont été mises en œuvre pour atteindre les autorités et les populations : lettres circulaires aux autorités régionales et élus locaux. Auparavant, les agents de terrain qui ont effectué le dénombrement des ménages et la cartographie avaient déjà profité de leur présence sur le terrain pour entamer cette activité. Des visites ont été effectuées dès décembre 2004 par des membres de l’encadrement pour prendre contact avec les autorités administratives et certaines personnes relais. Des présentations de l’enquête ont été faites aux autorités régionales et départementales à l’occasion des ces visites qui ont quelques fois coïncidé avec des réunions des Comités Locaux de Développement (CLD). Une brève note de présentation de la méthodologie et des objectifs de l’enquête était également distribuée. Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête | 11 Les média ont également été mobilisés. À cet égard, une conférence de presse présidée par le Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale a été organisée le 31 janvier 2005 à la veille du démarrage de la collecte des données. La Radio Télévision nationale, les Radios privées et la presse écrite ont largement fait écho de cette rencontre. Une équipe de reportage a également suivi les équipes sur le terrain pour prendre des images des différentes séquences de l’enquête et interviewer des ménages, des partenaires au développement, des utilisateurs et des autorités et responsables administratifs et locaux. Ces différents éléments ont permis de faire plusieurs reportages à la télévision nationale pour informer et sensibiliser les populations. Un dossier administratif comprenant l’ensemble des correspondances adressées par Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention Médicale aux autorités régionales et élus locaux, une carte professionnelle et un ordre de mission a été constitué pour chaque agent. Collecte des données sur le terrain La collecte des données sur le terrain s’est effectuée entre le 1er février et le 10 juin 2005. Pour permettre aux équipes de bénéficier d’une supervision rapprochée des membres de l’encadrement pendant l’étape cruciale du démarrage de la collecte, il a été décidé de faire travailler toutes les équipes en même temps à Dakar. Cette approche a permis en outre d’alimenter plus facilement et plus rapidement les opératrices de saisie en questionnaires remplis. Conformément à la méthodologie de l’enquête, les prélèvements de sang pour les tests d’anémie et du VIH étaient menés en même temps que les interviews auprès des ménages. Les résultats des tests d’anémie étaient immédiatement communiqués aux intéressés par les personnels d’enquête. Les échantillons de sang étaient récupérés à l’occasion des missions de supervision et transmis au Laboratoire de Bactériologie Virologie du CHU de l’Hôpital Le Dantec. Après l’administration des questionnaires dans un ménage, des dépliants d’information sur l’anémie et la nutrition (fournis par Macro international) et sur la santé de l’enfant (BASICS-II) ont été distribués au ménage. Une première évaluation des travaux de terrain, doublée d’une séance de consolidation de la formation a eu lieu après une semaine de travail dans la région de Dakar. Les équipes ont été par la suite affectées dans les différentes régions de l’intérieur du pays. Le personnel technique de l’enquête, y compris les personnels spécialisés (anémie/VIH et anthropométrie) suivaient les équipes sur le terrain pour s’assurer du bon déroulement des travaux. En particulier, ils observaient la manière des enquêteurs de s’introduire dans les ménages, de présenter l’enquête, d’administrer les questionnaires y compris le consentement volontaire et éclairé et ils vérifiaient les questionnaires remplis. Les membres du Comité National d’Éthique ainsi que des partenaires au développement ont été associés à ces visites de terrain. 1.2.6 Saisie et traitement des données La saisie et le traitement des données ont été effectués en utilisant le logiciel CS Pro (Census and Survey Processing System) développé par le programme MEASURE DHS+ de Macro et le Bureau of Census des Etats Unis. Macro a envoyé un informaticien pour la formation et le démarrage des travaux de saisie en collaboration avec l’informaticien responsable du traitement des données du CRDH et son assistant. L’informaticien de Macro a également procédé à l’installation des programmes informatiques nécessaires 12 | Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête pour la saisie des résultats d’analyse au LBV. La chaîne de traitement des informations sur les échantillons de sang a été testée avec succès. Vingt opératrices de saisie ont été présélectionnées pour les travaux de saisie. Ces vingt personnes ont été soumises à un test de sélection (31 janvier 2005) à l’issue duquel 14 ont été retenues. Elles ont subi une formation de mise à niveau de trois jours (3, 4 et 5 février 2005) pour se familiariser avec les questionnaires de l’EDS-IV. Les travaux de saisie proprement dits ont démarré le 9 février 2005, soit une semaine après le démarrage de l'enquête sur le terrain. Quatre agents de bureau étaient chargés de la vérification des questionnaires venus du terrain avant de les transmettre à la saisie. Près de 60 % des questionnaires ont fait l'objet d'une double saisie pour éliminer du fichier le maximum d'erreurs de saisie. Par ailleurs, un programme de contrôle de qualité permettait de détecter pour chaque équipe et même, dans certains cas, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des principales erreurs de collecte. Ces informations étaient immédiatement répercutées aux équipes de terrain lors des missions de supervision, afin d'améliorer la qualité des données. À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence interne des réponses. La vérification finale a été réalisée par une équipe d’informaticiens de Macro en collaboration avec l’équipe technique de l’enquête. Caractéristiques des Ménnges | 13 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES 2 Aliou Gaye Ce chapitre porte sur les caractéristiques sociodémographiques de la population des ménages (structure par âge et sexe, taux de fréquentation scolaire, niveau d’instruction scolaire) et sur les caractéristiques des logements ainsi que sur les biens durables possédés par les ménages. L’objectif de ce chapitre est de présenter un profil des ménages et certaines caractéristiques de l’environnement socioéconomique immédiat des hommes, des femmes et des enfants ciblés par l’enquête. Une telle description est essentielle dans la mesure où ces caractéristiques socioéconomiques et environnementales sont des déterminants de l’état de santé de la population. 2.1 STRUCTURE PAR ÂGE ET PAR SEXE DE LA POPULATION Dans les 7 412 ménages enquêtés avec succès (taux de réponse de 99 %), 63 494 personnes résidentes de fait ont été dénombrées, c’est-à-dire que ces personnes ont passé la nuit ayant précédé l’enquête dans le ménage sélectionné même si celui-ci n’est pas leur résidence habituelle. En premier lieu, on peut constater au tableau 2.1 un déséquilibre de la structure par sexe. En effet, le rapport de masculinité qui est de 90 hommes pour 100 femmes indique une sous représentation des hommes par rapport aux femmes. Ce rapport de masculinité qui était de 91 hommes pour 100 femmes à l’EDS de 1992-1993 est passé à 89 à l’EDS-III de 1997 et à 90 à l’enquête actuelle. Cette sous représentation des hommes par rapport aux femmes est sans nul doute la résultante de phénomènes migratoires qui touche essentiellement les hommes. Tableau 2.1 Population des ménages par âge et sexe et résidence Répartition (en %) de la population (de fait) des ménages par groupe d'âges quinquennal, selon le milieu de résidence et le sexe, EDS-IV Sénégal 2005 Urbain Rural Ensemble Groupe d'âges Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble <5 ans 14,7 12,6 13,6 20,6 17,4 18,9 17,9 15,3 16,5 5-9 12,2 11,7 11,9 18,5 15,7 17,0 15,6 14,0 14,8 10-14 12,5 12,4 12,4 15,1 12,9 14,0 13,9 12,7 13,3 15-19 12,5 12,4 12,5 9,9 10,0 10,0 11,1 11,1 11,1 20-24 10,1 10,4 10,3 5,9 7,9 7,0 7,8 9,0 8,4 25-29 8,3 8,2 8,2 4,7 6,7 5,8 6,3 7,3 6,9 30-34 6,7 6,9 6,8 4,1 5,5 4,8 5,3 6,1 5,7 35-39 5,2 5,8 5,5 3,4 4,5 4,0 4,2 5,1 4,7 40-44 4,2 4,2 4,2 3,0 3,6 3,3 3,6 3,9 3,7 45-49 3,9 3,6 3,7 3,0 2,8 2,9 3,4 3,2 3,3 50-54 2,8 3,4 3,1 2,6 3,9 3,3 2,7 3,7 3,2 55-59 1,8 2,4 2,1 1,8 2,5 2,2 1,8 2,5 2,2 60-64 1,9 1,9 1,9 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 65-69 0,9 1,4 1,2 1,6 1,6 1,6 1,3 1,5 1,4 70-74 1,0 1,2 1,1 1,6 1,5 1,6 1,3 1,4 1,4 75-79 0,8 0,7 0,7 1,1 0,7 0,9 0,9 0,7 0,8 80 + 0,5 0,7 0,6 0,9 0,7 0,8 0,8 0,7 0,7 NSP/ND 0,1 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 13 483 14 474 27 957 16 507 19 028 35 538 29 990 33 502 63 494 Note : Le total inclut les personnes dont le sexe n’a pas été établi 14 | Caractéristiques des Ménnges En outre, on remarque que le déficit d’hommes est plus prononcé en milieu rural qu’en milieu urbain : rapport de masculinité 87 hommes pour 100 femmes en rural contre 93 en urbain. Cette situation est surtout induite par un exode rural accru, suite aux cycles de sécheresse qu’a connu le pays au cours des dernières décennies. À l’EDS-III de 1997, ce rapport de masculinité était de 88 hommes pour 100 femmes pour le milieu rural contre 91 en urbain. En outre, l’examen de la structure pas âge révèle que la population sénégalaise est jeune : 45 % ont moins de 15 ans et seulement 4 % ont plus de 65 ans. Ces résultats sont concordants avec ceux observés lors des EDS précédentes et au cours de différentes enquêtes réalisées dans les dix dernières années. L’allure de la pyramide des âges (graphique 2.1) qui présente une base élargie qui se rétrécit rapidement au fur et à mesure que l’on avance vers les âges élevés rend compte de la jeunesse de cette population. Cette forme de la pyramide des âges est également caractéristique des populations à forte fécondité et à mortalité élevée. Toutefois, il faut noter que l’on assiste de plus en plus à un vieillissement de la population qui se traduit par une diminution progressive du poids des moins de 15 ans, au cours des dix dernières années : 48 % dans l’EDS de 1997 contre 45 % dans celle 2005. La diminution de la proportion des moins de 15 ans est plus prononcée en milieu urbain (-17,4 points) qu’en milieu rural (-0,9 point), au cours de la période. Par ailleurs, la structure par âge présente peu d’irrégularités au niveau de chaque sexe mis à part le déficit en hommes souligné précédemment. Néanmoins, pour la population féminine, on observe un gonflement des effectifs à 50-54 ans, au détriment du groupe d’âge 45-49 ans. Cela est certainement dû à un transfert d’effectifs du groupe 45-49 ans vers le groupe 50-54 ans. EDS IV 2005 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population 80 + 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 <5 Âge 0246810 0 2 4 6 8 10 Hommes Femmes Pourcentage Caractéristiques des Ménnges | 15 2.2 TAILLE ET COMPOSITION DES MÉNAGES 2.2.1 Sexe du chef de ménage Les résultats du tableau 2.2 révèlent que dans l’ensemble, au Sénégal, l’essentiel des ménages sont dirigés par des hommes. En effet, dans 77 % des cas, les ménages ont, à leur tête, un homme ; néanmoins dans près d’un ménage sur quatre (23 %) le chef de ménage est une femme. Cette proportion est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural : 29 % contre 17 %. Au cours de la période 1992-2005, on note une augmentation progressive, tant au niveau national que dans chaque milieu de résidence de la proportion de ménages ayant à leur tête une femme. Au niveau national, on constate qu’entre 1997 et 2005, cette proportion est passée de 18 % à 23 %, soit une augmentation de 28 % et, entre 1992-1993 et 1997, elle était passée de 16 % à 18 %, soit une augmentation de 13 %, moins importante qu’entre les deux enquêtes précédentes. Selon le milieu de résidence, on note, en urbain comme en rural, une augmentation importante de la proportion de ménages dirigés par une femme. En milieu urbain, la proportion est passée de 23 % en 1992-1993 à 26 % en 1997 et à 29 % en 2005 soit une augmentation de 26 % entre la première enquête et la troisième enquête. Cet écart peut être le résultat de l’augmentation de la proportion de femmes vivant seules avec leurs enfants, suite à un divorce ou un veuvage. En milieu rural, on note également que l’augmentation a été importante, la proportion étant passée de 11 % en 1992-93 à 13 % en 1997 et à 17 % en 2005. Cette augmentation importante de la proportion de ménages dirigés par une femme en milieu rural s’explique sûrement, en grande partie, par le phénomène d’émigration masculine qui touche les zones rurales ; de plus ce résultat est cohérent avec le rapport de masculinité qui est de 87 hommes pour 100 femmes en milieu rural. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette constatation peut être fortement influencée par la définition du ménage qui se réfère au statut de résidence. Par exemple, un homme polygame est recensé comme étant chef de ménage seulement chez sa première épouse, alors que les autres épouses sont considérées comme chef de ménage dans le cas de résidence séparées, même si le mari dort chez elle de façon tournante. En outre, dans le cas des locataires, le chef de ménage est celui qui est reconnu comme tel sans considération de relation de dépendance. 2.2.2 Taille des ménages Le tableau 2.2 présente également la taille moyenne des ménages. On remarque que les ménages sénégalais sont de grande taille : un ménage compte, en moyenne, 8,7 personnes. À l’EDS-III de 1997, cette moyenne était de 9 personnes. La dispersion autour de la moyenne est assez importante puisque 43 % des ménages compte 9 personnes ou plus. Les ménages ruraux sont composés, en moyenne, de plus Tableau 2.2 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef du ménage et taille du ménage, selon le milieu de résidence, EDS-IV Sénégal 2005 Résidence Caractéristique Urbain Rural Ensemble Sexe du chef de ménage Masculin 70,6 82,8 76,9 Féminin 29,4 17,2 23,1 Ensemble 100,0 100,0 100,0 Effectif des résidents habituels 0 0,2 0,0 0,1 1 11,3 2,1 6,6 2 6,2 2,1 4,1 3 7,3 4,1 5,6 4 7,6 6,0 6,7 5 7,7 8,5 8,1 6 8,5 9,7 9,1 7 7,8 9,8 8,8 8 6,2 9,8 8,0 9+ 37,2 48,0 42,8 Total 100,0 100,0 100,0 Effectif de ménages 3 590 3 822 7 412 Taille moyenne 7,8 9,5 8,7 Note. : Les calculs ne prennent en compte que les membres qui résident habituellement dans les ménages (population de jure ou de droit). 16 | Caractéristiques des Ménnges de personnes que ceux du milieu urbain : respectivement 9,5 et 7,8 personnes en moyenne. Entre 1997 et 2005, on note une diminution de la taille moyenne des ménages en milieu urbain (8,2 contre 7,8 personnes) alors qu’en milieu rural cet indice est demeuré stable au cours de cette période. Il convient de noter que les ménages de taille supérieure ou égale à 5 personnes sont plus fréquents en milieu rural ; tandis que la tendance inverse se dégage pour les ménages de taille réduite (inférieure ou égale à 4 personnes). 2.3 CONDITION DE VIE DES ENFANTS ET DES ORPHELINS Le tableau 2.3 présente les proportions d’enfants âgés de moins de 15 ans selon la résidence des parents et l’état de survie de leurs parents biologiques selon certaines caractéristiques socio- démographiques. Ces résultats montrent qu’un peu plus d’un enfant de moins de 15 ans sur deux (58 %) vit avec ses deux parents biologiques. Cette situation semble être négativement corrélée avec l’âge de l’enfant. En effet, plus l’enfant avance en âge, plus la proportion vivant avec les deux parents diminue : passant ainsi de 67 % chez les moins de 2 ans à 52 % parmi les 10-14 ans. Dans 24 % des cas, les enfants de moins de 15 ans vivent seulement avec leur mère biologique, que le père soit en vie ou non et, dans 3 % des cas, les enfants vivent seulement avec leur père biologique, que la mère soit en vie ou non. Tableau 2.3 Enfants orphelins et résidence des parents avec les enfants Répartition (en %) de la population d’enfants (de droit) de moins de 15 ans par état de survie des parents et par résidence avec les parents, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Ne vit avec aucun des parents Vivant avec la mère seulement Vivant avec le père seulement Caractéristique sociodémographique Vivant avec ses deux parents Père en vie Père décédé Mère en vie Mère décédée Les deux en vie Père seule- ment en vie Mère seule- ment en vie Les deux parents décédés Manque d'informa- tion sur le père/mère Total Effectif d'enfants derniers nés Groupe d’âges <2 66,9 29,3 1,8 0,4 0,1 0,6 0,2 0,0 0,1 0,8 100,0 4 514 2-4 61,9 24,2 2,2 1,7 0,4 7,3 0,5 0,4 0,3 1,1 100,0 6 036 5-9 57,3 18,4 3,5 3,1 1,0 12,9 0,9 1,2 0,6 1,2 100,0 9 415 10-14 51,5 14,0 6,2 3,5 1,6 14,6 1,2 2,1 1,6 3,7 100,0 8 494 Sexe Masculin 59,2 19,2 3,9 3,0 0,9 9,5 0,7 1,2 0,7 1,7 100,0 14 319 Féminin 56,9 20,9 3,6 1,9 0,9 11,0 0,9 1,0 0,8 2,0 100,0 14 140 Milieu de résidence Urbain 54,8 22,2 4,5 2,6 0,8 9,8 0,8 0,8 0,9 2,7 100,0 10 554 Rural 60,0 18,8 3,3 2,4 1,0 10,5 0,8 1,3 0,6 1,4 100,0 17 905 Région Dakar 58,0 19,2 5,2 2,6 1,1 7,3 0,5 0,6 1,3 4,1 100,0 5 131 Diourbel 49,3 29,1 4,3 1,8 0,5 10,9 1,1 1,0 0,4 1,7 100,0 3 191 Fatick 59,0 16,9 3,8 2,4 0,8 12,1 0,8 1,5 0,8 1,8 100,0 1 791 Kaolack 65,8 13,4 3,7 1,7 0,7 9,7 0,8 1,3 1,5 1,5 100,0 3 648 Kolda 65,0 11,4 3,5 3,8 1,0 11,0 1,1 1,5 0,9 1,1 100,0 2 559 Louga 56,0 28,0 2,8 1,0 0,4 9,8 0,6 0,9 0,2 0,4 100,0 1 969 Matam 51,0 27,0 3,1 3,5 1,3 10,1 0,5 1,3 0,4 1,9 100,0 1 177 Saint-Louis 57,2 20,7 2,6 3,4 1,7 11,0 0,6 1,0 0,1 1,7 100,0 1 941 Tambacounda 68,5 14,8 4,1 1,7 1,6 5,6 0,6 0,9 0,4 1,9 100,0 2 016 Thiès 54,8 23,7 3,2 2,0 0,6 12,3 0,8 1,4 0,4 0,7 100,0 3 923 Ziguinchor 46,3 18,5 2,8 6,2 0,6 20,6 1,3 1,2 0,4 1,9 100,0 1 113 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 67,6 13,2 3,2 2,2 0,9 8,9 0,7 1,3 0,8 1,2 100,0 6 510 Second 60,4 18,1 3,3 2,6 1,0 10,5 0,8 1,1 0,7 1,4 100,0 6 377 Moyen 53,4 22,3 4,3 2,6 0,9 12,6 0,8 1,2 0,4 1,5 100,0 5 880 Quatrième 55,3 22,8 5,2 2,3 0,7 8,7 0,7 0,7 0,9 2,6 100,0 5 217 Le plus riche 50,2 26,6 2,9 2,7 1,0 10,6 0,8 1,1 0,9 3,1 100,0 4 476 Ensemble 58,1 20,0 3,8 2,5 0,9 10,3 0,8 1,1 0,7 1,9 100,0 28 459 Caractéristiques des Ménnges | 17 Ces résultats révèlent également qu’au Sénégal une proportion importante d’enfants de moins de 15 ans (15 %) ne vit avec aucun des deux parents biologiques. On remarque que cette proportion augmente rapidement avec l’âge de l’enfant : passant de 2 % chez les moins de 2 ans à 23 % pour les enfants de 10-14 ans. Ces fortes proportions d’enfants vivant sans leurs parents peuvent s’expliquer par la scolarisation. En effet, étant donné l’insuffisance des écoles de second cycle, il est fréquent que les enfants admis en 6e aillent poursuivre leurs études dans des écoles éloignées de leur domicile familial et soient ainsi confiés à d’autres parents ou amis de la famille. En outre, les résultats font apparaître que la proportion d’orphelins de moins de 15 ans vivant seulement avec leur mère biologique est plus élevée que celle des enfants qui vivent seulement avec leur père biologique, quelle que soit la caractéristique sociodémographique considérée. Selon le milieu de résidence, on observe que la proportion d’enfants de moins de 15 ans vivant avec leurs deux parents biologiques est plus importante en milieu rural (60 %) qu’en milieu urbain (55 %). Il faut noter en fonction des régions que c’est dans que les régions de Tambacounda (69 %), Kaolack (66 %) et Kolda (65 %) que l’on observe les proportions les plus élevées d’enfants de moins de 15 ans vivant avec leurs deux parents. Le niveau le plus faible est observé à Ziguinchor (46,3 %). Quelle que soit la région considérée, on constate que les proportions d’enfants vivant seulement avec leur mère (variant d’un maximum de 31 % dans Louga à 15 % dans Kolda) sont plus élevées que celles des enfants vivant seulement avec leur père ou vivant sans aucun des deux parents. En outre, les résultats du tableau 2.3 semblent mettre en évidence une association négative entre le niveau de bien-être des parents et la proportion d’enfants vivant avec les deux parents biologiques. En effet, la proportion d’enfants vivant avec les deux parents diminue au fur et à mesure que le niveau de bien-être du ménage s’améliore, passant ainsi de 68 % chez ceux du quintile le plus pauvre à 50 % chez ceux du quintile le plus riche. Par contre, la proportion d’enfants vivant seulement avec leur mère biologique, que le père soit en vie ou non, est positivement associée au niveau de bien-être du ménage : elle varie de 16 % chez les plus pauvres à 30 % chez les plus riches. Cependant, en ce qui concerne les proportions d’enfants vivant seulement avec leur père biologique, on ne constate pas de variation significative avec le niveau de bien-être du ménage. 2.4 NIVEAU D’INSTRUCTION ET FRÉQUENTATION SCOLAIRE Au cours de l’enquête ménage, des informations relatives au niveau d’instruction atteint et à la dernière classe achevée à ce niveau ont été collectées pour toutes les personnes âgées de 6 ans et plus recensées dans le ménage. L’instruction de la population et surtout celle des femmes est un élément important pour l’amélioration des conditions de vie des ménages. Entre autres, le niveau d’instruction des membres du ménage influe sur le comportement procréateur, le recours à la contraception moderne, le comportement en matière de santé, la scolarisation des autres membres du ménage, ainsi que sur les habitudes en matière d’hygiène et de nutrition. Malgré les efforts importants consentis par le gouvernement en matière d’éducation, le niveau d’instruction de la population de 6 ans et plus demeure encore faible, surtout chez les femmes. Dans l’ensemble, un homme sur deux (49 %) et près de six femmes sur dix (60 %) n’ont aucune instruction (tableaux 2.4.1 et 2.4.2). On note également que quel que soit le niveau atteint, les hommes sont plus scolarisés que les femmes. Par ailleurs, les proportions d’hommes et de femmes ayant terminé un cycle est très faible : seulement 4 % des hommes et moins de 3 % des femmes ont achevé le niveau primaire, tandis que 31 % des hommes et 28 % des femmes n’ont pas achevé ce cycle. Seulement 3,4 % des hommes et 1,4 % des femmes ont déclaré avoir achevé le cycle secondaire ou atteint le niveau supérieur ; alors que la proportion de ceux qui ont déclaré n’avoir pas terminé le cycle secondaire est de 11 % chez les hommes et 8 % chez les femmes. 