Haiti - Demographic and Health Survey - 2007
Publication date: 2007
*CÊVK 'PSWÄVG�/QTVCNKVÃ� /QTDKFKVÃ�GV�7VKNKUCVKQP FGU�5GTXKEGU ��������� Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) ENQUÊTE MORTALITÉ, MORBIDITÉ ET UTILISATION DES SERVICES EMMUS-IV HAÏTI 2005-2006 Michel Cayemittes Marie Florence Placide Soumaïla Mariko Bernard Barrère Blaise Sévère Canez Alexandre Institut Haïtien de l'Enfance (IHE) Pétion-Ville, Haïti et Macro International Inc. Calverton, Maryland, USA Janvier 2007 Ce rapport présente les principaux résultats de l’Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS-IV) réalisée en Haïti de septembre 2005 à juin 2006 par l’Institut Haïtien de l’Enfance (IHE), avec la collaboration de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI). L'EMMUS-IV a été financée par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Plan Présidentiel d’Aide d’Urgence contre le Sida (PEPFAR), le Centre de Contrôle des Maladies des États-Unis (CDC), le Centre de Gestion des Fonds Locaux de la Coopération Canadienne (CGF/ACDI), la Fondation SOGEBANK/Fonds Mondial (FSGB/FM), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Elle a bénéficié de l’assistance technique du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys-MEASURE DHS) de Macro International Inc., dont l'objectif est de collecter, analyser et diffuser des données démographiques portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant et le VIH. Elle a également bénéficié de l’appui technique et logistique du CDC et de l’Institut des Maladies Infectieuses et de la Santé de la Reproduction (IMIS/GHESKIO) pour la réalisation des tests du VIH. Pour tous renseignements concernant l’EMMUS-IV, contacter l’Institut Haïtien de l’Enfance (IHE), 41 Rue Borno, Pétion-Ville, Haïti, P.O. Box 15606 (Téléphone : (509) 257 31 01, 510 22 14), E-mail : ihehaiti@gmail.com. Concernant le programme MEASURE DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Macro International Inc, 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone : 301-572-0200; Fax : 301-572- 0999; E-mail : reports@macroint.com; Internet : http://www.measuredhs.com). Citation recommandée : Cayemittes, Michel, Marie Florence Placide, Soumaïla Mariko, Bernard Barrère, Blaise Sévère, Canez Alexandre. 2007. Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services, Haïti, 2005-2006. Calverton, Maryland, USA : Ministère de la Santé Publique et de la Population, Institut Haïtien de l’Enfance et Macro International Inc. Ce rapport présente les principaux résultats de l’Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS-IV) réalisée en Haïti de septembre 2005 à juin 2006 par l’Institut Haïtien de l’Enfance (IHE), avec la collaboration de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI). L'EMMUS-IV a été financée par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Plan Présidentiel d’Aide d’Urgence contre le Sida (PEPFAR), le Centre de Contrôle des Maladies des États-Unis (CDC), le Centre de Gestion des Fonds Locaux de la Coopération Canadienne (CGF/ACDI), la Fondation SOGEBANK/Fonds Mondial (FSGB/FM), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Elle a bénéficié de l’assistance technique du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys-MEASURE DHS) de Macro International Inc., dont l'objectif est de collecter, analyser et diffuser des données démographiques portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant et le VIH. Elle a également bénéficié de l’appui technique et logistique du CDC et de l’Institut des Maladies Infectieuses et de la Santé de la Reproduction (IMIS/GHESKIO) pour la réalisation des tests du VIH. Pour tous renseignements concernant l’EMMUS-IV, contacter l’Institut Haïtien de l’Enfance (IHE), 41 Rue Borno, Pétion-Ville, Haïti, P.O. Box 15606 (Téléphone : (509) 257 31 01, 510 22 14), E-mail : ihehaiti@gmail.com. Concernant le programme MEASURE DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Macro International Inc, 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone : 301-572-0200; Fax : 301-572- 0999; E-mail : reports@macroint.com; Internet : http://www.measuredhs.com). Citation recommandée : Cayemittes, Michel, Marie Florence Placide, Soumaïla Mariko, Bernard Barrère, Blaise Sévère, Canez Alexandre. 2007. Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services, Haïti, 2005-2006. Calverton, Maryland, USA : Ministère de la Santé Publique et de la Population, Institut Haïtien de l’Enfance et Macro International Inc. TABLE DES MATIÈRES Page Liste des tableaux et des graphiques . ix Préface . xix Sigles et Abréviations . xxiii Résumé . xxv Indicateurs du Millénaire .xxxiii Carte de Haïti.xxxiv CHAPITRE 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE 1.1 CONTEXTE DÉMOGRAPHIQUE.1 1.2 CONTEXTE ÉCONOMIQUE .1 1.3 CONTEXTE POLITIQUE.2 1.4 OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE.2 1.4.1 Questionnaires.3 1.4.2 Échantillonnage .4 1.4.3 Test du VIH/sida .6 1.4.4 Formation et collecte des données.7 1.4.5 Traitement des données.7 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES 2.1 ENQUÊTE MÉNAGE .9 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population.9 2.2 TAILLE ET COMPOSITION DES MÉNAGES .11 2.2.1 Niveau d'instruction et fréquentation scolaire.11 2.3 CONDITIONS DE VIE.17 2.4 CONSOMMATION DE SEL IODÉ.22 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS.25 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION PAR CARACTÉRISTIQUES SOCIO- DÉMOGRAPHIQUES.27 3.3 ALPHABÉTISATION.29 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS .32 3.5 ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE .35 3.5.1 Activité des femmes .35 3.5.2 Activité des hommes.40 Table des Matières | iii CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ 4.1 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ DIFFÉRENTIELLE.44 4.2 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ .47 4.3 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE.49 4.4 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE .50 4.5 ÂGE À LA PREMIÈRE NAISSANCE.53 4.6 FÉCONDITÉ DES ADOLESCENTES .54 4.7 PARITÉ DES HOMMES .56 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE 5.1 CONNAISSANCE DE LA CONTRACEPTION.59 5.2 PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION.61 5.2.1 Utilisation de la contraception à un moment quelconque .61 5.2.2 Utilisation actuelle de la contraception .62 5.3 NOMBRE D’ENFANTS À LA PREMIÈRE UTILISATION.66 5.4 CONNAISSANCE DE LA PÉRIODE FÉCONDE .67 5.5 SOURCES D'APPROVISIONNEMENT DE LA CONTRACEPTION.68 5.6 CHOIX DE LA MÉTHODE ET INFORMATION.69 5.7 UTILISATION FUTURE DE LA CONTRACEPTION.71 5.8 EXPOSITION AUX MESSAGES SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE .74 5.9 CONTACT DES NON UTILISATRICES DE LA CONTRACEPTION AVEC DES PRESTATAIRES DE PLANIFICATION FAMILIALE.76 CHAPITRE 6 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE 6.1 ÉTAT MATRIMONIAL .79 6.2 UNIONS MULTIPLES.81 6.3 ÂGE À LA PREMIÈRE UNION .83 6.4 ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS.86 6.5 ACTIVITÉ SEXUELLE RÉCENTE.89 6.6 EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE.92 6.7 MÉNOPAUSE .95 CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ 7.1 DÉSIR D’AVOIR DES ENFANTS (SUPPLÉMENTAIRES) .97 7.2 BESOINS EN MATIÈRE DE PLANIFICATION FAMILIALE . 100 7.3 NOMBRE IDÉAL D'ENFANTS. 102 7.4 PLANIFICATION DE LA FÉCONDITÉ. 105 CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA MÈRE 8.1 SOINS PRÉNATALS, ACCOUCHEMENT ET VISITES POSTNATALES . 109 8.1.1 Soins prénatals. 109 8.1.2 Accouchement. 115 iv | Table des Matières CHAPITRE 9 SANTÉ DE L’ENFANT 9.1 CARACTÉRISTIQUES DE L’ACCOUCHEMENT ET DU NOUVEAU-NÉ . 123 9.2 VACCINATION. 125 9.3 MALADIES DES ENFANTS . 129 CHAPITRE 10 PALUDISME 10.1 DISPONIBILITÉ DE MOUSTIQUAIRES DANS LES MÉNAGES . 139 10.2 TRAITEMENT PRÉVENTIF DU PALUDISME CHEZ LES FEMMES ENCEINTES. 139 10.3 TRAITEMENT DU PALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS . 142 10.4 DISPONIBILITÉ DES MÉDICAMENTS ANTIPALUDÉENS À LA MAISON . 145 CHAPITRE 11 ALLAITEMENT ET ÉTAT NUTRITIONNEL 11.1 ALLAITEMENT MATERNEL ET ALIMENTATION DE COMPLÉMENT . 147 11.2 CONSOMMATION DE MICRONUTRIMENTS. 155 11.2.1 Consommation de sel iodé par les ménages . 155 11.2.2 Consommation de micronutriments par les enfants . 156 11.2.3 Consommation de micronutriments et cécité crépusculaire chez les femmes . 158 11.3 PRÉVALENCE DE L’ANÉMIE . 160 11.4 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES. 165 11.4.1 État nutritionnel des femmes. 172 CHAPITRE 12 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS 12.1 MÉTHODOLOGIE ET QUALITÉ DES DONNÉES . 175 12.2 NIVEAUX ET TENDANCES. 177 12.3 MORTALITÉ DIFFÉRENTIELLE . 179 12.4 MORTALITÉ ET GROUPES À HAUTS RISQUES . 183 CHAPITRE 13 MORTALITÉ MATERNELLE 13.1 INTRODUCTION . 187 13.2 COLLECTE DES DONNÉES. 187 13.3 ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES. 188 13.4 ESTIMATION DE LA MORTALITE ADULTE. 190 13.5 ESTIMATION DIRECTE DE LA MORTALITÉ MATERNELLE. 193 CHAPITRE 14 VIH/SIDA ET INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES 14.1 CONNAISSANCE DU VIH/SIDA, DES MOYENS DE PRÉVENTION ET DE TRANSMISSION . 195 14.1.1 Connaissance du VIH/sida et de l’existence de moyens de prévention . 195 14.1.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH/sida. 196 Table des Matières | v 14.1.3 Connaissance correcte de la transmission du VIH/sida et rejet d’idées erronées . 198 14.1.4 Connaissance de la transmission mère-enfant . 201 14.2 STIGMATISATION ENVERS LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA . 203 14.3 TEST DU VIH. 206 14.4 OPINIONS SUR LA NÉGOCIATION DE RAPPORTS PROTÉGÉS AVEC LE CONJOINT . 210 14.5 CONNAISSANCE PAR LES JEUNES DU SIDA ET D’UN ENDROIT OÙ SE PROCURER DES CONDOMS . 212 14.6 RAPPORTS SEXUELS À HAUTS RISQUES ET UTILISATION DU CONDOM . 214 14.7 ACTIVITÉ SEXUELLE CHEZ LES JEUNES. 217 14.8 RAPPORTS SEXUELS PRÉNUPTIAUX ET UTILISATION DU CONDOM PARMI LES CÉLIBATAIRES DE 15-24 ANS. 222 14.9 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST) . 224 14.10 PREVALENCE DES INJECTIONS. 226 CHAPITRE 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS 15.1 APPROCHE SUIVIE POUR LE TEST DU VIH. 232 15.1.1 Méthodologie . 232 15.1.2 Formation et travail de terrain. 233 15.1.3 Procédures de laboratoire . 234 15.2 TAUX DE COUVERTURE DU TEST DE VIH . 236 15.3 PRÉVALENCE DU VIH . 241 15.3.1 Prévalence du VIH selon le sexe et l’âge . 241 15.3.2 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques socio- démographiques . 243 15.3.3 Prévalence du VIH et certains facteurs de risque comportementaux. 245 15.3.4 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans. 248 15.3.5 Prévalence du VIH et autres facteurs de risques . 251 15.3.6 Prévalence du VIH parmi les couples . 253 CHAPITRE 16 SITUATION DES ENFANTS, DES ORPHELINS ET ENFANTS VULNÉRABLES 16.1 SITUATION DES ENFANTS. 255 16.1.1 Enregistrement des naissances à l’état civil . 255 16.1.2 Enfants « restavèk » . 256 16.1.3 Orphelins et enfants vulnérables . 257 16.2 ACCÈS AUX SERVICES ESSENTIELS : L’INSTRUCTION. 260 16.3 RENFORCEMENT DE LA CAPACITÉ DES FAMILLES À PROTÉGER ET À PRENDRE EN CHARGE LES ENFANTS. 262 16.3.1 Possession de biens personnels essentiels par les enfants vulnérables. 262 16.3.2 Malnutrition. 263 16.3.3 Rapports sexuels précoces. 265 16.3.4 Planification de la succession . 265 vi | Table des Matières 16.4 PROTECTION DES ENFANTS VULNÉRABLES PAR LE GOUVERNEMENT : DÉPOSSESSION DE BIENS . 267 16.5 RENFORCEMENT DES MESURES DE RIPOSTE DE PROXIMITÉ . 268 16.5.1 Orphelins ne vivant pas avec leurs frères/sœurs. 268 16.5.2 Soins et support aux OEV. 269 16.6 TRAVAIL DES ENFANTS. 270 CHAPITER 17 STATUT DE LA FEMME 17.1 CHOIX DU CONJOINT . 273 17.2 ÉCART D’AGE ET DIFFÉRENCE DE NIVEAU D’INSTRUCTION. 274 17.3 COMMUNICATION ENTRE CONJOINTS. 276 17.4 PRISE DE DÉCISION DANS LE MÉNAGE . 277 17.5 ATTITUDES SUR LE ROLE DE SEXES . 281 17.6 CONTACT ET SUPPORT DE LA FAMILLE . 287 17.7 POSSESSION DE BIENS PAR LES FEMMES . 287 17.8 AUTONOMIE FINANCIÈRE . 288 17.9 DECISION DE L’UTILISATION DU REVENU ET CONTRIBUTION AUX DEPENSES DU MENAGE . 290 17.10 INTÉGRATION DANS DES GROUPES DE FEMMES . 292 17.11 MANQUE DE NOURRITURE. 294 CHAPITRE 18 VIOLENCE DOMESTIQUE, VIOLENCE CONJUGALE 18.1 VIOLENCE DOMESTIQUE ET VIOLENCE CONJUGALE. 295 18.1.1 Méthodologie . 295 18.1.2 Violence physique depuis l’âge de 15 ans . 298 18.1.3 Violence pendant la grossesse . 300 18.1.4 Contrôle exercé par le mari/partenaire. 302 18.1.5 Violence conjugale . 304 CHAPITRE 19 UTILISATION DES SERVICES DE SANTÉ 19.1 MALADIES ET BLESSURES . 311 19.2 UTILISATION DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ. 313 19.3 CHOIX DE L’ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ ET RAISONS DE NON UTILISATION . 317 RÉFÉRENCES . 321 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE A.1 INTRODUCTION . 325 A.2 BASE DE SONDAGE . 325 A.3 ÉCHANTILLONNAGE . 326 A.4 PROBABILITÉS DE SONDAGE . 327 A.5 RÉSULTAT DES ENQUÊTES . 328 Table des Matières | vii ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE .335 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES. 355 ANNEXE D PERSONNEL DE L’EMMUS-IV 2005-2006.361 ANNEXE E QUESTIONNAIRES. 365 viii | Table des Matières Liste des Tableaux et des Graphiques | ix LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES Page CHAPITRE 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE Tableau 1.1 Résultats de l’enquête ménage et de l’enquête individuelle .6 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Tableau 2.1 Population des ménages par âge, sexe et résidence.9 Tableau 2.2 Population (de droit) par âge selon différentes sources .10 Tableau 2.3 Composition des ménages .11 Tableau 2.4.1 Niveau d'instruction de la population des femmes .12 Tableau 2.4.2 Niveau d'instruction de la population des hommes .13 Tableau 2.5 Taux net et taux brut de fréquentation scolaire .15 Tableau 2.6 Caractéristiques des logements .18 Tableau 2.7 Approvisionnement en eau de boisson.20 Tableau 2.8 Type de toilettes .21 Tableau 2.9 Biens durables possédés par les ménages .22 Tableau 2.10 Consommation de sel iode .23 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population .10 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge.15 CHAPITRE 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES Tableau 3.1.1 Caractéristiques des enquêtés .25 Tableau 3.1.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés .26 Tableau 3.2.1 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : femmes .28 Tableau 3.2.2 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : hommes .29 Tableau 3.3.1 Alphabétisation des femmes.30 Tableau 3.3.2 Alphabétisation des hommes .31 Tableau 3.4.1 Exposition aux média : femmes.33 Tableau 3.4.2 Exposition aux média : hommes .34 Tableau 3.5 Travail des femmes .36 Tableau 3.6 Occupation des femmes .38 Tableau 3.7 Employeur et formes de revenus des femmes.39 Tableau 3.8 Travail des hommes .41 Graphique 3.1 Proportion d'alphabétisés parmi les femmes et les hommes.32 x | Liste des Tableaux et des Graphiques CHAPITRE 4 FÉCONDITÉ Tableau 4.1 Fécondité actuelle.44 Tableau 4.2 Fécondité par caractéristiques sociodémographiques .46 Tableau 4.3 Fécondité par âge selon trois sources .47 Tableau 4.4 Tendances de la fécondité par âge.48 Tableau 4.5 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes .50 Tableau 4.6 Intervalle intergénésique .52 Tableau 4.7 Âge à la première naissance .53 Tableau 4.8 Âge médian à la première naissance .54 Tableau 4.9 Fécondité des adolescentes.55 Tableau 4.10 Enfants nés vivants et enfants survivants des hommes.57 Graphique 4.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence .45 Graphique 4.2 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans .47 Graphique 4.3 Fécondité par âge selon l'EMMUS-II 1994-95, l'EMMUS-III 2000 et l'EMMUS-IV 2005-2006.48 Graphique 4.4 Taux de fécondité par âge par période de cinq ans ayant précédé l'enquête .49 Graphique 4.5 Proportions d'adolescentes ayant déjà commencé leur vie féconde.56 CHAPITRE 5 PLANIFICATION FAMILIALE Tableau 5.1 Connaissance des méthodes contraceptives .60 Tableau 5.2 Utilisation de la contraception à un moment quelconque .62 Tableau 5.3 Utilisation actuelle de la contraception .63 Tableau 5.4 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques socio- démographiques .65 Tableau 5.5 Nombre d'enfants à la première utilisation .67 Tableau 5.6 Connaissance de la période féconde.68 Tableau 5.7 Source d'approvisionnement en contraceptifs modernes .69 Tableau 5.8 Choix de la méthode et information .70 Tableau 5.9 Utilisation future de la contraception .72 Tableau 5.10 Raisons de non utilisation de la contraception.73 Tableau 5.11 Méthode contraceptive préférée pour une utilisation future.74 Tableau 5.12 Exposition aux messages sur la planification familiale .75 Tableau 5.13 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des agents de planification familiale.77 Graphique 5.1 Prévalence de la contraception, EMMUS-III 2000 et EMMUS-IV 2005-06 (femmes en union).64 Graphique 5.2 Prévalence contraceptive moderne selon la résidence (femmes en union).66 CHAPITRE 6 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Tableau 6.1 État matrimonial .80 Tableau 6.2 Unions multiples.81 Liste des Tableaux et des Graphiques | xi Tableau 6.3 Nombre de femmes des hommes en union selon les déclarations des hommes.83 Tableau 6.4 Âge à la première union.84 Tableau 6.5 Âge médian à la première union .85 Tableau 6.6 Âge aux premiers rapports sexuels .87 Tableau 6.7 Âge médian aux premiers rapports sexuels.88 Tableau 6.8.1 Activité sexuelle récente: Femmes .90 Tableau 6.8.2 Activité sexuelle récente: Hommes .91 Tableau 6.9 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum.93 Tableau 6.10 Durée médiane de l’insusceptibilité post-partum par caractéristiques sociodémographiques .94 Tableau 6.11 Ménopause.95 Graphique 6.1 Proportion de femmes et d'hommes célibataires par âge .80 Graphique 6.2 Proportions de femmes en union ayant déclaré que leur mari/partenaire avait d'autres partenaires, selon le milieu de résidence.82 Graphique 6.3 Âge médian des femmes et des hommes à la première union .86 Graphique 6.4 Âge médian des femmes aux premiers rapports sexuels.89 CHAPITRE 7 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Tableau 7.1 Préférences en matière de fécondité par nombre d'enfants vivants.98 Tableau 7.2 Préférences en matière de fécondité selon l’âge.99 Tableau 7.3 Désir de limiter les naissances . 