Mali - Multiple Indicator Cluster Survey - 2010

Publication date: 2010

2010ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES | MICS MALI borob Sticky Note Unfortunately the tabulations presented in this Final Report of the Mali 2010 MICS were based on a data set and tabulation programs that were not final at the time of publication. The Global MICS Team has produced a final data set and, with this, final standard tabulations attached to this report. We advise users to make reference to this Final Report only for its annexes and other supporting text, but to not use any of the results. Please refer to the corrected tables for all results. ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES | MICS RAPPORT FINAL | JUILLET 2013 MALI L’Enquête par Grappe à Indicateurs Multiples du Mali a été réalisée en 2009-2010 par la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé, du développement social et la promotion de la famille et l’Institut National de la Statistique , avec l’appui technique de l’UNICEF et l’appui financier de l’UNICEF, de la Coopération Suédoise, de l’Union Européenne, de la Banque Mondiale et de l’Agence des Etats Unies d’Amérique pour le Développement International (USAID). MICS est un programme international d’enquête-ménage élaboré par l’UNICEF. La MICS du Mali a été menée dans le cadre de la quatrième édition mondiale des enquêtes MICS (MICS 4). MICS fournit des informations actualisées sur la situation des enfants et des femmes et mesure les indicateurs clés qui permettent aux pays de suivre les progrès dans la voie de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et des autres engagements convenus au plan international. Les informations additionnelles relatives au projet mondial MICS peuvent s’obtenir en consultant le site www.childinfo.org. Citation suggérée: Cellule de Planification et de Statistique du secteur santé, développement social et la promotion de la famille (CPS/SSDSPF), Institut National de la Statistique (INSTAT), Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples 2009 - 2010, Rapport final, Bamako Mali, 2011. 5MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES4 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS Rubrique Numéro Indicateur MICS Numéro indicateur OMD Indicateur Valeur NUTRITION Etat nutritionnel 2.1a 2.1b 2.2a 2.2b 2.3a 2.3b 1.8 Prévalence insuffisance pondérale Modérée et Sévère Sévère Prévalence retard croissance Modéré et Sévère (- 2 SD) Sévère (- 3 SD) Prévalence émaciation Modéré et Sévère (- 2 SD) Sévère (-3 SD) 18,9 5,3 27,8 9,5 8,9 1,9 Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Anémie Anémie chez les enfants de 6-59 mois Légère Modérée Sévère Anémie chez les femmes Légère Modérée Sévère 71,9 26,1 41,8 3,9 55,0 39,1 14,8 1,2 Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Allaitement et alimentation infantile 2.4 2.5 2.6 2.7 2.8 2.9 2.10 2.11 2.12 2.13 2.14 2.15 Enfants ayant été allaités Mise au sein dans l’heure après la naissance Allaitement exclusif des moins de 6 mois Poursuite allaitement à 1 an Poursuite allaitement à 2 ans Allaitement prédominant moins de6 mois Durée de l’allaitement Allaitement au biberon Introduction d’aliments solides, semi-solides ou mous Fréquence repas minimum Allaitement approprié à l’âge Fréquence alimentation lactée pour enfants non allaités au sein 98,4 57,1 20,4 90,2 45,7 85,8 20,8 3,3 27,1 33,1 44,1 24,3 Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent mois Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Iodation du sel 2.16 Consommation de sel iodé 64,4 Pour cent Vitamine A 2.17 Supplémentation en vitamine A 98,7 Pour cent Insuffisance pondérale à la naissance 2.18 2.19 Nourrissons ayant un faible poids à la naissance Nourrissons pesés à la naissance 18,0 24,8 Pour cent Pour cent Indicateurs des Enquêtes par grappes à indicateurs multiples (MICS) et des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), Mali, 2010 7MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES6 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS Rubrique Numéro Indicateur MICS Numéro indicateur OMD Indicateur Valeur Santé maternelle et du nouveau-né 5.5a 5.5b 5.6 5.7 5.8 5.9 5.5 5.2 Couverture des soins prénatals Au moins une fois par le personnel qualifié Au moins quatre fois par n’importe quel prestataire Contenu des soins prénatals Personnel qualifié à l’accouchement Accouchements institutionnels Césarienne 34,7 34,9 25,9 29,1 55,5 3,8 DEVELOPPEMENT DU JEUNE ENFANT Développement du jeune enfant 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 6.7 Soutien à l’apprentissage Appui du père à l’apprentissage Matériels d’apprentissage: livres pour enfants Matériels d’apprentissage : jouets Soins inadéquats Indice de développement du jeune enfant Participation à l’éducation de la petite enfance 28,5 14,4 0,4 40,0 32,8 46,0 10,1 EDUCATION Alphabétisation et éducation 7.1 7.2 7.3 7.4 7.5 7.6 7.7 7.8 7.9 7.10 2.3 2.1 2.2 Taux d’alphabétisation chez les jeunes Préparation à l’école Taux d’admission à l’éducation primaire Taux net de scolarisation primaire (ajusté) Taux net de scolarisation secondaire (ajusté) Enfants atteignant la dernière classe du primaire Taux net d’achèvement du primaire Taux de transition à l’école secondaire Indice de parité entre les sexes (école primaire) Indice de parité entre les sexes (école secondaire) 22,9 17,0 36,9 58,4 30,8 93,5 58,9 86,6 0,88 0,62 PROTECTION DE L’ENFANT Enregistrement des naissances 8.1 Enregistrement des naissances 80,8 Travail des enfants 8.2 8.3 8.4 Travail des enfants Fréquentation scolaire chez les enfants qui travaillent Travail des enfants parmi les étudiants 35,5 47,3 34,1 Mariage précoce et polygynie 8.6 8.7 8.8 8.9 8.10a 8.10b Mariage avant l’âge de 15 ans Mariage avant l’âge de 18 ans Jeunes femmes âgées de 15-19 ans actuellement mariées ou en union Polygamie Différence d’âge entre conjoints Femmes âgées de 15-19 ans Femmes âgées de 20-24 ans 14,3 60,8 39,6 42,9 41,9 42,4 Rubrique Numéro Indicateur MICS Numéro indicateur OMD Indicateur Valeur SANTE DE L’ENFANT Vaccinations 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 4.3 Couverture vaccinale contre la tuberculose Couverture vaccinale contre la poliomyélite Couverture vaccinale contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (DCTcoq) Couverture vaccinale contre la rougeole Couverture vaccinale contre l’hépatite B Couverture vaccinale contre la fièvre jaune 82,9 59,9 71,5 67,4 25,8 67,0 Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Pour cent Vaccin antitétanique 3.7 Protection néonatale contre le tétanos 58,0 Traitement de la maladie 3.8 3.9 3.10 Thérapie par réhydratation orale avec alimentation continue Recours aux soins pour pneumonie suspectée Antibiothérapie de pneumonie suspectée 32,3 55,9 43,9 Utilisation combustibles solides 3.11 Combustibles solides 98,1 Paludisme 3.12 3.14 3.15 3.16 3.17 3.18 3.19 3.20 6.7 6.8 Disponibilité de moustiquaires imprégnées (MI) dans le ménage Enfants de moins de 5 ans dormant sous n’importe quelle moustiquaire Enfants de moins de 5 ans dormant sous moustiquaires imprégnées (MI) Usage de diagnostics du paludisme Traitement antipaludique enfants moins de 5 ans le même jour ou le jour suivant Traitement antipaludique enfants de moins de 5 ans Femmes enceintes dormant sous moustiquaires imprégnées (MI) Traitement préventif intermittent du paludisme 77,3 50,0 45,6 6,1 17,2 31,1 45,8 50,4 EAU ET ASSAINISSEMENT Eau et assainissement 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 7.8 7.9 Utilisation de source améliorée d’eau potable Traitement de l’eau Utilisation d’ouvrages d’assainissement améliorés Elimination sans danger des matières fécales de l’enfant Endroit pour le lavage des mains Disponibilité de savon 56,7 18,2 27,1 48,4 39,4 36,3 SANTE DE LA REPRODUCTION Contraception et Besoins non satisfaits 5.3 5.4 5.3 5.6 Taux de prévalence contraceptive Besoins non satisfaits 9,4 30,8 TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS 9MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES8 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 05 TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS 09 TABLE DES MATIÈRES 11 LISTE DES TABLEAUX 13 LISTE DES GRAPHIQUES 14 LISTE DES ABRÉVIATIONS 16 REMERCIEMENTS 18 RÉSUMÉ ANALYTIQUE 26 I. INTRODUCTION Contexte Objectifs de l’enquête 36 II. MÉTHODOLOGIE DE L’ÉCHANTILLON ET DE L’ENQUÊTE Plan de sondage Questionnaires Formation et travail sur le terrain Traitement des données 44 III. COUVERTURE DE L’ÉCHANTILLON ET CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉ(E)S Couverture de l’échantillon Caractéristiques des ménages Caractéristiques des enquêtées âgées de 15-49 ans et des enfants âgés de moins de-5 ans 80 IV. NUTRITION Etat nutritionnel Allaitement et alimentation du nourrisson et du jeune enfant Iodation du sel Supplémentation des enfants en vitamine A Insuffisance pondérale à la naissance Anémie 72 V. SANTÉ DE L´ ENFANT Couverture vaccinale Protection contre le tétanos néonatal Traitement par réhydratation orale Recours aux soins et antibiothérapie de la pneumonie Utilisation de combustibles solides Paludisme 102 VI. EAU ET ASSAINISSEMENT Utilisation de sources d’eau améliorées Utilisation d’installations sanitaires améliorées Lavage des mains TABLE DES MATIÈRES TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS Rubrique Numéro Indicateur MICS Numéro indicateur OMD Indicateur Valeur Mutilation génitale féminine/ excision 8.11 8.12 8.13 Approbation de la mutilation génitale féminine/excision (MGF/E) Prévalence de la mutilation génitale féminine/excision (MGF/E) chez les femmes Prévalence de la mutilation génitale féminine/excision (MGF/E) chez les filles 73,2 88,5 74,6 Violence domestique 8.14 Attitudes envers la violence domestique 87,2 VIH/SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL ET ENFANTS ORPHELINS ET VULNERABLES VIH/SIDA connaissance et attitudes 9.1 9.2 9.3 9.4 9.5 9.6 9.7 9.8 9.9 6.3 Connaissance approfondie sur la prévention du VIH Connaissance approfondie sur la prévention du VIH chez les jeunes Connaissance de la transmission mère- enfant du VIH Attitude bienveillante envers les gens vivant avec le VIH Femmes qui savent où faire le test VIH Femmes ayant subi le test VIH et connaissant les résultats Jeunes femmes sexuellement actives ayant subi le test du VIH et connaissant les résultats Conseils sur le VIH lors des soins prénatals Dépistage du VIH lors des soins prénatals 14,1 14,6 42,1 7,9 37,0 5,3 8,4 26,7 15,9 Comportement sexuel 9.10 9.11 9.12 9.13 9.14 9.15 9.16 6.2 Jeunes femmes n’ayant jamais eu de rapports sexuels Rapports sexuels à l’âge de 15 ans chez les jeunes femmes Femmes de 15-24 ans qui ont eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec un homme plus âgé de 10 ans ou plus Rapports sexuels avec des partenaires multiples Utilisation de préservatif lors des rapports sexuels avec des partenaires multiples Rapports sexuels avec des partenaires non réguliers Utilisation de préservatif avec des partenaires non réguliers 64,0 16,6 35,1 0,3 30,4 15,2 0,0 Enfants orphelins 9.17 9.18 9.19 9.20 6.4 6.4 Conditions de vie des enfants Prévalence des enfants ayant au moins un parent décédé Fréquentation scolaire des orphelins Fréquentation scolaire des non orphelins 12,9 7,5 53,7 58,1 11MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES10 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 118 VII. SANTÉ DE LA REPRODUCTION Fécondité Contraception Besoins non satisfaits Soins prénatals Assistance pendant l’accouchement Lieu d’accouchement 132 VIII. DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT Education et apprentissage de la petite enfance Développement de la petite enfance 142 IX. ALPHABÉTISME ET ÉDUCATION L´ alphabétisation des jeunes femmes Préparation à la scolarisation Fréquentation du premier et du second cycle 154 X. PROTECTION DE L’ENFANT Enregistrement des naissances Travail des enfants Mariage précoce et polygamie Excision/Mutilation génitale féminine Attitude face aux violences domestiques 172 XI. VIH/SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL ET ORPHELINS Connaissance idées erronées sur le VIH et le SIDA Attitudes vis à vis des personnes vivants avec le VIH Connaissance d’un endroit où on peut faire le test du VIH, le counseling et le test pendant les visites prénatales Comportement sexuel lié à la transmission du VIH Enfants orphelins 194 ANNEXE A. CONCEPTION D´UN ÉCHANTILLON 205 ANNEXE B. LISTE DU PERSONNEL AYANT PARTICIPÉ À L’ENQUÊTE 208 ANNEXE C. ESTIMATIONS DES ERREURS D’ÉCHANTILLONNAGE 257 ANNEXE D. TABLEAUX DE QUALITÉ DE DONNÉES 270 ANNEXE E. INDICATEURS MICS, NUMÉRATEURS ET DÉNOMINATEURS 281 ANNEXE F. TABLEAUX ACCÈS À L’EAU POTABLE SELON LA DÉFINITION EN VIGUEUR AU MALI 282 ANNEXE H : QUESTIONNAIRES LISTE DES TABLEAUX TABLE DES MATIÈRES Tableau HH.1 Résultats des enquêtes ménages, femmes et enfants moins de 5 ans Tableau HH.2 Distribution de la population des ménages par sexe et âge Tableau HH.3 Composition des ménages Tableau HH.4 Caractéristiques de base des femmes Tableau HH.5 Caractéristiques de base des enfants de moins de 5 ans Tableau NU.1 Etat nutritionnel des enfants Tableau NU.2 Début de l’allaitement Tableau NU.3 Allaitement Tableau NU.4 Durée de l’allaitement Tableau NU.5 Allaitement approprié à l’âge Tableau NU.6 Introduction d’aliments solides, semi-solides ou mous Tableau NU.7 Fréquence minimum des repas Tableau NU.8 Biberon Tableau NU.9 Consommation de sel iodé Tableau NU.10 Supplémentation en Vitamine A – Enfants de moins de 5 ans Tableau NU.11 Faibles poids à la naissance Tableau NU.12 Participation au test d’hémoglobine – Enfants de moins de 5 ans Tableau NU.13 Anémie chez les enfants de 6-59 mois Tableau NU.14 Participation au test d’hémoglobine – Femmes de 15-49 ans Tableau NU.15 Anémie chez les enfants en fonction de l’anémie chez leur mère Tableau CH.1 Vaccinations dans la première année de vie Tableau CH.2 Vaccinations selon les caractéristiques de base Tableau CH.3 Protection contre le tétanos néonatal Tableau CH.4 Solutions de Réhydratation Orale et liquides maison recommandés Tableau CH.5 Pratiques alimentaires pendant la diarrhée Tableau CH.6 Thérapie de Réhydratation Orale avec alimentation continue et autres traitements Tableau CH.7 Recherche de soins pour pneumonie présumée et utilisation d’antibiotiques durant la pneumonie présumée Tableau CH.8 Connaissance des signes de danger de pneumonie Tableau CH.9 Utilisation de combustibles solides Tableau CH.10 Combustibles solides selon le lieu de cuisine Tableau CH.11 Disponibilité en moustiquaires imprégnées au niveau des ménages et protection par une méthode de contrôle du vecteur Tableau CH.12 Enfants dormant sous moustiquaire Tableau CH.13 Femmes enceintes dormant sous moustiquaires Tableau CH.14 Traitement des enfants avec des médicaments antipaludéens Tableau CH.15 Utilisation des tests de diagnostic du paludisme Tableau CH.16 Traitement intermittent préventif du paludisme Tableau WS.1 Utilisation de sources d’eau améliorées Tableau WS.2 Traitement de l’eau par les ménages Tableau WS.3 Temps jusqu’à la source d’eau de boisson Tableau WS.4 Personne qui collecte l’eau Tableau WS.5 Types d’installations sanitaires Tableau WS.6 Utilisation et partage des installations sanitaires Tableau WS.7 Elimination des matières fécales des enfants Tableau WS.8 Echelles d’eau de boisson et de toilettes Tableau WS.9 Eau et savon au lieu de lavage des mains Tableau WS.10 Disponibilité de savon Tableau RH.1 Grossesses précoces Tableau RH.2 Utilisation de la contraception Tableau RH.3 Besoins non satisfaits pour la contraception Tableau RH.4 Couverture des soins prénatals Tableau RH.5 Nombres de visites pour soins prénatals Tableau RH.6 Contenu des soins prénatals Tableau RH.7 Assistance à l’accouchement Tableau RH.8 Lieu de l’accouchement Tableau CD.1 Education de la petite enfance Tableau CD.2 Appui à l’apprentissage Tableau CD.3 Matériels d’apprentissage Tableau CD.4 Garde inadéquate Tableau CD.5 Index de développement du jeune enfant Tableau ED.1 Alphabétisation des jeunes femmes Tableau ED.2 Préparation à l’école 37 38 40 42 43 46 49 51 53 54 55 56 57 59 61 63 65 67 69 71 74 76 78 80 82 84 86 88 90 91 93 94 96 97 99 101 104 106 107 108 110 111 112 113 114 117 119 120 122 125 126 127 129 131 134 136 138 139 141 143 144 13MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES12 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES GRAPHIQUES Graphique HH.1 Pyramide des âges de la population, Mali, 2010 Graphique NU.1 Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition Graphique NU.2 Pourcentage de mères ayant commencé l’allaitement moins d’une heure et moins d’une journée après l’accouchement Graphique NU.3 Répartition en Pourcentage d’enfants de moins de 2 ans par type d’alimentation et par tranche d’âge, Mali, 2010 Graphique NU.4 Pourcentage de ménages consommant du sel adéquatement iodé Graphique NU.5 Pourcentage d’enfants pesant moins de 2500 grammes à la naissance par région au Mali en 2010 Graphique NU.6 Prévalence de l’anémie chez les enfants de 6-59 mois par région Graphique NU.7 Prévalence de l’anémie chez les femmes de 15-49 ans par région Graphique CH.1 Pourcentage d’enfants âgés de 12 – 23 mois ayant reçu les vaccinations recommandées avant leur premier anniversaire, Mali, 2010 Graphique CH.2 Pourcentage de femmes ayant eu une naissance vivante dans les 12 derniers mois qui sont protégées contre le tétanos néonatal, Mali, 2010. Graphique CH.3 Pourcentage d’enfants de 0-59 mois qui ont eu la diarrhée et qui ont reçu un SRO, Mali, 2010 Graphique CH.4 Pourcentage d’enfants de 0 – 59 mois ayant la diarrhée et ayant reçu la TRO et ont continué à s’alimenter selon certains caractéristiques socio- démographiques, Mali, 2010 Graphique HA.1 Connaissance de la transmission du VIH et attitudes envers les gens vivants avec le VIH, chez les femmes Graphique HA.2 Comportement sexuel favorisant le risque d’infection au VIH, Mali, 2010 39 47 50 52 59 64 68 70 75 79 81 85 180 185 Tableau ED.3 Entrée à l’école primaire Tableau ED.4 Fréquentation de l’école primaire Tableau ED.5 Fréquentation de l’école secondaire Tableau ED.6 Enfants atteignant le dernier niveau de l’école primaire Tableau ED.7 Complétude du niveau primaire et passage au niveau secondaire Tableau ED.8 Index de parité des sexes pour l’éducation Tableau CP.1 Enregistrement des naissances Tableau CP.2 Travail des enfants Tableau CP.3 Travail des enfants et fréquentation scolaire Tableau CP.4 Mariages précoces et polygamie Tableau CP.5 Différence d’âge entre conjoints Tableau CP.6 Excision Génitale Féminine/ Mutilation (EGF/M) parmi les femmes Tableau CP.7 Excision Génitale Féminine/ Mutilation (EGF/M) parmi les filles Tableau CP.8 Approbation des Excisions Génitales Féminines/Mutilations (EGF/M) Tableau CP.9 Attitudes vis-à-vis de la violence domestique Tableau HA.1 Connaissance de la transmission du VIH, fausses idées sur le VIH/ SIDA et connaissance complète de la transmission du VIH Tableau HA.2 Connaissance de la transmission du VIH, fausses idées sur le VIH/ SIDA et connaissance complète de de la transmission du VIH parmi les jeunes femmes Tableau HA.3 Connaissance de la transmission mère-enfant du VIH Tableau HA.4 Attitudes bienveillantes à l’égard des personnes vivant avec le VIH/SIDA Tableau HA.5 Connaissance d’un lieu où se faire tester pour le VIH Tableau HA.6 Connaissance d’un lieu où se faire tester pour le VIH parmi les jeunes femmes sexuellement actives Tableau HA.7 Conseils sur le VIH durant les consultations prénatales Tableau HA.8 Comportements sexuels qui augmentent les risques d’infection au VIH Tableau HA.9 Rapports sexuels avec des partenaires multiples Tableau HA.10 Rapports sexuels avec des partenaires multiples parmi les jeunes femmes Tableau HA.11 Rapports sexuels avec des partenaires non réguliers Tableau HA.12 Conditions de vie des enfants et orphelins Tableau HA.13 Fréquentation scolaire des orphelins et des non-orphelins Tableau SE.1 Indicateurs sélectionnés pour le calcul des erreurs de sondage Tableau SE.2 Erreurs d’échantillonnage : Urbain Tableau SE.3 Erreurs d’échantillonnage : Rural Tableau SE.4 à SE.12 Erreurs d’échantillonnage par région Tableau DQ.1 Répartition par âge de la population des ménages Tableau DQ.2 Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées Tableau DQ.3 Répartition par âge des moins de 5 ans dans les ménages et les questionnaires Tableau DQ.4 Taux de complétude des femmes selon les caractéristiques socio- économiques des ménages Tableau DQ.5 Taux de complétude des moins de 5 ans selon les caractéristiques socio-économiques des ménages Tableau DQ.6 Complétude des informations Tableau DQ.7 Complétude des informations pour les indicateurs d’anthropométrie Tableau DQ.8 Heaping dans les mesures anthropométriques Tableau DQ.9 Observation des moustiquaires et du lieu de lavage des mains Tableau DQ.10 Observation des carnets de santé des femmes Tableau DQ.11 Observation des certificats de naissances des moins de 5 ans Tableau DQ.12 Observation des cartes de vaccination Tableau DQ.13 Présence de la mère dans le ménage et personne enquêtée pour le questionnaire moins de 5 ans Tableau DQ.14 Fréquentation scolaire par année d’âge 146 147 149 150 152 153 156 158 159 162 164 166 167 169 171 174 175 177 179 181 183 184 186 187 189 190 192 193 209 211 213 215 257 258 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 15MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES14 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES LISTE DES ABRÉVIATIONS PyrAEP Adduction Eau Potable AFRISTAT Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Sud Saharienne BCG Bacille de Calmette et de Guérin BIT Bureau International du Travail BM Banque Mondiale CADBE Charte Africaine sur les Droits et le Bien-être des Enfants CDC Control Disease Center (Centre de Contrôle de la Maladie) CDE Convention sur les Droits de l’Enfant CEDEF Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes CO Monoxyde de Carbone CPS/ SEEUDE Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Eau, Environnement, Urbanisme et Domaines de l’Etat CPS/ SSDSPF Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Santé, Développement Social et Promotion de la Famille CSCOM Centre de Santé Communautaire CSCRP Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSpro Census and Survey Processing System CSref Centre de Santé de Référence DTC Vaccin contre la Diphtérie, le Tétanos et la Coqueluche DTCP Vaccin contre la Diphtérie, le Tétanos, la Coqueluche et la Poliomyélite DUDH Déclaration Universelle des Droits de l’Homme E/MGF Excision/Mutilation Génitale Féminine EDS Enquête Démographique et de Santé ELIM Enquête Légère Intégrée auprès des Ménages EMEP Enquête Malienne d’Evaluation de la Pauvreté ENA Emergency Nutrition Assessment FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture HIB Vaccin contre la méningite à homophilus influenzae B IDJE Indice de Développement du Jeune Enfant INSTAT Institut National de la Statistique IPS Indice de Parité entre les Sexes IST Infections Sexuellement Transmissibles MAMA Méthode d’Aménorrhée et de l’Allaitement Maternel MICS Multiple Indicator Cluster Surveys (Enquête par Grappe à Indicateurs Multiples MI / MII Moustiquaire Imprégnée (d’Insecticide) MPFEF Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille NCHS National Center Health Statistics NSP Ne Sait Pas OIM Organisation Internationale pour les Migrations OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé PAM Programme Alimentaire Mondial PEV Programme Elargi de Vaccination PNLE Programme National de Lutte contre l’Excision au Mali PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPM Part Pour Mille PRODEC Programme Décennal de Développement de l’Education PRODESS Programme Décennal de Développement Sanitaire et Social RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SAP Système d’Alerte Précoce SE Section d’Enumération SIAN Semaines nationales d’Intensification des Activités de Nutrition SIDA Syndrome de l’Immunodéficience Acquise SIGMA Système Informatique de Gestion des ressources en eau du Mali SNU Système des Nations Unies SO Dioxyde