Madagascar - Demographic and Health Survey - 2010

Publication date: 2010

Madagascar 2008-2009Enquête Démographique et de Santé RÉPUBLIQUE DE MADAGASCAR Enquête Démographique et de Santé Madagascar 2008-2009 Institut National de la Statistique Ministère de l’Économie et de l’Industrie Antananarivo, Madagascar ICF Macro Calverton, Maryland, USA Avril 2010 Vice Primature Chargée de la Santé Publique OMS SE/CNLS Ce rapport présente les principaux résultats de la quatrième Enquête Démographique et de Santé réalisée à Madagascar (EDSMD-IV) de novembre 2008 à mi-août 2009 par l’Institut National de la Statistique (INSTAT)/Direction de la Démographie et des Statistiques Sociales (DDSS) en collaboration avec la Vice Primature chargée de la Santé Publique et l'Institut Pasteur de Madagascar. L'EDSMD-IV a été réalisée avec l’appui financier de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de la Banque Africaine de Développement (BAD), de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), de la Banque Mondiale par le biais du Projet Multisectoriel de Prévention du Sida (PMPS) sous l’égide du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) et par le biais du Projet de Développement d’un Système de Santé Pérenne (PDSSP), de l’Agence Française de Développement (AFD) par le biais du projet Appui au Plan Directeur Santé, et du Gouvernement Malgache. L’EDSMD-IV a bénéficié de l’assistance technique du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - MEASURE DHS) d’ICF Macro, dont l'objectif est de collecter, analyser et diffuser des données démographiques portant, en particulier, sur la fécondité, la planification familiale et la santé de la mère et de l'enfant. Des informations complémentaires sur l'EDSMD-IV peuvent être obtenues auprès de la Direction Générale de l’Institut National de la Statistique (INSTAT), BP 485, Anosy, 101 Antananarivo, Madagascar, Tel : (261) 20-22-216-52, Fax : (261) 20- 22-332-50, www.instat.mg. Concernant le programme MEASURE DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès d’ICF Macro, 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone (301) 572-0200 ; Fax (301) 572-0999 ; E-mail : reports@macrointernational.com ; Internet : http://www.measuredhs.com). Citation recommandée : Institut National de la Statistique (INSTAT) et ICF Macro. 2010. Enquête Démographique et de Santé de Madagascar 2008-2009. Antananarivo, Madagascar : INSTAT et ICF Macro. Table des matières | iii TABLE DES MATIÈRES Page LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES.vii PRÉFACE .xv REMERCIEMENTS .xvii SIGLES ET ABRÉVIATIONS . xix RÉSUMÉ . xxi CARTE DE MADAGASCAR .xxiii CHAPITRE 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE Paul Gérard Ravelomanantsoa et Rafaralahy Victor Rabeza 1.1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS.1 1.1.1 Géographie.1 1.1.2 Démographie et économie .2 1.2 POLITIQUE DE POPULATION .3 1.3 POLITIQUE DE SANTÉ .3 1.4 OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE.4 1.4.1 Objectifs de l’enquête .4 1.4.2 Questionnaires .5 1.4.3 Échantillonnage .6 1.4.4 Personnel et activités de l’EDSMD-IV.7 1.4.5 Mesures anthropométriques et biomarqueurs .9 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Honorat Rasamimanana et Hoely Nambinina Ravelonanosy 2.1 CONDITIONS DE VIE .11 2.2 CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION DES MÉNAGES .17 2.3 NIVEAU D'INSTRUCTION ET FRÉQUENTATION SCOLAIRE .24 2.4 CATASTROPHES NATURELLES ET CONSÉQUENCES.31 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS Rafaralahy Victor Rabeza 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS.33 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION PAR CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES.36 3.3 ALPHABÉTISATION.39 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS.42 3.5 ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE .45 3.6 COUVERTURE MÉDICALE.51 3.7 PROBLÈMES DE SANTÉ.52 iv │ Table des matières CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ Jean Harvel Randriamanjakasoa et Lydia Arimino Denise Rakotovelo 4.1 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ DIFFÉRENTIELLE.60 4.2 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ.63 4.3 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE.66 4.4 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE .67 4.5 ÂGE À LA PREMIÈRE NAISSANCE.70 4.6 FÉCONDITÉ DES ADOLESCENTES .71 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE Jocelyn Yves Razafimanjato, Bina Joad Rakotoary et Ranto Harivelo Ramananjato 5.1 CONNAISSANCE DE LA CONTRACEPTION.75 5.2 PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION.78 5.3 UTILISATION ACTUELLE DE LA CONTRACEPTION.78 5.4 NOMBRE D’ENFANTS À LA PREMIÈRE UTILISATION .84 5.5 CONNAISSANCE DE LA PÉRIODE FÉCONDE .85 5.6 SOURCES D'APPROVISIONNEMENT ET COÛT DE LA CONTRACEPTION .86 5.7 INFORMATIONS RELATIVES AUX MÉTHODES CONTRACEPTIVES .88 5.8 UTILISATION FUTURE DE LA CONTRACEPTION.89 5.9 SOURCES D'INFORMATION SUR LA CONTRACEPTION .91 5.10 DISCUSSION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE AVEC LE CONJOINT.94 CHAPITRE 6 ÉTAT MATRIMONIAL ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Tovonirina Théodore Razafimiarantsoa 6.1 ÉTAT MATRIMONIAL .97 6.1.1 État matrimonial actuel.97 6.1.2 Nombre de coépouses et d’épouses .99 6.2 ÂGE À LA PREMIÈRE UNION.99 6.3 ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS. 102 6.4 ACTIVITÉ SEXUELLE RÉCENTE. 106 6.5 EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE. 109 6.6 MÉNOPAUSE . 113 CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Iarivony Randretsa 7.1 DÉSIR D'ENFANTS (SUPPLÉMENTAIRES). 115 7.2 BESOINS EN MATIÈRE DE PLANIFICATION FAMILIALE . 119 7.3 NOMBRE IDÉAL D'ENFANTS. 121 7.4 PLANIFICATION DE LA FÉCONDITÉ. 124 Table des matières | v CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA REPRODUCTION Rathavuth Hong et Monique Barrère 8.1 SOINS PRÉNATALS, ACCOUCHEMENT ET VISITES POSTNATALES . 127 8.1.1 Soins prénatals . 127 8.1.2 Accouchement . 133 8.1.3 Examens postnatals . 137 8.1.4 Accès aux soins de santé . 140 CHAPITRE 9 SANTÉ DE L’ENFANT Jean Christian Andrianjanaka et Faraniaina Patricia Rakotondrabe 9.1 POIDS À LA NAISSANCE . 143 9.2 VACCINATION DES ENFANTS . 146 9.3 MALADIES DES ENFANTS . 152 9.3.1 Infections respiratoires et fièvre . 152 9.3.2 Diarrhée. 156 9.4 PRATIQUES EN MATIÈRE D’HYGIÈNE. 164 CHAPITRE 10 PALUDISME Mahery Alexandre Randrianasolo 10.1 MOUSTIQUAIRES . 166 10.2 TRAITEMENT PRÉVENTIF INTERMITTENT (TPI). 173 10.3 FIÈVRE ET TRAITEMENT ANTIPALUDÉEN . 175 CHAPITRE 11 ALLAITEMENT ET NUTRITION Simon Christophe Rakotonirina 11.1 ALLAITEMENT MATERNEL ET ALIMENTATION DE COMPLÉMENT . 179 11.2 TYPE D’ALIMENTS CONSOMMÉS PAR LES JEUNES ENFANTS. 184 11.3 CONSOMMATION DE MICRONUTRIMENTS. 188 11.4 PRÉVALENCE DE L’ANÉMIE. 196 11.5 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES. 202 11.5.1 État nutritionnel des enfants . 202 11.5.2 État nutritionnel des femmes . 206 CHAPITRE 12 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Rathavuth Hong et Monique Barrère 12.1 MÉTHODOLOGIE ET QUALITÉ DES DONNÉES . 209 12.1.1 Méthodologie . 209 12.1.2 Évaluation de la qualité des données . 210 12.2 NIVEAUX ET TENDANCES. 212 12.3 MORTALITÉ DIFFÉRENTIELLE . 214 12.4 GROUPES À HAUT RISQUES . 217 vi │ Table des matières CHAPITRE 13 MORTALITÉ MATERNELLE Bernard Barrère et Monique Barrère 13.1 INTRODUCTION . 221 13.2 COLLECTE DES DONNÉES. 221 13.3 ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES. 222 13.4 ESTIMATION DE LA MORTALITÉ ADULTE. 225 13.5 ESTIMATION DIRECTE DE LA MORTALITÉ MATERNELLE. 227 CHAPITRE 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DES IST/SIDA Faraniaina Patricia Rakotondrabe, Mahery Alexandre Randrianasolo et Jean Christian Andrianjanaka 14.1 CONNAISSANCE DU VIH/SIDA ET DES MOYENS DE PRÉVENTION. 229 14.2 STIGMATISATION ENVERS LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH . 237 14.3 OPINIONS CONCERNANT LA PRÉVENTION DES IST ET DU VIH . 240 14.4 RAPPORTS SEXUELS ET UTILISATION DU CONDOM. 243 14.5 TEST DU VIH. 248 14.6 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES. 253 14.7 PRÉVALENCE DES INJECTIONS MÉDICALES . 258 14.8 JEUNES DE 15-24 ANS ET VIH/SIDA. 260 CHAPITRE 15 STATUT DE LA FEMME Monique Barrère 15.1 EMPLOI ET TYPE DE RÉMUNÉRATION . 269 15.2 CONTRÔLE DU REVENU DES FEMMES. 269 15.3 PARTICIPATION DES FEMMES DANS LA PRISE DE DÉCISION . 271 15.4 ATTITUDES DES FEMMES SUR LES PROBLÉMATIQUES DE GENRE. 273 RÉFÉRENCES . 279 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE A.1 INTRODUCTION. 281 A.2 BASE DE SONDAGE. 281 A.3 ÉCHANTILLONNAGE . 282 A.4 PROBABILITÉ DE SONDAGE . 284 A.5 RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE. 285 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE .289 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES. 309 ANNEXE D PERSONNEL DE l’EDSMD-IV. 317 ANNEXE E QUESTIONNAIRES . 323 Liste des tableaux et des graphiques | vii LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES Page CHAPITRE 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE Tableau 1.1 Résultats des enquêtes Ménage et Individuelle.7 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Tableau 2.1 Eau de boisson utilisée par les ménages .12 Tableau 2.2 Type de toilettes utilisées par les ménages.13 Tableau 2.3 Caractéristiques des logements .14 Tableau 2.4 Biens durables possédés par les ménages .15 Tableau 2.5 Quintiles de bien-être économique .16 Tableau 2.6 Population des ménages par âge, sexe et résidence.18 Tableau 2.7 Composition des ménages .20 Tableau 2.8 Enfants orphelins et résidence des enfants.21 Tableau 2.9 Fréquentation scolaire par état de survie des parents .23 Tableau 2.10 Enregistrement des enfants de moins de cinq ans à l'état civil .24 Tableau 2.11.1 Niveau d'instruction de la population des ménages : Femmes .25 Tableau 2.11.2 Niveau d'instruction de la population des ménages : Hommes.26 Tableau 2.12 Taux de fréquentation scolaire .28 Tableau 2.13 Catastrophes naturelles .31 Tableau 2.14 Conséquences des catastrophes naturelles .32 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population .19 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge.27 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS Tableau 3.1 Répartition selon l’âge des enquêtés .33 Tableau 3.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés .34 Tableau 3.3 Circoncision.36 Tableau 3.4.1 Niveau d'instruction : Femmes .37 Tableau 3.4.2 Niveau d'instruction : Hommes.38 Tableau 3.5.1 Alphabétisation : Femmes.40 Tableau 3.5.2 Alphabétisation : Hommes.41 Tableau 3.6.1 Exposition aux médias : Femmes .43 Tableau 3.6.2 Exposition aux médias : Hommes .44 Tableau 3.7.1 Emploi : Femmes .46 Tableau 3.7.2 Emploi : Hommes.47 Tableau 3.8.1 Occupation : Femmes .48 Tableau 3.8.2 Occupation : Hommes .49 Tableau 3.9 Type d'emploi : Femmes.51 Tableau 3.10 Couverture médicale .52 Tableau 3.11.1 Connaissance et attitudes concernant la tuberculose : Femmes.53 viii | Liste des tableaux et des graphiques Tableau 3.11.2 Connaissance et attitudes concernant la tuberculose : Hommes.54 Tableau 3.12.1 Consommation de tabac : Femmes.56 Tableau 3.12.2 Consommation de tabac : Hommes.57 Graphique 3.1 Proportions de femmes et d’hommes alphabétisés .42 CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ Tableau 4.1 Fécondité actuelle.60 Tableau 4.2 Fécondité par caractéristiques sociodémographiques .63 Tableau 4.3 Fécondité par âge selon quatre sources.64 Tableau 4.4 Tendance de la fécondité par âge .65 Tableau 4.5 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes .67 Tableau 4.6 Intervalle intergénésique .68 Tableau 4.7 Âge à la première naissance .70 Tableau 4.8 Âge médian à la première naissance .71 Tableau 4.9 Grossesse et fécondité des adolescentes.72 Graphique 4.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence .61 Graphique 4.2 Fécondité par âge selon l'ENDS 1992, l'EDS 1997, l'EDSMD-III 2003-2004 et l'EDSMD-IV 2008-2009.64 Graphique 4.3 Taux de fécondité par âge par période de cinq ans ayant précédé l'EDSMD-IV 2008-2009 .65 Graphique 4.4 Tendance de l'ISF pour les femmes de 15-34 ans .66 Graphique 4.5 Durée de l’intervalle intergénésique selon l'EDS 1997, l'EDSMD-III 2003-2004 et l'EDSMD-IV 2008-2009.69 Graphique 4.6 Proportion d'adolescentes de 15-19 ans ayant commencé leur vie féconde selon l'EDS 1997, l'EDSMD-III 2003-2004 et l'EDSMD-IV 2008-2009 .73 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE Tableau 5.1 Connaissance des méthodes contraceptives .76 Tableau 5.2 Connaissance des méthodes contraceptives par caractéristiques sociodémographiques .77 Tableau 5.3 Utilisation de la contraception à un moment quelconque .79 Tableau 5.4 Utilisation actuelle de la contraception selon âge .80 Tableau 5.5 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques sociodémographiques .83 Tableau 5.6 Nombre d'enfants à la première utilisation .85 Tableau 5.7 Utilisation d'une marque de pilules et de condoms d'un programme de marketing social .85 Tableau 5.8 Connaissance de la période féconde.86 Tableau 5.9 Source d'approvisionnement des méthodes modernes .87 Tableau 5.10 Coût des méthodes contraceptives modernes .88 Tableau 5.11 Choix informé de la méthode .89 Tableau 5.12 Utilisation future .89 Tableau 5.13 Raisons pour lesquelles les femmes n'ont pas l'intention d'utiliser la contraception .90 Tableau 5.14 Méthode contraceptive future préférée.91 Tableau 5.15 Exposition aux messages sur la planification familiale .92 Tableau 5.16 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des agents de planification familiale .93 Liste des tableaux et des graphiques | ix Tableau 5.17 Connaissance par le mari/partenaire de l'utilisation de la contraception par la femme .95 Graphique 5.1 Tendance de la prévalence contraceptive selon l'ENDS 1992, l’EDS 1997, l’EDSMD-III 2003-2004 et l’EDSMD-IV 2008-2009 .81 Graphique 5.2 Tendance de la prévalence contraceptive par méthode selon l’EDSMD-III 2003-2004 et l’EDSMD-IV 2008-2009 .82 CHAPITRE 6 ÉTAT MATRIMONIAL ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Tableau 6.1 État matrimonial actuel .97 Tableau 6.2 Âge à la première union. 100 Tableau 6.3 Âge médian à la première union . 102 Tableau 6.4 Âge aux premiers rapports sexuels . 103 Tableau 6.5 Âge médian aux premiers rapports sexuels. 105 Tableau 6.6.1 Activité sexuelle récente: Femmes . 107 Tableau 6.6.2 Activité sexuelle récente: Hommes . 108 Tableau 6.7 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum. 110 Tableau 6.8 Durée médiane de l'aménorrhée, de l'abstinence post-partum et de l'insusceptibilité post-partum. 112 Tableau 6.9 Ménopause. 113 Graphique 6.1 Proportion de femmes et d'hommes célibataires par groupe d'âges .98 Graphique 6.2 Proportion de femmes en union ayant déclaré avoir une coépouse ou plus .99 Graphique 6.3 Âge médian à la première union des femmes et des hommes . 101 Graphique 6.4 Âges médians des femmes à la première union et aux premiers rapports sexuels . 104 Graphique 6.5 Âges médians des hommes à la première union et aux premiers rapports sexuels . 104 CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Tableau 7.1 Préférences en matière de fécondité par nombre d'enfants vivants. 116 Tableau 7.2 Désir de limiter les naissances . 118 Tableau 7.3 Besoins en matière de planification familiale des femmes actuellement en union . 120 Tableau 7.4 Nombre idéal d'enfants . 122 Tableau 7.5 Nombre idéal d'enfants par caractéristique sociodémographique . 123 Tableau 7.6 Planification de la fécondité. 124 Tableau 7.7 Taux de fécondité désirée. 125 Graphique 7.1 Désir d'enfants supplémentaires des femmes en union, selon le nombre d'enfants vivants. 117 CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA REPRODUCTION Tableau 8.1 Soins prénatals. 128 Tableau 8.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . 129 Tableau 8.3 Composants des visites prénatales. 130 Tableau 8.4 Vaccination antitétanique . 132 x | Liste des tableaux et des graphiques Tableau 8.5 Lieu de l'accouchement . 134 Tableau 8.6 Assistance lors de l'accouchement. 135 Tableau 8.7 Soins postnatals. 138 Tableau 8.8 Type de prestataire de santé qui a dispensé les premiers soins postnatals . 139 Tableau 8.9 Problèmes d'accès aux soins de santé. 141 Graphique 8.1 Soins prénatals et conditions d'accouchement, selon l'EDS 1997, l'EDSMD-III 2003-2004 et l'EDSMD-IV 2008-2009. 137 CHAPITRE 9 SANTÉ DE L’ENFANT Tableau 9.1 Taille et poids à la naissance de l'enfant . 144 Tableau 9.2 Vaccinations par sources d'information . 146 Tableau 9.3 Vaccinations selon les caractéristiques sociodémographiques . 149 Tableau 9.4 Vaccinations au cours de la première année . 151 Tableau 9.5 Prévalence et traitement des symptômes d'Infections Respiratoires Aiguës (IRA) . 153 Tableau 9.6 Prévalence et traitement de la fièvre . 155 Tableau 9.7 Prévalence de la diarrhée. 157 Tableau 9.8 Connaissance des sachets de SRO ou de liquides préconditionnés,. 159 Tableau 9.9 Traitement de la diarrhée. 160 Tableau 9.10 Pratiques alimentaires pendant la diarrhée. 163 Tableau 9.11 Évacuation des selles des enfants. 164 Graphique 9.1 Vaccinations des enfants de 12-23 mois selon le type de vaccin. 147 Graphique 9.2 Couverture vaccinale des enfants de 12-23 mois par type de vaccin, selon l'ENDS 1992, l'EDS 1997, l'EDSMD-III 2003-2004 et l’EDSMD-IV 2008-2009. 148 Graphique 9.3 Prévalence des IRA, de la fièvre et de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans, selon l’âge. 154 Graphique 9.4 Prévalence de la diarrhée, selon la région de résidence . 158 CHAPITRE 10 PALUDISME Tableau 10.1 Possession de moustiquaires . 167 Tableau 10.2 Utilisation des moustiquaires par les enfants. 169 Tableau 10.3.1 Utilisation des moustiquaires par les femmes . 171 Tableau 10.3.2 Utilisation des moustiquaires par les femmes enceintes. 172 Tableau 10.4 Prise d'antipaludéens à titre préventif et Traitement Préventif Intermittent (TPI) par les femmes pendant leur grossesse. 174 Tableau 10.5 Prévalence de la fièvre et traitement précoce. 176 Tableau 10.6 Recours à des antipaludéens et prise précoce . 177 Tableau 10.7 Disponibilité à la maison des antipaludéens pris par les enfants ayant eu de la fièvre. 178 Graphique 10.1 Proportion de ménages possédant au moins une MID par région. 168 Graphique 10.2 Utilisation des moustiquaires selon l’EDSMD-III 2003-2004 et l’EDSMD-IV 2008-2009 . 173 Liste des tableaux et des graphiques | xi CHAPITRE 11 ALLAITEMENT ET NUTRITION Tableau 11.1 Allaitement initial. 180 Tableau 11.2 Type d'allaitement selon l'âge de l'enfant. 181 Tableau 11.3 Durée médiane et fréquence de l'allaitement. 183 Tableau 11.4 Aliments et liquides reçus par les enfants le jour ou la nuit ayant précédé l'enquête . 185 Tableau 11.5 Pratiques alimentaires des nourrissons et des jeunes enfants . 186 Tableau 11.6 Sel iodé dans le ménage . 189 Tableau 11.7 Consommation de micronutriments . 191 Tableau 11.8 Consommation de micronutriments par les mères. 193 Tableau 11.9 Prévalence de l'anémie chez les enfants . 197 Tableau 11.10 Prévalence de l'anémie chez les femmes. 199 Tableau 11.11 Prévalence de l'anémie chez les hommes. 201 Tableau 11.12 État nutritionnel des enfants . 203 Tableau 11.13 État nutritionnel des femmes. 208 Graphique 11.1 Pratiques d’allaitement des enfants de moins de 3 ans . 182 Graphique 11.2 Tendance de l’anémie chez les enfants de 6-59 mois, les femmes de 15-49 ans et les hommes de 15-59 ans, selon l’EDSMD-III 2003-2004 et l’EDSMD-IV 2008-2009. 198 Graphique 11.3 Retard de croissance des enfants de moins de 5 ans, selon l’âge . 205 Graphique 11.4 Tendance du retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans, selon l’EDSMD-III 2003-2004 et l’EDSMD-IV 2008-2009. 206 CHAPITRE 12 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Tableau 12.1 Quotients de mortalité des enfants de moins de cinq ans. 212 Tableau 12.2 Quotients de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques socio-économiques. 215 Tableau 12.3 Quotients de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . 217 Tableau 12.4 Comportement procréateur à hauts risques. 219 Graphique 12.1 Tendance de la mortalité infantile, EDS 1997, EDSMD-III 2003-2004 et EDSMD-IV 2008-2009 . 213 Graphique 12.2 Tendance de la mortalité juvénile, selon l’EDS 1997, l’EDSMD-III 2003-2004 et l’EDSMD-IV 2008-2009 . 214 CHAPITRE 13 MORTALITÉ MATERNELLE Tableau 13.1 Complétude de l'information sur les frères et sœurs . 223 Tableau 13.2 Indicateurs de la qualité des données sur les frères et sœurs. 224 Tableau 13.3 Estimation de la mortalité adulte par âge. 225 Tableau 13.4 Estimation directe de la mortalité maternelle. 227 Graphique 13.1 Taux de mortalité des femmes et des hommes par groupe d’âges pour la période 0-6 ans avant l’EDSMD-IV. 226 Graphique 13.2 Intervalle de confiance du taux de mortalité maternelle pour les périodes 1998-2003 (EDSMD-III) et 2002-2009 (EDSMD-IV) . 228 xii | Liste des tableaux et des graphiques CHAPITRE 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DES IST/SIDA Tableau 14.1 Connaissance du sida. 230 Tableau 14.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH. 232 Tableau 14.3.1 Connaissance complète du sida : Femmes . 233 Tableau 14.3.2 Connaissance complète du sida : Hommes . 235 Tableau 14.4 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant . 236 Tableau 14.5.1 Attitudes de tolérance à l'égard des personnes vivant avec le VIH: Femmes. 238 Tableau 14.5.2 Attitudes de tolérance à l'égard des personnes vivant avec le VIH: Hommes . 240 Tableau 14.6 Opinions sur la négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint . 241 Tableau 14.7 Adultes favorables à l'enseignement de l'utilisation du condom en tant que moyen de prévention du sida. 242 Tableau 14.8.1 Partenaires sexuels multiples : Femmes. 244 Tableau 14.8.2 Partenaires sexuels multiples : Hommes. 246 Tableau 14.9 Rapports sexuels payants et utilisation du condom lors des derniers rapports sexuels payants. 247 Tableau 14.10.1 Population ayant effectué un test du VIH : Femmes. 249 Tableau 14.10.2 Population ayant effectué un test du VIH : Hommes. 250 Tableau 14.11 Femmes enceintes, conseillées et ayant effectué un test du VIH. 252 Tableau 14.12.1 Connaissance des signes ou symptômes des infections sexuellement transmissibles : Femmes. 254 Tableau 14.12.2 Connaissance des signes ou symptômes des infections sexuellement transmissibles : Hommes. 255 Tableau 14.13 Connaissance de symptômes spécifiques d’IST. 256 Tableau 14.14 Prévalence déclarée des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et symptômes déclarés d'IST . 257 Tableau 14.15 Prévalence des injections médicales. 259 Tableau 14.16 Connaissance complète du VIH/sida et connaissance d'un endroit où se procurer des condoms parmi les jeunes . 261 Tableau 14.17 Âge aux premiers rapports sexuels parmi les jeunes. 263 Tableau 14.18 Utilisation du condom lors des premiers rapports sexuels parmi les jeunes. 264 Tableau 14.19 Rapports sexuels prénuptiaux et utilisation du condom au cours des rapports sexuels prénuptiaux parmi les jeunes . 266 Tableau 14.20 Test du VIH récent parmi les jeunes. 268 Graphique 14.1 Recherche de traitement par les femmes et les hommes ayant déclaré avoir eu une IST . 258 CHAPITRE 15 STATUT DE LA FEMME Tableau 15.1 Emploi et type de rémunération parmi les femmes actuellement en union. 269 Tableau 15.2 Contrôle du revenu des femmes et importance des gains de la femme par rapports à ceux de son mari/partenaire . 270 Tableau 15.3 Participation des femmes dans la prise de décision . 271 Tableau 15.4 Participation des femmes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 272 Liste des tableaux et des graphiques | xiii Tableau 15.5.1 Opinion concernant le fait qu'un mari batte sa femme: Femmes. 274 Tableau 15.5.2 Opinion concernant le fait qu'un mari batte sa femme: Hommes. 275 Tableau 15.6.1 Opinion des femmes concernant le refus d'avoir des rapports sexuels avec leur mari/partenaire . 