Niger: Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples 2006: Rapport Préliminaire

Publication date: 2006

NIGER Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples EDSN/MICS-III 2006 Rapport Préliminaire Ce rapport présente les résultats préliminaires de la troisième Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN/MICS-III) réalisée au Niger de janvier à mai 2006 par l’Institut National de la Statistique (INS), avec la collaboration du Centre de Recherche Médicale et Sanitaire (CERMES). L'EDSN/MICS-III 2006 a été financée par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et par la Banque Mondiale par l’intermédiaire de la Coordination Intersectorielle de Lutte Contre le Sida (CISLS). Elle a bénéficié de l’assistance technique du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - MEASURE DHS) de ORC Macro. L'objectif principal de l’enquête a été de collecter, analyser et diffuser des données démographiques portant, en particulier, sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant et le VIH. Pour la réalisation des tests du VIH, elle a bénéficié de l’appui technique et logistique du CERMES . Pour tous renseignements concernant l’EDSN/MICS-III 2006, contacter l’Institut National de la Statistique (INS), 182 Rue de la SIRBA, BP. 13416, Niamey, Niger, (Téléphone (227) 20-72-35-60, Fax : 227-20-72-21- 74). Internet : http// :www.ins.ne, e-mail : ins@ins.ne. Concernant le programme MEASURE DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de ORC Macro, 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone 301-572-0200; Fax 301-572-0999; e-mail : reports@macroint.com; Internet : http://www.measuredhs.com). NIGER Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples EDSN/MICS-III 2006 Rapport Préliminaire MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE Niamey, NIGER ORC MACRO Calverton, Maryland, USA Septembre 2006 Banque Mondiale OMS iii TABLE DES MATIÈRES Pages AVANT-PROPOS .v I - OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE.1 A. Objectifs de l'enquête .1 B. Questionnaires .2 C. Échantillonnage .3 D. Test du VIH.3 E. Formation et collecte des données.4 F. Traitement des données .4 II - RÉSULTATS : ENQUÊTE MÉNAGE ET ENQUÊTES INDIVIDUELLES.6 A. Couverture de l'échantillon.6 B. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés .6 C. Fécondité .9 D. Utilisation de la contraception.10 E. Désir d'enfants (supplémentaires).13 F. Soins prénatals et assistance à l'accouchement.14 G. Vaccination des enfants.16 H. Maladies des enfants et traitement .19 I. Allaitement et alimentation de complément .21 J. État nutritionnel des enfants .22 K. Test d’anémie .24 L. Mortalité infantile et juvénile .25 M. Connaissance du VIH/sida .28 N. Utilisation du condom .29 v AVANT-PROPOS L'Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN/MICS) de 2006 est la troisième du genre réalisée au Niger au cours de ces quinze dernières années. Elle a été conduite par l’Institut National de la Statistique (INS) avec l'assistance technique de ORC Macro, société américaine responsable de la réalisation du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (DHS), et avec la collaboration du Centre de Recherche Médicale et Sanitaire (CERMES) pour le test du VIH/sida. Elle a été exécutée grâce à l'appui financier du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de la Banque Mondiale par l’intermédiaire de la Coordination Intersectorielle de Lutte Contre le Sida (CISLS). Ce rapport présente les résultats préliminaires de cette étude. Il fournit des informations relatives : • aux caractéristiques sociodémographiques des enquêtés ; • aux indicateurs se rapportant à la santé reproductive, en particulier : ƒ la fécondité ; ƒ la planification familiale ; ƒ le suivi prénatal ; ƒ l'accouchement ; • à la santé infantile, en particulier : ƒ les vaccinations ; ƒ la diarrhée ; ƒ l'allaitement ; • à l’état nutritionnel des enfants ; • au test d’anémie auprès des enfants et des femmes ; • à la mortalité infanto-juvénile ; • au comportement vis-à-vis des IST et du VIH/sida. Tous les autres indicateurs seront présentés dans le rapport final, prévu pour janvier 2007. Ces résultats, étant préliminaires, peuvent être sujets à de légères modifications. L'INS remercie tous ceux qui ont rendu possible la réalisation de cette enquête, spécialement : l’UNICEF, le PNUD, la Banque Mondiale, l’UNFPA, l’OMS, la CISLS, le CERMES, HKI. Les remerciements de l’INS s'adressent également à l’équipe technique de l’EDSN-MICS-III, au personnel de l'enquête, aux différents employés de l'INS et de ORC Macro. L'INS tient à remercier les populations des zones concernées ainsi que les autorités administratives et coutumières pour leur assistance aux équipes chargées de la collecte des données sur le terrain. Mr Abdoullahi Beidou Directeur Général de l’INS 1 I - OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE A. Objectifs de l'enquête L'Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN/MICS-III) 2006 a pour objectif d’estimer de nombreux indicateurs socio-économiques, démographiques et sanitaires au niveau de l’ensemble de la population et au niveau des sous populations des femmes de 15 à 49 ans, des enfants de moins de 5 ans et des hommes de 15 à 59 ans. En particulier, l’EDSN/MICS-III vise à identifier et/ou à estimer : Pour l’ensemble de la population : • les niveaux de scolarisation ; • les niveaux de disponibilité et d’utilisation des services de santé ; • les niveaux d’utilisation de sel iodé ; • certains indicateurs de bien-être des ménages. Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans : • divers indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité, de mortalité des enfants et de mortalité maternelle ; • les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et les tendances de la fécondité, tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et l’utilisation de la contraception ; • les catégories de femmes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles d’utiliser une méthode contraceptive ; • les taux de connaissance et de pratique contraceptive par méthode, selon diverses caractéristiques sociodémographiques ; • les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la mortalité ; • différentes composantes de la santé de la reproduction et de la santé des enfants : visites prénatales et postnatales, conditions d’accouchement, allaitement, vaccination, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans ; • l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen des mesures anthropométriques (poids et taille) ; • la prévalence de l’anémie des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen d’un test sanguin ; • le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ; • le niveau de prévalence du VIH. Pour les hommes de 15-59 ans : • les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité, tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et l’utilisation de la contraception ; • les catégories d’hommes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles d’utiliser la contraception ; • le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ; • la prévalence de l’anémie au moyen d’un test sanguin ; • le niveau de prévalence du VIH. 2 L'ensemble des données collectées constitue une base de données qui facilitera la mise en place et le suivi de politiques et de programmes dans le domaine de la population et de la santé et, plus globalement, de politiques visant à l’amélioration des conditions de vie de la population nigérienne. Par ailleurs, les données ayant été collectées selon une méthodologie similaire à celle utilisée dans de nombreux autres pays ayant participé au programme DHS, elles font partie, de ce fait, d'une base de données utilisables et comparables au niveau international. B. Questionnaires Afin d'atteindre les objectifs fixés, trois types de questionnaires sont utilisés : 1) Questionnaire ménage. Il permet de collecter des informations sur le ménage, telles que le nombre de personnes y résidant, par sexe, âge et niveau d'instruction, la survie des parents, etc. Par ailleurs, il permet de collecter des informations sur les caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, etc.), et sur le sel utilisé par les ménages : ces informations sont recueillies afin d'évaluer les conditions environnementales et nutritionnelles dans lesquelles vivent les personnes enquêtées. De plus, les femmes âgées de 15-49 ans et les enfants âgés de moins de 5 ans ont été pesés et mesurés et leur sang a été testé pour déterminer la prévalence de l’anémie. Enfin, le questionnaire ménage permet d'établir l'éligibilité des personnes à interviewer individuellement. Il permet aussi de déterminer les populations de référence pour le calcul de certains taux démographiques. 2) Questionnaire femme. Il comprend les onze sections suivantes : - caractéristiques sociodémographiques des enquêtées ; - reproduction ; - planification familiale ; - suivi pré/postnatal, allaitement, vaccination et santé des enfants ; - mariage et activité sexuelle ; - préférences en matière de fécondité ; - caractéristiques du conjoint et activité professionnelle de la femme ; - VIH/sida et autres IST ; - excision ; - fistule ; - mortalité maternelle. 3) Questionnaire homme. Il s'agit également d'un questionnaire individuel comprenant les sept sections suivantes : - caractéristiques sociodémographiques des enquêtés ; - reproduction ; - planification familiale ; - mariage et activité sexuelle ; - préférence en matière de fécondité ; - VIH/sida et autres IST ; - circoncision. Ces instruments ont été développés à partir des questionnaires de base du programme DHS, préalablement adaptés au contexte du Niger et en tenant compte des objectifs de l'enquête. Par ailleurs, les questionnaires individuels (femme et homme) ont été traduits pendant la formation en Haoussa et Zarma (les deux principales langues nationales parlées au Niger), de manière qu'au cours de l'enquête, les questions soient posées le plus fidèlement possible par les enquêtrices/enquêteurs. 