d’Azote SP Sulfadoxine Pyriméthamine SPSS Statistical Package for the Social Science SRO Sels de Réhydratation par voie Orale TBS Taux Brut de Scolarisation TCI Troubles liés à la Carence en Iode TNF Taux Net de Fréquentation TNS Taux Net de Scolarisation TPI Traitement Préventif Intermittent TRO Thérapie de Réhydratation par voie Orale UE Union Européenne UNFPA United Nations Fund Population Agency UNGASS/ VIH United Nations General Assembly Special Session (Session Spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU) sur le VIH UNICEF Fonds des Nations unies pour l’Enfance UNIFEM Fonds de Développement des Nations Unies pour la Femme USAID Agence des Etats Unies d’Amérique pour le Développement International VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine WCARO West and Central Africa Regional Office 17MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES16 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES L’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) couplée au Mali à celle sur les dépenses des ménages (ELIM) a été exécutée conjointement par la Cellule de Planification et de Statistique du secteur santé, développement social et promotion de la famille et l’Institut National de la Statistique. Elle a bénéficié de l’assistance soutenue des partenaires techniques et financiers (UNICEF, UE, Banque Mondiale, Coopération Suédoise, USAID, AFRISTAT et Macro International). La conception et la réalisation de l’opération ont été pilotées au niveau national par i) un Comité de pilotage chargé des grandes orientations et de la mobilisation des ressources, ii) un comité technique chargé du suivi régulier des aspects techniques et logistiques et iii) une Direction nationale chargée de la mise en œuvre. Elle a mobilisé pendant plusieurs mois et souvent dans des conditions très difficiles; 14 superviseurs, 25 chefs d’équipe, 50 contrôleurs, 125 enquêteurs et 61 agents de traitement. Le défi que l’équipe technique et tous les partenaires devraient relever était la conduite d’une opération d’une telle grande envergure et ils l’ont réussie. La Direction nationale de l’enquête adresse ses remerciements les plus sincères à tous les partenaires pour leur accompagnement de qualité et particulièrement à M. Robert NDAMOBISSI, Chef de la Section suivi, évaluation et planification de l’UNICEF au Mali, Mme Malin SYNNEBORN LUNDBERG, Chargée de Programme Statistique à la Coopération Suédoise au Mali, Mme Claire HARASTY, Experte à la Banque Mondiale au Mali et à M. Saidou MAGAGI, Consultant en Nutrition à l’UNICEF au Mali, pour leur soutien multiforme et quotidien. Au personnel de conception, d’encadrement, de terrain et de traitement, elle adresse ses félicitations, pour leur professionnalisme et leur esprit de sacrifice aux moments les plus difficiles de l’enquête. La Direction nationale de l’enquête adresse ses vifs remerciements au Ministère de la santé et au Ministère de l’économie et des finances pour la confiance placée en elle pour la conduite de cette opération. En fin, la Direction nationale de l’enquête réitère sa reconnaissance aux ménages maliens pour avoir consacré un moment précieux de leur temps aux enquêteurs, aux autorités administratives et politiques tant au niveau national, régional et local pour leur accueil et leur soutien aux équipes d’enquête. REMERCIEMENTS Dr Salif SAMAKE Seydou Moussa TRAORE Directeur de la CPS/SSDSPF Directeur Général INSTAT Directeur national de MICS-ELIM Directeur national adjoint de MICS-ELIM 19MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES18 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES L’Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples (MICS) 2010 du Mali est la quatrième série du genre, après celles de 1995, 2000 et 2006. Elle entre dans le cadre de la coopération entre le Mali et l’Unicef, pour le suivi des progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs et cibles fixés dans les accords internationaux comme la Déclaration du Millénaire pour le développement adoptée par les Etats membres des Nations Unies en septembre 2000 et le Plan d’Action d’un Monde Digne des Enfants adopté en mai 2002. Elle permet aussi de mesurer les progrès réalisés dans le cadre des stratégies et programmes nationaux comme le CSCRP, le PRODESS, le PRODEC, etc. La MICS 2010 vise principalement à mettre à la disposition de l’Etat et des partenaires au développement, des données pertinentes, désagrégées selon certaines catégories sociales d’intérêt pouvant aider dans la définition et la mise en œuvre de leurs interventions en faveur des enfants et des femmes en particulier. Elle vise aussi au renforcement des capacités nationales et institutionnelles en matière de collecte, de traitement et d’analyses des données, en vue de l’amélioration des systèmes de suivi évaluation dans les secteurs ciblés. La particularité de la MICS 4 au Mali est son couplage à une autre enquête d’envergure nationale sur les dépenses des ménages appelée Enquête Légère Intégré auprès des Ménages (ELIM). L’opération ainsi réalisée est une enquête par sondage à couverture nationale, basée sur un échantillon d’environ 14 000 ménages représentatifs de l’ensemble du pays, des 8 régions plus le district de Bamako et des milieux urbain et rural. Spécifiquement, elle a pour objectif d`estimer un grand nombre d’indicateurs relatifs à la situation des enfants et des femmes au niveau national, régional, par milieu de résidence et au niveau de certaines sous populations (femmes de 15 à 49 ans, enfants de moins de cinq ans). Menée de décembre 2009 à juin 2010, la collecte des données de la MICS 4 a permis de mesurer et d’actualiser les indicateurs se reportant à la nutrition et à la santé de l’enfant, à l’environnement, à la santé reproductive, au développement de l’enfant, à l’éducation, à la protection de l’enfant et au VIH et SIDA, notamment en ce qui concerne le comportement sexuel et les enfants orphelins. NUTRITION Près d’un enfant de moins de cinq ans sur cinq (19%) souffre d’insuffisance pondérale. Pour 5%, il s’agit de cas sévères. Plus du quart des enfants (28%) souffrent d’un retard de croissance et 10% sont des retards sévères. Environ un enfant sur dix (9%) est émacié et 2% de façon sévère. Plus de la moitié des femmes (57%) ont commencé à allaiter leur nouveau-né dans l’heure qui a suivi la naissance et la quasi-totalité (91%) dans la journée qui a suivi la naissance. L’allaitement exclusif est très peu pratiqué: seulement 20% des enfants de 0-5 mois sont allaités exclusivement au sein. Ce taux est comparable à celui des autres pays du Sahel en tenant compte de la période de l’enquête sur le terrain (saison sèche) et d’autres facteurs socioculturels. A 12-15 mois, 90% continuent à être allaités contre 46% pour ceux de 20-23 mois. Globalement, 27% des enfants âgés de 6-8 mois reçoivent des aliments solides, semi-solides ou mous. Aussi, environ un enfant sur trois âgés de 6-23 mois (33%) reçoit le nombre de fois minimum d’aliments recommandés. Près des deux tiers des ménages (64%) utilisent du sel dont la teneur en iode est suffisante (c’est-à-dire au moins 15 parts par million, ppm, d’iode). L’utilisation du sel iodé est plus faible dans les régions de Gao et Kidal, respectivement 3% et 17%, et plus élevée dans les régions de Sikasso et Ségou, respectivement 78% et 75%. RÉSUMÉ ANALYTIQUE 21MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES20 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES La quasi-totalité (99%) des enfants âgés de 6-59 mois ont reçu une dose de supplément de Vitamine A au cours des six mois précédant l’enquête. Quelles que soient les caractéristiques sociodémographiques considérées, les proportions sont élevées (supérieures à 97%). Seul un quart (25%) des enfants qui ont été pesés à la naissance. On estime par ailleurs à 18% la part des enfants qui naissent avec un poids insuffisant, c’est-à-dire inférieur à 2500 grammes. On note une légère différence selon les régions : la proportion des enfants de faible poids à la naissance est plus basse à Bamako et à Sikasso (15 %), les taux les plus élevés s’observent à Tombouctou (35 %) et à Gao (28%). ANÉMIE Pendant l’enquête MICS près de sept enfants de 6-59 mois sur dix (72 %) étaient atteints d’anémie : 26 % sous une forme légère, 42 % sous une forme modérée et 4 % sous la forme sévère. Du point de vue de l’âge, c’est entre 9 et 23 mois que les enfants sont les plus touchés par l’anémie (82%). C’est probablement la période pendant laquelle beaucoup d’enfants ne reçoivent pas de compléments alimentaires en quantité et en qualité suffisantes. Les résultats font apparaître des différences significatives entre les milieux de résidence (66 % en milieu urbain contre 74 % en milieu rural) et selon les régions (de 61 % à Kidal à 81% à Tombouctou). La proportion d’enfants anémiés décroît avec le niveau d’instruction de la mère de 73 % quand la mère n’a aucune instruction à 60 % quand elle a au moins un niveau secondaire. En ce qui concerne les femmes de 15-49 ans, il apparaît que plus de la moitié des femmes est anémiée (55%) : 39% souffrent d’anémie sous sa forme légère, 15% sous une forme modérée et 1% sous une forme sévère. Globalement, la prévalence de l’anémie chez les enfants croît avec la prévalence de l’anémie chez la mère. SANTÉ DE L’ENFANT Au Mali, la moitié (51%) des enfants de 12-23 mois ont reçu toutes les doses de vaccins du Programme élargi de vaccination en vigueur, mais ils ne sont que 15% à avoir été complètement vaccinés avant l’âge de 12 mois. S’ils sont 84% à avoir reçu le vaccin BCG avant leur premier anniversaire, ils ne sont que 62% à avoir reçu les trois doses de vaccin contre la Poliomyélite. Par ailleurs environ les trois quarts ont reçu les vaccins suivants avant leur premier anniversaire : 74% les trois doses de DTC, 73% le vaccin contre la rougeole et 72% celui contre la fièvre jaune. Il y a peu de différence dans la proportion d’enfants ayant reçu toutes les doses de vaccins entre le milieu urbain et le milieu rural. En revanche, cette proportion varie fortement entre les régions, de 7% à Gao et Kidal à 32% à Ségou. Parmi les femmes qui ont eu une naissance vivante au cours des deux dernières années, 58% étaient protégées contre le tétanos prénatal, et 47% ont reçu au moins deux doses de vaccin durant la grossesse. Le niveau d’instruction constitue le facteur le plus déterminant en terme de protection contre le tétanos maternel : 77% des femmes de niveau secondaire et plus sont protégées contre 64% des femmes de niveau primaire et 55% seulement de celles qui n’ont pas d’instruction. D’une manière générale, 17% des enfants de moins de cinq ans ont eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l’enquête. Parmi les enfants qui ont eu la diarrhée, un tiers (32%) ont reçu une Thérapie par Réhydratation Orale, TRO (Solution de Réhydratation Orale, ou liquide maison recommandé ou augmentation de liquides) avec poursuite de l’alimentation. Seulement 4% des enfants de 0 à 59 mois ont été signalés comme présentant des symptômes de pneumonie au cours des deux semaines qui ont précédé l’enquête. Parmi ces enfants souffrant d’une pneumonie suspectées, 56% ont consulté un prestataire de soins de santé approprié et 44% ont reçu un traitement par antibiotique. Les antibiotiques sont plus fréquemment utilisés en milieu urbain qu’en milieu rural (respectivement 56% et 40%) et varie selon les régions de 28% dans la région de Gao à 51% dans la Capitale Bamako (51%). Le traitement de la pneumonie aux antibiotiques est très faible dans les ménages les plus pauvres (30 % contre 60% dans les plus riches). Plus de huit ménages sur dix (84%) possèdent au moins une moustiquaire et 77% ont au moins une moustiquaire imprégnée (MI). Un peu moins de la moitié des enfants de moins de 5 ans (45%) et des femmes enceintes (45%) dorment sous des MI. Parmi les ménages ayant au moins une MI, ces proportions passent respectivement à 54% et 55%. Il apparaît que 15% des enfants de moins de 5 ans ont eu de la fièvre au cours des deux semaines qui ont précédé l’enquête. Parmi les enfants ayant eu de la fièvre, 31% ont été traité avec un antipaludéen approprié et 17% ont pris un antipaludéen le même jour ou le jour suivant l’apparition de la fièvre. Seulement 14% des enfants fébriles ont reçu une combinaison avec Artémisinine (y compris Amodiaquine). Par ailleurs, la moitié des femmes (48%) ayant accouché au cours des deux années précédant l’enquête ont reçu un traitement préventif intermittent du paludisme lors de leur grossesse. La place réservée au lavage des mains n’a été observée que dans un quart des ménages (27%) et, parmi ces ménages, seuls quatre sur dix (39 %) disposaient à la fois d’eau et de savon à cet endroit. Par ailleurs, de manière générale, seuls 36% des ménages disposent de savon quelque part dans leur logement. Enfin, dans l’ensemble, 98 % des ménages utilisent des combustibles solides pour faire la cuisine. EAU ET ASSAINISSEMENT Au niveau national, 57% de la population utilise une source d’approvisionnement en eau de boisson améliorée. Cette proportion varie du simple au double entre le milieu rural et le milieu urbain (44% en urbain contre 89% en urbain). Par ailleurs, hormis Bamako et la région de Kidal qui sont respectivement à 98% et 38% en termes d’accès à l’eau de boisson, les autres régions sont plus ou moins au même niveau (soit environ 50%). Un peu plus d’un quart (27%) des ménages utilisent une méthode de traitement de l’eau de boisson mais seuls 18% des ménages utilisent une méthode appropriée pour traiter l’eau des sources non améliorées afin de la rendre salubre. En ce qui concerne les installations sanitaires, 27% de la population utilisent des installations sanitaires améliorées, c’est-à-dire des ouvrages d’assainissement améliorés et non partagés. Cette proportion atteint 50% en milieu urbain mais n’est que de 18% en milieu rural. Elle est aussi très faible dans les deux premiers quintile de bien-être économique (1% et 7%) et croît jusqu’à 66% chez les ménages les plus riches. La part de la population n’ayant accès à aucun type d’ouvrage d’assainissement (défécation à l’air libre) est de 14% au niveau national mais elle est supérieure à 40% dans les régions de Mopti, Tombouctou et Kidal. Dans l’ensemble, seuls 21% des ménages utilisent à la fois une source d’eau de boisson améliorée et des installations sanitaires améliorées. En milieu urbain, environ sept ménages sur dix (47%) disposent de ces deux équipements améliorés tandis qu’en milieu rural, seul un ménage sur dix environ (11%) y a accès. RÉSUMÉ ANALYTIQUE 23MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES22 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES SANTÉ REPRODUCTIVE Parmi les femmes mariées ou en union, 9 % utilisent actuellement une méthode contraceptive, 8 % une méthode moderne et 1% une méthode traditionnelle. Au Mali, 31 % des besoins restent à couvrir en matière de contraception dont 22 % pour espacer les naissances et 9 % pour limiter le nombre d’enfants. Globalement, 75% des femmes âgées de 15-49 ans qui ont eu des naissances au cours des deux dernières années précédant l’enquête ont bénéficié de soins prénatals, mais seulement 35 % ont été fournis par au moins un personnel qualifié. La couverture des soins prénatals par personnel qualifié est plus de trois fois plus élevée en milieu urbain (76%) qu’en milieu rural (22%) et particulièrement forte dans la capitale Bamako (90%), alors qu’elle n’est que de 12% dans la région de Sikasso. Un peu plus d’un tiers (35%) des femmes ayant donné naissance au cours des deux années précédents l’enquête ont effectué 4 visites prénatales ou plus, comme recommandé par l’OMS. Environ trois accouchements sur dix (29%) ayant eu lieu au cours de deux années précédant l’enquête, ont été assistés par un personnel qualifié et 56% ont eu lieu dans une structure de santé. L’assistance pendant l’accouchement par un professionnel de la santé est nettement plus élevé en zone urbaine (74%) qu’en zone rural (15%). Il en va de même pour les accouchements dans une structure de santé (85% en milieu urbain contre 46% en milieu rural). Ces deux indicateurs augmentent également sensiblement avec le quintile de bien-être économique et le niveau d’éducation de la femme. DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT Un enfant de 36 à 59 mois sur dix (10%) suit un programme d’éducation préscolaire. Si dans l’accès à ce type d’éducation la parité est parfaite entre garçons et filles, d’importantes disparités existent notamment entre les milieux de résidence (27% en milieu urbain et 4% en milieu rural) et les régions (37% à Bamako, 3% à Mopti). Durant les trois jours précédant l’enquête, 29% des enfants de 36-59 mois se sont adonnés avec un adulte du ménage dans quatre activités ou plus favorisant l’apprentissage et la maturité scolaire. Moins de 1% des ménages avec enfants de moins de cinq ans au moins 3 livres pour enfants En revanche, 40% des enfants de moins de 5 ans disposent d’au moins deux types de jouets à la maison. Ce pourcentage est supérieur en milieu urbain (44% contre 39%) et croît légèrement avec le niveau d’instruction de la mère ou le quintile de bien-être économique. Un tiers (33%) des enfants de moins de 5 ans, ont été laissés avec une garde inappropriée la semaine précédant l’enquête, soit car laissés à la garde d’un enfant de moins de 10 ans (23%), soit car laissés seuls (25%). Un module de dix éléments, développé pour MICS4, a été utilisé pour calculer l’Indice de Développement du Jeune Enfant (IDJE). Selon cet indice, globalement, 46% des enfants de 36 à 59 mois sont dans un processus de développement normal. L’IDJE est sensiblement identique pour les filles et les garçons. En revanche, on constate qu’il est plus élevé chez les enfants ayant fait l’école maternelle (préscolaire), soit 73% contre 43% chez ceux qui n’ont pas fréquenté l’école maternelle. L’analyse des quatre domaines du processus de développement de l’enfant montre que 89% des enfants suivent un processus de développement normal dans le domaine de l’apprentissage, 94% pour le développement physique, 6% pour l’alphabétisation et la capacité de calcul, et 49% pour le développement socio émotionnel. EDUCATION ET ALPHABÉTISATION Au Mali, à peine un quart (23%) des femmes de 15 à 24 ans est alphabétisé. Le taux d’alphabétisation est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (39% contre 13%) et il augmente fortement avec le quintile de bien-être économique. Dans l’ensemble, moins de quatre enfants sur dix (37%) en âge de rentrer en primaire, soit 7 ans, fréquente la première année du primaire. Au total, 58% des enfants en âge de fréquenter le primaire (7-12 ans) sont effectivement scolarisés dans le primaire (ou secondaire). Ce taux net de fréquentation au primaire est supérieur chez les garçons (62% contre 55% pour les filles), et en milieu urbain (79% contre 52% en milieu rural). Par ailleurs, le taux net de fréquentation au primaire est de 88% pour les ménages les plus riches et de 40% pour les plus pauvres. Le taux net de fréquentation du secondaire est près de deux fois plus faible qu’au primaire avec 31% (38% pour les garçons et 24% pour les filles). La région de Tombouctou est celle ayant le taux le plus bas (13%), Bamako a le taux le plus élevé (46%). La proportion d’enfants en âge de fréquenter le secondaire, soit 13-18 ans, qui fréquentent le niveau primaire est de 8%. Ce retard scolaire est plus prononcé chez les garçons (11%) que chez les filles (4%). Parmi les enfants débutant la première année d’école primaire, plus de neuf sur dix (93%) atteignent la 6ième et dernière année du cycle. Le taux net d’achèvement du primaire est de 59%, il est plus élevé à Bamako (72%) et plus faible à Kidal (36%), plus élevé en milieu urbain 75% contre 52% en milieu rural. Le taux de transition de l’enseignement primaire à l’enseignement secondaire est de 87%. Quant à l’indice de parité filles/garçons, en ce qui concerne le taux net de fréquentation, il est de 0,88 pour le primaire contre 0,62 pour le secondaire. Cela dénote d’un écart important de fréquentation, en défaveur de filles, écart qui s’accroît au secondaire. PROTECTION DE L’ENFANT Au Mali, pour près de quatre enfants de moins de cinq ans sur cinq (81%), la naissance a été enregistrée. La différence entre fille et garçon est négligeable. En revanche, l’écart entre les milieux de résidence sont importants (urbain : 92% et rural : 77%), ainsi qu’entre les régions (95% à Bamako contre 41% Tombouctou), et le niveau de vie des ménages (65% pour les ménages les plus pauvres contre 96% pour les plus riches). Durant la semaine précédant l’enquête, 36% des enfants âgés de 5-14 ans (33% pour les garçons et 38% pour les filles) ont été impliqués dans le travail des enfants. Ce pourcentage est plus élevé dans la zone rurale (39%) que dans la zone urbaine (24%). Le niveau de bien-être économique influe aussi fortement : 41% des enfants vivant dans les ménages les plus pauvres sont touchés alors qu’ils ne sont que 18% dans les ménages les plus riches. Dans l’ensemble, 14% des femmes se marient avant l’âge de 15 ans et 61% avant l’âge de 18 ans. Le mariage précoce est plus fréquent en milieu rural qu’en milieu urbain (67% des femmes mariées avant 18 ans en milieu rural contre 29% en milieu urbain) et chez les femmes sans niveau d’instruction. Le pourcentage de femmes mariées/ union polygamique de 15 49 ans est de 43% pour l’ensemble du pays. Il est plus élevé à Sikasso (51%) et plus faible à Kidal (8%). Il est de 31% en milieu urbain contre 47% en milieu rural. RÉSUMÉ ANALYTIQUE 25MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES24 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES La prévalence de l’excision/mutilation génitale féminine (E/MGF) chez les femmes de 15-49 ans est de 89%. La prévalence de l’excision est supérieure à 80% dans toutes les régions à l’exception des régions de Tombouctou (48%), Gao (4%) et Kidal (4%). La pratique est indifférenciée selon le milieu de résidence (89% en milieu urbain contre 88% en milieu rural). En considérant le niveau de vie des ménages, on constate paradoxalement que l’excision touche moins les femmes des ménages les plus pauvres (84%) que les femmes des ménages les plus riches (92%). Aussi, 75% des femmes ayant au moins une fille de 0-14 ans vivante a au moins une de ses filles excisées. Le taux d’acceptation de l’excision reste encore fort parmi les femmes aujourd’hui : 73% d’entre elles estiment que cette pratique doit continuer tandis que 20% pensent que cette pratique doit cesser. Cependant seulement 58% des femmes instruites souhaitent la pérennisation de l’excision contre 77% pour les femmes non instruites. Près de neuf femmes sur dix (87%) au Mali estiment que leur mari/partenaire a le droit de frapper ou battre sa femme dans certaines situations. La proportion de femmes qui approuvent la violence faite aux femmes est plus importante chez les femmes non instruites (89%). VIH ET SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL, ENFANTS ORPHELINS Au Mali, la plupart des femmes interrogées (92%) ont entendu parler du SIDA. Toutefois, à peine la moitié (48%) connait les deux moyens de prévention de la transmission du VIH et elles ne sont que 14% à avoir une connaissance approfondie de la transmission du VIH. La proportion de femmes ayant une connaissance approfondie est supérieure en milieu urbain (19% contre 12%). Ces pourcentages sont sensiblement identiquement parmi les jeunes femmes de 15-24 ans. Dans l’ensemble, 72% des femmes savent que le VIH peut se transmettre de la mère à l’enfant mais seuls 42% connaissent les trois voies de transmission de la mère à l’enfant et une femme sur cinq (20%) ne connait aucune des voies. Au Mali, la majorité des femmes (92%) qui ont entendu parler du SIDA sont d’accord avec au moins une attitude bienveillante vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH/SIDA mais seulement 8% sont d’accord avec les quatre attitudes bienveillantes citées. Les niveaux d’instruction et de bien-être économique ont une influence positive sur les attitudes de bienveillance et d’acceptation