100 Tableau 7.4 Besoins en matière de planification familiale. 101 Tableau 7.5 Nombre idéal d’enfants . 103 Tableau 7.6 Nombre idéal d’enfants par caractéristiques sociodémographiques . 105 Tableau 7.7 Planification de la fécondité. 106 Tableau 7.8 Taux de fécondité désirée. 107 Graphique 7.1 Désir d'enfants supplémentaires des femmes en union, selon le nombre d'enfants vivants.98 Graphique 7.2 Nombre idéal d'enfants pour les femmes et les hommes . 104 Graphique 7.3 Indice Synthétique de Fécondité et Indice Synthétique de Fécondité Désirée . 108 CHAPITRE 8 SANTÉ DE LA MÈRE Tableau 8.1 Soins prénatals. 110 Tableau 8.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . 112 Tableau 8.3 Composants des visites prénatales. 113 Tableau 8.4 Vaccination antitétanique . 114 Tableau 8.5 Lieu de l'accouchement . 116 Tableau 8.6 Assistance lors de l'accouchement. 117 Tableau 8.7.1 Soins postnatals (femmes ayant accouché en établissement sanitaire) . 119 Tableau 8.7.2 Soins postnatals (femmes ayant accouché en dehors d’un établissement sanitaire) . 120 Tableau 8.7.3 Soins postnatals (ensemble des femmes) . 121 Tableau 8.8 Problèmes d'accès aux soins de santé. 122 xii | Liste des Tableaux et des Graphiques Graphique 8.1 Soins prénatals par du personnel de santé. 111 Graphique 8.2 Assistance à l'accouchement par du personnel de santé . 118 CHAPITRE 9 SANTÉ DE L’ENFANT Tableau 9.1 Caractéristiques de l'accouchement . 124 Tableau 9.2 Vaccinations selon les sources d'information . 125 Tableau 9.3 Vaccinations selon les caractéristiques sociodémographiques . 128 Tableau 9.4 Prévalence et traitement des Infections Respiratoires Aiguës (IRA) et de la fièvre. 130 Tableau 9.5 Médicaments donnés pour traiter la fièvre . 132 Tableau 9.6 Prévalence de la diarrhée. 133 Tableau 9.7 Connaissance des sachets de SRO. 135 Tableau 9.8 Traitement de la diarrhée. 136 Tableau 9.9 Alimentation pendant la diarrhée. 137 Graphique 9.1 Vaccination des enfants de 12-23 mois (selon le type de vaccin) . 126 Graphique 9.2 Vaccination des enfants avant l’âge de 12 mois. 126 Graphique 9.3 Pourcentage d'enfants 12-23 mois avec tous les vaccins du PEV et sans vaccination. 129 Graphique 9.4 Prévalence des infections respiratoires aiguës (IRA), de la fièvre et de la diarrhée selon l'âge. 131 Graphique 9.5 Prévalence de la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans selon la résidence . 134 CHAPITRE 10 PALUDISME Tableau 10.1 Possession de moustiquaires . 140 Tableau 10.2 Traitement préventif du paludisme au cours de la grossesse . 141 Tableau 10.3 Prevalence et traitement de la fievre . 143 Tableau 10.4 Antipaludéens pris pour le traitement de la fièvre . 144 Tableau 10.5 Disponibilité des médicaments antipaludéens dans le ménage. 145 Graphique 10.1 Possession de moustiquaires par les ménages . 140 Graphique 10.2 Traitement préventif du paludisme au cours de la grossesse . 142 CHAPITRE 11 ALLAITEMENT ET ÉTAT NUTRITIONNEL Tableau 11.1 Allaitement initial. 148 Tableau 11.2 Type d'allaitement selon l'âge de l'enfant. 150 Tableau 11.3 Durée médiane et fréquence de l'allaitement. 151 Tableau 11.4 Type d’aliments de l’enfant. 153 Tableau 11.5 Aliments reçus par les mères le jour ou la nuit précédant l’enquête . 154 Tableau 11.6 Sel iodé dans le ménage . 156 Tableau 11.7 Consommation de micronutriments . 157 Tableau 11.8 Consommation de micronutriments par les mères. 159 Tableau 11.9 Prévalence de l'anémie chez les enfants . 162 Liste des Tableaux et des Graphiques | xiii Tableau 11.10.1 Prévalence de l'anémie chez les femmes. 163 Tableau 11.10.2 Prévalence de l’anémie chez les hommes . 164 Tableau 11.11 Prévalence de l'anémie des enfants selon le niveau d'anémie de la mère. 165 Tableau 11.12 État nutritionnel des enfants . 167 Tableau 11.13 État nutritionnel des femmes par caractéristiques sociodémographiques . 173 Graphique 11.1 État nutritionel des enfants de moins de 5 ans. 169 Graphique 11.2 Prévalence du retard de croissance (enfants de moins de 5 ans) . 169 Graphique 11.3 Tendances de la malnutrition (enfants de moins de 5 ans) selon l'EMMUS-II 1994-1995, l'EMMUS-III 2000 et l'EMMUS-IV 2005-2006. 172 CHAPITRE 12 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Tableau 12.1 Mortalité des enfants de moins de cinq ans. 177 Tableau 12.2 Mortalité des enfants par caractéristiques sociodémographiques . 180 Tableau 12.3 Mortalité des enfants par caractéristiques sociodémographiques de la mère et des enfants. 181 Tableau 12.4 Comportement procréateur à hauts risques. 184 Graphique 12.1 Tendances de la mortalité infantile selon l’EMMUS-II 1994-1995, l’EMMUS-III 2000 et l’EMMUS-IV 2005-2006 . 178 Graphique 12.2 Tendances de la mortalité juvénile et infanto-juvénile selon l’EMMUS-II 1994-1995, l’EMMUS-III 2000 et l’EMMUS-IV 2005-2006 . 179 Graphique 12.3 Mortalité infantile et juvénile selon les caractéristiques de la mère . 180 Graphique 12.4 Mortalité infantile et caractéristiques des naissances. 182 CHAPITRE 13 MORTALITÉ MATERNELLE Tableau 13.1 Complétude de l'information sur les frères et soeurs. 189 Tableau 13.2 Indicateurs de la qualité des données sur les frères et soeurs . 189 Tableau 13.3 Estimation de la mortalité adulte par âge. 191 Tableau 13.4 Estimation directe de la mortalité maternelle. 193 Graphique 13.1 Taux de mortalité par groupe d'âges pour la période 0-6 ans avant l’EMMUS-IV et taux des tables types de mortalité . 192 Graphique 13.2 Intervalle de confiance du taux de mortalité maternelle pour la période 0-6 ans avant l'EMMUS-III et l'EMMUS-IV . 194 CHAPITRE 14 VIH/SIDA ET INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Tableau 14.1 Connaissance du sida. 196 Tableau 14.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH/sida. 197 Tableau 14.3.1 Idées erronées à propos du sida : femmes. 199 Tableau 14.3.2 Idées erronées à propos du sida - hommes . 200 xiv | Liste des Tableaux et des Graphiques Tableau 14.4 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant . 202 Tableau 14.5.1 Attitudes de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH/sida : femmes . 204 Tableau 14.5.2 Attitudes de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH : hommes . 205 Tableau 14.6.1 Population ayant effectué un test du VIH et ayant reçu les résultats . 207 Tableau 14.6.2 Femmes enceintes conseillées et testées pour le VIH. 208 Tableau 14.6.3 Test du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans sexuellement actifs . 209 Tableau 14.7 Opinion sur la négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint . 211 Tableau 14.8 Connaissance par les jeunes des moyens de prévention du VIH/sida et d'un endroit où se procurer des condoms . 213 Tableau 14.9.1 Partenaires sexuels multiples et rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois : femmes. 215 Tableau 14.9.2 Partenaires sexuels multiples et rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois : hommes . 216 Tableau 14.10 Âge des jeunes de 15-24 ans aux premiers rapports sexuels . 217 Tableau 14.11 Utilisation des condoms au cours des premiers rapports sexuels parmi les jeunes. 219 Tableau 14.12 Rapports sexuels à hauts risques et utilisation du condom lors des derniers rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois par les jeunes de 15-24 ans . 220 Tableau 14.13 Jeunes de 15-24 ans ayant eu des rapports sexuels prénuptiaux au cours des 12 derniers mois et utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels prénuptiaux. 223 Graphique 14.1 Abstinence, fidélité et utilisation du condom par les jeunes de 15-24 ans . 222 Graphique 14.2 Lieu de la dernière injection effectuée par du personnel médical. 228 Graphique 14.3 Injection sans risque selon le lieu de la dernière injection . 229 CHAPITRE 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS Tableau 15.1.1 Couverture du test du VIH chez les femmes selon le milieu et la région de résidence . 237 Tableau 15.1.2 Couverture du test du VIH chez les hommes selon le milieu et la région de résidence . 238 Tableau 15.1.3 Couverture du test du VIH chez les enquêtés selon le milieu et la région de résidence . 239 Tableau 15.2.1 Couverture du test du VIH chez les femmes selon l’âge, le niveau d’instruction et le quintile de bien-être économique. 240 Tableau 15.2.2 Couverture du test du VIH chez les hommes selon l’âge, le niveau d’instruction et le quintile de bien-être économique. 241 Tableau 15.3 Prévalence du VIH selon l’âge. 242 Tableau 15.4 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 244 Tableau 15.5 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques. 245 Tableau 15.6 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 247 Tableau 15.7 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans. 248 Tableau 15.8 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans selon certaines caractéristiques du comportement sexuels . 250 Liste des Tableaux et des Graphiques | xv Tableau 15.9 Prévalence du VIH selon la prévalence des IST et le test du VIH antérieur à l’enquête . 252 Tableau 15.10 Test du VIH antérieur à l’enquête et prévalence du VIH . 252 Tableau 15.11 Prévalence du VIH parmi les couples . 254 Graphique 15.1 Algorithme de dépistage du VIH Laboratoire GHESKIO . 236 Graphique 15.2 Prévalence du VIH par sexe et âge. 243 Graphique 15.3 Prévalence du VIH par sexe et âge chez les jeunes de 15-24 ans . 249 CHAPITRE 16 SITUATION DES ENFANTS, DES ORPHELINS ET ENFANTS VULNÉRABLES Tableau 16.1 Enregistrement des enfants à l’état civil . 256 Tableau 16.2 Enfants « restavèk » . 257 Tableau 16.3 Enfants orphelins et résidence des enfants avec les parents . 258 Tableau 16.4 Orphelins et enfants vulnérables (OEV) . 260 Tableau 16.5 Fréquentation scolaire selon l’état de survie des parents et la situation d’OEV. 261 Tableau 16.6 Possession de biens personnels essentiels par les enfants vulnérables. 263 Tableau 16.7 Enfants orphelins et vulnérables présentant une insuffisance pondérale. 264 Tableau 16.8 Rapports sexuels avant l’âge de 15 ans parmi les orphelins et les enfants vulnérables . 265 Tableau 16.9 Planification de la succession par les hommes. 266 Tableau 16.10 Dépossession de biens . 267 Tableau 16.11 Enfants orphelins ne vivant pas avec leurs frères/soeurs . 268 Tableau 16.12 Support extérieur pour les enfants orphelins et vulnérables . 269 Tableau 16.13 Travail des enfants . 272 CHAPITER 17 STATUT DE LA FEMME Tableau 17.1 Choix du conjoint . 274 Tableau 17.2 Différence d’âges et d’instruction entre conjoints . 275 Tableau 17.3 Communication entre conjoints/partenaires . 277 Tableau 17.4.1 Prise de décisions dans le ménage : femmes actuellement en union . 278 Tableau 17.4.2 Prise de décisions dans le ménage : femmes non en union . 279 Tableau 17.5.1 Dernier mot dans la prise de décision : ensemble des femmes. 280 Tableau 17.5.2 Dernier mot dans la prise de décision : femmes avec des enfants. 281 Tableau 17.6 Attitude sur le rôle des sexes . 282 Tableau 17.7 Approbation par les femmes de certaines raisons justifiant le fait de battre les femmes. 284 Tableau 17.8 Approbation par les femmes de certaines raisons justifiant le refus d'avoir des rapports sexuels avec leur mari/partenaire . 286 Tableau 17.9 Contact et support de la famille d’origine. 287 Tableau 17.10 Possession de biens. 288 Tableau 17.11 Autonomie financière . 289 Tableau 17.12 Décision de l'utilisation du revenu et contribution aux dépenses du ménage. 291 Tableau 17.13 Intégration dans des groupements de femmes. 293 Tableau 17.14 Manque de nourriture . 294 xvi | Liste des Tableaux et des Graphiques CHAPITRE 18 VIOLENCE DOMESTIQUE, VIOLENCE CONJUGALE Tableau 18.1 Violence physique . 298 Tableau 18.2 Auteur des violences physiques. 299 Tableau 18.3 Violence pendant la grossesse . 301 Tableau 18.4 Contrôle exercé par le mari/ partenaire. 303 Tableau 18.5 Violence conjugale . 305 Tableau 18.6 Premier épisode de violence conjugale . 306 Tableau 18.7 Conséquences de la violence conjugale . 307 Tableau 18.8 Violence conjugale, statut de la femme et caractéristiques des conjoints . 309 Graphique 18.1 Pourcentage de femmes ayant subi différentes formes de violence conjugale au cours de leur vie et au cours des 12 derniers mois. 299 CHAPITRE 19 UTILISATION DES SERVICES DE SANTÉ Tableau 19.1 Maladies et blessures dans les ménages. 312 Tableau 19.2 Maladies et blessures parmi la population . 313 Tableau 19.3 Traitement des maladies et blessures. 314 Tableau 19.4 Distance à l’établissement de santé . 315 Tableau 19.5 Moyen de transport . 316 Tableau 19.6 Temps mis pour atteindre l’établissement de santé. 317 Tableau 19.7 Raisons pour avoir utilisé l’établissement de santé. 318 Tableau 19.8 Raisons pour ne pas avoir visité un établissement de santé . 320 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE Tableau A.1 Répartition des SDE par département et selon le milieu de résidence . 325 Tableau A.2 Répartition de ménages par département et selon le milieu de résidence. 326 Tableau A.3 Répartition finale du nombre de ménages à sélectionner et du nombre de femmes enquêtées avec succès . 327 Tableau A.4 Répartition des grappes à tirer selon département et selon milieu de résidence . 327 Tableau A.5 Résultats de l’enquête auprès des ménages et auprès des femmes. 329 Tableau A.6 Résultats de l’enquête auprès des ménages et auprès des hommes . 330 Tableau A.7 Couverture du test de VIH/sida selon certaines caractéristiques socio- démographiques . 331 Tableau A.8.1 Couverture du test de VIH/sida parmi les femmes interviewées qui ont déjà eu des rapports sexuels . 332 Tableau A.8.2 Couverture du test de VIH/sida parmi les hommes interviewées qui ont déjà eu des rapports sexuels . 333 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE Tableau B.1 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage . 338 Tableau B.2 Erreurs d’échantillonnage – Échantillon National. 339 Tableau B.3 Erreurs d’échantillonnage – Échantillon Urbain . 340 Liste des Tableaux et des Graphiques | xvii Tableau B.4 Erreurs d’échantillonnage – Échantillon Rural . 341 Tableau B.5 Erreurs d’échantillonnage – Aire Métropolitaine . 342 Tableau B.6 Erreurs d’échantillonnage – Échantillon Autres Villes . 343 Tableau B.7 Erreurs d’échantillonnage – Ouest (sans Aire Métro.). 344 Tableau B.8 Erreurs d’échantillonnage – Sud-Est. 345 Tableau B.9 Erreurs d’échantillonnage – Nord. 346 Tableau B.10 Erreurs d’échantillonnage – Nord-Est. 347 Tableau B.11 Erreurs d’échantillonnage – Artibonite. 348 Tableau B.12 Erreurs d’échantillonnage – Centre. 349 Tableau B.13 Erreurs d’échantillonnage – Sud . 350 Tableau B.14 Erreurs d’échantillonnage – Grande-Anse. 351 Tableau B.15 Erreurs d’échantillonnage – Nord-Ouest . 352 Tableau B.16 Erreurs d’échantillonnage – les Nippes . 353 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES Tableau C.1 Répartition par âge des ménages. 355 Tableau C.2.1 Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées . 356 Tableau C.2.2 Répartition par âge des hommes éligibles et enquêtés. 356 Tableau C.3 Complétude de l'enregistrement . 357 Tableau C.4 Naissances par année du calendrier depuis la naissance. 357 Tableau C.5 Enregistrement de l'âge au décès en jours . 358 Tableau C.6 Enregistrement de l'âge au décès en mois. 359 Préface | xix PRÉFACE Ce rapport présente les résultats de l’Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services menée en Haïti entre septembre 2005 et juin 2006. Elle est la quatrième du genre réalisée au cours de ces vingt dernières années. Commanditée par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), elle a été réalisée par l’Institut Haïtien de l’Enfance (IHE) avec l’assistance technique de Macro International Inc., société américaine en charge du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (DHS) dans le cadre d’un contrat passé avec le gouvernement américain. L’EMMUS a été exécutée avec la collaboration de l’Institut Haïtien de Statistique (IHSI) pour la constitution de la base de sondage et de l’Institut des Maladies Infectieuses et de la Santé de la Reproduction (IMIS/GHESKIO), pour la réalisation des tests VIH. Elle a été accomplie grâce à l’appui financier de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), du Plan Présidentiel d’Aide d’Urgence Contre le Sida (PEPFAR), des Centres de Contrôle des Maladies des Etats-Unis (CDC), du Centre de Gestion des Fonds Locaux de la Coopération Canadienne (CGF/ACDI), de la Fondation SOGEBANK/Fonds Mondial (FSGB/FM), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Ces différentes agences, en plus de l’appui financier, ont accompagné l’IHE dans la conception et le déroulement de l’Enquête au sein d’un comité technique, à côté du Ministère de la Santé Publique et de la Population. De plus, le bureau local de l’USAID a joué un rôle majeur dans la coordination du travail avec Macro International Inc. Ce rapport présente les résultats définitifs de l’étude. Il fournit des informations relatives : - aux caractéristiques sociodémographiques des enquêtés - aux indicateurs se rapportant à la santé reproductive, en particulier : - la fécondité ; - la planification familiale ; - la nuptialité et l’exposition aux risques de grossesse ; - les soins pré et post natals ; - l’accouchement ; - à la santé infantile, en particulier : - la vaccination ; - la diarrhée ; - l’allaitement ; - à l’état nutritionnel des enfants, des femmes et des hommes ; - à la mortalité infanto juvénile ; - à la mortalité maternelle ; - au comportement vis-à-vis des IST et du VIH/sida ; - à la prévalence du VIH dans la population et les facteurs associés ; - au paludisme ; - à la situation des enfants orphelins et vulnérables ; - au statut de la femme et à la violence domestique ; - l’utilisation des services de santé. xx | Préface Les principaux indicateurs démographiques et de santé sont présentés selon le groupe d’âges, l’état matrimonial, le milieu de résidence, le département, le niveau d’instruction et le quintile de bien être économique. Y sont présentées également les tendances des principaux indicateurs démographiques. L’analyse des données présentée dans ce rapport est soit univariée – présentant la fréquence de certaines variables – soit bivariée – établissant la relation entre deux variables : l’une dépendante et l’autre indépendante. Il est certain, qu’une analyse multi variée aurait mieux convenu pour mieux saisir le poids de certains facteurs. Néanmoins, il n’a pas été possible de procéder à des analyses complexes dans le cadre de ce rapport. La publication ultérieure d’articles avec des analyses plus fines et plus complexe sera