3 C. Échantillonnage L'échantillon de l'EDSN/MICS-III 2006 est un échantillon représentatif au niveau national, basé sur un sondage par grappes stratifié à deux degrés. Quinze strates ont été définies : les 7 régions décomposées en urbain-rural et la ville de Niamey. Au premier degré, 345 grappes ont été tirées à partir de la liste des zones de dénombrements (ZD) établie à partir du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2001. Parmi celles-ci, 342 grappes ont fait l’objet d’une cartographie et d’un dénombrement exhaustif des ménages, les trois (3) autres ont été abandonnées pour cause d’insécurité. Au deuxième degré, des ménages ont été tirés à partir des listes établies lors de l'opération de dénombrement. Les mesures du poids et de la taille ont été prises sur toutes les femmes de 15-49 ans et sur tous les enfants âgés de moins de cinq ans dans la moitié de l’échantillon des ménages. Dans le même sous-échantillon d’un ménage sur deux, toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans ont été testés pour estimer la prévalence de l’anémie et la prévalence du VIH. Tous les enfants de moins de cinq ans du même sous-échantillon ont été testés pour la mesure de la prévalence de l’anémie. Toutes les femmes âgées de 15-49 ans (résidentes habituelles ou visiteuses) qui se trouvaient dans les ménages ont été enquêtées individuellement. Enfin, dans un sous-échantillon d’un ménage sur deux, tous les hommes de 15-59 ans (résidents habituels ou visiteurs) ont été enquêtés. Les principaux domaines d'étude retenus sont : les 7 régions (Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder) et la Communauté Urbaine de Niamey. Compte tenu de la taille variable de chaque strate, constituant chacune un domaine d'études, différents taux de sondage ont été appliqués initialement à chaque strate. Finalement les résultats ont été pondérés au niveau de chaque grappe. Au total, 8 418 ménages ont été sélectionnés pour l'enquête ménage. D. Test du VIH/sida Dans la moitié des ménages sélectionnés, les hommes de 15-59 ans et les femmes de 15-49 ans étaient éligibles pour le test du VIH/sida. Le protocole pour le test du VIH a été approuvé par le Comité d’Éthique (Internal Board Committee) de ORC Macro à Calverton et par le comité national d’éthique du Niger. Les prélèvements de sang ont été effectués auprès de tous les hommes de 15-59 ans et de toutes les femmes de 15-49 ans éligibles qui acceptaient volontairement de se soumettre au test. Le protocole pour dépister le VIH est basé sur le protocole anonyme-lié élaboré par le projet DHS (Demographic and Health Surveys) et approuvé par le Comité d’Éthique (Internal Board Committee) de ORC Macro. Selon ce protocole, aucun nom ou autre caractéristique individuelle ou géographique permettant d’identifier un individu ne peut être lié à l’échantillon de sang. Après examen et amendement, le Comité National d’Éthique du Niger a approuvé le protocole anonyme-lié spécifique de l’EDSN/MICS-III et la version finale du consentement éclairé et volontaire du test. Étant donné que le test du VIH est strictement anonyme, il n’était pas possible d’informer les enquêtés des résultats de leur test. Aux personnes éligibles qui avaient accepté, ou non, d’effectuer le test du VIH, (par signature du formulaire de consentement), on a remis une carte qui permet d’obtenir, si elles le souhaitaient, des conseils et un test gratuits auprès d’un Centre de Dépistage Volontaire (CDV). Au verso de cette carte était indiquée la liste de l’ensemble des CDV opérationnels sur l’ensemble du territoire national. 4 Pour accomplir les prélèvements sanguins auprès des personnes éligibles, chaque équipe comprenait un agent de santé qui était chargé des prélèvements sur les personnes éligibles du ménage. En plus de la formation sur la méthodologie de prélèvement de sang, les agents avaient reçu une formation spéciale sur tous les aspects des protocoles du test du VIH. Pour chaque personne éligible, l’agent cherchait à obtenir son consentement éclairé après lui avoir expliqué les procédures de prélèvement, la confidentialité et l’anonymat du test. Après cela, la carte était remise à la personne éligible pour bénéficier des conseils et d’un test gratuits auprès d’un CDV. Pour les femmes et les hommes qui acceptaient d’être testés, l’agent, en respectant toutes les précautions d’hygiène et de sécurité recommandées, prélevait des gouttes de sang sur un papier filtre. Dans la plupart des cas, les gouttes de sang étaient obtenues de la même piqûre au doigt. Une étiquette contenant un code barre était collée sur le papier filtre contenant le sang. Une deuxième étiquette avec le même code barre était collée sur la ligne du questionnaire correspondant au consentement de la personne éligible et une troisième étiquette, toujours avec le même code barre, était collée sur la fiche de transmission. Les gouttes de sang sur papier filtre étaient séchées, pendant 24 heures au minimum, dans une boîte de séchage avec des dessicants pour absorber l’humidité. Le lendemain, chaque échantillon séché était placé dans un petit sac en plastique imperméable et à fermeture hermétique. Pour la conservation des prélèvements, des dessicants et un indicateur d’humidité étaient placés dans le petit sac. Les sacs en plastique individuels étaient ainsi conservés au sec jusqu’à leur acheminement à l’INS, puis au laboratoire CERMES à Niamey. E. Formation et collecte des données Le personnel de terrain, sélectionné par la Direction de INS, a été formé pendant une période de quatre semaines. La collecte des données a débuté ensuite après cette formation avec 20 équipes. Les équipes standard, au nombre de 20, étaient composées de deux enquêtrices, une infirmière/agent de santé, un enquêteur, une contrôleuse, un chef d’équipe et un chauffeur. L’enquêteur était chargé de conduire l’enquête homme. La formation pour le test d’anémie et du VIH a duré 7 jours pendant lesquels un spécialiste de ORC Macro a présenté et expliqué aux infirmières/agents de santé les techniques de prélèvement des gouttes de sang, de l’analyse à l’aide de « l’HemoCue » pour le test d’anémie et de l’expédition des échantillons au laboratoire CERMES pour le test du VIH. La collecte des données a duré de janvier à mai 2006. Auparavant, en août 2005, les questionnaires avaient été testés au cours d’une enquête pilote. Ce test avait permis de réviser les questionnaires ainsi que les autres documents méthodologiques de l'enquête. F. Traitement des données La saisie des données sur micro-ordinateur a débuté deux semaines après le démarrage de l'enquête sur le terrain, en utilisant le logiciel CSPro, développé par le programme DHS. Un agent de bureau était chargé de la vérification des questionnaires venus du terrain avant de les transmettre à la saisie. Cette saisie a été réalisée par vingt opérateurs de saisie, de janvier à juin 2006, assistés de deux contrôleurs sous la supervision d’un gestionnaire de base des données. Tous les questionnaires ont fait l'objet d'une double saisie pour éliminer du fichier le maximum d'erreurs de saisie. Par ailleurs, un programme de contrôle de qualité permettait de détecter, pour chaque équipe et même, le cas échéant, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des principales erreurs de collecte. Ces informations étaient immédiatement répercutées sur les équipes de terrain lors des missions de supervision afin d'améliorer la qualité des données. 5 À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence interne des réponses. Ce travail a été effectué par une équipe composée de six agents de l’INS. La vérification finale a été réalisée par l’équipe technique de l’INS avec l’assistance d’un informaticien et d’un démographe du programme DHS, utilisant une technique éprouvée au cours de dizaines d'enquêtes similaires. 6 II – RÉSULTATS : ENQUÊTE MÉNAGE ET ENQUÊTES INDIVIDUELLES A. Couverture de l'échantillon Des 345 grappes sélectionnées dans l'échantillon, 342 ont pu être enquêtées au cours de l'EDSN/MICS-III. Au total, 8 418 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 7 824 ménages ont été identifiés et étaient occupés au moment de l'enquête. Parmi ces 7 824 ménages, 7 660 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 97,9 % (tableau 1). Tableau 1. Résultats de l'enquête ménage et de l'enquête individuelle Effectifs de ménages, de femmes et d’hommes sélectionnés, identifiés et enquêtés, et taux de réponse selon le milieu de résidence, EDSN/MICS-III Niger 2006 Résidence Enquête Niamey Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble Enquête ménage Nombre de ménages sélectionnés 968 1 540 2 508 5 910 8 418 Nombre de ménages occupés 922 1 466 2 388 5 436 7 824 Nombre de ménages enquêtés 913 1 449 2 362 5 298 7 660 Taux de réponse des ménages 99,0 98,8 98,9 97,5 97,9 Enquête individuelle femme Nombre de femmes éligibles 1 418 2 011 3 429 6 217 9 646 Nombre de femmes enquêtées 1 329 1 920 3 249 5 974 9 223 Taux de réponse des femmes 93,7 95,5 94,8 96,1 95,6 Enquête individuelle homme Nombre d'hommes éligibles 753 909 1 662 2 177 3 839 Nombre d'hommes enquêtés 681 827 1 508 2 041 3 549 Taux de réponse des hommes 90,4 91,0 90,7 93,8 92,4 À l'intérieur des 7 660 ménages enquêtés, 9 646 femmes âgées de 15-49 ans ont été identifiées comme étant éligibles pour l'enquête individuelle et pour 9 223 d'entre elles, l'enquête a pu être menée à bien. Le taux de réponse s'établit donc à 95,6 % pour les interviews auprès des femmes. L'enquête homme a été réalisée dans un ménage sur deux : au total 3 839 hommes de 15-59 ans ont été identifiés dans les ménages de l'échantillon. Parmi ces 3 839 hommes devant être interviewés individuellement, 3 549 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 92,4 %, légèrement inférieur à celui des femmes. Que ce soit au niveau des ménages, des femmes ou des hommes, les taux de réponses sont très satisfaisants puisqu'ils sont très largement supérieurs à ceux qui avaient été prévus au moment de la conception du plan de sondage. De ce fait, le nombre de femmes enquêtées (9 223) dépasse nettement la taille de l'échantillon nécessaire pour les besoins de l'enquête (8 000) ; de même, le nombre d’hommes enquêtés (3 549) dépasse nettement le nombre fixé au départ (3 000). B. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Les femmes âgées de 15-49 ans, c'est-à-dire en âge de procréer, et les hommes de 15-59 ans constituent les populations-cibles de l'EDSN/MICS-III. Le tableau 2 présente la répartition de ces femmes et de ces hommes selon certaines caractéristiques sociodémographiques, à savoir l'âge, l'état matrimonial, le milieu et la région de résidence et le niveau d'instruction. 7 Comme attendu, on remarque que les proportions de femmes enquêtées diminuent régulièrement selon l'âge, surtout à partir de 30-34 ans ; chez les hommes, on observe la même tendance à la baisse. Précisons que, dans le cadre de l'EDSN/MICS-III 2006, ont été considérés en union tous les hommes et toutes les femmes enquêtés ayant déclaré avoir un partenaire régulier, quel que soit l'état matrimonial déclaré ; de même, quel que soit l'état matrimonial déclaré, tous les hommes et toutes les femmes enquêtés ayant déclaré ne pas avoir et ne pas avoir eu de partenaire ont été considérés comme célibataires. Selon cette définition, près d'une femme sur dix (10 %) a été considérée comme célibataire, 86 % en union et 4 % en rupture d'union (veuvage et séparation). Chez les hommes, comme on pouvait s'y attendre du fait d'une entrée en union plus tardive par rapport aux femmes et du fait de la polygamie, la proportion des unions est nettement plus faible que chez les femmes (67 % contre 86 %). Parmi les femmes enquêtées, 9 % résident dans la ville de Niamey, 11 % dans les Autres Villes et 80 % en milieu rural. Les hommes sont légèrement plus représentés que les femmes en milieu urbain et, en particulier, dans la ville de Niamey (12 % des hommes contre 9 % des femmes) ce qui pourrait, peut-être, s'expliquer par une migration du rural vers l’urbain plus importante chez les hommes. Du point de vue régional, on peut noter que c’est dans les régions de Tahoua, Maradi et Zinder (respectivement, 20 %, 19 % et 18 %) que les femmes sont proportionnellement les plus nombreuses. À l’opposé, les régions d’Agadez, et de Diffa sont celles qui comptent les proportions les plus faibles de femmes (respectivement 3 %, et 2 %). Du point de vue régional, la population masculine est répartie de la même façon que celle des femmes. La répartition selon le niveau d'instruction fait apparaître que huit femmes sur dix (80 %) n'ont jamais fréquenté l'école ou un centre d'alphabétisation contre 69 % des hommes. Seulement, 2 % des femmes et 5 % des hommes ont un niveau d'instruction secondaire ou supérieur. 