18 | Caractéristiques des Ménnges L’examen des résultats selon l’âge met en évidence une nette amélioration du niveau de scolarisation des générations anciennes aux plus récentes. En effet, la proportion des hommes sans niveau d’instruction est passée de 89 % chez ceux âgés de 65 ans et plus à 34 % chez ceux de 10-14 ans. Le pourcentage plus élevé de non instruits chez les garçons de 6-9 ans (52 % contre 34 % chez ceux de 10-14 ans) s’expliquerait par le fait que certains des garçons de 6-9 ans n’ont pas encore intégré le système scolaire. Chez les femmes, les progrès ont été plus rapides au cours de la période récente. En effet, la proportion de celles sans niveau d’instruction est passée de 96 % parmi celles de 65 ans et plus à 36 % à 10-14 ans et à 49 % chez celles de 15-19 ans, soit à un niveau inférieur à celui des garçons du même âge (38 %). Tableau 2.4.1 Niveau d'instruction de la population des hommes Répartition (en %) de la population (de fait) des hommes des ménages, âgés de six ans et plus par niveau d'instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Caractéristique sociodémographique Aucune instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur NSP/ND Total Effectif Groupe d’âges 6-9 51,8 47,1 0,0 0,1 0,0 0,0 1,1 100,0 3 722 10-14 33,9 59,1 3,0 3,3 0,0 0,0 0,7 100,0 4 180 15-19 37,8 32,0 5,3 23,5 0,5 0,2 0,7 100,0 3 319 20-24 43,2 24,1 3,5 21,0 4,7 2,5 1,0 100,0 2 339 25-29 42,7 25,4 6,2 15,9 3,2 5,0 1,7 100,0 1 897 30-34 50,0 15,8 8,0 17,4 1,9 4,9 1,9 100,0 1 581 35-39 54,7 15,7 5,4 14,1 2,7 5,5 1,9 100,0 1 260 40-44 60,1 13,6 3,3 13,5 2,0 4,8 2,8 100,0 1 066 45-49 60,6 12,3 6,7 11,4 2,2 4,6 2,2 100,0 1 017 50-54 61,7 11,9 2,3 15,5 1,4 5,2 1,9 100,0 802 55-59 71,9 6,2 3,7 10,2 0,2 4,0 3,9 100,0 544 60-64 77,1 7,3 3,6 5,4 0,8 2,1 3,8 100,0 596 65+ 88,6 3,9 2,5 2,7 0,2 0,6 1,4 100,0 1 302 NSP/Manquant 56,4 4,9 0,0 0,0 3,4 0,0 35,3 100,0 17 Milieu de résidence Urbain 31,3 34,4 6,3 19,5 2,6 4,0 1,9 100,0 11 152 Rural 65,4 27,5 1,5 4,0 0,2 0,4 1,0 100,0 12 492 Région Dakar 27,9 32,1 8,5 21,0 2,8 5,4 2,3 100,0 6 022 Diourbel 75,1 17,6 0,8 4,0 0,5 0,6 1,3 100,0 2 160 Fatick 54,3 33,6 1,6 8,1 0,5 0,9 1,0 100,0 1 370 Kaolack 63,1 24,2 1,5 8,1 0,7 1,0 1,6 100,0 2 544 Kolda 49,8 39,5 3,3 6,1 0,4 0,4 0,4 100,0 1 953 Louga 69,3 22,1 1,9 4,6 0,5 0,4 1,3 100,0 1 343 Matam 68,2 24,6 2,3 3,5 0,2 0,4 0,8 100,0 811 Saint-Louis 52,9 32,5 2,8 8,5 0,7 1,4 1,3 100,0 1 504 Tambacounda 57,7 32,3 2,0 5,6 0,7 0,3 1,5 100,0 1 570 Thiès 48,5 33,5 1,8 12,3 1,3 1,8 0,9 100,0 3 287 Ziguinchor 24,6 48,3 5,6 16,6 2,7 1,3 1,0 100,0 1 079 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 71,7 24,6 1,0 1,6 0,1 0,1 0,9 100,0 4 521 Second 63,4 30,3 1,4 3,8 0,1 0,1 0,8 100,0 4 456 Moyen 54,0 31,5 4,1 8,3 0,7 0,5 1,0 100,0 4 651 Quatrième 38,8 34,7 5,7 14,6 1,9 2,0 2,3 100,0 5 059 Le plus riche 22,7 32,1 6,1 26,3 3,6 7,2 2,0 100,0 4 956 Ensemble 49,3 30,8 3,8 11,3 1,3 2,1 1,4 100,0 23 643 1 Le niveau primaire comprend 6 classes 2 Le niveau secondaire comprend 7 classes Caractéristiques des Ménnges | 19 De même, dans les jeunes générations, on constate que les proportions de femmes ayant fréquenté l’école primaire sont très proches de celles des hommes : ainsi à 15-19 ans, 32 % des femmes ont déclaré avoir atteint le niveau primaire contre 37 % des hommes ; à 20-24 ans les pourcentages correspondants pour les femmes et pour les hommes sont identiques (28 %). Par contre, l’accès au cycle secondaire ou plus reste encore limité pour les femmes : à 15-19 ans, 18 % des femmes contre 24 % des hommes ont déclaré avoir atteint un niveau secondaire ou plus et à 20-24 ans, ces proportions sont, respectivement, de 15 % et 28 %. Tableau 2.4.2 Niveau d'instruction de la population des femmes Répartition (en %) de la population (de fait) des femmes des ménages, âgées de six ans et plus par niveau d'instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Caractéristique sociodémographique Aucune instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur NSP/ND Total Effectif Groupe d’âges 6-9 48,7 49,4 0,0 0,2 0,0 0,1 1,6 100,0 3 725 10-14 36,0 57,2 2,7 3,3 0,0 0,0 0,8 100,0 4 260 15-19 49,3 28,7 3,0 17,7 0,6 0,1 0,7 100,0 3 703 20-24 56,6 24,1 3,6 11,6 2,5 0,7 0,8 100,0 3 013 25-29 59,7 20,6 4,0 11,4 1,7 1,4 1,3 100,0 2 454 30-34 64,6 16,8 4,1 9,8 1,6 2,0 1,2 100,0 2 035 35-39 70,4 13,9 2,3 9,6 1,2 1,3 1,3 100,0 1 694 40-44 71,5 13,8 2,6 8,7 1,1 0,8 1,5 100,0 1 303 45-49 71,8 14,5 4,0 7,5 0,9 0,6 0,7 100,0 1 056 50-54 85,1 5,6 1,3 4,4 0,5 0,7 2,4 100,0 1 224 55-59 90,5 3,8 1,3 1,9 0,0 0,4 2,0 100,0 828 60-64 96,5 1,7 0,8 0,3 0,0 0,0 0,7 100,0 667 65+ 95,5 1,7 0,4 0,4 0,0 0,3 1,8 100,0 1 432 NSP/Manquant 88,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 11,6 100,0 20 Milieu de résidence Urbain 41,3 35,3 4,4 14,7 1,7 1,2 1,4 100,0 12 303 Rural 74,7 21,7 0,8 1,7 0,1 0,1 1,0 100,0 15 110 Région Dakar 36,8 33,8 6,2 17,2 2,2 1,9 1,8 100,0 6 532 Diourbel 80,3 15,3 0,5 2,5 0,2 0,1 1,0 100,0 2 960 Fatick 63,2 28,7 1,5 5,3 0,3 0,2 0,9 100,0 1 489 Kaolack 71,5 21,2 0,9 4,2 0,2 0,2 1,7 100,0 3 182 Kolda 68,3 28,4 1,2 1,7 0,1 0,0 0,3 100,0 2 076 Louga 74,1 21,0 0,8 2,7 0,2 0,1 1,2 100,0 1 806 Matam 72,1 22,7 1,5 2,1 0,2 0,1 1,4 100,0 1 075 Saint-Louis 59,3 31,0 2,8 5,3 0,5 0,4 0,7 100,0 1 813 Tambacounda 72,7 22,5 0,8 2,5 0,2 0,0 1,2 100,0 1 670 Thiès 56,2 32,8 1,0 8,3 0,7 0,2 0,7 100,0 3 709 Ziguinchor 41,4 43,9 3,6 9,2 0,9 0,2 0,9 100,0 1 103 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 80,6 17,8 0,3 0,3 0,0 0,0 0,9 100,0 5 092 Second 74,6 22,5 0,8 1,3 0,0 0,0 0,8 100,0 5 333 Moyen 64,0 28,8 1,9 4,0 0,2 0,1 0,9 100,0 5 489 Quatrième 49,1 35,1 3,5 9,9 0,8 0,3 1,4 100,0 5 489 Le plus riche 34,4 33,3 5,2 20,2 2,7 2,2 1,9 100,0 6 010 Ensemble 59,7 27,8 2,4 7,5 0,8 0,6 1,2 100,0 27 413 1 Le niveau primaire comprend 6 classes 2 Le niveau secondaire comprend 7 classes 20 | Caractéristiques des Ménnges D’autre part, on constate qu’aussi bien pour les femmes que pour les hommes, les écarts entre les villes et les campagnes sont énormes. En milieu urbain 31 % des hommes et 41 % des femmes n’ont aucun niveau d’instruction contre respectivement 65 % et 75 % en milieu rural. En outre, en urbain, les proportions de personnes ayant atteint un niveau secondaire ou plus sont de 26 % pour les hommes et 18 % pour les femmes contre respectivement 5 % et 2 % en milieu rural. Les disparités entre les régions sont également importantes. La région de Dakar se caractérise par de faibles proportions de non scolarisées : 28 % des hommes et 37 % des femmes de 6 ans et plus sont sans niveau suivie par celle de Ziguinchor dans laquelle 25 % des hommes et 41 % des femmes n’ont jamais été à l’école. À l’opposé, la région de Diourbel détient le plus faible niveau de scolarisation : 75 % des hommes et 80 % des femmes n’ont aucun niveau d’instruction (graphique 2.2). Enfin, la scolarisation est positivement corrélée avec le niveau de bien-être économique du ménage. En effet, plus le niveau de bien-être est élevé, plus les proportions de personnes n’ayant jamais été à l’école sont faibles, pour les hommes, elles passent de 72 % du quintile le plus pauvre à 23 % dans le plus riche ; chez les femmes, ces proportions sont, respectivement, de 81 % et 34 %. Le niveau de fréquentation scolaire des personnes en âge d’aller à l’école donne une indication sur l’accès actuel de la population au système éducatif et de manière indirecte sur le niveau de développement socioéconomique. Au cours de l’enquête, des questions concernant la fréquentation scolaire ont été posées pour toutes les personnes âgées de 6 à 24 ans. Le tableau 2.5 présente les taux nets et les taux bruts de fréquentation scolaire selon le niveau d’instruction, le sexe et selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Graphique 2.2 Proportion de femmes et d’hommes sans instruction selon le milieu et la région de résidence EDS-IV 2005 Urbain Rural Dakar Diourbel Fatick Kaolack Kolda Louga Matam Saint-Louis Tambacounda Thiès Ziguinchor 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage Hommes Femmes Caractéristiques des Ménnges | 21 Tableau 2.5 Taux de fréquentation scolaire Taux net de fréquentation scolaire (TNF) et taux brut de fréquentation scolaire (TBF) de la population (de droit) des ménages, selon le niveau d'instruction, le sexe et selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Taux net de scolarisation1 Taux brut de scolarisation2 Caractéristique sociodémographique Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Indice de parité du genre3 PRIMAIRE Milieu de résidence Urbain 74,2 75,2 74,7 104,8 101,4 103,0 0,97 Rural 47,2 47,2 47,2 71,9 66,6 69,3 0,93 Région Dakar 78,1 77,9 78,0 108,5 102,6 105,4 0,95 Diourbel 27,6 29,2 28,4 43,6 40,2 41,8 0,92 Fatick 58,5 62,2 60,2 94,2 92,0 93,1 0,98 Kaolack 44,7 43,5 44,1 64,9 62,5 63,7 0,96 Kolda 70,9 62,5 66,8 115,0 85,4 100,5 0,74 Louga 38,4 45,5 42,0 53,6 60,1 56,9 1,12 Matam 44,8 53,6 49,3 59,8 74,9 67,5 1,25 Saint-Louis 56,6 62,1 59,5 81,6 84,2 82,9 1,03 Tambacounda 58,5 49,3 54,0 87,4 68,0 77,9 0,78 Thiès 55,4 62,4 58,7 76,3 83,9 80,0 1,10 Ziguinchor 91,8 89,1 90,5 147,9 147,2 147,6 0,99 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 42,2 41,8 42,1 65,8 57,6 61,8 0,88 Second 51,8 50,3 51,1 80,9 71,3 76,1 0,88 Moyen 54,0 57,9 55,9 76,7 83,2 79,9 1,08 Quatrième 67,7 68,0 67,9 95,6 91,3 93,4 0,96 Le plus riche 80,7 77,6 79,0 114,5 103,8 108,7 0,91 Ensemble 57,0 57,9 57,5 83,9 79,9 81,9 0,95 SECONDAIRE Milieu de résidence Urbain 31,3 29,5 30,4 50,7 41,2 45,8 0,81 Rural 9,2 4,8 6,9 13,5 6,6 9,9 0,49 Région Dakar 30,1 31,3 30,7 47,0 43,1 44,9 0,92 Diourbel 9,7 6,8 8,0 13,5 8,9 10,9 0,66 Fatick 17,1 15,0 16,1 25,9 24,9 25,5 0,96 Kaolack 18,5 8,7 13,0 28,1 12,8 19,5 0,46 Kolda 13,4 5,9 9,7 23,8 8,5 16,2 0,36 Louga 12,3 7,8 9,8 19,2 9,6 13,7 0,50 Matam 12,1 6,9 9,3 14,0 8,6 11,1 0,62 Saint-Louis 16,5 14,4 15,4 25,0 17,9 21,3 0,72 Tambacounda 15,5 8,4 11,9 21,2 10,5 15,8 0,50 Thiès 19,9 19,1 19,5 32,3 26,4 29,4 0,82 Ziguinchor 29,6 26,6 28,1 61,3 42,6 52,1 0,69 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 4,8 1,5 3,1 6,1 2,2 4,1 0,36 Second 7,7 4,0 5,8 13,5 6,1 9,6 0,45 Moyen 20,0 12,1 15,7 31,7 16,3 23,3 0,51 Quatrième 24,4 19,9 22,1 39,3 28,1 33,6 0,72 Le plus riche 38,0 39,2 38,6 59,3 54,2 56,6 0,91 Ensemble 19,5 16,1 17,7 30,9 22,4 26,4 0,72 1 Le taux net de fréquentation scolaire (TNFS) pour le niveau primaire est le pourcentage de la population d'âge de fréquentation du niveau primaire (7-12 ans) qui fréquente l'école primaire. Le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est le pourcentage de la population d'âge de fréquentation du niveau secondaire (13-18 ans) qui fréquente l'école secondaire. Par définition le taux net de fréquentation ne peut excéder 100 pour cent. 2 Le taux brut de fréquentation scolaire (TBFS) pour le niveau primaire est la proportion des élèves du niveau primaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau primaire (7-12 ans). Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est la proportion des élèves du niveau secondaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau secondaire (13-18 ans). Le taux brut de fréquentation scolaire peut excéder 100 pour cent. 3 L'indice de parité de genre pour l'école primaire est le ratio du TBFS au niveau primaire des filles sur le TBFS des garçons. L'indice de parité de genre pour l'école secondaire est le ratio du TBFS au niveau secondaire des filles sur le TBFS des garçons. 22 | Caractéristiques des Ménnges Le taux net de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les enfants d’âge officiel scolaire c’est-à-dire 7-12 ans pour le niveau primaire et 13-19 ans pour le niveau secondaire. Le taux brut de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les jeunes de n’importe quel âge compris entre 6 et 24 ans. Il équivaut au pourcentage de la population de 6-24 ans qui fréquente un niveau donné par rapport à la population d’âge scolaire officiel pour ce niveau. Pour un niveau d’étude donné, le taux brut est pratiquement toujours plus élevé que le taux net du fait que des enfants plus âgés ou plus jeunes par rapport à l’âge normal de ce niveau sont inclus dans son calcul. Un taux net de 100 % signifierait que tous les enfants ayant l’âge normal d’un niveau d’étude donné fréquentent ce niveau ; le taux brut peut être supérieur à 100 % si un nombre significatif d’enfants plus âgés ou plus jeunes par rapport à l’âge normal de fréquentation d’un niveau scolaire fréquentent ce niveau. La différence entre ces deux taux indique que des enfants trop jeunes ou trop âgés fréquentent un niveau scolaire donné. Le tableau 2.5 révèle que dans l’ensemble, près de six enfants de 7-12 ans (58 %) fréquentent l’école primaire. On ne constate pas d’écart entre les hommes et les femmes (58 % contre 57 %). Par contre, il est nettement plus élevé en milieu urbain (75 %) qu’en milieu rural (47 %). Les régions de Ziguinchor (91 %) et de Dakar (78 %) se caractérisent par les taux nets de fréquentation de l’école primaire les plus élevés ; à l’opposé, Diourbel enregistre le niveau le plus faible du pays, avec seulement 28 %. Dans les régions, on constate que dans celles de Tambacounda (59 % contre 49 %), Kolda (71 % contre 63 %) et Ziguinchor (92 % contre 89 %), le taux net de fréquentation scolaire est plus élevé pour les garçons que pour les filles. Par contre, dans celles de Thiès (62 % contre 55 %), de Saint-Louis (62 % contre 57 %), Matam (54 % contre 45 %), Louga (46 % contre 38 %) et Fatick (62 % contre 59 %), on constate l’inverse, le taux net des filles étant plus élevé que celui des garçons. Le niveau de fréquentation de l’école primaire est positivement corrélé au niveau de bien-être du ménage : il passe de 42 % pour les plus pauvres à 79 % pour les plus riches. La même tendance se dégage, aussi bien chez les garçons que chez