République Démocratique du Congo -Demographic and Health Survey - 2008

Publication date: 2008

2007Enquête Démographiqueet de Santé (EDS-RDC) République Démocratique du Congo RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Enquête Démographique et de Santé République Démocratique du Congo 2007 Ministère du Plan avec la collaboration du Ministère de la Santé Kinshasa, République Démocratique du Congo Macro International Inc. Calverton, Maryland, USA Août 2008 Les personnes suivantes ont participé à l’analyse des données de l’EDS-RDC et à la rédaction du rapport : Prof. Lututala Mumpasi Bernard Tinga Sinaré Bakutuvwidi Makani Paul Noah Bartlett Makaya Mboko Mbenza Simon Mohamed Ayad Dr Swana Nimy Alphonse Monique Barrère Ngoy Kishimba Damien Nahimana Érick Mpiana Prof. Kalambayi Barthélemy Dr Bora Kawende Dr Alela Lilembe Bonanche Akoua Atchrimi Dr Kaba Didine Ce rapport présente les principaux résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC) réalisée en République Démocratique du Congo de janvier à août 2007 par le Ministère du Plan, avec la collaboration du Ministère de la Santé. L’EDS-RDC a été financée par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Department for International Development (DFID), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et la Banque Mondiale à travers le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS) et le Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé (PARSS). Elle a bénéficié de l’assistance technique du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - MEASURE DHS) de Macro International Inc., dont l’objectif est de collecter, analyser et diffuser à travers le monde des données démographiques et de santé portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale, la santé et la nutrition de la mère et de l’enfant et le VIH/sida. Le Laboratoire National de Référence du VIH/sida et le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont également apporté leur expertise à la réalisation des tests du VIH. Le projet a bénéficié de l’appui de Family Health International (FHI) et de Caritas/Congo pour la mise en œuvre des CDV à court terme et de l’Institut National de la Statistique (INS) qui a abrité le projet et a assuré le traitement informatique des données de l’enquête. Pour tous renseignements concernant l’EDS-RDC, contacter le Ministère du Plan, 4155, rue des Coteaux, Quartier Petit Point, Kinshasa/Gombe – (BP 9378 Kin 1 ; e-mail : minplan@micronet.cd). Concernant le programme DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Macro International Inc., 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA. Téléphone : 301-572-0200 ; Fax : 301-572-0999 ; e-mail : reports@measuredhs.com ; Internet : http://www.measuredhs.com). Citation recommandée : Ministère du Plan et Macro International. 2008. Enquête Démographique et de Santé, République Démocratique du Congo 2007. Calverton, Maryland, U.S.A. : Ministère du Plan et Macro International. Couverture : Okapi (Okapia johnstoni), espèce du mammifère habitant exclusivement dans les forêts équatoriales de la RDC. Table des Matières | iii TABLE DES MATIÈRES LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES . ix PRÉFACE. xvii REMERCIEMENTS . xix SIGLES ET ABRÉVIATIONS. xxi RÉSUMÉ . xxiii INDICATEURS DU MILLÉNAIRE . xxix CARTE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO . xxx CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DU PAYS, OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE 1.1 Présentation du Pays.1 1.1.1 Situation géographique .1 1.1.2 Organisation administrative .1 1.1.3 Aperçu démographique et socioculturel.2 1.1.4 Contexte politique.2 1.1.5 Contexte socio-économique .3 1.2 Objectifs et Méthodologie de l’Enquête .4 1.2.1 Objectifs de l’EDS-RDC .4 1.2.2 Échantillonnage .4 1.2.3 Organisation de l’enquête .5 1.2.4 Couverture de l’échantillon .9 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES 2.1 Caractéristiques Sociodémographiques de la Population des Ménages .11 2.1.1 Structures par âge et sexe .11 2.1.2 Taille et composition des ménages.12 2.1.3 Niveau d’instruction et fréquentation scolaire .13 2.2 Caractéristiques de l’Habitat et Biens Possédés par les Ménages.20 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS 3.1 Caractéristiques Sociodémographiques des Enquêtés .25 3.2 Niveau d’Instruction .27 3.3 Alphabétisation.30 3.4 Exposition aux Médias .32 3.5 Activité Économique.35 iv │ Table des Matières CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ 4.1 Niveaux de la Fécondité .44 4.2 Tendances de la Fécondité .47 4.3 Parité Moyenne et Stérilité Primaire .48 4.4 Intervalle Intergénésique .49 4.5 Âge à la Première Naissance .51 4.6 Fécondité des Adolescentes .53 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE 5.1 Connaissance des Méthodes Contraceptives .55 5.2 Utilisation de la Contraception à un Moment Quelconque .59 5.3 Utilisation Actuelle de la Contraception .61 5.4 Nombre d’Enfants à la Première Utilisation .63 5.5 Connaissance de la Période Féconde .64 5.6 Source d’Approvisionnement en Méthodes Contraceptives.65 5.7 Choix de la Méthode et Information .66 5.8 Utilisation Future de la Contraception.67 5.9 Informations sur la Contraception .70 5.10 Contact des non Utilisatrices de la Contraception avec des Prestataires de Planification Familiale .72 5.11 Opinions et Attitudes des Couples Vis-à-vis de la Planification Familiale.73 5.11.1 Discussions de la planification familiale avec le conjoint .73 5.11.2 Opinion face à la planification .74 CHAPITRE 6 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE 6.1 État Matrimonial .77 6.2 Pratique de la Polygamie .78 6.3 Âge à la Première Union et Âge aux Premiers Rapports Sexuels .80 6.3.1 Âge à la première union .80 6.3.2 Âge aux premiers rapports sexuels .82 6.4 Activité Sexuelle Récente .85 6.5 Exposition au Risque de Grossesse .88 CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ 7.1 Désir d’Enfants Supplémentaires .93 7.2 Besoins en Matière de Planification Familiale.97 7.3 Nombre Total d’Enfants Désirés .99 7.4 Planification de la Fécondité . 102 Table des Matières | v CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA REPRODUCTION 8.1 Soins Prénatals . 105 8.1.1 Composants des soins prénatals . 107 8.1.2 Vaccination antitétanique . 110 8.2 Accouchement. 111 8.2.1 Lieu d’accouchement . 111 8.2.2 Assistance lors de l’accouchement . 113 8.3 Soins Postnatals. 115 8.4 Accès aux Soins de Santé . 117 8.5 Connaissance et Prévalence de la Fistule Obstétricale . 118 CHAPITRE 9 SANTÉ DE L’ENFANT 9.1 Poids et Grosseur à la Naissance . 121 9.2 Vaccination des Enfants . 123 9.3 Maladies des Enfants. 127 9.3.1 Infections respiratoires et fièvre. 127 9.3.2 Diarrhée . 131 CHAPITRE 10 PALUDISME 10.1 Disponibilité de Moustiquaires dans les Ménages. 139 10.2 Utilisation des Moustiquaires . 141 10.3 Chimioprophylaxie chez la Femme Enceinte. 145 10.4 Traitement Précoce du Paludisme chez les Enfants de Moins de Cinq Ans . 147 CHAPITRE 11 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES ADULTES 11.1 État Nutritionnel des Enfants . 153 11.2 Allaitement et Alimentation de Complément . 162 11.2.1 Début de l’allaitement . 163 11.2.2 Allaitement exclusif et alimentation de complément . 164 11.2.3 Durée et fréquence de l’allaitement maternel . 166 11.2.4 Type d’aliments de complément. 167 11.2.5 Pratiques d’alimentation du jeune enfant. 168 11.3 Prévalence de l’Anémie parmi les Enfants . 171 11.4 Consommation de Micronutriments par les Enfants. 172 11.5 Consommation du Sel Iodé dans les Ménages. 175 11.6 État Nutritionnel des Femmes . 176 11.7 Prévalence de l’Anémie chez les Femmes et les Hommes . 179 11.8 Consommation des Micronutriments par les Mères . 181 CHAPITRE 12 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS 12.1 Méthodologie . 185 12.2 Niveaux et Tendances. 187 vi │ Table des Matières 12.3 Mortalité Différentielle et Groupes à Hauts Risques . 189 12.4 Comportements Procréateurs à Hauts Risques . 192 CHAPITRE 13 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE 13.1 Introduction. 197 13.2 Collecte des Données . 198 13.3 Évaluation de la Qualité des Données. 198 13.4 Estimation Directe de la Mortalité Adulte . 200 13.5 Estimation Directe de la Mortalité Maternelle. 203 13.6 Discussion . 204 CHAPITRE 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/SIDA 14.1 Connaissance du VIH/Sida, des Moyens de Prévention et de Transmission. 207 14.2 Connaissance de la Transmission de la Mère à l’Enfant . 213 14.3 Stigmatisation Envers les Personnes Vivant avec le VIH/Sida . 215 14.4 Opinions. 218 14.4.1 Négociation de rapports sexuels protégés avec le mari/partenaire . 218 14.4.2 Enseignement de l’utilisation du condom aux jeunes . 220 14.5 Rapports Sexuels à Hauts Risques et Utilisation du Condom . 221 14.6 Test du VIH Antérieur à l’Enquête. 227 14.7 Circoncision . 232 14.8 Prévalence Déclarée des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et de Leurs Symptômes. 232 14.9 Connaissance et Comportement chez les Jeunes . 234 14.9.1 Connaissance du VIH/sida par les jeunes . 234 14.9.2 Âge aux premiers rapports sexuels parmi les jeunes . 236 14.9.3 Rapports sexuels prénuptiaux parmi les jeunes . 239 14.9.4 Rapports sexuels à hauts risques parmi les jeunes. 241 14.9.5 Disparités d’âges entre partenaires sexuels . 244 14.9.6 Rapports sexuels après avoir bu de l’alcool parmi les jeunes . 244 14.9.7 Test du VIH parmi les jeunes . 246 CHAPITRE 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS 15.1 Introduction. 249 15.2 Protocole du Test du VIH. 249 15.2.1 Objectif du test du VIH. 249 15.2.2 Test du VIH . 250 15.2.3 Dépistage et confirmation. 251 15.2.4 Traitement informatique . 252 15.3 Couverture du Test du VIH . 252 15.4 Prévalence du VIH. 256 15.4.1 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques socio- économiques et sociodémographiques . 256 Table des Matières | vii 15.4.2 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 261 15.4.3 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans . 263 15.4.4 Prévalence du VIH selon les antécédents d’IST et selon le test du VIH antérieur à l’EDS-RDC. 266 15.4.5 Prévalence du VIH au sein du couple . 268 CHAPITRE 16 SITUATION DES ENFANTS 16.1 Enregistrement des Enfants à l’État Civil. 271 16.2 Enfants Orphelins et Résidence des Enfants avec les Parents. 273 16.3 Orphelins et Enfants Rendus Vulnérables . 275 16.3.1 Accès aux services essentiels : instruction. 276 16.3.2 Renforcement de la capacité des familles à protéger et à prendre en charge les enfants . 277 16.3.3 Protection des enfants vulnérables . 281 16.3.4 Soins et support aux OEV . 282 16.4 Travail des Enfants . 283 CHAPITRE 17 STATUT DE LA FEMME 17.1 Type de Rémunération des Femmes . 287 17.2 Contrôle du Revenu de la Femme dans le Ménage . 288 17.3 Prise de Décisions dans le Ménage. 289 17.4 Opinions des Femmes Concernant Certains Comportements du Conjoint dans le Ménage . 292 17.4.1 Approbation par les femmes de certaines raisons justifiant le fait de battre les femmes. 292 17.4.2 Approbation, par les femmes, des raisons justifiant le refus d’avoir des rapports sexuels avec leurs maris/partenaires . 294 CHAPITRE 18 VIOLENCE DOMESTIQUE 18.1 Méthodologie . 297 18.2 Violence Physique . 299 18.2.1 Violence physique depuis l’âge de 15 ans. 299 18.2.2 Violence pendant la grossesse. 302 18.3 Violence Sexuelle . 303 18.4 Violence Conjugale. 305 18.4.1 Prévalence des violences exercées par les conjoints . 305 18.4.2 Fréquence de la violence conjugale récente . 307 18.4.3 Violence conjugale, statut de la femme et caractéristiques des conjoints . 308 RÉFÉRENCES . 311 viii │ Table des Matières ANNEXE A PLAN DE SONDAGE A.1 Introduction. 313 A.2 Base de Sondage. 314 A.3 La Procédure de Tirage et l’Allocation de l’Échantillon . 315 A.4 Enquête Auprès des Hommes et Test du VIH. 317 A.5 Probabilités de Sondage et Taux de Pondération. 318 A.6 Résultats des Enquêtes . 319 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE . 327 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . 347 ANNEXE D PERSONNEL DE L’EDS-RDC 2007 . 353 ANNEXE E QUESTIONNAIRES Questionnaire Ménage . 365 Questionnaire Femme . 389 Questionnaire Homme . 455 Liste des tableaux et des graphiques | ix LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DU PAYS, OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE Tableau 1.1 Résultats des enquêtes ménage et individuelle.9 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Tableau 2.1 Population des ménages par âge, sexe et milieu de résidence .11 Tableau 2.2 Composition des ménages .13 Tableau 2.3.1 Niveau d’instruction de la population des ménages : Femmes .14 Tableau 2.3.2 Niveau d’instruction de la population des ménages : Hommes .15 Tableau 2.4 Taux de fréquentation scolaire.17 Tableau 2.5 Taux de redoublement et taux d’abandon au niveau primaire .19 Tableau 2.6 Approvisionnement en eau potable .20 Tableau 2.7 Type de toilettes .21 Tableau 2.8 Caractéristiques des logements .22 Tableau 2.9 Biens durables possédés par les ménages .23 Tableau 2.10 Quintiles de bien-être économique .24 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population .12 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge .18 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET HOMMES ENQUÊTÉS Tableau 3.1 Répartition des enquêtés par âge .25 Tableau 3.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés .26 Tableau 3.3.1 Niveau d’instruction : Femmes .28 Tableau 3.3.2 Niveau d’instruction : Hommes .29 Tableau 3.4.1 Alphabétisation : Femmes.31 Tableau 3.4.2 Alphabétisation : Hommes .32 Tableau 3.5.1 Exposition aux média : Femmes.33 Tableau 3.5.2 Exposition aux média : Hommes .34 Tableau 3.6.1 Emploi : Femmes.36 Tableau 3.6.2 Emploi : Hommes.37 Tableau 3.7.1 Occupation : Femmes .39 Tableau 3.7.2 Occupation : Hommes .40 Tableau 3.8 Type d’emploi .41 CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ Tableau 4.1 Fécondité actuelle .44 Tableau 4.2 Fécondité par caractéristiques sociodémographiques .46 Tableau 4.3 Tendance de la fécondité par âge .47 x | Liste des tableaux et des graphiques Tableau 4.4 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes.48 Tableau 4.5 Intervalle intergénésique.50 Tableau 4.6 Âge à la première naissance.51 Tableau 4.7 Âge médian à la première naissance .52 Tableau 4.8 Grossesse et fécondité des adolescentes .54 Graphique 4.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence .45 Graphique 4.2 Taux de fécondité par âge par période de cinq ans ayant précédé l’enquête .47 Graphique 4.3 Proportion d’adolescentes ayant commencé leur vie féconde .53 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE Tableau 5.1 Connaissance des méthodes contraceptives .57 Tableau 5.2 Connaissance des méthodes contraceptives par caractéristiques sociodémographiques.58 Tableau 5.3 Utilisation de la contraception à un moment quelconque .60 Tableau 5.4 Utilisation actuelle de la contraception .61 Tableau 5.5 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques sociodémographiques.63 Tableau 5.6 Nombre d’enfants à la première utilisation .64 Tableau 5.7 Connaissance de la période féconde.65 Tableau 5.8 Source d’approvisionnement des méthodes modernes.66 Tableau 5.9 Choix informé de la méthode .67 Tableau 5.10 Utilisation future.68 Tableau 5.11 Raisons évoquées pour n’avoir pas l’intention d’utiliser la contraception.69 Tableau 5.12 Méthode contraceptive future préférée.70 Tableau 5.13 Exposition aux messages sur la planification familiale .71 Tableau 5.14 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des agents de planification familiale.73 Tableau 5.15 Discussion de la planification familiale avec le conjoint.74 Tableau 5.16 Opinion des couples face à la planification familiale .75 CHAPITRE 6 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Tableau 6.1 État matrimonial actuel .78 Tableau 6.2 Nombre de co-épouses .79 Tableau 6.3 Âge à la première union .80 Tableau 6.4 Âge médian à la première union.82 Tableau 6.5 Âge aux premiers rapports sexuels .83 Tableau 6.6 Âge médian aux premiers rapports sexuels.85 Tableau 6.7.1 Activité sexuelle récente : Femmes .86 Tableau 6.7.2 Activité sexuelle récente : Hommes .87 Tableau 6.8 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum .89 Tableau 6.9 Durée médiane de l’insusceptibilité post-partum .90 Tableau 6.10 Ménopause .91 Graphique 6.1 Proportion de femmes et d’hommes célibataires par âge .78 Liste des tableaux et des graphiques | xi CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Tableau 7.1 Préférences en matière de fécondité par nombre d’enfants vivants .94 Tableau 7.2.1 Désir de limiter les naissances : Femmes.96 Tableau 7.2.2 Désir de limiter les naissances : Hommes.97 Tableau 7.3 Besoins en matière de planification familiale.98 Tableau 7.4 Nombre idéal d’enfants . 101 Tableau 7.5 Nombre idéal d’enfants par caractéristique sociodémographique . 102 Tableau 7.6 Planification de la fécondité. 103 Tableau 7.7 Taux de fécondité désirée. 104 Graphique 7.1 Désir d’enfants supplémentaires des femmes en union selon le nombre d’enfants vivants .95 CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA REPRODUCTION Tableau 8.1 Soins prénatals. 106 Tableau 8.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse. 107 Tableau 8.3 Composants des visites prénatales. 109 Tableau 8.4 Vaccination antitétanique . 110 Tableau 8.5 Lieu de l’accouchement . 112 Tableau 8.6 Assistance lors de l’accouchement . 114 Tableau 8.7 Soins postnatals . 116 Tableau 8.8 Problèmes d’accès aux soins de santé . 118 Tableau 8.9 Connaissance et prévalence de la fistule obstétricale. 119 CHAPITRE 9 SANTÉ DE L’ENFANT Tableau 9.1 Taille et poids à la naissance de l’enfant. 122 Tableau 9.2 Vaccinations selon les sources d’information. 124 Tableau 9.3 Vaccinations selon les caractéristiques sociodémographiques. 126 Tableau 9.4 Prévalence et traitement des symptômes d’Infections Respiratoires Aiguës (IRA) . 128 Tableau 9.5 Prévalence et traitement de la fièvre . 130 Tableau 9.6 Prévalence de la diarrhée . 131 Tableau 9.7 Connaissance des sachets de SRO . 133 Tableau 9.8 Traitement de la diarrhée . 135 Tableau 9.9 Pratiques alimentaires pendant la diarrhée. 136 Graphique 9.1 Vaccinations des enfants de 12-23 mois selon MICS2 et EDS-RDC . 124 Graphique 9.2 Prévalence des IRA, de la fièvre et de la diarrhée selon l’âge. 132 CHAPITRE 10 PALUDISME Tableau 10.1 Possession de moustiquaires . 139 Tableau 10.2 Utilisation des moustiquaires par les enfants . 142 Tableau 10.3 Utilisation des moustiquaires par les femmes et les femmes enceintes. 144 Tableau 10.4 Prise d’antipaludéens à titre préventif et Traitement Préventif Intermittent (TPI) par les femmes pendant leur grossesse. 146 xii | Liste des tableaux et des graphiques Tableau 10.5 Prévalence de la fièvre et traitement précoce. 148 Tableau 10.6 Différents antipaludéens et prise précoce . 150 Tableau 10.7 Disponibilité à la maison des antipaludéens pris par les enfants ayant de la fièvre . 151 Graphique 10.1 Possession de moustiquaires par les ménages. 140 Graphique 10.2 Enfants de moins de 5 ans ayant dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit ayant précédé l’enquête . 143 Graphique 10.3 Femmes enceintes ayant dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit ayant précédé l’enquête . 145 CHAPITRE 11 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES ADULTES Tableau 11.1 État nutritionnel des enfants. 155 Tableau 11.2 Prévalence des œdèmes . 160 Tableau 11.3 Allaitement initial. 164 Tableau 11.4 Type d’allaitement selon l’âge de l’enfant . 165 Tableau 11.5 Durée médiane et fréquence de l’allaitement . 167 Tableau 11.6 Aliments et liquides reçus par les enfants le jour ou la nuit ayant précédé l’enquête . 168 Tableau 11.7 Pratiques alimentaires des nourrissons et des jeunes enfants . 170 Tableau 11.8 Prévalence de l’anémie chez les enfants . 172 Tableau 11.9 Consommation de micronutriments. 174 Tableau 11.10 Sel iodé dans le ménage . 176 Tableau 11.11 État nutritionnel des femmes . 178 Tableau 11.12.1 Prévalence de l’anémie chez les femmes . 180 Tableau 11.12.2 Prévalence de l’anémie chez les hommes . 181 Tableau 11.13 Consommation de micronutriments par les mères . 183 Graphique 11.1 État nutritionnel des enfants de moins de cinq ans. 157 Graphique 11.2 Malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans selon MICS2 et EDS-RDC. 162 CHAPITRE 12 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Tableau 12.1 Taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans . 188 Tableau 12.2 Taux de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 189 Tableau 12.3 Taux de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . 191 Tableau 12.4 Comportement procréateur à haut risque . 194 Graphique 12.1 Tendances de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. 188 CHAPITRE 13 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE Tableau 13.1 Complétude de l’information sur les frères et sœurs. 199 Tableau 13.2 Indicateurs de la qualité des données sur les frères et sœurs . 200 Tableau 13.3 Estimation de la mortalité adulte par âge . 201 Liste des tableaux et des graphiques | xiii Tableau 13.4 Estimation directe de la mortalité maternelle . 203 Graphique 13.1 Taux de mortalité féminine pour la période 2002-2006 et taux des tables types de mortalité par groupe d’âges. 202 Graphique 13.2 Taux de mortalité masculine pour la période 2002-2006 et taux des tables types de mortalité par groupe d’âges. 202 Graphique 13.3 Mortalité maternelle en République Démocratique du Congo et dans la sous région . 204 CHAPITRE 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/SIDA Tableau 14.1 Connaissance du sida . 208 Tableau 14.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH. 210 Tableau 14.3.1 Connaissance complète du sida : Femmes. 211 Tableau 14.3.2 Connaissance complète du sida : Hommes. 212 Tableau 14.4 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant . 214 Tableau 14.5.1 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH : Femmes. 216 Tableau 14.5.2 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH : Hommes. 217 Tableau 14.6 Opinions sur la négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint. 219 Tableau 14.7 Adultes favorables à l’enseignement de l’utilisation du condom en tant que moyen de prévention du sida . 220 Tableau 14.8.1 Partenaires sexuels multiples et rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois : Femmes. 222 Tableau 14.8.2 Partenaires sexuels multiples et rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois : Hommes. 223 Tableau 14.9 Rapports sexuels payants et utilisation du condom lors des derniers rapports sexuels payants . 226 Tableau 14.10.1 Population ayant effectué un test du VIH et ayant reçu les résultats : Femmes. 228 Tableau 14.10.2 Population ayant effectué un test du VIH et ayant reçu les résultats : Hommes . 229 Tableau 14.11 Femmes enceintes conseillées et ayant effectué un test du VIH. 231 Tableau 14.12 Circoncision . 232 Tableau 14.13 Prévalence déclarée des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et symptômes déclarés d’IST. 233 Tableau 14.14 Connaissance complète du VIH/sida et connaissance d’un endroit où se procurer des condoms parmi les jeunes. 235 Tableau 14.15 Âge aux premiers rapports sexuels parmi les jeunes . 237 Tableau 14.16 Utilisation du condom lors des premiers rapports sexuels parmi les jeunes. 238 Tableau 14.17 Rapports sexuels prénuptiaux et utilisation du condom lors des rapports sexuels prénuptiaux parmi les jeunes . 240 Tableau 14.18.1 Rapports sexuels à hauts risques parmi les jeunes et utilisation du condom lors des derniers rapports sexuels à hauts risques : Femmes . 242 Tableau 14.18.2 Rapports sexuels à hauts risques parmi les jeunes et utilisation du condom lors des derniers rapports sexuels à hauts risques : Hommes . 