8 Tableau 2. Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés par âge et par caractéristiques sociodémographiques, EDSN-MICS-III Niger 2006 Femmes Hommes Caractéristique sociodémographique Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Âge 15-19 18,6 1 718 1 835 17,5 620 693 20-24 17,9 1 651 1 676 13,8 490 512 25-29 19,4 1 792 1 720 13,3 472 468 30-34 14,7 1 354 1 289 12,0 425 407 35-39 12,6 1 167 1 149 10,8 382 357 40-44 9,6 883 879 10,4 369 360 45-49 7,1 658 675 9,7 343 321 50-54 na na na 7,8 278 258 55-59 na na na 4,8 171 173 État matrimonial Célibataire 9,9 916 1 332 31,3 1 109 1 329 Marié 85,9 7 922 7 398 66,4 2 356 2 129 Vivant ensemble 0,2 19 33 0,1 5 4 Divorcé/séparé 2,5 231 307 1,8 63 66 Veuf/Veuve 1,5 134 153 0,5 17 21 Milieu de résidence Niamey 8,9 822 1 329 12,4 441 681 Autres Villes 10,8 995 1 920 13,1 466 827 Ensemble urbain 19,7 1 817 3 249 25,6 907 1 508 Rural 80,3 7 406 5 974 74,4 2 642 2 041 Région Agadez 2,7 248 877 3,0 108 364 Diffa 2,4 221 730 2,7 95 308 Dosso 14,1 1 303 1 415 11,9 424 445 Maradi 19,0 1 752 1 171 19,1 678 458 Tahoua 20,2 1 859 1 395 18,5 658 472 Tillabéri 14,4 1 329 1 322 13,0 461 426 Zinder 18,3 1 688 984 19,3 683 395 Niamey 8,9 822 1 329 12,4 441 681 Niveau d'instruction Aucun 80,2 7 393 6 781 68,5 2 431 2 124 Primaire/alphabétisé 13,8 1 270 1 469 17,3 616 695 Secondaire premier cycle 4,6 424 724 9,4 335 457 Secondaire second cycle 1,1 100 185 2,6 92 150 Supérieur 0,4 36 64 2,1 75 123 Religion Musulmane 98,3 9 065 9 065 98,1 3 480 3 490 Chrétienne 0,7 64 68 0,7 26 31 Animiste 0,0 4 3 0,0 1 1 Sans religion 0,6 56 50 0,7 25 17 Autre 0,0 3 3 0,0 0 0 Manquant 0,4 32 34 0,5 18 10 Groupe ethnique Arabe 0,4 38 85 0,5 18 36 Djerma/Songhai 21,2 1 954 2 335 20,3 722 860 Gourmantché 0,8 70 58 0,8 30 25 Haoussa 53,1 4 894 3 956 54,9 1 950 1 573 Kanouri 5,9 540 711 6,2 219 296 Peul 6,5 602 636 7,3 259 246 Touareg 11,0 1 012 1 216 8,6 306 432 Toubou 0,4 34 91 0,5 19 40 Autre 0,8 78 133 0,8 27 41 ND 0,0 2 2 0,0 0 0 Ensemble 100,0 9 223 9 223 100,0 3 549 3 549 na = non applicable ND = Non déterminé 9 C. Fécondité L’estimation du niveau de la fécondité est faite directement à partir des informations fournies par les femmes sur l'historique de leurs naissances. Par ailleurs, les indicateurs sont calculés sur la période de cinq ans précédant l'enquête soit, approximativement, la période 2002-2006. Cette période de cinq années a été retenue comme un compromis entre trois exigences : fournir les niveaux de fécondité les plus récents possibles, réduire les erreurs de sondage et éviter au maximum les effets des transferts possibles d'année de naissance des enfants déclarée par la mère. La fécondité est étudiée par l’intermédiaire des taux de fécondité par groupe d'âges quinquennaux et par leur cumul, c'est-à-dire l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF). L'ISF mesure le nombre moyen d'enfants nés vivants qu'aurait une femme, en fin de période féconde, dans les conditions de fécondité actuelle. Il apparaît au tableau 3 et au graphique 1 que les femmes nigériennes se caractérisent par une fécondité très élevée aux jeunes âges (199 ‰ à 15-19 ans) et qui augmente rapidement pour atteindre son maximum à 20-24 ans (302 ‰), avant de baisser de façon régulière avec l'âge. L'ISF s'élève ainsi à 7,1 enfants par femme. Tableau 3. Fécondité actuelle Taux de fécondité par âge, Indice Synthétique de Fécondité (ISF), Taux Brut de Natalité (TBN) et Taux Global de Fécondité Générale (TGFG) pour la période des cinq années précédant l'enquête, selon le milieu de résidence, EDSN/MICS-III Niger 2006 Milieu de résidence Groupes d'âges Niamey Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble EDSN-II 1998 15-19 83 147 116 222 199 216 20-24 194 298 249 315 302 322 25-29 233 276 255 304 296 319 30-34 255 249 252 275 271 293 35-39 190 194 192 205 203 206 40-44 88 81 84 110 105 96 45-49 10 71 43 44 44 42 ISF 15-49 ans (pour 1 femme) 5,3 6,6 6,0 7,4 7,1 7,5 TGFG (pour 1 000) 169 218 196 256 245 257 TBN (pour 1 000) 39,8 41,4 40,7 47,1 46,1 52,8 Note: Les taux sont calculés pour la période de 1-60 mois avant l’enquête. Les taux à 45-49 ans peuvent être légèrement biaisés du fait de données incomplètes pour ce groupe d’âges. Les taux de fécondité par âge obtenus à l'EDSN/MICS-III sont légèrement inférieurs à ceux estimés lors de l'EDSN-II2 de 1998 (tableau 3). À tous les âges de reproduction, la fécondité à l’EDSN-II est supérieure à celle de l’EDSN/MICS-III. Globalement, l'ISF, estimé à 7,5 enfants par femme pour la période 1994-1998 par l'EDSN-II, est plus élevé que l’ISF estimé à 7,1 enfants par femme pour la période 2002-2006 par l’EDSN/MICS-III. Un changement dans la structure de la population entre les deux périodes, en particulier celle des femmes, pourrait expliquer en partie cette baisse de la fécondité. 2 L’Enquête Démographique et de Santé (EDSN-II), réalisée en 1998 par Care International Niger avec l’assistance technique de ORC Macro International, est une enquête nationale par sondage qui a fourni des données sur les niveaux de la fécondité, de la mortalité des enfants, de la contraception et sur les indicateurs de la santé. 10 Une analyse plus approfondie des autres résultats comparatifs des deux enquêtes, en particulier ceux relatifs à l'âge d'entrée en union et aux rapports sexuels, mais aussi ceux relatifs à l’apport migratoire récent en direction des centres urbains, spécialement vers la ville de Niamey, est nécessaire pour conclure avec plus de certitude sur les tendances récentes de la fécondité au Niger. Selon le milieu de résidence, on constate qu'à tous les âges, les femmes du milieu urbain et, surtout, celles de la ville de Niamey ont une fécondité plus faible que les femmes du milieu rural (tableau 3 et graphique 1). La fécondité maximale est plus tardive à Niamey puisque c’est à 30-34 ans qu’elle atteint son maximum (255 ‰) alors que dans les Autres Villes et en milieu rural c’est à 20-24 ans que l’on enregistre les valeurs maximales (respectivement, 298 ‰ et 315 ‰). L’ISF qui en résulte est estimé à 7,4 enfants par femme en zone rurale, à 6,6 dans les Autres Villes et à 5,3 dans la ville de Niamey. Les femmes du milieu rural ont donc une fécondité beaucoup plus élevée que celles des centres urbains ; en particulier, leur fécondité est 40 % plus élevée que celle des femmes de la ville de Niamey. Le milieu rural continue donc d’avoir une fécondité très élevée, alors que la ville de Niamey se caractérise par un léger vieillissement de l’âge à la fécondité maximale. La fécondité maximale pour la ville de Niamey à l’EDSN-II de 1998 était de 225 ‰ et elle se situait à 25-29 ans alors qu’à l’EDSN/MICS-III de 2006, elle se situe à 30-34 ans avec 255 ‰. Graphique 1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence EDSN/MICS-III 2006 ) ) ) ) ) ) ) , , , , , , , + + + + + + +* * * * * * * 15 20 25 30 35 40 45 50 Âge de la femme 0 50 100 150 200 250 300 350 Pour mille Niamey Autres Villes Rural Ensemble * + , ) D. Utilisation de la contraception Une femme en union sur dix (11 %) a déclaré utiliser actuellement une méthode contraceptive : 5 % utilisent une méthode moderne et 6 % une méthode traditionnelle (tableau 4). La prévalence contraceptive n’a pas varié au cours de ces dernières années au Niger, puisque 5 % des femmes en union utilisaient une méthode contraceptive moderne en 1998 (EDSN-II 1998), contre 5 % en 2006. 11 Les méthodes modernes les plus utilisées par les femmes en union sont, par ordre d'importance, la pilule (3 %) et les injections (2 %) (graphique 2). Parmi les méthodes traditionnelles, c’est la méthode de l’allaitement qui est la méthode la plus fréquemment utilisée (5 %). Il faut noter que l’utilisation des méthodes contraceptives demeure très faible au Niger. Graphique 2 Prévalence contraceptive par méthode (Femmes de 15-49 ans en union) 8 5 2 3 0 4 5 0 92 11 5 2 3 0 6 0 89 TOUTES MÉTHODES MÉTHODES MODERNES Injections Pilule Autre MÉTHODES TRAD./POP Allaitement Autre N'UTILISE PAS DE MÉTHODE 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage EDSN-II 1998 EDSN/MICS-III 2006 La prévalence de la contraception moderne varie selon le groupe d'âges, passant de 2 % à 15-19 ans à 5 % à 20-24 ans et 6 % à 30-34 ans (tableau 4). C'est entre 20-24 ans et 45-49 ans que le niveau d’utilisation d’une méthode moderne est le plus élevé (de 5 % à 6 %). Les pourcentages étaient pratiquement les mêmes aux mêmes âges à l’EDSN-II de 1998. La pilule et les injections sont surtout utilisées par les femmes de ces groupes d'âges. Par contre, plus la femme est âgée, plus la fréquence de la stérilisation augmente, surtout au-delà de 40 ans où elle passe à 1 % à 40-44 ans et 45-49 ans. La prévalence des méthodes contraceptives modernes varie selon le milieu de résidence : de 23 % dans la ville de Niamey, à 3 % en rural et à 15 % dans les Autres Villes (graphique 3). Il faut souligner que depuis l’EDSN-II de 1998, la prévalence contraceptive moderne a seulement légèrement augmenté en milieu rural, passant de 2 % à 3 % ; elle a un peu baissé dans les Autres Villes (de 17 % à 15 %) et légèrement augmenté dans la ville de Niamey (23 % contre 21 % en 1998). La pilule et les injections sont les méthodes les plus utilisées quel que soit le milieu de résidence. La prévalence de la contraception moderne varie fortement selon la région, d’environ 1 % dans la région de Diffa à 10 % dans celle d’Agadez. La pilule constitue la méthode la plus utilisée quelle que soit la région considérée. T ab le au 4 . U til is at io n ac tu el le d e la c on tra ce pt io n R ép ar tit io n (e n % ) d es fe m m es a ct ue lle m en t e n un io n pa r m ét ho de a ct ue lle m en t u til is ée , s el on c er ta in es c ar ac té ris tiq ue s so ci o- dé m og ra ph iq ue s, E D S N /M IC S -II I N ig er 2 00 6 M ét ho de m od er ne M ét ho de tr ad iti on ne lle C ar ac té ris tiq ue so ci od ém og ra ph iq ue U ne m ét ho de U ne m ét ho de m od er ne S té ril is at io n fé m in in e P ilu le D IU In je ct io ns Au tre U ne m ét ho de tra di tio nn el le A lla ite m en t C on tin en ce pé rio di qu e R et ra it M ét ho de po pu la ire N 'u til is e pa s ac tu el le m en t To ta l E ffe ct if de fe m m es  ge 15 -1 9 4, 3 1, 7 0, 0 1, 3 0, 0 0, 4 0, 0 2, 6 1, 8 0, 0 0, 0 0, 8 95 ,7 10 0, 0 1 01 4 20 -2 4 12 ,7 5, 0 0, 0 3, 2 0, 0 1, 7 0, 1 7, 6 5, 5 0, 0 0, 0 2, 1 87 ,3 10 0, 0 1 42 6 25 -2 9 13 ,6 6, 0 0, 3 3, 9 0, 1 1, 7 0, 0 7, 6 5, 7 0, 1 0, 0 1, 8 86 ,4 10 0, 0 1 67 0 30 -3 4 13 ,1 6, 1 0, 0 4, 3 0, 1 1, 5 0, 2 7, 0 5, 5 0, 2 0, 0 1, 3 86 ,9 10 0, 0 1 28 6 35 -3 9 11 ,9 4, 9 0, 2 2, 4 0, 1 2, 2 0, 0 