les filles. En outre, dans l’ensemble, près de 82 personnes sur 100 ayant l’âge officiel du primaire fréquentent ce niveau. La valeur du taux brut supérieure à celle du taux net indique qu’un nombre important de personnes qui n’ont pas l’âge du niveau primaire fréquentent néanmoins ce niveau. Il s’agirait dans ce cas de personnes trop âgées par rapport à l’âge officiel. Selon le sexe, on constate que le taux brut masculin (84 %) est supérieur à celui des filles (80 %), en d’autres termes, il y a plus de garçons que de filles trop âgés par rapport à l’âge officiel qui fréquentent l’école primaire. Selon le milieu de résidence, les résultats montrent que le taux brut de fréquentation du primaire est plus élevé en milieu urbain (103 %) qu’en milieu rural (69 %). Les régions de Ziguinchor (148 %) de Dakar (105 %) et de Kolda (101 %) se caractérisent par les taux bruts de fréquentation les plus élevés. Avec seulement 42 %, c’est la région de Diourbel qui a le taux brut de fréquentation en primaire le plus faible. On constate qu’à Kolda, le taux brut de fréquentation scolaire est beaucoup plus élevé pour les garçons que pour les filles (115 % contre 85 %). Les résultats du tableau 2.5 montrent également que le niveau de fréquentation scolaire du cycle secondaire est très faible puisque seulement 18 % des enfants de 13-19 ans le fréquentent. Ce taux net est beaucoup plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural : 30 % contre 10 %. Selon la région, il varie de 11 % dans Diourbel à 45 % dans Dakar. Ce taux net est légèrement plus élevé chez les garçons que chez les filles, quelle que soit la caractéristique socioéconomique considérée, sauf dans Dakar où on ne constate pratiquement aucun écart entre les filles (31 %) et les garçons (30 %), de même que dans Thiès (respectivement 19 % et 20 %). Caractéristiques des Ménnges | 23 Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire atteint 26 % ce qui signifie que sur 100 personnes ayant l’âge officiel du secondaire, seulement un peu plus du quart fréquente ce niveau secondaire. Bien que très faible, la valeur du taux brut supérieure à celle du taux net indique qu’un nombre important de personnes qui n’ont pas l’âge du niveau secondaire fréquentent néanmoins ce niveau. On remarque une variation importante selon le milieu de résidence : 46 % pour le milieu urbain contre 10 % en milieu rural. Quelle que soit la caractéristique sociodémographique considérée, le taux brut de fréquentation du niveau secondaire est plus élevé pour les garçons que pour les filles. Les écarts les plus importants sont observés dans les régions de Ziguinchor (61 % des hommes contre 43 %), Kaolack (28 % contre 13 %) et Kolda (24 % contre 9 %) ainsi que dans le quintile moyen (32 % contre 16 %) alors que l’écart le plus faible est observé dans la région de Fatick (26 % contre 25 %). Le tableau 2.5 présente également l’indice de parité de genre qui est le rapport entre le taux brut de fréquentation scolaire des femmes et celui des hommes. Plus l’indice de parité est proche de 1, moins l’écart de fréquentation scolaire entre les genres est important. Un indice égal à 1 indique l’égalité totale. Au Sénégal, l’indice estimé à 0,95 pour le niveau primaire montre que les filles sont désavantagées sur le plan scolaire. Au niveau secondaire, le désavantage est plus important puisque l’indice de parité n’est que de 0,7. Que ce soit au niveau primaire ou secondaire, l’importance de cette discrimination varie d’un milieu de résidence à l’autre et d’une région à l’autre. Cet indice est plus faible en rural qu’en urbain ; pour le primaire dans certaines régions comme Thiès, Saint-Louis, Matam et Louga, l’indice de parité est supérieur à 1. Par contre, c’est dans les régions de Kolda et de Tambacounda qu’il est le plus faible (respective- ment, 0,74 et 0.78). Pour le niveau secondaire, on constate que l’indice de parité est toujours plus faible que pour le primaire ; dans les régions de Louga et de Tambacounda, il est particulièrement faible (0,5 dans les deux cas). Il est nettement plus élevé dans les régions de Dakar (0.92), et de Fatick (0,96). Enfin, on constate que, quelque soit le niveau, cet indice est toujours plus élevé dans Tableau 2.6 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages par caractéristiques des loge- ments, selon le milieu de résidence, EDS-IV Sénégal 2005 Résidence Caractéristique Urbain Rural Ensemble Electricité Oui 80,4 15,8 47,1 Non 19,6 84,1 52,8 NSP/ND 0,0 0,1 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 Source d'eau potable Eau du robinet dans le logement 50,4 6,6 27,8 Eau du robinet dans la cour/concession 25,2 9,5 17,1 Fontaine publique 13,5 24,1 19,0 Puits ouvert dans le logement 0,9 1,4 1,2 Puits ouvert dans la cour 1,6 3,4 2,5 Puits public ouvert 3,8 39,9 22,4 Puits protégé dans le logement 0,5 0,7 0,6 Puits protégé dans la cour/concession 0,2 0,6 0,4 Puits public protégé 1,2 9,2 5,3 Source 0,0 0,3 0,2 Rivière, fleuve 0,0 1,4 0,7 Mare, lac 0,0 0,2 0,1 Eau de pluie 0,0 0,0 0,0 Camion citerne 0,0 0,0 0,0 Eau en bouteille 0,4 0,1 0,2 Manquant 2,2 2,5 2,3 Total 100,0 100,0 100,0 Temps pour la source d'eau Pourcentage <15 minutes 90,7 54,2 71,9 Temps moyen pour la source d'eau 0,0 9,7 0,0 Type de toilettes Chasse d'eau 18,3 0,4 9,1 Chasse branchée à fosse 47,2 12,3 29,2 Fosse rudimentaire 20,4 36,5 28,7 Fosse/latrine améliorées 9,3 10,0 9,6 Pas de toilette, nature 4,1 40,3 22,8 Autre/NSP 0,6 0,5 0,6 Total 100,0 100,0 100,0 Type de sol Terre, sable 9,1 52,0 31,2 Bouse 0,3 5,7 3,1 Palmes, bambous 0,0 0,0 0,0 Parquet, bois poli 0,1 0,0 0,1 Vinyle, linoléum 15,3 7,6 11,3 Carreaux 23,1 2,5 12,5 Ciment 50,3 31,2 40,5 Moquette 1,4 0,4 0,9 Autre/NSP 0,3 0,6 0,5 Total 100,0 100,0 100,0 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 0,4 32,6 17,0 Second 3,2 34,8 19,5 Moyen 19,5 22,5 21,0 Quatrième 38,8 6,9 22,3 Le plus riche 38,2 3,2 20,2 Total 100,0 100,0 100,0 Effectif de ménages 3 590 3 822 7 412 24 | Caractéristiques des Ménnges les ménages les plus riches que dans les plus pauvres. Cependant, même dans les ménages les plus riches, il n’est pas égal à 1. 2.5 CARACTÉRISTIQUES DES LOGEMENTS ET BIENS POSSÉDÉS PAR LES MÉNAGES Au cours de l’enquête, certaines questions ont été posées en vue de saisir les caractéristiques socioéconomiques du ménage et le niveau de confort du logement qui peut être évalué, d’une part, par la disponibilité de l’électricité, la nature des matériaux de construction et, d’autre part, par les équipements, notamment le type de toilettes, la source d’approvisionnement en eau potable, la possession de certains biens de consommation et de moyens de transport. Ces caractéristiques, pouvant fournir une indication sur la situation socioéconomique du ménage, ont également une influence certaine sur l’état de santé des membres du ménage. 2.5.1 Caractéristiquse des logements des ménages Dans l’ensemble, les résultats présentés au tableau 2.6 montrent que 47 % des ménages enquêtés (contre 32 % à l’EDS-III de 1997) disposent de l’électricité. Les résultats mettent en évidence des disparités importantes selon le milieu de résidence. Le milieu rural est nettement défavorisé, seulement 16 % des ménages y disposent de l’électricité contre 80 % en milieu urbain (graphique 2.3). Toutefois, il faut noter qu’entre 1997 et 2005, le niveau d’accès des ménages à l’électricité dans le milieu rural est passé du simple à plus du double (6 % contre 16 %). Cette situation est, sans nul doute, le résultat de l’accélération de la mise en œuvre de la politique d’électrification villageoise, au cours des dix dernières années. En ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable, on constate que les sources auxquelles s’alimentent l’essentiel des ménages sénégalais (96 %) sont l’eau de robinet (64 %) et l’eau de puits (32 %). Ces niveaux étaient respectivement de 49 % et 43 % à l’EDS-III de 1997. Quelque soit le milieu de résidence, ces deux sources constituent les principales sources d’approvisionnement en eau de la population. En milieu urbain 89 % des ménages utilisent de l’eau provenant d’un robinet et 32 % de l’eau provenant de puits alors qu’en milieu rural plus de la moitié des ménages (55 %) utilisent de l’eau des puits et quatre ménages sur dix (40 %) l’eau de robinet. Toutefois, il faut noter qu’entre 1997 et 2005, l’utilisation d’eau provenant de puits a considérablement diminué, aussi bien en milieu rural (65 % contre 55 %) qu’en milieu urbain (13 % contre 8 %) ; alors que l’on observe une hausse de la proportion des ménages qui utilisent de l’eau d’un robinet, en milieu rural (24 % contre 40 %) et en milieu urbain (84 % contre 89 %). Les résultats du tableau 2.6 montrent que pour plus de cinq ménages sénégalais sur sept (72 %), il faut moins de 15 minutes pour s’approvisionner en eau. En milieu rural, cette proportion est plus faible qu’en urbain (54 % contre 91 %). S’agissant du type de toilettes dont disposent les ménages, on constate que le milieu rural est aussi défavorisé par rapport au milieu urbain. Alors qu’en moyenne 23 % de l’ensemble des ménages ne disposent pas de toilettes, on note qu’en milieu rural cette proportion est de 40 % contre seulement 4 % en milieu urbain (tableau 2.6). En 1997, les proportions de ménages ne disposant pas de toilettes étaient, dans l’ensemble, de 35 % et de 54 % en milieu rural contre 8 % en milieu urbain. Ainsi, de plus en plus de ménages disposent de toilettes et cette amélioration est particulièrement perceptible en milieu rural. Ce progrès est le résultat des efforts considérables déployés par le Sénégal dans le cadre de la politique de l’amélioration des conditions d’assainissement de l’environnement immédiat des ménages. Ce constat est corroboré par l’augmentation entre 1997 et 2005 de la proportion de ménages équipés de toilettes avec chasse d’eau, 12 % contre 38 % au niveau national ; 27 % contre 66 % en milieu urbain et 0,8 % contre 13 % pour le milieu rural. Caractéristiques des Ménnges | 25 Certains types de revêtement du sol peuvent faciliter la propagation de certains germes responsables de maladies. Pour cette raison, des questions ont été posées sur le type de revêtement de sol des logements. On observe qu’au Sénégal, 64 % des ménages ont un logement dont le sol est en ciment, en carreaux ou en vinyle (contre 59 % à l’EDS-III de 1997) et pour 31 % des ménages, le sol est revêtu de terre ou de sable (contre 37 % en 1997). En milieu rural, les ménages vivent plus fréquemment dans un logement dont le sol est recouvert de terre/sable (52 %) et de ciment (31 %). En milieu urbain, dans 50 % des cas, les ménages vivent dans un logement dont le sol est recouvert de ciment et dans 32 % des cas, le sol est recouvert de carreaux. 