République Démocratique du Congo - Demographic and Health Survey - 2014
Publication date: 2014
République Démocratique du Congo R épublique D ém ocratique du C ongo 2013-2014 Enquête D ém ographique et de Santé (ED S-R D C ) Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC) 2013-2014 RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO DEUXIÈME ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE ET DE SANTÉ (EDS-RDC II 2013-2014) Ministère du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité Ministère de la Santé Publique MEASURE DHS, ICF International Rockville, Maryland, U.S.A. Septembre 2014 LA BANQUE MONDIALE Le Fonds mondial De lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme Les personnes suivantes ont participé à l’analyse des données de l’EDS-RDC II 2013-2014 et à la rédaction du rapport principal : Mukunda Jeba, Comité Technique EDS-RDC Habimana Joseph, Comité Technique EDS-RDC Kashongwe Jean Paul, Comité Technique EDS- RDC Makengo Astrid, Comité Technique EDS-RDC Mabika Crispin, DSPD Buhendwa Emmanuel, PNSR Mbadu Fidèle, PNSA Nahimana Damien, PRONANUT Mudiandambu Achille, PNLP Ekofo Felly, PNLS Kangi Muya Victor, DEP Ministère du Genre Makaya Simon, Consultant ICF Bakutuvwidi Paul, Consultant ICF Tinga Sinaré, Consultant ICF Conseiller technique résident Monique Barrère, Consultante ICF Ratavuth Hong, ICF Bernard Barrère, ICF Jose Miguel Guzman, ICF Ce rapport présente les résultats de la deuxième Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo (EDS-RDC II) menée par le Ministère du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité, en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique. L’EDS-RDC II a été réalisée avec l’appui financier du Gouvernement de la RDC, du Gouvernement des États-Unis d’Amérique par l’intermédiaire de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) et le President’s Emergency Plan For AIDS Relief (PEPFAR), du Department For International Development (DFID), de la Banque Mondiale par le biais du Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé (PARSS), du Fonds Mondial par l’intermédiaire de l’ASBL Soins de Santé Primaire en milieu Rural (SANRU), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de la Bill & Melinda Gates Foundation par le biais de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). D’autres institutions ont également apporté leur expertise à la réalisation de cette opération, en particulier le Laboratoire National de Référence (LNR) du Programme National de Lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles (PNLS), l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), le Family Health International (FHI 360), et le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et l’Université de Caroline du Nord (UNC) aux États-Unis pour la réalisation de certains tests biologiques. ICF International a fourni l’assistance technique à l’ensemble du projet par le biais du programme MEASURE DHS, financé par l’USAID, et dont l’objectif est de fournir un support et une assistance technique à des pays du monde entier pour la réalisation d’enquêtes sur la population et la santé. Le bureau de l’OMS à Kinshasa a apporté son appui logistique, notamment dans le dédouanement des fournitures médicales. Ce rapport est l’œuvre des auteurs et ne représente pas nécessairement la politique des organismes de coopération. Pour tous renseignements concernant l’EDS-RDC II, contacter le Ministère du Plan et SMRM, 4155, Rue des Coteaux, Quartier Petit Pont, Kinshasa/Gombe, BP 9378 Kin 1, Kinshasa, E-mail : miniplan@gmail.com. Pour obtenir des informations sur le programme MEASURE DHS, contactez ICF International, 530, Gaither Road, Suite 500, Rockville, MD 20850, USA ; Téléphone : 301-407-6500, Fax : 301-407-6501, E-mail : info@DHSprogram.com, Internet : www.DHSprogram.com. Citation recommandée : Ministère du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité (MPSMRM), Ministère de la Santé Publique (MSP) et ICF International, 2014. Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo 2013-2014. Rockville, Maryland, USA : MPSMRM, MSP et ICF International. Crédit photo : « Maasai-Mara-Typical-Scenery » par Bjørn Christian Tørrissen – Travail du téléchargeur, http://bjornfree.com/galleries.html. License sous Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Maasai-Mara-Typical-Scenery.JPG#mediaviewer/File:Maasai-Mara- Typical-Scenery.JPG « Okapia johnstoni1 » License sous Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Okapia_johnstoni1.jpg#mediaviewer/File:Okapia_johnstoni1.jpg « Okapi from the rear » ©2005 Adrian Pingstone « Okapi in Florida » par Eric Kilby (Flickr: Okapi) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons Table des matières • iii TABLE DES MATIÈRES LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES . vii PRÉFACE . xix REMERCIEMENTS . xxi SIGLES ET ABRÉVIATIONS . xxiii INDICATEURS DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT– RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 2013-2014 . xxv RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DO CONGO . xxvi 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE . 1 1.1 Présentation du pays 1.1.1 Situation géographique . 1 1.1.2 Organisation administrative . 1 1.1.3 Contexte sociodémographique et culturel . 2 1.1.4 Contexte politique . 2 1.1.5 Contexte économique . 3 1.1.6 Contexte sanitaire . 4 1.2 Présentation de l’enquête 1.2.1 Objectifs de l’EDS-RDC II . 6 1.2.2 Échantillonnage . 7 1.2.3 Organisation de l’enquête . 8 1.2.4 Couverture de l’échantillon . 15 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES . 17 2.1 Conditions de vie des ménages et biens possédés . 18 2.1.1 Caractéristiques de l’habitat . 18 2.1.2 Biens possédés par les ménages . 22 2.1.3 Indice de bien-être économique . 23 2.1.4 Lavage des mains . 24 2.2 Caractéristiques sociodémographiques de la population des ménages. 25 2.2.1 Structure par âge et sexe . 25 2.2.2 Taille et composition des ménages . 27 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS . 35 3.1 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés . 35 3.2 Niveau d’instruction . 38 3.3 Alphabétisation . 41 3.4 Exposition aux médias . 44 3.5 Activité économique . 46 3.5.1 Emploi des femmes . 46 3.5.2 Emploi des hommes . 47 3.5.3 Occupation des femmes . 49 3.5.4 Occupation des hommes . 50 3.5.5 Type d’emploi et type de revenu des femmes . 51 3.6 Assurance médicale. 52 3.7 Consommation de tabac . 53 iv • Table des matières 4 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE . 57 4.1 État matrimonial . 57 4.2 Pratique de la polygamie . 59 4.3 Âge à la première union . 61 4.4 Âge aux premiers rapports sexuels . 63 4.5 Activité sexuelle récente . 66 5 FÉCONDITÉ . 69 5.1 Niveaux de la fécondité . 70 5.2 Tendances de la fécondité . 73 5.3 Parité moyenne et stérilité primaire . 73 5.4 Intervalle intergénésique . 74 5.5 Exposition au risque de grossesse . 76 5.6 Âge à la première naissance . 78 5.7 Fécondité des adolescentes . 79 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ . 81 6.1 Désir d’avoir des enfants (supplémentaires) . 81 6.2 Nombre idéal d’enfants . 85 6.3 Planification de la fécondité . 87 7 PLANIFICATION FAMILIALE . 91 7.1 Connaissance des méthodes contraceptives . 92 7.2 Utilisation actuelle de la contraception . 95 7.3 Sources d’approvisionnement . 100 7.4 Utilisation des contraceptifs distribués par le programme de marketing social . 101 7.5 Choix et informations relatives aux méthodes contraceptives . 102 7.6 Connaissance de la période féconde. 103 7.7 Besoins en matière de planification familiale . 104 7.8 Utilisation future de la contraception . 108 7.9 Exposition aux messages sur la planification familiale . 109 7.10 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des prestataires de planification familiale . 111 8 MORTALITÉ DES ENFANTS . 113 8.1 Méthodologie et qualité des données . 113 8.2 Niveaux et tendances de la mortalité des enfants . 114 8.3 Mortalité différentielle et groupes à hauts risques . 117 9 SANTÉ DE LA REPRODUCTION . 123 9.1 Soins prénatals et accouchement . 124 9.1.1 Soins prénatals . 124 9.1.2 Composants des visites prénatales . 126 9.1.3 Vaccination antitétanique . 128 9.1.4 Lieu d’accouchement . 130 9.1.5 Assistance à l’accouchement . 131 9.2 Soins postnatals . 133 9.2.1 Soins postnatals dispensés à la mère . 133 9.2.2 Soins postnatals dispensés au nouveau-né . 135 93 Accès aux soins de santé . 137 10 SANTÉ DE L’ENFANT . 139 10.1 Poids et grosseur à la naissance . 139 10.2 Vaccination des enfants . 141 10.3 Maladies des enfants . 144 10.3.1 Infections respiratoires et fièvre. 144 10.3.2 Diarrhée . 148 10.4 Pratiques en matière d’hygiène . 155 Table des matières • v 11 ALLAITEMENT ET NUTRITION . 157 11.1 État nutritionnel des enfants . 158 11.2 Allaitement et alimentation de complément . 166 11.3 Prévalence de l’anémie chez les enfants . 175 11.4 Consommation de micronutriments par les enfants . 178 11.5 État nutritionnel des femmes . 183 12 PALUDISME . 189 12.1 Prévention du paludisme . 191 12.2 Utilisation des moustiquaires . 194 12.3 Traitement du paludisme . 199 12.4 Anémie chez les enfants de moins de cinq ans . 204 12.5 Prévalence du paludisme . 205 12.6 Connaissance en matière de paludisme . 207 13 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE . 211 13.1 Évaluation de la qualité des données. 211 13.2 Estimation de la mortalité adulte . 212 13.3 Estimation de la mortalité maternelle . 215 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/SIDA . 219 14.1 Connaissance du VIH/sida . 220 14.1.1 Connaissance des moyens de prévention et de transmission . 221 14.1.2 Stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH . 227 14.2 Opinions concernant la prévention des IST et du VIH. 229 14.3 Partenaires sexuels multiples et utilisation du condom . 232 14.4 Test du VIH . 238 14.5 Infections sexuellement transmissibles . 243 14.6 Prévalence des injections médicales . 245 14.7 Comportements sexuels chez les jeunes et VIH/sida . 246 14.8 Test du VIH parmi les jeunes . 252 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS . 255 15.1 Protocole du test du VIH . 256 15.2 Taux de couverture du test du VIH . 258 15.3 Prévalence du VIH . 261 15.3.1 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 261 15.3.2 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 263 15.3.3 Prévalence du VIH et facteurs de risques . 264 15.3.4 Prévalence du VIH parmi les jeunes . 266 15.3.5 Prévalence du VIH et autres facteurs de risques . 268 15.3.6 Prévalence du VIH parmi les couples . 269 16 DÉPENSES DE SANTÉ . 271 16.1 Consultations ambulatoires et hospitalisations. 271 16.2 Consultations ambulatoires et types d’établissement ou de prestataire de santé . 274 16.3 Principale raison de recours aux soins ambulatoires . 276 16.4 Hospitalisations et type d’établissement . 278 16.5 Principale raison de l’hospitalisation . 280 16.6 Dépenses annuelles moyennes par habitant . 282 16.7 Dépenses annuelles moyennes par ménage . 284 17 STATUT DE LA FEMME . 287 17.1 Emploi et type de rémunération des conjoints . 287 17.2 Contrôle de l’utilisation de l’argent dans le ménage . 288 17.3 Possession de biens . 292 17.4 Prise de décision dans le ménage . 294 17.5 Opinion sur la violence conjugale . 299 17.6 Pouvoir d’action des femmes . 302 vi • Table des matières 18 VIOLENCE DOMESTIQUE . 307 18.1 Méthodologie . 308 18.2 Violence physique depuis l’âge de 15 ans . 309 18.3 Violence sexuelle . 311 18.4 Violence physique pendant la grossesse . 314 18.5 Contrôle exercé par le mari/partenaire . 315 18.6 Violence conjugale . 316 18.8 Violence contre leur conjoint . 325 19 SITUATION DES ENFANTS . 329 19.1 Protection de l’enfant . 329 19.1.1 Enregistrement des naissances d’enfants de moins de 5 ans . 329 19.1.2 État de survie des parents et résidence avec les parents . 330 19.1.3 Accès à l’instruction et état de survie des parents . 332 19.1.4 Travail des enfants . 332 19.2 Discipline des enfants . 338 19.4 Développement du jeune enfant . 342 RÉFÉRENCES . 349 Annexe A TABLEAUX POUR LES NOUVELLES PROVINCES . 351 Annexe B PLAN DE SONDAGE . 447 Annexe C ERREURS DE SONDAGE . 461 Annexe D TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . 505 Annexe E PERSONNEL DE L’EDS-RDC II (2013-2014) . 513 Annexe F QUESTIONNAIRES . 527 Liste des tableaux et des graphiques • vii LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE . 1 Tableau 1.1 Biomarqueurs et population cible . 12 Tableau 1.2 Résultats des interviews Ménages et Individuelles . 15 Figure 1 Organisation de l’EDS-RDC II 2013-2014 . 8 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES . 17 Tableau 2.1 Eau utilisée par les ménages pour boire . 18 Tableau 2.2 Type de toilettes utilisées par les ménages . 20 Tableau 2.3 Caractéristiques du logement . 21 Tableau 2.4 Biens possédés par les ménages. 22 Tableau 2.5 Quintiles de bien-être économique . 23 Tableau 2.6 Lavage des mains . 25 Tableau 2.7 Population des ménages par âge, selon le sexe et le milieu de résidence . 26 Tableau 2.8 Composition des ménages . 27 Tableau 2.9.1 Niveau d’instruction de la population des ménages : Femmes . 29 Tableau 2.9.2 Niveau d’instruction de la population des ménages : Hommes . 30 Tableau 2.10 Taux de fréquentation scolaire . 31 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population . 27 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge . 33 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS . 35 Tableau 3.1 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés . 36 Tableau 3.2.1 Niveau d’instruction : Femme . 39 Tableau 3.2.2 Niveau d’instruction : Homme . 40 Tableau 3.3.1 Alphabétisation : Femme . 42 Tableau 3.3.2 Alphabétisation : Homme . 43 Tableau 3.4.1 Exposition aux médias : Femme . 44 Tableau 3.4.2 Exposition aux médias : Homme . 45 Tableau 3.5.1 Emploi : Femme . 46 Tableau 3.5.2 Emploi : Homme . 47 Tableau 3.6.1 Occupation : Femme . 49 Tableau 3.6.2 Occupation : Homme . 50 Tableau 3.7 Type d’emploi des femme . 51 Tableau 3.8.1 Assurance médicale : Femme . 52 Tableau 3.8.2 Assurance médicale : Homme . 53 Tableau 3.9.1 Consommation de tabac : Femme . 54 Tableau 3.9.2 Consommation de tabac : Homme . 55 4 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE . 57 Tableau 4.1 État matrimonial actuel . 58 Tableau 4.2.1 Nombre de coépouses . 59 Tableau 4.2.2 Nombre d’épouses . 60 Tableau 4.3 Âge à la première union . 61 Tableau 4.4 Âge médian à la première union selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 62 Tableau 4.5 Âge aux premiers rapports sexuels . 64 viii • Liste des tableaux et des graphiques Tableau 4.6 Âge médian aux premiers rapports sexuels selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 65 Tableau 4.7.1 Activité sexuelle récente des femmes . 66 Tableau 4.7.2 Activité sexuelle récente des hommes . 68 Graphique 4.1 Proportion de femmes et d’hommes célibataires par âge, selon l’EDS-RDC I 2007 et l’EDS-RDC II 2013-2014 . 59 Graphique 4.2 Âges médians des femmes de 25-49 ans à la première union selon l’EDS-RDC I et l’EDS-RDC II 2013-2014 . 63 Graphique 4.3 Âges médians des femmes de 25-49 ans à la première union et aux premiers rapports sexuels . 64 5 FÉCONDITÉ . 69 Tableau 5.1 Fécondité actuelle . 70 Tableau 5.2 Fécondité selon certaines caractéristiques . 72 Tableau 5.3 Tendance de la fécondité par âge . 73 Tableau 5.4 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes . 74 Tableau 5.5 Intervalle intergénésique . 75 Tableau 5.6 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum . 76 Tableau 5.7 Durée médiane de l’aménorrhée, de l’abstinence post-partum et de l’insusceptibilité post-partum . 77 Tableau 5.8 Ménopause . 78 Tableau 5.9 Âge à la première naissance . 78 Tableau 5.10 Âge médian à la première naissance . 79 Tableau 5.11 Fécondité des adolescentes . 80 Graphique 5.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence . 71 Graphique 5.2 Tendances de l'indice synthétique de fécondité . 73 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ . 81 Tableau 6.1 Préférences en matière de fécondité par nombre d’enfants vivants . 82 Tableau 6.2.1 Désir de limiter les naissances : Femme . 84 Tableau 6.2.2 Désir de limiter les naissances : Homme . 85 Tableau 6.3 Nombre idéal d’enfants par nombre d’enfants vivants . 86 Tableau 6.4 Nombre idéal d’enfants par caractéristiques sociodémographiques . 87 Tableau 6.5 Planification de la fécondité . 88 Tableau 6.6 Taux de fécondité désirée . 88 Graphique 6.1 Préférences des femmes en matière de fécondité . 83 7 PLANIFICATION FAMILIALE . 91 Tableau 7.1 Connaissance des méthodes contraceptives . 93 Tableau 7.2 Connaissance des méthodes contraceptives par caractéristiques sociodémographiques . 94 Tableau 7.3 Utilisation actuelle de la contraception selon âge . 96 Tableau 7.4 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques sociodémographiques . 99 Tableau 7.5 Source d’approvisionnement des méthodes modernes . 100 Tableau 7.6 Utilisation d’une marque de condoms d’un programme de marketing social . 101 Tableau 7.7 Choix informé de la méthode . 102 Tableau 7.8 Connaissance de la période féconde . 103 Tableau 7.9.1 Besoins en matière de planification familiale des femmes actuellement en union . 106 Tableau 7.9.2 Besoins en matière de planification familiale de l’ensemble des femmes et de celles qui ne sont pas actuellement en union et sexuellement actives . 107 Liste des tableaux et des graphiques • ix Tableau 7.10 Utilisation future de la contraception . 109 Tableau 7.11 Exposition aux messages sur la planification familiale . 110 Tableau 7.12 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des prestataires de planification familiale . 111 Graphique 7.1 Prévalence contraceptive parmi les femmes en union . 97 Graphique 7.2 Tendance de la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union . 97 8 MORTALITÉ DES ENFANTS . 113 Tableau 8.1 Quotients de mortalité des enfants de moins de cinq ans. 115 Tableau 8.2 Quotients de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques socio-économiques . 117 Tableau 8.3 Quotients de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques démographiques . 118 Tableau 8.4 Comportement procréateur à hauts risques . 120 Graphique 8.1 Mortalité des enfants selon l’EDS-RDC I 2007, la MICS-RDC 2010 et l’EDS-RDC II 2013-2014 . 115 Graphique 8.2 Tendances de la mortalité infantile, juvénile et infanto-juvénile . 116 Graphique 8.3 Mortalité infantile et caractéristiques des naissances . 119 9 SANTÉ DE LA REPRODUCTION . 123 Tableau 9.1 Soins prénatals . 124 Tableau 9.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse à la première visite . 126 Tableau 9.3 Composants des visites prénatales . 127 Tableau 9.4 Vaccination antitétanique . 129 Tableau 9.5 Lieu de l’accouchement . 130 Tableau 9.6 Assistance durant l’accouchement . 132 Tableau 9.7 Moment où les premiers soins postnatals ont été dispensés à la mère . 133 Tableau 9.8 Type de prestataire de santé qui a dispensé les premiers soins postnatals à la mère . 134 Tableau 9.9 Moment où les premiers soins postnatals ont été dispensés au nouveau-né . 135 Tableau 9.10 Type de prestataire qui a dispensé les premiers soins postnatals au nouveau-né . 136 Tableau 9.11 Problèmes d’accès aux soins de santé . 137 Graphique 9.1 Tendances des indicateurs de santé maternelle . 125 10 SANTÉ DE L’ENFANT . 139 Tableau 10.1 Poids et taille de l’enfant à la naissance. 140 Tableau 10.2 Vaccinations par sources d’information . 141 Tableau 10.3 Vaccinations selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 143 Tableau 10.4 Vaccinations au cours de la première année . 144 Tableau 10.5 Prévalence et traitement des symptômes d’Infection Respiratoire Aiguë (IRA) . 145 Tableau 10.6 Prévalence et traitement de la fièvre . 147 Tableau 10.7 Prévalence de la diarrhée . 149 Tableau 10.8 Traitement de la diarrhée . 150 Tableau 10.9 Pratiques alimentaires durant la diarrhée . 153 Tableau 10.10 Connaissance des sachets de SRO ou des liquides préconditionnés . 155 Tableau 10.11 Évacuation des selles des enfants . 156 x • Liste des tableaux et des graphiques Graphique 10.1 Vaccinations des enfants de 12-23 mois selon l’EDS-RDC I 2007, la MICS 2010 et l’EDS-RDC II 2013-2014 . 142 Graphique 10.2 Prévalence des IRA, de la fièvre et de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans, par âge . 146 11 ALLAITEMENT ET NUTRITION . 157 Tableau 11.1 État nutritionnel des enfants . 160 Tableau 11.2 Allaitement initial . 167 Tableau 11.3 Type d’allaitement selon l’âge de l’enfant . 169 Tableau 11.4 Durée médiane de l’allaitement . 171 Tableau 11.5 Aliments et liquides reçus par les enfants le jour ou la nuit ayant précédé l’enquête . 172 Tableau 11.6 Pratiques alimentaires du nourrisson et du jeune enfant . 174 Tableau 11.7 Prévalence de l’anémie chez les enfants . 177 Tableau 11.8 Consommation de micronutriments par les enfants . 179 Tableau 11.9 Présence de sel iodé dans le ménage . 183 Tableau 11.10 État nutritionnel des femmes . 184 Tableau 11.11.1 Prévalence de l’anémie chez les femmes . 185 Tableau 11.11.2 Prévalence de l’anémie chez les hommes . 186 Tableau 11.12 Consommation de micronutriments par les mères . 188 Graphique 11.1 État nutritionnel des enfants selon l’âge . 163 Graphique 11.2 État nutritionnel des enfants de moins de cinq ans selon les enquêtes EDS, 2007 et 2013-2014 . 166 Graphique 11.3 Type d’allaitement selon l’âge de l’enfant . 169 Graphique 11.4 Indicateurs PANJE sur l’allaitement . 170 12 PALUDISME . 189 Tableau 12.1 Possession de moustiquaires par les ménages . 191 Tableau 12.2 Accès à une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) . 192 Tableau 12.3 Accès à une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) par province . 193 Tableau 12.4 Utilisation des moustiquaires par la population des ménages . 194 Tableau 12.5 Utilisation des MII existantes . 195 Tableau 12.6 Utilisation des moustiquaires par les enfants . 196 Tableau 12.7 Utilisation des moustiquaires par les femmes enceintes . 198 Tableau 12.8 Utilisation du traitement préventif intermittent (TPIg) . 200 Tableau 12.9 Prévalence, diagnostic et traitement précoce de la fièvre chez les enfants . 202 Tableau 12.10 Sources des conseils ou de traitement chez l’enfant ayant de la fièvre . 203 Tableau 12.11 Type d’antipaludiques pris par les enfants ayant de la fièvre . 204 Tableau 12.12 Hémoglobine <8,0 g/dl . 205 Tableau 12.13 Prévalence du paludisme chez les enfants . 206 Tableau 12.14 Connaissances des moyens de transmission du paludisme . 208 Tableau 12.15 Connaissances des symptômes du paludisme . 209 Tableau 12.16 Connaissances des modes de prévention . 210 Graphique 12.1 Pourcentage de la population des ménages qui ont accès à une MII . 193 Graphique 12.2 Pourcentage d’enfants de moins de cinq ans ayant dormi sous une MII la nuit avant l’interview, EDS-RDC 2007 et EDS-RDC 2013-2014 . 197 Graphique 12.3 Pourcentage de femmes enceintes ayant dormi sous une MII la nuit avant l’interview, EDS-RDC 2007 et EDS-RDC 2013-2014 . 199 Carte 12.1 Prévalence du paludisme selon les résultats de la goutte épaisse . 207 Liste des tableaux et des graphiques • xi 13 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE . 211 Tableau 13.1 Taux de mortalité des adultes . 213 Tableau 13.2 Quotient de mortalité adulte . 214 Tableau 13.3 Mortalité maternelle . 215 Graphique 13.1 Taux de mortalité par âge des hommes et des femmes, EDS-RDC 2007 et EDS-RDC 2013-2014 . 214 Graphique 13.2 Tendance du rapport de mortalité maternelle, RDC 1989-2013 . 217 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/SIDA . 219 Tableau 14.1 Connaissance du sida . 220 Tableau 14.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH . 221 Tableau 14.3.1 Connaissance « approfondie » du sida : Femme . 223 Tableau 14.3.2 Connaissance « approfondie » du sida : Homme . 225 Tableau 14.4 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant . 226 Tableau 14.5.1 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH/sida : Femme . 228 Tableau 14.5.2 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH/sida : Homme . 229 Tableau 14.6 Opinion sur la négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint . 230 Tableau 14.7 Adultes favorables à l’enseignement de l’utilisation du condom en tant que moyen de prévention du sida . 231 Tableau 14.8.1 Partenaires sexuels multiples : Femmes . 233 Tableau 14.8.2 Partenaires sexuelles multiples : Hommes . 234 Tableau 14.9 Prévalence ponctuelle et prévalence cumulée des partenaires sexuels concomitants . 236 Table 14.10 Rapports sexuels payants et utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels payants . 238 Tableau 14.11.1 Couverture du test du VIH antérieur à l’enquête : Femmes. 239 Tableau 14.11.2 Couverture du test du VIH antérieur à l’enquête : Hommes . 240 Tableau 14.12 Femmes enceintes conseillées et ayant effectué un test du VIH . 242 Tableau 14.13 Prévalence déclarée des infections sexuellement transmissibles (IST) et symptômes déclarés d’IST . 243 Tableau 14.14 Prévalence des injections médicales . 245 Tableau 14.15 Connaissance approfondie du VIH/sida et connaissance d’un endroit où se procurer des condoms parmi les jeunes . 247 Tableau 14.16 Âge aux premiers rapports sexuels parmi les jeunes . 248 Tableau 14.17 Rapports sexuels prénuptiaux et utilisation du condom au cours des rapports sexuels prénuptiaux parmi les jeunes . 249 Tableau 14.18.1 Partenaires sexuels multiples au cours des 12 derniers mois parmi les jeunes : Femmes . 251 Tableau 14.18.2 Partenaires sexuelles multiples au cours des 12 derniers mois parmi les jeunes : Hommes . 252 Tableau 14.19 Test du VIH récent parmi les jeunes . 253 Graphique 14.1 Recherche de conseils ou de traitement pour les IST . 244 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS . 255 Tableau 15.1 Couverture du test du VIH selon le milieu et la province de résidence . 259 Tableau 15.2 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 260 Tableau 15.3 Prévalence du VIH selon l’âge . 261 Tableau 15.4 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques socio-économiques . 262 Tableau 15.5 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 264 xii • Liste des tableaux et des graphiques Tableau 15.6 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 265 Tableau 15.7 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 266 Tableau 15.8 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 267 Tableau 15.9 Prévalence du VIH selon d’autres caractéristiques . 268 Tableau 15.10 Test du VIH antérieur à l’enquête et prévalence du VIH. 268 Tableau 15.11 Prévalence du VIH parmi les couples . 269 Figure 15.1 Algorithme du test du VIH . 267 Graphique 15.1 Prévalence du VIH par sexe et âge . 262 Graphique 15.2 Prévalence du VIH sexes réunis (avec intervalle de confiance) par province . 263 16 DÉPENSES DE SANTÉ . 271 Tableau 16.1 Consultations ambulatoires et hospitalisations . 272 Tableau 16.2 Consultations ambulatoires et type d’établissement ou de prestataire de santé . 275 Tableau 16.3 Consultations ambulatoires et raison de recours aux soins . 277 Tableau 16.4 Hospitalisations et type d’établissement . 279 Tableau 16.5 Hospitalisations et raison de l’hospitalisation . 281 Tableau 16.6 Dépenses annuelles moyennes par habitant (en $ US) pour les soins ambulatoires et les hospitalisations . 283 Tableau 16.7 Dépenses de santé annuelles moyennes par ménage (en $ US) . 285 17 STATUT DE LA FEMME . 287 Tableau 17.1 Emploi et type de rémunération des femmes et des hommes actuellement en union . 288 Tableau 17.2.1 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les femmes et importance de l’argent gagné par les femmes par rapport à celui gagné par le conjoint . 289 Tableau 17.2.2 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les hommes . 290 Tableau 17.3 Contrôle par les femmes de l’utilisation de leurs propres gains et contrôle de l’utilisation des gains du conjoint . 292 Tableau 17.4.1 Possession de biens par la femme . 293 Tableau 17.4.2 Possession de biens par les hommes . 294 Tableau 17.5 Participation dans la prise de décision . 295 Tableau 17.6.1 Participation des femmes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 296 Tableau 17.6.2 Participation des hommes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 298 Tableau 17.7.1 Opinion des femmes concernant le fait qu’un mari batte sa femme . 299 Tableau 17.7.2 Opinion des hommes concernant le fait qu’un mari batte sa femme . 301 Tableau 17.8 Indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 321 Tableau 17.9 Utilisation actuelle de la contraception selon certains indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 303 Tableau 17.10 Nombre idéal d’enfant et besoins non satisfaits en matière de planification familiale selon certains indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 304 Tableau 17.11 Soins de santé maternelle selon les indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 305 Tableau 17.12 Quotients de mortalité des enfants selon les indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 305 Graphique 17.1 Nombre de décisions auxquelles ont participé les femmes actuellement en union . 297 Liste des tableaux et des graphiques • xiii 18 VIOLENCE DOMESTIQUE . 307 Tableau 18.1 Violence physique . 310 Tableau 18.2 Auteurs des actes de violence physique . 311 Tableau 18.3 Violence sexuelle . 312 Tableau 18.4 Auteurs des actes de violence sexuelle . 313 Tableau 18.5 Âge au premier acte de violence sexuelle . 313 Tableau 18.6 Violence sous différentes formes . 314 Tableau 18.7 Violence pendant la grossesse . 314 Tableau 18.8 Contrôle exercé par le mari/partenaire . 315 Tableau 18.9 Formes de violence conjugale . 316 Tableau 18.10 Violence conjugale selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 318 Tableau 18.11 Violence conjugale selon certaines caractéristiques du mari/partenaire et certains indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 319 Tableau 18.12 Violence physique ou sexuelle au cours des 12 derniers mois commis par un mari/partenaire . 321 Tableau 18.13 Violence conjugale par durée de l’union . 322 Tableau 18.14 Blessures dues à la violence conjugale . 322 Tableau 18.15 Recherche d’aide pour arrêter la violence . 323 Tableau 18.16 Sources/personnes auprès desquelles l’aide a été recherchée . 324 Tableau 18.17 Violence des femmes contre leur conjoint . 325 Tableau 18.18 Violence des femmes contre leur conjoint selon certaines caractéristiques du mari/partenaire . 327 19 SITUATION DES ENFANTS . 329 Tableau 19.1 Enregistrement des naissances d’enfants de moins de cinq ans . 330 Tableau 19.2 Enfants orphelins et résidence avec les parents . 331 Tableau 19.3 Fréquentation scolaire par état de survie des parents . 332 Tableau 19.4 Participation des enfants à des activités économiques . 333 Tableau 19.5 Participation des enfants à des tâches domestiques . 335 Tableau 19.6 Travail des enfants . 336 Tableau 19.7 Discipline des enfants . 338 Tableau 19.8 Opinion concernant les châtiments corporels . 340 Tableau 19.9 Enfants à risque de handicap . 341 Tableau 19.10 Éducation de la petite enfance . 341 Tableau 19.11 Soutien à l’apprentissage . 344 Tableau 19.12 Matériel d’apprentissage . 345 Tableau 19.13 Prise en charge inappropriée des enfants . 346 Tableau 19.14 Index de développement du jeune enfant . 347 A TABLEAUX POUR LES NOUVELLES PROVINCES . 351 Tableau A-2.5 Quintiles de bien-être économique . 351 Tableau A-2.9.1 Niveau d’instruction de la population des ménages : Femme . 352 Tableau A-2.9.2 Niveau d’instruction de la population des ménages : Homme . 352 Tableau A-3.1 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés . 353 Tableau A-3.2.1 Niveau d’instruction : Femme . 354 Tableau A-3.2.2 Niveau d’instruction : Homme . 354 Tableau A-3.3.1 Alphabétisation : Femme . 355 Tableau A-3.3.2 Alphabétisation : Homme . 355 Tableau A-3.4.1 Exposition aux médias : Femme . 356 Tableau A-3.4.2 Exposition aux médias : Homme . 356 Tableau A-3.5.1 Emploi : Femme . 357 Tableau A-3.5.2 Emploi : Homme . 357 Tableau A-4.2.1 Nombre de coépouses . 358 Tableau A-4.2.2 Nombre d’épouses . 358 xiv • Liste des tableaux et des graphiques Tableau A-4.4 Âge médian à la première union selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 359 Tableau A-4.6 Âge médian aux premiers rapports sexuels certaines caractéristiques sociodémographiques . 360 Tableau A-4.7.1 Activité sexuelle récente des femme . 361 Tableau A-4.7.2 Activité sexuelle récente des homme . 361 Tableau A-5.5 Intervalle intergénésique . 362 Tableau A-5.10 Âge médian à la première naissance . 362 Tableau A-5.11 Fécondité des adolescentes . 363 Tableau A-6.2.1 Désir de limiter les naissances : Femme . 364 Tableau A-6.4 Nombre idéal d’enfants par caractéristiques sociodémographiques . 364 Tableau A-7.2 Connaissance des méthodes contraceptives par caractéristiques sociodémographiques . 365 Tableau A-7.4 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques sociodémographiques . 366 Tableau A-7.9.1 Besoins en matière de planification familiale des femmes actuellement en union . 367 Tableau A-7.9.2 Besoins en matière de planification familiale de l’ensemble des femmes . 368 Tableau A-7.11 Exposition aux messages sur la planification familiale . 369 Tableau A-7.12 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des prestataires de planification familiale . 370 Tableau A-9.1 Soins prénatals . 371 Tableau A-9.3 Composants des visites prénatales . 372 Tableau A-9.5 Lieu de l’accouchement . 373 Tableau A-9.6 Assistance durant l’accouchement . 374 Tableau A-9.7 Moment où les premiers soins postnatals ont été dispensés à la mère . 375 Tableau A-9.8 Type de prestataire de santé qui a dispensé les premiers soins postnatals à la mère . 376 Tableau A-9.9 Moment où les premiers soins postnatals ont été dispensés au nouveau-né . 376 Tableau A-9.10 Type de prestataire qui a dispensé les premiers soins postnatals au nouveau-né . 377 Tableau A-9.11 Problèmes d’accès aux soins de santé . 377 Tableau A-10.1 Poids et taille de l’enfant à la naissance. 378 Tableau A-10.3 Vaccinations selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 378 Tableau A-10.5 Prévalence et traitement des symptômes d’Infection Respiratoire Aiguë (IRA). 379 Tableau A-10.6 Prévalence et traitement de la fièvre . 380 Tableau A-10.7 Prévalence de la diarrhée . 380 Tableau A-10.8 Traitement de la diarrhée . 381 Tableau A-10.9 Pratiques alimentaires durant la diarrhée . 382 Tableau A-10.10 Connaissance des sachets de SRO ou des liquides préconditionnés . 383 Tableau A-10.11 Évacuation des selles des enfants . 383 Tableau A-11.1 État nutritionnel des enfants . 384 Tableau A-11.2 Allaitement initial . 385 Tableau A-11.4 Durée médiane de l’allaitement . 386 Tableau A-11.6 Pratiques alimentaires du nourrisson et du jeune enfant . 387 Tableau A-11.8 Consommation de micronutriments par les enfants . 389 Tableau A-11.9 Présence de sel iodé dans le ménage . 390 Tableau A-11.10 État nutritionnel des femmes . 390 Tableau A-11.11.2 Prévalence de l’anémie chez les hommes . 391 Tableau A-11.12 Consommation de micronutriments par les mères . 392 Tableau A-12.1 Possession de moustiquaires par les ménages . 393 Tableau A-12.3 Utilisation des moustiquaires par la population des ménages . 394 Tableau A-12.5 Utilisation des MII actuelles . 394 Tableau A-12.6 Utilisation des moustiquaires par les enfants . 395 Liste des tableaux et des graphiques • xv Tableau A-12.7 Utilisation des moustiquaires par les femmes enceintes . 396 Tableau A-12.8 Utilisation du traitement préventif intermittent (TPIg) . 397 Tableau A-12.9 Prévalence, diagnostic et traitement précoce de la fièvre chez les enfants . 398 Tableau A-12.10 Type d’antipaludiques pris par les enfants ayant eu de la fièvre . 399 Tableau A-12.11 Hémoglobine <8,0 g/dl . 400 Tableau A-14.1 Connaissance du sida . 403 Tableau A-14.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH . 404 Tableau A-14.3.1 Connaissance approfondie du sida : Femme . 405 Tableau 14.3.2 Connaissance approfondie du sida : Homme . 406 Tableau A-14.4 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant . 407 Tableau A-14.5.1 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH/sida : Femme . 408 Tableau A-14.5.2 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH/sida: Homme . 408 Tableau A-14.6 Opinion sur la négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint . 409 Tableau A-14.7 Adultes favorables à l’enseignement de l’utilisation du condom en tant que moyen de prévention du sida . 410 Tableau A-14.8.1 Partenaires sexuels multiples : Femme . 411 Tableau A-14.8.2 Partenaires sexuelles multiples : Homme . 412 Table A-14.10 Rapports sexuels payants et utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels payants . 413 Tableau A-14.11.1 Couverture du test du VIH antérieur à l’enquête : Femme . 414 Tableau A-14.11.2 Couverture du test du VIH antérieur à l’enquête : Homme . 415 Tableau A-14.13 Prévalence déclarée des infections sexuellement transmissibles (IST) et symptômes déclarés d’IST . 417 Tableau A-14.14 Prévalence des injections médicales . 418 Tableau A-16.1 Consultations ambulatoires et hospitalisations . 419 Tableau A-16.2 Consultations ambulatoires et type d’établissement ou de prestataire de santé . 421 Tableau A-16.3 Consultations ambulatoires et raison de recours aux soins . 423 Tableau A-16.4 Hospitalisations et type d’établissement . 425 Tableau A-16.5 Hospitalisations et raison de l’hospitalisation . 427 Tableau A-16.6 Dépenses annuelles moyennes par habitant (en $ US) pour les soins ambulatoires et les hospitalisations . 429 Tableau A-16.7 Dépenses de santé annuelles moyennes par ménage (en $ US) . 430 Tableau A-17.2.1 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les femmes et importance de l’argent gagné par les femmes par rapport à celui gagné par le conjoint . 431 Tableau A-17.6.1 Participation des femmes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 431 Table A-17.6.2 Participation des hommes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 432 Tableau A-17.7.2 Opinion des hommes concernant le fait qu’un mari batte sa femme : Homme . 433 Tableau A-18.1 Violence physique . 434 Tableau A-18.3 Violence sexuelle . 434 Tableau A-18.7 Violence pendant la grossesse . 435 Tableau A-18.8 Contrôle exercé par le mari/partenaire . 435 Tableau A-18.10 Violence conjugale . 436 Tableau A-18.12 Violence physique ou sexuelle au cours des 12 derniers mois commis par un mari/partenaire . 436 Tableau A-18.15 Recherche d’aide pour arrêter la violence . 437 Tableau A-19.1 Enregistrement des naissances d’enfants de moins de cinq ans . 438 Tableau A-19.2 Enfants orphelins et résidence avec les parents . 438 Tableau A-19.6 Travail des enfants . 439 xvi • Liste des tableaux et des graphiques Tableau A-19.7 Discipline des enfants . 440 Tableau A-19.8 Opinion concernant les châtiments corporels . 441 Tableau A-19.9 Enfants à risque de handicap . 442 Tableau A-19.10 Éducation de la petite enfance . 443 Tableau A-19.11 Soutien à l’apprentissage . 443 Tableau A-19.12 Matériel d’apprentissage . 444 Tableau A-19.13 Prise en charge inappropriée des enfants . 444 Tableau A-19.14 Index de développement du jeune enfant . 445 B PLAN DE SONDAGE . 447 Tableau B.1 Répartition de la population par province et nouvelle province selon le type de résidence . 448 Tableau B.2 Répartition de la population par nouvelle province et répartition des UPS selon le type de résidence . 448 Tableau B.3 Répartition de l’échantillon de grappes par province et selon le type de résidence . 450 Tableau B.4 Répartition de l’échantillon des ménages et répartition des femmes attendues enquêtées avec succès par province et selon le type de résidence . 451 Tableau B.5 Répartition de l’échantillon d’hommes et de femmes éligibles pour le test du HIV par province et selon le type de résidence . 452 Tableau B.6 Résultats de l’enquête : Femme . 455 Tableau B.7 Résultats de l’enquête : Homme . 456 Tableau B.8 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques : Femme . 457 Tableau B.9 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques : Homme. 458 Tableau B.10 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel : Femme . 459 Tableau B.11 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel : Homme . 460 C ERREURS DE SONDAGE . 461 Tableau C.1 Liste des variables sélectionnées pour le calcul des erreurs de sondage, République Démocratique du Congo 2013-2014. 463 Tableau C.2 Erreurs de sondage : Échantillon total, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 464 Tableau C.3 Erreurs de sondage : Échantillon urbain, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 465 Tableau C.4 Erreurs de sondage : Échantillon rural, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 466 Tableau C.5 Erreurs de sondage: Échantillon Kinshasa, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 467 Tableau C.6 Erreurs de sondage: Échantillon Bandundu, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 468 Tableau C.7 Erreurs de sondage: Échantillon Bas-Congo, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 469 Tableau C.8 Erreurs de sondage: Échantillon Équateur, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 470 Tableau C.9 Erreurs de sondage: Échantillon Kasaï Occidental, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 471 Tableau C.10 Erreurs de sondage : Échantillon Kasaï Oriental, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 472 Tableau C.11 Erreurs de sondage : Échantillon Katanga, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 473 Liste des tableaux et des graphiques • xvii Tableau C.12 Erreurs de sondage : Échantillon Maniema, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 474 Tableau C.13 Erreurs de sondage : Échantillon Nord-Kivu, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 475 Tableau C.14 Erreurs de sondage : Échantillon Orientale, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 476 Tableau C.15 Erreurs de sondage : Échantillon Sud-Kivu, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 477 Tableau C.16 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Kinshasa, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 478 Tableau C.17 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Kwango, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 479 Tableau C.18 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Kwilu, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 480 Tableau C.19 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Mai-Ndombe, République Démocratique du Congo 2013-2014. 481 Tableau C.20 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Kongo Central, République Démocratique du Congo 2013-2014. 482 Tableau C.21 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Équateur, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 483 Tableau C.22 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Mongala, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 484 Tableau C.23 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Nord-Ubangi, République Démocratique du Congo 2013-2014. 485 Tableau C.24 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Sud-Ubangi, République Démocratique du Congo 2013-2014. 486 Tableau C.25 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Tshuapa, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 487 Tableau C.26 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Kasai, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 488 Tableau C.27 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Kasaï Central, République Démocratique du Congo 2013-2014. 489 Tableau C.28 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Kasaï Oriental, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 490 Tableau C.29 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Lomami, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 491 Tableau C.30 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Sankuru, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 492 Tableau C.31 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Haut-Katanga, République Démocratique du Congo 2013-2014. 493 Tableau C.32 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Haut-Lomami, République Démocratique du Congo 2013-2014. 494 Tableau C.33 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Lualaba, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 495 Tableau C.34 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Tanganyka, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 496 Tableau C.35 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Maniema, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 497 Tableau C.36 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Nord-Kivu, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 498 Tableau C.37 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Bas-Uele, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 499 Tableau C.38 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Haut-Uele, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 500 xviii • Liste des tableaux et des graphiques Tableau C.39 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Ituri, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 501 Tableau C.40 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Tshopo, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 502 Tableau C.41 Erreurs de sondage : Échantillon Nouvelle Province Sud-Kivu, République Démocratique du Congo 2013-2014 . 503 Tableau C.42 Erreurs de sondage pour les taux et quotients de mortalité adulte, les taux de mortalité maternelle, et les rapports de mortalité maternelle pour la période de 0-6 ans avant l’EDS-RDC I de 2007 et l’EDS-RDC II de 2013-2014 . 504 D TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . 505 Tableau D.1 Répartition par âge de la population des ménages . 505 Tableau D.2.1 Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées . 506 Tableau D.2.2 Répartition par âge des hommes éligibles et enquêtés . 506 Tableau D.3 Complétude de l’enregistrement . 507 Tableau D.4 Naissances par année de naissance . 507 Tableau D.5 Enregistrement de l’âge au décès en jours . 508 Tableau D.7 État nutritionnel des enfants . 510 Tableau D.8 Complétude de l’information sur les frères et sœurs . 511 Tableau D.9 Taille de la fratrie et rapport de masculinité des frères et sœurs . 511 Tableau D.10 Complétude de l’information sur les sœurs décédées . 