243 Tableau 14.19 Disparité d’âges entre partenaires sexuels parmi les femmes de 15-19 ans. 244 xiv | Liste des tableaux et des graphiques Tableau 14.20 Rapports sexuels après avoir bu l’alcool parmi les jeunes . 245 Tableau 14.21 Test du VIH récent parmi les jeunes. 247 CHAPITRE 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS Tableau 15.1 Couverture du test du VIH selon le milieu et la région de résidence. 253 Tableau 15.2 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 255 Tableau 15.3 Prévalence du VIH selon l’âge . 256 Tableau 15.4 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques socio-économiques . 258 Tableau 15.5 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 260 Tableau 15.6 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel. 262 Tableau 15.7 Prévalence du VIH parmi les jeunes selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 264 Tableau 15.8 Prévalence du VIH parmi les jeunes selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 266 Tableau 15.9 Prévalence du VIH selon d’autres caractéristiques. 267 Tableau 15.10 Test du VIH antérieur à l’enquête selon le statut sérologique actuel . 268 Tableau 15.11 Prévalence du VIH parmi les couples. 269 Graphique 15.1 Algorithme de dépistage du VIH . 251 Graphique 15.2 Prévalence du VIH par sexe et âge. 257 CHAPITRE 16 SITUATION DES ENFANTS Tableau 16.1 Enregistrement des enfants de moins de cinq ans à l’état civil . 272 Tableau 16.2 Enfants orphelins et résidence des enfants avec les parents . 274 Tableau 16.3 Orphelins et enfants rendus vulnérables (OEV) . 276 Tableau 16.4 Fréquentation scolaire par état de survie des parents et situation d’OEV . 277 Tableau 16.5 Orphelins et enfants vulnérables présentant une insuffisance pondérale. 278 Tableau 16.6 Rapports sexuels avant l’âge de 15 ans parmi les orphelins et enfants vulnérables . 279 Tableau 16.7 Planification de la succession . 280 Tableau 16.8 Dépossession de biens. 281 Tableau 16.9 Support extérieur pour les orphelins et enfants vulnérables . 283 Tableau 16.10 Travail des enfants . 285 CHAPITRE 17 STATUT DE LA FEMME Tableau 17.1 Emploi et type de rémunération des femmes actuellement en union . 287 Tableau 17.2 Contrôle du revenu des femmes . 289 Tableau 17.3 Participation des femmes dans la prise de décision . 290 Tableau 17.4 Participation des femmes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 291 Tableau 17.5 Opinion concernant le fait qu’un mari batte sa femme . 293 Tableau 17.6 Opinion concernant le refus d’avoir des rapports sexuels avec le conjoint. 295 Liste des tableaux et des graphiques | xv CHAPITRE 18 VIOLENCE DOMESTIQUE Tableau 18.1 Violence physique . 300 Tableau 18.2 Auteur des violences physiques. 301 Tableau 18.3 Violence pendant la grossesse. 302 Tableau 18.4 Rapports sexuels contre la volonté . 304 Tableau 18.5 Violence conjugale . 306 Tableau 18.6 Fréquence de la violence conjugale . 308 Tableau 18.7 Violence conjugale, statut de la femme et caractéristiques des conjoints . 309 Graphique 18.1 Pourcentage de femmes qui ont déjà été mariées ayant subi divers types de violence par leur mari/partenaire . 307 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE Tableau A.1 Répartition de la population et répartition des unités primaires par province et par milieu de résidence . 314 Tableau A.2 Répartition de l’échantillon grappes par strate. 315 Tableau A.3 Répartition des ménages sélectionnés et des femmes de 15-49 ans enquêtées avec succès par province et par milieu de résidence . 316 Tableau A.4 Répartition des ménages sélectionnés et des hommes de 15-59 ans enquêtés avec succès par province et par milieu de résidence . 317 Tableau A.5 Résultats de l’enquête. 320 Tableau A.6 Résultats de l’enquête auprès des ménages sélectionnés pour l’enquête homme et auprès des hommes . 321 Tableau A.7 Couverture du test du VIH parmi les femmes enquêtées selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 322 Tableau A.8 Couverture du test du VIH parmi les hommes enquêtés selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 323 Tableau A.9 Couverture du test du VIH parmi les femmes enquêtées selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 324 Tableau A.10 Couverture du test du VIH parmi les hommes enquêtés selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 325 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE Tableau B.1 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 330 Tableau B.2 Erreurs de sondage : Échantillon National, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 331 Tableau B.3 Erreurs de sondage : Échantillon Urbain, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 332 Tableau B.4 Erreurs de sondage : Échantillon Rural, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007. 333 Tableau B.5 Erreurs de sondage : Échantillon Kinshasa, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 334 xvi | Liste des tableaux et des graphiques Tableau B.6 Erreurs de sondage : Échantillon Bas-Congo, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 335 Tableau B.7 Erreurs de sondage : Échantillon Bandundu, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 336 Tableau B.8 Erreurs de sondage : Échantillon Équateur, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 337 Tableau B.9 Erreurs de sondage : Échantillon Orientale, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 338 Tableau B.10 Erreurs de sondage : Échantillon Nord-Kivu, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 339 Tableau B.11 Erreurs de sondage : Échantillon Sud-Kivu, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 340 Tableau B.12 Erreurs de sondage : Échantillon Maniema, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 341 Tableau B.13 Erreurs de sondage : Échantillon Katanga, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 342 Tableau B.14 Erreurs de sondage : Échantillon Kasaï Oriental, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 343 Tableau B.15 Erreurs de sondage : Échantillon Kasaï Occidental, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 . 344 Tableau B.16 Erreurs de sondage : Test du VIH, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007. 345 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES Tableau C.1 Répartition par âge de la population des ménages . 347 Tableau C.2.1 Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées. 348 Tableau C.2.2 Répartition par âge des hommes éligibles et enquêtés. 348 Tableau C.3 Complétude de l’enregistrement. 349 Tableau C.4 Naissances par année de naissance. 349 Tableau C.5 Enregistrement de l’âge au décès en jours. 350 Tableau C.6 Enregistrement de l’âge au décès en mois . 351 Tableau C.7 État nutritionnel des enfants (Population de Référence Internationale de NCHS/CDC/OMS) . 352 Préface | xvii PRÉFACE Il y a près de deux décennies, la République Démocratique du Congo avait souscrit aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En 2005, elle a adopté son Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP). Dans le souci de se doter d’une banque de données susceptibles de fournir des indicateurs fiables et à jour pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des programmes et politiques sectoriels du pays, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo vient de réaliser, en 2007, sa première Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC). Avec cette opération, la RDC vient de s’insérer dans le vaste programme mondial d’enquêtes sociodémographiques et sanitaires menées depuis le milieu des années 1980 dans les pays en développement. En plus des indicateurs sur la fécondité, la mortalité des enfants, la planification familiale, la santé maternelle et infantile que MICS1 et MICS2 ont pu fournir, l’EDS-RDC, grâce à l’introduction dans son protocole des tests biologiques, a permis de déterminer, pour la première fois au niveau national, la prévalence du VIH dans la population générale d’âge adulte. À travers ce rapport, le lecteur pourra apprécier les progrès accomplis dans l’amélioration de la situation sanitaire des populations congolaises. Il met en évidence des indicateurs de niveau fort appréciable pour lesquels des efforts devront être soutenus pour améliorer sinon maintenir les tendances. C’est notamment le cas du niveau d’utilisation des services de santé de la reproduction (soins prénatals, accouchements assistés par du personnel qualifié). L’exploitation de ce rapport permettra aussi de mieux cerner les défis sociodémographiques auxquels le pays reste confronté et qu’il faudra relever : une mortalité maternelle et infantile encore élevée quoiqu’en baisse, une fécondité encore élevée alourdissant les charges sociales et ralentissant le rythme du développement, une faible utilisation des méthodes contraceptives modernes et des moustiquaires imprégnées d’insecticide ainsi qu’un état nutritionnel alarmant chez les enfants de moins de cinq ans. Le lecteur pourra également relever les disparités entre milieux de résidence, provinces, niveaux d’instruction et niveaux de bien-être économique. Il pourra aussi être alerté par l’existence des groupes à haut risque de mortalité infanto-juvénile et la persistance des comportements à haut risque de contamination au VIH et de propagation de ce virus dans la population. La situation exprimée à travers les indicateurs évoqués ci-dessus peut être améliorée par une prise de conscience et un sens de responsabilité accru au sein de la population, sans lesquels les interventions des différentes parties prenantes dans le développement de la RDC n’auraient qu’un impact limité. Les résultats de l’EDS-RDC sont donc d’une grande portée, car ils permettent non seulement de décrire la situation démographique et sanitaire du pays en ce début de la reconstruction du pays, mais également de réajuster les objectifs intermédiaires, d’identifier les domaines prioritaires d’intervention et même de faire des projections pour l’avenir. xviii | Préface Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, à travers le Ministère du Plan, se réjouit de mettre à la disposition des décideurs politiques, planificateurs et autres utilisateurs tant du secteur public que privé, ce rapport qui présente les résultats de la première enquête démographique et de santé réalisée dans son pays. Puisse cet outil être une source d’information appréciable et utile à tous les acteurs de développement qui s’en serviront pour contribuer à l’amélioration de la qualité de la vie des populations congolaises. Que tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette enquête, les partenaires au développement, les organismes qui l’ont exécuté, à savoir le Comité de Pilotage, le Comité permanent et Macro International, le personnel d’enquête, les autorités administratives et coutumières, les populations des zones enquêtées trouvent ici l’expression de la gratitude de la République Démocratique du Congo. Fait à Kinshasa, le 15 mai 2008 Remerciements | xix REMERCIEMENTS La République Démocratique du Congo vient de réaliser sa première Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC). Cette grande opération statistique d’envergure nationale a connu la participation de plusieurs structures et personnes. Nous, membres du Comité Permanent de l’EDS-RDC exprimons, à travers ces lignes, notre gratitude à toutes ces structures et personnes qui, d’une manière ou d’une autre et à un moment ou à un autre, ont contribué à la réalisation et au succès de cette enquête. Nos remerciements s’adressent d’abord à Macro International qui, à travers Mohamed Ayad, Coordonnateur des EDS dans les pays francophones ; Noah Bartlett, Responsable Pays de l’EDS-RDC et Tinga Sinaré, Conseiller Technique Résident, et avec l’USAID, a fait du lobbying, pendant des années, pour convaincre les uns et les autres sur la nécessité d’organiser cette enquête. L’EDS-RDC vient ainsi briser les pesanteurs et clichés qui écartaient la RDC de l’organisation des enquêtes EDS : l’étendue du pays, les difficultés de se déplacer à travers le territoire national, l’absence d’intérêt des décideurs politiques sur les enquêtes, la faiblesse de la culture statistique en particulier et de la recherche- développement en général, la pauvreté de la population, la lourdeur administrative dans le traitement des dossiers, etc. Notre gratitude va ensuite aux Autorités politiques du pays qui ont œuvré pour que l’enquête se réalise dans un climat politique et social apaisé, et en particulier à leurs Excellences Monsieur le Ministre du Plan, Olivier Kamitatu Etsu et Monsieur le Ministre de la Santé, Dr Victor Makwenge Kaput, ainsi que les Secrétaires généraux au Plan et à la Santé, qui ont cru en la nécessité de cette enquête et ont donné toutes les autorisations et toutes les facilités nécessaires pour qu’elle se réalise sans encombre. Nous exprimons notre reconnaissance à l’endroit de tous les partenaires au développement qui ont bien voulu mettre à la disposition du Comité Permanent les apports techniques, les moyens financiers et logistiques les moyens financiers et les apports techniques nécessaires à la mise en œuvre effective du projet EDS-RDC. Il s’agit de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Department for International Development (DFID), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de la Banque Mondiale à travers le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS) et le Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé (PARSS). Il s’agit également du Laboratoire National de Référence du VIH/Sida et du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) qui ont apporté leur expertise à la réalisation des tests du VIH, de Family Health International (FHI) et de Caritas/Congo pour la mise en œuvre des CDV à court terme et de l’Institut National de la Statistique (INS) qui a abrité le projet et assuré le traitement informatique des données de l’enquête et de la Direction de l’Alphabétisation du Ministère des Affaires Sociales qui a assuré la traduction des questionnaires en langues nationales. Que l’ONUSIDA et le Comité d’Éthique soient aussi remerciés pour leur apport. Nos remerciements vont aussi aux membres du Comité de pilotage qui ont accompagné le Comité Permanent dans la mise en œuvre de cette enquête, notamment dans la validation des instruments de collecte, de la méthodologie, et des résultats provisoires et définitifs de l’enquête. Nous disons grand merci aux Autorités locales (Chefs de quartiers et de villages), à nos interfaces (conseillers des ministres, points focaux, leaders d’opinions et guides) ainsi qu’aux populations des ménages qui, avec bienveillance, ont accueilli les agents de terrain, accepté de répondre à leurs multiples questions et donné quelques gouttes de leur sang pour la réalisation des tests biologiques. xx | Remerciements Enfin, nous adressons nos sincères félicitations au personnel d’appui technique et administratif du projet (Coordonnateur médical, Assistants Logisticiens, Secrétaire, Chauffeurs), au personnel de terrain (traducteurs, formateurs, superviseurs de pool, enquêteurs/enquêtrices, agents de santé), au personnel de traitement des données (superviseurs, agents de saisie et agents d’édition) et au personnel de traitement des échantillons de sang (Coordonnateur, Gestionnaire des échantillons et laborantins). Leur sens de responsabilité, leur engagement patriotique et leur sérieux auront été à la base du succès de l’EDS-RDC de 2007. LE COMITE PERMANENT DE L’EDS-RDC Simon Makaya M. Mbenza Paul Bakutuvwidi Makani Bernard Lututala Mumpasi Démographe Directeur du projet Coordonnateur du projet Sigles et abréviations | xxi SIGLES ET ABRÉVIATIONS ACT Associations thérapeutiques à base d’artémisinine AFDL Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo BCG Bacille de Calmette et Guérin (vaccin antituberculeux) CDC Centers for Disease Control and Prevention CDV Centre de Dépistage Volontaire CHK Centre Hospitalier Saint Marc de Kingasani CSPro Census and Survey Processing DFID Department for International Development DHS Demographic and Health Surveys DIU Dispositif intra-utérin DTCoq Vaccin contre la diphtérie, le tétanos, et la coqueluche EDS Enquêtes Démographiques et de Santé EDS-RDC Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo ENSEF Enquête Nationale sur la Situation des Enfants et des Femmes ET Écart-type FHI Family Health International IMC Indice de Masse Corporelle INS Institut National de la Statistique IRA Infection Respiratoire Aiguë ISF Indice Synthétique de Fécondité ISFD Indice Synthétique de Fécondité Désirée IST Infections Sexuellement Transmissibles LNR Laboratoire National de Référence MICS2 Enquête par grappes à Indicateurs Multiples 2 MII Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide NA Non applicable NCHS National Center for Health Statistics ND Non déterminée OEV Orphelins et enfants vulnérables OMS Organisation Mondiale de la Santé ONUSIDA Organisation des Nations Unies pour la Lutte contre le Sida PARSS Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé PEV Programme Élargi de Vaccination PF Planification Familiale PIB Produit Intérieur Brut xxii | Sigles et abréviations PNMLS Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme PNLS Programme National de Lutte contre le Sida et les IST PPM Parts Par Million PSR Programme de la Santé de la Reproduction RDC République Démocratique du Congo RDV Risque de Mortalité Maternelle sur la Durée de Vie SP Sulfadoxine-pyriméthamine SRO Sel de Réhydratation Orale TBFS Taux Brut de Fréquentation Scolaire TBN Taux Brut de Natalité TGFG Taux Global de Fécondité Générale TMM Taux de mortalité maternelle TNFS Taux Net de Fréquentation Scolaire TPI Traitement Préventif Intermittent TRO Traitement de Réhydratation par Voie Orale UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance UP Unité primaire US Unité secondaire USAID Agence Américaine pour le Développement International VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine Résumé | xxiii RÉSUMÉ L’Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo (EDS-RDC) de 2007 est la première enquête du genre réalisée dans le pays. De portée nationale, l’EDS-RDC fournit des informations sur les ménages, la fécondité, la mortalité, la planification familiale, la santé de la reproduction, etc. En outre, des données ont été collectées sur la prévalence du VIH et sur les attitudes et comportements des populations par rapport au sida. Elle a été exécutée par une structure spécialement mise en place pour la réalisation de l’enquête sous la tutelle du Ministère du Plan. Cette enquête a bénéficié de l’assistance technique de Macro International, institution de coopération américaine en charge du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) à travers le monde. Son financement provient de plusieurs partenaires : les agences des Nations Unies notamment l’UNICEF et l’UNFPA, la Banque Mondiale à travers PNMLS et le PARSS, le DFID et l’USAID. La collecte des données pour l’enquête principale s’est déroulée en deux temps. Dans un premier temps, elle a eu lieu dans la capitale, Kinshasa, du 31 janvier au 7 mars 2007, avec comme agents de terrain les candidats superviseurs de pool. Dans un deuxième temps, elle s’est déroulée, pendant un mois, dans les pools autres que Kinshasa 1 et s’est étalée sur une période allant de mai à août 2007. Au total, 9 002 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 8 945 ont été identifiés. Parmi les ménages identifiés, 8 886 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99 %. À l’intérieur des 8 886 ménages enquêtés, 10 338 femmes de 15-49 ans ont été identifiées comme étant éligibles pour l’enquête individuelle et, pour 9 995 d’entre elles, l’enquête a pu être menée à bien. Le taux de réponse s’établit à 97 %. L’enquête auprès des hommes, réalisée dans un ménage sur deux, a permis d’identifier 4 985 hommes de 15-59 ans et, parmi eux, 4 757 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 95 %. Les résultats de l’enquête indiquent que 43 % de la population vivent en milieu urbain contre 57 % en milieu rural et que le rapport de masculinité de la population s’établit à 97 hommes pour 100 femmes. Seulement 21 % des ménages sont dirigés par une femme. La taille moyenne des ménages est de 5,4 personnes pour l’ensemble du pays, 5,9 personnes en milieu urbain contre 5,2 personnes en milieu rural. La population congolaise est caractérisée par sa jeunesse : 48 % ont moins de 15 ans et 4 % ont 60 ans et plus. La proportion de femmes de 15-49 ans sans instruction est quatre fois plus élevée que celle des hommes (21 % contre 5 %) et les hommes sont proportionnellement deux fois plus nombreux que les femmes à avoir achevé les niveaux secondaires ou supérieurs (65 % contre 41 %). La proportion des personnes de 15-49 ans qui ne savent ni lire ni écrire (analphabètes) atteint 41 % parmi les femmes et 14 % parmi les hommes de 15-49 ans. Par ailleurs, au moment de l’enquête, 48 % de la population congolaise disposaient d’eau potable ; 18 % de la population avaient accès à l’électricité et 18 % de la population utilisaient des latrines hygiéniques. FÉCONDITÉ Les données de l’EDS-RDC ont mis en évidence le niveau élevé de la fécondité au Congo. En effet, au niveau national, le nombre moyen d’enfants par femme en fin de vie féconde est estimé à 6,3 : ce nombre est de 5,4 en moyenne en milieu urbain et de 7,0 enfants par femme en milieu rural. En ce qui concerne l’intervalle de temps qui sépare la naissance d’un enfant de la naissance précédente (l’intervalle intergénésique), l’enquête montre que dans 26 % des cas, il est inférieur à deux ans et que la moitié des naissances ont lieu dans un intervalle de plus de 30,5 mois après la naissance précédente. Dans l’ensemble, l’âge médian à la première naissance est estimé à 20,0 ans et il a peu varié entre les générations. Concernant la fécondité des adolescentes, on constate que près d’un quart des adolescentes de 15-19 ans (24 %) ont déjà commencé leur vie féconde. xxiv | Résumé NUPTIALITÉ Au moment de l’enquête, près de sept femmes sur dix (66 %) et un peu plus d’un homme sur deux (57 %) étaient en union. Le célibat concernait moins d’une femme sur quatre (24 %) et près de deux hommes sur cinq (38 %). Parmi les femmes en union, 21 % étaient en union polygame. L’âge médian à la première union est de 18,6 ans chez les femmes de 25-49 ans et de 24,3 ans chez les hommes du même groupe d’âges. Par ailleurs, pour le même groupe d’âges, l’âge médian aux premiers rapports sexuels est de 16,8 ans chez les femmes et de 17,9 ans chez les hommes. Dans l’ensemble, 22 % des femmes et 12 % des hommes de 25-49 ans avaient déjà eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 15 ans exacts. Concernant l’exposition au risque de grossesse, l’enquête relève que la durée médiane de l’aménorrhée post-partum est de 10,5 mois, que la durée médiane de l’abstinence post- partum s’établit à 4,2 mois et que globalement la durée médiane de la non susceptibilité post-partum est de 12,1 mois. PLANIFICATION FAMILIALE Les résultats de l’EDS-RDC montrent que les méthodes contraceptives sont relativement bien connues en RDC : un peu plus de huit femmes sur dix (82 %) contre environ neuf hommes sur dix (89 %) ont déclaré connaître au moins une méthode. Le niveau élevé de connaissance des méthodes contraceptives n’est pas suivi par une utilisation conséquente. Près de la moitié des femmes (49 %) a déclaré avoir utilisé au moins une méthode contraceptive à un moment quelconque de sa vie. Mais au moment de l’enquête, 20 % seulement de l’ensemble des femmes et 21 % de celles en union ont déclaré en utiliser une. La prévalence contraceptive moderne actuelle est de 7 % dans l’ensemble ; 6 % chez les femmes en union et 23 % chez les femmes non en union et sexuellement actives. Parmi les méthodes modernes, c’est le condom masculin qui est la plus fréquemment utilisée (3 % des femmes en union et 21 % des femmes