envers les personnes vivant avec le VIH. Environ quatre femmes âgées de 15- 49 ans sur dix (37%) connaissent un centre de dépistage, tandis que seulement 7% ont effectué le test dans les 12 derniers mois et 5% ont par ailleurs reçu le résultat de ce test. La connaissance de l’endroit où on peut effectuer le test est plus répandue à Bamako (53 %), et moins à Tombouctou et Mopti (20%), en milieu urbain (55%) qu’en milieu rural (29%). Sur les 68 % de jeunes femmes de 15-24 ans ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, 40% connaissent un endroit où effectuer le test du VIH, 17 % ont été testées et 10 % dans les 12 derniers mois et 7% ont retiré les résultats de leur test. Un tiers (33%) des femmes qui ont donné naissance au cours des deux années précédant l’enquête, ont reçu les soins prénatals par un professionnel de la santé, 27% ont reçu des informations sur la prévention du VIH au cours des visites prénatales, 17% ont effectuées le test du VIH et 14% ont reçu les résultats de leur test durant ces visites. La précocité des rapports sexuels figurent parmi les comportements liés à la transmission du VIH. Au niveau national, 17% des femmes de 15-24 ans ont eu des rapports sexuels avant d’avoir 15 ans. Les rapports sexuels précoces sont plus fréquents en milieu rural (19%) qu’en milieu urbain (13%) et dans les ménages les plus pauvres (21%) que dans les ménages les plus riches (11%). Aussi un tiers (36%) des jeunes femmes de 15-24 ans ont déjà eu des rapports sexuels, et parmi elles, 35 % déclarent avoir eu des rapports sexuels durant les douze mois précédant l’enquête avec des hommes plus âgés de dix ans ou plus. Moins d’un pourcent des jeunes femmes (0,4%) de 15-24 ans ont indiqué avoir eu des rapports sexuels avec plus d’un partenaire au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquêté. Sur ces dernières, seulement 27% disent avoir utilisé un préservatif lors des derniers rapports de ce type. Pour les femmes de 15- 49 ans, ces pourcentages sont sensiblement identiques. Enfin, 15% des jeunes femmes sexuellement actives ont déclaré avoir eu des rapports sexuels avec un partenaire hors mariage ou non cohabitant au cours des douze mois précédant l’enquête. Parmi celles-ci, aucune n’a utilisé de préservatif lors de ces rapports sexuels. Près de sept enfants de moins de 18 ans sur dix (69%) vit avec ses deux parents biologiques au Mali et 13% ne vit avec aucun parent biologique. Aussi 8% des mineurs sont orphelins d’un ou des deux parents. Au Mali, 1% des enfants âgés de 10 à 14 ans ont perdu leurs deux parents. Parmi ces derniers, 54 % fréquentent l’école actuellement alors que parmi les enfants qui n’ont pas perdu un parent et vivent avec au moins l’un de leurs parents, 58 % sont scolarisés. RÉSUMÉ ANALYTIQUE 27MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES26 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 1.1. CONTEXTE Ce rapport est basé sur l’Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples menée au Mali en 2010 par la Cellule de Planification et de la Statistique du Secteur Santé Développement Social et Promotion de la Famille et l’Institut National de la Statistique du Ministère de l’Economie et des Finances. Cette enquête fournit des informations précieuses sur la situation des enfants et des femmes au Mali, et se base en grande partie sur la nécessité de surveiller la progression vers les objectifs et cibles émanant d’accords internationaux récents: la Déclaration du Millénaire pour le développement, adoptée par tous les 191 Etats membres des Nations Unies en septembre 2000 et le Plan d’Action d’un Monde Digne des Enfants, adopté par 189 Etats membres lors d’une session spéciale des Nations Unies sur les enfants en mai 2002. Ces deux engagements se basent sur les promesses faites par la communauté internationale lors du Sommet mondial pour les enfants de 1990. En signant ces accords internationaux, les gouvernements se sont engagés à améliorer les conditions de vie de leurs enfants et à surveiller les progrès réalisés dans ce sens. L’encadré ci-dessous montre le rôle de soutien que l’UNICEF s’est vu attribuer dans le cadre de cette mission. I. INTRODUCTION UN ENGAGEMENT À L’ACTION RESPONSABILITÉS NATIONALES ET INTERNATIONALES DE COMPTE-RENDU Les gouvernements qui ont signé la Déclaration du Millénaire pour le développement ainsi que la Déclaration et le Plan d’Action pour un Monde digne des enfants se sont également engagés à surveiller les progrès réalisés pour atteindre les buts et les objectifs qu’ils contiennent: “Nous allons surveiller régulièrement au niveau national et régional si c’est nécessaire et évaluer les progrès dans le cadre de la réalisation des objectifs du présent Plan d’Action au niveau national, régional et international. De même, nous allons renforcer notre capacité statistique nationale à recueillir, analyser et désagréger les données, selon le sexe, l’âge et d’autres facteurs pertinents qui pourraient engendrer des disparités et soutenir un large éventail de travaux de recherche sur les enfants. Nous allons renforcer la coopération internationale afin de soutenir les efforts de renforcement des capacités statistiques et de renforcer les capacités communautaires de surveillance, d’évaluation et de planification”. (Un Monde Digne des enfants, paragraphe 60). “…Nous allons effectuer des révisions périodiques des progrès au niveau national et sous national afin de lever les obstacles de manière plus efficace et d’accélérer les actions….” (Un Monde Digne des enfants, paragraphe 61). Le Plan d’Action (paragraphe 61) préconise également l’implication spécifique de l’UNICEF dans la rédaction de rapports d’étape périodiques: “…Alors qu’il est demandé à l’agence mondiale pour les enfants, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, de continuer à recueillir et à diffuser, en étroite collaboration avec les Gouvernements, les organismes de financement appropriés, les programmes et agences spécialisées du système des Nations Unies et tous les autres acteurs concernés, les informations sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Déclaration et du Plan d’Action”. De la même façon, la Déclaration du Millénaire pour le développement (paragraphe 31) suggère la rédaction périodique de rapports sur ces progrès: “…Nous demandons à l’Assemblée Générale de réviser régulièrement les progrès réalisés dans l’application des dispositions de cette Déclaration, et demandons au Secrétaire Général de publier des rapports périodiques à soumettre à l’Assemblée Générale et qui serviront de base à d’autres actions”. I. 29MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES28 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Le Mali met en œuvre depuis 2007, son deuxième Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dénommé Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) 2007-2011. Ce cadre est la référence de toutes les politiques de développement au Mali. L’objectif général du CSCRP est de promouvoir une croissance redistributive et la réduction de la pauvreté, par la relance des secteurs productifs et la consolidation des réformes du secteur public. Les objectifs spécifiques sont : • accélérer la croissance : +7% par an sur la période 2007-2011 ; • améliorer le bien-être des populations maliennes par la réduction, entre autres, de la pauvreté monétaire de 5 points de pourcentage à l’horizon 2011. Le Mali a enregistré au cours des trois dernières années une croissance relativement importante, mais fluctuante et largement en deçà de l’objectif de 7% contenu dans le CSCRP. Le taux de croissance de l’économie est ainsi passé de 4,3% en 2007 à 5% en 2008, pour revenir à 4,5% en 2009, ce qui donne une croissance annuelle moyenne d’environ 4,6%. Le Mali connaît beaucoup de défis pour l’atteinte des OMD en dépit des progrès accomplis depuis l’instauration de la démocratie et du multipartisme en 1991. Les conclusions des revues annuelles du CSCRP et du rapport national 2009 de suivi des OMD indiquent que l’atteinte des OMD en 2015 au Mali demeure peu probable à l’exception de l’OMD 2 concernant l’éducation au primaire (voir tableau ci-dessous). I. INTRODUCTION OBJECTIFS (OMD) CHANCE D’ACHÈVEMENT DES OMD AU MALI EN 2015 Objectif 1 Eliminer l’extrême pauvreté et la faim Peu probable Objectif 2 Assurer une éducation primaire pour tous Probable Objectif 3 Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes Peu Probable Objectif 4 Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Peu Probable Objectif 5 Améliorer la santé maternelle Peu probable Objectif 6 Combattre le VIH/sida, le paludisme et autres maladies Peu probable Objectif 7 Assurer un environnement durable Peu probable Source : Rapport national de suivi des OMD 2009. Selon les données de l’EDS 2006, la mortalité infanto juvénile montre que globalement, sur 1 000 naissances vivantes, 191 décèdent (contre 229 en 2001) avant d’atteindre leur cinquième anniversaire. Dans le même temps, la mortalité maternelle avait aussi atteint la proportion de 464 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes (contre 582 en 2001). La prévalence de l’infection par le VIH au sein de la population générale est estimée à 1,3% (contre 1,7% en 2001). En ce qui concerne l’accès à l’eau potable, l’OMD y relatif peut être atteint d’ici 2015 si les tendances actuelles se poursuivent. Le taux d’accès à l’eau potable au niveau national s’est amélioré en passant de 70,1% en 2007, à 71,7% en 2008 (CPS/SEEUDE/Base de données SIGMA 2). Dans le domaine des droits des enfants, la situation du Mali est caractérisée par deux phénomènes : l’existence d’un arsenal normatif et institutionnel favorables aux droits de l’enfant (code de protection des enfants de 1999, code de la minorité pénale de 2001) et la persistance de nombreux obstacles à la jouissance effective de ces droits, aussi bien civil et politique qu’économique, socio et culturel, et au fonctionnement effectif des différentes institutions œuvrant dans ce domaine. Parmi les obstacles structurels à la jouissance et aux respects effectifs des droits humains, la pauvreté joue un rôle déterminant, de même que le poids des traditions ; particulièrement en ce qui concerne le statut de la femme et de l’enfant. Quant aux aspects normatifs institutionnels et opérationnels, les obstacles relèvent principalement : 1. du non respect des procédures conventionnelles internationales ; 2. de la faiblesse des institutions œuvrant dans le domaine des droits humains ; 3. de l’insuffisance de coordination des activités et programmes dans ce domaine. Malgré les dispositions législatives et réglementaires, la discrimination existe pour des catégories d’enfants (moindre scolarisation des filles, peu d’accès des enfants handicapés à l’éducation, moindre accès aux services sociaux essentiels des enfants les plus pauvres, notamment des enfants des zones rurales). Ainsi dans leurs observations finales de février 2006 et mai 2007, le Comité pour l’Élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le Comité des droits de l’enfant ont respectivement fait état de « la persistance des us et coutumes et de traditions néfastes profondément ancrés, notamment le mariage forcé et précoce », et de la « présence de traditions et de coutumes qui peuvent faire obstacle à la pleine réalisation de tous les droits et libertés fondamentales des enfants ». La Politique Nationale d’Égalité du Genre a été élaborée et assortie de plans d’actions triennaux, et a été adoptée par le Gouvernement en 2010. Le Système des Nations Unies (SNU) a élaboré la « Stratégie commune du SNU au Mali pour la Promotion de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes 2010-2012 ». Cette stratégie a été adoptée par les agences des Nations Unies1 et sa mise en œuvre est amorcée à travers le plan d’action 2010. Ce rapport final présente les principaux résultats de l’enquête MICS 2010. Il traite de l’ensemble des thèmes couverts dans le questionnaire. 1.2. OBJECTIFS DE L’ENQUÊTE L’Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples 2010 du Mali a comme principaux objectifs : • fournir des informations actualisées qui serviront à évaluer la situation des enfants et des femmes au Mali ; • fournir les données nécessaires pour suivre les progrès vers les objectifs fixés dans la Déclaration du Millénaire et d’autres objectifs convenus au niveau international, comme une base pour une action future ; • contribuer à l’amélioration des données et des systèmes de surveillance au Mali et au renforcement des compétences techniques dans la conception, la mise en œuvre et l’analyse de ces systèmes ; • générer des données sur la situation des enfants et des femmes, y compris l’identification des groupes vulnérables et des disparités, pour faire connaître les politiques et les interventions. 1 PNUD, UNIFEM, UNICEF, UNFPA, PAM, FAO, ONUSIDA, OIM, BM, BIT Selon les résultats des enquêtes ELIM, la pauvreté monétaire a connu une amélioration au cours de la dernière décennie. Son incidence est passée de 55,6% en 2001 à 47,5% en 2006 et 43,6% en 2010. La croissance économique soutenue a ainsi contribué à une amélioration de la situation des pauvres dans le pays. Cependant selon les résultats de l’ELIM 2010, la pauvreté demeure encore élevée, particulièrement, en milieu rural (51%) ; elle est moins importante en milieu urbain (Bamako 10%, autres milieux urbains 31%). Selon les mêmes sources, dans le domaine de l’éducation le Mali enregistre un faible taux d’alphabétisation en 2010 (29% seulement des individus de plus de 15 ans sont alphabétisés). La proportion de femmes instruites est de 47% en milieu urbain contre seulement 18% en milieu rural (source ELIM 2006). Le taux brut de scolarisation au primaire entre 2004/05 et 2008/09 est passé de 72,2% à 81,2% pour le premier cycle du fondamental et de 38,4% à 49,6% pour le second cycle (source CPS/Secteur Education). Le taux net de scolarisation au primaire (62,1%) en 2008/09 demeure par contre encore très faible, du fait de taux toujours élevés de redoublement et d’abandon (source CPS/Secteur Education). I. 31MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES30 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 2.1. INTRODUCTION L’Enquête MICS-ELIM 2010 est réalisée au moyen d’un sondage probabiliste, ce qui rend possible l’extrapolation des résultats de l’échantillon observé à l’ensemble de l’univers sondé ainsi que le calcul des erreurs de sondage en termes de coefficient de variation ou d’intervalle de confiance. Il est fait appel à un sondage aléatoire à deux degrés avec stratification au premier degré. Les unités statistiques du premier degré ou unités primaires sont les sections d’énumération (SE) définies lors du RGPH (Recensement Général de la Population et de l’Habitat) de 2009. Un échantillon de sections d’énumération est tiré au premier degré. Les unités statistiques du deuxième degré ou unités secondaires sont constituées par les ménages des sections d’énumération tirés au premier degré. Elles définissent la base de sondage du deuxième degré du sondage. 2.2. BASE DE SONDAGE DU PREMIER DEGRÉ Le Mali comprend huit régions et un district constitué par la ville de Bamako. Chaque région est subdivisée en cercles composés de communes urbaines et de communes rurales. Le district de Bamako est également subdivisé en communes. Lors du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) d’avril 2009, chaque commune a été subdivisée en sections d’énumération (SE) qui sont des entités géographiques composées de 500 à 800 habitants en milieu rural, et de 1000 à 1500 habitants en milieu urbain. L’Institut National de la Statistique (INSTAT) dispose d’un fichier des sections d’énumération (SE) avec leurs identifiants géographiques et l’information sur le milieu (urbain ou rural), le type de résidence (sédentaire ou nomade), l’effectif des ménages, l’effectif de la population et l’effectif des concessions. Pour l’ensemble du Mali, 20 090 sections d’énumération ont été définies par le RGPH 2009. Elles renferment un effectif de 2 369 866 ménages et une population totale de 14 517 176 habitants. La liste des sections d’énumération avec leurs caractéristiques constitue la base de sondage du premier degré ou la base de sondage des unités primaires de l’enquête 2.3. BASE DE SONDAGE DU DEUXIÈME DEGRÉ Les ménages des sections d’énumération tirées au premier degré constituent la base de sondage du deuxième degré de ce plan de sondage. Comme les travaux de saisie des données du RGPH de 2009 n’étaient pas achevés au moment du lancement de l’enquête, la base de sondage du deuxième degré de l’enquête n’a pas pu être extraite de la base globale des ménages. La lourdeur de la saisie des données du RGPH relatives aux ménages a fait renoncer à l’idée d’entreprendre la saisie de ces données même pour les seules sections d’énumération tirées. Une nouvelle énumération des ménages s’est avérée donc nécessaire dans chacune des sections d’énumération tirées au premier degré. Cette nouvelle collecte de données a été axée essentiellement sur la localisation et l’identité de chaque ménage de la section d’énumération échantillonnée (identité du chef de ménage et numéro d’ordre du ménage). Elle avait pour but l’actualisation de la liste des ménages de chaque section d’énumération échantillonnée. Cette actualisation de la liste des ménages pour les seules sections d’énumération échantillonnées est vue comme une pré-enquête dont les variables d’observation pour chaque section d’énumération sont : • identifiant de la section d’énumération (la variable IDSE) ; • numéro de la concession ; • numéro d’ordre du ménage ; • nom et prénoms du chef de ménage. II. MÉTHODOLOGIE D’ECHANTILLONNAGE ET D’ENQUÊTE II. 33MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES32 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES II. MÉTHODOLOGIE D’ECHANTILLONNAGE ET D’ENQUÊTE 2.4. DOMAINES D’ÉTUDE ET STRATES Un domaine d’étude est une partie de l’univers sondé pour laquelle sont recherchés des résultats significatifs, c’est-à-dire des estimations séparées et d’une précision suffisante. Dans le cas de l’enquête nationale MICS-ELIM 2010, il a été retenu de considérer chacune des 8 régions ainsi que le district de Bamako comme un domaine d’étude. Ce choix découle d’une volonté du Gouvernement et des partenaires au développement de disposer, à travers les enquêtes auprès des ménages, de données désagrégées au niveau de la région et du district de Bamako. Le critère de stratification retenu pour cette enquête est le milieu de résidence, ce qui a permis de séparer les ménages ruraux des ménages urbains dans chaque domaine d’étude. Les enquêtes socio-économiques auprès des ménages ayant montré bien souvent que les ménages d’un même milieu de résidence se révèlent plus homogènes. La prise en compte de ce critère de stratification a conduit à la définition de 17 strates à raison de deux par région (urbaine, rurale) et d’une strate pour le domaine d’étude constitué par la ville de Bamako. 2.4.1. TAILLE DE L’ÉCHANTILLON NATIONAL DES MÉNAGES Pour la détermination de la taille de l’échantillon des ménages ainsi que sa répartition, il a été utilisé des techniques permettant de concilier les objectifs et certaines spécificités des deux volets de l’enquête nationale MICS-ELIM 2010. Le volet MICS de l’enquête a porté sur l’observation d’un grand nombre d’indicateurs de condition de vie concernant les enfants et les femmes. Pour une précision d’estimation donnée et pour un plan de sondage donné, il correspond une taille d’échantillon à chaque indicateur. C’est la taille minimum qui assure la précision retenue. Chaque indicateur possède donc sa taille d’échantillon. Mais comme l’enquête n’utilise qu’un seul échantillon, il convient de choisir parmi les indicateurs à observer, celui dont la taille d’échantillon est la plus grande. Les recommandations contenues dans les documents techniques de l’UNICEF et présentées dans l’atelier sur le MICS, organisé à Bamako, du 27 juillet au 3 août 2009, ont été appliquées pour déterminer la taille des ménages à enquêter. L’enquête comportant 9 domaines d’étude, la taille n de l’échantillon des ménages a été calculée pour chaque domaine d’étude grâce à la formule n = 4(1–r) rf (1+t) (0,12r)2 hp où : • n est la taille des ménages à enquêter ; • 4 est le carré du quantile d’ordre 0,975 de la loi centrée réduite exprimant le niveau de confiance de 95% ; • r est le taux présumé de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans ; • f est l’effet de sondage qui tient compte du caractère complexe du sondage ; • t est le taux de non réponse totale anticipé ; • h est la taille moyenne des ménages ; • p est la proportion des enfants de moins de 5 ans dans la population. On a fait appel à des données d’enquêtes antérieures et de travaux démographiques récents : • le taux r de malnutrition aiguë est fourni par domaine d’étude par l’enquête EDS de 2006 ; • l’effet de sondage f est également fourni pour le taux de malnutrition aiguë et pour chaque domaine d’étude par la même enquête EDS de 2006 ; • le taux de non réponse totale t a été choisi égal à 3%, ce qui correspond à ce qui est observé dans les enquêtes antérieures menées au Mali ; • la taille moyenne h des ménages pour chaque domaine d’étude est fournie par les premiers résultats du RGPH de 2009 ; • la proportion des enfants de moins de 5 ans dans la population du domaine d’étude est fournie par les projections démographiques de 2009. Ainsi, la taille retenue pour l’échantillon national a été de 13 995 ménages. Cette taille satisfait les exigences de précision pour la mise en œuvre du volet MICS de l’enquête nationale. Le plan de sondage retenu prévoyait d’observer un nombre constant de ménages(15) par unité primaire (ou section d’énumération) échantillonnée. Il s’ensuit un échantillon de 933 unités primaires. Le plan de sondage retenu est conforme à l’une des recommandations faites pour la mise en œuvre du volet ELIM de l’enquête nationale et fait appel à une répartition non proportionnelle des échantillons entre les strates d’un même domaine d’étude. Le tableau ci-dessous présente une répartition de la section d’énumération (SE) au sein de chaque domaine d’étude. Tableau 1: Répartition de l’échantillon par région et milieu de résidence Régions Milieu Répartition de l’échantillon Kayes Urbain 25 Rural 81 Total 106 Koulikoro Urbain 20 Rural 92 Total 112 Sikasso Urbain 42 Rural 81 Total 123 Ségou Urbain 19 Rural 86 Total 105 Mopti Urbain 29 Rural 81 Total 110 Tombouctou Urbain 20 Rural 69 Total 89 Gao Urbain 23 Rural 46 Total 69 Kidal Urbain 31 Rural 35 Total 66 Bamako Urbain 153 Ensemble pays 933 II. 35MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES34 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES La répartition de l’échantillon des unités primaires entre les strates est déduite de celle des ménages par application du choix d’observer 15 ménages par unité primaire échantillonnée. 2.4.2. TAUX DE SONDAGE Le taux de sondage global pour le volet MICS varie entre 0,0040 et 0,0769. Au niveau national, il est égal 0,0059, ce qui correspond à une observation de 6 ménages sur 1000 en moyenne. 