7, 0 5, 3 0, 1 0, 0 1, 6 88 ,1 10 0, 0 1 12 0 40 -4 4 10 ,1 4, 8 0, 7 2, 5 0, 2 1, 4 0, 1 5, 2 4, 0 0, 1 0, 0 1, 2 89 ,9 10 0, 0 82 8 45 -4 9 9, 3 5, 8 1, 2 2, 5 0, 4 1, 8 0, 0 3, 5 2, 8 0, 0 0, 0 0, 8 90 ,7 10 0, 0 59 8 M ili eu d e ré si de nc e N ia m ey 27 ,7 23 ,2 1, 0 16 ,6 1, 2 3, 9 0, 6 4, 5 2, 0 1, 0 0, 3 1, 2 72 ,3 10 0, 0 48 1 A ut re s vi lle s 19 ,9 14 ,8 0, 4 10 ,0 0, 2 4, 2 0, 0 5, 1 3, 4 0, 1 0, 0 1, 6 80 ,1 10 0, 0 71 2 E ns em bl e ur ba in 23 ,0 18 ,2 0, 7 12 ,7 0, 6 4, 1 0, 1 4, 8 2, 8 0, 5 0, 1 1, 4 77 ,0 10 0, 0 1 19 3 R ur al 9, 1 2, 7 0, 2 1, 3 0, 0 1, 1 0, 0 6, 5 5, 0 0, 0 0, 0 1, 5 90 ,9 10 0, 0 6 74 8 R ég io n A ga de z 16 ,5 10 ,0 0, 8 6, 8 0, 2 2, 3 0, 0 6, 4 2, 8 0, 3 0, 0 3, 4 83 ,5 10 0, 0 16 4 D iff a 3, 7 0, 9 0, 0 0, 8 0, 0 0, 1 0, 0 2, 8 2, 5 0, 0 0, 0 0, 3 96 ,3 10 0, 0 19 5 D os so 18 ,9 5, 8 0, 4 3, 4 0, 0 2, 0 0, 0 13 ,2 12 ,1 0, 0 0, 0 1, 1 81 ,1 10 0, 0 1 10 6 M ar ad i 4, 3 1, 9 0, 1 1, 0 0, 0 0, 7 0, 1 2, 4 0, 1 0, 0 0, 0 2, 3 95 ,7 10 0, 0 1 68 4 Ta ho ua 8, 9 5, 1 0, 1 3, 2 0, 1 1, 8 0, 0 3, 7 2, 6 0, 0 0, 0 1, 1 91 ,1 10 0, 0 1 63 9 Ti lla bé ri 20 ,5 4, 3 0, 3 2, 2 0, 1 1, 7 0, 0 16 ,2 13 ,8 0, 0 0, 0 2, 4 79 ,5 10 0, 0 1 14 6 Zi nd er 4, 1 2, 5 0, 2 1, 1 0, 0 1, 2 0, 0 1, 6 1, 1 0, 0 0, 0 0, 5 95 ,9 10 0, 0 1 52 7 N ia m ey 27 ,7 23 ,2 1, 0 16 ,6 1, 2 3, 9 0, 6 4, 5 2, 0 1, 0 0, 3 1, 2 72 ,3 10 0, 0 48 1 N iv ea u d' in st ru ct io n A uc un 9, 8 3, 3 0, 2 1, 8 0, 0 1, 2 0, 0 6, 5 4, 9 0, 0 0, 0 1, 5 90 ,2 10 0, 0 6 67 7 P rim ai re /a lp ha bé tis ée 15 ,5 9, 8 0, 2 5, 9 0, 2 3, 2 0, 4 5, 7 4, 0 0, 1 0, 0 1, 6 84 ,5 10 0, 0 99 5 S ec on da ire o u pl us 31 ,7 28 ,9 0, 9 22 ,0 1, 4 4, 3 0, 3 2, 7 1, 0 1, 2 0, 0 0, 5 68 ,3 10 0, 0 26 9 E nf an ts s ur vi va nt s 0 1, 1 1, 0 0, 5 0, 3 0, 0 0, 2 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 98 ,9 10 0, 0 84 7 1- 2 11 ,6 5, 6 0, 3 3, 9 0, 1 1, 3 0, 1 6, 0 4, 2 0, 1 0, 1 1, 6 88 ,4 10 0, 0 2 47 4 3- 4 12 ,2 5, 1 0, 2 3, 4 0, 1 1, 4 0, 0 7, 0 5, 2 0, 0 0, 0 1, 7 87 ,8 10 0, 0 2 24 9 5+ 13 ,6 5, 6 0, 2 2, 8 0, 2 2, 4 0, 0 8, 0 6, 3 0, 1 0, 0 1, 6 86 ,4 10 0, 0 2 37 2 E ns em bl e 11 ,2 5, 0 0, 3 3, 0 0, 1 1, 5 0, 0 6, 2 4, 7 0, 1 0, 0 1, 5 88 ,8 10 0, 0 7 94 1 N ot e: S i p lu s d' un e m ét ho de e st u til is ée , s eu le la m ét ho de la p lu s ef fic ac e es t p ris e en c on si dé ra tio n 12 13 Graphique 3 Utilisation actuelle de la contraception moderne (Femmes de 15-49 ans en union) 5 21 17 2 3 13 32 5 23 15 3 3 11 29 NIGER RÉSIDENCE Niamey Autres Villes Rural INSTRUCTION Aucune Primaire/alphabétisée Secondaire ou + 0 10 20 30 40 50 Pourcentage EDSN-II 1998 EDSN/MICS-III 2006 C’est parmi les femmes les plus instruites que la prévalence contraceptive moderne est la plus élevée (29 %) ; par comparaison, parmi celles qui n'ont aucune instruction, elle n’est que de 3 %. Cependant, c’est dans cette catégorie de femmes qu’elle a le plus augmenté depuis l’EDSN-II de 1998, passant de 3,0 % à 3,4 %. En ce qui concerne les autres niveaux d’instruction, il y a eu une baisse entre l’EDSN-II et l’EDSN/MICS-III (graphique 3). Le nombre d'enfants semble être un déterminant de l'utilisation de la contraception, le taux d’utilisation des méthodes modernes passant de 1 % pour les femmes n'ayant aucun enfant à 6 % pour celles ayant cinq enfants ou plus. La pilule reste toujours la méthode la plus utilisée. E. Désir d'enfants supplémentaires Parmi les femmes actuellement en union, 9 % (y compris 0,3 % de femmes stérilisées) ont déclaré ne plus vouloir d'enfants, 49 % veulent attendre plus de deux ans avant d’avoir un (autre), c'est-à-dire qu’elles expriment le désir d'un espacement des naissances, et 33 % ont déclaré qu'elles souhaitaient un enfant ou un autre enfant dans les deux ans à venir (tableau 5). Dans l'ensemble, la proportion des femmes qui ne veulent plus d'enfant a connu une légère diminution, passant de 9,6 % en 1998 à 9,0 % en 2006, alors que la proportion de celles qui souhaitent espacer leur prochaine naissance a légèrement augmenté, passant de 45,6 % à 48,8 %. 14 Tableau 5. Préférences en matière de fécondité selon le nombre d'enfants survivants Répartition (en %) des femmes actuellement en union par désir d'enfants supplémentaires, selon le nombre d'enfants vivants, EDSN/MICS-III Niger 2006 Nombre d'enfants vivants1 Désir d'enfant(s) 0 1 2 3 4 5 6 ou + Ensemble Veut un autre Veut un autre bientôt2 83,6 36,5 32,7 30,2 30,7 27,3 20,2 33,4 Veut un autre plus tard3 7,5 55,2 58,7 57,9 55,4 50,7 39,7 48,8 Veut un autre, NSP quand 4,5 3,7 2,3 4,1 3,2 3,6 2,4 3,3 Indécise 0,4 2,2 1,5 1,4 1,8 2,3 3,1 2,0 Ne veut plus d'enfants 0,8 0,9 2,5 4,2 5,1 11,6 26,1 8,7 Stérilisé(e) 0,7 0,1 0,5 0,1 0,2 0,2 0,2 0,3 S'est déclarée stérile 1,8 1,5 1,5 1,9 3,3 4,0 7,6 3,4 Manquant 0,8 0,0 0,2 0,2 0,4 0,2 0,7 0,4 Total4 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif de femmes 621 1 204 1 265 1 214 1 077 922 1 639 7 941 1 Y compris la grossesse actuelle 2 Veut un autre enfant dans les deux ans à venir 3 Veut espacer la prochaine naissance de deux ans ou plus 4 Y compris les non déterminés F. Soins prénatals et assistance à l’accouchement Pour chaque enfant dernier né, dont la naissance est survenue au cours des cinq années ayant précédé l'enquête, on a demandé aux mères si elles avaient bénéficié de soins prénatals pendant la grossesse. Pour 46 % des naissances, la mère s’est rendue en consultation prénatale, au moins une fois, auprès de personnel de santé formé, c’est-à-dire, soit un médecin, une infirmière, un agent de santé, une sage-femme ou une accoucheuse traditionnelle formée (tableau 6). Ce sont les femmes résidant en milieu urbain qui ont consulté le plus fréquemment un professionnel de la santé (88 % contre 39 % en milieu rural). Par contre, il faut noter que c’est en milieu rural que la fréquence des consultations prénatales a le plus augmenté depuis l’EDSN-II (39 % en 2006 contre 30 % en 1998) (graphique 4). Par ailleurs, le recours aux soins prénatals est d’autant plus fréquent que le niveau d'instruction de la mère est élevé : en effet, 94 % des mères ayant atteint, au moins, le niveau secondaire vont en consultation prénatale auprès d’un professionnel de la santé, contre 66 % de celles ayant un niveau primaire et seulement 41 % des mères sans instruction. Pour chaque enfant dernier né, dont la naissance est survenue au cours des cinq années précédant l'enquête, on a demandé aux mères si elles avaient reçu une injection antitétanique pendant la grossesse afin d'éviter au nouveau-né de contracter le tétanos. Pour assurer la protection du nouveau-né, la mère doit recevoir un minimum de deux injections antitétaniques pendant la grossesse, ou une seule si elle a déjà reçu une injection lors de la grossesse précédente. Pour près de quatre naissances de derniers-nés sur dix (42 %) survenues au cours des cinq dernières années, la mère a reçu, au moins, une dose de vaccin antitétanique pendant la grossesse. Par ailleurs, dans 45 % des cas, elle a reçu du fer sous forme de sirop au cours de la grossesse (tableau 6). 15 Tableau 6. Soins prénatals et assistance à l’accouchement Pourcentage des dernières naissances survenues au cours des cinq années précédant l’enquête pour lesquelles la mère a reçu des soins prénatals, a reçu au moins une injection antitétanique, a reçu du fer en sirop au cours de la grossesse et pourcentage de naissances survenues au cours des cinq années précédant l’enquête pour lesquelles la mère a bénéficié d’assistance à l’accouchement, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSN/MICS-III Niger 2006 Caractéristique sociodémographique A reçu des soins prénatals par du personnel formé A reçu au moins une injection antitétanique A reçu du fer en sirop au cours de la grossesse Effectif de femmes A été assistée à l’accou- chement1 A accouché dans un établissement de santé Effectif de naissances Age de la mère à la naissance < 15 38,2 24,2 35,2 43 36,2 16,8 82 15-19 46,5 44,5 43,1 1 036 31,1 16,6 1 766 20-24 46,1 43,1 44,8 1 583 33,8 18,1 2 755 25-29 47,2 42,7 46,9 1 489 30,0 14,6 2 315 30-34 46,5 38,5 46,1 1 051 31,6 17,4 1 583 35 ou + 46,1 39,5 45,5 1 098 39,2 20,4 1 452 Rang de naissance 1 55,8 52,3 49,5 893 39,5 25,7 1 544 2-3 48,2 43,4 46,5 1 672 32,6 17,8 2 766 4-5 45,1 41,5 45,2 1 521 28,9 13,9 2 412 6 ou + 42,2 36,3 42,8 2 214 33,0 15,2 3 232 Milieu de résidence Niamey 93,2 67,6 78,7 395 81,0 73,4 588 Autres Villes 84,0 65,3 69,9 578 75,5 67,0 916 Ensemble urbain 87,7 66,2 73,5 974 77,6 69,5 1 503 Rural 38,9 37,2 40,2 5 326 24,9 7,9 8 451 Région Agadez 71,1 55,9 63,7 137 56,6 43,3 215 Diffa 51,8 46,2 43,8 146 56,2 12,6 237 Dosso 61,7 52,7 62,5 864 28,2 15,6 1 382 Maradi 33,8 32,3 34,5 1 372 25,0 13,4 2 215 Tahoua 46,9 44,9 42,8 1 293 35,7 13,7 2 005 Tillabéri 50,8 45,3 46,6 888 29,6 10,9 1 299 Zinder 27,3 27,8 34,2 1 205 24,9 11,6 2 012 Niamey 93,2 67,6 78,7 395 81,0 73,4 588 Niveau d'instruction Aucun 41,4 38,1 41,1 5 268 28,1 12,6 8 381 Primaire/alphabétisée 66,0 56,8 62,4 812 50,7 32,8 1 261 Secondaire ou plus 94,1 73,3 83,1 220 89,1 79,5 311 Ensemble 46,4 41,7 45,3 6 300 32,9 17,2 9 954 1 Assistée par un médecin, infirmière, agent de santé, sage-femme et accoucheuse traditionnelle formée. La couverture vaccinale antitétanique ne varie pas selon l’âge. Par contre, comme pour les soins prénatals, on constate au tableau 6 que la proportion de mères ayant reçu une dose ou plus de vaccin antitétanique est plus élevée en milieu urbain (66 %) qu’en milieu rural (37 %). De même, les mères ayant un niveau d’instruction primaire (57 %) ou secondaire (73 %) ont plus fréquemment reçu le vaccin antitétanique que celles sans instruction (38 %). Pour chaque naissance survenue au cours des cinq années précédant l'enquête, on a demandé aux mères où elles avaient accouché et qui les avait assistées au cours de l’accouchement. Pour un tiers des naissances (33 %), la mère a reçu l'assistance de personnel de santé formé pendant l'accouchement (tableau 6). Les femmes résidant en milieu urbain sont plus fréquemment assistées par du personnel de santé formé (78 %) que les femmes du milieu rural (25 %). De même, les femmes les plus instruites accouchent plus fréquemment avec l’aide de personnel de santé formé (89 % pour le secondaire ou plus) que celles qui n’ont qu’une instruction primaire (51 %) et surtout que celles qui sont sans instruction (28 %). Cependant, il faut noter que l’assistance par du personnel de santé formé lors de l’accouchement a baissé depuis l’EDSN-II, passant de 44 % en 1998 à 33 % en 2006, et c’est en milieu rural que cette baisse a été la plus importante, 25 % en 2006 contre 38 % en 1998. 