non en union et sexuellement actives). PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Concernant les préférences en matière de fécondité, les résultats indiquent que près d’une femme en union sur cinq (20 %) ne désirait plus d’enfants tandis que près de sept femmes sur dix (69 %) en voulaient davantage et, parmi elles, 38 % désiraient espacer la prochaine naissance de deux ans ou plus. Les hommes en union sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à souhaiter d’autres enfants. Tant chez les femmes que chez les hommes en union, la proportion de personnes qui ne veulent plus d’enfants augmente avec la parité. Le nombre idéal d’enfants est de 6,3 pour l’ensemble des femmes et de 6,8 pour les femmes en union. Chez les hommes, le nombre idéal d’enfants est un peu plus élevé avec 7,0 pour l’ensemble des hommes et 8,0 pour ceux en union. SANTÉ DE LA REPRODUCTION Concernant les soins prénatals pour les naissances survenues au cours des cinq dernières années, on note que plus de huit femmes sur dix (85 %) se sont rendues en consultation prénatale dispensée par du personnel formé. Près d’une femme sur deux (47 %) a effectué au moins les quatre visites recommandées par l’OMS pour les femmes enceintes. Cependant, au cours de ces visites prénatales, on note que moins d’une femme sur deux (46 %) a reçu des comprimés de fer-folate et qu’environ quatre femmes sur dix (39 %) ont reçu deux injections ou plus de vaccin antitétanique au cours de leur dernière grossesse. Parmi les naissances survenues au cours des cinq dernières années ayant précédé l’enquête, 70 % ont eu lieu dans un établissement de santé. Environ 28 % des naissances sont survenues à domicile. Près de trois naissances sur quatre (74 %) se sont déroulées avec l’assistance de personnel formé, en majorité des sages-femmes (32 %) et des infirmières (28 %). Dans seulement 5 % des cas, les médecins ont assisté les accouchements. Parmi les femmes qui n’ont pas accouché dans un établissement de santé, 9 % seulement ont bénéficié d’un suivi postnatal. Résumé | xxv SANTÉ DE L’ENFANT Les résultats indiquent que 31 % des enfants de 12-23 mois avaient été complètement vaccinés et que 18 % n’avaient reçu aucun des vaccins du PEV. Au total, 28 % des enfants de 12-23 mois ont été complètement vaccinés selon le calendrier recommandé (avant l’âge de 12 mois). Au moment de l’enquête, 72 % des enfants étaient vaccinés contre le BCG, 63 % contre la rougeole, 45 % avaient reçu les trois doses de DTCoq et 46 % avaient reçu les trois doses de Polio. On note que, pour le DTCoq, le taux de déperdition entre la première et la troisième dose est de 36 %. Pour la polio, ce taux est de 41 %. Au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête, 15 % des enfants de moins de 5 ans ont souffert de toux accompagnée de respiration courte et rapide, près de trois enfants sur dix (31 %) ont eu la fièvre et 16 % des enfants de moins de 5 ans ont souffert de diarrhée. On a recherché des conseils ou un traitement dans 42 % des cas d’infections respiratoires aiguës, dans 45 % des cas de fièvre et dans 33 % des cas de diarrhée. Parmi les enfants qui ont souffert de la fièvre, un sur trois (30 %) a été traité avec des antipaludéens. Par ailleurs, bien que 78 % des femmes connaissent le SRO, seulement un enfant ayant eu la diarrhée sur trois (31 %) a reçu des sachets de SRO et 20 % des enfants ont reçu une solution d’eau, de sel et de sucre préparée à la maison. De plus, un enfant ayant eu la diarrhée sur cinq (20 %) n’a bénéficié d’aucun type de réhydratation ni traitement. PALUDISME Moins d’un tiers des ménages congolais (28 %) possèdent au moins une moustiquaire, qu’elle ait été traitée ou non. Les ménages du milieu urbain (38 %) sont proportionnellement plus nombreux que ceux du milieu rural (22 %) à posséder au moins une moustiquaire. Entre les provinces, le niveau varie d’un maximum de 56 % (Bas-Congo) à un minimum de 13 % (Province Orientale et Nord-Kivu). En outre, moins d’un ménage sur dix (9 %) possède au moins une Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide (MII). Pour ce genre de moustiquaire, les proportions varient de 35 % (Bas-Congo) à 3 % (Province Orientale), et elles sont plus élevées en milieu urbain (12 %) qu’en milieu rural (7 %). Moins d’un cinquième des enfants de moins de 5 ans (19 %) a dormi sous une moustiquaire la nuit ayant précédé l’enquête. La proportion est plus élevée parmi les enfants de moins de 12 mois (25 %) que parmi les autres. Chez les femmes enceintes de 15-49 ans, 20 % d’entre elles avaient dormi sous une moustiquaire la nuit précédant l’enquête. S’agissant du contrôle du paludisme pendant la grossesse, l’EDS-RDC montre que plus d’un tiers des femmes (36 %) avait pris des antipaludéens au cours de leur dernière grossesse. Le recours aux antipaludéens est plus fréquent en milieu urbain (53 %) que rural (25 %). Dans 16 % des cas, les femmes ont pris de la SP/Fansidar au moins une fois et seulement 7 % des femmes en avaient pris deux doses ou plus. Parmi les enfants de moins cinq ans, un peu plus de trois sur dix (31 %) avaient eu de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête. Concernant le traitement offert, les résultats montrent que dans 30 % des cas, il s’agissait d’antipaludéens ; 17 % avaient commencé ce traitement soit le jour où la fièvre était apparue, soit le jour suivant. Bien que décommandé par le Programme National de Lutte contre le paludisme (PNLP), le médicament le plus fréquemment utilisé est la quinine (16 %) ; l’artésunate ne représente que moins d’un pour cent et la SP/Fansidar a été donnée à seulement 3 % des enfants ayant eu de la fièvre. NUTRITION Par rapport à l’indice taille-pour-âge, les résultats montrent que 46 % des enfants de moins de cinq ans accusent un retard de croissance et, souffrent donc de malnutrition chronique. Près d’un enfant sur quatre (24 %) en souffre sous la forme sévère. À l’exception de Kinshasa, toutes les provinces sont gravement affectées par cette forme de malnutrition. En fonction de l’indice poids-pour-taille, on constate qu’un enfant sur dix (10 %) est émacié ou souffre de malnutrition aiguë. La prévalence de l’émaciation varie avec l’intervalle intergénésique, le xxvi | Résumé niveau d’émaciation étant plus élevé parmi les enfants nés moins de deux ans après leurs aînés (13 %) que parmi ceux dont l’intervalle intergénésique est de 48 mois ou plus (7 %). Par ailleurs, la prévalence de l’émaciation varie fortement selon l’état nutritionnel de la mère : 18 % parmi les enfants dont la mère est maigre et 9 % parmi ceux dont la mère a un Indice de Masse Corporelle (IMC) normal. L’indice poids-pour-âge qui détermine l’insuffisance pondérale permet de constater qu’un enfant de moins de 5 ans sur quatre (25 %) souffre d’insuffisance pondérale, soit 17 % sous la forme modérée et 8 % sous la forme sévère. L’allaitement est une pratique généralisée en RDC ; la quasi-totalité des enfants (95 %) nés dans les cinq années ayant précédé l’enquête ont été allaités. Cette pratique est uniforme quelles que soient les caractéristiques des mères considérées. L’enquête établit que 48 % des enfants ont été mis au sein pour la première fois dans l’heure qui a suivi leur naissance. Globalement, 82 % des enfants ont été allaités pour la première fois dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance. La moitié des enfants sont allaités durant une période d’au moins 21,0 mois. Par ailleurs, on note que 18 % des enfants ont reçu des aliments autres que le lait maternel avant le début de l’allaitement. En outre, les résultats montrent que les jeunes enfants ne sont pas nourris conformément aux pratiques d’alimentation adéquates du jeune enfant recommandées par l’OMS et l’UNICEF. Seulement un enfant de moins de 6 mois sur trois (36 %) est allaité exclusivement. À l’opposé, 18 % des enfants de 6 à 9 mois n’ont pas reçu d’aliments et ne sont donc pas nourris de façon appropriée. L’état nutritionnel des femmes est évalué au moyen de l’Indice de Masse Corporelle (IMC). Les résultats montrent que près d’une femme sur cinq (19 %) a un indice inférieur à 18,5, seuil considéré comme normal, ce qui dénote un état de déficience énergétique chronique. En gros, la proportion de femmes souffrant de malnutrition est plus élevée en milieu rural (21 %) qu’en milieu urbain (16 %). Sept enfants de 6-59 mois sur dix (71 %) sont atteints d’anémie : 23 % sous une forme légère, 44 % sous une forme modérée et 4 % sous une forme sévère. Plus de la moitié des femmes de 15-49 ans enquêtées (53 %) sont anémiées : 35 % souffrent d’anémie sous une forme légère, 16 % sous une forme modérée et 1 % sous une forme sévère. Parmi les hommes de 15-49 ans, la proportion de ceux qui sont anémiés est de 20 % : 15 % des hommes sont anémiés sous la forme légère, 4 % sous la forme modérée et 1 % sous la forme sévère. Parmi les femmes de 15-49 ans qui avaient un enfant de moins de trois ans vivant avec elle, 22 % avaient consommé des aliments riches en vitamine A. Par ailleurs, plus de la moitié des femmes (52 %) n’ont pas pris de fer au cours de la grossesse. Enfin, 79 % des femmes, vivent dans un ménage disposant du sel correctement iodé. Cette proportion est identique chez les enfants. Parmi les enfants de 6-59 mois, 55 % avaient reçu des suppléments de vitamine A au cours des 6 derniers mois. MORTALITÉ DES ENFANTS La mortalité des enfants est élevée en RDC. Les résultats montrent que durant la période récente (2002-2007), sur 1 000 naissances vivantes, 92 décèdent avant d’atteindre le premier anniversaire (42 entre 0 et 1 mois exact et 50 entre 1 et 12 mois exact). Par ailleurs, sur 1 000 enfants ayant atteint le premier anniversaire, 62 décèdent avant d’atteindre leur cinquième anniversaire. Globalement, le risque de décès entre la naissance et le cinquième anniversaire est de 148 pour 1 000 naissances, soit environ un enfant sur sept. Le risque de décéder avant l’âge de cinq ans est plus élevé pour les enfants du milieu rural que pour ceux du milieu urbain (177 ‰ contre 122 ‰), ainsi que pour les enfants des ménages les plus pauvres (184 ‰) par rapport aux enfants des ménages les plus riches (97 ‰). Le risque de décéder avant l’âge d’un an est plus élevé pour un enfant né d’une mère de moins de 20 ans (110 ‰) et pour un enfant né d’une mère de 40 à 49 ans (102 ‰) que pour un enfant né d’une mère de 20 à 29 ans. De même, lorsque l’intervalle intergénésique est de moins de 2 ans, le risque de décéder avant l’âge d’un an est 2,3 fois plus élevé que lorsque l’intervalle est de 4 ans ou plus (145 ‰ contre 62 ‰). MORTALITÉ MATERNELLE La mortalité maternelle est élevée en RDC. Pour la période 0-4 ans avant l’enquête, le taux de mortalité maternelle est estimé à 549 décès Résumé | xxvii maternels pour 100 000 naissances vivantes. Le risque de mortalité maternelle sur la durée de vie, calculé à partir du taux de mortalité maternelle est de l’ordre de 0,034, ce qui signifie en d’autres termes, qu’en RDC une femme court un risque d’environ 1 sur 29 de décéder pour une cause maternelle durant les âges de procréation. CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/SIDA La quasi-totalité des enquêtés ont entendu parler du VIH/sida (92 % des femmes et 97 % des hommes) ; cependant, seulement 15 % des femmes et 22 % des hommes de 15-49 ans peuvent être considérés comme ayant une connaissance « complète » du sida. La possibilité de transmission du VIH de la mère à l’enfant par l’allaitement est connue par 55 % des femmes et 53 % des hommes ; mais seulement 14 % des femmes et 15 % des hommes savent que le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant peut être réduit par la prise de médicaments spéciaux pendant la grossesse. Le niveau global de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH est faible : seulement 6 % des femmes et 11 % des hommes feraient preuve de tolérance dans les quatre situations suivantes : prendre soin chez soi d’un membre de la famille vivant avec le VIH, acheter des légumes frais à un commerçant vivant avec le VIH, garder secret l’état d’un membre de la famille vivant avec le VIH et autoriser une enseignante vivant avec le VIH à continuer à travailler. Au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, 19 % des femmes et 44 % des hommes de 15-49 ans ont eu des rapports sexuels à hauts risques (rapports sexuels avec un partenaire extraconjugal et non cohabitant). Parmi eux, 17 % des femmes et 27 % des hommes ont déclaré avoir utilisé un condom au cours des derniers rapports sexuels à hauts risques. Par ailleurs, un homme de 15-49 ans sur dix (10 %) a déclaré avoir eu des rapports sexuels payants au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête et parmi eux, 26 % ont déclaré avoir utilisé un condom. L’EDS-RDC montre que près de deux femmes sur cinq (37 %) contre environ un homme sur deux (49 %) ont déclaré connaître un endroit où l’on peut effectuer un test du VIH. Cependant, aussi bien chez les femmes que chez les hommes, neuf personnes sur dix n’ont jamais effectué de test. Les femmes et les hommes qui ont déjà effectué un test du VIH antérieur à l’enquête et qui en ont reçu les résultats représentent 9 %. Au cours des 12 derniers mois, seulement 4 % des femmes et des hommes ont effectué le test du VIH et ont reçu les résultats. Parmi les jeunes de 15-24 ans, 15 % des jeunes femmes et 21 % des jeunes hommes ont une connaissance considérée comme « complète » du sida. En outre, 18 % des jeunes femmes et des jeunes hommes ont déclaré avoir eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 15 ans exacts et 9 % des jeunes hommes et 5 % des jeunes femmes ont utilisé un condom lors de leurs premiers rapports sexuels. Par ailleurs, au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, 37 % des jeunes femmes célibataires et 51 % des jeunes hommes célibataires ont eu des rapports sexuels. Lors des derniers rapports sexuels prénuptiaux, 16 % des jeunes femmes et 26 % des jeunes hommes ont utilisé le condom. De plus, au cours des 12 derniers mois, 82 % des jeunes hommes et 35 % des jeunes femmes ont eu des rapports sexuels à hauts risques. Enfin, seulement 4 % des jeunes femmes et 3 % des jeunes hommes de 15-24 ans ont effectué un test du VIH, ont obtenu les résultats et connaissent donc leur statut sérologique. PRÉVALENCE DU VIH Dans l’ensemble, 88 % des enquêtés ont fourni les gouttes de sang qui ont été analysées pour le test du VIH. Le taux de couverture est plus élevé en milieu rural (91 %) qu’en milieu urbain (86 %). En général, le taux est plus élevé chez les femmes (90 %) que chez les hommes (86 %). Au total, 6 % des femmes et 7 % des hommes ont refusé le test. La prévalence de l’infection par le VIH dans la population âgée de 15-49 ans est de 1,3 %. Le taux de prévalence est plus élevé chez les femmes que chez les hommes ; le ratio entre les femmes et les hommes est de 1,78. La prévalence du VIH atteint 4,4 % chez les femmes à 40-44 ans et 1,8 % à 35-39 ans chez les hommes. Elle est deux fois plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural (1,9 % contre 0,8 %). Les femmes en rupture d’union et, plus particulièrement, les veuves, sont proportionnellement plus infectées que les femmes xxviii | Résumé en union ou les célibataires. Une veuve sur onze est séropositive. La prévalence du VIH est plus élevée parmi les femmes et les hommes vivant dans les ménages les plus riches. La prévalence du VIH chez les jeunes de 15- 24 ans est estimée à 0,8 %. Elle est deux fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes (1,0 % contre 0,5 %). Elle atteint son niveau le plus élevé chez les jeunes hommes de 15-17 ans (2,4 %). Près de neuf personnes de 15-49 ans séropositives sur dix (86 %) ne connaissent pas leur statut sérologique soit parce qu’elles n’ont jamais effectué le test du VIH (82 %), soit qu’elles ont effectué le test mais n’ont pas reçu les résultats du dernier test (3 %). SITUATION DES ENFANTS Selon l’EDS-RDC, 9 % des enfants de moins de 18 ans sont des orphelins d’au moins un parent et 18 % sont considérés comme étant devenus vulnérables du fait d’une maladie ou d’un décès survenu parmi les membres adultes du ménage. Globalement, 25 % de ces enfants sont considérés des orphelins ou enfants rendus vulnérables (OEV). Par rapport aux autres enfants, les OEV sont désavantagés sur le plan scolaire : parmi les enfants de 10-14 ans, 81 % des enfants dont les deux parents sont en vie ou qui vivent avec au moins l’un d’eux vont à l’école, contre 63 % de ceux dont les deux parents sont décédés. De même, 80 % des non OEV fréquentent l’école contre 74 % des OEV. Par ailleurs, la proportion d’enfants qui présentent une insuffisance pondérale est plus élevée parmi les OEV (30 %) que parmi les non OEV (24 %). En outre, les résultats de l’EDS-RDC montrent que la protection et la prise en charge des OEV est très faible : 69 % des femmes qui sont ou ont été veuves ont déclaré avoir été dépossédées de leurs biens, aggravant ainsi leur état de vulnérabilité et celui de leurs enfants et pour 91 % des OEV, le ménage n’a reçu aucun soutien au cours des 12 derniers mois. STATUT DE LA FEMME Au total, 79 % des femmes en union âgées de 15-49 ans ont déclaré avoir travaillé au cours des douze derniers mois. Parmi elles, 26 % ont été rémunérées en argent seulement, 45 % en argent et nature, 13 % en nature seulement et 16 % n’ont pas été rémunérées. La décision de l’utilisation du revenu de la femme revient principalement à la femme dans 25 % des cas, au mari et à la femme ensemble dans 47 % des cas et principalement au mari dans 28 % des cas. Concernant la prise de décisions dans le ménage, les résultats indiquent que c’est en ce qui concerne la préparation du repas quotidien que la proportion de femmes qui décident seules est la plus élevée (57 %). Pour les autres sujets, les décisions se prennent plus fréquemment avec le conjoint même en ce qui concerne les propres soins de santé de la femme. Quant aux attitudes sur le rôle des sexes, l’enquête révèle que plus des trois quarts des femmes (76 %) pensent que le mari a le droit de battre sa femme pour au moins l’une des certaines raisons. Par ailleurs, 22 % des femmes pensent qu’une femme a le droit de refuser d’avoir des rapports sexuels avec son partenaire pour une raison ou un autre. VIOLENCE DOMESTIQUE Près de deux femmes sur trois (64 %) ont déclaré avoir subi des violences physiques à un moment quelconque de leur vie depuis l’âge de 15 ans et près de la moitié (49 %) au cours des douze mois ayant précédé l’enquête. Toutes les catégories de femmes sont touchées par les violences domestiques. Dans 74 % des cas, l’auteur des actes de violences est le conjoint actuel ou précédant. En outre, 12 % des femmes ont déclaré avoir subi des violences alors qu’elles étaient enceintes. Près de deux femmes sur cinq (37 %) ont déclaré avoir subi plus de cinq fois des actes de violences commis par leur mari/partenaire au cours des 12 derniers mois. Par ailleurs, 16 % des femmes ont déclaré avoir eu des rapports sexuels à un moment quelconque de leur vie contre leur volonté et 4 % au cours des 12 derniers mois. Indicateurs du millénaire | xxix Indicateurs du Millénaire, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Objectif Indicateur Valeur 1. Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim 4. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale Masculin : 27,5 % Féminin : 22,7 % Ensemble : 25,1 % 6. Taux net de scolarisation dans le primaire Masculin : 62,5 % Féminin : 59,4 % Ensemble : 61,0 % 7. Proportion d’écoliers commençant la première année d’études dans l’enseignement primaire et achevant la cinquième Masculin : 80,4 % Féminin : 76,9 % Ensemble : 78,9 % 2. Assurer l’éducation primaire pour tous 8. Taux d’alphabétisation de la population âgée de 15 à 24 ans Masculin : 83,1 % Féminin : 62,3 % Ensemble : 72,1 % 9. Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur 0,74 10. Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport à celui des hommes 0,84 11. Proportion de femmes salariées dans le secteur non agricole 34,5 % 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes 13. Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans 148 pour 1 000 14. Taux de mortalité infantile 92 pour 1 000 4. Réduire la mortalité infantile 15. Proportion d’enfants de 1 an vaccinés contre la rougeole Masculin : 61,9 % Féminin : 63,9 % Ensemble : 62,9 % 16. Taux de mortalité maternelle 549 pour 100 000 17. Proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié 74,0 % 5. Améliorer la santé maternelle 19. Taux d’utilisation du préservatif sur le taux de prévalence des contraceptifs 17,2 % 19A. Utilisation d’un préservatif lors du dernier rapport sexuel à haut risque (population âgée de 15 à 24) Masculin : 26,6 % Féminin : 17,0 % Ensemble : 23,7 % 19B. Population âgée de 15 à 24 ans ayant une bonne connaissance générale du VIH/sida Masculin : 20,7 % Féminin : 15,1 % Ensemble : 17,8 % 19C. Taux de prévalence des contraceptifs 20,6 % 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies 20. Taux de scolarisation des orphelins par rapport aux non- orphelins âgés de 10 à 14 ans Masculin : 0,82 Féminin : 0,71 Ensemble : 0,77 29. Proportion de la population utilisant des combustibles solides Urbain : 88,0 % Rural : 99,9 % Ensemble : 94,8 % 30. Proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d’eau améliorée (zones urbaines et rurales) Urbain : 80,5 % Rural : 23,8 % Ensemble : 48,2 % 7. Assurer un environnement durable 31. Proportion de la population ayant accès à un système d’assainissement amélioré (zones urbaines et rurales) Urbain : 21,5 % Rural : 14,5 % Ensemble : 17,6 % xxx | Carte de la République Démocratique du Congo Katanga Orientale Équateur Bandundu ManiemaKasaï Oriental Kasaï Occidental Sud- Kivu Nord- Kivu Bas-Congo Kinshasa Soudan Angola Tanzanie Zambie République du Congo Cameroun Gabon Ouganda République Centrafricaine Burundi Rwanda ± 0 250 500125 Kilomètres O céan Atlantique République Démocratique du Congo Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête | 1 PRÉSENTATION DU PAYS, OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE 1 1.1 PRESENTATION DU PAYS 1.1.1 Situation géographique La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays situé en Afrique Centrale, à cheval sur l’Équateur et compris entre 5° latitude nord et 13° latitude sud. Sa superficie est de 2 345 409 km². Il partage des frontières longues de 10 292 km avec 9 pays, à savoir, la République du Congo et l’enclave de Cabinda (Angola) à l’Ouest ; la République Centrafricaine et le Soudan au Nord ; l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’Est ; la Zambie au Sud-Est et l’Angola au Sud. Le relief de la RDC est diversifié. Au centre, se trouve une cuvette qui occupe 48 % de la superficie du territoire national et dont l’altitude moyenne est de 350 m. Cette cuvette est couverte par une forêt dense avec de nombreuses étendues marécageuses. Autour de la cuvette s’étalent une série de plateaux étagés qui s’étendent jusque dans les pays frontaliers, à l’exception de la partie orientale où les plateaux se terminent par des montagnes dont l’altitude moyenne dépasse les 1 000 m. Avec ce relief, la RDC connaît un climat chaud et humide sur la majeure partie de son territoire. Dans la cuvette, on observe une pluviométrie élevée atteignant parfois jusqu’à 2 000 mm par an. Celle-ci s’accompagne d’une température également élevée dont la moyenne annuelle est de 25°. La pluviométrie et surtout la température s’abaissent au fur et à mesure qu’on s’approche du relief montagneux de l’Est. Quant à l’hydrographie de la République Démocratique du Congo, elle est essentiellement constituée du bassin du fleuve Congo qui, long de 4 700 km, traverse le pays d’Est en Ouest dans sa partie nord et, du nord au sud dans sa partie occidentale avant de se jeter dans l’océan Atlantique. Alimenté par des rivières situées de part et d’autre de l’Équateur et qui se ressourcent dans des zones dont les saisons alternent, le fleuve Congo a un débit régulier et offre, avec ses affluents pour la plupart navigables, d’énormes possibilités pour le transport fluvial. Influencés par le relief, le climat et l’hydrographie, le sous-sol et le sol offrent également des potentialités minières et agricoles importantes et variées. S’agissant du sous-sol, la RDC regorge de nombreux minerais dont les plus importants sont le cuivre, le diamant et l’or. 1.1.2 Organisation administrative La République Démocratique du Congo est subdivisée en 11 provinces, y compris la Ville de Kinshasa, la capitale, qui a rang de province. Les provinces sont subdivisées en villes et districts, à l’exception des provinces du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu qui sont des anciens districts érigés en province et qui, elles, sont subdivisées directement en territoires. Au total, la RDC compte 21 villes statutaires. Il s’agit de toutes les capitales de province, qui le sont de droit et des agglomérations suivantes : Boma, Kikwit, Gbadolite, Zongo, Beni, Butembo, Likasi, Kolwezi, Mwene-Ditu et Tshikapa. Les villes ont rang de district et sont subdivisées en communes. Il y a 97 communes au total. Les districts, au nombre de 25, sont subdivisés en territoires. Il y a, dans l’ensemble, 145 territoires dont deux sont annexés à la ville de Kolwezi et un à la ville de Boma. 2 | Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête Les territoires sont subdivisés en secteurs ou chefferies et en cités. On dénombre 476 secteurs et 261 chefferies. Ce sont des entités décentralisées, dotées de personnalité juridique. Les cités, par contre, sont de simples subdivisions administratives gérées par un administrateur assistant nommé. Les chefs- lieux de district et de territoire sont, de droit, des cités. Le ministère de l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité mentionne 98 cités dans sa nomenclature des subdivisions administratives. Les cités, à l’instar des communes des villes, sont subdivisées en quartiers. Les secteurs et chefferies sont subdivisés en groupements. Il y a 5 397 groupements reconnus en RDC. Les groupements sont subdivisés en villages. 