Mali - 1996
Publication date: 1996
Enquête Démographique et de Santé 1995-1996 © Cellule de Planification et de Statistique Ministère de la Santé, de la Solidarité I i~ ~ et de~ Personnes Âgées Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique ®DHS ~~ Demographic and. Health Surveys Macro International Inc. INDICATEURS DU SOMMET MONDIAL POUR LES ENFANTS, MAL I 1995-1996 INDICATEURS DE BASE Mortalité infantde Mortalité maternel le Malnutr it ion des enfants Accès ~ une eau potable salubre Accès ~ des installations sanitmres d'évacuation des excréments Éducation de base Enfants en situation partlcul ièrement difficile - Quotient de mortahté infantile (pour I 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . 123 - Quotient de mortahté infanto-juvénile (pour I 000 naissances vivantes) 238 - Taux de mortahté maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . 577 - Pourcentage d'enfants de moms de 3 ans accusant un retard de croissance . . . . 30 - Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans présentant une insuffisance pondérale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 - Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans émaciés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 - Pourcentage de ménages disposant d 'eau potable salubre t ~ moins de 15 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 - Pourcentage de ménages d~sposant de chasse d'eau ou de latrines aménagées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 - Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant achevé l 'école primaire . . . . . . . . 8 - Pourcentage d 'hommes de 15-49 ans ayant achevé l 'école primaire . . . . . . . . . 17 - Pourcentage de filles de 6-12 ans fréquentant l 'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 - Pourcentage de garçons de 6-12 ans l¥équentant l 'école . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 - Pourcentage de femmes de 15-49 ans alphabétisées . . . . . . . . . . . . . . 13 - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui sont orphehus . . . . . . . . . . . . 0,4 - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qux ne vivent pas avec leur mère bJologJque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I3 - Pourcentage d'enfants de motos de 15 ans qui vivent dans un ménage comptant un seul adulte de 15 ans ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 INDICATEURS DE SUPPORT Santé des femmes Espacement des naissances Maternité sans risque Planif ication familiale Nut r i t ion Nutrit ion des mères Faible poids h la naissance Al laitement Sel iodé Santé de l ' en fant Vaccinations Contréle de la diarrhée Infections resplratoires alguës - Pourcentage de naissances å moins de 24 mols de la naissance précédente . . . . 26 - Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale auprès de personnel médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 - Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficlé de consultatton prénatale au cours du premier trimestre de grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 - Pourcentage de naissances dont la mère a été assistée par du personnel médical au cours de l 'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 - Pourcentage de naissances ayant heu en étabhssement samtalre . . . . . . . . . . . 30 - Pourcentage de naissances à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 - Taux de prévalence contraceptive ( l~mmes en union, en pour cent) . . . . . . . . . 7 - Pourcentage de femmes en umon ayant des besoins non-satisfaits en matxère de planification famihale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 - Pourcentage de mères avec un faible Indice de Masse Corporelle . . . . . . . . 16 - Pourcentage d'enfants avec un faible poids à la naissance . . . . . . . . . . . . . 16 - Pourcentage d'enfants de moins de 4 rnols qui sont exclusivement allaltés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 - Pourcentage de ménages &sposant de sel iodé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 - Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans dont la mère a reçu une vaccination antitétanique pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 - Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant été vaccinés contre la rougeole . . . 51 - Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant ét~ complètement vaccinés . . . . . . 32 - Pourcentage d'enfants de motos de 3 ans ayant eu la dmrrhée durant les 2 derm&es semames et qm ont bénéficié d 'une Thérap]e de Réhydratatlon par voie Orale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 - Pourcentage d'enfants de moms de 3 ans ayant eu une infection respiratoire aigue durant tes 2 dernières semaines et qut ont été vus par du personnel médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 I Provenant de "robmet pnvé," "robxnet pubhc," "forage" et "puits privé." République du Mali Enquête Démographique et de Santé Mali 1995-1996 Salif Coulibaly Fatoumata Dicko Seydou Moussa Traoré Ousmane Sidibé Michka Seroussi Bernard Barrère Cellule dePlanification et de Statistique Ministère de la Sante, de la Solidarite et des Personnes Âgées Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique Bamakõ, Mali Macro International Inc. Calverton, Maryland USA Décember 1996 Ce rapport présente les principaux résultats de la deuxième Enquête Démographique et de Santé (EDSM-II) réalisée au Mali en 1995-1996 par la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé, de la Solidarité et des Personnes Âgées (CPS/MSSPA) et par la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI). L'EDSM-II a ét~ financée par l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), mission du Mali et a bénéficié de l'assistance technique de Macro International Inc. L'EDSM-II fait partie du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - DHS) dont l'objectif est de collecter, analyser et diffuser des données démographiques portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale et la santé de la mère et de l'enfant. Des informations complémentaires sur I'EDSM-II peuvent être obtenues auprès de la CPS/MSSPA, B.P 232, Bamako, Mali (T61éphone (223) 23 27 25; Fax (223) 23 27 26), ainsi qu'auprès de la DNSI, B.P 12, Bamako, Mali (Téléphone (223) 22 52 85; Fax (223) 23 71 45). Concernant le programme DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Macro International Inc., 11785 Beltsville Drive, Suite 300, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone 301-572-0200 ; Fax 301-572-0999). Citation recommandée : Coulibaly, Salif, Fatoumata Dicko, Seydou Moussa Traoré, Ousmane Sidibé, Michka Seroussi et Bernard Barrère. 1996. Enquête Démographique et de Santé, Mali 1995-1996. Calverton, Maryland, USA : Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la San)é, Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique et Macro International Inc. TABLE DES MATIÈRES Page Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix Liste des graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xv Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xvii Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xix Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxi Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxiii Carte du Mali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxvi CHAPITRE 1 1.1 1.2 1.3 1.4 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PAYS ET MÉTHODOLOGIE ^ DE L'ENQUETE Mikerla B. Maiga et Michka Seroussi GÉOGRAPHIE, HISTOIRE ET ÉCONOMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.1 Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.2 Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.3 Économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 POPULATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 SITUATION SANITAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.4.1 Cadre institutionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.4.2 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.4.3 Questionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.4.4 Échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.4.5 Personnel et calendrier des activités de I'EDSM-II . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.4.6 Collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.4.7 Exploitation des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 CHAPITRE 2 2.1 2.2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS Fatoumata Dicko et Michka Seroussi ENQUÊTE MÉNAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.2 Taille et composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.3 Niveau d'instruction de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 2.1.4 Caractéristiques des logements et biens possédés par le ménage . . . . . . . 21 2.1.5 Consommation de sel iodé par les ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ENQUÊTE INDIVIDUELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 iii 2.3 Page 2.2.1 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . 25 2.2.2 Caractéristiques des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 2.2.3 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 ACTIV ITÉ ÉCONOMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 2.3.1 Emploi des femmes et des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 2.3.2 Garde des enfants en bas âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 CHAPITRE 3 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 FÉCONDITÉ Seydou Moussa Traoré et Souleymane Ba NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ DIFFI~,RENTIELLE . . . . . . . . 41 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 3.3.1 Parité et stérilité primaire des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 3.3.2 Parité des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 GROSSESSES IMPRODUCTIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 ÂGE À LA PREMIÈRE NAISSANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 FÉCONDITÉ DES ADOLESCENTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 CHAPITRE 4 PLANIFICATION FAMILIALE Salif Coulibaly et Ousmane Sidibé 4.1 CONNAISSANCE DE LA CONTRACEPT ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 4.2 PRATIQUE DE LA CONTRACEPT ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 4.3 UT IL ISAT ION ACTUELLE DE LA CONTRACEPT ION . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 4.4 NOMBRE D 'ENFANTS À LA PREMIÈRE UTIL ISATION . . . . . . . . . . . . . . . 73 4.5 CONNAISSANCE DE LA PÉRIODE FÉCONDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 4.6 CONNAISSANCE DES EFFETS DE L 'ALLA ITEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 4.7 SOURCE D 'APPROVIS IONNEMENT DE LA CONTRACEPT ION . . . . . . . . . 76 4.8 UT IL ISAT ION FUTURE DE LA CONTRACEPT ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 4.9 SOURCES D ' INFORMATION SUR LA CONTRACEPT ION . . . . . . . . . . . . . . 80 4.10 OPINIONS ET ATI ' ITUDES VIS-À.-VIS DE LA PLANIF ICAT ION FAMIL IALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 CHAPITRE 5 5.1 5.2 NUPTIAL1TÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Michka Seroussi ÉTAT MATRIMONIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 POLYGAMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 iv 5.3 5.4 5.5 Page ÂGE À. LA PREMIÈRE UNION ET ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 ^ 5.3.1 Age à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 5.3.2 Âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 ACTIV ITÉ SEXUELLE RÉCENTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 EXPOSIT ION AU RISQUE DE GROSSESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 CHAPITRE 6 6.1 6.2 6.3 6.4 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Seydoa Moussa Traoré DÉSIR D 'AVOIR DES ENFANTS (SUPPLÉMENTAIRES) . . . . . . . . . . . . . . 103 BESOINS EN MATIÈRE DE PLANIFICATION FAMIL IALE . . . . . . . . . . . . 109 NOMBRE TOTAL D 'ENFANTS DÉSIRÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 PLANIF ICAT ION DE LA FÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 CHAPITRE 7 7.1 7.2 7.3 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L'ENFANT Niagalé Traor~ SOINS PRÉNATALS ET ACCOUCHEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 7.1.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 7.1.2 Accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 VACCINAT ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 MALADIES DES ENFANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 7.3.1 Infections respiratoires et fièvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 7.3.2 Diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 CHAPITRE 8 8.1 8.2 8.3 ALLAITEMENT ET ÉTAT NUTRITIONNEL Bernard Barrère et Michka Seroussi ALLA ITEMENT ET AL IMENTATION DE COMPLÉMENT . . . . . . . . . . . . . 143 ÉTAT NUTRIT IONNEL DES ENFANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 8.2.1 Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 8.2.2 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 8.2.3 Tendances de la malnutrition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 ÉTAT NUTRIT IONNEL DES MÈRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 CHAPITRE 9 9.1 9.2 9.3 Page MORTALITÉ DES ENFANTS Seydou Moussa Traoré et Djibril Dicko MÉTHODOLOGIE ET QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 N IVEAUX ET TENDANCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 MORTAL ITÉ DIFFÉRENTIELLE ET GROUPES À HAUTS RISQUES . . . . 166 CHAPITRE 10 10.1 10.2 10.3 10.4 10.5 10.6 10.7 MORTALITÉ MATERNELLE Bernard Barrère INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 COLLECTE DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 EST IMATION DIRECTE DE LA MORTAL ITÉ ADULTE . . . . . . . . . . . . . . 178 EST IMATION DIRECTE DE LA MORTAL ITÉ MATERNELLE . . . . . . . . . 181 EST IMATION INDIRECTE DE LA MORTAL ITÉ MATERNELLE . . . . . . . . 182 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 CHAPITRE 11 11.1 11.2 11.3 11.4 L'EXCISION Aldiouma Tangara et Seydou Moussa Traoré PRATIQUE DE L 'EXCIS ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 11.1.1 Pratique de l 'excision parmi les femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . 185 11.1.2 Pratique de l'excision parmi les filles des femmes enquêtées . . . . . . . . 187 ÂGE À L 'EXCIS ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 11.2.1 Âge à l 'excision des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 11.2.2 Âge à l 'excision des filles aînées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 PERSONNE AYANT PRATIQUÉ L 'EXCIS ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 PERCEPTION ET OPINION SUR L 'EXCIS ION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 11.4.1 Objections à l 'excision des filles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 11.4.2 Opinion sur la poursuite de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 11.4.3 Raisons données à la poursuite de l 'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 11.4.5 Raisons données à l'abandon de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 CHAPITRE 12 12.1 MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET SIDA Michka Seroussi COMPORTEMENT SEXUEL DES HOMMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201 12.1.1 Nombre de partenaires sexuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202 vi ¤2.2 12.3 12.4 Page 12.1.2 Rapports sexuels et gratifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202 12.1.3 Rapports sexuels avec des partenaires occasionnelles . . . . . . . . . . . . . 205 MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 12.2.1 Connaissance des MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 12.2.2 Épisodes déclarés de MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208 12.2.3 Comportement face aux MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 CONNAISSANCE, PERCEPTION DU RISQUE ET PRÉVENTION DU SIDA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 12.3.1 Connaissance de l'existence du sida et sources d' information . . . . . . . 211 12.3.2 Connaissance des moyens d'éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . 211 12.3.3 Perception du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 12.3.4 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 12.3.5 Raisons de la perception des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221 12.3.6 Changement de comportement pour éviter de contracter le sida . . . . . . 223 CONNAISSANCE ET UTIL ISATION DU CONDOM . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 12.4.1 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 12.4.2 Utilisation du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 CHAPITRE 13 13.1 13.2 13.3 13.4 DISPONIBILITÉ DES SERVICES COMMUNAUTAIRES Ousmane Sidibé CARACTIÉRISTIQUES DES COMMUNAUTÉS RURALES . . . . . . . . . . . . . 231 DISTANCE PAR RAPPORT AUX SERVICES SOCIO-ÉCONOM[QUES . . . 232 DISPONIBIL ITÉ DES SERVICES DE PLANIF ICATION FAMIL IALE . . . . . 234 DISPONIBIL ITÉ DES SERVICES DE SANTÉ MATERNELLE ET INFANTILE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 RÉFERÉNCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245 ANNEXE A A.1 A.2 A.3 A.4 A.5 A.6 A.7 A.8 PLAN DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 Base de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 Caractéristiques générales de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Répartition de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Stratification et tirage d'unités aréolaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 Segmentation des grandes sections d'énumération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253 Probabilités de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253 Résultats des enquêtes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254 vii ANNEXE B ANNEXE C ANNEXE D ANNEXE E Page ERREURS DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257 TABLEAUX POUR L'ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275 PERSONNEL DE L'EDSM-II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283 QUESTIONNAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289 viii Tableau 1.1 Tableau 2,1 Tableau 22 Tableau 2.3 Tableau 2A Tableau 2.5.1 Tableau 2.5.2 Tableau 2.6 Tableau 2.7 Tableau 2.8 Tableau 2.9 Tableau 2.10 Tableau 2.11 Tableau 2.12 Tableau 2.13 Tableau 2.14 Tableau 2.15.1 Tableau 2.15.2 Tableau 2.16 Tableau 2.17 Tableau 2.18.1 Tableau 2.18.2 Tableau 2.19 Tableau 2.20 Tableau 3.1 Tableau 3-2 Tableau 3.3 Tableau 3A Tableau 3.5 Tableau 3.6.1 Tableau 3,6.2 LISTE DES TABLEAUX Page Taille et couverture de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Population des ménages par âge et sexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Population par âge selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Enfants orphelins et résidence des enfants avec les parents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Niveau d'instruction de la population des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Niveau d'instruction de la population des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Taux de scolarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Biens durables possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Consommation de sel iodé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Caractéristiques socio-démographiques des enqu~tés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Caractéristiques différentielles des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Emploi des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Emploi des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Employeur et formes de revenus (femmes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Employeur (hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Occupation des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Occupation des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Décision sur l'utilisation des revenus des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Soins des enfants et travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Fécondité actuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Fécondité par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Fécondité par âge selon trois sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Tendances de la fécondité par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Tendances de la fécondité par durée de l'union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Enfants nés vivants et enfants survivants des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 ix Tableau 3.7 Tableau 3,8 Tableau 3.9 Tableau 3.10 Tableau 3.11 Tableau 3.12 Tableau 3.13 Tableau 4.1 Tableau 4.2 Tableau 4.3 Tableau 4A Tableau 4.5 Tableau 4.6 Tableau 4.7 Tableau 4.8 Tableau 4.9 Tableau 4.10 Tableau 4.11 Tableau 4.12 Tableau 4.13 Tableau 4.14 Tableau 4.15 Tableau 4.16 Tableau 4.17 Tableau 4.18 Tableau 5.1 Tableau 5.2 Tableau 5.3 Tableau 5A Tableau 5.5 Tableau 5.6 Page Grossesses improductives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Issue des grossesses improductives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Intervalle intergénésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Âge à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Âge médian à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Fécondité des adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Enfants nés de mères adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Connaissance des m&hodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Connaissance des méthodes contraceptives modernes par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Connaissance des méthodes contraceptives par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Utilisation de la contraception à un moment quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Utilisation z ctuelle de la contraception par caractéristiques ~ocio- démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Nombre d'enfants à la première utilisation de la coutraception . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Connaissance de la période féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Effet contraceptif de l'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Source d'approvisionnement en contraceptifs modernes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Utilisation future de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Raison de non-utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Méthode contraceptive préférée pour une utilisation future . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Messages sur la planification familiale diffusés à la radio et à la télévision . . . . . . . 