511 Préface • xix PRÉFACE près la première enquête réalisée en 2007, la République Démocratique du Congo vient de terminer sa Deuxième Enquête Démographique et de Santé, confirmant ainsi son insertion définitive dans le programme international d’Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys–Measure DHS). Cette deuxième enquête répond globalement aux mêmes objectifs que la première, à savoir produire des indicateurs fiables et à jour pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des programmes et politiques sectoriels du pays. Sa réalisation par le Ministère du Plan et Suivi de la Mise en Œuvre de la Révolution de la Modernité, en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, a bénéficié de l’appui financier de nombreux partenaires tels que l’USAID, le PEPFAR, le DFID, la Banque Mondiale à travers le PARSS, le Fonds Mondial à travers le SANRU, l’UNICEF, l’UNFPA et la Fondations Bill et Melinda Gates à travers l’UCLA. D’autres partenaires tels l’OMS et le CDC ont apporté leur assistance sous de formes diverses. Au nom du Gouvernement de la RDC, je saisis l’opportunité que m’est offerte pour les remercier, et en même temps tous ceux ont contribué à la réussite de cette deuxième enquête. Il s’agit, pour l’organisation, des membres du Comité de Pilotage et ceux du Comité Technique, et, pour l’exécution, des superviseurs de pools et des superviseurs santé, des points focaux dans les provinces, des enquêtrices/enquêteurs et des agents de santé. Je tiens, également, à remercier la population pour sa collaboration indispensable à la réussite de l’enquête. Les résultats de cette enquête tombent à point nommé en fournissant la possibilité d’évaluer les politiques sectorielles, notamment le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS, 2011-2015) du Ministère de la Santé Publique et le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP 2, 2011-2015). Certainement, cela conduira à jauger le progrès réalisé en ce qui concerne des objectifs du millénaire pour Développement. Parmi les sujets traités, il faut citer la fécondité, la mortalité des enfants, la planification familiale, la santé maternelle et infantile. Et, comme pour la première enquête, les tests sanguins pour la mesure du niveau d’hémoglobine dans le sang des enfants de moins de 5 ans, des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans et pour la détection du VIH/Sida au sein de la population générale d’âge adulte ont été maintenus. Bien plus, d’autres tests ont été incorporés ; il s’agit précisément de tests de la parasitémie palustre ainsi que d’immunisation contre la rubéole, la rougeole, la polio et le tétanos parmi les enfants de moins de 5 ans. La lecture de ce rapport montre que la situation sanitaire de la population congolaise a évolué positivement. Les plus importantes améliorations sont observées notamment sur le taux de mortalité des enfants, l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la couverture des enfants par la vaccination contre la rougeole, et les accouchements assistés par du personnel qualifié. Néanmoins, au regard des OMD, de nombreux autres défis doivent être relevés : l’insuffisance pondérale reste préoccupante, le taux de fécondité est toujours élevé, la qualité de certains services nécessite d’être renforcée, tout comme le traitement des maladies des enfants de moins de 5 ans mérite encore une attention particulière. Le lecteur sera aussi alerté par la persistance des comportements à haut risque de contamination au VIH et de propagation de ce virus dans la population générale d’âge adulte malgré la légère baisse de taux de prévalence enregistré avec l’EDS 2013-2014 par rapport à l’EDS de 2007. Certes, l’amélioration exigera un renforcement des interventions de tous les acteurs concernés, mais aussi et surtout, une prise de conscience et une responsabilisation accrue de la population. A xx • Préface La grande portée des résultats de cette EDS-RDC II réside non seulement dans la description de la situation démographique et sanitaire du pays mais surtout dans le fait qu’ils permettent de réajuster les objectifs intermédiaires en cette période de mise en œuvre de la révolution de la modernité. À ce titre, le Gouvernement se réjouit de mettre à la disposition des décideurs politiques et autres acteurs de développement cet outil qui est une source d’information appréciable et utile à tous. Le Ministre VUNABANDI KANYAMIHIGO CÉLESTIN Remerciements • xxi REMERCIEMENTS L’issue des opérations de la deuxième Enquête Démographique et de Santé réalisée par la République Démocratique du Congo, le Comité Technique se fait le devoir d’exprimer ses remerciements et sa gratitude à l’ensemble des institutions et des personnes qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à sa réalisation et à sa réussite. Ces remerciements s’adressent d’abord au Gouvernement de la République qui, à travers leurs Excellence M. Vunabandi Kanyamihigo Célestin, Ministre du Plan et SMRM, Dr Félix Kabange Numbi Mukwampa, Ministre de la Santé Publique, et M. Sadock Biganza, Vice-Ministre du Plan et SMRM, a fait preuve d’un degré d’engagement tout à fait remarquable à l’égard de cette enquête. Ensuite, il sied de remercier ICF International qui, à travers M. Mohamed Ayad, M. Bernard Barrère, M. Rathavuth Hong, M. Ruilin Ren, M. Amadou Sow, Mme Mercy Guech-Ongey, M. José Miguel Guzmán et M. Tinga Sinaré, ont tout mis en œuvre pour que, après la première enquête en 2007, la deuxième puisse se dérouler dans de très bonnes conditions en dépit de certaines lourdeurs. ICF International, financé par l’USAID, a fourni une assistance technique à travers son programme MEASURE DHS, Cette assistance s’est traduite notamment par la mise à disposition de consultants nationaux et des experts étrangers que nous remercions tous. Nos remerciements et notre reconnaissance s’adressent, aussi, aux partenaires techniques et financiers qui ont bien voulu mettre à la disposition du Comité Technique les moyens financiers et matériels ayant permis la réalisation de l’enquête. Il s’agit du Gouvernement des États-Unis d’Amérique à travers l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) et le President’s Emergency Plan For AIDS Relief (PEPFAR), du Department For International Development (DFID), de la Banque Mondiale à travers le Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé (PARSS), du Fonds Mondial à travers l’ASBL Soins de Santé Primaire en milieu Rural (SANRU), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de la Fondation Gates à travers l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Nous remercions aussi d’autres institutions qui ont apporté leur expertise à la réalisation de cette opération, en particulier le Laboratoire National de Référence (LNR) du Programme National de Lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles (PNLS), l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), le Family Health International (FHI 360) pour la mise en œuvre des CDV, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le Kenya Medical Research Institute (KEMRI) HIV research Laboratory/CDC Program pour le contrôle de qualité du test du VIH, le laboratoire du services de parasitologie/faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) pour le contrôle de qualité du test du paludisme, et l’Université de Caroline du Nord (UNC) aux États-Unis pour la réalisation de certains tests biologiques. Que le bureau de l’OMS à Kinshasa, qui a apporté son appui logistique notamment dans le dédouanement des fournitures et équipements médicaux, le Ministère des Affaires Sociales pour la traduction des questionnaires en langues nationales, l’équipe de rédaction du rapport final, l’ONUSIDA et le Comité d’Éthique soient aussi remerciés pour leurs contributions. Les mêmes remerciements vont aussi aux membres du Comité de Pilotage qui ont accompagné le Comité Technique dans la mise en œuvre de l’enquête, notamment dans la validation des instruments de collecte, de la méthodologie, et des résultats préliminaires et définitifs de l’enquête. Le Comité technique a été très sensible à la forte implication des Autorités politiques et administratives des provinces, des différents interfaces dans les cabinets ministériels et les bureaux des partenaires techniques et financiers, des points focaux dans les provinces, et surtout des populations À xxii • Remerciements enquêtées. Nous les remercions pour leur appui et leur disponibilité qui ont contribué au très bon déroulement de l’enquête. Enfin, que le personnel d’appoint du Comité Technique, ainsi que tout le personnel temporaire (traducteurs, formateurs, intervenants extérieurs, superviseurs, enquêteurs, agents de saisie, agents de traitement, personnels de laboratoire) qui, dans des conditions parfois difficiles, ont tout mis en œuvre pour la réussite de cette enquête trouvent toute la sympathie et la chaleur humaine à travers ce rapport. Qu’ils se rappellent tous que l’EDS-RDC II doit aussi son succès à leur sens élevé de responsabilité, leur engagement patriotique, et parfois leur abnégation. Pour le Comité Technique de l’EDS-RDC II Mukunda M. Jeba Sebinwa Jean François Directeur Technique Coordonnateur National Sigles et abréviations • xxiii SIGLES ET ABRÉVIATIONS ACC/SCN Administrative Committee on Coordination/ Sub Committee on Nutrition ACDI Agence Canadienne pour le Développement International ACT Artemisinin-based Combination Therapy (Combinaison thérapeutique à base d’Artémisinine) AFDL Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo BCG Bacille de Calmette et Guérin CCC Communication pour le Changement des Comportements CDC Centers for Disease Control and Prevention CIPD Conférence Internationale sur la Population et le Développement CS Centre de Santé CTA Combinaison Thérapeutique à base d’Artémisinine DBS Dried Blood Spot (Goutte de sang séché) DDK Département de Démographie de l’Université de Kinshasa DEP Direction des Études et Planification DHS Demographic and Health Survey DIU Dispositif Intra-Utérin DSCRP Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté DSCRP 2 Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté de deuxième génération DSPD Département des Sciences de la Population et du Développement DTCoq Vaccin contre la Diphtérie, le Tétanos et la Coqueluche EDS-RDC Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo EDS-RDC II Deuxième Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo ESP École de santé Publique ET Écart Type FHI 360 Family Health International GPS Global Positioning System (système de localisation mondial) HGR Hôpitaux Généraux de Référence ICC/DD Conseil International pour la Lutte contre les Troubles dus à une Carence en Iode IEC Information, Éducation et Communication IMC Indice de Masse Corporelle INRB Institut National de Recherche Biomédicale INS Institut National de la Statistique IRA Infection Respiratoire Aiguë ISF Indice Synthétique de Fécondité ISFD Indice Synthétique de Fécondité Désiré IST Infections Sexuellement Transmissibles LNR Laboratoire National de Référence MICS Multiple Indicator Cluster Surveys MII Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide MIILDA Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide à Longue Durée d’Action NN Néonatal OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé ONU Organisation des Nations Unies ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA PAG Programme d’Action du Gouvernement PANJE Pratiques Alimentaires du Nourrisson et du Jeune Enfant PAP Plans d’Actions Prioritaires PAP Programme d’Action Prioritaire PARSS Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé xxiv • Sigles et abreviations PCA Paquet Complémentaire d’Activités PCR Polymerase Chain Reaction (Réaction en chaine par polymérase) PEV Programme Élargi de Vaccination PIB Produit Intérieur Brut PID Pulvérisation Intra Domiciliaire PMA Paquet Minimum d’activités PNDS Plan national de Développement sanitaire PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme PNLS Programme National de Lutte contre le Sida et IST PNN Post néonatal PNS Politique Nationale de la Santé PNSA Programme National de Santé des Adolescents PNSR Programme National de Santé de la Reproduction PPDS Plan Directeur de Développement Sanitaire PRONANUT Programme National de Nutrition PROSANI Projet de Santé Intégré PSI Population Service International PTME Prévention de la Transmission Mère-Enfant PTF Partenaires Techniques et Financiers RDV Risque sur la Durée de Vie REPS Racine Carrée de l’Effet du Plan de Sondage RDC République Démocratique du Congo RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat RSP 1984 Recensement Scientifique de la Population de 1984 SANRU Soins de Santé Primaires en milieu Rural SD Secteurs de Dénombrement SIDA Syndrome de l’Immunodéficience Acquise SP Sulfadoxine Pyriméthamine SRO Sels de Réhydratation par voie Orale SRSS Stratégie de Renforcement du Système sanitaire SUN Scaling Up Nutrition TBFS Taux Brut de Fréquentation Scolaire TBN Taux Brut de Natalité TBS Taux Brut de Scolarisation TDR Test de Diagnostic Rapide TGFG Taux Global de Fécondité Générale TMM Taux de Mortalité Maternelle TNS Taux Net de Scolarisation TPI Traitement Préventif Intermittent TRO Thérapie de Réhydratation par Voie Orale UCLA Université de Californie à Los Angeles UNC University of North Carolina (université de Caroline du Nord) UNICEF Fond des Nations Unies pour l’Enfance UNIKIN Université de Kinshasa UNFPA Fond des Nations Unies pour la Population USAID United States Agency for International Development VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine ZS Zones de Santé Indicateurs des objectifs du millénaire pour le développement • xxv INDICATEURS DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT–RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 2013-2014 Indicateur Sexe Ensemble Masculin Féminin 1. Éliminer l’extrême pauvreté et la faim 1.8 Prévalence de l’insuffisance pondérale parmi les enfants de moins de 5 ans 24,7 % 20,4 % 22,6 % 2. Assurer l’éducation primaire pour tous 2.1 Taux net de fréquentation scolaire au niveau primaire1 83,4 % 80,6 % 82,0 % 2.3 Taux d’alphabétisation dans la population des 15-24 ans2 91,2 %a 73,6 % 82,4 % 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes 3.1a Ratio filles/garçons dans l’enseignement primaire3 na na 1,0 3.1b Ratio filles/garçons dans l’enseignement secondaire3 na na 0,7 3.1c Ratio filles/garçons dans l’enseignement supérieur na na 0,5 4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans 4.1 Taux de mortalité infanto-juvénile4 115 ‰ 108 ‰ 104 ‰ 4.2 Taux de mortalité infantile4 67 ‰ 63 ‰ 58 ‰ 4.3 Pourcentage d’enfants d’un an vaccinés contre la rougeole 72,1 % 71,1 % 71,6 % 5. Améliorer la santé maternelle 5.1 Rapport de mortalité maternelle5 na 846 na 5.2 Pourcentage de naissances dont l’accouchement a été assisté par un prestataire de santé formé6 na na 80,1 % 5.3 Taux de prévalence contraceptive7 na 20,4 % na 5.4 Taux de fécondité des adolescentes8 na 138,1 ‰ na 5.5 Couverture en soins prénatals par du personnel formé 5.5a Au moins une visite prénatale na 88,4 % na 5.5b Quatre visites prénatales ou plus na 48,0 % na 5.6 Besoins non satisfaits en matière de planification familiale (femmes en union) na 27,7 % na 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies 6.1 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans 0,4 % 1,0 % 0,7 % 6.2 Utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels à risques9 : jeunes de 15- 24 ans 30,7 % 24,1 %a 27,4 %b 6.3 Proportion de la population de 15-24 ans ayant une connaissance « approfondie » du VIH/sida10 24,9 % 18,6 %a 21,8 %b 6.4 Ratio de la fréquentation scolaire des orphelins sur la fréquentation scolaire des non orphelins âgés de 10-14 ans 0,83 0,77 0,80 6.7 Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans dormant sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) 55,6 % 55,9 % 55,8 % 6.8 Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans dont la fièvre a été traitée de manière appropriée avec des antipaludiques11 29,4 % 29,0 % 29,2 % Urbain Rural Ensemble 7. Assurer un environnement durable 7.8 Proportion de la population utilisant une source d’eau améliorée12 84,6 % 32,6 % 50,4 % 7.9 Proportion de la population utilisant des installations sanitaires améliorées13 24,3 % 18,5 % 20,5 % na = Non applicable. 1 Le taux est basé sur la fréquentation déclarée, non l’inscription, au niveau primaire parmi les enfants d'âge de fréquentation du niveau primaire (6-11 ans). Le taux comprend aussi les enfants d'âge officiel de fréquentation du niveau primaire qui fréquentent le niveau secondaire. Il s’agit d’une mesure indirecte de l’indicateur 2.1 des OMD : Taux net total de scolarisation dans le primaire. 2 Correspond aux enquêtés qui ont fréquenté l’école secondaire ou le supérieur, ou qui peuvent lire une phrase ou une partie de phrase. 3 Basé sur la fréquentation nette déclaré, non l’inscription, parmi les 6-11 ans pour le primaire, 12-18 ans pour le secondaire. 4 Exprimé en termes de décès pour 1 000 naissances vivantes. La mortalité par sexe fait référence à la période de 10 ans précédant l’enquête. La mortalité pour les deux sexes ensemble fait référence à la période de 5 ans précédant l’enquête. 5 Exprimé en termes de décès maternels pour 100 000 naissances au cours des 7 ans ayant précédé l’enquête. 6 Parmi les naissances des 5 années ayant eu lieu au cours des 5 années ayant précédé l’enquête. 7 Pourcentage de femmes actuellement en union qui utilisent une méthode contraceptive quelconque. 8 Équivaut au taux de fécondité par âge pour les femmes de 15-19 ans pour la période de 3 ans précédant l’enquête, exprimé en termes de naissances pour 1 000 femmes de 15-19 ans. 9 Des rapports sexuels à hauts risques sont des rapports sexuels avec un partenaire extra conjugal et non cohabitant. Exprimé en pourcentage de femmes et d’hommes de 15-24 ans qui ont eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois. 10 Sont considérées comme ayant une connaissance "approfondie", les personnes qui savent que l'utilisation régulière du condom au cours de chaque rapport sexuel et la limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté permettent de réduire les risques de contracter le virus du sida, celles qui savent qu'une personne en bonne santé peut néanmoins avoir contracté le virus du sida et celles qui rejettent les deux idées locales erronées les plus courantes concernant la transmission ou la prévention du sida. 11 Pourcentage d’enfants de 0-59 mois ayant eu de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l’interview et qui ont reçu n’importe quel médicament antipaludique. 12 Pourcentage de la population de droit dont la source principale d’eau de boisson est un robinet dans le logement/cours/parcelle, un robinet public/borne fontaine, un robinet chez le voisin, un puits à pompe/forage, un puits creusé protégé, la collecte d’eau de pluie, ou l’eau en bouteille. 13 Pourcentage de la population de droit dont le ménage a une chasse d’eau/chasse manuelle, fosse d’aisances améliorée auto-aérée, ou une fosse d’aisances avec dalle et qui ne partage pas cette installation avec d’autres ménages. a Limité aux hommes dans le sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête auprès des hommes. b Le total est calculé comme une simple moyenne arithmétique des pourcentages des colonnes des hommes et des femmes. xxvi • Carte de la République Démocratique du Congo Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE 1 1.1 PRÉSENTATION DU PAYS 1.1.1 Situation géographique a République Démocratique du Congo (RDC) est un pays d’Afrique Centrale situé à cheval sur l’Équateur et compris entre 5°20' latitude nord et 13°28' latitude sud d’une part et entre 12°10' et 33°27' longitude est1 d’autre part. Sa superficie est de 2 345 409 km². Elle partage 9 165 km de frontières2 avec 9 pays, à savoir, la République du Congo et l’enclave de Cabinda (Angola) à l’ouest ; la République Centrafricaine et le Soudan du Sud au nord ; l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est ; la Zambie au sud-est et l’Angola au sud. Le relief de la RDC est diversifié. Au centre, se trouve une cuvette qui occupe 48 % de la superficie du territoire national et dont l’altitude moyenne est de 350 m. Cette cuvette est couverte par une forêt dense avec de nombreuses étendues marécageuses. Autour de la cuvette s’étale une série de plateaux étagés qui s’étendent jusque dans les pays frontaliers, à l’exception de la partie orientale où les plateaux se terminent par des montagnes dont l’altitude moyenne dépasse les 1 000 m. La RDC connaît un climat chaud et humide sur la majeure partie de son territoire. Dans la cuvette, on observe une pluviométrie élevée atteignant parfois 2 000 mm par an. Celle-ci s’accompagne d’une température également élevée dont la moyenne annuelle est de 25°C. La pluviométrie et surtout la température s’abaissent au fur et à mesure qu’on s’approche du relief montagneux de l’est. Influencés par le relief, le climat et l’hydrographie, le sous-sol et le sol offrent également des potentialités minières et agricoles importantes et variées. 1.1.2 Organisation administrative La République Démocratique du Congo est un état unitaire fortement décentralisé qui est subdivisé en 11 provinces, y compris la Ville de Kinshasa, la capitale, qui a rang de province. À leur tour, les provinces sont subdivisées en villes et districts, à l’exception des provinces du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud- Kivu qui sont des anciens districts érigés en provinces et qui, elles, sont subdivisées directement en territoires. Au total, la RDC compte 21 villes statutaires. Il s’agit de tous les chefs-lieux de provinces qui le sont de droit, et des agglomérations suivantes : Boma, Kikwit, Gbadolite, Zongo, Beni, Butembo, Likasi, Kolwezi, Mwene-Ditu et Tshikapa. Les villes ont rang de district et sont subdivisées en communes. Il y a 97 communes au total. Les districts, au nombre de 25, sont subdivisés en territoires. Il y a, dans l’ensemble, 145 territoires dont deux sont annexés respectivement à la ville de Kolwezi et à la ville de Boma. Les territoires sont subdivisés en secteurs ou chefferies et en cités. On dénombre 473 secteurs et 261 chefferies. Ce sont des entités décentralisées, dotées de personnalité juridique. Les cités, par contre, sont de simples subdivisions administratives gérées par un administrateur assistant ou un chef de cité nommé. Les chefs-lieux de districts et de territoires sont, de droit, des cités. Le Ministère de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires Coutumières mentionne 98 cités dans sa nomenclature des subdivisions administratives. Les cités, à l’instar des communes des villes, sont subdivisées en quartiers. Les secteurs et 1 Institut National de la Statistique, 1992 2 Atlas Jeune Afrique, p. 209 L 2 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête chefferies sont subdivisés en groupements. En 2013, 6 6713 groupements étaient reconnus en RDC. Les groupements sont subdivisés en villages. La constitution de 2006, en son article 2, prévoit l’organisation administrative du pays en 26 provinces, dont la ville de Kinshasa. Les provinces seront subdivisées en villes et en territoires. Les villes seront subdivisées en communes urbaines et en communes rurales et les territoires en secteurs et chefferies. Les communes urbaines ou rurales seront subdivisées en quartiers. Les secteurs et chefferies seront subdivisés en groupements et les groupements en villages. Une loi sur le découpage territorial à l’intérieur des provinces a été élaborée et promulguée, mais elle n’est pas encore entrée en application. 1.1.3 Contexte sociodémographique et culturel De 13,5 millions4 en 1958, la population congolaise a augmenté rapidement, passant de 21,6 millions en 19705, à 30,7 millions en 19846, date de l’unique Recensement Scientifique de la Population (RSP) réalisé dans le pays. Depuis lors, pendant près de 30 ans, les chiffres de population utilisés proviennent des projections établies par l’Institut National de la Statistique (INS) à partir des données de ce recensement scientifique. Ainsi, en 2012, la population totale de la RDC est estimée à 77,8 millions d’habitants, avec un taux de croissance moyen de 3,4 %. Le pays reste sous-peuplé avec seulement 24 habitants au kilomètre carré. Cependant, la ville province de Kinshasa se caractérise par une très forte densité, avec 577 habitants au kilomètre carré. La population de la RDC se caractérise par son extrême jeunesse. En effet, la proportion de personnes de moins de 20 ans est estimée à 61 % de la population totale du pays dont 52 % ont moins de 15 ans. La population d’âge économiquement actif (20-64 ans) représente 37 % de la population totale. Du point de vue de la répartition de la population par milieu de résidence, les résultats du Recensement Scientifique de la Population (RSP) de 1984 indiquaient qu’environ 70 % de la population congolaise vivaient en milieu rural contre près de 30 % en milieu urbain. Mais avec les multiples mouvements de population occasionnés par les conflits armés de ces dernières années, la proportion de la population vivant en milieu urbain devrait avoir augmenté. La RDC se caractérise par une grande diversité culturelle et linguistique. En termes de composition ethnique, elle compte quelques 40 ethnies et plus de 400 tribus qu’on peut catégoriser en quatre principaux groupes ethniques, à savoir les Bantous (majoritaires), les Nilotiques, les Soudanais et les Pygmées. Le Français est la langue officielle en République Démocratique du Congo. De plus, 4 langues nationales sont parlées : le Kikongo (à l’ouest), le Lingala (à Kinshasa et au nord-ouest), le Swahili (à l’est) et le Tshiluba (au centre sud). La position sociale de la femme demeure préoccupante à cause, entre autres, de pesanteurs socioculturelles qui demeurent fortement ancrées dans les mentalités et qui relèguent la femme au second plan. 1.1.4 Contexte politique Depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, la République Démocratique du Congo a connu une situation politique caractérisée par une grande instabilité. La première, entre 1960 et 1965, a été marquée par une lutte acharnée entre partis politiques constitués sur des bases tribales ou régionales. Cette lutte pour la conquête du pouvoir a entraîné, durant 3 Ces informations sont contenues dans un document inédit du Ministère de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires coutumières 4 Vanderlinden et al, 1980 5 Ministère de l’Intérieur, 1970. 