2.5.2 Biens durables possédés par les ménages Au cours de l’enquête pour évaluer le niveau socioéconomique des ménages, on a cherché à savoir si les ménages possédaient certains biens considérés comme des indicateurs du niveau socioéconomique et de manière indirecte de leur niveau d’accès à l’informa- tion et aux services sociaux. Dans l’ensemble, on constate que seulement 10 % des ménages ont déclaré ne rien posséder (tableau 2.7). Près de neuf ménages sur dix (87 %) possèdent une radio qui constitue ainsi, et de loin, le canal d’informations le plus répandu au Sénégal, que ce soit en milieu urbain (90 %) ou en milieu rural (84 %). Outre la radio, les biens durables les plus fréquemment possédés par les ménages sénégalais sont la télévision (40 %), le réfrigérateur (20 %), le téléphone (16 %) et la bicyclette (13 %). En milieu urbain, la proportion de ménages qui possèdent chacun de ces biens est plus élevée qu’en milieu rural : 28 % des ménages urbains possèdent un téléphones contre seulement 5 % en milieu rural. En ce qui concerne un réfrigérateur, les proportions sont respectivement de 36 % et de 6 %. Tableau 2.7 Biens durables possédés par les ménages Pourcentage des ménages possédant certains biens de consommation durables, selon le milieu de résidence, EDS-IV Sénégal 2005 Résidence Biens durables Urbain Rural Ensemble Radio 90,3 84,4 87,2 Télévision 63,4 18,2 40,1 Téléphone 27,7 5,4 16,2 Réfrigérateur 36,3 5,5 20,4 Bicyclette 9,2 16,1 12,8 Mobylette 7,4 4,6 5,9 Voiture/camion 11,7 3,1 7,3 Aucun 6,6 12,8 9,8 Effectif de ménages 3 590 3 822 7 412 Graphique 2.3 Caractéristiques des logements selon le milieu de résidence EDS-IV 2005 Éle ctr ici té Ro bin et fon tai ne pu bli qu e Pu its ou ve rts Pu its pr oté gé s Pa s d e t oil ett es Ch ass e d 'ea u Fo sse s r ud im en tai res Fo sse s/la trin es am éli or ée s So l e n ci me nt/ ca rre au x Te rre /sa ble Vin yle /lin olé um 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage Urbain Rural Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 27 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET HOMMES ENQUÊTÉS ET STATUT DES FEMMES 3 Mohamed Ayad Ce chapitre porte sur les caractéristiques sociodémographiques des femmes enquêtées de 15-49 ans et des hommes enquêtés de 15-59 ans. Tout comme le questionnaire ménage, les questionnaires individuels ont permis de recueillir des informations sur l’âge, le milieu de résidence, l’état matrimonial et le niveau d’instruction des enquêté(e)s. Dans cette partie, sont également analysés les résultats sur l’alphabétisation, l’accès aux médias et l’activité économique des hommes et des femmes. Ces différentes caractéristiques seront utilisées comme variables d'analyse dans la suite de ce rapport. Enfin, les résultats à certaines questions concernant le pouvoir de décision de la femme au sein du ménage, son droit à disposer de l’argent gagné et son opinion concernant l’adhésion ou le rejet de certains rôles traditionnels ont permis d’évaluer le statut de la femme au Sénégal. 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS L'âge, variable fondamentale dans l'analyse des phénomènes démographiques, est l'une des informations les plus difficiles à obtenir de façon précise, lorsque l'enregistrement écrit des événements (notamment des faits d’état civil) n'est pas encore ancré dans les habitudes de certaines populations, comme c'est le cas du Sénégal. De ce fait, un soin particulier a été accordé à son estimation au moment de l'enquête individuelle. On a d'abord demandé aux enquêtés leur date de naissance, puis leur âge. Lorsque la date de naissance et l'âge étaient obtenus, l'enquêtrice/enquêteur contrôlait la cohérence entre les deux informations. Dans le cas où l'enquêté(e) ne connaissait pas sa date de naissance ou son âge, l'enquêtrice/enquêteur essayait d'obtenir un document officiel (carte d'identité, acte de naissance, etc.) où figure la date de naissance. Lorsque aucun document n'était disponible, l'enquêtrice/enquêteur devait estimer l'âge de l'enquêté(e), soit par comparaison avec l'âge d'autres membres du ménage, soit par déduction à partir de l'histoire de l'enquêté(e), ou encore en utilisant des références historiques. Les résultats présentés dans le tableau 3.1 montrent que les répartitions des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans par groupe d’âges quinquennaux présentent une allure assez régulière, les proportions de chaque groupe d'âges diminuant régulièrement au fur et à mesure que l'on avance vers les âges élevés. Pour les femmes, elles passent de 24 % pour les 15-19 ans à 7 % pour la tranche d’âges 45- 49 ans. Pour les hommes, les proportions varient de 25 % à 15-19 ans à 4 % à 55-59 ans. Les questions sur l’état matrimonial ont été posées à toutes les femmes et à tous les hommes éligibles de l’échantillon (tableau 3.2). Dans le cadre de l’EDS-IV, ont été considérés comme étant en union toutes les femmes et tous les hommes mariés légalement ainsi que tous ceux et toutes celles vivant en union consensuelle. Selon cette définition, on constate que plus d’une femme sur quatre (27 %) est célibataire, plus des deux tiers (65 %) sont en union, et 6 % sont en rupture d’union (divorcées, séparées ou veuves). Chez les hommes, au moment de l’enquête, environ un homme sur deux est célibataire (47 %), un homme sur deux (50 %) est en union, et moins de 4 % sont en rupture d’union. Les résultats selon le milieu de résidence montrent que presque la moitié des femmes et la majorité des hommes enquêtés vivent en milieu urbain (respectivement, 49 % et 56 %). Les données par région montrent que pratiquement plus d’une femme sur quatre (27 %) et environ un homme sur trois (32 %) vivent dans la région de Dakar et la région de Thiès regroupe une femme ou un homme sur sept (14 %). C’est la région de Matam qui se caractérise par les proportions les plus faibles de femmes et d’hommes (respectivement, moins de 4 % et moins de 3 %). 28 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes Tableau 3.1 Caractéristiques des enquêtés par âge Répartition (en %) des femmes et hommes enquêtés selon l’âge, EDS-IV Sénégal 2005 Femmes Hommes Âge Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré 15-19 24,4 3 556 3 658 24,6 926 1 008 20-24 19,5 2 844 2 844 17,1 645 656 25-29 16,3 2 379 2 370 14,3 537 475 30-34 13,4 1 953 1 888 10,6 399 389 35-39 11,0 1 613 1 581 8,5 318 301 40-44 8,6 1 249 1 250 8,4 316 292 45-49 6,9 1 009 1 011 7,3 275 283 50-54 na na na 5,7 216 216 55-59 na na na 3,5 130 141 Total 100,0 14 602 14 602 100,0 3 761 3 761 na = Non applicable La distribution selon le niveau d’instruction montre que six femmes sur dix (60 %) et plus de quatre hommes sur dix (43 %) n’ont aucune instruction ; Une femme sur quatre (25 %) près de trois hommes sur dix (27 %) ont un niveau primaire, et seulement 15 % des femmes ont un niveau secondaire ou plus. Chez les hommes, la proportion de ceux avec une instruction secondaire ou plus est le double de celle des femmes (30 %). Le même tableau 3.2 présente également la répartition des hommes et des femmes selon le niveau de bien-être économique du ménage. On constate qu’au moins une femme sur six vit dans un ménage du quintile le plus pauvre (17 %), cette proportion est légèrement plus faible pour les hommes (15 %). À l’opposé, un quart des femmes (25 %) et une proportion légèrement plus élevée d’hommes (29 %) vivent dans un ménage classé dans le quintile le plus riche. En ce qui concerne la religion, la très grande majorité des enquêtés se sont déclarés de confession musulmane (95 % des femmes et 96 % des hommes). La religion chrétienne est pratiquée par 4 % des femmes et des hommes. Quant à la répartition de la population selon l’ethnie, trois grands groupes apparaissent : les Wolof (40 % des femmes et 39 % des hommes) ; les Poular (25 % des femmes et 23 % des hommes) ; les Serer (16 % des femmes et 15 % des hommes). Puis viennent les Mandingues ( 5% des femmes et 7 % des hommes) ; les Diola (5 % des femmes et 5 % des hommes) et les Soninké (3 % des femmes et 4 % des hommes). Les autres groupes ethniques, les étrangers et les non déclarés du Sénégal représentent en tout 7 % chez les femmes et 4 % chez les hommes. Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 29 Tableau 3.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Femmes Hommes Caractéristique sociodémographique Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré État matrimonial Célibataire 27,0 3 941 3 636 46,8 1 759 1 670 En union 67,6 9 866 10 221 49,6 1 866 1 929 Divorcée, séparée, veuve 5,4 795 745 3,6 135 162 Milieu de résidence Urbain 48,7 7 117 6 312 55,9 2 101 1 847 Rural 51,3 7 485 8 290 44,1 1 660 1 914 Région Dakar 26,5 3 866 1 536 31,5 1 186 497 Diourbel 10,6 1 548 1 523 8,2 309 302 Fatick 4,8 708 1 140 4,6 174 292 Kaolack 11,2 1 642 1 625 9,8 369 383 Kolda 7,2 1 047 1 289 7,8 295 393 Louga 6,3 915 1 312 4,1 155 235 Matam 3,7 543 1 226 2,9 109 239 Saint-Louis 6,5 947 1 244 5,6 210 287 Tambacounda 5,8 851 1 169 6,6 247 373 Thiès 13,5 1 974 1 533 14,3 538 421 Ziguinchor 3,8 562 1 005 4,5 170 339 Niveau d’instruction Aucun 59,6 8 699 9 183 43,1 1 621 1 682 Primaire 25,2 3 677 3 533 26,8 1 007 1 037 Secondaire ou plus 15,2 2 226 1 886 30,1 1 133 1 042 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 16,7 2 433 2 637 15,4 581 668 Second 17,6 2 565 3 097 14,8 556 696 Moyen 19,4 2 839 3 569 18,0 678 891 Quatrième 21,6 3 154 2 773 22,4 842 756 Le plus riche 24,7 3 610 2 526 29,4 1 104 750 Religion Musulmane 95,4 13 931 13 980 95,7 3 600 3 587 Chrétienne 4,4 647 596 3,9 146 163 Autres/ND 0,1 24 26 0,4 15 11 Ethnie Wolof 39,7 5 799 5 017 39,4 1 481 1 227 Poular 25,2 3 684 4 341 22,9 861 1 029 Serer 15,9 2 316 2 159 15,4 580 572 Mandingue 4,6 674 753 7,1 267 323 Diola 4,9 710 804 5,1 194 262 Soninké 2,8 402 523 4,2 160 131 Autre/ND 7,0 1 018 1 005 3,7 139 139 Total 100,0 14 602 14 602 100,0 3 761 3 761 Note : Les niveaux d'instruction correspondent au plus haut niveau d'instruction atteint, qu'il soit achevé ou non. 30 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION PAR CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES Les tableaux 3.3.1 et 3.3.2 présentent les données selon le niveau d’instruction atteint par les enquêtés. Les résultats sont présentés selon certaines caractéristiques sociodémographiques. On constate que la proportion de femmes n’ayant reçu aucune instruction formelle est nettement plus élevée que celle des hommes (60 % contre 43 %). Les écarts se resserrent au niveau d’instruction primaire où la différence des proportions est faible (25 % de femmes contre 27 % d’hommes). Par contre, les proportions d’hommes ayant atteint le niveau secondaire ou plus sont nettement plus élevées que celles des femmes (respectivement, 30 % et 15 %). Tableau 3.3.1 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : Femmes Répartition (en %) des femmes enquêtées en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint ou complété, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Instruction Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire Secondaire ou plus Total Effectif de femmes Âge 15-19 47,7 31,8 20,6 100,0 3 556 20-24 56,4 28,5 15,1 100,0 2 844 25-29 59,1 25,6 15,3 100,0 2 379 30-34 62,5 23,3 14,2 100,0 1 953 35-39 71,3 16,9 11,8 100,0 1 613 40-44 71,1 17,3 11,6 100,0 1 249 45-49 72,5 18,6 8,9 100,0 1 009 Milieu de résidence Urbain 37,5 35,3 27,2 100,0 7 117 Rural 80,5 15,6 3,9 100,0 7 485 Région Dakar 32,2 36,2 31,6 100,0 3 866 Diourbel 81,7 13,5 4,8 100,0 1 548 Fatick 67,8 21,0 11,2 100,0 708 Kaolack 74,3 17,2 8,5 100,0 1 642 Kolda 78,0 17,8 4,2 100,0 1 047 Louga 78,4 15,9 5,7 100,0 915 Matam 77,9 17,3 4,8 100,0 543 Saint-Louis 60,2 28,3 11,5 100,0 947 Tambacounda 80,5 14,2 5,3 100,0 851 Thiès 53,5 30,4 16,1 100,0 1 974 Ziguinchor 39,4 39,7 20,9 100,0 562 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 89,2 9,7 1,1 100,0 2 433 Second 82,5 14,6 2,8 100,0 2 565 Moyen 66,2 25,4 8,5 100,0 2 839 Quatrième 47,9 34,2 17,9 100,0 3 154 Le plus riche 28,3 35,1 36,6 100,0 3 610 Total 59,6 25,2 15,2 100,0 14 602 Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 31 Cependant, on constate, quel que soit le sexe, que généralement le niveau d’instruction s’améliore des générations les plus anciennes aux générations les plus récentes. En effet, la proportion des femmes sans niveau d’instruction diminue avec l’âge (passant de 73 % parmi celles de 45-49 ans à 48 % parmi celles 15-19 ans) ; on note également que la proportion de femmes ayant un niveau d’instruction secondaire varie de 9 % chez celles de 45-49 ans à 21 % chez celles de 15-19 ans. On note chez les hommes ce même effet de génération puisque des générations anciennes aux plus récentes, les proportions de ceux sans niveau d’instruction sont passées de 65 % parmi ceux de 50-54 ans à 29 % parmi ceux de 15-19 ans. En ce qui concerne le niveau secondaire ou plus, les proportions varient de 20 % parmi les hommes âgés de 45-49 ans à l’enquête à 37 % parmi les hommes de 15-19 ans. Tableau 3.3.2 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : Hommes Répartition (en %) des hommes 15-59 enquêtés en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint ou complété, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Instruction Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire Secondaire ou plus Total Effectif d’hommes Âge 15-19 28,6 34,8 36,6 100,0 926 20-24 38,2 29,2 32,6 100,0 645 25-29 35,3 30,3 34,4 100,0 537 30-34 47,7 26,7 25,6 