2.5. QUESTIONNAIRES Trois jeux de questionnaires ont été utilisés dans l’enquête: 1) un questionnaire ménage qui a servi à recueillir des informations sur tous les membres du ménage de jure (résidents habituels), le ménage et l’habitation; 2) un questionnaire femme administré dans chaque ménage à toutes les femmes âgées de 15- 49 ans; et 3) un questionnaire enfants de moins de 5 ans, administré aux mères ou gardien(ne)s de tous les enfants de moins de 5 ans vivant dans le ménage. Les questionnaires comprenaient les modules suivants: Le contenu de ces différents questionnaires est détaillé dans le tableau ci-dessous. mesures anthropométriques, des tests d’anémie. La pratique de saisie sur le logiciel Emergency Nutrition Assessment (ENA) et sur une application informatique pour le dénombrement conçu à cet effet à partir du logiciel ACCESS, constitue une grande première dans les enquêtes MICS. Emergency Nutrition Assessment (ENA) est un logiciel conçu pour la saisie, le traitement et l’analyse des données dans le cadre des enquêtes nutritionnelles et de mortalité en situation d’urgence. Il permet entre autre de vérifier la plausibilité de certaines données et d’imprimer un rapport d’erreurs. Il intègre deux options : la norme NCHS 1977 et la norme OMS 2005. Pour des raisons de comparabilité avec les enquêtes précédentes, c’est la norme NCHS qui a été utilisée dans l’enquête. COLLECTE La stratégie a consisté à faire démarrer toutes les équipes à Bamako afin que les superviseurs nationaux puissent au mieux les encadrer et les suivre pendant la première semaine de travail de terrain. L’étape de Bamako a démarré le 5 décembre 2009 pour finir le 22 janvier 2010 pour toutes les équipes. Cette durée relève du caractère particulièrement difficile de la collecte à Bamako (ménages indisponibles, réticences, cas de refus, etc.). De par l’expérience de Bamako, il a été décidé pour la suite des opérations, de prévoir un maximum de 4 jours par grappe. La collecte a été effectuée par 25 équipes MICS-ELIM, composée chacune de 5 enquêteurs/trices, 2 contrôleurs/euses, 1 chef d’équipe et 2 chauffeurs. En ce qui concerne la supervision nationale, 5 à 6 équipes ont été constituées et ont effectué 4 sorties sur le terrain. L’utilisation du logiciel ENA sur le terrain au moment de l’enquête a permis d’améliorer la qualité des données anthropométriques suite à des corrections immédiates. En effet, tous les chefs d’équipe ont été dotés de micro-ordinateurs sur lesquels ce logiciel a été installé pour saisir et détecter dans le ménage toutes les valeurs aberrantes que l’équipe d’enquête se devait de corriger avant de quitter les unités enquêtées. Ceci a permis d’améliorer considérablement la qualité des mesures anthropométriques. 2.7. TRAITEMENT DES DONNÉES La saisie des données a été faite par la méthode de double saisie à l’aide du logiciel Cspro. Cette opération a nécessité l’utilisation de 25 ordinateurs avec 50 opérateurs de saisie en deux rotations par jour. L’édition des erreurs était assurée par 4 agents. Tout ce personnel était supervisé par 4 cadres de l’équipe de coordination du traitement des données. Pour l’application de saisie, le programme standard de MICS contenant les règles de contrôle de cohérence a été adapté au questionnaire du Mali. La saisie des données a été faite progressivement en parallèle à la collecte, avec un décalage de deux semaines au démarrage. L’analyse des données a été faite avec le logiciel SPSS version 18 sur la base d’un plan de tabulation et de programmes développés par l’UNICEF. Le volet ELIM a fait l’objet d’un traitement spécifique afin de déterminer les indices de pauvreté, d’accès à certains équipements comme l’électricité, le téléphone, etc. Il a été possible d’avoir d’autres indicateurs pour toute la population comme le niveau d’alphabétisation. Par ailleurs, le module dépenses des ménages a permis de calculer le niveau et la structure de consommation des ménages. Le volet ELIM a fait l’objet d’un rapport spécifique. L’intérêt du couplage des volets MICS et ELIM est la possibilité, à travers le questionnaire ménage, de combiner les variables sur les femmes et les enfants avec la pauvreté monétaire pour éclairer davantage le niveau de certains indicateurs. II. MÉTHODOLOGIE D’ECHANTILLONNAGE ET D’ENQUÊTE Tableau 2: Contenu du Questionnaire Questionnaire Ménage Questionnaire Individuel Femme (âge 15-49 ans) Questionnaire Enfants moins de cinq ans Panneau d’informations sur le ménage Formulaire d’enregistrement du ménage Education / Alphabétisation Eau et assainissement Caractéristiques du ménage Moustiquaires imprégnées Travail des enfants Lavage des mains Iodation du sel Panneau d’informations sur la femme Caractéristiques de la femme Désir de la dernière naissance Santé maternelle et du nouveau-né Symptômes de maladies Contraception Besoins non satisfaits Mutilations génitales féminines/ Excision Attitudes vis-à-vis de la violence domestique Mariage/Union Comportement sexuel VIH/SIDA Test d’anémie pour la femme Panneau d’informations sur les enfants de moins de cinq ans Age Enregistrement des naissances Développement du jeune enfant Allaitement Soins des enfants malades Paludisme Vaccinations Anthropométrie Test d’anémie pour l’enfant 2.6. FORMATION ET COLLECTE DES DONNÉES 2.6.1. FORMATION La formation de l’équipe de collecte (220 agents) a duré 32 jours dans la période allant du 2 octobre au 11 novembre 2009. Les différents modules des questionnaires MICS (Ménage, Femme, Enfant de moins de 5 ans) et des questionnaires ELIM (Dépenses communes du ménage, Dépenses individuelles des membres du ménage, Relevé des prix sur le marché), ont constitué le programme des sessions de formation des agents de collecte. Chaque session a été réalisée en deux étapes : théorie et pratique. La partie théorique a concerné les généralités tandis que la partie pratique a porté sur des simulations d’interview, des II. 37MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES36 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 3.1. COUVERTURE DE L’ÉCHANTILLON Sur 13 980 ménages sélectionnés pour l’échantillon, 13 980 ménages étaient effectivement occupés. Parmi ceux-ci, 13 852 ont été interviewés, soit un taux de réponse de 99,1%. Sur 28 846 femmes de 15 à 49 ans éligibles lors de l’interview, seulement 26 766 ont été effectivement interviewées, soit un taux de réponse de 92,8%. Par ailleurs, 24 495 enfants de moins de 5 ans ont été trouvés dans les ménages échantillonnés. Parmi ces enfants, 23 497 ont été “ interviewés”, soit un taux de 95,9%. III. COUVERTURE DE L’ÉCHANTILLON ET CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES PERSONNES ENQUÊTÉES Tableau HH. 1: Résultats des enquêtes ménages, femmes et enfants de moins de 5 ans Nombre de ménages, femmes, enfants de moins de 5 ans selon les résultats des interviews ménages, femmes et enfants de moins de 5 ans, des taux de réponse des ménages, femmes et enfants de moins de 5 ans, Mali, 2010 Milieu de résidence Région TotalUrbain Rural Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Tombouctou Gao Kidal Bamako Ménages Echantillonnés 5415 8565 1590 1680 1830 1575 1650 1335 1050 975 2295 13980 Occupés 5415 8565 1590 1680 1830 1575 1650 1335 1050 975 2295 13980 Enquêtés 5346 8506 1584 1676 1822 1571 1649 1311 1047 938 2254 13852 Taux de réponse des ménages 98,7 99,3 99,6 99,8 99,6 99,7 99,9 98,2 99,7 96,2 98,2 99,1 Femmes Eligibles 11004 17843 3700 4297 4743 3424 2884 2071 1734 1085 4909 28847 Enquêtées 10306 16460 3494 3983 4492 3120 2695 1834 1590 983 4575 26766 Taux de réponse des femmes 93,7 92,2 94,4 92,7 94,7 91,1 93,4 88,6 91,7 90,6 93,2 92,8 Taux de réponse global des femmes 92,5 91,6 94,1 92,5 94,3 90,9 93,4 87,0 91,4 87,2 91,5 91,9 Enfants de moins de 5ans Eligibles 7362 17133 3331 3872 4362 2983 2600 1789 1613 1024 2921 24495 Mères/gardiennes enquêtées 7092 16405 3235 3742 4228 2817 2493 1671 1535 976 2800 23497 Taux de réponse des enfants de moins de 5 ans 96,3 95,8 97,1 96,6 96,9 94,4 95,9 93,4 95,2 95,3 95,9 95,9 Taux de réponse global des enfants de moins de 5 ans 95,1 95,1 96,8 96,4 96,5 94,2 95,8 91,7 94,9 91,7 94,1 95,0 A la lecture du tableau HH1, on note un taux de réponse global de près de 100% pour les ménages, de plus de 92% sur l’ensemble des femmes éligibles et de 95% en ce qui concerne les enfants de moins de 5 ans. Il n’y a pas de différence significative entre les taux de réponses selon le milieu de résidence. Dans l’ensemble, les taux de réponses les plus faibles sont observés à Kidal pour le questionnaire ménages (98%) et à Tombouctou pour le questionnaire femme (89%) et le questionnaire enfant de moins 5 ans (93%). III. 39MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES38 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 3.2. CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES La distribution de la population sondée par âge et sexe, est présentée dans le tableau HH.2. Cette distribution est aussi utilisée pour produire la pyramide des âges à la figure HH.1. Dans l’ensemble des ménages interviewés, il a été dénombré au total 131 408 individus dont 64 020 hommes et 67 388 femmes. III. COUVERTURE D’ECHANTILLON Tableau HH.2: Distribution de la population des ménages par sexe et âge Pourcentage et fréquence de la population des ménages par groupe d’âge de cinq ans, groupes d’âge de dépendance, et par populations d’enfants (âgés de 0-17 ans) et d’adultes (âgés de 18 ou plus), par sexe, Mali, 2010 Hommes Femmes Total Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Groupes d’âges 0-4 12450 19,4 11839 17,6 24289 18,5 5-9 11244 17,6 11044 16,4 22289 17,0 10-14 8607 13,4 8515 12,6 17122 13,0 15-19 6261 9,8 6657 9,9 12918 9,8 20-24 4264 6,7 5520 8,2 9784 7,4 25-29 3686 5,8 4906 7,3 8592 6,5 30-34 3135 4,9 4115 6,1 7251 5,5 35-39 2847 4,4 2996 4,4 5843 4,4 40-44 2495 3,9 2417 3,6 4912 3,7 45-49 2051 3,2 1842 2,7 3893 3,0 50-54 1766 2,8 2467 3,7 4233 3,2 55-59 1397 2,2 1530 2,3 2927 2,2 60-64 1293 2,0 1294 1,9 2587 2,0 65-69 928 1,4 887 1,3 1815 1,4 70-74 795 1,2 632 ,9 1427 1,1 75-79 360 ,6 313 ,5 673 ,5 80-84 258 ,4 224 ,3 482 ,4 85+ 160 ,3 171 ,3 331 ,3 Manquant/NSP 23 * 18 * 41 (,0) Groupes d’âge de dépendance 0-14 32301 50,5 31399 46,6 63700 48,5 15-64 29195 45,6 33744 50,1 62939 47,9 65+ 2502 3,9 2227 3,3 4728 3,6 Manquant/NSP 23 * 18 * 41 (,0) Populations d’enfants et d’adultes Enfants de 0-17 ans 36248 56,6 35385 52,5 71632 54,5 Adultes de 18 ans ou + 27749 43,3 31986 47,5 59735 45,5 Manquant/NSP 23 * 18 * 41 (,0) Total 64020 100,0 67388 100,0 131408 100,0 * : Basé sur moins de 25 cas non pondérés ; ( ) : Basé sur 25 à 49 cas non pondérés Graphique HH.1 : Pyramide des âges de la population, Mali, 2010 Le graphique HH. 1 montre une pyramide des âges à base très élargie, indiquant que la population du Mali est très jeune. L’on peut lire dans le tableau HH2, que près de la moitié de la population (49%) a moins de 15 ans. Par ailleurs, l’enquête MICS révèle que l’effectif des enfants de moins de 5 ans constitue 19% de la population totale. Il ressort aussi de cette pyramide qu’aux bas âges, la proportion du sexe masculin est plus élevée que celle du sexe féminin ; mais cette tendance s’inverse lentement au fur et à mesure qu’on avance dans les âges. La part des femmes en âge de procréer (15-49 ans) représente 22% de la population total. La tranche d`âges des femmes de 45-49 ans et celle des femmes de 50-54 ans est respectivement de 3% et 4% de la population féminine. Si dans les populations africaines l’on s’attend logiquement à une proportion de femmes de 45-49 ans supérieure à celle de 50-54 ans du fait de la mortalité qui évolue avec l’âge, la pyramide ci-dessus montre le contraire. Cette surestimation de la population de 50-54 ans est très vraisemblablement due au comportement des enquêteurs qui ont tendance à retirer des femmes éligibles qui sont vers la borne supérieure de l’intervalle afin de réduire leur masse de travail (moins de questionnaire femme de 15-49 ans à administrer). Les tableaux HH.3 - HH.5 fournissent les informations de base relatives aux ménages, aux femmes de15- 49 ans et aux enfants de moins de 5 ans en présentant les nombres non pondérés et pondérés. Les informations sur les caractéristiques des ménages, des femmes et des enfants de moins de 5 ans sont essentielles pour l’interprétation des résultats présentés plus loin dans le rapport et peuvent également fournir une indication de la représentativité de l’enquête. Les autres tableaux de ce rapport ne sont présentés qu’avec des nombres pondérés. Voir l’Annexe A pour plus de détails sur la pondération. Le tableau HH.3 fournit des informations essentielles sur les ménages, notamment, le sexe du chef de ménage, la religion, le milieu de résidence et la taille des ménages. Ces caractéristiques de base sont utilisées dans les tableaux qui suivent dans ce rapport. Il présente également l’ensemble de la population constitué en catégorie d’analyse. Toujours dans le tableau HH3, il est possible d’identifier le Pourcentage de ménages ayant au moins un enfant de moins 5 ans (72%), au moins un enfant de moins de 18 ans (90%) et au moins une femme âgée de 15 à 49 ans (89%). Il apparaît que 68% des ménages vivent en milieu rural contre 32% en milieu urbain. En outre, le nombre de ménages dirigés par les hommes dépasse largement celui des ménages dirigés par les femmes, soit respectivement 90% et 10%. En ce qui concerne la taille des ménages, au Mali, 34% des ménages ont plus de 10 personnes. III. 41MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES40 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES III. COUVERTURE D’ECHANTILLON Tableau HH.3: Composition des ménages Pourcentage et fréquence des ménages selon des caractéristiques sélectionnées, Mali, 2010 Pourcentage pondéré Nombre de ménages Pondéré Non pondéré Sexe du chef de ménage Masculin 89,7 12422 12371 Féminin 10,3 1430 1481 Région Kayes 11,5 1593 1584 Koulikoro 15,2 2105 1676 Sikasso 14,4 1998 1822 Ségou 14,8 2052 1571 Mopti 15,3 2126 1649 Tombouctou 6,2 865 1311 Gao 4,3 595 1047 Kidal ,5 66 938 Bamako 17,7 2452 2254 Milieu de résidence Urbain 32,1 4452 5346 Rural 67,9 9400 8506 Nombre de membres dans le ménage 1 4,5 629 562 2 4,2 587 600 3 7,0 976 946 4 8,5 1175 1189 5 9,8 1363 1376 6 9,2 1279 1328 7 9,0 1250 1276 8 7,7 1063 1086 9 6,0 828 846 10+ 33,9 4703 4643 Instruction du chef de ménage Aucune 73,8 10223 10214 Primaire 10,9 1508 1509 Secondaire et plus 14,8 2055 2062 Manquant/NSP ,5 67 67 Ménage ayant au moins Un enfant de 0-4 ans 72,3 13852 13852 Un enfant de 0-17 ans 90,4 13852 13852 Une femme de 15-49 ans 88,7 13852 13852 Taille moyenne du ménage 9,5 13852 13852 Total 100,0 13852 13852 3.3. CARACTÉRISTIQUES DES PERSONNES INTERROGÉES Les caractéristiques des femmes de 15 à 49 ans et des enfants de moins de 5 ans sont fournies par les tableaux HH4 et HH5. Tout comme dans le tableau précédent, il existe une égalité entre le total des individus pondérés et non pondérés dans la mesure où ces totaux sont normalisés. Ces tableaux fournissent des informations (le nombre d’occurrences) sur les différents groupes sociaux économiques, c’est-à-dire l’ethnie, la religion et les quintiles de pauvreté. Pris individuellement, le tableau HH4 donne des informations plus détaillés sur les caractéristiques des femmes de 15 à 49 ans tandis que le tableau HH5 renseigne sur les enfants de moins de 5 ans. L’observation remarquable qui découle du tableau HH4, est que 79% des femmes de la tranche d’âge 15 à 49 ans sont mariées d’une part et elles sont d’environ 76% à avoir donné naissance à au moins un enfant d’autre part. En ce qui concerne l’éducation, elles sont pour la plupart sans instruction (71% n’ont aucune instruction). La répartition des enfants de moins de cinq ans est présentée dans le tableau HH.5 ci-dessous selon le sexe, la région, le milieu de résidence, l’âge en mois, l’éducation de la mère ou de la personne en charge. Les garçons sont légèrement plus nombreux que les filles (49% sont des filles et 51% sont des garçons). Parmi les enfants de moins de 5 ans, il y a 12% qui sont entre 6-11 mois, et 15% entre 48-59 mois. Le tableau montre aussi que 76% des enfants vivent en milieu rural contre 24% en milieu urbain. La plupart des enfants de moins de cinq ans (80%) sont nés d’une mère sans instruction. Les proportions sont de 13% et 8% respectivement pour les enfants dont la mère a le niveau primaire et secondaire ou plus. La proportion d’enfants de moins de cinq ans est pratiquement la même dans les différents quintiles de bien-être économique (entre 20 et 21%), sauf pour les ménages les plus riches (16%). III. 43MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES42 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Tableau HH.4: Caractéristiques de base des femmes Pourcentage et fréquence de répartition des femmes âgées de 15-49 ans selon les caractéristiques de base sélectionnées Mali, 2010 Pourcentage pondéré Nombre de femmes Pondéré Non pondéré Région Kayes 12,2 3262 3488 Koulikoro 18,1 4844 3983 Sikasso 16,6 4429 4489 Ségou 15,1 4036 3120 Mopti 12,0 3205 2694 Tombouctou 4,6 1236 1835 Gao 3,4 904 1590 Kidal ,3 74 983 Bamako 17,8 4760 4572 Milieu de résidence Urbain 31,6 8465 10301 Rural 68,4 18286 16453 Age 15-19 23,1 6167 6218 20-24 19,3 5153 5154 25-29 17,4 4650 4608 30-34 14,7 3935 3917 35-39 10,7 2858 2882 40-44 8,5 2275 2323 45-49 6,4 1714 1652 Situation de famille/ Union Mariée actuellement/vit avec un homme 78,6 21018 20759 Veuve 1,5 393 407 Divorcée ,9 247 343 Séparée ,6 152 165 Jamais mariée/vécu avec un homme 18,4 4936 5073 Manquant * 5 7 Etat de maternité A déjà mis au monde 75,7 20240 20086 N’a jamais mis au monde 24,3 6511 6668 Naissances au cours des deux dernières années A eu une naissance au cours des deux dernières années 40,0 10705 10598 N’a pas eu de naissance au cours des deux dernières années 60,0 16046 16156 Instruction de la femme Aucune 71,3 19080 18957 Primaire 14,3 3831 3884 Secondaire et plus 14,4 3840 3913 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 18,3 4891 4835 Second 18,4 4921 4820 Moyen 18,8 5025 5156 Quatrième 20,2 5397 5456 Le plus riche 24,4 6517 6487 Total 100,0 26751 26751 Tableau HH.5: Caractéristiques de base des enfants de moins de 5 ans Pourcentage et fréquence de répartition des enfants de moins de cinq ans selon les caractéristiques sélectionnées Mali, 2010 Pourcentage pondéré Nombre d’enfants de moins de 5 ans Pondéré Non pondéré Sexe Masculin 51,4 12071 12061 Féminin 48,6 11425 11435 Région Kayes 12,9 3042 3233 Koulikoro 18,7 4405 3742 Sikasso 18,0 4239 4229 Ségou 15,8 3708 2817 Mopti 13,1 3084 2495 Tombouctou 4,7 1109 1671 Gao 3,8 888 1535 Kidal ,3 68 976 Bamako 12,6 2953 2798 Milieu de résidence Urbain 24,2 5680 7089 Rural 75,8 17816 16407 Age en mois 0-5 12,6 2967 2913 6-11 11,6 2714 2712 12-23 21,8 5122 5104 24-35 20,0 4698 4771 36-47 19,6 4596 4565 48-59 14,5 3399 3431 Instruction de la mère Aucune 79,8 18742 18704 Primaire 12,6 2969 3004 Secondaire et plus 7,6 1783 1785 Manquant/NSP * 3 3 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 21,4 5023 5006 Second 21,3 5005 4864 Moyen 20,9 4902 5086 Quatrième 20,0 4702 4677 Le plus riche 16,4 3864 3863 Total 100,0 23496 23496 * : Basé sur moins de 25 cas non pondérés III. COUVERTURE D’ECHANTILLON III. 45MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES44 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 4.1. STATUT NUTRITIONNEL Le statut nutritionnel des enfants reflète leur état de santé général. La malnutrition est associée à plus de la moitié des décès d’enfants dans le monde. Les enfants en état de malnutrition courent plus de risques de mourir des maladies communes de l’enfance et les survivants souffrent de maladies répétées et de retard de croissance. Trois quarts des enfants qui sont morts de causes liées à la malnutrition n’étaient que légèrement ou modérément malnutris – c’est-à-dire qu’ils ne présentaient pas de signes extérieurs de leur vulnérabilité. Un des Objectifs du Millénaire pour le Développement est de réduire de moitié la proportion des personnes souffrant de la faim, entre 1990 et 2015. L’objectif d’un Monde Digne des Enfants est de réduire la prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans d’au moins un tiers (entre 2000 et 2010), en accordant une attention particulière aux enfants de moins de deux ans. Une réduction de la prévalence de la malnutrition contribuera à atteindre l’objectif de la réduction de la mortalité infantile. Au sein d’une population bien nourrie, il existe une distribution standard de la taille et du poids pour les enfants de moins de cinq ans. La malnutrition au sein d’une population peut être évaluée en comparant les enfants avec une population standard. La population de référence utilisée dans ce rapport a été déterminée selon la norme OMS/CDC/NCHS, qui a été recommandée par l’UNICEF et l’OMS au moment de l’enquête. Chacun des trois indicateurs du statut nutritionnel ci-dessous cité, peut être exprimé en unité d’écart type (z-scores) de la médiane de la population de référence. Le rapport poids/ âge est une mesure aussi bien de la malnutrition aiguë que chronique. Les enfants dont le rapport poids/ âge est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) de la médiane de la population de référence sont considérés comme souffrants d’insuffisance pondérale modérée ou sévère alors que ceux dont le rapport poids/ âge est inférieur à moins trois écarts types (-3ET) de la médiane sont considérés comme souffrants d’insuffisance pondérale sévère. Le rapport taille/ âge est une mesure de la croissance linéaire. Les enfants dont le rapport taille/âge est en dessous de moins deux écarts types (-2ET) de la médiane de la population de référence sont considérés comme courts pour leur âge et comme souffrants d’un retard de croissance modéré ou sévère. Ceux dont le rapport taille/ âge est exclusivement en dessous de moins trois écarts types (-3ET) de la médiane sont considérés comme souffrants d’un retard de croissance sévère. Le retard de croissance reflète une malnutrition chronique due à l’insuffisance d’une nutrition adéquate sur une longue période et aux maladies chroniques ou récurrentes. Enfin, les enfants dont le rapport poids/taille est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) de la médiane de la population de référence sont considérés comme émaciés de façon modérée ou sévère, tandis que ceux qui sont exclusivement en dessous de moins trois écarts types (-3ET) de la médiane sont considérés comme émaciés de façon sévère. L’émaciation est en général la conséquence d’une insuffisance nutritionnelle récente. Cet indicateur peut présenter des variations saisonnières importantes associées à l’évolution de la disponibilité de la nourriture ou de la prévalence des maladies. Dans le cadre de la MICS, le poids et la taille des enfants sont mesurés en utilisant l’équipement anthropométrique recommandé par l’UNICEF (www.childinfo.org). Les conclusions de ce chapitre sont basées sur les résultats de ces mesures. Le tableau NU.1 présente les pourcentages d’enfants classés dans chacune des catégories énumérées ci- dessus, sur la base des mesures anthropométriques prises sur le terrain. En outre, ce tableau comprend le pourcentage d’enfants en surcharge pondérale, pourcentage qui prend en compte les enfants dont le rapport poids/taille est au-dessus de deux écarts types de la médiane de la population de référence, et la moyenne des écarts types pour les trois indicateurs anthropométriques. IV. NUTRITION IV. 47MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES46 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES IV. NUTRITION Ta bl ea u N U .1 : Et at n ut ri ti on ne l d es e nf an ts Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s de m oi ns d e 5 an s pa r é ta t n ut rit io nn el s el on tr oi s in di ce s an th ro po m ét riq ue s: p oi ds -p ou r- âg e, ta ill e- po ur -â ge , e t p oi ds -p ou r- ta ill e, M al i, 20 10 Po id s- p ou r- âg e: In su ffi sa nc e po nd ér al e Ta ill e- po ur -â ge : R et ar d de c ro is sa nc e Po id s- po ur -t ai lle : No m br e d’ en fa nt s de m oi ns de 5 a ns Em ac ia tio n O bé si té M oy en ne Sc or e Z- (S D) Po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 sd 1 Po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 sd 2 M oy en ne Sc or e Z- (S D) No m br e d’ en fa nt s de m oi ns de 5 a ns Po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 sd 3 Po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 sd 4 M oy en ne Sc or e Z- (S D) No m br e d’ en fa nt s de m oi ns de 5 a ns Po ur ce nt ag e in fé rie ur à -2 sd 5 Po ur ce nt ag e in fé rie ur à -3 sd 6 Po ur ce nt ag e su pé rie ur à + 2 sd Se xe M as cu lin 20 ,3 6, 0 -1 ,1 11 80 2 29 ,9 10 ,8 -1 ,3 117 86 10 ,0 2, 0 1,2 -0 ,6 11 82 0 Fé m in in 17 ,4 4, 6 -1 ,0 11 12 9 25 ,6 8, 2 -1 ,2 11 11 9 7, 6 1,8 0, 8 -0 ,5 11 14 3 M ili eu d e ré si de nc e U rb ai n 14 ,3 3, 1 -0 ,9 55 19 18 ,4 5, 4 -0 ,9 55 11 7, 8 1,5 1,0 -0 ,5 55 19 R ur al 20 ,4 6, 0 -1 ,1 17 41 2 30 ,8 10 ,9 -1 ,3 17 39 4 9, 2 2, 0 1,0 -0 ,5 17 44 4 Ré gi on Ka ye s 11 ,4 2, 1 -0 ,9 29 71 22 ,1 6, 3 -1 ,0 29 74 5, 9 0, 9 1,2 -0 ,4 29 75 Ko ul ik or o 16 ,0 4, 5 -1 ,0 43 50 25 ,1 8, 3 -1 ,1 43 49 7, 9 1,5 0, 9 -0 ,5 43 46 Si ka ss o 23 ,5 7, 3 -1 ,3 41 62 36 ,6 12 ,6 -1 ,6 41 56 9, 4 2, 1 1,0 -0 ,6 41 62 Sé go u 23 ,1 6, 8 -1 ,2 36 30 32 ,6 12 ,1 -1 ,4 36 19 10 ,3 2, 2 0, 7 -0 ,6 36 20 M op ti 20 ,0 5, 8 -1 ,1 29 97 28 ,4 10 ,4 -1 ,2 29 93 9, 8 2, 7 1,1 -0 ,5 30 34 To m bo uc to u 31 ,0 11 ,1 -1 ,4 10 60 34 ,5 14 ,5 -1 ,4 10 57 14 ,7 3, 7 0, 7 -0 ,9 10 63 G ao 20 ,8 5, 1 -1 ,1 86 2 26 ,2 9, 6 -1 ,1 86 2 9, 0 1,9 1,0 -0 ,7 86 2 K id al 17 ,1 5, 4 -1 ,0 64 25 ,2 9, 6 -1 ,1 64 10 ,5 2, 0 1,1 -0 ,6 64 B am ak o 12 ,9 2, 4 -0 ,8 28 36 16 ,3 4, 4 -0 ,8 28 31 7, 6 1,6 1,3 -0 ,5 28 37 A ge 0 -5 12 ,8 4, 2 -0 ,7 28 71 11 ,8 3, 6 -0 ,4 28 65 12 ,6 3, 5 2, 1 -0 ,6 28 56 6- 11 23 ,6 8, 0 -1 ,2 26 76 18 ,3 5, 3 -0 ,9 26 73 17 ,2 4, 2 0, 9 -0 ,9 26 73 12 -2 3 25 ,8 8, 3 -1 ,3 50 05 34 ,5 12 ,6 -1 ,5 49 98 12 ,4 2, 9 0, 9 -0 ,8 50 0 0 24 -3 5 20 ,1 5, 5 -1 ,1 45 89 34 ,8 13 ,2 -1 ,5 45 87 6, 3 1,1 1,0 -0 ,4 45 96 36 -4 7 15 ,3 3, 2 -1 ,0 45 02 31 ,3 10 ,4 -1 ,4 44 96 3, 6 0, 4 0, 9 -0 ,3 45 12 48 -5 9 13 ,2 2, 1 -1 ,0 32 89 24 ,8 7, 2 -1 ,2 32 86 4, 2 0, 4 0, 5 -0 ,4 33 27 In st ru ct io n de la m èr e A uc un e 19 ,9 5, 8 -1 ,1 18 29 4 29 ,8 10 ,5 -1 ,3 18 27 1 9, 1 2, 0 1,0 -0 ,5 18 33 5 Pr im ai re 16 ,1 3, 5 -1 ,0 29 0 9 23 ,5 6, 9 -1 ,1 29 0 6 7, 8 1,9 1,1 -0 ,5 29 03 Se co nd ai re et p lu s 13 ,0 2, 9 -0 ,8 17 26 14 ,1 4, 1 -0 ,7 17 25 8, 4 1,4 1,2 -0 ,5 17 22 Q ui nt ile du b ie n- êt re éc on om iq ue Le p lu s pa uv re 22 ,1 7, 3 -1 ,2 48 76 31 ,9 11 ,6 -1 ,4 48 76 10 ,0 2, 4 0, 9 -0 ,6 48 92 Se co nd 20 ,3 5, 9 -1 ,2 49 07 32 ,1 11 ,9 -1 ,4 48 99 8, 8 1,8 1,2 -0 ,5 49 22 M oy en 21 ,6 5, 9 -1 ,2 47 93 32 ,0 11 ,0 -1 ,4 47 84 9, 1 2, 3 1,0 -0 ,6 47 91 Q ua tr iè m e 17 ,6 4, 3 -1 ,0 46 21 26 ,4 8, 3 -1 ,2 46 14 8, 2 1,6 0, 9 -0 ,5 46 25 Le p lu s ric he 11 ,2 2, 2 -0 ,7 37 34 13 ,3 3, 4 -0 ,7 37 32 7, 9 1,4 1,0 -0 ,5 37 32 To ta l 18 ,9 5, 3 -1 ,1 22 93 1 27 ,8 9, 5 -1 ,2 22 90 5 8, 9 1,9 1,0 -0 ,5 22 96 3 1 I nd ic at eu r M IC S 2. 