81 Messages par écrit sur la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Apprcbation de l'utilisation de la radio et de la télévision dans la diffusion de messages sur la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Discussion de la planification familiale avec le conjoint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Opinion des couples face à la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 État matrimonial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Polygamie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Nombre d'épouses et de co-épouses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Âge médian à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Åge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 X Tableau 5.7 Tableau 5.8 Tableau 5.9 Tableau 5.10 Tableau 5.11 Tableau 6.1 Tableau 6.2 Tableau 6.3 Tableau 6A Tableau 6.5 Tableau 6.6 Tableau 6.7 Tableau 6.8 Tableau 6.9 Tableau 7.1 Tableau 7.2 Tableau 7.3 Tableau 7 A Tableau 7.5 Tableau 7.6 Tableau 7.7 Tableau 7.8 Tableau 7.9 Tableau 7.10 Tableau 7.11 Tableau 7.12 Tableau 7.13 Tableau 7.14 Tableau 8.1 Tableau 8.2 Tableau 8.3 Tableau 8A Prge Âge médian aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Activité sexuelle récente des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Activité sexuelle récente des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Durée médiane de l'insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Préférences en matière de fécondité selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . 104 Préférences en matière de fécondité selon l 'âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Préférences des couples monogames en matière de fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Désir de limiter les naissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Besoins en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Nombre idéal d'enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Nombre idéal d'enfants par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . 113 Planification de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Taux de fécondité désirée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Vaccination antitétanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Lieu de l 'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Assistance lors de l 'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Caractéristiques de l 'accouchement : césarienne, prématurité, l:oids et grosseur à la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 Vaccinations selon les sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Vaccinations selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Vitamine A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Prévalence et traitement des infections respiratoires aiguës et de la fièvre . . . . . . . 134 Prévalence de la d!alrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Connaissance du traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Traitement de la d'alrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 Alimentation pendant la dialrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 Allaitement initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Type d'allaitement selon l 'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 Type d'aliments selon l 'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 Durée médiane et fréquence de l'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 xi Tableau 8.5 Tableau 8.6 Tableau 8.7 Tableau 8.8 Tableau 9.1 Tableau 9.2 Tableau 9.3 Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau 9.4 10.1 10.2 10.3 10.4 10.5 11.1 11.2 11.3.1 11.3.2 11.4.1 11.4.2 11.5 11.6 11.7 11.8 11.9 12.1 12.2 12.3 12.4 12.5 12.6 12.7 Page État nutritionnel des enfants par caractéristiques socio-d6mographiques . . . . . . . . . 151 Tendance de la malnutrition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 Indicateurs anthropométriques de l'état nutritionnel des mères . . . . . . . . . . . . . . . . 158 Indicateurs anthropométriques des mères par caractéristiques socio- démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Mortalité des enfants de moins de cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Mortalité des enfants par caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Mortalité des enfants par caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 Comportement procréateur à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Compl6tude de l' information sur les frères et soeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 Indicateurs de la qualité des données sur les frères et soeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Estimation de la mortalité adulte par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178 Estimation directe de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Estimation indirecte de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 Pratique de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Pratique de l 'excision des filles aînées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 Âge à l 'excision : enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 Âge à l 'excision : filles aînées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Personne ayant pratiqué l'excision des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 Personne ayant pratiqué l'excision des filles aînées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 Objections contre l 'excision des filles aînées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 Opinions sur la poursuite de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 Opinions sur la poursuite de l'excision selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 Raisons pour lesquelles l 'excision devrait encore être pratiquée . . . . . . . . . . . . . . . 199 Raisons pour lesquelles l 'excision devrait être arrêté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 Nombre de partenaires sexuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 Paiement pour rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 Dernière personne avec laquelle les hommes ont eu des rapports sexuels . . . . . . . . 206 Connaissance des Maladies Sexuellement Transmissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 Maladies Sexuellement Transmissibles au cours des 12 derniers mois . . . . . . . . . . 209 Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et comportement . . . . . . . . . . . . . . . 210 Connaissance du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 xii Tableau 12.8.1 Tableau 12.8.2 Tableau 12.9.1 Tableau 12.9.2 Tableau 12.10 Tableau 12.11 Tableau 12.12 Tableau 12.13 Tableau 12.14 Tableau 12.15 Tableau 12.16 Tableau 12.17 Tableau 12.18 Tableau 13.1 Tableau 13.2 Tableau 13.3 Tableau 13.4 Tableau 13.5 Tableau 13.6 Tableau 13.7 Tableau 13.8 Tableau 13.9 Tableau 13.10 Tableau A. 1 Tableau A.2 Tableau A.3 Tableau A.4 Tableau A.5 Tableau A.6 Page Connaissance par les femmes des moyens d'~virer de contracter le sida . . . . . . . . . 213 Connaissance par les hommes des moyens d'~virer de contracter le sida . . . . . . . . . 214 Perception du sida par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217 Perception des hommes sur le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Perception du risque de contracter le sida par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221 Raisons pour lesquelles les risques de contracter le sida sont perçus comme nuis/faibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222 Raisons pour lesquelles les risques de contracter le sida sont perçus comme moyens/importants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222 Comportement des femmes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224 Comportement des hommes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . 225 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 Utilisation du condom par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 Utilisation du condom par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229 Caractéristiques des communautés rurales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232 Distance par rapport aux services socio-économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233 Distance par rapport aux services de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235 Distance par rapport aux services de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236 Distance par rapport aux services de planification familiale par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237 Temps de trajet pour atteindre les services de planification familiale par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238 Distance par rapport au service de santé le plus proche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 Distance par rapport au service de santé maternelle infantile le plus proche . . . . . . 240 Distance par rapport au service de santé le plus proche par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242 Temps de trajet pour atteindre les services de santé maternelle et infantile par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243 Caractéristiques de la base de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 Population du Mali en 1994 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Échantillon proportionnel de femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Échantillon de femmes proposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 Nombre de ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 Nombre de grappes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 xiii Tableau A.7 Tableau A.8 Tableau A.9.1 Tableau A.9.2 Tableau B. 1 Tableau B.2 Tableau B.3 Tableau BA Tableau B.5 Tableau B.6 Tableau B.7 Tableau B.8 Tableau B.9 Tableau B. 10 Tableau B. 11 Tableau B. 12 Tableau C. 1 Tableau C.2 Tableau C.3 Tableau CA Tableau C.5 Tableau C.6 Tableau C.7 Nombre final de grappes à tirer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 Nombre final de ménages à tirer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 Résultats des enquêtes auprès des ménages et des femmes par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255 Résultats des enquêtes auprès des ménages et des hommes par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262 Erreurs de sondage - Échantillon national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263 Erreurs de sondage - Bamako . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264 Erreras de sondage - Autres villes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265 Erreurs de sondage - Ensemble urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266 Erreurs de sondage - Rural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267 Erreurs de sondage - Kayes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268 Erreurs de sondage - Koulikoro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269 Erreurs de sondage - Sikasso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270 Erreurs de sondage - Ségou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271 Erreuls de sondage - Mopti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272 Erreurs de sondage - Tombouctou/Gao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273 Répartition par âge de la population des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277 Répartition par âge des femmes éligibles et des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . 278 Répartition par âge des hommes éligibles et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . 278 Complétude de l'enregistrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279 Naissances par année de calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279 Enregistrement de l'âge au décès en jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280 Enregistrement de l'âge au décès en mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281 xiv LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 2.1 Graphique 2.2 Graphique 2.3 Graphique 2.4 Graphique 2.5 Graphique 2.6 Graphique 3.1 Graphique 3.2 Graphique 3.3 Graphique 3.4 Graphique 3.5 Graphique 3.6 Graphique 4.1 Graphique 4.2 Graphique 4,3 Graphique 4.4 Graphique 4.5 Graphique 4.6 Graphique 5.1 Graphique 5.2 Graphique 5.3 Graphique 6.1 Graphique 6.2 Page Pyramide des âges de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Survie des parents des enfants de moins de 15 ans et résidence des enfants avec les parents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Taux de scolarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Caractéristiques des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Emploi et occupation des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans . . . 38 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . 43 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans . . . . . . . . . . 45 Taux de fécondité générale par âge selon I'EDSM-I 1987, le RGPH 1987 et rEDSM-II 1995-96 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Tendances de I'ISF pour les femmes de 15-34 ans selon I'EDSM-I, le RGPH et I'EDSM-II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Proportion de femmes ayant déclaré avoir eu, au moins, un avortement, une mortinaissance, et/ou une fausse-couche selon l'âge . . . . . . . 54 Adolescentes de 15-19 ans ayant commencé leur vie féconde . . . . . . . . . . . . . . . 58 Connaissance des méthodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Connaissance de la contraception moderne par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Prévalence de la contraception parmi l'ensemble des femmes et des hommes selon la méthode utilisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Utilisation actuelle de la contraception par les femmes et les hommes en union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Prévalence de la contraception moderne parmi les femmes de 15-49 ans en union, 1987-1996 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Intention d'utiliser la contraception par les femmes et les hommes actuellement en union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Proportion de femmes célibataires selon l'âge, EDSM-I 1987 et EDSM-II 1995-96 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Âges médians des femmes et des hommes à la première union . . . . . . . . . . . . . . 93 Âge médian des femmes à la première union et aux premiers rapports sexuels . . . 96 Désir d'enfants supplémentaires des femmes en union, selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Proportion de femmes et d'hommes en union ne voulant plus d'enfants, selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 XV Graphique 6.3 Graphique 6.4 Graphique 7.1 Graphique 7.2 Graphique 7.3 Graphique 7.4 Graphique 7.5 Graphique 7.6 Graphique 8.1 Graphique 8.2 Graphique 8.3 Graphique 8.4 Graphique 9.1 Graphique 9.2 Graphique 9.3 Graphique 10.1 Graphique 10.2 Graphique 10.3 Graphique 12.1 Graphique 12.2 Graphique 12.3 Page Nombre idéal d'enfants pour les hommes et les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Indice synthétique de fécondité et indice synthétique de fécondité désirée . . . . . 117 Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans pour lesquels la mère a bénéficié de soins prénatals pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans nés avec l'assistance d'un professionnel de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Vaccinations des enfants de 12-23 mois selon le type de vaccin et la source d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 Pourcentage d'enfants (12-23 mois) avec tous les vaccins du PEV et sans vaccination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 Prévalence des infections respiratoires aiguës (IRA) et de la fièvre chez les enfants de moins de 3 ans selon l 'âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Prévalence de la diarrhée chez les enfants de moins de 3 ans et utilisation de la TRO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 Pratique de l'allaitement des enfants de moins de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 État nutritionnel des enfants de moins de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans présentant un retard de croissance . . . 153 Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans atteints d'émaciation . . . . . . . . . . . . . 155 Tendances de la mortalité des enfants de moins de 5 ans selon I 'EDSM-I (1987) et I 'EDSM-II (1995-96) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 Mortalité infantile et juvénile selon les caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . 167 Mortalité infantile selon certaines caractéristiques en rapport avec la\ procréation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 Distribution des décès de soeurs des enquêtées selon le nombre d'années précédant l'enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 Taux de mortalité par groupe dåges de 5 ans (période 0-6 ans avant I 'EDSM-II) et taux de la table type des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest . . . . . . . . . 180 Mortalité maternelle au Mali et dans d'autres pays africains, EDS 1989-1996 . . . 183 Moyens d'éviter le sida cités par les femmes et les hommes connaissant le sida . 215 Perception du risque de contracter le sida par les femmes et les hommes connaissant le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 Utilisation du condom comme contraceptif et/ou comme moyen de protection contre les MST/sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 xvi SIGLES ET ABRÉVIATIONS AMPPF BCG BCR CDC CNI CPS/MSSPA CSCOM CV DBC DHS (EDS) DIU DNAFLA DNSI DSFC DTCoq EDSM-I EDSM-II EDS (DHS) ET FNUAP GPS IEC IMC IRA ISF ISFD ISSA MST NCHS ONG OMS PEV PIB PNLS PNUD PSPHR Association Malienne pour la Promotion et la Protection de la Famille Bacille Bilié de Calmette et Guérin (vaccin antituberculeux) Bureau Central du Recensement Centers for Disease Control and Prevention (Centre de Contrôle des Maladies, États-Unis) Centre National d'Immunisation Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé, de la Solidarité ^ et des Personnes Agées Centre de Santé Communautaire Coefficient de Variation Distribution à Base Communautaire Demographic and Health Surveys (Enquêtes Démographiques et de Santé) Dispositif Intra-Utérin Direction Nationale de l'Alphabétisation Fonctionnelle et de la Linguistique Appliquée Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique Division de la Santé Familiale et Communautaire Diphtérie, Tétanos, Coqueluche (vaccin) Première Enquête Démographique et de Santé au Mali Deuxième Enquête Démographique et de Santé au Mali Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys) Écart Type Fonds des Nations Unies pour la Population Global Positionning System Information, Éducation, Communication Indice de Masse Corporelle Infection Respiratoire Aiguë Indice Synthétique de Fécondité Indice Synthétique de Fécondité Désirée Integrated System for Survey Analysis Maladie Sexuellement Transmissible National Center for Health Statistics (Centre National des Statistiques Sanitaires, États- Unis) Organisation Non Gouvernementale Organisation Mondiale de la Santé Programme Élargi de Vaccination Produit Intérieur Brut Programme National de Lutte contre le Sida Programme des Nations Unies pour le Développement Projet Santé Population et Hydraulique Rurale xvii RDV RGPH SE SIDA SRO TBN TGFG TMM ~O UNICEF UPS USAID VAT VIH Risque de Mortalité maternelle sur la Durée de Vie Recensement Général de la Population et de l'Habitat Section d'Énumération Syndrôme de l'Immuno-Déficience Acquise Sels de Réhydratation par voie Orale Taux Brut de Natalité Taux Global de Fécondité Générale Taux de Mortalité Maternelle Thérapie de Réhydratation par voie Orale Fonds des Nations Unies pour l'Enfance Unité Primaire de Sondage United States Agency for International Development (Agence des États-Unis pour le Développement International Vaccin Antitétanique Virus de l'Immuno-Déficience Humaine xviii PRÉFACE En 1987, le Mail a participé à la première phase des Enquêtes Démographiques et de Santé. La première enquête a été exécutée par le Centre d'Études et de Recherche sur la Population et le Développement (CERPOD). Elle avait pour but de fournir des informations sur la fécondité et ses déterminants, la santé de la mère et de l'enfant et la mortalité des enfants. Pour apprécier les différentes tendances de ces phénomèues et mettre à jour ces données, une seconde enquête dénommée Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-II) a ~té réalisée en 1995-1996 par la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé de la Solidarité et des Personnes Âgées (CPS/MSSPA), et par la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI) avec l'appui technique de Macro International Inc. L'EDSM-I portait sur un échantillon de 3 200 femmes et 970 hommes. L'EDSM-II, quant à elle, porte sur un échantillon de 9 704 femmes et 2 474 hommes, sélectionné tant en milieu urbain qu'en milieu rural, jusqu'au niveau cercle. Cette deuxième opération a également permis de fournir des données sur l'~rat nutritionnel des enfants, la mortalité maternelle, l'excision et les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et elle a permis d'approfondir d'autres sujets tels que l'état de santé des enfants, la prévention des maladies infantiles, la connaissance et les attitudes vis-à-vis des MST et du sida, l'allaitement maternel et la contraception. De plus, I'EDSM-II fournit des informations sur la disponibilité et l'accessibilité des services socio-économiques et sanitaires. Avec I'EDSM-II, le Mail dispose désormais d'une série d'enquêtes démographiques nationales comparables (EDSM-I, EDSM-II) qui, ajoutées aux données issues d'autres sources, permettent une meilleure connaissance de la population du pays. Le présent rapport principal d'analyse a été précédé d'un rapport préliminaire qui a fait l'objet d'une large diffusion en juin-juillet 1996. En plus du rapport principal, une synthèse a également ét~ élaborée. Une série de publications issues d'analyses thématiqnes approfondies pourra ultérieurement être réalisée à partir de la banque de données constituée dans le cadre de I'EDSM-II. Les résultats de cette opération de grande envergure permettront de mettre à la disposition des autorités politiques, des administrations publiques, des services et agents socio-sanitaires de la société civile nationale, des organismes de coopération bilatérale et multilatérale, des Organisations Non Gouvernementales (ONG), des chercheurs et d'autres utilisateurs éventuels, des renseignements dont ils ont besoin dans le cadre de la planification économique et sociale, en général, et dans le cadre des recherches sur la santé de la population, en particulier. Le Ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes Âgées Modibo Sidibé Chevalier de l'Ordre National xix REMERCIEMENTS La réalisation de l'Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-II) est une opération de grande envergure. Elle est le résultat des efforts constants des autorités nationales pour améliorer les connaissances démographiques et sanitaires du pays, En effet, ce rapport est la conjugaison de multiples activités auxquelles de nombreuses personnes et institutions