6 Institut National de la Statistique, 1992. Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 3 toute la Première République, des rébellions et des sécessions qui ont coûté la vie à près de deux millions de Congolais. Elle s’est terminée par un coup d’état militaire, le 24 novembre 1965. La deuxième période, entre 1965 et 1997 (Deuxième République) a été caractérisée par un régime totalitaire. C’est vers la fin de cette période (1991) qu’ont été organisés les travaux de la Conférence Nationale Souveraine qui ont lancé le processus démocratique dont le blocage a plongé le pays dans un grand désordre politique et social. Cette période s’est terminée par l’installation au pouvoir de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), après la guerre dite de « libération » (1996-1997). La troisième période, entre 1997 et 2006, a été caractérisée par une longue période de transition, à la recherche d’un ordre politique nouveau. Cette période a été marquée par la guerre dite d’« agression » (1998-2001), menée contre le pouvoir de l’AFDL par des forces rebelles appuyées par des forces étrangères. Les deux guerres ont eu pour conséquences une insécurité généralisée, de nombreux déplacements de population, d’importantes pertes en vies humaines et en matériel et une tentative de partition du pays. Cette période a également été marquée par la conclusion, en décembre 2002, de l’Accord de paix et de réconciliation nationale (Accord de Sun City) qui a abouti à la mise en place des institutions de transition, à l’adoption de la nouvelle Constitution (décembre 2005) et à l’organisation des élections présidentielles et législatives (deuxième semestre 2006). La quatrième période, allant de 2007 à 2010, s’est caractérisée par la mise en place des institutions de la Troisième République. Durant cette période, des efforts ont été entrepris pour unifier le pays et ramener la paix sur toute l’étendue du territoire national de la RDC. Avec les accords de paix de Goma (mars 2009), une relative stabilité de la situation sécuritaire a été observée, mais il existait encore çà et là des zones d’insécurité, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La période récente, allant de 2011 à nos jours, a été principalement marquée par les secondes élections présidentielles et législatives de novembre 2011 ainsi que la reprise des conflits armés à l’est du pays en 2012. Les élections provinciales et sénatoriales n’ayant pas été organisées, le Sénat et les Assemblées Provinciales, mis en place en 2007, continuent de fonctionner. Avec l’apparition, en mars 2012, d’un nouveau groupe de rebelles, dénommé « Mouvement du 23 Mars ou M23 », la situation sécuritaire s’est de nouveau dégradée dans la partie est du pays. On a également observé quelques incursions isolées d’autres groupes armés dans les provinces Orientale, du Sud-Kivu et du Nord-Kivu ainsi que dans la province du Katanga. Pour mettre fin à cette insécurité, plusieurs initiatives de pacification, dont les accords d’Addis Abeba (24 février 2013) ont été prises aussi bien au niveau national, régional, qu’international. En 2013, la victoire des Forces Armées Congolaises sur le M23 a mis fin à la guerre à l’est du pays et a débouché sur l’organisation des concertations nationales (septembre-octobre 2013) avec, entre autres, comme objectif, le renforcement de la cohésion nationale. 1.1.5 Contexte économique Après une période de prospérité héritée de la colonisation jusqu’au début des années 1970, l’économie congolaise a connu pendant plus de 3 décennies, une situation de crise profonde. Cette crise est caractérisée notamment par une croissance négative et une instabilité monétaire due essentiellement à une forte baisse de la production, des recettes budgétaires et des investissements, mais aussi à un endettement considérable évalué, au 31 décembre 2005, à 10,8 milliards de dollars américains. Cette situation a été, en grande partie, responsable de la paupérisation de la grande majorité de la population congolaise qui s’est traduit, entre autres par l’accès de plus en plus difficile aux services sociaux de base (eau, électricité, soins de santé primaires, scolarisation des enfants, etc.). L’espoir de lendemains meilleurs est cependant permis avec la normalisation progressive du contexte socio-économique et la mise en place des institutions républicaines. En effet, l’environnement macro-économique est marqué par une stabilité des prix intérieurs et du taux de change ainsi que par le maintien de la croissance économique amorcée depuis 2003. Malgré le repli de la croissance en 2009 (2,8 %) 4 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête et la montée de l’inflation (53,4 %) consécutive aux effets de la crise financière mondiale, la RDC a pourtant réalisé des performances dès 2010 avec un taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel de 7,2 % et un taux d’inflation de 9,8 %, grâce aux effets conjugués des mesures d’ajustement budgétaire et monétaire. Cette croissance du PIB s’est accélérée entre 2011 et 2013, passant de 6,9 % en 2011 à 7,2 % en 2012 et à 8,5 % en 2013. Cette amélioration économique est due à la vitalité du secteur minier suite aux effets favorables de cours mondiaux et au dynamisme du commerce, des transports et communications, de l’agriculture et de la construction. Les projections indiquent que cette tendance devrait se poursuivre en 2014 pour atteindre 9,4 %. Le pays a des potentialités hydroélectriques estimées à environ 100 000 MW, soit 13 % du potentiel hydroélectrique mondial. La RDC a un sous-sol riche en produits miniers, tels que le cuivre, le coltan, le diamant, le cobalt, l’or, le manganèse, le zinc, la cassitérite, l’uranium, le niobium, etc7. Par ailleurs, outre les produits pétroliers quasi inexploités, on trouve d’énormes réserves de gaz méthane dans le lac Kivu et le schiste bitumeux dans la Province Orientale. La transformation de toutes ces potentialités en richesses effectives constitue l’un des défis majeurs pour la RDC. L’agriculture constitue la principale activité en milieu rural et occupe près de 70 % de la population. Sa contribution au PIB reste en moyenne de 35 %. En vue d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2016 au regard des orientations de la Révolution de la Modernité, le Gouvernement a élaboré le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté de deuxième génération (DSCRP 2) et son plan de mise en œuvre qui, en partie, constitue le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). Sur le plan macroéconomique, les ambitions du Gouvernement visent la poursuite des objectifs prioritaires du Programme d’Action Prioritaire (PAP) 2012- 2016. Les objectifs préconisés par le PAP sont : (i) la consolidation de la stabilité macroéconomique ainsi que l’accélération de la croissance et la création d’emplois ; (ii) la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base : routes, voiries, chemins de fer, adductions d’eau, ports et aéroports, écoles et hôpitaux ; (iii) la poursuite et la finalisation des réformes institutionnelles afin de renforcer l’efficacité de l’Etat ; (iv) la diversification et l’intégration de l’économie pour concrétiser la vision de l’émergence économique en mettant un accent particulier sur l’industrie manufacturière, la télécommunication et l’énergie. 1.1.6 Contexte sanitaire L'évolution historique du système sanitaire de la RDC a été marquée par le caractère institutionnel et par l'initiative des pouvoirs publics. À son accession à l’indépendance, la RDC a hérité d'un système de santé basé essentiellement sur des hôpitaux et dispensaires appuyés par des équipes mobiles de lutte contre les grandes endémies. Les multiples crises politiques que connaîtra le pays immédiatement après et qui se sont accompagnées de l’effondrement progressif de l’économie, n’ont pas épargné le secteur de la santé. C'est ainsi que très vite, les nombreux hôpitaux et dispensaires du pays se sont retrouvés démunis de leurs équipements, et la chaîne d'approvisionnement en médicaments a connu plusieurs ruptures entre le niveau central et les points d'utilisation. Les zones rurales ont été les plus touchées. Actuellement, le Ministère de la Santé Publique est structuré en trois niveaux, à savoir : le niveau central, le niveau intermédiaire ou provincial et le niveau périphérique. Le niveau central est constitué du Cabinet du Ministre, du Secrétariat général qui compte 13 directions et 52 programmes spécialisés et des hôpitaux nationaux. Il a une responsabilité normative, de régulation et de prestation des soins tertiaires. Il définit les politiques, les stratégies, les normes et les directives. Il assure un appui conseil, le contrôle de conformité et le suivi de la mise en œuvre des politiques et directives en provinces. 7 Les données de production sont de 2013, selon la Banque Centrale du Congo, Condensé hebdomadaire d’informations statistiques No 03/2014 Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 5 Le niveau intermédiaire compte 11 inspections provinciales de la santé et 65 districts sanitaires et des hôpitaux provinciaux. Il assure un rôle d’encadrement technique, le suivi et la mise en œuvre des directives et politiques au niveau des Zones de Santé (ZS). Le niveau intermédiaire a aussi pour mission d’offrir à travers l’hôpital provincial, les soins de santé de référence secondaire. Avec la décentralisation en cours, ce niveau comptera 26 inspections provinciales de la santé conformément à la constitution de la République. Le niveau périphérique comprend 516 zones de santé avec 393 Hôpitaux Généraux de Référence (HGR) opérationnels et 8 504 aires de santé dont 8 266 disposent d’un Centre de Santé (CS). Ce niveau est chargé de la mise en œuvre de la stratégie des soins de santé primaires sous la supervision et l’encadrement du niveau intermédiaire. La mission du centre de santé est d’offrir à la population les soins de santé qui relèvent du Paquet Minimum d’Activités (PMA), tandis que celle de l’hôpital général de référence du niveau primaire est d’offrir les soins qui relèvent du Paquet Complémentaire d’Activités (PCA) et d’apporter un appui au développement des PMA de qualité dans les centres de santé. La Politique Nationale de la Santé (PNS) adoptée en 2001, met l’accent sur les soins de santé primaires. L’unité opérationnelle de mise en œuvre de la PNS est la zone de santé. La mise en œuvre de cette PNS a démarré avec le Plan Directeur de Développement Sanitaire (PDDS) de 2000-2009. Le financement du PDDS a été essentiellement extraverti. Étant donné la structure de l’aide internationale dont la plus grande partie est destinée à la lutte sélective contre la maladie, la plupart des zones de santé mises en place pour offrir des soins de santé à la fois globaux, continus et intégrés, ont fini par céder à la fragmentation. En vue de faire face à cette situation, le Ministère de la Santé Publique et ses partenaires ont adopté, en 2006, la Stratégie de Renforcement du Système de Santé (SRSS) qui se fixe pour but d’améliorer l’offre et l’utilisation des soins de santé de qualité par l’ensemble de la population congolaise. Pour ce faire, la SRSS prévoit comme axes stratégiques : i) le développement de la Zone de Santé (ZS) qui en constitue l’axe stratégique de base; ii) le renforcement de la gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé : iii) le développement des ressources humaines; iv) la réforme du secteur du médicament ; v) la rationalisation du financement de la santé. vi) la collaboration intra et intersectorielle et vii) le renforcement de la recherche sur le système de santé en vue d’une amélioration de la pertinence des politiques, stratégies et normes du secteur de la santé. La première édition de la SRSS était déjà cooptée dans le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP 2006-2008) comme contribution du secteur de la santé aux efforts du Gouvernement destinés à lutter contre la pauvreté. Sa mise en œuvre s’est faite entre 2006 et 2009 à travers des Plans d’Actions Prioritaires (PAP). Cette seconde édition est mise en œuvre à travers le premier Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) qui couvre la période 2011-2015. 1.2 PRÉSENTATION DE L'ENQUÊTE La deuxième Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo (EDS- RDC II) de 2013-2014 fait partie du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys, DHS) géré par ICF International. Cette enquête, deuxième du genre après celle de 2007, devait en principe être conduite en 2012 mais du fait de certaines contraintes administratives, l’opération a finalement été réalisée sur le terrain fin novembre 2013 à début février 2014. Elle a été exécutée dans le cadre de la phase 6 du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - MEASURE DHS). L’EDS-RDC II a été initiée par le Gouvernement de la RDC pour disposer des outils lui permettant i) d’évaluer à mi-parcours ses programmes et projets de développement, en particulier, le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2001-2015) du Ministère de la Santé Publique et le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP 2, 2011-2015) ; ii) d’actualiser les principaux indicateurs démographiques et sanitaires de base. Pour ce faire, l’EDS-RDC II a collecté des données qui 6 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête ont permis, entre autres, d’estimer les niveaux de fécondité, la prévalence contraceptive, les niveaux de mortalité des enfants de moins de cinq ans ainsi que le niveau de mortalité maternelle. En outre, ces données ont permis de calculer les indicateurs de santé maternelle, d’évaluer l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans et des femmes de 15-49 ans et d’estimer la prévalence du sida dans la population générale. L’EDS-RDC II a également réalisé sur le terrain le test d’anémie chez les enfants de moins de cinq ans, les femmes de 15-49 ans et les hommes de 15-59 ans et le test de diagnostic rapide du paludisme (TDR) chez les enfants de moins de cinq ans. Par ailleurs, cette enquête a permis de collecter des échantillons de sang sur lames ou sur papiers filtres pour la réalisation, dans les laboratoires spécialisés, du test du VIH chez les femmes de 15-49 ans et chez les hommes de 15-59 ans ainsi que des tests de parasitémie palustre et d’immunisation contre la rubéole, la rougeole, la poliomyélite et le tétanos chez les enfants de moins de cinq ans. 1.2.1 Objectifs de l’EDS-RDC II La deuxième Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo (EDS- RDC II) visait les principaux objectifs suivants : 1. Calculer des indicateurs démographiques essentiels, plus particulièrement les taux de fécondité et les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile et analyser les facteurs directs et indirects qui déterminent le niveau et la tendance de la fécondité et de la mortalité infanto-juvénile ; 2. Mesurer les niveaux de connaissance et de pratique contraceptive des femmes par méthode ; 3. Évaluer le niveau de la couverture vaccinale des enfants, la prévalence de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans et, parmi les enfants malades, les proportions de ceux qui ont bénéficié de soins ; collecter des données qui ont permis de calculer les indicateurs de santé maternelle : suivi prénatal, assistance à l'accouchement et visites postnatales ; 4. Estimer la prévalence de la fièvre, le degré de prévention et de traitement du paludisme, en particulier la possession et l’utilisation de moustiquaires, la prévention du paludisme chez les femmes enceintes, le traitement des enfants atteints de fièvre ; 5. Évaluer l’état nutritionnel des enfants et des femmes ainsi que les pratiques nutritionnelles des enfants, y compris l’allaitement ; mesurer le niveau de consommation du sel iodé par les ménages ; 6. Évaluer la prévalence de l’anémie parmi les enfants de moins de cinq ans, les femmes de 15-49 ans et les hommes de 15-59 ans ; 7. Évaluer le niveau d’accessibilité de la population à l’eau potable et à l’assainissement adéquat ; 8. Apprécier les connaissances, attitudes et pratiques des femmes et des hommes au sujet des IST et du sida ; 9. Estimer la prévalence du VIH par des prélèvements de sang pour le dépistage anonyme du VIH auprès des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans ; 10. Estimer la prévalence de la parasitémie palustre chez les enfants de 6-59 mois en utilisant un test rapide, l’examen microscopique de la goutte épaisse et un test PCR ; 11. Estimer la couverture vaccinale des jeunes enfants contre la rubéole, la rougeole, le tétanos et la polio, par l’analyse de gouttes de sang séché ; Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 7 12. Évaluer la situation des enfants en collectant des informations sur le travail, la discipline et le développement des jeunes enfants ; 13. Estimer les dépenses de santé des ménages ; 14. Estimer, à l’échelle nationale, le niveau de la mortalité adulte et particulièrement la mortalité maternelle ; 15. Évaluer le statut de la femme et le niveau des violences domestiques. 1.2.2 Échantillonnage L’EDS-RDC II a pour objectif de produire des résultats représentatifs au niveau de l’ensemble du pays, au niveau du milieu urbain et du milieu rural séparément, et au niveau de chacune des onze provinces. En outre, pour la plupart des indicateurs de l’EDS-RDC II, les résultats sont représentatifs au niveau de chacune des vingt-six nouvelles provinces, chaque nouvelle province étant un domaine d’étude. Pour ce faire, le territoire national a été découpé en vingt-six domaines d’étude et, dans chaque domaine d’étude, trois strates ont été créées : la strate des villes statutaires, la strate des cités et la strate du milieu rural. Le tirage de l’échantillon a été fait strate par strate. Ainsi, l’échantillon de l’EDS-RDC II est basé sur un sondage aréolaire, stratifié au niveau des unités primaires et tiré à plusieurs degrés. Pour les strates des villes statutaires et des cités, on a tiré, au premier degré, un certain nombre de quartiers à partir de la liste exhaustive de l’ensemble des quartiers des villes ou des cités. Au second degré, on a tiré 34 ménages dans les quartiers sélectionnés au premier degré. Pour les strates du milieu rural, on a tiré au premier degré le secteur ou la chefferie et au deuxième degré un ou plusieurs villages dans les secteurs et chefferies tirés au premier degré. Au troisième degré, on a tiré 34 ménages dans les villages tirés au deuxième degré. Au premier degré, le tirage a été effectué avec probabilité proportionnelle à la taille en population des unités de sondage, tandis qu’aux deuxième et troisième degrés, on a procédé à un tirage systématique avec probabilité égale. La base de sondage de l’EDS- RDC II est le recensement général de la population de 1984. Elle a été actualisée partiellement à plusieurs reprises par des recensements administratifs et récemment dans le cadre des élections présidentielles et législatives de 2011. Cette base de sondage est la même que celle qui a été utilisée par l’enquête Multiple Indicator Cluster Surveys (MICS) de 2010 et par l’enquête 1-2-3 (Emploi, Secteur Informel et Consommation des ménages) de 2012, menées par l’Institut National de la Statistique (INS). L’unité de sondage finale retenue est la grappe (quartier ou village) et, au total, 540 grappes ont été tirées. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces unités a fourni une liste exhaustive de ménages à partir de laquelle a été tiré un échantillon de ménages. La grappe correspond au quartier ou au village lorsque la taille de celui-ci, en ménages, n’excède pas 500. Au-delà de ce nombre, le quartier ou le village échantillonné a été subdivisé en plusieurs segments parmi lesquels un seul a été retenu dans l’échantillon. À l’opposé, les villages de petite taille ont été regroupés. Un total de 18 360 ménages (5 474 en milieu urbain dans 161 grappes et 12 886 en milieu rural dans 379 grappes) ont été tirés. Toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant habituellement dans les ménages sélectionnés, ou présentes la nuit précédant l’enquête, étaient éligibles pour être enquêtées. De plus, dans un sous-échantillon d’un ménage sur deux (voir figure 1), tous les hommes de 15-59 ans étaient éligibles pour être enquêtés. Dans ce sous-échantillon, toutes les femmes et tous les hommes éligibles pour l’enquête individuelle étaient aussi éligibles pour le test du VIH. Dans le même sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête homme, on a réalisé un test d’hémoglobine pour estimer la prévalence de l’anémie auprès de toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants de 6-59 mois identifiés dans les ménages. Dans ce même sous-échantillon, toutes les femmes ainsi que tous les enfants de moins de 8 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête cinq ans étaient éligibles pour être mesurés et pesés afin d’évaluer leur état nutritionnel. Enfin, dans ce sous-échantillon, les enfants de 6-59 mois étaient également éligibles pour un test du paludisme et pour des tests de couverture vaccinale. Par ailleurs, dans le sous-échantillon de ménages non sélectionnés pour l’enquête homme, une seule femme était éligible pour le module sur les violences domestiques. Figure 1 Organisation de l’EDS-RDC II 2013-2014 1.2.3 Organisation de l’enquête Cadre institutionnel Au plan légal, une structure chargée de la réalisation de l’EDS-RDC de 2013-2014 a été mise en place, par arrêté ministériel, sous la tutelle du Ministère du Plan et Suivi de la Mise en Œuvre de la Révolution de la Modernité (SMRM). Cette structure est composée d’un Comité de Pilotage et d’un Comité Technique. Le Comité de Pilotage donnait les grandes orientations au Comité Technique et assurait le suivi de la mise en œuvre des activités du projet par l’intermédiaire de réunions ordinaires instituées à cet effet. Ses membres étaient des représentants du Ministère du Plan et Suivi de la Mise en Œuvre de la Révolution de la Modernité, du Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, du Ministère de la Santé Publique, de l’Institut National de la Statistique (INS), de la Direction d’Études et Planification (DEP) du Ministère de la Santé Publique, du Programme National de Lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (PNLS), de l’École de Santé Publique (ESP) de l’Université de Kinshasa, du Comité d’Éthique de l’ESP, de tous les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ayant contribué au financement des activités du projet, du Centers for Deseases Control and Prevention (CDC), du Département des Sciences de la Population et du Développement (DSPD) ainsi que tous les membres du Comité Technique. Le Comité Technique est l’organe technique chargé de la gestion quotidienne des activités du projet. Il est composé de 13 membres : un représentant de ICF International, deux consultants nationaux de ICF International, trois représentants de l’Institut National de la Statistique (INS), un représentant du Laboratoire National de Référence (LNR) du PNLS du Ministère de la Santé Publique, un représentant du Ministre du ENQUETE MÉNAGE 100% des ménages 1- Caractéristiques des membres du ménage 2- Caractéristiques du logement 3- Paludisme 4- Test du sel 5- Lavage des mains 50% des ménages 50% des ménages 6- Dépenses de santé Poids et taille: femmes et enfants 7- Travail des enfants Test anémie: femmes, hommes et enfants 8- Discipline de l'enfant Test paludisme: enfants 9- Handicap Test couverture vaccinale: enfants Test VIH: femmes et hommes ENQUETE FEMME 100% des ménages 1- Caractéristiques sociodémographiques 2- Reproduction 3- Contraception 4- Santé maternelle 5- Santé des enfants - Nutrition 6- Mariage et activité sexuelle 7- Préférences en matière de fécondité 8- Caractéritiques du mari et travail de la femme 9- VIH/sida 10- Autres problèmes de santé 11- Mortalité maternelle ENQUETE FEMME ENQUETE HOMME 50% des ménages 50% des ménages 2- Développement de l’enfant 1- Caractéristiques sociodémographiques 13- Violences domestiques 2- Reproduction 3- Contraception 4- Mariage et activité sexuelle 5- Préférences en matière de fécondité 6- Emploi et rôle des sexes 7- VIH/sida 8- Autres problèmes de santé Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 9 Plan et Suivi de la Mise en Œuvre de la Révolution de la Modernité, deux représentantes de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), une représentante de SANRU, un coordonnateur médical désigné par le Ministre de la Santé Publique et un coordonnateur national désigné par le Ministre du Plan et suivi de la Mise en Œuvre de la Révolution de la Modernité. Organisation matérielle et logistique Du fait de la complexité de l’enquête et de l’étendue du territoire national, la stratégie de collecte par cascades a été envisagée. Les travaux de collecte ont d’abord été réalisés dans les 36 grappes (zones d’enquête) de la ville province de Kinshasa sur un total de 540 grappes tirées au niveau national. Pour faciliter la réalisation des travaux de collecte des données sur le terrain dans les autres provinces, les 504 grappes restantes ont été réparties en pools d’enquête. Au total, 33 pools d’enquête ont été créés en privilégiant, entre autres, les critères d’accès et de dispersion. Le nombre de grappes par pool d’enquête a varié de 10 dans le pool de Mweka à 20 dans celui de Lubumbashi. Toutes les activités de collecte au sein du pool étaient organisées par un superviseur de pool et un superviseur santé recrutés et formés à cet effet. À l’exception des équipements et du matériel d’enquête de la ville province de Kinshasa, Matadi, Boma, Kenge et Kasongo-Lunda, ceux des 29 autres pools ont été acheminés aux chefs-lieux par fret aérien. De même, les questionnaires remplis et les DBS enfants et adultes ont été rassemblés par le superviseur au chef-lieu de pool puis acheminés au bureau central à Kinshasa par fret aérien ou par voie terrestre avec les compagnies de transport en commun. Les lames pour la goutte épaisse étaient envoyées dans les mêmes conditions ou par DHL sans attendre la fin de la collecte dans la grappe pour respecter le délai de deux semaines entre le début du prélèvement du sang et le transfert des lames au laboratoire pour la coloration et la lecture au microscope. Interfaces du projet Dans chaque chef-lieu de pool d’enquête de l’EDS-RDC II, un point focal du projet a été identifié. Ce dernier était le Directeur de l’INS au niveau de la province ou le Médecin Inspecteur de District ou le Médecin Chef de Zone. Il était chargé d’apporter un appui au superviseur du pool et au superviseur santé de l’EDS-RDC II dans l’organisation de l’enquête dans le pool. Cet appui se résumait, entre autres, en la facilitation des contacts avec les autorités administratives, religieuses et coutumières et en la mobilisation sociale à travers des activités de sensibilisation. Dans chaque grappe de l’échantillon, une interface du projet a également été identifiée. Cette personne qui était le chef de quartier (en milieu urbain) ou le chef de village (en milieu rural) avait pour mission de désigner deux personnes ressources8 connues et acceptées dans le milieu (un guide et un agent sensibilisateur) pour accompagner l’équipe EDS-RDC II chargée de la collecte des informations dans les ménages. Le personnel de terrain, à l’exception des candidats au poste de superviseur de pool et de superviseur santé, a été recruté au niveau local, c’est-à-dire au chef-lieu de pool. Questionnaires Trois types de questionnaires ont été utilisés pour collecter les données de l’EDS-RDC II : le questionnaire ménage, le questionnaire femme et le questionnaire homme. Le contenu de ces questionnaires est basé sur les questionnaires modèles développés par le programme MEASURE DHS. Une adaptation aux 8 Au plan administratif, chaque bureau de quartier ou de village emploie un agent recenseur et un relais communautaire. L’agent recenseur est chargé de l’identification des habitants du quartier ou du village et le relais communautaire a pour mission de faire passer des informations au sein de la communauté. Pour bénéficier d’une plus grande coopération et collaboration des populations à l’enquête, l’EDS-RDC II s’est appuyée sur les services d’un guide (agent recenseur) et d’un agent chargé de la sensibilisation des populations (relais communautaire) du quartier ou du village. 10 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête besoins spécifiques de la RDC a été faite sur des bases participatives au cours de plusieurs réunions ayant regroupé toutes les parties prenantes à cette enquête. Le questionnaire ménage a permis d’enregistrer tous les membres du ménage avec certaines de leurs caractéristiques : lien de parenté avec le chef de ménage, sexe, âge, situation de résidence, niveau d’instruction, etc. Il a aussi permis d’identifier les femmes et les hommes éligibles pour les interviews individuelles et de collecter des informations sur les caractéristiques du ménage, telles que la principale source d’eau de boisson, le type de toilettes, le type de matériaux du sol du logement, la possession de certains biens durables, la possession et l’utilisation de la moustiquaire, le lavage des mains et la disponibilité de sel iodé dans le ménage. Le questionnaire ménage a aussi servi à collecter les données sur certains modules rajoutés dans le sous-échantillon des ménages où il n’y avait pas d’enquête homme (voir Figure 1). Il s’agit des dépenses de santé des ménages, du travail des enfants, de la discipline de l’enfant, et du handicap. Enfin, le questionnaire ménage a également été utilisé pour enregistrer les résultats des mesures anthropométriques (poids et taille), des tests d’hémoglobine et de paludisme, et des prélèvements sanguins effectués pour le test du VIH et les tests de couverture vaccinale. Le questionnaire individuel femme a été utilisé pour enregistrer les informations concernant les femmes éligibles, c’est-à-dire les femmes âgées de 15-49 ans, résidentes ou visiteuses. Il comprend les sections suivantes : • Caractéristiques sociodémographiques de l’enquêtée ; • Reproduction ; • Contraception ; • Grossesse et soins postnatals ; • Vaccination des enfants, Santé et Nutrition ; • Mariage et Activité Sexuelle ; • Préférences en matière de fécondité ; • Caractéristiques du conjoint et Travail de la femme ; • VIH/sida ; • Autres problèmes de santé ; • Mortalité maternelle. En outre, deux sections ont été rajoutées dans la moitié des ménages où il n’y a pas eu d’enquête homme (Figure 1). Il s’agit du développement et éveil de l’enfant et des violences domestiques. Le questionnaire individuel homme est complètement indépendant du questionnaire femme, mais la plupart des questions posées aux hommes âgés de 15-59 ans sont identiques à celles posées aux femmes de 15-49 ans. Tous les questionnaires ont été traduits dans les quatre principales langues nationales : Kikongo, Lingala, Swahili et Tshiluba. Formation Afin de garantir une collecte de données fiables, trois sessions de formation du personnel de terrain ont été organisées. La première session de formation a été organisée du 23 avril au 25 mai 2013, pour préparer les candidats superviseurs de terrain à la réalisation de l’enquête pilote. Au total 83 candidats au poste de superviseur de pool et superviseur santé ont été formés durant cinq semaines. Ce sont ces personnes qui ont réalisé sur le terrain l’enquête pilote qui avait pour objectif de tester les outils de collecte, la traduction des questions dans les quatre langues nationales et toute la stratégie de mise en œuvre de l’EDS-RDC II. La deuxième session de formation a été organisée du 10 juillet au 12 août 2013, pour préparer les candidats superviseurs de terrain à la réalisation de l’enquête principale à Kinshasa. Parmi les 83 candidats formés au Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 11 premier tour, 78 ont été retenus pour la deuxième session qui a également duré cinq semaines. Parmi les 78 personnes formées, 72 ont été sélectionnées pour mener l’enquête principale à Kinshasa. La troisième session de formation s’est déroulée dans les 33 pools d’enquête, dans la période allant du 20 octobre au 2 décembre 2013. Elle a été animée par les superviseurs de pool, avec l’appui des superviseurs santé, et a concerné 626 candidats enquêteurs/enquêtrices et agents de santé. Toutes les sessions de formation ont porté sur les techniques d’interview ; le remplissage des questionnaires ; les techniques de prise des mesures anthropométriques, de prélèvement des échantillons de sang, de réalisation du Test de Diagnostic Rapide (TDR) de paludisme et du test d’anémie, de collecte de sang sur lames pour la goutte épaisse (enfants) et de collecte des Dried Blood Spot (DBS) pour les tests de couverture vaccinale (enfants) et le test de VIH (adultes) ; les techniques de mise à jour cartographique des zones d’enquête, de tirage de l’échantillon des ménages à enquêter et de relevé des coordonnées géographiques des grappes à l’aide d’unités GPS. L’approche utilisée a consisté en i) une lecture concomitante des manuels d’instructions et des questionnaires suivie d’explications et de démonstrations ; ii) des jeux de rôle en salle entre personnel en formation suivis de discussions ; iii) des jeux de rôle en salle avec des personnes extérieures suivis de discussions ; iv) des pratiques sur le terrain dans des ménages réels et dans des formations sanitaires suivies de discussions en salle ; v) l’organisation régulière des évaluations des connaissances acquises suivies de discussions en salle et vi) l’organisation des missions de suivi des formations dans les pools par les membres du comité technique, les experts d’ICF International et les partenaires techniques. Les principaux formateurs du comité technique et quatre experts de ICF International ont apporté un appui substantiel aux superviseurs lors de la phase des formations dans les pools. Sur la totalité des 33 pools, seulement quatre n’ont pas pu être visités par l’équipe d’encadrement technique durant cette phase. Ces quatre pools ont été privilégiés lors des missions de supervision de la collecte. Comparativement à l’enquête de 2007, il faut noter que des efforts ont été consentis pour suivre toutes les formations dans les pools qui constituent une des étapes cruciales pour garantir une collecte de données de qualité. Tout au long de la mise en œuvre des activités du projet, le comité technique a bénéficié de l’appui de bon nombre de programmes du Ministère de la Santé Publique (PNLS, PNLP, PNSR, PEV, et PRONANUT etc.) ; du Comité d’Éthique de l’ESP et de la DEP/Santé à travers des rencontres sectorielles et cela a contribué à une meilleure orientation des actions sur le terrain. Par ailleurs, le projet a également bénéficié de la contribution des personnes ressources de ces programmes lors des formations au niveau central comme dans les pools. Collecte des données Les travaux de terrain de l’enquête pilote se sont déroulés du 1er au 9 juin 2013 dans douze sites dont huit en milieu urbain (ville de Kinshasa) et quatre en milieu rural (deux à Maluku aux environs de Kinshasa et deux à Kasangulu dans la province du Bas-Congo). Ces sites ont été choisis en dehors de l’échantillon de l’enquête principale. Les leçons tirées de ce prétest (rendement des enquêteurs, acceptation de l’enquête, etc.) ont été valorisées dans la finalisation des outils de collecte et de la stratégie de mise en œuvre de l’enquête. Les travaux de terrain de l’enquête principale ont été réalisés en deux temps. Ils ont été organisés d’abord à Kinshasa, du 13 août au 12 septembre 2013 par les 72 candidats superviseurs de pool et superviseurs santé formés et organisés en 12 équipes de six personnes chacune. Ensuite, ils se sont déroulés dans les 33 pools, du 20 novembre 2013 au 7 février 2014 et exécutés par 560 agents répartis en 130 équipes de travail. Chaque équipe urbaine ou urbano-rurale était composée de six personnes : un chef d’équipe, une contrôleuse, un enquêteur agent de santé, une enquêtrice agent de santé et deux enquêtrices. Une équipe rurale comprenait quatre personnes : un chef d’équipe/contrôleur, un enquêteur agent de santé, une enquêtrice agent de santé et une enquêtrice. Un certain nombre d’équipes (deux à six) étaient placées sous la responsabilité d’un superviseur de pool (33 personnes) appuyé par un superviseur santé (33 personnes). 12 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête Les contrôleuses et les chefs d’équipes ont reçu une formation complémentaire axée sur le contrôle technique, l’organisation et la logistique, le contact avec les autorités et les populations. Pour s’assurer de la qualité du travail de terrain, les stratégies suivantes ont été mises en œuvre : i) réalisation de l’enquête principale dans la ville province de Kinshasa par les candidats superviseurs de pool et les candidats superviseurs santé, travaillant comme enquêteurs/enquêtrices/agents de santé sous la supervision directe des membres de l’équipe d’encadrement technique, afin de s’assurer qu’ils ont maîtrisé tout le processus ; ii) organisation du travail en petites équipes avec un chef d’équipe et une contrôleuse pour un suivi rapproché des agents ; iii) réalisation de l’enquête dans la(les) grappe(s) se trouvant au chef-lieu de pool ou proche(s) de celui-ci par tous les agents de terrain retenus à l’issue de la formation pour s’assurer qu’ils sont prêts avant leur déploiement vers les grappes d’enquête lointaines ; iv) organisation des missions de suivi des équipes de travail (superviseurs de pool, superviseurs santé, membres du comité technique, etc.). Biomarqueurs Dans la moitié des ménages où il y a eu une « enquête homme », toutes les femmes de 15-49 ans, tous les hommes de 15-59 ans et tous les enfants de 6-59 mois étaient éligibles pour le test d’hémoglobine (Voir Tableau 1.1). Tableau 1.1 Biomarqueurs et population cible Groupes éligibles pour les tests biologiques Poids Taille Test du paludisme (TDR et goutte épaisse) Test d’anémie Collecte de DBS pour les tests du paludisme (PCR) et de la couverture vaccinale Collecte de DBS pour le test du VIH Enfants de 0-5 mois X X Enfants de 6-59 mois X X X X X Femmes de 15-49 ans X X X X Hommes de 15-59 ans X X Dans la même moitié des ménages, les enfants de 6-71 mois étaient éligibles pour le test de paludisme et les tests pour la couverture vaccinale. Toujours dans le même sous-échantillon, toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans étaient éligibles pour le test du VIH Les protocoles pour les tests d’anémie, du paludisme, de la couverture vaccinale et du VIH ont été approuvés par les différents comités d’éthique dont le Comité d’Éthique de l’Ecole de Santé Publique (ESP) de l’Université de Kinshasa et le Comité d’Éthique (Institutional Review Board) d’ICF International. Le protocole de l’enquête a également été revu par le CDC-Atlanta. a) Test d’hémoglobine Le test d’hémoglobine est la principale méthode pour diagnostiquer l’anémie. Ce test est effectué en utilisant le système HemoCue. Après obtention du consentement éclairé, l’enquêteur piquait le bout du doigt avec une lancette rétractable, stérile et non réutilisable. Une goutte de sang était récupérée dans une micro cuvette et ensuite introduite dans le photomètre HemoCue qui indiquait le niveau d’hémoglobine. Ce résultat, enregistré dans le questionnaire ménage, était communiqué à la personne testée, ou au parent/adulte responsable pour les enfants, en lui expliquant la signification du résultat. Si la personne présentait une anémie sévère (un niveau d’hémoglobine <7 g/dl), l’enquêteur lui remettait une fiche de référence pour rechercher des soins auprès d’une formation sanitaire. Un prospectus d’information sur l’anémie était remis à chaque ménage où le test était effectué. b) Test du paludisme Le paludisme est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique du genre Anophèle femelle infectée. Des prélèvements de sang ont été effectués auprès de tous les enfants de 6-59 mois des ménages concernés, pour lesquels le parent ou l’adulte responsable avait donné son consentement éclairé. Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 13 Le test du paludisme consistait en un Test de Diagnostic Rapide (TDR), plus précisément le SD BIOLINE Malaria Antigen P.f. Après obtention du consentement éclairé, l’enquêteur collectait une goutte de sang (généralement de la même piqûre faite pour le test d’hémoglobine) sur le kit du TDR. Le résultat du test était disponible au bout de 15 minutes et était communiqué immédiatement au parent ou à la personne responsable de l’enfant après avoir été enregistré dans le questionnaire ménage. Un traitement (Combinaison Thérapeutique à base d’Artémisinine « CTA », notamment Artésunate- Amodiaquine « AS-AQ ») était alors proposé aux parents (ou personne responsable) des enfants qui présentaient un paludisme simple9 et qui n’étaient pas déjà sous traitement. On a également collecté auprès des enfants de 6-59 mois une goutte de sang sur une lame porte- objet pour préparer une goutte épaisse. La goutte de sang était obtenue à partir de la même piqûre au bout du doigt effectuée pour le test d’hémoglobine et le TDR. Après séchage, les lames étaient rangées dans des boîtes spéciales avec des dessicatifs et des contrôleurs d’humidité. Ces boîtes étaient transférées de façon régulière au LNR pour la recherche d’hématozoaires par microscopie qui a été réalisée au fur et à mesure de la collecte. c) Test du VIH Le test du VIH a été prévu dans le sous-échantillon des ménages où il y avait l’enquête homme. Les prélèvements de sang ont été réalisés auprès de tous les hommes et de toutes les femmes éligibles de ces ménages qui acceptaient volontairement de se soumettre au test. Le protocole pour dépister le VIH est basé sur le protocole anonyme-lié développé par le projet DHS. Selon ce protocole, aucun nom ou autre caractéristique individuelle ou géographique permettant d’identifier un individu ne peut être lié à l’échantillon de sang. Étant donné que les tests du VIH sont strictement anonymes, il n’est pas possible d’informer les enquêtés des résultats de leur test. Par contre, au moment de la collecte, on a remis aux personnes éligibles, qu’elles aient accepté ou non d’être testées pour le VIH, une carte de référence pour obtenir, si elles le souhaitaient, des conseils et un test gratuit auprès des établissements de santé offrant ces services. Dans les sites d’enquête où ces services ne sont pas disponibles, le projet EDS-RDC II a bénéficié de l’appui de Family Health International (FHI 360) et de Caritas/Congo pour offrir ces services en organisant des centres de Conseils et Dépistage Volontaire (CDV) mobiles. Après obtention du consentement éclairé, l’enquêteur prélevait des gouttes de sang capillaire sur un papier filtre. Une étiquette contenant un code à barres était alors collée sur le papier filtre. On a ensuite collé une deuxième étiquette avec le même code à barres sur le questionnaire ménage, sur la ligne correspondant à la personne éligible. Les gouttes de sang sur papier filtre étaient séchées pendant 24 heures dans une boîte de séchage contenant un dessicatif pour absorber l’humidité. Le lendemain, chaque échantillon séché (Dried Blood Spot – DBS) était placé dans un petit sac en plastique imperméable et à fermeture hermétique. Les sacs en plastique individuels ont été ainsi conservés jusqu’à leur acheminement à la coordination de l’enquête à Kinshasa pour enregistrement, vérification et transfert au Laboratoire National de Référence (LNR). Celui-ci enregistrait à son tour les prélèvements et scannait les codes à barre avant de les stocker à basse température (- 80 degrés Celsius). Après que le fichier de données de l’enquête a été vérifié, apuré, les coefficients de pondération appliqués et les résultats préliminaires présentés, tous les identifiants permettant de retrouver un individu (plus précisément les numéros de ménages et de grappes) ont été brouillés et remplacés par des numéros générés aléatoirement. Tous les identifiants originaux ont été détruits du fichier de données. Par ailleurs, tous les questionnaires contenant ces identifiants ont également été détruits. C’est à ce stade là que le 9 On considère qu’un enfant a un paludisme simple lorsqu’il est testé positif au TDR, qu’il ne présente aucun des symptômes suivants (prostration, perte de conscience, respiration difficile avec tirage ou sifflement, convulsion, saignements anormaux, ictère/jaunisse avec coloration des yeux, urine noire ou brune, vomissements) et que son niveau d’hémoglobine est de 6 g/dl ou plus. 14 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête LNR a été autorisé à commencer l’analyse des prélèvements de sang. Un rapport préliminaire présentant l’approche méthodologique et les résultats du test de dépistage du VIH a été élaboré et publié. d) Tests du paludisme (PCR) et de couverture vaccinale • Après obtention du consentement éclairé pour analyse par PCR (Réaction en chaîne par polymérase) pour le paludisme et les tests permettant d’évaluer la couverture vaccinale, l’enquêteur prélevait également auprès des enfants de 6-59 mois des gouttes de sang capillaire sur un papier filtre. Après séchage et stockage dans les mêmes conditions que les DBS des adultes pour le VIH, les DBS des enfants ont été transportés à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) pour être enregistrés et découpés en trois parties : • DBS était conservé à l’INRB pour le test permettant de déterminer si les enfants sont immunisés contre le tétanos, la rubéole et la rougeole ; • DBS a été envoyé à University of North Carolina (UNC - USA) pour le PCR du paludisme ; • DBS a été envoyé au CDC-Atlanta (USA) pour le test permettant de déterminer si les enfants sont immunisés contre la polio. Cependant, au moment de la finalisation de ce rapport les résultats de ces tests n’étaient toujours pas disponibles et ne figurent donc pas dans ce rapport. Traitement des données, apurement des fichiers et tabulation Le traitement des données de l’enquête a été réalisé parallèlement aux travaux de collecte des informations auprès des ménages pour un meilleur suivi de la qualité des données recueillies par les agents de terrain. La saisie a été organisée au moyen du logiciel CSPro. Un programme de contrôle de qualité a permis de détecter, pour chaque équipe à Kinshasa, et pour chaque pool dans les autres provinces, les principales erreurs de collecte. Ces informations étaient communiquées aux équipes à Kinshasa et aux superviseurs dans les pools lors des missions de supervision afin d'améliorer la qualité des données. La vérification de la cohérence interne des données saisies a été réalisée de mi-septembre à mi- octobre 2013 pour Kinshasa. Celle des données des 33 pools a débuté le 3 décembre 2013 et s’est achevée le 30 mars 2014. L’édition et l’apurement final de l’ensemble des données se sont poursuivis jusqu’en mai 2014. Le traitement des données a été réalisé par 36 agents de saisie, un contrôleur de saisie, un superviseur de saisie, 16 agents d’édition, un superviseur d’édition et un informaticien. Des tableaux de données ont été produits et ont servi pour la préparation des rapports préliminaires et du rapport principal de l’EDS-RDC II de 2013-2014. 