envisagée ultérieurement. Il en sera de même du traitement en profondeur de certains thèmes spécifiques. L’Institut Haïtien de l’Enfance (IHE) tient à remercier le Ministère de la Santé Publique et de la Population, particulièrement les Ministres Dr Josette Bijou et Dr Jean Robert Auguste, ainsi que les Directeurs Généraux Dr Michael Léandre et Dr Gabriel Thimothé pour lui avoir confié l’exécution de cette étude et pour l’avoir accompagné tout au cours de son exécution. L’IHE remercie tous ceux qui ont rendu possible la réalisation de cette enquête, spécialement : - M. Chris Barratt, Mme Rebecca Rohrer, Mme Mojidi Khadijat, Dr Dieudonné Jean- Baptiste, Dr Tania Viala, Mme Dorothy Vincent, Mme Kathleen Mathieu, Mme Anick Charles et Mme Stephan Brigth de l’USAID ; - Dr Michelle Chang et Dr Anna Likos du CDC M. Martin Mueller, Dr Patrice Joseph, Dr Rachanee Barron, - M. Adriano Gonzalès Requeral, M. Christian Skoog, Mme Silvana Nzirozera, Dr Jean Claude Mubalama, Mme Gathens Jean-Louis de l’UNICEF ; - Dr Henri Delatour, Mme Claire Lebrun, M. Jean-Claude Marchand, Dr Mario Voltaire du CGF/ACDI; - Dr Paul Adrien, M. Gabriel Bidegain, M. Jacques Hendry Rousseau, M. Jean Alphonse de l’UNFPA ; - Dr Emile Hérald Charles de la FSGB/FM ; - Dr William Pape, Mme Marie Eugénie Beaulieu, Mme Audrey Henry de l’IMIS/GHESKIO ; - M. Evens Joseph et M. Daniel Milbin de l’IHSI - Dr Antoine Alcéus, Dr Gardner Michaud du MSPP ; - M. Paul Auxila, Mme Laurence Pierre, M. Eddy St Pierre du projet MSH/HS-2007. Des remerciements particuliers sont adressés à l’équipe de Macro International Inc. pour leur appui et leur collaboration soutenus au cours de la conception, de la réalisation de l’enquête et de la préparation du rapport final. De très vifs remerciements sont adressés à Dr Soumaïla Mariko, M. Bernard Barrère, M. Ruilin Ren, Mme Ladys Ortiz, M. Albert Themme, M. El Arbi Housni, Mme Monique Barrère, Mme Erica Nybro, Mme Kaye Mitchell et M. John Chang. Ce travail n’aurait pas été possible sans le dévouement du personnel de l’IHE, en particulier Dr Marie Florence Placide, Directeur Général Adjoint, M. Canez Alexandre, Coordonnateur Technique, Mme Claude St Surin, Technicienne de laboratoire, M. Grégory Charles, Contrôleur financier, Mme Evelyne Brutus Administrateur, Mme Rose Marie Dorsainvil, Comptable en chef , Mme Aulina Joseph, Assistante Comptable, Mme Rachelle Jean, Secrétaire EMMUS, Mlle Marie Josée Synal, Mme Junelle Joseph, Secrétaire de Direction, M. Jean Philippe Jeanlis, Technicien en Informatique, M. Réginald Point Du Jour, M. Guiteau Valès et M. Assoul Daméus, de la section logistique. Préface | xxi Des remerciements spéciaux sont adressés à tous les consultants qui ont travaillé avec nous : M. Paul Bréa, Responsable de l’Informatique, M. Ferdinand Marseille et M. Josué Michaud, Coordonnateurs de terrain, M. Jean Claude Darang, Responsable de la cartographie. Nous exprimons nos remerciements aux membres du Comité Technique et aux membres du Comité de lecture. Nous saisissons cette occasion pour remercier le personnel de terrain, les Directions Sanitaires départementales, les ONG, la Police Nationale d`Haïti et les membres des Collectivités territoriales. Nous ne saurions terminer sans remercier de façon très spéciale les milliers de femmes et d’hommes qui ont accepté de répondre aux très nombreuses questions qui leur ont été posées. Que tous ceux qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la réalisation de cette enquête reçoivent nos remerciements. Dr Michel CAYEMITTES Directeur National de l’Enquête Directeur Général de l’IHE Sigles et Abréviations | xxiii SIGLES ET ABRÉVIATIONS ACDI Agence Canadienne de Développement International BCG Bacille Calmette et Guérin CDC Centers for Disease Control and Prevention CDV Centre de Dépistage Volontaire CGF/ACDI Centre de Gestion des Fonds Locaux de la Coopération Canadienne CNLS Conseil National de Lutte contre le SIDA CSPro Census and Survey Processing System DBS Dried Blood Spots (Gouttes de sang séché) DHS Demographic and Health Surveys DiTePer Diphtérie, Tétanos et Coqueluche (Pertussis) DIU Dispositif Intra Utérin EDS Enquêtes Démographiques et de Santé ELISA Enzyme-linked Immunosorbent Assay EMEM Échantillon-Maître d’Enquêtes Multiples EMIP Enquête Mortalité Infantile et du Paludisme EMMUS Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services FSGB/FM Fondation Sogebank/Fonds Mondial GHESKIO Groupe Haïtien d’Etude du Sarcome de Kaposi et des Infections Opportunistes IEC Information, Education, Communication IHE Institut Haïtien de l’Enfance IHSI Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique IMC Indice de Masse Corporelle IMIS Institut des Maladies Infectieuses et de la Santé de la Reproduction IRA Infections Respiratoires Aiguës ISF Indice Synthétique de Fécondité ISFD Indice Synthétique de Fécondité Désirée IST Infections Sexuellement Transmissibles JSI John Snow International MAMA Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée MCFDF Ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme MEASURE Monitoring and Evaluation to Assess and Use Results Evaluation MN Mortalité Néonatale MPN Mortalité Post Néonatale MSM Men who have Sex with Men (HSH Hommes ayant des Relations Sexuelles avec des Hommes) MSPP Ministère de la Santé Publique et de la Population xxiv | Sigles et Abréviations NCHS National Center for Health Statistics (Centre National des Statistiques Sanitaires des Etats-Unis) OEV Orphelins et Enfants Vulnérables OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisation Non Gouvernementale ONU Organisation des Nations Unies ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA OPS Organisation Panaméricaine de la Santé PEV Programme Élargi de Vaccination PF Planification Familiale PEPFAR President Emergency Plan for AIDS Relief PIB Produit Intérieur Brut PNLS Programme National de Lutte contre le SIDA PPM Parts Par Million PTME Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SDE Sections d’Énumération SIDA Syndrome d’Immunodéficience Acquise SMI Santé Maternelle et Infantile SRO Sels de Réhydratation Orale TBFS Taux Brut de Fréquentation Scolaire TBN Taux Brut de Natalité TGFG Taux Global de Fécondité Générale TME Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant TMM Taux de Mortalité Maternelle TNFS Taux Net de Fréquentation Scolaire TRO Thérapie par Réhydratation Orale UNAIDS The Joint United Nations Programme on HIV/AIDS UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population UNICEF Organisation des Nations Unies pour l’Enfance USAID Agence des Nations Unies pour le Développement International VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine WHO World Health Organisation Résumé | xxv RÉSUMÉ Cette Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS-IV) est la toute dernière d’une série de quatre enquêtes dont la première a été effectuée en 1987. L’échantillon de l’EMMUS-IV est un échantillon stratifié, représentatif au niveau national et tiré à deux degrés. L’enquête a pour objectif d’estimer le niveau de certains indicateurs socio-économiques, démographiques et sanitaires pour l’ensemble de la population, et pour certaines sous populations comme les femmes de 15-49 ans, les enfants de moins de cinq ans et les hommes de 15-59 ans. Pour la première fois, un test de séroprévalence a été effectué qui a permis d’estimer la prévalence du VIH/sida au niveau national. Au cours de l’enquête qui s’est déroulée d’octobre 2005 à juin 2006, 9 998 ménages ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99,6 %. Dans ces ménages 10 757 femmes âgées de 15-49 ans ont été enquêtés avec succès L’enquête homme a été réalisée dans un ménage sur deux : 4 958 hommes de 15-59 ans ont été enquêtés avec succès. En outre, un ménage sur trois a été sélectionné pour le volet relatif aux relations dans le ménage. Trois types de questionnaires ont été utilisés : un questionnaire Ménage, un questionnaire Individuel Femme et un questionnaire Homme. CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION ET DES MÉNAGES Les résultats montrent que Haïti se caractérise par une population jeune. Soixante pour cent de la population est âgée de moins de 24 ans. La majorité de la population (62 %) vit en zone rurale. La répartition selon le sexe indique que les femmes sont proportionnellement un peu plus nombreuses (52 %) que les hommes (48 %). Un pourcentage relativement élevé de femmes (32 %) et d’hommes (47 %) sont célibataires. Les femmes en union représentent 59 % et les hommes 45 %. Le catholicisme et le protestantisme constituent les deux religions les plus pratiquées. Les résultats selon le niveau d’instruction montrent que 20 % des femmes et 16 % des hommes n’ont aucune instruction. En outre, près de quatre femmes sur dix (39 %) et quatre hommes sur dix (41 %) ont un niveau primaire, et environ 38 % des femmes et 41 % des hommes ont au moins un niveau secondaire. En outre, on constate qu’un peu plus d’une femme sur dix (14 %) a accès aux média (journal, radio et télévision); les trois quarts (75 %) écoutent la radio et 32 % regardent la télévision au moins une fois par semaine. Ces pourcentages sont respectivement de 13 %, 86 % et 29 % chez les hommes. Environ quatre femmes sur dix (42 %) et un peu plus de deux hommes sur trois (64 %) occupaient un emploi au moment de l’enquête. Dans leur grande majorité (87%), les femmes travaillent à leur compte. En outre, les résultats montrent que 87 % des femmes étaient occupées dans le secteur non agricole contre 13 % dans le secteur agricole. En ce qui concerne la composition des ménages, on constate que 44 % des femmes sont chefs de ménage et que chaque ménage compte, en moyenne, 4,6 personnes. Les résultats sur les caractéristiques des logements montrent que 66 % des ménages ne disposent pas d’électricité. Dans 57 % des cas, les sols des logements sont en ciment/béton ou en maçonnerie. Deux ménages sur cinq disposent d’une pièce pour dormir (40 %) ou de deux (42 %). Le bois et le charbon de bois constituent les modes de combustible les plus utilisés (respectivement 52 % et 42 %). On note que les ménages du milieu urbain utilisent dans 77 % des cas le charbon de bois tandis que ceux du milieu rural se servent davantage de bois (78 %). Près de six ménages sur dix (58 %) disposent xxvi | Résumé d’un endroit pour cuisiner, situé dans un bâtiment séparé du logement principal. Dans 55 % des cas, les ménages consomment de l’eau provenant de sources améliorées. En outre, pour un peu plus d’un ménage sur deux (52 %), il faut moins de 30 minutes pour atteindre le point d’eau. Un peu plus des deux tiers des ménages (67 %) n’utilisent aucun moyen de traitement de l’eau. Plus d’un tiers des ménages (35 %) ne disposent pas de toilettes ; en milieu rural cette proportion est de 50 % contre seulement 10 % en milieu urbain. En outre, les résultats montrent que, dans ce domaine, peu de progrès ont été accomplis puisqu’en 2000, les proportions de ménages qui ne disposaient pas de toilettes étaient, dans l’ensemble, de 39 % et de 56 % en milieu rural contre 10 % en milieu urbain. En ce qui concerne la possession de certains biens durables, on constate qu’environ six ménages sur dix (61 %) possèdent un appareil de radio et un quart d’entre eux (25 %) une télévision. Il faut signaler qu’un pourcentage relativement élevé de ménages (17 %) dispose d’un téléphone portable. La bicyclette demeure le moyen de transport le plus utilisé (18 %). En outre, en ce qui concerne la possession de terres et d’animaux, les résultats montrent que dans 61 % des cas, les ménages possèdent des terres pour l’agriculture et dans 53 % des cas, des animaux de ferme. Au cours de l’enquête, le sel consommé par les ménages a été testé pour déterminer sa teneur en iode. Les résultats montrent que parmi les ménages dont le sel a été testé, la quasi-totalité (90 %) utilisait du sel non iodé. Dans seulement 3 % des cas, le sel était iodé de manière adéquate. FÉCONDITÉ Niveau et tendance de la fécondité. Les données de l’EMMUS-IV montrent que la fécondité des femmes haïtiennes demeure élevée puisque, avec les niveaux actuels, chaque femme donnerait naissance, en moyenne, à 4,0 enfants en fin de vie féconde. Cette fécondité est également précoce puisque 14 % des jeunes filles de moins de 20 ans ont déjà eu, au moins, une naissance ou étaient enceintes au moment de l’enquête. La comparaison avec les résultats des enquêtes précédentes montre que depuis 1998, date de la deuxième enquête EMMUS, le niveau de la fécondité diminue légèrement passant de 4,8 enfants par femme à 4,0 en 2005-2006. Fécondité différentielle. L’enquête a mis en évidence des écarts importants du niveau de la fécondité. En effet, le nombre moyen d’enfants par femme varie de façon très importante selon le milieu de résidence ; d’un minimum de 2,4 enfants dans l’Aire Métropolitaine à un maximum de 5 enfants dans le milieu rural. On constate également des différences entre départements : le nombre moyen d’enfants par femme varie de 4 enfants à l’Ouest (sans l’Aire Métropolitaine) et au Nord à 6 enfants dans le Centre. On constate par ailleurs que ce nombre moyen présente des écarts très importants selon le niveau d'instruction des femmes, variant d’un minimum de 2,4 enfants par femme chez celles ayant atteint le niveau secondaire ou plus à 5,8 chez celles sans instruction. Enfin, dans les ménages du quintile le plus riche, les femmes ont, en moyenne, 2,1 enfants contre 6,5 dans ceux du quintile le plus pauvre. PLANIFICATION FAMILIALE Connaissance des méthodes. La quasi-totalité des femmes de 15-49 ans connaisse les méthodes contraceptives, qu’il s’agisse de méthodes modernes ou traditionnelles. Parmi les méthodes modernes, la pilule (96 %), les injectables (98 %) et le condom masculin (98 %) sont les méthodes les plus connues par les femmes. Prévalence contraceptive. Parmi les femmes en union, un quart utilisait, au moment de l’enquête (25 %) une méthode moderne. Dans 11 % des cas, les femmes utilisaient les injectables et dans 5 % des cas, elles utilisaient le condom masculin. En outre, 7 % des femmes ont recours à des méthodes traditionnelles, essentiellement le retrait (4 %) et la continence périodique (2 %). Les résultats montrent que l’utilisation de la planification familiale moderne est un peu plus fréquente parmi les femmes en union résidant en milieu urbain (28 %) que parmi celles vivant en milieu rural (22 %). Résumé | xxvii La prévalence contraceptive augmente avec le niveau d’instruction, passant de 19 % chez les femmes non instruites à 31 % chez celles ayant atteint le secondaire ou plus. Besoins non satisfaits. On estime à 38 % la proportion de femmes en union ayant des besoins non satisfaits en matière de planification familiale ; dans 20 % des cas, ces besoins concerneraient la limitation des naissances contre 17 % pour l’espacement. Si les femmes en union ayant des besoins non satisfaits en matière de contraception satisfaisaient ces besoins, c’est-à- dire si elles utilisaient effectivement une méthode contraceptive, leur prévalence contraceptive pourrait atteindre 70 %. Cette demande potentielle totale en planification familiale aurait pour objectif essentiel la limitation des naissances (39 %) contre 31 % pour l’espacement). Actuelle- ment en Haïti, 46 % de la demande potentielle en planification familiale pour les femmes en union est satisfaite. NUPTIALITÉ Parmi les femmes de 15-49 ans, 59 % étaient en union au moment de l’enquête. Seulement 2 % des femmes étaient encore célibataires à 45-49 ans. En outre, les unions multiples sont courantes. En effet, 18 % des femmes en union ont déclaré que leur conjoint avait des partenaires extra- conjugales. C’est dans le département du Nord- Ouest (25 %) que cette situation est la plus fréquente. L’âge médian d’entrée en première union des femmes de 25-49 ans est estimé à 20,4 ans. On note un léger rajeunissement de cet âge d’entrée en union des générations les plus anciennes aux plus récentes, l’âge médian passant de 21,1 ans parmi les femmes de 45-49 ans à 20,2 ans chez les femmes de 25-29 ans. L’âge médian aux premiers rapports sexuels chez les femmes âgées de 25-49 ans est estimé à 18,1 ans. Cet âge est nettement plus faible que celui d’entrée en première union (20,4 ans). Entre l’EMMUS-III de 2000 et l’EMMUS-IV de 2005-2006, l’âge médian aux premiers rapports sexuels des femmes de 25-49 ans est pratiquement resté le même, 18,2 ans en 2000 contre 18,1 ans 2005-2006. Les hommes contractent leur première union à un âge plus tardif que celui des femmes, l’âge médian étant estimé à 26,3 ans pour les hommes de 30-59 ans. L’âge médian des hommes aux premiers rapports sexuels est très précoce : il s’établit à 16,6 ans. En outre, des générations les plus anciennes aux plus récentes, on assiste à un rajeunissement de cet âge médian aux premiers rapports sexuels : de 18,2 ans parmi ceux de 55-59 ans, il passe à 15,4 ans parmi ceux de 20-24 ans. Les hommes ont leurs premiers rapports sexuels environ 10 ans avant leur entrée en première union (26,3 ans). PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Dans l’ensemble, 49 % des femmes actuellement en union ne veulent plus avoir d’enfants, 30 % désirent en avoir un plus tard et 14 % souhaitent en avoir un rapidement. Le nombre idéal moyen d’enfants pour l’ensemble des femmes est de 3 enfants contre 3,2 chez les femmes actuellement en union. On note la même tendance chez les hommes : 3,1 enfants pour l’ensemble des hommes contre 3,3 enfants pour les hommes actuellement en union. SANTÉ DE LA MÈRE Soins prénatals. Plus de quatre femmes sur cinq (85 %) ont bénéficié de soins prénatals. Parmi les femmes ayant un niveau d’instruction au moins secondaire, cette proportion est de 96 % contre 73 % parmi celles sans instruction. De même, dans le quintile le plus riche, 95 % des femmes sont allées en consultation prénatale. Dans le quintile le plus pauvre, cette proportion ne concerne que 72 % des femmes. Plus de la moitié des femmes enceintes (54 %) ont effectué au moins les quatre visites prénatales recommandées et 27 % en ont fait deux à trois. Pour près des deux tiers des femmes enceintes, la première visite prénatale a eu lieu à moins de quatre mois de grossesse. Le nombre médian de mois de grossesse à la première visite s’établit à 3,7 et il varie peu selon le milieu de résidence : 3,8 mois en milieu rural contre 3,5 en milieu urbain. xxviii | Résumé Moins d’une femme sur deux (44 %) ont été informées des signes de complications de la