ont participé. Nous tenons à adresser, en premier lieu, nos remerciements aux populations des zones enquêtées et particulièrement aux femmes qui n'ont ménagé aucun effort, malgré leurs diverses occupations quotidiennes, pour se prêter à nos nombreuses questions. Nos vifs remerciements vont à toute l'équipe d'encadrement de I'EDSM-II : les responsables de la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique, particulièrement le Directeur National, son Adjoint et le Chef de la Division Population ; le chef de la Division Statistique et de Documentation, ainsi que les cadres de la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé de la Solidarité et des Personnes ^ Agées ; les Directeurs Régionaux du Plan et de la Statistique ; les Directeurs Régionaux de la Santé et de l'Action Sociale ; les superviseurs dont la détermination a permis la réussite de l'op~ration. Nous saluons ici les actions positives de la collaboration intra-sectorielle au sein du Département de la Santé et de l'Action Sociale, notamment en ce qui concerne la Cellule de Coordination du Projet Santé Population et Hydraulique Rurale (CCPSPHR), la Direction Nationale de la Santé Publique et services rattachés, la Direction Administrative et Financière. L'occasion est bonne et opportune pour féliciter sincèrement les agents cartographes, les chefs d'équipes, les contrôleuses, les enquêtrices et enquêteurs, le personnel de saisie et les chauffeurs dont le courage et le dévouement ont permis la collecte des informations sur le terrain, malgré les conditions de travail souvent très pénibles. Nos sincères remerciements vont à l'endroit de tous les consultants nationaux qui ont participé à la formation des équipes de terrain. Toute notre reconnaissance et notre gratitude à l'équipe de Macro International Inc., notamment Bernard Barrère, directeur de rEDSM-II pour Macro International, avec qui la collaboration a toujours été fructueuse et agréable ; Michka Seroussi, Coordinatrice Technique du projet au Mail, qui a suivi de très près chaque étape de l'enquête et dont la bonne humeur a permis à chaque instant de soutenir les équipes de terrain et de saisie ; Thanh Lê qui, à travers son expérience, a résolu les problèmes de sondage et d'échantillonnage ; Marc Soulié pour la formation des agents de saisie, la vérification et la tabulation de toutes les données utilisées dans ce rapport. Enfin, nous remercions Martin Vaessen, Directeur du projet DHS pour le sens élevé de la coopération dont il a fait preuve, lors de la phase d'élaboration du projet. Nous ne pouvons terminer nos propos sans remercier très vivement I'USAID/Mali qui a financé cette opération, Monsieur le Directeur de I'USAID/Mali et ses collaborateurs qui ont toujours été attentifs à nos problèmes et qui n'ont ménagé aucun effort pour leur résolution. xxi Que celles ou ceux qui n'ont pas été nommément cités dans ces lignes trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance pour la réussite de l'op~ration. Toutes ces personnes font partie de la grande famille qui a contribué au succès de I'EDSM-II. À toutes et à tous, nous réitérons l'expression de notre profonde reconnaissance. Le Directeur de la Cellule de Planification et de Statistique du MSSPA Directeur National de I'EDSM-II Salif Coulibaly xxii RÉSUMÉ L'Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-II) est une enquête nationale par sondage. Elle a été exécutée par la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé, de la Solidarité et des Personnes Âgées (CPS/MSSPA) et par la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI), avec l'assistance technique de Macro International Inc. L'EDSM-II fournit des informations détaillées sur la fécondité, la planification familiale, la santé maternelle et infantile, l'excision, l'état nutritionnel des enfants et des mères, la mortalité infanto-juvénile, la mortalité maternelle, les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et le Sida. Au cours de l'enquête, réalisée sur le terrain de novembre 1995 à mai 1996, 8 716 ménages, 9 704 femmes âgées de 15-49 ans et 2 474 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès. Les informations recueillies sont significatives au niveau national et au niveau de chacun des sept domaines d'études retenus dans le cadre de I'EDSM-II : ce sont le district de Bamako, les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, et Tombouctou/Gao. En ce qui concerne ce dernier domaine d'études, les données ne sont représentatives que des deux communes de Tombouctou et de Gao. Les données sont aussi représentatives selon le milieu de résidence, à savoir, le district de Bamako, les Autres villes et le milieu rural. Malgré une baisse de la fécondité observée au cours de la période la plus récente, la fécondité des femmes maliennes reste très élevée. Avec les niveaux actuels de fécondité, chaque femme aurait 6,7 enfants à la fin de sa vie féconde. Le niveau de la fécondité présente des variations assez prononcées selon le milieu et la région de résidence. La fécondité du milieu rural (7,3 enfants) est nettement plus élevée que celle du milieu urbain (5,4 enfants). Bamako, la capitale, se caractérise par le niveau le plus faible avec 4,7 enfants par femme. Les niveaux les plus élevés s'observent dans les régions de Sikasso et de Ségou avec 7,4 enfants par femme pour chacune des régions. De même, les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire ou plus ont, en moyenne, 3 enfants de moins que celles n'ayant jamais fréquenté l'école (4,1 contre 7,1). Un des facteurs expliquant ce niveau de fécondité est sa précocité. En effet, une femme de 25-49 ans sur deux a eu sa première naissance avant l'âge de 19 ans. De même, les adolescentes (15-19 ans) contribuent pour près de 14 % à la fécondité totale des femmes. Au moment de l'enquête, 34 % des adolescentes étaient déjà mères et 8 % étaient enceintes pour la première fois. La précocité de la fécondité est plus accentuée en milieu rural, où l'on enregistre 49 % d'adolescentes ayant commencé leur vie féconde, qu'en milieu urbain (30 %). Au nombre des facteurs qui expliquent les niveaux et tendances de la fécondité, on peut citer la précocité du mariage et de ractivit6 sexuelle. Ainsi, une femme de 25-49 ans sur deux était déjà en union à 16,0 ans et avait eu ses premiers rapports sexuels à 15,8 ans. Au Mail, le mariage est universel. Au moment de l'enquête 85 % des femmes et 66 % des hommes étaient en union. Par ailleurs, la polygamie est très répandue : 44 % des femmes et 27 % des hommes vivent en union polygame. Un autre facteur expliquant le niveau de la fécondité est la faible utilisation de moyens de contraception par les femmes en union. Si les méthodes contraceptives modemes sont assez bien connues au Mail (65 % des femmes en union et 84 % des hommes en union ont déclaré connaître, au moins, une méthode contraceptive moderne), l'utilisation, au moment de l'enquête, reste très faible. En effet, seulement 5 % des femmes en union et 8 % des hommes en union ont déclaré utiliser une méthode moderne de contraception au moment de l'enquête. L'utilisation de la contraception moderne par les femmes en union xxiii est six fois plus importante en milieu urbain (12 %), qu'en milieu rural (2 %). Chez les hommes, cette prêvalence atteint 15 % en milieu urbain et 6 % en milieu rural. La méthode moderne la plus utilisée par les femmes en union est la pilule (3 %) et chez les hommes, c'est la pilule et le condom (4 % chacun). Bien que l'utilisation des méthodes contraceptives modernes soit encore faible, le niveau actuel est cinq fois plus élevé chez les femmes en union et huit fois plus chez les hommes en union que celui enregistré en 1987. Cette augmentation sensible peut expliquer, en partie, la baisse de la fécondité, observée récemment. Alors que l'utilisation actuelle de la contraception est très faible chez les femmes en union, les besoins non-satisfaits en matière de planification familiale sont importants. Plus d'une femme en union sur quatre (26 %) en exprime le besoin, l'espacement des naissances (20 %) demeurant la principale préoccupation. À l'heure actuelle, seulement 21% de la demande potentielle totale en planification familiale chez les femmes en union se trouve satisfaite au MaIL Si tous les besoins en matière de planification familiale étaient couverts, la prévalence contraceptive des femmes en union serait de 33 %. Il faut noter cependant, que la planification des naissances n'est pas un sujet de discussion courant entre les conjoints au Mail. Plus d'une femme en union sur deux (59 %) n'a jamais eu de discussion sur la planification familiale avec son mari au cours des douze mois ayant précédé l'enquête. Par ailleurs, on constate que les Maliens restent attachés à une descendance nombreuse. Le nombre idéal moyen d'enfants est de 6,8 chez les femmes en union et de 9,2 chez les hommes en union. Pour cette raison, seulement 18 % des femmes et 7 % des hommes ont déclaré ne plus vouloir d'enfants. Cependant, si toutes les naissances non désir~es étaient évitées, la fécondité serait inférieure de près d'un enfant par femme à la fécondité actuelie. En ce qui concerne la santé maternelle et infantile, I'EDSM-II a permis de dégager les indicateurs suivants. Plus de la moitié des femmes qui ont eu une naissance dans les 3 années précédant l'enquête (53 %) ont effectué une visite prénatale et plus de la moitié (52 %) ont été protégées contre le tétanos néonatal, par, au moins, une dose de vaccin antitétanique. Le niveau de ces indicateurs varie fortement selon le milieu de résidence. En milieu urbain, pour plus de trois naissances sur quatre, les mères ont reçu des soins prénatals (81%) et seulement une mère sur cinq (20 %) n'a pas été vaccinée contre le tétanos néonatal. Ces proportions sont, respectivement, de 89 % et 14 % à Bamako. En milieu rural, par contre, elles ne sont que de 35 % pour les consultations prénatales et de 58 % pour les vaccinations antitétaniques. En ce qui concerne les vaccinations des enfants, on constate que 80 % des enfants de 12-23 mois ont reçu le BCG, 38 % les trois doses de DTCoq et 39 %, celles de la Polio, et 51% ont été vaccinés contre la rougeole. Au total, seulement un enfant de 12-23 mois sur trois (32 %) a reçu toutes les vacci- nations du Programme Élargi de Vaccination (PEV). Cependant, un tiers de ces enfants (11%) n'a pas été vacciné selon le calendrier recommandé, c'est-à-dire avant l'âge de 12 mois. En outre, 23 % des enfants de 12-23 mois n'ont reçu aucune vaccination. La couverture vaccinale est deux fois plus importante en milieu urbain (52 % des enfants de 12-23 mois ont reçu toutes les vaccinations), en particulier à Bamako (54 %), qu'en milieu rural (24 %). Les infections respiratoires et la diarrhée sont des problèmes de santé importants chez les enfants au Mali. Quinze pour cent des enfants de moins de trois ans ont souffert de toux accompagnée de respiration courte et rapide, au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. De même, un enfant sur quatre (25 %) a eu, un ou plusieurs, épisodes diarrhéiques durant les deux semaines ayant précédé l'enquête. Au cours des épisodes diarrhéiques, plus d'un enfant sur deux (55 %) n'a bénéficié d'aucun type de réhydratation, et seulement 13 % ont été conduits dans un établissement de santé au cours de leur maladie. xxiv Les mères maliennes allaitent toutes leurs enfants. La proportion d'enfants allaités de moins de 3 ans est élevée à tous les âges (à 10-11 mois, 98 % des enfants sont encore allaités) et, un enfant sur deux est allaité pendant 21,6 mois. Cependant, 35 % des enfants ne sont mis au sein que 24 heures après leur naissance, ce qui peut se révéler néfaste pour l'état de santé de l'enfant. Par ailleurs, si l'allaitement est quasi général, l'allaitement exclusif est, quant à lui, presque inexistant. En effet, seulement 12 % des enfants de 0-3 mois sont exclusivement allaités au sein, alors que l'OMS recommande l'allaitement exclusif au sein jusqu'à l'âge de 6 mois. Par contre, alors qu'à partir de 6 mois, les enfants devraient tous recevoir une alimentation de complément, seulement 45 % des enfants de 7-9 mois sont nourris de façon adéquate. L'état nutritionnel des enfants maliens de moins de 3 ans est alarmant. Les indices de l'état nutritionnel montrent que près d'un quart des enfants âgés de moins de 3 ans (23 %) sont atteints d'émaciation, c'est-à-dire sont trop maigres par rapport à leur taille. En outre, près d'un tiers des enfants (30 %) souffrent de malnutrition chronique, ou accusent un retard de croissance, c'est-à-dire sont trop petits pour leur âge. La prévalence de cette dernière forme de malnutrition augmente très rapidement avec l'âge et à 24-35 ans, près d'un enfant sur deux est atteint de malnutrition chronique. Au Mali, la mortalité infanto-juvénile reste élevée. Durant la période 1991-1996, sur 1 000 naissances vivantes, 123 sont décédées avant d'atteindre l'âge d'un an, et sur 1 000 enfants atteignant leur premier anniversaire, 131 sont décédés avant d'atteindre 5 ans. Au total, près d'un enfant sur quatre (238 O/oo) est décédé avant l'âge de 5 ans. Cependant, on constate que la mortalité infanto-juvénile a baissé de façon très appréciable au cours des 15 dernières années, passant de 292 °/oo durant la période 1981-85 à 238 °/oo entre 1991 et 1995. La mortalité maternelle reste encore très élevée au Mali. Pour la période 1989-1996, le taux de mortalité maternelle est estimé à 577 décès pour 100 000 naissances vivantes. La pratique de l'excision est très courante au Mali : 94 % des femmes de 15-49 ans sont excisées. Pour 50 % d'entre elles, l'excision a été faite avant l'âge de 7 ans et, dans la majorité des cas (82 %), elle a été pratiquée par des exciseuses. Les trois quarts des filles aînées des femmes enquêtées (74 %) ont été excisées et, dans 19 % des cas, la mère a l'intention de faire pratiquer rexcision. Au total, 93 % des filles aînées des femmes enquêtées sont ou seront excisées, ce qui témoigne du maintien de cette pratique des générations de mères aux générations de filles. De plus, 75 % des femmes de 15-49 ans se prononcent pour la poursuite de cette pratique. Au Mali, les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) sont connues par moins d'une femme sur cinq (19 %) et par un peu plus de la moitié (54 %) des hommes. Quant au sida, il est connu par plus de trois femmes sur quatre (76 %) et par la quasi-totalité des hommes (96 %). Cependant, parmi les personnes qui ont déclaré connaître le sida, une proportion non négligeable (28 % des femmes et 16 % des hommes) ne connaissent aucun moyen de protection. Par ailleurs, seulement 2 % des femmes et 12 % des hommes qui connaissent la maladie ont déclaré utiliser le condom comme moyen de protection contre le sida. XXV X CARTE ADMINISTRATIVE DU MALI Tombouctou MAURITANIE SÉNÉGAL Kayes Ségou Mopti GUINÉE Sikasso A COTE ALGÉRIE Kidal Gao BURKINA-FASO NIGER CHAPITRE 1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PAYS ET MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE 1.1 GÉOGRAPHIE, HISTOIRE ET ÉCONOMIE 1.1.1 Géographie La r6publique du Mali, pays continental par excellence, couvre une superficie d'environ 1 240 192 kmL Elle partage près de 7 200 km de frontières avec l'Alg6rie au nord, le Niger à l'est, le Burkina Faso au sud-est, la Côte d'Ivoire et la Guinée au sud, et la Manritanie et le Sénégal à l'ouest. Le relief est peu élevé et peu accidenté. C'est un pays de plaines et de bas plateaux. L'altitude moyenne est de 500 mètres. Le régime hydrographique, tributaire de la configuration géographique, qui s'étend entre les 11 ° et 25" de latitude nord, du relief et du climat, est essentiellement constitué par les bassins du Haut-Sénégal et du Niger. Deux fleuves traversent le Mali : le fleuve Niger et le fleuve Sénégal. Le réseau hydrographique dessert surtout le sud du pays. La partie septentrionale de cette zone est arrosée par le fleuve Sénégal et ses affluents, la partie orientale par le fleuve Niger et ses constituants. Le régime de l'ensemble de ce réseau est tropical : hautes eaux en période d'hivemage et basses eaux en saison sèche. Le climat se présente en quatre zones et une, particulière, celle du delta intérieur du Niger, qui sont : • la zone sud-soudanienne : environ 6 % du territoire national, dans l'extrême sud. Les précipitations sont comprises entre 1 300 et 1 500 mm d'eau par an ; la zone nord-soudanienne, avec l 300 à 700 mm/an d'eau. Cette zone couvre environ 18 % du territoire ; • la zone sahélienne : les précipitations vont de 700 à 200 mm d'eau par an. la zone saharienne : les précipitations deviennent irrégulières et, au fur et à mesure qu'on s'éloigne des abords du fleuve Niger et qu'on avance dans le Sahara, elles deviennent aléatoires et inférieures à 200 mm/an. le delta intérieur du Niger : c'est une véritable mer intérieure. Cette nappe d'inondation est au coeur même du Sahel. Le delta avec ses 300 km de long sur 100 km de large, joue un rôle régulateur dans le climat de la région. 1.1.2 Histoire Le Mali actuel est né le 22 septembre 1960. Ce nom est un rappel et un hommage à la mémoire de l'un des grands Empires qu'a connu l'Afrique de l'Ouest : l'Empire du Mali. La République du Mali est assurément le berceau de nombreuses civilisations qui ont donné naissance à de nombreux Empires et Royaumes dont, entre autres : l'Empire du Ghana (VII«-XII ~ siècles) • l'Empire du Mali (XIII«-XV ~ siècles) • l'Empire Songhoï (XVLXVI e siècles) • les Royaumes Bambara de Ségou et du Kaarta (XVIILXVIII « siècles) • l'Empire Toucouleur de EI-Hadj Omar Tall (XIX e siècle) • le Royaume de Sikasso de Tièba (XIX ~ siècle). Ce brassage de peuples a ét~ à l'origine de la formation de groupes humains fortement interdépendants et dont les apports civilisationnels respectifs constituent pour le Mali une des richesses la plus enviée dans la sous-région. Deux faits importants ont marqué l'histoire du Mali. Le premier est la pénétration de 1' Islam à partir du Vil ~ siècle. Le second est l'irruption de la colonisation française en Afrique et qui prit corps et âme dans l'actuelle aire géographique du Mali à partir de 1857. L'Islam aussi bien que le colonialisme ont profondément désarticulé les structures sociales préexistantes, notamment les cuites. La colonisation française, plus que le fait islamique (religieux surtout) a imposé, par sa durée et les rapports de force, de nouvelles formes étatiques, de nouvelles stmctures administratives et politiques. Ces nouvelles mutations ont été à la base de contestations et de revendications aboutissant à la naissance de l'état moderne du Mali après une vaine tentative d'unification avec le Sénégal au sein de la Fédération du Mali en 1959. 1.1.3 Économie Comme l'écrasante majorité des États Africains en général, en particulier ceux de l'Afrique au sud du Sahara, le Mali a une économie dont les ressources proviennent en premier chef de l'agriculture, de l'~levage et de la pêche. C'est dire que le secteur primaire est la sève nourricière de l'économie. En effet, il occupait, en 1995, plus de 80 % de la population active et représentait 44 % du Produit Intérieur Brut (PIB), alors que le secteur secondaire (industrie) ne représentait que 16 % du PIB et celui du tertiaire (commerce, services) 40 %. L'agriculture, "locomotive" de l'économie, est essentiellement basée sur les cultures vivrières (mil, sorgho, riz, m~ffs, fonio, igname, manioc, haricot, bi~.). Parallèlement à ces cultures, il y a les cultures industrielles (arachide, coton, tabac). Le maraîchage fournit, entre autres, les oignons, le gombo. La bonne pluviométrie de l'année 1995 a vu les productions agricoles augmenter : la production céréalière fut estimée à 2,2 millions de tonnes ; celle du coton graine atteignit 400 000 tonnes (DNSI,1995) et, de ce fait, le Mali se plaça deuxième producteur de coton en Afrique après l'Egypte. L'élevage, seconde richesse après l'agriculture, durement affecté par les sécheresses de 1972-73 et de 1984, a repris son souffle. Le cheptel se reconstitue petit à petit et on a dénombré en 1995 près de 5,8 millions de bovins et 12,5 millions d'ovins et caprins. Quant à la pêche, grâce aux fleuves Sénégal et Niger et leurs affluents, elle reste encore, malgré les sécheresses et les pluviométries capricieuses, un des piliers de l'économie nationale et fait du Mali un grand producteur de poissons d'eau douce dans la sous-région. Parallèlement aux ressources agricoles, le Mali a d'énormes potentialités énergétiques, touristiques et artisanales, de même que minières. En témoignent, dans le domaine des ressources énergétiques les aménagements hydro-61ectriques réalisés et ceux en voie de l'être : les sites de Sotuba, Markala, Selingué, Manantali, Félou, Tossaye, Labézenga, Gouïna. De plus, il faut signaler les sources d'énergie renouvelables et l'accent mis sur l'énergie solaire (en pleine expansion). Le sous-sol malien renferme d'importants gisements parmi lesquels l'or, les phosphates, le sel gemme, le calcaire, la bauxite, le fer, le manganèse, le gypse, l'uranium, le marbre. Les sites aurifères les plus importants sont ceux de Siama (en exploitation), de Sadiola (déjà opérationnel ), de Loulo et la mine d'or de Kalana (privatisée). En 1995, la production de l'or fut évaluée à 6 600 kg et de ce fait, l 'or occupe désormais la troisième place au niveau des ressources destinées à l'exportation (après le coton et le bétail sur pied). 1.2 POPULAT ION Selon les résultats du second Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH), la population résidente du Mali s'élevait à 7 696 348 habitants en avril 1987 (BCR, 1991). Les données issues du RGPH indiquent que la population du Mail a un taux d'accroissement annuel de 3,7 %. En 1986, cet accroissement résultait d'un taux brut de natalité de 50 %0 et d'un taux brut de mortalité de 13 %0 Le taux d'accroissement intercensitaire est évalué à 2 % ce qui signifie que le Mali est un pays d'émigration nette. Le quotient de mortalité infanto-juvénile, égal à 249 °/o~ (d'après l'Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-I) de 1987, voir Traor6 et al., 1989), rend compte de la situation sanitaire du pays au cours de la période 1982-1987. Ceci explique en grande partie la faible espérance de vie à la naissance (environ 47 ans). Au Mali, la population est essentiellement rurale. Au dernier recensement de la population, 22 % seulement de la population résidente vivaient en milieu urbain. Cette population est, en outre, caractérisée par sa jeunesse : 46 % de la population est âgée de moins de 15 ans. Les femmes en âge de procréer (15-49 ans) représentent 21% de la population totale. Cette structure de la population, associée à un âge précoce à la première union (médiane de 16 ans environ) et à la quasi-universalité du mariage, ont pour résultat un niveau de fécondité assez élevé. Ce niveau de fécondité est estimé à 6,7 enfants par femme durant la période 1982-1987 (Traoré et al., 1989). 