277 Tableau 15.6.2 Opinion des hommes concernant le refus des femmes d'avoir des rapports sexuels avec leur mari/partenaire. 278 Graphique 15.1 Nombre de décisions auxquelles la femme a participé . 273 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE Tableau A.1 Répartition de la population et du nombre de ZD, par région et par milieu de résidence (base de sondage) . 282 Tableau A.2 Répartition de l’échantillon de grappes et de ménages . 283 Tableau A.3 Répartition des femmes et des hommes enquêtés avec succès . 284 Tableau A.4 Résultats de l'enquête Femme. 286 Tableau A.5 Résultats de l'enquête Homme. 287 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE Tableau B.1 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage . 291 Tableau B.2 Erreurs de sondage : Échantillon National . 292 Tableau B.3 Erreurs de sondage : Échantillon Capitale. 293 Tableau B.4 Erreurs de sondage : Ëchantillon Autres Villes. 294 Tableau B.5 Erreurs de sondage : Ëchantillon Ensemble Urbain . 295 Tableau B.6 Erreurs de sondage : Ëchantillon Rural . 296 Tableau B.7 Erreurs de sondage : Ëchantillon Analamanga . 297 Tableau B.8 Erreurs de sondage : Ëchantillon Vakinankaratra . 297 Tableau B.9 Erreurs de sondage : Ëchantillon Itasy. 298 Tableau B.10 Erreurs de sondage : Ëchantillon Bongolava . 298 Tableau B.11 Erreurs de sondage : Ëchantillon Haute Matsiatra. 299 Tableau B.12 Erreurs de sondage : Ëchantillon Amoron'i Mania. 299 Tableau B.13 Erreurs de sondage : Ëchantillon Vatovavy . 300 Tableau B.14 Erreurs de sondage : Ëchantillon Ihorombe . 300 Tableau B.15 Erreurs de sondage : Ëchantillon Atsimo Atsinanana. 301 Tableau B.16 Erreurs de sondage : Ëchantillon Atsinanana. 301 Tableau B.17 Erreurs de sondage : Ëchantillon Analanjirofo. 302 Tableau B.18 Erreurs de sondage : Ëchantillon Alaotra Mangoro. 302 Tableau B.19 Erreurs de sondage : Ëchantillon Boeny. 303 Tableau B.20 Erreurs de sondage : Ëchantillon Sofia . 303 Tableau B.21 Erreurs de sondage : Ëchantillon Betsiboka . 304 Tableau B.22 Erreurs de sondage : Ëchantillon Melaky . 304 Tableau B.23 Erreurs de sondage : Ëchantillon Atsimo Andrefana. 305 Tableau B.24 Erreurs de sondage : Échantillon Androy . 305 Tableau B.25 Erreurs de sondage : Échantillon Anosy . 306 Tableau B.26 Erreurs de sondage : Échantillon Menabe. 306 Tableau B.27 Erreurs de sondage : Échantillon Diana . 307 Tableau B.28 Erreurs de sondage : Échantillon Sava . 307 xiv | Liste des tableaux et des graphiques ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES Tableau C.1 Répartition par âge de la population des ménages . 301 Tableau C.2.1 Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées . 302 Tableau C.2.2 Répartition par âge des hommes éligibles et enquêtés. 302 Tableau C.3 Complétude de l’enregistrement . 303 Tableau C.4 Naissances par année de naissance . 303 Tableau C.5 Enregistrement de l'âge au décès en jours . 304 Tableau C.6 Enregistrement de l'âge au décès en mois. 305 Tableau C.7 État nutritionnel des enfants . 306 Tableau C.8 Prévalence de l'anémie chez les hommes (EDSMD-III 2003-2004). 308 Préface | xv PRÉFACE Madagascar a mené sa quatrième enquête démographique et de santé (EDSMD-IV) entre novembre 2008 et août 2009. L’EDSMD-IV a été réalisée par l’INSTAT avec l’assistance technique de ICF Macro International, en charge du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (DHS). Cette enquête a été accomplie grâce à l’appui financier de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), l’Agence Française de Développement (AFD), de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), de la Banque Africaine de Développement (BAD), de la Banque Mondiale à travers ses différents projets (PMPS, PDSSP), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’UNFPA et de l’UNICEF. Ce rapport présente les résultats définitifs de l’EDSMD-IV. Les résultats publiés sont prometteurs. Des améliorations sont constatées selon les données des deux dernières précédentes EDS notamment au niveau de la santé de la mère et de l’enfant, de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, de la planification familiale, et autres indicateurs. Les résultats obtenus, les progrès enregistrés reflètent les efforts fournis par le Gouvernement malagasy en étroite collaboration avec les différents partenaires au développement et ceci pour une amélioration de la situation de la population. Que ces efforts et coopération se poursuivent pour le bien-être de la population. Avec l’EDSMD-IV, Madagascar vient ainsi de renforcer et d’enrichir sa base de données socioéconomiques. Les utilisateurs potentiels, les décideurs et les responsables des différents programmes auront à leur disposition des informations nécessaires et indispensables pour l’élaboration et/ou la mise en œuvre de leurs programmes de développement. Que tous ceux qui ont participé à la réalisation de cette enquête, les partenaires financiers, l’Institut National de la Statistique, ICF Macro International, les autorités administratives et traditionnelles, la population ciblée par l’enquête, femmes et hommes et les différentes équipes de cartographes, d’enquêteurs ainsi que tout le personnel technique qui les a encadrés et supervisés trouvent ici l’expression de la gratitude de Madagascar. Remerciements | xvii REMERCIEMENTS La Quatrième Enquête Démographique et de Santé de Madagascar (EDSMD-IV) a été réalisée par la Direction de la Démographie et des Statistiques Sociales (DDSS) de l’Institut National de la Statistique (INSTAT), avec l’assistance technique de ICF Macro. Comme les trois enquêtes précédentes, cette enquête (EDSMD-IV) s’inscrit dans le cadre du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - DHS). Outre les ressources matérielles et financières apportés par différents partenaires de l’EDSMD-IV, un Comité de Pilotage et un Comité Technique comprenant des représentants de ces partenaires furent constitués en vue d’orienter, de coordonner et d’assurer le suivi de l’enquête. Aussi, l’INSTAT remercie tous ceux qui ont rendu possible la réalisation de cette enquête, notamment la Vice Primature chargée de la Santé Publique et le Ministère de la Défense. L’INSTAT remercie également les partenaires financiers : l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), l’Agence Française de Développement (AFD), l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale à travers ses différents projets (PMPS, PDSSP), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’UNFPA, l’UNICEF, et l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM). De plus, l’INSTAT adresse ses remerciements à l’équipe technique de l’EDSMD-IV, au personnel de l’enquête, à ICF Macro. L’INSTAT saisit cette occasion pour remercier, les autorités administratives et traditionnelles, les directions inter-régionales et les services régionaux de l’INSTAT pour leur assistance aux équipes chargées de la collecte des données sur le terrain. Enfin, les remerciements de l’INSTAT s’adressent aux femmes et aux hommes qui ont bien voulu accepter de répondre aux très nombreuses questions qui leur ont été posées et cela malgré leurs multiples occupations. Sigles et abréviations | xix SIGLES ET ABRÉVIATIONS B.C.G. Bacille de Calmette et Guérin (vaccin antituberculeux) CAID Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire CBA Combinaison à Base d’Artémisinine CDC Central Disease Control CHD Centre Hospitalier de District CHRR Centre Hospitalier de Référence Régionale CHU Centre Hospitalier Universitaire CNLS Comité National de Lutte contre le Sida CSB Centre de Santé de Base CSPRO Census and Survey Processing System DBC Distribution à Base Communautaire DDSS Direction de la Démographie et des Statistiques Sociales DHS Demographic and Health Surveys DIU Dispositif Intra-Utérin DTCoq Diphtérie, Tétanos, Coqueluche EDS Enquête Démographique et de Santé ET Erreur Type FISA Fianakaviana Sambatra GPS Global Positioning System IDE Investissement Direct Étranger IEC Information, Éducation, Communication IMC Indice de Masse Corporelle INSTAT Institut National de la Statistique IRA Infections Respiratoires Aiguës ISF Indice Synthétique de Fécondité ISFD Indice Synthétique de Fécondité Désirée IST Infections Sexuellement Transmissibles LNR Laboratoire National de Référence MDAT Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire MID Moustiquaire Imprégnée Durable MII Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide MSI Marie Stopes International MST Maladie Sexuellement Transmissible NCHS National Center For Health Statistics (Centre national des statistiques sanitaires, États-Unis) NEPAD New Partnership for Africa’s Development OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé xx | Sigles et abréviations PDSSP Projet de Développement d’un Système de Santé Pérenne PDSS Plan de Développement du Secteur Santé PEV Programme Élargi de Vaccination PIB Produit Intérieur Brut PMPS Projet Multisectoriel de Prévention du Sida PNB Produit National Brut PNP Programme National de Population PNS Politique Nationale de Santé PSN Plan Stratégique National de Lutte contre le VIH/sida RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SANPLAT Sanitation Platform SIDA Syndrome de l’Immunodéficience Acquise SP Sulfadoxine Pyriméthamine SRO Sels de Réhydratation par voie Orale SSME Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant TBN Taux Brut de Natalité TGFG Taux Global de Fécondité Générale TMM Taux de Mortalité Maternelle TPI Traitement Préventif Intermittent TRO Thérapie de Réhydratation par voie Orale UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance USAID United States Agency for International Development (Agence des États-Unis pour le Développement International) VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine VIP Ventilated Improved Pit VPO Vaccin anti-poliomyélitique Oral ZD Zone de Dénombrement Résumé | xxi RÉSUMÉ L’Enquête Démographique et de Santé de Madagascar (EDSMD-IV) 2008-2009 est la quatrième d’une série d’enquêtes réalisées tous les cinq ans à Madagascar (ENDS-1992, EDS-1997, EDSMD-2003-2004 et EDSMD-2008-2009). Elle a été exécutée par l’Institut National de la Statistique (INSTAT), en collaboration avec la Vice Primature chargée de la Santé Publique. Elle a bénéficié de l’appui technique de ICF Macro International et de l’appui financier de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de la Banque Africaine de Développement (BAD), de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), de la Banque Mondiale par le biais du Projet Multisectoriel de Prévention du Sida (PMPS) sous l’égide du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) et par le biais du Projet de Développement d’un Système de Santé Pérenne (PDSSP), de l’Agence Française de Développement (AFD) par le biais du projet « Appui au Plan Directeur Santé » et du Gouvernement Malgache. L’EDSMD-IV est une enquête rétrospective au cours de laquelle 17 857 ménages, 17 375 femmes de 15-49 ans et 8 586 hommes de 15-59 ans ont été enquêtés. La collecte des données s’est déroulée de novembre 2008 à août 2009. Les informations recueillies au cours de l’enquête sont représentatives au niveau national, au niveau des milieux de résidence (urbain, et rural) ainsi qu’au niveau de la capitale et des vingt-deux régions du pays. Les résultats ont été analysés selon certaines caractéristiques sociodémographiques telles que l’âge, le sexe, le milieu de résidence le niveau d’instruction, le niveau de bien-être économique et l’état matrimonial, etc. Ces informations permettent ainsi la mise à jour des indicateurs de base sur la situation démographique et sanitaire du pays estimés lors des précédentes enquêtes de 1992, 1997 et de 2003-2004. Ce résumé a pour objectif de présenter les principaux résultats de cette enquête. CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES L’analyse des résultats concernant les caractéristiques des ménages ont montré que 78 % des ménages malgaches ont, à leur tête, un homme et qu’à l’opposé, dans seulement 22 % des cas, les ménages sont dirigés par une femme. En outre, on constate que chaque ménage malgache compte, en moyenne, 4,7 personnes (4,4 en milieu urbain et 4,8 en milieu rural). Par ailleurs, 12 % des enfants de moins de 15 ans vivent seulement avec leur mère alors que leur père est vivant et 10 % ne vivent avec aucun des parents, alors que ces derniers sont encore en vie. En ce qui concerne les conditions de vie, les résultats montrent qu’au niveau national, 41 % des ménages disposent d’eau salubre : cette proportion a augmenté de 6 % par rapport à la dernière enquête réalisée en 2003-2004. Cependant, malgré cette amélioration, des disparités subsistent entre les deux milieux de résidence, le milieu rural étant toujours, sur ce plan, défavorisé. En effet, la proportion de ménages qui s’approvisionnent auprès d’une source améliorée est de 87 % en urbain contre 33 % en milieu rural, où la plupart des ménages consomment de l’eau provenant de sources non améliorés (67 %) comme les puits creusés non protégés (16 %) et l'eau de surface (26 %), ce qui fait courir aux populations rurales des risques accrus de maladies hydriques. En outre, on constate que 12 % des ménages consacrent, au moins, 30 minutes pour s’approvisionner en eau. En ce qui concerne les autres caractéristiques d’hygiène et d’assainissement de l'habitat, on constate que 57 % des ménages possèdent des toilettes mais que très peu dispose d’installations sanitaires adéquates (3 %). C’est dans la capitale que la proportion de ménages équipés de toilettes considérées comme adéquates est la plus élevée (17 %). Par ailleurs, seulement 17 % des ménages disposent de l’électricité. La proportion de ménages qui ont accès à l’électricité varie de manière très importante selon le milieu de résidence : de 82 % dans la capitale, à 62 % dans les Autres Villes et à seulement 8 % en milieu xxii * Résumé rural. La plupart des ménages malgaches (73 %) vivent dans un logement dont le sol est recouvert soit de terre/sable, soit de bois, soit de palmes/bambous. Dans 69 % des cas, les ménages utilisent une pièce pour dormir et, dans seulement 24 % des cas, deux pièces. Pour la cuisine, globalement près de deux ménages malgaches sur trois (74 %) utilisent du bois de chauffe ; cette proportion est très élevée en milieu rural (83 %). Sur le plan économique, le classement des ménages en quintiles de bien-être économique montre qu’en urbain, plus de quatre ménages sur cinq (93 %) sont classés dans les deux quintiles les plus riches alors qu’en milieu rural, 46 % des ménages appartiennent aux deux quintiles les plus pauvres. Les résultats sur l’enregistrement des naissances, montrent que quatre naissances d’enfants de moins de cinq ans sur cinq (80 %) ont été déclarées à l’état civil et que 61 % disposaient d’un acte de naissance. Dans le domaine de l’instruction, les résultats de l’EDSMD-IV font apparaître qu’une femme sur cinq (20 %) et un homme sur six (17 %) n’ont aucun niveau d’instruction, et qu’en outre, les disparités sont importantes entre les deux milieux de résidence : la proportion de personnes sans instruction est beaucoup plus élevée en milieu rural (19 % pour les hommes et 23 % pour les femmes) qu’en milieu urbain (respectivement 4 % et 6 %). Plus des trois quarts des hommes et des femmes (78 %) ont terminé le niveau primaire et 31 % ont complété le niveau secondaire, les hommes et les femmes ont ainsi la même chance de fréquenter l’école quel que soit le niveau. Les catastrophes naturelles sont fréquentes à Madagascar, et elles ont affecté 49 % des ménages. Dans 34 % des cas, les ménages ont subi des dommages importants ou une destruction de leur maison et le manque de nourriture a affecté 56 % des ménages. Les données collectées sur l’exposition de la population aux médias montrent que 42 % des femmes et 38 % des hommes ne sont exposés à aucun média, au moins, une fois par semaine. En ce qui concerne l’activité, on constate que la grande majorité des femmes (84 %) et des hommes (89 %) ont déclaré avoir travaillé au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête. La plus grande partie de ces enquêtés sont employés dans le secteur agricole. À la question concernant la connaissance de la tuberculose, 86 % des femmes et 91 % des hommes ont déclaré qu’ils en avaient déjà entendu parler. En outre, 59 % des femmes et des hommes savent que la maladie se propage par voie aérienne, par exemple lorsqu’on tousse et la quasi-majorité des femmes et des hommes (90 %) savent que la tuberculose peut être guérie. FÉCONDITÉ Les données collectées au cours de l’EDSMD-IV ont permis d’estimer le niveau de la fécondité. On constate qu’avec 4,8 enfants, en moyenne, par femme, celui-ci demeure élevé. En outre, des disparités importantes subsistent entre le milieu urbain où les femmes ont, en moyenne, 2,9 enfants et le milieu rural où ce nombre moyen est de 5,2. Cependant, par rapport à la précédente enquête, on note un infléchissement du niveau de la fécondité, le nombre moyen d’enfants par femme étant passé de 5,2 à 4,8. La fécondité demeure malgré tout précoce puisque 32 % des adolescentes de 15-19 ans ont déjà commencé leur vie reproductive : 26 % ont déjà eu, au moins, un enfant et 6 % étaient enceintes du premier enfant. De même, la proportion de naissances trop rapprochées demeure aussi trop élevée puisque près du quart (23%) des naissances se sont produites après un court intervalle par rapport à la naissance précédente, c’est-à-dire moins de 24 mois. Cette proportion de naissances survenues dans un intervalle très court a cependant diminué depuis 1997. PLANIFICATION FAMILIALE L’un des objectifs importants de l’enquête est d’estimer la prévalence contraceptive, c’est-à- dire la proportion de femmes utilisatrices actuelles d’une méthode contraceptive. Deux femmes en union sur cinq (40 %) ont déclaré utiliser une méthode quelconque de contraception au moment de l’enquête dont 29 % utilisaient une méthode moderne, en particulier les injectables (18 %) et la pilule (6 %) ; en outre, 11 % avaient recours à une méthode traditionnelle. L’enquête a mis en évidence une augmentation importante de la prévalence Résumé | xxiii contraceptive moderne puisque le taux d’utilisa- tion d’une méthode moderne est passé de 5 % en 1992 à 10 % en 1997 puis à 18 % en 2003-2004 pour atteindre 29 % en 2008-2009. En ce qui concerne l’approvisionnement en méthodes modernes, les résultats mettent en évidence le rôle important du secteur public et, en particulier, des centres de santé de base niveau II (CSB-II) : 73 % des femmes s’adressent à ces centres pour obtenir leurs méthodes. Par ailleurs, parmi les femmes en union et non utilisatrices de la contraception, 47 % ont déclaré qu’elles avaient l’intention d’en utiliser une dans l’avenir. Les résultats concernant la source d’information pour la planification familiale montrent que 70 % des femmes et 77 % des hommes de 15-49 ans ont déclaré n’avoir reçu aucun message sur ce sujet par le biais des trois médias : radio, télévision ou magazine au cours des derniers mois ayant précédé l’enquête. NUPTIALITÉ Au cours de l’EDSMD-IV, des questions ont été posées aux femmes de 15-49 ans et aux hommes de 15-59 ans sur leur état matrimonial. Le célibat définitif reste un phénomène rare à Madagascar et l’union est généralisée. Au moment de l’enquête, 69 % des femmes de 15- 49 ans se sont déclarées en union (dont 60 % étaient mariées). Seulement 3 % des femmes en union vivaient en union polygame. Les femmes malgaches entrent en union assez tôt car la moitié des femmes âgées de 25- 49 ans au moment de l’enquête avaient contracté leur première union avant l’âge de 18,9 ans. Par contre, les hommes contractent leur première union à un âge plus tardif que les femmes : leur âge médian au premier mariage étant estimé à 22,8 ans. Toutefois, il semble se dessiner une tendance au rajeunissement de l’âge d’entrée en union chez les hommes (l’âge médian à la première union est estimé à 22,3 ans dans les générations les plus jeunes). L’activité sexuelle débute également assez tôt à Madagascar : une femme sur deux a eu ses premiers rapports sexuels avant l’âge de 17,3 ans ; parmi les hommes, cet âge médian aux premiers rapports sexuels est estimé à 18,1 ans. PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ En ce qui concerne les préférences en matière de fécondité, on constate que parmi les femmes actuellement en union, 41 % ont déclaré ne plus vouloir d’enfants et 53 % ont déclaré qu’elles souhaitaient espacer leurs naissances. Parmi ces femmes qui désiraient espacer leurs naissances, 32 % souhaitaient espacer la prochaine naissance d’au moins deux ans, et seulement 17 % des femmes voulaient avoir un enfant rapidement. Au total, 73 % des femmes en union, c’est-à-dire celles ne voulant plus d'enfants (41%) et celles désirant espacer la prochaine naissance (32%) sont considérées comme des candidates potentielles à l'utilisation de la planification familiale. Le nombre idéal d’enfants pour l’ensemble des femmes est de 4,7 enfants, et celui déclaré par les femmes en union est de 4,9 enfants. Si toutes les naissances non désirées étaient évitées, l’ISF des femmes malgaches serait de 4,2 au lieu de 4,8 enfants. Ce niveau de fécondité désirée, inférieur à la fécondité réelle et au nombre d’enfants déclaré comme idéal par les femmes (4,7) montre de nouveau l’importance des besoins non satisfaits en matière de planification familiale et qu’il reste à satisfaire. SANTÉ DE LA REPRODUCTION L’un des volets importants de l’EDSMD-IV est consacré à la santé de la reproduction. En premier lieu, en ce qui concerne les soins prénatals, les résultats montrent que près de neuf femmes sur dix (86 %) se sont rendues en consultations prénatales dispensées par du personnel de santé, essentiellement une infirmière ou une sage–femme (60 %). Toutefois, près d’une femme sur dix (9 %) n’a reçu aucun soin prénatal au cours de sa grossesse. En outre, 70 % des femmes avaient reçu le nombre d’injections nécessaires pour assurer la protection de leur dernière naissance contre le tétanos néonatal. Concernant les accouchements, les résultats montrent que, parmi les naissances survenues au cours des cinq années ayant précédé l’enquête, 64 % se sont déroulées à la maison et 35 % dans un établissement de santé, essentiellement du secteur public (33 %). Plus des trois quarts des xxiv * Résumé naissances (44 %) se sont déroulées avec l’assistance de personnel de santé, en majorité des infirmières ou sages-femmes (29 %), et 15 % seulement avec l’assistance d’un médecin. Une visite postnatale est normalement recommandée dans les deux jours qui suivent l’accouchement pour la prévention des complications ; cependant, à Madagascar, 35 % des naissances des cinq années ayant précédé l’enquête n’ont reçu aucun soin postnatal. Pour moins d’une naissance sur deux (46 %), les femmes ont reçu des soins postnatals dans les 48 heures suivant la nais- sance, conformément aux recommandations. SANTÉ DE L’ENFANT En ce qui concerne la vaccination des enfants, les résultats de l’EDSMD-IV montrent que 55 % des enfants ont été complètement vaccinés conformément au calendrier recom- mandé par le PEV, c’est-à-dire avant l’âge de 12 mois ; globalement, près des deux tiers des enfants de 12-23 mois (62 %) ont reçu tous les vaccins du PEV, c’est-à-dire une dose de BCG, trois doses de DTCoq, trois doses de polio et une dose de rougeole. Les variations selon le milieu de résidence sont toutefois importantes et mettent en évidence la faiblesse de la couverture vaccinale du milieu rural par rapport au milieu urbain (60 % contre 81 %). Les résultats de l’EDSMD-IV montrent que, parmi les enfants de moins de cinq ans, 3 % ont présenté des symptômes d’infections respiratoires aiguës. Pour seulement 42 % de ces enfants malades, un traitement ou des conseils ont été recherchés auprès d’un prestataire de santé. Près d’un enfant sur dix (9 %) a eu de la fièvre durant les deux semaines ayant précédé l’interview. Pour 41 % de ces enfants, on a recherché un traitement ou des conseils