1a e t In di ca te ur O M D 1 .8 ; 2 In di ca te ur M IC S 2. 1b ; 3 In di ca te ur M IC S 2. 2a , 4 In di ca te ur M IC S 2. 2b ; 5 In di ca te ur M IC S 2. 3a , 6 In di ca te ur M IC S 2. 3b Les enfants dont la date de naissance complète (mois et année) n’est pas disponible ceux dont les mesures sont en dehors des limites acceptables sont exclus du Tableau NU.1. Les enfants pour lesquels les tailles ou poids n’ont pas pu être mesurés, sont exclus dans le calcul d’un ou plusieurs de ces trois indicateurs anthropométriques. Par exemple, si un enfant a été pesé mais dont la taille n’a pas été mesurée, cet enfant est inclut dans le calcul de l’insuffisance pondérale, mais pas dans le calcul de la malnutrition chronique ou aigue. Les pourcentages des enfants par groupe d’âge et raison d’exclusion sont montrés dans les tableaux sur la qualité des données, présentés en annexe D (Tableaux DQ.6 et DQ.7). Dans l’ensemble, 98% des enfants ont été mesurés et pesés (Tableau DQ.6). Le tableau DQ.7 montre les taux de données incomplètes sur la date de naissance, les mesures incertaines et les données manquantes sur le poids et/ou la taille. Près de 3% des enfants ont été exclus du calcul de l’indicateur poids-âge et dans celui de l’indicateur taille-âge. Selon Le tableau NU.1, environ 2 enfants sur 10 de moins de 5 ans au Mali souffrent d’insuffisance pondérale (19%) dont 5% de cas sévères. Plus du quart des enfants de moins de 5 ans (28%) présentent un retard de croissance (trop court pour leur âge) dont 10% sous la forme sévère. Quant à l’émaciation (poids faible par rapport à la taille), sa prévalence est près d’un enfant sur dix (9%) dont 2% de cas sévère. Graphique NU.1 : Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition selon le groupe d’âge (en mois), Mali, 2010 Le tableau NU.1 montre que toutes les formes de malnutrition sont plus fréquentes chez les enfants de sexe masculin que chez ceux de sexe féminin. Aussi, on note le milieu rural est plus touché que le milieu urbain. Selon les régions, il ressort de grandes disparités entre les différents types de malnutrition : le taux de prévalence de l’insuffisance pondérale est plus élevé à Tombouctou (31%), Sikasso (24%) et à Ségou (23%) ; quant au retard de croissance, les taux les plus élevés sont observés dans les régions de Sikasso (37%), Tombouctou (35%) et Ségou (33%). La malnutrition aigüe ou émaciation sévit beaucoup plus dans les régions de Tombouctou (15%), Kidal (11%) et Ségou (10%). La tendance des indicateurs selon les tranches d’âge montre que les enfants dont l’âge est compris entre 12 et 23 mois, sont les plus touchés (Graphique NU.1). Cette tendance est en relation avec l’âge auquel beaucoup d’enfants sont sevrés et exposés à la contamination de l’eau, des aliments et l’environnement. IV. 49MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES48 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES IV. NUTRITION 4.2. ALLAITEMENT ET ALIMENTATION DU JEUNE ENFANT L’allaitement maternel pendant les premières années de la vie protège les enfants contre l’infection, fournit une source idéale d’éléments nutritifs et est économique et sûr. Cependant, de nombreuses mères cessent d’allaiter trop tôt et il y a souvent des pressions incitant à passer aux préparations pour nourrissons, qui peuvent contribuer au retard de croissance et à la malnutrition en micronutriments et être dangereuses si l’eau potable n’est pas facilement disponible. L’OMS / UNICEF ont fait les recommandations d’alimentation suivantes: • l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois ; • la poursuite de l’allaitement pendant deux ans ou plus ; • des aliments complémentaires sûrs, appropriés et adéquats à partir de 6 mois ; • la fréquence de l’alimentation complémentaire: 2 fois par jour pour les nourrissons âgés de 6-8 mois; 3 fois par jour pour les nourrissons âgés de 9-11 mois. Il est également recommandé que l’allaitement commence dans l’heure suivant la naissance. Les indicateurs liés aux pratiques recommandées en matière d’alimentation de l’enfant sont les suivantes: • le début précoce de l’allaitement (dans l’heure suivant la naissance) ; • le taux d’allaitement maternel exclusif (<6 mois) ; • l’allaitement maternel prédominant (<6 mois) ; • le taux de poursuite de l’allaitement (à 1 an et 2 ans) ; • la durée de l’allaitement maternel ; • l’allaitement adapté à l’âge (0-23 mois) ; • l’introduction des aliments solides, semi-solides et doux (6-8 mois) ; • la fréquence de repas minimum (6-23 mois) ; • la fréquence d’alimentation lactée pour les enfants non-allaités au sein (6-23 mois) ; • l’utilisation de biberon (0-23 mois). Le tableau NU.2 présente la proportion des derniers-nés au cours des 2 années précédant l’enquête et ayant été allaités au sein, pourcentage de ceux ayant été allaités dans l’heure qui a suivi la naissance et dans la journée qui a suivi la naissance, et pourcentage de ceux ayant reçu une nourriture prélactée. Tableau NU.2: Début de l’allaitement Pourcentage des derniers-nés au cours des 2 années précédant l’enquête et ayant été allaités au sein, pourcentage de ceux ayant été allaités dans heure qui a suivi la naissance et dans la journée qui a suivi la naissance, et pourcentage de ceux ayant reçu une nourriture prélactée, Mali, 2010 Pourcentage de ceux ayant déjà été allaités au sein 1 Pourcentage de ceux ayant d’abord été allaités au sein: Pourcentage de ceux ayant reçu une nourriture prélactée Nombre d’enfants derniers-nés au cours des deux années précédant l’enquête Dans l’heure qui a suivi la naissance 2 Dans la journée qui a suivi la naissance Région Kayes 99,1 69,7 93,1 31,4 1460 Koulikoro 97,9 50,8 88,0 22,0 1988 Sikasso 98,9 55,0 92,9 23,7 2024 Ségou 97,8 53,5 92,2 24,0 1752 Mopti 98,5 59,9 93,7 39,3 1283 Tombouctou 99,2 47,8 80,4 37,2 501 Gao 98,7 71,6 91,4 20,7 370 Kidal 95,6 63,2 84,6 30,4 27 Bamako 97,8 57,5 89,8 31,0 1300 Milieu de résidence Urbain 97,7 60,2 90,5 27,3 2523 Rural 98,6 56,2 91,1 28,0 8181 Assistance à l’accouchement Agent qualifié 99,0 58,5 92,3 26,2 3114 Accoucheuse traditionnelle 99,2 57,7 92,0 28,9 6767 Manquant 89,2 47,1 77,8 25,1 823 Lieu d’accouchement Structure sanitaire du secteur public 99,0 61,4 93,1 22,5 5744 Structure sanitaire du secteur privé 99,1 48,3 88,2 30,9 196 A domicile 99,4 53,4 90,2 34,8 4638 Manquant 32,4 12,4 27,6 9,6 127 Instruction de la mère Aucun 98,5 57,2 91,0 27,9 8428 Primaire 98,2 55,2 90,5 27,0 1395 Secondaire & + 97,8 59,6 91,0 28,4 882 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 98,3 55,5 90,9 32,1 2294 Second 98,3 55,0 90,3 27,5 2322 Moyen 98,7 55,0 90,5 27,5 2248 Quatrième 98,4 59,2 91,6 23,4 2152 Le plus riche 98,1 62,5 91,7 28,5 1689 Total 98,4 57,1 91,0 27,8 10705 1 Indicateur MICS 2.4 ; 2 Indicateur MICS 2.5 IV. 51MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES50 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Une étape importante dans la gestion de lactation est l’établissement d’un lien physique et émotionnel entre la mère et son bébé, ainsi 57% des nouveau-nés ont été allaités dans l’heure ayant suivi la naissance, pendant que 91% ont commencé dans la journée qui a suivi la naissance. En milieu rural 56% des femmes ont commencé à allaiter moins d’une heure après la naissance, comparés à 60% en milieu urbain. En ce qui concerne l’allaitement dans la journée de naissance, la proportion est la même quel que soit le milieu de résidence (91%). Le comportement des femmes de la région de Tombouctou est assez particulier, car 48% et 81% d’entre elles ont allaité leur enfant respectivement moins d’une heure et moins d’un jour La différence de l’allaitement initial au sein n’est pas significative selon le niveau d’instruction : les femmes ayant une formation secondaire et plus (60%) n’allaitent guère plus que les femmes sans niveau (57%). Graphique NU.2 : Pourcentage de mères ayant commencé l’allaitement moins d’une heure et moins d’une journée après l’accouchement, Mali, 2010 IV. NUTRITION Le tableau NU.3 ci-dessous montre le statut d’allaitement basé sur les déclarations des mères/personnes en charge concernant la consommation d’aliments solides et liquides par les enfants, au cours des 24 heures précédant l’interview. Par allaitement exclusif, on entend l’allaitement au sein uniquement, c’est- à-dire l’allaitement pour lequel, les enfants ne reçoivent que du lait maternel et des vitamines, des suppléments minéraux ou des médicaments. L’allaitement exclusif est mesuré auprès des enfants de 0-6 mois, l’alimentation complémentaire chez les enfants de 6-9 mois et la poursuite de l’allaitement chez les enfants de 12-15 mois et ceux de 20-23 mois. Approximativement 20% des enfants âgés de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein (un niveau faible par rapport à celui recommandé, 100%). Ce taux est comparable à celui des autres pays du Sahel et en tenant compte de la période de l’enquête sur le terrain (en saison sèche). En effet, selon une analyse portant sur la malnutrition des enfants au Sahel, les nourrissons et les jeunes enfants en particulier la tranche d’âge de 6 à 23 mois, sont à haut risque de malnutrition aigüe du fait de mauvaises pratiques d’alimentation des enfants (source UNICEF-WCARO, Avril 2010). Parmi les enfants âgés de 12-15 mois, 90% sont toujours allaités au sein et parmi ceux âgés de 20-23 mois, 46% sont toujours allaités. Tableau NU.3: Allaitement Pourcentage des enfants vivants selon l’état d’allaitement selon certains groupes d’âges, Mali, 2010 Enfants âgé de 0-5 mois Enfants âgés de 12-15 mois Enfants âgés de 20-23 mois Pourcentage exclusivement allaités au sein 1 Pourcentage principalement allaités au sein 2 Nombre d’enfants Pourcentage allaités au sein (Poursuite allaitement au sein à 1 an) 3 Nombre d’enfants Pourcentage allaités au sein (Poursuite allaitement au sein à 2 ans) 4 Nombre d’enfants Sexe Masculin 19,4 85,4 1467 90,3 978 45,9 790 Féminin 21,5 86,2 1494 90,2 915 45,5 789 Région Kayes 12,9 84,0 395 91,8 236 44,2 217 Koulikoro 23,5 82,3 571 88,0 367 45,1 317 Sikasso 18,0 93,9 530 95,9 337 64,8 329 Ségou 22,9 90,2 463 87,8 318 30,6 273 Mopti 12,7 86,8 388 90,6 230 51,8 176 Tombouctou 38,9 88,0 123 90,0 100 32,8 67 Gao 11,8 82,9 105 84,3 63 38,7 45 Kidal 9,0 64,9 9 88,1 4 43,7 4 Bamako 28,8 75,7 376 88,7 239 35,6 150 Milieu de résidence Urbain 22,9 78,6 699 90,3 437 39,7 347 Rural 19,7 88,0 2262 90,2 1457 47,4 1232 Instruction de la mère Aucune 20,1 86,9 2339 90,1 1502 47,5 1268 Primaire 22,1 88,1 373 92,0 239 43,1 196 Secondaire et plus 21,2 72,0 249 89,2 153 30,4 115 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 17,6 86,5 641 92,2 386 45,7 315 Second 17,7 88,7 656 90,3 432 48,1 340 Moyen 19,4 89,4 629 89,8 412 49,1 335 Quatrième 26,3 88,8 573 91,0 361 46,6 357 Le plus riche 22,3 72,1 462 87,4 303 36,2 233 Total 20,4 85,8 2961 90,2 1894 45,7 1579 1 Indicateur MICS 2.6 ; 2 Indicateur MICS 2.9 ; 3 Indicateur MICS 2.7 ; 4 Indicateur MICS 2.8 IV. 53MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES52 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Les filles semblent plus bénéficier de l’allaitement exclusif que les garçons (22% contre 19%). L’allaitement exclusif au sein est moins pratiqué dans les régions de Kidal (9%), Gao (12%), Mopti et Kayes (13%). Par contre, il est relativement plus pratiqué à Tombouctou (39%), et à Bamako (29%). L’allaitement maternel exclusif selon le milieu de résidence ne présente pas de grande différence (23% urbain contre 20% rural). On remarque peu de différence dans le comportement des femmes par rapport aux pratiques d’allaitement exclusif selon les niveaux d’instruction. La graphique NU.3 montre de manière détaillée les types d’allaitement selon l’âge de l’enfant en mois. L’allaitement exclusif au sein est élevé au premier mois de naissance mais baisse progressivement : 38% des enfants âgés de 0-1 mois sont exclusivement allaités au sein maternel. Chez les enfants âgés de 2-3 mois, près de 60% des enfants reçoivent des liquides ou des aliments différents du lait maternel. Au sixième mois, le Pourcentage d’enfants qui sont exclusivement allaités est inférieur à 3%. Graphique NU. 3 : Répartition en pourcentage d’enfants de moins de 2 ans par type d’alimentation et par tranche d’âge, Mali, 2010 IV. NUTRITION Tableau NU4: Durée de l’allaitement Durée médiane de l’allaitement au sein, exclusif et principal chez les enfants âgés de 0-35 mois, Mali, 2010 Durée moyenne (en mois) de Nombre d’enfants de 0-35 moisAllaitement1 Allaitement exclusif Allaitement prédominant Sexe Masculin 20,8 0,6 6,6 7956 Féminin 20,9 0,6 6,7 7539 Région Kayes 20,9 0,6 5,8 2094 Koulikoro 20,6 0,7 6,6 2877 Sikasso 22,9 0,5 6,8 2836 Ségou 19,5 0,6 7,4 2482 Mopti 20,9 0,5 7,8 1952 Tombouctou 19,3 1,4 6,4 736 Gao 18,7 0,4 6,2 566 Kidal 19,5 0,5 4,5 43 Bamako 20,2 0,7 5,6 1909 Milieu de résidence Urbain 20,4 0,6 5,9 3708 Rural 21,0 0,6 6,9 11788 Instruction de la mère Aucune 20,9 0,6 6,8 12328 Primaire 20,9 0,6 6,9 1972 Secondaire et plus 19,7 0,5 4,8 1195 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 20,7 0,5 6,8 3297 Second 21,0 0,6 7,2 3352 Moyen 21,2 0,6 6,8 3245 Quatrième 21,1 0,7 6,6 3093 Le plus riche 19,7 0,7 5,1 2509 Médiane 20,8 0,6 6,6 15496 Moyenne pour tous les enfants (0-35 mois) 20,8 1,3 7,0 15496 1 Indicateur MICS 2.10 Parmi les enfants de moins de 35 mois, la durée médiane est de 21 mois pour toutes formes d’allaitement maternel confondues, 0,6 mois pour l’allaitement exclusif, et 6,6 mois pour l’allaitement prédominant. Quelque soit le type d’allaitement, il n’y a pas de différence par rapport aux caractéristiques sociodémographiques (sexe, milieu de résidence etc.). Le tableau NU.5 présente les enfants de moins de 24 mois adéquatement nourris selon le type d’alimentation en fonction de l’âge. Pour les enfants âgés de 0-5 mois, est considéré comme adéquat l’allaitement exclusif ; pendant que les enfants de 6-23 mois sont adéquatement nourris lorsqu’ils reçoivent en plus du lait maternel, d’autres aliments de type solide, semi-solide ou souple. L’alimentation de complément des enfants de 6-23 mois est particulièrement importante pour la croissance et le développement, et la prévention de la malnutrition. La poursuite de l’allaitement au-delà de 6 mois doit être soutenue par la consommation d’aliment complémentaire, nutritionnellement adéquat et qui aident à assurer une bonne nutrition lorsque le lait maternel n’est plus suffisant. Cela nécessite que pour les enfants allaités au sein, au moins deux repas à base d’aliment solide, semi-solide ou souple, sont nécessaires s’ils sont âgés de 6 à 8 mois ; et au moins 3 repas s’ils sont entre 9 et 23 mois. Pour les enfants de 6-23 mois et plus qui ne sont pas allaités, au moins 4 repas à base d’aliment solide, semi-solide ou mous des aliments lactés sont nécessaires. IV. 55MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES54 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Tableau NU.5: Allaitement approprié à l’âge Pourcentage d’ enfants âgés de 0-23 mois ayant été convenablement allaités la veille, Mali, 2010 Enfants âgés de 0-5 mois Enfants âgés de 6-23 mois Enfants âgés de 0-23 mois Pourcentage allaités exclusivement 1 Nombre d’enfants Pourcentage actuellement nourris au sein et recevant des aliments solides, semi-solides ou mous Nombre d’enfants Pourcentage convenablement allaités 2 Nombre d’enfants Sexe Masculin 19,5 1472 52,5 3997 43,6 5468 Féminin 21,5 1494 53,4 3840 44,5 5334 Région Kayes 12,9 395 59,4 1121 47,3 1516 Koulikoro 23,5 571 50,5 1448 42,8 2019 Sikasso 18,0 530 65,7 1476 53,1 2006 Ségou 23,1 467 43,7 1281 38,2 1748 Mopti 12,7 388 46,2 940 36,4 1329 Tombouctou 38,9 123 53,5 378 49,9 501 Gao 11,8 105 56,6 262 43,8 368 Kidal 9,0 9 40,8 19 30,5 28 Bamako 29,0 378 47,4 911 42,0 1289 Milieu de résidence Urbain 23,0 700 50,6 1822 43,0 2522 Rural 19,7 2266 53,7 6014 44,4 8280 Instruction de la mère Aucune 20,1 2342 53,4 6216 44,3 8558 Primaire 22,1 373 53,3 997 44,8 1370 Secondaire et plus 21,6 250 48,6 624 40,8 874 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 17,8 644 49,8 1676 40,9 2321 Second 17,7 656 55,8 1681 45,1 2337 Moyen 19,4 629 55,9 1637 45,7 2266 Quatrième 26,3 573 55,7 1597 47,9 2170 Le plus riche 22,6 463 46,1 1245 39,7 1709 Total 20,5 2966 53,0 7836 44,1 10802 1 Indicateur MICS 2.6 ; 2 Indicateur MICS 2.14 Tableau NU.6: Introduction d’aliments solides, semi-solides ou mous Pourcentage des enfants âgés de 6-8 mois ayant reçu des aliments solides, semi-solides ou mous la veille Mali, 2010 Allaités actuellement Pas allaités Tous Pourcentage recevant des aliments solides, semi-solides ou mous Nombre d’enfants âgés de 6-8 mois Pourcentage recevant des aliments solides, semi-solides ou mous Nombre d’enfants âgés de 6-8 mois Pourcentage recevant des aliments solides, semi-solides ou mous 1 Nombre d enfants âgés de 6-8 mois Sexe Masculin 26,9 721 * 15 27,2 737 Féminin 26,9 670 * 12 27,1 682 Milieu de résidence Urbain 28,2 328 * 10 27,3 338 Rural 26,5 1063 * 17 27,1 1081 Total 26,9 1391 (40,5) 28 27,1 1419 1 Indicateur MICS 2.12 Comme le tableau NU. 5 le montre, 44% des enfants de moins de deux ans sont convenablement allaités : ils sont 21% parmi la tranche d’âge 0-5 mois (allaitement exclusif) et 53% parmi la tranche d’âge 6-23 mois. Si la proportion d’enfants de moins de deux ans convenablement allaités varie peu en fonction du sexe ou du milieu de résidence, on note quelques disparités régionales : elle est faible à Mopti (36%) et Ségou (38%) et plus importante à Sikasso (53%). Le tableau NU.6 présente le Pourcentage d’enfants âgés de 6-8 mois ayant reçu des aliments solides, semi- solides ou mous la veille de l’enquête Globalement, 27% des enfants âgés de 6-8 mois reçoivent des aliments solides, semi-solides ou mous. La répartition selon le sexe et le milieu de résidence de l’enfant ne montre pas de différence. Le tableau NU.7 présente la proportion des enfants âgés de 6-23 mois ayant reçu un nombre minimum de fois des aliments solides, semi-solides ou mous par jour selon le statut d’allaitement. De façon générale, environ un enfant sur trois âgés de 6-23 mois (33%) reçoit le nombre minimal d’aliments recommandé. Parmi les enfants âgés de 6-23 mois qui ne sont pas allaités, près de la moitié (47%) ont reçu au moins 4 fois des aliments solide, semi-solide et mous ou du lait. IV. NUTRITION IV. 57MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES56 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Tableau NU.7: Fréquence minimum des repas Pourcentage d’enfants âgés de 6-23 mois qui ont reçu des aliments solides, semi-solides ou mous (et des aliments d’allaitement pour les enfants non nourris au sein) le nombre de fois minimum ou plus la veille, selon l’état d’allaitement, Mali, 2010 Allaités actuellement Pas allaités actuellement Tous Pourcentage de ceux recevant des aliments solides, semi-solides et mous le nombre de fois minimum Nombre d’enfants âgés de 6-23 mois Pourcentage de ceux recevant au moins 2 aliments à base de lait 1 Pourcentage de ceux recevant des aliments solides, semi-solides et mous ou du lait 4 fois ou plus Nombre d’enfants âgés de 6-23 mois Pourcentage de ceux recevant la fréquence minimum de repas 2 Nombre d’enfants âgés de 6-23 mois Sexe Masculin 29,9 3222 24,4 47,7 775 33,3 3997 Féminin 29,9 3096 24,1 45,3 743 32,9 3840 Age (en mois) 6-8 20,0 1391 23,8 3,9 28 19,7 1419 9-11 19,7 1250 36,4 28,9 46 20,0 1295 12-17 34,9 2425 29,2 47,5 315 36,3 2741 18-23 41,5 1251 22,4 48,0 1130 44,6 2381 Région Kayes 38,4 902 23,3 41,3 219 38,9 1121 Koulikoro 26,6 1138 23,2 45,7 309 30,6 1448 Sikasso 40,5 1311 12,7 40,4 165 40,5 1476 Ségou 22,8 973 16,8 53,2 308 30,1 1281 Mopti 20,2 775 10,9 31,5 166 22,2 940 Tombouctou 33,7 296 32,5 59,7 81 39,3 378 Gao 24,5 195 27,1 37,5 67 27,8 262 Kidal 12,3 14 67,3 69,0 5 26,1 19 Bamako 25,6 714 54,1 58,3 197 32,7 911 Milieu de résidence Urbain 27,7 1438 44,6 53,7 384 33,2 1822 Rural 30,6 4880 17,4 44,1 1135 33,1 6014 Instruction de la mère Aucune 29,8 5030 19,7 43,0 1186 32,3 6216 Primaire 30,5 805 28,5 52,9 193 34,8 997 Secondaire et plus 30,2 484 57,0 67,8 140 38,6 624 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 28,4 1365 11,8 38,5 312 30,3 1676 Second 29,6 1373 16,0 44,7 308 32,3 1681 Moyen 29,6 1350 18,2 40,9 287 31,6 1637 Quatrième 34,8 1284 21,9 45,5 312 36,9 1597 Le plus riche 26,3 946 54,0 63,4 299 35,2 1245 Total 29,9 6318 24,3 46,5 1518 33,1 7836 1 Indicateur MICS 2.15 ; 2 Indicateur MICS 2.13 Tableau NU.8: Biberon Pourcentage d’enfants âgés de 0-23 mois qui ont été allaités avec un biberon la veille, Mali, 2010 Pourcentage d’enfants âgés de 0-23 mois ayant reçu le biberon 1 Nombre d’enfants âgés de 0-23 mois Sexe Masculin 3,3 5468 Féminin 3,3 5334 Age 0-5 mois 3,8 2966 6-11 mois 4,2 2714 12-23 mois 2,5 5122 Région Kayes 1,7 1516 Koulikoro 3,5 2019 Sikasso 1,0 2006 Ségou 1,5 1748 Mopti 1,9 1329 Tombouctou 1,5 501 Gao 2,2 368 Kidal 3,7 28 Bamako 13,1 1289 Milieu de résidence Urbain 9,3 2522 Rural 1,5 8280 Instruction de la mère Aucune 1,7 8558 Primaire 3,3 1370 Secondaire et plus 18,3 874 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 0,6 2321 Second 1,2 2337 Moyen ,8 2266 Quatrième 2,3 2170 Le plus riche 14,3 1709 Total 3,3 10802 1 Indicateur MICS 2.11 IV. NUTRITION Le tableau NU.8 présente l’utilisation des biberons. Cette utilisation continue constitue une problématique si les conditions d’hygiène à la préparation ne sont pas remplies. Le tableau NU.8 montre que seuls 3% des enfants âgés de 0-23 mois sont nourris au biberon. L’utilisation des biberons est plus élevée selon le milieu de résidence, le niveau d’instruction de la mère et le niveau de vie avec respectivement 9% en milieu urbain et environ 2% milieu rural, 18% pour le niveau secondaire et plus contre environ 2% parmi les sans instruction, 15% pour les plus riches et environ 1% pour les plus pauvres. IV. 59MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES58 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 4.3. IODATION DU SEL Les troubles liés à la carence en iode (TCI) sont la principale cause au monde de l’arriération mentale susceptible d’être évitée et du retard du développement psychomoteur du jeune