1.3 S ITUAT ION SANITA IRE La situation sanitaire de la population du Mali, reflet du niveau actuel de développement socio- économique, est loin d'être satisfaisante et la part des dépenses de santé dans le PIB (1%) n'a pas varié depuis 1960. Au Mali, la morbidité et la mortalité sont très élevées et cela s'explique surtout par : une faible couverture sanitaire ; • une insuffisance notoire des ressources allouées au secteur ; • un environnement naturel propice à la transmission d'un grand nombre de maladies infectieuses et parasitaires ; • un accès difficile à l'eau potable pour la majorité des populations ; une hygiène défectueuse et des comportements très souvent inadéquats et insouciants face à l'insalubrité ; • des apports nutritionnels déficients aussi bien en quantité qu'en qualité (fer, iode, vitamine A) et les carences qui en résultent ; • la persistance des coutumes et traditions peu recommandées pour la santé ; • le faible niveau d'alphabétisation, d'instruction et d'information de la population ; • la moindre participation et responsabilisation des communautés de base à l'action sanitaire ; • l'insuffisance en quantité du personnel sanitaire. Compte tenu de ces insuffisances, le gouvernement a pris des mesures qui figurent dans la déclaration de politique sectorielle de santé et de population en 1990 (MSP-AS, 1990). Dans ces orientations, cette dernière réserve la priorité de l'action sanitaire en milieu rural et péri-urbain (dans un souci d'équité et de correction des inégalités sociales), à la prévention des maladies, à la promotion socio-sanitaire et au bien-être de la famille. Depuis la déclaration de politique sectorielle de santé et de population, la santé est désormais un secteur d'investissement qui obéit à la loi de l'utilisation rationnelle des ressources, afin d'assurer la pérennité du développement sanitaire, la prise en compte dans la planification des ressources disponibles et la mobilisation de tous les secteurs (État, Organisations Non Gouvernementales (ONG), populations, etc.). • ^ 1.4 METHODOLOGIE DE L 'ENQUETE 1.4.1 Cadre institutionnel La deuxième Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-II) a été exécutée par la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé, de la Solidarité et des Personnes Âgées (CPS/MSSPA) et par la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI), avec l'assistance technique de Macro International Inc. Cette enquête entre dans le cadre du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) ou Demographic and Health Surveys (DHS). Elle s'inscrit par ailleurs, dans un vaste programme malien de développement, financé par de nombreux bailleurs de fonds, le Projet Santé, Population et Hydraulique Rurale (PSPHR). L'EDSM-II a bénéficié du financement de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), mission du Mali. 1.4.2 Objectifs L'un des principaux objectifs de I'EDSM-II était de recueillir, à l'échelle nationale, des données de qualité qui permettent de : connaître les niveaux et tendances de la fécondité et de la mortalité infantile et juvénile, ainsi que les facteurs déterminant leur évolution ; • déterminer le niveau de connaissance et d'utilisation des méthodes de contraception chez les femmes et les hommes ; obtenir des informations sur le nombre idéal d'enfants et sur l'attitude vis-à-vis de la planification familiale chez les femmes et les hommes en âge de procréer ; recueillir des données détaillées sur la santé maternelle et infantile : visites prénatales, assistance à l'accouchement, allaitement, vaccinations, supplémentation en Vitamine A, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de trois ans ; • déterminer l'état nutritionnel des mères et des enfants de moins de trois ans au moyen des mesures anthropométriques (poids et taille) ; recueillir des données sur la pratique de l'excision ; • recueillir des données détaillées sur la connaissance, les opinions et attitudes des femmes et des hommes vis-à-vis des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et du sida, • mesurer le niveau de mortalité maternelle au niveau national ; évaluer la disponibilité des services de santé et de planification familiale. Enfin, I'EDSM-II a permis de développer les capacités nationales nécessaires à la réalisation périodique d'enquêtes démographiques et de santé. 1.4.3 Questionnaires L'EDSM-II a utilisé 4 types de questionnaires I : un questionnaire ménage ; un questionnaire individuel femme ; un questionnaire individuel homme ; un questionnaire communautaire sur la disponibilité des services. Les questionnaires ménages et individuels femme et homme ont ~té traduits en trois langues nationales (le bambara, le sonraf et le peulh). Après la traduction, ces questionnaires ont ét~ revus par des sages-femmes pour l'utilisation des termes spécifiques aux différents domaines de santé explorés dans l'enquête. Questionnaire ménage Il permet d'établir la liste de tous les membres du ménage et des visiteurs et, de collecter à leur sujet un certain nombre d'informations telles que le nom, le lien de parenté avec le chef de ménage, la situation de résidence, le sexe, l'âge, le niveau d'instruction. En outre, par le biais du questionnaire ménage, sont collectées quelques caractéristiques des logements devant servir à évaluer les conditions socio-économiques et environnementales dans lesquelles vivent les femmes et les hommes qui seront enquêtés individuellement. Cependant, l'objectif principal de ce questionnaire est de permettre l'identification des femmes éligibles (âgées de 15-49 ans) et, dans un tiers des ménages, celle des hommes éligibles (âgés de 15-59 ans). Le questionnaire ménage fournit également les informations permettant d'établir le dénominateur pour le calcul des taux démographiques (natalité, mortalité, f6condité). Il comprend, en outre, en page de garde, la localisation du ménage (région, cercle, commune ou village), le nombre de visites effectuées par 1' enquêtrice, le résultat de l'interview ainsi qu'une partie réservée au contrôle de terrain et de bureau. Questionnaire individuel femme Le questionnaire individuel femme qui constitue le coeur de I'EDSM-II, a été élaboré sur la base du questionnaire Modèle B du programme DHS (questionnaire pour les pays à faible prévalence contraceptive). Il comprend une page de couverture, similaire à celle du questionnaire ménage, sur laquelle sont enregistrées les informations d'identification et les résultats des interviews. Avec les dix sections qui le composent, il sert à recueillir des informations sur les thèmes suivants : J Les différents questionnaires utilisés sont présentés en Annexe E. Caractéristiques socio-démographiques : cette section porte sur le lieu de résidence, l'âge et la date de naissance, la scolarisation, l'alphabétisation, la nationalité, la religion, l'ethnie, l'accès aux média, et les conditions d'habitat pour les femmes qui sont en visite dans le ménage enquêté, Reproduction : cette deuxième section permet de collecter des informations sur les naissances vivantes que la femme a eues durant sa vie, ainsi que sur leur état de survie au moment de l'enquête, sur l'état de grossesse au moment de l'enquête, des dates et durées des menstrnations, l 'âge de la femme aux premières règles et sur la connaissance de la période féconde dans le cycle menstruel. Connaissance et utilisation de la contraception : cette section permet de recueillir des informations sur la connaissance et l'utilisation antérieure et actuelle des diverses méthodes contraceptives existant dans le pays, ainsi que sur la source d'approvisionnement. Elle porte également sur les marques de pilules utilisées, les lieux et date de la stérilisation féminine, ainsi que sur les raisons de la non-utilisation. De plus, quelques questions sur la connaissance et l'utilisation de l'allaitement comme moyen de retarder une grossesse ont été posées aux femmes. Grossesse et allaitement, vaccination et santé des enfants : cette section porte uniquement sur les naissances ayant eu lieu au cours des trois années précédant l'enquête et elle est composée de deux parties. La première permet d'obtenir des informations sur la période de la grossesse, les soins prénatals incluant la vaccination antitétanique, le lieu d'accouchement et la qualification de la personne ayant assisté la femme, le retour des règles et la reprise des rapports sexuels après la naissance de l'enfant. Concernant l'allaitement, les questions portent sur sa fréquence et sa durée, sur le type d'allaitement (maternel ou artificiel), ainsi que sur l'utilisation des différents compléments nutritionnels. La deuxième partie porte sur les vaccinations incluses dans le Programme Élargi de Vaccinations (PEV) et la santé des enfants de moins de trois ans, plus particulièrement sur la prévalence et le traitement de la fièvre, de la toux et de la diarrhée chez les enfants. Mariage : cette section porte sur l'état matrimonial de la femme, la cohabitation avec le conjoint, le régime de mariage (monogamie ou polygamie), l'âge au premier mariage et aux premiers rapports sexuels ainsi que sur l'activité sexuelle. Excision : on collecte ici des informations sur l'importance de la pratique de l'excision parmi les femmes enquêtées et leurs filles aînées, ainsi que sur l'attitude vis-à-vis de cette pratique. Préférences en matière de fécondité : cette section recueille des informations sur le désir d'enfants supplémentaires, l'intervalle préféré et idéal entre les naissances, et l'attitude concernant la taille de la famille. Elle donne également des informations sur les interruptions de grossesses. Caractéristiques du conjoint et activité économique de la femme : à ce niveau, des questions ont été posées afin de connaître les caractéristiques socio-professionnelles du conjoint des femmes en union et l'activité professionnelle de ces femmes. MST et sida : cette section vise à obtenir des informations sur la connaissance et la prévalence des Maladies Sexuellement Transmissibles, et sur les modes de transmission et de prévention du sida. 6 Mortalité maternelle : dans cette section, on enregistre des informations sur l'âge et l'état de survie des frères et soeurs de l'enquêtée. Pour les soeurs décédées à l'âge de 12 ans ou plus, des questions supplémentaires permettent de déterminer si le décès est eu rapport avec la maternité. Des questions supplémentaires sur le nombre d'enfants de la soeur (décédée ou non) ainsi que sur leur état de survie sont aussi posées. • Taille et poids des mères et des enfants ." cette section est réservée aux mesures anthropo- métriques des femmes enquêtées et de leurs enfants âgés de moins de trois ans. Questionnaire individuel homme Le questionnaire homme qui est une forme allégée du questionnaire individuel femme permet de collecter des informations sur la connaissance et l'utilisation de la contraception, et sur les opinions des hommes en matière de fécondité, de taille de la famille et de planification familiale, ainsi que sur les MST et le sida. Questionnaire sur la disponibilité des services Le questionnaire communautaire a pour objectif de recueillir des informations sur les infrastructures socio-économiques (écoles, marché, services de transport.) et sanitaires (hôpitaux, cliniques, centres de santé communautaire.) disponibles dans chacune des grappes de l'enquête. 1.4.4 l~chantillonnage L'échantillon cible de I'EDSM-II était de 9 000 femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) et de 3 000 hommes âgés de 15 à 59 ans. Le RGPH de 1987, avec les 8 928 Sections d'Énumération (SE) du fichier du Bureau Central du Recensement (BCR), a servi de base de sondage. On a identifié 7 domaines d'études: Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et les communes de Tombouctou et Gao 2. L'échantillon est stratifié, pondéré et représentatif au niveau national et au niveau des milieux de résidence 3 (les zones rurales de Tombouctou et Gao exclues) et des régions telles que al~finies précédemment. L'échantillon a été sélectionné de la manière suivante : au premier degré, 300 grappes, constituant les Unités Primaires de Sondage (UPS), ont ét~ tirées de façon systématique à l'intérieur de chacune des 13 strates (Bamako, Tombouctou, Gao et les milieux urbain et rural des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti) avec une probabilité proportionnelle à la taille de la SE, à savoir le nombre de ménages dans la SE ; au deuxième degré, un échantillon de ménages a été sélectionné à partir de la liste de ménages établie lors de l'opération de dénombrement de chacune des 300 grappes sélectionnées. 2 I1 a été décidé d'exclure de l'échantillon les zones rurales des régions de Tombouctou et de Gao (871 SE, comprenant également, à l'époque du RGPH de 1987, la région actuelle de Kidal) qui représentent environ 65 % du territoire national et 10 % de la population totale. De ce fait et comme l'effectif de population des 2 communes est très faible, il a été décidé de les regrouper. Les données collectées ne sont donc représentaUves que du milieu urbain de Tombouctou et de Gao. Dans la suite de ce rapport, les résultats de ces deux communes seront toujours présentés ensemble. 3 Dans la suite de ce rapport, les résultats seront présentés par milieu de résidence : Bamako, Autres Villes (selon la définition du RGPH), Ensemble Urbain (Bamako et les autres villes) et Milieu Rural. Toutes les grappes sélectionnées ont pu être enquêtées au cours de I 'EDSM-I I , le nombre de ménages sélectionnés dans chaque grappe variant de 10 à 60. Au total, 9 512 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 8 833 ménages ont été identifiés au moment de l'enquête. Parmi ces 8 833 ménages, 8 716 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98,7 %, comme l'indique le tableau 1.14. Dans les 8 716 ménages enquêtés, 10 096 femmes ont été identifiées comme étant éligibles pour l 'enquête individuelle et, dans un sous-échantillon de 2 869 ménages enquêtés avec succès, 2 810 hommes âgés de 15 à 59 ans a été aussi identifié pour l'enquête homme. Parmi les femmes éligibles, 9 704 ont été enquêtées avec succès, soit un taux de réponse de 96,1%. Parmi les 2 810 hommes éligibles, 2 474 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 88,0 %. Tableau 1.1 Taille et couverture de l'échantillon Effectifs des ménages, des femmes et des hommes sélectionnés, Jdentlfiés et enquêtés, et taux de réponse selon le milieu de résidence, EDSM-II Mah 1995-96 Résidence Autres Ensemble Enquête Bamako villes urbain Rural Ensemble Enquête ménage Nombre de logements sélectionnés 996 2 103 3 099 6 413 9 512 Nombre de ménages identifiés 944 1 943 2 887 5 946 8 833 Nombre de ménages enquétés 930 I 902 2 832 5 884 8 716 Taux de réponse des ménages 98,5 97,9 98,1 99,0 98,7 Enquête individuelle femme Nombre de femmes éliglbles 1 345 2 349 3 694 6 402 10 096 Nombre de femmes enquétées 1 265 2 244 3 509 6 195 9 704 Taux de réponse des femmes 94.,1 95,5 95,0 96,8 96,1 Ménages pour l'enquête homme Nombre de logements sélectionnés pour l'enquête homme 336 700 1 036 2 116 3 152 Nombre de ménages identifiês 317 631 948 1 964 2 912 Nombre de ménages enquêtés 314 614 928 1 941 2 869 Taux de réponse des ménages pour l'enquête homme 99,1 97,3 97,9 98,8 98,5 Enquête individuelle homme Nombre d'hommes éligibles 403 644 1 047 1 763 2 810 Nombre d'hommes enquét6s 327 563 890 1 584 2 474 Taux de réponse des hommes 81,1 87,4 85,0 89,8 88,0 1.4.5 Personnel et calendrier des activités de rEDSM-I I Pour assurer une bonne réalisation des objectifs de I 'EDSM-I I , une direction technique a été mise en place sous l'autorité d'un Directeur Général et d'un Directeur Technique, chacun assisté d'un adjoint, et qui avaient en charge la supervision générale de l'enquête, y compris les travaux informatiques. Par ailleurs, des consultants nationaux et internationanx ont assisté l'équipe technique pour l'adaptation du plan de sondage, la conception des questionnaires, la formation du personnel d'enquête, le traitement et l 'analyse des données. Des consultants nationaux de la Direction Nationale de l'Alphabétisation Fonctionnelle et de la Linguistique Appliquée (DNAFLA) ont effectué la traduction des questionnaires dans les trois principales langues du pays : bambara, sonraï et peulh. 4 Les résultats détaillés concernant la couverture de l'échantillon figurent en Annexe A. 8 L'EDSM-II s'est déroulée en trois étapes principales : le dénombrement des ménages des zones échantillonnées (de juin à août 1995), le pré-test (juillet 1995) et l'enquête principale (novembre 1995 à mai 1996). Pour chacune de ces étapes, une formation a été dispensée aux personnes recrutées. Pour les opérations de cartographie et de dénombrement des zones sélectionnées pour l'enquête, 18 agents de la DNSI, ayant déjà effectué ces activités lors du RGPH de 1987, ont ét~ recrutés afin de former 9 équipes. Les agents cartographes étaient aussi chargés de réaliser l'enquête communautaire sur la disponibilité des services. Pour le pré-test, 24 enquêtrices et enquêteurs ont été retenus pour suivre une formation de trois semaines. La formation en langues nationales a été assurée par des spécialistes de la DNAFLA qui avaient traduit les questionnaires. Pour les travaux de terrain du pré-test qui ont dur~ 5 jours, trois zones d'enquêtes, ne faisant pas partie des zones de l'échantillon principal, ont été retenues : deux secteurs de Bamako pour le milieu urbain et deux villages non loin de la capitale, pour le milieu rural. D'une manière générale, le pré-test a permis d'identifier plusieurs problèmes concernant la formulation et la traduction en langues nationales, notamment de quelques questions sur le sida et rexcision. En ce qui concerne l'enquête principale, le recrutement s'est effectué de la manière suivante : les chefs d'équipe (chargés aussi de l'enquête individuelle auprès des hommes) ont été sélectionnés parmi les agents cartographes et les contrôleuses ont ét~ sélectionnés, en majorité, parmi les personnes ayant effectué le pré-test ; • les enquêtrices (au nombre de 31, plus deux enquêteurs, pour former les 10 équipes nécessaires) ont été sélectionnées après la formation et d'après leurs résultats aux différents tests d'aptitude. La formation qui a duré quatre semaines consistait, d'une part, en des exposés théoriques concernant les techniques d'enregistrement des informations et, d'autre part, en des exercices sur la façon de remplir les questionnaires. La formation a été assurée en français et, par la suite, des compléments ont ét~ donnés en langues nationales par les cadres de la DNAFLA. En outre, différentes personnes de la Division de la Santé Familiale et Communautaire (DSFC), du Centre National d'Immunisation (CNI) sont intervenues durant la formation, pour donner aux enquêtrices des informations sur le planning familial, la santé maternelle et infantile ainsi que sur le sida. Par ailleurs, la pratique des mesures anthropométriques s'est déroulée dans un orphelinat de Bamako. Enfin, pour parachever leur formation théorique, les enquêtrices ont réalisé des enquêtes de pratique sur le terrain, en langues nationales, pendant 3 jours. La liste du personnel de I'EDSM-II ainsi que des consultants nationaux et internationaux y ayant participé se trouve en Annexe D. 1.4.6 Collecte des données Les opérations de collecte pour l'enquête communautaire sur la disponibilité des services se sont déroulées en même temps que les activités de cartographie. Une enquête auprès de chaque grappe a été réalisée. 9 Après une formation de quatre semaines environ, les 10 équipes 5 composées chacune de trois enquêtrices, d'une contrôleuse, d'un chef d'équipe et d'un chauffeur ont visité les 300 grappes sélectionnées pour réaliser l'enquête principale. En même temps, les chefs d'équipe étaient chargés de relever les coordonnées géographiques de chacune de ces grappes, à l'aide d'un équipement spécialisé utilisant le « Global Positionning System » (GPS). Au total, il a fallu aux équipes près de six mois pour mener à bien cette tâche. Dans le cadre du suivi des travaux sur le terrain, des missions de supervision ont été organisées régulièrement. Les membres de l'équipe technique de la CPS/MSSPA et de la DNSI, comprenant des dêmographes et des spécialistes en planification et en santé, ont assuré cette supervision des activités de terrain. Les missions de supervision avaient pour but d'apprécier les conditions de travail de chaque équipe, de contrôler la qualité du travail, de résoudre les problèmes éventuels rencontrés par les équipes, de les ravitailler en matériel et de ramener à Bamako, les questionnaires des grappes enquêtées. 1.4.7 Exploitation des données L'exploitation des données de I'EDSM-II s'est déroulée en 4 étapes : a) Vérification : la vérification consistait en un contrôle d'exhaustivité de l'échantillon par rapport aux fiches de terrain et en un contrôle sommaire de la cohérence des données. Ce travail, exécuté par quatre agents de vérification sous l'autorité d'un superviseur, a commencé à peine une semaine après le début de la collecte et a été mené parallèlement aux travaux de terrain. Cette vérification a permis d' améliorer la qualité des données recueillies. b) Saisie/édition des données : l'ensemble des opérations de saisie et d' apurement des données ont été réalisées à la DNSI, sur micro-ordinateurs au moyen du logiciel ISSA (Integrated Systems for Survey Analysis) développé par Macro International, Inc. La saisie a été effectuée par 10 agents de saisie, travaillant en deux équipes toumantes de cinq personnes chacune, sous la supervision de deux techniciens informatique de la DNSI. Ces agents ont été formés en même temps que les enquêtrices avant de suivre leur propre formation sur micro-ordinateurs. À la suite de la saisie, les membres de l'équipe technique ont procédé à l'édition des données, à savoir la vérification de la cohérence interne des réponses contenues dans les questionnaires, et à la correction des er reurs . Pour apprécier la qualité des données et réduire le taux d'erreurs lors de la saisie, chaque grappe a été saisie deux fois, et par un agent différent. En corrigeant les erreurs de saisie ainsi détectées, on diminue le temps nécessaire à l'édition finale des données, qui consiste en la correction des incohérences à l'intérieur d'un même questionnaire, incohérences souvent dues à des erreurs de saisie. c) Apurement : après la saisie et 1' édition des données d'une grappe, un programme de contrôle était exécuté pour vérifier la cohérence interne des réponses. A ce stade, tous les fichiers de grappes sont fusionnés en un seul et unique fichier. 5 Les équipes de Bamako et de Tombouctou/Gao disposaient d'un enquêteur et d'une enquêtrice supplémentaires pour effectuer les nombreuses visites nécessaires pour trouver les gens à leur domicile en milieu urbain. Par ailleurs, l'équipe de Bamako se déplaçait en mobylette. 