1.2.4 Couverture de l’échantillon Au cours de l’EDS-RDC II, un échantillon de 540 grappes a été tiré dont 536 ont pu être visitées. Quatre grappes (deux dans le Katanga, une dans la province Orientale et une dans le Nord-Kivu) n’ont pas pu être visitées pour cause d’insécurité. Au total, 18 224 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 18 190 ménages ont été identifiés au moment de l’enquête. Parmi ces 18 190 ménages, 18 171 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99,9 % (Tableau 1.2). Les taux de réponses sont quasiment identiques en milieu rural et en milieu urbain. Dans les 18 171 ménages enquêtés, 19 097 femmes âgées de 15-49 ans étaient éligibles pour l’enquête individuelle, et pour 18 827 d’entre elles, l’interview a été menée avec succès, soit un taux de réponse de 99 %. Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 15 L’enquête homme a été réalisée dans un ménage sur deux : 8 883 hommes étaient éligibles et 8 656 ont été interviewés (taux de réponse de 97 %). Les taux de réponse enregistrés en milieu urbain sont légèrement plus faibles que ceux obtenus en milieu rural tant chez les femmes (98 % contre 99 %) que chez les hommes (96 % contre 99 %). Tableau 1.2 Résultats des interviews Ménages et Individuelles Effectif de ménages, nombre d’interviews et taux de réponse par milieu de résidence (non pondéré), République Démocratique du Congo 2013-2014 Résidence Ensemble Résultat Urbain Rural Interviews Ménages Ménages sélectionnés 5 474 12 750 18 224 Ménages identifiés 5 454 12 736 18 190 Ménages interviewés 5 442 12 729 18 171 Taux de réponse des ménages1 99,8 99,9 99,9 Interviews des femmes de 15-49 ans Effectif de femmes éligibles 6 978 12 119 19 097 Effectif de femmes éligibles interviewées 6 827 12 000 18 827 Taux de réponse des femmes éligibles2 97,8 99,0 98,6 Interviews des hommes de 15-59 Effectif d’hommes éligibles 3 147 5 736 8 883 Effectif d’hommes éligibles interviewés 3 008 5 648 8 656 Taux de réponse des hommes éligibles2 95,6 98,5 97,4 1 Ménages interviewés/ménages identifiés 2 Enquêtés interviewés/enquêtés éligibles Caractéristiques des ménages • 17 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES 2 ’objectif de ce chapitre est de présenter les conditions de vie des ménages enquêtés par l’EDS-RDC II ainsi qu’un profil démographique et socio-économique de la population qui vit au sein de ces ménages. Le questionnaire ménage de l’EDS-RDC II a permis de recueillir des informations sur les ménages et les logements. Il permet donc de connaître certaines caractéristiques de la population et de l’environnement socio-économique dans lequel celle-ci vit, éléments qui peuvent être considérés comme des déterminants de ses conditions de vie et de son état de santé. Ce chapitre analyse ces informations et présente les résultats en deux sections. La première examine les conditions de vie des ménages (approvisionnement en eau, disponibilité de l’électricité, type de toilettes, type de revêtement du sol, nombre de pièces utilisées pour dormir, combustible utilisé pour cuisiner) et les biens durables possédés par les ménages. La seconde décrit les caractéristiques sociodémographiques des membres des ménages, notamment la structure par âge et sexe, le lien de parenté avec le chef de ménage, l’état de survie des parents biologiques, la taille et la composition des ménages, le niveau d’instruction et la fréquentation scolaire. L Principaux résultats • La proportion de ménages utilisant de l’eau de boisson salubre (provenant d’une source améliorée) est passée de 46 % en 2007 à 49 % en 2013. En milieu rural, cette proportion est passée de 24 % à 32 % et en milieu urbain de 80 % à 85 %. • L’accès à des installations sanitaires améliorées, qui est un des Objectifs du Millénaire pour le Développement, reste limité en RDC : seulement 18 % des ménages (21 % en milieu urbain et 17 % en milieu rural) utilisent des toilettes améliorées non partagées. • Seulement 14 % des ménages (42 % en milieu urbain contre 0,4 % en milieu rural) ont de l’électricité dans leur logement. • Un chef de ménage sur quatre (25 %) est de sexe féminin, et un ménage compte en moyenne 5,3 personnes (5,7 en milieu urbain et 5,1 en milieu rural). Entre 2007 et 2013, la taille moyenne des ménages n’a pas varié (5,4 et 5,3). • Parmi les personnes de 6 ans et plus, 19 % de femmes et 8 % d’hommes n’ont aucun niveau d’instruction. • Dans l’ensemble, 80 % des enfants de 6-11 ans fréquentent l’école primaire ; cette proportion est plus élevée chez les garçons (82 %) que chez les filles (79 %) et en milieu urbain (87 %) qu’en milieu rural (77 %). 18 • Caractéristiques des ménages 2.1 CONDITIONS DE VIE DES MÉNAGES ET BIENS POSSÉDÉS 2.1.1 Caractéristiques de l’habitat Provenance de l’eau de boisson Le tableau 2.1 présente les résultats concernant la source d’approvisionnement en eau de boisson, le temps nécessaire pour s’approvisionner et le moyen de traitement de cette eau de boisson utilisé par le ménage. On constate que, dans l’ensemble, 49 % de ménages, soit près d’un ménage sur deux, s’approvisionnent en eau auprès d’une source améliorée. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une source d’eau protégée (17 %), du robinet public/borne fontaine (10 %), du robinet chez le voisin (9 %) et du robinet dans la cour/parcelle (6 %). Le tableau indique également que l’autre moitié des ménages congolais (51 %) s’approvisionne en eau auprès de sources non améliorées, en particulier les sources non protégées (36 %) et 9 % boivent de l’eau de surface. Tableau 2.1 Eau utilisée par les ménages pour boire Répartition (en %) des ménages et de la population de droit par la provenance de l’eau pour boire, le temps pour s’approvisionner en eau et par le moyen utilisé pour traiter l’eau, selon le milieu de résidence, République Démocratique du Congo 2013-2014 Ménages Enquêtés Caractéristique Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Source d’approvisionnement en eau de boisson Source améliorée 84,5 32,2 48,7 84,6 32,6 50,4 Robinet dans le logement 2,6 0,1 0,9 3,1 0,1 1,1 Robinet dans la cour/parcelle 17,1 0,3 5,6 16,7 0,5 6,0 Robinet public/Borne fontaine 16,1 6,8 9,7 16,3 7,2 10,3 Robinet chez le voisin 26,4 0,6 8,7 26,8 0,6 9,5 Puits à pompe/forage 3,6 1,7 2,3 3,7 1,6 2,3 Puits protégé 6,1 3,0 4,0 6,0 3,3 4,2 Source d’eau protégée 11,6 19,8 17,2 11,3 19,3 16,5 Eau de pluie 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Eau en bouteille 1,1 0,0 0,4 0,7 0,0 0,3 Source non améliorée 14,7 67,7 51,0 14,7 67,4 49,4 Puits non protégés 3,6 6,3 5,4 3,4 6,1 5,2 Source non protégée 8,4 49,2 36,3 8,6 49,0 35,2 Camion-citerne/charrette avec petite citerne 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 Eau de surface 2,6 12,2 9,2 2,6 12,2 8,9 Autre 0,8 0,0 0,3 0,7 0,0 0,2 Manquant 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Temps de trajet pour s’approvisionner en eau de boisson Eau sur place 21,2 0,7 7,1 21,2 0,8 7,8 Moins de 30 minutes 41,8 41,1 41,3 41,3 40,3 40,7 30 minutes ou plus 35,9 57,6 50,8 36,6 58,2 50,8 NSP/manquant 1,2 0,6 0,8 0,9 0,6 0,7 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Moyen de traitement de l’eau1 Ébullition 3,9 0,5 1,6 3,7 0,5 1,6 Ajout d’eau de Javel/chlore 5,1 0,6 2,0 5,6 0,6 2,3 Passée à travers un linge 0,3 0,0 0,1 0,3 0,0 0,1 Céramique, sable ou autre filtre 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 Désinfection solaire 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Autre 1,2 0,3 0,6 1,3 0,3 0,6 Aucun traitement 90,6 98,5 96,0 90,2 98,5 95,7 Pourcentage utilisant une méthode de traitement appropriée2 8,5 1,1 3,4 8,8 1,1 3,7 Effectif 5 741 12 430 18 171 32 948 63 389 96 337 1 Les enquêtés pouvant déclarer plusieurs types de traitement, la somme des pourcentages peut excéder 100 %. 2 Les méthodes appropriées pour le traitement de l’eau comprennent l’ébullition, l’ajout de chlore, le filtrage et la désinfection solaire. Caractéristiques des ménages • 19 En milieu rural, près de sept ménages sur dix (68 %) s’approvisionnent auprès d’une source non améliorée, principalement des sources non protégées (49 %) et 12 % consomment de l’eau de surface. En 2007, la proportion de ménages ruraux qui s’approvisionnaient auprès d’une source d’eau non améliorée était de 76 % et il s’agissait principalement de sources non protégées (53 %) et dans 19 % des cas, les ménages utilisaient pour boire de l’eau de surface. Ainsi, entre 2007 et 2013, l’accès à l’eau salubre en milieu rural s’est légèrement amélioré. Cependant, les informations collectées montrent que le temps d’approvisionnement pour obtenir cette eau est loin d’être négligeable puisque 51 % des ménages doivent consacrer 30 minutes ou plus pour s’approvisionner en eau de boisson, tandis que 7 % seulement bénéficient d’eau sur place. L’amélioration de la qualité de l’eau au moyen de certains traitements peut contribuer à réduire les risques de contracter des maladies liées à une mauvaise qualité de l’eau. Au cours de l’EDS-RDC II, des questions ont été posées aux membres des ménages pour savoir si l’eau de boisson était traitée et quel traitement était utilisé pour assainir l’eau. Les résultats indiquent que la quasi-totalité des ménages (96 %) ne traitent pas l’eau qu’ils consomment. Cette proportion est plus élevée en milieu rural (99 %) qu’en milieu urbain (91 %). Types de toilettes utilisées L’élimination inadéquate des excréments humains est associée à un risque accru de contracter des maladies dont les maladies diarrhéiques et la poliomyélite. Les installations sanitaires considérées comme adéquates sont les toilettes à chasse d’eau reliées à un système d’égouts, à une fosse septique ou à une fosse d’aisances, les fosses d’aisances améliorées ventilées, les fosses d’aisances avec dalle et les toilettes à compostage. Pour être considérées comme améliorées, ces types de toilettes ne doivent être utilisées que par les membres du ménage et donc non partagées. Le tableau 2.2 présente les résultats concernant l’utilisation de toilettes par les ménages. On observe que, dans l’ensemble, deux ménages sur trois (67 %) utilisent soit des toilettes non améliorées (46 %), soit des toilettes adéquates mais partagées par deux ou plusieurs ménages (21 %). Dans la majorité des cas, il s’agit d’une fosse d’aisances sans dalle (45 %). Le tableau révèle également que 15 % des ménages n’ont pas de toilettes. L’absence de toilettes est plus fréquemment observée en milieu rural (20 %) qu’en milieu urbain (4 %). De même, la proportion de ménages qui utilisent des toilettes non améliorées est plus élevée en milieu rural (48 %) qu’en milieu urbain (40 %). Ainsi, dans l’ensemble, seulement 18 % des ménages, 21 % en milieu urbain et 17 % en milieu rural, utilisent des toilettes améliorées et non partagées. Il s’agit principalement de fosse d’aisances avec dalle (16 %). 20 • Caractéristiques des ménages Tableau 2.2 Type de toilettes utilisées par les ménages Répartition (en %) des ménages et de la population de droit par type de toilettes/latrines, selon le milieu de résidence, République Démocratique du Congo 2013-2014 Ménages Enquêtés Type de toilettes/latrines Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Toilettes améliorées, non partagées Chasse d’eau/chasse manuelle connectée à un système d’égout 0,5 0,0 0,2 0,7 0,0 0,2 Chasse d’eau/chasse manuelle reliée à une fosse septique 4,9 0,2 1,7 5,6 0,1 2,0 Chasse d’eau/chasse manuelle reliée à une fosse d’aisances 0,4 0,0 0,1 0,4 0,0 0,1 Fosse d’aisances améliorée auto-aérée 0,2 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1 Fosse d’aisances avec dalle 15,2 16,9 16,4 17,5 18,3 18,0 Total 21,2 17,1 18,4 24,3 18,5 20,5 Toilettes partagées1 Chasse d’eau/chasse manuelle connectée à un système d’égout 0,2 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 Chasse d’eau/chasse manuelle reliée à une fosse septique 8,1 0,0 2,6 7,0 0,0 2,4 Chasse d’eau/chasse manuelle reliée à une fosse d’aisances 1,7 0,0 0,6 1,7 0,0 0,6 Fosse d’aisances améliorée auto-aérée 0,6 0,1 0,2 0,5 0,1 0,2 Fosse d’aisances avec dalle 24,3 14,8 17,8 22,6 14,6 17,3 Total 34,9 14,9 21,2 31,9 14,7 20,6 Toilettes non améliorées Chasse d’eau/chasse manuelle non reliée aux égouts/fosse septique/fosse d’aisances 0,2 0,0 0,1 0,2 0,0 0,1 Fosse d’aisances sans dalle/trou ouvert 39,1 48,3 45,4 39,3 49,0 45,7 Seau 0,3 0,0 0,1 0,3 0,0 0,1 Toilettes/latrines suspendues 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Autre 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 0,0 Total 39,6 48,4 45,7 39,8 49,1 45,9 Pas de toilettes/nature 4,3 19,5 14,7 3,9 17,7 13,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 5 741 12 430 18 171 32 948 63 389 96 337 1 Toilettes partagées qui seraient considérées comme « améliorées » si elles n’étaient pas partagées par deux ménages ou plus. Caractéristiques des logements Le tableau 2.3 présente la répartition des ménages en fonction de certaines caractéristiques du logement. Il montre que seulement 14 % des ménages congolais ont accès à l’électricité, 42 % en milieu urbain et 0,4 % en milieu rural. Certains types de revêtement du sol peuvent faciliter la propagation de certains germes, responsables de maladies. Pour cette raison, des questions ont été posées sur le type de revêtement du sol des logements. Les résultats montrent que la majorité des ménages (81%) vivent dans un logement où le sol est en terre/sable. En milieu rural, c’est la quasi-totalité des ménages (95 %) qui vivent dans ces conditions comparativement au milieu urbain où cette situation concerne près d’un ménage sur deux (49 %). La proportion des ménages ruraux qui vivent dans un logement où le sol est en ciment n’est que de 2 %, contre 46 % dans les ménages urbains et 16 % dans l’ensemble des ménages. Concernant le nombre de pièces utilisées pour dormir, on observe qu’un peu plus des deux tiers des ménages (69 %) utilisent, pour dormir, moins de 3 pièces. Aucune différence importante n’est observée entre le milieu rural (70 %) et le milieu urbain (67 %). Caractéristiques des ménages • 21 Tableau 2.3 Caractéristiques du logement Répartition (en %) des ménages en fonction de certaines caractéristiques du logement et pourcentage utilisant du combustible solide pour cuisiner; répartition (en %) des ménages en fonction de la fréquence à laquelle on fume dans le logement, selon le milieu de résidence, République Démocratique du Congo 2013-2014 Résidence Ensemble Caractéristique du logement Urbain Rural Électricité Oui 42,0 0,4 13,5 Non 58,0 99,6 86,4 Total 100,0 100,0 100,0 Matériau de revêtement du sol Terre, sable 49,4 95,3 80,8 Bouse 0,4 1,3 1,0 Planches en bois 0,1 0,0 0,1 Palmes/bambou 0,1 0,6 0,5 Bandes de vinyle ou asphalte 0,0 0,0 0,0 Carrelage 3,3 0,0 1,1 Ciment 45,6 2,4 16,1 Moquette 0,7 0,0 0,2 Autre 0,4 0,2 0,3 Total 100,0 100,0 100,0 Pièces utilisées pour dormir Une 28,7 34,6 32,7 Deux 38,6 35,2 36,3 Trois ou plus 32,1 29,9 30,6 Manquant 0,5 0,3 0,4 Total 100,0 100,0 100,0 Endroit pour cuisiner Dans la maison 36,6 39,0 38,2 Dans un bâtiment séparé 12,5 27,4 22,7 À l’extérieur 50,2 32,9 38,4 Pas de repas préparé dans le ménage 0,7 0,5 0,6 Autre 0,1 0,1 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 Combustible utilisé pour cuisiner Électricité 6,0 0,0 1,9 GPL/gaz naturel/biogaz 0,1 0,0 0,0 Kérosène 0,7 0,0 0,2 Charbon/lignite 0,2 0,0 0,1 Charbon de bois 62,8 7,7 25,1 Bois 28,9 91,0 71,3 Paille/branchage/herbe 0,2 0,6 0,5 Résidus agricoles 0,0 0,1 0,1 Autre 0,4 0,0 0,1 Pas de repas préparé dans le ménage 0,7 0,5 0,6 Total 100,0 100,0 100,0 Pourcentage utilisant un combustible solide pour cuisiner1 92,1 99,4 97,1 Fréquence à laquelle on fume dans le logement Tous les jours 14,5 27,0 23,0 Une fois par semaine 3,3 4,5 4,1 Une fois par mois 1,0 0,7 0,8 Moins d’une fois par mois 1,9 1,3 1,5 Jamais 79,4 66,5 70,5 Total 100,0 100,0 100,0 Effectif 5 741 12 430 18 171 GPL = Gaz propane liquéfié. 1 Inclut Charbon/lignite, Charbon de bois, Bois, Paille/branchages/herbes, Résidus agricoles et Bouse. Le principal indicateur utilisé dans le cadre de cette enquête pour évaluer la qualité de l’air dans le logement est la proportion de la population utilisant des combustibles solides comme source principale d’énergie domestique pour la cuisine. Les résultats montrent que la quasi-totalité des ménages (96 %) utilisent des combustibles solides en l’occurrence le charbon de bois (25 %) et le bois à brûler (71 %). En milieu rural, la totalité des ménages utilisent les combustibles solides (99 %) pour cuisiner. Les ménages qui utilisent l’électricité pour cuisiner ne représentent que 2 % dans l’ensemble du pays et 6 % en milieu urbain. 22 • Caractéristiques des ménages Entre 2007 et 2013, l’utilisation de l’électricité pour cuisiner a diminué, en particulier en milieu urbain : en effet, en 2007, ces proportions étaient de 4 % pour l’ensemble du pays et 11 % pour le milieu urbain. Le tableau 2.3 présente également les résultats concernant l’endroit où les ménages font la cuisine. Il ressort que 38 % des ménages cuisinent à l’extérieur du logement et ils sont proportionnellement plus nombreux en milieu urbain (50 %) qu’en milieu rural (33 %). Par ailleurs, 38 % font la cuisine dans la maison mais, dans ce dernier cas, la proportion est quasi identique en milieu urbain (37 %) qu’en milieu rural (39 %). Ce même tableau présente une information qui peut aussi être utilisée pour évaluer la qualité de l’air à l’intérieur du logement et l’exposition passive au tabac. On constate que dans 71 % des cas, on ne fume jamais dans le logement. Cette proportion est plus faible en milieu rural qu’en milieu urbain (67 % contre 79 %). Par ailleurs, près d’un quart des ménages (23 %) ont déclaré qu’on fumait tous les jours dans le logement et cette proportion est nettement plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (27 % contre 15 %). 2.1.2 Biens possédés par les ménages Pour évaluer le niveau socio-économique des ménages, on a cherché à savoir, au cours de l’enquête, si les ménages possédaient certains biens considérés comme des indicateurs de bien-être socio-économique (biens durables, moyens de transport, terres agricoles, animaux de ferme, etc.). Les résultats sont présentés au tableau 2.4. Tableau 2.4 Biens possédés par les ménages Pourcentage de ménages possédant certains équipements, des moyens de transport, de la terre agricole et du bétail/animaux de ferme selon le milieu de résidence, République Démocratique du Congo 2013-2014 Résidence Ensemble Possession Urbain Rural Biens possédés par le ménage Radio 58,2 35,4 42,6 Télévision 43,7 1,7 15,0 Téléphone portable 78,9 20,8 39,1 Téléphone fixe 1,8 0,3 0,8 Réfrigérateur 14,1 0,1 4,5 Groupe électrogène 6,9 1,2 3,0 Réchaud/Cuisinière 21,4 0,2 6,9 Chaises 91,2 68,9 75,9 Lits 88,7 73,5 78,3 Lampes 77,5 55,3 62,3 Fours 4,4 1,2 2,2 Houes 49,4 77,7 68,8 Machines à coudre 10,8 2,8 5,3 Montre 50,4 23,4 31,9 Ordinateur 7,9 0,2 2,6 Maison en location 16,5 2,1 6,7 Moyens de transport Bicyclette 22,7 24,8 24,1 Charrette tirée par un animal 0,1 0,1 0,1 Motocyclette/scooter 7,9 3,8 5,1 Voiture/camion 4,3 0,1 1,4 Bateau à moteur 0,0 0,0 0,0 Pirogue 0,6 0,6 0,6 Possession de terres agricoles 28,8 74,3 59,9 Possession d’animaux de ferme1 29,1 55,0 46,8 Effectif 5 741 12 430 18 171 1 Vaches/taureaux, chevaux, chèvres, moutons, porcs, canards/canes ou poulets/coqs. De ce tableau, il ressort que dans l’ensemble du pays, les biens les plus fréquemment possédés sont, par ordre d’importance : des lits, des chaises, des houes, des lampes, une radio, un téléphone portable, une montre et une télévision. On constate, comme on pouvait s’y attendre, qu’il est Caractéristiques des ménages • 23 relativement plus fréquent de posséder ces biens en milieu urbain qu’en milieu rural, exception faite pour la houe. Entre 2007 et 2013, la possession du téléphone portable a augmenté, passant respectivement de 21 % à 39 %. Par ailleurs, certains biens tels que le téléphone fixe ou le réfrigérateur sont quasi inexistants en milieu rural. Par contre, la proportion de ménages qui possèdent une bicyclette est très proche dans les deux milieux de résidence (23 % en milieu urbain et 25 % en milieu rural). Six ménages sur dix (60 %) ont déclaré posséder de la terre agricole et c’est en milieu rural que cette proportion est la plus élevée (74 % contre 29 % en milieu urbain). Enfin, 47 % de ménages possèdent des animaux de ferme et ici aussi c’est en milieu rural que cette proportion est la plus élevée (55 % contre 29 % en urbain). 2.1.3 Indice de bien-être économique Il s’agit d’un indice construit à partir des informations sur la possession par les ménages de certains biens durables (télévision, radio, voiture, etc.) et sur certaines caractéristiques du logement (disponibilité de l’électricité, type d’approvisionnement en eau de boisson, type de toilettes, matériau de revêtement du sol, nombre de pièces utilisées pour dormir, type de combustible pour la cuisine, etc.) qui ont été collectées lors de l’EDS-RDC II. L’indice est construit de la manière suivante : 1) on affecte à chacun des biens ou caractéristiques un poids (score ou coefficient) généré à partir d’une analyse en composantes principales ; 2) les scores des biens qui en résultent sont standardisés selon une distribution normale standard1 de moyenne 0 et d’écart-type 1; 3) on attribue à chaque ménage un score pour chaque bien et on fait la somme de tous les scores par ménage ; 4) les ménages sont classés par ordre croissant de score total et divisés en cinq catégories d’effectifs égaux appelées quintiles. On établit ainsi une échelle allant de 1 (le quintile le plus bas) à 5 (le quintile le plus élevé) ; 5) le score de chaque ménage est affecté aux individus qui le composent. Les individus sont ainsi répartis dans les différentes catégories. Le tableau 2.5 présente la répartition de la population de droit par quintile de bien-être économique, selon le milieu de résidence et la province. Tableau 2.5 Quintiles de bien-être économique Répartition (en %) de la population de droit par quintile de bien-être économique et coefficient de Gini, selon le milieu de résidence et la province, République Démocratique du Congo 2013-2014 Milieu de résidence/province Quintiles de bien-être économique Total Effectif d’enquêtés Coefficient de Gini Le plus bas Second Moyen Quatrième Le plus élevé Résidence Urbain 4,8 3,3 7,4 27,4 57,1 100,0 32 948 0,30 Rural 27,9 28,7 26,5 16,1 0,7 100,0 63 389 0,19 Province Kinshasa 0,0 0,0 0,0 2,9 97,1 100,0 8 614 0,14 Bas-Congo 5,5 13,3 25,3 32,4 23,5 100,0 4 243 0,24 Bandundu 22,6 33,5 24,5 16,6 2,8 100,0 15 227 0,39 Équateur 38,5 24,3 21,1 13,0 3,1 100,0 13 198 0,26 Orientale 25,7 24,2 22,5 18,4 9,3 100,0 9 692 0,33 Nord-Kivu 13,3 17,2 19,6 26,9 22,9 100,0 8 208 0,36 Sud-Kivu 7,8 13,2 25,9 43,1 10,1 100,0 7 381 0,42 Maniema 20,5 21,2 33,1 20,8 4,4 100,0 3 299 0,34 Katanga 16,0 16,1 17,6 17,3 33,0 100,0 10 020 0,38 Kasaï Oriental 20,7 19,4 19,3 24,6 16,0 100,0 10 018 0,34 Kasaï Occidental 31,1 22,2 18,0 20,9 7,8 100,0 6 436 0,28 Ensemble 20,0 20,0 20,0 20,0 20,0 100,0 96 337 0,40 Les résultats montrent que 85 % de la population urbaine sont classés dans les deux premiers quintiles dont plus de la moitié appartient au seul quintile le plus élevé (57 %). Cette proportion était estimée à 46 % en 2007, laissant ainsi entrevoir une amélioration des conditions de vie des populations urbaines durant cette période. À l’opposé, on observe que 57 % de la population des ménages du milieu rural sont classés dans les deux premiers quintiles. Cette proportion, bien qu’en baisse, n’est pas très différente de celle observée en 2007 (60 %). En ce qui concerne les provinces, c’est bien évidemment Kinshasa qui compte la proportion la plus élevée de la population classée dans le quintile le plus élevé (97 %). À l’opposé, dans la province de l’Équateur, 63 % de la population des ménages appartiennent aux deux premiers quintiles. Cette 1 (Gwatkin et al., 2000) 24 • Caractéristiques des ménages proportion est également élevée dans le Bandundu (56 %), au Kasaï Occidental (53 %) et dans la province Orientale (50 %). Hormis la ville de Kinshasa, c’est le Bas-Congo (19 %) et le Sud-Kivu (21 %) qui détiennent la proportion la moins élevée de la population des ménages classés dans les deux premiers quintiles. Avec 39 %, c’est la province de l’Équateur qui détient la proportion la plus élevée de population appartenant au quintile le plus bas. Le tableau 2.5 présente aussi le coefficient de Gini qui indique le niveau de concentration du bien- être économique. Une valeur proche de 0 signifie une distribution égalitaire et une valeur proche de 1 indique une distribution totalement inégalitaire. En RDC, la valeur du coefficient de Gini est de 0,40 ; ce qui indique une distribution plus égalitaire qu’inégalitaire du niveau de bien-être économique de la population. Du point de vue socio-économique, le milieu urbain (0,30) est plus inégalitaire que le milieu rural (0,19) qui est plus homogène. Selon les provinces, il ressort des résultats de l’enquête qu’au regard du bien-être économique, les inégalités sont plus accentuées au Sud-Kivu (0,42), au Bandundu (0,39) et au Katanga (0,38) qu’à Kinshasa (0,14) et au Bas-Congo (0,24). 