enfant. Sous sa forme la plus extrême, la carence en iode est responsable du crétinisme. Elle augmente également le risque de décès d’enfants à la naissance et de fausse couche chez la femme enceinte. La carence en iode est plus généralement et visiblement associée au goitre. Les TCI sont surtout responsables de l’arriération mentale et contribuent ainsi aux mauvais résultats scolaires, à la réduction du quotient intellectuel et à un moindre rendement au travail. L’objectif international était de parvenir à une élimination durable de la carence en iode d’ici 2005. L’indicateur est le pourcentage de ménages consommant un sel iodé de façon adéquate (>15 parts par million). Le Mali a élaboré depuis 2003 un plan d’action national pour l’élimination des troubles dus aux carences en iode. L’objectif principal de ce plan était d’éliminer les TCI comme problème de santé publique à l’horizon 2007. Les objectifs spécifiques de ce plan étaient les suivants : porter à 90% le taux des ménages qui consomment effectivement le sel adéquatement iodé d’ici fin 2007, assurer que 100% du sel importé est iodé selon les normes. Bien que ce plan ait pris fin depuis 2007, les structures sanitaires continuent à mener des activités de promotion de la consommation du sel iodé dans les ménages dans les domaines suivants : production, importation, distribution et contrôle de qualité ; communication pour le changement de comportement ; système d’information et de surveillance épidémiologique des TCI. Le tableau NU.9 présente la consommation en sel iodé. Dans 93% des ménages, des kits de test de l’iodate de potassium ou de l’iodure de potassium ont été utilisés pour déterminer la teneur en iode du sel de cuisine et évaluer son niveau de PPM. Le tableau NU.9 montre que 5% des ménages seulement n’avaient pas de sel. Dans 17% des ménages où le sel a été testé, le résultat est inférieur à 15 parts par million (<15 ppm), signifiant que moins de deux ménages sur dix consomment du sel inadéquatement iodé. Près de sept ménages sur dix (64%) utilisent du sel dont la teneur est correcte (c’est-à-dire contenant >15 ppm). L’utilisation du sel iodé est plus faible dans les régions de Gao et Kidal, respectivement 3% et 17%, et plus élevé dans les régions de Sikasso et Ségou, respectivement 78% et 75%. Dans près de sept ménages sur dix (68%) des ménages du milieu urbain, le sel était adéquatement iodé ainsi que dans 63% des ménages du milieu rural. On note une différence dans la consommation du sel iodé par les ménages selon le quintile de bien-être socio-économique. Graphique NU. 4 : Pourcentage de ménages consommant du sel adéquatement iodé, Mali, 2010 IV. NUTRITION Tableau NU.9: Consommation de sel iodé Pourcentage des ménages selon la consommation de sel iodé, Mali, 2010 Pourcentage de ménages dans lesquels le sel a été analysé Nombre de ménages Pourcentage des ménages ayant le résultat de l’analyse du sel Total Nombre de ménages dans lesquels le sel a été analysé ou n’ayant pas de sel Pas de sel Non iodé 0 PPM >0 et <15 PPM 15+ PPM1 Région Kayes 94,4 1593 4,2 25,2 24,2 46,4 100,0 1568 Koulikoro 96,5 2105 2,4 12,4 20,6 64,6 100,0 2082 Sikasso 93,8 1998 4,2 1,8 16,3 77,7 100,0 1955 Ségou 96,0 2052 2,6 2,8 19,2 75,4 100,0 2022 Mopti 93,8 2126 4,9 8,7 16,8 69,6 100,0 2097 Tombouctou 92,6 865 6,7 37,1 7,4 48,8 100,0 859 Gao 97,8 595 1,4 89,2 6,9 2,6 100,0 590 Kidal 92,2 66 6,6 65,5 10,4 17,5 100,0 65 Bamako 86,7 2452 11,2 3,3 12,0 73,5 100,0 2393 Milieu de résidence Urbain 89,8 4452 8,4 10,2 13,3 68,1 100,0 4365 Rural 95,1 9400 3,5 15,6 18,2 62,7 100,0 9266 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 96,0 3271 2,5 20,8 18,6 58,1 100,0 3221 Second 95,2 2549 3,2 17,4 18,0 61,4 100,0 2506 Moyen 95,3 2293 3,5 15,5 17,6 63,4 100,0 2265 Quatrième 90,5 2792 7,8 9,5 15,2 67,5 100,0 2740 Le plus riche 90,4 2947 8,2 6,0 14,0 71,8 100,0 2900 Total 93,4 13852 5,1 13,9 16,6 64,4 100,0 13631 1 Indicateur MICS 2.16 IV. 61MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES60 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 4.4. SUPPLÉMENTATION EN VITAMINE A La carence en vitamine A constitue un problème majeur de santé publique dans de nombreux pays en développement. Elle entraîne des lésions oculaires et la cécité, une diminution de la résistance aux infections et a une action directe ou indirecte sur la morbidité et la mortalité des enfants d’âge préscolaire (0 à 5 ans). On retrouve la vitamine A dans des aliments comme le lait, le foie, les œufs, les fruits rouges et oranges, l’huile de palme rouge et les légumes à feuilles vertes, bien que la quantité de vitamine A que le corps tire de ces sources varie largement. Dans les régions en développement, où la vitamine A est largement consommée sous forme de fruits et de légumes, la consommation quotidienne par habitant est souvent insuffisante pour couvrir les besoins alimentaires. Cette consommation insuffisante est encore aggravée par l’augmentation des besoins en vitamine A durant la croissance de l’enfant ou durant les périodes de maladie ainsi que par les pertes accrues durant les infections générales de l’enfance. En conséquence, la carence en vitamine A est assez répandue dans les pays en développement et particulièrement dans les pays où le taux de mortalité dans l’enfance est le plus élevé. Le sommet mondial pour les enfants de 1990 s’était fixé comme objectif l’élimination presque totale, d’ici l’an 2000, de la carence en vitamine A et de ses conséquences comme la cécité. Cet objectif a également été approuvé par la Conférence politique sur « Ending Hidden Hunger » de 1991, la Conférence internationale sur la nutrition de 1992 et la Session spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU sur les enfants de 2002. Le rôle essentiel de la vitamine A pour la santé de l’enfant et le renforcement du système immunitaire fait du contrôle de sa carence un élément essentiel des efforts pour la survie de l’enfant et la réalisation du quatrième Objectif du Millénaire pour le Développement : la réduction de deux tiers de la mortalité des moins de cinq ans d’ici 2015. Pour les pays comme le Mali, qui ont des problèmes de carence en vitamine A, les recommandations internationales actuelles préconisent l’administration d’une dose élevée de vitamine A tous les quatre à six mois, à tous les enfants de 6 à 59 mois. Donner aux jeunes enfants deux capsules de vitamine A par an est une stratégie sûre, peu coûteuse et efficace pour éliminer la carence en vitamine A et améliorer la survie des enfants. Donner de la vitamine A aux nouvelles mères allaitantes aide à protéger leurs enfants durant les premiers mois de la vie et aide à la reconstitution de leurs réserves en vitamine A, réserves qui s’épuisent pendant la grossesse et l’allaitement. Pour les pays qui ont des programmes de Supplémentation en vitamine A, la définition de l’indicateur est le Pourcentage d’enfants de 6 à 59 mois qui ont reçu au moins une dose de supplément en vitamine A au cours des six derniers mois. Au Mali, sur la base des directives de l’UNICEF/OMS, le ministère de la Santé a recommandé que les enfants de 6-59 mois reçoivent une capsule de vitamine A tous les six mois. La supplémentation en vitamine A est effectuée au Mali lors des activités de routine en centre fixe et en stratégie avancée/mobile au cours des séances de vaccinations, de surveillance préventive des enfants, de Consultation Post Natale. Aussi, chaque année le ministère de la Santé, avec l’appui des partenaires, organise des semaines nationales d’intensification des activités de nutrition (SIAN). Le Ministère de la Santé a également recommandé que les mères prennent un supplément en vitamine A, dans les 40 jours qui suivent l’accouchement. Le tableau NU.10 présente le pourcentage d’enfants âgés de 6-59 mois ayant reçu une dose de supplément en vitamine A au cours des 6 derniers mois. IV. NUTRITION Tableau NU.10: Supplémentation en Vitamine A – Enfants de moins de 5 ans Pourcentage des enfants âgés de 6-59 mois selon la réception d’une forte dose de supplément de vitamine A au cours des 6 derniers mois, Mali, 2010 Pourcentage de ceux ayant reçu de la Vitamine A selon: Pourcentage d’enfants ayant reçu de la Vitamine A au cours des 6 derniers mois 1 Nombre d’enfants âgés de 6-59 mois Carte de vaccination de l’enfant Déclaration de la mère Sexe Masculin 77,8 74,5 98,7 10599 Féminin 77,9 74,0 98,8 9930 Région Kayes 74,8 70,8 98,6 2647 Koulikoro 72,6 77,8 99,0 3833 Sikasso 89,2 72,0 99,1 3709 Ségou 70,8 79,9 98,8 3241 Mopti 83,0 62,6 98,6 2695 Tombouctou 95,1 64,5 99,2 986 Gao 90,9 72,5 98,2 783 Kidal 94,0 39,6 97,4 58 Bamako 64,9 86,1 97,9 2575 Milieu de résidence Urbain 71,7 84,6 98,6 4979 Rural 79,8 71,0 98,8 15550 Age 6-11 95,3 56,2 98,0 2714 12-23 71,5 77,6 99,0 5122 24-35 72,6 76,4 98,5 4698 36-47 77,0 76,6 98,9 4596 48-59 81,9 77,7 98,9 3399 Instruction de la mère Aucune 79,2 72,0 98,7 16398 Primaire 74,4 80,1 98,7 2596 Secondaire et plus 69,0 88,8 98,9 1532 Manquant/NSP * * * 3 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 83,9 63,0 98,5 4379 Second 81,2 69,1 98,6 4348 Moyen 80,0 74,6 99,1 4273 Quatrième 73,8 79,8 98,9 4129 Le plus riche 67,8 88,3 98,6 3400 Total 77,8 74,3 98,7 20529 1 Indicateur MICS 2.17; * : Basé sur moins de 25 cas non pondérés IV. 63MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES62 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES On constate que la quasi-totalité (99%) des enfants de 6-23 mois ont reçu de la vitamine A au cours des 6 derniers mois. Il y a très peu de variation selon les caractéristiques socio-économiques. Cette information a peut être vérifiée par les enquêteurs car pour 78% des enfants, la prise de vitamine A été reportée dans le carnet de santé. 4.5. FAIBLE POIDS À LA NAISSANCE Le poids à la naissance est un bon indicateur, non seulement de la santé et du statut nutritionnel de la mère, mais également des chances de survie, de croissance, de santé à long terme et de développement psychosocial du nouveau-né. Un faible poids à la naissance (moins de 2500 grammes) comporte une série de risques graves pour la santé des enfants. Les enfants issus d’une malnutrition intra-utérine courent un risque plus élevé de mourir au cours de leurs premiers mois et années de vie. Ceux qui survivent de cette sous-alimentation précoce, ont un système immunitaire affaibli et courent plus de risques de tomber malades; ils vont probablement rester malnutris, ce qui va entraîner une réduction de leur force musculaire tout au long de leur vie. En outre, ils seront davantage exposés au diabète et aux maladies cardiovasculaires à l’âge adulte. Les enfants présentant un faible poids à la naissance ont tendance à avoir un quotient intellectuel plus bas et des troubles cognitifs qui ont une incidence sur leur réussite scolaire et leurs opportunités d’emploi quand ils deviennent adultes. Dans les pays en développement, un faible poids à la naissance découle principalement d’une mauvaise santé et d’un mauvais statut nutritionnel de la mère. Trois facteurs ont le plus d’impact : le mauvais statut nutritionnel de la mère avant la conception, sa petite taille (due principalement à la malnutrition et aux infections contractées durant son enfance) et une mauvaise nutrition durant la grossesse. La prise de poids insuffisante durant la grossesse joue un rôle particulièrement important puisque responsable en grande partie du retard de la croissance du fœtus. Qui plus est, des maladies comme la diarrhée et le paludisme, qui sont courantes dans de nombreux pays en développement, peuvent sensiblement retarder la croissance du fœtus si la mère en est atteinte durant sa grossesse. Dans les pays industrialisés, le tabagisme durant la grossesse est la principale cause du faible poids à la naissance. Dans les pays développés comme dans ceux en développement, les adolescentes qui donnent naissance à des enfants alors qu’elles n’ont pas terminé leur propre croissance, courent le risque de mettre au monde des enfants souffrant d’insuffisance pondérale. Un des principaux obstacles à l’évaluation de l’incidence du faible poids à la naissance est le fait que plus de la moitié des nourrissons ne sont pas pesés à la naissance dans les pays en développement. Par le passé, la plupart des estimations de la faiblesse du poids à la naissance dans les pays en développement étaient basées sur les données collectées auprès des structures sanitaires. Cependant, ces estimations sont en général biaisées du fait que la majorité des nouveau-nés ne naissent pas dans ces structures, et ceux qui y voient le jour ne représentent qu’un échantillon sélectif de toutes les naissances. Etant donné que de nombreux nourrissons ne sont pas pesés à la naissance et que ceux qui le sont peuvent constituer un échantillon biaisé, les poids à la naissance notifiés ne peuvent généralement pas être utilisés pour évaluer la prévalence du faible poids à la naissance pour tous les enfants. Par conséquent, le pourcentage des naissances dont le poids est inférieur à 2500 grammes est calculé à partir de deux éléments du questionnaire: l’évaluation faite par la mère de la taille de l’enfant à la naissance (c’est à dire ‘très petit’, ‘plus petit que la moyenne’, ‘moyen’, ‘plus gros que la moyenne’, ‘très gros’) et le rappel de la mère du poids ou le poids tel qu’enregistré sur une fiche de santé si l’enfant a été pesé à la naissance. Le tableau NU.11 présente la situation des nouveau-nés ayant un faible poids. IV. NUTRITION Tableau NU.11: Faibles poids à la naissance Pourcentage d’enfants derniers-nés au cours des 2 années précédant l’enquête qu’on estime avoir pesé moins de 2500 grammes à la naissance et pourcentage de naissances d’enfants vivants et pesés à la naissance, Mali, 2010 Pourcentage d’enfants nés vivants: Nombre d’enfants nés vivants au cours des 2 dernières années avec poids inférieur à 2500 grammes 1 pesés à la naissance 2 Région Kayes 19,9 25,5 1460 Koulikoro 14,9 23,3 1988 Sikasso 14,5 21,0 2024 Ségou 17,2 11,9 1752 Mopti 21,5 15,3 1283 Tombouctou 35,1 6,3 501 Gao 27,6 14,8 370 Kidal 24,5 9,6 27 Bamako 14,5 69,1 1300 Milieu de résidence Urbain 16,4 55,1 2523 Rural 18,5 15,4 8181 Instruction de la femme Aucune 18,4 18,2 8428 Primaire 17,3 37,8 1395 Secondaire et plus 15,3 67,1 882 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 20,5 7,5 2294 Second 19,2 11,6 2322 Moyen 17,8 16,1 2248 Quatrième 16,9 35,2 2152 Le plus riche 14,7 64,6 1689 Total 18,0 24,8 10705 1 Indicateur MICS2.18 ; 2 Indicateur MICS 2.19 Au Mali, seul un quart (25%) des enfants ont été pesés à la naissance. Ils sont plus nombreux à être pesés en milieu urbain (55% contre 15% en rural), dans la capitale (69% à Bamako). De façon générale, les enfants sont plus pesés lorsque la femme est instruite et parmi les familles les plus riches. En tout, on estime que 18% des enfants naissent avec un poids inférieur à 2500 grammes. Cette proportion diminue avec le niveau d’instruction de la mère et le niveau socio-économique de la famille. Elle est légèrement plus importante en milieu rural (19%) et dans certaines régions (Tombouctou 35% ou Gao 28%). IV. 65MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES64 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES IV. NUTRITION Tableau NU.12: Participation au test d’hémoglobine – Enfants de moins de 5 ans Répartition des enfants de 6-59 mois selon leur taux de participation au test d’hémoglobine, Mali 2010 Caractéristique Couverture du test d’anémie Total Nombre d’enfants de moins de 5 ans Échantillon de sang testé Absent au moment du prélèvement de sang Refus de participer au test Autre/ ND Sexe Masculin 95,6 1,0 2,3 1,1 100,0 10 595 Féminin 94,5 1,4 2,8 1,3 100,0 9 988 Interview de la mère Enquêtée 95,1 1,1 2,6 1,2 100,0 19 120 Non enquêtée mais vivant dans le ménage1 91,0 1,9 4,2 2,9 100,0 310 Non enquêtée et ne vivant pas dans le ménage2 94,5 2,3 1,9 1,3 100,0 1 153 Milieu de résidence Urbain 93,3 1,1 4,3 1,3 100,0 6 229 Rural 95,8 1,3 1,8 1,2 100,0 14 354 Région Kayes 93,4 1,2 4,4 0,9 100,0 2 813 Koulikoro 97,5 1,0 1,1 0,5 100,0 3 261 Sikasso 96,9 1,2 0,9 1,0 100,0 3 711 Ségou 91,5 1,2 4,8 2,5 100,0 2 473 Mopti 97,5 0,7 0,3 1,5 100,0 2 176 Tombouctou 94,8 2,1 2,1 1,0 100,0 1 493 Gao 97,5 0,9 1,3 0,4 100,0 1 357 Kidal 94,1 1,9 3,5 0,5 100,0 852 Bamako 91,3 1,5 5,1 2,1 100,0 2 447 Total 95,0 1,2 2,5 1,2 100,0 20 583 1 Non compris les enfants dont la mère n’est pas listée dans le ménage; 2 Y compris les enfants dont la mère est décédée; Note: Le tableau est basé sur les enfants qui ont dormi dans le ménage la nuit ayant précédé l’enquête. Graphique NU. 5 : Pourcentage d’enfants pesant moins de 2500 grammes à la naissance par région, Mali, 2010. 4.6. ANÉMIE Le manque de fer est la forme de carence en micronutriments la plus répandue dans le monde et elle affecte plus de 3,5 milliards d’individus dans les pays en développement (ACC/SCN, 2000). L’anémie est une affection caractérisée par une réduction du nombre de globules rouges et un affaiblissement de la concentration de l’hémoglobine dans le sang. L’anémie est habituellement la conséquence d’une déficience alimentaire en fer, en vitamine B12 ou en d’autres nutriments. Bien que l’anémie puisse être causée par des parasitoses, des hémorragies, des affections congénitales ou des maladies chroniques, elle est due le plus souvent à une déficience alimentaire, dont à la base, un manque de fer (DeMaeyer, 1989 ; Yip, 1994). Au cours de l’enquête, en plus des mesures anthropométriques (taille et poids) des enfants de moins de cinq ans, on a également procédé à un prélèvement de sang auprès des femmes de 15-49 ans et des enfants de 6-59 mois. Le prélèvement était réalisé de la manière suivante : (a) du sang capillaire était prélevé au moyen d’une piqûre au doigt faite à l’aide d’une petite lancette rétractable (Tenderlette) ; (b) on faisait toucher le bout pointu d’une cuvette miniature (micro cuvette) à la goutte de sang du doigt pour absorber un échantillon de sang dans le centre de la micro cuvette que l’on plaçait ensuite dans un hémoglobinomètre portatif (HemoCue) ; (c) en moins d’une minute, la mesure exacte du niveau (en grammes) d’hémoglobine par décilitre de sang s’affiche à l’écran de l’appareil HemoCue et ; (d) cette valeur était enfin enregistrée dans le questionnaire. L’anémie peut être classée en trois niveaux selon la concentration de l’hémoglobine dans le sang ; cette classification a été développée par des chercheurs de l’OMS (DeMaeyer, 1989). Ainsi, l’anémie est considérée comme sévère si la mesure d’hémoglobine par décilitre de sang est inférieure à 7,0 g/dl, elle est modérée si cette valeur se situe entre 7,0 et 9,9 g/dl et enfin, elle est qualifiée de légère si la mesure se situe entre 10,0 et 11,9 g/dl. Pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, l’anémie sera considérée comme légère si le niveau d’hémoglobine se situe entre 10,0 et 10,9 g/dl. . Le niveau d’hémoglobine dans le sang augmente avec l’altitude. Ceci est dû au fait que la pression de l’oxygène diminue en haute altitude, et il en est de même pour la saturation d’oxygène dans le sang ; on assiste de plus à un phénomène de compensation qui fait augmenter la production de globules rouges afin d’assurer une irrigation sanguine adéquate (CDC, 1998). En d’autres termes, plus l’altitude est élevée, plus le besoin d’hémoglobine dans le sang augmente. Au Mali, la majorité de la population vivant dans des régions de faibles altitudes, on ne s’attend pas à ce que le niveau de concentration d’hémoglobine dans le sang change de façon significative en fonction de l’altitude et, par conséquent, on n’a procédé à aucun ajustement en fonction de l’altitude. 4.6.1. TAUX DE COUVERTURE DU TEST DE L’ANÉMIE La population éligible pour le test de l’anémie est composée de la population des enfants de 6-59 mois vivant dans les ménages enquêtés. A ce critère d’éligibilité, s’ajoute aussi, le fait pour ces enfants d’avoir dormi dans le ménage la nuit précédant l’interview. Cette population comprend donc les enfants résidents habituels présents dans les ménages et les enfants visiteurs qui ont dormi dans les ménages la nuit ayant précédé l’interview. Au tableau NU.12, on retrouve les taux de couverture du test de l’anémie selon le sexe, le statut d’interview de la mère, le milieu et la région de résidence, ainsi que le motif pour lequel le prélèvement de sang pour le test n’a pas été effectué. IV. 67MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES66 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Le taux de couverture de façon globale est très élevé. En effet, du sang a été prélevé et testé pour près de 95% des 20 583 enfants éligibles. Ce niveau reste très élevé quelle que soit la caractéristique. Selon le sexe, le taux de couverture reste aussi élevé chez les garçons (96 %) que chez les filles (95 %). Par milieu de résidence, on note que le taux de couverture est légèrement plus élevé en milieu rural (96 %) qu’en milieu urbain (93%). Par région, le taux de couverture passe d’un minimum de 91% dans le district de Bamako à un maximum de 98 % dans les régions de Koulikoro, Mopti et Gao. Selon le statut d’interview de la mère, on constate également un taux de couverture élevé, qui varie de 95% lorsque la mère a été enquêtée à 91 % lorsque la mère vit dans le ménage mais n’a pas été enquêtée. On note cependant, parmi les enfants dont la mère n’a pas été enquêtée et qui ne vit pas dans le ménage, comprenant aussi les enfants dont la mère est décédée, un taux de couverture relativement élevé (95 %). En fonction des raisons pour lesquelles le prélèvement de sang pour le test n’a pu être effectué, on distingue trois catégories de raisons pour lesquelles les enfants éligibles n’ont pas été testés pour l’anémie. Il s’agit des catégories suivantes : • l’enfant n’était pas présent au passage de l’enquêtrice pour effectuer le prélèvement de sang (1%) ; • le test a été refusé pour l’enfant après lecture du consentement par l’enquêtrice (environ 3%). Ces cas de refus concernent environ 3 % des filles et 2% des garçons ; plus de 4% en milieu urbain contre près de 2% en milieu rural, et le plus élevé à Bamako (5%) ; • la catégorie « Autre ou manquant » (1 %), qui regroupe les enfants qui n’ont pas été testés pour des raisons diverses : parce qu’il y a eu des difficultés techniques pour prélever le sang, ou encore parce que l’échantillon de sang n’était pas utilisable pour le test. Ce taux est pratiquement identique en milieu urbain et en milieu rural (1%). Chez les filles comme chez les garçons, les résultats montrent que c’est le refus du prélèvement du sang pour les enfants (2 % et 3 %) qui est la raison la plus importante de non-participation au test de l’anémie. Au niveau des régions, les taux de refus les plus élevés concernent surtout les enfants de Bamako (5 %), de Ségou (5 %) et de Kayes (4 %), et les plus faibles concernent ceux de Sikasso (1 %) et de Mopti (moins de 1%). 