10 d) Tabulation : il s'agit du développement et de l'exploitation des programmes destinés à fournir les tableaux de base nécessaires à l'élaboration du rapport préliminaire et du rapport final. La tabulation a ét~ entièrement réalisée au siège de Macro International Inc, à Calverton, Maryland. L'ensemble des opérations de contrôle et de nettoyage de fichier ainsi que la tabulation des données ont ~té réalisées au moyen du logiciel ISSA. 11 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS Au cours de I'EDSM-II dont l'objectif principal était de fournir des renseignements sur la fécondité, la planification familiale et la santé au Mali, on a recueilli également des informations sur les caractéristiques des ménages (structure et composition) et des logements, à travers l'un des trois questionnaires : le questionnaire ménage. Ce questionnaire a permis d'identifier par la suite les femmes et les hommes éligibles pour l'interview individuelle. Ce chapitre traite des principales caractéristiques des ménages et des logements ainsi que de certaines caractéristiques socio-démographiques de la population (structure par sexe et par âge, état matrimonial, niveau d'instruction, etc.). Une deuxième partie, qui porte sur les résultats de l'enquête individuelle, est consacrée notamment aux caractéristiques démographiques et socio-culturelles des femmes et des hommes enquêtés : il s' agit principalement de 1' åge, de l'état matrimonial, du niveau d'instruction, du milieu de résidence et de la rêgion de résidence. L'emploi de la population enquêtée ainsi que son accès aux média seront aussi évoqués dans cette seconde partie. 2.1 ENQUÊTE MÉNAGE 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population Dans les 8 716 ménages enquêtés avec succès, on a recensé 46 856 personnes résidentes de fait, c'est- à-dire des personnes ayant passé la nuit précédant l'enquête dans le ménage sélectionné, même si celui-ci n'est pas leur résidence habituelle (tableau 2.1). Cette population se répartit comme suit : 24 301 femmes (52 %) contre 22 556 hommes (48 %), soit un rapport de masculinité de 93 hommes pour 100 femmes. Ce Tableau 2.1 Populauon des ménages par âge et sexe Répartitlon (en %) de la population (de fait) des ménages par groupe d'âges quinquennal, selon le milieu de résidence et le sexe, EDSM-II Mali 1995-96 Urbain Rural Total Groupe d'figes Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble 0-4 16,9 15,7 16,3 20,4 18,8 19,6 19,4 17,9 18,6 5-9 16,1 15,8 16,0 19,6 17,7 18,6 18,6 17,2 17,9 10-14 14,2 14,9 14,6 13,7 13,1 13,4 13,9 13,6 13,7 15-19 9,8 11,0 10,4 7,5 6,9 7,2 8,2 8,1 8,1 20-24 7,6 7,8 7,7 4,1 6,2 5,2 5,2 6,7 6,0 25-29 6,1 7,4 6,7 4,6 7,1 5,9 5,1 7,2 6,2 30-34 5~5 6,3 5,9 3,9 6,5 5,2 4,4 6,4 5,4 35-39 5,6 5,5 5,6 4,7 5,7 5,2 5,0 5,6 5,3 40.44 4,4 3,4 3,9 4,1 3,9 4,0 4,2 3,7 4,0 45-49 3,3 2,6 2,9 3,8 3,3 3,5 3,7 3,1 3,3 50-54 2,7 3,5 3,1 3,1 3,4 3,2 3,0 3,4 3,2 55-59 2,1 2,1 2,I 2,6 2,6 2,6 2,5 2,5 2,5 60-64 2,0 1,7 1,9 2,7 1,9 2,3 2,5 1,9 2,2 65-69 1,3 1,0 1,1 2,0 1,3 1,7 1,8 1,2 1,5 70-74 0,8 0,6 0,7 1,4 0,9 1,2 1,2 0,8 1,0 75-79 0,8 0,2 0,5 0,8 0,4 0,6 0,8 0,3 0,6 g0 ou plus 0,5 0,4 0,4 0,7 0,4 0,5 0,7 0,4 0,5 Non d6terminé/NSP 0,2 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 6 706 7 138 13 844 15 850 17 163 33 012 22 556 24 301 46 856 13 rapport est de 94 hommes pour 100 femmes en milieu urbain et de 92 pour 100 en milieu rural. Le rapport de masculinité trouvé ici est plus faible que celui trouvé aux RGPH de 1976 et de 1987 (96 hommes pour 1(30 femmes). Ceci est certainement dû à une intensification récente de la migration masculine, notamment à partir du milieu rural. On peut également envisager une légère sous-estimation des hommes lors de I'EDSM-II due peut-être, en partie, au fait que les ménages collectifs, comprenant essentiellement des hommes (pensionnats, casernes, etc.) ont été exclus de l'échantillon. Du point de vue du milieu de résidence, il apparaît qu'aujourd'hui, près d'un tiers de la population malienne (30 %) réside en milieu urbain, contre un quart en 1987. La pyramide des âges présente une allure régulière à base large (graphique 2. l ), caractéristique d'une population jeune, avec une répartition par sexe assez équilibrée, sauf entre 20 et 34 ans, où le déficit en hommes est particulièrement sensible. La structure par âge de la population présente peu d'irrégularités au niveau de chaque sexe, mis à part le déficit d'hommes de 20-34 ans évoqué précédemment. Toutefois, pour la population féminine, on peut noter un gonflement des effectifs à 50-54 ans, au détriment du groupe d'âges plus jeune. Il s'agit certainement d'une anomalie, pouvant être attribuée aux enquêtrices qui, pour éviter un surplus de travail au niveau de l'enquête individuelle, ont tendance, dans l'enquête ménage, à « transférer » certaines femmes du groupe d'âges 45-49 ans vers le groupe 50-54 ans, âges auxquels les femmes ne sont plus éligibles pour l'enquête individuelle. Pour les mêmes raisons, le même type de transfert apparaît, mais dans une moindre mesure, chez les hommes et les femmes, entre le groupe dãges 15-19 ans, légèrement sous-estimé, et le groupe d'âges 10- 14 ans, légèrement surestimé. Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population 80+ 75-79 70-74 65~9 6O-64 55-59 50-54 45-49 4O,.44 35-39 3O34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 12 10 8 6 4 2 0 2 4 6 Pourcentage 8 10 12 EU~M-I11995-96 14 La structure de la population par grands groupes d'âge se caractérise par une proportion importante de jeunes de moins de 15 ans, qui représentent la moitié de la population (50%) (tableau 2.2). Les adultes âgés de 15-64 ans représentent un peu moins de la moitié de la population totale (46 %), alors que les personnes âgées de 65 ans et plus ne représentent qu'une proportion assez faible (4 %). Comparé au RGPH de 1987, il apparaît que la proportion de la population de 0-14 ans serait passée de 46 % à 50 %. Cette « augmentation » est certainement due, en partie, au transfert déjà mentionné de certains individus 15-19 ans vers le groupe d'âges 10-14 ans, mais elle résulte aussi, très certainement, de l'intensification de l'émigration des adultes qui provoque une baisse relative de la proportion des 15-64 ans dans la population et donc, par contrecoup, une augmentation « artificielle » des 0-14 ans. Tableau 2.2 Population par âge selon différentes sources R•partition (en %) de la population (de fait) par åge d'aprb.s le RGPH (1987) et I'EDSM-II (1995-96) RGPH EDSM-II Groupe d'åges 1987 1995-96 <15 ans 46,1 50,2 15-64 50,1 46,1 65 ou plus 3,8 3,6 NSP/ND 0,1 Total 100,0 100,0 2.1.2 Taille et composition des ménages Le tableau 2.3 porte sur la composition des ménages, plus précisément, il fournit la répartition des ménages selon leur taille et selon le sexe du chef de ménage. Au Mali, dans leur quasi majorité, les chefs de ménage sont des hommes (92 %). Les ménages qui ont des femmes comme chef et qui sont souvent des ménages de niveau socio-économique plus défavorisé représentent un cas sur douze (8 %). Ce type de ménage est plus fréquent en milieu urbain, où 12 % des ménages sont dirigés par une femme, qu'en milieu rural (7 %). Tableau 2.3 Composftion des m6nages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef de ménage, taille du ménage, et pourcentage de m6nages comprenant des enfants sans leurs parents, selon le milieu de résidence, EDSM-11 Mali 1995-96 Autres Ensemble Caractéristique Bamako villes urbain Rural Ensemble Chef de ménage Homme 89,7 87,5 88,4 93,0 91,7 Femme 10,3 12,5 11,6 7,0 8,3 Nombre de membres habituels 1 9,9 7,2 8,3 4,6 5,6 2 8,5 11,2 10,1 10,8 10,6 3 13,9 11,6 12,5 14,5 14,0 4 12,0 12,8 12,5 14,6 14,0 5 11,4 11,4 11,4 13,8 13,1 6 9,8 11,0 10,5 11,2 11,0 7 7,8 9,1 8,6 8,6 8,6 8 6,2 7,0 6,7 6,3 6,4 9 ou plus 20,4 18,6 19,4 15,7 16,7 Taille moyenne 5,9 5,8 5,8 5,5 5,6 Pourcentage de ménages avec des enfants sans leurs parents 19,6 20,7 20,2 13,5 15,4 15 Du point de vue de la taille, on constate que les ménages ne comprenant qu'une seule personne sont peu fréquents au niveau national (6 %), mais un peu plus frèquents dans la capitale (10 %). Plus de quatre ménages sur dix (41%) sont composés de trois à cinq personnes et les ménages de grande taille (six personnes et plus) sont légèrement plus fréquents (43 %). Les ménages de très grande taille (9 personnes et plus) représentent près d'un ménage sur cinq en milieu urbain (19 %). La taille moyenne s'établit å 5,6 personnes par ménage et varie légèrement selon le milieu de résidence, passant de 5,8 personnes par ménage en milieu urbain à 5,5 en milieu rural. Le tableau 2.3 fournit également la proportion de ménages comptant un ou plusieurs enfants de moins de 15 ans dont les parents biologiques ne vivent pas dans le ménage, soit parce qu'ils sont décédés, soit parce qu'ils vivent ailleurs. Environ un ménage sur sept (15 %) compte ainsi comme membre un ou plusieurs enfants qui ne vivent pas avec leurs parents ; cependant, cette proportion est plus importante en milieu urbain (20 % à Bamako et 21% dans les Autres Villes) 0,3 les enfants sont envoyés pour être scolarisés ou placés comme domestique, qu'en milieu rural (14 %). La grande majorité des enfants de moins de 15 ans (80 %) vivent avec leurs deux parents biologiques et cette proportion varie avec l'âge de l'enfant : 88 % des 0-2 ans vivent avec leurs parents biologiques contre 70 % des 12-14 ans (tableau 2.4 et graphique 2.2). Dans 8 % des cas, les enfants vivent seulement avec leur mère, que le père soit vivant ou déc~dé et, dans 3 % des cas, les enfants vivent avec seulement leur père biologique, que la mère soit vivante ou non. Au niveau national, un enfant de moins de 15 ans sur dix (10 %) ne vit ni avec sa mère, ni avec son père. Il apparaît que les proportions d'enfants vivant dans cette situation difficile augmentent rapidement avec l'âge, passant de 2 % chez les enfants de 0-2 ans à 17 % chez les enfants de 12-14 ans. De même, on trouve une proportion plus importante de filles que de garçons vivant sans leurs parents (12 % contre 8 %). Du point de vue de la résidence, 14 % des enfants du milieu urbain vivent sans leurs parents biologiques contre 8 % en milieu rural. Tableau 2.4 Enfants orphelins et résidence des enfants avec les parents Répartitlon (en %) de la population (de fait) des enfants de moins de quinze ans, par état de survie des parents et résidence avec les parents, selon l'âge, le sexe et le milieu de résidence de l'enfant, EDSM-II Mali 1995-96 Vivant Vivant avec Vivant avec la mère le p~re Vivant avec aucun avec les Père P~re Mære Mère Les 2 père Mère Les 2 ND si Caractéristlque 2 paoents en vie dècèd6 en vie dècèdée en vie en vie en vie dæcédès vivants Total Effecuf Åge 0-2 87,5 8,9 1,1 0,4 0,2 1,1 0,1 0,1 0,1 0,5 10o,0 5 172 3-5 83,0 5,2 1,5 1,5 0,7 6,6 0,4 0,5 0,3 0,3 100,0 5 352 6-8 78,2 3,9 2,3 1,9 1,5 9,8 0,6 1,1 0,3 0,4 100,0 5 236 9-11 75,5 3,3 3,4 3,1 1,9 9,3 0,5 1,8 0,7 0,5 100,0 4 091 12+ 70,3 2,8 5,0 3,0 2,3 11,2 1,0 1,7 0,9 1,8 100,0 3661 Sexe Masculin 81.1 4.9 2.5 2.1 1.4 5.9 0.3 0.9 0.4 0.6 100.0 11 687 Fémmm 78.2 5.2 2.5 1.6 1,1 8.6 0,7 1,0 0.5 0.7 100.0 11 824 Milieu de résidence Bamako 70,3 9,0 3,5 2,6 0,7 9,0 0,6 1,5 0,9 2,1 100,0 2507 Autres villes 69,7 8,6 3,8 2,9 1,0 i 1,0 0,7 1,3 0,5 0,6 100,0 3 976 Ensemble urbain 69,9 8,7 3,6 2,8 0,9 10,2 0,7 1,3 0,7 1,2 100,0 6 484 Rural 83,3 3,6 2,1 1,5 1,3 6,2 0A 0,8 0,3 0,4 I00,0 17 028 Ensemble 79,6 5,0 2.5 1.9 1.2 7.3 0.5 0.9 0.4 0.7 100.0 23 512 16 Graphique 2.2 Survie des parents des enfants de moins de 15 ans et résidence des enfants avec les parents Vitave¢ P~'e/m~re p6re/mêre 80% M6re d~e 2% Survie des parents Vlt av~ aucun 10% mêre 8% v . R6sidence des enfants EDSM-I11995-96 Ces fortes proportions d'enfants vivant sans leurs parents s'expliquent certainement, en grande partie, par la scolarisation. En effet, l'insuffisance des écoles de niveau Fondamental 2 (second cycle de l't~ducation de Base) oblige les enfants admis en septième année (première classe de Fondamental 2), à aller poursuivre leurs études dans des écoles éloignées de leur domicile familial, et à être ainsi confiés à d'autres parents ou amis de la famille. Ces proportions s'expliquent également, dans une moindre mesure, par le décès des parents : au niveau national, 0,4 % des enfants sont orphelins de mère et de père, 2 % n'ont plus leur mère, 3 % n'ont plus leur père et, globalement, près de 6 % des enfants maliens de moins de 15 ans sont orphelins d'au moins un des deux parents. Comme il fallait s'y attendre, ces proportions augmentent avec l'âge de l'enfant : moins de 2 % des enfants de 0-2 ans ont, au moins, l'un des deux parents déc~d~, contre 11% des enfants de 12-14 ans. Par ailleurs, les proportions d'enfants orphelins de père et/ou de mère sont plus élevées en milieu urbain qu'en milieu rural (7 % contre 5 %). 2.1.3 Niveau d'instruction de la population Dans le cadre de l'enquête ménage, on a collecté des données sur le niveau d'instruction atteint et la dernière classe achevée à ce niveau, pour chaque membre du ménage âgé de 6 ans ou plus. Au Mali, comme dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, l'âge d'entrée à l'école primaire se situe, en principe, entre 6 et 7 ans. On a distingué quatre niveaux d'instruction : le Fondamental 1 (ou niveau primaire), le Fondamental 2 (qui correspond au secondaire l=cycle, dans la classification internationale), le secondaire 2 "« cycle et le supérieur ~. Les tableaux 2.5.1 et 2.5.2 donnent, pour chaque sexe et par âge, la répartition des membres des ménages selon le niveau d'instruction atteint. i Dans les tableaux qui suivent, le niveau Fondamental 1 est appelé « Primaire » et on a regroupé le Fondamental 2, le secondaire 2 "« cycle et le supérieur dans la catégorie « Secondaire ou plus ». 17 Tableau 2.5.1 Niveau d'instructton de la population des femmes Répartition (en %) de la population féminine (de fait) des ménages, âgée de six ans et plus, par niveau d'instruction atteint selon Fige et le milieu de résidence, EDSM-II Mali 1995-96 Niveau d'instruction Fonda- mental 2 Secon- Fonda- (Secon- daire mental 1 daire I er 2 ad Caractéristique Aucun (Primaire) cycle) cycle Supéneur ND Total Effectif Médiane Groupe d'âges 6-9 76,1 22,6 0,0 0,0 0,0 1,3 100,0 3 276 0,6 10-14 73,1 25,6 1,1 0,0 0,0 0,2 100,0 3 305 0,7 15-19 75,5 15,2 7,2 1,8 0,0 0,3 100,0 1 968 0,7 20-24 77,8 14,1 5,0 2,3 0,4 0,3 100,0 1 626 0,6 25-29 80,5 12,3 4,7 1,5 0,3 0,6 100,0 1 747 0,6 30-34 81,5 10,0 5,3 1,9 0,4 0,8 100,0 1 562 0,6 35-39 g2,9 10,4 3,5 2,4 0,4 0,4- tO0,O l 369 0,6 40-44 86,7 8,6 2,3 1,6 0,2 0,5 100,0 906 0,6 45-49 94,0 2,4 2,0 1,2 0,I 0,3 100,0 745 0,5 50-54 94,7 2,7 0,6 0,7 0,4 0,8 100,0 825 0,5 55-59 97,3 1,5 0,3 0,3 0,0 0,5 100,0 597 0,5 60-64 96,4 1,8 0,0 0,5 0,0 1,3 100,0 456 0,5 65 ou plus 98,2 0,8 0,0 0,2 0,0 0,8 100,0 667 0,5 ND 61,2 0,0 0,0 0,0 0,0 38,8 i00,0 9 0,5 Milieu de résidence Bamako 53,1 31,1 8,8 5,0 1,0 1,1 100,0 2 447 0,9 Autres villes 66,3 24,9 6,3 1,9 0,2 0,5 100,0 3 356 0,7 Ensemble urbain 60,7 27,5 7,4 3,2 0,5 0,8 100,0 5 802 0,8 Rural 89,8 8,8 0,7 0,1 0,0 0,6 100,0 ~3 256 0,5 Ensemble 80,9 14,5 2,7 1,0 0,2 0,6 100,0 19 058 0,6 Le niveau d'instruction de la population malienne est extrêmement faible et les différences entre les sexes et les milieux de résidence sont très marquées. Globalement, tous âges confondus à partir de 6 ans, moins d'un homme sur trois (29 %) et moins d'une femme sur cinq (19 %) ont fréquenté l'école. En comparant les proportions des générations les plus anciennes à celles des plus jeunes, on peut cependant noter une amélioration du niveau d'instruction, même si celle-ci reste encore très lente. Ainsi, chez les hommes, la proportion de personnes sans instruction passe de 94 % chez ceux âgés de 65 ou plus, à 75 % chez ceux âgés de 40-44 ans et à 60 % chez ceux de 10-14 ans. Il semblerait que l 'augmentation de la scolarisation pour la génération la plus jeune se soit ralentie, puisque 71% des maliens de 6-9 ans n'ont jamais été å l'école : on doit voir ici l 'effet d'un retard de 1' âge d'entrée à l'école, c'est-à-dire que les enfants commencent, en fait, leur scolarité plus tard que prévu. La proportion d 'hommes ayant fait des études passe de 6 % chez les hommes les plus âgés à 39 % chez ceux de 10-14 ans. Par ailleurs, on notera qu'à 15-24 ans, un peu plus d'un tiers des hommes ont, au moins, une instruction primaire dont près de la moitié ont même une instruction supérieure au primaire. Même si le niveau reste inférieur à celui observé pour les hommes et la tendance nettement moins rapide, on constate aussi une légère amélioration du niveau d'instmction des femmes. Celles sans instruction passent de 98 % à 65 ans ou plus, à 76 % chez celles de 15-19 ans. Néanmoins, pour les femmes, l 'accès à l' instruction supérieure au primaire reste beaucoup plus limitée que pour les hommes. Ainsi, à 15-19 ans, 15 % des hommes ont une instruction supérieure au primaire, contre 9 % des femmes seulement. 18 Tableau 2.5.2 Niveau d'instruction de la population des hommes Répartition (en %) de la population masculine (de fait) des ménages, âg6e de six ans et plus, par niveau d'instruction atteint selon l'åge et le milieu de résidence, EDSM-II Mali 1995-96 Niveau d'instruction Fonda- mental 2 Sccon- Fonda- (Secon- daire mental 1 daire 1 er 2 ad Caractéristique Aucun (Primaire) cycle) cycle Supérieur ND Total Effectif Médiane Groupe d'âges 6-9 71,1 27,5 0,0 0,0 0,0 1.4 100,0 3 278 0,6 10-14 60,4 37,4 1,7 0,0 0,0 0.5 100,0 3 129 0,8 15-19 62.8 21,5 12,2 2,9 0,1 0,5 100,0 1 840 0,8 20-24 60.3 19,5 8,5 10,0 1,3 0,4 100,0 1 167 0,8 25-29 64,4 20,1 8,5 3,7 2,2 1,0 100,0 1 143 0,8 30-34 66,9 15,7 8,1 4,8 2,0 2,5 100,0 983 0,7 35-39 70,3 12,6 5,6 6,2 3.1 2,2 100.0 1 119 0.7 40-44 75,2 11,3 3,9 4,5 3,2 2,0 100.0 945 0.6 45-49 80,8 8,3 3,3 3,3 2,3 2.0 100,0 824 0,6 50-54 87,1 5,2 1,3 4,0 1.4 0,9 100,0 679 0,6 55-59 89,4 5,9 0,6 1,6 1,7 0,8 100,0 557 0,6 60-64 90,8 5.3 0.8 1.0 0,4 1,6 100.0 557 0,5 65 ou plus 93,6 4,1 0,4 0,7 0,4 0,8 100,0 1 028 0,5 ND 55,7 4,3 8,5 8,5 14,4 8,5 100,0 24 0,8 Milieu de résidence Bamako 37,6 33,1 11,8 9,3 5.1 3,0 100,0 2 201 2,7 Autres villes 52,4 31,5 8,4 5,0 1.4 1,3 100,0 3 146 0.9 Ensemble urbain 46,3 32.2 9.8 6.7 3.0 2,0 100,0 5 347 1.0 Rural 81,6 15,3 1,5 0.8 0,1 0,8 100,0 i l 927 0.6 Ensemble 70,7 20,5 4,1 2,6 1,0 1,2 100,0 17 274 0,7 Comme on pouvait s'y attendre, le niveau d'instruction atteint varie de façon très importante selon le milieu de résidence. Ainsi, en milieu rural, 82 % des hommes et 90 % des femmes n'ont jamais fréquenté l'école contre, respectivement, 46 % et 61% en milieu urbain. A l'opposé, les proporhons de personnes ayant atteint un niveau supérieur au primaire atteignent 20 % pour les hommes et 11% pour les femmes du milieu urbain contre, respectivement 2 % et moins de 1% en milieu rural. C'est Bamako qui se caractérise par les proportions les plus élevées d'hommes et de femmes ayant fréquenté l'école : 33 % des hommes et 31% des femmes de la capitale ont un niveau d'instruction primaire et 26 % des hommes et 15 % des femmes ont un niveau secondaire ou supérieur. Le nombre médian d'années de scolarisation est de 2,7 pour les hommes et de 0,9 pour les femmes de Bamako contre, respectivement 0,6 et 0,5 en milieu rural. Le taux de fréquentation scolaire qui est le rapport du nombre de personnes scolarisées d'un groupe d'âges à la population totale de ce groupe d'âges, donne une indication sur 1' accès actuel de la population au système éducatif. Les questions relatives à la fréquentation scolaire ont été posées pour toutes les personnes âgées de 6 à 24 ans. Les résultats, par groupe d'âges, sexe et milieu de résidence, qui figurent au tableau 2.6 et au graphique 2.3, montrent que seulement un quart des enfants maliens de 6-10 ans sont actuellement scolarisés. Ce taux atteint un maximum de 27 % à 11-15 ans, âges qui correspondent à la fois, en principe, à la scolarisation en primaire et en secondaire ; le fait que ce taux soit légèrement supérieur à celui des 6-10 ans est certainement la conséquence d'une entrée à l'école tardive (à plus de 10 ans) pour un nombre important d'enfants. A. 16-20 ans, âges d'étude au niveau secondaire, le taux passe à 14 % et diminue de moitié (7 %) à 21-24 ans, âges de scolarisation dans le supérieur. 19 Tableau 2.6 Taux de scolarisation Proportion de la population (de fait) des ménages, âgée de 6 à 24 ans, frrquentant un établissement scolaire, par åge, selon le sexe et le mdJeu de résJdence, EDSM-II Mali 1995-96 Hommes Femmes Ensemble Groupe d'åges Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Urbaxn Rural Ensemble 6-10 52,6 19,2 28,0 46,6 12,6 22,0 49,5 15,9 25,0 11-15 61,0 19,2 32,2 42,3 10,3 21,5 51,1 14,9 26,8 6-15 56,3 19,2 29,7 44,6 I 1,8 21,8 50,2 15,5 25,7 16-20 41,1 7,6 20,7 19,8 1,9 8,7 29,5 4,4 14,1 21-24 24,8 2,1 12,2 9,2 0,7 3,7 16,6 1,2 7,3 Graphique 2.3 Taux de scolarisation 50 40 30 20 10 0 Pourcentage 6-10 11-15 16-20 21-24 Groupe d'~tges ~Ç~Feem m es [z Hommes I EDSM-I11995-96 Comme pour le niveau d'instruction atteint, le taux de scolarisation varie de façon très importante entre les sexes (graphique 2.3) : à 6-15, âges de scolarisation principalement dans le primaire, 30 % des garçons sont scolarisés contre 22 % de filles. Cet écart se creuse au fur et à mesure que l'âge et le niveau d'étude augmentent : à 16-20 ans, 21% des hommes sont scolarisés contre seulement 9 % des femmes et, à 21-24 ans, le taux de scolarisation qui se situe à 12 % chez les hommes n'est plus que de 4 % chez les femmes. Ces résultats prouvent qu'au Mali, bien que des efforts importants aient été accomplis dans le domaine de l'instruction, les différences entre les sexes sont encore énormes. Un effort particulier devra être fait en ce qui concerne la scolarisation des jeunes filles. En effet, toutes les études socio-économiques ont 20 prouvé que I' accès å l'éducation pour tous et, plus particulièrement pour les femmes, est la meilleure garantie d'amélioration des conditions de vie des familles. Les différences de fréquentation scolaire varient encore plus fortement avec le milieu de résidence qu'avec le sexe. On observe que la fréquentation scolaire est beaucoup plus forte en milieu urbain qu'en milieu rural et que l'écart tend à augmenter avec l'âge et donc avec le niveau d'étude. A 6-15 ans, la fréquentation scolaire est plus de trois fois plus élevée en milieu urbain qu'en milieu rural (50 % contre 16 %) ; à 16-20 ans, 30 % des enfants urbains sont scolarisés, contre 4 % seulement des enfants du milieu rural et, à 21-24 ans, les taux de scolarisation en milieu rural sont pratiquement nuis (1%) contre 17 % en milieu urbain. Cette augmentation de l'écart entre les taux des deux milieux de résidence s'explique essentiellement par le fait que l'accès aux établissements d'enseignement secondaire et supérieur est beaucoup plus restreint en milieu rural qu'en milieu urbain. 