grossesse. La proportion d’adolescentes de moins de 20 ans qui en ont été informées est plus faible que la moyenne nationale (38 %). La quasi-totalité des femmes (95 %) ont eu un contrôle de leur tension artérielle tandis que l’examen des urines n’a été fait que dans 67 % des cas. Les trois quarts des femmes (74 %) ont été complètement ou partiellement protégées contre le tétanos néonatal. Accouchements et soins postnatals. Dans les trois quarts des cas, les femmes ont accouché à domicile (75 %). Cette proportion est particulière- ment élevée parmi celles âgées de 35-49 ans (82 %), les femmes à parité élevée (91 %), celles n’ayant effectué aucune visite prénatale (95 %) ou qui en ont effectué seulement 1 à 3 (85 %) et celles n’ayant aucune instruction (92 %). Environ, un tiers des accouchements (32 %) ont été réalisés par des matrones non formées. Globalement, on constate que près d’un tiers des femmes (64 %) n’ont effectué aucune visite postnatale. Cependant, parmi les femmes ayant accouché en établissement de santé, 74 % ont reçu des soins postnatals dans les deux jours qui ont suivi l’accouchement. À l’opposé, parmi les femmes dont l’accouchement s’est déroulé en dehors d’un établissement de santé, seulement 13 % ont bénéficié d’un suivi postnatal rapide- ment après l’accouchement. Accès aux soins. La quasi-totalité des femmes (97 %) ont déclaré avoir eu un problème d’accès aux soins de santé. Le manque de personnel de santé (88 %), les contraintes financières (78 %) représentent, de loin, les principaux problèmes identifiés. SANTÉ DE L’ENFANT Vaccination des enfants Environ deux enfants de 12-23 mois sur cinq (41 %) ont reçu tous les vaccins du Programme Élargi de Vaccination (PEV). Par rapport à la précédente enquête, on note une amélioration de ce niveau de la couverture vaccinale (41 % contre 34 %). Cependant, les taux de déperdition entre les première et troisième doses de vaccin demeurent importants (36 % pour le DiTePer et 42 % pour la polio). La couverture complète varie selon le département, d’un minimum de 29 % au Nord-Ouest à un maximum de 64 % dans le Nord-Est. En outre, la couverture vaccinale est influencée par le niveau d’instruction de la mère, les enfants dont la mère a un niveau d’instruction secondaire ou plus étant mieux protégés contre les maladies cible du PEV que ceux dont la mère a un niveau primaire ou n’a aucune instruction (respectivement 52 % contre 39 % et 35 %). Maladie des enfants. Plus d’un quart des enfants (28 %) de moins de cinq ont souffert de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête, 9 % ont présenté des symptômes d’IRA et 24 % ont eu la diarrhée. Parmi les enfants qui ont souffert de la fièvre ou des IRA, 35 % ont été menés dans un établissement de santé pour y recevoir des soins. Pour 32 % des enfants ayant souffert de diarrhée, un traitement a été recherché. Plus de la moitié des enfants (57 %) ont été soignés à l’aide d’une TRO. Cependant, à l’opposé, plus d’un quart des enfants (26 %) n’ont reçu aucun traitement. PALUDISME Seulement 6 % des ménages possèdent une moustiquaire. En outre, les résultats montrent que parmi les enfants ayant eu de la fièvre, seulement 5 % ont été traités avec des antipaludéens, essentiellement de la chloroquine (4 %). Dans 37 % des cas, l’antipaludéen était disponible à la maison. NUTRITION Allaitement. La quasi-totalité des enfants sont allaités (96 %). Bien que 72 % des enfants aient été allaités au cours des 24 heures qui ont suivi leur naissance, près d’un tiers (32 %) avaient déjà reçu des aliments avant le début de l’allaitement. Dans les départements du Sud et du Sud-Est, ces proportions sont respectivement de 46 % et 48 %. La durée moyenne de l’allaitement exclusif est estimée à 3,1 mois. Consommation de micronutriments. Au cours des six mois ayant précédé l’enquête, 29 % des enfants de moins de cinq ans ont reçu des compléments de vitamine A. En outre, seulement 3 % des enfants Résumé | xxix vivaient dans un ménage disposant de sel adéquatement iodé. En ce qui concerne la consommation de micronutriments par les mères, les résultats montrent que dans 29 % des cas, les femmes avaient reçu de la vitamine A dans les deux mois qui ont suivi l’accouchement. Par contre, 35 % des femmes n’avaient bénéficié d’aucun supplé- ment de fer pendant la grossesse. Anémie des enfants. Parmi les enfants de 6-59 mois, 61 % sont anémiés. Dans plus d’un tiers des cas, les enfants souffraient d’anémie sous la forme modérée (34 %). Anémie des femmes. Plus de quatre femmes sur cinq (46 %) sont anémiées. Dans 31 % des cas, les femmes souffraient d’anémie légère. Anémie des hommes. Près d’un quart des hommes sont anémies (24 %), dont la moitié sous la forme légère. État nutritionnel des enfants Environ un quart des enfants de moins de cinq ans (24 %) sont atteints de malnutrition chronique : 16 % le sont sous la forme modérée et 8 % sous la forme sévère. Le taux de malnutrition chronique diminue de manière très nette avec l’allongement de l’intervalle intergénésique, passant de 33 % à moins de 24 mois à 15 % à 48 mois et plus. Un peu moins d’un enfant de moins de cinq ans sur dix (9 %) est émacié, 7 % sous la forme modérée et 2 % sous la forme sévère. Cependant, dans le département de l’Artibonite, près d’un enfant sur cinq est trop maigre (18 %). Un peu plus d’un enfant sur cinq (22 %) présente une insuffisance pondérale. Parmi les enfants qui étaient très petits à la naissance, cette proportion est de 31 %. En ce qui concerne les femmes, on constate que 16 % ont un IMC (kg/m2) inférieur à 18,5 et présentent donc un état de déficience énergétique chronique. MORTALITÉ DES ENFANTS Les résultats montrent que sur 1 000 naissances vivantes, 57 décèdent avant d’atteindre leur premier anniversaire ; sur 1 000 enfants âgés d’un an, 31 décèdent avant d’atteindre leur cinquième anniversaire. Globalement, le risque de décès entre la naissance et le cinquième anniversaire est estimé à 86 ‰, soit près d’un enfant sur douze. On constate qu’au cours des vingt dernières années, les niveaux de mortalité ont diminué. Les résultats ont mis en évidence des écarts importants du niveau de la mortalité. La mortalité infantile est nettement plus faible en milieu urbain qu’en milieu rural (58 ‰ contre 76 ‰). Globalement, c’est dans l’Aire Métropolitaine (59 ‰) que le niveau de la mortalité infanto juvénile est le plus faible et dans le département du Centre qu’il est le plus élevé (155 ‰). MORTALITÉ ADULTE Le niveau de mortalité global des adultes de 15-49 ans pour la période 0-6 ans avant l’enquête, soit 1999- 2006, est élevé : 4,9 ‰ pour l’ensemble des femmes et 4,6 ‰ pour l’ensemble des hommes, soit une surmortalité féminine de 6 %. Mortalité maternelle. Le taux de mortalité maternelle, calculé selon la méthode directe, est estimé à 630 décès pour 100 000 naissances vivantes pour la période 0-6 ans avant l’enquête. Ce taux est supérieur à celui estimé lors de la précédente enquête pour la période 1993-2000 (630 décès contre 523 décès pour 100 000 naissances vivantes). CONNAISSANCE DU SIDA Connaissance des moyens de prévention et de transmission. La quasi-totalité de la population haïtienne a entendu parler du VIH/sida. En outre, parmi les femmes de 15-49 ans, 81 % savent qu’on peut réduire le risque de contracter le VIH/sida en utilisant des condoms et en limitant les rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté. Chez les hommes du même groupe d’âges, cette proportion est légèrement plus élevée (90 %). Globalement, près d’un tiers des femmes (32 %) et 41 % des hommes peuvent être considérés comme ayant une connaissance complète du VIH/sida. xxx | Résumé La possibilité de transmission du virus par l’allaitement et la réduction du risque de transmission maternelle par la prise de médicaments spéciaux par la mère durant la grossesse sont connues par 32 % des femmes et 27 % des hommes de 15-49 ans. Sida et stigma. Globalement, environ une femme sur dix (11 %) et 16 % des hommes de 15- 49 ans se montreraient tolérants envers les personnes vivant avec le VIH/sida. Rapports à hauts risques et utilisation du condom. Environ une femme de 15-49 ans sur trois a eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête. (29 %). Parmi les hommes, cette proportion est de 62 %). Parmi ces femmes, 26 % ont utilisé un condom au cours des derniers rapports sexuels à hauts risques. Chez les hommes, cette proportion est de 42 %. En ce qui concerne les jeunes de 15-24 ans, on constate que 55 % des jeunes femmes ont eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des douze mois ayant précédé l’enquête et, parmi elles, 29 % ont utilisé des condoms au cours de ces derniers rapports sexuels. Chez les jeunes hommes, ces proportions sont respectivement de 95 % et de 43 %. PRÉVALENCE DU VIH/SIDA Taux de couverture. Le taux de couverture du test du VIH est élevé puisque 96 % des personnes éligibles ont accepté volontairement d’effectuer le test. En outre, ce niveau est élevé quel que soit le milieu de résidence. Par contre, les taux de couverture sont légèrement plus élevés chez les femmes que chez les hommes (97 % contre 95 %). Prévalence du VIH/sida. Selon les résultats du test, 2,2 % des personnes de 15-49 ans sont séropositives. Ce taux de séroprévalence est légèrement plus élevé chez les femmes que chez les hommes (2,3 % contre 2,0 %). La prévalence du VIH/sida augmente régulièrement avec l’âge, jusqu’à 30-34 ans chez les femmes où elle atteint un maximum de 4,1 %. Chez les hommes, ce maximum est atteint plus tard à 40-44 ans (4,4 %). Ce niveau de prévalence varie de manière importante avec l’état matrimonial ; en outre, les résultats ont également mis en évidence des disparités entre départements, niveau d’instruction et activité. SITUATION DES ENFANTS La majorité des naissances ont été déclarées à l’état civil (81 %.) En Haïti, 24 % des enfants de moins de 18 ans sont considérés comme des OEV1. En outre, selon les résultats de l’enquête, on constate que 87 % des enfants de 5-17 ans avaient effectué un travail quelconque au cours de la semaine ayant précédé l’enquête. Dans 71 % des cas, les enfants avaient travaillé au moins 4 heures par jour. STATUT DE LA FEMME Choix du conjoint. La majorité des femmes connaissait leur conjoint depuis au moins un mois (77 %) au moment de l’entrée en union et 20 % le connaissaient depuis l’enfance. En outre, dans 96 % des cas, les femmes ont déclaré avoir choisi leur conjoint. Attitudes sur le rôle des sexes. Environ une femme sur deux (49 %) n’est pas d’accord avec le fait que les décisions importantes devraient être prises par l’homme. Deux tiers des femmes pensent qu’une femme mariée devrait être autorisée à travailler en dehors de la maison (67 %). Pour plus des trois quarts des femmes (79 %), une femme devrait avoir le droit d’exprimer son opinion si elle n’est pas d’accord avec ce que dit le conjoint. Pour la quasi-totalité des femmes (93 %), l’homme devrait aider dans les travaux domestiques quand la femme travaille en dehors du ménage. Décision de l’utilisation du revenu. Les résultats montrent que 52 % des femmes décident seules de l’utilisation de leur revenu. La décision est prise de concert avec le conjoint dans 45 % des cas. 1 Orphelins et Enfants Vulnérables Résumé | xxxi VIOLENCE DOMESTIQUE, VIOLENCE CONJUGALE Selon les résultats de l’enquête, on constate que 16 % des femmes ont déclaré avoir subi, au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, des actes de violence physique. Dans le département de l’Artibonite, cette proportion atteint un maximum de 25 %. Dans 46 % des cas, l’auteur des violences est une ou des personnes autres que le mari/ partenaire. Cependant, 32 % des femmes ont déclaré que l’auteur des violences était le mari/ partenaire seul. Dans la majorité des cas, les actes de violence ont commencé très tôt après l’union. UTILISATION DES SERVICES DE SANTÉ Environ un ménage sur douze (8 %) a rapporté un ou plusieurs cas de maladie sévère ou d’accident dans les 30 jours qui ont précédé l’enquête. Dans 24 % des cas, la personne malade n’a pas été menée dans un établissement de santé. Pour plus de la moitié des malades ou blessés (54 %) qui ont été conduits dans un établissement de santé, celui-ci se trouvait à moins de 5 kilomètres. Dans 28 % des cas, il a fallu moins de 30 minutes pour que les malades ou blessés atteignent l’établissement de santé. Cependant, pour 17 % des malades ou blessés, il a fallu 2 heures. Indicateurs du Millénaire | xxxiii Indicateurs du Millénaire, EMMUS-IV Haïti 2005-06 Objectif Indicateur Valeur 1. Réduire de l’extrême pauvreté et de la faim Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale Masculin : 22,4 % Féminin : 21,9 % Ensemble : 22,2 % Taux net de scolarisation dans le primaire1 Masculin : 47,9 % Féminin : 51,4 % Ensemble : 49,6 % 2. Assurer l’éducation primaire pour tous Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans2 Masculin : 85,2 % Féminin : 81,1 % Ensemble : 82,4 % Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire et secondaire Primaire : 1,02 Secondaire : 0,94 Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport à celui des hommes2 0,95 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisa- tion des femmes Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000 naissances vivantes) 86 pour 1 000 Taux de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes) 57 pour 1 000 4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Proportion d’enfants de 1 an vaccinés contre la rougeole Masculin : 54,3 % Féminin : 61,1 % Ensemble : 57,7 % Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) 630 pour 100 000 5. Améliorer la santé ma- ternelle Proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié 26,1 % Utilisation d’un préservatif lors du dernier rapport sexuel à risque (population âgée de 15 à 24) 4 Masculin : 43,3 % Féminin : 29,2 % Population âgée de 15 à 24 ans ayant une bonne connaissance générale du VIH/sida 5 Masculin : 40,4% Féminin : 31,9 % Taux d’utilisation de la contraception (une méthode moderne, femmes 15-49 actuellement en union) 24,8 % 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies Parmi les femmes de 15-49 ans en union qui utilisent une méthode moderne de contraception, pourcentage qui utilisent le condom 21,4 % Proportion de la population utilisant des combustibles solides 6 Urbain : 86,8 % Rural : 98,1 % Ensemble : 93,7 % Proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d’eau meilleure7, zones urbaines et rurales Urbain : 69,3 % Rural : 46,2 % Ensemble : 55,2 % 7. Assurer un environne- ment durable Proportion de la population ayant accès à un meilleur système d’assainissement8, zones urbaines et rurales Urbain : 25,5 % Rural : 10,8 % Ensemble : 16,5 % 1 Non compris les enfants dont le statut des parents est manquant. 2 Correspond aux enquêtés qui ont, au moins, fréquenté l’école secondaire et à ceux pouvant lire une phrase entière. 3 L’emploi salarié comprend les enquêtées qui ont été payées en argent ou en argent et en nature. 4 On entend par rapports sexuels à hauts risques, les rapports sexuels avec un partenaire extraconjugal et non-cohabitant au cours des 12 mois précédant l’enquête. 5 Sont considérés comme ayant une bonne connaissance générale, les femmes et les hommes qui déclarent qu’on peut réduire le risque de contracter le virus du sida en utilisant des condoms et en limitant les rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et qui n’est pas infecté, qui rejet- tent les deux idées locales erronées les plus courantes à propos de la transmission du sida, et qui savent qu’une personne paraissant en bonne santé peut avoir le virus du sida. En Haïti, les deux idées erronées les plus courantes sont la transmission par les piqûres de moustiques et le fait de parta- ger les repas avec une personne infectée. 6 Charbon de bois, bois à brûler, paille ou bouse. 7 Eau de robinet, forage ou puits protégés. 8 Chasse d’eau, fosse/latrines non couvertes, fosse/latrines couvertes ou fosse/latrines ventilées améliorées. xxxiv | Carte de Haïti CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE 1 La République d’Haïti, située dans la Caraïbe, partage avec la République Dominicaine la seconde île des Grandes Antilles dénommée île d’Haïti. Haïti est baignée au Nord par l’Océan Atlantique et au Sud par la mer des Caraïbes. Le Canal du Vent sépare Haïti de Cuba au Nord-Ouest et le Canal de la Jamaïque de la Jamaïque au Sud–Ouest. C’est un pays essentiellement montagneux avec 20 % seulement de plaines côtières. La couverture végétale s’est réduite de façon dramatique depuis ces dernières décennies. Elle est estimée à seulement 2 % du territoire. Le pays est divisé administrativement en dix départements : le Nord-Est, le Nord, le Nord-Ouest, le Centre, l’Artibonite, l’Ouest, le Sud-Est, le Sud, la Grande Anse et les Nippes. Chaque département est divisé en un certain nombre de communes et en sections communales. Au total, il existe 140 communes et 570 sections communales. La capitale économique et politique, Port-au-Prince, se trouve dans le département de l’Ouest. Trois communes avoisinantes : Carrefour, Pétion-Ville, Delmas forment avec Port-au-Prince l’Aire Métropolitaine. 1.1 CONTEXTE DÉMOGRAPHIQUE Le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) effectué par l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) en 2003 dénombrait une population de 8 373 750. Celle ci est estimée en 2006 à 8 938 655 tenant compte d’un taux d’accroissement annuel de 2,2 %. La population est très jeune, soit 12 % âgés de moins de 5 ans, plus de la moitié ont moins de 21 ans et seulement 5 % ont plus de 64 ans. L’espérance de vie à la naissance est de l’ordre de 54 ans pour les femmes et de 52 ans pour les hommes. Le rapport de masculinité est de 94 hommes pour 100 femmes. Une augmentation accélérée de la population urbaine a été observée au cours des dernières décennies. Cette population est passée de 28 % en 1990 à 40 % en 2003. La densité au kilomêtre carré pour l’ensemble du pays est de 310 habitants en moyenne. Le département de l’Ouest est relativement surpeuplé et, en particulier, l’Aire Métropolitaine où, d’après le dernier RGPH, résident environ 37 % des habitants ; la grande majorité de cette population vit dans des bidonvilles. Il faut noter l’existence d’une migration constante de la population rurale vers les villes et, en particulier, vers la zone métropolitaine. 