1.1.3 Aperçu démographique et socioculturel De 13,5 millions1 en 1958, la population congolaise a augmenté rapidement, passant de 21,6 millions en 19702, à 30,7 millions en 19843. En 2007, l’Institut National de la Statistique (INS) l’a estimée à 65,8 millions d’habitants dont près de 7,9 millions vivaient dans la seule ville de Kinshasa, la capitale du pays. La population de la RDC se caractérise par son extrême jeunesse. En effet, près de 50 % de la population ont moins de 15 ans et moins de 5 % ont plus de 60 ans. Du point de vue de la répartition de la population par milieu de résidence, les données de 1984 indiquaient qu’environ 70 % de la population congolaise vivaient en milieu rural contre près de 30 % dans les villes. Mais avec les multiples mouvements de populations occasionnés par les conflits armés de ces dernières années, la proportion de la population vivant en milieu urbain devrait se situer actuellement entre 40 et 45 %. En termes de composition ethnique, la RDC compte quelques 40 ethnies qu’on peut catégoriser en quatre groupes principaux, à savoir les bantous (majoritaires), les nilotiques, les soudanais et les pygmées. Le Français est la langue officielle en République Démocratique du Congo. Cependant, il y existe 4 langues nationales qui sont le Kikongo (parlé à l’Ouest), le Lingala (parlé à Kinshasa et au Nord-Ouest), le Tshiluba (parlé au centre sud) et le Swahili (parlé à l’Est). 1.1.4 Contexte politique Depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, la RDC a connu une situation politique caractérisée par une grande instabilité. Quatre périodes ont marqué la vie politique du pays. La première, située entre 1960 et 1965, a été marquée par une lutte acharnée entre partis politiques constitués sur des bases tribales ou régionales. Cette lutte pour la conquête du pouvoir a entraîné, durant toute la Première République, des rébellions et des sécessions qui ont coûté la vie à près de deux millions de Congolais. Elle s’est terminée par un coup d’état militaire. La deuxième, période entre 1965 et 1997, coïncide avec la Deuxième République et a été caractérisée par un régime totalitaire. C’est vers la fin de cette période (1991) qu’ont été organisés les travaux de la Conférence Nationale Souveraine qui ont lancé le processus démocratique dont le blocage a plongé le pays dans un grand désordre politique et social. Elle s’est terminée par l’installation du pouvoir 1 Vanderlinden et al, 1980 2 Ministère de l’Intérieur, 1970. 3 Institut National de la Statistique, 1992. Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête | 3 de l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) après la guerre dite de « libération » (1996-1997). La troisième période, entre 1997 et 2006, est caractérisée par une longue période de transition, à la recherche d’un ordre politique nouveau. Cette période a été marquée par la guerre dite d’« agression » (1998-2001), menée contre le pouvoir de l’AFDL par des forces rebelles appuyées par les armées de certains pays frontaliers. Ces deux guerres ont provoqué une insécurité généralisée, de nombreux déplacements de population, d’énormes pertes en vies humaines et matérielles et une tentative de partition du pays. Cette période a également été marquée par la conclusion de l’Accord de paix et de réconciliation nationale (décembre 2002) qui a abouti à la mise en place des institutions de transition, l’adoption de la nouvelle Constitution (décembre 2005) et l’organisation des élections législatives et présidentielles (deuxième semestre 2006). La quatrième période, de 2007 à ce jour, se caractérise par la mise en place des institutions de la Troisième République. Durant cette période, des efforts ont été entrepris pour unifier le pays et ramener la paix dans toute la RDC. Mais au moment où se déroulait la première Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC), il existait encore ça et là des zones d’insécurité, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. 1.1.5 Contexte socio-économique Après une période de prospérité issue de la colonisation, jusqu’au début des années 1970, l’économie congolaise a connu, durant plus de 3 décennies, une situation de crise aiguë caractérisée notamment par une croissance négative, une instabilité monétaire, due essentiellement à une baisse drastique de la production, des recettes budgétaires et des investissements et à un endettement excessif avec un service de la dette extrêmement lourd. Au cours de la période qui a précédé la réalisation de la première Enquête Démographique et de Santé, la situation économique du pays était difficile. Elle était caractérisée par le tarissement des ressources publiques, la chute des investissements et des exportations, l’accumulation des déficits internes et externes ainsi que par la persistance de l’endettement extérieur dont le niveau au 31 décembre 2005 a été évalué à 10,822 milliards de dollars américains. Cette situation a entraîné une forte dégradation du pouvoir d’achat de la population. La pauvreté s’est accrue et la société reste marquée par de grandes disparités et un nivellement vers le bas pour toutes les catégories sociales. L’accès aux services sociaux de base (eau, électricité, soins de santé primaires, scolarisation des enfants, etc.) est difficile pour la plupart des ménages. La précarité de la situation sociale est exacerbée par la destruction et le manque d’entretien des infrastructures socio-économiques (voies de communication en particulier) et l’existence d’un nombre élevé de personnes sinistrées victimes, dans leur large majorité, des conflits. Cependant, des lueurs d’espoir pointent à l’horizon, notamment avec la fin de la guerre, la mise en place des institutions issues des élections et la réaction favorable de l’économie aux avancées politiques et sécuritaires. En effet, l’environnement macro-économique est marqué par une stabilité des prix intérieurs et du taux de change ainsi que par le maintien de la croissance économique amorcée depuis 2003. 4 | Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête 1.2 OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DE L’ENQUETE 1.2.1 Objectifs de l’EDS-RDC Les objectifs assignés à la première édition de l’Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo (EDS-RDC) peuvent se résumer de la manière suivante : • Fournir aux responsables et aux programmes de population en République Démocratique du Congo des données de base actualisées sur la fécondité, la mortalité, la planification familiale et la santé de la reproduction ; • Permettre l’élaboration des indicateurs de suivi définis lors des grands sommets sur la population et la santé et par le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté ; • Analyser les facteurs qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité et de la mortalité infanto-juvénile ; • Actualiser les données sur la santé de la mère et de l’enfant : vaccination ; prévalence et traitement de la diarrhée, de la fièvre et de la toux ; paludisme ; visites prénatales ; assistance à l’accouchement ; et allaitement maternel ; • Mesurer l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans et des femmes par le biais des mesures anthropométriques ; • Estimer la prévalence de l’anémie au sein de la population ; • Évaluer le niveau de connaissance du VIH/sida ; • Estimer la prévalence du VIH dans la population générale d’âge adulte. 1.2.2 Échantillonnage L’échantillon de l’EDS-RDC est basé sur un sondage aréolaire stratifié et tiré à deux degrés dans les villes statutaires, et à trois degrés dans les cités et le milieu rural. À l’exception de Kinshasa, chaque province est subdivisée en trois strates : la strate des villes statutaires, la strate des cités, et la strate du milieu rural. Au total, 34 strates d’échantillonnage ont été créées. La base de sondage est une liste complète des quartiers des villes statutaires et des cités en milieu urbain d’une part ; et des secteurs ou chefferies en milieu rural d’autre part. Cette base, établie pour le besoin du recensement de la population en RDC de 1984, a été actualisée plusieurs fois, à l’occasion des différentes opérations de collecte organisées dans le pays. Elle a servi comme base de sondage de la deuxième Enquête à Indicateurs Multiples (MICS2) de 2001 et de l’Enquête 1-2-3 (emploi, secteur informel et consommation des ménages) de 2005. Dans les villes statutaires, on a tiré au premier degré, un certain nombre de quartiers à partir de la liste exhaustive de l’ensemble des quartiers. Au second degré, on a tiré les ménages dans les quartiers sélectionnés. Dans le milieu rural et les cités, on a tiré au premier degré la collectivité (secteur, chefferie) ou la cité ; et au second degré le village dans les secteurs et chefferies, les quartiers dans les cités. Au troisième degré on a tiré les ménages dans les villages ou quartiers échantillonnés. Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête | 5 L’unité de sondage finale retenue est la grappe (quartier ou village)4 et au total, 300 grappes ont été tirées. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces unités a fourni une liste de ménages à partir de laquelle a été tiré un échantillon de ménages. La grappe correspond au quartier ou au village lorsque la taille en ménages de celui-ci n’excède pas 500. Au delà de ce total, le quartier ou le village échantillonné est subdivisé en plusieurs segments parmi lesquels un seul est retenu dans l’échantillon. Un total de 9 000 ménages (3 690 en milieu urbain et 5 310 en milieu rural) devaient être sélectionnés. Toutes les femmes de 15 à 49 ans résidant dans ces ménages devaient être enquêtées. Un sous-échantillon d’un ménage sur deux (4 500 ménages) a également été tiré pour l’évaluation de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, des femmes en âge de procréer et pour réaliser le test d’anémie. Dans ce sous- échantillon, tous les hommes de 15 à 59 ans devaient être interviewés et ils étaient concernés, en plus des femmes de 15-49 ans, par les tests d’anémie et du VIH. 1.2.3 Organisation de l’enquête Cadre institutionnel Au plan légal, il a été mis en place, par arrêté ministériel, une structure chargée de la réalisation de l’EDS-RDC de 2007 sous la tutelle du Ministère du Plan. Elle était composée d’un Comité de Pilotage et d’un Comité Permanent. Le Comité de Pilotage donnait les grandes orientations au Comité Permanent et assurait le suivi de la mise en œuvre des activités du projet à travers les réunions ordinaires instituées à cet effet. Ses membres étaient des représentants de Macro International, du Comité d’éthique en matière de VIH/sida, des institutions nationales et internationales œuvrant dans les domaines de la santé, du VIH/sida, du paludisme, de la nutrition, etc. Le Comité Permanent était l’organe technique chargé de la gestion quotidienne des activités du projet. Il était composé de quatre membres : un représentant de Macro International et de trois consultants ayant une expérience confirmée dans la réalisation des enquêtes de ce type. Organisation matérielle et logistique Pour faciliter la réalisation des travaux de collecte des données sur le terrain, les 300 grappes (zones d’enquête) ont été réparties en pools d’enquête. Au total, 26 pools d’enquête ont été créés en privilégiant, entre autres, les critères d’accès facile et de dispersion moindre. Le nombre de grappes par pool d’enquête a varié de 4 dans le pool de Boende à 24 dans celui de Kinshasa 1. Toutes les activités de collecte au sein du pool étaient organisées par un superviseur recruté et formé à cet effet. À l’exception des équipements et du matériel d’enquête des pools de Kinshasa 1, Kinshasa 2, Mbanza-Ngungu et de Boma, ceux des 22 autres pools ont été acheminés au chef lieu par fret aérien. De même, les questionnaires remplis ont été rassemblés par le superviseur au chef lieu de pool puis acheminés au bureau central à Kinshasa par fret aérien. Interfaces du projet Dans chaque chef-lieu de pool d’enquête de l’EDS-RDC, un point focal du projet a été identifié. Ce dernier était le Chef de Division Provinciale du Plan ou le Médecin Inspecteur de District ou le Médecin Chef de Zone. Il était chargé d’apporter un appui au superviseur du pool de l’EDS-RDC dans l’organisation de l’enquête dans le pool. Cet appui se résumait, entre autres, à la facilitation des contacts avec les autorités administratives, religieuses et coutumières et la mobilisation sociale à travers des activités de sensibilisation. 4 Le quartier est tiré dans les villes statutaires ou la cité en milieu urbain. Le village est tiré dans le secteur ou dans la chefferie en milieu rural. 6 | Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête Dans chaque grappe de l’échantillon, une interface du projet a également été identifiée. Ce répondant du projet qui était le chef de quartier (en milieu urbain) ou le chef de village (en milieu rural) avait pour mission de désigner deux personnes ressources5 connues et acceptées dans le milieu (un guide et un agent sensibilisateur) pour accompagner l’équipe EDS-RDC chargée de la collecte des informations dans les ménages. Le personnel de terrain, à l’exception des candidats au poste de superviseur, a été recruté au niveau local, c’est-à-dire au chef lieu de pool. Questionnaires Dans le cadre de l’EDS-RDC, trois questionnaires ont été utilisés : le Questionnaire Ménage, le Questionnaire Femme et le Questionnaire Homme. Leur contenu est basé sur les questionnaires modèles développés par le programme MEASURE DHS. Ils ont été adaptés au contexte du pays sur des bases participatives. Le Questionnaire Ménage a été utilisé pour lister tous les membres habituels et les visiteurs des ménages sélectionnés. Des informations de base sur les caractéristiques de chaque personne ont été collectées, notamment l’âge, le sexe, l’instruction et le lien de parenté avec le chef de ménage. L’objectif principal du Questionnaire Ménage était d’identifier les femmes et les hommes éligibles pour des interviews individuelles. Il a aussi permis de collecter des informations sur les caractéristiques du ménage, telles que la principale source d’eau de boisson, le type de toilette, le type de matériau du sol du logement, la possession de certains biens durables, la possession et l’utilisation de moustiquaires et le type de sel utilisé dans le ménage. Des questions concernant le type d’aide ou de support reçu par les enfants orphelins et vulnérables et le travail des enfants de 5-17 ans étaient aussi posées. Ce questionnaire a également été utilisé pour enregistrer les personnes éligibles pour les mesures anthropométriques (poids et taille) et les tests d’hémoglobine et du VIH. Le Questionnaire Femme a été utilisé pour collecter des informations sur toutes les femmes en âge de procréer (15-49 ans). Les questions ont porté sur des sujets très variés tels que : • les caractéristiques sociodémographiques des enquêtées ; • l’historique des naissances ; • la connaissance et l’utilisation des méthodes contraceptives ; • les préférences en matière de fécondité ; • les soins avant, pendant et après l’accouchement ; • l’allaitement et les pratiques d’alimentation des enfants ; • la vaccination et les maladies des enfants ; • le mariage et l’activité sexuelle ; • les caractéristiques du conjoint et le travail de la femme ; • le sida et les autres maladies sexuellement transmissibles ; • la mortalité maternelle ; • les violences domestiques. 5 Au plan administratif chaque bureau de quartier ou de village emploie un agent recenseur et un relais communautaire. L’agent recenseur est chargé de l’identification des habitants du quartier ou du village et le relais communautaire a pour mission de faire passer des informations au sein de la communauté. Pour bénéficier d’une plus grande coopération et collaboration des populations à l’enquête, l’EDS-RDC s’est appuyée sur les services d’un guide (agent recenseur) et d’un agent chargé de la sensibilisation des populations (relais communautaire) du quartier ou du village. Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête | 7 Le Questionnaire Homme a été administré à tous les hommes de 15-59 ans dans un ménage sur deux de l’échantillon de l’EDS-RDC. Il a permis de collecter le même type d’informations que le Questionnaire Femme ; cependant, il était plus court car ne comportant pas les questions concernant l’historique des naissances, la santé des mères et des enfants, la nutrition, la mortalité maternelle et les violences domestiques. Tous les questionnaires ont été traduits dans les quatre principales langues parlées dans le pays : Kikongo, Lingala, Swahili et Tshiluba. Les interviews ont été conduites soit en français, soit dans l’une de ces quatre langues nationales ou leur variante. Formation et collecte des données Plusieurs activités de formation ont été organisées en vue de la validation des outils de collecte et de la préparation des agents de terrain à la collecte des informations fiables auprès de la population. La première formation a concerné le personnel chargé d’expérimenter la méthodologie de tirage des ménages à enquêter et d’effectuer le pré-test des questionnaires. Elle s’est déroulée du 18 mai au 14 juin 2006 et a réuni 30 personnes (24 enquêtrices/enquêteurs et 6 agents de santé). Les travaux sur le terrain ont duré deux semaines, du 11 au 22 juillet 2006, et ont été réalisés dans neuf grappes dont trois en milieu rural et six en milieu urbain. Il convient de signaler que le début des travaux de terrain de l’enquête pilote n’ont pas pu intervenir conformément au calendrier de base pour des raisons administratives. La trêve a duré en effet plus de deux semaines et dans de pareilles circonstances, une remise à niveau est recommandée. C’est dans cette optique que des séances de révision générale ont été organisées du 28 juin au 10 juillet 2006 au bénéfice du personnel de terrain avant son déploiement pour le recueil des informations auprès de la population. La formation pour l’enquête principale a été organisée en cascade. Au premier niveau, les candidats superviseurs de pool ont été formés. Cette phase s’est déroulée en deux étapes. La première étape a eu lieu du 14 décembre 2006 au 26 janvier 2007 et a consisté en des exposés théoriques et des séances pratiquées en salle. Au total, 53 personnes candidates au poste de superviseur de pool ont reçu une formation sur les techniques de conduite d’interviews, de remplissage des questionnaires, de prise de mesures anthropométriques, de prélèvement des échantillons de sang pour les tests d’anémie et de VIH. La seconde étape a porté sur la réalisation de l’enquête dans les ménages échantillons du pool de Kinshasa 1. Elle a concerné 48 candidats au poste de superviseur de pool présélectionnés en qualité d’enquêtrices/enquêteurs et agents de santé et organisés en 8 équipes. Cette seconde étape s’est déroulée du 31 janvier au 7 mars 2007 et a permis de sélectionner les 25 superviseurs de pool. Au deuxième niveau, la formation a bénéficié aux agents de terrain dans les 25 autres pools d’enquête. Elle a été assurée par chacun des 25 superviseurs retenus. Elle a débuté le 16 avril 2007 dans le pool de Mbanza- Ngungu et s’est terminée le 10 juin 2007 dans le pool de Boma. À ce niveau, 584 personnes ont été formées comme agents de terrain. L’enquête principale, dans les pools autres que Kinshasa 1, a duré un mois et s’est étalée sur la période allant de mai à août 2007. Elle a mobilisé 571 agents répartis en 234 équipes de travail dont 53 équipes urbaines. Chaque équipe urbaine était composée d’un chef d’équipe, d’une contrôleuse, d’un agent de santé et de trois enquêtrices/enquêteurs. L’équipe du milieu rural comprenait seulement deux personnes, un(e) enquêtrice/enquêteur et un agent de santé. Les supervisions des formations dans les pools et des activités de collecte des données ont été assurées par les membres du Comité permanent et quelques membres du Comité de pilotage et du Comité d’éthique en mission dans les différents pools d’enquête. 