2.1.4 Caractéristiques des logements et biens possédés par le ménage Lors de l'enquête, certaines questions ont été posées en vue de saisir les caractéristiques socio- économiques du ménage et le niveau de confort du logement qui peut être évalué, d'une part, par la nature des matériaux de construction et, d'autre part, par les équipements, notamment le lieu d'aisance, le type d'approvisionnement en eau, la possession de certains biens de consommation et de moyens de transport. Ces caractéristiques, qui servent d'indicateurs de la situation socio-économique du ménage, ont également une influence déterminante sur l'état de santé des membres du ménage. L'examen des données du tableau 2.7, illustrées par le graphique 2.4 montre que très peu de ménages maliens disposent de l'électricité : 6 % pour l'ensemble du pays. Alors qu'à Bamako, plus du tiers des ménages disposent de l'électricité (34 %), ils ne sont plus que 13 % à en bénéficier dans les Autres Villes et moins de 1% en milieu rural. En majorité, les ménages maliens s'approvisionnent en eau à des puits publics (47 %), à des forages (14 %) ou utilisent des robinets publics (11%). Seulement 5 % des ménages ont l'eau courante à domicile et 19 % ont un puits privé situé dans la concession. Environ 5 % des ménages utilisent l'eau du fleuve, des rivières, mares, etc. En fait, si l'on estime que les puits privés, les forages, les robinets publics ou privés fournissent de l'eau salubre, on peut dire que moins de la moitié des ménages maliens (48 %) ont accès à de l'eau potable salubre. Le type d'approvisionnement en eau varie fortement selon que l'on se trouve en ville ou dans le milieu rural. En milieu urbain, on dispose plus facilement de robinets publics (34 %), tandis qu'en milieu rural, c'est le puits public qui sert principalement à l'approvisionnement en eau (58 %). De même, 6 % des ménages ruraux utilisant l'eau du fleuve ou des lacs, alors qu'en ville, ce pourcentage est insignifiant. En fait, près des deux tiers des ménages ruraux (64 %) n'ont pas d'eau potable salubre à leur disposition. Par ailleurs, près des trois quarts des ménages (73 %) ont accès à l'eau à moins de 15 minutes de leur domicile. Concernant le type de toilettes, 61% de l'ensemble des ménages utilisent des installations sanitaires très sommaires, et seulement 7 % des latrines aménagées (généralement cimentées et ventilées, qui sont considérées adéquates à l'évacuation des excréments). Moins de 1% des ménages maliens disposent de toilettes avec chasse d'eau. A l'opposé, près d'un tiers des ménages (30 %) ne disposent d'aucun type de toilettes. En milieu urbain, 16 % des ménages ont accès à des chasse d'eau ou à des latrines améliorées, alors qu'en milieu rural, seulement 4 % des ménages disposent de ces installations. Par ailleurs, on note que 39 % des ménages du milieu rural ne disposent d'aucun type de toilettes. Le type de sol du logement est souvent utilisé comme un indicateur des conditions matérielles de vie du ménage. Les résultats de I'EDSM-II mettent en évidence une certaine précarité des conditions de logements : plus de la moitié des ménages (59 %) vivent dans des logements dont le sol est en terre/sable et 21 Tableau 2.7 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages, par caractédstiques des logements, selon le milieu de résidence, EDSM-II Mail 1995-96 Caractéristique Autres Ensemble des logements Bamako villes urbain Rural Ensemble Électricité Out 33,7 13,4 21,5 0,4 6,2 Non 65,8 86,0 78,0 99,0 93,2 ND 0,5 0,5 0,5 0,6 0,6 Total L00,0 100,0 100,0 L00,0 100,0 Approvisionnement en eau à boire Robinet dans le logement/cour 17,3 14,7 15,7 0,6 4,8 Robinet public 49,2 23,1 33,5 2,1 10,8 Puits dans le logement/cour 18,0 29,6 25,0 16,0 18,5 Puits public 10,5 23,9 18,5 57,5 46,8 Forage/pompe 4,0 7,9 6,4 17,1 14,2 Fleuve/eau de surface 0,5 0,5 0,5 6,3 4,7 ND 0,4 0,3 0,3 0,3 0,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Temps nécessaire pour s'approvisionner en eau Moxns de 15 minutes (en %) 77,8 82,4 80,6 69,4 72,5 Temps médian 5,6 4,2 5,2 10,0 6,6 Type de toilettes Chasse d'eau persoonelle 1,7 1,0 1,3 0,1 0,4 Chasse d'eau en commun 2,6 1,0 1,7 0,0 0,5 Fosses/latrines rudimentaires 78,6 72,7 75,0 56,1 61,3 Fosses/latrines améliorées 16,0 15,6 15,8 4,0 7,2 Pas de toilettes 0,5 9,2 5,7 39,3 30,1 Autre/ND 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Type de sol Terre/sable 8,9 45,6 30,9 69,1 58,6 Bouse 1,9 9,9 6,7 25,5 20,4 Ciment 80,8 41,9 57,4 4,8 19,3 Autre fini 7,7 2,1 4,4 0,1 1,2 Autre/ND 0,6 0,6 0,5 0,5 0,5 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Nombre de personnes par pièce utilisée pour dormir <3 57,4 63,1 60,8 65,0 63,8 3-4 33,3 29,7 31,2 27,0 28,1 5-6 6,0 5,0 5,4 6,1 5,9 7 ou plus 2,4 1,4 1,8 1,3 1,4 ND 0,9 0,8 0,8 0,6 0,7 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Moyenne 2,7 2,5 2,6 2,5 2,5 Effectif de m6nages 958 1 441 2 399 6 317 8 716 22 Graphique 2.4 Caractéristiques des logements Pourcentage 70 6O 5O 40 3O 20 10 0 / ~LECTRICITÊ ORIGINE DE L'EAU 3'YPE DE TOILETTES /f»" TYPE DE SOL EDSM-I11995-96 un cinquième disposent d'un sol en bouse (20 %), deux types de sols qui favorisent la propagation des maladies infectieuses. Enfin, 19 % des logements ont un sol en ciment. Des différences importantes apparaissent avec le milieu de résidence. Ainsi, si à Bamako 81% des sols des logements sont recouverts de ciment (et dans 8 % des cas, de matériaux plus élaborés comme en carrelage, moquette, plancher, etc.), ils sont deux fois moins fréquents dans les Autres Villes (42 %) et pratiquement inexistants en milieu rural (5 %). Comme il fallait s' y attendre, pratiquement tous les logements du milieu rural disposent de sols en terre ou sable (69 %) ou en bouse (26 %). Le nombre de personnes qui donnent dans la même pièce fournit une indication du degré d' entassement du ménage. Cet indicateur, qui est étroitement lié à la situation socio-économique du ménage, est important du point de vue sanitaire dans la mesure où, moins les membres du ménage disposent d'espace pour vivre, plus le risque de transmission des maladies infectieuses et parasitaires est important. Le tableau 2.7 montre que, dans 64 % des ménages du Mail, une ou deux personnes occupent une seule pièce pour dormir, dans 28 % des ménages, les membres sont modérément entassés (3 à 4 personnes par pièce) et, dans 7 % des ménages, les membres sont très entassés (5 personnes ou plus par pièce). En moyenne, au niveau national, 2,5 personnes donnent dans la même pièce et on constate que la différence par milieu de résidence est faible, mais à 1' avantage du milieu rural où, en moyenne, les membres des ménages sont légèrement moins entassés (2,5 contre 2,6 en milieu urbain). Concernant les biens de consommation durables et les moyens de transport possédés (tableau 2.8), on constate que 24 % des ménages ont déclaré ne rien posséder. Plus de la moitié des ménages (56 %) ont un poste de radio qui constitue ainsi, et de loin, le moyen d'information le plus répandu au Mali, que ce soit en milieu urbain (73 %) ou en milieu rural (50 %). Selon le milieu de résidence, des différences plus importantes apparaissent pour les autres biens d'équipements possédés par les ménages. Ainsi, si au niveau national, seulement un ménage sur douze (8 %) possède un poste de télévision, on en trouve plus de deux sur 23 Tableau 2.8 Biens durables possédés par le ménage Pourcentage de ménages possédant certains b~eos de consommation durables, selon le milieu de résidence, EDSM-II Mah 1995-96 Milieu de résidence Autres Ensemble Biens durables Bamako villes urbain Rural Ensemble Radio 82,7 66,2 72,8 49,9 56,2 Télévision 43,3 14,3 25,9 1,8 8,4 Téléphone 3,7 1,6 2,4 0,0 0,7 R~ fngérateur/congélateur 16,9 6,4 10,6 0, 2 3,0 Bicyclette 12,0 19,4 16,4 45,1 37,2 Motocyclette/mobylette 29,6 27,0 28,0 12,9 17,0 Voiture 13,4 5,4 8,6 0,5 2,7 Charrette 2,9 20,5 13,5 39,6 32,4 Aucun 13,0 22,3 18,6 26,0 24,0 Effectif de ménages 958 1 441 2 399 6 317 8 716 cinq (43 %) dans la capitale, 14 % dans les Autres Villes et seulement 2 % en milieu rural. Il en est de même pour ceux possédant un réfrigérateur (11% en milieu urbain contre moins de 1% en milieu rural). Il est évident que la possession de ces équipements est aussi liée à l'accès à l'électricité, qui comme on I 'a noté précédemment est très faible en milieu rural. Par ailleurs, aucun ménage du milieu rural ne dispose du téléphone et seulement 2 % des ménages urbains l'ont. En ce qui concerne la possession de bicyclettes et de motocyclettes (respectivement, 37 % et 17 % au niveau national), elle est relativement répandue en milieu rural (respectivement, 45 % et 13 %). Il en est de même pour la possession de charrette, beaucoup plus répandue et utilisée en milieu rural (40 %) qu'en milieu urbain ( 14 %). Par contre, la possession d'une voiture, qui est le fait de quelques privilégiés (3 %), est beaucoup plus fréquente en ville (9 %), qu'en milieu rural (moins de 1%). 2.1.5 Consommation de seliodé par les ménages Il est établi que la faible consommation de sel iodé peut entraîner un retard dans le développement mental de l'enfant et favoriser l'apparition de goitre chez les adultes. Au Mali, la consommation de sel iodé n'est pas encore entrée dans les moeurs et, en règle générale, le sel produit localement n'est pas iodé. On peut acheter facilement du sel iodé dans la capitale ou les grandes villes du pays, mais il reste encore difficile à trouver en milieu rural. Une question posée dans le questionnaire ménage a permis de déterminer quel type de sel était consommé par les ménages maliens (tableau 2.9). La grande majorité des ménages consomment du sel en vrac (91%), sel qui est acheté par grands sacs et revendu au détail sur les marchés et qui, en général, n'est pas iodé. C'est en milieu rural que ce type de sel est le plus consommé (95 %) et dans les villes de Tombouctou/Gao qu'i l l'est le moins (36 %). Dans ces deux demières communes, c'est le sel gemme, provenant des mines de sel, qui est principalement consommé (64 %) : ce sel, non plus, n'est pas iodé. En fait, il faut noter la très faible consommation de sel iodé : 1% au niveau national et 7 % à Bamako, qui détient ainsi la plus forte consommation du pays. 24 Tableau 2.9 Consommation de sel iodé Répartmon des ménages par type de sel utilisé pour la cuisine, EDSM-II Mali 1995-96 Type de sel De cuisine Emballé Autre/ Résidence (sel marin) iodé Gemme En vrac ND Total Effectif Milieu de résidence Bamako 25,5 6,7 0,3 66,6 1,0 100,0 958 Autres villes 2,3 2,0 8,6 86,5 0,6 100,0 1 441 Ensemble urbain I 1,6 3,9 5,3 78,6 0,7 100,0 2 399 Rural 2,1 0,1 2,4 95,1 0,3 100,0 6 317 Région Kayes 0,6 0,3 0,7 98,4 0,0 100,0 1 185 Koulikoro 7,4 0,6 10,2 81,7 0,2 100,0 1 380 Sikasso 3,7 0,7 0,2 94,6 0,8 100,0 1 555 Ségou 0,0 0,5 0,3 99,0 0,3 100,0 1 702 Mopti 0,0 0,3 1,4 97,9 0,4 100,0 I 795 Tombouctou/Gao (urb.) 0,2 0,1 63,9 35,8 0,0 100,0 140 Bamako 25,5 6,7 0,3 66,6 1,0 100,0 958 Ensemble 4,7 1,2 3,2 90,6 0,4 100,0 8 716 2.2 ENQUÊTE INDIV IDUELLE L'étude des caractéristiques individuelles des personnes enquêtées est essentielle pour comprendre et expliquer les comportements en matière de fécondité, de contraception, d'hygiène, de nutrition et d'utilisation des services. Le questionnaire individuel a permis de recueillir quelques caractéristiques socio- démographiques des enquêtés tels que 1' âge, le milieu de résidence, le niveau d'instruction et la religion. Cette partie se propose de présenter les caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés, caractéristiques qui, dans la suite de l'analyse, seront utilisées comme variables de classification de la plupart des phénomènes étudiés. Par ailleurs, cette partie porte aussi sur l'accès aux média des femmes et des hommes, ce qui est d'une importance particulière pour la mise en place de programmes de planification familiale ou de santé. Enfin, une section particulière sera consacrée à l'activité économique des enquêt6s. 2.2.1 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés L'âge, variable fondamentale dans l'analyse des phénomènes démographiques, est l 'une des informations les plus difficiles à obtenir de façon précise, lorsque l'enregistrement écrit des événements n'est pas encore entré dans les habitudes des populations, comme c'est le cas au Mali. De ce fait, un soin particulier a été accordé à son estimation au moment de l'enquête individuelle. On demandait d'abord aux femmes et aux hommes leur date de naissance, puis leur âge. Lorsque la date de naissance et l 'âge étaient obtenus, l'enquêtrice contrôlait la cohérence entre les deux informations. Dans le cas où l'enquêté ne connaissait pas sa date de naissance ou son âge, l'enquêtrice essayait d'obtenir un document officiel (carte d'identité, acte de naissance, etc.) où figure la date de naissance. Lorsqu'aucun document n'était disponible, l'enquêtrice devait estimer l'âge de la femme ou de l'homme, soit par comparaison avec l'âge d'autres membres du ménage, soit par déduction à partir de l'histoioe de l'enquêté, ou encore en utilisant des références historiques. On remarque que les distributions des femmes enquêtées par groupe d'âges quinquennaux, par milieu et par région de résidence sont proches de celles obtenues au RGPH de 1987, ce qui met en évidence la bonne représentativit6 de l'échantillon de I'EDSM-II (tableau 2.10). La distribution des femmes de 15-49 ans par groupe d' âges quinquennal présente une allure assez régulière, les proportions de femmes de chaque groupe 25 Tableau 2.10 Caract&istiques socio-démographiques des enqu&~s R~partition (en %) des femmes et des hommes enqu~t6s par fige, 6rat matrimonial, milieu et r6gion de r6sidence, niveau d'instruction, religion et ethnie, EDSM-II Mail 1995-96 Femmes Hommes Effectif Effectif Caracténstique Pourcentage Pourcentage socio-d6mographique pond6r6 Pond6r6 Non pond~ré pond6r~,e Pond&6 Non pond~r6 Groupe d'figes 15-19 19,4 1 883 1 920 17,8 441 448 20-24 16,4 1 594 1 632 11,6 286 292 25-29 17,5 l 693 1 662 12,7 314 317 30-34 15,7 l 521 1 5 lO 11,0 273 268 35-39 14,0 l 359 1 338 13,1 324 330 40-44 9,2 895 901 I 1,2 278 264 45 -49 7,8 758 741 l 0,0 248 242 50-54 6,5 160 166 55-59 6,1 151 147 I~tat matrimonial C~libataire 12,8 1 245 1 322 31,7 784 807 Mari6/en union 84,8 8 222 8 065 66,4 l 645 I 625 Veuf(ve) 1,2 116 126 0,4 I l 1 I Divorcé(e)/s6par6(e) 1,2 121 191 1,4 35 31 Milieu de r~sldenee Bamako 14,0 1 355 1 265 14,9 369 327 Autres villes 17,7 1 719 2 244 17,9 444 563 Ensemble urbain 31,7 3 074 3 509 32,9 813 890 Rural 68,3 6 630 6 195 67,1 1 661 1 584 Région Kayes 15,2 1 479 1 483 15.6 387 412 Koulikoro 16,3 1 579 1 666 16,1 398 408 SIkasso 19,0 1 839 1 600 19,0 470 392 S6gou 17,4 1 690 1 484 18,0 446 392 Mopti 16,4 1 588 1 147 14,6 36l 274 Tombouctou/Gao (urb.) 1,8 175 1 059 1,7 42 269 Bamako 14,0 1 355 1 265 14,9 369 327 Niveau d'instruction Aucun 81,1 7 867 7 773 69,3 1 714 1 699 Primaire 11,9 l 152 1 218 15,6 385 398 Secondaire ou plus 7,1 685 713 15,2 375 377 Religion Musulmane 90,6 8 794 8 854 90,9 2 248 2 271 Chr6tienne 3,0 290 269 3,3 81 72 Animiste 4,9 471 442 4,8 118 107 Autre 1,5 149 139 1,0 25 23 Etbnie Bambara 29,0 2 814 2 702 30,3 750 708 Malink6 7,6 741 728 8,3 205 208 Peulh 14,5 1 404 1 310 14,7 363 338 Sarakolé,'Soninké 12,7 1 228 1 158 12,5 310 301 Sonraï 3,3 319 683 2,9 72 168 Dogon 8,8 856 651 8,5 209 165 Tamacheck 0,8 76 376 0,6 14 84 S6noufo/Minianka 8,9 859 767 8,8 217 187 Bobo 3,3 325 282 3,5 87 74 I~tranger 0,8 77 80 0,7 18 20 Autre 10,2 993 955 9,2 228 220 ND 0,1 11 12 0,1 2 1 Ensemble I 100,0 9 704 9 704 100,0 2 474 2 474 I y compris les "non-d6terminés" 26 d'âges diminuant régulièrement au fur et à mesure que l'on avance vers les âges élevés, passant de 19 % à 15-19 ans à 16 % à 30-34 ans et à 8 % à 45-49 ans. Les femmes aux âges de fécondité maximale, c'est-à-dire celles de moins de 30 ans, représentent la part la plus importante des femmes enquêtées, soit 53 %. Pour être sélectionnés en vue de r enquête individuelle, les hommes devaient être âgés de 15 à 59 ans. Le tableau 2.10 indique que près de la moitié des hommes sélectionnés (42 %) ont moins de 30 ans. On constate, cependant, un léger déficit en hommes des groupes d'âges actifs, et plus particuliêrement dans le groupe d'âges 20-24 ans. Ce déficit s'explique certainement par les déplacements saisonniers d'hommes liés aux récoltes qui avaient lieu pendant la période de collecte et aux mouvements migratoires ; ce déficit est cohérent avec le faible rapport de masculinité (96 hommes pour 100 femmes) trouvé auparavant. Du point de vue de l'état matrimonial, précisons que, dans le cadre de I'EDSM-II, ont ét~ considérés en union tous les hommes et femmes mari~s, de façon formelle ou non, ainsi que ceux vivant en union consensuelle. Selon cette définition, on constate que la très grande majorité des femmes (85 %) étaient en union au moment de l'enquête et, à l'inverse, seulement 13 % étaient célibataires. La proportion de femmes en mpture d'union (veuves, divorcées, séparées) ne représentent que 2 % des enquêt6es. Chez les hommes, on observe une répartition de même type, mais avec une proportion de célibataires (32 %) plus importante que chez les femmes. Ce résultat s'explique en partie par le fait que l'åge d'entrée en union des hommes est beaucoup plus tardif que celui des femmes (voir Chapitre 5 - Nuptialité). D'après le tableau 2.10, on note que 32 % des femmes et 33 % des hommes vivent en milieu urbain : les femmes sont légèrement moins représentées que les hommes dans la ville de Bamako ( 14 % contre 15 %), et les niveaux sont les mêmes, pour les deux sexes, dans les Autres Villes (18 %). C'est en milieu rural que se concentre principalement la population malienne : 68 % des femmes et 67 % des hommes. La population est légèrement plus importante dans les régions de Sikasso (19 % des femmes et des hommes y résident) et de Ségou (17 % de femmes et 18 % d'hommes) que dans les autres régions. En ce qui concerne la religion, la majorité des maliennes et des maliens se sont déclarés de confession musulmane (91%). Par ailleurs, il y a 3 % de chrétiens et 5 % d'animistes. Le niveau d'instruction de la population malienne reste l'un des plus faible du monde, notamment en ce qui concerne les femmes. Les données collectées par rEDSM-II prouvent que la population sans aucune instruction est largement majoritaire : 81% des femmes de 15-49 ans et 69 % des hommes de 15-59 ans n'ont jamais fréquenté l'école (tableau 2.10). Douze pour cent des femmes et 16 % des hommes ont le niveau primaire et, respectivement, 7 % et 15 % ont le niveau secondaire ou supérieur. Ces premiers indicateurs nationaux montrent de façon flagrante, la différence d'instruction entre les femmes et les hommes, surtout pour 1' accès à l'enseignement secondaire ou supérieur. En outre, le niveau d'instruction atteint varie de façon importante selon certaines caractéristiques socio-démographiques (tableau 2.11). Ainsi, et comme on l'avait remarqué précédemment, la proportion de femmes ayant de l'instruction augmente régulièrement des générations les plus anciennes aux générations les plus récentes : 6 % seulement des femmes de 45-49 ans ont, au moins, un niveau d'instruction primaire, contre 25 % des femmes de 15-19 ans. Corrélativement, c'est chez les femmes les plus jeunes que les proportions de "sans instruction" sont les plus faibles (75 %). Tout comme chez les femmes, la proportion d'hommes ayant, au moins, le niveau primaire est plus ~levée dans les générations récentes (40 % chez les 15-19 ans) que dans les générations anciennes (15 % chez les 45-49 ans et 9 % chez les 55-59 ans). Comme on l'a déjà mentionné, malgré les progrès réalisés, les différences de niveau d'instruction entre les sexes restent encore importantes et l'accès aux niveaux d'éducation différent. Ainsi, si parmi la plus jeune génération d'hommes et de femmes (15-19 ans), les niveaux d'instruction primaire tendent à se rapprocher (respectivement 20 % et 15 %), il y a, par contre, proportionnellement deux fois plus d'hommes que de femmes de ce même groupe d'âges qui atteignent le secondaire ou le supérieur (20 % contre 10 %). 27 Tableau 2,11 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes par niveau d'instruction atteint, selon le groupe d'âges et le mdieu de résidence, EDSM-II Mah 1995-96 Niveau d'instruction des femmes Niveau d'instruction des hommes Primaire Secon- Primaire Secon- (Fonda- daire (Fonda- daire Caract¢~ristique Aucun mental 11 ou + Total Effectif Aucun mental 1) ou + Total Effectif Groupe d' îges 15-19 75,0 15,4 9,6 100,0 1 883 60,4 19,8 19,8 100,0 441 20-24 77,2 14,9 7,9 100,0 1 594 57,9 21,8 20,3 100,0 286 25-29 80,9 12,5 6,6 100,0 1 693 64,1 21,2 14,7 100,0 314 30-34 81,8 10,3 7,9 100,0 1 521 65,7 14,5 19,8 100,0 273 35-39 82,3 11,3 6,4 100,0 1 359 69,4 14,7 15,9 100,0 324 40-44 86,7 9,0 4,4 100,0 895 70,3 13,0 16,7 100,0 278 45-49 94,6 2,7 2,7 100,0 758 84,7 8,9 6,4 100,0 248 50-54 83,8 9,1 7,0 100,0 160 55-59 91,0 6,0 3,0 100,0 151 Milieu de résiden¢e Bamako 51,4 24,0 24,7 100,0 1 355 40,7 17,4 41,9 100,0 369 Autres villes 66,5 18,7 14,8 100,0 I 719 45,3 22,5 32,2 100,0 444 Ensemble urbain 59,9 21,0 19,1 100,0 3074 43,2 20,2 36.6 100,0 813 Rural 90,9 7,6 1,5 100,0 6 630 82,0 13,3 4,7 100.0 1 661 R~gion Kayes 83,5 13,0 3,5 100,0 1 479 66,7 20,2 13,1 100,0 387 Koulikoro 82,8 12,3 5,0 100,0 I 579 72,2 16,3 11,5 It)0,0 398 Sikasso 88,4 8,9 2,7 100,0 1 839 77,1 15,2 7,7 100,0 470 Ségou 86,2 7,8 6,0 100,0 1 690 72,1 14,3 13,6 100,0 446 Mopti 89,9 7,0 3,1 1(30,0 1 588 85,9 9,3 4,7 100,0 361 Tombouctou/Gao (urb.) 68,1 19,3 12,6 100,0 175 55,3 20,7 24,0 100,0 42 Bamako 51,4 24,0 24,7 100,0 1 355 40,7 17.4 41,9 100,0 369 Ensemble 81,1 11,9 7,1 100,0 9704 69,3 15,6 15,2 100,0 2474 Par ailleurs, on constate que les femmes qui n'ont reçu aucune instruction sont surtout celles du milieu rural (91%), principalement celles des régions de Mopti (90 %) et de Sikasso (88 %). Chez les hommes, les proportions sont plus faibles que celles des femmes mais la tendance est la même : 82 % d'hommes sont sans instruction en milieu rural, 86 % dans la région de Mopti et 77 % dans celle de Sikasso. À l'opposé, c'est en milieu urbain que se rencontrent les plus fortes proportions de femmes et d'hommes ayant, au moins, un niveau primaire. ~ ce propos, il faut noter qu'à Bamako, la proportion de femmes de niveau primaire est supérieure à celle des hommes (24 % contre 17 %) mais, par contre, elles y sont pratiquement deux fois moins nombreuses à atteindre le niveau secondaire ou supérieur (25 % contre 42 %). Le tableau 2.12 présente la répartition des femmes de 15-24 ans selon qu'elles fréquentaient ou non l'école au moment de l'enquête ; figure également dans ce tableau la répartition des femmes de 15-24 ans qui ne sont plus scolarisées selon les raisons qui les ont poussé à quitter l'école. Sur l'ensemble des femmes de 15-24 ans, 65 % ne fréquentaient plus l'école au moment de l'enquête. Quel que soit le niveau atteint, la raison la plus souvent invoquée pour expliquer l'arrêt des études est le fait que l'enquêtée n'aimait pas l'école (35 %), suivie de l'échec scolaire (14 %). Dans 12 % des cas, les jeunes femmes sont sorties du système scolaire car elles se sont mariées et dans 11% des cas pour aider leur famille. Quand on examine ces raisons selon le niveau d'instruction atteint au moment de l'abandon, on constate qu'une grande partie des adolescentes du Fondamental 2 ont arrêté l'école pour se marier (25 %) ou parce qu'elles sont tombées enceintes (14 %). L'échec scolaire est aussi souvent invoqué par ces jeunes femmes (30 %). 