4.6.2. PRÉVALENCE DE L’ANÉMIE CHEZ LES ENFANTS Le tableau NU.13 présente la situation de la prévalence de l’anémie chez les enfants de 6 -59 mois. Le tableau NU.13 indique qu’au cours de l’enquête, près de sept enfants de 6-59 mois sur dix (72 %) sont atteints d’anémie : 26 % sous une forme légère, 42 % sous une forme modérée et 4 % sont atteints d’anémie sévère. On ne constate pas d’écart significatif de prévalence entre les enfants vivant avec leurs mères et ceux dont la mère n’est pas dans le ménage. Du point de vue de l’âge, c’est entre 9 et 23 mois que les enfants sont les plus touchés par l’anémie (82 %). C’est probablement la période pendant laquelle beaucoup d’enfants ne reçoivent pas de compléments alimentaires en quantité et en qualité suffisantes. Les résultats font apparaître des différences peu importantes entre les sexes (73 % chez les garçons et 71 % chez les filles), mais significatives entre les milieux de résidence (66 % en milieu urbain contre 74 % en milieu rural) et selon les régions (d’un minimum de 61 % à Kidal à un maximum de 81 % à Tombouctou) (graphique NU.6). Selon le niveau d’instruction de la mère, la proportion d’enfants anémiés est de 73 % quand la mère n’a aucune instruction contre 60 % quand elle a au moins un niveau secondaire. Tableau NU. 13: Anémie chez les enfants de 6-59 mois Pourcentage d’enfants de 6-59 mois anémiés, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Mali 2010 Caractéristique sociodémographique Anémie selon le niveau d’hémoglobine Ensemble anémiées (<11,0 g/dl) Nombre d’enfants de 6-59 mois Légère (10,0-10,9 g/ dl) Modérée (7,0-9,9 g/ dl) Sévère (en dessous de 7,0 g/dl) Age en mois 6-8 27,1 42,7 2,9 72,7 1 363 9-11 26,0 51,4 5,1 82,5 1 230 12-17 24,0 53,8 5,1 82,9 2 598 18-23 22,5 53,4 6,5 82,4 2 263 24-35 27,0 43,6 5,0 75,6 4 456 36-47 27,4 34,2 2,3 63,9 4 405 48-59 27,2 28,1 1,8 57,1 3 221 Sexe Masculin 26,0 42,9 4,1 73,1 10 127 Féminin 26,3 40,7 3,7 70,6 9 410 Interview de la mère Enquêtée 26,0 42,1 3,9 72,0 18 126 Non enquêtée mais vivant dans le ménage1 27,3 41,5 2,0 70,9 265 Non enquêtée et ne vivant pas dans le ménage2 28,0 38,4 4,0 70,3 1 146 Milieu de résidence Urbain 27,2 37,2 2,1 66,4 4 623 Rural 25,8 43,3 4,5 73,6 14 914 Région Kayes 25,9 41,2 5,5 72,6 2 506 Koulikoro 25,7 38,3 3,6 67,6 3 722 Sikasso 28,2 39,7 2,0 69,9 3 609 Ségou 26,6 45,8 4,3 76,7 2 968 Mopti 26,7 45,2 4,3 76,2 2 635 Tombouctou 20,8 49,5 10,6 80,9 932 Gao 27,3 39,8 3,7 70,7 756 Kidal 23,2 34,4 3,2 60,8 55 Bamako 24,6 40,6 2,1 67,3 2 354 Instruction de la mère Aucune 25,7 43,5 4,2 73,4 14 691 Primaire 27,7 38,8 3,5 69,9 2 356 Secondaire ou plus 26,5 32,2 1,4 60,1 1 339 Manquant 94,3 0,0 0,0 94,3 5 Total 26,1 41,8 3,9 71,9 19 537 1 Non compris les enfants dont la mère n’est pas listée dans le ménage; 2 Y compris les enfants dont la mère est décédée. IV. NUTRITION IV. 69MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES68 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Graphique NU.6 : Prévalence de l’anémie chez les enfants de 6-59 mois par région, Mali, 2010 La majorité des enfants anémiés le sont modérément, et la prévalence de cette forme d’anémie suit les mêmes variations selon les caractéristiques sociodémographiques que l’ensemble des enfants anémiés. Il en est de même des enfants souffrant d’anémie sévère. On observe ainsi que la prévalence de l’anémie sévère est supérieure ou égale à la moyenne nationale (4%), dans les régions de Tombouctou (11%), Kayes (6%), Ségou, Mopti, Gao et Koulikoro (4%). À l’opposé, la prévalence de l’anémie sévère est inférieure à la moyenne nationale dans les régions de Kidal (3%), Sikasso et Bamako (2%). Au Mali, la proportion d’enfants sévèrement anémiés augmente avec l’âge de l’enfant jusqu’à 18-23 mois passant d’un minimum de 3 % chez les enfants de 6-8 mois à un maximum de 7% chez ceux de 18-23 mois, à partir duquel, la prévalence diminue de l’anémie sévère pour atteindre 2 % à l’âge 48-59 mois. Par sexe, les garçons souffrent d’anémie sévère au même niveau que les filles (4% dans chaque cas). Les résultats par milieu de résidence montrent que les enfants du milieu rural souffrent plus fréquemment d’anémie sévère que ceux du milieu urbain (5% contre 2%). On note aussi que, lorsque la mère de l’enfant ne vit pas dans le ménage, l’enfant souffre d’anémie sévère deux fois plus fréquemment que si sa mère vit dans le ménage (4% contre 2%). Tableau NU.14: Anémie chez les femmes Pourcentage de femmes de 15-49 ans anémiées, selon le type d’anémie, Mali 2010 Anémie selon le niveau d’hémoglobine Ensemble anémiées (<11,0 g/dl) Nombre de femmes Anémie légère Anémie modérée Anémie sévère Groupe d’âges 15-19 40,2 12,6 1,0 53,8 5 749 20-29 37,6 15,9 1,2 54,7 9 201 30-39 39,1 15,9 1,3 56,3 6 369 40-49 41,0 13,7 1,1 55,8 3 670 État de la femme Enceinte 25,4 32,3 2,1 59,8 3 039 Non enceinte/pas sûre/NSP 41,0 12,4 1,0 54,4 21 950 Milieu de résidence Urbain 35,9 10,4 0,8 47,1 7 670 Rural 40,5 16,8 1,3 58,5 17 319 Région Kayes 41,4 20,3 2,2 63,9 3 093 Koulikoro 40,6 15,3 1,4 57,4 4 587 Sikasso 40,3 11,1 0,7 52,1 4 253 Ségou 40,4 16,6 0,9 57,9 3 640 Mopti 37,4 15,6 1,0 54,0 3 072 Tombouctou 40,8 22,3 1,9 65,0 1 161 Gao 45,4 17,0 0,8 63,3 874 Kidal 28,7 16,2 2,7 47,6 69 Bamako 32,8 9,3 0,8 42,9 4 241 Niveau d’instruction Aucun 39,7 16,5 1,3 57,5 17 917 Primaire 39,8 12,4 1,1 53,3 3 591 Secondaire ou plus 35,2 8,6 0,4 44,2 3 481 Total 39,1 14,8 1,2 55,0 24 989 IV. NUTRITION IV. 71MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES70 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 4.6.3. PRÉVALENCE DE L’ANÉMIE CHEZ LES FEMMES Le tableau NU.14 présente les résultats des tests d’anémie effectué chez les femmes au cours de la MICS. Plus de cinq femmes sur dix sont anémiées (55%) : 39% souffrent d’anémie sous sa forme légère, 15% sous une forme modérée et 1% sous une forme sévère. La prévalence de l’anémie varie en fonction des différentes variables sociodémographiques. En effet, les femmes enceintes sont plus fréquemment anémiées (60%) que celles non enceintes (54%). La prévalence n’augmente que très légèrement en fonction de l’âge : de 54% pour les femmes de 15-19 ans, la prévalence passe à 55 % parmi celles de 20-29 ans, puis à 56% pour les 30-39 ans et 40-49 ans. Par contre, on constate des écarts de prévalence entre les milieux de résidence et entre les régions. Les femmes du milieu urbain sont moins fréquemment anémiées que celles du milieu rural (47% contre 59%). Au niveau régional, on distingue trois groupes : le groupe de régions où la prévalence de l’anémie est supérieure à 60%, qui comprend les régions de Tombouctou (65%), Kayes (64%) et Gao (63%) ; le groupe où la prévalence se situe entre 50% et 60%, comprenant les régions de Ségou (58%), Koulikoro (57%), Mopti (54%) et Sikasso (52%) ; le groupe où la prévalence est inférieure à la moyenne nationale qui comprend les régions de Kidal (48%) et le district de Bamako (43%) (Graphique NU.7). On constate enfin que la prévalence de l’anémie diminue avec le niveau d’instruction : 58% pour les femmes sans instruction contre 44 % pour celles ayant atteint le niveau secondaire ou plus. Graphique NU. 7 : Prévalence de l’anémie chez les femmes de 15-49 ans par région, Mali, 2010 Le tableau NU.15 présente la prévalence de l’anémie chez les enfants selon la gravité de l’anémie chez leur mère. Dans 18 126 cas, on dispose à la fois de données sur les enfants et sur leurs mères. Globalement, les résultats montrent que quand la mère est anémiée, la proportion d’enfants anémiés est légèrement supérieure à celle observée au niveau global (76 % contre 72 %). Quelle que soit la gravité de l’anémie de la mère, c’est sous la forme sévère que l’on constate les proportions les plus élevées d’enfants anémiés. Ainsi, parmi les enfants des mères avec une anémie sévère, 83 % sont anémiés : 50 % souffrent d’anémie modérée, 18 % d’anémie légère et 15 % de sévère. De même, parmi les enfants dont la mère a une anémie modérée, 49 % souffrent d’anémie modérée, 24 % d’anémie légère et 6 % sont anémiées sous la forme sévère. On constate la même tendance parmi les enfants dont la mère est atteinte d’anémie légère. Le niveau d’anémie de la mère semble donc affecter le niveau d’anémie chez les enfants. Tableau NU.15: Anémie chez les enfants en fonction de l’anémie chez leur mère Pourcentage d’enfants de 6-59 mois par niveau d’anémie, selon le niveau d’anémie de la mère, Mali 2010 Anémie de la mère Pourcentage d’enfants anémiés Anémie selon le niveau d’hémoglobine Nombre d’enfants de 6-59 mois Légère (10,0-10,9 g/ dl) Modérée (7,0-9,9 g/dl) Sévère (en dessous de 7,0 g/dl) Anémiée 76,4 25,4 45,9 5,2 9 824 Anémie selon le niveau d’hémoglobine Anémie légère 75,1 26,1 44,6 4,5 6 959 Anémie modérée 79,5 24,0 49,1 6,4 2 689 Anémie sévère 82,6 17,9 49,7 15,0 177 Total 72,0 26,0 42,1 3,9 18 126 Note: Le tableau est basé sur les enfants qui ont dormi dans le ménage la nuit ayant précédé l’enquête. Le tableau concerne seulement les enfants et les mères dont les taux d’hémoglobine sont disponibles. IV. NUTRITION IV. 73MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES72 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES 5.1. COUVERTURE VACCINALE Le quatrième Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD 4) est de réduire la mortalité infantile de deux tiers entre 1990 et 2015. La couverture vaccinale joue un rôle essentiel pour l’atteinte de cet objectif. La vaccination a sauvé les vies de millions d’enfants en trois décennies depuis le lancement du Programme élargi de vaccination (PEV) en 1974. Vingt-sept millions d’enfants à travers le monde ne bénéficient toujours pas d’une vaccination systématique et comme conséquence, les maladies évitables par la vaccination causent plus de deux millions de décès d’enfants par an. Un des objectifs d’un Monde Digne des Enfants est de garantir la couverture vaccinale totale de 90% des enfants de moins d’un an au niveau national, avec une couverture d’au moins 80% dans chaque district ou unité administrative équivalente. Selon les directives de l’UNICEF et de l’ OMS, un enfant devrait recevoir la vaccination du BCG pour le protéger contre la tuberculose, trois doses de la DTC pour le protéger contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos, quatre doses de vaccin contre la poliomyélite et une vaccination contre la rougeole à l’âge de 9 mois. Au Mali, le PEV a été lancé depuis 1986 et comprend dans les activités de routine, la vaccination des enfants contre le BCG, le Penta 1-2-3, la Polio-0-1-2-3 et la rougeole ainsi que la vaccination des femmes enceintes et en âge de procréer contre le tétanos néonatal. Puis ont été introduites la vaccination contre la fièvre jaune (à partir de 2001), la vaccination contre l’hépatite B (à partir de 2002), la vaccination contre la méningite à homophilus influenzae B (de 2005 à 2007). Le vaccin contre l’hépatite B, combiné au DTC et HiB, constitue le vaccin pentavalent. Le pays a organisé depuis 1998 plusieurs campagnes annuelles de vaccination contre la Polio. Durant certaines campagnes, il a été intégré la Supplémentation en Vitamine A pour les enfants de moins de cinq ans, la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII), la distribution des médicaments contre les vers intestinaux chez les enfants. Dans le cadre d’un Plan d`action pour l`élimination du tétanos maternel et néonatal des campagnes de vaccination des femmes en âge de procréer ont été réalisées dans tous les districts sanitaires à l’exception des communes de Bamako entre 2002 et 2006 et des campagnes correctrices à partir de 2007 dans certains districts à haut risque. Durant l’interview, il a été demandé aux mères de montrer les carnets de vaccination pour les enfants de moins de cinq ans. Les enquêteurs ont recopié les informations relatives à la vaccination dans le questionnaire. Au cas où le carnet n’existait pas, les enquêteurs ont enregistré le statut vaccinal des enfants à partir des déclarations des mères ou des gardiennes des enfants. Le tableau CH.1 présente le taux de couverture des différentes vaccinations des enfants avant leur première année. Dans ce tableau, l’effectif total des enfants de 12 à 23 mois constitue le dénominateur dans le calcul du pourcentage, afin de s’assurer que les enfants considérés sont suffisamment âgés pour être complètement vaccinés. Le pourcentage a été calculé en utilisant l’effectif de tous les enfants inscrits comme étant vaccinés à un moment donné avant l’enquête selon le carnet de vaccination ou le rapport fait par la mère. V. SANTÉ DE L’ENFANT V. 75MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES74 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES V. SANTÉ DE L’ENFANT Tableau CH.1: Vaccinations dans la première année de vie Pourcentage d’enfants âgés de 12-23 mois vaccinés contre les maladies infantiles à n’importe quel moment avant l’enquête et avant leur premier anniversaire, Mali, 2010 Vaccinés à n’importe quel moment avant l’enquête selon Vaccinés à n’importe quel moment avant l’enquête selon: l’une ou l’autre Vaccinés avant 12 mois la carte de vaccination la déclaration de la mère BCG 1 53,9 29,7 83,6 82,9 Polio A la naissance 42,9 22,7 65,6 65,3 1 54,3 30,6 84,9 83,7 2 52,4 27,1 79,5 77,3 3 2 49,1 13,2 62,3 59,9 DTC 1 54,6 27,6 82,2 81,1 2 52,6 26,3 78,9 76,8 3 3 49,3 22,8 72,1 69,4 Rougeole 4 46,6 26,4 73,0 67,4 Hépatite A la naissance 0 20,0 20,0 . 1 22,6 23,7 46,3 45,9 2 22,4 20,8 43,1 41,9 3 5 22,9 4,0 26,9 25,8 Fièvre Jaune 6 45,6 26,8 72,4 67,0 Toutes les vaccinations 18,4 2,0 20,4 15,2 Aucune vaccination 0 9,8 9,9 9,9 Nombre d’enfants âgés de 12-23 mois 5122 5122 5122 5122 1 Indicateur MICS 3.1; 2 Indicateur MICS 3.2; 3 Indicateur MICS 3.3; 4 Indicateur MICS 3.4, Indicateur OMD 4.3; 5 Indicateur MICS 3.5; 6 Indicateur MICS 3.6 Au niveau national, 59% des enfants possédaient un carnet de vaccination (Tableau CH.2). En cas d’absence de carnet, l’enquêteur demandait à la mère de se rappeler si l’enfant avait reçu ou non chacune des vaccinations précitées. Pour la DTC et la Polio, la mère devait aussi indiquer le nombre de fois que l’enfant les a reçues. Le tableau CH.1 donne le Pourcentage d’enfants âgés de 12 à 23 mois qui ont reçu chacune des vaccinations concernées. Ce tableau montre que dans l’ensemble, seulement 20% d’enfants de 12 à 23 mois a reçu tous les vaccins et seulement 15% les ont reçu avant leur premier anniversaire : 83% ont reçu le BCG avant leur premier anniversaire, 60%, les trois doses de vaccins contre la poliomyélite, 72% les trois doses de DTC, 26% les trois doses d’Hep, 72% le vaccin contre la rougeole et 67% celui contre la fièvre jaune. Graphique CH.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 12 – 23 mois ayant reçu les vaccinations recommandées avant leur premier anniversaire, Mali, 2010 Le taux de couverture pour les trois doses de HiB est seulement de 27%. Cependant, compte tenu de la substitution progressive du vaccin DTC par le vaccin combiné du DTC et l’hépatite B (pentavalent), le taux de couverture du Hib3 devrait rapidement atteindre le même taux de couverture que le DTC3. Le graphique CH.1 illustre les enfants ayant reçu les vaccins avant leur premier anniversaire, ces informations proviennent des cartes de vaccination et des déclarations faites par les mères/tutrices. Quel que soit le sexe considéré, les taux restent les mêmes pour tous les vaccins et la nature de la déclaration. Le tableau CH.2 montre que la couverture vaccinale est associée à certaines variables, notamment la région, le milieu de résidence, le niveau d’instruction, le niveau de vie. V. 77MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES76 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Ta bl ea u C H .2 : Va cc in at io ns s el on le s ca ra ct ér is ti qu es d e ba se Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s âg és d e 12 -2 3 m oi s ac tu el le m en t v ac ci né s co nt re le s m al ad ie s in fa nt ile s, M al i, 20 10 Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s a ya nt re çu : Po ur ce nt ag e av ec c ar te d e va cc in at io n vu e No m br e d’ en fa nt s â gé s de 12 -2 3 m oi s BC G Po lio DT CO Q Ro ug eo le Hé pa tit e Fi èv re ja un e Au cu ne To ut es A la n ai ss an ce 1 2 3 1 2 3 A la n ai ss an ce 1 2 3 Se xe M as cu lin 84 ,6 65 ,9 85 ,8 80 ,1 64 ,1 82 ,8 79 ,5 72 ,9 73 ,3 19 ,5 47 ,3 43 ,6 28 ,3 72 ,7 8, 7 21 ,6 61 ,0 26 18 Fé m in in 82 ,6 65 ,4 84 ,0 78 ,9 60 ,3 81 ,5 78 ,3 71 ,3 72 ,6 20 ,6 45 ,2 42 ,6 25 ,5 72 ,1 11, 0 19 ,2 56 ,3 25 04 Ré gi on Ka ye s 85 ,0 70 ,3 86 ,3 79 ,7 53 ,2 85 ,4 80 ,7 71 ,2 68 ,3 27 ,4 59 ,2 54 ,5 29 ,7 68 ,2 10 ,4 25 ,2 51 ,3 71 1 Ko ul ik or o 82 ,2 65 ,3 86 ,4 81 ,3 63 ,9 82 ,6 78 ,1 71 ,2 68 ,8 19 ,0 52 ,7 50 ,2 33 ,0 69 ,0 11, 0 26 ,3 60 ,0 97 0 Si ka ss o 83 ,8 51 ,4 90 ,6 87 ,2 71 ,6 88 ,2 86 ,3 81 ,8 75 ,7 8, 4 25 ,9 25 ,4 17 ,0 75 ,5 7, 4 13 ,1 66 ,6 95 5 Sé go u 86 ,3 70 ,2 85 ,7 82 ,1 71 ,4 74 ,9 73 ,4 68 ,2 79 ,7 29 ,8 65 ,7 61 ,0 43 ,0 78 ,2 8, 8 32 ,3 60 ,7 87 1 M op ti 76 ,5 64 ,3 81 ,0 71 ,8 54 ,1 81 ,3 78 ,2 67 ,0 69 ,8 19 ,9 40 ,0 37 ,2 18 ,6 69 ,8 12 ,3 13 ,2 51 ,0 60 4 To m bo uc to u 60 ,2 29 ,0 60 ,9 53 ,0 36 ,3 54 ,7 48 ,8 41 ,3 55 ,8 14 ,5 37 ,1 32 ,3 20 ,8 48 ,4 26 ,1 14 ,0 32 ,9 23 6 G ao 85 ,4 76 ,3 65 ,1 62 ,3 43 ,5 82 ,3 80 ,1 75 ,9 78 ,6 24 ,7 40 ,4 37 ,3 12 ,6 78 ,2 13 ,2 7, 4 47 ,8 16 9 Ki da l 48 ,0 27 ,5 48 ,0 41 ,6 21 ,8 39 ,4 35 ,9 26 ,4 30 ,5 6, 7 20 ,7 17 ,8 8, 9 28 ,4 47 ,7 7, 5 15 ,6 12 Ba m ak o 96 ,5 90 ,3 90 ,2 84 ,1 66 ,9 91 ,1 87 ,2 81 ,5 80 ,6 18 ,4 37 ,0 32 ,7 21 ,1 80 ,9 2, 1 13 ,3 72 ,2 59 4 M ili eu d e ré si de nc e Ur ba in 93 ,2 83 ,3 89 ,7 84 ,8 69 ,3 89 ,7 87 ,0 82 ,2 80 ,6 22 ,5 45 ,6 42 ,3 26 ,1 80 ,4 4, 2 19 ,5 65 ,2 118 6 Ru ra l 80 ,7 60 ,3 83 ,4 77 ,9 60 ,2 79 ,9 76 ,5 69 ,0 70 ,7 19 ,3 46 ,5 43 ,4 27 ,2 70 ,0 11, 5 20 ,7 56 ,8 39 36 In st ru ct io n de la m èr e A uc un e 81 ,3 62 ,2 83 ,3 77 ,6 60 ,0 80 ,6 77 ,0 69 ,7 70 ,4 19 ,6 45 ,6 42 ,2 25 ,8 69 ,7 11, 5 19 ,7 56 ,8 40 83 Pr im ai re 90 ,9 76 ,5 88 ,5 83 ,4 68 ,4 85 ,2 83 ,0 76 ,0 80 ,1 19 ,5 49 ,3 46 ,6 32 ,3 79 ,5 4, 7 23 ,8 65 ,4 64 2 Se co nd ai re et p lu s 95 ,8 83 ,4 95 ,4 92 ,3 75 ,6 93 ,4 92 ,3 89 ,8 88 ,2 24 ,8 48 ,3 47 ,3 29 ,7 88 ,3 1,4 22 ,8 67 ,3 39 7 Q ui nt ile d u bi en -ê tr e éc on om iq ue Le p lu s pa uv re 71 ,8 51 ,3 74 ,4 68 ,2 52 ,0 72 ,2 69 ,2 59 ,9 60 ,8 16 ,6 41 ,1 37 ,4 22 ,8 59 ,4 20 ,0 17 ,6 48 ,4 10 43 Se co nd 79 ,7 57 ,8 82 ,6 76 ,6 59 ,5 77 ,5 73 ,2 65 ,7 70 ,4 18 ,2 44 ,5 41 ,1 24 ,6 69 ,8 11, 1 17 ,0 54 ,9 111 5 M oy en 81 ,8 61 ,0 86 ,2 79 ,7 62 ,9 82 ,7 78 ,5 72 ,1 72 ,5 17 ,4 45 ,1 42 ,5 27 ,1 71 ,5 8, 8 20 ,7 61 ,6 10 69 Q ua tr iè m e 91 ,6 74 ,2 90 ,2 86 ,5 67 ,7 88 ,8 86 ,2 81 ,1 78 ,5 25 ,3 53 ,7 51 ,1 32 ,9 78 ,6 5, 2 26 ,1 63 ,6 10 77 Le p lu s ric he 95 ,7 89 ,1 92 ,8 88 ,3 71 ,1 91 ,8 90 ,0 84 ,3 85 ,4 23 ,5 47 ,2 43 ,6 27 ,1 85 ,5 2, 8 20 ,9 66 ,9 81 8 To ta l 83 ,6 65 ,6 84 ,9 79 ,5 62 ,3 82 ,2 78 ,9 72 ,1 73 ,0 20 ,0 46 ,3 43 ,1 26 ,9 72 ,4 9, 9 20 ,4 58 ,7 51 22 Les régions où les enfants sont le plus faiblement protégés contre les maladies sont celles de Kidal, Tombouctou, Mopti et Ségou. En effet, pour le BCG, les taux sont de 48% à Kidal, 77% à Mopti et 60% à Tombouctou. Pour la troisième dose de Polio, on a 22% à Kidal, 44% à Gao et 36% à Tombouctou. Concernant les DTC3, 26% à Kidal, 41% à Tombouctou. Il est à noter une déperdition importante entre le DTC1 et DTC3 à Mopti où les couvertures passent de 81% à 67%, et à Tombouctou de 55% à 41%. Selon le milieu de résidence, la différence est significative au niveau de la troisième dose du DTC : 82% en milieu urbain et 69% en milieu rural. Le taux de couverture vaccinal évolue en fonction du niveau d’instruction de la mère : pour le BCG, il est de 81% pour les mères sans instruction contre 96% pour celles ayant le niveau secondaire et plus ; pour le DTC3, 70% pour les mères n’ayant aucune instruction contre 90% pour celles ayant le niveau secondaire ou plus. Cependant, les taux de vaccination totale n’augmentent que légèrement avec le niveau de bien-être économique passant de 18% pour les enfants des ménages les plus pauvres à 21% pour les enfants des ménages les plus riches. Par contre, 20% des enfants des ménages les plus pauvres n’ont reçu aucune vaccination contre seulement 2% des enfants des ménages les plus riches. 5.2. PROTECTION CONTRE LE TÉTANOS NÉONATAL Un des OMD consiste à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle, avec une stratégie visant à éliminer le tétanos maternel. Un autre objectif est la réduction de l’incidence du tétanos néonatal à moins d’un cas pour 1000 naissances vivantes. Eliminer le tétanos maternel et néonatal avant la fin de 2005 constituait aussi un des objectifs d’Un Monde Digne des Enfants. La prévention du tétanos maternel et néonatal consiste à s’assurer que toutes les femmes enceintes reçoivent au moins deux doses de vaccin anti-tétanique. Cependant, si toutes les femmes n’ont pas reçu deux doses de ce vaccin durant la grossesse, elles sont considérées (ainsi que leur nouveau-né) comme étant protégées si les conditions suivantes sont réunies : • elles ont reçu au moins deux doses de vaccin antitétanique, dont la dernière au cours des trois années précédentes; • elles ont reçu au moins trois doses de vaccin antitétanique, dont la dernière au cours des cinq dernières années; • elles ont reçu au moins quatre doses, la dernière au cours des 10 dernières années; • elles ont reçu au moins cinq doses qui leur assurent une protection pour toute la vie. Le tableau CH.3 présente le statut de protection contre le tétanos des femmes qui ont eu une naissance vivante au cours des deux dernières années. Le tableau CH.3 montre que 58% des femmes sont protégées contre le tétanos dont 47% ont reçu au moins deux doses durant la grossesse, 11% au moins deux doses dans les trois années précédentes, près de 1% au moins trois doses dans les cinq précédentes années, presqu’aucune femme n’a reçu au moins les quatre doses dans les dix précédentes années ; il en est de même pour celles ayant reçues au moins les cinq doses dans leur vie. V. SANTÉ DE L’ENFANT V. 79MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES78 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Tableau CH.3: Protection contre le tétanos néonatal Pourcentage de femmes âgées de 15-49 ans avec une naissance vivante au cours des 2 dernières années protégées contre le tétanos néonatal, Mali, 2010 Pourcentage de femmes ayant reçu au moins 2 doses lors de la dernière grossesse Pourcentage de femmes qui n’ont pas reçu deux ou plusieurs doses lors de la dernière grossesse mais ont reçu: Protégée contre le tétanos Nombre de femmes ayant eu une naissance vivante au cours des 2 dernières années 2 doses, la dernière il y a moins de 3 ans 3 doses, la dernière il y a moins de 5 ans 4 doses, la dernière il y a moins de 10 ans 5 ou plusieurs doses dans la vie Milieu de résidence Urbain 53,6 14,1 0,7 0,0 0,1 68,5 2523 Rural 44,8 9,4 0,5 0,0 0,1 54,8 8181 Région Kayes 53,8 5,0 1,0 0,0 0,2 59,9 1460 Koulikoro 45,6 9,2 0,3 0,0 0,0 55,1 1988 Sikasso 44,5 9,7 0,8 0,0 0,0 55,0 2024 Ségou 49,7 13,4 0,4 0,0 0,1 63,6 1752 Mopti 40,5 12,1 0,0 0,0 0,0 52,6 1283 Tombouctou 34,7 8,9 0,4 0,0 0,1 44,1 501 Gao 48,3 8,6 0,7 0,0 0,0 57,6 370 Kidal 23,7 5,0 0,0 0,0 0,0 28,7 27 Bamako 51,9 15,7 1,0 0,0 0,1 68,7 1300 Instruction de la femme Aucune 44,6 9,7 0,7 0,0 0,1 55,0 8428 Primaire 52,6 11,3 0,3 0,0 0,0 64,1 1395 Secondaire et plus 59,7 17,0 0,3 0,0 0,3 77,3 882 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 35,1 7,6 0,4 0,0 0,1 43,1 2294 Second 41,8 10,1 0,3 0,0 0,0 52,2 2322 Moyen 47,0 9,5 0,8 0,0 0,1 57,3 2248 Quatrième 55,5 12,3 1,0 0,0 0,1 68,9 2152 Le plus riche 58,6 14,0 0,4 0,0 0,1 73,1 1689 Total 46,9 10,5 0,6 0,0 0,1 58,0 10705 1 Indicateur MICS 3.7 Graphique CH.2 : Pourcentage de femmes ayant eu une naissance vivante dans les 12 derniers mois qui sont protégées contre le tétanos néonatal, Mali, 2010. Le graphique CH.2 montre la protection des femmes contre le tétanos néonatal selon les caractéristiques sociodémographiques. Le niveau d’instruction constitue le facteur le plus déterminant dans le comportement des femmes en matière de protection contre le tétanos maternel : 77% des femmes de niveau secondaire et plus sont protégées contre 64% des femmes de niveau primaire et 55% seulement de celles qui n’ont pas d’instruction. Sous ce rapport, les femmes de la région de Kidal et de Tombouctou sont à haut risque : respectivement 29% et 44% seulement d’entre elles sont protégées du tétanos néonatal contre 53% à 69% des femmes des autres régions. 