2.1.4 Lavage des mains Pour déterminer le niveau d’hygiène dans le ménage, on a demandé à voir l’endroit où les membres du ménage se lavent les mains ainsi que les produits nettoyants utilisés. Le tableau 2.6 présente les résultats selon le milieu de résidence, les provinces et l’indice de bien-être économique. Dans seulement 14 % des cas, l’enquêteur a pu observer l’endroit où les membres du ménage se lavent les mains. Parmi les ménages dans lesquels l’endroit où se laver les mains a pu être observé, 50 %, soit un ménage sur deux, ne disposaient ni d’eau, ni de savon, ni de tout autre produit nettoyant pour se laver les mains. Cette situation est plus fréquemment observée en milieu rural (62 %) qu’en milieu urbain (37 %). Les résultats selon les provinces montrent que cette situation est très préoccupante dans les provinces du Bandundu (65 %), de l’Équateur (64 %) et du Kasaï Occidental (64 %) où plus de six ménages sur dix ne possédaient aucun de ces éléments de base pour se laver les mains. À Kinshasa, la situation n’est pas meilleure puisque 34 % des ménages ne disposent pas non plus de ces éléments qui garantissent une hygiène élémentaire. Enfin, la disponibilité de l’eau et de produits nettoyants varie fortement selon le quintile de bien-être économique. La proportion de ménages qui ne disposent ni d’eau, ni de savon ou de tout autre produit nettoyant à l’endroit où l’on se lave les mains diminue régulièrement du quintile le plus pauvre (64 %) au quintile le plus riche (31 %). Caractéristiques des ménages • 25 Tableau 2.6 Lavage des mains Pourcentage de ménages dans lesquels l’endroit utilisé le plus souvent pour se laver les mains a été observé et, parmi ces ménages, répartition (en %) par disponibilité de l’eau, de savon et d’autres produits nettoyants, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo 2013-2014 Pourcentage de ménages dans lesquels l’endroit pour se laver les mains a été observé Effectif de ménages Parmi les ménages dans lesquels l’endroit pour se laver les mains a été observé, pourcentage avec : Effectif de ménages dans lesquels l’endroit pour se laver les mains a été observé Caractéristique sociodémographique Savon et eau1 Eau et produit nettoyant2 autre que le savon seulement Eau seulement Savon mais pas d’eau3 Produits nettoyants autres que le savon seulement2 Pas d’eau, ni savon, ni autre produit nettoyant Manquant Total Résidence Urbain 21,0 5 741 37,7 0,6 11,4 13,0 0,3 36,6 0,4 100,0 1 205 Rural 10,4 12 430 11,6 1,8 10,8 12,8 0,8 62,1 0,2 100,0 1 287 Province Kinshasa 32,3 1 520 45,8 0,0 11,9 8,9 0,0 33,5 0,0 100,0 492 Bas-Congo 18,7 2 962 21,3 0,5 10,2 18,2 0,4 49,0 0,4 100,0 554 Bandundu 37,9 909 18,3 0,0 3,8 11,7 1,1 65,0 0,1 100,0 345 Équateur 16,7 2 412 7,9 2,6 17,9 5,0 1,4 64,4 0,8 100,0 404 Orientale 3,6 1 186 (16,8) (11,2) (27,6) (9,2) (0,0) (35,1) (0,0) 100,0 42 Nord-Kivu 3,2 1 870 22,1 6,3 9,7 32,6 0,0 29,2 0,0 100,0 61 Sud-Kivu 13,3 1 852 26,3 1,5 12,6 17,8 0,5 41,3 0,0 100,0 247 Maniema 0,9 636 * * * * * * * 100,0 5 Katanga 2,7 1 474 (56,9) (0,0) (16,8) (0,0) (0,0) (26,3) (0,0) 100,0 39 Kasaï Oriental 3,8 2 002 39,5 6,3 14,2 1,9 2,2 35,8 0,2 100,0 75 Kasaï Occidental 17,0 1 347 10,8 0,0 4,1 20,5 0,0 64,3 0,2 100,0 228 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 8,5 4 211 7,8 1,5 15,3 10,8 0,6 63,5 0,5 100,0 358 Second 9,3 3 768 11,0 2,2 13,0 12,4 0,6 60,3 0,4 100,0 351 Moyen 10,4 3 559 13,3 1,5 13,5 12,6 1,2 57,9 0,0 100,0 371 Quatrième 16,0 3 391 16,5 2,0 5,8 16,5 1,1 57,6 0,5 100,0 542 Le plus élevé 26,8 3 242 45,7 0,1 10,8 12,0 0,0 31,4 0,1 100,0 869 Ensemble 13,7 18 171 24,2 1,2 11,1 12,9 0,6 49,8 0,3 100,0 2 492 1 Par « savon », on entend ici le savon ou un détergent en morceau, sous forme liquide, en poudre ou sous forme de pâte. Cette colonne inclut les ménages possédant du savon et de l’eau seulement ainsi que ceux qui possèdent du savon et de l’eau et un autre détergent. 2 Les produits nettoyants autres que le savon incluent des produits disponibles localement comme la cendre, la boue ou le sable. 3 Y compris les ménages disposant de savon seulement ainsi que ceux qui disposent de savon et d’autres produits nettoyants. Les valeurs entre parenthèse sont basées sur 25-49 cas non pondérés. Un astérisque indique qu’une valeur est basée sur moins de 25 cas non pondérées et qu’elle a été supprimée. 2.2 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION DES MÉNAGES Au moyen du questionnaire ménage, des informations démographiques et socio-économiques ont été recueillies sur tous les résidents habituels des ménages qui constituent la population de droit ainsi que sur la population de fait composée des résidents habituels et des visiteurs (non-résidents qui ont passé la nuit ayant précédé l’enquête dans le ménage). 2.2.1 Structure par âge et sexe Le tableau 2.7 présente la répartition de la population des ménages par âge et sexe, selon le milieu de résidence. L’enquête ménage a touché 94 682 personnes dont 49 134 femmes et 45 548 hommes. En milieu urbain, 32 484 personnes, soit 34 % de l’ensemble, ont été enquêtées et 62 198 (66 %) en milieu rural. Le rapport de masculinité s’établit à 93 hommes pour 100 femmes et traduit donc une sous- représentation des hommes par rapport aux femmes dans la population totale. En outre, cette sous- représentation des hommes est légèrement plus importante en milieu urbain qu’en milieu rural (91 hommes pour 100 femmes en urbain contre 94 hommes pour 100 femmes en rural). 26 • Caractéristiques des ménages Tableau 2.7 Population des ménages par âge, selon le sexe et le milieu de résidence Répartition (en %) de la population de fait des ménages par groupe d’âges quinquennal, selon le sexe et le milieu de résidence, République Démocratique du Congo 2013-2014 Urbain Rural Ensemble Groupe d’âges Homme Femme Ensemble Homme Femme Ensemble Homme Femme Ensemble <5 18,5 17,2 17,8 21,6 20,5 21,0 20,6 19,4 19,9 5-9 16,6 15,3 15,9 18,0 17,4 17,7 17,5 16,7 17,1 10-14 14,6 13,9 14,3 15,4 13,9 14,6 15,1 13,9 14,5 15-19 10,8 10,7 10,8 8,5 7,6 8,0 9,3 8,7 9,0 20-24 8,0 9,0 8,5 6,2 7,2 6,7 6,8 7,9 7,3 25-29 6,5 8,0 7,3 5,7 7,2 6,5 6,0 7,5 6,8 30-34 5,1 5,9 5,5 4,7 5,4 5,0 4,8 5,6 5,2 35-39 4,3 5,0 4,7 4,1 4,5 4,3 4,2 4,7 4,4 40-44 3,8 3,5 3,7 4,1 3,2 3,6 4,0 3,3 3,6 45-49 3,4 2,4 2,9 2,9 2,7 2,8 3,1 2,6 2,8 50-54 2,4 3,2 2,8 2,4 3,6 3,0 2,4 3,5 2,9 55-59 1,9 1,9 1,9 2,0 2,4 2,2 1,9 2,2 2,1 60-64 1,7 1,3 1,5 2,2 1,6 1,9 2,0 1,5 1,8 65-69 1,0 1,1 1,1 1,1 1,2 1,1 1,1 1,2 1,1 70-74 0,6 0,8 0,7 0,6 0,8 0,7 0,6 0,8 0,7 75-79 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 80 + 0,3 0,4 0,4 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4 0,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 15 470 17 014 32 484 30 078 32 120 62 198 45 548 49 134 94 682 La structure par grands groupes d’âges montre qu’un peu plus de la moitié de la population (52 %) est âgée de moins de 15 ans, ce qui peut être un atout tout en posant des défis importants pour le développement du pays. La proportion de personnes âgées (60 ans et plus) est de 4 % dans l’ensemble de la population et on ne note pratiquement pas d’écart entre les sexes (4 % chez les hommes et les femmes), ni entre les milieux de résidence (4 % en milieu urbain et en milieu rural). La pyramide des âges de la population présente une allure caractéristique des pays à forte fécondité et forte mortalité : une base élargie qui se rétrécit rapidement au fur et à mesure que l’on avance vers les âges élevés (graphique 2.1). On observe certaines irrégularités, dont une légère sous-estimation des effectifs des femmes et des hommes à partir du groupe d’âges 15-19 ans. Il s’agit probablement d’un transfert des femmes et des hommes du groupe d’âges 15-19 ans vers le groupe d’âges 10-14 ans. Caractéristiques des ménages • 27 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population 2.2.2 Taille et composition des ménages Les résultats du tableau 2.8 indiquent que 25 % des ménages sont dirigés par une femme. On ne note pratiquement pas d’écart entre le milieu urbain (24 %) et le milieu rural (25 %). Tableau 2.8 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef de ménage et par taille du ménage; taille moyenne du ménage; pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants de moins de 18 ans vivant sans leurs parents, selon le milieu de résidence, République Démocratique du Congo 2013-2014 Résidence Ensemble Caractéristique Urbain Rural Chef de ménage Homme 75,6 74,8 75,1 Femme 24,4 25,2 24,9 Total 100,0 100,0 100,0 Nombre de membres habituels 1 5,7 7,9 7,3 2 8,8 10,3 9,8 3 10,7 11,7 11,4 4 12,9 14,7 14,2 5 13,7 13,6 13,7 6 11,9 13,3 12,8 7 10,6 10,6 10,6 8 8,2 7,5 7,7 9+ 17,4 10,3 12,6 Total 100,0 100,0 100,0 Taille moyenne du ménage 5,7 5,1 5,3 Pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants de moins de 18 ans vivant sans leurs parents Enfants vivant sans leurs parents1 31,7 21,8 25,0 Orphelin double 3,4 2,0 2,4 Orphelin simple2 12,1 12,0 12,0 Enfant orphelin et/ou vivant sans leurs parents 36,3 27,2 30,1 Effectif de ménages 5 741 12 430 18 171 Note : Le tableau est basé sur la population de droit des ménages, c’est-à-dire les résidents habituels. 1 Les enfants vivant sans leurs parents sont les enfants de moins de 18 ans qui vivent dans un ménage dans lequel il n’y a ni leur père, ni leur mère. 2 Comprend les enfants dont l’un des parents est décédé et dont l’état de survie de l’autre est inconnu. 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 <5 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80 + Pourcentage Âge Hommes Femmes EDS-RDC 2013-2014 28 • Caractéristiques des ménages La taille moyenne des ménages s’établit à 5,3 personnes pour l’ensemble du pays ; elle est légèrement plus élevée dans les centres urbains (5,7 personnes) qu’en milieu rural (5,1 personnes). Ceci est corroboré par un autre résultat : 17 % des ménages urbains comptent 9 personnes ou plus alors qu’en milieu rural cette proportion n’est que de 10 %. Le tableau 2.8 présente également les proportions de ménages qui comprennent des enfants de moins de 18 ans orphelins ou vivant sans leurs parents. Un quart des ménages (25 %) comptent des enfants de moins de 18 ans qui vivent sans leurs parents, 2 % des ménages comptent des enfants dont les deux parents sont décédés et 12 % des ménages comprennent des enfants dont l’un des parents est décédé. Globalement, trois ménages sur dix (30 %) comprennent des enfants orphelins et/ou vivant sans leurs parents. 2.2.3 Niveau d’instruction et fréquentation scolaire Niveau d’instruction Le niveau d’instruction d’une population témoigne des progrès accomplis par celle-ci en matière de scolarisation et même de développement. Il contribue à l’amélioration des conditions de vie des membres des ménages et de la société en général. Le niveau d’instruction influence aussi le comportement procréateur, l’utilisation de la contraception moderne, le comportement en matière de santé ainsi que les habitudes d’hygiène et de nutrition. Les tableaux 2.9.1 et 2.9.2 présentent, pour les femmes et pour les hommes âgés de six ans et plus, la répartition de la population des ménages selon le niveau d’instruction atteint. Les données présentées au tableau 2.9.1 montrent que 19 % des femmes congolaises n’ont jamais fréquenté l’école et n’ont donc aucun niveau d’instruction, alors que chez les hommes cette proportion est de 8 % (tableau 2.9.2). Ainsi, la proportion de femmes non instruites est environ deux fois plus élevée que celle des hommes. Cet écart de niveau d’instruction entre les femmes et les hommes, au détriment des femmes, s’observe à tous les niveaux et il tend à augmenter au fur et à mesure que le niveau d’études augmente. Ainsi, si la proportion de femmes qui n’ont terminé que les études primaires (6 %) est légèrement plus élevée que celle des hommes (5 %), on observe que seulement 5 % de femmes ont terminé l’école secondaire contre 10 % parmi les hommes. La proportion de femmes ayant atteint le niveau supérieur est de 2 % alors que, chez les hommes, elle est de 5 %. Les données révèlent par ailleurs des déperditions scolaires importantes. En effet, une proportion importante de femmes n’a pas terminé l’école primaire (46 %) et l’école secondaire (22 %). Ce phénomène semble toucher tout autant les hommes puisque 41 % d’entre eux n’ont jamais terminé l’école primaire et 30 % l’école secondaire. Les données par rapport à l’âge mettent en évidence trois résultats. On constate tout d’abord, une amélioration du niveau d’instruction des générations anciennes aux plus jeunes, la proportion de femmes sans instruction étant passée de 65 % parmi les 65 ans et plus à 7 % parmi les femmes de 15-19 ans. Chez les hommes, ces proportions sont passées de 18 % à 3 % dans les mêmes groupes d’âges. Ensuite, on constate une amélioration dans l’accès à l’école primaire entre 2007 et 2013, particulièrement en faveur des filles : parmi les filles de 6-9 ans, 43 % étaient sans instruction en 2007 contre seulement 23 % en 2013. Parmi les garçons, ces proportions sont passées de 39 % en 2007 à 21 % en 2013. Cependant, les résultats montrent que dans le groupe d’âges 6-9 ans, 23 % de femmes et 21 % d’hommes n’ont jamais fréquenté l’école, suggérant un retard dans l’entrée à l’école primaire. Caractéristiques des ménages • 29 Tableau 2.9.1 Niveau d’instruction de la population des ménages : Femme Répartition (en %) de la population de fait des femmes des ménages âgées de six ans et plus, en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou achevé et nombre médian d’années complétées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo 2013-2014 Caractéristique sociodémographique Aucun Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Ne sait pas/ manquant Total Effectif Nombre médian d’années complétées Groupe d’âges 6-9 23,3 76,2 0,0 0,1 0,0 0,0 0,4 100,0 6 522 0,1 10-14 5,1 76,7 3,9 14,1 0,0 0,0 0,2 100,0 6 830 3,0 15-19 7,1 25,2 6,5 56,9 3,2 1,1 0,0 100,0 4 272 6,4 20-24 11,6 25,2 7,8 36,7 12,7 6,0 0,0 100,0 3 859 6,5 25-29 17,4 32,8 8,4 25,0 10,9 5,4 0,1 100,0 3 683 5,0 30-34 19,0 31,1 11,2 25,2 9,3 4,2 0,0 100,0 2 739 5,0 35-39 18,6 27,5 10,0 32,0 8,5 3,3 0,1 100,0 2 296 5,4 40-44 20,4 31,0 9,6 28,0 8,5 2,3 0,2 100,0 1 617 4,8 45-49 27,2 34,6 8,0 22,3 6,0 2,0 0,0 100,0 1 269 3,4 50-54 37,9 29,2 7,4 18,9 5,0 1,2 0,5 100,0 1 695 2,4 55-59 40,1 34,1 7,4 15,0 2,4 0,5 0,6 100,0 1 099 1,7 60-64 49,8 30,3 6,8 9,3 2,5 0,9 0,3 100,0 740 0,0 65+ 64,8 27,6 2,3 3,9 0,7 0,1 0,4 100,0 1 339 0,0 Résidence Urbain 7,6 35,6 6,3 34,2 10,5 5,4 0,3 100,0 13 568 5,8 Rural 25,3 51,3 5,7 15,9 1,6 0,1 0,1 100,0 24 392 2,0 Province Kinshasa 5,3 23,1 5,9 36,2 19,4 9,7 0,4 100,0 3 838 8,1 Bas-Congo 15,9 48,1 5,8 24,0 5,2 0,7 0,2 100,0 6 086 3,4 Bandundu 16,1 46,2 6,4 26,7 4,0 0,6 0,0 100,0 1 676 3,3 Équateur 23,9 49,1 5,2 18,4 2,5 0,7 0,1 100,0 4 904 2,1 Orientale 19,4 50,4 7,2 19,6 2,0 1,0 0,4 100,0 2 526 2,7 Nord-Kivu 12,6 52,2 7,0 23,8 3,6 0,7 0,2 100,0 3 891 3,4 Sud-Kivu 20,0 48,1 6,0 20,6 3,1 1,9 0,2 100,0 3 708 2,7 Maniema 21,1 47,5 8,0 20,1 2,3 0,8 0,2 100,0 1 262 2,9 Katanga 25,5 42,1 5,7 20,6 2,8 3,2 0,1 100,0 3 388 2,6 Kasaï Oriental 21,7 52,0 5,5 18,1 1,8 0,9 0,1 100,0 3 838 2,4 Kasaï Occidental 31,5 43,9 4,1 16,7 2,9 0,9 0,0 100,0 2 842 1,9 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 32,4 50,4 5,0 11,0 1,0 0,0 0,2 100,0 7 654 1,2 Second 24,5 51,8 6,7 15,4 1,5 0,1 0,1 100,0 7 355 2,1 Moyen 19,4 52,5 6,3 19,8 1,7 0,2 0,2 100,0 7 265 2,6 Quatrième 14,7 47,1 5,8 26,7 4,8 0,7 0,2 100,0 7 545 3,7 Le plus élevé 4,9 28,5 5,7 37,8 14,2 8,5 0,3 100,0 8 141 7,2 Ensemble 19,0 45,7 5,9 22,4 4,8 2,0 0,2 100,0 37 960 3,1 1 A achevé avec succès 6 classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès 6 classes du niveau secondaire. 30 • Caractéristiques des ménages Tableau 2.9.2 Niveau d’instruction de la population des ménages : Homme Répartition (en %) de la population de fait des hommes des ménages âgés de six ans et plus, en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou achevé et nombre médian d’années complétées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo 2013-2014 Caractéristique sociodémographique Aucun Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Ne sait pas/ manquant Total Effectif Nombre médian d’années complétées Groupe d’âges 6-9 20,6 78,8 0,0 0,2 0,0 0,0 0,3 100,0 6 354 0,1 10-14 2,7 75,2 4,1 17,9 0,0 0,0 0,1 100,0 6 897 3,4 15-19 2,7 22,5 4,6 67,1 2,4 0,6 0,0 100,0 4 229 6,9 20-24 3,3 11,0 5,6 50,5 20,2 9,4 0,1 100,0 3 092 9,2 25-29 6,6 15,0 6,0 34,5 25,6 12,3 0,0 100,0 2 719 9,2 30-34 6,4 17,6 7,9 33,8 21,9 12,4 0,0 100,0 2 185 8,7 35-39 5,8 17,2 9,4 38,0 19,7 9,2 0,6 100,0 1 903 8,3 40-44 5,4 15,6 8,4 36,6 21,5 12,5 0,1 100,0 1 820 8,8 45-49 6,4 15,5 8,0 38,0 22,0 9,8 0,2 100,0 1 400 8,9 50-54 5,4 17,5 8,9 38,8 18,3 11,2 0,0 100,0 1 079 8,5 55-59 7,2 20,3 10,6 35,4 16,7 9,7 0,1 100,0 880 7,7 60-64 17,4 24,2 12,8 30,6 10,0 5,2 0,0 100,0 920 5,6 65+ 17,5 34,9 13,3 20,7 7,3 4,7 1,5 100,0 1 087 4,7 Résidence Urbain 3,6 32,4 4,3 33,1 13,9 12,4 0,3 100,0 12 035 7,3 Rural 10,5 45,1 6,1 28,8 8,1 1,2 0,1 100,0 22 530 4,3 Province Kinshasa 3,3 20,9 4,8 29,4 20,1 21,0 0,5 100,0 3 257 9,7 Bas-Congo 6,3 40,2 4,4 31,2 14,3 3,2 0,4 100,0 5 391 5,4 Bandundu 6,8 42,9 7,4 32,6 7,7 2,5 0,0 100,0 1 508 5,0 Équateur 7,7 45,9 4,9 30,5 9,2 1,8 0,1 100,0 4 761 4,6 Orientale 6,9 41,2 6,7 32,8 8,0 4,4 0,1 100,0 2 149 5,2 Nord-Kivu 4,6 42,3 4,8 33,4 10,9 3,8 0,2 100,0 3 690 5,4 Sud-Kivu 6,4 43,9 5,4 30,7 8,5 5,1 0,2 100,0 3 523 5,0 Maniema 8,3 38,2 6,5 35,9 7,9 3,0 0,2 100,0 1 187 5,4 Katanga 15,8 41,6 7,1 24,6 5,5 5,3 0,0 100,0 2 957 4,0 Kasaï Oriental 11,3 46,4 6,6 26,8 5,7 3,1 0,1 100,0 3 503 4,1 Kasaï Occidental 14,6 41,5 4,3 29,9 7,0 2,7 0,0 100,0 2 639 4,2 Quintiles de bien- être économique Le plus bas 13,9 49,5 5,8 25,8 4,6 0,3 0,2 100,0 6 321 3,4 Second 10,3 46,6 7,1 26,8 8,3 1,0 0,0 100,0 6 779 4,2 Moyen 8,0 41,7 5,8 32,6 9,9 1,7 0,2 100,0 7 167 5,0 Quatrième 6,9 39,3 5,1 34,0 10,6 4,1 0,1 100,0 7 135 5,5 Le plus élevé 2,2 27,9 3,6 31,8 16,4 17,6 0,4 100,0 7 162 8,5 Ensemble 8,1 40,7 5,4 30,3 10,1 5,1 0,2 100,0 34 565 5,1 1 A achevé avec succès 6 classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès 6 classes du niveau secondaire. Les données mettent également en évidence des écarts importants du niveau d’instruction selon le milieu de résidence. Les populations du milieu rural sont fortement désavantagées par rapport à celles du milieu urbain. Une femme du milieu rural sur quatre (25 %) est sans instruction, alors que chez les femmes citadines, la proportion est de 8 %. Par ailleurs, alors que 11 % des femmes urbaines ont terminé l’école secondaire et que 5 % ont atteint le niveau supérieur, ces proportions demeurent faibles en milieu rural, respectivement 2 % et moins de 1 %. Les mêmes écarts s’observent chez les hommes. En milieu rural, 11 % d’entre eux sont sans instruction, contre 4 % en milieu urbain et 14 % des hommes en milieu urbain ont terminé l’école secondaire contre 8 % en milieu rural. Au niveau supérieur, les proportions sont de 12 % en milieu urbain contre 1 % en milieu rural. Les écarts sont encore plus importants entre les provinces. En effet, alors que la proportion des femmes sans instruction est de 5 % à Kinshasa, elle atteint un maximum de 32 % dans la province du Kasaï Occidental. Dans les provinces de l’Équateur, du Kasaï Oriental, du Katanga et du Maniema, la proportion de femmes sans instruction est également élevée puisqu’elle concerne plus de deux femmes sur dix. Chez les hommes, c’est dans les provinces du Katanga, du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental que les proportions de non instruits sont les plus élevées (respectivement 16 %, 15 % et 11 %). Caractéristiques des ménages • 31 Fréquentation scolaire Le tableau 2.10 présente les taux nets et les taux bruts de fréquentation scolaire de la population de fait ainsi que l’indice de parité entre les genres selon certaines caractéristiques socio-économiques. Le taux net de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les enfants d’âge scolaire officiel, c’est- à-dire 6-11 ans pour le niveau primaire et 12-18 ans pour le niveau secondaire. Le taux brut de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les jeunes de n’importe quel âge compris entre 6 et 24 ans. Il équivaut au pourcentage de la population de 6-24 ans qui fréquente un niveau donné par rapport à la population d’âge scolaire officiel pour ce niveau. Tableau 2.10 Taux de fréquentation scolaire Taux net de fréquentation scolaire (TNF) et taux brut de fréquentation scolaire (TBF) de la population de fait des ménages, par sexe et niveau d’études, et indice de parité entre les genres selon certaines caractéristiques socio-économiques, République Démocratique du Congo 2013-2014 Taux net de fréquentation scolaire1 Taux brut de fréquentation scolaire2 Caractéristique socio-économique Homme Femme Ensemble Indice de parité entre les genres3 Homme Femme Ensemble Indice de parité entre les genres3 NIVEAU PRIMAIRE Résidence Urbain 87,4 86,7 87,0 0,99 121,9 120,4 121,1 0,99 Rural 78,8 75,7 77,3 0,96 119,3 114,5 116,9 0,96 Province Kinshasa 82,5 84,6 83,6 1,03 114,0 107,0 110,2 0,94 Bas-Congo 83,8 84,0 83,9 1,00 125,6 123,6 124,6 0,98 Bandundu 83,3 80,8 82,1 0,97 128,5 113,6 121,0 0,88 Équateur 83,3 75,5 79,6 0,91 127,4 119,9 123,9 0,94 Orientale 82,3 76,7 79,4 0,93 125,6 120,2 122,8 0,96 Nord-Kivu 86,0 83,3 84,7 0,97 125,3 125,0 125,2 1,00 Sud-Kivu 83,2 76,7 80,0 0,92 121,8 111,7 116,8 0,92 Maniema 84,6 82,7 83,7 0,98 124,9 120,9 122,8 0,97 Katanga 73,1 72,5 72,8 0,99 100,0 102,5 101,3 1,02 Kasaï Oriental 79,4 80,2 79,8 1,01 121,9 118,1 120,0 0,97 Kasaï Occidental 74,3 75,3 74,8 1,01 100,9 109,6 105,2 1,09 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 75,2 69,4 72,4 0,92 115,5 103,7 109,7 0,90 Second 79,2 76,3 77,8 0,96 119,8 116,4 118,1 0,97 Moyen 82,2 79,9 81,1 0,97 125,3 123,5 124,4 0,99 Quatrième 84,0 83,9 83,9 1,00 120,3 121,3 120,8 1,01 Le plus élevé 88,2 87,5 87,8 0,99 119,5 117,2 118,4 0,98 Ensemble 81,6 79,3 80,4 0,97 120,1 116,4 118,3 0,97 NIVEAU SECONDAIRE Résidence Urbain 61,9 55,3 58,5 0,89 83,4 70,0 76,4 0,84 Rural 41,9 24,8 33,6 0,59 60,9 32,2 46,9 0,53 Province Kinshasa 64,2 67,3 65,9 1,05 84,3 84,7 84,5 1,01 Bas-Congo 53,5 39,2 46,5 0,73 78,8 51,9 65,5 0,66 Bandundu 42,0 34,4 38,6 0,82 61,7 45,8 54,6 0,74 Équateur 44,8 29,0 37,3 0,65 69,3 39,8 55,2 0,57 Orientale 52,7 30,8 41,5 0,59 72,0 37,3 54,2 0,52 Nord-Kivu 51,5 33,7 42,8 0,65 68,9 42,9 56,2 0,62 Sud-Kivu 47,2 33,3 40,2 0,71 64,5 39,5 51,8 0,61 Maniema 52,5 32,3 42,4 0,62 78,4 41,4 59,9 0,53 Katanga 48,4 37,0 42,4 0,77 60,0 46,9 53,1 0,78 Kasaï Oriental 32,2 27,3 29,7 0,85 49,6 35,6 42,5 0,72 Kasaï Occidental 51,6 32,7 42,5 0,63 69,9 41,5 56,2 0,59 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 33,5 18,3 25,9 0,55 52,8 24,7 38,8 0,47 Second 36,2 24,8 30,5 0,69 56,4 32,9 44,5 0,58 Moyen 48,2 26,7 38,1 0,55 69,2 35,0 53,0 0,51 Quatrième 54,8 39,6 47,4 0,72 73,7 49,5 61,8 0,67 Le plus élevé 67,7 64,5 66,0 0,95 87,9 81,2 84,3 0,92 Ensemble 49,1 36,6 42,9 0,75 69,0 46,8 57,9 0,68 1 Le taux net de fréquentation scolaire (TNF) pour le niveau primaire est le pourcentage de la population d’âge de fréquentation du niveau primaire (6- 11 ans) qui fréquente l’école primaire. Le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est le pourcentage de la population d’âge de fréquentation du niveau secondaire (12-18 ans) qui fréquente l’école secondaire. Par définition le taux net de fréquentation ne peut excéder 100 %. 