28 Tableau 2.12 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école Répartition (en %) des femmes de 15 å 24 ans par fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école, selon le niveau d'instruction atteint, EDSM-[I Mail 1995-96 Secondaire Secondaire Primaire 1 er cycle 2 nd cycle Fréquentation (Fondamental 1) (Fondamental 2) Supérieur Ensemble Fréquente actuellement Oui 15,3 62,5 84,7 34,7 Non 84,1 37,4 15,1 64,8 ND 0,6 0,1 0,3 0,5 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 528 229 78 835 Raisons d'abandon scolaire Est tombée enceinte 0,8 13,5 0,0 2,8 S'est mande 8,7 24,5 23,5 11,6 S'occupe des enfants 2,9 1,2 0,0 2,6 Aide sa famile au travail 13,4 1,2 0,0 11,2 Ne pouvait payer école 3,3 2,9 0,0 3,I Avait besoin argent 1,7 2,5 0,0 1,8 Assez scolarisée 0,0 0,2 56,8 1,3 Échec à l'école 10,7 30,0 9,0 13,7 N'aimait pas l'école 38,8 16,8 0,0 34,5 I~cole non accessible 3,6 1,1 0,0 3,1 Autre 7,1 1,7 0,0 6,1 NSP/ND 8,9 4,1 10,8 8,2 EnsemNe 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 447 86 12 545 2.2.2 Caractér ist iques des couples Parmi les hommes interviewés, 1 645 étaient en union au moment de l'enquête et, parmi ces derniers, un certain nombre ont eu leur femme qui a également 616 enquêtée. Il est alors possible d'associer l 'homme à sa femme et de reconstituer ainsi des couples qui, par la suite, seront étudiés du point de vue de leurs convergences ou divergences d'idées en matière de planification familiale et de taille idéale de la famille. Il faut préciser que dans les cas où plusieurs épouses d'un même homme étaient interrogées, cet homme a été associé à chacune de ses femmes pour former autant de différents couples : c'est ainsi que 1 630 couples ont pu être formés. Pour cette raison, au niveau du couple, on ne compare l 'homme qu'avec une de ses femmes. On se propose de présenter ici quelques-unes des caractéristiques des 1 630 couples qui ont ainsi été reconstitués (tableau 2.13 et graphique 2.5). Tableau 2.13 Caractéristlques dffférentielles des couples Répartition (en %) des couples par différence d'âgés entre conjoxnts et différence de niveau d'instruction, EDSM-11 Mah 1995-96 Différence Pourcentage Effectif Âge Femme plus ågée 0,8 13 Homme + ågé de : 0-4 ans 12,9 210 5-9 ans 32,4 528 10-14 ans 29,3 478 15 ans ou plus 24,6 402 Différence d'åges moyenne I æft femme 9,9 I 348 2 è femme ou+ 16,6 282 Ensemble des femmes 11,0 1 630 Niveau d'instruction Homme et femme : aucun 71,2 1 160 Femme instruite, homme non 6,9 112 Homme instruit, femme non 14,6 237 Homme et femme instruits 7,4 121 Total 100,0 l 630 29 Graphique 2.5 Caractéristiques des couples OIFFI~RENCE D'AGES Femme plus &gée Mari + 0-4 ans Mar i + 5-9 ans Mari + 10-14 ans Mari 15 et + INSTRUCTION Les 2 sans Man sans Femme sans Le~ 2 instruits = 10 20 30 40 50 60 70 Pourcentage EDSM-I11995-96 Dans la presque totalité des couples (99 %), le mari est plus âgé que sa femme : dans un tiers des cas (32 %) il y a un écart de 5 à 9 ans en faveur du mari, dans 29 % des cas, la différence d'âges est de 10-14 ans, et pour un quart des couples (25 %), le mari a 15 ans ou plus que sa femme. En moyenne, les matis ont 11 ans de plus que leurs femmes. Comme on pouvait s'y attendre, l'écart d'âge entre conjoints est beaucoup moins important quand il s'agit d'une première femme (9,9 ans) que lorsqu'il s'agit d'épouses de rang 2 ou plus (16,6 ans). Du point de vue du niveau d'instruction, on constate qu'il est assez homogène pour la grande maj oritæ des couples : 71% des couples sont composés d'un homme et d'une femme sans instruction. À l'opposé, dans 7 % des cas, les deux partenaires ont fréquenté l'école. Lorsqu'un seul des partenaires a de l'instruction, c'est le plus souvent l'homme (15 %). Cependant, dans 7 % des cas, une femme instruite vit avec un homme sans instruction. 2.2.3 Accès aux média Les données relatives à l'accès des femmes et des hommes aux média sont particulièrement importantes pour la mise en place des programmes d'éducation et de diffusion d'informations dans tous les domaines, notamment dans ceux de la santé et de la planification familiale. Le tableau 2.14 présente les données sur l'accès des femmes et des hommes aux média (la presse audiovisuelle ou écrite). Rappelons que 56 % des ménages maliens possèdent un poste de radio et 8 %, un poste de télévision (voir Section 2.1.4). Précisons, cependant, qu'il n'est pas nécessaire de posséder ces équipements pour y avoir accès, de nombreuses personnes allant écouter la radio ou regarder la télévision chez des amis ou des voisins. Ainsi, au Mali, la radio est vraiment le moyen d'information privilégié, puisque 60 % des femmes écoutent la radio, au moins, une fois par semaine, alors que 30 % de femmes regardent la télévision, au moins, une fois par semaine et 7 % lisent habituellement des journaux. On constate surtout que plus du tiers des femmes 30 Tableau 2.14 Acc~:s aux média Pourcentage de femmes et d'hommes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la t6l~vision et/ou 6courent la radio au moins une fois par semaine selon certaines caractéristiques socm-démographiques (pour les femmes), EDSM-II Mali 1995-96 Acc~:s aux médm Lit un Écoute journal Regarde la la radio au moins TV au moins au moins Les Aucun une fois/ une fois/ une fois/ trois Caractéristique média semaine semaine semaine média Effectif Groupe d'åges 15-19 29,2 9,0 41,3 64,9 6,6 I 883 20-24 32,3 7,2 33,2 63,2 5,6 I 594 25-29 34,0 6,8 31,8 62,3 5,6 1 693 30-34 38,1 6,6 26,1 59,2 5,2 1 521 35-39 41,0 5,5 24,6 56,1 4,0 1 359 40-44 44,6 4,1 21,0 53,0 3,2 895 45 -49 47,2 2,1 16,4 50,0 1,5 758 Milieu de résidence Bamako 4,9 19,4 84,0 87,4 17,8 ] 355 Autres villes 21,4 15,5 39,0 74,2 10,7 1 719 Ensemble urbain 14,1 17,2 58,8 80,0 13,8 3 074 Rural 46,8 1,5 16,3 50,4 0,9 6 630 Régiun Kayes 46,3 3,1 17,8 51,3 2,0 I 479 Kouhkoro 30,7 4,1 26,8 65,0 3,0 1 579 Stkasso 39,5 3,8 24,9 56,0 2,5 1 839 Ségou 36,0 6,8 25,5 60,0 4,7 1 690 Moptî 58,1 3,2 10,6 41,3 2,3 1 588 Tombouctou/Gao (urb.) 23,7 10,9 3,6 75,6 1,2 175 Bamako 4,9 19,4 84,0 87,4 17,8 1 355 Niveau d'instruction Aucun 42J 0,1 22,2 54,4 0,1 7 867 Pumaire 17,9 14,9 51,3 76,4 9,6 I 152 Secondaire ou plus 2, I 65,8 80,0 93,4 53,8 685 Ensemble des femmes 36,4 6,5 29,8 59,8 5,0 9 704 Ensemble des hommes 16,1 15,8 38,3 81,3 12,1 2474 enquêtées (36 %) n'ont accès à aucun des média, c'est-à-dire qu'elles ne lisent pas de journal, ne regardent pas la télévision et n'écoutent pas la radio, au moins, une fois par semaine. Seulement 5 % des femmes ont accès aux trois types de média, au moins, une fois par semaine. Du point de vue des caractéristiques socio-démographiques, on note que l'accès aux média décroît avec l'augmentation de l'âge. Les femmes les plus jeunes sont donc celles qui sont les plus « exposées » à l'information. Ainsi, à 15-19 ans, 65 % des femmes écoutent la radio, 41% regardent la télévision et 9 % lisent un journal, au moins, une fois par semaine, alors que 47 % des femmes de 45-49 ans n'ont accès à aucun des média. En outre, l'accès aux média est beaucoup plus important en milieu urbain et, plus particulièrement à Bamako, qu'en milieu rural. Ainsi, à Bamako, 84 % des femmes regardent la télévision, 87 % écoutent la radio et 19 % lisent des journaux, alors que 47 % des femmes rurales n'ont accès à aucun des média. Du point de vue régional, on constate que plus de la moitié des femmes de la région de Mopti (58 %) ainsi que 46 % de celles de Kayes n'ont accès à aucun moyen d'information. De même, l'accès aux média est beaucoup plus important pour les femmes ayant fréquenté l'école que pour celles sans instruction : parmi les femmes de niveau secondaire ou supérieur, 80 % regardent la télévision, 93 % écoutent la radio et 66 % lisent des journaux, alors que 42 % des femmes sans instruction n'ont accès à aucun des m6dia. 31 En ce qui concerne les hommes, les comportements sont identiques à ceux des femmes, avec cependant des amplitudes différentes. La radio reste aussi le moyen d'information privilégié, écouté, au moins une fois par semaine, par 81% de la population masculine, la télévision regardée par 38 % et les journaux sont lus par 16 % des hommes. Seulement 16 % des hommes n'ont accès à aucun média, alors que plus du tiers des femmes sont dans cette situation. 2.3 ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE 2.3.1 Emploi des femmes et des hommes L' EDSM-II a collecté des informations relatives à l'emploi des femmes et des hommes enqu6tés. Le terme emploi utilisé ici a une définition très large. Toute personne ayant déclaré une activité, régulière ou non, dans le secteur formel ou le secteur informel, avec une contrepartie financière ou non, est considérée comme ayant un emploi. Le tableau 2.15.1 montre que près de la moitié des femmes de 15-49 ans (47 %) ne travaillaient pas au moment de l'enquête, et que parmi celles-ci, seulement 1% avait travaillé au cours des 12 derniers mois. Tableau 2 15.1 Emploi de femmes Répartition (en %) des femmes selon qu'elles ont ou non un emploi et répartition (en %) des femmes ayant un emploi selon la durée de l'emploi, par caracténstxque socio-démographique, EDSM-II Mali 1995-96 Ne travaxlle pas au moment de l'enqu~te Travadle au moment de l'enquéte N'a pas A Toute l'année travadlé travaillé dans dans 5 jours Motos de les 12 les 12 ou plus 5 jours Saxson- derniers derniers par par mère- Occasion- Caractéristique mois mois semaxne semaine ment nellement ND Total Effectif Groupe d'âges 15-19 54,0 1,6 12,3 3,1 21,9 7,0 0,1 100,0 1 883 20-24 45,6 2,0 15,1 3,9 25,5 7,9 0,1 100,0 1 594 25-29 45,2 1,2 16,8 3,4 25,5 8,0 0,0 100,0 1 693 30-34 40,5 1,2 18,4 5,3 27,3 7,1 0,1 100,0 1 521 35-39 43,8 0,8 20,3 3,5 25,4 6,0 0,3 100,0 1 359 40-44 40,3 1,1 19,7 3,8 28,1 6,6 0,5 100,0 895 45-49 40,3 0,5 20,1 4,6 28,9 5,6 0,0 100,0 758 Milieu de résidence Bamako 45,2 1,3 38,4 2,7 5.9 6,4 0,0 100,0 1 355 Autres vdles 51,7 0,9 26,6 4,7 7,6 8,5 0,1 100,0 1 719 Ensemble urbain 48,8 1,1 31,8 3,8 6,9 7,6 0,0 100,0 3074 Rural 43,5 1,4 10,0 3,9 34,2 6,8 0,2 100,0 6 630 Région Kayes 29,7 1,2 10,1 2,4 46,5 10,0 0,1 100,0 I 479 Koulikoro 35,3 1,9 10,6 4,8 39,3 8,0 0,1 100,0 1 579 Sikasso 43,5 0,6 10,6 4,2 36,4 4,3 0,4 100,0 1 839 Ségou 68,5 1,5 11,1 5,1 8,8 4,9 0,1 100,0 1 690 Mopti 45,9 1,3 23,7 3,8 16,7 8,5 0,1 100,0 1 588 Tombouctou/Gao (urb.) 51,9 1,9 25,2 1,9 4,9 14,2 0,0 100,0 175 Bamako 45,2 1,3 38,4 2,7 5,9 6,4 0,0 100,0 1 355 Niveau d'instruction Aucun 44,8 1,3 14,4 3,6 28,6 7,1 0,1 100,0 7 867 Primaire 43,4 1,3 25,3 5,0 17,5 7,4 0,1 100,0 1 152 Secondaire ou plus 52,6 1,1 32,1 4,5 4,6 5.0 0,0 1(30,0 685 Ensemble 45,2 1,3 16,9 3,9 25,6 7,0 0,1 100,0 9704 32 La proportion de femmes qui travaillaient au moment de l'enquête est de 53 % : 21% travaillaient toute l'année, un quart des femmes (26 %) travaillaient de façon saisonnière et 7 % avaient un travail occasionnel. La proportion de femmes qui travaillent est plus importante en milieu rural (55 %) qu'en milieu urbain (50 %), mais les femmes de Bamako ont surtout une activité à l'année (41%), alors que celles du milieu rural travaillent surtout saisonniêrement (activités liées aux travaux agricoles) (34 %). Quelle que soit la durée du temps de travail, ce sont les femmes de la région de Ségou qui travaillaient le moins au moment de l'enquête (70 % de sans emploi), ainsi que les femmes des communes de Tombouctou/Gao (54 % d'inactives). Les femmes ayant, au moins, un niveau d'instruction secondaire travaillent moins fréquemment que les autres, puisque moins de la moitié d'entre elles ont un emploi (46 %), mais un tiers d'entre elles travaillent toute l'année (37 %). Parmi les hommes interrogés, 79 % avaient une activité au moment de l'enquête, 9 % avaient travaillé dans les 12 derniers mois mais n'étaient plus en activité au moment de l'entretien (retraite ou chômage) et 13 % n'avaient pas travaillé dans les 12 derniers mois (tableau 2.15.2). Les hommes de 15-19 ans et de 20-24 ans sont les plus touchés par l'inactivité (50 % à 15-19 ans, 35 % à 20-24 ans) et les taux de scolarisation à Tableau 2.15.2 Emploi des hommes Répartition (en %) des hommes selon qu'ils ont ou non un emploi et répartition (en %) des hommes ayant un emploi selon la durée de l'emploi, par caractéristique socio-d6mographique, EDSM-II Mail 1995-96 Ne travaille pas au moment de l'enquête N'a pas A travaill6 travaillê Travadle au moment de l'enquête dans dans les 12 les 12 Saison- derniers derniers Toute »ière- Occasion- Caractéristique mois mois l'année ment nellement ND Total Effectif Groupe d'âges 15-19 42,9 7,3 27,7 20,3 1,4 0,5 100,0 441 20-24 24,0 10,7 40,0 23,7 1,6 0,0 100,0 286 25-29 4,4 8,2 56,1 29,2 1,7 0,4 100,0 314 30-34 2,9 7,6 59,6 26,8 2,7 0,4 100,0 273 35-39 1,7 9,1 55,6 31,1 1,7 0,8 100,0 324 40-44 1,0 7,0 60,5 30,1 0,9 0,5 100,0 278 45-49 2,2 7,7 52,0 37,1 0,9 0,0 100,0 248 50-54 3,8 10,6 42,6 40,6 2,4 0,0 100,0 160 55-59 9,9 10,1 49,2 29,5 0,7 0,6 100,0 151 Milieu de résidence Bamako 24,5 4,0 66,1 2,8 2,4 0,3 100,0 369 Autres villes 25,6 6,4 51,3 14,4 1,7 0,7 100,0 Ensemble urbain 25,1 5,3 58,0 9,1 2,0 0,5 100,0 813 Rural 6,6 10,0 43,5 38,1 1,3 0,3 100,0 1 661 R~gion Kayes 14,1 24,4 48,2 12,6 0,5 0,2 100,0 387 Koulikoro 7,9 2,5 49,7 39,0 0,9 0,0 100,0 398 Sikasso 13,1 4,0 36,0 44.,6 1,5 0,8 100,0 470 Ségou 10,3 1,4 45,7 41,2 1,0 0,6 100,0 446 Mopti 5,9 17,3 47,9 26,0 2,6 0,4 100,0 361 Tombouctou/Gao (urb.) 22,0 8,4 49,6 13,8 6,3 0,0 100,0 42 Bamako 24,5 4,0 66,1 2,8 2,4 0,3 100,0 369 Niveau d'instruction Aucun 6,1 9,7 46,8 35,3 1,7 0,4 100,0 1 714 Primaire 15,2 8,4 51,1 23,6 1,5 0,3 1 (30,0 385 Secondaire ou plus 40,1 3,0 52,3 3,3 1,0 0,3 100,0 375 Ensemble 12,7 8,5 48,3 28,6 1,5 0,4 100,0 2 474 33 ces figes sont beaucoup trop faibles pour expliquer ces niveaux d'inactivité. Par ailleurs, on observe un niveau élevé d'inactivité des hommes de la région de Kayes (39 %), suivis de ceux vivant dans les communes de Tombouctou/Gao (30 %). La plupart des hommes actifs ont un travail régulier (48 %) et 29 % travaillent de façon saisonnière, proportion qui concerne 38 % des hommes du milieu rural. Le tableau 2.16 présente la répartition des 5 185 femmes qui travaillaient au moment de l'enquête par type d'employeur et revenus, selon certaines caractéristiques socio-démographiques. La grande majorité des femmes actives travaillent à leur compte (79 %), mais seulement les trois quarts d'entre elles (61% par rapport à 79 %) perçoivent une rémunération pour cela. Par ailleurs, 15 % des femmes travaillent pour un parent (notamment un quart des femmes de 15-19 ans) et 6 % sont payées pour cela ; seulement 6 % des femmes travaillent pour quelqu'un d' autre (personne, société, gouvernement.), la plupart d'entre elles étant rémunérées. Dans l'ensemble, 72 % des femmes qui travaillent touchent une contrepartie financière pour leur travail. C'est dans la région de Kayes que les femmes actives touchent le moins souvent une contrepartie financière (seulement 36 %), alors qu'à Bamako, la grande majorité des femmes qui travaillent sont payées (96 %). Tableau 2.16 Employeur et formes de revenus (femmes / Répartition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'employeur et par forme de revenus, selon les caractéristiques socio-démographiques, EDSM-II Mali 1995-96 Travaille h Travaille Travadle pour son compte pour parents quelqu'un d'autre Effectlf de Ne gagne Ne gagne Ne gagne femmes Gagne de pas de Gagne de pas de Gagne de pas de ayant Caractéristique l'argent l'argent l'argent l'argent l'argent l'argent ND Total un emploi Groupe d'åges 15-19 50,7 12,9 12,5 12,8 9,2 2,0 0,0 100,0 835 20-24 62,3 18,0 4,5 9,4 4,7 1,1 0,0 100,0 834 25-29 66,3 16,7 4,3 8,9 3,4 0,4 0,0 100,0 908 30-34 65,9 16,4 3,7 8,5 4,2 1,0 0,2 100,0 885 35-39 61,7 17,9 5,1 9,3 5,3 0,4 0,3 100,0 751 40-44 59,7 20,9 4,6 8,0 5,8 0,7 0,2 100,0 523 45-49 59,3 25,6 3,1 7,7 3,9 0,4 0,0 100,0 448 Milieu de résidence Bamako 73,7 0,6 2,4 1,9 20,6 0,9 0,0 100,0 724 Autres villes 78,3 5,8 4,6 2,2 8,0 0,9 0,2 1O0,0 815 Ensemble urbain 76,1 3,3 3,6 2,1 13,9 0,9 0,1 100,0 1 539 Rural 54,8 23,6 6,4 12,5 1,6 0,9 0,1 100,0 3 646 Région Kayes 30,3 47,0 4,7 14,7 1,4 1,8 0,1 100,0 I 021 Koulikoro 63,8 12,5 3,1 15,3 4,1 1,1 0,0 100,0 991 Sikasso 60,8 9,8 15,5 11,2 2,1 0,2 0,3 100,0 1 024 Ségou 86,4 5,0 2,0 1,5 3,8 1,0 0,3 100,0 507 Mopti 68,6 21,1 2,6 5,8 1,6 0,3 0,0 100,0 837 Tombouctou/Gao 72,8 4,3 4,0 1,1 16,0 1,6 0,2 100,0 81 (urb.) Bamako 73,7 0,6 2,4 1,9 20,6 0,9 0,0 100,0 724 Niveau d'instruction Aucun 59,3 20,0 5,7 10,6 3,4 1,0 0,1 1(30,0 4 231 Primaire 71,8 9,3 6,9 5,7 5,9 0,2 0,2 100,0 638 Secondaire ou plus 63,6 3,1 1,7 1,0 29,0 1,6 0,0 100,0 317 Ensemble 61,1 17,6 5,6 9,4 5,3 0,9 0,I 100,0 5 185 34 Parmi les hommes ayant un emploi, 59 % travaillent à leur compte (tableau 2.17). Cette proportion augmente de façon considérable avec l'âge, passant de 12 % des 15-19 ans, à 63 % des 35-39 ans et concerne 87 % des 55-59 ans ; corrélativement, la proportion d'hommes travaillant pour un parent (27 % dans l'ensemble), diminue avec l'âge, passant de 71% à 15-19 ans à 6 % à 55-59 ans. Par ailleurs, les proportions les plus élevées d'hommes actifs qui travaillent pour un membre de leur famille se rencontrent en milieu rural (35 %) et dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou (35 % dans chaque région). En ce qui concerne le niveau d'instruction, plus il est élevé et moins la proportion d'hommes travaillant pour leur famille est importante (30 % de ceux sans instruction et 7 % de ceux ayant au moins le niveau secondaire). De même, les hommes qui résident à Bamako (41%) et ceux qui ont un niveau d'instruction secondaire ou supérieur (49 %) travaillent plus souvent que les autres pour quelqu'un qui n'est pas de leur famille, une société ou le gouvernement (14 % au niveau national). Tableau 2.17 Employeur (hommes) R~partition (en %) des hommes ayant un emploi par type d'employeur, selon les caractéristiques socio-d~mograpbiques, EDSM-II Mali 1995-96 Travaille Effectif Travaille Travaille pour d'hommes å son pour quelqu'un ayant Caract6ristique compte parents d'autre ND Total un emploi Groupe d'åges 15-19 11,8 71,1 17,1 0,0 100,0 220 20-24 35,2 51,3 12,9 0,6 100,0 187 25-29 53,2 32,0 14,9 0,0 100,0 275 30-34 62,4 22,0 15,5 0,0 100,0 244 35-39 62,7 22,7 14,0 0,6 100,0 288 40-44 73,9 8,2 17,3 0,6 100,0 256 45 -49 76,0 12,3 10,6 1,1 100,0 223 50-54 84,8 7,2 8,0 0,0 1 (30,0 137 55-59 86,6 5,5 7,1 0,8 100,0 120 Milieu de résidence Bamako 56,4 3,0 40,6 0,0 100,0 264 Autres villes 64,8 10,2 24,0 1,0 100,0 302 Ensemble urbain 60,9 6,8 31,7 0,5 100,0 566 Rural 58,2 35,1 6,4 0,3 100,0 1 383 Région Kayes 61,3 27,3 11,0 0,4 I00,0 238 Koulikoro 54,9 34,6 10,5 0,0 100,0 357 Sikasso 53,5 35,1 11,0 0,4 100,0 389 Ségou 55,1 35,3 8,7 0,9 100,0 394 Mopti 79,0 17,4 3,1 0,5 100,0 278 Tombouctou/Gao (urb.) 47,4 13,4 39,2 0,0 100,0 29 Bamako 56,4 3,0 40,6 0,0 loe,0 264 Niveau d'instruction Aucun 61,8 29,7 8,0 0,5 100,0 1 441 Primaire 55,3 28,0 16,7 0,0 100,0 294 Secondaire ou plus 44,9 6,5 48,6 0,0 100,0 213 Ensemble 59,0 26,9 13,8 0,4 100,0 1 949 35 La majorité des femmes maliennes qui travaillent sont dans le commerce ou les services (42 %), plus particulièrement celles du milieu urbain (67 % des citadines actives), et plus d'un tiers dans l'agriculture (37 %), notamment celles du milieu rural (52 %) et celles des régions de Kayes (68 %) et de Sikasso (58 %) (tableau 2.18. I). Par ailleurs, les femmes les plus instruites occupent le plus souvent des emplois techniques ou d'encadrement (32 %), alors que seulement 2 % des femmes occupent des emplois de ce type au niveau national. Alors que les femmes travaillent en majorité dans le commerce et les services, la majorité des hommes (61%) travaille dans l'agriculture (tableau 2.18.2 et graphique 2.6). n y a moins d'un quart des actifs dans le commerce (22 %), cette proportion concernant cependant plus de six hommes sur dix à Bamako. Ainsi que chez les femmes, les hommes ayant fait des études secondaires ou supérieures occupent principalement des postes dans des domaines techniques et administratifs (39 %), mais aussi dans les ventes et services (42%). Tableau 2.18.1 Occupation des femmes R6partition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'occupation actuelle et par cat6gorie de terres sur lesquelles elles travaillent selon les caractrnstiques socio-drmographiques, EDSM-II Mail 1995-96 Occupation de l'enquêt~e Non-agricole Profes- sionnel/ EffecUf Agricole Techm- Ménage de cien/ Ventes, et femmes Propre Terre Terre Autre AdmmJ- Ser- Travail domes- ayant un Caractænstique terre famlhale loure terre stration vices manuel tique Autre ND Total emploi Groupe d'åges 15-19 5.1 28,8 0,6 20-24 7.5 27,9 0,7 25-29 8.2 27,4 1,0 30-34 9,7 23,8 0,8 35-39 9,0 25.5 1,4 40-44 8,0 28.5 2,0 45-49 10,7 25,4 0,9 Milieu de résidence Bamako 0,0 0,3 0,0 Autres villes 1,9 3,7 0,4 Ensemble urbain 1,0 2.1 0,2 Rural 11,2 37,2 1,3 Région Kayes 17,0 46,7 2,9 Kouhkoro 9,2 34,2 1.2 Sikasso 9,5 46,9 0.6 Srgou 4,6 4,8 0.6 Mopo 4,5 7,7 0,0 Tombouctou/Gao (urb.) 0,0 0,5 0,0 Bamako 0,0 0,3 0,0 Niveau d'instruction Aucun 9,2 29,9 1.1 Primaire 5,0 18,2 0,9 Secondaire ou plus 0,6 1,7 0,0 Ensemble 8,2 26.8 1,0 1.6 0,1 40,4 12,5 10,1 0,3 0,5 100,0 835 1,1 0,8 43,0 16,1 2,6 0,1 0,2 100,0 834 1.0 1,9 43,5 15,2 1,8 0,0 0,0 100,0 908 1,8 2,3 44,4 15,8 1.0 0,1 0,1 100,0 885 0,4 4,5 42,2 15,6 1,1 0,0 0,3 100,0 751 2,3 4,2 37,9 16,0 0,9 0,0 0,2 100,0 523 2,3 3,1 38,7 18,1 0,8 0,0 0,0 100,0 448 0,3 8,1 66,7 12,0 12,1 0,1 0,3 100,0 724 0,3 4.2 67,8 16,0 5,2 0,4 0,1 100,0 815 0,3 6,1 67,3 14,1 8,5 0,3 0,2 100,0 1 539 1,9 0.6 31,2 16,0 0,5 0,0 0,2 100,0 3646 1,7 0,8 18,7 11,0 0,8 0,0 0,2 100,0 1 021 2,5 2,0 41,5 7,8 1,3 0,0 0,3 100,0 991 1,4 0,5 36,0 4,0 0,8 0,0 0,3 100,0 1 024 1,5 2,5 73,0 9,6 3,0 0,5 0,0 100,0 507 0,6 0,9 34,3 50,8 0,9 0,2 0,0 100,0 837 0,5 2,9 75,8 10,1 10,2 0,0 0,0 100,0 81 0,3 8,1 66,7 12,0 12,1 0,1 0,3 100,0 724 1,6 0,1 38,9 16,2 2,9 0,0 0,2 100,0 4231 l,l 1,6 57,5 11,7 3,4 0,3 0,3 100,0 638 0,0 32,2 50,2 12,7 1,2 1,1 0,3 100,0 317 1,4 2,2 41,9 15,4 2,9 0,1 0,2 100,0 5 185 36 Tableau 2,18.2 Occupation des hommes Répartition (en %) des hommes ayant un emploi par type d'occupation actuelle et par catégorie de terres sur lesquelles ils travadlent selon les caractéristlques socio-démographiques. EDSM-1I Mail 1995-96 Occupation de l'enqu~td Non-agricole Profes- sionnel/ Agricole Techni- Ménage Effecuf cien/ Ventes. et d'hommes Propre Terre Terre Autre Admini- Ser- Travail domes- ayant un Caractdristique terre famdlale louée terre stration vices manuel tique Total emploi Groupe d'âges 15-19 2.7 55.4 1.3 18.6 0.0 8,5 12.8 0.9 100.0 218 20-24 9,3 42.4 2.3 6.1 0,7 29.2 9.8 0,1 100,0 184 25-29 12.1 34.9 2.1 6,9 3.1 27.3 11,6 2.0 100.0 272 30-34 18.5 24,9 1.7 3,7 6.4 33,4 9,9 1.6 100.0 243 35-39 21.7 25,5 1.2 11,0 7.3 22.6 9.5 1.2 loe,0 285 40-44 30.3 17,7 2.2 9.2 10,4 20.1 6.7 3.4 10O.0 255 45-49 30.5 22.7 0,0 9.9 4.6 22,6 8.3 1.5 100.0 223 50-54 38.5 17.2 1,0 11,2 7.7 14.6 9,9 0.0 100.0 137 55-59 43.4 10.3 2.6 13.2 2.0 16.7 10,9 0.9 100.0 120 Milieu de résidence Bamako 0.0 0,9 0.0 2,6 11.6 61,8 18,5 4.7 100.0 263 Autres vdles 8.3 8,1 0.1 11,6 11.3 46.4 12,1 2.2 100.0 299 Ensemble urbain 4.4 4,7 0.1 7,3 11.5 53.6 15.1 3.4 100.0 562 Rural 28.2 38,7 2.2 10,6 2.3 9,6 7,7 0,7 100.0 I 377 Région Kayes 17.5 25.6 0.0 12,1 5.0 23.4 14,8 1.6 100.0 237 Kouhkoro 25.3 36.4 2.4 10.5 4.1 15.0 5,1 1.1 100.0 355 Slkasso 26,1 44.0 3.5 8,9 2.6 8.7 5.3 0,8 100.0 387 Sdgou 19.8 40.7 1.1 10.9 5.5 15.5 5,9 0.6 100.0 392 Mopti 36.6 13,0 1.4 13.0 1.5 19.0 15.1 0.5 100.0 275 Tombouctou/Gao (urb.) 6,0 2,2 1.2 6,9 12.4 54.0 14.0 3.4 100.0 29 Bamako 0,0 0.9 0.0 2,6 11.6 61,8 18.5 4.7 100.0 263 Niveau d'instruction Aucun 25.8 32,8 1.7 11.5 0.4 17.6 9.1 1.2 100,0 1 434 Primaire 13,7 27.0 2,2 6,8 2.4 31,7 14.3 1.8 100.0 292 Secondaire ou plus 1.4 4.7 0,0 1.4 39,2 41.5 9.0 2.7 100.0 213 Ensemble 21,3 28.8 1,6 9.7 5.0 22.4 9.9 1.4 100.0 1 939 37 Graphique 2.6 Emploi et occupation des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans Autre Agriculture 2% 20% Encadrement I MEg3ue 1% 8% Agricu~ure Vente/services Encadremen~a~el 18% 4% 8 Sans emploi 21% Femmes Hommes ED8M4i 1995-96 La grande majorité des maliennes qui travaillent et qui sont rémtmérées, décident elles-même de la manière dont l'argent gagné va être dépensé (80 %), et ceci est d'autant plus vrai quand l'âge de la femme augmente (73 % des 15-19 ans contre 83 % de celles de 45-49 ans) (tableau 2.19). Sept pour cent des femmes dépensent leur argent en accord avec leur partenaire, notamment celles résidant dans la région de Kayes (13 %) et de Ségou (11%). Dans 6 % des cas, les femmes décident en accord avec quelqu'un d'autre que le mari (essentiellement quelqu'un de la famille) de la façon de dépenser leur argent, et cette proportion est particulièrement élevée chez les femmes de 15-19 ans ( 12 %) et chez celles de Mopti (23 %). Enfin, dans 6 % des cas, c'est quelqu'un d'autre que la femme qui décide de l'utilisation de son argent, soit le mari (4 %) soit quelqu'un d'autre (3 %). 