5.3. TRAITEMENT DE LA DIARRHÉE PAR LA RÉHYDRATATION ORALE La diarrhée est la deuxième cause principale de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le monde. La plupart des décès liés à la diarrhée dans l’enfance sont dus à la déshydratation du fait de la perte de grandes quantités d’eau et d’électrolytes du corps sous forme de selles liquides. La prise en charge de la diarrhée - soit par les sels de réhydratation orale (SRO) - soit par les fluides faits à domicile recommandés – permet d’éviter nombre de ces décès. Prévenir la déshydratation et la malnutrition par l’augmentation de l’absorption de fluides et la poursuite de l’alimentation de l’enfant constitue également une stratégie importante pour prendre en charge la diarrhée. Les objectifs sont : 1) réduire de moitié les décès dus à la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans d’ici 2010 à compter de 2000 (Un Monde Digne des Enfants); et 2) réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans d’ici 2015, à compter de 1990 (Objectifs du Millénaire pour le Développement). En outre, parmi les objectifs d’Un Monde Digne des Enfants figure la réduction de 25% de l’incidence de la diarrhée. Les indicateurs sont : • la prévalence de la diarrhée • la thérapie de réhydratation par voie orale (TRO) • la prise en charge à domicile de la diarrhée • TRO, augmentation de l’absorption de fluides et poursuite de l’alimentation. V. SANTÉ DE L’ENFANT V. 81MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES80 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Dans le questionnaire de la MICS, les mères (ou les personnes en charge des enfants) ont été invitées à indiquer si leur enfant avait eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l’enquête. Ainsi, une série de questions ont été posées à la mère sur ce que l’enfant a bu et mangé durant l’épisode et si c’était plus ou moins ce que l’enfant avait l’habitude de manger et de boire. Le tableau CH.4 présente la situation de réhydratation par voie orale et liquide recommandé à domicile. Il présente également le Pourcentage d’enfants qui reçoivent les différents types de fluides recommandés pendant l’épisode de diarrhée. Etant donné que les mères ont pu citer plus d’un type de fluide, le total des pourcentages n’est pas nécessairement égal à 100. Ce tableau montre que d’une manière générale, 17% des enfants de moins de cinq ans ont eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l’enquête La prévalence de la diarrhée varie de 13% dans les régions de Ségou et Sikasso à 33% dans la région de Tombouctou. L’âge semble un facteur de vulnérabilité à la diarrhée. Les taux de prévalence les plus élevés sont observés chez les enfants de moins de 2 ans (21% à moins d’un an, et 23% entre un et deux ans). Cette prévalence chute brusquement à partir de deux ans (17%) pour atteindre 7% chez les enfants de quatre à près de cinq ans. La prévalence de la diarrhée varie avec le niveau d’instruction de la mère (17%) pour celles qui n’ont aucune instruction et celles ayant le niveau primaire, à 12% pour les mères ayant le niveau secondaire et plus. Dans l’ensemble, 26% ont reçu du SRO ou un autre liquide recommandé. Les enfants dont les mères ont un niveau d’instruction secondaire ou plus ont bénéficié plus de traitement par hydratation orale (TRO) (35%). Graphique CH.3 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois qui ont eu la diarrhée et qui ont reçu un SRO, Mali, 2010 Tableau CH.4: Solutions de Réhydratation Orale et liquides maison recommandés Pourcentage d’enfants âgés 0-59 mois ayant eu la diarrhée au cours des deux dernières semaines, et traitement avec des solutions de réhydratation orale et des liquides maisons recommandées, Mali, 2010 A eu la diarrhée au cours des deux dernières semaines Nombre d’enfants âgés de 0-59 mois Enfants avec diarrhée ayant reçu: Nombre d’enfants âgés de 0-59 mois ayant eu la diarrhée au cours des 2 dernières semaines SRO (Sachet Kénéyaji ou liquide SRO pré- emballé) Autres liquides maison recommandés SRO ou n’importe quel liquide maison recommandé Sexe Masculin 17,5 12071 22,0 6,8 26,8 2114 Féminin 16,1 11425 21,1 6,6 25,4 1837 Région Kayes 21,2 3042 16,8 2,0 18,5 645 Koulikoro 13,8 4405 16,7 5,0 20,3 610 Sikasso 13,4 4239 31,7 12,3 40,9 569 Ségou 13,1 3708 19,6 3,3 21,8 487 Mopti 18,5 3084 20,0 7,5 23,8 571 Tombouctou 33,4 1109 12,7 1,2 13,1 370 Gao 27,5 888 25,9 10,8 31,9 244 Kidal 20,3 68 7,3 3,2 9,9 14 Bamako 14,9 2953 31,9 13,9 42,5 441 Milieu de résidence Urbain 14,7 5680 28,8 10,5 36,6 834 Rural 17,5 17816 19,6 5,7 23,3 3117 Age (en mois) 0-11 21,1 5681 20,9 6,3 25,2 1200 12-23 23,4 5122 23,2 6,5 28,1 1197 24-35 17,0 4698 18,5 7,8 23,7 798 36-47 11,2 4596 22,4 6,1 25,9 517 48-59 7,0 3399 25,1 7,1 29,3 239 Instruction de la mère Aucune 17,3 18742 21,1 6,4 25,4 3237 Primaire 17,0 2969 23,0 6,7 27,2 506 Secondaire et plus 11,7 1783 25,5 11,4 35,0 208 Quintile du bien-être économique Le plus pauvre 20,2 5023 18,2 5,3 21,8 1016 Second 18,1 5005 21,4 6,6 25,4 907 Moyen 16,4 4902 20,3 6,2 24,7 802 Quatrième 15,5 4702 25,3 5,8 28,5 731 Le plus riche 12,8 3864 25,2 11,9 35,3 496 Total 16,8 23496 21,6 6,7 26,1 3951 Le tableau CH.5 présente les résultats de la réhydratation et de la pratique de l’alimentation chez les enfants de 0 à 59 mois ayant eu de la diarrhée au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête. V. SANTÉ DE L’ENFANT V. 83MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES82 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES Ta bl ea u C H .5 : P ra ti qu es a lim en ta ir es p en da nt la d ia rr hé e Po ur ce nt ag e de s en fa nt s âg és d e 0 -5 9 m oi s ay an t e u la d ia rr hé e au c ou rs d es d eu x de rn iè re s se m ai ne s se lo n la q ua nt it é de li qu id es e t d ’a lim en ts d on né s du ra nt l’ ép is od e di ar rh éi qu e, M al i, 20 10 Pr at iq ue s d e co ns om m at io n de li qu id es du ra nt la di ar rh ée : N om br e d’ en fa nt s âg és d e 0- 59 m oi s Pr at iq ue s d e co ns om m at io n de li qu id es d ur an t l a di ar rh ée : Pr at iq ue s d ’a lim en ta tio n du ra nt la d ia rr hé e: No m br e d’ en fa nt s de 0 -5 9 m oi s q ui on t e u la di ar rh ée da ns le s 2 de rn iè re s se m ai ne s Do nn é be au co up m oi ns à bo ire Do nn é un pe u m oi ns à bo ire Do nn é à pe u pr ès la m êm e qu an tit é à bo ire Do nn é pl us à bo ire N ’a rie n eu à bo ire M an qu an t/ NS P To ta l Do nn é be au co up m oi ns à m an ge r Do nn é un p eu m oi ns à m an ge r En vi ro n la m êm e qu an tit é Do nn é pl us à m an ge r Ar rê té le s al im en ts N ’a rie n eu à m an ge r M an qu an t/ NS P To ta l S ex e M as cu lin 17 ,5 12 07 1 20 ,8 24 ,7 26 ,4 26 , 2 1, 5 0, 4 10 0 17 ,4 36 ,1 31 7, 1 4, 3 4, 2 .4 10 0 21 14 Fé m in in 16 ,1 114 25 21 ,7 24 ,5 27 ,9 23 , 2 2, 1 0, 6 10 0 17 ,1 36 ,2 31 5, 8 4, 3 5, 4 .6 10 0 18 37 Ré gi on Ka ye s 21 ,2 30 42 33 ,7 19 ,4 26 ,9 19 , 3 , 7 0, 0 10 0 28 ,7 35 ,4 31 1,9 1,0 2, 0 .0 10 0 64 5 Ko ul ik or o 13 ,8 44 05 16 ,2 15 ,3 28 ,8 37 , 1 1, 3 1,3 10 0 13 ,7 38 ,8 33 4, 9 3, 5 5, 3 1.3 10 0 61 0 Si ka ss o 13 ,4 42 39 25 ,8 31 ,6 21 ,2 18 , 0 2, 2 1,2 10 0 19 ,2 45 ,7 24 4, 3 2, 1 4, 5 1.2 10 0 56 9 Sé go u 13 ,1 37 0 8 20 ,2 16 ,1 25 ,9 35 , 8 1, 9 0, 2 10 0 16 ,5 35 ,3 28 9, 2 7, 6 3, 0 .2 10 0 48 7 M op ti 18 ,5 30 84 10 ,1 39 ,9 29 ,6 17 , 7 2, 3 0, 4 10 0 7, 7 36 ,6 32 10 ,0 4, 0 9, 7 .4 10 0 57 1 To m bo uc to u 33 ,4 11 09 22 ,2 25 ,8 31 ,4 19 , 3 , 9 0, 3 10 0 26 ,8 29 ,7 31 6, 9 2, 6 3, 0 .3 10 0 37 0 G ao 27 ,5 88 8 14 ,5 24 ,0 24 ,6 30 , 7 5, 8 0, 4 10 0 6, 0 22 ,4 36 13 ,0 15 ,0 6, 3 .4 10 0 24 4 Ki da l 20 ,3 68 38 ,3 20 ,0 29 ,6 9, 6 1, 0 1,5 10 0 19 ,7 27 ,7 34 2, 3 2, 7 13 ,8 1.5 10 0 14 B am ak o 14 ,9 29 53 22 ,1 25 ,2 28 ,1 23 , 5 , 9 0, 2 10 0 14 ,0 35 ,0 34 6, 8 5, 9 4, 3 .2 10 0 44 1 M ili eu d e ré sid en ce U rb ai n 14 ,7 56 80 21 ,1 27 ,7 25 ,8 23 , 6 1, 4 0, 4 10 0 16 ,2 35 ,4 31 7, 6 4, 8 4, 3 .4 10 0 83 4 Ru ra l 17 ,5 17 81 6 21 ,3 23 ,8 27 ,4 25 , 1 1, 9 0, 6 10 0 17 ,5 36 ,4 30 6, 2 4, 2 4, 9 .6 10 0 31 17 Ag e 0 -1 1 21 ,1 56 81 20 ,5 25 ,8 28 ,3 21 , 0 3, 7 0, 7 10 0 15 ,6 32 ,5 27 6, 0 3, 7 14 ,0 .7 10 0 12 0 0 12 -2 3 23 ,4 51 22 21 ,2 25 ,3 25 ,8 26 , 6 , 6 0, 4 10 0 18 ,3 41 ,5 28 5, 7 5, 3 1,2 .4 10 0 11 97 24 -3 5 17 ,0 46 98 21 ,6 23 ,7 26 ,1 26 , 7 1, 4 0, 5 10 0 18 ,4 35 ,4 34 6, 8 4, 0 0, 5 .5 10 0 79 8 36 -4 7 11 ,2 45 96 22 ,4 22 ,0 27 ,7 27 , 0 , 6 0, 2 10 0 17 ,7 34 ,6 36 8, 6 3, 2 0, 1 .2 10 0 51 7 48 -5 9 7, 0 33 99 21 ,7 23 ,3 29 ,0 23 , 8 1, 4 0, 8 10 0 15 ,1 33 ,8 37 7, 6 6, 0 0, 3 .8 10 0 23 9 In st ru ct io n de la m èr e A uc un e 17 ,3 18 74 2 21 ,7 24 ,2 27 ,2 24 , 7 1, 8 0, 5 10 0 17 ,5 35 ,3 31 6, 7 4, 2 5, 1 .5 10 0 32 37 Pr im ai re 17 ,0 29 69 21 ,6 27 ,7 25 ,7 22 , 8 1, 8 0, 4 10 0 18 ,0 40 ,1 29 5, 6 4, 2 3, 3 .4 10 0 50 6 Se co nd ai re et p lu s 11 ,7 17 83 13 ,8 23 ,9 28 ,0 31 , 3 1, 7 1,3 10 0 11 ,0 40 ,5 34 6, 1 5, 9 2, 4 1.3 10 0 20 8 Q ui nt ile d u bi en -ê tr e éc on om iq ue Le p lu s pa uv re 20 ,2 50 23 19 ,7 25 ,3 29 ,2 , 0 , 0 0, 4 10 0 15 ,9 37 ,4 30 7, 2 4, 0 5, 3 .0 10 0 10 16 Se co nd 18 ,1 50 05 22 ,4 23 ,6 24 ,9 22 , 9 2, 5 0, 4 10 0 19 ,0 32 ,9 30 6, 8 4, 8 5, 9 .4 10 0 90 7 M oy en 16 ,4 49 02 23 ,0 23 ,4 29 ,5 26 , 7 2, 0 0, 1 10 0 17 ,5 33 ,6 33 6, 1 5, 1 4, 7 .4 10 0 80 2 Q ua tr iè m e 15 ,5 47 02 20 ,6 25 ,5 22 ,4 22 , 6 1, 3 1,6 10 0 17 ,0 42 ,7 28 5, 8 2, 9 3, 1 .1 10 0 73 1 Le p lu s ric he 12 ,8 38 64 20 ,5 25 ,5 29 ,5 28 , 7 1, 2 0, 0 10 0 16 ,7 34 ,0 34 6, 3 5, 0 4, 0 1.6 10 0 49 6 To ta l 16 ,8 23 49 6 21 ,2 24 ,6 27 ,1 24 ,8 1, 8 0, 5 10 0 17 ,2 36 ,2 31 6, 5 4, 3 4, 8 0, 5 10 0 39 51 Concernant la prise en charge de la diarrhée à domicile, le tableau CH.5 montre que 25% des enfants de moins de cinq ans ayant eu la diarrhée ont bu plus que d’habitude, tandis que 27% ont bu environ la même quantité ou moins. En outre, 36% des enfants ont continué à s’alimenter en mangeant un peu moins que d’habitude et 17% ont mangé beaucoup moins que d’habitude. Selon le niveau d’instruction de la mère des enfants de moins 5 ans ayant eu la diarrhée, il apparait que 32% de celles ayant un niveau d’instruction secondaire ou plus ont donné beaucoup plus à boire et 14% ont donné beaucoup moins à boire. Pour celles qui n’ont aucune instruction, 25% ont donné beaucoup plus à boire contre 22% qui ont donné beaucoup moins à boire à leurs enfants. En matière de pratique d’alimentation pendant la diarrhée, il n’y a que 7% des enfants qui ont reçu plus d’aliment que d’habitude pendant que 17% ont reçu beaucoup moins que d’habitude. Ce taux varie selon les régions. A Kayes, 29% des enfants ont mangé beaucoup moins que d’habitude contre 2% qui ont mangé beaucoup plus que d’habitude. Il en est de même qu’à Tombouctou où 27% des enfants ont mangé beaucoup moins que d’habitude contre 7% qui ont mangé plus. Le tableau CH.6 donne la proportion d’enfants de 0-59 mois qui ont eu la diarrhée dans les deux semaines précédant l’enquête et qui ont reçu le TRO tout en continuant à s’alimenter et le pourcentage de ceux qui ont reçu d’autres traitements. Dans l’ensemble, 41% des enfants qui ont eu de la diarrhée ont reçu du SRO ou ont bu beaucoup plus que d’habitude, 45% ont reçu de la TRO (SRO ou autres solution-maison recommandées ou augmentation de liquides). Au total, on observe que 32 % ont reçu la TRO et ont continué l’alimentation comme recommandé. V. SANTÉ DE L’ENFANT V. 85MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES84 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES V. SANTÉ DE L’ENFANT Ta bl ea u C H .6 : T hé ra pi e de R éh yd ra ta ti on O ra le a ve c al im en ta ti on c on ti nu e et a ut re s tr ai te m en ts Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s âg és d e 0 -5 9 m oi s ay an t e u la d ia rr hé e au c ou rs d es d eu x de rn iè re s se m ai ne s et re çu u ne t hé ra pi e d e ré hy dr at at io n or al e av ec po ur su it e de l’ al im en ta ti on , e t p ou rc en ta ge d ’e nf an ts a ya nt e u la d ia rr hé e et re çu d ’a ut re s tr ai te m en ts , M al i, 20 10 En fa nt s a ve c d ia rrh ée q ui o nt re çu : Au tre s t ra ite m en ts : In tra ve in eu x Re m èd e m ai so n, he rb e m éd ici na le A uc un e au tre tra ite m en t N’ on t r eç u Au cu ne tra ite m en t ou m éd ica m en t N om br e d’ en fa nt s âg és d e 0- 59 m oi s ay an t eu la di ar rh ée au co ur s de s d eu x de rn iè re s se m ai ne s S RO o u au gm en ta tio n de li qu id es T RO (S RO ou li qu id es m ai so n re co m m an dé s ou au gm en ta tio n de li qu id es ) T RO av ec po ur su ite d e l’a lim en ta tio n 1 Co m pr im és o u sir op In je ct io ns : An tib io th ér ap ie An ti- m ot ili té Z in c Au tre In co nn u An tib io th ér ap ie No n- an tib io th ér ap ie In co nn u Se xe M as cu lin 42 ,8 46 ,4 33 ,7 22 ,3 1,2 0, 0 1,0 6 0, 8 0, 0 0, 0 0, 0 15 ,5 7,9 25 ,9 21 14 Fé m in in 39 ,5 42 ,9 30 ,7 21 ,9 1,4 0, 0 1,0 5 1,3 0, 0 0, 0 0, 0 15 ,6 7,6 28 ,0 18 37 Ré gi on Ka ye s 34 ,2 35 ,5 26 ,7 32 ,4 0, 9 0, 0 0, 0 3 0, 7 0, 1 0, 0 0, 0 15 ,2 4, 9 29 ,9 64 5 Ko ul iko ro 46 ,3 47 ,8 35 ,3 30 ,9 0, 4 0, 0 0, 0 7 0, 4 0, 0 0, 0 0, 0 16 ,2 8, 7 19 ,9 61 0 Si ka ss o 43 ,9 50 ,6 37 ,5 14 ,8 0, 0 0, 0 0, 0 10 0, 7 0, 0 0, 0 0, 0 14 ,6 2, 1 26 ,4 56 9 Sé go u 47 ,3 49 ,5 33 ,8 21 ,5 3, 7 0, 0 1,0 8 3, 4 0, 0 1 0, 0 19 ,3 8, 9 18 ,1 48 7 M op ti 34 ,5 37 ,7 26 ,8 22 ,1 0, 7 0, 0 1,0 3 0, 2 0, 0 0, 0 0, 0 17 ,3 9, 9 29 ,1 57 1 To m bo uc to u 29 ,6 30 ,0 18 ,6 9, 0 2, 9 0, 0 2, 0 5 2, 5 0, 0 0, 0 0, 0 7,4 9, 7 46 ,1 37 0 Ga o 50 ,8 55 ,6 40 ,4 12 ,3 0, 1 0, 0 0, 0 4 0, 1 0, 0 0, 0 0, 0 7,3 9, 3 33 ,9 24 4 Ki da l 16 ,7 19 ,3 11, 7 3, 1 0, 0 0, 0 0, 0 3 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 7,6 3, 9 67 ,4 14 Ba m ak o 49 ,0 57 ,7 43 ,0 22 ,2 2, 1 0, 0 1,0 3 0, 6 0, 0 0, 0 0, 0 21 ,4 11, 5 18 ,1 44 1 M ili eu d e ré sid en ce Ur ba in 46 ,3 52 ,4 37 ,9 21 ,4 1,5 0, 0 1,0 4 0, 6 0, 0 0, 0 0, 0 16 ,5 10 ,6 22 ,5 83 4 Ru ra l 40 ,0 42 ,7 30 ,8 22 ,4 1,2 0, 0 1,0 6 1,1 0, 0 0, 0 0, 0 15 ,3 7,0 28 ,0 31 17 Ag e 0- 11 37 ,1 40 ,8 26 ,6 19 ,9 1,4 0, 0 1,0 5 0, 4 0, 0 0, 0 0, 0 17 ,3 6, 8 29 ,8 12 00 12 -2 3 44 ,6 48 ,0 35 ,6 24 ,9 1,1 0, 0 1,0 5 1,1 0, 0 0, 0 0, 0 16 ,2 8, 0 22 ,5 119 7 24 -3 5 40 ,0 44 ,0 32 ,1 23 ,9 1,3 0, 0 0, 0 6 0, 7 0, 0 0, 0 0, 0 12 ,3 6, 7 27 ,0 79 8 36 -4 7 44 ,8 47 ,2 37 ,3 19 ,7 1,4 0, 0 0, 0 5 2, 2 0, 0 0, 0 0, 0 14 ,4 8, 7 29 ,2 51 7 48 -5 9 42 ,8 45 ,7 34 ,1 18 ,9 1,0 0, 0 1,0 5 2, 3 0, 0 0, 0 0, 0 16 ,2 12 ,9 28 ,2 23 9 In st ru ct io n de la m èr e Au cu ne 40 ,7 43 ,9 31 ,5 21 ,0 1,0 0, 0 1,0 5 1,0 0, 0 0, 0 0, 0 15 ,3 7,7 28 ,4 32 37 Pr im ai re 41 ,2 45 ,0 32 ,6 26 ,1 2, 5 0, 0 2, 0 4 1,4 0, 0 0, 0 0, 0 16 ,3 7,9 21 ,6 50 6 Se co nd ai re et p lu s 50 ,1 56 ,6 44 ,2 29 ,9 3, 3 1,0 1,0 6 1,2 0, 0 1 0, 0 16 ,7 9, 0 16 ,0 20 8 Q ui nt ile d u bi en -ê tre éc on om iq ue Le p lu s pa uv re 36 ,3 38 ,6 28 ,2 20 ,0 0, 6 0, 0 1,0 5 1,2 0, 0 0, 0 0, 0 16 ,0 6, 5 30 ,3 10 16 Se co nd 43 ,3 46 ,6 33 ,4 20 ,1 1,1 0, 0 1,0 6 1,0 0, 0 0, 0 0, 0 15 ,2 7,9 27 ,1 90 7 M oy en 39 ,5 43 ,1 29 ,0 18 ,5 1,7 0, 0 1,0 6 1,5 0, 0 0, 0 0, 0 13 ,8 9, 0 29 ,5 80 2 Q ua tri èm e 47 ,0 49 ,2 37 ,7 27 ,0 1,6 0, 0 0, 0 5 0, 6 0, 0 0, 0 0, 0 15 ,9 6, 9 22 ,0 73 1 Le p lu s r ic he 42 ,3 50 ,1 36 ,3 29 ,0 1,8 0, 0 1,0 3 0, 5 0, 1 1 0, 0 17 ,2 9, 1 22 ,2 49 6 To ta l 41 ,3 44 ,8 32 ,3 22 ,1 1,3 0, 0 0, 0 5 10 ,0 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 7,8 26 ,8 39 51 1 I nd ic at eu r M IC S 3. 8 Graphique CH.4 : Pourcentage d’enfants de 0 – 59 mois ayant la diarrhée et ayant reçu la TRO et ont continué à s’alimenter selon certains caractéristiques socio- démographiques, Mali, 2010 Comme l’illustre le graphique CH.4, il y a des différences dans la prise en charge de la diarrhée à domicile selon les caractéristiques sociodémographiques. Dans la région de Kidal, seulement 12 % des enfants ont reçu de la TRO et ont continué à s’alimenter, alors qu’à Bamako, le taux est de 43% et de 38% à Sikasso. Quant au traitement de la diarrhée par les antibiotiques (sirop ou comprimés), 31% des enfants ayant eu la diarrhée en ont reçu un contre 3% à Kidal. D’après le tableau CH.5, l’utilisation du Zinc dans le traitement de la diarrhée reste encore inconnue par les ménages au Mali. Seulement moins d’1% des enfants dont les mères ont un niveau d’instruction secondaire et plus ont reçu du Zinc. 5.4. RECHERCHE DE SOINS ET TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE DE LA PNEUMONIE La pneumonie est la principale cause de mortalité chez les enfants et l’utilisation des antibiotiques chez les enfants de moins de cinq ans souffrant de pneumonie présumée est une intervention essentielle. Un des objectifs d’un Monde digne des enfants est de réduire d’un tiers les décès liés aux infections respiratoires aiguës. Les enfants souffrant de pneumonie présumée sont ceux qui ont eu une maladie avec une toux accompagnée d’une respiration rapide ou difficile et dont les symptômes n’étaient pas dus à un problème au niveau de la poitrine et à une obstruction nasale. Les indicateurs sont : • la prévalence de la pneumonie présumée • la recherche de soins pour une pneumonie présumée • le traitement aux antibiotiques de la pneumonie présumée • la connaissance des signes de danger de la pneumonie Le tableau CH.7 présente la prévalence de la pneumonie présumée et, si des soins ont été cherchés en dehors du domicile, le site d’administration de ces soins. Il présente également l’utilisation des antibiotiques pour le traitement de la pneumonie présumée chez les enfants âgés de moins de cinq ans par sexe, âge, région, milieu de résidence et facteurs socio-économiques. V. 87MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES86 MALI ENQUÊTE PAR GRAPPES À INDICATEURS MULTIPLES V. SANTÉ DE L’ENFANT Ta bl ea u CH .7 : R ec he rc he d e so in s po ur p ne um on ie p ré su m ée e t u til is at io n d’ an tib io tiq ue s du ra nt la p ne um on ie p ré su m ée Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s de 0 -5 9 m oi s av ec u ne p ne um on ie s us pe ct ée d an s le s 2 de rn iè re s se m ai ne s qu i o nt é té e m m en és d an s un s er vi ce d e sa nt é et po ur ce nt ag e de c eu x ay an t r eç u de s an ti bi ot iq ue s, M al i, 20 10 En fa nt s ch ez q ui un ca s d e pn eu m on ie es t s us pe ct é au co ur s d es 2 de rn iè re s se m ai ne s No m br e d’ en fa nt s de 0 -5 9 m oi s En fa nt s a ya nt u ne p ne um on ie su sp ec té e et e m m en és à /d an s/ ch ez : To ut fo ur ni ss eu r ap pr op rié 1 Po ur ce nt ag e d’ en fa nt s su sp ec té s d e pn eu m on ie q ui on t r eç u le s an tib io tiq ue s au co ur s d es 2 de rn iè re s se m ai ne s 2 No m br e d’ en fa nt s su sp ec té s de pn eu m on ie au co ur s de s 2 de rn iè re s se m ain es Se ct eu r p ub lic : Se ct eu r p riv é: Hô pi ta l Cs re f Cs co m Di sp / M at er ni té Au tre pu bl ic Cl in iq ue pr iv é Ca bi ne t de so in Sa lle de so in Ph ar m ac ie Au tre pr iv é m éd ica l Pa re nt / A m i Bo ut iq ue Gu ér iss eu r/ Pr at ici en tra di tio nn el Ve nd eu r am bu la nt Se xe M as cu lin 4, 2 12 07 1 5, 6 4 22 2, 7 0, 0 2, 0 0, 0 1,0 5, 8 0, 3 4, 1 5 3, 9 1,0 54 ,0 44 ,7 50 4 Fé m in in 3, 9 114 25 7,6 3 21 4, 3 1,0 1,0 0, 0 0, 0 6, 2 0, 1 5, 5 6 4, 5 0, 8 58 ,0 42 ,9 45 0 Ré gi on Ka ye s 9, 1 30 42 8, 2 2 26 2, 1 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 9, 9 0, 0 13 ,0 8 0, 8 1,1 71 ,0 49 ,9 27 7 Ko ul iko ro 2, 4 44 05 4, 2 5 25 2, 6 2, 0 0, 0 0, 0 0, 0 3, 2 0, 5 0, 6 4 2, 9 0, 0 45 ,4 46 ,9 10 5 Si ka ss o 3, 3 42 39 2, 3 1 13 10 ,4 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 1,6 0, 0 1,4 6 2, 9 0, 5 36 ,9 46 ,0 14 2 Sé go u 1,6 37 08 5, 9 3 14 2, 6 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 5, 5 2, 7 0, 0 6 10 ,6 0, 0 51 ,3 30 ,0 60 M op ti 4, 1 30 84 0, 3 8 28 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 4, 0 3, 6 0, 0 0, 8 4 6, 9 0, 0 48 ,5 40 ,5 12 5 To m bo uc to u 3, 6 110 9 5, 5 6 13 2, 1 0, 0 0, 0 0, 0 2, 0 4, 5 0, 0 11 0 6, 1 6 52 ,3 29 ,4 40 Ga o 8, 9 88 8 2, 4 8 16 3, 8 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 2 0, 0 0, 0 32 ,7 27 ,9 79 Ki da l 4, 7 68 (0 ,0 ) (5 ) (2 7) (0 ,0 ) (0 ,0 ) (0 ,0 ) (0 ,0 ) (0 ,0 ) (4 ,5 ) (0 ,0 ) (0 ,0 ) (0 ) (0 ,0 ) (0 ,0 ) (3 6, 4) (3 9, 7) 3 Ba m ak o 4, 1 29 53 20 2 20 3, 2 1,0 9, 0 0, 0 0, 0 11, 0 0, 0 1,8 6 10 ,7 2, 1 79 ,4 50 ,8 12 1 M ili eu d e ré sid en ce Ur ba in 4, 4 56 80 17 6 17 2, 3 1,0 5, 0 0, 0 0, 0 12 ,0 0, 0 2, 4 4 7,3 1,2 71 ,0 55 ,9 24 8 Ru ra l 4, 0 17 81 6 2, 7 3 23 3, 8 0, 0 0, 0 0, 0 1,0 3, 9 0, 3 5, 5 6 3, 1 0, 8 50 ,6 39 ,7 70 6 Ag e 0- 11 3, 9 56 81 9, 7 2 20 7,5 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 5, 9 0, 2 2, 9 5 2, 7 2, 5 58 ,1 48 ,8 22 2 12 -2 3 3, 9 51 22 6, 4 2 23 0, 6 1,0 2, 0 0, 0 0, 0 11, 0 0, 8 2, 1 6 5, 0 1,0 57 ,6 45 ,2 20 0 24 -3 5 4, 2 46 98 3, 7 6 27 3, 2 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 8, 5 0, 0 7,0 5 3, 9 0, 3 61 ,0 42 ,1 19 8 36 -4 7 4, 2 45 96 5, 3 3 19 2, 0 1,0 1,0 0, 0 0, 0 2, 1 0, 0 7,0 6 4, 9 0, 4 49 ,6 40 ,7 19 2 48 -5 9 4, 1 33 99 7,6 6 17 3, 2 0, 0 5, 0 0, 0 3, 0 0, 9 0, 0 5, 1 4 4, 7 0, 0 51 ,4 41 ,2 14 1 In st ru ct io n de la m èr e Au cu ne 3, 9 18 74 2 4, 5 3 20 3, 6 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 4, 0 0, 3 5, 5 6 4, 2 0, 9 50 ,9 40 ,7 72 7 Pr im ai re 5, 7 29 69 9, 5 5 26 2, 4 0, 0 3, 0 0, 0 3, 0 8, 9 0, 0 2, 8 5 4, 9 0, 8 67 ,2 54 ,9 16 9 Se co nd ai re et p lu s 3, 3 17 83 24 ,0 6 18 4, 3 0, 0 8, 0 0, 0 0, 0 22 ,0 0, 0 0, 0 2 1,5 1,2 85 ,7 52 ,2 58 Qu in til e du bi en -ê tre éc on om iq ue Le p lu s pa uv re 3, 8 50 23 2, 4 3 14 1,0 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 1,2 0, 0 8, 5 9 2, 4 1,2 42 ,6 27 ,0 19 3 Se co nd 4, 7 50 05 2, 4 3 25 6, 6 0, 0 0, 0 0, 0 0, 0 3, 4 0, 2 3, 8 3 4, 3 0, 9 49 ,8 43 ,7 23 5 M oy en 3, 7 49 02 0, 8 3 17 3, 8 0, 0 0, 0 0, 0 3, 0 3, 5 0, 9 4, 0 7 4, 2 0, 8 47 ,8 38 ,8 18 4 Q ua tri èm e 3, 9 47 02 5, 9 2 30 2, 4 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 9, 2 0, 0 5, 0 2 2, 4 0, 3 59 ,2 54 ,0 18 3 Le p lu s ric he 4, 1 38 64 25 ,0 7 19 2, 2 2, 0 6, 0 0, 0 0, 0 15 ,0 0, 0 1,9 5 8, 2 1,6 86 ,7 59 ,0 15 9 To ta l 4, 1 23 49 6 6, 6 4 21 3, 4 0, 0 1,0 0, 0 0, 0 6, 0 0, 2 4, 7 5 4, 2 0, 9 55 ,9 43 ,9 95 4 1 M IC S in di ca te ur 3 .9 ; 2 M IC S in di ca te ur 3 .10 ; ( ) : Ba sé s ur 2 5 à 49 c as n on p on dé ré s Seulement 4 % des enfants de 0 à 59 mois ont été signalés comme présentant des symptômes de pneumonie au cours des deux semaines qui ont précédé l’enquête. Sur ces enfants, 56% ont consulté un prestataire de soins de santé approprié. Ils sont 7% à avoir été conduits dans un hôpital du public, 4% dans un centre de santé de référence, 21% un Centre de Santé Communautaire et 3% dans un dispensaire ou maternité du secteur public. Très peu d’enfants ont été amenés dans une structure privée : 1,4 % dans une clinique privé, 0,6 % dans les salles de soins privées et 6% dans une pharmacie privée. Le taux de prévalence de la pneumonie suspectée est plus faible dans les régions de Ségou et de Koulikoro (2%) et plus élevé dans les régions de Kayes et Gao (9%). On ne constate pas de différence notable selon le milieu de résidence, le niveau d’instruction de la mère ou le niveau de vie sur la prévalence de la pneumonie présumée Il est fort probable que ces résultats cachent l’effet indirect de l’urbanisation sur les risques de pneumonie : les plus riches et les plus instruits ont tendance à habiter dans les villes où la dégradation de l’environnement par la pollution (gaz toxiques, par exemple) est notoire. L’utilisation de prestataires appropriés varie entre 27% dans la région de Sikasso à 60% dans le district de Bamako. Ce pourcentage est plus faible en milieu rural (36%) qu’en milieu urbain (58%). Le niveau d’instruction de la mère influe de façon significative sur la propension à recourir à des prestataires appropriés. La proportion d’enfants consultés par un prestataire approprié en cas de pneumonie présumée est estimée à 36% parmi les femmes sans instruction, tandis qu’elle atteint 55% quand la mère a le niveau primaire et 81% quand elle a une éducation secondaire ou plus. De même, le niveau de vie a un impact significatif sur le recours à un prestataire approprié : le pourcentage passe de 22% parmi les plus pauvres à 75% parmi les plus riches. Au Mali, 44% des enfants âgés de moins de cinq ans souffrant d’une pneumonie présumée ont reçu un antibiotique au cours des deux semaines qui ont précédé l’enquête. Les antibiotiques sont plus fréquemment utilisés en milieu urbain (56% des enfants contre 40% en milieu rural). Le pourcentage est beaucoup plus élevé dans la Capitale Bamako (51%) et baisse à 28% dans la région de Gao. Ce tableau montre également que le traitement aux antibiotiques de la pneumonie présumée est très faible dans les ménages les plus pauvres (30% contre 60% dans les plus riches). La proportion passe de 41% quand la mère n’est pas instruite du tout à 55% quand elle n’a que le niveau primaire et à 52% quand elle a au moi

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