2 Le taux brut de fréquentation scolaire (TBF) au niveau primaire est le nombre total d’élèves du niveau primaire, exprimé en pourcentage de la population d’âge officiel de fréquentation du niveau primaire. Le taux brut de fréquentation scolaire au niveau secondaire est le nombre total d’élèves du niveau secondaire, exprimé en pourcentage de la population d’âge officiel de fréquentation du niveau secondaire. S’il y a pour un niveau donné un nombre important d’élèves plus âgés ou plus jeunes que l’âge officiel pour ce niveau, le TBF peut excéder 100 %. 3 L’indice de parité entre les genres pour le primaire est le ratio du TNF (TBF) au niveau primaire des filles sur le TNF (TBF) des garçons. L’indice de parité entre les genres pour le secondaire est le ratio du TNF (TBF) au niveau secondaire des filles sur le TNF (TBF) des garçons. 32 • Caractéristiques des ménages Dans l’ensemble, 80 % d’enfants âgés de 6-11 ans fréquentent l’école primaire. Ce taux net est légèrement plus élevé chez les garçons (82 %) que chez les filles (79 %). Par rapport au milieu de résidence, on note que ce taux est nettement plus élevé en milieu urbain (87 %) qu’en milieu rural (77 %). On observe également des écarts importants entre les provinces : c’est au Nord-Kivu que le taux net de fréquentation scolaire au niveau primaire est le plus élevé (85 %). À l’opposé, le Katanga est la province qui présente le taux net de scolarisation le plus faible (73 %). De plus, on note que la province Orientale, le Sud-Kivu, le Kasaï Occidental et le Katanga présentent des taux nets inférieurs à la moyenne nationale, estimée à 80 %. En ce qui concerne le taux brut au niveau primaire, on constate qu’il s’établit à 118 % pour l’ensemble de la population. La valeur du taux brut supérieure à celle du taux net (80 %) indique qu’un nombre important de personnes, qui n’ont pas l’âge du niveau primaire, fréquentent néanmoins ce niveau. Cette situation révèle l’inefficacité ou les dysfonctionnements structurels du système éducatif. Selon le sexe, on note que le taux brut masculin est supérieur au taux féminin (120 % contre 116 %). Il semblerait donc qu’il y ait plus de garçons que de filles qui fréquentent le niveau primaire alors qu’ils n’ont pas l’âge officiel de fréquentation de ce niveau. Les résultats selon le milieu de résidence font apparaître un taux brut plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (121 % contre 117 %). Dans les provinces, on note que c’est au Bas-Congo et au Nord-Kivu (125 % dans les deux cas) que le taux brut de fréquentation scolaire est le plus élevé et à l’opposé, c’est au Katanga qu’il est le plus faible (101 %). En outre, les résultats du tableau 2.12 montrent que la fréquentation scolaire au niveau secondaire est beaucoup plus faible puisque seulement 43 % des jeunes de 12-18 ans le fréquentent. Ce taux net est beaucoup plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (59 % contre 34 %). Dans les provinces, il varie d’un minimum de 30 % dans la province du Kasaï Oriental à un maximum de 66 % à Kinshasa. On observe, en outre, que ce taux net est plus élevé chez les garçons que chez les filles (49 % contre 37 %). En ce qui concerne le taux brut, il atteint 58 % dans l’ensemble. L’écart entre les milieux de résidence est important (76 % en milieu urbain contre 47 % en milieu rural). Le taux brut est également plus élevé chez les garçons (69 %) que chez les filles (47 %). Ce taux indique la faible fréquentation du niveau secondaire. L’indice de parité du genre est le rapport entre le taux net de fréquentation scolaire des filles et celui des garçons. Plus l’indice de parité est proche de 1, moins l’écart de fréquentation scolaire entre garçons et filles est important. Un indice égal à 1,0 indique l’égalité totale. En RDC, l’indice de parité du genre au niveau primaire est estimé à 0,97. Ceci montre qu’au niveau primaire, les filles sont légèrement désavantagées par rapport aux garçons. Au niveau secondaire, l’écart entre la fréquentation scolaire des filles et des garçons est plus élevé (indice de 0,68). Que ce soit au niveau primaire ou secondaire, l’importance de cette discrimination varie d’un milieu de résidence à l’autre et d’une province à l’autre. Cet indice est plus faible en milieu rural qu’en milieu urbain, avec un écart plus important au niveau secondaire (0,84 en milieu urbain et 0,53 en milieu rural). En ce qui concerne les provinces, on note qu’à l’exception du Nord-Kivu (1,0), du Katanga (1,02) et du Kasaï Occidental (1,09) où l’indice de parité est égal ou légèrement supérieur à 1, dans toutes les autres provinces, il est légèrement inférieur à 1 au niveau primaire. Au niveau secondaire, seule la ville province de Kinshasa présente un indice légèrement supérieur à 1 (1,01). Dans toutes les autres provinces, cet indice est inférieur à 1 et c’est au Maniema (0,53) et dans la province Orientale (0,52) que l’écart de fréquentation scolaire au détriment des filles est le plus important. Le graphique 2.2 qui présente les taux de fréquentation scolaire par âge détaillé et sexe met en évidence les écarts de scolarisation entre les garçons et les filles, écarts qui augmentent avec l’âge et, par conséquent, avec le niveau d’études. Caractéristiques des ménages • 33 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Pourcentage Âge Femmes Hommes EDS-RDC 2013-2014 Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 35 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS 3 e chapitre porte sur les caractéristiques sociodémographiques des femmes de 15-49 ans enquêtées et des hommes de 15-59 ans enquêtés. Cette partie est importante car elle permet de mieux comprendre et d’expliquer, en partie, les comportements de la population vis-à-vis de la contraception, des IST, du VIH/sida et de connaître ses préférences en matière de fécondité. Tout comme le questionnaire ménage, les questionnaires individuels ont permis de recueillir des informations sur l’âge, le milieu de résidence, l’état matrimonial et le niveau d’instruction des enquêtés. Dans ce chapitre, sont également analysés, les résultats sur l’alphabétisation, l’accès aux médias, l’ethnie, la religion, l’activité économique, l’assurance médicale et la consommation du tabac des hommes et des femmes. La plupart de ces caractéristiques seront utilisées comme variables d’analyse dans la suite de ce rapport. 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS Les femmes âgées de 15-49 ans, c’est-à-dire celles en âge de procréer et les hommes de 15-59 ans constituent les populations-cibles de l’EDS-RDC II. Le tableau 3.1 présente la répartition des femmes et des hommes de 15-49 ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques, à savoir l’âge, la religion, l’ethnie, l’état matrimonial, le milieu de résidence, la province, le niveau d’instruction et le quintile de bien-être économique. Comme cela est expliqué dans le plan de sondage (voir Annexe A), l’échantillon a été constitué de façon à disposer pour chaque province d’un nombre de cas suffisant pour pouvoir estimer les indicateurs avec un niveau de précision acceptable. Les résultats ont ensuite été pondérés pour redonner à chaque province son poids réel dans la population d’ensemble de la RDC. Le tableau 3.1 présente, pour chaque catégorie, le nombre de cas non pondérés, c’est-à-dire le nombre de personnes effectivement interviewées dans chaque catégorie, et le nombre de cas pondérés, c’est-à-dire le nombre de cas de chaque catégorie selon le poids réel de cette catégorie au niveau national. Dans le reste de ce chapitre et de tout le rapport, tous les effectifs présentés sont des effectifs pondérés. Par ailleurs, dans ce chapitre comme dans les suivants, par souci de comparaison, les résultats portent sur les hommes et les femmes de la même tranche d’âges (15-49 ans). En général, les résultats concernant les hommes de 50-59 ans constituent une catégorie à part et sont présentés au bas des tableaux. C Principaux résultats • Bien que la grande majorité des femmes et des hommes de 15-49 ans soient instruits, il subsiste une frange non négligeable de la population sans niveau d’instruction (15 % de femmes et 4 % d’hommes). • Les femmes sont moins alphabétisées (64 %) que les hommes (88 %). Le taux d’alphabétisation varie aussi de manière importante selon les provinces : pour les femmes, il varie de 51 % dans la province du Kasaï Occidental à 93 % dans la ville de Kinshasa ; pour les hommes, il se situe entre 81 % au Nord-Kivu et 98 % à Kinshasa. • L’exposition des populations cibles aux médias (presse audiovisuelle et écrite) n’est pas encore généralisée : 66 % de femmes et 46 % d’hommes ne sont habituellement exposés à aucun média. • Un peu plus de sept femmes sur dix (72 %) et de huit hommes sur dix (81 %) ont exercé une activité économique au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête ; parmi eux, un peu plus de la moitié travaillaient dans l’agriculture (58 % de femmes et 51 % d’hommes). 36 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.1 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes de 15-49 ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo 2013-2014 Femme Homme Caractéristique sociodémographique Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Groupe d’âges 15-19 21,5 4 054 3 981 22,4 1 740 1 700 20-24 19,6 3 697 3 680 18,1 1 407 1 369 25-29 18,8 3 533 3 485 15,9 1 232 1 253 30-34 13,9 2 623 2 572 13,6 1 053 1 062 35-39 11,6 2 186 2 191 10,9 844 840 40-44 8,1 1 531 1 595 10,2 791 785 45-49 6,4 1 202 1 323 8,9 688 693 Religion Catholique 29,7 5 591 5 434 30,5 2 366 2 319 Protestant 26,8 5 041 5 243 26,7 2 068 2 100 Armée du salut 0,1 22 33 0,1 5 8 Kimbanguiste 2,7 513 562 3,0 230 225 Autres chrétiens 37,2 6 997 6 782 34,4 2 671 2 575 Musulman 1,2 227 290 1,5 113 155 Bundu dia kongo 0,2 31 22 0,1 6 9 Vuvamu 0,1 10 5 0,0 1 2 Animiste 0,3 60 70 0,4 28 46 Sans religion 0,8 147 164 2,6 205 191 Autre 0,7 136 175 0,7 57 66 Manquant 0,3 52 47 0,1 4 6 Ethnie Bakongo Nord & Sud 8,7 1 645 1 598 8,1 626 615 Bas Kasaï et Kwilu-Kwango 18,0 3 388 2 990 17,3 1 338 1 153 Cuvette central 9,1 1 713 1 799 10,1 780 730 Ubangi et Itimbiri 10,9 2 049 2 199 12,5 968 1 036 Uele Lac Albert 7,2 1 348 1 631 7,1 553 673 Basele-K, Man. et Kivu 19,7 3 705 3 181 18,6 1 440 1 275 Kasai, Katanga, Tanganyika 24,8 4 672 5 073 25,4 1 969 2 115 Lunda 0,7 141 194 0,6 45 65 Pygmée 0,2 33 55 0,1 10 19 Autres 0,0 2 1 0,1 6 4 Etranger/Non Congolais 0,6 116 93 0,2 18 15 Manquant 0,1 16 13 0,0 3 2 État matrimonial Célibataire 26,0 4 899 4 545 41,8 3 239 3 072 Marié 46,5 8 755 9 254 42,8 3 323 3 445 Vivant ensemble 17,7 3 341 3 194 11,7 907 894 Divorcé/séparé 7,5 1 413 1 394 3,2 248 247 Veuf 2,2 420 440 0,5 39 44 Résidence Urbain 38,4 7 225 6 827 37,5 2 910 2 720 Rural 61,6 11 602 12 000 62,5 4 845 4 982 Province Kinshasa 12,0 2 255 1 804 11,4 881 676 Bas-Congo 4,6 864 945 4,4 340 383 Bandundu 16,0 3 012 2 473 15,8 1 228 1 009 Équateur 13,1 2 457 2 696 14,2 1 098 1 183 Orientale 9,7 1 830 2 137 10,0 774 876 Nord-Kivu 8,6 1 611 1 154 7,7 600 427 Sud-Kivu 7,3 1 376 1 033 6,8 526 417 Maniema 3,0 558 855 3,2 252 389 Katanga 9,6 1 812 2 196 10,3 797 947 Kasaï Oriental 9,8 1 841 2 073 10,0 773 827 Kasaï Occidental 6,4 1 210 1 461 6,3 487 568 Niveau d’instruction Aucun 15,4 2 903 3 357 4,1 316 304 Primaire 36,9 6 949 7 320 21,8 1 689 1 894 Secondaire 44,0 8 287 7 589 65,3 5 068 4 950 Supérieur 3,7 688 561 8,8 682 554 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 18,6 3 497 4 366 17,1 1 329 1 651 Second 19,1 3 589 3 740 18,9 1 469 1 585 Moyen 18,6 3 510 3 655 20,1 1 561 1 593 Quatrième 19,4 3 654 3 390 20,7 1 603 1 454 Le plus élevé 24,3 4 577 3 676 23,1 1 794 1 419 Ensemble 15-49 100,0 18 827 18 827 100,0 7 755 7 702 50-59 na na na na 901 954 Ensemble 15-59 na na na na 8 656 8 656 Note : Le niveau d’instruction correspond au plus haut niveau d’instruction atteint, qu’il ait été achevé ou non. na = non applicable. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 37 Âge L’âge, variable fondamentale dans l’analyse des phénomènes démographiques, est l’une des informations les plus difficiles à obtenir de façon précise lorsque l'enregistrement écrit des événements (notamment des faits d’état civil) n’est pas suffisamment ancré dans les habitudes de certaines populations, comme c'est le cas en République Démocratique du Congo. De ce fait, un soin particulier a été accordé à son estimation au moment de l’enquête individuelle. On a d’abord demandé aux enquêtés leur date de naissance, puis leur âge. Lorsque ces deux informations étaient obtenues, l’enquêtrice/enquêteur contrôlait la cohérence entre elles. Dans le cas où l’enquêté(e) ne connaissait pas sa date de naissance ou son âge, l’enquêtrice/enquêteur essayait d’obtenir un document officiel (carte d’identité, attestation de naissance, certificat de baptême ou autre) où figure la date de naissance. Lorsqu’aucun document n’était disponible, l’enquêtrice/enquêteur devait estimer l’âge de l’enquêté(e), soit en procédant à un recoupement avec des événements ayant marqué la vie de l’enquêté(e) (âge au mariage, âge du premier enfant, etc.), soit par comparaison avec l’âge d’autres membres du ménage, soit par déduction à partir de l’histoire de l’enquêté(e), ou encore en utilisant des références historiques, c’est-à-dire des événements bien connus ayant marqué la vie nationale ou régionale (indépendance du pays, changement de régime politique, guerre, etc.). Les résultats sont présentés dans le tableau 3.1 ci-dessous. La répartition par groupe d’âges quinquennaux des femmes et des hommes de 15-49 ans montre une diminution régulière des proportions au fur et à mesure que l’âge augmente. Pour les femmes, elles passent de 22 % dans le groupe 15-19 ans à 6 % à 45-49 ans. Pour les hommes, les proportions varient de 22 % à 15-19 ans à 9 % à 45-49 ans. Globalement, la répartition par âge met en évidence la jeunesse de la population, la proportion de femmes et d’hommes âgés de 15-24 ans étant de 41 %. Religion En ce qui concerne la religion, les résultats montrent que plus d’une femme sur trois (37 %) et un homme sur trois (34 %) se sont déclarés de confession « autres chrétiens ». Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que ce groupe est constitué des adeptes des églises de réveil qui sont en forte croissance sur toute l’étendue du territoire national. La religion catholique vient en seconde position : 30 % de femmes et 31 % d’hommes; la religion protestante vient en troisième position : 27 % pour chaque sexe. Les kimbanguistes représentent 3 %, quel que soit le sexe, 1 % de femmes et 2 % d’hommes pratiquent la religion musulmane. Il faut aussi signaler que 1 % de femmes et 3 % d’hommes ont déclaré être « sans religion ». Les autres religions, telles que Bundu dia Kongo, Vuvamu, animiste et autres, ne sont pratiquées que par très peu de femmes et d’hommes (moins de 1 %). Ethnie La répartition de la population selon l’ethnie rend compte de la diversité ethnoculturelle de la République Démocratique du Congo. Plusieurs ethnies ayant la même culture ont été regroupées en grands groupes géographiques. Selon les regroupements effectués, les femmes et les hommes enquêtés proviennent des principaux groupes suivants : Kasaï-Katanga-Tanganyika (25 % de femmes et 25 % d’hommes) ; Basele-Komo, Maniema et Kivu (20 % de femmes et 19 % d’hommes) ; Bas-Kasaï et Kwilu- Kwango (18 % et 17 %) ; Ubangi et Itimbiri-Ngiri (11 % et 13 %) ; Cuvette Centrale (9 % et 10 %) ; Bakongo du Nord et du Sud (9 % et 8%) ; Uele-Lac Albert (7 % pour chaque sexe) et Lunda (1 % pour chaque sexe). Les Pygmées représentent 0,2 % de femmes et 0,1 % d’hommes, tandis que les étrangers ou non Congolais représentent 0,6 % de femmes et 0,2 % d’hommes. État matrimonial Les questions sur l’état matrimonial ont été posées à toutes les femmes et à tous les hommes de 15 ans et plus. Dans le cadre de l’EDS-RDC II, ont été considérés comme étant en union toutes les femmes et tous les hommes mariés légalement ainsi que toutes les personnes vivant en union consensuelle. Les résultats présentés au tableau 3.1 montrent que près de trois femmes sur dix (26 %) étaient célibataires au 38 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés moment de l’enquête et que plus de six sur dix (64 %) vivaient en union : 46 % étaient mariées et 18 % vivaient en union consensuelle. Par rapport à l’EDS-RDC de 2007, la proportion de femmes célibataires est restée quasiment inchangée ; le pourcentage de femmes légalement mariées a baissé de 12 points, passant de 58 % à 46 % tandis que celui des femmes vivant en union consensuelle a doublé, passant de 9 % à 18 %. Chez les hommes, quatre sur dix étaient célibataires (42 %) et plus d’un sur deux (55 %) était en union : 43 % étaient mariés et 12 % vivaient en union consensuelle. Il n’y a donc pas de différence entre la situation de 2007 et celle de 2013 en ce qui concerne la proportion de célibataires ; le pourcentage d’hommes mariés légalement a baissé de quatre points de pourcentage, passant de 47 % à 43 % et, comme chez les femmes, celui des hommes en union consensuelle a doublé passant de 6 % à 12 %. De plus, 10 % de femmes (dont 8 % de divorcées ou séparées et 2 % de veuves) étaient en rupture d’union au moment de l’enquête contre 4 % chez les hommes (dont 3 % de divorcés ou séparés et 1 % de veufs). Milieu de résidence Les résultats montrent également qu’au moment de l’enquête, la majorité des enquêtés résidaient en milieu rural (62 % des femmes et 63 % des hommes). Les données par province font apparaître une répartition inégale de la population, sans écarts importants entre les femmes et les hommes : le Bandundu (16 % pour chacun des deux sexes), l’Équateur (13 % de femmes et 14 % d’hommes), Kinshasa (12 % de femmes et 11 % d’hommes). Les proportions les plus faibles ont été observées dans les provinces du Bas- Congo (5 % de femmes et 4 % d’hommes) et du Maniema (3 % pour chacun des deux sexes). Niveau de bien-être économique La répartition des enquêtés selon les quintiles de bien-être économique du ménage ne met pas en évidence de variations importantes entre les femmes et les hommes. 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION Les tableaux 3.2.1 et 3.2.2 présentent la répartition des femmes et des hommes enquêtés selon le plus haut niveau d’instruction atteint, en fonction de certaines caractéristiques sociodémographiques. Globalement et comme on l’a déjà souligné, les hommes ont un niveau d’instruction plus élevé que les femmes. En effet, 15 % de femmes de 15-49 ans n’ont aucun niveau d’instruction contre 4 % d’hommes du même groupe d’âges. En outre, la proportion de femmes ayant achevé avec succès le niveau primaire est légèrement plus élevée que celle des hommes (8 % contre 6 %). Mais au-delà du primaire, la situation s’inverse : les hommes sont, en proportion, près de deux fois plus nombreux que les femmes à avoir achevé les niveaux secondaire et supérieur. En effet, 16 % d’hommes contre 9 % de femmes ont achevé le niveau secondaire ; pour le niveau supérieur, les proportions sont de 9 % pour les hommes et 4 % pour les femmes. Les données révèlent, par ailleurs, que la moitié des hommes ont achevé, en moyenne, 8,3 années d’études. Chez les femmes, ce nombre médian est de 5,6 années. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 39 Tableau 3.2.1 Niveau d’instruction : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou achevé et nombre médian d’années d’instruction achevées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo 2013-2014 Plus haut niveau d’instruction atteint Total Nombre médian d’années complétées Effectif de femmes Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Groupe d’âges 15-24 9,1 24,7 7,2 47,8 7,7 3,5 100,0 6,5 7 751 15-19 7,0 24,5 6,5 57,6 3,3 1,1 100,0 6,4 4 054 20-24 11,5 24,9 7,9 37,1 12,5 6,2 100,0 6,5 3 697 25-29 17,7 32,7 8,4 25,4 10,5 5,3 100,0 5,0 3 533 30-34 19,4 30,4 10,8 25,6 9,7 4,1 100,0 5,0 2 623 35-39 19,2 27,9 10,2 31,5 8,1 3,1 100,0 5,3 2 186 40-44 20,0 31,1 9,0 29,5 8,4 2,0 100,0 4,9 1 531 45-49 27,6 34,0 7,9 23,0 5,7 1,7 100,0 3,4 1 202 Résidence Urbain 3,7 14,0 6,9 49,3 17,0 9,1 100,0 8,4 7 225 Rural 22,7 37,5 9,4 27,0 3,2 0,3 100,0 4,1 11 602 Province Kinshasa 0,8 6,7 3,5 47,1 27,1 14,7 100,0 10,1 2 255 Bas-Congo 9,4 30,6 10,4 41,1 7,4 1,1 100,0 5,8 864 Bandundu 12,0 28,1 9,1 40,1 9,3 1,4 100,0 5,9 3 012 Équateur 21,8 35,0 7,7 29,7 4,4 1,3 100,0 4,3 2 457 Orientale 18,1 38,5 9,0 28,9 3,6 1,9 100,0 4,4 1 830 Nord-Kivu 23,6 24,9 9,0 30,8 5,4 6,3 100,0 5,2 1 611 Sud-Kivu 28,0 29,8 5,7 29,4 5,5 1,7 100,0 4,3 1 376 Maniema 17,9 26,8 13,5 34,4 6,0 1,5 100,0 5,3 558 Katanga 18,6 30,3 8,9 33,2 5,6 3,4 100,0 5,1 1 812 Kasaï Oriental 8,9 33,7 10,6 38,8 6,7 1,3 100,0 5,6 1 841 Kasaï Occidental 17,2 33,4 11,1 32,8 3,9 1,6 100,0 5,0 1 210 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 28,5 41,6 8,2 19,5 2,2 0,0 100,0 3,0 3 497 Second 22,8 37,8 10,9 25,4 2,8 0,2 100,0 4,1 3 589 Moyen 17,5 35,2 10,2 33,6 3,2 0,3 100,0 4,8 3 510 Quatrième 11,4 25,9 8,9 43,6 8,8 1,4 100,0 6,1 3 654 Le plus élevé 1,2 8,0 4,9 50,9 21,5 13,5 100,0 9,5 4 577 Ensemble 15,4 28,5 8,4 35,5 8,5 3,7 100,0 5,6 18 827 1 A achevé avec succès 6 classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès 6 classes du niveau secondaire. Les résultats selon les groupes d’âges montrent que la proportion de femmes sans instruction diminue des générations anciennes aux plus récentes, passant de 28 % parmi celles de 45-49 ans à 9 % parmi celles de 15-24 ans. Cependant, malgré cette amélioration, on note néanmoins que dans le groupe d’âges 15-19 ans, la proportion de femmes sans instruction est de loin plus élevée que celle des jeunes hommes de 15-19 ans (7 % contre 1 %). En ce qui concerne le niveau primaire, on ne note pas d’augmentation importante et régulière avec l’âge des proportions de femmes ayant atteint ce niveau (8 % à 45-49 ans, 11 % à 30-34 ans puis 7 % à 15-19 ans). Par contre, aux niveaux secondaire et supérieur, on note, au fil des générations, une augmentation des proportions de femmes ayant terminé ces niveaux d’instruction (de 6 % à 45-49 ans à 13 % à 20-24 ans pour le nive
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