et, au moins, un sur cinq a été traité avec des médicaments antipaludéens (20 %) et, dans seulement 8 % des cas, les enfants ont été traités avec des antipaludéens dès la survenue de la fièvre ou le jour suivant. Par ailleurs, 8 % des enfants de moins de cinq ans ont souffert de diarrhée pendant les deux semaines ayant précédé l’enquête. Parmi ces enfants, seulement 34 % ont été conduits dans un établissement sanitaire au cours de leur maladie, 17 % des enfants ont reçu des sachets de SRO, 15 % ont reçu une solution d’eau, de sel et de sucre préparée à la maison. Globalement, 29 % des enfants ont reçu l’une et/ou l’autre forme de Thérapie de Réhydratation par voie Orale (TRO). Par ailleurs, pendant ces épisodes de diarrhée, certains enfants ont été traités avec des médicaments comme les antibiotiques ou les anti-motilités (26 %) et des remèdes maison ou autres (47 %). Environ un enfant sur cinq (17 %) n’a reçu aucun traitement contre la diarrhée. PALUDISME Le paludisme étant un problème majeur de santé publique à Madagascar, il s’est avéré important de collecter des données sur les moyens de prévention utilisés par la population. On constate que près des deux tiers des ménages disposent de moustiquaires (62 %). Plus d’un quart des ménages en possède plus d’une (26%), et le nombre moyen de moustiquaires par ménage s’établit à 1,0. La très grande partie des ménages qui possèdent une moustiquaire possèdent une MID (57 %). En ce qui concerne l’utilisation des moustiquaires, l’enquête montre qu’un enfant sur deux avait dormi sous une moustiquaire (50 %) la nuit précédant l’enquête, et la majorité (46 %) sous une MII. Dans les ménages ayant, au moins, une MID, 71 % des enfants avaient dormi sous la MID la nuit ayant précédé l’enquête. Les résultats concernant les femmes montrent que globalement, 48 % avaient dormi sous une moustiquaire la nuit ayant précédé l’enquête, principalement sous une moustiquaire ayant été imprégnée (44 %) et 71 % avaient dormi sous une MID. Dans les ménages ayant, au moins, une MID, 72 % des femmes avaient dormi sous la MID la nuit ayant précédé l’enquête. La proportion de femmes enceintes qui ont dormi sous moustiquaire la nuit ayant précédé l’enquête n’est pas très différente de celle de l’ensemble des femmes (50 % contre 48 %) et, dans leur majorité, elles ont dormi sous une moustiquaire ayant été imprégnée (47 %). Dans les ménages ayant, au moins, une MID, la proportion de femmes enceintes qui avaient dormi sous la MID la nuit ayant précédé l’enquête atteint 76 %. En outre, près d’une femme enceinte sur deux (48 %) a pris, à titre préventif, des antipaludéens au cours de sa grossesse, et dans 6 % des cas, il s’agit d’un Traitement Préventif Intermittent (TPI) avec la prise d’au moins deux doses de SP/Fansidar au cours des visites prénatales. Résumé | xxv En ce qui concerne les enfants, on constate que, parmi ceux de moins de cinq ans qui ont eu de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête, un sur cinq a été traité avec des médicaments antipaludéens (20 %). Le médicament le plus fréquemment utilisé demeure la chloroquine (11 %), les autres antipaludéens tels que l’Amodiaquine, la Sulfadoxine Pyriméthamine/ Fansidar et la Combinaison à Base d’Artéminisine (CBA) n’ont été utilisés que dans de faibles proportions. La disponibilité à la maison de la CBA n’est pas constatée, et les réponses des mères concernant les médicaments utilisés sont à interpréter avec prudence, étant donné que tous les carnets de santé n’ont pu être tous vérifiés. ALLAITEMENT ET ÉTAT NUTRITIONNEL Les résultats concernant l’allaitement et les pratiques d’alimentation du jeune enfant montrent que la quasi-totalité des enfants sont allaités (98 %). La mise au sein dans l’heure qui suit l’accouchement concerne 72 % des enfants. Dans l’ensemble, environ la moitié des enfants de moins de six mois (51 %) sont exclusivement allaités. La durée médiane de l’allaitement est estimée à 21,9 mois et celle de l’allaitement maternel exclusif à 2,3 mois. À 6-8 mois, âges auxquels les enfants doivent recevoir des aliments de complément, 87 % sont nourris conformément aux recommandations de la politique nationale de nutrition. L’utilisation du biberon n’est pas répandue et concerne seulement 1,4 % des enfants de moins de 2 mois. Par ailleurs, parmi les enfants de 6-35 mois, 79 % avaient consommé des aliments riches en vitamine A et 46 % des aliments riches en fer au cours des 24 heures qui avaient précédé l’enquête. Parmi tous les enfants de 6-59 mois, 72 % avaient reçu des suppléments de vitamine A et 69 % ont reçu des vermifuges. Parmi les femmes enceintes, seulement 8% ont reçu du Fer Acide Folique (FAF) pendant au moins 90 jours. Malgré la stratégie d`iodation universelle du sel, 26 % des ménages enquêtés ne consomment pas de sel iodé. La moitié (50 %) des enfants de 6-59 mois sont atteints d`anémie: 30 % sous forme d`anémie légère, 19 % d’anémie modérée et 1 % d’anémie sévère. De même, les résultats du test d’hémoglobine montrent qu’un peu plus d’un tiers des femmes (35 %) sont anémiques : 29 % sous forme légère et 6 % sous forme modérée. La prévalence de l’anémie sévère est extrêmement faible (0,4 %). Enfin, environ un tiers des hommes de 15-49 ans (33 %) sont anémiés: 27 % sous la forme légère et 5 % sont atteints d`anémie modérée. Comme chez les femmes, la prévalence de l’anémie sévère est extrêmement faible (0,6 %) À Madagascar, la moitié des enfants de moins de 5 ans (50 %) souffrent de retard de croissance dont 26 % sous forme sévère. La prévalence du retard de croissance augmente progressivement de la naissance jusqu'à 24 mois, âge à partir duquel il commence à se stabiliser. Pratiquement le quart (24 %) des enfants de moins de 6 mois accuse un retard de croissance. MORTALITÉ Les résultats de l’EDSMD-IV montrent que le niveau de la mortalité des enfants de moins de cinq ans demeure élevé. Cependant, ce niveau a diminué au cours des quinze dernières années. Durant la période la plus récente (0-4 ans avant l’enquête), sur 1000 enfants nés vivants 48 décèdent avant d’atteindre leur premier anniversaire. Sur 1000 enfants survivants au premier anniversaire, 25 sont décédés avant d’atteindre l’âge de cinq ans. Globalement, sur 1000 enfants vivants à la naissance, 72, soit près d’un enfant sur treize, sont décédés avant leur cinquième anniversaire. La mortalité maternelle reste aussi élevée à Madagascar. Le taux de mortalité maternelle est estimé à 498 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes pour la période 2002-2009. Avec ce niveau de mortalité, un peu plus d’un cinquième des décès de femmes (21 %) seraient dus à des causes maternelles. VIH/SIDA ET IST Les données collectées montrent également que la grande majorité des femmes et des hommes de 15-49 ans ont entendu parler du VIH/sida. Cependant, seulement 22 % des femmes et 25 % des hommes de 15-49 ans ont une connaissance considérée comme « complète » des modes de transmission et de prévention du VIH/sida. Le niveau de connaissance des moyens de prévention (utilisation de condom et limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté) est relativement élevé (plus de 70 %), et ceci, quel que soit le sexe. Globale- ment, 22 % des hommes et 26 % des femmes connaissent la possibilité de transmission par xxvi * Résumé l’allaitement et savent que ce risque de transmission maternelle du VIH peut être réduit par la prise de médicaments spéciaux par la mère durant la grossesse. La pratique du multipartenariat est rare chez les femmes : seulement 2 % des femmes ont eu, au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, 2 partenaires sexuels ou plus. Parmi ces femmes 8 % ont déclaré avoir utilisé un condom au cours de ces derniers rapports sexuels. La proportion d’hommes ayant eu, au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, 2 partenaires sexuelles ou plus est beaucoup plus élevée que celle des femmes (15 %) et, parmi eux, seulement 7 % ont déclaré avoir utilisé un condom au cours de ces derniers rapports sexuels. Il faut souligner que la connaissance des moyens de prévention n’est pas toujours accompagnée d’une pratique sans risque : en effet, l’utilisation de condom s’avère faible par rapport au niveau de connaissance. On note une nette amélioration des attitudes des femmes et des hommes vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH. Par contre, on constate toujours une certaine réticence de la population à connaître son statut sérologique, cela malgré une évolution notable entre les deux enquêtes EDSMD. Une proportion importante de femmes (86 %) n’a jamais effectué un test du VIH, alors que 47 % d’entre elles ont déclaré connaître un endroit où effectuer un test du VIH. Seulement 4 % des femmes ont reçu les résultats du dernier test effectué au cours des 12 derniers mois et ont donc connaissance de leur statut sérologique récent. Cependant, par rapport à l’EDSMD-III de 2003-2004, cette proportion a nettement augmenté, passant de 0,5 % à 4 %. Chez les hommes, la proportion de ceux qui n’ont jamais effectué un test de dépistage du VIH est plus élevée que celle observée chez les femmes (91 % contre 86 %). Seulement 4 % ont effectué un test du VIH au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête et avaient reçu les résultats du dernier test. Les IST constituent toujours un problème de santé publique à Madagascar. Cependant, 38 % des femmes et une proportion plus faible d’hommes de 15-49 ans (30 %) n’ont pas entendu parler d’IST. Parmi les femmes, 18 % ont pu citer un signe ou symptôme associé aux IST chez la femme et chez l’homme, et 33 % ont pu en citer deux. Les hommes connaissent plus fréquemment les symptômes d’IST chez l’homme puisque 36 % ont pu en citer deux contre 26 % chez la femme. Au cours de l’enquête, des questions ont été posées qui ont permis d’estimer une prévalence déclarée des IST. Précisons que cette prévalence doit être prise comme un ordre de grandeur et non comme une estimation précise. Parmi les femmes ayant eu des rapports sexuels, 4 % ont déclaré avoir eu une IST et/ou des symptômes qui peuvent être révélateurs de la présence d’IST. Parmi les hommes, cette prévalence déclarée atteint 5 %. Par ailleurs, il importe de souligner la proportion non négligeable de population ayant des comportements non appropriés face à cette maladie : en cas d’IST, 28 % des femmes et 21 % des hommes n’ont recherché ni conseils, ni traitement. STATUT DE LA FEMME Enfin, les données collectées au cours de l’enquête ont permis d’élaborer certains indicateurs d’évaluation du statut de la femme. Parmi les femmes en union de 15-49 ans, la quasi-totalité (91 %) ont déclaré qu’elles avaient travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. Parmi elles 92 % ont été payées pour le travail effectué. Dans seulement un tiers des cas, les femmes décident de l’utilisation de l’argent qu’elles gagnent et dans 63 % des cas, cette décision est prise conjointement avec le mari/partenaire. Concernant l’opinion sur la violence domestique, on constate que plus d’un quart des femmes (28 %) pensent qu’il est justifié qu’un homme batte sa femme dans le cas où celle-ci néglige les enfants. Par ailleurs, dans le cas où une femme sait que son mari a une maladie qui se transmet par contact sexuel, 92 % des femmes et 92 % des hommes pensent qu’il est justifié qu’une femme refuse d’avoir des rapports sexuels avec son mari/partenaire. xxviii | Carte du Madagascar [_ Sofia Menabe Melaky Anosy Sava Boeny Atsim o Andrefana Betsiboka Androy Ihorombe Diana An al an jir of o Bongolava Alaotra Mangoro Atsinanana Itasy Analamanga Haute Matsiatra Vakinankaratra Vatovavy Fitovinany Amoron'i Mania Atsimo Atsinanana ANTANANARIVO ± RÉPUBLIQUE DE MADAGASCAR 0 200 400100 Kilomètres Océan Indien Canal de Mozambique Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête | 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE 1 Paul Gérard Ravelomanantsoa et Rafaralahy Victor Rabeza Ce chapitre est consacré aux principales caractéristiques géographiques, économiques et démographiques de Madagascar ainsi qu’à la méthodologie de l’Enquête Démographique et de Santé réalisée dans le pays en 2008-2009 (EDSMD-IV). Il présente le contexte environnemental de l’enquête ainsi que les procédures techniques mises en œuvre pour sa réalisation. 1.1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS 1.1.1 Géographie Située entre 11° 57' et 25° 30' de latitude sud et entre 43° 14' et 50° 27' de longitude est, à cheval sur le Tropique du Capricorne, Madagascar se trouve dans l’hémisphère Sud, dans le sud-ouest de l’Océan Indien, séparé de la côte sud-est de l’Afrique par le canal de Mozambique, à 350 Km des côtes sud-est de l’Afrique. Avec ses 596 790 km2 de superficie, Madagascar apparaît comme une véritable île continent, la quatrième île du monde. Elle s’étend sur une longueur de 1 500 kilomètres entre le Cap Sainte- Marie au sud et le cap d’Ambre à l’extrême nord, et sur près de 500 kilomètres dans sa plus grande largeur. Elle possède plus de 5 000 kilomètres de côtes baignées, à l’ouest, par le canal de Mozambique et, à l’est, par l’Océan Indien avec de nombreuses petites îles (Nosy). L’île présente un relief très accidenté. En effet, le pays est dominé au centre par un ensemble de chaînes montagneuses de direction générale nord-sud avec trois points culminant à plus de 2 500 mètres : Tsaratanana à l’extrême-nord (2 876 mètres), Tsiafajavona-Ankaratra sur les Hautes Terres Centrales (2 650 mètres) et Andringitra sur les Hautes terres Méridionales (2 660 mètres). Les Hautes Terres, par un ensemble de bassins ou de plaines d’effondrement, sont relativement fertiles et propices à l’activité agricole (bassin d’Antsirabe-Betafo, plaine du Lac Alaotra, plaine d’Ikalamavony, Zomandao, etc. La partie centre-est de l’Ile est parcourue, toujours selon une direction nord-sud, d’une ligne de failles marquée par un long escarpement surplombant à l’est un ensemble de collines de forme ronde ou allongée, d’altitude tournant autour de 1 000 mètres : c’est la zone des falaises Tanala ou Betsimisaraka. Ces collines d’accès difficile, sont recouvertes de forêt primaire déjà largement dévastée par l’homme et laissant la place à une végétation de savoka (ravinala, bambou…). L’ensemble du littoral est formé d’étroites plaines côtières de faible altitude et parsemées de réseau hydrographique qui, du fait de la faiblesse de la pente, se transforme en véritables marécages truffés de végétation aquatique dense. Sur l’ensemble de la partie ouest des Hautes Terres, d’Andilamena au nord à Ihosy au sud, on peut observer un ensemble de relief d’allure plane et monotone : il s’agit des Tampoketsa, immense plateau d’altitude tournant autour de 1 200 à 1 400 mètres, surmontés parfois de massifs volcaniques et portant une végétation de graminées propice à l’élevage extensif. L’ensemble du littoral ouest est dominé de vastes plaines alluviales, zone de prédilection des cultures d’exportation (coton, tabac) et des cultures vivrières. Le sud, au climat semi aride, présente un paysage particulier, avec un ensemble de plateau gréseux et de plaines de sable roux ainsi qu’une végétation adaptée à la sécheresse (euphorbiacées, didieracées, bush, etc.) Si les Hautes Terres centrales possèdent un climat tempéré avec des saisons bien différenciées (étés chauds et hivers frais), les régions côtières sont généralement chaudes toute l’année. La façade orientale est bien arrosée toute l’année, les précipitations annuelles y dépassant 2 000 mm. Le plateau central reste, par contre, moins arrosé (pluviométrie variant entre 800 et 1 800 mm). Dans la partie occidentale, la partie nord-ouest bénéficie d’un climat humide, la partie sud-ouest et les régions du 2 | Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête sud sont caractérisées par une aridité importante, le sud et le sud-ouest recevant moins de 380 mm par an. Madagascar est subdivisé en régions, districts, communes et fokontany. Les régions et les communes sont des collectivités territoriales décentralisées. 1.1.2 Démographie et économie Démographie Le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1993 (RGPH-93) a dénombré 12 238 914 habitants dont 50,3 % de sexe féminin et 49,7 % de sexe masculin, soit un rapport de masculinité de 99 %. La population compte un pourcentage important d’enfants et de jeunes gens et une faible proportion de personnes âgées. Les jeunes de moins de 15 ans constituent 45 % de la population totale, tandis que les enfants de moins de 5 ans en représentent 18 %. La population féminine en âge de procréer (15-49 ans) constitue 23 % de la population totale et 47 % de la population féminine totale. La population malgache a évolué à un rythme annuel de 2,7 % entre le premier recensement de 1975 et le dernier RGPH-93. Avec une densité globale de l’ordre de 21 habitants au km², la population est inégalement répartie sur le territoire national, présentant ainsi un déséquilibre entre les régions. Selon le dernier RGPH-93, plus des trois quarts (77 %) de la population réside en milieu rural. La même source indique que 100 adultes d’âge actif doivent assurer, en moyenne, le soutien de 91 individus de moins de 15 ans et de 65 ans et plus. La population malgache se caractérise par une fécondité encore élevée. L’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) des femmes était estimé à 6,0 enfants par femme selon l’EDS 1997 et à 5,2 enfants selon l’EDSMD-2003-04. Le taux brut de natalité et le taux global de fécondité générale étaient estimés, respectivement, à 42 ‰ et 208 ‰ par l’EDSMD-1997 et à 35 ‰ et 180 ‰ par l’EDSMD- 2003-04. Le niveau de la mortalité demeure encore assez élevé. Toutefois, la mortalité des enfants de moins de cinq ans a connu une baisse constante d’après les trois dernières enquêtes démographiques et de santé réalisées à Madagascar. En effet, le taux de mortalité infantile est passé de 93 ‰ en 1992 (ENDS-92) à 58 % en 2003-2004 (EDSMD-III). Quant à la mortalité infanto-juvénile, elle est passée de 163 ‰ en 1992 à 94 ‰ en 2003-2004 (EDSMD-III). Les niveaux de fécondité et de mortalité commencent à diminuer et constitueraient ainsi un des signes d’une amorce de transition démographique. Économie Pays à vocation essentiellement agricole, l’économie malgache est caractérisée par sa vulnérabilité ; souvent désorganisée, elle est confrontée à un environnement sociopolitique difficile et défavorable à son expansion. La performance économique dépend fortement des fluctuations des conditions du commerce mondial, des taux de change et surtout de l’aide extérieure. Les crises successives qu’a connues le pays n’ont font qu’affaiblir une économie déjà en pleine difficulté. En 2007, le revenu annuel moyen était estimé à 348 USD par habitant, classant ainsi Madagascar parmi les pays les moins avancés. Les problèmes d’accès au financement et à l’approvisionnement en énergie électrique freinent le développement des entreprises, tandis que les difficultés inhérentes au transport handicapent les échanges commerciaux. Le pays fait face à un défi majeur qui est la réduction de la pauvreté. Par conséquent, pour remédier à cette situation sur le plan économique, la stratégie malagasy de lutte contre la pauvreté repose sur les composants suivants : (i) l’application d’une politique budgétaire saine (réduction de déficit), (ii) l’amélioration de la gestion des dépenses, (iii) la mise en œuvre d’une politique financière prudente (maîtrise de l’inflation et de la masse monétaire), (iv) la conclusion d’accords économico-commerciaux au niveau bilatéral et multilatéral, (v) l’augmentation Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête | 3 des flux d’aide et de capitaux de l’extérieur et, (vi) par le biais de l’intégration économique régionale, la promotion des exportations par la diversification. Cette stratégie a permis de renverser les tendances de certains agrégats macroéconomiques. En 2006, 2007 et 2008, les taux de croissance économique ont respectivement atteint 5,0 %, 6,3 % et 7,1 %, cela grâce à une hausse des investissements publics dans l’immobilier et l’infrastructure, le niveau élevé des IDE, la forte croissance dans le commerce et le secteur de services tels que les télécommunications, le transport, le tourisme ainsi que le développement des activités des Zones et Entreprises Franches. Le taux de pression fiscale qui était de 10,1 % en 2005 a atteint 10,9 % en 2007. Cette évolution est due aux réformes entreprises au niveau de la fiscalité intérieure et de la fiscalité de porte, à la bonne gouvernance au sein du système fiscal et à la restructuration dans ce domaine. La politique monétaire est confiée à la Banque Centrale de Madagascar. De 2004 à 2006, on a assisté à la dépréciation de l’Ariary mais cette tendance s’est renversée depuis 2007. Un taux d’inflation de 11,4 % a été enregistré à fin du mois de décembre 2005 contre 7,2 % à la fin décembre 2007. De par sa position géographique, Madagascar est membre du marché commun de l’Afrique Australe et Orientale (COMESA), de la commission de l’Océan Indien (COI) et de la communauté pour le développement de l’Afrique Australe. C’est au sein de l’Afrique Orientale et Australe (AFOA) que Madagascar négocie l’Accord de Partenariat Économique (APE) avec l’Union Européenne. 1.2 POLITIQUE DE POPULATION Depuis 1960, les différents gouvernements qui se sont succédés ont pris conscience des liens entre la dynamique démographique et le développement socio-économique et, plus précisément, de la nécessité de la prise en compte des variables démographiques dans les plans et programmes de développement économique et social. Aussi, le Gouvernement malagasy a-t-il procédé, le 19 décembre 1990, à l’instauration de sa politique nationale de population1. Cette politique a pour but principal l’amélioration du niveau et de la qualité de vie des populations. Madagascar a participé activement aux différentes conférences régionales et internationales traitant des questions de population et de développement et a adhéré aux résolutions qui en sont issus. Plusieurs documents stratégiques ont été élaborés et mis en œuvre dans le pays. Les différents programmes de population y afférents s’insèrent dans la vision globale définie dans les grandes conférences internationales organisées sous l’égide des Nations Unies (Sommet de l’enfance 1990, Rio 1992, CIPD 1994, Beijing+5 1999, Copenhague 1995, CIPD+5 1999, la Déclaration du Millénaire 2000, etc.) ou de certains programmes régionaux. La politique de population est ainsi devenue la base sur laquelle se définissent les diverses stratégies de développement dans tous les domaines de la vie économique et sociale. Aussi, tous les programmes et politiques sectoriels se réfèrent-t-ils aux objectifs définis dans les divers documents de stratégie en matière de population. Madagascar a ainsi pris des engagements en matière de réduction de la pauvreté pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement et les objectifs retenus pour le NEPAD. 1.3 POLITIQUE DE SANTÉ Une Politique Nationale de Santé (PNS) a été élaborée en novembre 2005 ; elle repose sur plusieurs objectifs mais la survie de la mère et de l’enfant en constitue un des axes stratégiques. Cette politique a été progressivement concrétisée grâce à l’exécution des différents Programmes d’Action 1 Loi n°90-030 du 19 décembre 1990 relative à la Politique nationale de population pour le développement économique et social. 4 | Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête du Gouvernement. Les actions visant l’amélioration des conditions socio-sanitaires des populations occupent une place de choix dans plusieurs programmes en vue d’améliorer le bien-être de la famille. La mission du ministère de la Santé a ainsi évolué avec la prise en compte de la lutte contre la pauvreté. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, Madagascar se réfère à la PNS, à la Politique Nationale et au Plan stratégique de Lutte contre le Paludisme, au Plan Cadre pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et au Plan de Développement du Secteur Santé (PDSS). Ainsi depuis 2006, Madagascar s’est engagé, avec plusieurs états africains, à l’éradication du paludisme. Un plan stratégique 2007-2012 a été élaboré pour préparer le pays à la réalisation de l’élimination du paludisme. Dans le domaine du VIH/sida, un plan stratégique national (2007-2012) a été mis en œuvre avec l’appui des partenaires techniques et financiers et sous la coordination du Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le SIDA (SE/CNLS). 1.4 OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE L’EDSMD-IV est la quatrième enquête démographique et de santé réalisée à Madagascar au cours de ces quinze dernières années. Elle a été conduite par la Direction de la Démographie et des Statistiques Sociales (DDSS) de l'Institut National de la Statistique (INSTAT) en collaboration avec la Vice Primature chargée de la Santé Publique. L’EDSMD-IV a bénéficié de l’assistance technique d’ICF Macro, institution de coopération américaine en charge du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (DHS). Le projet EDSMD-IV a été exécuté grâce à l'appui financier de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), de l’UNICEF, (Fonds des Nations Unies pour l’enfance), de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), de la BAD (Banque Africaine de Développement), de la JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale) de la Banque Mondiale par le biais du Projet Multisectoriel de Prévention du VIH/Sida (PMPS), sous l’égide du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) et par le biais du Projet de Développement d’un Système de Santé Pérenne (PDSSP), de l’Agence Française de Développement (AFD) par le biais du projet « Appui au plan directeur Santé » ainsi que du gouvernement malgache 1.4.1 Objectifs de l’enquête La quatrième Enquête Démographique et de Santé de Madagascar (EDSMD-IV), a pour objectif d’estimer de nombreux indicateurs socio-économiques, démographiques et sanitaires au niveau de l’ensemble de la population et au niveau des sous-populations des femmes de 15-49 ans, des enfants de moins de 5 ans et des hommes de 15-59 ans. En particulier, l’EDSMD-IV vise à identifier et/ou à estimer : Pour l’ensemble de la population : • les niveaux de scolarisation ; • certains indicateurs de bien-être des ménages. Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans : • divers indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité, de mortalité des enfants et de mortalité maternelle ; • les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité, tels que la nuptialité, les comportements sexuels et l’utilisation de la contraception ; • les catégories de femmes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles d’utiliser la contraception ; Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête | 5 • les taux de connaissance et de pratique contraceptive par méthode, selon diverses caractéristiques sociodémographiques ; • les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la mortalité ; • différentes composantes de la santé de la reproduction et de la santé des enfants : visites prénatales et postnatales, conditions d’accouchement, allaitement, vaccinations, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans ; • l'état nutritionnel des femmes et des enfants au moyen des mesures anthropométriques (poids et taille) ; • le niveau de connaissance, les opinions et attitudes des femmes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ; • la prévalence de l’anémie chez les femmes, les enfants et • la prévalence de la syphilis chez les femmes. Pour les hommes de 15-59 ans : • les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité, tels que la nuptialité et les comportements sexuels; • le niveau de connaissance, les opinions et attitudes des hommes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ; et • la prévalence de l’anémie et de la syphilis. L'ensemble des données collectées constitue une base de données qui facilitera la mise en place et le suivi de politiques et de programmes dans le domaine de la population et de la santé et, plus globalement, de politiques visant à l’amélioration des conditions de vie de la population de Madagascar. Par ailleurs, les données ayant été collectées selon une méthodologie similaire à celle utilisée dans de nombreux autres pays ayant participé au programme DHS, elles font partie, de ce fait, d'une base de données utilisables et comparables au niveau international. 1.4.2 Questionnaires Afin d'atteindre les objectifs fixés, quatre types de questionnaires ont été utilisés : Questionnaire ménage. Il a permis de collecter des informations sur le ménage, tel que le nombre de personnes y résidant, le sexe, l’âge, le niveau d'instruction, l’état de survie des parents, etc. Par ailleurs, il a permis de collecter des informations sur les caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, etc.), sur les biens possédés par les ménages et sur le sel utilisé par les ménages : ces informations sont recueillies afin d'évaluer les conditions environnementales et socio-économiques dans lesquelles vivent les personnes enquêtées. En outre, le questionnaire ménage a permis d'établir l'éligibilité des personnes qui seront interviewées individuellement et par conséquent de déterminer les populations de référence pour le calcul de certains taux démographiques. Questionnaire femme. Il comprend les onze sections suivantes : • Caractéristiques sociodémographiques des enquêtées ; • Reproduction ; • Planification familiale ; • Grossesse, soins postnatals et allaitement ; • Vaccination, santé et nutrition ; • Union et activité sexuelle ; • Préférences en matière de fécondité ; • Caractéristiques du conjoint et travail de la femme ; 6 | Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • VIH/Sida et autres maladies sexuellement transmissibles ; • Autres problèmes de santé ; et • Mortalité maternelle. Questionnaire homme. Il s'agit également d'un questionnaire individuel comprenant les sept sections suivantes : • Caractéristiques sociodémographiques de l’enquêté ; • Reproduction ; • Contraception ; • Union et activité sexuelle ; • Préférences en matière de fécondité ; • VIH/Sida et maladies sexuellement transmissibles ; et • Autres problèmes de santé. En plus de ces trois questionnaires utilisés pour les interviews, l’EDSMD-IV comprenait également un questionnaire biomarqueurs administré dans la moitié des ménages. Ce questionnaire a permis d’enregistrer : • Les mesures anthropométriques (taille et poids) des femmes, des hommes et des enfants de moins de cinq ans pour évaluer leur état nutritionnel ; • le résultat du test d’hémoglobine pour estimer la prévalence de l’anémie ; • le résultat du test rapide de syphilis ; en outre, en cas de test positif, le questionnaire fournit les instructions pour un prélèvement de sang veineux et l’administration d’un traitement. Ces outils ont été développés à partir des questionnaires de base du programme MEASURE DHS, préalablement adaptés au contexte de Madagascar et en tenant compte des objectifs de l'enquête. 1.4.3 Échantillonnage La quatrième Enquête Démographique et de Santé de Madagascar (EDSMD-IV) vise un échantillon national d’environ 18 000 femmes âgées de 15 à 49 ans et de 9 000 hommes âgés de 15 à 59 ans. L’échantillon de l’EDSMD-IV est un échantillon aréolaire, stratifié et tiré à 2 degrés. L’unité primaire de sondage est la grappe ou zone de dénombrement (ZD) telle que définie au cours des activités de cartographie censitaire réalisée en 2008 en préparation du prochain Recensement Général de la Population et de l’Habitation. Chacune des 22 régions a été divisée en parties urbaine et rurale pour constituer, avec la ville d'Antananarivo, 45 strates2. L’échantillon a été tiré indépendamment dans chaque strate. Au premier degré, 600 grappes ont été tirées avec une probabilité proportionnelle à la taille. La taille est le nombre de ménages estimé dans la grappe pendant l'opération de cartographie du recensement. Un dénombrement des ménages dans chaque grappe sélectionnée a permis d’obtenir une liste de ménages, à partir de laquelle les ménages de l’échantillon ont été tirés au deuxième degré. 2 La définition du milieu de résidence utilisé au cours de l’EDSMD-IV est différente de celle utilisée pendant les deux précédentes EDS. En effet, au cours des EDS de 1997 et de 2003-2004, le milieu urbain suivait la définition du RGPH de 1993 et était constitué par « l’ensemble des chefs lieux des Fivondronampokontany (préfectures ou sous-préfectures) à part huit, dont Antananarivo-Avaradrano, Antananarivo-Atsimondrano et tous les Fivondronampokontany II. Le reste constituait le « milieu rural ». Au cours de l’EDSMD-IV, le milieu urbain qui suit la nouvelle définition du ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT) est constitué de 45 communes (y compris la Capitale), le reste du pays formant le milieu rural. Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête | 7 Chaque femme, âgée de 15 à 49 ans, identifiée dans les ménages enquêtés a été également enquêtée au moyen du questionnaire Femme. Dans un sous-échantillon de 50 % des ménages sélectionnés, tous les hommes âgés de 15 à 59 ont aussi été interrogés. Par ailleurs, c’est également dans ce sous-échantillon de ménages, qu’ont été prises les mesures anthropométriques et qu’un prélèvement de sang a été effectué pour les tests d’hémoglobine et de syphilis. Sur les 600 grappes sélectionnées, 596 ont pu être enquêtées au cours de l’EDSMD-IV. Le nombre de ménages sélectionnés dans une grappe était de 32, quel que soit le milieu de résidence. Au total 18 985 ménages ont été sélectionnés dont 18 083 ont été identifiés au moment de l’enquête et parmi lesquels 17 857 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99 % (tableau 1.1). Dans ces 17 857 ménages enquêtés, 18 177 femmes âgées de 15-49 ans ont été identifiées comme étant éligibles pour l'enquête individuelle et pour 17 375 d'entre elles, l'enquête a pu être menée à bien. Le taux de réponse s'établit donc à 96 % pour les interviews auprès des femmes. L'enquête homme a été réalisée dans un ménage sur deux : au total 9 239 hommes de 15-59 ans ont été identifiés dans les ménages de l'échantillon. Parmi ces 9 239 hommes, 8 586 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 93 %, légèrement inférieur à celui des femmes. Tableau 1.1 Résultats des enquêtes Ménage et Individuelle Effectif de ménages, de femmes et d'hommes sélectionnés, identifiés et enquêtés et taux de réponse (non pondéré) par milieu de résidence, EDSMD- IV Madagascar 2008-2009 Milieu de résidence Résultats Capitale Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble Enquête Ménage Nombre de ménages sélectionnés 1 593 3 164 4 757 14 228 18 985 Nombre de ménages identifiés 1 547 3 024 4 571 13 512 18 083 Nombre de ménages enquêtés 1 507 2 986 4 493 13 364 17 857 Taux de réponse des ménages 97,4 98,7 98,3 98,9 98,8 Enquête Individuelle Femme Effectif de femmes éligibles 1 866 3 220 5 086 13 091 18 177 Effectif de femmes éligibles enquêtées 1 653 3 117 4 770 12 605 17 375 Taux de réponse des femmes éligibles 88,6 96,8 93,8 96,3 95,6 Enquête Individuelle Homme Effectif d'hommes éligibles 947 1 510 2 457 6 782 9 239 Effectif d'hommes éligibles enquêtés 741 1 417 2 158 6 428 8 586 Taux de réponse des hommes éligibles 78,2 93,8 87,8 94,8 92,9 1.4.4 Personnel et activités de l’EDSMD-IV Formation et collecte des données Les cadres de la Direction de la Démographie et des Statistiques Sociales (DDSS) ont assuré la formation du personnel d’enquête avec la participation d’autres personnes ressources de la Vice Primature chargée de la Santé Publique et d’un consultant d’ICF Macro. Les activités de collecte se sont déroulées en 3 étapes principales : l’enquête pilote, le dénombrement des zones d’enquête échantillonnées et l’enquête principale. Pour chacune de ces étapes, une formation a été dispensée aux personnes recrutées. 8 | Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête L’enquête pilote a été effectuée dans trois zones, une urbaine et deux rurales. Aucune de ces zones ne faisait partie de l’échantillon principal. Au total, 279 ménages, 217 femmes et 85 hommes ont été interviewés par sept équipes de six enquêteurs et enquêtrices pendant six jours. L’objectif de cet exercice était de tester l’acceptabilité du prélèvement de sang et des questionnaires Ménage, Femme et Homme et d’estimer le temps nécessaire au prélèvement de sang et au remplissage de chaque type de questionnaire. La formation du personnel de terrain a duré deux semaines. L’enquête pilote qui a eu lieu du 16 septembre au 7 octobre 2008 (y compris la formation), a permis de réviser et de finaliser les questionnaires ainsi que les autres documents méthodologiques de l’enquête. Le dénombrement des ménages dans les grappes sélectionnées pour l’enquête a été réalisé du 10 octobre au 15 novembre 2008. Cinquante équipes, composées chacune de deux agents (agent de dénombrement et cartographe) ont participé à la réalisation de cette opération. Le personnel de terrain pour l’enquête principale, sélectionné par la direction de l’EDSMD- IV a été formé sur une période de quatre semaines, y compris la formation pour les tests des biomarqueurs. La formation des infirmières/médecins et des techniciens de laboratoire a duré une semaine. Quarante infirmières/médecins et 20 techniciens de laboratoire certifiés d’état avaient été référés par la Vice Primature chargée de la Santé Publique, pour participer à la formation de l’enquête. La formation a porté sur deux principaux aspects : les techniques de prélèvements des gouttes de sang, du sang veineux et du traitement de la syphilis, ainsi que des techniques de laboratoire pour la centrifugation du sang veineux. L’enquête a débuté quelques jours après la formation, avec 20 équipes. Chaque équipe était composée d'un chef d’équipe, d’une contrôleuse, de trois enquêtrices (deux d’entre elles possédaient une formation médicale et étaient responsables des prises de sang pour les tests), d’un technicien de laboratoire ainsi que d’un chauffeur. Les chefs d’équipe étaient chargés de mener l’enquête Homme. Les grappes de la capitale ont été réalisées en premier par l’ensemble des équipes avant que ces dernières ne rejoignent leur zone d’affectation respective. La collecte des données s’est déroulée du 23 novembre 2008 au 17 août 2009. Traitement des données La saisie des données sur micro-ordinateur a débuté un mois après le démarrage de l'enquête sur le terrain, en utilisant CSPro, logiciel développé par le programme DHS. Des agents de bureau ont été chargés de la vérification des questionnaires avant de les transmettre à la saisie. La saisie a été réalisée par dix neuf opérateurs, de janvier 2008 à fin août 2009 sous la supervision de contrôleurs informatiques et d’un coordinateur. Tous les questionnaires ont fait l’objet d’une double saisie pour éliminer du fichier le maximum d'erreurs de saisie. Par ailleurs, un programme de contrôle de qualité a permis de détecter pour chaque équipe et même, le cas échéant, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des principales erreurs de collecte. Ces informations ont été immédiatement répercutées aux équipes de terrain lors des missions de supervision, afin d'améliorer la qualité des données. À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence interne des réponses. La vérification finale a été réalisée par l’équipe informatique et l’équipe technique de l’enquête, avec l’assistance de l’informaticien d’ICF Macro. Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête | 9 1.4.5 Mesures anthropométriques et biomarqueurs Mesures anthropométriques Comme au cours des EDS réalisées précédemment à Madagascar, l’EDSMD-IV a évalué l’état nutritionnel des femmes de 15-49 ans et des enfants de moins de cinq ans au moyen des mesures anthropométriques. Pour des raisons logistiques, l’EDSMD-IV n’a pas pu utiliser des balances électroniques à affichage digital pour la prise du poids, mais des pèse-personnes mécaniques à aiguille. Ces balances n’ont pas permis d’obtenir des poids suffisamment précis pour les enfants et, après vérification des données collectées, les données relatives au poids des enfants n’ont pas été validées et ne sont donc pas présentées dans ce rapport : seul l’indicateur nutritionnel basé sur la taille des enfants a été analysé. Par contre, les données concernant le poids des femmes ont pu être utilisées pour évaluer leur état nutritionnel (voir Chapitre 11). Anémie et syphilis Alors que pour déterminer la prévalence de l’anémie on mesure le niveau d’hémoglobine dans le sang, pour le test de dépistage de l’infection de la syphilis, on cherche la présence d’anticorps dans le sang. Avant de commencer les tests, l’infirmière/infirmier lisait le texte de consentement volontaire pour le test d’anémie, puis elle demandait à l’enquêté s’il acceptait volontairement de participer à ce test. Ensuite, et quel que soit le consentement donné pour le test d’anémie par l’enquêté, l’infirmière/infirmier lui lisait un deuxième consentement volontaire pour l’inviter à participer au test de dépistage de la syphilis3. Après avoir rempli ces déclarations de consentement volontaire, l’infirmière/infirmier signait pour préciser que les sujets enquêtés avaient accepté de participer aux tests. Le prélèvement de sang était ensuite réalisé de la manière suivante : • Du sang capillaire était prélevé au moyen d’une piqûre faite au bout du doigt à l’aide d’une petite aiguille rétractable (Tenderlette). • Après que la première goutte de sang ait été essuyée à l’aide d’un tampon stérile, la deuxième goutte était réservée au test d’hémoglobine effectué à l’aide d’un hémoglobinomètre portatif ou Hemocue. Le résultat, exprimé en gramme d’hémoglobine par décilitre, disponible après quelques secondes, était enregistré dans le questionnaire. Ce résultat était aussi communiqué et expliqué aux participants. • La troisième goutte était déposée sur la bandelette de test rapide Abbott Determine pour déterminer les cas de syphilis (infection actuelle et passée). Après avoir déposé du fixateur au moyen d’un tampon, l’infirmier/infirmière attendait, au minimum, 15 minutes pour enregistrer le résultat du test dans le questionnaire, puis le lire et le communiquer au participant. Lorsque l’enquêté était positif au test Abbott Determine, l’infirmière/infirmier lui proposait immédiatement un traitement sur place dans le ménage. • Dans le cas où l’enquêté était positif au test Abbott Determine, et après obtention d’un nouveau consentement, l’infirmière/infirmier prélevait 5 cc de sang veineux dans un tube EDTA qu’elle apportait immédiatement, au technicien de laboratoire pour centrifugation à l’aide d’une centrifugeuse électrique. 3 Le texte des consentements volontaires a été préparé par ICF Macro sur la base du texte standard élaboré par ICF Macro puis il a été soumis au Comité d’Éthique de la Vice Primature chargée de la Santé Publique. 10 | Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • Le sérum obtenu était ensuite collecté dans un micro tube (tube cryogénique) et placé dans un conteneur dry-shipper à azote liquide puis acheminé à Antananarivo, au laboratoire de l’Institut Pasteur de Madagascar, pour effectuer le test Rapid Plasma Reagin (RPR) et un autre test de confirmation à l’aide du Treponema Pallidum Haemagglutination Assay (TPHA). Les tests RPR et TPHA permettent de déceler les cas de syphilis active. Après vérification des données collectées, les niveaux d’hémoglobine ont été validés et les résultats sur la prévalence de l’anémie sont présentés dans ce rapport (voir Chapitre 11). Par contre, l’analyse des résultats du test Abbott Determine pour la syphilis a permis de déterminer que le nombre de personnes identifiées comme positives était totalement sous-estimé4. Par conséquent, aucune estimation acceptable de la prévalence de la syphilis ne peut être présentée ici5. Les raisons de cette sous-estimation n’ont pas pu être identifiées avec certitude. On peut envisager plusieurs explications. Il se peut que les tests ou les kits de test se soient détériorés au cours du stockage et/ou du transport (en raison de la chaleur, et/ou de l’humidité) ; Rappelons que l’enquête s’est déroulée de novembre à août, c’est-à-dire, en grande partie, pendant la saison des pluies. Il se peut aussi que les kits de tests utilisés aient comporté des défauts de fabrication. On peut aussi avancer comme hypothèse que le suivi de la procédure n’ait pas été suffisamment strict ; cependant, il est difficile de concevoir que toutes les équipes, au nombre de 20, n’aient pas respecté correctement toutes les étapes de la procédure. Par conséquent, l’hypothèse de problèmes inhérents à la qualité des tests et/ou de détérioration des tests au cours du stockage et/ou du transport semble ici la plus plausible. 4 Seulement environ 8 % des cas positifs attendus ont été décelés. 5 Étant donné que les tests additionnels de laboratoire n’étaient effectués que sur du sang prélevé auprès de personnes identifiées comme positives au test Abbott Determine, les résultats de ces tests ne peuvent donc pas, non plus, être présentés. Caractéristiques des ménages | 11 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES 2 Honorat Rasamimanana et Hoely Nambinina Ravelonanosy Ce chapitre a pour but de présenter certaines caractéristiques des logements dans lesquels vivent les ménages comme le type d’approvisionnement en eau de boisson, le type de toilettes, les matériaux de revêtement du sol, la disponibilité de l’électricité et la possession de biens durables. C’est aussi dans ce chapitre que sont présentées certaines caractéristiques démographiques de la population des ménages telles que la structure par âge et sexe ainsi que certaines caractéristiques socio-économiques comme le niveau d’instruction, la fréquentation scolaire, la composition des ménages. Enfin, la fin du chapitre est consacrée à la présentation des résultats concernant les catastrophes naturelles et ses conséquences. La présentation de ces caractéristiques socio- économiques et environnementales est essentielle dans la mesure où elles constituent des déterminants des conditions de vie et de l’état de santé de la population. 2.1 CONDITIONS DE VIE Au cours de l’EDSMD-IV, des données ont été collectées concernant certaines caractéristiques du logement. Ces données sont présentées pour les ménages, en fonction du milieu de résidence et pour l’ensemble de la population de droit. Provenance de l’eau de boisson Le Sommet Mondial pour l’Enfance a adopté une définition standardisée de l’eau salubre qui a été retenue dans l’EDSMD-IV. L’eau est considérée comme salubre lorsqu’elle provient des sources suivantes : • Les robinets installés à l’intérieur ou à l’extérieur du logement; • Les bornes fontaines ou robinets publics; • Les puits/forages équipés de pompes; et • Les puits couverts ou protégés. Au niveau national, 41 % des ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source améliorée, principalement les robinets publics ou fontaines (20 %) et les puits creusés protégés (11 %) (tableau 2.1). Consommer de l’eau salubre est plus fréquent en milieu urbain qu’en rural : en milieu urbain, la quasi-totalité des ménages consomme de l’eau provenant de sources d’approvisionnement améliorées (87 %), en grande partie de l’eau de robinets publics et de bornes fontaines (53 %) ; en outre, dans 21 % des cas, les ménages urbains disposent d’un robinet individuel (dans le logement) ou collectif. Par contre, en milieu rural, la proportion de ménages qui consomment de l’eau provenant d’une source d’approvisionnement améliorée n’est que de 33 %. Dans plus d’un quart des cas (26 %), les ménages ruraux consomment de l’eau de surface. Les résultats sont également présentés selon le temps de trajet pour s’approvisionner en eau et selon la personne chargée de la collecte de l’eau de boisson. Globalement, dans 16 % des cas, les ménages disposent d’eau sur place et, dans 72 % des cas, il faut moins de 30 minutes pour s’approvisionner en eau de boisson. On constate des disparités en fonction du milieu de résidence, les ménages du milieu rural ayant moins facilement accès à de l’eau salubre que les ménages urbains : pour 12 % des ménages ruraux, le temps de trajet est évalué à, au moins, 30 minutes contre 7 % en milieu urbain. Par ailleurs, dans 58 % des cas, ce sont les femmes de 15 ans ou plus qui sont habituellement chargées de la collecte de l'eau de boisson. En milieu rural cette proportion est de 61 % contre 39 % en milieu urbain. En outre, en rural, dans 10 % des cas, ce sont des jeunes filles de moins de 15 ans qui sont chargées de cette tâche contre 6 % en urbain. 