8 | Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête Les tests biologiques L’une des particularités de l’EDS-RDC de 2007 aura été la réalisation des tests d’anémie et de VIH dans la population enquêtée. Ces tests ont été réalisés dans un sous-échantillon d’un ménage sur deux. a) Test d’hémoglobine Dans ce sous-échantillon d’un ménage sur deux, tous les enfants de moins de cinq ans, toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans étaient éligibles pour le test d’anémie. Le test d’hémoglobine est la principale méthode pour diagnostiquer l’anémie ; ce test est effectué en utilisant le système d’HemoCue. Un texte de consentement éclairé était lu à la personne éligible ou au parent/adulte responsable de l’enfant ou du jeune de 15-17 ans. Ce texte expliquait l’objectif du test, informait l’individu éligible (ou le parent/personne responsable) que les résultats seraient communiqués immédiatement à l’issue du test, et sollicitait sa permission pour le test. Avant de prélever le sang, le doigt était nettoyé avec un tampon imbibé d’alcool et séché à l’air. Ensuite, le bout du doigt était piqué avec une lancette rétractable, stérile et à usage unique. Une goutte de sang était récupérée dans une microcuvette et ensuite introduite dans le photomètre HemoCue qui indiquait le niveau d’hémoglobine. Ces résultats étaient enregistrés dans le Questionnaire Ménage et communiqués à la personne testée, ou au parent/adulte responsable, en expliquant la signification des résultats. Si la personne présentait une anémie sévère (un taux d’hémoglobine inférieur à 7 g/dl pour les enfants, les hommes et les femmes non enceintes, et inférieur à 9 g/dl pour les femmes enceintes), l’agent de santé lui fournissait un coupon de référence pour rechercher des soins auprès des services de santé. b) Test du VIH Le test du VIH était effectué dans le sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête auprès des hommes. Les prélèvements de sang étaient effectués auprès de tous les hommes et toutes les femmes éligibles de ces ménages qui acceptaient volontairement de se soumettre au test. Le dépistage du VIH est basé sur le protocole anonyme-lié développé par le projet DHS (Demographic and Health Surveys) et approuvé par le Comité d’Éthique (Internal Review Board) de Macro International. Selon ce protocole, aucun nom ou autre caractéristique individuelle ou géographique permettant d’identifier un individu ne peut être lié à l’échantillon de sang. Le Comité d’Éthique de l’École de Santé Publique de l’Université de Kinshasa a, après examen et amendement, approuvé le protocole anonyme-lié spécifique pour l’EDS-RDC et la version finale de déclaration de Consentement Éclairé et Volontaire du test. Les informations concernant ce protocole, la méthode de prélèvement sanguin et l’algorithme des tests de laboratoire sont développés au chapitre 15 sur la prévalence du VIH. Traitement des données, apurement des fichiers et tabulation La saisie des données sur micro-ordinateurs a débuté un mois après le démarrage de l’enquête dans les grappes d’enquête de la ville de Kinshasa. Le logiciel CSPro, développé conjointement par le Bureau du Recensement des États-Unis, le Programme MEASURE DHS et le SERPRO S.A., a été utilisé à cet effet. Avant la saisie, une équipe de 8 agents de codification, assistée d’un superviseur, a été chargée de la vérification des questionnaires venus du terrain et de la codification des questions ouvertes. La saisie a été réalisée de mars à avril 2007 (1ère phase) et de juillet à novembre 2007 (2ème phase) par 17 opérateurs, assistés de 3 superviseurs et encadrés par un coordonnateur mis à la disposition du projet par l’INS. Tous les questionnaires ont fait l’objet d’une double saisie pour éliminer du fichier le maximum d’erreurs de saisie. Présentation du pays, objectifs et méthodologie de l’enquête | 9 À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence interne des réponses. Un programme de contrôle de qualité a permis de détecter certaines des principales erreurs de collecte. Les messages d’erreurs sur les grappes de la ville de Kinshasa ont été exploités avec les superviseurs de pool avant leur déploiement à l’intérieur du pays. La vérification finale a été réalisée par l’équipe d’encadrement technique de l’EDS-RDC avec l’assistance d’un informaticien du programme DHS, utilisant une technique éprouvée au cours de dizaines d’enquêtes similaires. Des tableaux de données ont été produits et ont servi pour la préparation des rapports préliminaires et du rapport principal de l’EDS-RDC de 2007. 1.2.4 Couverture de l’échantillon Les 300 grappes sélectionnées dans l’échantillon ont été atteintes au cours de l’EDS-RDC. Au total, 9 002 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 8 945 ménages ont été identifiés au moment de l’enquête. Sur les 8 945 ménages identifiés, 8 886 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99 % (tableau 1.1). Ce taux ne varie pas selon le milieu de résidence. Tableau 1.1 Résultats des enquêtes ménage et individuelle Effectif de ménages, de femmes et d’hommes sélectionnés, identifiés et enquêtés et taux de réponse (non pondéré) par milieu de résidence, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Milieu de résidence Enquête Urbain Rural Ensemble Enquête ménage Nombre de ménages sélectionnés 3 752 5 250 9 002 Nombre de ménages identifiés 3 726 5 219 8 945 Nombre de ménages enquêtés 3 697 5 189 8 886 Taux de réponse des ménages1 99,2 99,4 99,3 Enquête individuelle femme Effectif de femmes éligibles 4 970 5 368 10 338 Effectif de femmes éligibles enquêtées 4 789 5 206 9 995 Taux de réponse des femmes éligibles2 96,4 97,0 96,7 Enquête individuelle homme Effectif d’hommes éligibles 2 324 2 661 4 985 Effectif d’hommes éligibles enquêtés 2 182 2 575 4 757 Taux de réponse des hommes éligibles2 93,9 96,8 95,4 1 Ménages enquêtés/ménages identifiés 2 Enquêtés interviewés/enquêtés éligibles À l’intérieur des 8 886 ménages enquêtés, 10 338 femmes âgées de 15-49 ans ont été identifiées comme étant éligibles pour l’enquête individuelle et, pour 9 995 d’entre elles, l’enquête a pu être menée à bien. Le taux de réponse s’établit donc à 97 % pour les interviews auprès des femmes. Ici encore, le milieu de résidence n’a eu aucun effet sur la disponibilité des enquêtées. L’enquête homme, réalisée dans un ménage sur deux, a permis d’identifier au total 4 985 hommes de 15-59 ans. Parmi eux, 4 757 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 95 %, légèrement inférieur à celui des femmes. Le taux de réponse des hommes est légèrement plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain (respectivement 97 % contre 94 %), les hommes étant généralement moins disponibles dans les villes que dans les campagnes. Caractéristiques des ménages | 11 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES 2 Le questionnaire ménage de l’EDS-RDC a permis de recueillir des informations sur les ménages et les logements. Il permet donc de connaître les caractéristiques de la population et l’environnement socioéconomique dans lequel celle-ci vit, éléments qui peuvent être considérés comme des déterminants de ses conditions de vie et de son état de santé. Ce chapitre analyse ces informations et présente les résultats en deux sections. La première décrit les caractéristiques sociodémographiques des membres des ménages, notamment la structure par âge et sexe, la taille et la composition des ménages, le niveau d’instruction, la fréquentation scolaire, le redoublement et l’abandon scolaires. La seconde examine les caractéristiques de l’habitat (approvisionnement en eau, disponibilité de l’électricité, type de toilettes, type de sol, pièces utilisées pour dormir, combustible utilisé pour cuisiner) et les biens possédés par les ménages. 2.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION DES MÉNAGES 2.1.1 Structures par âge et sexe Le tableau 2.1 présente la répartition de la population des ménages par âge et sexe, selon le milieu de résidence. L’enquête ménage a touché 47 228 personnes dont 23 999 femmes et 23 228 hommes. En outre, on constate que 20 330 personnes, soit 43 % de l’ensemble, ont été enquêtées en milieu urbain et 26 898 (57 %) en milieu rural. Tableau 2.1 Population des ménages par âge, sexe et milieu de résidence Répartition (en %) de la population (de fait) des ménages selon le groupe d’âges quinquennal, par milieu de résidence et par sexe, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Urbain Rural Ensemble Groupe d’âges Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble <5 17,9 17,4 17,6 19,5 20,0 19,7 18,8 18,9 18,8 5-9 15,7 14,6 15,1 17,1 15,7 16,4 16,5 15,2 15,9 10-14 13,9 13,4 13,6 14,6 12,8 13,7 14,3 13,0 13,6 15-19 10,4 10,7 10,6 9,6 7,8 8,7 10,0 9,0 9,5 20-24 9,0 10,2 9,7 7,7 9,7 8,7 8,3 10,0 9,1 25-29 6,8 7,6 7,2 6,5 7,0 6,7 6,6 7,3 6,9 30-34 5,7 6,5 6,1 5,2 5,3 5,3 5,4 5,9 5,6 35-39 5,0 4,7 4,8 4,4 4,5 4,5 4,7 4,6 4,6 40-44 4,2 3,6 3,9 3,7 4,2 4,0 3,9 4,0 3,9 45-49 3,2 2,7 2,9 3,6 3,7 3,6 3,4 3,3 3,3 50-54 2,5 2,9 2,7 2,2 3,4 2,8 2,3 3,2 2,8 55-59 1,8 2,1 1,9 2,0 1,8 1,9 1,9 1,9 1,9 60-64 1,6 1,4 1,5 1,5 1,6 1,6 1,5 1,5 1,5 65-69 1,2 0,9 1,0 1,1 1,0 1,1 1,1 1,0 1,0 70-74 0,8 0,7 0,8 0,7 0,6 0,6 0,8 0,6 0,7 75-79 0,4 0,3 0,3 0,4 0,5 0,4 0,4 0,4 0,4 80 + 0,2 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,2 0,3 0,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 9 911 10 419 20 330 13 317 13 580 26 898 23 228 23 999 47 228 Note : Le total inclut 2 personnes pour lesquelles le sexe n’a pas été déclaré. 12 | Caractéristiques des ménages Le rapport de masculinité s’établit à 97 hommes pour 100 femmes et traduit donc une légère sous-représentation des hommes par rapport aux femmes. En outre, cette sous-représentation des hommes est plus importante en milieu urbain qu’en milieu rural (95 hommes pour 100 femmes en urbain contre 98 hommes pour 100 femmes en rural). La structure par grands groupes d’âge montre que près de la moitié de la population (48 %) est âgée de moins de 15 ans, ce qui peut être un atout tout en posant des défis importants pour le développement du pays. La proportion des personnes âgées (60 ans et plus) est de 3,9 % dans l’ensemble de la population et on ne note pratiquement pas d’écart entre les sexes (4,0 % chez les hommes contre 3,8 % chez les femmes), ni entre les milieux de résidence (3,8 % en milieu urbain contre 4,0 % en milieu rural). La pyramide des âges de la population présente une allure caractéristique de pays à forte fécondité et forte mortalité : une base élargie qui se rétrécit rapidement au fur et à mesure que l’on avance vers les âges élevés (graphique 2.1). On observe néanmoins certaines irrégularités dans la pyramide en ce qui concerne les femmes : en effet, on observe à 15-19 ans une sous-estimation des effectifs et à 20-24 ans une surestimation. Il s’agit probablement d’un transfert des femmes du groupe d’âges 15-19 ans vers celui de 20-24 ans. EDS-RDC 2007 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population 80 + 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 Âge 0246810 0 2 4 6 8 10 Hommes Femmes Pourcentage 2.1.2 Taille et composition des ménages Le tableau 2.2 montre que seulement 21 % des ménages sont dirigés une femme. La proportion de femmes chefs de ménage est légèrement plus élevée en milieu urbain (22 %) qu’en milieu rural (20 %). La taille moyenne des ménages est de 5,4 personnes pour l’ensemble du pays ; elle est légèrement plus élevée dans les centres urbains (5,9 personnes) qu’en milieu rural (5,2 personnes). Ceci est corroboré par un autre résultat : 18 % des ménages urbains comptent 9 personnes ou plus alors qu’en milieu rural cette proportion n’est que de 11 %. Caractéristiques des ménages | 13 En ce qui concerne la situation des enfants de moins de 18 ans, le tableau indique que 25 % des ménages, soit un ménage sur quatre, hébergent des enfants confiés, c’est-à-dire des enfants qui vivent dans un ménage où il n’y a ni leur père ni leur mère. Ces ménages sont proportionnellement plus nombreux en milieu urbain (29 %) qu’en milieu rural (22 %). Dans 15 % des cas, les ménages comptent des enfants orphelins, surtout des orphelins simples (13 %) c’est-à-dire ceux qui ont perdu l’un des deux parents. Tableau 2.2 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages selon le sexe du chef de ménage et la taille du ménage ; taille moyenne du ménage et pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants de moins de 18 ans vivant sans leurs parents, par milieu de résidence, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Milieu de résidence Caractéristique sociodémographique Urbain Rural Ensemble Sexe du chef de ménage Masculin 77,9 80,0 79,2 Féminin 22,1 20,0 20,8 Total 100,0 100,0 100,0 Nombre de membres habituels 0 0,0 0,1 0,1 1 6,0 7,2 6,7 2 7,3 9,7 8,8 3 10,7 14,0 12,7 4 13,0 13,6 13,4 5 12,8 13,9 13,4 6 12,8 12,0 12,4 7 10,7 10,7 10,7 8 8,5 7,6 7,9 9+ 18,0 11,3 14,0 Total 100,0 100,0 100,0 Taille moyenne des ménages 5,9 5,2 5,4 Pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants confiés de moins de 18 ans Enfants confiés1 28,5 22,1 24,7 Orphelins doubles 3,1 2,5 2,8 Orphelins simples 12,7 12,4 12,5 Enfants confiés ou orphelins 33,4 27,2 29,7 Effectif de ménages 3 548 5 338 8 886 Note : Le tableau est basé sur la population de droit des ménages, c’est-à-dire les résidents habituels. 1 Les enfants confiés sont les enfants de moins de 18 ans qui vivent dans un ménage dans lequel il n’y a ni leur père ni leur mère. 2.1.3 Niveau d’instruction et fréquentation scolaire Le niveau d’instruction d’une population témoigne des progrès accomplis par celle-ci en matière de scolarisation et même de développement. Il contribue à l’amélioration des conditions de vie des membres des ménages et de la société en général. Le niveau d’instruction influence aussi le comportement procréateur, l’utilisation des contraceptifs, le comportement en matière de santé, le niveau de scolarisation des autres membres du ménage ainsi que les habitudes d’hygiène et de nutrition. Les tableaux 2.3.1 et 2.3.2 présentent, pour les femmes et pour les hommes âgés de six ans et plus, la répartition de la population des ménages selon le niveau d’instruction atteint. 14 | Caractéristiques des ménages Les données montrent que 28 % des femmes congolaises n’ont jamais fréquenté l’école et n’ont donc aucun niveau d’instruction, alors que chez les hommes cette proportion est de 14 %. Ainsi, les femmes non instruites sont deux fois plus nombreuses que les hommes non instruits. Tableau 2.3.1 Niveau d’instruction de la population des ménages : Femmes Répartition (en %) de la population (de fait) des femmes des ménages, âgés de six ans et plus en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Total3 Effectif Nombre médian d’années complétées Groupe d’âges 6-9 42,5 56,6 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 2 818 0,0 10-14 14,0 75,5 2,1 8,1 0,0 0,0 100,0 3 130 1,9 15-19 13,8 38,0 5,3 41,1 1,0 0,7 100,0 2 168 4,8 20-24 19,9 28,4 7,3 34,0 6,5 3,5 100,0 2 391 5,2 25-29 20,6 29,4 6,8 29,6 9,2 3,8 100,0 1 749 4,9 30-34 22,2 27,5 8,6 30,1 8,4 2,6 100,0 1 405 5,0 35-39 22,8 29,3 8,5 29,1 6,7 3,1 100,0 1 109 4,7 40-44 31,4 30,9 9,5 20,3 5,7 1,9 100,0 949 3,2 45-49 34,6 32,9 7,6 18,6 5,2 0,5 100,0 781 2,3 50-54 46,6 30,4 4,6 14,2 1,9 0,8 100,0 766 0,4 55-59 53,4 27,6 4,6 8,6 2,8 0,7 100,0 457 0,0 60-64 65,2 21,3 4,9 4,8 0,6 0,1 100,0 357 0,0 65+ 76,3 17,1 1,4 2,7 0,4 0,2 100,0 545 0,0 Milieu de résidence Urbain 15,1 37,1 5,7 31,7 6,5 3,2 100,0 8 252 4,6 Rural 37,6 45,3 4,3 10,9 1,2 0,0 100,0 10 374 0,7 Province Kinshasa 6,3 28,7 4,5 41,9 10,9 6,6 100,0 2 665 7,0 Bas-Congo 25,1 41,4 6,6 23,2 3,0 0,5 100,0 741 2,5 Bandundu 29,0 42,2 4,1 19,0 4,8 0,3 100,0 2 584 2,0 Équateur 36,3 43,6 4,4 13,9 1,1 0,2 100,0 2 397 0,6 Orientale 38,8 46,3 3,9 9,1 0,7 0,4 100,0 2 081 0,6 Nord-Kivu 43,0 42,2 2,5 10,7 0,6 0,3 100,0 718 0,1 Sud-Kivu 35,6 40,2 5,6 16,1 1,0 0,7 100,0 851 1,4 Maniema 26,7 50,0 5,0 16,3 1,3 0,4 100,0 628 1,9 Katanga 26,2 42,5 5,1 19,4 4,3 1,9 100,0 1 978 2,2 Kasaï Oriental 22,5 47,0 7,1 20,1 1,9 0,8 100,0 2 274 2,6 Kasaï Occidental 33,1 42,4 5,8 16,5 1,7 0,1 100,0 1 709 1,7 Ensemble4 27,7 41,7 4,9 20,1 3,5 1,4 100,0 18 626 2,1 1 A achevé avec succès 6 classes du niveau primaire 2 A achevé avec succès 6 classes du niveau secondaire 3 Y compris les non déterminés 4 Y compris 5 cas dont l’âge est indéterminé Ce retard que connaissent les femmes congolaises par rapport aux hommes en ce qui concerne l’instruction s’observe à tous les niveaux et s’aggrave au fur et à mesure que le niveau augmente. Ainsi, si la proportion de femmes qui ont terminé les études primaires (5 %) est la même que celle des hommes (5 %), on observe que 4 % seulement des femmes ont terminé l’école secondaire contre 8 % des hommes. La proportion de femmes ayant atteint le niveau supérieur est de 1,4 % alors que chez les hommes, elle est de 4 %. Caractéristiques des ménages | 15 Tableau 2.3.2 Niveau d’instruction de la population des ménages : Hommes Répartition (en %) de la population (de fait) des hommes des ménages, âgés de six ans et plus en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Total3 Effectif Nombre médian d’années complétées Groupe d’âges 6-9 39,3 60,1 0,0 0,2 0,0 0,0 100,0 3 122 0,0 10-14 8,9 77,4 2,2 10,9 0,0 0,0 100,0 3 314 2,3 15-19 4,8 39,0 5,0 49,8 0,7 0,6 100,0 2 314 5,5 20-24 5,8 19,3 6,2 51,9 11,2 5,3 100,0 1 918 7,6 25-29 6,6 19,4 6,2 40,6 18,5 8,0 100,0 1 529 8,2 30-34 5,0 18,6 6,8 38,2 20,9 10,1 100,0 1 248 8,8 35-39 6,3 16,6 7,0 36,9 22,8 9,7 100,0 1 083 8,5 40-44 7,7 19,3 6,7 39,5 16,1 10,2 100,0 913 8,3 45-49 7,1 22,2 9,9 36,2 15,8 8,3 100,0 789 7,8 50-54 13,9 16,1 12,1 31,7 14,1 11,8 100,0 533 7,3 55-59 11,1 27,9 7,7 31,4 11,2 10,4 100,0 447 7,0 60-64 25,3 26,9 11,1 18,6 11,1 4,9 100,0 360 4,3 65+ 26,5 39,7 8,0 17,6 4,5 1,9 100,0 579 3,4 Milieu de résidence Urbain 7,3 34,3 4,2 32,4 12,1 9,0 100,0 7 893 6,3 Rural 18,4 44,9 5,4 25,2 5,2 0,6 100,0 10 259 3,3 Province Kinshasa 3,1 28,3 3,0 34,8 14,4 15,4 100,0 2 492 8,0 Bas-Congo 12,5 41,9 5,9 29,8 7,8 1,7 100,0 752 4,2 Bandundu 17,6 37,4 3,9 28,3 10,9 1,7 100,0 2 451 4,1 Équateur 18,6 41,8 5,2 25,0 7,2 1,3 100,0 2 483 3,6 Orientale 16,3 52,2 7,0 19,5 3,3 1,3 100,0 2 102 3,1 Nord-Kivu 24,2 49,8 4,1 16,5 3,7 0,9 100,0 671 2,1 Sud-Kivu 16,9 41,9 5,0 28,1 4,5 3,1 100,0 833 3,9 Maniema 11,7 43,6 4,0 31,7 6,1 2,7 100,0 578 4,3 Katanga 11,5 42,5 4,1 26,7 8,4 6,7 100,0 2 001 4,5 Kasaï Oriental 11,7 38,3 5,4 34,1 7,8 1,9 100,0 2 106 4,9 Kasaï Occidental 12,8 38,5 6,3 32,2 7,4 2,7 100,0 1 683 4,8 Ensemble4 13,6 40,3 4,9 28,3 8,2 4,2 100,0 18 152 4,4 1 A achevé avec succès 6 classes du niveau primaire 2 A achevé avec succès 6 classes du niveau secondaire 3 Y compris les non déterminés 4 Y compris 1 cas dont l’âge est indéterminé Les données suggèrent par ailleurs des déperditions scolaires préoccupantes. En effet, une proportion importante de femmes n’a pas terminé l’école primaire (42 %) et l’école secondaire (20 %). Ce phénomène semble toucher tout autant les hommes puisque 40 % d’entre eux n’ont jamais terminé l’école primaire et 28 % l’école secondaire. 16 | Caractéristiques des ménages Les données par rapport à l’âge suggèrent deux choses. D’abord que 42 % des filles et 39 % des garçons de 6 à 9 n’ont jamais fréquenté l’école, suggérant un retard dans l’entrée à l’école primaire. On constate en outre une amélioration dans l’accès à l’école des générations les plus anciennes aux plus récentes : en effet, la proportion de femmes sans instruction qui était de 76 % parmi celles de 65 ans et plus est passée à 14 % parmi celles des groupes d’âges 10-14 ans et 15-19 ans. Chez les hommes, ces proportions sont de 27 % parmi ceux de 65 ans et plus contre 9 % parmi ceux de 10-14 ans. Les données mettent en évidence des écarts importants du niveau d’instruction selon le milieu de résidence. Les populations du milieu rural sont fortement désavantagées par rapport à celles du milieu urbain. Un peu plus du tiers (38 %) des femmes du milieu rural sont sans instruction, alors que chez les femmes citadines la proportion est de 15 %. Par ailleurs, alors que 7 % des femmes urbaines ont terminé l’école secondaire et 3 % l’université, les proportions ne sont respectivement que de 1 % et 0 % chez les femmes du milieu rural. Les mêmes écarts s’observent chez les hommes. En milieu rural, 18 % d’entre eux sont sans instruction, contre 7 % en milieu urbain et 12 % des hommes ont terminé l’école secondaire en milieu urbain contre 5 % en milieu rural. Au niveau supérieur, les proportions sont de 9 % en milieu urbain contre 1 % en milieu rural. Les écarts sont encore plus importants lorsqu’on tient compte des provinces. En effet, alors que la proportion des femmes sans instruction est de 6 % à Kinshasa, elle atteint un maximum de 43 % au Nord- Kivu. Ainsi, près de la moitié des femmes de cette province sont sans instruction. Dans les provinces Orientale, de l’Équateur, du Sud-Kivu et du Kasaï Occidental, les proportions de femmes sans instruction sont également élevées puisqu’elles concernent plus d’une femme sur trois. La situation est semblable chez les hommes, même si les proportions de ceux sans instruction sont plus faibles que celles des femmes. Le tableau 2.4 présente les taux brut et net de fréquentation scolaire. Le taux net de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les enfants d’âge scolaire officiel, c’est-à-dire 6-11 ans pour le niveau primaire et 12-18 ans pour le niveau secondaire. Dans l’ensemble, 61 % des enfants âgés de 6-11 ans fréquentent l’école primaire. Le taux est plus élevé chez les garçons (63 %) que chez les filles (59 %). Par rapport au milieu de résidence, on note que le taux est nettement plus élevé en milieu urbain (74 %) qu’en milieu rural (51 %). Des écarts importants sont observés selon les provinces : c’est à Kinshasa que le taux net de fréquentation scolaire au niveau primaire est le plus élevé (82 %). À l’opposé, avec un taux de 52 %, c’est le Bandundu qui présente le taux le plus faible. De plus, on note que les provinces de Bandundu, de l’Équateur, Orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu et du Kasaï Occidental ont des taux inférieurs à la moyenne nationale. Le taux brut de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les jeunes de n’importe quel âge compris entre 6 et 24 ans. Il équivaut au pourcentage de la population de 6-24 ans qui fréquente un niveau donné par rapport à la population d’âge scolaire officiel pour ce niveau. En ce qui concerne le taux brut au niveau primaire, on constate qu’il s’établit à 101 % pour l’ensemble de la population. La valeur du taux brut supérieure à celle du taux net indique qu’un nombre important de personnes qui n’ont pas l’âge du niveau primaire fréquentent néanmoins ce niveau. Selon le sexe, on note que le taux brut masculin est supérieur au taux féminin (106 % contre 96 %). Il semblerait donc qu’il y ait plus de garçons que de filles qui fréquentent le niveau primaire alors qu’ils n’ont pas l’âge officiel de fréquentation de ce niveau. Les résultats selon le milieu de résidence font apparaître un taux brut plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (110 % contre 95 %). Dans les provinces, on note que c’est au Maniema (115 %) que le taux brut est le plus élevé et à l’opposé, c’est au Nord-Kivu qu’il est le plus faible (82 %). Caractéristiques des ménages | 17 Tableau 2.4 Taux de fréquentation scolaire Taux net de fréquentation scolaire (TNFS) et taux brut de fréquentation scolaire (TBFS) de la population (de fait) des ménages, par sexe et niveau d’études, et Indice de parité de genre selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Taux net de fréquentation scolaire1 Taux brut de fréquentation scolaire2 Caractéristique sociodémographique Masculin Féminin Ensemble Indice de parité du genre3 Masculin Féminin Ensemble Indice de parité du genre3 NIVEAU PRIMAIRE Milieu de résidence Urbain 75,8 72,6 74,3 0,96 111,3 109,4 110,3 0,98 Rural 52,9 49,8 51,4 0,94 102,7 85,5 94,5 0,83 Province Kinshasa 83,3 81,1 82,3 0,97 107,7 107,3 107,5 1,00 Bas-Congo 64,9 65,5 65,2 1,01 102,0 102,2 102,1 1,00 Bandundu 56,0 47,8 52,2 0,85 103,6 97,7 100,9 0,94 Équateur 51,0 54,8 52,8 1,07 109,9 93,5 102,0 0,85 Orientale 56,5 54,2 55,4 0,96 101,1 86,0 94,3 0,85 Nord-Kivu 54,5 54,5 54,5 1,00 86,5 77,6 82,2 0,90 Sud-Kivu 69,9 49,5 59,4 0,71 125,6 94,7 109,7 0,75 Maniema 68,5 65,5 66,9 0,96 123,6 106,6 114,7 0,86 Katanga 65,5 63,4 64,5 0,97 112,1 95,5 104,2 0,85 Kasaï Oriental 66,6 64,8 65,7 0,97 102,6 103,1 102,8 1,00 Kasaï Occidental 59,0 50,3 54,8 0,85 103,6 82,1 93,3 0,79 Ensemble 62,5 59,4 61,0 0,95 106,2 95,5 101,1 0,90 NIVEAU SECONDAIRE Milieu de résidence Urbain 47,2 38,7 42,9 0,82 72,0 50,9 61,2 0,71 Rural 21,4 11,9 17,1 0,56 40,3 17,2 29,9 0,43 Province Kinshasa 57,7 55,0 56,3 0,95 79,9 70,8 75,2 0,89 Bas-Congo 27,8 27,8 27,8 1,00 52,2 40,3 46,5 0,77 Bandundu 29,6 15,7 22,7 0,53 59,9 25,8 42,9 0,43 Équateur 22,0 18,0 20,3 0,82 45,5 24,1 36,2 0,53 Orientale 18,7 11,7 15,5 0,63 26,5 15,5 21,5 0,59 Nord-Kivu 22,3 17,8 20,1 0,80 32,1 22,8 27,5 0,71 Sud-Kivu 35,6 21,4 29,0 0,60 51,8 30,3 41,8 0,59 Maniema 32,4 18,1 25,4 0,56 63,5 25,7 44,9 0,40 Katanga 32,6 27,7 30,3 0,85 54,8 36,7 46,1 0,67 Kasaï Oriental 42,0 24,5 33,2 0,58 62,5 31,4 46,7 0,50 Kasaï Occidental 25,5 16,4 21,5 0,64 50,2 22,5 37,9 0,45 Ensemble 32,4 25,0 28,9 0,77 53,9 33,7 44,2 0,62 1 Le taux net de fréquentation scolaire (TNFS) pour le niveau primaire est le pourcentage de la population d’âge de fréquentation du niveau primaire (6-11 ans) qui fréquente l’école primaire. Le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est le pourcentage de la population d’âge de fréquentation du niveau secondaire (12-18 ans) qui fréquente l’école secondaire. Par définition le taux net de fréquentation ne peut excéder 100 %. 