1.2 CONTEXTE ÉCONOMIQUE Autrefois essentiellement agricole, l’économie a évolué au cours de ces trois dernières décennies en une économie « de marché » dominée par le secteur informel à la faveur de l’ouverture des ports au commerce extérieur en 1986. Parallèlement, l’industrialisation du pays s’est détériorée. Il en est résulté une baisse de la Production Intérieure Brute (PIB). Le taux de croissance au cours des dernières années n’a jamais atteint le niveau de 2,2 % de croissance de la population, contribuant aussi à une aggravation de la misère en Haïti. Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête | 1 Selon le dernier RGPH de 2003, le taux de population économiquement active était de l’ordre de 54,4 %. En réalité, dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de travail vraiment générateur de revenus. Il est généralement admis que 70 % de la population vivent avec moins de 1$ US par jour. Un autre indicateur important à souligner est la faiblesse de la gourde par rapport au dollar qui, dans un contexte où l’exportation est au plus bas, contribue à accroître le déficit de la balance commerciale. La gourde qui était cotée à 5 unités pour 1 dollar américain vaut environ 7 à 8 fois moins, diminuant drastiquement le pouvoir d’achat de la population. 1.3 CONTEXTE POLITIQUE Les deux dernières décennies ont été marquées par une instabilité politique croissante, en rupture avec les espoirs générés par la fin d’une période de dictature politique en 1986 et avec le vote d’une constitution démocratique en 1987. Dans un tel contexte, il n’a pas été possible de mettre en place des politiques publiques susceptibles de démocratiser la société et de favoriser un développement durable. Le nouveau gouvernement, constitué au début de 2006 dans un esprit de consensus de différents partis politiques, se trouve face à d’importants défis à relever, en particulier, stabiliser la situation politique et relancer l’économie. 1.4 OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE L'Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS-IV) a pour objectif d’estimer de nombreux indicateurs socio-économiques, démographiques et sanitaires au niveau de l’ensemble de la population et au niveau des sous populations des femmes de 15-49 ans, des enfants de moins de 5 ans et des hommes de 15-59 ans. En particulier, l’EMMUS-IV vise à identifier et/ou à estimer : Pour l’ensemble de la population : S les niveaux de scolarisation ; S les niveaux de disponibilité et d’utilisation des services de santé ; S les niveaux d’utilisation du sel iodé ; S certains indicateurs de bien-être des ménages. Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans : S divers indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité, de mortalité des enfants et des adultes, ainsi que l’estimation du taux de mortalité maternelle ; S les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité, tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et l’utilisation de la contraception ; S les catégories de femmes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles d’utiliser la contraception; S les taux de connaissance et de pratique contraceptive par méthode, selon diverses caractéristiques sociodémographiques ; S les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la mortalité ; S différentes composantes de la santé de la reproduction et de la santé des enfants : visites prénatales et postnatales, conditions d’accouchement, allaitement, vaccination, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans ; S l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen des mesures anthropométriques (poids et taille) ; 2 | Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête S la prévalence de l’anémie des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen d’un test sanguin ; S le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ; S le niveau de prévalence du VIH ; S les enfants orphelins et vulnérables ; S le statut de la femme ; S le niveau de violence domestique. Pour les hommes de 15-59 ans : S les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité, tels que les comportements matrimoniaux et les comportements sexuels ; S le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ; S la prévalence de l’anémie au moyen d’un test sanguin ; S le niveau de prévalence du VIH ; S la participation des hommes dans les soins de santé. L'ensemble des données collectées constitue une base de données qui facilitera la mise en place et le suivi de politiques et de programmes dans le domaine de la population et de la santé et, plus globalement, de politiques visant à l’amélioration des conditions de vie de la population haïtienne. Par ailleurs, les données ayant été collectées selon une méthodologie similaire à celle utilisée dans de nombreux autres pays ayant participé au programme DHS, elles font partie, de ce fait, d'une base de données utilisables et comparables au niveau international. 1.4.1 Questionnaires Afin d'atteindre les objectifs fixés, trois types de questionnaires ont été utilisés. Il s’agit du questionnaire Ménage, du questionnaire Femme et du questionnaire Homme. Ces instruments ont été développés à partir des questionnaires de base du programme DHS, préalablement adaptés au contexte d’Haïti et en tenant compte des objectifs de l'enquête. Par ailleurs, le questionnaire Ménage et les questionnaires Individuels (Femme et Homme) ont été traduits en Créole, de manière qu'au cours de l'enquête, les questions soient posées le plus fidèlement possible par les enquêtrices/enquêteurs. En outre, en mai 2005, les questionnaires avaient été testés au cours d’une enquête pilote. Ce test avait permis de réviser les questionnaires ainsi que les autres documents méthodologiques de l'enquête et avait permis de finaliser la traduction des questionnaires en Créole. 1) Questionnaire Ménage. Il a permis de : - collecter des informations sur le ménage, telles que le nombre de personnes, par sexe, âge, niveau d'instruction et survie des parents, etc. - collecter des informations sur les caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, etc.), et sur le sel utilisé par les ménages : ces informations sont recueillies afin d’évaluer les conditions environnementales et nutritionnelles dans lesquelles vivent les personnes enquêtées. - enregistrer les données concernant les mesures anthropométriques des femmes de 15-49 ans et des enfants de moins de 5 ans et les résultats des tests d’anémie des femmes, des enfants et des hommes de 15-59 ans. Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête | 3 - établir l'éligibilité des personnes à interviewer individuellement. - déterminer les populations de référence pour le calcul de certains taux démographiques. - enregistrer les personnes éligibles pour le test du VIH ainsi que les réponses aux questions concernant le type d’aide ou de support reçu par la population vulnérable, c’est- à-dire, les personnes très malades ainsi que les enfants orphelins et vulnérables. 2) Questionnaire Femme. Il comprend les douze sections suivantes : - caractéristiques sociodémographiques des enquêtées ; - reproduction ; - contraception ; - grossesse, soins postnatals et nutrition des enfants ; - vaccination, santé et nutrition des femmes ; - mariage et activité sexuelle ; - préférences en matière de fécondité ; - caractéristiques du conjoint et travail de la femme ; - VIH/sida et autres infections sexuellement transmissibles ; - mortalité maternelle ; - statut de la femme ; - relation dans le ménage. 3) Questionnaire Homme. Il s'agit également d'un questionnaire individuel comprenant les cinq sections suivantes : - caractéristiques sociodémographiques des enquêtés ; - reproduction ; - mariage et activité sexuelle ; - VIH/sida. 1.4.2 Échantillonnage L'échantillon de l'EMMUS-IV est un échantillon représentatif au niveau national, basé sur un sondage par grappes stratifié à deux degrés. Vingt et une strates ont été définies : les 10 départements décomposés en urbain/rural et la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Au premier degré, 339 grappes ont été tirées à partir de la liste des sections d’énumération (SE) de l’Échantillon Maître d’Enquêtes Multiples (EMEM) établie par l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique à partir du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2003. Les 339 grappes sélectionnées ont fait l’objet d’une cartographie et d’une énumération exhaustive des ménages. Au deuxième degré, des ménages ont été tirés à partir des listes établies lors de l'opération de dénombrement. Les mesures du poids et de la taille ont été prises pour toutes les femmes de 15-49 ans et pour tous les enfants âgés de moins de cinq ans dans la moitié de l’échantillon des ménages. Dans le même sous échantillon d’un ménage sur deux, toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans ont été testés pour estimer la prévalence de l’anémie et la prévalence du VIH. Tous les enfants 4 | Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête de moins de cinq ans du même sous échantillon ont été testés pour la mesure de la prévalence de l’anémie. Toutes les femmes âgées de 15-49 ans (résidentes habituelles ou visiteuses) qui se trouvaient dans les ménages ont été enquêtées individuellement. Cependant, les sections du questionnaire portant sur le VIH/sida et le statut de la femme n’ont été posées qu’aux femmes de 15-49 ans identifiées dans un ménage sur deux. De plus, parmi les femmes identifiées dans un ménage sur deux, une seule a été sélectionnée par ménage pour la section concernant les relations dans le ménage ou violence domestique. Enfin, dans un sous échantillon d’un ménage sur deux, tous les hommes de 15-59 ans (résidents habituels ou visiteurs) ont été enquêtés. Les principaux domaines d'étude retenus sont : les 10 départements (Nord, Nord-Est, Nord-Ouest, Centre, Artibonite, Sud, Sud-Est, Grande-Anse, Ouest sans l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince et Nippes) et l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince. Compte tenu de la taille variable de chaque strate, constituant chacune un domaine d'études, différents taux de sondage ont été appliqués initialement à chaque strate. Finalement, les résultats ont été pondérés au niveau de chaque grappe. Les 339 grappes sélectionnées dans l’échantillon ont pu être enquêtées au cours de l’EMMUS-IV. Au total, 10 310 ménages ont été sélectionnés et parmi eux, 10 038 ménages ont été identifiés. De ces 10 038 ménages, 9998 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99,6 % (tableau 1.1). À l’intérieur des 9 998 ménages enquêtés, 10 892 femmes âgées de 15-49 ans ont été identifiées comme étant éligibles pour l’enquête individuelle et pour 10 757 d’entre elles, l’enquête a pu être menée à bien. Le taux de réponse s’établit donc à 98,8 %. L’enquête homme a été réalisée dans un ménage sur deux : Au total, 5 094 hommes de 15-59 ans ont été identifiés dans les ménages de l’échantillon. Parmi ces 5 094 hommes devant être interviewés individuellement, 4 958 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 97,3 %, légèrement inférieur à celui des femmes. Que ce soit au niveau des ménages, des femmes ou des hommes, les taux de réponse sont très satisfaisants puisqu’ils sont très largement supérieurs à ceux qui avaient été prévus au moment de la conception du plan de sondage. De ce fait, le nombre de femmes enquêtées (10 757) dépasse nettement la taille de l’échantillon nécessaire pour les besoins de l’enquête, 9 500 ; de même, le nombre d’hommes enquêtés (4 958) dépasse nettement le nombre fixé au départ (4 500). Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête | 5 Tableau 1.1 Résultats de l’enquête ménage et de l’enquête individuelle Effectifs de ménages, de femmes et d’hommes sélectionnés, identifiés et enquêtés, et taux de réponse selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Résidence Enquête Aire Métropolitaine Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble FEMMES Enquête Ménage Nombre de logements sélectionnés 1 382 2 798 4 180 6 130 10 310 Nombre de ménages identifiés 1 341 2 739 4 080 5 958 10 038 Nombre de ménages enquêtés 1 327 2 731 4 058 5 940 9 998 Taux de réponse des ménages 99,0 99,7 99,5 99,7 99,6 Enquête Individuelle Femme Nombre de femmes éligibles 1 847 3 416 5 263 5 629 10 892 Nombre de femmes enquêtées 1 810 3 386 5 196 5 561 10 757 Taux de réponse des femmes 98,0 99,1 98,7 98,8 98,8 HOMMES Enquête Ménage pour l'enquête Homme Nombre de logements sélectionnés 692 1 391 2 083 3 056 5 139 Nombre de ménages identifiés 667 1 362 2 029 2 948 4 977 Nombre de ménages enquêtés 658 1 357 2 015 2 940 4 955 Taux de réponse des ménages sélectionnés pour l’enquête homme 98,7 99,6 99,3 99,7 99,6 Enquête Individuelle Homme Nombre d'hommes éligibles 683 1 466 2 149 2 945 5 094 Nombre d'hommes enquêtés 645 1 430 2 075 2 883 4 958 Taux de réponse des hommes 94,4 97,5 96,6 97,9 97,3 1.4.3 Test du VIH/sida Dans la moitié des ménages sélectionnés, les hommes de 15-59 ans et les femmes de 15-49 ans étaient éligibles pour le test du VIH/SIDA. Le protocole pour le test du VIH a été approuvé par le Comité d’Éthique (Internal Board Committee) de Macro International Inc. à Calverton et par le « Comité de Bio- Éthique et de Protection des Personnes », le comité national d’éthique d’Haïti. Les prélèvements de sang ont été effectués auprès de tous les hommes de 15-59 ans et de toutes les femmes de 15-49 ans éligibles qui acceptaient volontairement de se soumettre au test. Le protocole pour dépister le VIH est basé sur le protocole anonyme-lié développé par le projet DHS (Demographic and Health Surveys) et approuvé par le Comité d’Éthique (Internal Board Committee) de Macro International Inc. Selon ce protocole, aucun nom ou autre caractéristique individuelle ou géographique permettant d’identifier un individu ne peut être lié à l’échantillon de sang. Après examen et amendement, le Comité National d’Éthique d’Haïti a approuvé le protocole anonyme lié spécifique de l’EMMUS-IV et la version finale du Consentement Éclairé et Volontaire du test. Etant donné que le test du VIH est strictement anonyme, il n’est pas possible d’informer les enquêtés des résultats de leur test. Cependant, aux personnes éligibles, qui avaient accepté (par signature du formulaire de consentement) ou non d’être 6 | Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête testées pour le VIH, on remettait une carte qui leur permettait d’obtenir, si elles le souhaitaient, des conseils et un test gratuits auprès d’un Centre de Dépistage Volontaire (CDV). Chaque équipe disposait d’une liste de CDV opérationnels sur l’ensemble du territoire national afin d’indiquer aux enquêtés qui voulaient connaître leur statut sérologique le site le plus poche de leur domicile. Deux membres de l’équipe de terrain, dont une infirmière, étaient chargés des prélèvements sur les personnes éligibles du ménage. En plus de la formation pour la collecte des gouttes de sang, les agents avaient reçu une formation spéciale sur tous les aspects des protocoles du test du VIH. D’abord, pour chaque personne éligible, l’agent cherchait à obtenir son consentement éclairé après lui avoir expliqué les procédures de prélèvement, la confidentialité et l’anonymat du test. Pour les enfants agés de 15-17 ans, l’enquêteur/enquêtrice devait solliciter le consentement éclairé des parents ou de la personne responsable. Si la personne le souhaitait, l’enquêteur lui remettait la carte pour bénéficier des conseils et d’un test gratuits auprès d’un CDV. Pour les femmes et les hommes qui acceptaient d’être testés, l’agent, en respectant toutes les précautions d’hygiène et de sécurité recommandées, prélevait des gouttes de sang sur un papier filtre. Dans la plupart des cas, les gouttes de sang étaient obtenues de la même piqûre faite au doigt pour le test d’anémie. Une étiquette contenant un code barre était collée sur le papier filtre contenant le sang. Une deuxième étiquette avec le même code barre était collée sur le questionnaire sur la ligne correspondant au consentement de la personne éligible et une troisième étiquette, toujours avec le même code barre, était collée sur la fiche de transmission. Les gouttes de sang sur papier filtre étaient séchées, pendant 24 heures au minimum, dans une boîte de séchage avec des dessicants pour absorber l’humidité. Le lendemain, chaque échantillon séché était placé dans un petit sac en plastique imperméable et à fermeture hermétique. Pour la conservation des prélèvements, des dessicants et un indicateur d’humidité étaient placés dans le petit sac. Les sacs en plastique individuels étaient ainsi conservés au sec jusqu’à leur acheminement à l’IHE, puis au laboratoire IMIS/Centres GHESKIO à Port-au-Prince. 1.4.4 Formation et collecte des données Le personnel de terrain, sélectionné par la direction de l’IHE, a été formé sur une période de quatre semaines. L’enquête a débuté tout de suite après cette formation. Les équipes standard, au nombre de 10, étaient composées de deux enquêtrices, d’une infirmière, d’un enquêteur, d’une contrôleuse, d’un chef d’équipe et d’un chauffeur. Deux autres équipes, spécialement sélectionnées et formées pour mener l’enquête à Cité Soleil, « zone dite de non droit », à ce moment-là, comportaient deux enquêtrices, une infirmière, deux enquêteurs et un chef d’équipe. La formation pour le test d’anémie et du VIH a duré 15 jours pendant lesquels le spécialiste de Macro International Inc. a présenté et expliqué aux infirmières les techniques de prélèvement des gouttes de sang, de son analyse à l’aide de « l’HemoCue » pour le test d’anémie et de son expédition au laboratoire des Centres GHESKIO pour le test du VIH. La collecte des données s’est étalée d’octobre 2005 à juin 2006, avec trois périodes d’arrêt de 30 jours au total dues à des problèmes logistiques. 1.4.5 Traitement des données La saisie des données sur micro-ordinateur a débuté deux semaines après le démarrage de l'enquête sur le terrain, en utilisant le logiciel CSPro, développé par le programme DHS. Deux agents de bureau étaient chargés de la vérification des questionnaires venus du terrain avant de les transmettre à la saisie. Cette saisie a été réalisée par dix-sept opérateurs, de novembre 2005 à juin 2006, assistés de deux contrôleurs sous la supervision d’un gestionnaire de base des données et d’un assistant. Tous les Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête | 7 questionnaires ont fait l'objet d'une double saisie pour éliminer du fichier le maximum d'erreurs de saisie. Par ailleurs, un programme de contrôle de qualité permet de détecter, pour chaque équipe et même, le cas échéant, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des principales erreurs de collecte. Ces informations étaient immédiatement communiquées aux équipes de terrain lors des missions de supervision afin d'améliorer la qualité des données. À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence interne des réponses. La vérification finale a été réalisée par l’équipe technique de l’IHE avec l’assistance d’un informaticien et d’un démographe du programme DHS, utilisant une technique éprouvée au cours de dizaines d'enquêtes similaires. 