12 | Caractéristiques des ménages Tableau 2.1 Eau de boisson utilisée par les ménages Répartition (en %) des ménages et de la population (de droit) selon la provenance de l'eau utilisée pour boire, le temps pour s'approvisionner en eau et selon la personne qui habituellement se rend au lieu d'approvisionnement et pourcentage de ménages et de la population (de droit) selon le type de traitement de l'eau, par milieu de résidence, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Ménages Population Caractéristique Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Source d'approvisionnement en eau de boisson Source améliorée 97,7 80,9 86,6 33,1 41,3 97,7 81,9 87,4 32,2 39,9 Robinet dans logement/cour/ concession 22,7 19,8 20,8 2,0 4,9 21,4 20,1 20,5 1,8 4,5 Robinet public/Fontaine 68,9 44,0 52,5 14,2 20,1 70,7 44,7 53,7 14,0 19,6 Puits à pompe ou Forage 0,3 6,3 4,3 1,5 1,9 0,4 7,0 4,7 1,4 1,8 Puits creusé protégé 5,4 9,0 7,8 12,0 11,4 4,8 8,3 7,1 11,5 10,9 Source d'eau protégée 0,3 1,7 1,2 3,2 2,9 0,3 1,8 1,3 3,3 3,0 Eau de pluie 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2 Source non améliorée 1,8 19,0 13,2 66,5 58,4 1,9 17,9 12,4 67,3 59,6 Puits creusé non protégé 1,7 10,3 7,4 16,3 14,9 1,8 9,7 7,0 16,6 15,3 Source d'eau non protégée 0,1 7,0 4,6 24,4 21,4 0,2 6,4 4,3 25,3 22,3 Camion citerne/charrette avec petite citerne 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 Eau de surface 0,0 1,7 1,1 25,6 21,9 0,0 1,7 1,1 25,3 21,9 Eau en bouteille, source améliorée pour cuisiner/laver 0,5 0,1 0,2 0,0 0,0 0,3 0,2 0,2 0,0 0,0 Autre 0,0 0,0 0,0 0,3 0,3 0,0 0,0 0,0 0,4 0,4 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Pourcentage utilisant pour boire l'eau d'une source améliorée1 98,2 81,0 86,8 33,1 41,3 98,1 82,1 87,6 32,2 40,0 Temps de trajet pour s'approvisionner en eau de boisson Eau sur place 29,1 34,9 32,9 12,4 15,6 27,2 35,0 32,3 12,0 14,8 Moins de 30 minutes 59,7 59,5 59,6 74,7 72,4 60,3 59,6 59,9 74,9 72,7 30 minutes ou plus 10,7 5,1 7,0 12,4 11,6 12,0 4,9 7,3 12,7 11,9 Total2 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Personne chargée habituellement de la collecte de l'eau de boisson Femme adulte 15 ans ou + 35,0 40,7 38,8 61,4 57,9 36,5 40,1 38,9 61,5 58,3 Homme adulte 15 ans ou + 17,5 11,8 13,7 10,1 10,6 17,9 10,7 13,2 7,8 8,5 Jeune fille de moins de 15 ans 4,6 6,6 5,9 10,4 9,7 5,3 8,2 7,2 12,8 12,0 Jeune garçon de moins de 15 ans 4,0 3,9 4,0 4,3 4,3 5,0 4,7 4,8 4,9 4,9 Autre 9,6 2,1 4,6 1,4 1,9 7,8 1,4 3,6 1,0 1,4 Eau sur place 29,1 34,9 32,9 12,4 15,6 27,2 35,0 32,3 12,0 14,8 Total2 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Moyen de traitement de l’eau3 Bouillie 39,2 46,0 43,7 42,7 42,8 38,8 46,9 44,1 42,3 42,5 Eau de Javel/chlore 2,0 1,1 1,4 0,7 0,8 1,9 0,9 1,3 0,7 0,8 Passée à travers un linge 1,5 0,9 1,1 1,5 1,5 1,6 0,8 1,1 1,7 1,6 Céramique, sable ou autre filtre 1,1 0,4 0,7 0,2 0,3 1,3 0,4 0,7 0,2 0,3 Désinfection solaire 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 Ajouter produit 'sur eau' 24,5 14,6 18,0 4,8 6,8 24,9 14,7 18,3 4,5 6,4 La laisser reposer 7,9 2,3 4,2 3,8 3,9 9,4 2,5 4,9 3,8 3,9 Autre 0,5 0,2 0,3 0,2 0,2 0,6 0,2 0,3 0,1 0,2 Aucun traitement 37,9 42,2 40,7 50,4 48,9 36,6 41,0 39,5 50,9 49,3 Pourcentage utilisant une méthode de traitement appropriée4 57,3 56,4 56,7 47,4 48,9 57,3 57,5 57,4 47,0 48,4 Effectif 925 1 802 2 727 15 130 17 857 4 094 7 774 11 868 72 465 84 333 1 Étant donné que la qualité de l'eau en bouteille ne peut être déterminée, les ménages ayant déclaré boire de l'eau en bouteille ont été classés comme utilisant une eau de qualité ou non en fonction de la provenance de l'eau utilisée pour cuisiner et pour se laver. 2 Y compris les non-déterminés. 3 Les enquêtés pouvant déclarer plusieurs types de traitement, la somme des pourcentages peut excéder 100 %. 4 Les méthodes appropriées pour le traitement de l'eau comprennent l'ébullition, l'ajout de chlore, l'utilisation d'un linge pour passer l'eau, le filtrage, la désinfection solaire et « Ajouter produit sur eau » Caractéristiques des ménages | 13 La comparaison des résultats de l’enquête actuelle avec ceux de l’enquête précédente met en évidence une légère amélioration de l’accès à l’eau potable (36 % contre 41 %). Cependant, il faut souligner que malgré ces progrès, une proportion élevée de ménages malgaches (58 %) ne disposent toujours pas d’eau salubre puisqu’ils consomment de l’eau provenant de sources non protégées (21 %), de puits creusés non protégés (15 %) et de l'eau de surface (22 %), qui comportent souvent des risques de contamination. Ces résultats montrent que pour atteindre les objectifs du millénaire qui visent à réduire de moitié, d’ici à l’horizon de 2015, la proportion de la population qui n’a pas accès à l’eau potable, des efforts importants restent à accomplir. Types de toilettes La définition des toilettes adéquates a été adoptée par un groupe de travail composé de spécialistes en matière d’assainissement au sein du ministère de l’Énergie et des Mines, de la Vice Primature chargée de la Santé Publique, de l’INSTAT et des organisations internationales ou de développement (UNICEF, Banque Mondiale, WATERAID, USAID). Sont considérées comme toilettes hygiéniques les WC à fosses septiques, les latrines à siphon avec chasse d’eau, les latrines avec raccordement à un collecteur ou égout et les latrines améliorées comme le VIP (Ventilated Improved Pit) et SANPLAT (Sanitation Platform). Les résultats du tableau 2.2 montrent que 57 % des ménages malgaches possèdent des toilettes mais que très peu dispose d’installations sanitaires adéquates (3 %). De plus, cette proportion varie selon le milieu de résidence. En effet, en milieu rural, 1 % des ménages sont équipés de toilettes considérés comme hygiéniques alors qu’en milieu urbain, cette proportion est de 11 %. C’est dans la capitale que cette proportion est la plus élevée (17 %). En outre, dans 36 % des cas, les ménages disposent d’une installation sanitaire en commun avec d’autres ménages. Cette proportion est de 60 % en milieu urbain et de 31 % en milieu rural où près d’un ménage sur deux (48 %) ne dispose d’aucun type de toilettes, ce qui augmente les risques de maladie diarrhéique et ne permet donc pas d’en faire diminuer la prévalence, notamment chez les enfants de moins de cinq ans. Tableau 2.2 Type de toilettes utilisées par les ménages Répartition (en %) des ménages et de la population (de droit) selon le type de toilettes/latrines, par milieu de résidence, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Ménages Population Type de toilettes/latrines Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Toilettes améliorées privées Chasse d'eau connectée à des égouts 0,3 0,2 0,3 0,0 0,0 0,4 0,2 0,3 0,0 0,1 Chasse d'eau connectée à une fosse septique 13,3 6,2 8,6 0,7 1,9 12,9 7,1 9,1 0,6 1,8 Toilettes connectées à une fosse 0,1 0,3 0,2 0,1 0,1 0,1 0,3 0,3 0,2 0,2 Latrines améliorées ventilées 0,6 0,1 0,3 0,0 0,0 0,6 0,1 0,3 0,0 0,0 Latrines avec dalle 2,3 1,5 1,7 0,5 0,7 3,1 1,7 2,1 0,5 0,7 Toilettes rudimentaires Une installation en commun avec d'autres ménages 72,0 53,8 60,0 31,4 35,8 70,6 48,6 56,2 28,9 32,7 Chasse d'eau non connectée à des égouts/ fosse septique 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 Latrines sans dalle/fosse ouverte 10,2 15,1 13,4 18,8 18,0 11,0 18,2 15,7 20,5 19,9 Seau 0,2 6,9 4,7 0,0 0,7 0,2 8,0 5,3 0,0 0,7 Toilettes/latrines suspendues 0,0 0,2 0,1 0,0 0,1 0,0 0,2 0,1 0,0 0,0 Pas de toilettes/nature 1,0 15,6 10,7 48,3 42,6 1,2 15,5 10,6 49,1 43,7 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 925 1 802 2 727 15 130 17 857 4 094 7 774 11 868 72 465 84 333 Caractéristiques du logement Le tableau 2.3 présente certaines caractéristiques du logement. On constate en premier lieu que seulement 17 % des ménages malgaches disposent de l'électricité. Cette proportion varie de manière importante selon le milieu de résidence : d’un maximum de 82 % dans la capitale à 62 % dans les Autres Villes et à un minimum de 8 % en milieu rural. 14 | Caractéristiques des ménages Tableau 2.3 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages et de la population (de droit) en fonction de certaines caractéristiques du logement, et pourcentage utilisant des combustibles solides pour cuisiner; et, parmi ceux utilisant des combustibles solides, répartition (en %) par type de feu/four, selon le milieu de résidence, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Ménages Population Caractéristique du logement Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Électricité Oui 82,2 61,6 68,6 8,2 17,4 81,3 63,0 69,3 7,8 16,4 Non 17,7 38,4 31,4 91,8 82,6 18,6 37,0 30,6 92,2 83,6 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Type de sol Terre, sable 10,0 4,7 6,5 16,0 14,5 11,4 4,8 7,1 16,5 15,1 Bouse 0,1 0,3 0,2 0,2 0,2 0,1 0,3 0,2 0,2 0,2 Bois/planches 8,3 17,0 14,1 9,7 10,4 8,0 15,6 13,0 9,7 10,2 Palmes/bambou 0,0 3,2 2,1 11,8 10,3 0,0 2,7 1,8 10,8 9,5 Nattes 1,0 11,1 7,7 42,6 37,2 1,2 11,5 7,9 43,6 38,6 Parquet ou bois ciré 25,7 7,3 13,6 3,7 5,2 24,8 8,1 13,9 3,6 5,0 Vinyle 0,3 2,7 1,9 0,6 0,8 0,3 2,6 1,8 0,6 0,8 Carreaux 6,7 2,9 4,2 0,5 1,0 6,8 2,7 4,1 0,5 1,0 Ciment 46,4 48,9 48,1 14,4 19,6 45,8 49,8 48,4 13,9 18,8 Moquette 1,4 1,7 1,6 0,6 0,7 1,6 1,8 1,7 0,6 0,7 Autre 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Pièces utilisées pour dormir Une 59,1 57,0 57,7 70,9 68,9 53,6 45,1 48,1 63,1 60,9 Deux 29,5 28,3 28,7 23,3 24,1 32,6 32,9 32,8 28,6 29,2 Trois ou plus 10,9 13,7 12,8 5,5 6,6 13,6 21,0 18,4 8,0 9,5 Manquant 0,5 1,0 0,8 0,4 0,4 0,2 1,0 0,7 0,3 0,4 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Endroit pour cuisiner Dans la maison 59,0 42,0 47,8 60,3 58,4 58,2 41,9 47,5 61,2 59,3 Dans un bâtiment séparé 9,0 15,8 13,5 26,0 24,1 9,4 18,0 15,0 26,5 24,9 À l'extérieur 31,8 41,8 38,4 13,4 17,2 32,2 40,0 37,3 12,2 15,7 Autre 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Manquant 0,2 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Combustible utilisé pour cuisiner Électricité 1,1 0,5 0,7 0,1 0,2 1,0 0,3 0,6 0,1 0,2 GPL/gaz propane liquéfié/méthane 5,8 1,0 2,6 0,2 0,6 4,4 0,7 2,0 0,1 0,4 Kérosène 0,3 0,0 0,1 0,0 0,0 0,2 0,0 0,1 0,0 0,0 Charbon/lignite 0,5 0,1 0,3 0,0 0,1 0,6 0,2 0,3 0,0 0,1 Charbon de bois 86,9 68,4 74,7 14,1 23,4 87,9 67,5 74,5 12,7 21,4 Bois 4,2 28,6 20,3 83,4 73,7 4,6 29,6 21,0 84,9 75,9 Paille/branchages/herbes 0,9 1,0 1,0 1,9 1,8 1,1 1,5 1,4 2,0 1,9 Excréments d'animaux 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 Pas de repas préparés dans le ménage 0,1 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Pourcentage utilisant des combustibles solides pour cuisiner1 92,5 98,2 96,3 99,5 99,0 94,2 98,8 97,2 99,7 99,3 Effectif de ménages 925 1 802 2 727 15 130 17 857 4 094 7 774 11 868 72 465 84 333 Type de feu/cuisinière parmi les ménages utilisant des combustibles solides Cuisinière fermée avec cheminée 1,0 0,2 0,5 0,4 0,4 1,0 0,2 0,5 0,3 0,3 Feu ouvert/cuisinière avec cheminée 3,5 1,9 2,4 2,8 2,7 3,5 1,8 2,3 2,9 2,8 Feu ouvert/cuisinière avec hotte 0,7 0,8 0,7 0,7 0,7 1,0 0,9 0,9 0,7 0,7 Feu ouvert/cuisinière sans cheminée ou hotte 94,4 97,0 96,1 95,9 95,9 94,2 97,0 96,1 95,8 95,9 Autre 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Manquant 0,3 0,1 0,2 0,3 0,3 0,3 0,1 0,2 0,3 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif de ménages/population utilisant du combustible solide 856 1 770 2 626 15 054 17 680 3 856 7 684 11 541 72 232 83 773 GPL = Gaz propane liquéfié 1 Inclut charbon/lignite, charbon de bois, bois/paille/broussailles, produits agricoles et excréments d’animaux. Caractéristiques des ménages | 15 Le revêtement du sol des pièces est très important dans la mesure où il peut être un facteur de propagation de certains vecteurs de maladies. Au niveau global, on note que 73 % des ménages malgaches vivent dans un logement dont le sol est recouvert, soit de terre/sable, de bouse, de bois, de palmes/bambous ou encore de nattes, ces deux derniers matériaux étant plus fréquents en milieu rural qu’ailleurs (respectivement 12 % et 43 %). À l’opposé, plus d’un ménage sur quatre (27 %) vit dans un logement dont le sol est recouvert de matériaux « nobles » comme le parquet, le ciment, les carreaux. Le tableau 2.3 présente aussi la répartition des ménages selon le nombre de pièces utilisées pour dormir. Dans 69 % des cas, les ménages utilisent une pièce pour dormir et dans 24 % des cas, deux pièces. En outre, seulement 7 % des ménages utilisent, au moins, trois pièces et c’est en milieu urbain que cette proportion est la plus élevée (13 % contre 6 % en milieu rural). On constate également que 58 % des ménages disposent d’un endroit dans la maison pour cuisiner. Cette proportion est plus élevée en milieu rural qu’urbain (60 % contre 48 %). Concernant enfin le combustible utilisé pour cuisiner, on constate que la plupart des ménages (74 %) utilisent du bois. Cette proportion varie d’un maximum de 83 % en milieu rural à un minimum de 4 % dans la capitale où 87 % des ménages utilisent du charbon de bois et 6 % du gaz. Dans l'ensemble, la presque-totalité des ménages (96 %) utilisant des combustibles solides ont une cuisinière sans cheminée ou hotte. Biens possédés par le ménage Le niveau de vie des ménages a été évalué par la possession de certains biens de consommation. Le tableau 2.4 montre que 60 % des ménages possèdent une radio et 16 % une télévision. Le moyen de locomotion le plus répandu est la bicyclette (23 %) : en milieu rural 21 % des ménages l'utilisent contre 30 % en milieu urbain. En ce qui concerne les moyens de communication téléphonique, on constate que 25 % des ménages possèdent un téléphone portable. Cette proportion varie selon le milieu de résidence, de 17 % en milieu rural à 73 % en milieu urbain. Le tableau 2.4 montre également que 76 % des ménages possèdent des terres arables et 67 % des animaux de ferme. Ces proportions sont plus élevées en milieu rural qu’ailleurs. Tableau 2.4 Biens durables possédés par les ménages Pourcentage de ménages et de la population de droit qui possèdent certains biens de consommation, certains moyens de transport, de la terre arable et des animaux de ferme1 par milieu de résidence, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Ménages Population Biens possédés Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Radio 84,8 76,5 79,3 56,8 60,2 85,5 78,8 81,1 59,1 62,2 Télévision 75,9 51,8 60,0 7,9 15,8 77,8 56,8 64,0 7,7 15,7 Téléphone portable 81,5 68,6 73,0 16,9 25,4 81,8 71,9 75,3 17,1 25,3 Téléphone fixe 17,0 4,9 9,0 1,3 2,4 17,5 5,5 9,6 1,2 2,4 Réfrigérateur 21,1 10,7 14,2 1,4 3,4 21,0 12,5 15,4 1,4 3,4 Bicyclette 15,9 37,9 30,4 21,2 22,6 17,2 43,1 34,2 23,0 24,6 Animal de trait 0,3 3,1 2,1 11,6 10,1 0,3 3,8 2,6 13,8 12,2 Motocyclette/scooter 5,5 6,7 6,3 1,3 2,0 5,9 8,4 7,6 1,4 2,3 Voiture/camion 13,3 5,1 7,9 1,4 2,4 14,3 6,7 9,3 1,3 2,4 Canot à moteur 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 Possession de terres arables 29,6 37,2 34,6 82,9 75,5 30,8 38,9 36,1 85,8 78,8 Possession d'animaux de ferme1 24,1 36,6 32,3 72,8 66,6 27,2 42,0 36,9 77,6 71,9 Effectif 925 1 802 2 727 15 130 17 857 4 094 7 774 11 868 72 465 84 333 1 Bovins, vaches, taureaux, chevaux, ânes, chèvres, moutons ou poulets. 16 | Caractéristiques des ménages Le tableau 2.5 présente la répartition de la population par quintile de bien-être économique selon le milieu de résidence et la région. L’indice de bien-être économique est construit à partir des données sur les biens des ménages et en utilisant l’analyse en composante principale. Les informations sur les biens des ménages proviennent du questionnaire ménage de l’EDSMD-IV sur la possession par les ménages de certains biens de consommation et sur certaines caractéristiques du logement comme la disponibilité de l’électricité, le type d’approvisionnement en eau, le type de toilettes, le matériau de revêtement du sol, le nombre de personnes par pièce pour dormir et le combustible utilisé pour cuisiner. On a affecté à chacun de ces biens et caractéristiques un poids (score ou coefficient) généré à partir d’une analyse en composante principale. Les scores des biens qui en résultent sont standardisés selon une distribution normale standard de moyenne 0 et d’écart type 1 (Gwatkin, Rutstein, Johnson, Pande et Wagstaff, 2000). On attribue ensuite à chaque ménage un score pour chaque bien et on fait la somme de tous les scores par ménage ; les individus sont classés en fonction du score total du ménage dans lequel ils résident. L’échantillon est ensuite divisé en quintile de population, chaque quintile correspondant à un niveau allant de 1 (le plus pauvre) à 5 (le plus riche). Tableau 2.5 Quintiles de bien-être économique Répartition (en %) de la population (de droit) par quintile de bien-être économique selon le milieu de résidence et la région, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Quintile de bien-être économique Résidence/région Le plus pauvre Second Moyen Quatrième Le plus riche Total Effectif de population Milieu de résidence Capitale 0,0 0,0 0,0 7,0 93,0 100,0 4 094 Autres Villes 1,5 2,9 6,6 20,3 68,7 100,0 7 774 Ensemble Urbain 1,0 1,9 4,4 15,7 77,1 100,0 11 868 Rural 23,1 22,9 22,6 20,7 10,7 100,0 72 465 Région Analamanga 0,7 3,9 11,4 23,0 60,9 100,0 12 473 Vakinankaratra 5,3 19,2 33,9 26,0 15,6 100,0 7 786 Itasy 4,5 14,3 32,9 37,3 11,0 100,0 3 656 Bongolava 6,3 16,0 36,9 31,8 9,0 100,0 2 327 Haute Matsiatra 14,4 23,3 26,3 20,4 15,6 100,0 4 517 Amoron'i Mania 19,1 22,4 18,9 24,1 15,5 100,0 3 177 Vatovavy Fitovinany 43,2 32,2 15,6 6,1 2,9 100,0 4 339 Ihorombe 40,0 22,9 15,6 14,3 7,2 100,0 1 562 Atsimo Atsinanana 53,6 19,8 17,5 7,7 1,4 100,0 2 900 Atsinanana 8,3 33,9 16,2 9,1 32,5 100,0 4 617 Analanjirofo 8,3 39,8 27,1 19,8 5,1 100,0 4 768 Alaotra Mangoro 6,5 15,9 23,8 35,5 18,3 100,0 4 633 Boeny 22,9 14,4 12,1 19,0 31,5 100,0 2 890 Sofia 29,8 27,7 22,0 13,2 7,3 100,0 4 848 Betsiboka 44,4 18,8 12,2 12,8 11,9 100,0 1 192 Melaky 61,5 21,5 5,0 6,3 5,7 100,0 907 Atsimo Andrefana 52,9 15,6 7,5 11,1 12,9 100,0 4 719 Androy 48,9 33,5 12,2 3,6 1,8 100,0 2 498 Anosy 44,8 23,2 13,3 8,1 10,6 100,0 2 578 Menabe 36,6 18,9 18,5 11,6 14,4 100,0 2 094 Diana 16,8 14,1 17,2 28,7 23,1 100,0 2 028 Sava 13,4 16,5 27,1 37,2 5,8 100,0 3 825 Ensemble 20,0 20,0 20,0 20,0 20,0 100,0 84 333 Caractéristiques des ménages | 17 On constate que la majorité de la population urbaine se classe dans les deux quintiles les plus riches (93 %). À l’opposé, en milieu rural, cette proportion n’est que de 31 %. En ce qui concerne les régions, on constate des écarts importants. En effet, dans la région d’Analamanga, 84 % de la population sont classés dans les deux quintiles les plus riches et 5 % dans les deux plus pauvres. À l’opposé, dans la région d’Androy, ces proportions sont respectivement de 5 % et de 82 %. 2.2 CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION DES MÉNAGES Au cours de l’enquête ménage, des informations démographiques et socio-économiques ont été recueillies sur tous les résidents habituels des ménages qui constituent la population de droit ainsi que sur la population de fait composée des résidents habituels et des visiteurs qui ont passé la nuit ayant précédé l’enquête dans le ménage. Les différences entre ces deux populations sont minimes et comme les enquêtes passées et les recensements sont basés sur les populations de fait, les tableaux concernant les ménages présentés dans ce chapitre sont basés sur la population de fait, sauf indication contraire. Structure par âge et sexe de la population Le tableau 2.6 présente la répartition de la population de fait des ménages par sexe et milieu de résidence et selon le groupe d’âges. Parmi les 81 866 personnes enquêtées au cours de l’EDSMD- IV, 40 779 sont des hommes et 41 088 des femmes, soit un rapport de masculinité de 99,2 hommes pour 100 femmes. La population malgache se caractérise par sa très grande jeunesse puisque près des deux tiers ont moins de 25 ans (64 %) et près de la moitié ont moins de 15 ans (47 %). Les plus de 65 ans ne représentent que 3 % de la population. En outre, les résultats montrent que, dans la majorité des cas (86 %), la population malgache vit en milieu rural ; seulement 14 % vivent en milieu urbain et la capitale concentre 5 % de la population. Le milieu urbain compte plus de femmes que d’hommes (93 hommes pour 100 femmes) alors qu’en milieu rural, les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes. T ab le au 2 .6 P op ul at io n de s m én ag es p ar â ge , s ex e et ré sid en ce R ép ar tit io n (e n % ) d e la p op ul at io n (d e fa it) d es m én ag es s el on le g ro up e d' âg es q ui nq ue nn al , p ar m ili eu d e ré sid en ce e t p ar s ex e, E D SM D -IV M ad ag as ca r 2 00 8- 20 09 M ili eu d e ré sid en ce C ap ita le Au tre s Vi lle s En se m bl e U rb ai n Ru ra l En se m bl e du p ay s G ro up e d' âg es M as cu lin Fé m in in En se m bl e M as cu lin Fé m in in En se m bl e M as cu lin Fé m in in En se m bl e M as cu lin Fé m in in En se m bl e M as cu lin Fé m in in En se m bl e < 5 11 ,8 11 ,0 11 ,4 13 ,5 11 ,3 12 ,3 12 ,9 11 ,2 12 ,0 16 ,4 16 ,2 16 ,3 15 ,9 15 ,4 15 ,7 5 -9 13 ,1 10 ,7 11 ,8 15 ,6 12 ,6 14 ,1 14 ,7 12 ,0 13 ,3 17 ,5 16 ,9 17 ,2 17 ,1 16 ,2 16 ,6 1 0- 14 12 ,0 10 ,9 11 ,4 13 ,9 14 ,3 14 ,1 13 ,2 13 ,1 13 ,2 15 ,5 14 ,6 15 ,0 15 ,2 14 ,3 14 ,8 1 5- 19 10 ,3 12 ,7 11 ,5 11 ,5 12 ,0 11 ,8 11 ,1 12 ,3 11 ,7 9, 9 9, 8 9, 9 10 ,1 10 ,1 10 ,1 2 0- 24 9, 5 9, 4 9, 4 8, 0 8, 6 8, 3 8, 5 8, 9 8, 7 6, 7 6, 8 6, 8 7, 0 7, 1 7, 0 2 5- 29 7, 8 8, 5 8, 2 7, 4 7, 5 7, 4 7, 5 7, 9 7, 7 6, 1 6, 8 6, 4 6, 3 7, 0 6, 6 3 0- 34 8, 2 7, 8 8, 0 6, 4 7, 3 6, 8 7, 0 7, 5 7, 2 5, 6 5, 9 5, 8 5, 8 6, 1 6, 0 3 5- 39 6, 3 6, 1 6, 2 5, 2 5, 9 5, 5 5, 6 6, 0 5, 8 4, 9 5, 3 5, 1 5, 0 5, 4 5, 2 4 0- 44 5, 0 5, 9 5, 5 4, 4 4, 9 4, 6 4, 6 5, 2 4, 9 4, 2 4, 2 4, 2 4, 2 4, 4 4, 3 4 5- 49 4, 6 5, 0 4, 8 3, 5 3, 6 3, 6 3, 9 4, 1 4, 0 3, 5 3, 5 3, 5 3, 5 3, 6 3, 5 5 0- 54 4, 0 4, 3 4, 1 3, 2 4, 4 3, 8 3, 5 4, 4 3, 9 2, 9 3, 6 3, 3 3, 0 3, 7 3, 4 5 5- 59 3, 2 2, 7 2, 9 2, 5 2, 6 2, 6 2, 7 2, 7 2, 7 2, 1 2, 0 2, 0 2, 2 2, 1 2, 1 6 0- 64 1, 5 2, 1 1, 8 1, 9 1, 7 1, 8 1, 8 1, 8 1, 8 1, 8 1, 6 1, 7 1, 8 1, 7 1, 7 6 5- 69 0, 9 0, 9 0, 9 1, 2 1, 3 1, 3 1, 1 1, 2 1, 2 0, 9 1, 0 1, 0 0, 9 1, 0 1, 0 7 0- 74 0, 7 0, 9 0, 8 0, 9 0, 9 0, 9 0, 8 0, 9 0, 9 1, 0 0, 9 0, 9 0, 9 0, 9 0, 9 7 5- 79 0, 6 0, 8 0, 7 0, 3 0, 5 0, 4 0, 4 0, 6 0, 5 0, 6 0, 5 0, 5 0, 5 0, 5 0, 5 8 0 + 0, 4 0, 4 0, 4 0, 6 0, 7 0, 6 0, 5 0, 6 0, 6 0, 5 0, 6 0, 5 0, 5 0, 6 0, 5 T ot al 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 10 0, 0 E ffe ct if 1 95 9 2 07 1 4 03 0 3 61 1 3 94 2 7 55 2 5 57 0 6 01 2 11 5 82 35 2 09 35 0 75 70 2 85 40 7 79 41 0 88 81 8 66 18 | Caractéristiques des ménages Caractéristiques des ménages | 19 La pyramide des âges (graphique 2.1) qui présente une base élargie qui se rétrécit rapidement au fur et à mesure que l’on avance vers les âges élevés rend compte de la jeunesse de cette population. Le rétrécissement du premier groupe d’âges (0-4 ans) par rapport au groupe d’âges suivant (5-9 ans) est la conséquence de la baisse de la fécondité. Globalement, on constate que la structure par âge des hommes est plus régulière que celle des femmes. En particulier, on observe chez les femmes une légère surreprésentation à 50-54 ans, au détriment du groupe d’âges 45-49 ans, dû probablement à un transfert d’effectifs du groupe 45-49 ans vers le groupe 50-54 ans, âges auxquels les femmes ne sont plus éligibles pour l’enquête. Taille et composition des ménages Dans l’ensemble, le tableau 2.7 indique que plus des trois quarts des ménages malgaches sont dirigés par un homme (78 %). À l’opposé, dans 22 % des cas, c’est une femme qui est chef de ménage. Les résultats selon le milieu de résidence montrent que les ménages dirigés par une femme sont plus fréquents en milieu urbain (29 %) qu’en milieu rural (21 %). La comparaison avec les données de l’EDSMD-III ne fait apparaître aucun changement de la proportion de ménages ayant, à leur tête, une femme (22 % dans les deux enquêtes). Un ménage malgache compte, en moyenne, 4,7 personnes et cette moyenne est légèrement plus faible en milieu urbain (4,4) qu’en milieu rural (4,8). Plus de sept ménages sur dix comprennent entre 2 et 6 personnes (72 %). Les ménages de grande taille (9 personnes et plus) sont un peu plus fréquents en milieu rural qu’urbain (7 % contre 5 %). Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population 80 + 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 Âge 0246810 0 2 4 6 8 10 Hommes Femmes Pourcentage EDSMD-IV 2008-2009 20 | Caractéristiques des ménages Tableau 2.7 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages selon le sexe du chef de ménage et la taille du ménage; taille moyenne du ménage et pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants de moins de 18 ans vivant sans leurs parents, par milieu de résidence, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Milieu de résidence Caractéristique sociodémographique Capitale Autres Villes Ensemble Urbain Rural Ensemble Chef de ménage Homme 79,3 66,2 70,7 79,0 77,7 Femme 20,7 33,8 29,3 21,0 22,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Nombre de membres habituels 1 4,5 9,4 7,8 7,0 7,1 2 10,0 14,8 13,2 10,7 11,1 3 18,6 17,0 17,6 15,4 15,7 4 23,0 17,6 19,4 16,9 17,3 5 19,3 14,8 16,3 15,2 15,4 6 11,7 10,8 11,1 12,4 12,2 7 5,9 6,7 6,4 9,0 8,7 8 2,8 3,9 3,5 5,8 5,5 9+ 4,0 5,0 4,7 7,4 7,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Taille moyenne des ménages 4,4 4,3 4,4 4,8 4,7 Pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants de moins de 18 ans vivant sans leurs parents Enfants vivant sans leurs parents1 14,1 26,0 21,9 22,2 22,2 Orphelins doubles 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 Orphelins simples 7,5 8,0 7,8 9,5 9,3 Enfants orphelins ou vivant sans leurs parents 18,0 28,4 24,9 26,5 26,3 Effectif de ménages 925 1 802 2 727 15 130 17 857 Note: Le tableau est basé sur la population de droit des ménages, c'est-à-dire les résidents habituels. 1 Les enfants vivant sans leurs parents sont les enfants de moins de 18 ans qui vivent dans un ménage dans lequel il n'y a ni leur père ni leur mère. Enfants orphelins Le tableau 2.7 présente également les proportions de ménages qui comprennent des enfants de moins de 18 ans orphelins ou vivant sans leurs parents. Dans 26 % des cas, les ménages comptent des enfants orphelins ou vivant sans leurs parents et cette proportion est un peu plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (27 % contre 25 %). C’est dans les Autres Villes que cette proportion est la plus élevée (28 %). Un peu plus d’un ménage sur cinq (22 %) comprend des enfants vivant sans leurs parents. Dans 9 % des cas, les ménages comptent des orphelins simples et on ne note pas de variation importante entre les milieux de résidence. Enfin, 1 % des ménages abrite des orphelins doubles et cette proportion est quasiment identique quel que soit le milieu de résidence. Le tableau 2.8 présente les résultats concernant les enfants de moins de 18 ans orphelins et la résidence de ces enfants avec leurs parents. On constate tout d’abord que 66 % des enfants de moins de 18 ans vivent avec leurs deux parents biologiques. Dans 14 % des cas, les enfants de moins de 18 ans vivent avec leur mère biologique, que le père soit en vie ou décédé, et dans 5 % des cas, ils vivent seulement avec leur père, cela que la mère soit en vie ou décédée. Globalement, 14 % des enfants de moins de 18 ans ne vivent avec aucun des deux parents biologiques, que ceux-ci soient en vie ou décédés. Les résultats selon l’âge montrent que la proportion d’enfants vivant avec leurs deux parents diminue avec l’âge, passant de 78 % à moins de 2 ans à 50 % à 15-17 ans. On ne note aucune différence selon le sexe de l’enfant. Par contre, la proportion d’enfants de moins de 18 ans vivant avec leurs parents biologiques est plus élevée dans la capitale qu’ailleurs (73 % contre 67 % en rural et un minimum de 54 % dans les Autres Villes). T ab le au 2 .8 En fa nt s or ph el in s et ré sid en ce d es e nf an ts R ép ar tit io n (e n % ) de la p op ul at io n de s en fa nt s (d e dr oi t) de m oi ns d e 18 a ns p ar é ta t de s ur vi e de s pa re nt s et r és id en ce a ve c le s pa re nt s, p ou rc en ta ge d 'e nf an ts n e vi va nt p as a ve c un p ar en t bi ol og iq ue e t p ou rc en ta ge d 'e nf an ts a ya nt u n ou le ur s de ux p ar en ts d éc éd és , s el on c er ta in es c ar ac té ris tiq ue s so ci od ém og ra ph iq ue s, E D SM D -IV M ad ag as ca r 2 00 8- 20 09 Vi t a ve c la m èr e m ai s pa s av ec le pè re Vi t a ve c le p èr e m ai s pa s av ec la m èr e N e vi t a ve c au cu n de s de ux p ar en ts C ar ac té ris tiq ue so ci od ém og ra ph iq ue Vi t a ve c le s de ux pa re nt s Pè re en v ie Pè re dé cé dé M èr e en v ie M èr e dé cé dé e Le s de ux en v ie Se ul le pè re e n vi e Se ul e la m èr e en vi e Le s de ux dé cé dé s In fo rm at io ns m an qu an te s su r p èr e/ m èr e To ta l Po ur ce nt ag e ne v iv an t pa s av ec un p ar en t bi ol og iq ue Po ur ce nt ag e av ec u n ou le s de ux pa re nt s dé cé dé s Ef fe ct if d' en fa nt s G ro up e d’ âg es 0- 4 76 ,1 14 ,7 1, 2 1, 5 0, 3 4, 6 0, 3 0, 2 0, 0 1, 1 10 0, 0 5, 1 2, 0 13 1 34 .< 2 78 ,3 17 ,7 1, 0 0, 5 0, 1 1, 2 0, 1 0, 1 0, 0 1, 1 10 0, 0 1, 4 1, 3 5 05 5 2- 4 74 ,8 12 ,8 1, 4 2, 1 0, 4 6, 7 0, 4 0, 2 0, 1 1, 1 10 0, 0 7, 3 2, 5 8 07 8 5- 9 67 ,4 11 ,1 2, 5 3, 6 1, 2 10 ,7 0, 8 1, 0 0, 3 1, 3 10 0, 0 12 ,9 5, 9 13 8 52 10 -1 4 60 ,0 9, 7 4, 1 4, 5 2, 0 13 ,5 1, 6 2, 2 0, 9 1, 6 10 0, 0 18 ,1 10 ,8 12 3 64 15 -1 7 49 ,8 7, 8 5, 6 4, 1 2, 3 18 ,7 2, 5 3, 8 1, 4 4, 0 10 0, 0 26 ,4 15 ,8 5 29 4 S ex e M as cu lin 66 ,4 11 ,2 3, 0 3, 9 1, 3 9, 9 0, 9 1, 4 0, 5 1, 5 10 0, 0 12 ,7 7, 2 22 7 65 Fé m in in 65 ,2 11 ,5 2, 9 2, 7 1, 3 11 ,4 1, 2 1, 4 0, 6 1, 8 10 0, 0 14 ,5 7, 5 21 8 78 M ili eu d e ré si de nc e C ap ita le 72 ,8 10 ,2 4, 1 1, 6 0, 9 6, 4 0, 9 1, 3 0, 6 1, 1 10 0, 0 9, 3 7, 9 1 67 0 Au tr es V ill es 54 ,3 15 ,7 2, 3 3, 2 0, 7 17 ,2 1, 9 1, 7 0, 7 2, 3 10 0, 0 21 ,5 7, 3 3 63 0 En se m bl e U rb ai n 60 ,1 14 ,0 2, 8 2, 7 0, 8 13 ,8 1, 6 1, 6 0, 7 1, 9 10 0, 0 17 ,7 7, 5 5 30 0 Ru ra l 66 ,6 11 ,0 3, 0 3, 4 1, 3 10 ,2 1, 0 1, 4 0, 5 1, 6 10 0, 0 13 ,1 7, 3 39 3 43 R ég io n An al am an ga 75 ,1 9, 3 3, 6 1, 2 0, 8 7, 1 0, 8 0, 8 0, 5 0, 9 10 0, 0 9, 2 6, 6 5 64 4 Va ki na nk ar at ra 78 ,2 7, 5 2, 2 1, 5 1, 4 6, 6 1, 2 0, 6 0, 0 0, 8 10 0, 0 8, 4 5, 5 4 27 3 Ita sy 81 ,8 4, 3 2, 8 0, 9 1, 9 5, 0 0, 6 0, 8 1, 0 0, 9 10 0, 0 7, 4 7, 1 2 03 9 Bo ng ol av a 78 ,8 6, 5 2, 0 1, 1 1, 1 7, 6 1, 4 0, 5 0, 4 0, 5 10 0, 0 10 ,0 5, 4 1 29 5 H au te M at sia tr a 64 ,9 10 ,1 2, 9 1, 9 1, 8 9, 7 1, 0 2, 2 0, 6 4, 9 10 0, 0 13 ,4 8, 9 2 48 2 Am or on 'i M an ia 67 ,1 9, 9 5, 4 1, 9 1, 3 8, 9 0, 5 1, 1 0, 7 3, 2 10 0, 0 11 ,2 9, 2 1 75 6 Va to va vy F ito vi na ny 61 ,4 13 ,1 5, 7 5, 8 2, 8 5, 8 1, 1 1, 4 1, 4 1, 5 10 0, 0 9, 8 12 ,5 2 40 8 Ih or om be 56 ,6 17 ,3 3, 6 3, 7 1, 6 11 ,9 1, 1 2, 2 0, 5 1, 5 10 0, 0 15 ,7 9, 2 85 8 At sim o At sin an an a 59 ,7 17 ,8 3, 3 5, 1 1, 2 8, 3 1, 4 1, 2 0, 7 1, 1 10 0, 0 11 ,7 8, 0 1 69 0 At sin an an a 61 ,4 12 ,7 2, 5 2, 8 1, 8 11 ,0 2, 5 2, 3 1, 4 1, 6 10 0, 0 17 ,2 10 ,5 2 19 9 An al an jir of o 63 ,6 10 ,8 2, 3 5, 2 0, 7 13 ,3 1, 0 1, 4 0, 4 1, 3 10 0, 0 16 ,1 5, 9 2 52 8 Al ao tr a M an go ro 66 ,2 11 ,2 3, 3 2, 4 2, 2 10 ,0 1, 5 1, 8 0, 5 1, 0 10 0, 0 13 ,8 9, 3 2 43 4 Bo en y 55 ,1 16 ,6 2, 7 3, 8 0, 8 15 ,1 0, 8 2, 3 0, 7 2, 0 10 0, 0 18 ,9 7, 3 1 46 1 So fia 63 ,4 12 ,7 3, 3 3, 1 1, 0 12 ,9 0, 6 1, 7 0, 2 1, 2 10 0, 0 15 ,3 6, 6 2 72 1 Be ts ib ok a 65 ,2 8, 7 3, 8 3, 6 1, 3 12 ,2 0, 7 2, 2 0, 4 2, 0 10 0, 0 15 ,4 8, 5 65 5 M el ak y 60 ,9 10 ,8 1, 6 4, 4 1, 5 13 ,9 2, 0 0, 8 1, 6 2, 7 10 0, 0 18 ,2 7, 5 50 1 At sim o A nd re fa na 61 ,1 14 ,3 2, 1 4, 7 0, 5 14 ,3 0, 4 1, 3 0, 2 1, 3 10 0, 0 16 ,2 4, 5 2 60 3 An dr oy 53 ,8 13 ,7 2, 3 7, 9 0, 8 16 ,7 1, 5 1, 6 0, 1 1, 5 10 0, 0 20 ,0 6, 4 1 48 7 An os y 59 ,1 13 ,2 2, 3 4, 5 1, 1 11 ,7 1, 2 1, 7 0, 6 4, 6 10 0, 0 15 ,2 7, 0 1 44 8 M en ab e 59 ,0 12 ,1 3, 1 3, 5 1, 6 14 ,0 1, 2 2, 0 0, 3 3, 1 10 0, 0 17 ,5 8, 8 1 11 6 D ia na 50 ,2 12 ,3 0, 8 6, 3 0, 3 25 ,6 0, 8 2, 2 0, 3 1, 1 10 0, 0 28 ,9 4, 5 1 03 3 Sa va 54 ,5 15 ,8 1, 2 6, 7 0, 7 16 ,2 0, 8 1, 8 0, 3 1, 9 10 0, 0 19 ,1 4, 9 2 01 1 A s ui vr e… Caractéristiques des ménages | 21 T ab le au 2 .8 ⎯S ui te Vi t a ve c la m èr e m ai s pa s av ec le pè re Vi t a ve c le p èr e m ai s pa s av ec la m èr e N e vi t a ve c au cu n de s de ux p ar en ts C ar ac té ris tiq ue so ci od ém og ra ph iq ue Vi t a ve c le s de ux pa re nt s Pè re en v ie Pè re dé cé dé M èr e en v ie M èr e dé cé dé e Le s de ux en v ie Se ul le pè re e n vi e Se ul e la m èr e en vi e Le s de ux dé cé dé s In fo rm at io ns m an qu an te s su r p èr e/ m èr e To ta l Po ur ce nt ag e ne v iv an t pa s av ec un p ar en t bi ol og iq ue Po ur ce nt ag e av ec u n ou le s de ux pa re nt s dé cé dé s Ef fe ct if d' en fa nt s Q ui nt ile d e bi en -ê tr e é co no m iq ue Le p lu s pa uv re 63 ,6 13 ,9 3, 4 3, 9 1, 6 9, 0 0, 8 1, 4 0, 5 1, 9 10 0, 0 11 ,7 7, 8 9 89 7 Se co nd 64 ,5 11 ,3 3, 9 4, 1 1, 7 9, 5 1, 0 1, 4 0, 7 1, 8 10 0, 0 12 ,6 8, 9 9 43 6 M oy en 69 ,1 10 ,3 2, 3 2, 9 1, 3 9, 7 1, 1 1, 4 0, 4 1, 4 10 0, 0 12 ,6 6, 5 9 16 8 Q ua tr iè m e 67 ,4 10 ,3 2, 5 3, 2 1, 0 11 ,4 0, 9 1, 3 0, 5 1, 6 10 0, 0 14 ,1 6, 3 8 78 4 Le p lu s ric he 64 ,5 10 ,7 2, 3 2, 1 0, 7 14 ,4 1, 6 1, 6 0, 7 1, 5 10 0, 0 18 ,2 6, 9 7 35 8 E ns em bl e < 15 68 ,0 11 ,8 2, 6 3, 2 1, 1 9, 5 0, 9 1, 1 0, 4 1, 3 10 0, 0 11 ,9 6, 2 39 3 49 E ns em bl e < 18 65 ,8 11 ,4 2, 9 3, 3 1, 3 10 ,6 1, 1 1, 4 0, 5 1, 7 10 0, 0 13 ,6 7, 3 44 6 43 N ot e: L e ta bl ea u es t b as é su r l a po pu la tio n de d ro it de s m én ag es , c 'e st -à -d ire le s ré sid en ts h ab itu el s. 22 | Caractéristiques des ménages Caractéristiques des ménages | 23 Parmi les enfants de moins de 18 ans, 7 % sont orphelins : 0,5 % sont des orphelins doubles, 4,3 % sont orphelins de père et 2,4 % orphelins de mère. Comme attendu, la proportion d’orphelins augmente rapidement avec l’âge de l’enfant, passant de 1 % à moins de 2 ans à 16 % chez les enfants de 15-17 ans. Le tableau 2.9 présente la répartition des enfants de 10-14 ans qui fréquentent l’école selon l’état de survie des parents. Globalement, quand les deux parents sont en vie et que l’enfant vit, au moins, avec l’un des deux parents, 81 % vont à l’école. Par contre, quand les deux parents sont décédés, la proportion d’enfants qui continuent d’aller à l’école n’est plus que de 60 %. Le décès des parents affecte autant la fréquentation scolaire des garçons que des filles (60 % dans les deux cas). Tableau 2.9 Fréquentation scolaire par état de survie des parents Parmi les enfants de 10-14 ans, pourcentage qui fréquente l'école par état de survie des parents, en fonction de certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Pourcentage d’enfants qui fréquentent l’école selon la survie des parents Sexe Les deux parents décédés Effectif Les deux parents en vie et l’enfant vit avec, au moins, un des deux parents Effectif Ratio1 Masculin 59,9 55 81,4 4 735 0,74 Féminin 59,6 60 79,8 4 444 0,75 Ensemble 59,8 115 80,6 9 178 0,74 Note : Le tableau est basé sur les membres de droit du ménage, c'est-à-dire les membres habituels du ménage. 1 Ratio du pourcentage des enfants dont les deux parents sont décédés au pourcentage des enfants dont les deux parents sont vivants et qui vivent avec, au moins, un des deux parents. Enregistrement des enfants de moins de 5 ans à l'état civil Le tableau 2.10 présente les proportions d’enfants de moins de 5 ans dont la naissance a été déclarée à l'état civil. On constate que dans 80 % des cas, les naissances d’enfants de moins de 5 ans ont été déclarées à l'état civil. Curieusement, on constate que la proportion de naissances qui ont été déclarées est légèrement plus faible pour les jeunes enfants âgés de moins de 2 ans que pour ceux de 2-4 ans. Dans 61 % des cas, les enfants disposaient d’un acte de naissance. On ne constate pas d’écart selon le sexe de l’enfant. Par contre, on note des variations selon le milieu de résidence. La proportion d’enfants ayant un acte de naissance est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural (84 % contre 58 %). Dans les régions, on note des disparités importantes, la proportion d’enfants ayant un acte de naissance variant d’un maximum de 87 % dans la région d’Analamanga et de 85 % dans celle d’Itasy à un minimum de 32 % dans celle d’Atsimo Atsinanana. Les résultats selon les quintiles montrent que la possession d’un acte de naissance est plus fréquente dans les ménages riches que dans les plus pauvres (88 % dans le quintile le plus riche contre 36 % dans le plus pauvre). 24 | Caractéristiques des ménages Tableau 2.10 Enregistrement des enfants de moins de cinq ans à l'état civil Pourcentage d'enfants de moins de cinq ans (de droit) dont la naissance a été déclarée à l'état civil selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Pourcentage d'enfants dont la naissance a été déclarée Caractéristique sociodémographiques Avait un acte de naissance N'avait pas d'acte de naissance Ensemble déclaré Effectif d'enfants Âge <2 54,2 22,9 77,1 5 055 2-4 64,7 16,7 81,4 8 078 Sexe Masculin 60,2 20,1 80,3 6 667 Féminin 61,1 18,0 79,1 6 466 Milieu de résidence Capitale 88,0 3,1 91,1 455 Autres Villes 81,7 10,3 92,0 944 Ensemble Urbain 83,8 8,0 91,7 1 400 Rural 57,9 20,4 78,3 11 734 Région Analamanga 86,8 5,3 92,0 1 531 Vakinankaratra 83,1 8,0 91,1 1 220 Itasy 85,3 7,7 93,0 590 Bongolava 66,0 13,0 79,0 321 Haute Matsiatra 78,1 15,4 93,5 809 Amoron'i Mania 75,4 13,0 88,4 513 Vatovavy Fitovinany 35,2 45,4 80,6 796 Ihorombe 51,4 23,0 74,4 284 Atsimo Atsinanana 31,6 31,0 62,6 585 Atsinanana 49,0 30,5 79,4 591 Analanjirofo 37,8 36,9 74,8 679 Alaotra Mangoro 72,0 14,8 86,8 684 Boeny 65,7 16,4 82,1 445 Sofia 52,4 31,8 84,1 747 Betsiboka 48,6 27,7 76,3 188 Melaky 42,1 33,5 75,7 131 Atsimo Andrefana 43,6 7,1 50,7 938 Androy 43,9 15,6 59,5 477 Anosy 50,9 17,4 68,4 438 Menabe 37,7 22,6 60,3 321 Diana 53,2 31,0 84,2 263 Sava 52,1 22,6 74,7 583 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 35,7 25,7 61,4 3 416 Second 52,5 25,7 78,2 2 928 Moyen 67,5 18,9 86,4 2 657 Quatrième 78,2 12,4 90,7 2 314 Le plus riche 88,1 4,8 92,9 1 819 Ensemble 60,6 19,1 79,7 13 134 2.3 NIVEAU D'INSTRUCTION ET FRÉQUENTATION SCOLAIRE De par son influence positive sur les comportements en matière de santé, telles que la recherche de soins médicaux et la vaccination des enfants ou encore l’utilisation de méthodes contraceptives, le niveau d’instruction des membres d’un ménage compte parmi les caractéristiques les plus importantes qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie. Dans le cadre de l’enquête ménage, des données ont été collectées sur le niveau d’instruction atteint et la dernière classe achevée à ce niveau par chaque membre du ménage; trois niveaux d’instruction ont été pris en considération : le primaire, le secondaire et le supérieur. En outre, pour chaque niveau d’instruction, on a demande si l’enquêté avait complété, ou non, le cycle d’étude. Les résultats sur le niveau d’instruction sont présentés au tableau 2.11.1 pour les femmes et au tableau 2.11.2 pour les hommes. Caractéristiques des ménages | 25 Tableau 2.11.1 Niveau d'instruction de la population des ménages : Femmes Répartition (en %) de la population (de fait) des femmes des ménages, âgés de six ans et plus en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Ne sait pas/ manquant Total Effectif Nombre médian d'années complétées Groupe d’âges 6-9 19,0 80,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,7 100,0 5 424 0,0 10-14 9,1 68,4 5,0 17,3 0,0 0,0 0,1 100,0 5 894 2,5 15-19 13,2 39,7 6,6 38,3 0,8 0,9 0,4 100,0 4 161 3,8 20-24 20,1 43,9 6,4 23,2 2,1 3,8 0,4 100,0 2 903 3,1 25-29 20,7 46,7 6,7 20,4 1,3 3,2 1,1 100,0 2 858 2,8 30-34 21,2 44,4 6,0 23,3 1,7 2,6 0,7 100,0 2 524 3,0 35-39 17,0 43,8 5,9 27,6 1,9 2,8 1,0 100,0 2 207 3,4 40-44 20,6 36,3 5,9 29,4 2,7 4,1 1,0 100,0 1 800 3,5 45-49 22,8 44,1 5,3 20,6 1,9 3,5 1,7 100,0 1 464 2,8 50-54 33,2 42,4 5,3 13,6 0,8 2,5 2,3 100,0 1 529 1,7 55-59 35,8 40,9 5,1 12,4 0,9 2,6 2,3 100,0 844 1,4 60-64 43,9 37,5 3,9 7,9 0,5 1,9 4,5 100,0 682 0,4 65+ 52,6 31,8 2,2 7,4 0,8 0,6 4,5 100,0 1 238 0,0 Milieu de résidence Capitale 3,1 30,5 6,2 42,0 4,6 12,3 1,2 100,0 1 792 6,2 Autres Villes 7,3 38,8 5,0 41,6 2,2 4,1 1,0 100,0 3 412 4,4 Ensemble Urbain 5,9 36,0 5,4 41,7 3,0 6,9 1,1 100,0 5 204 4,9 Rural 22,5 55,7 4,7 14,8 0,6 0,8 1,0 100,0 28 327 1,7 Région Analamanga 4,6 43,5 6,5 34,1 2,9 7,3 1,0 100,0 5 339 4,1 Vakinankaratra 12,0 59,2 9,4 16,2 1,6 0,7 0,9 100,0 3 014 2,5 Itasy 10,1 67,2 6,9 13,9 0,3 0,4 1,1 100,0 1 456 2,3 Bongolava 12,2 65,8 6,5 14,8 0,5 0,0 0,2 100,0 940 2,2 Haute Matsiatra 8,4 63,3 1,7 21,6 0,9 1,1 2,9 100,0 1 738 2,4 Amoron'i Mania 11,7 59,5 2,1 22,3 1,1 0,8 2,5 100,0 1 247 2,3 Vatovavy Fitovinany 30,8 57,0 1,5 9,1 0,2 0,1 1,2 100,0 1 679 0,4 Ihorombe 34,0 52,7 2,5 10,0 0,3 0,3 0,3 100,0 594 0,6 Atsimo Atsinanana 42,2 49,2 1,3 6,7 0,1 0,2 0,4 100,0 1 139 0,0 Atsinanana 17,0 49,9 3,6 26,1 0,6 2,4 0,5 100,0 1 937 2,5 Analanjirofo 25,4 58,0 2,9 13,2 0,3 0,1 0,2 100,0 1 879 1,6 Alaotra Mangoro 9,3 58,6 3,1 26,3 0,6 1,0 1,2 100,0 1 778 3,0 Boeny 22,3 45,8 5,5 22,3 1,8 1,6 0,8 100,0 1 155 2,4 Sofia 16,5 59,1 6,6 17,3 0,3 0,3 0,1 100,0 1 948 2,3 Betsiboka 25,3 58,2 3,6 11,9 0,4 0,1 0,6 100,0 467 1,7 Melaky 44,4 45,6 1,3 7,6 0,4 0,2 0,6 100,0 366 0,0 Atsimo Andrefana 41,5 39,3 3,0 14,2 0,4 0,8 0,7 100,0 1 788 0,2 Androy 59,8 34,6 0,8 3,8 0,1 0,0 1,0 100,0 956 0,0 Anosy 44,0 42,3 2,4 9,4 0,4 0,1 1,4 100,0 988 0,0 Menabe 35,7 47,8 3,6 10,9 0,6 0,5 0,9 100,0 816 0,5 Diana 20,0 48,1 7,4 22,2 0,6 0,7 0,9 100,0 850 2,4 Sava 19,0 56,1 8,6 14,7 0,1 0,3 1,2 100,0 1 457 1,9 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 43,1 51,2 1,7 3,2 0,0 0,0 0,7 100,0 6 445 0,0 Second 29,7 59,9 2,9 6,4 0,0 0,0 1,2 100,0 6 407 0,9 Moyen 17,0 65,6 5,9 10,6 0,1 0,0 0,8 100,0 6 562 1,9 Quatrième 9,2 58,0 7,5 23,6 0,4 0,2 1,2 100,0 6 801 3,0 Le plus riche 3,5 31,1 5,6 47,2 4,0 7,7 1,0 100,0 7 317 5,8 Ensemble 19,9 52,7 4,8 19,0 1,0 1,7 1,0 100,0 33 531 2,1 1 A achevé avec succès 5 classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès 7 classes du niveau secondaire. 26 | Caractéristiques des ménages Tableau 2.11.2 Niveau d'instruction de la population des ménages : Hommes Répartition (en %) de la population (de fait) des hommes des ménages, âgés de six ans et plus en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Ne sait pas/ manquant Total Effectif Nombre médian d'années complétées Groupe d’âges 6-9 21,3 77,8 0,1 0,2 0,0 0,0 0,6 100,0 5 743 0,0 10-14 10,3 71,0 4,6 13,8 0,0 0,0 0,3 100,0 6 196 2,1 15-19 12,6 42,0 7,0 36,8 0,6 0,4 0,5 100,0 4 120 3,7 20-24 16,3 44,1 6,3 25,9 1,7 4,2 1,5 100,0 2 852 3,3 25-29 19,0 46,5 6,0 19,6 1,7 4,4 2,8 100,0 2 566 2,9 30-34 18,7 46,9 6,1 21,2 2,1 2,8 2,1 100,0 2 361 3,0 35-39 13,4 43,5 6,8 28,0 2,3 3,2 2,8 100,0 2 026 3,6 40-44 13,4 35,7 5,4 34,1 3,5 5,1 2,7 100,0 1 719 4,0 45-49 17,8 41,9 5,5 24,0 2,6 5,3 2,9 100,0 1 441 3,3 50-54 18,9 45,1 5,8 18,2 2,2 6,2 3,6 100,0 1 216 2,9 55-59 20,5 40,6 7,5 19,4 2,5 5,3 4,2 100,0 890 3,0 60-64 26,5 40,6 6,5 16,9 0,7 4,5 4,4 100,0 732 2,3 65+ 35,8 42,2 5,3 8,5 1,8 2,1 4,3 100,0 1 177 1,3 Milieu de résidence Capitale 2,1 30,1 5,2 39,8 5,8 15,0 2,0 100,0 1 679 7,0 Autres Villes 4,3 40,0 4,7 40,6 2,6 6,0 1,9 100,0 3 017 4,6 Ensemble Urbain 3,5 36,5 4,9 40,3 3,7 9,2 1,9 100,0 4 696 5,2 Rural 19,1 57,3 4,9 15,4 0,7 1,0 1,6 100,0 28 347 1,8 Région Analamanga 3,5 42,9 6,3 33,8 3,2 8,3 2,1 100,0 5 004 4,3 Vakinankaratra 8,4 61,7 10,0 16,1 1,2 1,0 1,5 100,0 3 119 2,6 Itasy 8,2 69,6 5,2 14,3 0,6 0,7 1,5 100,0 1 457 2,2 Bongolava 10,1 67,0 7,2 14,6 0,3 0,5 0,3 100,0 989 2,3 Haute Matsiatra 7,5 65,7 1,9 17,8 1,2 1,5 4,5 100,0 1 679 2,1 Amoron'i Mania 10,0 60,3 1,6 22,3 1,1 1,7 3,0 100,0 1 221 2,3 Vatovavy Fitovinany 20,6 65,6 1,4 10,2 0,4 0,5 1,3 100,0 1 660 1,0 Ihorombe 31,7 51,4 4,0 11,3 1,1 0,5 0,1 100,0 603 0,7 Atsimo Atsinanana 33,5 52,6 2,1 9,6 0,2 0,2 1,8 100,0 1 027 0,4 Atsinanana 12,5 55,9 4,3 21,7 1,5 3,3 0,8 100,0 1 879 2,6 Analanjirofo 17,7 62,5 3,8 14,5 0,4 0,8 0,3 100,0 1 945 1,8 Alaotra Mangoro 9,0 60,4 3,0 22,6 0,6 1,8 2,5 100,0 1 907 2,8 Boeny 19,1 46,4 6,0 22,9 1,5 1,5 2,6 100,0 1 067 2,3 Sofia 12,5 59,1 6,1 21,0 0,7 0,5 0,2 100,0 1 956 2,4 Betsiboka 21,9 58,7 4,1 13,3 0,3 0,5 1,2 100,0 484 1,8 Melaky 45,2 42,6 1,8 8,1 0,4 1,0 0,9 100,0 366 0,0 Atsimo Andrefana 44,7 34,5 3,0 15,4 0,7 1,4 0,5 100,0 1 637 0,0 Androy 63,2 30,7 1,6 3,4 0,0 0,2 0,9 100,0 863 0,0 Anosy 42,1 42,8 2,8 9,1 0,5 0,5 2,2 100,0 978 0,0 Menabe 31,2 46,5 4,4 14,2 1,1 0,9 1,6 100,0 830 1,0 Diana 16,6 49,1 7,5 21,0 1,6 1,4 2,8 100,0 829 2,4 Sava 14,7 57,8 6,9 16,8 0,9 0,6 2,2 100,0 1 540 2,2 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 39,8 52,3 2,2 4,4 0,1 0,0 1,3 100,0 6 016 0,0 Second 23,6 64,3 3,8 6,8 0,1 0,0 1,4 100,0 6 528 1,2 Moyen 13,8 66,3 5,6 12,3 0,2 0,1 1,6 100,0 6 750 1,9 Quatrième 7,4 57,5 7,7 24,2 0,9 0,4 1,9 100,0 6 868 3,1 Le plus riche 2,7 31,9 4,8 44,2 4,4 9,9 2,1 100,0 6 880 6,1 Ensemble 16,8 54,4 4,9 18,9 1,2 2,2 1,7 100,0 33 043 2,2 1 A achevé avec succès 5 classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès 7 classes du niveau secondaire. Caractéristiques des ménages | 27 Dans l’ensemble, une femme sur cinq (20 %) et un homme sur six (17 %) n’ont aucun niveau d’instruction. Les résultats selon le milieu de résidence montrent que c’est en milieu rural que les proportions de femmes et d’hommes sans instruction sont, de loin, les plus élevées (respectivement 23 % et 19 %). À l’opposé, c'est dans la capitale qu’elles sont les plus faibles et cela, quel que soit le sexe : 3 % pour les femmes et 2 % pour les hommes. Au niveau des régions, on note également des disparités : c’est dans la région d’Analamanga que les proportions de femmes et d’hommes sans instruction sont les plus faibles (respectivement 5 % et 4 %) et, à l’opposé, dans celle d’Androy qu’elles sont les plus élevées (respectivement, 60 % et 63 %). On constate que le niveau d’instruction varie selon le statut économique du ménage puisque du quintile le plus pauvre au plus riche les proportions de femmes et d’hommes sans instruction diminuent, passant respectivement de 43 % à 4 % et de 40 % à 3 %. On constate que seulement 5 % des femmes et des hommes ont atteint un niveau primaire complet. Cette proportion varie peu selon les milieux de résidence. Les proportions de celles et ceux qui ont achevé un cycle secondaire (1 % dans les deux cas) et supérieur (2 % dans les deux cas) sont très faibles. C’est bien évidemment dans la capitale que ces proportions sont les plus élevées. Cependant, les résultats selon l’âge font apparaître une amélioration de la scolarisation des générations anciennes aux plus récentes : en effet, chez les femmes, la proportion de celles sans niveau d’instruction est passée de 53 % parmi celles de 65 ans et plus à 9 % parmi les jeunes de 10-14 ans. Chez les hommes, ces proportions sont passées de 36 % à 10 % pour les mêmes groupes d’âges. Les tableaux 2.11.1 et 2.11.2 présentent également le nombre médian d’années complétées. Celui-ci est estimé à 2,1 pour les femmes et à 2.2 pour les hommes. Dans la capitale et dans les ménages du quintile le plus riche, il est estimé à respectivement 6,2 et 5,8 pour les femmes et à 7,0 et 6,1 pour les hommes. Par ailleurs, le principal indicateur du niveau d’accès de la population au système éducatif est le niveau de fréquentation scolaire des personnes en âge d’aller à l’école. Au cours de l’EDSMD-IV, des questions relatives à la fréquentation scolaire ont été posées pour toutes les personnes âgées de 5 à 24 ans. Le graphique 2.2 qui présente les taux de fréquentation scolaire par âge détaillé et par sexe montre que le taux de scolarisation des filles et des garçons augmente globalement jusqu’à l’âge de 9-11 ans. En outre, on constate que le taux de fréquentation scolaire des filles est plus élevé que celui des garçons jusqu'à l'âge de 9 ans, âge à partir duquel la tendance s’inverse jusqu'à l'âge de 24 ans. À l’âge de 16 ans, 47 % des garçons fréquentent l’école contre 36 % des filles. Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge (Pourcentage de la population de 5-24 ans fréquentant l'école par âge et sexe) EDSMD-IV 2008-2009 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Âge 0 20 40 60 80 100 Pourcentage Hommes Femmes 28 | Caractéristiques des ménages Le tableau 2.12 présente deux indicateurs de mesure du niveau de la fréquentation scolaire : le taux net et le taux brut de fréquentation scolaire. Ces taux sont présentés pour le niveau primaire et le niveau secondaire, par sexe et selon le milieu et la région de résidence. Tableau 2.12 Taux de fréquentation scolaire Taux Net de Fréquentation Scolaire (TNFS)1 et Taux Brut de Fréquentation Scolaire (TBFS) 2 de la population (de fait) des ménages, par sexe et niveau d'études, et Indice de parité de genre selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Taux Net de Fréquentation scolaire Taux Brut de Fréquentation scolaire Caractéristique sociodémographique Masculin Féminin Ensemble1 Indice de parité du genre Masculin Féminin Ensemble2 Indice de parité du genre3 NIVEAU PRIMAIRE Milieu de résidence Capitale 83,0 78,5 80,9 0,95 116,0 108,0 112,4 0,93 Autres Villes 90,4 86,6 88,6 0,96 133,9 126,2 130,2 0,94 Ensemble Urbain 88,1 84,2 86,2 0,96 128,2 120,9 124,7 0,94 Rural 80,1 81,0 80,5 1,01 126,2 124,1 125,2 0,98 Région Analamanga 83,5 87,0 85,2 1,04 118,5 118,9 118,7 1,00 Vakinankaratra 87,7 84,6 86,2 0,96 128,0 123,5 125,9 0,96 Itasy 85,8 86,4 86,1 1,01 128,4 122,9 125,7 0,96 Bongolava 87,6 87,6 87,6 1,00 121,6 125,2 123,3 1,03 Haute Matsiatra 91,3 88,7 90,0 0,97 133,3 127,7 130,5 0,96 Amoron'i Mania 83,7 82,6 83,1 0,99 135,0 123,4 129,3 0,91 Vatovavy Fitovinany 84,4 77,5 80,9 0,92 145,5 117,5 131,2 0,81 Ihorombe 78,7 78,5 78,6 1,00 118,0 121,6 119,7 1,03 Atsimo Atsinanana 65,9 70,2 68,0 1,07 114,8 117,3 116,0 1,02 Atsinanana 91,0 89,6 90,4 0,98 149,8 144,5 147,3 0,96 Analanjirofo 89,7 87,8 88,8 0,98 155,3 146,3 151,0 0,94 Alaotra Mangoro 86,4 89,9 88,0 1,04 136,9 139,9 138,3 1,02 Boeny 80,6 76,7 78,6 0,95 126,3 111,5 118,8 0,88 Sofia 91,6 91,6 91,6 1,00 137,7 152,4 144,1 1,11 Betsiboka 68,7 72,1 70,4 1,05 119,2 111,9 115,7 0,94 Melaky 56,2 59,7 57,9 1,06 84,7 104,3 94,2 1,23 Atsimo Andrefana 53,2 59,6 56,4 1,12 83,8 94,3 89,1 1,13 Androy 43,8 52,6 48,1 1,20 76,6 98,3 87,3 1,28 Anosy 55,4 61,6 58,3 1,11 89,0 105,3 96,7 1,18 Menabe 69,2 73,6 71,4 1,06 106,6 111,3 108,9 1,04 Diana 84,0 83,3 83,7 0,99 135,8 124,9 130,3 0,92 Sava 90,0 88,3 89,1 0,98 157,6 133,2 145,4 0,84 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 64,5 65,5 65,0 1,02 103,1 99,3 101,1 0,96 Second 79,1 79,9 79,5 1,01 129,6 128,0 128,8 0,99 Moyen 88,0 88,4 88,2 1,00 135,2 137,2 136,2 1,02 Quatrième 90,0 91,2 90,6 1,01 140,8 135,2 138,0 0,96 Le plus riche 84,9 84,3 84,6 0,99 123,3 120,8 122,1 0,98 Ensemble 81,0 81,3 81,2 1,00 126,5 123,8 125,2 0,98 A suivre… Caractéristiques des ménages | 29 Tableau 2.12—Suite Taux net de fréquentation scolaire Taux brut de fréquentation scolaire Caractéristique sociodémographique Masculin Féminin Ensemble1 Indice de parité du genre Masculin Féminin Ensemble2 Indice de parité du genre3 NIVEAU SECONDAIRE Milieu de résidence Capitale 62,8 48,4 55,0 0,77 82,0 62,6 71,4 0,76 Autres Villes 59,6 57,4 58,4 0,96 80,8 72,7 76,5 0,90 Ensemble Urbain 60,6 54,4 57,3 0,90 81,2 69,3 74,8 0,85 Rural 23,4 23,5 23,5 1,01 28,3 27,3 27,8 0,97 Région Analamanga 51,8 43,6 47,6 0,84 66,3 53,9 60,0 0,81 Vakinankaratra 26,1 35,2 30,4 1,35 32,5 40,5 36,3 1,25 Itasy 23,5 19,4 21,4 0,83 27,5 22,3 24,9 0,81 Bongolava 24,0 20,5 22,2 0,85 27,3 23,3 25,2 0,85 Haute Matsiatra 24,3 36,9 30,4 1,52 34,0 46,8 40,2 1,38 Amoron'i Mania 30,4 33,4 31,8 1,10 37,3 41,7 39,4 1,12 Vatovavy Fitovinany 13,5 13,3 13,4 0,99 15,8 14,9 15,4 0,94 Ihorombe 16,4 12,7 14,4 0,77 18,7 14,4 16,4 0,77 Atsimo Atsinanana 11,1 6,8 8,9 0,61 15,0 7,4 11,0 0,49 Atsinanana 34,6 40,9 37,8 1,18 42,8 48,6 45,8 1,14 Analanjirofo 28,9 25,8 27,4 0,89 33,6 32,0 32,9 0,95 Alaotra Mangoro 30,2 34,1 32,1 1,13 34,7 39,7 37,1 1,15 Boeny 32,7 31,5 32,1 0,96 42,8 39,1 40,8 0,91 Sofia 34,9 32,2 33,6 0,92 40,9 35,0 38,0 0,85 Betsiboka 16,2 17,4 16,8 1,07 22,0 19,8 21,0 0,90 Melaky 7,0 8,0 7,5 1,14 7,6 9,6 8,6 1,26 Atsimo Andrefana 19,0 20,3 19,7 1,07 26,1 24,8 25,5 0,95 Androy 5,9 8,4 7,2 1,44 6,5 10,2 8,4 1,56 Anosy 9,2 13,8 11,4 1,51 13,3 16,1 14,7 1,21 Menabe 20,9 13,7 17,4 0,65 24,6 18,1 21,5 0,74 Diana 30,2 30,9 30,5 1,03 39,2 39,3 39,3 1,00 Sava 32,3 27,4 30,0 0,85 41,4 31,3 36,7 0,76 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 6,7 5,6 6,2 0,85 7,5 6,0 6,8 0,80 Second 11,7 10,9 11,3 0,93 12,9 12,2 12,5 0,94 Moyen 21,1 20,3 20,7 0,96 24,0 22,3 23,2 0,93 Quatrième 35,6 36,8 36,2 1,03 42,9 42,8 42,8 1,00 Le plus riche 62,2 58,4 60,2 0,94 83,8 73,6 78,4 0,88 Ensemble 28,3 28,4 28,4 1,00 35,2 33,9 34,6 0,96 1 Le Taux Net de Fréquentation Scolaire (TNFS) pour le niveau primaire est le pourcentage de la population d'âges de fréquentation du niveau primaire (6-10 ans) qui fréquente l'école primaire. Le Taux Net de Fréquentation Scolaire pour le niveau secondaire est le pourcentage de la population d'âges de fréquentation du niveau secondaire (11-17 ans) qui fréquente l'école secondaire. Par définition le taux net de fréquentation ne peut excéder 100 %. 2 Le Taux Brut de Fréquentation Scolaire (TBFS) pour le niveau primaire est la proportion des élèves du niveau primaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau primaire. Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est la proportion des élèves du niveau secondaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau secondaire. S'il y a, pour un niveau donné, un nombre important d'élèves plus âgés ou plus jeunes que l'âge officiel pour ce niveau, le TBFS peut excéder 100 %. 3 L'indice de parité de genre pour l'école primaire est le ratio du TBFS au niveau primaire des filles sur le TBFS des garçons. L'indice de parité de genre pour l'école secondaire est le ratio du TBFS au niveau secondaire des filles sur le TBFS des garçons. Le taux brut rend compte du niveau général de fréquentation pour un niveau d’instruction donné. On constate que le taux brut de fréquentation scolaire au niveau primaire est de 125 %. La valeur élevée de ce taux traduit un niveau de fréquentation élevé dans le cycle primaire, que les enfants appartiennent ou non au groupe d’âges officiel de ce niveau (6-10 ans). Quand le taux brut pour un niveau dépasse 100 %, cela signifie que des enfants trop jeunes ou trop âgés fréquente ce niveau, ce qui semble être le cas à Madagascar. 30 | Caractéristiques des ménages On ne note pratiquement pas d’écart entre les filles et les garçons (124 % contre 127 %), ni entre le milieu rural et le milieu urbain (125 % dans les deux cas). Dans la capitale par contre, ce taux brut au niveau primaire est moins élevé (112 %). Dans les régions, les écarts sont importants, d’un minimum de 87 % dans la région d’Androy à un maximum de 151 % dans celle d’Analangirofo. Les résultats selon les quintiles de bien-être économique montrent que c’est dans les deux quintiles extrêmes que le taux est le plus faible (101 % dans le plus pauvre et 122 % dans le plus riche contre un maximum de 136 % et de 138 % dans les quintiles moyen et quatrième). Au niveau secondaire, le taux brut de fréquentation est beaucoup plus faible (35 %) et traduit une faible fréquentation de ce niveau. L’écart entre les sexes est très faible (35 % pour les garçons contre 34 % pour les filles). Par contre, les résultats selon le milieu de résidence font apparaître des disparités, ce taux étant beaucoup plus faible en rural qu’en urbain (28 % contre 75 %). Dans les régions, on constate des différences importantes : avec un taux brut de 8 %, c’est dans la région d’Androy que la fréquentation scolaire au niveau secondaire est la plus faible et à l’opposé, c’est dans celle d’Analamanga qu’elle est la plus élevée (taux brut de 60 %). Dans les quintiles de bien-être économique, on note des variations importantes, d’un minimum de 7 % dans le plus pauvre à 78 % dans le plus riche. Le taux net est « une mesure plus précise de l’étendue de la participation à un niveau scolaire des enfants appartenant au groupe officiellement en âge de fréquenter ce niveau » (UNESCO). On constate au tableau 2.6 que le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau primaire est de 81 %, ce qui signifie que la majorité de la population de 6-10 ans, âge officiel de fréquentation du niveau primaire, fréquente l’école primaire. Il n’y a quasiment pas d’écart entre le taux des garçons et celui des filles (81 % dans les deux cas). Ce taux varie assez peu entre le milieu urbain et le milieu rural (86 % contre 81 %). Dans les régions, par contre, on constate des variations : c’est dans la région d’Androy que ce taux est le plus faible (48 %) et dans celle de Sofia qu’il est le plus élevé (92 %). Les résultats selon les quintiles de bien-être économique montrent que dans les ménages les plus pauvres, environ un enfant de 6-10 ans sur six fréquente le niveau primaire (65 %) contre neuf sur dix dans le quatrième quintile (91 %). Par rapport aux ménages les plus pauvres, il y a donc dans les ménages les plus riches plus d’enfants ayant l’âge officiel de fréquentation du cycle primaire qui fréquentent ce niveau. Pour le niveau secondaire qui concerne la population âgée de 11-17 ans, le taux net de fréquentation scolaire s’établit à 28 %. Cela signifie qu’un peu moins d’un tiers de la population d’âge officiel de niveau secondaire fréquente effectivement ce niveau. Ce taux est nettement plus faible en rural qu’en urbain (24 % contre 57 %). Dans les régions, le taux net pour le secondaire varie d'un maximum de 48 % dans la région d'Analamanga à un minimum de 7 % dans celle d’Androy. En outre, les résultats selon les quintiles font apparaître les mêmes variations que celles déjà constatées pour le taux net de fréquentation au niveau primaire, à savoir une augmentation du taux net de fréquentation scolaire au niveau secondaire avec l’amélioration du statut économique du ménage, le taux passant de 6 % dans les ménages les plus pauvres à 60 % dans les plus riches. Le tableau 2.12 présente également l’indice de parité de genre qui est le rapport entre le taux de fréquentation scolaire des femmes et celui des hommes. Plus l’indice de parité est proche de 1, moins l’écart entre les taux de fréquentation scolaire entre les genres est important. Un indice égal à 1 indique l’égalité totale. À Madagascar, quelle que soit la catégorie de taux ou quel que soit le niveau d’études, l’indice est soit égal à 1, soit très proche, ce qui traduit une quasi-égalité entre les filles et les garçons sur le plan de la fréquentation scolaire. Caractéristiques des ménages | 31 2.4 CATASTROPHES NATURELLES ET CONSÉQUENCES Au cours de l'enquête, on a collecté des données qui ont permis d'évaluer la proportion des ménages qui ont été affectés par une catastrophe naturelle. Les résultats sont présentés au tableau 2.13. Dans l'ensemble, 49 % des ménages ont déclaré avoir été affectés par une catastrophe naturelle au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête. Cette proportion est plus élevée en milieu rural qu’ailleurs (53 % contre 40 % dans les Autres Villes et 11 % dans la capitale). Les résultats selon les régions font apparaître des proportions élevées de ménages ayant subi des catastrophes naturelles dans les régions d’Androy (87 %), de Sofia (86 %), d’Analanjirofo (83 %) et surtout dans celle d’Ihorombe (90 %). Ce sont les cyclones qui ont été la catastrophe la plus fréquemment citée (37 %). Dans la région d’Analanjirofo, 81 % des ménages ont mentionné les cyclones. Plus d’un ménage sur dix a déclaré avoir été confronté à des inondations (11 %) ; dans la région de Sofia, cette proportion atteint 58 %. En outre, on constate que dans la région d’Androy, 81 % des ménages ont connu la sécheresse. Tableau 2.13 Catastrophe naturelle Proportion de ménages qui ont été affectés par une catastrophe naturelle au cours des 12 derniers mois, et proportion de ménages ayant été affectés par différents types de catastrophe, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Proportion de ménages qui ont été affectés par1: Caractéristique sociodémographique Proportion de ménages qui ont été affectés par une catastrophe naturelle Cyclone Inondation Sécheresse Invasion de criquets/ autre animaux Autres/ Manquants Effectif de ménages Milieu de résidence Capitale 10,9 7,9 2,8 0,0 0,3 0,3 925 Autres Villes 40,0 35,5 7,6 0,4 1,8 0,6 1 802 Ensemble Urbain 30,1 26,1 5,9 0,3 1,3 0,5 2 727 Rural 52,6 38,6 11,5 5,5 3,8 3,0 15 130 Région Analamanga 19,8 11,3 2,8 0,1 3,6 3,7 2 846 Vakinankaratra 56,5 45,8 8,3 0,1 5,0 5,5 1 561 Itasy 36,6 15,9 9,7 0,2 14,3 3,4 726 Bongolava 4,5 2,9 1,3 0,0 0,1 0,2 465 Haute Matsiatra 47,3 31,1 7,5 5,0 6,9 7,3 834 Amoron'i Mania 66,0 52,3 12,6 2,5 13,4 8,4 617 Vatovavy Fitovinany 46,0 30,1 13,0 3,8 3,5 5,3 845 Ihorombe 89,5 80,6 11,5 5,4 7,1 2,7 331 Atsimo Atsinanana 82,7 55,3 26,9 12,4 13,9 6,0 501 Atsinanana 78,9 76,0 9,6 0,2 0,0 0,1 1 013 Analanjirofo 82,9 81,1 5,2 0,2 0,0 0,0 1 121 Alaotra Mangoro 55,0 48,5 16,8 0,4 0,0 1,2 990 Boeny 21,7 11,4 10,9 0,0 0,5 0,0 617 Sofia 86,1 72,1 57,9 0,2 0,0 0,0 998 Betsiboka 35,2 27,1 8,7 0,7 0,5 0,0 240 Melaky 37,6 30,7 6,0 2,1 2,3 0,2 191 Atsimo Andrefana 29,4 13,3 5,0 11,0 3,8 0,0 1 023 Androy 87,2 8,1 0,8 80,9 3,2 1,8 492 Anosy 42,0 8,8 7,6 24,4 1,2 4,2 519 Menabe 69,0 66,2 5,5 0,2 0,0 0,5 459 Diana 43,3 39,0 7,3 0,0 0,0 0,9 531 Sava 24,1 21,5 3,4 0,3 0,0 0,2 936 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 57,9 36,3 14,7 12,2 4,1 2,2 3 296 Second 62,3 47,7 11,5 7,8 3,4 3,2 3 566 Moyen 55,1 42,6 11,5 2,6 5,0 3,8 3 596 Quatrième 46,2 35,9 10,7 1,3 3,6 3,1 3 563 Le plus riche 26,5 22,0 5,3 0,3 1,4 0,9 3 836 Ensemble1 49,1 36,7 10,6 4,7 3,5 2,6 17 857 1 Le total des pourcentages peut excéder 100 % car un même ménage peut avoir été affecté par plusieurs catastrophes. 32 | Caractéristiques des ménages Aux ménages qui avaient déclaré avoir subi des catastrophes naturelles, on a demandé quelles conséquences avaient suivi ces catastrophes naturelles. On constate, au tableau 2.14, que dans 56 % des cas, les ménages touchés par une catastrophe ont été confrontés au manque de nourriture. Cette proportion atteint 98 % dans la région d’Androy dans laquelle 81 % des ménages ont déclaré avoir subi des sécheresses. Plus d’un tiers des ménages touchés par une catastrophe ont subi des dommages et ont eu leur maison détruite (34 %). Dans la région de Sava, les deux-tiers des ménages ont déclaré avoir subi ce type de préjudice. Tableau 2.14 Conséquences des catastrophes naturelles Parmi les ménages qui ont été affectés par une catastrophe naturelle au cours des 12 derniers mois, proportion ayant subi différents types de conséquence, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Proportion de ménages affectés par une catastrophe naturelle et ayant subi1: Caractéristiques sociodémographiques Décès, disparition ou blessure d'un membre du ménage Dommages/ destruction de la maison Manque de nourriture Destruction des moyens d'existence Dommages sur les infrastructures/ Autre/ Manquant Effectif de ménages affectés par une catastrophe Milieu de résidence Capitale 1,2 37,0 8,2 4,8 53,6 101 Autres Villes 1,2 45,9 21,5 7,5 40,5 721 Ensemble Urbain 1,2 44,8 19,9 7,1 42,1 822 Rural 1,2 33,4 60,2 19,3 16,0 7 952 Région Analamanga 0,9 23,4 41,4 21,6 24,6 562 Vakinankaratra 1,5 27,4 38,7 46,9 13,4 882 Itasy 0,0 16,3 80,4 9,9 6,6 265 Bongolava 0,0 15,8 48,1 9,4 26,7 21 Haute Matsiatra 0,5 28,7 73,9 12,9 9,9 395 Amoron'i Mania 0,6 15,0 69,0 11,1 24,0 407 Vatovavy Fitovinany 1,3 23,9 68,3 22,2 4,5 389 Ihorombe 0,6 38,4 44,5 37,6 19,7 296 Atsimo Atsinanana 0,6 14,5 87,2 4,9 11,2 414 Atsinanana 1,7 39,9 53,8 12,5 26,4 800 Analanjirofo 2,4 79,6 63,7 16,4 14,1 929 Alaotra Mangoro 1,0 33,2 24,0 29,3 31,5 545 Boeny 0,0 47,3 25,8 20,4 19,8 134 Sofia 1,4 39,0 63,7 7,5 25,1 859 Betsiboka 3,3 21,2 39,4 11,7 36,5 84 Melaky 1,3 42,1 48,8 14,1 24,6 72 Atsimo Andrefana 2,3 17,8 75,1 9,4 4,9 300 Androy 0,3 4,0 97,7 3,5 2,1 429 Anosy 2,7 5,7 76,4 18,7 8,8 218 Menabe 0,6 55,2 33,2 14,2 26,0 317 Diana 0,3 30,1 25,5 10,1 45,1 230 Sava 1,2 65,6 18,1 19,4 19,8 225 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 1,3 26,4 67,4 14,9 12,7 1 909 Second 1,6 39,0 66,6 18,4 12,7 2 223 Moyen 1,5 37,2 57,3 22,1 16,4 1 982 Quatrième 0,8 34,4 49,3 22,0 19,4 1 645 Le plus riche 0,6 34,4 23,1 10,3 44,4 1 015 Ensemble1 1,2 34,4 56,4 18,2 18,4 8 774 1 Le total des pourcentages peut excéder 100 % car un même ménage peut avoir subi plusieurs conséquences. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés | 33 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS 3 Rafaralahy Victor Rabeza Ce chapitre présente les caractéristiques démographiques et socio-économiques des enquêtés telles que l’âge, le niveau d’instruction, le milieu et la région de résidence, l’état matrimonial, l’emploi ainsi que la religion. Ces caractéristiques sont présentées pour les 17 375 femmes de 15-49 ans et 8 586 hommes de 15-59 ans qui ont été interviewés individuellement. Ces informations sont particulièrement utiles pour la compréhension et l’interprétation des facteurs qui affectent les niveaux et tendances de certains phénomènes démographiques comme la fécondité, la nuptialité et la mortalité ainsi que celles de certains comportements en matière de santé, de santé de la reproduction et en matière de nutrition. Ce chapitre présente également les résultats concernant l’alphabétisation, l’exposition aux médias, l’activité économique des hommes et des femmes ainsi que la couverture médicale de l’enquêté, la connaissance et les attitudes concernant la tuberculose et enfin la consommation de tabac. 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS Compte tenu de l’importance de l’âge dans l’analyse des phénomènes démographiques, un intérêt particulier a été accordé à son enregistrement lors de la collecte des données. Pour la collecte de l’âge au cours de l’EDSMD-IV, un tableau de cohérence âge-date de naissance a été élaboré et des instructions précises ont été données au personnel de terrain concernant les précautions à prendre. Il devait d’abord demander la date de naissance, puis l’âge. Si ce dernier ne correspondait pas à la date de naissance déclarée, d’autres questions devaient être posées afin que les informations soient cohérentes. Au besoin, il fallait recourir à la vérification de documents et, le cas échéant, procéder à une estimation en se référant à l’histoire propre de la personne enquêtée, par exemple à l’historique de ses naissances ou, si nécessaire, en rapprochant son âge de celui d’une personne de la famille qui connaissait avec précision ces informations. Les résultats présentés au tableau 3.1 montrent que les répartitions des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans par groupes d’âges quinquennaux présentent une allure assez régulière. Les proportions de chaque groupe d’âges diminuent au fur et à mesure que l’on avance vers les âges élevés. La proportion des femmes passe de 23 % à 15-19 ans à 16 % à 25-29 ans pour atteindre 9 % à 45-49 ans. Chez les hommes, la proportion passe de 20 % à 15-19 ans à 5 % à 55-59 ans. Tableau 3.1 Répartition selon l’âge des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés selon l’âge, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Femmes Hommes Groupe d’âges Pourcentage pondéré Pondéré Non pondéré Pourcentage pondéré Pondéré Non pondéré 15-19 22,8 3 956 4 034 19,9 1 711 1 743 20-24 16,2 2 819 2 901 15,4 1 322 1 290 25-29 15,9 2 758 2 721 13,7 1 178 1 201 30-34 14,4 2 497 2 498 12,4 1 068 1 076 35-39 12,3 2 132 2 077 10,6 914 916 40-44 10,0 1 741 1 720 8,9 763 754 45-49 8,5 1 471 1 424 8,0 689 674 50-54 na na na 6,4 547 525 55-59 na na na 4,6 394 407 Ensemble 100,0 17 375 17 375 100,0 8 586 8 586 na = Non applicable 34 | Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Le tableau 3.2 présente certaines caractéristiques sociodémographiques des enquêtés âgés de 15-49 ans. En ce qui concerne l’état matrimonial, rappelons que, comme à l’EDSMD-III, le terme mariage ou union englobe toutes les formes de mariage ou d’union, qu’elles soient légales ou non, formelles ou non. Selon cette définition, on constate que 69 % des femmes étaient en union : 61 % étaient mariées et 9 % vivaient en union consensuelle. Chez les hommes, 64 % vivaient en union : 54 % étaient mariés et 10 % vivaient en union consensuelle. En outre, près d’une femme sur cinq (18 %) était célibataire au moment de l’enquête contre 30 % chez les hommes. La proportion des femmes en rupture d’union est deux fois plus élevée que celle des hommes : 13 % contre 6 %. Tableau 3.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés de 15-49 ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Femmes Hommes Caractéristique sociodémographique Pourcentage pondéré Pondéré Non pondéré Pourcentage pondéré Pondéré Non pondéré État matrimonial Célibataire 18,1 3 153 3 208 30,3 2 315 2 339 Marié(e) 60,5 10 510 10 362 53,8 4 112 4 092 Vivant ensemble 8,8 1 528 1 541 10,4 794 782 Divorcé(e)/séparé(e) 10,7 1 852 1 919 4,9 376 393 Veuf/veuve 1,9 332 345 0,6 47 48 Milieu de résidence Capitale 6,4 1 112 1 653 6,1 470 654 Autres Villes 10,9 1 902 3 117 9,9 756 1 277 Ensemble Urbain 17,3 3 014 4 770 16,0 1 226 1 931 Rural 82,7 14 361 12 605 84,0 6 419 5 723 Région Analamanga 17,5 3 035 2 409 17,1 1 307 974 Vakinankaratra 8,8 1 535 723 9,3 710 336 Itasy 4,2 732 765 4,3 326 338 Bongolava 2,8 489 814 3,0 226 391 Haute Matsiatra 5,1 891 797 5,3 406 377 Amoron'i Mania 3,4 584 742 3,4 263 334 Vatovavy Fitovinany 4,9 852 698 4,9 378 302 Ihorombe 1,8 309 723 1,8 140 332 Atsimo Atsinanana 3,3 574 757 2,8 215 276 Atsinanana 6,1 1 065 819 5,7 432 355 Analanjirofo 5,4 932 608 5,3 407 273 Alaotra Mangoro 5,4 940 735 6,1 467 365 Boeny 3,5 612 732 3,3 253 300 Sofia 5,8 1 012 779 6,1 468 357 Betsiboka 1,4 248 766 1,4 109 343 Melaky 1,0 179 603 1,0 77 283 Atsimo Andrefana 5,2 901 707 4,8 367 290 Androy 2,6 447 694 2,0 152 264 Anosy 2,8 486 699 2,9 225 321 Menabe 2,3 397 585 2,3 179 263 Diana 2,5 433 661 2,5 189 293 Sava 4,2 722 559 4,6 351 287 Niveau d'instruction Sans instruction 18,2 3 155 3 520 15,2 1 159 1 361 Primaire/Alphabét. 