16 Graphique 4 Proportion de naissances dont la mère a reçu des soins prénatals * Soins prénatals auprès de médecin/infirmière/sage-femme/matrone et accoucheuse traditionnelle formée 40 96 87 30 35 66 85 46 93 84 39 41 66 94 NIGER RÉSIDENCE Niamey Autres Villes Rural INSTRUCTION Aucune Primaire/alphabétisée Secondaire ou + 0 20 40 60 80 100 Pourcentage EDSN-II 1998 EDSN/MICS-III 2006 Un peu moins de deux naissances sur dix (17 %) ont eu lieu dans un établissement de santé (tableau 6). Les variations selon le milieu de résidence sont très importantes puisque seulement 8 % des naissances du milieu rural ont eu lieu en établissement sanitaire, contre 73 % de celles de la ville de Niamey. De même, seulement 13 % des naissances de mère sans instruction ont eu lieu en établissement sanitaire, contre 80 % de celles dont la mère a, au moins, un niveau d’instruction secondaire. G. Vaccination des enfants Depuis de nombreuses années, le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre les Endémies a mis en place un Programme Élargi de Vaccinations (PEV). Selon ce PEV, tous les enfants doivent recevoir le vaccin du BCG contre la tuberculose, trois doses de DTCoq, contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, trois doses du vaccin contre la polio et le vaccin contre la rougeole. Les enfants doivent avoir reçu tous ces vaccins lorsqu'ils atteignent un an. En outre, depuis quelques années, une première dose de vaccin contre la polio (Polio 0) est donnée à la naissance. Lors de l'EDSN/MICS-III 2006, les informations sur la vaccination ont été recueillies de deux façons différentes : soit elles étaient copiées à partir des cartes de vaccination des enfants (ce qui permet d'établir avec plus de justesse la couverture vaccinale ainsi que le calendrier des vaccinations) soit, lorsque l'enfant n'avait pas ou n'avait plus de carte, elles étaient enregistrées à partir des réponses données par la mère. Les résultats présentés ici ne concernent que les enfants de 12-23 mois, âge auquel ils devraient tous avoir reçu tous les vaccins du PEV. Il apparaît tout d'abord au tableau 7 que pour 43 % des enfants de 12 à 23 mois une carte de vaccination a été montrée à l’enquêtrice. La couverture vaccinale est encore insuffisante au Niger puisque, d'après les cartes de vaccination ou les déclarations des mères, seulement 29 % des enfants de 12-23 mois ont été 17 complètement vaccinés et 17 % des enfants n'ont reçu aucun de ces vaccins (tableau 7 et graphique 5). Les autres enfants (54 %) ont été partiellement vaccinés. Si l'on considère chaque vaccin spécifique, les résultats montrent que 64 % des enfants ont reçu le BCG, 47 % ont été vaccinés contre la rougeole, 39 % des enfants ont reçu les trois doses de DTCoq et 55 % les trois doses de polio. On constate, par ailleurs, une très importante déperdition de la couverture vaccinale du DTCoq et de la polio. En effet, dans le cas du DTCoq, par exemple, si 58 % des enfants ont reçu la première dose, ils ne sont que 39 % à être complètement protégés en ayant reçu les trois doses de ce vaccin. Par rapport à l’EDSN-II, la couverture vaccinale s’est légèrement améliorée au niveau national, passant de 18 % à 29 % pour tous les vaccins. L’amélioration concerne tous les vaccins : en effet, la proportion d’enfants vaccinés contre la rougeole est passée de 35 % à 47 %, celle concernent le BCG de 47 % à 64 %, celle concernant les trois doses de DTCoq de 25 % à 39 % ; l’augmentation est particulièrement importante pour la polio puisque la proportion d’enfants complètement vacciné contre cette maladie est passée de 24 % à 55 %. Entre les deux enquêtes, on constate donc une diminution de la proportion d’enfants n’ayant reçu aucun vaccin, cette proportion étant passée de 40 % en 1998 à 17 % en 2006. Les enfants ont donc reçu partiellement leurs vaccins. La couverture vaccinale varie fortement selon le milieu de résidence : ce sont les enfants des Autres Villes qui ont reçu le plus fréquemment tous les vaccins (54 %), suivis de ceux de la ville de Niamey (41 %) et de ceux du milieu rural (25 %). Il faut noter qu’entre 1998 (EDSN-II) et 2006 (EDSN/MICS-III), la couverture vaccinale s’est nettement détériorée dans la ville de Niamey (41 % contre 71 % en 1998). C’est en milieu rural (25 % en 2006 contre 11 % en 1998) et dans les Autres villes (54 % contre 47 % en 1998) que les progrès en matière de couverture vaccinale ont été les plus importants. Comme on pouvait s'y attendre, les enfants de mère ayant, au moins, un niveau d’instruction secondaire sont plus fréquemment vaccinés contre toutes les maladies cibles du PEV (54 %) que ceux dont la mère a seulement le niveau primaire (41 %) et surtout que ceux dont la mère n'a aucune instruction (26 %). 18 T ab le au 7 . V ac ci na tio n P ou rc en ta ge d ’e nf an ts d e 12 -2 3 m oi s qu i o nt re çu u ne v ac ci na tio n sp éc ifi qu e à n' im po rte q ue l m om en t a va nt l' en qu êt e (s el on u ne c ar te d e va cc in at io n ou s el on le s dé cl ar at io ns d e la m èr e) , e t p ou rc en ta ge a ya nt u ne c ar te d e va cc in at io n vu e pa r l ’e nq uê tri ce s el on d es c ar ac té ris tiq ue s so ci od ém og ra ph iq ue s, E D S N /M IC S- III N ig er 2 00 6 Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s de 1 2- 23 m oi s ay an t r eç u (s el on la c ar te d e va cc in at io n et le s dé cl ar at io ns d e la m èr e) : C ar ac té ris tiq ue S oc io dé m og ra ph iq ue P ou rc en ta ge av ec u ne c ar te de v ac ci na tio n BC G D TC 1 D TC 2 D TC 3 P ol io 0 1 P ol io 1 P ol io 2 Po lio 3 R ou ge ol e To ut es le s va cc in at io ns du P EV 2 A uc un e va cc in at io n du P E V E ffe ct if d' en fa nt s S ex e M as cu lin 43 ,5 65 ,0 58 ,8 48 ,6 38 ,2 32 ,1 79 ,0 69 ,5 53 ,0 46 ,6 27 ,8 16 ,8 89 6 Fé m in in 42 ,0 62 ,3 58 ,0 48 ,8 40 ,3 32 ,3 80 ,2 72 ,4 56 ,2 47 ,4 30 ,3 16 ,3 88 6 R an g de n ai ss an ce 1 47 ,2 71 ,8 64 ,0 53 ,4 43 ,2 43 ,8 82 ,8 73 ,8 56 ,9 46 ,7 31 ,4 13 ,1 27 5 2- 3 43 ,0 66 ,6 59 ,3 49 ,4 41 ,6 30 ,7 78 ,2 68 ,9 52 ,6 48 ,3 30 ,2 17 ,3 47 8 4- 5 39 ,6 58 ,4 54 ,5 46 ,3 37 ,2 30 ,6 77 ,8 69 ,0 52 ,7 46 ,5 27 ,4 18 ,6 44 0 6 ou + 42 ,9 61 ,3 57 ,9 47 ,7 37 ,0 29 ,2 80 ,6 72 ,7 56 ,5 46 ,5 28 ,2 16 ,0 58 9 M ili eu d e ré si de nc e N ia m ey 75 ,2 94 ,0 88 ,9 69 ,8 55 ,0 80 ,8 90 ,3 80 ,3 64 ,1 77 ,6 40 ,9 2, 7 11 7 A ut re s V ill es 74 ,2 85 ,6 83 ,2 73 ,6 67 ,0 71 ,3 88 ,6 82 ,6 68 ,8 68 ,4 53 ,5 8, 8 17 8 E ns em bl e ur ba in 74 ,6 88 ,9 85 ,5 72 ,1 62 ,2 75 ,0 89 ,3 81 ,7 66 ,9 72 ,1 48 ,4 6, 4 29 5 R ur al 36 ,5 58 ,6 53 ,0 44 ,0 34 ,7 23 ,7 77 ,7 68 ,8 52 ,1 42 ,0 25 ,1 18 ,5 1 48 7 R ég io n A ga de z 63 ,4 82 ,3 75 ,5 70 ,3 61 ,5 55 ,7 86 ,4 77 ,8 61 ,9 68 ,5 52 ,5 9, 5 39 D iff a 43 ,9 73 ,4 64 ,1 51 ,2 39 ,6 42 ,1 80 ,6 73 ,3 49 ,4 55 ,2 28 ,6 14 ,0 41 D os so 55 ,0 70 ,8 68 ,3 55 ,8 47 ,4 36 ,0 85 ,5 77 ,2 63 ,4 58 ,3 34 ,7 12 ,9 22 4 M ar ad i 33 ,8 59 ,3 53 ,0 40 ,4 31 ,3 22 ,4 80 ,8 68 ,2 53 ,5 40 ,6 24 ,5 16 ,4 39 3 Ta ho ua 43 ,4 71 ,3 63 ,6 56 ,9 47 ,3 27 ,5 90 ,1 84 ,8 59 ,8 49 ,8 30 ,2 8, 1 38 4 Ti lla bé ri 53 ,3 65 ,4 63 ,7 54 ,4 45 ,6 36 ,5 86 ,5 78 ,0 65 ,5 53 ,5 37 ,4 9, 0 24 0 Zi nd er 23 ,4 40 ,5 35 ,4 30 ,4 21 ,6 22 ,8 53 ,3 45 ,4 33 ,1 25 ,5 16 ,5 39 ,6 34 4 N ia m ey 75 ,2 94 ,0 88 ,9 69 ,8 55 ,0 80 ,8 90 ,3 80 ,3 64 ,1 77 ,6 40 ,9 2, 7 11 7 N iv ea u d' in st ru ct io n A uc un 38 ,9 59 ,4 54 ,5 44 ,8 35 ,3 27 ,7 77 ,6 68 ,3 51 ,6 43 ,0 25 ,8 18 ,3 1 47 1 P rim ai re /a lp ha bé tis ée 58 ,1 81 ,5 73 ,5 64 ,6 55 ,0 44 ,7 89 ,7 83 ,0 66 ,4 60 ,0 40 ,7 8, 3 23 4 S ec on da ire o u pl us 69 ,5 89 ,5 87 ,0 73 ,8 66 ,2 80 ,5 86 ,6 85 ,0 75 ,3 84 ,4 54 ,4 8, 2 77 E ns em bl e 42 ,8 63 ,6 58 ,4 48 ,7 39 ,3 32 ,2 79 ,6 70 ,9 54 ,6 47 ,0 29 ,0 16 ,5 1 78 2 1 P ol io 0 e st la v ac ci na tio n co nt re la p ol io d on né e à la n ai ss an ce . 2 BC G , r ou ge ol e et le s tro is d os es d e ch aq ue v ac ci na tio n du D TC oq e t d e la p ol io (n on c om pr is la v ac ci na tio n de la p ol io d on né e à la n ai ss an ce ) P EV : P ro gr am m e É la rg ie d e V ac ci na tio n (e xc lu an t P ol io 0 ) 18 19 Graphique 5 Couverture vaccinale (en %) par type de vaccin (Enfants de 12-23 mois) 47 25 24 35 18 40 64 39 55 47 29 17 BCG DTCoq3 Polio3 Rougeole Tous vaccins Aucun vaccin 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Pourcentage EDSN-II 1998 EDSN/MICS-III 2006 H. Maladies des enfants et traitement Les infections respiratoires aiguës, la fièvre, la diarrhée et la déshydratation qui peuvent en résulter constituent les principales causes de décès d’enfants dans la plupart des pays en développement. Une attention médicale prompte et appropriée, chaque fois qu’un enfant présente ce type de symptômes, est déterminante dans la réduction de la mortalité infanto-juvénile. Pour obtenir des informations sur le traitement des maladies des enfants de moins de 5 ans, on a d’abord demandé aux mères si, dans les deux semaines avant l’enquête, l’enfant avait souffert de toux avec une respiration rapide et courte (symptôme d’une infection respiratoire aiguë - IRA), s’il avait eu de la fièvre et s’il avait eu la diarrhée. Fièvre et Infections Respiratoires Aiguës (IRA) Dans l’ensemble, 31 % d’enfants ont présenté des symptômes d’IRA ou ont eu de la fièvre dans les deux semaines ayant précédé l’enquête (tableau 8). Pour seulement 28 % d’enfants qui ont souffert d’IRA et/ou de fièvre, la mère ou quelqu’un d’autre a recherché des conseils ou un traitement auprès des services ou du personnel de santé. Des conseils ou traitement ont été recherchés le plus fréquemment pour les enfants du milieu urbain (52 %) et pour ceux dont la mère a au moins un niveau d’instruction secondaire (71 %). À l’opposé, un traitement ou des conseils n’ont été recherchés que pour 24 % des enfants du milieu rural et 26 % des enfants dont la mère n’a pas d’instruction. 20 Tableau 8. Infections respiratoires aiguës (IRA), fièvre et diarrhée Pourcentage d’enfants de moins de cinq ans qui, d’après les déclarations de la mère, ont souffert de la toux avec respiration courte et rapide (symptômes d'IRA) ou de la fièvre au cours des deux semaines précédant l'enquête et, parmi ceux qui ont eu des symptômes d'IRA ou de la fièvre, pourcentage de ceux ayant reçu un traitement dans un établissement de santé ; pourcentage d’enfants qui ont eu la diarrhée dans les deux dernières semaines et, parmi ceux ayant eu la diarrhée, pourcentage de ceux ayant reçu un traitement dans un établissement de santé, pourcentage de ceux ayant reçu des Sels de Réhydratation Orale (SRO), pourcentage de ceux ayant reçu une solution faite à la maison et pourcentage de ceux ayant bénéficié d’une Thérapie de Réhydratation Orale (TRO), selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSN/MICS-III Niger 2006 Parmi les enfants ayant eu la diarrhée : Caractéristique sociodémographique Pourcentage d’enfants ayant eu des symptômes d’IRA ou de la fièvre Parmi les enfants ayant eu des symptômes d'IRA ou de la fièvre, pourcen- tage ayant reçu un traitement dans un établissement de santé1 Pourcen- tage d’enfants qui ont eu la diarrhée Pourcentage ayant reçu un traitement dans un établissement de santé1 Pourcentage ayant reçu des Sels de Réhydratation Orale (SRO) Pourcentage ayant reçu une solution faite à la maison Pourcentage ayant reçu une Thérapie de Réhydra- tation Orale (TRO)2 Effectif d’enfants Âge en mois <6 26,5 21,0 18,4 9,6 7,8 6,0 42,5 1 045 6-11 42,9 27,5 34,0 20,0 16,7 11,0 53,7 950 12-23 40,2 30,9 30,8 18,6 21,2 13,0 58,8 1 782 24-35 30,2 32,2 21,2 19,8 22,5 12,7 54,7 1 704 36-47 25,9 25,6 13,9 14,5 12,9 8,0 46,4 1 791 48-59 20,0 25,4 9,8 13,9 14,9 10,3 49,9 1 455 Sexe Masculin 30,3 28,1 20,4 17,7 18,8 10,4 54,1 4 460 Féminin 30,9 28,1 21,3 16,6 16,4 11,5 51,7 4 268 Milieu de résidence Niamey 33,7 54,1 21,1 33,4 29,3 13,9 62,2 540 Autres Villes 24,8 49,9 15,2 28,7 32,4 12,4 61,8 843 Ensemble urbain 28,3 51,8 17,5 30,9 30,9 13,1 62,0 1 383 Rural 31,0 24,0 21,5 15,1 15,6 10,6 51,5 7 344 Région Agadez 28,5 45,5 18,7 19,6 29,8 4,8 52,1 200 Diffa 32,3 31,7 22,7 14,2 26,5 18,0 49,3 223 Dosso 34,8 24,3 25,1 13,5 13,7 6,8 50,8 1 207 Maradi 18,7 26,0 16,5 13,7 11,7 9,4 39,1 1 931 Tahoua 39,9 34,7 23,0 21,0 23,6 12,9 45,6 1 760 Tillabéri 28,4 23,2 18,1 23,5 19,8 14,0 65,4 1 161 Zinder 31,9 15,9 22,3 10,9 12,2 10,5 65,0 1 706 Niamey 33,7 54,1 21,1 33,4 29,3 13,9 62,2 540 Niveau d'instruction Aucun 30,4 26,1 20,9 15,6 16,8 10,2 51,6 7 320 Primaire/alphabétisée 32,0 30,2 22,3 22,3 20,8 13,9 59,1 1 115 Secondaire ou plus 29,1 70,8 13,2 45,8 30,1 19,5 67,5 292 Ensemble 30,6 28,1 20,8 17,2 17,6 10,9 52,9 8 727 1 Non compris les pharmacies, boutiques, marchands ambulants, parents/amies et les praticiens traditionnels. 