38 Tableau 2.19 Décision sur l'utilisation des revenus des femmes Répartition (en %) des femmes gagnant de l'argent par personne décidant de l'utilisation de cet argent, selon les caractéristiques socio-démographiques, EDSM-II Mali 1995-96 Décision sur l'utilisation des revenus En Autre En Effectif Enquêtée Partenaire accord personne accord de femmes décide décide avec décide avec autre gagnant de Caractéristique seule seul partenaire seule personne ND Total l'argent Groupe d'åges 15-19 73,0 1,5 2,4 12,1 10,3 0,6 100,0 604 20-24 77,7 4,3 8,2 3,0 6,5 0,4 100,0 597 25-29 80,2 4,4 7,7 0,8 6,9 0,0 100,0 672 30-34 81,6 4,1 8,4 0,5 4,5 0,8 100,0 654 35-39 83,2 3,9 8,7 0,2 3,4 0,6 100,0 543 40-44 85,6 3,2 8,0 0,0 2,7 0,6 100,0 367 45-49 83,3 2,4 9,0 0,1 4,9 0,4 100,0 297 Milieu de résidence Bamako 87,9 1,I 4,7 2,9 2,9 0,5 100,0 699 Autres villes 84,6 2,4 4,4 3,5 4,7 0,4 100,0 743 Ensemble urbain 86,2 1,8 4,6 3,2 3,8 0,4 100,0 1 442 Rural 76,2 4,6 9,1 2,4 7,2 0,5 100,0 2 291 Région Kayes 70,0 6,8 12,8 4,0 6,3 0,0 100,0 372 Koulikoro 84,9 3,3 6,6 2,8 2,2 0,3 100,0 704 Sikasso 83,1 5,2 7,4 2,5 1,0 0,9 100,0 804 Ségou 79,9 3,6 11,4 1,8 2,1 1,2 100,0 469 Mopti 67,6 2,2 5,3 1,9 22,9 0,0 100,0 610 Tombouctou/Gao (urb.) 82,9 4,2 1,3 8,0 3,6 0,0 100,0 75 Bamako 87,9 1,1 4,7 2,9 2,9 0,5 100,0 699 Niveau d'instruction Aucun 78,9 4,1 7,4 2,7 6,4 0,5 100,0 2 893 Primaire 82,2 1,8 7,1 3,4 4,9 0,6 100,0 541 Secondaire ou plus 87,5 1,4 6,6 1,5 2,7 0,4 100,0 299 État matrimonial Célibataire ou en rupture d'union 75,0 0,0 0,3 14,6 10,1 0,0 100,0 552 Actuellement en union 81,0 4,1 8,6 0,6 5,2 0,6 100,0 3 181 Ensemble 80,1 3,5 7,3 2,7 5,9 0,5 100,0 3 733 2.3.2 Garde des enfants en bas âge Le fait que la mère travaille et a un enfant en bas âge, peut avoir un effet négatif sur l'état de santé, l'état nutritionnel et le développement des jeunes enfants. Cela peut aussi empêcher la mère de travailler et de disposer ainsi d'une certaine autonomie financière. Pour ces raisons, on a demandé aux mères ayant un emploi, qui s'occupaient de leurs enfants de moins de 6 ans pendant qu'elles travaillaient (tableau 2.20). Les femmes qui travaillent et qui ont un enfant de moins de 6 ans (64 %), le gardent le plus souvent avec elles (44 %) ou le confient à d'autres parents (24 %), voire à un autre enfant plus âgé (25 %), généralement de sexe féminin (20 %). On constate que les femmes travaillant dans l'agriculture gardent leurs enfants avec elles beaucoup moins fréquemment que les femmes qui travaillent dans d'autres secteurs d'activité (36 % contre 39 50 %). Par ailleurs, les femmes qui sont à leur compte amènent plus fréquemment leur enfant sur le lieu de travail (46 %) que celles qui travaillent pour leur famille (36 %) ou pour quelqu'un d'autre (28 %). On remarque enfin que, par rapport aux autres femmes, celles de la capitale et celles ayant un niveau d' instruction secondaire ou plus font plus souvent appel à des domestiques (respectivement, 11% et 24 %) ou encore, mettent plus facilement leurs enfants dans les écoles ou les garderies (respectivement, 3 % et 7 %). Tableau 2,20 Soins des enfants et travail Répartition (en %) des femmes ayant un emploi et un enfant de motos de 6 ans et répartition (en %) des m~res ayant un emploi et un enfant de moins de 6 ans par genre de personne qm prend soin de l'enfant pendant qu'elle travaille, selon les caract6ristiques socio-démographiques, EDSM-II Mail 1995-96 Garde des enfants Au Pas Pas moins un Mari/ Domes- Enfant Autre trav. enfanl enfant En- Autres tique, à Autre gar- deputs Autre/ Caracténsuque <6ans <6ans quêtée parents Voisins garde l'école fille çon nais ND Total Effechf de femmes ayant un emploi Milieu de résidence Bamako 46,3 53,7 48,2 21,8 2,2 11,3 2,8 9,6 1,7 0,0 2,5 100,0 724 Autres villes 42,7 57,3 45,2 27,4 0,6 3,0 1,1 15,3 3,2 1,8 2,5 100,0 815 Ensemble urbain 44,4 55,6 46,6 24,8 1,3 6,8 1,9 12,7 2,5 1,0 2,5 100,0 1 539 Rural 32,8 67,2 43,3 23,3 0,4 0,7 0,0 23,0 5, I 0,8 3,4 100,0 3 646 Région Kayes 38,1 61,9 42,5 29,8 0,2 0,3 0,0 19~7 5,0 2,2 0,3 100,0 1 021 Koulikoro 31,1 68,9 33,5 33,0 0,7 1,2 0,5 23,2 4,6 0,5 2,7 100,0 991 Sikasso 30,0 70,0 37.1 20,3 1,0 2,3 0,2 29,8 5,8 0,7 2,9 100,0 1 024 S6gou 38,5 61,5 51,9 19,4 0,0 0,4 0,4 20,8 3,2 0,8 3,0 100,0 507 Moptl 37,1 62,9 61,3 12,6 0,0 0,3 0,0 13,1 4,8 0,3 7,7 100,0 837 Tombouctou/Gao (urb,) 41,5 58,5 51,5 28,0 0,4 1,4 0,4 11,0 1,3 1,7 4,3 100,0 81 Bamako 46,3 53,7 48,2 21,8 2,2 I 1,3 2,8 9,6 1,7 0,0 2,5 100,0 724 Niveau d'instruction Aucun 35.3 64.7 45,7 22.2 0.6 0.8 0.1 21.8 4,7 0.S 3.3 100.0 4231 Prlmaffe 38,4 61,6 41,4 32,9 0,8 2,4 0,3 15,5 4,1 1,1 1,5 100,0 638 Secondaffe ou plus 43,8 56,2 26,3 27,0 0,0 24,4 6,9 9,5 1,4 0,1 4,4 100,0 317 Type de travail Pour inenlbre famdle 40.9 59.1 36.2 28.0 0.0 I.t) 0.0 25,7 5,9 1,0 2,2 100.0 779 Pour autre personne 57,1 42,9 27,8 28,1 1,6 18,3 5,6 11),9 3,5 0,7 3,4 I00,0 319 À son compte 33,7 66,3 46,3 22,7 0,7 1,7 0,3 20,0 4,3 0,8 3,2 100,0 4 083 ND 21,8 78,2 68,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 31,2 100,0 4 Occupation de l'enqu~tée Agricole 31.0 69,0 35,5 25.7 0.3 0.6 0.0 28.3 6,2 1.3 2.2 100.0 1 935 Non agricole 39,4 60,6 50.1 22.4 0.9 3.3 0,8 15.0 3.3 0.5 3.6 100.0 3 240 ND 19.7 80.3 24.2 24.5 0,0 13.2 0,0 11.9 0,0 0.0 26.3 100.0 10 Emploi å l'année/ saisonnier Année/toute semaine 41,3 58,7 51,8 20,8 1,3 5,2 1,3 11,8 3,5 0,4 4,0 100,0 I 641 Année/une partie de la semaine 34,9 65,1 50,4 27,5 1,2 3,3 0,4 12,5 0,9 0,5 3,2 100,0 374 Saisonnier 32,3 67,7 39,4 23,5 0,2 0,7 0,1 26,7 5,9 1,1 2,5 100,0 2481 Occastonnel 39,3 60,7 41,6 29,5 0,5 1,0 0,3 19,7 3,1 1,0 3,4 100,0 683 ND 31,1 68,9 76,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 23,8 100,0 7 Ensemble 36,2 63,8 44,1 23,7 0,7 2,2 0,5 20,4 4,4 0,8 3,1 100,0 5 185 40 CHAPITRE 3 FÉCONDITÉ L'EDSM-II fournit des informations sur l'histoire génésiques des femmes permettant d'estimer les niveaux et tendances de la fécondité au niveau national, selon le milieu et la région de résidence et selon le niveau d'instruction. La façon la plus directe d'obtenir des informations sur l'historie génésique repose sur l'interrogatoire de la femme lors d'une enquête rétrospective. A. cet effet, l'enquêtrice posait tout d' abord une série de questions sur le nombre total d'enfants que la femme avait eus, en distinguant les garçons des filles, ceux vivant avec leur mère de ceux vivant ailleurs, et ceux encore en vie de ceux décédés. L'enquêtrice reconstituait ensuite avec la femme interrogée, l'histoire complète de ses naissances, de la plus ancienne à la plus récente, en enregistrant pour chacune d'entre elles : le type de naissance (simple ou multiple), le sexe, la date de naissance, l'état de survie; pour les enfants encore en vie, elle enregistrait leur âge et distinguait ceux vivant avec leur mère de ceux vivant ailleurs; pour les enfants décédés, elle enregistrait r âge au décès. Lors de l'interview, 1' enquêtrice devait s'assurer que le nombre total d'enfants déclaré par la mère (chaque catégorie : vivants, décédés,.) était cohérent avec le nombre d'enfants obtenu à partir de l'histoire des naissances. Malgré les multiples contrôles effectués lors de la collecte, les données sur les naissances sont su jettes aux différents types d'erreurs inhérentes aux enquêtes r6trospectives. Il s'agit notamment : du sous-enregistrement des naissances, en particulier l'omission d'enfants qui meurent très jeunes, quelques heures ou quelques jours seulement après la naissance, ce qui peut entraîner une sous-estimation des niveaux de fécondité; de l'imprécision des déclarations de dates de naissance ou d'åges, en particulier l'attraction pour des années de naissance ou pour des âges ronds, ce qui peut entraîner des sous-estimations ou des surestimations de la fécondité à certains âges et à certaines périodes. Par ailleurs, au début des travaux de collecte, on a parfois observé certains déplacements de dates de naissance d'enfants nés durant les trois années ayant précédé l'enquête vers les années précédentes. Ces déplacements d' année de naissance sont souvent effectués volontairement par les enquêtrices pour diminuer leur charge de travail. Ainsi, elles évitent de poser les questions sur la santé des enfants (Section 4 du questionnaire) et de prendre les mesures anthropométriques des enfants concemés. Ces déplacements interviennent plus fréquemment quand la mère ne connaît pas avec certitude la date de naissance de son enfant ou quand l'enfant est déc~d~. Dans le cas de I'EDSM-II, il semble n'y avoir eu que de légers transferts de naissances de 1992 sur celles de 1991 ~ et ces déplacements ne devraient pas affecter la mesure de la fécondité actuelle. 3.1 N IVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ D IFFÉRENTIELLE Le niveau actuel de la fécondité ainsi que ses variations différentielles sont mesurés par les taux de fécondité générale par âge et 1' Indice Synthétique de Fécondité (ISF) ou somme des naissances réduites. Les i À l'Annexe C, le tableau C.4 fournit la distribution des naissances par année de naissance. Le rapport de naissances annuelles (rapport des naissances d'année x à la demi-somme des naissances des années précédentes et suivantes, soit N/[(N«.I+N«.~y2]), rend compte des déplacements d'années de naissance. Le rapport semble indiquer un manque de naissances en 1992 (rapport = 86,2 < 100) et un excédent en 1991 (rapport = 111,1 > 100). 41 taux de fécondité par âge sont calculés en rapportant les naissances issues de chaque groupe d'âges à l'effectif des femmes de ce groupe. Ils constituent des mesures fiables et courantes de la fécondité. Quant à I'ISF, qui est un indice de fécondité du moment, il est calculé à partir du cumul des taux de fécondité par âge. Il correspond au nombre moyen d'enfants qu'anrait une femme à la fin de sa vie féconde si elle avait, à chaque âge, la fécondité par âge d'une période considérée, ici la période des trois années ayant précédé l'enquête. Cette période de référence de trois ans a été retenue afin de pouvoir calculer les indicateurs de fécondité les plus récents possibles, tout en disposant d'un nombre suffisant de cas pour téduire au maximum les erreurs de sondage. Au niveau national, le tableau 3.1 et le graphique 3.1 laissent entrevoir que les taux de fécondité générale par groupe d'âges suivent le schéma classique observé en général dans les pays à forte fécondité : une fécondité précoce élevée (187 naissances pour mille femmes de 15-19 ans) qui atteint son maximum à 20-24 ans (299 %~) et 25-29 ans (296 %0) et se maintient longtemps à des niveaux importants (205 %0 à 35-39 ans), avant de connaître une chute importante. La fécondité totale reste élevée au Mali car, en fin de vie féconde, une femme aurait, en moyenne, 6,7 enfants. Tableau 3.1 Fécondit6 actuelle Taux de fécondaé par âge, indice synthétique de fécondité (ISF), taux bmt de natalité (TBN) et taux global de fécondit6 g6tt6rale (TGFG) pour la période des trois années précédant l'enquéte, selon le milieu de résidence, EDSM-II Mali 1995-96 Résidence Autres Ensemble Groupe dãges Bamako villes urbain Rural Ensemble 15-19 132 148 140 216 187 20-24 233 278 257 320 299 25-29 223 262 245 318 296 30-34 176 205 194 263 244 35-39 127 187 162 222 205 40-44 44 101 76 95 91 45-49 ]1 6 7 25 21 ISF 15-49 (pour 1 femme) 4,7 5,9 5,4 7,3 6,7 ISF 15-44 (pour I femme) 4,7 5,9 5,4 7,2 6,6 TGFG (pour 1 000) 169 206 190 253 233 TBN (pour 1 000) 38,7 40,8 39,9 47,2 45,1 Note: Les taux sont calculés pour la période de 1-36 mois avant l'enquéte. Les taux å 45-49 ans peuvent ~tre légèrement biaisés du fait de données incomplètes pour ce groupe d'åges. On remarque également, à tous les âges, sanf en fin de vie féconde, des différences significatives de niveau de fécondité selon le milieu de résidence. L' ISF qui est de 6,7 enfants par femme pour l'ensemble du pays, varie de 5,4 en milieu urbain à 7,3 en milieu rural. Cela signifie que, si les niveaux actuels de fécondité se maintenaient invariables, les femmes résidant en milieu rural auraient, en fin de vie féconde, 1,9 enfants de plus que celles résidant en milieu urbain. Comme indiqué précédemment, ces différences de fécondité s' observent pratiquement à tous les âges, mais 1' écart relatif selon le milieu de résidence est particulièrement important aux três jeunes âges : ainsi, à 15-19 ans, le taux est de 140 %0 en milieu urbain contre 216 %o en milieu rural, soit 54 % de plus, alors qu'à 20-24 ans, le taux du milieu rural (320 %o) n'est supérieur que de 25 % à celui du milieu urbain (257 %o). Les femmes du milieu rural ont donc, aux jeunes åges, une fécondité 42 Pour mille 350 300 250 200 150 100 50 0 15 Graphique 3.1 Taux de fécondité générale par åge selon le milieu de résidence 20 25 30 35 40 45 50 Åge de la femme Bamako =e-Autres Villes tRurel ~Meli EDSM-n 1995-96 beaucoup plus élevée que les autres femmes. Chez les femmes du milieu urbain, le niveau maximum des taux de fécondité s'observe, comme en milieu rural, à 20-24 ans mais l'augmentation du niveau de fécondité entre 15-19 ans et 20-24 ans est beaucoup plus importante qu'en milieu rural : en milieu urbain, les taux passent de 140 %o à 257 %0, soit une augmentation de 84 %, alors que cet augmentation est de 48 % chez les femmes du milieu rural (216 %0 à 15-19 ans et 320 %0 à 20-24 ans). Par ailleurs, au niveau national, le Taux Global de Fécondité Générale (TGFG), c'est-à-dire le nombre annuel moyen de naissances vivantes dans la population des femmes en âge de procréer est de 233 %o. Le Taux Brut de Natalité (TBN), c'est-à-dire le nombre annuel moyen de naissances vivantes dans la population totale, est de 45 %0 pour l'ensemble du pays. Le niveau de fécondité présente des variations assez prononcées aussi bien selon le milieu de résidence des femmes que selon certaines de leurs caractéristiques socio-démographiques. Le tableau 3.2, illustré par le graphique 3.2, montre que I'ISF du milieu rural est nettement plus élevé que celui du milieu urbain. Bamako, la capitale, se caractérise par r lSF le plus faible avec 4,7 enfants par femme. Bamako a une fécondité de 36 % plus faible que celle du milieu rural où l'on enregistre 7,3 enfants par femme. En ce qui concerne la région de résidence, toutes, à l'exception de Mopti (6,4) et des communes de Tombouctou/Gao (6,4), ont un niveau d'ISF supérieur au niveau national, les niveaux les plus élevés s'observant dans les régions de Sikasso et de Ségou avec 7,4 enfants par femme dans chaque région. Concernant le niveau d'instruction, le tableau 3.2 met en évidence diminution de la fécondité qui s'accélère avec l'augmentation du niveau d'instruction : la fécondité est d'autant plus faible que le niveau d'instruction est élevé. Cela apparaît assez nettement dans les valeurs de I'ISF qui varient de 7,1 enfants pour les femmes sans instruction, à 6,5 pour les femmes d'instruction primaire et à 4,1 pour les femmes ayant un niveau secondaire ou plus. Il est manifeste que l'influence de l'instruction des femmes sur la fécondité est 43 Tableau 3.2 Fécondité par caractéristiques socio-dé)mograpbiques Indice synthétique de fécondité pour les trois années précédant l'enquête, proportion de femmes actuellement enceintes et nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes de 40-49 ans, par caractéristiques socio-démographiques, EDSM-II Mah 1995-96 Nombre moyen Pourcentage Indice d'enfants nés de femmes synthétique vivants pour les actuellement Caracténstique de fécondité I femmes de 40-49 ans enceintes Milieu de résidence Bamako 4,7 6,6 8,2 Autres villes 5,9 7,5 12,0 Ensemble urbain 5,4 7,1 10,3 Rural 7,3 7,8 15,8 Région Kayes 6,9 7,4 14,1 Koulikoro 6,9 8,0 14,9 Sikasso 7,4 8,0 14,9 Ségou 7,4 7,7 16,6 Mopti 6,4 7,7 14,9 Tombouctou/Gao (urb.) 6,4 6,4 12,1 Bamako 4,7 6,6 8,2 Niveau d'instruction Aucun 7,1 7,7 14,9 Pri mai re 6,5 7,4 13,6 Secondaire ou plus 4,1 6,5 6,1 Ensemble 6,7 7,6 14,1 I Indice synthétique de fécondité pour les femmes âgées de 15-49 ans surtout sensible à partir du niveau primaire, la différence de fécondité entre les femmes sans instruction et celles ayant un niveau primaire n'étant pas très importante (0,6 enfants en moyenne). Au tableau 3.2 et au graphique 3.2 figurent également le nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes de 40-49 ans. Contrairement à I'ISF qui mesure la fécondité actuelle ou du moment, le nombre moyen, qui est assimilé à une descendance finale, est le résultat de la fécondité passée des femmes enquêtées qui ont atteint 40-49 ans. Dans une population où la fécondité reste invariable, cette descendance tend à se rapprocher de I'ISF; par contre si I'ISF est inférieur au nombre moyen d'enfants par femme en fin de vie féconde, cela indique une tendance à la baisse de la fécondité. Dans l'ensemble, la descendance, estimée à 7,6 enfants par femme, est nettement supérieure à I'ISF (6,7) ce qui, en l'absence de sous-estimation des naissances survenues au cours de la période précédant l'enquête, suggère une baisse de la fécondité au cours des deruières années. L'écart entre les deux indicateurs de fécondité se vérifie quel que soit le milieu de résidence et le niveau d'instruction. L'écart semble être d'autant plus important que I'ISF est faible, comme dans le cas de Bamako où I'ISF, estimé à 4,7 enfants par femme, est inférieur de près de 29 % à la descendance (6,6 enfants), et dans le cas des femmes du niveau secondaire ou plus, dont I'ISF (4,1) est inférieur de 37 % à la descendance (6,5 enfants). La baisse de fécondité évoquée précédemment serait donc beaucoup plus prononcée chez ces sous-populations de femmes. 44 MALI RI~SIDENCE Bamako Autres villes Rural INSTRUCTION Aucuma Primaire Secondaire ou plus Graphique 3,2 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans 1 I 2 4 6 Nombre d'enfants par femme [~ISF æ Descendance 1 EDSM-I11995-96 Le tableau 3.2 donne enfin le pourcentage des femmes qui se sont déclarées enceintes au moment de l'enquête. Il faut préciser ici qu'il ne s'agit pas de la proportion exacte de femmes qui sont enceintes, dans la mesure où les enquêtées qui sont en début de grossesse et ne se savent pas enceintes n'ont pas déclaré leur état. Néanmoins, on peut relever que cette proportion, estimée à 14 % au niveau national, varie dans le même sens que I'ISF selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction. Par ailleurs, au niveau national, cette proportion de femmes qui se sont déclarées enceintes est très légèrement supérieure à celle trouvée lors de I'EDSM-I de 1987 (13 %). Par contre, du point de vue des caract6ristiques socio-démographiques, une tendance inverse apparaît en milieu urbain ( 12 % en 1987 contre 10 % en 1995-96) et chez les femmes ayant un niveau secondaire ou plus (12 % en 1987 contre 6 % en 1995-96). La proportion enregistrée à Bamako est beaucoup plus faible aujourd'hui : 13 % de femmes déclarées enceintes en 1987 contre seulement 8 % en 1995-96. Cette baisse des proportions de femmes enceintes est tout à fait cohérente avec la baisse de la fécondité suggérée précédemment, en particulier, en milieu urbain et chez les femmes les plus instruites. 3.2 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ Au Mali, plusieurs opérations d'envergure nationale ont ~té réalisées au cours desquelles l'estimation du niveau de la fécondité était l'une des priorités. Parmi ces différentes opérations, figurent I'EDSM-I réalisée en 1987, ainsi que le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH), réalisé la même année. Contrairement à I'EDSM-I et à I'EDSM-II où les données sur la fécondité sont obtenues à partir de l'historique des naissances des femmes, lors du RGPH de 1987, la fécondité a été estimée à partir des naissances des 12 mois ayant précédé le recensement. Les niveaux de fécondité du recensement correspondent donc à la fécondité de l'année 1986-87, année qui précède le recensement. Dans le cadre de I'EDSM-I, les niveaux de fécondité se rapportent à la période de cinq ans ayant précédé l'enquête, donc à la fécondité des années 1983-1987 (centré autour de l'année 1985) et, dans le cadre de I'EDSM-II, ils se rapportent à la période des trois années avant l'enquête, soit 1993-1996 (centré autour de l'année 1994). Le tableau 3.3 présente ainsi les taux de fécondité par âge et I']SF selon I'EDSM-I, le RGPH et I'EDSM-II. 45 Apparemment, la fécondité des femmes maliennes n'aurait pratiquement pas changé au cours des dix demières années, I'ISF passant d'environ 6,9 enfants par femme autour de l'année 1985 à 6,7 autour de l'année 1994. À chaque åge, les taux sont très similaires; seule la fécondité des femmes de 15- 19 ans semble avoir légèrement diminué entre
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