49,8 8 647 8 049 50,8 3 883 3 598 Secondaire ou plus 32,1 5 572 5 806 34,0 2 602 2 695 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 18,0 3 134 3 555 16,7 1 277 1 502 Second 18,2 3 159 2 987 18,8 1 436 1 335 Moyen 18,9 3 281 2 880 19,1 1 456 1 302 Quatrième 20,1 3 486 3 056 21,8 1 669 1 494 Le plus riche 24,8 4 314 4 897 23,6 1 807 2 021 Religion Catholique 35,7 6 198 5 997 34,1 2 610 2 554 Protestante/FLM 35,6 6 191 6 091 33,6 2 571 2 432 Musulmane 0,7 123 176 0,9 70 92 Traditionnelle/Animiste 2,3 407 346 2,1 163 138 Sans religion/Aucune 19,9 3 463 3 750 24,7 1 890 2 074 Autre 5,7 992 1 012 4,4 336 361 Manquant 0,0 2 3 0,1 5 3 Ensemble 15-49 100,0 17 375 17 375 100,0 7 645 7 654 Hommes 50-59 na na na na 941 932 Ensemble des hommes 15-59 na na na na 8 586 8 586 Note: Le niveau d'instruction correspond au plus haut niveau d'instruction atteint, qu'il ait été achevé ou non. na = Non applicable Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés | 35 Rappelons que la définition du milieu de résidence utilisée au cours de l’EDSMD-IV est différente de celle utilisée pendant les deux précédentes EDS. En effet, au cours de l’EDS de 1997 et l’EDS-2003-2004, le milieu urbain suivait la définition du RGPH de 1993 et était constitué par « l’ensemble des chefs lieux des Fivondronampokontany (préfectures ou sous préfectures) à part huit, dont Antananarivo-Avaradrano, Antananarivo-Atsimondrano et tous les Fivondronampokontany II. Le reste constituait le milieu rural »1. Au cours de l’EDSMD-IV, le milieu urbain suit la nouvelle définition du MDAT2 et est constitué de 45 communes (y compris la capitale), le reste du pays formant le milieu rural. Par conséquent, les résultats de l’EDSMD-IV par milieu de résidence ne pourront faire l’objet d’aucune comparaison avec l’enquête précédente. Les résultats selon le milieu de résidence montrent que la majorité de la population malgache (83 % des femmes et 84 % des hommes) vit en milieu rural. Globalement, le milieu urbain regroupe 17 % des femmes et 16 % des hommes et c’est dans les Autres Villes que vit la majorité de cette population urbaine (11 % des femmes et 10 % des hommes). Du point de vue des régions, on note que c’est l’Analamanga qui compte les proportions les plus élevées de femmes (18 %) et d’hommes (17 %) suivie, de loin, par la région de Vakinankaratra, (9 % pour les femmes et pour les hommes). À l’opposé, les régions d’Ihorombe (2 %), de Betsiboka (1 %) et de Melaky (1 %) sont celles qui détiennent les proportions les plus faibles de femmes et d’hommes. La répartition selon le niveau d’instruction montre que la moitié des femmes et des hommes malgaches ont un niveau d’instruction primaire ou ont suivi des cours d’alphabétisation (respectivement 50 % et 51 %). Environ un tiers ont un niveau au moins secondaire et 18 % des femmes et 15 % des hommes n’ont toujours aucun niveau d’instruction. Le tableau 3.2 présente également la répartition des hommes et des femmes selon l’indice de bien-être économique du ménage. On ne constate pas d’écart entre les femmes et les hommes. 18 % des femmes et 17 % des hommes vivent dans un ménage classé dans le quintile le plus pauvre et, à l’opposé, une proportion quasiment identique de femmes (25 %) et d’hommes (24 %) vivent dans un ménage du quintile le plus riche. D’autre part, on constate qu’une grande partie des Malgaches sont de religion chrétienne (71 % des femmes et 68 % des hommes). Une femme sur cinq (20 %) et un homme sur quatre (25 %) se sont déclarés sans religion. Enfin, moins d’un pour cent des femmes et des hommes sont de religion musulmane. Le tableau 3.3 présente le pourcentage d’hommes circoncis selon certaines caractéristiques sociodémographiques. On constate que, globalement, la quasi-totalité des hommes sont circoncis (95 %). En outre, quelles que soient les caractéristiques sociodémographiques des hommes, les proportions sont toujours très élevées et ne présentent pas de variations significatives, sauf dans les régions d’Anosy (89 %) et surtout d’Analanjirofo (61 %) où la pratique de la circoncision est nettement moins fréquente. 1 Recensement Général de la Population et de l’Habitat. RGPH-1993 INSTAT. 2 Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. 36 | Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Tableau 3.3 Circoncision Pourcentage d'hommes de 15-49 ans qui ont déclaré être circoncis, selon certaines caractéristiques sociodémogra- phiques, EDSMD Madagascar 2008-2009 Caractéristique sociodémographique Pourcentage circoncis Effectif d'hommes Groupe d’âges 15-24 94,3 3 033 15-19 93,8 1 711 20-24 94,9 1 322 25-29 95,1 1 178 30-39 94,6 1 982 40-49 95,0 1 452 Milieu de résidence Capitale 98,9 470 Autres Villes 94,4 756 Ensemble Urbain 96,1 1 226 Rural 94,4 6 419 Région Analamanga 96,8 1 307 Vakinankaratra 98,7 710 Itasy 98,6 326 Bongolava 96,6 226 Haute Matsiatra 97,9 406 Amoron'i Mania 99,4 263 Vatovavy Fitovinany 96,0 378 Ihorombe 99,3 140 Atsimo Atsinanana 94,5 215 Atsinanana 94,0 432 Analanjirofo 61,2 407 Alaotra Mangoro 97,1 467 Boeny 98,1 253 Sofia 96,5 468 Betsiboka 98,9 109 Melaky 97,7 77 Atsimo Andrefana 94,1 367 Androy 90,9 152 Anosy 88,9 225 Menabe 96,7 179 Diana 95,3 189 Sava 96,2 351 Niveau d'instruction Sans instruction 93,5 1 159 Primaire/Alphabét. 93,8 3 883 Secondaire ou plus 96,4 2 602 Ensemble 15-49 94,6 7 645 Hommes 50-59 94,8 941 Ensemble des hommes 15-59 94,7 8 586 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION PAR CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRA- PHIQUES Les tableaux 3.4.1 et 3.4.2 présentent la répartition des femmes et des hommes selon le plus haut niveau d’instruction atteint, en fonction de certaines caractéristiques sociodémographiques. Les résultats présentés aux tableaux 3.4.1 et 3.4.2 ne mettent pas en évidence d’écarts importants entre les femmes et les hommes. Dans l’ensemble, 19 % des femmes de 15-49 ans n’ont aucune instruction contre 16 % chez les hommes ; 6 % des femmes et des hommes ont un niveau primaire complet ; 2 % des femmes et des hommes ont un niveau secondaire complet et 3 % des femmes et des hommes ont un niveau supérieur. En outre, le nombre médian d’années d’études complétés est de 3,3 ans pour les femmes et de 3,4 ans pour les hommes de 15-49 ans. Les variations au fil des générations sont assez irrégulières. Cependant, globalement, on note une légère amélioration du niveau d’instruction des générations les plus anciennes aux plus récentes. À 15-19 ans, la majorité des jeunes femmes ont un certain niveau d’instruction (87%) alors que cette proportion est de 78 % parmi celles de 45-49 ans. Chez les hommes, ces proportions passent de 80 % à 45-49 ans à 88 % à 15-19 ans. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés | 37 Tableau 3.4.1 Niveau d'instruction : Femmes Répartition (en %) des femmes enquêtées en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint ou complété et nombre médian d'années d'instruction achevées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Plus haut niveau d'études atteint Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Total Nombre médian d'années complétées Effectif de femmes Groupe d’âges 15-24 15,8 40,8 6,5 33,2 1,5 2,3 100,0 3,6 6 776 15-19 12,9 38,8 6,8 39,7 0,7 1,1 100,0 3,9 3 956 20-24 19,8 43,7 6,0 24,0 2,5 3,9 100,0 3,1 2 819 25-29 20,6 47,7 6,7 20,7 1,2 3,0 100,0 2,9 2 758 30-34 21,0 45,7 6,1 22,3 2,4 2,4 100,0 3,0 2 497 35-39 16,6 44,7 6,1 27,5 2,4 2,7 100,0 3,4 2 132 40-44 21,4 37,5 5,5 30,3 2,4 3,0 100,0 3,4 1 741 45-49 22,5 45,7 5,5 20,6 1,9 3,8 100,0 2,8 1 471 Milieu de résidence Capitale 2,2 20,4 7,1 48,3 6,6 15,4 100,0 7,6 1 112 Autres Villes 5,2 24,2 4,5 56,1 3,6 6,3 100,0 6,7 1 902 Ensemble Urbain 4,1 22,8 5,5 53,2 4,7 9,7 100,0 7,1 3 014 Rural 21,5 47,5 6,4 22,2 1,2 1,2 100,0 2,9 14 361 Région Analamanga 2,7 32,2 7,2 43,1 4,9 10,0 100,0 5,9 3 035 Vakinankaratra 10,2 51,8 11,3 22,6 2,9 1,3 100,0 3,3 1 535 Itasy 8,3 60,0 10,4 19,7 0,8 0,8 100,0 3,2 732 Bongolava 12,4 56,0 9,2 21,4 0,9 0,1 100,0 3,1 489 Haute Matsiatra 8,0 54,2 2,6 31,9 1,5 1,9 100,0 3,5 891 Amoron'i Mania 9,5 50,0 3,7 33,6 1,9 1,3 100,0 3,4 584 Vatovavy Fitovinany 32,8 50,8 1,0 14,6 0,4 0,3 100,0 1,1 852 Ihorombe 37,5 42,8 3,8 15,1 0,6 0,2 100,0 1,1 309 Atsimo Atsinanana 45,3 41,2 1,6 11,3 0,2 0,4 100,0 - 574 Atsinanana 16,3 39,3 3,2 36,2 1,2 3,8 100,0 3,6 1 065 Analanjirofo 23,9 49,0 5,0 21,4 0,5 0,3 100,0 2,8 932 Alaotra Mangoro 7,1 48,3 4,6 37,2 1,2 1,6 100,0 3,7 940 Boeny 18,5 37,6 5,5 32,8 2,6 3,0 100,0 3,6 612 Sofia 14,6 48,1 10,4 26,1 0,5 0,3 100,0 3,4 1 012 Betsiboka 24,4 51,5 4,7 18,8 0,5 0,2 100,0 2,6 248 Melaky 46,5 39,0 2,1 11,4 0,7 0,4 100,0 0,3 179 Atsimo Andrefana 38,5 32,4 4,4 22,4 0,8 1,4 100,0 1,7 901 Androy 63,9 28,0 1,3 6,6 0,2 0,0 100,0 - 447 Anosy 45,7 35,1 3,7 14,5 0,8 0,3 100,0 0,5 486 Menabe 40,5 35,1 4,6 17,9 1,1 0,8 100,0 1,4 397 Diana 16,7 34,0 11,0 35,7 1,5 1,1 100,0 3,9 433 Sava 16,9 44,6 12,3 25,2 0,6 0,4 100,0 3,4 722 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 44,4 47,6 2,8 5,2 0,0 0,0 100,0 0,3 3 134 Second 30,1 54,2 4,6 11,1 0,0 0,0 100,0 1,7 3 159 Moyen 15,8 59,5 8,1 16,4 0,1 0,1 100,0 2,9 3 281 Quatrième 7,5 45,2 10,6 35,5 0,9 0,4 100,0 3,9 3 486 Le plus riche 2,2 17,8 5,0 58,1 6,4 10,4 100,0 7,5 4 314 Ensemble 18,5 43,2 6,2 27,6 1,8 2,7 100,0 3,3 17 375 1 A achevé avec succès 5 classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès 7 classes du niveau secondaire. 38 | Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Tableau 3.4.2 Niveau d'instruction : Hommes Répartition (en %) des hommes enquêtés en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint ou complété et nombre médian d'années d'instruction achevées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Plus haut niveau d'études atteint Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Total Nombre médian d'années complétées Effectif d'hommes Groupe d’âges 15-24 13,2 42,9 5,7 34,6 1,2 2,4 100,0 3,6 3 033 15-19 11,8 39,5 6,2 41,4 0,7 0,5 100,0 3,9 1 711 20-24 15,1 47,3 5,2 25,8 1,9 4,8 100,0 3,2 1 322 25-29 19,0 49,6 5,7 19,3 1,8 4,5 100,0 2,8 1 178 30-34 18,9 50,3 4,6 22,5 1,2 2,4 100,0 2,9 1 068 35-39 13,9 44,8 7,5 28,1 2,4 3,3 100,0 3,5 914 40-44 12,7 38,3 5,3 36,4 2,4 4,8 100,0 3,9 763 45-49 19,7 43,4 4,8 25,0 2,1 5,0 100,0 3,3 689 Milieu de résidence Capitale 2,0 14,4 4,5 50,1 8,7 20,3 100,0 8,7 470 Autres Villes 3,8 22,2 3,5 58,8 2,9 8,8 100,0 7,1 756 Ensemble Urbain 3,1 19,2 3,9 55,5 5,1 13,2 100,0 7,6 1 226 Rural 17,9 49,7 6,0 24,0 1,0 1,4 100,0 3,0 6 419 Région Analamanga 3,0 30,4 6,6 44,7 4,8 10,5 100,0 6,4 1 307 Vakinankaratra 7,8 49,7 16,2 24,4 1,1 0,8 100,0 3,6 710 Itasy 7,4 65,3 6,2 19,7 0,6 0,7 100,0 2,9 326 Bongolava 5,2 56,9 14,1 22,4 0,7 0,7 100,0 3,5 226 Haute Matsiatra 10,2 56,3 0,8 28,6 0,4 3,7 100,0 2,9 406 Amoron'i Mania 11,9 49,5 3,8 30,7 1,6 2,6 100,0 3,2 263 Vatovavy Fitovinany 22,0 58,7 2,6 14,7 1,4 0,5 100,0 1,9 378 Ihorombe 37,6 40,9 2,9 16,3 1,1 1,2 100,0 1,4 140 Atsimo Atsinanana 31,7 46,1 1,9 19,8 0,0 0,5 100,0 1,3 215 Atsinanana 11,7 40,5 5,7 34,3 2,1 5,8 100,0 3,8 432 Analanjirofo 13,3 54,6 4,8 24,7 0,7 2,0 100,0 3,2 407 Alaotra Mangoro 6,6 51,2 3,4 34,4 1,3 3,2 100,0 3,6 467 Boeny 17,6 32,6 6,2 38,4 2,5 2,7 100,0 4,0 253 Sofia 11,5 52,3 3,3 31,8 0,6 0,6 100,0 3,4 468 Betsiboka 21,7 53,6 4,2 20,1 0,1 0,3 100,0 2,8 109 Melaky 46,3 35,0 3,4 13,1 1,1 1,0 100,0 0,7 77 Atsimo Andrefana 42,0 24,8 3,8 27,1 0,3 2,1 100,0 1,1 367 Androy 63,5 27,1 1,7 7,0 0,2 0,6 100,0 - 152 Anosy 38,1 43,2 2,4 13,7 1,3 1,4 100,0 1,3 225 Menabe 36,1 39,6 5,2 16,9 1,6 0,6 100,0 1,9 179 Diana 14,9 42,5 4,3 33,7 1,8 2,8 100,0 3,5 189 Sava 16,4 47,8 3,0 31,6 0,4 0,7 100,0 3,3 351 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 40,3 50,1 2,3 7,3 0,0 0,0 100,0 0,8 1 277 Second 23,2 60,9 4,7 11,0 0,1 0,1 100,0 2,0 1 436 Moyen 13,2 56,9 7,6 21,5 0,4 0,4 100,0 3,0 1 456 Quatrième 6,1 46,4 8,6 36,7 1,0 1,1 100,0 3,9 1 669 Le plus riche 2,4 16,9 4,5 57,8 5,7 12,6 100,0 7,8 1 807 Ensemble 15-49 15,5 44,8 5,7 29,1 1,7 3,3 100,0 3,4 7 645 Hommes 50-59 19,4 45,7 6,1 20,1 2,1 6,7 100,0 2,9 941 Ensemble des hommes 15-59 15,9 44,9 5,7 28,1 1,7 3,7 100,0 3,3 8 586 1 A achevé avec succès 5 classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès 7 classes du niveau secondaire. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés | 39 On note, par contre, des écarts importants selon le milieu de résidence ; c’est en milieu rural que les proportions de femmes et d’hommes sans instruction sont les plus élevées (respectivement 22 % et 18 %). À l’opposé, en milieu urbain, la quasi-totalité des femmes (96 %) et des hommes (97 %) ont une certaine instruction. C’est dans la capitale que les proportions de femmes et d’hommes instruits sont les plus élevées (98 % dans les deux cas). Au niveau des régions, on constate aussi des variations importantes. C’est dans la région d’Androy que l’on observe les proportions les plus élevées de femmes et d’hommes sans instruction (64 % dans les deux cas) suivi par les régions de Melaky (47 % pour les femmes et 46 % pour les hommes) et d’Atsimo Atsinanana (45 % pour femmes) et d’Atsimo Andrefana (42 % pour les hommes). À l’opposé, c’est globalement dans les cinq régions d’Analamanga, d’Alaotra Mangoro, de la Haute Matsiatra, d’Itasy et d’Amoron’i Mania que les proportions de femmes et d’hommes sans instruction sont les plus faibles. Comme attendu, les résultats mettent en évidence la relation positive entre le niveau de bien- être économique du ménage et le niveau d’instruction. En effet, les proportions de femmes et d’hommes sans niveau d’instruction diminuent des ménages les plus pauvres aux plus riches. Si l’on considère les deux quintiles extrêmes, on note que 44 % des femmes et 40 % des hommes dont le ménage est classé dans le quintile le plus pauvre sont sans instruction contre 2 % de ceux et celles vivant dans les ménages du quintile le plus riche. 3.3 ALPHABÉTISATION Au cours de l’enquête, mis à part les questions posées sur la dernière classe achevée et le niveau d’instruction atteint par les enquêtés, on a demandé à ceux qui n’avaient aucun niveau d’instruction et à ceux qui avaient déclaré n’avoir atteint que le niveau primaire, de lire une phrase rédigée dans la langue nationale. Trois modalités ont été retenues : « Peut lire toute la phrase », «Peut lire une partie de la phrase », ou «Ne peut pas lire du tout ». Les enquêtés ayant atteint le niveau secondaire ou plus ont été considérés d’office comme étant alphabétisés. Les résultats sont présentés au tableau 3.5.1 pour les femmes et au tableau 3.5.2 pour les hommes. Un quart des femmes de 15-49 ans (25 %) ne savent pas lire, contre 21 % des hommes du même groupe d’âges. Dans 12 % des cas, les femmes peuvent lire partiellement une phrase et 30 % peuvent lire la phrase entière. Chez les hommes, ces proportions sont respectivement de 11 % et de 33 %. Si l’on ajoute à ces proportions celles des femmes et des hommes de niveau secondaire qui sont considérés comme étant alphabétisés, la proportion de femmes alphabétisées passe à 75 % et celle des hommes à 78 %. 40 | Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Tableau 3.5.1 Alphabétisation : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans par niveau d'instruction atteint et niveau d'alphabétisation et pourcentage de femmes alphabétisées selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Pas d'instruction ou niveau primaire Caractéristique sociodémographique Niveau secondaire ou plus Peut lire la phrase entière Peut lire une partie de la phrase Ne peut pas lire Autre/ Manquant Ensemble Pourcentage de femmes alphabétisées1 Effectif de femmes Groupe d’âges 15-19 41,5 28,3 10,7 19,2 0,3 100,0 80,5 3 956 20-24 30,5 28,4 13,5 27,5 0,2 100,0 72,4 2 819 25-29 25,0 31,9 13,7 29,2 0,3 100,0 70,5 2 758 30-34 27,2 33,5 11,4 27,6 0,3 100,0 72,2 2 497 35-39 32,6 32,1 12,3 22,5 0,7 100,0 76,9 2 132 40-44 35,7 27,9 10,6 25,6 0,2 100,0 74,2 1 741 45-49 26,3 32,4 14,0 26,8 0,4 100,0 72,8 1 471 Milieu de résidence Capitale 70,3 22,3 3,7 3,4 0,3 100,0 96,3 1 112 Autres Villes 66,0 21,2 5,6 6,9 0,3 100,0 92,8 1 902 Ensemble Urbain 67,6 21,6 4,9 5,6 0,3 100,0 94,1 3 014 Rural 24,6 32,2 13,7 29,1 0,3 100,0 70,6 14 361 Région Analamanga 58,0 30,8 7,0 3,7 0,5 100,0 95,8 3 035 Vakinankaratra 26,7 38,5 15,5 18,8 0,5 100,0 80,7 1 535 Itasy 21,3 53,3 10,0 15,2 0,2 100,0 84,6 732 Bongolava 22,4 37,9 22,1 17,5 0,0 100,0 82,5 489 Haute Matsiatra 35,3 34,9 9,5 20,2 0,1 100,0 79,6 891 Amoron'i Mania 36,8 32,4 12,1 18,4 0,3 100,0 81,3 584 Vatovavy Fitovinany 15,3 27,2 7,3 49,4 0,8 100,0 49,8 852 Ihorombe 15,8 24,2 11,9 48,1 0,0 100,0 51,9 309 Atsimo Atsinanana 11,9 12,2 13,5 62,5 0,0 100,0 37,5 574 Atsinanana 41,2 25,4 11,8 21,2 0,3 100,0 78,4 1 065 Analanjirofo 22,2 29,4 18,6 29,6 0,2 100,0 70,2 932 Alaotra Mangoro 39,9 39,8 8,4 11,8 0,0 100,0 88,2 940 Boeny 38,4 31,9 3,6 25,7 0,4 100,0 73,9 612 Sofia 27,0 25,3 32,6 15,1 0,0 100,0 84,9 1 012 Betsiboka 19,5 39,7 13,0 27,9 0,0 100,0 72,1 248 Melaky 12,5 20,2 15,4 51,9 0,0 100,0 48,1 179 Atsimo Andrefana 24,6 21,9 7,5 45,5 0,4 100,0 54,0 901 Androy 6,8 19,8 5,3 67,7 0,5 100,0 31,8 447 Anosy 15,5 20,0 10,5 53,8 0,3 100,0 45,9 486 Menabe 19,8 25,0 7,7 47,2 0,3 100,0 52,5 397 Diana 38,3 25,2 15,1 21,2 0,2 100,0 78,6 433 Sava 26,1 28,4 18,1 27,1 0,2 100,0 72,7 722 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 5,2 23,1 14,2 57,2 0,3 100,0 42,5 3 134 Second 11,1 31,5 16,5 40,6 0,4 100,0 59,1 3 159 Moyen 16,6 42,7 16,7 23,6 0,3 100,0 76,0 3 281 Quatrième 36,8 40,1 12,1 10,6 0,4 100,0 89,0 3 486 Le plus riche 74,9 17,6 4,3 2,9 0,2 100,0 96,9 4 314 Ensemble 32,1 30,4 12,2 25,0 0,3 100,0 74,7 17 375 1 C'est-à-dire les femmes qui ont, au moins, fréquenté l'école secondaire et celles qui peuvent lire une phrase entière ou une partie de phrase. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés | 41 Tableau 3.5.2 Alphabétisation : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans par niveau d'instruction atteint et niveau d'alphabétisation et pourcentage d'hommes alphabétisés selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Pas d'instruction ou niveau primaire Caractéristique sociodémographique Niveau secondaire ou plus Peut lire la phrase entière Peut lire une partie de la phrase Ne peut pas lire Autre/ Manquant Ensemble Pourcentage d’hommes alphabétisés1 Effectif d’hommes Groupe d’âges 15-19 42,6 28,5 10,8 17,8 0,3 100,0 81,9 1 711 20-24 32,5 32,4 11,4 23,3 0,5 100,0 76,3 1 322 25-29 25,7 34,5 13,1 26,5 0,1 100,0 73,3 1 178 30-34 26,1 36,7 11,8 25,2 0,1 100,0 74,7 1 068 35-39 33,8 37,2 11,1 17,7 0,3 100,0 82,0 914 40-44 43,6 29,7 9,6 16,3 0,8 100,0 82,9 763 45-49 32,1 34,5 10,8 21,6 1,0 100,0 77,3 689 Milieu de résidence Capitale 79,1 15,3 2,9 2,1 0,6 100,0 97,3 470 Autres Villes 70,5 19,3 4,3 5,2 0,6 100,0 94,2 756 Ensemble Urbain 73,8 17,8 3,8 4,1 0,6 100,0 95,4 1 226 Rural 26,4 35,8 12,8 24,6 0,4 100,0 75,0 6 419 Région Analamanga 60,0 27,8 7,1 4,6 0,5 100,0 94,9 1 307 Vakinankaratra 26,3 42,7 17,6 13,0 0,4 100,0 86,6 710 Itasy 21,0 52,6 10,6 15,8 0,0 100,0 84,2 326 Bongolava 23,8 41,9 26,5 7,2 0,6 100,0 92,2 226 Haute Matsiatra 32,8 37,9 6,0 23,1 0,2 100,0 76,7 406 Amoron'i Mania 34,9 38,7 6,1 20,4 0,0 100,0 79,6 263 Vatovavy Fitovinany 16,6 37,9 6,3 37,6 1,6 100,0 60,8 378 Ihorombe 18,6 30,5 3,7 47,1 0,2 100,0 52,8 140 Atsimo Atsinanana 20,3 24,3 7,1 48,4 0,0 100,0 51,6 215 Atsinanana 42,2 25,0 15,3 16,8 0,7 100,0 82,4 432 Analanjirofo 27,4 41,3 12,7 18,2 0,4 100,0 81,4 407 Alaotra Mangoro 38,9 42,9 6,7 11,2 0,4 100,0 88,4 467 Boeny 43,6 30,2 4,9 20,7 0,7 100,0 78,7 253 Sofia 33,0 34,4 19,2 13,5 0,0 100,0 86,5 468 Betsiboka 20,5 40,4 14,0 24,8 0,3 100,0 74,9 109 Melaky 15,2 24,3 11,4 49,1 0,0 100,0 50,9 77 Atsimo Andrefana 29,5 13,3 10,0 46,7 0,4 100,0 52,9 367 Androy 7,8 16,9 12,9 62,4 0,0 100,0 37,6 152 Anosy 16,4 21,0 15,4 46,8 0,4 100,0 52,8 225 Menabe 19,0 19,2 16,5 45,2 0,0 100,0 54,8 179 Diana 38,3 29,5 11,6 20,6 0,0 100,0 79,4 189 Sava 32,8 29,8 14,5 22,5 0,5 100,0 77,0 351 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 7,3 29,3 12,8 50,1 0,5 100,0 49,4 1 277 Second 11,2 39,0 16,7 33,0 0,2 100,0 66,9 1 436 Moyen 22,3 43,7 13,6 20,2 0,2 100,0 79,6 1 456 Quatrième 38,8 38,3 11,8 10,4 0,6 100,0 89,0 1 669 Le plus riche 76,1 17,1 3,7 2,6 0,4 100,0 97,0 1 807 Ensemble 15-49 34,0 32,9 11,3 21,3 0,4 100,0 78,3 7 645 Hommes 50-59 28,8 41,5 9,3 19,6 0,7 100,0 79,6 941 Ensemble des hommes 15-59 33,5 33,9 11,1 21,1 0,4 100,0 78,5 8 586 1 C'est-à-dire les hommes qui ont, au moins, fréquenté l'école secondaire et qui peuvent lire une phrase entière ou une partie de phrase. On note que le taux d’alphabétisation des femmes est plus élevé dans les jeunes générations que dans les anciennes (81 % à 15-19 ans contre 73 % à 45-49 ans) et en milieu urbain qu’en milieu rural (94 % contre 71 %). Par ailleurs, le taux d’alphabétisation des femmes atteint 96 % dans la capitale. Au niveau des régions, c’est dans celle d’Androy (32 %) que l’on enregistre le taux d’alphabétisation le plus faible ; à l’opposé, celle d’Analamanga détient le plus élevé (96%). Chez les hommes, on observe les mêmes variations au niveau du milieu de résidence, et des régions (graphique 3.1). Quel que soit le sexe, la proportion d’analphabètes a légèrement diminué par rapport à la précédente EDSMD. 42 | Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS Les tableaux 3.6.1 et 3.6.2 présentent les résultats sur l’exposition aux médias (la presse audiovisuelle ou écrite) pour les femmes et les hommes. Ces données sont particulièrement importantes pour la mise en place des programmes d’éducation et de diffusion d’informations dans tous les domaines, notamment dans ceux de la santé et de la planification familiale. Les résultats montrent que 42 % des femmes ne sont exposées à aucun média (journal, radio ou télévision) au moins une fois par semaine contre 38 % chez les hommes. On constate un écart important entre le milieu urbain et le milieu rural : 12 % des femmes citadines ont déclaré qu’elles n’écoutent pas la radio, ne regardent pas la télévision, et ne lisent pas de journal au moins une fois par semaine contre 48 % des femmes du milieu rural. C’est dans la capitale que la proportion de femmes qui ne sont pas exposées habituellement aux médias est la plus faible (5 %). Chez les hommes, on constate les mêmes variations, 10 % de ceux du milieu urbain n’étant exposés à aucun média contre 44 % en rural. Les résultats selon les régions montrent aussi des disparités ; c’est dans les régions d’Analamanga, d’Alaotra Mangoro, de Bongolava et d’Itasy que les proportions de femmes et d’hommes exposées à aucun média sont les plus faibles. À l’opposé, dans la région d’Androy, 90 % des femmes et 87 % des hommes ont déclaré qu’ils n’écoutent pas la radio, ne regardent pas la télévision, et ne lisent pas de journal, au moins, une fois par semaine. L’exposition aux médias varie fortement avec le niveau d’instruction ; que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, la proportion de ceux qui ne sont exposés à aucun média diminue avec l’augmentation du niveau d’instruction passant de 74 % parmi les femmes sans instruction à 16 % parmi celles ayant un niveau secondaire ou plus et de 71 % chez les hommes sans instruction à 16 % chez ceux ayant un niveau secondaire ou plus. On constate le même type de relation en fonction des quintiles de bien-être. Les résultats selon les différents médias montrent que la radio est le moyen d’information le plus courant (59 % des hommes et 54 % des femmes). À l’opposé, seulement 13 % des hommes et 12 % des femmes lisent un journal, au moins, une fois par semaine. Cependant, chez les plus instruits, cette proportion est de 28 % chez les femmes et de 30 % chez les hommes. Graphique 3.1 Proportions de femmes et d’hommes alphabétisés 75 96 93 71 79 97 94 75 MADAGASCAR Capitale Autres Villes Rural 0 20 40 60 80 100 Pourcentage Femmes Hommes EDSMD-IV 2008-2009 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés | 43 Tableau 3.6.1 Exposition aux médias : Femmes Pourcentage de femmes de 15-49 ans qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio au moins une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSMD-IV Madagascar 2008-2009 Caractéristique sociodémographique Lit un journal au moins une fois par semaine Regarde la télévision au moins une fois par semaine Écoute la radio au moins une fois par semaine Les trois médias au moins une fois par semaine Aucun média au moins une fois par semaine Effectif de femmes Groupe d’âges 15-19 13,9 21,5 55,3 7,2 39,7 3

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