2 Y compris SRO, préparation maison recommandée ou augmentation des quantités de liquides. Épisodes diarrhéiques et réhydratation par voie orale Selon les recommandations de l'OMS, pour lutter contre les effets de la déshydratation chez l'enfant, le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre les Endémies a mis en place un programme de Thérapie par Réhydratation Orale (TRO) en conseillant l'utilisation de sachets de sels de réhydratation par voie orale (ou Sérum oral), ou une solution préparée à la maison avec de l'eau, du sel et du sucre. Le tableau 8 montre qu'au niveau national, 21 % des enfants de moins de cinq ans ont eu un ou plusieurs épisodes diarrhéiques dans les deux semaines précédant l'enquête. Parmi ces enfants, 18 % ont reçu un traitement au moyen d'un sachet de Sérum Oral et 11 % ont été traités avec une solution préparée à la maison. Au niveau national, 53 % des enfants diarrhéiques ont été traités au moyen de l'une et/ou l'autre de ces TRO pendant la diarrhée. Concernant la prévalence de la diarrhée par âge, on peut constater que ce sont les enfants de 6- 21 11 mois et 12-23 mois qui sont les plus touchés (respectivement 34 % et 31 %). Selon les différentes caractéristiques sociodémographiques, on note assez peu de variations dans la prévalence de la diarrhée, mis à part au niveau régional. Cependant, du fait des variations saisonnières de la prévalence de la diarrhée, les résultats au niveau régional sont à analyser avec prudence car l’enquête a eu lieu par région et s’est échelonnée de janvier à mai 2006. Les résultats selon le niveau d’instruction de la mère montrent que, dans plus des deux tiers des cas (68 %), les enfants ayant eu la diarrhée et dont la mère a un niveau au moins secondaire ont été traités à l’aide d’une TRO ; par comparaison, parmi ceux dont la mère n’a pas d’instruction, cette proportion est plus faible (52 %). On constate un écart aussi important entre les enfants du milieu rural et ceux du milieu urbain (52 % contre 62 %). I. Allaitement et alimentation de complément Le tableau 9 présente les données sur la pratique de l'allaitement et de l’alimentation de complément des enfants de 0 à 35 mois, ainsi que sur l'utilisation du biberon. Tableau 9. Allaitement Répartition (en %) d’enfants derniers-nés au cours des trois dernières années et vivant avec leurs mères, selon qu’ils sont allaités ou non, par type d'alimentation de complément et, parmi les enfants de moins de trois ans vivants, pourcentage de ceux prenant le biberon, selon l'âge en mois, EDSN/MICS-III Niger 2006 Allaités Âge en mois Non allaités Allaitement seul Et eau seulement Et liquides/ jus Et autre lait Et aliments de complé- ment Total Effectif d'enfants de moins de trois ans vivant avec la mère Pourcen- tage prenant le biberon Effectif d’enfants de moins de trois ans vivants <2 1,9 17,7 69,4 0,4 5,8 4,8 100,0 326 1,9 329 2-3 1,7 14,4 62,9 1,8 8,7 10,6 100,0 371 4,7 377 4-5 0,8 8,4 56,6 2,6 10,3 21,3 100,0 335 7,6 338 6-7 0,1 6,0 29,2 2,8 9,8 52,0 100,0 374 6,0 383 8-9 0,6 3,9 14,8 1,7 4,2 74,9 100,0 293 6,1 295 10-11 1,6 2,7 11,4 1,6 2,2 80,5 100,0 270 9,6 272 12-15 4,4 1,5 5,5 0,7 1,5 86,4 100,0 750 6,7 767 16-19 14,1 0,9 2,8 0,3 0,4 81,4 100,0 527 5,3 549 20-23 37,7 0,8 2,2 0,0 1,1 58,2 100,0 442 7,3 466 24-27 82,1 0,0 0,3 0,0 0,1 17,6 100,0 559 8,5 661 28-31 84,2 0,0 0,4 0,0 0,0 15,4 100,0 363 6,5 521 32-35 86,1 0,9 0,3 0,0 0,2 12,5 100,0 349 8,6 522 <6 1,5 13,5 62,9 1,6 8,3 12,3 100,0 1 032 4,8 1 045 6-9 0,3 5,1 22,9 2,3 7,4 62,1 100,0 667 6,1 678 Ces données confirment que la pratique de l'allaitement est très répandue au Niger comme c’était le cas en 1998, puisque 99 % des enfants de 0-5 mois sont allaités. Cependant, seulement 14 % des enfants de 0-5 mois sont exclusivement allaités comme le recommandent l’OMS et le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre les Endémies ; les autres enfants de ce groupe d'âges reçoivent, en plus du sein, de l'eau (63 %), d'autres liquides (2 %) et même, dans 12 % des cas, des aliments solides ou des bouillies. Si l'allaitement exclusif n’est pas généralisé chez les moins de six mois, par contre, les pratiques alimentaires des enfants de 6-9 mois sont plus proches des recommandations de l'OMS et du Ministère de la Santé Publique et la Lutte contre les Endémies selon lesquelles, à partir de 6 mois, âge auquel l'allaitement seul ne suffit pas pour garantir la meilleure croissance possible des enfants, des aliments solides de complément doivent être introduits dans l'alimentation des enfants : on constate ici que 62 % des enfants sont nourris de cette façon à 6-9 mois. Par ailleurs, l’utilisation du biberon reste très peu pratiquée au Niger puisque seulement 5 % des enfants de 0-5 mois reçoivent des liquides ou aliments quelconques au biberon. J. État nutritionnel des enfants 22 Les enfants mal nourris courent un risque élevé de morbidité et de mortalité, ainsi que de retard dans le développement mental. L’anthropométrie fournit les indicateurs les plus importants de l’état nutritionnel des enfants. Les mesures du poids et de la taille ont été enregistrées pour les enfants nés au cours des cinq années ayant précédé l’EDSN/MICS-III. Ces données sur le poids et la taille permettent de calculer les trois indices suivants : la taille par rapport à l’âge (taille-pour-âge), le poids par rapport à la taille (poids-pour-taille) et le poids par rapport à l’âge (poids-pour-âge). Ces indices sont exprimés en termes de nombre d’unités d’écart type par rapport à la médiane de la Population de Référence Internationale du NCH/CDC/OMS. Les enfants qui se situent à moins de deux écarts types en dessous de la médiane de la population de référence, sont considérés comme mal nourris, tandis que ceux qui se situent à moins de trois écarts type en dessous de la médiane sont considérés comme sévèrement mal nourris. Le tableau 10 présente l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Les enfants dont la taille-pour-âge se situe à moins de deux écarts types de la médiane de la population de référence sont considérés comme accusant un retard de croissance. Un retard de croissance est le signe d’une malnutrition chronique ; il reflète une situation qui est généralement la conséquence d’une alimentation inadéquate et/ou de maladies survenues pendant une période relativement longue ou qui se manifestent à plusieurs reprises (paludisme par exemple). Dans l’ensemble, les résultats montrent que 50 % des enfants souffrent de malnutrition chronique et la majorité d’entre eux (30 %) de malnutrition chronique sévère. Le niveau du retard de croissance augmente très rapidement avec l’âge : de 6 % pour les moins de 6 mois, il augmente très rapidement pour se situer autour de 60 % entre 12 et 59 mois. On ne constate que peu d’écart selon le sexe mais, par contre, le milieu de résidence fait apparaître des disparités importantes, 53 % en rural contre 31 % en urbain et 21 % à Niamey. Par ailleurs, il diminue fortement avec le niveau d’instruction de la mère: 52 % chez les mères sans instruction, 45 % chez celles de niveau primaire et 23 % chez celles de niveau secondaire ou plus. L’âge de la mère ne semble pas influer de manière importante sur la prévalence de la malnutrition chronique. Les enfants dont le poids-pour-taille se situe à moins de deux écarts types de la médiane de la population de référence sont atteints d’émaciation ou de maigreur. Cette forme de malnutrition aiguë est la conséquence d’une alimentation insuffisante durant la période ayant précédé l’observation ;elle peut aussi être le résultat de maladies récentes, surtout la diarrhée ou une détérioration rapide des conditions d’alimentation. Les résultats montrent que 10 % des enfants sont émaciés ; 2 % le sont sévèrement. C’est parmi les enfants de 10 à 23 mois que le niveau de l’émaciation est le plus élevé (entre 18 % et 19 %). Ces âges correspondent à la période au cours de laquelle a lieu le sevrage et pendant laquelle l’enfant est plus fréquemment exposé aux maladies (nouveaux aliments , exploration de l’environnement immédiat en rampant par terre, etc.). L’émaciation est plus fréquente chez les garçons, en milieu rural et chez les enfants nés de mères pas ou peu instruites. Trois régions, à savoir Diffa (13 %), Maradi (12 %), Agadez et Zinder (11 %), se distinguent des autres par des proportions plus élevées d’enfants émaciés. Avec seulement 7 %, c’est la ville de Niamey qui détient la prévalence la plus faible de l’émaciation. 23 Tableau 10. Etat nutritionnel des enfants Pourcentage d'enfants de moins de cinq ans considérés comme atteints de malnutrition selon les trois indices anthropométriques de l'état nutritionnel : taille-pour-âge, poids-pour-taille et poids-pour-âge, selon certaines caractéristiques socio-démographiques, EDSN/MICS-III Niger 2006 Taille-pour-âge Poids-pour-taille Poids-pour-âge Caractéristique sociodémographique Pourcentage en dessous de -3 ET Pourcentage en dessous de -2 ET1 Pourcentage en dessous de -3 ET Pourcentage en dessous de -2 ET1 Pourcentage en dessous de -3 ET Pourcentage en dessous de -2 ET1 Effectif d'enfants Âge en mois <6 1,6 6,1 0,7 4,8 0,9 3,9 443 6-9 8,1 20,9 3,0 14,1 6,8 26,7 322 10-11 18,3 40,9 2,5 18,3 24,1 48,5 125 12-23 35,1 60,8 2,6 19,1 22,0 59,4 810 24-35 37,0 60,7 1,4 9,9 22,1 54,1 841 36-47 39,5 60,7 0,9 6,8 15,4 49,4 912 48-59 31,9 53,5 1,0 5,8 10,9 42,1 732 Sexe Masculin 30,5 51,4 2,0 11,2 16,6 45,0 2 162 Féminin 28,9 48,5 1,1 9,4 13,9 43,8 2 023 Milieu de résidence Niamey 8,6 21,3 1,2 6,7 3,7 18,1 250 Autres Villes 18,3 38,0 0,7 9,5 9,3 33,6 369 Ensemble urbain 14,4 31,3 0,9 8,4 7,1 27,3 619 Rural 32,4 53,3 1,6 10,6 16,7 47,3 3 566 Région Agadez 20,1 38,8 1,6 10,5 7,0 29,2 71 Diffa 24,2 46,6 2,1 12,7 16,6 45,0 104 Dosso 19,6 41,2 2,5 10,3 10,5 37,3 602 Maradi 43,6 62,2 1,0 11,6 22,8 54,0 940 Tahoua 24,2 46,7 1,5 10,3 12,0 41,8 892 Tillabéri 24,2 46,7 1,5 8,7 13,9 41,2 533 Zinder 39,3 58,7 1,5 10,6 18,8 52,9 794 Niamey 8,6 21,3 1,2 6,7 3,7 18,1 250 Niveau d'instruction2 Aucun 31,5 51,7 1,6 10,5 16,0 46,1 3 616 Primaire/alphabétisée 22,2 45,3 1,6 9,9 13,1 40,4 420 Secondaire ou plus 8,6 22,6 0,0 6,8 3,5 15,2 149 Âge de la mère2 15-19 31,5 50,0 2,1 12,4 18,1 48,7 239 20-24 27,3 48,9 2,4 10,1 14,6 41,8 864 25-29 31,6 50,6 1,9 10,9 17,4 44,2 1 048 30-34 27,7 47,7 1,5 9,8 13,5 43,0 768 35-49 29,6 51,1 0,6 11,0 14,7 46,2 1 020 Statut de la mère Mère enquêtée 29,5 50,0 1,6 10,7 15,5 44,4 3 840 Mère non enquêtée mais dans le ménage 24,1 40,2 2,3 8,0 9,9 38,6 99 Mère non enquêtée, pas dans le ménage3 36,4 53,8 0,5 4,6 14,3 47,3 244 Ensemble 29,8 50,0 1,5 10,3 15,3 44,4 4 185 Note : Le tableau est basé sur les enfants qui ont passé la nuit précédant l'enquête dans le ménage. Chaque indice est exprimé en unités d'écart type (ET) de la médiane de la population de référence internationale des NCHS/CDC/WHO. Le pourcentage des enfants qui sont plus de trois ou plus de deux écarts-type en dessous de la médiane de la population de référence internationale (-3 ET et -2 ET) sont présentés selon les caractéristiques sociodémographiques. Le tableau est basé sur les enfants qui ont une date de naissance valable (mois et année) et des mesures de poids et taille valables. 