100,0 399 35-39 53,0 21,0 26,1 100,0 318 40-44 55,0 22,1 22,9 100,0 316 45-49 61,9 18,0 20,1 100,0 275 50-54 64,9 9,1 25,9 100,0 216 55-59 59,6 16,7 23,7 100,0 130 Milieu de résidence Urbain 25,8 28,9 45,3 100,0 2 101 Rural 65,0 24,1 11,0 100,0 1 660 Région Dakar 23,6 29,0 47,4 100,0 1 186 Diourbel 71,6 15,1 13,3 100,0 309 Fatick 55,3 26,8 17,9 100,0 174 Kaolack 53,3 22,5 24,1 100,0 369 Kolda 54,5 29,4 16,1 100,0 295 Louga 64,8 25,0 10,2 100,0 155 Matam 64,8 24,6 10,6 100,0 109 Saint-Louis 51,5 25,3 23,2 100,0 210 Tambacounda 60,1 25,7 14,1 100,0 247 Thiès 38,5 27,9 33,5 100,0 538 Ziguinchor 18,7 39,8 41,4 100,0 170 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 74,1 21,5 4,4 100,0 581 Second 66,5 24,2 9,3 100,0 556 Moyen 49,0 30,5 20,6 100,0 678 Quatrième 34,0 30,5 35,6 100,0 842 Le plus riche 18,4 25,7 55,8 100,0 1 104 Total 43,1 26,8 30,1 100,0 3 761 32 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes Par ailleurs, le niveau d’instruction des enquêtés varie en fonction du milieu de résidence. On constate en effet, que les proportions de femmes et d’hommes instruits sont plus élevées en milieu urbain qu’en milieu rural : en effet, seuls 38 % des femmes et 26 % des hommes vivant en milieu urbain n’ont pas de niveau d’instruction contre, respectivement, 81 % et 65 % en milieu rural Les résultats selon les régions mettent également en évidence de fortes disparités. La proportion de femmes sans aucun niveau d’instruction est particulièrement élevée dans les régions de Diourbel, Tambacounda, Matam, Louga, Kolda et Kaolack, où elle varie entre 74 % et 82 %. Chez les hommes, la proportion la plus élevée des non scolarisés est observée à Diourbel, Louga, Matam et Tambacounda, où elle varie entre 60% et 72 %. À l’opposé, Dakar et Ziguinchor sont les deux régions les plus fortement scolarisées. Ainsi, seulement 19 % des hommes et 39 % des femmes de Ziguinchor, et 24 % des hommes et 32 % des femmes de Dakar se trouvent sans aucune instruction. Les données de ce tableau montrent qu’il y a une relation positive entre le niveau d’instruction et le niveau de bien-être économique du ménage : en effet, les proportions de femmes et d’hommes sans instruction diminuent des ménages les plus pauvres aux plus riches. 3.3 ALPHABÉTISATION Au cours de l’enquête, mises à part les questions posées sur la dernière classe achevée et le niveau d’instruction atteint par les enquêtés, on a demandé à ceux qui n’avaient aucun niveau d’instruction et à ceux qui avaient déclaré avoir atteint le niveau primaire de lire une phrase rédigée dans une des langues officielles ou nationales préparées par les agents enquêteurs. Trois modalités ont été retenues : « peut lire toute la phrase », une partie de la phrase », ou, ne peut pas lire du tout ». Les enquêtés ayant atteint le niveau secondaire ou plus ont été considérés d’office comme étant alphabétisés. Les résultats sont présentés au tableau 3.4.1 pour les femmes et 3.4.2 pour les hommes ainsi qu’au graphique 3.1. Un peu plus du tiers des femmes (35 %) et plus de la moitié des hommes (54 %) sont considérés comme étant alphabétisés. En d’autres termes, dans l’ensemble, la proportion de femmes analphabètes est pratiquement une fois et demi plus élevée que celle des hommes (65 % contre 44 %). En comparant les tableaux 3.3.1 et 3.4.1, on remarque que la proportion de femmes qui ne savent pas du tout lire est supérieure à la proportion de celles qui n’ont jamais fréquenté l’école (65 % contre 60 %). Cette différence révèle qu’une partie de la population féminine n’a pas fréquenté suffisamment l’école au point de savoir lire et écrire ou bien qu’après avoir quitté l’école, elle est redevenue analphabète en ayant oublié ce qu’elle avait appris (phénomène de la désalphabétisation fonctionnelle). Les proportions de femmes et d’hommes alphabétisés varient sensiblement selon le milieu de résidence. En milieu urbain, 53 % des femmes et 70 % des hommes sont alphabétisés contre respectivement 18 % et 32 % en milieu rural. L’examen des résultats selon les régions met également en évidence des disparités spatiales de l’alphabétisation en plus des disparités selon le sexe : que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, comme il a été indiqué plus haut concernant la scolarisation, c’est dans les deux régions de Dakar (57 % des femmes et 74 % des hommes) et de Ziguinchor (52 % des femmes et 72 % des hommes) que l’on observe les proportions d’alphabétisés les plus élevées. En dehors de ces deux régions, les deux autres régions qui comptent les proportions les plus élevées de personnes alphabétisées sont : Thiès (38 % des femmes et 59 % des hommes) et Saint Louis (34 % des femmes et 45 % des hommes). Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 33 Tableau 3.4.1 Alphabétisation des femmes Répartition (en %) des femmes enquêtées par niveau d'instruction atteint et niveau d'alphabétisation, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Primaire ou sans instruction Caractéristique sociodémographique Secondaire ou plus Lit une phrase entière Lit une partie de phrase Ne sait pas lire Pas de carte dans la langue Total1 Effectif Pourcentage alphabétisées2 Âge 15-19 20,6 12,8 9,4 55,9 0,8 100,0 3 556 42,8 20-24 15,1 11,6 10,3 62,1 0,6 100,0 2 844 37,0 25-29 15,3 12,2 8,1 63,8 0,4 100,0 2 379 35,6 30-34 14,2 11,5 6,6 67,2 0,2 100,0 1 953 32,3 35-39 11,8 7,2 6,7 73,7 0,4 100,0 1 613 25,7 40-44 11,6 9,6 5,7 72,6 0,3 100,0 1 249 26,9 45-49 8,9 11,6 4,2 74,7 0,2 100,0 1 009 24,7 Milieu de résidence Urbain 27,2 15,8 9,6 46,7 0,3 100,0 7 117 52,6 Rural 3,9 7,0 6,6 81,6 0,7 100,0 7 485 17,5 Région Dakar 31,6 15,9 9,7 42,1 0,2 100,0 3 866 57,2 Diourbel 4,8 7,2 5,4 81,0 1,4 100,0 1 548 17,4 Fatick 11,2 9,5 7,4 70,9 0,8 100,0 708 28,1 Kaolack 8,5 8,4 6,9 74,9 1,0 100,0 1 642 23,9 Kolda 4,2 4,8 9,3 81,3 0,1 100,0 1 047 18,3 Louga 5,7 8,9 6,7 78,2 0,1 100,0 915 21,2 Matam 4,8 6,7 6,7 81,5 0,2 100,0 543 18,1 Saint-Louis 11,5 13,9 8,7 65,8 0,0 100,0 947 34,1 Tambacounda 5,3 4,2 4,8 85,2 0,2 100,0 851 14,4 Thiès 16,1 14,6 7,7 60,5 0,8 100,0 1 974 38,4 Ziguinchor 20,9 17,6 13,6 47,7 0,1 100,0 562 52,1 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 1,1 4,2 5,5 88,6 0,4 100,0 2 433 10,8 Second 2,8 4,8 6,7 84,8 0,5 100,0 2 565 14,3 Moyen 8,5 11,8 7,4 71,9 0,3 100,0 2 839 27,6 Quatrième 17,9 13,7 9,9 57,6 0,7 100,0 3 154 41,5 Le plus riche 36,6 18,4 9,5 34,4 0,5 100,0 3 610 64,5 Total 15,2 11,3 8,0 64,6 0,5 100,0 14 602 34,6 1 Le total inclut les non déclarés. 2 Correspond aux femmes qui ont, au moins, fréquenté l'école secondaire et à celles pouvant lire une phrase entière ou une partie de phrase. Pour ce qui est du quintile de bien être, comme il fallait s’y attendre, les proportions de femmes et d’hommes qui sont alphabétisés augmentent des ménages les plus pauvres aux plus riches. Par exemple, le pourcentage de femmes alphabétisées passe de 11 % parmi celles appartenant au quintile le plus pauvre à 65 % parmi celles appartenant au quintile le plus riche. Pour les hommes, le pourcentage pour ces deux catégories passe de 23 % à 79 %. 34 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes Tableau 3.4.2 Alphabétisation des hommes Répartition (en %) des hommes enquêtés par niveau d'instruction atteint et niveau d'alphabétisation, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Primaire ou sans instruction Caractéristique sociodémographique Secondaire ou plus Lit une phrase entière Lit une partie de phrase Ne sait pas lire Pas de carte dans la langue Total1 Effectif Pourcentage alphabétisés2 Âge 15-19 36,6 17,3 7,8 36,2 1,7 100,0 926 61,7 20-24 32,6 10,6 9,0 44,3 2,6 100,0 645 52,2 25-29 34,4 16,2 11,1 36,5 1,3 100,0 537 61,7 30-34 25,6 17,4 11,8 41,2 3,8 100,0 399 54,8 35-39 26,1 12,4 6,3 52,9 2,1 100,0 318 44,8 40-44 22,9 16,1 9,8 47,4 3,4 100,0 316 48,7 45-49 20,1 16,0 9,1 53,9 0,4 100,0 275 45,2 50-54 25,9 5,0 6,7 58,6 3,1 100,0 216 37,7 55-59 23,7 10,8 6,2 56,6 2,0 100,0 130 40,6 Milieu de résidence Urbain 45,3 17,1 7,8 27,1 2,3 100,0 2 101 70,2 Rural 11,0 11,2 10,3 65,0 2,0 100,0 1 660 32,4 Région Dakar 47,4 19,3 7,4 22,4 3,2 100,0 1 186 74,0 Diourbel 13,3 8,8 6,5 69,1 1,9 100,0 309 28,7 Fatick 17,9 11,2 8,2 58,7 3,8 100,0 174 37,3 Kaolack 24,1 12,4 8,0 53,6 1,5 100,0 369 44,5 Kolda 16,1 10,9 13,1 54,9 3,6 100,0 295 40,1 Louga 10,2 9,6 8,9 70,7 0,0 100,0 155 28,7 Matam 10,6 9,6 11,3 68,2 0,0 100,0 109 31,5 Saint-Louis 23,2 12,1 10,0 53,7 0,0 100,0 210 45,3 Tambacounda 14,1 9,4 11,3 60,0 4,5 100,0 247 34,8 Thiès 33,5 17,3 7,9 40,4 0,5 100,0 538 58,8 Ziguinchor 41,4 14,4 16,4 26,2 1,1 100,0 170 72,3 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 4,4 9,1 9,1 74,2 2,5 100,0 581 22,5 Second 9,3 10,5 11,5 65,2 2,5 100,0 556 31,2 Moyen 20,6 14,7 9,7 53,7 1,0 100,0 678 45,0 Quatrième 35,6 17,8 9,3 36,0 1,2 100,0 842 62,6 Le plus riche 55,8 16,6 6,8 16,9 3,4 100,0 1 104 79,3 Total 30,1 14,5 8,9 43,8 2,2 100,0 3 761 53,5 1 Le total inclut les non déclarés. 2 Correspond aux hommes qui ont, au moins, fréquenté l'école secondaire et à celles pouvant lire une phrase entière ou une partie de phrase. Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 35 Graphique 3.1 Proportion d’alphabétisés parmi les femmes et les hommes de 15-49 ans EDS-IV 2005 35 53 18 11 14 28 42 65 54 70 32 23 31 45 63 79 SÉNÉGAL MILIEU DE RÉSIDENCE Urbain Rural QUINTILE DE BIEN-ÊTRE Le plus pauvre Second Moyen Quatrième Le plus riche 0 20 40 60 80 100 Pourcentage Femmes Hommes 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS Les données relatives à l’exposition des femmes et des hommes aux médias sont particulièrement importantes pour la mise en place des programmes d'éducation et de diffusion d'informations dans tous les domaines, notamment dans ceux de la santé et de la planification familiale. Les tableaux 3.5.1 et 3.5.2 présentent les données sur l’exposition des femmes et des hommes aux médias (la presse audiovisuelle ou écrite). On constate que les hommes sont moins exposés que les femmes aux médias. En effet, plus de deux hommes sur cinq (45 %) et seulement moins d’une femme sur huit (12 %) ne sont exposés à aucun média. De tous les médias, la radio1 est celui qui est le plus écouté : plus de huit femmes sur dix (81 %) et plus de la moitié des hommes (52 %) ont déclaré écouter la radio, au moins, une fois par semaine. La télévision2 vient en seconde position : elle est regardée, au moins, une fois par semaine par plus de six femmes sur dix (63 %) et par près de la moitié des hommes (48 %). On note cependant que les hommes ont déclaré plus fréquemment que les femmes qu’ils lisaient des journaux : seulement 10 % des femmes contre 23 % des hommes ont déclaré lire un journal au moins une fois par semaine. Les proportions de ceux et celles qui ont été exposés à la fois aux trois médias sont très faibles : seulement 9 % des femmes et 21 % des hommes. Selon l’âge, on constate que les jeunes générations sont généralement plus exposées aux médias que les plus âgées. En effet, les proportions d’hommes exposés à aucun média varient de 39 % chez ceux de 15-19 ans à 59 % chez les hommes de 50-54 ans. Chez les femmes, les écarts sont beaucoup plus faibles. 1 87 % des ménages au Sénégal possèdent un poste radio (voir tableau 2.7). 2 40 %, un poste de télévision (voir tableau 2.7). 