2 Le taux brut de fréquentation scolaire (TBFS) pour le niveau primaire est la proportion des élèves du niveau primaire, quel que soit leur âge, dans la population d’âge officiel de fréquentation du niveau primaire. Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est la proportion des élèves du niveau secondaire, quel que soit leur âge, dans la population d’âge officiel de fréquentation du niveau secondaire. S’il y a pour un niveau donné un nombre important d’élèves plus âgés ou plus jeunes que l’âge officiel pour ce niveau, le TBFS peut excéder 100 %. 3 L’indice de parité de genre pour l’école primaire est le ratio du TNFS (TBFS) au niveau primaire des filles sur le TNFS (TBFS) des garçons. L’indice de parité de genre pour l’école secondaire est le ratio du TNFS (TBFS) au niveau secondaire des filles sur le TNFS (TBFS) des garçons. 18 | Caractéristiques des ménages En outre, les résultats du tableau 2.4 montrent que la fréquentation scolaire au niveau secondaire est beaucoup plus faible puisque seulement 29 % des jeunes de 12-18 ans le fréquentent. Ce taux net est beaucoup plus élevé en milieu urbain que rural (43 % contre 17 %). Dans les provinces, il varie d’un minimum de 16 % dans la province Orientale à un maximum de 56 % dans la province de Kinshasa. On observe, en outre, que ce taux net est plus élevé chez les garçons que chez les filles (32 % contre 25 %). En ce qui concerne le taux brut, il atteint 44 % pour l’ensemble. L’écart entre les milieux de résidence est important (61 % en urbain contre 30 % en rural). Le taux brut est également plus élevé chez les garçons que chez les filles (54 % contre 34 %). Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge (Pourcentage de la population de 5-24 ans fréquentant l’école par âge et sexe) EDS-RDC 2007 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Âge 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage Hommes Femmes L’indice de parité du genre (5e et 9e colonnes du tableau 2.4) est le rapport entre le taux de fréquentation scolaire des filles et celui des garçons. Plus l’indice de parité est proche de 1, moins l’écart de fréquentation scolaire entre les genres est important. Un indice égal à 1,0 indique l’égalité totale. En RDC, l’indice estimé à 0,9 pour le niveau primaire montre que les filles sont désavantagées par rapport aux garçons. Au niveau secondaire, l’écart entre la fréquentation scolaire des filles et des garçons est plus important (indice de 0,6). Que ce soit au niveau primaire ou secondaire, l’importance de cette discrimination varie d’un milieu de résidence à l’autre et d’une province à l’autre. Cet indice est plus faible en rural qu’en urbain, avec un écart plus important pour le niveau secondaire. En ce qui concerne les provinces, on note qu’à l’exception de Kinshasa, du Bas-Congo et du Kasaï Oriental où l’indice de parité est égal à 1, dans toutes les autres, il est inférieur à 1. C’est dans le Sud-Kivu que l’écart entre la fréquentation scolaire des filles et celle des garçons est le plus important (indice de 0,75). Le graphique 2.2 qui présente les taux de fréquentation scolaire par âge détaillé et sexe met en évidence les écarts de scolarisation entre les garçons et les filles, écart qui augmente avec l’âge et, par conséquent, avec le niveau d’étude. L’EDS-RDC a aussi collecté des données sur le redoublement et l’abandon scolaire chez les jeunes de 5 à 24 ans ayant fréquenté l’école l’année précédant l’enquête (Tableau 2.5). Caractéristiques des ménages | 19 Les taux de redoublement sont plus élevés en première année du primaire. Dans l’ensemble, 14 % des enfants ont redoublé la première année du primaire. Ce taux atteint 25 % au Kasaï Occidental, 20 % dans la province Orientale et 15 % au Maniema et au Nord-Kivu. En ce qui concerne l’abandon scolaire, le tableau 2.5 montre que c’est en 5e et en 6e année du primaire que les taux sont les plus élevés (7 % et 8 % respectivement). L’abandon scolaire est nettement plus important en milieu rural quelle que soit la classe considérée et dans trois provinces : l’Équateur, le Katanga et le Kasaï Occidental pour la 6e année et dans la province Orientale et le Maniema pour la 5e année. Tableau 2.5 Taux de redoublement et taux d’abandon au niveau primaire Taux de redoublement et taux d’abandon de la population (de fait) des ménages, âgée de 5-24 ans, qui a fréquenté l’école primaire au cours de l’année scolaire précédente, par niveau scolaire et selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Niveau scolaire Caractéristique sociodémographique 1 2 3 4 5 6 TAUX DE REDOUBLEMENT1 Sexe Masculin 13,3 4,7 5,5 8,3 3,8 3,9 Féminin 13,8 8,8 11,6 5,6 7,0 3,2 Milieu de résidence Urbain 12,9 7,3 8,4 7,5 7,0 4,5 Rural 13,9 6,0 7,6 6,8 3,5 2,5 Province Kinshasa 11,8 6,1 9,5 4,6 8,6 2,1 Bas-Congo 10,5 9,4 14,9 11,3 10,4 4,3 Bandundu 12,3 1,3 7,4 4,7 1,9 0,0 Équateur 7,9 5,8 6,7 6,3 1,0 2,4 Orientale 19,9 11,7 9,4 13,0 8,0 3,5 Nord-Kivu 14,5 1,1 5,3 9,2 4,8 1,0 Sud-Kivu 5,3 10,3 14,4 10,5 15,4 6,1 Maniema 15,4 7,7 3,9 7,8 3,1 11,5 Katanga 12,3 8,2 9,9 3,4 2,1 6,1 Kasaï Oriental 11,9 2,7 4,3 7,7 5,7 3,7 Kasaï Occidental 25,2 9,1 7,1 9,4 3,5 4,9 Ensemble 13,5 6,6 8,0 7,1 5,3 3,6 TAUX D’ABANDON2 Sexe Masculin 3,8 6,5 4,4 4,7 6,2 8,7 Féminin 6,1 5,6 7,2 3,4 6,8 7,3 Milieu de résidence Urbain 3,5 4,6 4,0 2,9 4,8 6,2 Rural 6,0 7,3 6,9 5,2 8,2 10,6 Province Kinshasa 3,9 5,0 2,7 3,5 6,3 8,5 Bas-Congo 2,8 2,7 2,6 2,3 7,4 3,1 Bandundu 7,5 3,3 2,0 2,1 2,9 5,1 Équateur 6,1 7,2 5,1 3,6 7,2 13,3 Orientale 2,6 4,3 10,7 8,3 15,6 7,1 Nord-Kivu 2,0 6,7 8,8 0,4 0,6 3,5 Sud-Kivu 4,1 9,5 5,5 3,3 4,2 6,9 Maniema 2,2 7,0 5,5 2,0 10,3 4,1 Katanga 3,9 6,8 3,1 5,0 2,8 12,2 Kasaï Oriental 3,8 6,0 8,3 5,3 5,7 6,3 Kasaï Occidental 9,9 9,8 10,4 6,3 6,3 12,3 Ensemble 5,0 6,1 5,5 4,1 6,5 8,1 1 Le taux de redoublement est le pourcentage d’élèves dans une année d’études donnée au cours de l’année scolaire précédente qui reprennent la même année d’études au cours de l’année scolaire en cours. 2 Le taux d’abandon est le pourcentage d’élèves dans une année d’études donnée au cours de l’année scolaire précédente qui ne fréquentent plus l’école au cours de l’année scolaire en cours. 20 | Caractéristiques des ménages 2.2 CARACTÉRISTIQUES DE L’HABITAT ET BIENS POSSÉDÉS PAR LES MÉNAGES L’EDS-RDC a recueilli des informations qui permettent d’évaluer les conditions socio- économiques des ménages. Il s’agit des caractéristiques du logement (approvisionnement en eau potable, type de toilettes, disponibilité de l’électricité, type de sol, pièces pour dormir, combustible pour cuisiner) et des biens possédés par le ménage. Le tableau 2.6 présente les résultats concernant l’approvisionnement en eau potable. On constate que, dans l’ensemble, 46 %, soit près d’un ménage sur deux, s’approvisionnent en eau auprès d’une source améliorée, en l’occurrence les sources d’eau protégées (17 %) et les robinets publics/fontaines (16 %), le robinet dans le logement ou la cour (9 %) et les puits ou les eaux de pluie. Ainsi, la majorité des ménages congolais (54 %) s’approvisionne en eau auprès de sources non améliorées. Tableau 2.6 Approvisionnement en eau potable Répartition (en %) des ménages et de la population (de droit) selon la provenance de l’eau pour boire et le temps pour s’approvisionner en eau, par milieu de résidence, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Ménages Population Caractéristiques Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Source d’approvisionnement en eau de boisson Source améliorée Robinet dans logement/ cour/concession 21,9 0,3 8,9 23,7 0,5 10,5 Robinet public/fontaine 36,9 2,6 16,3 37,0 2,5 17,3 Puits à pompe ou forage 1,4 1,1 1,2 1,4 0,9 1,1 Puits creusé protégé 4,5 1,2 2,6 4,3 1,3 2,6 Source d’eau protégée 14,7 18,7 17,1 14,1 18,6 16,6 Eau de pluie 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 Source non améliorée Puits creusé non protégé 7,0 3,2 4,7 6,7 3,4 4,8 Source d’eau non protégée 10,3 53,2 36,1 9,9 53,2 34,6 Camion citerne 0,2 0,0 0,1 0,2 0,0 0,1 Eau de surface 3,0 19,4 12,8 2,7 19,5 12,3 Eau en bouteille 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Autre 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 0,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Pourcentage utilisant pour boire l’eau d’une source améliorée 79,5 24,1 46,2 80,5 23,8 48,2 Temps de trajet pour s’approvisionner en eau de boisson Eau sur place 24,7 0,9 10,4 26,6 1,0 12,0 Moins de 30 minutes 44,9 40,3 42,1 43,2 40,3 41,6 30 minutes ou plus 30,3 58,6 47,3 30,1 58,4 46,2 Ne sait pas/manquant 0,0 0,3 0,2 0,0 0,3 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 3 548 5 338 8 886 20 793 27 589 48 381 En milieu rural, ce sont les trois quarts des ménages (76 %) qui y recourent, principalement auprès des sources d’eau non protégées (53 %) et des eaux de surface (19 %). Par ailleurs, le tableau révèle qu’il n’est pas facile de se procurer cette eau : 47 % des ménages doivent consacrer 30 minutes ou plus pour s’approvisionner en eau de boisson, tandis que 10 % seulement peuvent se la procurer sur place. Caractéristiques des ménages | 21 Le tableau 2.7 donne les types de toilettes utilisées par les ménages. On observe que la grande majorité des ménages (83 %) utilisent des toilettes rudimentaires. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une installation en commun avec les autres ménages. Ainsi, c’est seulement 15 % des ménages qui utilisent des toilettes améliorées privées, principalement des toilettes avec dalle. La proportion des toilettes sans dalles ou à fosse ouverte n’est pas négligeable ; car c’est un ménage sur quatre (24 %) qui utilisent ce type de toilettes. On constate aussi que 12 % des ménages n’ont pas de toilettes et jettent leurs excréments dans la nature. La situation est évidemment plus critique en milieu rural où la proportion de ménages qui utilisent des toilettes rudimentaires est de 86 %, tandis qu’elle est de 79 % en milieu urbain. Tableau 2.7 Type de toilettes Répartition (en %) des ménages et de la population (de droit) selon le type de toilettes/latrines, par milieu de résidence, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Ménages Population Type de toilettes/latrines Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Toilettes améliorées, privées Chasse d’eau connectée à des égouts 4,1 0,0 1,7 5,7 0,0 2,5 Latrines améliorées ventilées 1,5 0,1 0,7 1,8 0,2 0,9 Latrines avec dalle 13,1 12,8 12,9 14,0 14,3 14,2 Toilettes rudimentaires Une installation en commun avec d’autres ménages 54,5 41,6 46,7 52,4 40,8 45,8 Latrines sans dalle/fosse ouverte 20,0 26,6 24,0 20,2 28,5 25,0 Pas de toilettes/nature 4,2 17,4 12,1 3,3 14,7 9,8 Autre 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 Ne sait pas/manquant 2,5 1,3 1,7 2,4 1,2 1,7 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 3 548 5 338 8 886 20 793 27 589 48 381 Le tableau 2.8 présente plusieurs autres caractéristiques des logements. Il montre que 85 % des ménages congolais n’ont pas accès à l’électricité et que c’est la quasi-totalité des ménages (99 %) qui sont dans cette situation en milieu rural. Même dans les villes, 63 % des ménages n’ont pas accès à l’électricité. S’agissant du type de sol, la majorité des ménages (78 %) vivent dans un logement où le sol est en terre/sable. En milieu rural, c’est la quasi-totalité des ménages (96 %) qui vivent dans ces conditions. La proportion de ménages ruraux qui vivent dans un logement où le sol est en ciment n’est que de 2 %, contre 45 % dans les villes et 19 % dans l’ensemble des ménages. Alors que la taille moyenne des ménages est de 5,4 personnes, les deux tiers des ménages (66 %) vivent dans un logement de moins de 3 pièces utilisées pour dormir (tableau 2.8). Aucune différence n’est observée entre le milieu rural et le milieu urbain. Etant donné que la taille moyenne des ménages en milieu urbain est de 5,9, on en déduit que la promiscuité est plus grande en milieu urbain par rapport au milieu rural. 22 | Caractéristiques des ménages Tableau 2.8 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages et de la population (de droit) en fonction de certaines caractéristiques du logement, et pourcentage utilisant du combustible solide pour cuisiner selon le milieu de résidence, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Ménages Population Caractéristiques du logement Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Électricité Oui 36,6 1,1 15,2 38,9 1,5 17,6 Non 63,2 98,8 84,6 60,9 98,4 82,2 Total1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Type de sol Terre, sable 49,7 96,4 77,8 46,6 96,0 74,7 Bois/planches 3,7 2,0 2,7 4,0 2,1 2,9 Ciment 44,9 1,5 18,8 47,8 1,8 21,6 Carrelage 1,6 0,0 0,6 1,5 0,0 0,6 Autre matériau moderne 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Autre 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 Total1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Pièces utilisées pour dormir Une 28,0 34,0 31,6 16,8 23,9 20,9 Deux 38,1 32,5 34,7 37,5 32,3 34,5 Trois ou plus 33,2 32,4 32,7 44,8 42,7 43,6 Total1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Combustible utilisé pour cuisiner Électricité 10,9 0,0 4,4 10,8 0,0 4,6 Kérosène/pétrole 0,3 0,0 0,1 0,2 0,0 0,1 Charbon de bois 52,0 11,2 27,5 52,2 11,4 28,9 Bois à brûler 36,0 88,7 67,7 35,8 88,5 65,8 Sciure de bois 0,6 0,0 0,3 0,8 0,0 0,4 Autre 0,2 0,0 0,1 0,2 0,0 0,1 Total1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Pourcentage utilisant des combustibles solides pour cuisiner2 88,6 99,9 95,4 88,8 99,9 95,2 Effectif 3 548 5 338 8 886 20 793 27 589 48 381 1 Y comprise les non déterminés 2 Inclut charbon de bois, bois à brûler et sciure de bois En ce qui concerne le combustible pour cuisiner, le tableau montre que la quasi-totalité des ménages (95 %) utilisent des combustibles solides (charbon de bois, bois à brûler et sciure de bois) ; mais c’est surtout le bois à brûler qui est le plus fréquemment utilisé (68 %). En milieu rural, la totalité des ménages utilisent les combustibles solides pour cuisiner. Les ménages qui utilisent l’électricité pour cuisiner ne représentent que 4 % dans l’ensemble du pays, et 11 % dans les centres urbains. Caractéristiques des ménages | 23 Le tableau 2.9 présente les résultats concernant les biens possédés par les ménages. Dans l’ensemble du pays, les biens les plus fréquemment possédés sont, par ordre d’importance : des lits, des chaises, des lampes, des houes, des radios, des bicyclettes, des téléphones portables et des télévisions. On constate, comme on pouvait s’y attendre, qu’il est relativement plus facile de posséder ces biens en milieu urbain qu’en milieu rural, exception faite de la houe. Par ailleurs, certains biens tels qu’un téléphone fixe ou un réfrigérateur sont quasi inexistants en milieu rural. Par contre, la bicyclette est un bien qui est possédé avec la même fréquence en milieu urbain et en milieu rural. Tableau 2.9 Biens durables possédés par les ménages Pourcentage des ménages et de la population de droit qui possèdent certains biens de consommation durables, par milieu de résidence, République Démocratique du Congo EDS- RDC 2007 Ménages Population Biens possédés Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Radio 62,3 32,8 44,6 65,1 35,6 48,3 Télévision 34,2 0,6 14,0 38,5 0,9 17,0 Téléphone portable 46,9 3,5 20,8 51,1 4,2 24,3 Téléphone fixe 1,2 0,1 0,5 1,4 0,1 0,7 Réfrigérateur 10,5 0,1 4,3 12,5 0,2 5,5 Réchaud, cuisinière 22,5 0,6 9,4 24,2 0,8 10,9 Chaise 89,5 65,4 75,0 92,1 69,5 79,2 Lit 88,6 71,6 78,4 90,8 73,5 80,9 Lampe 78,3 59,3 66,9 81,4 61,9 70,3 Four 4,0 1,6 2,6 4,8 1,9 3,1 Houe 54,7 73,5 66,0 57,7 75,7 68,0 Machine à coudre 12,3 3,9 7,3 14,7 4,7 9,0 Bicyclette 24,0 24,3 24,2 26,4 28,9 27,8 Mobylette/motocyclette 2,8 0,4 1,4 3,4 0,5 1,7 Voiture/camion 3,6 0,1 1,5 4,5 0,1 2,0 Pirogue 2,3 3,6 3,1 2,6 4,2 3,5 Effectif 3 548 5 338 8 886 20 793 27 589 48 381 24 | Caractéristiques des ménages Le tableau 2.10 présente la répartition de la population par quintile de bien-être économique, selon le milieu de résidence et la province1. Il indique que 76 % de la population des ménages urbains sont classés dans les deux quintiles les plus riches. Près de la moitié de la population des ménages du milieu urbain appartient au quintile le plus riche (46 %). À l’opposé, on observe que 60 % de la population des ménages du milieu rural sont classés dans les deux quintiles les plus pauvres. C’est bien évidemment Kinshasa qui compte la proportion la plus élevée de la population des ménages classés dans le quintile le plus riche (88 %). À l’opposé, dans le Bandundu, 61 % de la population des ménages appartiennent aux deux quintiles les plus pauvres. Cette proportion est également élevée à l’Équateur (55 %), au Maniema (49 %) et au Kasaï Occidental (45 %). Avec 30 %, c’est le Katanga qui détient la proportion la plus élevée de la population des ménages les plus pauvres. Tableau 2.10 Quintiles de bien-être économique Répartition (en %) de la population (de droit) des ménages par quintile de bien-être économique, selon le milieu de résidence, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Quintile de bien-être économique Résidence Le plus pauvre Second Moyen Quatrième Le plus riche Total Effectif de population des ménages Milieu de résidence Urbain 4,1 5,8 13,7 30,8 45,6 100,0 20 793 Rural 29,0 31,3 27,3 11,7 0,7 100,0 27 589 Province Kinshasa 0,5 0,5 1,6 9,5 87,9 100,0 6 308 Bas-Congo 11,3 17,7 25,5 25,1 20,4 100,0 1 936 Bandundu 29,7 31,3 28,5 9,9 0,6 100,0 6 828 Équateur 20,6 34,5 30,8 11,8 2,2 100,0 6 275 Orientale 17,6 34,7 28,9 13,9 4,8 100,0 5 723 Nord-Kivu 15,4 15,8 26,0 35,8 7,0 100,0 1 830 Sud-Kivu 11,7 9,3 16,3 39,4 23,3 100,0 2 217 Maniema 20,9 27,7 26,4 23,0 2,0 100,0 1 590 Katanga 30,3 6,5 13,6 17,6 32,0 100,0 5 129 Kasaï Oriental 11,8 16,3 18,8 38,5 14,6 100,0 5 868 Kasaï Occidental 24,4 20,6 26,0 27,1 2,0 100,0 4 677 Ensemble 18,3 20,4 21,5 19,9 20,0 100,0 48 381 1 Il s’agit d’un indice construit à partir des informations sur la possession par les ménages de certains biens durables (télévision, radio, voiture, etc.) et sur certaines caractéristiques du logement (disponibilité de l’électricité, type d’approvisionnement en eau de boisson, type de toilettes, matériau de revêtement du sol, nombre de pièces utilisées pour dormir, type de combustible pour la cuisine, etc.) qui ont été collectées lors de l’EDS-RDC. L’indice est construit de la manière suivante : 1) on affecte à chacun des biens ou caractéristiques un poids (score ou coefficient) généré à partir d’une analyse en composantes principales ; 2) les scores des biens qui en résultent sont standardisés selon une distribution normale standard de moyenne 0 et d’écart-type 1 (Gwatkin et al., 2000) ; 3) on attribue à chaque ménage un score pour chaque bien et on fait la somme de tous les scores par ménage ; 4) les ménages sont classés par ordre croissant de score total et divisés en cinq catégories d’effectifs égaux appelées quintiles. On établit ainsi une échelle allant de 1 (le quintile le plus pauvre) à 5 (le quintile le plus riche) ; 5) le score de chaque ménage est affecté aux individus qui le composent. Les individus sont ainsi répartis dans les différentes catégories. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 25 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS 3 Ce chapitre porte sur les caractéristiques sociodémographiques des femmes enquêtées de 15-49 ans et des hommes enquêtés de 15-59 ans. Cette partie est importante car elle permet de mieux comprendre et d’expliquer les comportements de la population vis-à-vis de la contraception, des IST, du VIH/sida et de connaître ses préférences en matière de fécondité. Tout comme le questionnaire ménage, les questionnaires individuels ont permis de recueillir des informations sur l’âge, le milieu de résidence, l’état matrimonial et le niveau d’instruction des enquêtés. Dans cette partie, sont également analysés, les résultats sur l’alphabétisation, l’accès aux médias et l’activité économique des hommes et des femmes. Ces différentes caractéristiques seront utilisées comme variables d’analyse dans la suite de ce rapport. 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS Étant donné l’importance de l’âge dans l’analyse des phénomènes démographiques, un intérêt particulier a été accordé à son enregistrement lors de l’opération de collecte des données. En effet, avant l’enregistrement de toutes les informations, l’agent de collecte des données demandait à l’enquêté(e) de réunir tous les documents officiels pouvant fournir des informations sur sa personne et sur les autres membres du ménage. En l’absence de documents officiels, l’enquêteur (ou l’enquêtrice) devait procéder à un recoupement avec des événements ayant marqué la vie de l’enquêté(e) (âge au mariage, âge du premier enfant, etc.) ou des événements bien connus ayant marqué la vie nationale ou régionale (indépendance du pays, avènement de la deuxième république, etc.). Les résultats présentés au tableau 3.1 montrent que la répartition des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans par groupe d’âges quinquennaux ne présente pas de grandes disparités. On constate qu’au fur et à mesure que l’âge augmente, les proportions diminuent. Pour les femmes, elles passent de 20 % pour les 15-19 ans à 7 % pour la tranche d’âges 45-49 ans. Pour les hommes, les proportions varient de 21 % à 15-19 ans à 4 % à 55-59 ans. Tableau 3.1 Répartition des enquêtés par âge Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés, selon le groupe d’âges, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Femmes Hommes Groupe d’âges Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré 15-19 20,3 2 030 2 084 20,8 988 921 20-24 22,7 2 274 2 228 18,3 869 852 25-29 16,6 1 655 1 660 13,7 651 692 30-34 13,4 1 344 1 389 11,9 568 602 35-39 10,4 1 044 1 048 10,1 483 480 40-44 9,1 909 901 8,4 400 411 45-49 7,4 739 685 7,5 357 372 50-54 na na na 5,1 241 245 55-59 na na na 4,2 200 182 Ensemble 15-49 ans 100,0 9 995 9 995 90,7 4 316 4 330 Ensemble 15-59 ans na na na 100,0 4 757 4 757 na = Non applicable 26 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés de 15-49 ans, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Femmes Hommes Caractéristique sociodémographique Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré État matrimonial Célibataire 24,3 2 432 2 475 42,1 1 816 1 720 Marié 57,6 5 760 5 600 47,3 2 043 2 110 Vivant ensemble 8,6 862 986 5,5 236 277 Divorcé/séparé 7,4 744 723 4,6 198 205 Veuf 2,0 197 211 0,5 23 18 Milieu de résidence Urbain 45,4 4 540 4 789 43,8 1 890 2 021 Rural 54,6 5 455 5 206 56,2 2 426 2 309 Province Kinshasa 15,8 1 575 1 666 14,7 637 674 Bas-Congo 4,0 397 730 4,1 177 333 Bandundu 15,2 1 518 942 15,4 663 435 Équateur 12,4 1 235 907 13,2 571 402 Orientale 10,8 1 083 755 11,5 496 375 Nord-Kivu 3,6 356 816 2,9 126 322 Sud-Kivu 4,3 426 807 3,8 165 315 Maniema 3,1 314 854 2,9 125 378 Katanga 10,7 1 073 925 11,8 508 414 Kasaï Oriental 11,3 1 132 866 10,7 463 368 Kasaï Occidental 8,9 886 727 9,0 386 314 Niveau d’instruction Aucune instruction 20,8 2 081 2 107 5,4 234 265 Primaire 38,5 3 851 3 778 29,2 1 262 1 265 Secondaire 38,0 3 802 3 819 58,9 2 542 2 480 Supérieur 2,6 261 291 6,4 278 320 Religion Catholique 28,3 2 828 2 966 29,5 1 275 1 367 Protestant 28,7 2 867 3 068 29,2 1 262 1 296 Armée de salut 0,3 29 36 0,2 7 8 Kimbanguiste 4,3 430 323 3,8 162 137 Autres chrétiens 35,4 3 543 3 231 31,5 1 358 1 230 Musulmane 1,2 117 196 1,8 78 111 Animiste 0,5 55 52 1,0 43 27 Sans religion/autre/manquant 1,3 126 123 3,1 132 154 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 18,0 1 798 1 902 17,8 769 800 Second 19,7 1 967 1 763 18,2 786 763 Moyen 20,4 2 043 1 837 23,1 999 836 Quatrième 18,9 1 888 2 016 18,7 806 889 Le plus riche 23,0 2 300 2 477 22,2 956 1 042 Ensemble 15-49 ans 100,0 9 995 9 995 100,0 4 316 4 330 Note : Le niveau d’instruction correspond au plus haut niveau d’instruction atteint, qu’il ait été achevé ou non. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 27 Les questions sur l’état matrimonial ont été posées à toutes les femmes et à tous les hommes de l’échantillon. Dans le cadre de l’EDS-RDC, ont été considérés comme étant en union toutes les femmes et tous les hommes mariés légalement ainsi que toutes les personnes vivant en union consensuelle. Selon cette définition, les résultats présentés au tableau 3.2 montrent que plus de 2 femmes sur 10 (24 %) étaient célibataires au moment de l’enquête et que près de 7 sur 10 (67 %) vivaient en union : 58 % étaient mariées et 9 % vivaient en union consensuelle (sans le mariage). Chez les hommes, on constate qu’environ 4 sur 10 étaient célibataires (42 %) et que plus d’un homme sur deux (53 %) était en union : 47 % étaient mariés et 6 % vivaient en union consensuelle. De plus, 9 % des femmes (dont 7 % des divorcées ou séparées et 2 % des veuves) étaient en rupture d’union au moment de l’enquête contre 5 % chez les hommes (dont 5 % des divorcés ou séparés et moins d’un pour cent de veufs). Répartis selon le milieu de résidence, les résultats montrent que plus de la moitié de la population congolaise (55 % des femmes contre 56 % des hommes) vit en milieu rural. De même, les données par province font apparaître une répartition inégale de la population, sans écarts significatifs entre les hommes et les femmes dans chaque province. Concernant le niveau d’instruction des enquêtés, les résultats révèlent que la proportion de femmes sans aucune instruction est quatre fois plus élevée que celle des hommes (21 % contre 5 %). Cependant, aux niveaux secondaire et supérieur, les écarts entre les femmes et les hommes sont aussi importants, soit respectivement 38 % des femmes contre 59 % des hommes et 3 % des femmes contre 6 % des hommes. Les données sur la religion montrent que près d’un tiers des hommes et des femmes se sont déclarés de confession « autres chrétiens » : 35 % des femmes et 32 % des hommes. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que cette catégorie est constituée des adeptes des églises de réveil, lesquelles sont aujourd’hui en forte croissance sur toute l’étendue du territoire national. Les religions catholique et protestante viennent en seconde position avec respectivement 28 % des femmes contre 30 % des hommes et 29 % des femmes et des hommes. Les autres religions comptent moins de 5 % des adeptes. La répartition des hommes et des femmes selon les quintiles de bien-être économique du ménage ne met pas en évidence de variations importantes. 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION Les tableaux 3.3.1 et 3.3.2 fournissent les répartitions respectives des femmes et des hommes enquêtés par niveau d’instruction atteint selon certaines caractéristiques sociodémographiques. En considérant les hommes et les femmes de la même tranche d’âges (15-49 ans), les résultats montrent que la proportion de femmes sans instruction est quatre fois plus élevée que celle des hommes (21 % contre 5 %). En ce qui concerne la population ayant été à l’école, on constate que la proportion de femmes ayant achevé le niveau primaire est quasi-égale à celle des hommes (7 %). Mais au-delà du primaire, la situation s’inverse : les hommes sont proportionnellement deux fois plus nombreux que les femmes à avoir achevé les niveaux secondaires et supérieurs. Près de 12 % des hommes contre 6 % des femmes ont achevé le niveau secondaire, tandis que 6 % des hommes et 3 % des femmes ont terminé le niveau supérieur. Notons en effet que les proportions de femmes diminuent fortement quand on passe du primaire au secondaire et du secondaire au supérieur. Les données révèlent par ailleurs que la moitié des hommes enquêtés (15-49 ans) ont achevé, en moyenne, 7,5 années d’études. Chez les femmes, cette moyenne est de 4,7 années). 28 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.3.1 Niveau d’instruction : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou complété et nombre médian d’années d’instruction achevées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Plus haut niveau d’études Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Total Nombre médian d’années complétées Effectif de femmes Groupe d’âges 15-24 16,6 32,5 6,1 38,0 4,2 2,7 100,0 5,1 4 304 15-19 13,6 35,4 5,9 42,6 1,6 0,9 100,0 5,1 2 030 20-24 19,2 29,9 6,3 33,9 6,5 4,2 100,0 5,1 2 274 25-29 19,7 30,6 6,8 29,4 9,8 3,7 100,0 5,0 1 655 30-34 20,7 27,9 8,6 31,2 9,0 2,5 100,0 5,1 1 344 35-39 22,2 29,7 8,5 31,0 6,0 2,6 100,0 4,8 1 044 40-44 31,5 31,7 8,2 20,1 6,4 2,1 100,0 3,2 909 45-49 33,2 35,8 7,2 19,2 4,0 0,6 100,0 2,2 739 Milieu de résidence Urbain 7,4 19,9 7,6 48,5 10,9 5,7 100,0 7,4 4 540 Rural 32,0 41,1 6,6 18,1 2,2 0,1 100,0 2,4 5 455 Province Kinshasa 1,0 9,6 4,3 58,4 15,9 10,7 100,0 8,9 1 575 Bas-Congo 14,6 34,1 9,7 35,6 5,1 0,8 100,0 5,1 397 Bandundu 22,0 34,3 6,1 28,7 8,4 0,5 100,0 4,1 1 518 Équateur 32,5 34,4 7,1 23,5 2,2 0,3 100,0 2,9 1 235 Orientale 32,0 45,7 5,2 14,9 1,5 0,6 100,0 1,9 1 083 Nord-Kivu 37,1 39,1 4,0 17,9 1,3 0,5 100,0 2,1 356 Sud-Kivu 30,0 32,3 7,1 27,8 1,7 1,1 100,0 3,4 426 Maniema 18,2 41,5 8,3 29,1 2,2 0,7 100,0 4,2 314 Katanga 23,7 27,7 7,1 29,9 7,6 4,0 100,0 4,8 1 073 Kasaï Oriental 13,4 34,8 11,2 35,3 3,8 1,5 100,0 5,2 1 132 Kasaï Occidental 22,8 35,9 10,1 27,8 3,3 0,2 100,0 4,3 886 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 39,4 41,9 5,3 12,3 1,1 0,0 100,0 1,4 1 798 Second 32,6 39,8 7,4 18,2 1,9 0,0 100,0 2,3 1 967 Moyen 22,9 42,4 7,8 23,1 3,8 0,0 100,0 3,6 2 043 Quatrième 12,3 27,4 10,2 42,0 6,6 1,5 100,0 5,9 1 888 Le plus riche 1,4 9,8 4,8 58,5 15,4 10,0 100,0 8,9 2 300 Ensemble 20,8 31,5 7,1 31,9 6,1 2,6 100,0 4,7 9 995 1 A achevé avec succès 6 classes du niveau primaire 2 A achevé avec succès 6 classes du niveau secondaire Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 29 Tableau 3.3.2 Niveau d’instruction : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou complété et nombre médian d’années d’instruction achevées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Plus haut niveau d’études Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Total Nombre médian d’années complétées Effectif d’hommes Groupe d’âges 15-24 5,9 26,8 5,8 53,3 5,3 2,9 100,0 6,7 1 858 15-19 5,6 32,9 5,8 53,8 1,1 0,6 100,0 6,0 988 20-24 6,2 19,7 5,7 52,7 10,1 5,6 100,0 7,7 869 25-29 4,6 18,7 6,1 44,5 17,5 8,5 100,0 8,1 651 30-34 4,6 20,3 5,2 38,1 21,3 10,6 100,0 8,6 568 35-39 5,3 19,2 6,9 43,1 16,1 9,3 100,0 7,8 483 40-44 6,0 21,8 8,9 41,2 14,9 7,2 100,0 7,8 400 45-49 5,4 18,3 10,4 38,4 17,9 9,6 100,0 8,4 357 Milieu de résidence Urbain 1,6 11,6 4,5 51,5 17,4 13,4 100,0 9,3 1 890 Rural 8,4 31,3 8,2 42,6 8,5 1,0 100,0 6,0 2 426 Province Kinshasa 0,0 7,1 2,3 50,5 18,2 22,0 100,0 10,2 637 Bas-Congo 5,5 23,6 6,4 51,5 11,3 1,6 100,0 7,3 177 Bandundu 8,1 21,8 4,6 48,0 16,4 1,1 100,0 7,5 663 Équateur 6,7 29,0 7,8 44,4 9,2 3,0 100,0 6,4 571 Orientale 7,7 39,4 13,2 33,2 3,9 2,4 100,0 5,2 496 Nord-Kivu 13,6 37,1 6,0 33,9 6,9 2,5 100,0 4,9 126 Sud-Kivu 8,2 25,5 4,7 48,2 8,5 4,9 100,0 7,3 165 Maniema 3,7 23,7 5,1 52,7 11,1 3,7 100,0 7,4 125 Katanga 5,0 24,3 5,4 39,6 15,4 10,3 100,0 8,0 508 Kasaï Oriental 3,6 18,1 6,2 55,8 12,6 3,6 100,0 7,8 463 Kasaï Occidental 4,3 15,8 10,0 54,5 11,8 3,6 100,0 7,7 386 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 13,1 39,9 6,0 36,1 4,5 0,3 100,0 4,8 769 Second 8,6 28,9 11,5 43,9 5,9 1,2 100,0 5,9 786 Moyen 4,4 27,1 6,8 46,9 14,2 0,6 100,0 7,0 999 Quatrième 2,6 14,5 7,8 52,0 18,0 5,3 100,0 8,3 806 Le plus riche 0,1 6,1 1,6 51,9 17,6 22,7 100,0 10,2 956 Ensemble 15-49 ans 5,4 22,7 6,5 46,5 12,4 6,4 100,0 7,5 4 316 Hommes 50-59 ans 14,6 23,5 13,0 29,9 11,8 7,3 100,0 5,8 441 Ensemble 15-59 ans 6,3 22,8 7,1 45,0 12,4 6,5 100,0 7,4 4 757 1 A achevé avec succès 6 classes du niveau primaire 2 A achevé avec succès 6 classes du niveau secondaire Les données selon l’âge montrent que la proportion de femmes sans instruction diminue des générations anciennes aux plus récentes, passant de 33 % parmi celles de 45-49 ans à 17 % parmi celles de 15-24 ans. Cependant, malgré cette amélioration, on note néanmoins que dans le groupe d’âges 15-19 ans, la proportion de femmes sans instruction est plus de deux fois plus élevée que parmi les jeunes hommes de 15-19 ans (14 % contre 6 %). En ce qui concerne le niveau primaire, on ne note pas une augmentation importante et régulière avec l’âge des proportions de femmes ayant atteint ce niveau (7 % à 45-49 ans, 9 % à 30-34 ans puis 6 % à 15-19 ans). Par contre, aux niveaux secondaire et supérieur, on note, au fil des générations, une augmentation des proportions de femmes ayant terminé ces niveaux d’instruction (de 4 % à 45-49 ans à 7 % à 20-24 ans pour le niveau secondaire et de moins d’un pour cent à 45-49 ans à 4 % à 20-24 ans pour le niveau supérieur). Par ailleurs, à la différence des femmes, on ne constate pas chez les hommes, des générations les plus anciennes aux plus récentes, de diminution de la proportion de ceux sans instruction (5 % parmi ceux de 45-49 ans contre 6 % parmi ceux de 15-24 ans). De même, la proportion de ceux qui ont achevé un cycle primaire est près de deux fois plus élevée parmi ceux de 40-44 ans (en moyenne, 10 %) que parmi ceux de 15-24 ans (6 %). 30 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés En outre, le niveau d’instruction des enquêtés varie en fonction du milieu de résidence. On constate en effet que les proportions d’hommes et de femmes n’ayant aucune instruction sont plus élevées en milieu rural (8 % et 32 %) qu’en milieu urbain (2 % et 7 %). C’est également en milieu urbain que l’on trouve les proportions les plus élevées d’hommes et de femmes ayant été à l’école. Les résultats selon les provinces mettent surtout en évidence un écart important entre la ville de Kinshasa et le reste du pays. Dans la ville de Kinshasa, le pourcentage de femmes et d’hommes sans instruction ne dépasse pas 1 %. Dans les autres provinces, ces proportions sont très élevées, surtout dans la province du Nord-Kivu où le niveau atteint 14 % chez les hommes et 37 % chez les femmes. En outre, les données de ces tableaux montrent qu’il y a une relation positive entre le niveau d’instruction et le niveau de bien-être économique du ménage. Les proportions de femmes et d’hommes sans instruction diminuent des ménages les plus pauvres aux plus riches. Considérant les deux quintiles extrêmes, on note que 39 % des femmes et 13 % des hommes du quintile le plus pauvre sont sans instruction contre respectivement 1 % et 0,1 % du quintile le plus riche. Corrélativement, le nombre médian d’années d’études complétées augmente des ménages les plus pauvres aux plus riches passant de 1,4 à 8,9 pour les femmes et de 4,8 à 10,2 pour les hommes. 3.3 ALPHABÉTISATION Pour obtenir les informations sur le niveau d’alphabétisation des enquêtés, on a demandé à ceux qui avaient déclaré ne pas avoir fréquenté l’école et à ceux qui avaient seulement le niveau primaire de lire une phrase qui leur était présentée. On a ensuite classé les enquêtés selon les trois niveaux suivants : ne sait pas lire, lit une partie de la phrase, lit une phrase entière. Les femmes et les hommes ayant atteint le niveau secondaire ont été considérés comme étant alphabétisés. Ils représentent respectivement 41 % et 65 %. Les résultats des tableaux 3.4.1 et 3.4.2 montrent que la proportion de femmes analphabètes est plus élevée que celle des hommes (41 % contre 14 %). À l’opposé, 86 % des hommes et 59 % des femmes sont considérés comme étant alphabétisés, c’est-à-dire qu’ils ont, soit fréquenté le niveau secondaire, soit été capables de lire une phrase entière ou une partie de phrase s’ils n’avaient fréquenté que le niveau primaire. Les proportions de femmes et d’hommes analphabètes varient sensiblement selon le milieu de résidence. En milieu rural, les proportions d’analphabètes sont plus élevées qu’en milieu urbain. L’examen des résultats selon les provinces met en évidence l’écart existant entre la ville de Kinshasa et le reste du pays. Près de 92 % des femmes sont alphabétisées à Kinshasa contre 39 % dans la province Orientale. Chez les hommes, c’est également à Kinshasa que la proportion d’alphabétisés est les plus élevée (96 %) et c’est au Nord-Kivu qu’elle est la plus faible (78 %). Par ailleurs, les résultats selon le quintile de bien-être économique montrent que l’alphabétisation est fonction du niveau de bien-être socio-économique. Les proportions d’hommes et de femmes analphabètes diminuent considérablement, du quintile le plus pauvre au quintile le plus riche, passant respectivement de 29 % à 3 % chez les hommes et de 66 % à 7 % chez les femmes. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 31 Tableau 3.4.1 Alphabétisation : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans par niveau d’instruction atteint et niveau d’alphabétisation et pourcentage de femmes alphabétisées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Pas d’instruction ou niveau primaire Caractéristique sociodémographique Niveau secondaire ou plus Peut lire la phrase entière Peut lire une partie de la phrase Ne peut pas lire Total1 Pourcentage alphabétisée2 Effectif Groupe d’âges 15-19 45,1 9,2 11,3 34,2 100,0 65,5 2 030 20-24 44,6 5,1 9,7 40,1 100,0 59,5 2 274 25-29 42,9 8,0 10,2 38,6 100,0 61,1 1 655 30-34 42,7 7,9 8,3 40,1 100,0 58,9 1 344 35-39 39,6 9,1 10,8 39,9 100,0 59,6 1 044 40-44 28,6 10,3 11,0 49,3 100,0 49,9 909 45-49 23,8 8,0 12,1 54,8 100,0 43,9 739 Milieu de résidence Urbain 65,0 7,3 7,6 19,4 100,0 79,9 4 540 Rural 20,4 8,4 12,6 58,1 100,0 41,4 5 455 Province Kinshasa 85,1 3,5 2,9 8,1 100,0 91,5 1 575 Bas-Congo 41,5 10,4 9,7 38,3 100,0 61,5 397 Bandundu 37,6 4,8 9,0 48,5 100,0 51,4 1 518 Équateur 25,9 10,0 13,5 50,3 100,0 49,4 1 235 Orientale 17,0 9,9 11,7 60,5 100,0 38,7 1 083 Nord-Kivu 19,8 15,3 17,0 47,5 100,0 52,1 356 Sud-Kivu 30,6 19,7 11,9 37,0 100,0 62,2 426 Maniema 32,0 14,2 17,2 36,0 100,0 63,4 314 Katanga 41,5 7,0 11,2 39,4 100,0 59,6 1 073 Kasaï Oriental 40,6 7,9 9,7 40,8 100,0 58,2 1 132 Kasaï Occidental 31,2 4,8 14,0 49,1 100,0 50,1 886 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 13,3 7,3 12,4 66,3 100,0 33,0 1 798 Second 20,2 8,4 13,1 57,9 100,0 41,7 1 967 Moyen 26,9 9,1 13,3 50,2 100,0 49,3 2 043 Quatrième 50,1 9,9 10,6 28,4 100,0 70,7 1 888 Le plus riche 84,0 5,2 3,4 6,9 100,0 92,7 2 300 Ensemble 40,6 7,9 10,3 40,5 100,0 58,9 9 995 1 Y compris les non déterminés 2 C’est-à-dire les femmes qui ont, au moins, fréquenté l’école secondaire et celles qui peuvent lire une phrase entière ou une partie de phrase 32 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.4.2 Alphabétisation : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans par niveau d’instruction atteint et niveau d’alphabétisation et pourcentage d’hommes alphabétisés, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Pas d’instruction ou niveau primaire Caractéristique sociodémographique Niveau secondaire ou plus Peut lire la phrase entière Peut lire une partie de la phrase Ne peut pas lire Total1 Pourcentage alphabétisé2 Effectif Groupe d’âges 15-19 55,6 12,9 12,0 19,1 100,0 80,5 988 20-24 68,4 8,4 9,4 13,8 100,0 86,1 869 25-29 70,5 6,0 11,8 11,5 100,0 88,4 651 30-34 70,0 10,9 8,4 10,6 100,0 89,3 568 35-39 68,6 10,5 7,4 13,4 100,0 86,6 483 40-44 63,3 14,5 8,7 13,4 100,0 86,5 400 45-49 65,9 12,0 9,2 12,6 100,0 87,2 357 Milieu de résidence Urbain 82,3 5,8 5,3 6,5 100,0 93,4 1 890 Rural 52,1 14,2 13,6 20,0 100,0 79,8 2 426 Province Kinshasa 90,6 3,6 1,9 3,8 100,0 96,2 637 Bas-Congo 64,5 7,1 10,8 17,5 100,0 82,3 177 Bandundu 65,5 8,7 7,5 18,3 100,0 81,7 663 Équateur 56,6 14,5 13,8 15,0 100,0 84,9 571 Orientale 39,6 21,2 21,1 18,0 100,0 81,9 496 Nord-Kivu 43,3 22,8 12,0 21,7 100,0 78,2 126 Sud-Kivu 61,6 10,9 9,4 18,0 100,0 81,9 165 Maniema 67,5 14,6 9,6 7,6 100,0 91,7 125 Katanga 65,3 9,8 11,6 13,2 100,0 86,8 508 Kasaï Oriental 72,1 3,9 7,2 16,1 100,0 83,2 463 Kasaï Occidental 69,9 10,1 7,4 12,6 100,0 87,4 386 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 41,0 17,0 12,9 28,9 100,0 70,8 769 Second 51,0 13,6 16,1 19,1 100,0 80,7 786 Moyen 61,7 12,3 12,1 13,7 100,0 86,2 999 Quatrième 75,2 8,2 7,8 8,8 100,0 91,1 806 Le plus riche 92,2 2,7 2,1 2,8 100,0 97,0 956 Ensemble 15-49 ans 65,3 10,5 9,9 14,1 100,0 85,8 4 316 Hommes 50-59 ans 48,9 20,3 10,9 19,6 100,0 80,0 441 Ensemble 15-59 ans 63,8 11,4 10,0 14,6 100,0 85,2 4 757 1 Y compris les non déterminés 2 C’est-à-dire les hommes qui ont, au moins, fréquenté l’école secondaire et ceux qui peuvent lire une phrase entière ou une partie de phrase 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS Les données relatives à l’exposition des femmes et des hommes aux médias sont particulièrement importantes pour la mise en place des programmes d’éducation et de diffusion d’informations dans tous les domaines, notamment dans ceux de la santé et de la planification familiale. Les tableaux 3.5.1 et 3.5.2 présentent les données sur l’exposition des femmes et des hommes aux médias (la presse audiovisuelle ou écrite). Précisons d’emblée, qu’il n’est pas nécessaire que le ménage possède une radio, un téléviseur ou achète un journal pour y avoir accès, de nombreuses personnes pouvant écouter la radio ou regarder la télévision chez des amis ou des voisins. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 33 Tableau 3.5.1 Exposition aux média : Femmes Pourcentage de femmes de 15-49 ans qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio au moins une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Caractéristique sociodémographique Lit un journal au moins une fois par semaine Regarde la télévision au moins une fois par semaine Écoute la radio au moins une fois par semaine Les trois média au moins une fois par semaine Aucun média au moins une fois par semaine Effectif Groupe d’âges 15-19 10,1 24,9 31,6 4,0 57,3 2 030 20-24 8,9 20,0 32,4 2,5 58,3 2 274 25-29 8,3 20,2 32,0 2,9 58,2 1 655 30-34 7,5 20,0 33,5 2,7 58,2 1 344 35-39 9,1 16,6 31,8 1,7 60,1 1 044 40-44 5,1 15,0 27,7 1,9 65,7 909 45-49 8,1 12,5 23,6 3,2 70,5 739 Milieu de résidence Urbain 12,6 40,8 45,7 5,6 37,8 4 540 Rural 5,0 2,0 19,1 0,5 78,2 5 455 Province Kinshasa 11,9 74,8 52,1 8,6 16,0 1 575 Bas-Congo 5,8 21,1 53,9 1,4 41,3 397 Bandundu 7,0 2,6 27,7 0,7 69,2 1 518 Équateur 2,8 1,6 8,2 0,4 89,8 1 235 Orientale 6,8 9,5 23,4 1,8 71,3 1 083 Nord-Kivu 13,6 4,4 37,4 1,5 58,6 356 Sud-Kivu 8,0 15,4 48,0 3,4 46,5 426 Maniema 9,7 7,2 37,3 1,3 56,8 314 Katanga 5,3 25,7 29,2 2,4 64,4 1 073 Kasaï Oriental 14,4 10,3 32,5 3,9 60,6 1 132 Kasaï Occidental 10,4 5,0 18,8 1,3 75,7 886 Niveau d’instruction Aucune instruction 0,2 1,3 12,7 0,0 86,8 2 081 Primaire 3,6 7,4 22,3 0,6 73,0 3 851 Secondaire 16,1 38,0 47,6 5,2 35,5 3 802 Supérieur 36,2 79,2 69,4 22,7 5,4 261 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 2,2 1,1 8,8 0,0 89,4 1 798 Second 4,6 1,5 13,5 0,3 83,4 1 967 Moyen 5,2 2,0 25,7 0,4 71,5 2 043 Quatrième 14,1 11,5 43,4 2,3 48,2 1 888 Le plus riche 15,1 72,0 58,6 9,8 15,8 2 300 Ensemble 8,5 19,7 31,2 2,8 59,8 9 995 Les résultats des tableaux 3.5.1 et 3.5.2 montrent qu’au niveau national six femmes sur dix (60 %) et environ quatre hommes sur dix (39 %) ne sont exposés à aucun média. De tous les médias, la radio est celui qui est le plus écouté : plus de trois femmes sur dix (31 %) et un homme sur deux (52 %) ont déclaré écouter la radio, au moins une fois par semaine. La télévision est regardée au moins une fois par semaine par une femme sur cinq (20 %) et par près d’un homme sur quatre (24 %). Les hommes ont déclaré un peu plus fréquemment que les femmes qu’ils lisaient des journaux. Seulement 9 % des femmes contre 27 % des hommes ont déclaré lire un journal au moins une fois par semaine. Les proportions de ceux et celles qui sont exposés à la fois aux trois médias sont très faibles : seulement 3 % des femmes et 8 % des hommes. 34 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.5.2 Exposition aux média : Hommes Pourcentage d’hommes de 15-49 ans qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio au moins une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Caractéristique sociodémographique Lit un journal au moins une fois par semaine Regarde la télévision au moins une fois par semaine Écoute la radio au moins une fois par semaine Les trois média au moins une fois par semaine Aucun média au moins une fois par semaine Effectif Groupe d’âges 15-19 19,8 27,2 44,1 7,1 45,0 988 20-24 25,3 28,9 55,5 7,3 34,9 869 25-29 28,4 24,1 50,8 6,8 37,6 651 30-34 30,4 26,6 52,7 10,2 38,2 568 35-39 33,7 20,8 57,5 11,9 34,3 483 40-44 32,2 18,5 57,1 8,4 34,6 400 45-49 23,7 16,9 51,4 6,1 41,0 357 Milieu de résidence Urbain 30,6 50,7 68,3 16,5 20,6 1 890 Rural 23,5 4,3 39,1 1,5 52,4 2 426 Province Kinshasa 28,9 80,9 74,1 23,5 8,7 637 Bas-Congo 18,5 25,0 74,5 7,7 22,5 177 Bandundu 20,4 7,9 41,1 3,2 51,7 663 Équateur 15,5 2,6 23,2 0,4 70,9 571 Orientale 22,1 12,1 44,6 5,3 49,0 496 Nord-Kivu 34,4 6,5 65,9 3,3 25,8 126 Sud-Kivu 28,1 23,5 74,9 8,6 21,0 165 Maniema 23,7 14,8 56,7 5,5 37,6 125 Katanga 24,6 35,9 52,3 10,3 38,8 508 Kasaï Oriental 40,8 13,6 59,3 7,8 29,2 463 Kasaï Occidental 43,1 16,8 49,7 5,9 33,0 386 Niveau d’instruction Aucune instruction 0,6 1,8 30,2 0,0 69,8 234 Primaire 11,0 8,3 32,9 0,8 59,9 1 262 Secondaire 33,0 29,3 59,4 8,7 28,9 2 542 Supérieur 60,8 74,8 87,7 42,5 2,7 278 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 15,7 3,0 23,2 0,5 67,7 769 Second 23,9 3,4 32,1 1,9 57,8 786 Moyen 26,2 5,6 50,3 2,6 42,5 999 Quatrième 33,5 23,8 68,5 9,3 23,6 806 Le plus riche 32,3 80,0 78,8 24,1 7,3 956 Ensemble 15-49 ans 26,6 24,6 51,9 8,1 38,5 4 316 Hommes 50-59 ans 27,6 18,5 50,2 7,6 39,0 441 Ensemble 15-59 ans 26,7 24,1 51,7 8,0 38,5 4 757 Selon l’âge, on constate que chez les femmes, les jeunes générations sont relativement plus exposées aux médias que les plus âgées. En effet, les proportions de femmes exposées à aucun média varient de 57 % chez les femmes de 15-19 ans à 71 % chez celles de 45-49 ans. Chez les hommes, les écarts selon l’âge sont très irréguliers et faibles. Par milieu de résidence, les résultats font apparaître des différences significatives. En milieu rural, la proportion de femmes exposées à aucun média est deux fois plus élevée que celle observée en milieu urbain (78 % contre 38 %). En milieu rural, il peut arriver fréquemment que les femmes n’aient pas accès aux médias même si ceux-ci existent dans le ménage, car généralement, les travaux ménagers absorbent une grande partie de leur temps et, qu’en outre, la radio est souvent considérée comme la propriété de l’homme qui exerce seul le contrôle sur ce bien. Chez les hommes, on constate aussi des écarts importants, la proportion étant de 52 % en milieu rural et de 21 % en milieu urbain. Selon les provinces, les résultats mettent en évidence l’écart existant entre la Ville de Kinshasa et les autres provinces. En effet, près d’un quart des hommes (24 %) sont exposés aux trois médias à Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 35 Kinshasa contre tout au plus 10 % ailleurs. Chez les femmes, la proportion varie d’un maximum de 9 % à Kinshasa à moins d’un pour cent dans les provinces de Bandundu et de l’Équateur. On constate également que le niveau d’instruction influence de manière significative le niveau d’exposition aux médias. Que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, ceux ayant le niveau secondaire ou plus sont les plus fréquemment exposés aux trois médias : 23 % des femmes et 43 % des hommes de niveau supérieur contre 5 % des femmes et 9 % des hommes de niveau secondaire sont exposés aux trois médias. Par ailleurs, les résultats montrent que 87 % des femmes sans niveau d’instruction ne sont exposées à aucun média contre 36 % de celles ayant un niveau secondaire et 5 % parmi celles ayant un niveau supérieur. Ces proportions sont respectivement de 70 %, 29 % et 3 % pour les hommes. De même que pour le niveau d’instruction, on note une relation positive entre le niveau de bien- être du ménage et l’exposition aux médias. On constate que ce sont les hommes et les femmes vivant dans les ménages les plus riches qui sont les plus fréquemment exposés aux trois médias : 10 % des femmes et 24 % des hommes contre seulement moins d’un pour cent des hommes et des femmes des ménages les plus pauvres. 