1 Y compris les enfants en dessous de -3 ET 2 Pour les femmes qui n'ont pas été enquêtées, l'information est obtenue du questionnaire ménage. Non compris les enfants dont les mères ne sont pas citées dans le tableau de ménage 3 Y compris les enfants dont les mères sont décédées 24 Les enfants dont le poids-pour-âge se situe à moins de deux écarts types de la médiane de la population de référence présentent une insuffisance pondérale. Cet indice reflète les deux précédentes formes de malnutrition, chronique et aiguë. Quarante-quatre pour cent des enfants nigériens présentent une insuffisance pondérale ; 15 % sous sa forme sévère. L’insuffisance pondérale est beaucoup plus fréquente en milieu rural (47 % contre 27 % en milieu urbain), chez les enfants nés de femmes sans instruction (46 % contre 15 % chez les femmes de niveau secondaire ou plus). Trois régions semblent particulièrement touchées par l’insuffisance pondérale : Maradi (54 %), Zinder (53 %) et Diffa (45 %). K. Test d’anémie L’anémie est généralement le résultat d’un manque de fer dans l’organisme. L’anémie constitue un problème important dans le monde et, en particulier, dans les pays en développement où pratiquement la moitié des femmes et des enfants en souffrent, que ce soit sous sa forme sévère, modérée ou légère. L’anémie est un grave problème de santé publique pour plusieurs raisons. Chez les enfants, l’anémie s’accompagne d’une diminution de la capacité physique à l’effort et d’une réduction des performances intellectuelles et donc scolaires. Chez les femmes, l’anémie provoque la fatigue et réduit la résistance aux infections ; les mères anémiées courent également plus de risque de décéder lors de l’accouchement ou de mettre au monde un enfant de faible poids à la naissance. Le risque de décès est plus élevé chez un enfant dont la mère est anémique. Un test d’anémie a été inclus à l’EDSN/MICS-III afin d’estimer la prévalence de l’anémie dans le pays. Dans les ménages sélectionnés, le test d’hémoglobine a été effectué auprès de toutes les femmes de 15-49 ans et de tous les hommes de 15-59 ans qui ont accepté volontairement de s’y prêter. En plus, tous les enfants de moins de 5 ans présents dans ces ménages ont été également testés, à condition que l’un des parents ou un adulte responsable ait autorisé le test. Une goutte de sang de ces individus était testée en utilisant le système HemoCue (photomètre et micro cuvette) et les résultats du test étaient immédiatement communiqués après. Le tableau 11 présente les proportions d’enfants et de femmes anémiés selon la gravité de l’anémie1. Au niveau national, 84 % des enfants de moins de 5 ans sont atteints d’une anémie quelconque : 21 % souffrent d’anémie légère (niveau d’hémoglobine de 10.0-10.9 g/dl) ; 56 % souffrent d’anémie modérée (niveau d’hémoglobine de 7.0-9.9 g/dl) et 7 % souffrent d’anémie sévère (niveau d’hémoglobine <7 g/dl). Les enfants des zones rurales (85 %) sont plus fréquemment atteints d’anémie que ceux des zones urbaines (78 %). De plus, en rural, la prévalence de l’anémie sévère est un peu plus élevée que celle observée dans les zones urbaines ( (7 % contre 5 %). C’est dans les régions de Tahoua (10 %) et de Dosso (9 %) que l’on observe les prévalences les plus élevées de l’anémie sévère En général, les femmes sont moins touchées par l’anémie que les enfants. Au niveau national, 45 % des femmes souffrent d’anémie : 31 % en souffrent sous la forme légère, 13 % sous la forme modérée et 1 % en sont atteintes sous la forme sévère. On constate comme chez les enfants un écart entre les milieux rural et urbain (47 % contre 38 %). Ce sont les régions de Zinder (4 %) et d’Agadez (2 %) qui se caractérisent par les prévalences de l’anémie sévère les plus élevées. 1 Les résultats du test d’anémie pour les hommes seront présentés dans le rapport principal. 25 Tableau 11. Amémie chez les enfants et les femmes Pourcentage des enfants âgés de 6-59 mois et des femmes âgées de 15-49 ans considérés comme ayant une anémie, selon des caractéristiques sociodémo- graphiques, Niger 2006 Pourcentage ayant une anémie Caractéristiques sociodémographiques Anémie quelconque Anémie légère Anémie modérée Anémie sévère Effectif ENFANTS Milieu de résidence Niamey 80,4 23,0 50,6 6,7 215 Autres villes 76,0 25,6 46,1 4,4 348 Ensemble urbain 77,7 24,6 47,8 5,3 563 Rural 85,0 19,8 57,8 7,4 3 169 Région Agadez 84,0 21,2 54,4 8,4 64 Diffa 75,0 23,6 48,0 3,4 104 Dosso 88,3 21,3 57,6 9,4 546 Maradi 85,5 20,9 57,8 6,8 884 Tahoua 86,9 16,8 60,0 10,1 771 Tillabéri 77,6 19,2 52,4 5,9 384 Zinder 81,3 22,8 54,7 3,7 764 Niamey 80,4 23,0 50,6 6,7 215 Ensemble 83,9 20,5 56,3 7,1 3 732 FEMMES Milieu de résidence Niamey 36,3 26,4 9,2 0,7 373 Autres villes 40,0 27,9 11,0 1,1 470 Ensemble urbain 38,3 27,2 10,2 0,9 843 Rural 46,8 32,1 13,1 1,6 3 465 Région Agadez 47,8 29,4 16,1 2,3 100 Diffa 40,5 29,5 9,8 1,2 108 Dosso 39,6 28,2 10,4 1,1 653 Maradi 47,4 33,1 13,0 1,2 867 Tahoua 47,4 32,8 13,9 0,7 929 Tillabéri 38,5 27,8 10,3 0,4 482 Zinder 52,9 34,2 15,0 3,7 797 Niamey 36,3 26,4 9,2 0,7 373 Ensemble 45,1 31,1 12,5 1,4 4 308 Note : Le tableau est basé sur les enfants et les femmes qui ont passé la nuit précédant l'enquête dans le ménage. La prévalence est ajustée pour l'altitude (Pour les enfants et les femmes) et la consommation du tabac (pour les femmes) en utilisant les formules du CDC (CDC, 1998). Les femmes et les enfants ayant <7.0 g/dl d'hémoglobine ont une anémie sévère, les femmes et les enfants ayant 7.0-9.9 g/dl ont une anémie modérée, les femmes non enceintes ayant 10.0-11.9 g/dl et les enfants et les femmes enceintes ayant 10.0-10.9 g/dl ont une anémie légère. L. Mortalité infantile et juvénile L’estimation du niveau de la mortalité infantile et juvénile constituait l'un des principaux objectifs de l’EDSN/MICS-III. Ce calcul se base sur les informations recueillies directement à partir de l'historique des naissances. Cinq indicateurs ont été calculés : il s'agit du quotient de mortalité infantile qui mesure la probabilité pour un enfant né vivant de décéder avant son premier anniversaire, du quotient de mortalité juvénile qui mesure la probabilité pour un enfant survivant à son premier anniversaire de décéder avant d'atteindre le cinquième anniversaire. On dispose aussi du quotient de mortalité infanto-juvénile qui mesure, globalement, la probabilité pour un enfant né vivant de mourir avant son cinquième anniversaire. Par ailleurs, les données collectées permettent également de connaître les composantes de la mortalité infantile, à savoir la mortalité néonatale, ou probabilité de 26 mourir au cours du premier mois suivant la naissance, et la mortalité post-néonatale, ou probabilité de mourir dans la tranche d'âges 1-11 mois. Chacun de ces quotients a été calculé pour différentes périodes quinquennales ayant précédé l'enquête. Le tableau 12 présente les différents quotients pour trois périodes quinquennales allant de 1991 à 2006. Pour la période des cinq dernières années avant l’EDSN/MICS-III (période 2001-2006), le risque de mortalité infantile est évalué à 81 décès pour 1 000 naissances vivantes; le risque de mortalité juvénile s'établit, quant à lui, à 126 ‰ (tableau 12). Quant aux composantes de la mortalité infantile, elles se situent à 33 ‰ pour la mortalité néonatale et à 48 ‰ pour la mortalité post- néonatale. Globalement, le risque de mortalité infanto-juvénile, c'est-à-dire le risque de décès avant l'âge de cinq ans, est de 198 ‰. En d'autres termes, au Niger, environ un enfant sur cinq meurt avant d'atteindre l'âge de cinq ans. Si l’on compare directement les niveaux de mortalité obtenus à l’EDSN-II de 1998 et à l’EDSN/MICS-III, il semblerait que la mortalité juvénile (1-4 ans) ait connu une baisse, passant de 172 ‰ pour la période 1993-1998 à 126 ‰ pour la période 2001-2006. De même, la mortalité infantile aurait connu également une baisse importante, passant de 123 ‰ à 81 ‰ au cours de la même période. Tableau 12. Mortalité des enfants de moins de cinq ans Quotient de mortalité néonatale, post-néonatale, infantile, juvénile et infanto-juvénile par périodes de cinq ans précédant l'enquête, EDSN/MICS-III Niger 2006 Nombre d'années précédant l'enquête Mortalité néonatale (NN) Mortalité post- néonatale (PNN) Mortalité Infantile (1q0) Mortalité juvénile (4q1) Mortalité infanto-juvénile (5q0) 0-4 33 48 81 126 198 5-9 51 54 106 148 239 10-14 46 70 115 178 273 EDSN-II 1998 (période 1994-1998) 44 79 123 172 274 Il est préférable d’analyser ici les tendances de la mortalité à partir des mesures rétrospectives de chacune des enquêtes. Le graphique 6 montre que les niveaux de mortalité juvénile sont cohérents pour toutes les périodes, que ces niveaux soient calculés à partir de l’EDSN-II ou de l’EDSN/MICS- III. Ainsi, autour des années 1993-95 (0-4 ans avant l’EDSN-II et 10-14 ans avant l’EDSN/MICS-III), la mortalité juvénile se situait aux environs de 172-178 ‰, puis cette mortalité a diminué pour se situer aux environs de 126 ‰ autour de 2003 (0-4 ans avant l’EDSN/MICS-III). En ce qui concerne la mortalité infantile (graphique 7), son niveau estimé pour la période centrée autour des années 1993-95 (0-4 ans avant l’EDSN-II et 10-14 ans avant l’EDSN/MICS-III) est cohérent selon les deux enquêtes et se situait aux environs de 115-123 ‰. Selon l’EDSN/MICS-III, la mortalité infantile aurait alors connu une baisse importante, passant de 115-123 ‰ pour la période centrée autour de 1996 à 81 ‰ pour la période centrée autour de 2004. 