8 | Caractéristiques du Pays et Présentation de l’Enquête Caractéristiques des Ménages | 9 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES 2 Ce chapitre porte sur les caractéristiques sociodémographiques de la population des ménages (structure par âge et sexe, taux de fréquentation scolaire, niveau d’instruction scolaire) et sur les caractéristiques des logements ainsi que sur les biens durables possédés par les ménages. L’objectif de ce chapitre est de présenter un profil des ménages et certaines caractéristiques de l’environnement socioéconomique immédiat des hommes, des femmes et des enfants ciblés par l’enquête. Une telle description est essentielle dans la mesure où ces caractéristiques socioéconomiques et environnementales sont des déterminants de l’état de santé de la population. 2.1 ENQUÊTE MÉNAGE 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population Dans les 9 998 ménages enquêtés avec succès (taux de réponse de 99,6 %), 45 936 personnes résidentes de fait ont été dénombrées, c’est-à-dire que ces personnes ont passé la nuit ayant précédé l’enquête dans le ménage sélectionné même si celui-ci n’est pas leur résidence habituelle. En premier lieu, on peut constater au tableau 2.1 et au graphique 2.1 un léger déséquilibre de la structure par sexe. En effet, le rapport de masculinité qui est de 91 hommes pour 100 femmes indique une sous représentation des hommes par rapport aux femmes. Cette sous représentation des hommes par rapport aux femmes est sans nul doute la résultante de phénomènes migratoires qui touchent plus les hommes que les femmes. Tableau 2.1 Population des ménages par âge, sexe et résidence Répartition (en %) de la population (de fait) des ménages par groupe d'âges quinquennal, selon le milieu de résidence et le sexe, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Urbain Rural Ensemble Groupe d'âges Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble <5 ans 13,0 10,4 11,5 14,0 14,2 14,1 13,6 12,7 13,1 5-9 12,9 10,8 11,7 14,8 13,7 14,2 14,1 12,5 13,3 10-14 12,4 13,1 12,8 14,7 13,2 14,0 13,9 13,2 13,5 15-19 13,2 13,7 13,5 11,3 10,3 10,8 12,0 11,7 11,8 20-24 11,6 11,4 11,5 6,8 7,0 6,9 8,5 8,8 8,7 25-29 8,3 9,5 9,0 5,5 6,2 5,8 6,5 7,5 7,0 30-34 6,4 6,5 6,4 4,6 4,8 4,7 5,3 5,5 5,4 35-39 5,8 5,1 5,4 4,3 4,9 4,6 4,8 5,0 4,9 40-44 4,4 4,0 4,2 4,3 4,2 4,2 4,3 4,2 4,2 45-49 3,5 3,5 3,5 3,9 4,4 4,2 3,8 4,0 3,9 50-54 2,5 3,4 3,0 3,9 4,2 4,1 3,4 3,9 3,7 55-59 1,6 2,4 2,1 2,6 3,3 2,9 2,2 2,9 2,6 60-64 1,9 2,0 2,0 2,8 2,8 2,8 2,5 2,5 2,5 65-69 1,0 1,1 1,1 2,2 2,1 2,1 1,8 1,7 1,7 70-74 0,7 1,2 0,9 1,8 2,2 2,0 1,4 1,8 1,6 75-79 0,5 0,8 0,6 1,1 1,1 1,1 0,9 0,9 0,9 80 ou + 0,5 0,9 0,7 1,3 1,5 1,4 1,0 1,3 1,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 7 803 9 703 17 506 14 085 14 344 28 430 21 889 24 047 45 936 Note : Le total inclut les personnes dont le sexe n’a pas été déterminé 10 | Caractéristiques des Ménages En outre, on remarque que le déficit d’hommes est plus prononcé en milieu urbain qu’en milieu rural : rapport de masculinité de 80 hommes pour 100 femmes en urbain contre 98 en rural. Cette situation est surtout induite par une migration internationale accrue, consécutive aux cycles d’instabilité politique et d’insécurité que connaît Haïti depuis ces dernières décennies. À l’EMMUS-III de 2000, ce rapport de masculinité était de 80 hommes pour 100 femmes pour le milieu urbain contre 102 en rural. Le tableau 2.2 présente la répartition de la population par grands groupes d’âges. On constate que la population haïtienne est jeune : 40 % ont moins de 15 ans et seulement 5 % ont 65 ans ou plus. Ces résultats sont concordants avec ceux observés lors des EMMUS précédentes réalisées dans les vingt dernières années. L’allure de la pyramide des âges (graphique 2.1) qui présente une base élargie qui se rétrécit rapidement au fur et à mesure que l’on avance vers les âges élevés traduit la jeunesse de cette population. Cette forme de la pyramide des âges est également caractéristique des populations à forte fécondité et à mortalité élevée. Toutefois, il faut noter que le poids des moins de 15 ans a progressivement diminué au cours de ces vingt dernières années : de 46 % dans l’EMMUS-I de 1987, le pourcentage des moins de 15 ans est passé à 42 % à l’EMMUS-II de 1994-1995 et à l’EMMUS-III de 2000 et enfin à 40 % à l’EMMUS-IV de 2005-06. Par ailleurs, la structure par âge présente peu d’irrégularités au niveau de chaque sexe, mis à part le déficit en hommes souligné précédemment. Tableau 2.2 Population (de droit) par âge selon différentes sources Répartition (en %) de la population par grands groupes d'âges d'après l’EMMUS-I (1987), l’EMMUS-II (1994-1995), l’EMMUS-III (2000) et l’EMMUS-IV (2005- 2006) Groupe d’âges EMMUS-I 1987 EMMUS-II 1994-1995 EMMUS-III 2000 EMMUS-IV 2005-2006 <15 ans 45,8 42,3 41,8 39,9 15-64 51,0 52,3 52,6 54,7 65 ou plus 3,2 5,3 5,5 5,4 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Âge médian - 18,5 18,9 19,1 Rapport de dépendance 96,1 91,0 90,0 82,9 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population EMMUS-IV 2005-06 80 + 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 Âge 02468 0 2 4 6 8 Hommes Femmes Pourcentage Caractéristiques des Ménages | 11 2.2 TAILLE ET COMPOSITION DES MÉNAGES Chef de ménage Les résultats du tableau 2.3 révèlent que dans l’ensemble, en Haïti, la majorité des ménages sont dirigés par des hommes. En effet, dans 56 % des cas, les ménages ont, à leur tête, un homme ; néanmoins dans près de quatre ménages sur dix (44 %) le chef de ménage est une femme. Dans l’Aire Métropolitaine, un peu plus d’un ménage sur deux a, à sa tête, une femme (53 %). Dans les autres villes, on ne note pas d’écart (50 % pour chaque sexe). Par contre, en milieu rural, ce sont les hommes qui sont le plus fréquemment chefs de ménage (61 %). Par rapport à l’EMMUS-III de 2000, on ne constate pas de variations importantes dans les proportions de chef de ménages selon le sexe : en 2000, 57 % des hommes et 43 % des femmes étaient chefs de ménage contre respectivement 56 % et 44 % en 2005-2006. Taille des ménages Le tableau 2.3 présente également la taille moyenne des ménages. On remarque que les ménages haïtiens sont de taille moyenne : un ménage compte, en moyenne, 4,6 personnes. À l’EMMUS-III de 2000, cette moyenne était de 4,7 personnes. Cette taille moyenne varie peu selon les milieux de résidence: 4,5 personnes en milieu urbain à 4,7 personnes en milieu rural. Entre 2000 et 2005-06, on ne note pas de variation importante de la taille moyenne des ménages selon le milieu de résidence. 2.2.1 Niveau d'instruction et fréquentation scolaire Au cours de l’enquête ménage, des informations relatives au niveau d’instruction atteint et à la dernière classe achevée à ce niveau ont été collectées pour toutes les personnes âgées de 5 ans et plus recensées dans le ménage. L’instruction de la population et surtout celle des femmes est un élément important pour l’amélioration des conditions de vie des ménages. Entre autres, le niveau d’instruction des membres du ménage influe sur le comportement procréateur, le recours à la contraception moderne, le comportement en matière de santé, la scolarisation des autres membres du ménage, ainsi que sur les habitudes en matière d’hygiène et de nutrition. Malgré les efforts importants consentis par le gouvernement en matière d’éducation, le niveau d’instruction de la population de 5 ans et plus demeure encore faible, surtout chez les femmes. Dans l’ensemble, près d’une femme sur trois (28 %) et près d’un homme sur cinq (21 %) n’ont aucune instruction (tableaux 2.4.1 et 2.4.2). Par contre, quel que soit le niveau atteint, la proportion de femmes instruites est égale à celle des hommes. Tableau 2.3 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef du ménage et taille du ménage, selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Milieu de résidence Caractéristique Aire Métropolitaine Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble Chef de ménage Homme 47,0 49,9 48,4 61,4 56,3 Femme 53,0 50,1 51,6 38,6 43,7 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Nombre de membres habituels 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 1 7,7 7,6 7,7 9,2 8,6 2 15,0 13,2 14,1 12,9 13,4 3 17,1 14,8 16,0 14,3 15,0 4 18,5 16,5 17,6 15,7 16,4 5 15,7 12,8 14,4 14,1 14,2 6 11,0 11,9 11,4 11,3 11,3 7 6,8 9,6 8,1 9,0 8,7 8 3,2 5,1 4,1 5,6 5,0 9 ou + 4,9 8,5 6,6 7,8 7,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Taille moyenne 4,3 4,8 4,5 4,7 4,6 Effectif de ménages 2 077 1 800 3 876 6 122 9 998 12 | Caractéristiques des Ménages Tableau 2.4.1 Niveau d'instruction de la population des femmes Répartition (en %) de la population (de fait) des femmes des ménages, âgée de cinq ans ou plus par niveau d'instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Caractéristique Aucune instruction Pré- scolaire Primaire incomplet Primaire complet Secondaire incomplet Secondaire complet Secondaire ou plus NSP/ND Total Effectif Groupe d’âges 5-9 17,0 43,1 39,5 0,0 0,1 0,0 0,0 0,3 100,0 3 013 10-14 6,5 8,9 73,7 4,1 6,7 0,0 0,0 0,2 100,0 3 169 15-19 4,6 1,4 45,4 8,6 39,5 0,3 0,2 0,0 100,0 2 811 20-24 9,3 1,3 29,3 5,7 45,8 4,0 4,4 0,1 100,0 2 118 25-29 16,9 0,9 28,2 4,9 37,3 3,6 8,0 0,1 100,0 1 809 30-34 27,5 1,5 28,4 6,0 28,7 3,5 4,1 0,2 100,0 1 313 35-39 40,0 2,4 28,6 6,0 17,3 1,6 3,7 0,4 100,0 1 204 40-44 50,0 2,8 22,3 5,6 15,7 1,2 2,2 0,2 100,0 1 000 45-49 60,6 1,3 23,6 4,2 8,0 0,3 1,6 0,5 100,0 963 50-54 66,2 1,6 22,2 3,5 4,8 0,0 1,1 0,7 100,0 933 55-59 70,2 2,1 18,9 3,5 3,8 0,3 0,8 0,4 100,0 705 60-64 75,0 2,0 15,6 2,5 4,2 0,0 0,3 0,3 100,0 593 65 ou + 82,1 1,6 11,0 2,3 1,7 0,1 0,1 1,1 100,0 1 370 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 11,3 4,7 33,2 7,2 33,8 3,8 5,6 0,3 100,0 4 541 Autres Villes 18,7 7,4 39,4 5,5 26,1 0,7 1,9 0,4 100,0 4 154 Ensemble urbain 14,8 6,0 36,2 6,4 30,1 2,3 3,9 0,3 100,0 8 695 Rural 38,0 10,5 36,9 3,1 10,5 0,3 0,5 0,2 100,0 12 308 Département Aire Métropolitaine 11,3 4,7 33,2 7,2 33,8 3,8 5,6 0,3 100,0 4 541 Ouest (sans Aire Métro.) 31,3 8,8 35,5 3,3 18,6 0,9 1,5 0,2 100,0 3 547 Sud-Est 39,9 7,7 36,5 3,2 11,8 0,4 0,5 0,1 100,0 1 131 Nord 28,9 8,1 39,3 5,0 16,6 0,3 1,2 0,7 100,0 2 082 Nord-Est 31,4 8,8 39,5 4,7 14,4 0,3 0,7 0,1 100,0 705 Artibonite 31,3 11,8 39,2 4,0 12,3 0,3 0,6 0,4 100,0 3 317 Centre 41,3 13,4 33,4 2,2 8,8 0,3 0,4 0,2 100,0 1 636 Sud 31,0 8,4 38,6 3,4 17,1 0,2 1,2 0,1 100,0 1 467 Grande-Anse 38,5 7,3 39,5 2,8 11,0 0,3 0,4 0,2 100,0 813 Nord-Ouest 30,7 10,5 38,4 4,9 14,7 0,2 0,4 0,3 100,0 1 234 Nippes 38,7 9,0 37,5 3,2 10,8 0,2 0,2 0,3 100,0 531 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 52,0 12,7 31,5 1,3 2,3 0,0 0,0 0,2 100,0 3 798 Second 39,6 11,3 39,5 2,5 6,8 0,0 0,0 0,3 100,0 4 007 Moyen 30,1 9,7 42,3 4,7 12,6 0,2 0,2 0,3 100,0 4 046 Quatrième 17,6 6,6 40,2 6,6 26,9 0,8 1,0 0,2 100,0 4 454 Le plus riche 8,6 4,1 29,9 6,3 39,2 4,2 7,3 0,5 100,0 4 696 Ensemble1 28,4 8,6 36,6 4,4 18,6 1,2 1,9 0,3 100,0 21 003 1 Y compris 3 cas pour lesquels l’âge est manquant. L’examen des résultats selon l’âge met en évidence une nette amélioration du niveau de scolarisation des générations anciennes aux plus récentes. En effet, la proportion de femmes sans niveau d’instruction est passée de 82 % chez celles âgées de 65 ans ou plus à 7 % chez celles de 10-14 ans. Le pourcentage plus élevé de jeunes filles non instruites chez celles de 5-9 ans (17 % contre 7 % chez celles de 10-14 ans) s’expliquerait par le fait que certaines jeunes filles de 5-9 ans n’ont pas encore intégré le système scolaire. Chez les hommes, on note aussi une amélioration. En effet, la proportion de ceux sans niveau d’instruction est passée de 66 % parmi ceux de 65 ans ou plus à 8 % à 10-14 ans et à 19 % chez ceux de 5-9 ans. Caractéristiques des Ménages | 13 De même, chez les jeunes générations, on constate que les proportions de femmes ayant fréquenté l’école primaire sont très proches de celles des hommes : ainsi à 15-19 ans, 54 % des femmes ont atteint le niveau primaire contre 57 % des hommes ; à 20-24 ans les pourcentages correspondant sont de 35 % pour les femmes et 30 % pour les hommes. De même, 22 % des femmes contre 25 % des hommes ont atteint un niveau secondaire ou plus. Tableau 2.4.2 Niveau d'instruction de la population des hommes Répartition (en %) de la population (de fait) des hommes des ménages, âgée de cinq ans ou plus par niveau d'instruction atteint, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Caractéristique Aucune instruction Pré- scolaire Primaire incomplet Primaire complet Secondaire incomplet Secondaire complet Secondaire ou plus NSP/ND Total Effectif Groupe d’âges 5-9 19,0 44,3 36,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,6 100,0 3 092 10-14 8,3 10,3 75,3 2,0 4,1 0,0 0,0 0,0 100,0 3 045 15-19 4,8 1,3 49,1 8,0 35,9 0,3 0,3 0,3 100,0 2 623 20-24 7,0 0,7 24,8 4,8 52,4 5,7 4,4 0,1 100,0 1 861 25-29 9,7 1,1 26,1 7,2 37,7 7,6 10,4 0,2 100,0 1 418 30-34 14,1 1,4 26,8 5,5 34,9 5,5 10,7 1,1 100,0 1 150 35-39 22,0 1,6 29,3 9,2 26,6 5,2 5,7 0,5 100,0 1 054 40-44 32,6 1,3 32,5 7,2 19,4 2,0 4,3 0,6 100,0 947 45-49 37,5 3,0 34,1 5,0 16,0 1,5 2,1 1,0 100,0 825 50-54 47,3 2,8 30,6 5,4 8,4 1,3 2,9 1,3 100,0 751 55-59 54,9 1,2 29,5 5,8 5,6 1,1 1,4 0,5 100,0 491 60-64 54,8 1,1 28,4 5,1 7,6 0,7 1,2 1,1 100,0 547 65 ou + 65,7 2,7 21,7 3,0 4,2 0,3 0,8 1,6 100,0 1 100 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 5,3 6,1 28,9 6,3 38,2 5,7 8,9 0,7 100,0 3 466 Autres Villes 10,5 8,3 39,3 5,8 29,4 2,5 3,6 0,5 100,0 3 325 Ensemble urbain 7,9 7,2 34,0 6,0 33,9 4,1 6,3 0,6 100,0 6 791 Rural 27,7 11,5 42,9 3,7 12,0 0,9 0,8 0,5 100,0 12 112 Département Aire Métropolitaine 5,3 6,1 28,9 6,3 38,2 5,7 8,9 0,7 100,0 3 466 Ouest (sans Aire Métro.) 21,1 9,5 38,3 4,1 20,6 3,0 2,4 0,8 100,0 3 245 Sud-Est 29,0 8,2 44,4 3,3 13,3 0,6 0,9 0,5 100,0 1 097 Nord 22,2 10,6 42,4 4,2 17,0 1,0 2,2 0,4 100,0 1 831 Nord-Est 20,9 10,3 41,8 7,0 17,2 1,0 1,6 0,3 100,0 644 Artibonite 19,7 12,2 46,3 4,8 14,5 0,9 0,9 0,6 100,0 3 092 Centre 30,9 16,3 37,9 3,2 10,1 0,7 0,7 0,3 100,0 1 547 Sud 24,6 8,6 45,2 2,6 17,1 0,6 1,2 0,2 100,0 1 457 Grande-Anse 30,1 7,2 43,3 6,3 11,5 0,6 0,9 0,2 100,0 844 Nord-Ouest 25,3 11,5 40,9 3,9 16,5 0,8 0,5 0,6 100,0 1 108 Nippes 31,6 11,4 40,2 3,7 10,9 1,1 0,7 0,4 100,0 570 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 41,4 13,7 38,5 2,1 4,0 0,1 0,0 0,2 100,0 3 928 Second 29,3 12,2 44,8 3,4 9,3 0,1 0,1 0,7 100,0 3 877 Moyen 18,6 10,7 48,5 5,7 15,4 0,5 0,3 0,3 100,0 3 875 Quatrième 8,0 7,8 39,4 7,4 32,4 2,5 2,0 0,6 100,0 3 568 Le plus riche 3,4 4,7 26,5 4,5 40,5 7,6 11,8 0,9 100,0 3 654 Ensemble 20,6 9,9 39,7 4,6 19,9 2,1 2,8 0,5 100,0 18 903 14 | Caractéristiques des Ménages D’autre part, on constate qu’aussi bien pour les femmes que pour les hommes, les écarts entre les milieux urbain et rural sont énormes. Parmi les femmes, 38 % en milieu rural contre 15 % en milieu urbain n’ont aucune instruction ; chez les hommes, ces proportions sont respectivement de 28 % et de 8 %. En outre, en urbain, les proportions de personnes ayant atteint un niveau secondaire ou plus sont de 36 % pour les femmes et 44 % pour les hommes contre respectivement 11 % et 14 % en milieu rural. Les disparités entre les départements sont également importantes. L’Aire métropolitaine se caractérise par les proportions les plus faibles de non scolarisées : 11 % des femmes et 5 % des hommes de 5 ans et plus sont sans niveau d’instruction. À l’opposé, quatre départements se caractérisent par des proportions élevées de personnes sans instruction. Il s’agit du Centre, du Sud-Est, de la Grande Anse et des Nippes. Enfin, la scolarisation est positivement corrélée avec le niveau de bien-être économique du ménage. En effet, plus le niveau de bien-être est élevé, plus les proportions de personnes n’ayant jamais été à l’école sont faibles ; pour les femmes, elles passent de 52 % du quintile le plus pauvre à 9 % dans le plus riche ; chez les hommes, ces proportions varient de, respectivement, 41 % à 3 %. Le niveau de fréquentation scolaire des personnes en âge d’aller à l’école donne une indication sur l’accès actuel de la population au système éducatif et de manière indirecte sur le niveau de développement socioéconomique. Au cours de l’enquête, des questions concernant la fréquentation scolaire ont été posées pour toutes les personnes âgées de 5 à 24 ans. Le tableau 2.5 présente les taux nets et les taux bruts de fréquentation scolaire selon le niveau d’instruction, le sexe et selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Le taux net de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les enfants d’âge officiel scolaire, c’est-à-dire 6-11 ans pour le niveau primaire et 12-17 ans pour le niveau secondaire. Le taux brut de fréquentation scolaire mesure la fréquentation scolaire parmi les jeunes de n’importe quel âge compris entre 5 et 24 ans. Il équivaut au pourcentage de la population de 5-24 ans qui fréquente un niveau donné par rapport à la population d’âge scolaire officiel pour ce niveau. Pour un niveau d’étude donné, le taux brut est pratiquement toujours plus élevé que le taux net du fait que des enfants plus âgés ou plus jeunes par rapport à l’âge normal de ce niveau sont inclus dans son calcul. Un taux net de 100 % signifierait que tous les enfants ayant l’âge normal d’un niveau d’étude donné fréquentent ce niveau ; le taux brut peut être supérieur à 100 % si un nombre significatif d’enfants plus âgés ou plus jeunes par rapport à l’âge normal de fréquentation d’un niveau scolaire fréquentent ce niveau. La différence entre ces deux taux indique que des enfants trop jeunes ou trop âgés fréquentent un niveau scolaire donné. Le tableau 2.5 et le graphique 2.2 révèlent que dans l’ensemble, près de la moitié des enfants de 6-11 ans (50 %) fréquentent l’école primaire. On ne constate pas d’écart important entre les femmes et les hommes (51 % contre 48 %). Par contre, il est nettement plus élevé en milieu urbain (65 %) qu’en milieu rural (42 %). L’Aire Métropolitaine (67 %) et les départements de l’Artibonite (52 %) du Nord-Est et du Nord-Ouest (51 % dans les deux cas) se caractérisent par les taux nets de fréquentation de l’école primaire les plus élevés. À l’opposé, le département du Centre (29 %) enregistre le niveau le plus faible du pays. Le niveau de fréquentation de l’école primaire est positivement corrélé au niveau de bien-être du ménage : il passe de 30 % pour les plus pauvres à 75 % pour les plus riches. La même tendance se dégage, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Caractéristiques des Ménages | 15 Tableau 2.5 Taux net et taux brut de fréquentation scolaire Taux net de fréquentation scolaire et taux brut de fréquentation scolaire, de la population (de droit) des ménages, âgée de 5-24 ans, selon le niveau d'instruction, le sexe et selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Taux net de fréquentation scolaire1 Taux brut de fréquentation scolaire2 Caractéristique Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Indice de parité de genre NIVEAU PRIMAIRE Milieu de résidence Aire Métropolitaine 68,4 66,2 67,3 131,4 152,2 142,0 1,16 Autres Villes 62,4 63,7 63,1 143,9 142,4 143,1 0,99 Ensemble urbain 65,3 64,9 65,1 137,9 147,0 142,6 1,07 Rural 39,8 44,1 41,8 114,8 112,9 113,9 0,98 Département Aire Métropolitaine 68,4 66,2 67,3 131,4 152,2 142,0 1,16 Ouest (sans Aire Métro.) 