36 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes Tableau 3.5.1 Exposition aux média : Femmes Pourcentage de femmes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio au moins une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Caractéristique sociodémographique Lit un journal au moins une fois par semaine Regarde la télévision au moins une fois par semaine Écoute la radio au moins une fois par semaine Exposition aux trois médias Aucun média Effectif Âge 15-19 9,7 68,5 78,7 8,4 10,8 3 556 20-24 9,4 66,5 81,4 8,7 11,0 2 844 25-29 11,3 63,2 83,5 10,1 11,0 2 379 30-34 9,6 61,9 82,2 8,8 12,1 1 953 35-39 8,9 59,2 82,0 8,1 13,2 1 613 40-44 10,7 51,8 79,2 9,1 15,1 1 249 45-49 9,3 50,3 80,1 8,6 14,4 1 009 Milieu de résidence Urbain 18,2 86,7 86,4 16,7 4,0 7 117 Rural 1,9 39,8 75,8 1,3 19,4 7 485 Région Dakar 24,2 90,9 86,3 22,1 2,6 3 866 Diourbel 3,1 58,3 81,4 2,5 13,2 1 548 Fatick 5,1 42,3 79,2 3,9 16,3 708 Kaolack 4,5 38,9 75,1 3,6 19,4 1 642 Kolda 1,7 31,5 73,2 1,4 23,8 1 047 Louga 2,3 53,2 84,4 2,1 11,2 915 Matam 2,5 47,6 79,1 2,2 17,3 543 Saint-Louis 6,3 66,9 84,9 6,0 8,1 947 Tambacounda 2,3 42,6 71,4 2,2 23,1 851 Thiès 9,0 71,7 83,4 7,8 8,7 1 974 Ziguinchor 6,7 54,4 72,6 5,7 19,3 562 Niveau d’instruction Aucun 0,4 47,8 77,0 0,2 16,9 8 699 Primaire 10,9 80,2 85,5 9,6 6,2 3 677 Secondaire ou plus 45,1 91,8 88,9 41,2 1,9 2 226 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 0,8 15,3 70,3 0,2 27,4 2 433 Second 1,2 32,9 72,4 0,7 22,8 2 565 Moyen 3,4 59,9 80,5 2,7 12,0 2 839 Quatrième 11,3 87,4 85,9 10,0 3,2 3 154 Le plus riche 25,9 96,3 90,3 24,2 1,2 3 610 Total 9,9 62,7 81,0 8,8 11,9 14 602 Selon le milieu de résidence, les résultats font apparaître des différences significatives. En milieu rural, les femmes qui ne sont exposées à aucun média sont proportionnellement plus nombreuses (19 %) qu’en milieu urbain (4 %). Chez les hommes, l’écart est également important, la proportion variant de 67 % en rural à 28 % en urbain. Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 37 Tableau 3.5.2 Exposition aux média : Hommes Pourcentage d’hommes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio au moins une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Caractéristique sociodémographique Lit un journal au moins une fois par semaine Regarde la télévision au moins une fois par semaine Écoute la radio au moins une fois par semaine Exposition aux trois médias Aucun média Effectif Âge 15-19 15,9 54,0 54,1 15,2 39,2 926 20-24 20,8 50,3 53,5 20,2 45,3 645 25-29 28,6 55,7 60,0 25,6 37,1 537 30-34 27,6 49,7 56,3 26,6 42,3 399 35-39 26,2 38,3 45,8 22,7 53,4 318 40-44 29,6 44,6 48,4 25,2 48,1 316 45-49 21,0 36,3 45,1 18,9 54,3 275 50-54 22,0 33,3 40,7 20,7 58,6 216 55-59 26,0 31,8 43,0 25,4 57,0 130 Milieu de résidence Urbain 36,7 68,2 68,9 34,2 27,7 2 101 Rural 5,4 22,0 30,8 4,6 67,0 1 660 Région Dakar 46,1 73,7 73,7 43,5 22,9 1 186 Diourbel 6,9 24,8 29,9 6,7 69,7 309 Fatick 11,0 28,0 35,4 8,5 60,4 174 Kaolack 10,9 32,8 39,2 9,5 56,7 369 Kolda 6,2 29,1 42,0 5,1 56,4 295 Louga 5,7 24,2 27,4 5,4 71,1 155 Matam 5,4 24,5 28,1 5,4 69,3 109 Saint-Louis 7,8 39,9 40,1 7,3 55,6 210 Tambacounda 9,1 26,4 33,4 8,2 63,0 247 Thiès 25,4 51,7 56,6 22,5 40,8 538 Ziguinchor 15,2 58,5 69,3 13,5 28,9 170 Niveau d’instruction Aucun 1,7 9,4 13,2 1,2 86,3 1 621 Primaire 18,8 60,1 66,8 17,5 28,3 1 007 Secondaire ou plus 56,9 91,9 94,6 53,0 0,9 1 133 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 1,6 10,6 22,1 1,3 77,1 581 Second 3,5 20,4 30,8 2,4 67,1 556 Moyen 12,5 38,0 42,0 10,3 54,8 678 Quatrième 30,3 57,6 59,9 27,7 36,7 842 Le plus riche 44,7 79,7 78,7 42,7 17,5 1 104 Total 22,9 47,8 52,1 21,1 45,0 3 761 Les résultats selon les régions mettent également en évidence des disparités : la proportion de femmes n'ayant accès à aucun média est faible dans les régions de Dakar, Saint-Louis et Thiès (respectivement, 3 %, 8 % et 9 %). Elle est, par contre, très élevée dans certaines régions : 23 % pour la région de Tambacounda et 24 % pour Kolda. Chez les hommes, la proportion de ceux n’ayant aucun accès aux médias varient d’un minimum de 23 % à Dakar à un maximum de 71 % à Louga. En outre, le niveau d’instruction semble influencer de manière significative le niveau d’exposition aux médias. Que ce 38 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes soit chez les femmes ou chez les hommes, ceux ayant le niveau secondaire ou plus sont les plus fréquemment exposés aux trois médias : 41 % des femmes et 53 % des hommes contre seulement 6 % des femmes et 18 % des hommes ayant le niveau d’instruction primaire. Par ailleurs, les résultats montrent que 17 % des femmes sans niveau d’instruction ne sont exposées à aucun média contre 2 % de celles ayant un niveau secondaire ou plus. Ces proportions sont respectivement de 86 % et 1 % pour les hommes. De même que pour le niveau d’instruction, on note une relation positive entre le niveau de bien- être du ménage et l’exposition aux médias. On constate que ce sont les hommes et les femmes vivant dans les ménages les plus riches qui sont les plus fréquemment exposés aux trois médias : 43 % des hommes et 24 % des femmes contre seulement 1 % des hommes et 0 % des femmes des ménages les plus pauvres. 3.5 ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE Lors de l’EDS-IV, des questions relatives à l’emploi ont été posées aux hommes et aux femmes. On a considéré comme ayant un travail, les hommes et les femmes qui ont déclaré avoir eu au cours des douze mois précédant l’enquête, une activité rémunérée ou non, indépendamment du secteur d’activité. Les résultats sont présentés au tableau 3.6. Dans l’ensemble, plus d’une femme sur deux (55 %) ne travaillait pas au moment de l’enquête ; une faible proportion (7 %) ne travaillaient pas au moment de l’enquête mais avaient eu une activité au cours des 12 derniers mois. À l’opposé, près de quatre femmes sur dix (38 %) exerçaient une activité (tableau 3.6 et graphique 3.2). On note que le pourcentage de femmes qui travaillaient au moment de l’enquête augmente régulièrement avec l’âge, passant d’un minimum de 22 % à 15-19 ans à un maximum de 57 % à 40-49 ans. Du point de vue de l’état matrimonial, les résultats montrent que ce sont les femmes en rupture d’union (58 %) qui étaient proportionnellement les plus nombreuses à exercer une activité au moment de l’enquête contre 39 % de celles en union et 38 % des célibataires. Le nombre d’enfants influence également l’activité économique de la femme. Plus le nombre d’enfants augmente, plus la proportion de femmes exerçant une activité augmente: de 30 % quand celles-ci n’ont pas d’enfant, la proportion passe à 50 % quand elles en ont 5 ou plus. Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 39 Tableau 3.6 Emploi Répartition (en %) des femmes et hommes par le fait qu'elles ont, ou non, un emploi et par durée de l'emploi, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Femmes Hommes Caractéristique sociodémographique Travaille actuelle- ment Ne travaille pas actuelle- ment N'a pas travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête Total Effectif Travaille actuelle- ment Ne travaille pas actuelle- ment N'a pas travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête Total Effectif Âge 15-19 21,5 5,4 73,0 100,0 3 556 31,8 13,2 54,5 100,0 926 20-24 31,4 7,3 61,2 100,0 2 844 59,2 10,8 30,1 100,0 645 25-29 37,5 8,3 54,1 100,0 2 379 74,5 11,6 13,9 100,0 537 30-34 43,5 8,7 47,7 100,0 1 953 83,2 8,7 8,1 100,0 399 35-39 52,6 7,6 39,7 100,0 1 613 88,6 7,5 3,9 100,0 318 40-44 56,9 9,3 33,2 100,0 1 249 83,5 9,5 7,0 100,0 316 45-49 56,7 8,1 35,2 100,0 1 009 89,2 6,8 4,0 100,0 275 50-54 na na na na na 85,0 10,5 4,0 100,0 216 55-59 na na na na na 82,8 6,7 10,5 100,0 130 État matrimonial Célibataire 31,0 4,4 64,5 100,0 3 941 48,9 11,5 39,5 100,0 1 759 En union 39,0 8,8 52,1 100,0 9 866 82,5 9,4 8,0 100,0 1 866 Divorcée, séparée, veuve 58,0 6,4 35,5 100,0 795 66,9 12,1 21,0 100,0 135 Nombre d'enfants vivants 0 30,3 5,0 64,6 100,0 5 376 67,2 9,8 22,9 100,0 1 425 1-2 35,8 7,6 56,5 100,0 3 711 64,8 9,6 25,4 100,0 1 162 3-4 43,1 9,2 47,7 100,0 2 613 67,4 10,3 22,3 100,0 632 5+ 49,9 10,1 39,6 100,0 2 902 65,2 14,1 20,4 100,0 542 Milieu de résidence Urbain 42,7 3,7 53,4 100,0 7 117 64,8 7,0 28,2 100,0 2 101 Rural 33,3 11,1 55,6 100,0 7 485 67,9 14,8 16,9 100,0 1 660 Région Dakar 45,7 4,1 49,8 100,0 3 866 64,9 8,5 26,6 100,0 1 186 Diourbel 36,3 8,8 54,9 100,0 1 548 72,9 11,5 15,6 100,0 309 Fatick 30,7 13,4 55,8 100,0 708 67,9 10,9 21,1 100,0 174 Kaolack 30,5 15,3 54,2 100,0 1 642 63,9 14,6 20,9 100,0 369 Kolda 51,4 8,7 40,0 100,0 1 047 54,6 27,3 18,0 100,0 295 Louga 24,6 4,4 70,9 100,0 915 72,2 5,2 22,0 100,0 155 Matam 20,5 1,3 78,2 100,0 543 57,8 12,5 29,3 100,0 109 Saint-Louis 33,5 2,4 64,1 100,0 947 63,3 5,1 31,2 100,0 210 Tambacounda 38,5 12,1 49,4 100,0 851 76,0 9,1 14,9 100,0 247 Thiès 37,6 7,3 55,1 100,0 1 974 73,4 4,4 22,0 100,0 538 Ziguinchor 39,7 6,7 53,4 100,0 562 52,9 14,3 32,8 100,0 170 Niveau d’instruction Aucun 39,1 9,5 51,4 100,0 8 699 77,6 11,4 11,0 100,0 1 621 Primaire 37,5 4,9 57,2 100,0 3 677 67,8 9,1 22,7 100,0 1 007 Secondaire ou plus 33,7 3,7 62,6 100,0 2 226 48,4 10,4 41,1 100,0 1 133 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 30,7 17,7 51,6 100,0 2 433 64,1 22,4 13,1 100,0 581 Second 36,2 10,7 53,0 100,0 2 565 68,8 13,6 17,7 100,0 556 Moyen 37,7 5,5 56,7 100,0 2 839 69,3 6,8 23,5 100,0 678 Quatrième 40,9 3,7 55,3 100,0 3 154 70,5 6,1 23,4 100,0 842 Le plus riche 41,5 3,0 55,3 100,0 3 610 60,8 8,2 31,0 100,0 1 104 Total 37,9 7,4 54,5 100,0 14 602 66,2 10,5 23,2 100,0 3 761 na = Non applicable 40 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes Les données selon le milieu de résidence montrent que c’est en milieu urbain que la proportion de femmes qui travaillaient au moment de l’enquête est la plus élevée (43 %). Dans les régions, la proportion de femmes ayant une activité varie de 21 % à Matam et 25 % à Louga à un maximum de 51 % à Kolda et et 46 % à Dakar. Selon le niveau d’instruction, on constate que les femmes n’ayant aucune instruction (39 %) étaient proportionnellement plus nombreuses à exercer une activité que celles ayant un niveau ayant une instruction secondaire ou plus (34 %). Par contre, les femmes des ménages les plus riches étaient plus fréquemment occupées (42 %) que celles des ménages les plus pauvres (31 %). Les résultats concernant les hommes montrent que 66 % des hommes exerçaient une activité quelconque au moment de l’enquête. On constate, comme chez les femmes mais de manière plus irrégulière, que le pourcentage d’hommes qui travaillaient au moment de l’enquête augmente régulière- ment avec l’âge, passant de 32 % à 15-19 ans à 89 % à 35-39 ans et 45-49 ans. Du point de vue de l’état matrimonial, les résultats montrent, que les hommes en union et ceux en rupture d’union étaient, proportionnellement, les plus nombreux à travailler au moment de l’enquête (respectivement, 83 % et 67 %). Par rapport au milieu de résidence, la proportion d’hommes qui travaillaient au moment de l’enquête est légèrement plus élevée en milieu rural (68 %) qu’en milieu urbain (65 %). Concernant le niveau d’instruction, les résultats montrent que les hommes sans niveau d’instruction (78 %) étaient, proportionnellement, plus nombreux à exercer une activité que ceux ayant un niveau primaire (68 %) et ceux de niveau d’instruction secondaire ou plus (48 %). Enfin, on constate que dans les ménages les plus pauvres et les plus riches, les proportions d'hommes qui travaillaient sont moins élevées que dans les ménages intermédiaires. Le tableau 3.7 présente les résultats selon le type d’occupation des femmes et des hommes. Six femmes sur dix, parmi celles qui exerçaient une activité au moment de l’enquête ou qui avaient exercé une activité au cours des douze derniers mois ayant précédé l'enquête, travaillaient dans le secteur des ventes et services (60 %). Par ailleurs, une femme sur quatre (25 %) travaillaient dans le secteur agricole, moins de 8 % faisaient un travail manuel non agricole, et seulement 6 % travaillaient en tant que cadre ou exerçaient une activité professionnelle technique ou administrative. Selon le milieu de résidence, on constate que la proportion de femmes ayant déclaré une activité agricole est bien sûr plus élevée en milieu Graphique 3.2 Travail des femmes de 15-49 ans EDS-IV 2005 Ne travaille pas actuellement, mais a travaillé au cours des 12 mois précédant l'enquête 7 % Travaille actuellement 38 % N'a pas travaillé au cours des 12 mois précédant l'enquête 55 % Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 41 rural (47 %) qu’en milieu urbain (3 %). Par région, cette proportion est seulement de 1 % dans la région de Dakar et elle est inférieure à 20 % dans les régions de Thiès, Matam et Saint-Louis. Par contre, elle est supérieure à 40 % dans les régions de Fatick (44 %) et Kaolack (49 %), et dépasse 55 % dans les régions de Tambacouda (59 %) et de Kolda (66 %). En ce qui concerne le niveau d’instruction, les résultats montrent que 35 % des femmes travaillant dans l’agriculture n’ont aucun niveau d’instruction et moins de 3 % ont un niveau d’instruction secondaire ou plus. Tableau 3.7 Occupation Répartition (en %) des femmes ayant ou ayant eu un emploi au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête par type d'occupation selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Femmes Hommes Caractéristique sociodémographique Profes- sionnel/ technicien/ administratif Ventes et services Travail manuel non agricole Agricul- ture Total1 Effectif Profes- sionnel/ technicien/ administratif Ventes et services Travail manuel non agricole Agricul- ture Total1 Effectif Âge 15-19 0,3 62,3 9,3 27,1 100,0 957 2,1 13,0 42,5 39,0 100,0 417 20-24 5,3 52,8 12,8 28,4 100,0 1 100 2,0 19,4 52,4 25,9 100,0 451 25-29 7,3 59,9 7,8 24,4 100,0 1 091 10,9 21,6 45,4 21,6 100,0 463 30-34 7,4 60,9 7,3 23,7 100,0 1 019 11,5 24,6 39,0 23,8 100,0 366 35-39 5,8 65,0 5,6 23,0 100,0 972 17,6 20,3 34,6 25,4 100,0 306 40-44 8,0 60,4 5,1 25,6 100,0 827 14,0 20,8 34,0 30,5 100,0 294 45-49 5,8 63,4 4,5 25,0 100,0 654 14,2 22,5 25,7 33,9 100,0 264 50-54 na na na na na na 23,1 19,2 19,7 36,7 100,0 206 55-59 na na na na na na 14,7 16,5 12,7 48,6 100,0 117 État matrimonial Célibataire 8,0 68,8 11,1 11,1 100,0 1 396 5,3 19,7 48,3 25,1 100,0 1 061 En union 4,6 56,3 6,8 31,5 100,0 4 711 13,8 20,4 31,0 32,8 100,0 1 715 Divorcé(e), séparé(e), veuf(ve) 9,1 75,2 7,4 8,1 100,0 513 13,7 13,2 47,6 25,1 100,0 107 Nombre d'enfants vivants 0 9,0 63,9 11,3 15,1 100,0 1 902 10,5 18,2 46,8 22,5 100,0 1097 1-2 5,9 57,1 9,1 27,0 100,0 1 610 11,2 22,5 32,7 31,3 100,0 865 3-4 5,2 57,3 6,4 30,1 100,0 1 367 10,6 21,5 31,3 36,4 100,0 491 5+ 2,3 62,0 3,8 31,4 100,0 1 741 10,2 17,2 33,8 37,0 100,0 429 Milieu de résidence Urbain 9,7 76,2 9,5 3,3 100,0 3 299 16,2 24,6 49,3 8,0 100,0 1 510 Rural 1,7 44,7 6,1 47,3 100,0 3 320 4,6 14,7 25,6 53,5 100,0 1 373 Région Dakar 11,9 76,3 10,1 0,8 100,0 1 927 17,3 28,3 49,9 3,9 100,0 871 Diourbel 2,2 67,7 9,9 20,2 100,0 698 8,2 18,2 41,4 28,1 100,0 261 Fatick 3,7 50,4 2,4 43,1 100,0 313 7,6 11,8 19,0 61,0 100,0 137 Kaolack 3,8 43,6 3,2 49,0 100,0 751 9,1 12,5 31,6 46,0 100,0 289 Kolda 1,0 28,6 4,0 66,1 100,0 629 4,7 16,9 16,4 61,0 100,0 242 Louga 2,8 64,9 6,9 25,0 100,0 266 5,6 24,3 29,8 37,2 100,0 120 Matam 3,0 58,4 21,6 17,0 100,0 118 6,4 27,2 35,9 27,4 100,0 77 Saint-Louis 7,8 67,0 6,2 19,1 100,0 340 7,7 20,3 36,2 34,0 100,0 143 Tambacounda 1,8 31,2 7,7 59,2 100,0 430 3,2 15,3 22,7 57,0 100,0 210 Thiès 3,5 71,9 8,9 12,8 100,0 886 10,8 15,2 44,0 26,5 100,0 418 Ziguinchor 3,6 57,0 6,5 32,2 100,0 261 11,4 10,0 42,8 34,3 100,0 114 Instruction Aucun 0,7 57,3 6,2 35,3 100,0 4 229 2,6 21,1 31,6 42,7 100,0 1 443 Primaire 3,2 73,9 11,4 10,6 100,0 1 558 5,5 14,9 55,0 23,2 100,0 774 Secondaire ou plus 35,8 50,8 8,9 2,5 100,0 832 34,3 23,1 32,0 9,0 100,0 666 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 0,5 22,5 2,6 74,3 100,0 1 177 1,7 10,2 11,5 75,1 100,0 502 Second 1,0 44,0 5,9 48,9 100,0 1 203 1,7 13,9 28,1 55,0 100,0 458 Moyen 3,0 74,8 6,9 15,0 100,0 1 225 6,6 19,6 45,4 26,1 100,0 515 Quatrième 5,6 81,2 10,7 1,0 100,0 1 407 13,2 25,0 47,7 11,5 100,0 645 Le plus riche 15,2 71,2 11,2 1,1 100,0 1 606 22,6 25,8 48,2 2,3 100,0 762 Total 5,7 60,4 7,8 25,4 100,0 6 619 10,7 19,9 38,0 29,7 100,0 2 883 na = Non applicable 1 Les totaux incluent les non déclarés 42 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes C’est dans le travail manuel non agricole que près de quatre hommes sur dix (38 %) des hommes en activité travaillent; en outre, trois hommes sur dix (30 %) travaillent dans l’agriculture, deux sur dix (20 %) exercent dans le secteur des ventes et services et plus d’un sur dix (11 %) travaille en tant que cadre ou exerce une activité professionnelle technique ou administrative. De plus, on note selon l’âge que les proportions d'hommes exerçant un travail manuel qualifié ou non tendent à baisser au fur et à mesure que l'âge augmente. Selon le milieu de résidence, on constate, comme on pouvait s’attendre, que ce soit en milieu rural que la proportion d’hommes ayant une activité agricole est la plus élevée (54 % contre 8 % en milieu urbain). Par contre, en milieu urbain, la proportion d’hommes exerçant un travail manuel qualifié ou non est nettement supérieure à celle observée en milieu rural (49 % contre 26 %). En ce qui concerne le niveau d’instruction, les résultats montrent que 43 % des hommes travaillant dans l’agriculture n’ont aucun niveau d’instruction tandis que plus d’un homme sur trois (34 %) travaillant en tant que cadre ou exerçant une activité professionnelle technique ou administrative a un niveau d’instruction secondaire ou plus. La proportion des hommes qui sont des cadres ou sont occupés dans des activités professionnelles ou administratives augmente significativement avec le bien-être du ménage. Elle passe de 2 % chez les hommes vivant dans les ménages les plus pauvres à 23 % chez ceux des ménages les plus riches. La tendance s’inverse pour ceux qui ont une activité agricole : trois hommes sur quatre des ménages les plus pauvres (75 %) sont occupés dans l’agriculture contre seulement 2 % dans les ménages les plus riches. Le tableau 3.8 présente la répartition des femmes ayant ou ayant eu un emploi au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête par type de revenus, type d’employeur et en fonction de la régularité de l’emploi. Dans l’ensemble, on constate que la majorité des femmes 72 % des femmes ont été payées en argent seulement, 6 % en argent et en nature, 4 % en nature seulement et 18 % n’ont pas été payées (graphique 3.3). Les femmes travaillant ou ayant travaillé dans le secteur non agricole ont été plus fréquemment payées en argent (91 %) que celles qui ont exercé une activité dans le domaine agricole (17 %). De plus, dans la majorité des cas (72 %) les femmes travaillaient pour leur propre compte, cela quel que soit le type d’emploi. Dans le secteur agricole, les femmes ont été en proportion un peu plus nombreuses à travailler pour un membre de la famille que dans le secteur non agricole (34 % contre 6 %). Enfin, dans 52 % des cas, les femmes ont travaillé toute l'année, en particulier celles ayant travaillé dans le secteur non agricole (67 %). Dans le secteur agricole, la majorité des femmes (92 %) ont été des saisonnières. Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 43 Tableau 3.8 Type d'emploi Répartition (en %) des femmes ayant ou ayant eu un emploi au cours des 12 mois précédant l'enquête par type de revenus, type d'employeur et régularité de l'emploi, selon le type de l'emploi (agricole ou non-agricole), EDS-IV Sénégal 2005 Caractéristique de l'emploi Travail agricole Travail non agricole ND Total Type de revenu Argent seulement 17,4 90,9 71,6 72,1 Argent et en nature 18,3 2,2 1,8 6,3 En nature seulement 14,3 0,2 0,0 3,8 Sans rémunération 49,9 6,5 17,2 17,6 ND 0,0 0,1 9,4 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Type d'employeur Travaille pour un membre de la famille 34,3 5,6 9,7 12,9 Travaille pour quelqu'un d'autre que la famille 9,1 16,4 14,6 14,5 Travaille à son propre compte 56,6 77,8 66,3 72,3 ND 0,0 0,1 9,4 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Régularité du travail Annuel 6,5 67,0 52,9 51,6 Saisonnier 91,7 14,1 29,7 33,9 Occasionnel 1,5 18,5 8,0 14,1 ND 0,3 0,3 9,4 0,4 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 1 679 4 889 51 6 619 Note: Le total comprend les femmes dont l'information sur le type d'emploi est manquante. Graphique 3.3 Type de revenu des femmes de 15-49 ans EDS-IV 2005 Argent seulement 72 % Sans rémunération 18 % En nature seulement 4 % Argent et en nature 6 % 44 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes Le tableau 3.9 présente les proportions de femmes ayant ou ayant eu un emploi au cours des 12 derniers mois par type d’employeur selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Comme il a été indiqué plus haut, la majorité des femmes (72 %) travaillaient à leur propre compte. Cette proportion augmente avec l'âge : elle passe de 45 % parmi celles âgées de 15-19 ans à 87 % parmi celles de 45-49 ans. C’est en milieu urbain (75 %) et parmi celles n’ayant aucune instruction (74 %) que la proportion de femmes travaillant à leur compte est la plus élevée. En outre, plus d’une femme sur sept (15 %) travaillait pour quelqu'un d'autre que la famille. Il s’agit surtout des femmes urbaines (18 %) et de celles ayant un niveau d’instruction secondaire ou plus (27 %). Plus d’une femme sur huit (13 %) travaillait pour un membre de la famille. Les femmes les moins instruites (15 %), les plus jeunes (26 % à 15-19 ans) et celles du milieu rural (19 %) sont proportionnellement plus nombreuses à travailler pour un membre de la famille que les autres. Tableau 3.9 Type d’employeur Répartition (en %) des femmes ayant ou ayant eu un emploi au cours des 12 mois précédant l'enquête par type d'employeur, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005 Type d'employeur Caractéristique Travaille pour un membre de la famille Travaille pour quelqu'un d'autre que la famille Travaille à son propre compte Total1 Effectif Âge 15-19 26,3 28,2 45,4 100,0 957 20-24 19,2 20,4 60,4 100,0 1 100 25-29 10,3 14,2 74,9 100,0 1 091 30-34 11,0 11,8 76,8 100,0 1 019 35-39 7,0 7,9 85,1 100,0 972 40-44 7,2 8,9 83,9 100,0 827 45-49 6,2 6,6 87,2 100,0 654 Milieu de résidence Urbain 6,9 17,7 75,2 100,0 3 299 Rural 18,9 11,5 69,5 100,0 3 320 Niveau d’Instruction Aucun 14,9 10,7 74,3 100,0 4 229 Primaire 11,9 18,2 69,8 100,0 1 558 Secondaire ou plus 5,0 27,1 67,0 100,0 832 Total 12,9 14,5 72,3 100,0 6 619 1 Total inclut les ND 3.6 STATUT DE LA FEMME Les constructions culturelles liées au genre et à la sexualité définissent le rôle des hommes et des femmes dans la société et ont un impact très important sur leur comportement. L’incorporation de la dimension genre est désormais nécessaire pour assurer la réussite de tout programme dans le domaine de la santé et de la population. À l’EDS-IV, le pouvoir de décision de la femme au sein du ménage, son droit à disposer de l’argent gagné et son opinion concernant l’adhésion ou le rejet de certains rôles traditionnels ont été choisis comme critère d’évaluation du statut de la femme au Sénégal. Les résultats sont présentés dans cette partie. Caractéristiques des Femmes et des Hommes Enquêtés et Statut des Femmes | 45 3.6.1 Utilisation du revenu et contribution aux dépenses du ménage Le tableau 3.10 présente d’une part la répartition des femmes qui travaillent selon la personne qui décide de l’utilisation de leur revenu et d’autre part la répartition des femmes qui travaillent selon la part des dépenses du ménage qui sont couvertes par leurs revenus. Au Sénégal, plus de huit femmes sur dix (83 %) décident seules de l’utilisation de l’argent qu’elles gagnent. Cette proportion augmente avec l’âge : de 48 % chez les femmes de 15-19 ans, la proportion passe à 96 % chez celles de 45-49 ans. C’est parmi les femmes en rupture d’union (95 %), parmi celles du milieu urbain (85 %), parmi les plus instruites (89 %) et parmi celles des ménages du quintile le plus riche (84 %) que la proportion de femmes qui dispose le plus fréquemment « d’autonomie financière » est la plus élevée. À l’opposé, les femmes du milieu rural (81 %), celles ayant un niveau primaire (81 %) et celles des ménages les plus pauvres (76 %) sont celles qui décident le moins fréquemment de l’utilisation de l’argent qu’elles gagnent. Dans 12 % des cas, c'est une autre personne qui décide de l'utilisation de l'argent gagné par la femme. Il s’agit essentiellement des femmes les plus jeunes (49 % à 15-19 ans), celles qui sont célibataires (37 %), et les femmes ayant une instruction primaire (14 %). Enfin dans 5 % des cas, les femmes ont déclaré décider conjointement avec quelqu’un d’autre. En ce qui concerne la contribution des femmes aux dépenses du ménage, les données collectées au cours de l'EDS-IV révèlent que dans près de quatre femm

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