27 Graphique 6 Tendances de la mortalité juvénile (1-4 ans) ) ) ) # # # # 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Année centrale des estimations 50 70 90 110 130 150 170 190 210 230 250 Décès pour mille EDSN-II 1998 EDSN/MICS-III 2006 210 214 218 172 178 148 126 Graphique 7 Tendances de la mortalité infantile ) ) ) # # # # 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Année centrale des estimations 50 70 90 110 130 150 170 Décès pour mille EDSN-II 1998 EDSN/MICS 2006 135 137 150 123 115 106 81 28 M. Connaissance du VIH/Sida La quasi-totalité des enquêtés (83 % des femmes et 95 % des hommes) ont déclaré connaître ou avoir entendu parler du VIH/sida. Le niveau de connaissance varie très peu selon les différentes caractéristiques sociodémographiques (tableau 13). La majorité des hommes et à l’opposé peu de femmes qui connaissent le VIH/sida ont déclaré qu’il existe un moyen d’éviter de contracter le VIH/sida (respectivement 64 % des hommes et 37 % des femmes). À ce niveau, les différences entre milieux de résidence sont assez importantes. Alors que 67 % des femmes et 85 % des hommes de la ville de Niamey pensent qu’il existe, au moins, un moyen pour éviter de contracter le VIH/sida, ces proportions atteignent, respectivement, 30 % et 59 % en milieu rural. Tableau 13. Connaissance du VIH/sida et des moyens de l’éviter Pourcentage de femmes et d’hommes ayant entendu parlé du VIH/sida et qui pensent qu'il y a un moyen de l’éviter selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSN/MICS-III Niger 2006 Femmes Hommes Caractéristique sociodémographique A entendu parler du VIH/sida Croit qu'il y a un moyen d'éviter le VIH/sida Effectif A entendu parler du VIH/sida Croit qu'il y a un moyen d'éviter le VIH/sida Effectif Age 15-19 79,7 36,0 1 718 88,0 50,6 620 20-24 83,8 39,1 1 651 95,3 65,5 490 25-29 83,1 36,2 1 792 96,2 72,3 472 30-39 85,1 36,2 2 521 96,6 69,6 806 40-49 82,6 35,5 1 542 96,7 66,1 712 50-59 na na na 95,1 60,7 448 Etat matrimonial Célibataire 84,1 48,2 916 91,7 62,4 1 109 En union ou vivant ensemble 82,6 35,1 7 941 96,1 64,9 2 360 Divorcé/séparé/Veuf/veuve 90,0 40,1 366 95,4 71,9 80 Milieu de résidence Niamey 97,3 66,6 822 99,1 84,5 441 Autres Villes 96,5 58,0 995 98,3 77,7 466 Ensemble urbain 96,9 61,9 1 817 98,6 81,0 907 Rural 79,7 30,4 7 406 93,3 58,5 2 642 Région Agadez 86,3 45,6 248 98,6 59,4 108 Diffa 71,8 27,2 221 89,7 64,3 95 Dosso 90,5 50,9 1 303 97,9 66,0 424 Maradi 69,4 26,5 1 752 88,6 43,6 678 Tahoua 85,0 28,2 1 859 97,7 67,2 658 Tillabéri 82,0 41,9 1 329 89,1 65,9 461 Zinder 84,2 26,2 1 688 96,9 67,3 683 Niamey 97,3 66,6 822 99,1 84,5 441 Niveau d'instruction Aucun 80,3 32,0 7 393 92,6 58,2 2 199 Primaire/alphabétisé 92,2 45,1 1 270 97,6 66,7 848 Secondaire ou plus 99,2 77,9 560 99,0 86,6 502 Ensemble 83,1 36,6 9 223 94,7 64,3 3 549 Selon la région, le pourcentage de femmes et d’hommes qui pensent qu’il existe un moyen pour éviter de contracter le VIH/sida varie d’un minimum de 26 % dans la région de Zinder à un maximum de 51 % dans celle de Dosso pour les femmes, et d’un minimum de 44 % dans la région de Maradi à un maximum de 67 % dans celles de Tahoua et de Zinder pour les hommes. N. Utilisation du condom 29 Bien qu’une forte proportion de femmes et d’hommes aient déclaré qu’il existe un moyen d’éviter le VIH/sida (tableau 13), l’utilisation du condom reste cependant relativement limitée. En effet, parmi les femmes connaissant le VIH/sida et ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, seulement 0,4 % ont déclaré avoir utilisé un condom au cours des derniers rapports sexuels avec n’importe quel type de partenaire (tableau 14). Par comparaison, cette proportion est de 3,4 % chez les hommes (tableau 15). Du fait de la faiblesse de certains effectifs, il est difficile de commenter les écarts selon le statut matrimonial. Les résultats selon le milieu de résidence montrent que c’est en milieu urbain que le condom est utilisé le plus fréquemment, que ce soit par les femmes (3 % dans la ville de Niamey et 1 % dans les Autres villes) ou par les hommes (20 % dans la ville de Niamey et 8 % dans les Autres villes). Enfin, les personnes ayant un niveau d’instruction secondaire ou plus utilisent beaucoup plus fréquemment le condom (3 % pour les femmes et 18 % pour les hommes) que ceux ayant le niveau primaire et surtout que ceux sans instruction (0,2 % pour les femmes et 0,8 % pour les hommes). Tableau 14. Utilisation du condom : femmes Parmi les femmes qui connaissent le VIH/sida et qui ont eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois, pourcentage de celles ayant utilisé un condom durant les derniers rapports sexuels avec leur conjoint, avec un autre partenaire ou avec n'importe quel type de partenaire, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSN/MICS-III Niger 2006 Femmes ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec leur époux/partenaire cohabitant Femmes ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec un partenaire non marital et non cohabitant Femmes ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec n’importe quel type de partenaire Caractéristique sociodémographique Pourcentage ayant utilisé un condom la dernière fois Effectif Pourcentage ayant utilisé un condom la dernière fois Effectif Pourcentage ayant utilisé un condom la dernière fois Effectif Age 15-19 0,3 972 * 9 0,3 981 20-24 0,5 1 355 (16,3) 19 0,7 1 374 25-29 0,1 1 600 * 17 0,2 1 615 30-39 0,3 2 317 (15,5) 22 0,4 2 339 40-49 0,4 1 347 * 3 0,5 1 350 Etat matrimonial Célibataire * 0 (25,3) 23 (25,3) 23 En union ou vivant ensemble 0,3 7 505 (5,3) 28 0,3 7 529 Divorcé/séparé/Veuf/veuve 0,6 88 (16,9) 19 3,5 106 Milieu de résidence Niamey 1,3 454 (22,4) 29 2,6 480 Autres villes 0,5 700 (15,2) 16 0,8 716 Ensemble urbain 0,8 1 154 19,8 44 1,5 1 197 Rural 0,2 6 438 * 26 0,2 6 461 Région Agadez 0,6 164 * 4 0,9 167 Diffa 0,3 191 * 2 0,5 193 Dosso 0,6 1 023 * 7 0,6 1 029 Maradi 0,1 1 661 * 5 0,1 1 665 Tahoua 0,1 1 520 * 10 0,3 1 528 Tillabéri 0,2 1 049 * 8 0,2 1 058 Zinder 0,2 1 529 * 7 0,2 1 537 Niamey 1,3 454 (22,4) 29 2,6 480 Niveau d'instruction Aucun 0,2 6 385 9,7 34 0,2 6 416 Primaire/alphabétisée 0,7 949 (12,2) 23 1,0 970 Secondaire ou plus 1,4 258 (32,4) 14 3,0 272 Ensemble 0,3 7 592 15,0 71 0,4 7 658 * Basé sur trop peu de cas non pondérés. ( ) Basé sur un faible nombre de cas non pondérés. 30 Tableau 15. Utilisation du condom : hommes Parmi les hommes qui connaissent le VIH/Sida et qui ont eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois, pourcentage de ceux ayant utilisé un condom durant les derniers rapports sexuels avec leur conjoint, avec une autre partenaire ou avec n'importe quel type de partenaire, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSN/MICS-III Niger 2006 Hommes ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec leur épouse/ partenaire cohabitant Hommes ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec une partenaire non maritale et non cohabitante Hommes ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec n’importe quel type de partenaire Caractéristiques sociodémographiques Pourcentage ayant utilisé un condom la dernière fois Effectif Pourcentage ayant utilisé un condom la dernière fois Effectif Pourcentage ayant utilisé un condom la dernière fois Effectif Age 15-19 * 15 30,5 45 23,1 59 20-24 0,4 146 41,6 56 11,9 202 25-29 0,7 331 59,2 38 6,7 366 30-39 0,5 726 58,1 36 2,5 749 40-49 0,1 689 * 6 0,2 691 50-59 0,4 431 * 7 0,7 436 Etat matrimonial Célibataire * 0 50,1 138 50,1 138 En union ou vivant ensemble 0,4 2 325 (31,8) 35 0,5 2 336 Divorcé/séparé/veuf * 14 * 15 (15,9) 29 Milieu de résidence Niamey 3,3 181 72,9 63 20,3 237 Autres villes 0,8 215 52,9 39 8,3 248 Ensemble urbain 1,9 396 65,3 102 14,2 485 Rural 0,1 1 943 21,5 87 0,8 2 018 Région Agadez 0,6 56 (50,0) 13 8,4 67 Diffa 0,8 62 * 8 4,7 69 Dosso 0,0 263 * 19 3,4 279 Maradi 0,3 522 * 16 1,0 535 Tahoua 0,0 436 (12,0) 44 1,1 478 Tillabéri 0,0 318 * 4 0,4 320 Zinder 0,2 501 * 21 1,3 519 Niamey 3,3 181 72,9 63 20,3 237 Niveau d'instruction Aucun 0,1 1 631 21,9 67 0,8 1 687 Primaire/alphabétisé 0,3 516 44,6 61 4,9 570 Secondaire ou plus 3,0 192 71,8 60 18,0 245 Ensemble 0,4 2 339 45,1 188 3,4 2 503 * Basé sur trop peu de cas non pondérés. ( ) Basé sur un faible nombre de cas non pondérés. MEASURE DHS Rapports Préliminaires Turquie Décembre 1998 (anglais) Ghana Mai 1999 (anglais) Guatemala Juin 1999 (espagnol) Guinée Octobre 1999 (français) Kazakhstan Décembre 1999 (anglais/russe) Tanzanie Février 2000 (anglais) Zimbabwe Mars 2000 (anglais) Bangladesh Juin 2000 (anglais) Egypte Juin 2000 (anglais) Ethiopie Août 2000 (anglais) Haïti Septembre 2000 (français) Cambodge Novembre 2000 (anglais) Turkmenistan Janvier 2001 (anglais) Malawi Février 2001 (anglais) Rwanda Février 2001 (français) Arménie Mars 2001 (anglais) Gabon Mars 2001 (français) Ouganda Mai 2001 (anglais) Mauritanie Juillet 2001 (français) Népal Août 2001 (anglais) Mali Décembre 2001 (français) Bénin Février 2002 (français) Érythrée Septembre 2002 (anglais) Zambie Octobre 2002 (anglais) Jordan Novembre 2002 (anglais) République Dominicaine Janvier 2003 (espagnol) Ouzbékistan Mai 2003 (anglais) Indonésie Août 2003 (anglais) Nigeria Octobre 2003 (anglais) Kenya Décembre 2003 (anglais) Indonésie (jeunes adultes) Décembre 2003 (anglais) Jayapura –Ville, Indonésie (jeunes adultes) Décembre 2003 (anglais) Philippines Janvier 2004 (anglais) Burkina Faso Mai 2004 (français) Ghana Juin 2004 (anglais) Maroc Juin 2004 (français) Bangladesh Septembre 2004 (anglais) Cameroun Octobre 2004 (français) Madagascar Octobre 2004 (français) Afrique du Sud Décembre 2004 (anglais) Tchad Février 2005 (français) Kenya (SPA) Mars 2005 (anglais) Peru (continu) Avril 2005 (espagnol) Tanzanie Mai 2005 (anglais) Ouganda (EIS) Juin 2005 (anglais) Sénégal Juillet 2005 (français) Malawi Août 2005 (anglais) Guinée Août 2005 (français) Lesotho Octobre 2005 (anglais) Egypte Septembre 2005 (anglais) Rwanda Novembre 2005 (français) Ethiopie Novembre 2005 (anglais) Moldavie Novembre 2005 (anglais/roumain) Vietnam (EIS) Février 2006 (anglais/vietnamien) Arménie Mars 2006 (anglais) Congo (Brazzaville) Mars 2006 (français) Côte d’Ivoire (EIS) Juin 2006 (français) Cambodge Juillet 2006 (anglais) Haïti Juillet 2006 (français) Zimbabwe Août 2006 (anglais) Niger Août 2006 (français) Les rapports préliminaires des enquêtes MEASURE DHS sont distribués à un nombre limité de destinataires ayant besoin des premiers résultats de l'enquête et ils ne sont pas disponibles pour une large diffusion. L'organisme national exécuteur de l'enquête est responsable de la diffusion dans le pays ; MEASURE DHS est responsable de la diffusion au niveau international. La publication du rapport final des enquêtes MEASURE DHS, destiné à une diffusion à grande échelle,est prévue 6 à 12 mois après la sortie du rapport préliminaire. << /ASCII85EncodePages false /AllowTransparency false /AutoPositionEPSFiles true /AutoRotatePages /None /Binding /Left /CalGrayProfile (Dot Gain 20%) /CalRGBProfile (sRGB IEC61966-2.1) /CalCMYKProfile (U.S. Web Coated \050SWOP\051 v2) /sRGBProfile (sRGB IEC61966-2.1) /CannotEmbedFontPolicy /Error /CompatibilityLevel 1.4 /CompressObjects /Tags /CompressPages true /ConvertImagesToIndexed true /PassThroughJPEGImages true /CreateJDFFile false /CreateJobTicket false /DefaultRenderingIntent /Default /DetectBlends true /DetectCurves 0.0000 /ColorConversionStrategy /CMYK /DoThumbnails false /EmbedAllFonts true /EmbedOpenType false /ParseICCProfilesInComments true /EmbedJobOptions true /DSCReportingLevel 0 /EmitDSCWarnings false /EndPage -1 /ImageMemory 1048576 /LockDistillerParams false /MaxSubsetPct 100 /Optimize true /OPM 1 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