45,1 51,2 48,1 121,6 119,2 120,4 0,98 Sud-Est 43,4 44,3 43,8 123,6 119,0 121,3 0,96 Nord 46,8 50,6 48,7 121,2 135,0 127,8 1,11 Nord-Est 45,1 55,9 50,7 130,6 117,8 123,8 0,90 Artibonite 53,5 51,4 52,4 133,4 123,5 128,5 0,93 Centre 25,5 33,9 29,4 83,5 97,8 90,1 1,17 Sud 46,8 46,9 46,8 127,4 121,6 124,6 0,95 Grande-Anse 41,4 48,5 44,8 125,1 116,4 121,0 0,93 Nord-Ouest 48,4 52,6 50,5 121,4 120,3 120,8 0,99 Nippes 30,7 46,4 38,2 118,3 112,4 115,5 0,95 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 28,0 31,1 29,5 91,0 81,4 86,4 0,89 Second 37,0 44,0 40,3 110,3 115,9 112,9 1,05 Moyen 50,8 53,5 52,2 136,2 138,4 137,3 1,02 Quatrième 64,3 63,9 64,1 138,9 142,6 140,7 1,03 Le plus riche 75,9 73,2 74,5 154,9 162,1 158,8 1,05 Ensemble 47,9 51,4 49,6 122,2 124,9 123,5 1,02 NIVEAU SECONDAIRE Milieu de résidence Aire Métropolitaine 34,1 36,5 35,5 111,1 84,0 94,8 0,76 Autres Villes 23,2 24,0 23,7 73,7 59,5 66,0 0,81 Ensemble urbain 28,2 30,5 29,5 90,8 72,2 80,1 0,80 Rural 7,2 8,4 7,8 26,9 25,5 26,2 0,95 Département Aire Métropolitaine 34,1 36,5 35,5 111,1 84,0 94,8 0,76 Ouest (sans Aire Métro.) 13,7 15,8 14,8 50,2 42,6 46,4 0,85 Sud-Est 8,1 9,3 8,7 31,7 30,8 31,3 0,97 Nord 12,4 13,0 12,7 44,4 40,9 42,6 0,92 Nord-Est 11,7 14,3 12,9 39,2 41,8 40,4 1,07 Artibonite 11,0 10,0 10,5 33,6 26,2 29,9 0,78 Centre 8,0 8,1 8,1 24,8 22,6 23,7 0,91 Sud 8,1 13,7 10,9 37,7 38,3 38,0 1,02 Grande-Anse 6,7 10,9 8,6 29,5 28,5 29,0 0,97 Nord-Ouest 15,1 20,8 17,9 33,3 41,5 37,3 1,25 Nippes 5,6 9,5 7,2 30,0 42,2 35,1 1,41 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 2,0 1,7 1,9 6,6 6,2 6,4 0,95 Second 6,1 4,2 5,2 21,9 18,0 20,0 0,82 Moyen 10,1 12,1 11,1 37,5 31,0 34,2 0,82 Quatrième 23,6 24,6 24,1 79,1 61,6 69,6 0,78 Le plus riche 36,0 39,2 37,9 116,9 92,7 102,5 0,79 Ensemble 14,5 18,2 16,4 49,2 46,2 47,6 0,94 1 Le taux net de fréquentation scolaire (TNFS) pour le niveau primaire est le pourcentage de la population d'âge de fréquentation du niveau primaire (6-11 ans) qui fréquente l'école primaire. Le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est le pourcentage de la population d'âge de fréquentation du niveau secondaire (12-17 ans) qui fréquente l'école secondaire. Par définition le taux net de fréquentation ne peut excéder 100 pour cent. 2 Le taux brut de fréquentation scolaire (TBFS) pour le niveau primaire est la proportion des élèves du niveau primaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau primaire (6-11 ans). Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est la proportion des élèves du niveau secondaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau secondaire (12-17 ans). Le taux brut de fréquentation scolaire peut excéder 100 pour cent. 3 L'indice de parité de genre pour l'école primaire est le ratio du TBFS au niveau primaire des filles sur le TBFS des garçons. L'indice de parité de genre pour l'école secondaire est le ratio du TBFS au niveau secondaire des filles sur le TBFS des garçons. 16 | Caractéristiques des Ménages En outre, dans l’ensemble, près de 124 personnes sur 100, quel que soit leur âge, fréquentent le niveau primaire La valeur du taux brut supérieure à celle du taux net indique qu’un nombre important de personnes qui n’ont pas l’âge du niveau primaire fréquentent néanmoins ce niveau. Il s’agirait probablement de personnes trop âgées par rapport à l’âge officiel. Selon le sexe, on constate que le taux brut féminin (125 %) est supérieur à celui des garçons (122 %), en d’autres termes, il y a probablement plus de filles que de garçons trop âgées par rapport à l’âge officiel qui fréquentent l’école primaire. Selon le milieu de résidence, les résultats montrent que le taux brut de fréquentation en primaire est plus élevé en milieu urbain (143 %) qu’en milieu rural (114 %). L’Aire Métropolitaine (142 %) et le département de l’Artibonite (129 %) et celui du Nord (128 %) se caractérisent par les taux bruts de fréquentation les plus élevés. Avec seulement 90 %, c’est le département du Centre qui détient le taux brut de fréquentation en primaire le plus faible. Les résultats du tableau 2.5 montrent également que le taux net de fréquentation scolaire au niveau du cycle secondaire est faible puisque seulement 16 % des enfants de 12-17 ans fréquentent ce cycle. Ce taux net est beaucoup plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural : 30 % contre 8 %. Selon le département, il varie d’un minimum de 7 % dans les Nippes et de 8 % dans le Centre à un maximum de 36 % dans l’Aire Métropolitaine. Ce taux net est plus élevé chez les filles (18 %) que chez les garçons (15 %). Dans les quintiles, le taux net varie d’un minimum de 2 % dans le plus pauvre à 38 % dans le plus riche. Quelle que soit la caractéristique socioéconomique considérée, on ne constate pratiquement pas de grands écarts entre les filles et les garçons. Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire atteint 48 %, ce qui signifie que sur 100 personnes ayant l’âge officiel du secondaire, un peu moins de la moitié fréquente ce niveau. La valeur du taux brut supérieure à celle du taux net indique qu’un nombre important de personnes qui n’ont pas l’âge du niveau secondaire fréquentent néanmoins ce niveau. On remarque une variation importante selon le milieu de résidence : 80 % pour le milieu urbain contre 26 % en milieu rural. Quelle que soit la caractéristique sociodémographique considérée, le taux brut de fréquentation du niveau secondaire est globalement plus élevé pour les garçons que pour les filles. Par département, il n’y pas de grands écarts Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge (Pourcentage de la population de 5-24 ans fréquentant l'école par âge et sexe) EMMUS-IV 2005-06 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Âge 0 20 40 60 80 100 Pourcentage Hommes Femmes Note : Le système pré-primaire n'est pas pris en compte Caractéristiques des Ménages | 17 entre filles et garçons, à l’exception de l’Aire Métropolitaine, où on observe 84 % pour les filles contre 111 % pour les garçons. Selon le niveau de bien-être économique, le taux brut de fréquentation dans le cycle secondaire varie de 6 % pour le quintile le plus pauvre à 103 % pour le quintile le plus riche. Le tableau 2.5 présente également l’indice de parité de genre qui est le rapport entre le taux brut de fréquentation scolaire des femmes et celui des hommes. Plus l’indice de parité est proche de 1, moins l’écart de fréquentation scolaire entre les genres est important. Un indice égal à 1 indique l’égalité totale. En Haïti, l’indice estimé à 1,02 pour le niveau primaire montre que les filles ne souffrent pas d’un désavantage sur le plan scolaire par rapport aux garçons. Par contre, au niveau secondaire, l’indice de parité est inférieur à 1 (0,94) et traduit donc un désavantage. L’importance de cet écart au niveau secondaire varie d’un milieu de résidence à l’autre et d’un département à l’autre. Cet indice est beaucoup plus faible en rural qu’en urbain pour le primaire (0,98 contre 1,07), mais plus élevé pour le secondaire (0,95 contre 0,80). Par département, cet indice varie d’un minimum de 0,90 dans le département du Nord- Est à un maximum de 1,17 dans le Centre, pour le primaire et d’un minimum de 0,76 dans l’Aire Métropolitaine et 0,78 dans l’Artibonite à un maximum de 1,41 dans les Nippes, pour le secondaire. Enfin, on constate que cet indice varie entre le quintile le plus pauvre (0,89) et les autres. Au niveau secondaire, on note un écart entre le quintile le plus pauvre (0,95) et les deux plus riches (0,78 et 0,79). 2.3 CONDITIONS DE VIE Au cours de l’enquête, certaines questions ont été posées en vue de saisir les caractéristiques socioéconomiques du ménage et le niveau de confort du logement qui peut être évalué, d’une part, par la disponibilité de l’électricité, la nature des matériaux de construction et, d’autre part, par les équipements, notamment le type de toilettes, la source d’approvisionnement en eau potable, la possession de certains biens de consommation et de moyens de transport. Ces caractéristiques, pouvant fournir une indication sur la situation socioéconomique du ménage, ont également une influence certaine sur l’état de santé des membres du ménage. Caractéristiques de l’habitat Dans l’ensemble, les résultats présentés au tableau 2.6 montrent que 34 % des ménages enquêtés (contre 32 % à l’EMMUS-III de 2000) disposent de l’électricité. Les résultats mettent en évidence des disparités importantes selon le milieu de résidence. Le milieu rural est nettement défavorisé, seulement 12 % des ménages y disposent de l’électricité contre 69 % en milieu urbain. Certains types de revêtement du sol peuvent faciliter la propagation de certains germes responsables de maladies. Pour cette raison, des questions ont été posées sur le type de revêtement de sol des logements. Au tableau 2.6, on constate également que les logements haïtiens ont un sol soit en béton ou en maçonnerie (57 %), soit en terre battue ou en sable (38 %). Très peu de logements ont un sol en mosaïque ou en céramique (3 %). La majorité des logements en zone rurale ont un sol en terre battue ou en sable (56 % contre 10 % pour le milieu urbain). Par contre en milieu urbain, le sol de huit logements sur dix est en béton ou maçonnerie (81 %). On constate que dans 80 % des cas, une à deux personnes dorment dans la même pièce. Dans 17 % des cas, trois personnes ou plus dorment dans la même pièce. C’est dans les Autres Villes que l’occupation d’une pièce par trois personnes est la plus fréquente (24 % contre 14 % en milieu rural). À l’opposé, dans l’Aire Métropolitaine, dans 47 % des cas, une seule personne occupe une pièce pour dormir. 18 | Caractéristiques des Ménages Tableau 2.6 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages par caractéristiques des logements, selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Milieu de résidence Caractéristiques des logements Aire Métropolitaine Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble Électricité Oui 88,0 46,8 68,9 11,7 33,9 Non 12,0 53,2 31,1 88,2 66,1 ND 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Type de sol Terre/sable 3,5 17,6 10,1 56,1 38,2 Bouse 0,1 0,4 0,2 1,0 0,7 Planche en bois 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 Palmes/bambou 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 Parquet ou bois ciré 1,5 0,4 1,0 0,1 0,5 Carrelage 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 Ciment/béton/maçonnerie 83,7 77,5 80,8 41,4 56,7 Moquette 0,1 0,2 0,1 0,0 0,1 Mosaïque/céramique 10,8 3,5 7,4 0,9 3,4 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Nombre de personnes par pièce pour dormir Une par pièce 46,8 38,6 43,0 38,5 40,2 Deux par pièce 34,3 36,8 35,4 46,9 42,4 Trois ou plus par pièce 17,7 24,2 20,7 14,0 16,6 ND 1,3 0,4 0,9 0,7 0,8 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Combustible utilisé pour cuisiner Électricité 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 LPG/gaz naturel 7,3 1,4 4,6 0,6 2,1 Biogaz 3,5 0,2 2,0 0,3 1,0 Kérosène 10,7 0,6 6,0 0,9 2,9 Charbon, lignite 0,5 0,0 0,3 0,3 0,3 Charbon de bois 76,3 76,8 76,5 19,5 41,6 Bois 1,0 20,4 10,0 78,3 51,8 Autre 0,6 0,4 0,5 0,2 0,3 ND 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Endroit pour cuisiner Dans le bâtiment 39,2 14,6 27,8 3,9 13,2 Dans un bâtiment séparé 20,6 24,5 22,4 31,5 28,0 Å l'extérieur 38,9 59,7 48,6 64,1 58,1 Autre 1,2 1,2 1,2 0,4 0,7 ND 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif de ménages 2 077 1 800 3 876 6 122 9 998 Caractéristiques des Ménages | 19 Le tableau 2.6 présente également les résultats concernant l’utilisation des combustibles pour la cuisine. Dans l’ensemble du pays, on note que la quasi-totalité des ménages utilisent pour cuisiner le bois et le charbon de bois (94 %). La très grande majorité des ménages du milieu urbain (77 %) utilise du charbon de bois, alors que les ménages du milieu rural, utilisent pour la plupart (78 %) le bois pour la cuisine. Les combustibles modernes, comme le gaz ou le kérosène sont utilisé par une faible proportion (6 %), principalement dans l’Aire Métropolitaine (22 %). En ce qui concerne l’endroit utilisé par le ménage pour faire la cuisine, on note que dans 58 % des cas, les ménages font la cuisine en plein air à l’extérieur et, dans 28 % des cas, dans un bâtiment séparé du logement principal ; enfin pour 13 % des ménages, la cuisine se trouve dans le même bâtiment. Eau de boisson En ce qui concerne l’approvisionnement en eau de boisson (tableau 2.7), on constate que la majorité des ménages haïtiens s’approvisionnent à partir d’une source améliorée (55 %) : dans 26 % des cas, l’eau provient d’un robinet public. Plus d’un tiers des ménages consomment de l’eau provenant d’une source non améliorée et cette proportion est plus élevée en rural qu’en urbain (50 % conte 11 %). À l’EMMUS-III de 2000, ces niveaux étaient de 43 % pour la fontaine publique et 11 % pour le robinet dans le logement. En ce qui concerne le temps nécessaire pour l’approvisionnement en eau, on note que pour un peu plus de cinq ménages haïtiens sur dix (52 %), il faut moins de 15 minutes. On ne constate pas d’écart entre les milieux de résidence (53 % contre 50 %. Il faut souligner que dans 21 % des cas, le temps n’a pas pu être évalué. Les résultats sur le traitement de l’eau montrent que dans plus de six ménages sur dix (67 %), l’eau de boisson n’est pas traitée. En milieu rural, 76 % des ménages ne traitent pas l’eau de boisson contre 54 % en milieu urbain. C’est dans l’Aire Métropolitaine que ce pourcentage est le plus faible (49 %). Pour traiter l’eau, l’eau de javel/chlore est le produit qui est le plus utilisé (29 %). Dans l’Aire Métropolitaine, ce pourcentage est de 48 %. 20 | Caractéristiques des Ménages Tableau 2.7 Approvisionnement en eau de boisson Répartition (en %) des ménages selon le type d’approvisionnement en eau de boisson selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Milieu de résidence Aire Métropolitaine Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble Source de l'eau pour boire Source améliorée 68,4 70,2 69,3 46,2 55,2 Robinet dans logement 6,2 2,9 4,7 0,5 2,1 Robinet dans la cour 19,2 12,8 16,2 2,9 8,1 Robinet public 34,5 27,7 31,4 22,8 26,1 Puits à pompe ou forage 2,2 16,0 8,6 5,2 6,5 Puits protégés 5,4 8,3 6,8 5,0 5,7 Eau de source protégée 0,5 0,9 0,7 7,1 4,6 Eau de pluie 0,4 1,6 1,0 2,8 2,1 Source non améliorée 5,7 16,3 10,6 50,4 35,0 Puits non protégés 1,1 4,4 2,7 5,2 4,2 Eau de source non protégée 0,4 6,6 3,3 37,2 24,0 Camion citerne/petit vendeur d'eau à charrette 4,2 4,1 4,2 0,5 1,9 Eau de surface (rivière/barrage/ lac/mare/fleuve) 0,0 1,1 0,5 7,5 4,8 Eau en bouteille/société de vente d'eau 25,4 13,3 19,8 3,4 9,8 Source améliorée pour cuisiner, laver les mains 15,4 10,8 13,3 2,1 6,4 Source non améliorée pour cuisiner, se laver les mains 10,1 2,5 6,5 1,3 3,3 Autre 0,4 0,1 0,3 0,0 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Temps nécessaire pour s'approvisionner en eau Moins de 30 minutes 46,7 54,1 50,1 53,3 52,0 30 minutes ou plus longtemps 9,1 17,2 12,9 36,3 27,2 NSP/ND 44,3 28,7 37,0 10,5 20,8 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Moyen de traitement de l’eau Bouillir 3,7 3,1 3,4 1,3 2,1 Y ajouter eau de javel/chlore 48,4 34,7 42,0 21,2 29,3 La filtrer à travers un linge 0,2 0,5 0,3 0,1 0,2 Utiliser un filtre (céramique/ sable/composite) 0,2 1,1 0,6 1,0 0,9 Désinfection solaire 0,1 0,3 0,2 0,0 0,1 Laisser reposer 0,2 0,5 0,4 0,3 0,3 Sachet de pur 3,8 1,1 2,5 0,3 1,2 Citron 0,4 1,6 1,0 2,7 2,0 Autre 0,1 0,3 0,2 0,2 0,2 Aucun traitement 48,7 60,9 54,4 75,6 67,4 NSP/ND 0,0 0,0 0,0 0,2 0,1 Effectif 2 077 1 800 3 876 6 122 9 998 Caractéristiques des Ménages | 21 Type de toilettes S’agissant du type de toilettes dont disposent les ménages (tableau 2.8), on constate que le milieu rural est aussi défavorisé par rapport au milieu urbain que pour la consommation d’eau provenant d’une source améliorée. Alors qu’en moyenne 35 % de l’ensemble des ménages ne disposent pas de toilettes, on note qu’en milieu rural cette proportion est de 50 % contre seulement 10 % en milieu urbain. En 2000, les proportions de ménages ne disposant pas de toilettes étaient, dans l’ensemble, de 39 % et de 56 % en milieu rural contre 10 % en milieu urbain. On constate donc qu’il y a eu peu d’amélioration par rapport à 2000. Tableau 2.8 Type de toilettes Répartition (en %) des ménages selon le type de toilettes et selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Milieu de résidence Type de toilettes Aire Métropolitaine Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble Toilettes améliorées privées Chasse d'eau connectée à un système d'égout 4,7 1,2 3,0 0,4 1,4 Chasse d'eau connectée à une fosse septique 10,4 4,3 7,6 1,2 3,7 Chasse d'eau connectée à des latrines 1,5 1,3 1,4 0,9 1,1 Latrines ventilées améliorées 1,4 4,0 2,6 1,6 2,0 Latrines avec dalles 9,3 12,3 10,7 6,7 8,2 Toilettes avec compost 0,4 0,0 0,2 0,0 0,1 Tout type de toilettes en commun 29,9 18,6 24,6 6,6 13,6 Toilettes rudimentaires Latrines sans dalle/latrines (ouvertes) 21,2 22,6 21,8 20,0 20,7 Seau 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 Toilette de tenture (sur pilotis) latrine 17,4 17,3 17,4 12,1 14,1 Autre 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 Pas de toilettes, nature 3,5 18,0 10,2 50,2 34,7 ND 0,0 0,4 0,2 0,1 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 2 077 1 800 3 876 6 122 9 998 Biens durables possédés par les ménages Au cours de l’enquête pour évaluer le niveau socioéconomique des ménages, on a cherché à savoir si les ménages possédaient certains biens considérés comme des indicateurs du niveau socioéconomique et de manière indirecte de leur niveau d’accès à l’information et aux services sociaux. Au tableau 2.9, on constate que, dans l’ensemble, près de six ménages sur dix (61 %) possèdent un appareil de radio qui constitue ainsi, et de loin, le canal d’informations le plus répandu en Haïti, que ce soit en milieu urbain (78 %) ou en milieu rural (50 %). Le bien durable le plus fréquemment possédé après la radio est la télévision (25 %). Il faut souligner que 17 % des ménages haïtiens disposent d’un téléphone portable. En ce qui concerne le moyen de transport, on note que dans 18 % des cas, les ménages possèdent une bicyclette ; dans les Autres Villes, cette proportion est de 34 %. En outre, on constate que 61 % des ménages possèdent des terres pour l’agriculture et 53 % des animaux de ferme. Ces proportions sont évidemment bien plus élevées en milieu rural qu’en milieu urbain. 