3.5 ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE Au cours de l’EDS-RDC, des questions relatives à l’emploi ont été posées aux hommes et aux femmes. On a considéré comme ayant un travail, les hommes et les femmes ayant déclaré avoir eu, au cours des douze mois ayant précédé l’enquête, une activité rémunérée ou non, indépendamment du secteur d’activité, en dehors du travail domestique. Les résultats des tableaux 3.6.1 montrent qu’au niveau national, 5 % des femmes ne travaillaient pas au moment de l’enquête, même si elles avaient déclaré avoir travaillé dans les 12 mois précédant l’enquête. À l’opposé, plus de trois femmes sur cinq (64 %) exerçaient une activité au moment de l’enquête. On note que le pourcentage de femmes qui travaillaient au moment de l’enquête augmente régulièrement avec l’âge, passant d’un minimum de 35 % à 15-19 ans à un maximum de 81 % à 40-49 ans. Du point de vue de l’état matrimonial, les résultats montrent que ce sont les femmes en rupture d’union (76 %) et celles en union (74 %) qui étaient les plus fréquemment actives au moment de l’enquête. Le nombre d’enfants influence également le niveau d’activité de la femme. Plus le nombre d’enfants augmente, plus la proportion de femmes actives augmente : de 68 % quand celles-ci ont seulement un ou deux enfants, la proportion passe à 79 % quand elles en ont cinq ou plus. 36 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.6.1 Emploi : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans en fonction du fait qu’elles travaillent ou non, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 A travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête Caractéristique sociodémographique Travaille actuellement1 Ne travaille pas actuellement N’a pas travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête Total2 Effectif de femmes Groupe d’âges 15-19 34,7 5,3 59,9 100,0 2 030 20-24 58,6 4,9 36,4 100,0 2 274 25-29 71,2 5,7 23,1 100,0 1 655 30-34 78,7 4,3 17,0 100,0 1 344 35-39 76,7 3,6 19,5 100,0 1 044 40-44 81,4 4,6 13,5 100,0 909 45-49 80,8 4,0 15,1 100,0 739 État matrimonial Célibataire 33,1 4,8 62,1 100,0 2 432 En union 73,9 4,8 21,2 100,0 6 622 Divorcée/séparée/veuve 75,9 5,2 18,9 100,0 941 Nombre d’enfants vivants 0 40,5 5,2 54,3 100,0 2 978 1-2 68,1 5,1 26,5 100,0 2 849 3-4 77,9 4,4 17,6 100,0 1 959 5+ 78,6 4,3 17,0 100,0 2 209 Milieu de résidence Urbain 49,2 5,6 45,1 100,0 4 540 Rural 76,6 4,1 19,2 100,0 5 455 Province Kinshasa 44,8 5,6 49,4 100,0 1 575 Bas-Congo 68,4 2,8 28,6 100,0 397 Bandundu 77,9 3,6 18,5 100,0 1 518 Équateur 61,9 3,8 34,3 100,0 1 235 Orientale 74,0 3,3 22,3 100,0 1 083 Nord-Kivu 68,2 5,7 26,0 100,0 356 Sud-Kivu 59,2 8,7 32,1 100,0 426 Maniema 63,7 5,8 30,5 100,0 314 Katanga 56,6 8,1 35,3 100,0 1 073 Kasaï Oriental 60,0 6,4 33,6 100,0 1 132 Kasaï Occidental 79,4 1,1 19,3 100,0 886 Niveau d’instruction Aucune instruction 79,8 3,9 16,3 100,0 2 081 Primaire 69,4 4,8 25,6 100,0 3 851 Secondaire 52,2 5,2 42,5 100,0 3 802 Supérieur 35,9 6,1 58,0 100,0 261 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 79,5 4,6 16,0 100,0 1 798 Second 76,4 4,1 19,3 100,0 1 967 Moyen 70,9 4,3 24,6 100,0 2 043 Quatrième 56,6 5,6 37,8 100,0 1 888 Le plus riche 41,9 5,5 52,6 100,0 2 300 Ensemble 64,1 4,8 30,9 100,0 9 995 1 « Travaille actuellement » concerne les femmes qui ont travaillé au cours des sept derniers jours. Y compris celles qui n’avaient pas travaillé au cours des sept derniers jours mais qui ont un emploi régulier et qui étaient absentes parce qu’elles étaient en congé, malades ou en vacances ou pour d’autres raisons. 2 Y compris les non déterminés Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 37 Tableau 3.6.2 Emploi : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans en fonction du fait qu’ils travaillent ou non, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 A travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête Caractéristique sociodémographique Travaille actuellement1 Ne travaille pas actuellement N’a pas travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête Total2 Effectif d’hommes Groupe d’âges 15-19 23,7 11,5 63,6 100,0 988 20-24 48,6 11,8 39,4 100,0 869 25-29 74,2 8,9 17,0 100,0 651 30-34 82,6 7,5 9,4 100,0 568 35-39 86,0 8,0 5,9 100,0 483 40-44 80,4 9,2 10,5 100,0 400 45-49 84,8 7,7 7,5 100,0 357 État matrimonial Célibataire 34,5 11,3 53,3 100,0 1 816 En union 82,5 8,1 9,5 100,0 2 279 Divorcé/séparé/veuf 63,8 14,1 21,9 100,0 221 Nombre d’enfants vivants 0 37,8 11,3 50,1 100,0 2 055 1-2 82,0 8,8 9,3 100,0 832 3-4 81,6 7,8 10,6 100,0 586 5+ 84,4 8,0 7,6 100,0 843 Milieu de résidence Urbain 58,7 9,4 31,6 100,0 1 890 Rural 63,4 10,0 26,2 100,0 2 426 Province Kinshasa 56,2 8,7 34,9 100,0 637 Bas-Congo 70,7 8,0 21,3 100,0 177 Bandundu 51,0 8,2 40,0 100,0 663 Équateur 61,5 5,1 33,3 100,0 571 Orientale 75,5 2,6 20,8 100,0 496 Nord-Kivu 68,9 10,2 20,7 100,0 126 Sud-Kivu 57,2 11,1 31,6 100,0 165 Maniema 60,8 10,2 28,9 100,0 125 Katanga 64,6 13,1 21,6 100,0 508 Kasaï Oriental 60,8 19,5 19,6 100,0 463 Kasaï Occidental 60,6 13,6 25,8 100,0 386 Niveau d’instruction Aucune instruction 69,6 16,0 14,4 100,0 234 Primaire 64,3 9,1 26,2 100,0 1 262 Secondaire 59,4 9,5 30,8 100,0 2 542 Supérieur 58,8 8,9 30,9 100,0 278 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 67,3 8,9 23,6 100,0 769 Second 70,1 7,4 21,4 100,0 786 Moyen 58,3 9,0 32,4 100,0 999 Quatrième 58,2 12,8 28,9 100,0 806 Le plus riche 55,2 10,5 34,1 100,0 956 Ensemble 15-49 ans 61,3 9,7 28,6 100,0 4 316 Hommes 50-59 ans 84,3 5,6 9,9 100,0 441 Ensemble 15-59 ans 63,5 9,3 26,8 100,0 4 757 1 « Travaille actuellement » concerne les hommes qui ont travaillé au cours des sept derniers jours. Y compris ceux qui n’avaient pas travaillé au cours des sept derniers jours mais qui ont un emploi régulier et qui étaient absents parce qu’ils étaient en congé, malades ou en vacances ou pour d’autres raisons. 2 Y compris les non déterminés Les données selon le milieu de résidence montrent que c’est en milieu rural que la proportion de femmes qui travaillaient au moment de l’enquête est la plus élevée (77 % contre 49 % en milieu urbain). À l’opposé, c’est dans la Ville de Kinshasa qu’elle est la plus faible (45 %). Dans les provinces, la proportion de femmes ayant une activité varie de 57 % au Katanga et 59 % au Sud-Kivu à un maximum de 78 % dans le Bandundu et 79 % dans la province du Kasaï Occidental. Les résultats selon le niveau 38 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés d’instruction montrent que les femmes n’ayant aucun niveau d’instruction (80 %) étaient proportionnellement plus nombreuses à exercer une activité que celles ayant un niveau d’instruction primaire (69 %), secondaire (52 %) et supérieur (36 %). Enfin, les femmes des ménages des deux quintiles les plus pauvres étaient plus fréquemment occupées (80 % et 76 %) que leurs consœurs des ménages les plus riches (42 %). Les résultats du tableau 3.6.2 concernant les hommes montrent que 61 % des hommes de 15-49 ans exerçaient une activité quelconque au moment de l’enquête, soit une proportion légèrement plus faible que celle des femmes (64 %). On constate, comme chez les femmes mais de manière plus irrégulière, que le pourcentage d’hommes qui travaillaient au moment de l’enquête augmente avec l’âge, passant de 24 % à 15-19 ans à 85 % à 45-49 ans. Du point de vue de l’état matrimonial, les résultats montrent, que les hommes en union et ceux en rupture d’union étaient, proportionnellement, les plus nombreux à travailler au moment de l’enquête (respectivement, 83 % et 64 %). Plus le nombre d’enfants augmente, plus la proportion d’hommes exerçant une activité augmente : de 38 % quand ceux-ci n’ont pas d’enfants, la proportion passe à 84 % quand ils en ont 5 ou plus. Par rapport au milieu de résidence, c’est en milieu rural que la proportion d’hommes qui travaillaient au moment de l’enquête est la plus élevée : 63 % contre 59 % en milieu urbain. En provinces, la proportion d’hommes ayant une activité au moment de l’enquête varie de 51 % dans le Bandundu et 56 % à Kinshasa à un maximum de 71 % dans le Bas-Congo et 76 % dans la province Orientale. Concernant le niveau d’instruction, les résultats révèlent que les hommes sans niveau d’instruction (70 %) étaient, proportionnellement, plus nombreux à exercer une activité que ceux ayant un niveau primaire (64 %) et que ceux ayant un niveau secondaire ou plus (59 %). Enfin, comparativement aux femmes, on constate que dans les ménages les plus pauvres, la proportion d’hommes qui travaillaient est plus faible que celle des femmes (67 % contre 80 %). Par contre, dans les ménages les plus riches, ces proportions concernent 55 % des hommes contre 42 % des femmes. Le tableau 3.7.1 présente les résultats selon le type d’occupation des femmes. La quasi-majorité des femmes qui exerçaient une activité au moment de l’enquête ou qui avaient exercé une activité au cours des douze derniers mois ayant précédé l’enquête travaillait dans le secteur agricole (65 %). En dehors du secteur agricole, c’est surtout dans les ventes et services que les femmes (25 %) travaillaient. En outre, les résultats montrent que 3 % exerçaient un travail manuel non qualifié et, dans 2 % des cas, un travail manuel qualifié. Seulement 3 % ont déclaré avoir une activité professionnelle technique ou administrative. Selon le milieu de résidence, on constate que la proportion de femmes ayant déclaré une activité agricole est bien sûr plus élevée en milieu rural (85 % contre 29 % en milieu urbain). Cette proportion est beaucoup plus faible dans la ville de Kinshasa (5 %). Dans les autres provinces, cette proportion atteint au moins 54 %. En milieu urbain, un peu plus de la moitié de femmes (52 %) travaillent dans les ventes et services. En ce qui concerne le niveau d’instruction, les résultats montrent que 88 % des femmes n’ayant aucun niveau étaient occupées dans l’agriculture ; parmi les femmes ayant un niveau secondaire ou plus, cette proportion est de seulement 36 % pour les femmes de niveau secondaire et de 5 % pour celles de niveau supérieur. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 39 Tableau 3.7.1 Occupation : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans ayant eu un emploi au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête par type d’occupation, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Caractéristique sociodémographique Cadre/ technicienne/ direction Employée Ventes et services Manuel qualifié Manuel non qualifié Agriculture Manquant Ensemble Effectif de femmes Groupe d’âges 15-19 0,5 0,4 24,9 2,9 3,8 63,1 4,4 100,0 812 20-24 2,0 0,8 27,6 2,5 1,8 65,1 0,2 100,0 1 444 25-29 3,6 0,9 25,0 2,6 3,6 64,0 0,2 100,0 1 273 30-34 3,4 1,0 30,6 2,7 3,5 58,8 0,1 100,0 1 115 35-39 4,7 0,3 26,4 2,6 2,3 63,4 0,3 100,0 838 40-44 5,6 0,5 19,1 1,9 2,3 70,1 0,4 100,0 782 45-49 4,4 0,0 19,6 0,7 1,5 73,5 0,3 100,0 628 État matrimonial Célibataire 4,1 2,5 32,9 5,2 3,9 47,3 4,1 100,0 921 En union 3,2 0,3 23,0 2,0 2,4 69,0 0,2 100,0 5 207 Divorcée/séparée/veuve 3,1 0,6 33,2 1,7 3,8 57,0 0,5 100,0 764 Nombre d’enfants vivants 0 3,7 1,3 29,5 4,3 3,5 54,9 2,9 100,0 1 362 1-2 2,6 1,0 25,2 2,3 2,4 66,3 0,3 100,0 2 085 3-4 3,7 0,3 26,8 1,7 2,7 64,8 0,1 100,0 1 612 5+ 3,5 0,1 21,6 1,6 2,6 70,3 0,2 100,0 1 832 Milieu de résidence Urbain 6,7 1,6 52,0 4,8 5,4 28,8 0,8 100,0 2 489 Rural 1,4 0,1 10,4 1,0 1,2 85,1 0,7 100,0 4 403 Province Kinshasa 6,3 2,4 73,0 7,6 5,0 5,4 0,2 100,0 795 Bas-Congo 2,7 0,6 14,4 2,7 1,3 78,3 0,0 100,0 283 Bandundu 3,0 0,4 7,5 0,4 0,3 88,4 0,1 100,0 1 237 Équateur 1,4 0,1 11,8 0,6 2,3 82,6 1,1 100,0 810 Orientale 1,3 0,1 23,0 2,1 3,4 69,2 1,0 100,0 837 Nord-Kivu 2,0 0,2 28,7 1,5 2,6 64,9 0,1 100,0 263 Sud-Kivu 4,2 0,3 34,8 1,6 2,6 53,8 2,6 100,0 289 Maniema 3,3 0,1 23,6 2,8 1,9 66,5 1,9 100,0 219 Katanga 4,7 1,4 23,5 2,9 1,0 66,0 0,7 100,0 694 Kasaï Oriental 3,5 0,8 29,4 2,2 6,1 57,4 0,6 100,0 752 Kasaï Occidental 3,7 0,1 19,5 2,5 3,4 69,6 1,2 100,0 713 Niveau d’instruction Aucune instruction 0,5 0,0 9,3 0,6 1,0 88,3 0,3 100,0 1 740 Primaire 0,3 0,0 20,1 1,3 2,7 74,8 0,9 100,0 2 857 Secondaire 7,7 1,4 44,9 5,1 4,2 35,9 0,8 100,0 2 185 Supérieur 38,6 12,7 36,0 4,2 2,5 4,6 1,3 100,0 110 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 0,5 0,0 8,5 1,3 1,2 87,9 0,6 100,0 1 510 Second 1,1 0,2 7,7 0,7 1,2 87,8 1,3 100,0 1 583 Moyen 2,2 0,1 15,6 1,3 1,9 78,3 0,5 100,0 1 538 Quatrième 5,1 0,9 42,9 2,7 5,2 42,9 0,3 100,0 1 173 Le plus riche 9,8 2,8 69,8 7,5 5,7 3,6 0,8 100,0 1 088 Ensemble 3,3 0,6 25,4 2,4 2,7 64,8 0,7 100,0 6 892 40 | Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.7.2 Occupation : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans ayant eu un emploi au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête par type d’occupation, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Caractéristique sociodémographique Cadre/ technicien/ direction Employé Ventes et services Manuel qualifié Manuel non qualifié Agriculture Manquant Ensemble Effectif d’hommes Groupe d’âges 15-19 6,5 0,2 12,6 19,6 9,7 46,9 4,5 100,0 348 20-24 8,5 0,6 12,2 19,1 11,0 47,6 1,0 100,0 525 25-29 13,5 1,5 13,4 19,7 8,7 42,3 0,9 100,0 540 30-34 12,8 0,6 14,8 17,4 7,6 45,3 1,6 100,0 512 35-39 18,3 0,6 6,8 15,5 7,3 50,9 0,6 100,0 454 40-44 16,4 0,9 8,3 16,0 5,7 51,1 1,7 100,0 359 45-49 21,5 1,4 3,6 14,4 5,1 53,4 0,7 100,0 330 État matrimonial Célibataire 12,1 1,1 15,0 20,2 9,9 39,3 2,5 100,0 832 En union 14,7 0,7 9,3 16,2 7,3 50,9 0,9 100,0 2 063 Divorcé/séparé/veuf 8,7 0,9 7,2 21,7 8,1 50,1 3,3 100,0 172 Nombre d’enfants vivants 0 12,2 1,1 13,0 19,5 11,2 40,2 2,7 100,0 1 010 1-2 11,9 0,6 13,8 18,4 6,6 48,0 0,7 100,0 755 3-4 14,2 1,8 8,7 16,3 8,8 49,6 0,6 100,0 524 5+ 16,9 0,0 6,1 15,1 4,9 55,9 1,2 100,0 778 Milieu de résidence Urbain 16,2 1,9 19,8 28,1 11,0 20,8 2,2 100,0 1 287 Rural 11,8 0,1 4,1 10,0 5,9 67,2 0,9 100,0 1 781 Province Kinshasa 21,6 3,0 25,0 33,1 6,2 7,8 3,2 100,0 413 Bas-Congo 9,2 0,0 8,2 18,2 7,5 56,6 0,3 100,0 139 Bandundu 11,2 0,1 9,2 7,1 5,4 66,2 0,7 100,0 393 Équateur 13,9 0,1 6,3 4,7 5,7 68,3 1,1 100,0 380 Orientale 9,4 0,5 3,9 20,3 3,9 61,1 1,0 100,0 388 Nord-Kivu 9,4 0,6 11,6 14,5 11,1 51,9 1,0 100,0 99 Sud-Kivu 39,2 0,7 12,9 16,2 10,5 18,6 2,0 100,0 113 Maniema 9,9 0,6 7,3 14,9 6,6 57,5 3,2 100,0 89 Katanga 14,5 1,8 12,5 19,0 8,1 43,2 1,0 100,0 394 Kasaï Oriental 10,2 0,4 6,5 23,5 13,0 44,1 2,3 100,0 372 Kasaï Occidental 9,0 0,0 11,2 15,4 15,5 48,2 0,7 100,0 287 Niveau d’instruction Aucune instruction 0,6 0,0 2,8 5,0 5,4 85,2 0,9 100,0 200 Primaire 3,1 0,1 6,3 15,4 5,6 68,9 0,6 100,0 926 Secondaire 15,6 1,1 13,7 20,7 10,1 36,8 1,9 100,0 1 753 Supérieur 61,2 2,8 12,5 12,5 4,3 5,2 1,6 100,0 188 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 4,9 0,0 3,8 5,8 5,4 79,5 0,6 100,0 586 Second 8,7 0,2 4,9 11,3 3,9 69,7 1,3 100,0 609 Moyen 13,3 0,1 5,2 12,8 7,8 59,9 0,9 100,0 672 Quatrième 15,8 1,0 15,4 24,3 15,5 26,6 1,4 100,0 572 Le plus riche 25,0 2,9 24,3 33,6 8,1 2,9 3,0 100,0 628 Ensemble 15-49 ans 13,6 0,8 10,7 17,6 8,1 47,7 1,5 100,0 3 067 Hommes 50-59 ans 18,4 0,2 5,7 17,0 2,0 56,7 0,0 100,0 397 Ensemble 15-59 ans 14,2 0,8 10,1 17,5 7,4 48,7 1,3 100,0 3 464 Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés | 41 Le tableau 3.7.2 présente les résultats selon le type d’occupation des hommes. Comme pour les femmes, bien que la proportion soit plus faible, c’est dans l’agriculture que la majorité des hommes en activité travaillent (48 %) ; en outre, un homme sur 13 exerce un travail manuel non qualifié (8 %) et seulement 18 % ont déclaré exercé un travail manuel qualifié. C’est bien sûr en milieu rural que la proportion d’hommes ayant une activité agricole est la plus élevée (67 % contre 21 % en milieu urbain). Par contre, en milieu urbain, la proportion d’hommes exerçant un travail manuel qualifié ou non est nettement supérieure à celle observée en milieu rural (respectivement 28 % contre 10 % et 11 % contre 6 %). Concernant le niveau d’instruction, les résultats montrent comme chez les femmes qu’une grande majorité d’hommes sans instruction travaillent dans l’agriculture (85 %). Par contre, parmi les plus instruits, 61 % de niveau supérieur et 16 % de niveau secondaire occupaient un emploi d’encadrement ou de technicien. Les résultats selon les quintiles de bien-être montrent que dans le plus pauvre, la majorité des hommes travaillaient dans l’agriculture (80 %) : à l’opposé, dans le quintile le plus riche, cette proportion n’est que de 3 % et dans ces ménages, 25 % occupaient un poste d’encadrement ou de technicien et 34 % exerçaient un travail manuel qualifié. Les résultats du tableau 3.8 présentent la répartition des femmes ayant ou ayant eu un emploi au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête par type de revenu, type d’employeur et selon de la régularité de l’emploi. Dans l’ensemble, on constate que 17 % des femmes n’ont pas été rémunérées pour leur travail, 42 % ont été payées en argent et en nature. Dans 28 % des cas, les femmes ont reçu de l’argent et dans 13 % des cas, les femmes ont été payées en nature seulement. Les femmes travaillant ou ayant travaillé dans le secteur non agricole ont été plus fréquemment payées en argent (71 %) que celles qui ont exercé une activité dans le domaine agricole (6 %). Dans la majorité des cas (87 %), les femmes travaillaient pour leur propre compte, cela quel que soit le type d’emploi. Dans le secteur agricole, la proportion de femmes ayant déclaré avoir travaillé pour un membre de la famille est un peu plus élevée que dans le secteur non agricole (10 % contre 7 %). Enfin, dans 43 % des cas, les femmes ont travaillé toute l’année, en particulier celles ayant travaillé dans le secteur non agricole (50 %). Tableau 3.8 Type d’emploi Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans ayant eu un emploi au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête selon le type de rémunération, le type d’employeur et selon la régularité de l’emploi, par secteur agricole et non agricole, République Démocratique du Congo EDS-RDC 2007 Caractéristique de l’emploi Travail agricole Travail non agricole Ensemble1 Type de revenu Argent seulement 5,9 71,0 28,4 Argent et nature 56,9 15,4 42,2 Nature seulement 18,4 1,6 12,5 Pas rémunérée 18,8 11,9 16,8 Total2 100,0 100,0 100,0 Type d’employeur Employée par un membre de la famille 9,8 7,1 8,8 Employée par quelqu’un qui n’est pas membre de la famille 1,4 8,5 3,8 Travaille à son propre compte 88,8 84,3 87,2 Total2 100,0 100,0 100,0 Durée de l’emploi Toute l’année 39,2 49,5 42,9 Saisonnier 45,5 15,7 35,0 Occasionnel 14,9 34,4 21,6 Total2 100,0 100,0 100,0 Effectif de femmes avec un emploi au cours des 12 derniers mois 4 463 2 379 6 892 1 L’ensemble comprend 50 femmes dont l’information sur le type d’emploi est manquante. 2 Y compris les non déterminés Fécondité | 43 FÉCONDITÉ 4 L’un des objectifs de l’EDS-RDC est de fournir les informations nécessaires pour le calcul des indicateurs permettant de mesurer les niveaux et tendances de la fécondité en République Démocratique du Congo et d’analyser leurs variations selon les caractéristiques sociodémographiques de la femme (âge, milieu et province de résidence, niveau d’instruction, etc.). Ces informations ont été obtenues à l’aide d’une série de questions que les agents de terrain (enquêtrices/enquêteurs et agents de santé) ont posées aux femmes éligibles. Au cours de l’interview, les agents de terrain devaient enregistrer le nombre total d’enfants nés vivants (naissances vivantes) que la femme a eus, en distinguant les garçons des filles, ceux vivant avec elle de ceux vivant ailleurs, et ceux qui sont décédés. Ensuite, l’agent de terrain reconstituait avec la femme interrogée l’historique complet de toutes ses naissances vivantes, de la plus ancienne à la plus récente. Il enregistrait pour chacune d’entre elles le type de naissance (simple ou multiple), le sexe, la date de naissance et l’état de survie. Pour les enfants encore en vie, l’agent de terrain enregistrait leur âge et distinguait ceux vivant avec leur mère de ceux vivant ailleurs. Pour les enfants décédés, il enregistrait l’âge au décès. Les questions étaient posées de manière rigoureuse de façon à permettre aux agents de terrain de déceler les erreurs dans les déclarations des mères. À la fin du remplissage du tableau de l’histoire génésique de la femme, l’agent de terrain devait rapprocher le nombre total d’enfants enregistrés de celui obtenu à partir de l’historique des naissances et corriger d’éventuelles incohérences. Ce chapitre porte sur l’analyse de la fécondité des femmes congolaises âgées de 15-49 ans. Il estime le niveau du phénomène, en dégage ses tendances et met en évidence ses variations selon certaines caractéristiques. Ensuite, l’analyse porte sur la fécondité des femmes par groupe d’âges (parité moyenne) et les données concernant les femmes âgées de 35-39 ans qui n’ont pas encore eu d’enfant permettent d’estimer le niveau de la stérilité primaire. En outre, le comportement procréateur des femmes est appréhendé à partir de deux composantes de la fécondité, à savoir : l’intervalle intergénésique et l’âge à la première naissance. L’analyse de la fécondité des adolescentes complète le chapitre. L’EDS-RDC étant une enquête rétrospective, les données collectées permettent d’estimer, non seulement le niveau de la fécondité actuelle, mais également les tendances passées du phénomène. Pour les besoins de cette analyse, les tendances passées seront étudiées sur les 20 dernières années précédant l’enquête. Malgré l’organisation mise en place pour atteindre les objectifs de l’enquête (notamment la formation, les instructions données aux agents de terrain ainsi qu’à ceux chargés du traitement informatique des données, et les contrôles opérés à tous les niveaux), les données obtenues peuvent être sujettes à différents types d’erreurs. Ces erreurs sont principalement celles inhérentes aux enquêtes rétrospectives, à savoir : • le sous-enregistrement des naissances, en particulier l’omission d’enfants qui vivent ailleurs, de ceux qui meurent très jeunes, quelques heures ou quelques jours seulement après la naissance, ce qui peut entraîner une sous-estimation des niveaux de fécondité ; • l’imprécision des déclarations de date de naissance et/ou d’âge, en particulier l’attraction pour des années de naissance ou pour des âges ronds, ce qui peut entraîner des sous- estimations ou des surestimations de la fécondité à certains âges et/ou pour certaines périodes ; 44 | Fécondité • le biais sélectif de survie ou effet de sélectivité : en effet, les femmes enquêtées sont celles qui sont survivantes. Si l’on suppose que la fécondité des femmes décédées avant l’enquête est différente de celle des survivantes, les niveaux de fécondité obtenus s’en trouveraient légèrement biaisés. Les informations peuvent également être affectées par le mauvais classement des dates de naissance d’enfants nés depuis 2002, transférés vers les années précédentes. Ces transferts d’année de naissance, que

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