22 | Caractéristiques des Ménages Tableau 2.9 Biens durables possédés par les ménages Pourcentage de ménages possédant certains biens de consommation durables, selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Milieu de résidence Biens durables Aire Métropolitaine Autres Villes Ensemble urbain Rural Ensemble Biens d’équipement du ménage Radio 84,4 69,7 77,6 50,1 60,7 Télévision 71,3 30,3 52,2 8,2 25,3 Téléphone portable 48,7 19,2 35,0 6,1 17,3 Téléphone non portable 10,9 7,3 9,2 1,3 4,4 Réfrigérateur 30,7 10,7 21,4 2,3 9,7 Biens utilisés pour le transport Bicyclette 8,8 32,8 19,9 15,9 17,5 Charrette avec animal 0,1 0,4 0,2 0,4 0,3 Motocyclette/scooter 1,1 6,5 3,6 1,9 2,6 Voiture/camionnette 11,1 6,8 9,1 1,9 4,7 Bateau à moteur 0,0 0,3 0,1 0,0 0,1 Bateau sans moteur 0,0 0,3 0,2 0,4 0,3 Possède des terres pour l’agriculture 16,9 48,2 31,4 80,2 61,3 Possède des animaux de fermes 12,3 38,2 24,3 71,8 53,4 Effectif de ménages 2 077 1 800 3 876 6 122 9 998 2.4 CONSOMMATION DE SEL IODÉ Au cours de l’EMMUS-IV, les enquêtrices ont testé dans chaque ménage au moyen d’un “kit”, un échantillon du sel utilisé pour la cuisine afin d’en déterminer sa teneur en iode. Cette phase de l’enquête est très importante car une carence en iode peut entraîner un retard dans le développement mental de l’enfant (crétinisme) et favoriser l’apparition de goitre. Elle peut également accroître les risques d’avortements spontanés, de naissances prématurées, de stérilité, de mortinatalité et de mortalité infantile. Pour lutter contre les troubles dues aux carences en iode, il est nécessaire de savoir si les populations consomment du sel dont la teneur en iode est suffisante. Caractéristiques des Ménages | 23 Du tableau 2.10, il ressort que, dans l’ensemble du pays, 68 % des ménages utilisent du sel non iodé. Seulement 8 % disposent de sel iodé et 2 % utilisent du sel suffisamment iodé (15 ppm ou plus). En urbain, la proportion des ménages qui utilisent du sel correctement iodé est plus élevée qu’un milieu rural (4 % contre 1 %). Au niveau départemental, on constate que c’est dans les départements du Nord-Est (7 %) et du Centre (6 %) que la proportion de ménages utilisant du sel correctement iodé est la plus élevée et qu’à l’opposé, c’est dans les départements du Sud-Est, de l’Artibonite, du Sud, du Nord-Ouest et des Nippes, qu’elle est la plus faible (moins de 1 %). Dans les quintiles, cette proportion varie d’un minimum de 1 % dans les trois premiers quintiles à 6 % dans le plus riche. Tableau 2.10 Consommation de sel iode Répartition (en %) des ménages par type de sel utilise pour la cuisine d'après les résultats du test, selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Type de sel Sel iodé Caractéristique 1 à <15 ppm 15 ppm ou + Sel non iodé Pas de sel dans le ménage Sel non testé Pas de kit de test disponible ND Total Effectif de ménages Milieu de résidence Aire Métropolitaine 6,1 5,3 78,4 3,2 0,7 5,8 0,6 100,0 2 077 Autres Villes 6,6 2,7 57,7 2,7 2,5 27,2 0,6 100,0 1 800 Ensemble urbain 6,3 4,1 68,8 3,0 1,5 15,7 0,6 100,0 3 876 Rural 5,0 1,3 66,9 3,0 2,2 20,6 1,1 100,0 6 122 Département Aire Métropolitaine 6,1 5,3 78,4 3,2 0,7 5,8 0,6 100,0 2 077 Ouest (sans Aire Métro.) 7,7 1,3 86,0 4,9 0,1 0,0 0,0 100,0 1 737 Sud-Est 6,9 0,4 88,9 2,9 0,0 0,8 0,1 100,0 565 Nord 8,4 1,8 86,7 2,3 0,1 0,0 0,6 100,0 894 Nord-Est 10,2 7,3 78,0 4,4 0,0 0,0 0,1 100,0 327 Artibonite 1,5 0,1 15,5 1,6 7,8 69,7 3,8 100,0 1 699 Centre 4,4 5,7 38,3 3,1 5,6 42,6 0,4 100,0 781 Sud 2,6 0,4 95,1 1,8 0,0 0,0 0,1 100,0 699 Grande-Anse 10,8 1,7 80,1 3,0 0,0 4,4 0,0 100,0 391 Nord-Ouest 4,5 0,5 52,7 2,3 0,6 39,0 0,5 100,0 528 Nippes 0,4 0,5 94,8 2,5 0,1 1,7 0,1 100,0 301 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 5,6 1,1 65,8 2,2 2,3 22,3 0,8 100,0 1 957 Second 5,4 1,4 65,0 1,9 2,5 23,2 0,6 100,0 1 941 Moyen 4,2 0,9 63,7 3,4 2,1 24,4 1,3 100,0 2 044 Quatrième 5,4 2,7 70,4 3,9 1,9 14,5 1,3 100,0 2 113 Le plus riche 7,2 5,8 73,0 3,4 1,0 9,2 0,5 100,0 1 943 Ensemble 5,5 2,4 67,6 3,0 2,0 18,7 0,9 100,0 9 998 Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 25 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES 3 Ce chapitre porte sur les caractéristiques sociodémographiques des femmes enquêtées de 15-49 ans et des hommes enquêtés de 15-59 ans. Les questionnaires individuels ont permis de recueillir des informations sur l’âge, le milieu de résidence, l’état matrimonial et le niveau d’instruction des enquêté(e)s. Dans cette partie, sont également analysés les résultats sur l’alphabétisation, l’accès aux médias et l’activité économique des hommes et des femmes. Ces différentes caractéristiques seront utilisées comme variables d'analyse dans la suite de ce rapport. 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS L'âge, variable fondamentale dans l'analyse des phénomènes démographiques, est l'une des informations les plus difficiles à obtenir de façon précise, lorsque l'enregistrement des événements (notamment des faits d’état civil) n'est pas encore établi dans les habitudes de certaines populations, comme c'est le cas en Haïti. De ce fait, un soin particulier a été accordé à son estimation au moment de l'enquête individuelle. On a d'abord demandé aux enquêtés leur date de naissance, puis leur âge. Lorsque la date de naissance et l'âge étaient obtenus, l'enquêtrice/enquêteur contrôlait la cohérence entre les deux informations. Dans le cas où l'enquêté(e) ne connaissait pas sa date de naissance ou son âge, l'enquêtrice/enquêteur essayait d'obtenir un document officiel (carte d'identité, acte de naissance, etc.) où figure la date de naissance. Lorsque aucun document n'était disponible, l'enquêtrice/enquêteur devait estimer l'âge de l'enquêté(e), soit par comparaison avec l'âge d'autres membres du ménage, soit par déduction à partir de l'histoire de l'enquêté(e), ou encore en utilisant des références historiques. Les résultats présentés dans le tableau 3.1.1 montrent que les répartitions des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans par groupe d’âges quinquennaux présentent une allure assez régulière, les proportions de chaque groupe d'âges diminuant régulièrement au fur et à mesure que l'on avance vers les âges élevés. Pour les femmes, elles passent de 25 % pour les 15-19 ans à 9 % pour la tranche d’âges 45-49 ans. Pour les hommes, les proportions varient respectivement de 24 % à 15-19 ans à 5 % à 55-59 ans. Tableau 3.1.1 Caractéristiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés selon l’âge, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Femmes Hommes Groupe d’âges Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré 15-19 25,1 2 701 2 741 24,4 1 211 1 239 20-24 18,6 2 004 1 992 18,0 893 849 25-29 16,4 1 761 1 718 12,0 597 595 30-34 11,6 1 246 1 229 10,5 521 504 35-39 10,8 1 166 1 153 9,0 448 451 40-44 8,7 941 961 7,8 386 377 45-49 8,7 939 963 7,7 382 371 50-54 na na na 5,9 294 321 55-59 na na na 4,6 226 251 Ensemble 100,0 10 757 10 757 100,0 4 958 4 958 na = Non applicable 26 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Les questions sur l’état matrimonial ont été également posées à toutes les femmes et à tous les hommes éligibles de l’échantillon (tableau 3.1.2). Dans le cadre de l’EMMUS-IV, l’analyse des données indique que plus de la moitié des femmes enquêtées (59 %) sont en union, 44 % en union avec cohabitation (18 % mariées et 26 % placées) et 15 % en union sans cohabitation (8 % de vivavèk et 7 % qui vivent ensemble seulement). Les célibataires constituent environ un tiers des femmes enquêtées (32 %) et 9 % sont en rupture d’union, soit 2 % de veuves, 0,1 % de divorcées et 7 % de séparées. Les hommes en union représentent 47 % et les célibataires (47 %) ; 6 % sont en rupture d’union. Tableau 3.1.2 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés selon certaines caractéristiques socio- démographiques, EMMUS-IV Haïti 2005 -2006 Femmes Hommes Caractéristique Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré État matrimonial Célibataire 32,1 3 454 3 399 47,1 2 337 2 297 Marié(e) 18,4 1 978 2 032 18,0 893 928 Placé(e) 25,9 2 783 2 796 23,1 1 144 1 156 Vivavek 8,0 857 866 4,2 210 181 Vit ensemble 6,5 704 682 2,0 100 98 Veuve(veuf) 2,2 240 216 0,8 40 39 Divorcé(e) 0,1 6 8 0,3 15 12 Séparé(e) 6,8 734 758 4,4 218 247 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 25,8 2 773 1 810 21,4 1 059 645 Autres Villes 20,7 2 232 3 386 19,0 940 1 430 Ensemble urbain 46,5 5 005 5 196 40,3 1 999 2 075 Rural 53,5 5 752 5 561 59,7 2 959 2 883 Département Aire Métropolitaine 25,8 2 775 1 812 21,4 1 059 645 Ouest (sans Aire Métro.) 16,8 1 806 1 012 17,0 844 465 Sud-Est 4,5 487 783 5,4 269 414 Nord 9,6 1 036 1 033 8,8 439 425 Nord-Est 3,2 339 918 3,3 162 426 Artibonite 15,4 1 654 939 17,3 856 465 Centre 7,5 811 866 7,6 375 404 Sud 6,2 669 861 7,0 346 445 Grande-Anse 3,3 355 794 4,3 214 474 Nord-Ouest 5,5 593 1 012 5,4 268 425 Nippes 2,2 232 727 2,6 127 370 Niveau d’instruction Aucune instruction 20,2 2 169 2 254 16,0 793 884 Alphabétisation 3,0 321 339 1,7 86 78 Primaire 39,3 4 232 4 372 40,9 2 027 2 100 Secondaire 34,3 3 691 3 520 36,9 1 830 1 703 Supérieur 3,2 343 272 4,5 222 193 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 15,4 1 656 1 925 17,3 860 1 004 Second 16,4 1 762 1 885 19,7 979 1 001 Moyen 18,5 1 985 2 177 19,2 952 1 025 Quatrième 23,6 2 539 2 439 20,5 1 016 991 Le plus riche 26,2 2 814 2 331 23,2 1 151 937 Religion Catholique 47,3 5 092 5 362 47,1 2 338 2 531 Protestant/méthodiste/ Adventiste/Témoin de J. 45,6 4 910 4 853 39,1 1 937 1 870 Vaudouisant 0,6 69 48 2,5 126 90 Sans religion 6,3 675 483 11,1 552 462 Autre, ND, NSP 0,1 12 11 0,1 5 5 Ensemble 100,0 10 757 10 757 100,0 4 958 4 958 Note : Le niveau d’instruction correspond au plus haut niveau d’instruction atteint, qu’il soit achevé ou non. Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 27 Les résultats selon le milieu de résidence montrent qu’un peu plus d’une femme sur deux (54 %) et 60 % des hommes vivent en milieu rural. Les données par département montrent qu’environ un quart des femmes (26 %) et un cinquième des hommes (21 %) vivent dans l’Aire Métropolitaine, suivie par les départements de l’Ouest sans l’Aire Métropolitaine (17 % pour les deux sexes) et l’Artibonite (15 % des femmes et 17 % des hommes). Dans les autres départements, les proportions sont inférieures à 10 %. La distribution selon le niveau d’instruction montre que près du cinquième des femmes (20 %) et un peu moins du cinquième des hommes (16 %) n’ont aucune instruction. Près de quatre femmes sur dix (39 %) et quatre hommes sur dix (41 %) ont un niveau primaire, et environ 38 % des femmes et 41 % des hommes ont un niveau secondaire ou plus. Ce tableau présente également la répartition des hommes et des femmes selon le niveau de bien- être économique du ménage. On constate qu’au moins une femme sur sept (15 %) et un homme sur six (17 %) vivent dans un ménage du quintile le plus pauvre tandis qu’environ un quart des femmes et des hommes vivent dans les ménages les plus aisés. En ce qui concerne la religion, on note que 47 % des femmes et des hommes sont catholiques. Dans 46 % des cas, les femmes sont protestantes ; chez les hommes, cette proportion est de 39 %. Il faut souligner qu’une proportion ont déclaré n’appartenir à aucune religion (6 % des femmes et 11 % des hommes). 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION PAR CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES Les tableaux 3.2.1 et 3.2.2 présentent les données selon le niveau d’instruction atteint par les enquêtés. Les résultats sont présentés selon certaines caractéristiques sociodémographiques. On constate que la proportion de femmes n’ayant reçu aucune instruction est plus élevée que celle des hommes (23 % contre 18 %). Au niveau primaire, on note peu d’écart entre les sexes (39 % de femmes contre 41 % d’hommes). De même, les proportions d’hommes ayant atteint le niveau secondaire ou plus ne sont pas très différentes de celles des femmes (respectivement, 41 % et 38 %). Cependant, on constate que, quel que soit le sexe, le niveau d’instruction s’améliore des générations les plus anciennes aux générations les plus récentes. En effet, la proportion de femmes sans niveau d’instruction ou alphabétisées diminue avec l’âge (passant de 61 % parmi celles de 45-49 ans à 5 % parmi celles 15-19 ans). On note également que la proportion de femmes ayant un niveau d’instruction secondaire varie de 8 % chez celles de 45-49 ans à 41 % chez celles de 15-19 ans. On note chez les hommes ce même effet de génération puisque des générations anciennes aux plus récentes, les proportions de ceux sans niveau d’instruction sont passées de 55 % parmi ceux de 50-59 ans à 5 % parmi ceux de 15-19 ans. En ce qui concerne le niveau secondaire, les proportions varient de 5 % parmi les hommes âgés de 45-49 ans à 38 % parmi les hommes de 15-19 ans. Par ailleurs, le niveau d’instruction des enquêtés varie en fonction du milieu de résidence. On constate en effet, que les proportions de femmes et d’hommes instruits sont plus élevées en milieu urbain qu’en milieu rural. En effet, seuls 11 % des femmes et 6 % des hommes vivant en milieu urbain n’ont pas de niveau d’instruction contre, respectivement, 34 % et 26 % en milieu rural. 28 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Tableau 3.2.1 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : femmes Répartition (en %) des femmes enquêtées en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint ou complété, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Niveau d’instruction Caractéristique Aucun/ alphabé- tisation Primaire incomplet Primaire complet Secondaire incomplet Secondaire complet Supérieur Total Effectif de femmes Nombre médian d'années d’instruction Groupe d'âges 15-19 4,5 46,7 8,3 40,2 0,3 0,1 100,0 2 701 4,9 20-24 9,1 30,9 5,5 46,0 4,4 4,1 100,0 2 004 6,6 25-29 17,1 28,5 5,4 37,5 3,7 7,9 100,0 1 761 5,7 30-34 26,9 30,7 6,4 29,0 3,3 3,7 100,0 1 246 3,8 35-39 40,6 30,1 6,0 18,0 1,8 3,5 100,0 1 166 1,2 40-44 53,7 22,8 5,1 14,9 1,3 2,2 100,0 941 - 45-49 60,9 25,9 3,8 7,5 0,6 1,3 100,0 939 - Milieu de résidence Aire Métropolitaine 8,0 22,9 7,4 47,8 5,9 7,9 100,0 2 773 7,6 Autres Villes 13,8 31,6 7,4 42,6 1,5 3,2 100,0 2 232 5,5 Ensemble urbain 10,6 26,8 7,4 45,5 3,9 5,8 100,0 5 005 6,7 Rural 34,1 38,8 5,1 20,4 0,8 0,9 100,0 5 752 2,1 Département Aire Métropolitaine 8,1 22,9 7,4 47,8 5,9 7,9 100,0 2 775 7,6 Ouest (sans Aire Métro.) 26,8 31,2 5,3 32,3 2,1 2,3 100,0 1 806 4,1 Sud-Est 32,0 35,4 5,4 25,5 0,8 1,0 100,0 487 2,9 Nord 22,6 38,6 7,0 28,8 0,8 2,3 100,0 1 036 3,8 Nord-Est 28,8 36,2 6,8 26,2 0,7 1,3 100,0 339 3,0 Artibonite 29,0 40,2 5,6 23,3 0,8 1,1 100,0 1 654 2,7 Centre 40,9 38,0 3,8 15,9 0,4 0,8 100,0 811 0,5 Sud 23,6 34,0 5,3 34,0 0,6 2,5 100,0 669 4,3 Grande-Anse 30,9 40,3 5,0 22,6 0,7 0,5 100,0 355 2,6 Nord-Ouest 24,5 40,2 7,8 26,5 0,3 0,8 100,0 593 3,4 Nippes 30,5 40,0 6,9 21,7 0,4 0,4 100,0 232 2,9 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 52,7 39,7 2,2 5,3 0,1 0,0 100,0 1 656 - Second 36,3 44,5 4,5 14,6 0,0 0,0 100,0 1 762 1,5 Moyen 27,4 41,7 7,0 23,2 0,4 0,3 100,0 1 985 2,8 Quatrième 12,6 32,9 8,6 42,9 1,3 1,7 100,0 2 539 5,5 Le plus riche 4,0 16,6 6,7 55,2 7,0 10,4 100,0 2 814 8,8 Ensemble 23,2 33,2 6,1 32,1 2,2 3,2 100,0 10 757 4,3 Les résultats selon les départements mettent également en évidence de fortes disparités. La proportion de femmes sans aucun niveau d’instruction est particulièrement élevée dans les départements du Centre (41 %) et du Sud-Est (32 %). Chez les hommes, la proportion la plus élevée des sans instruction est observée dans le Sud-Est (28 %), le Centre (27 %), les Nippes (27 %) et la Grande-Anse (26 %). À l’opposé, l’Aire Métropolitaine et le Nord sont les deux départements où l’on compte le moins de personnes sans instruction : seulement 8 % des femmes et 4 % des hommes de l’Aire Métropolitaine, et 23 % des femmes et 18 % des hommes du Nord. Les données de ce tableau montrent qu’il y a une relation positive entre le niveau d’instruction et le niveau de bien-être économique du ménage. En effet, les proportions de femmes et d’hommes sans instruction diminuent des ménages les plus pauvres aux plus riches. Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 29 Tableau 3.2.2 Niveau d'instruction par caractéristiques sociodémographiques : hommes Répartition (en %) des hommes enquêtés en fonction du plus haut niveau d'instruction atteint ou complété, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Niveau d’instruction Caractéristique Aucun/ alphabé- tisation Primaire incomplet Primaire complet Secondaire incomplet Secondaire complet Supérieur Total Effectif d’hommes Nombre médian d'années d’instruction Groupe d'âges 15-19 4,5 50,5 7,3 37,7 0,1 0,0 100,0 1 211 4,6 20-24 5,9 24,6 3,9 55,2 4,8 5,5 100,0 893 7,6 25-29 9,8 23,0 6,8 42,9 6,3 11,2 100,0 597 7,8 30-34 15,6 28,4 4,9 36,7 4,8 9,6 100,0 521 5,9 35-39 20,2 36,1 7,3 26,7 4,2 5,5 100,0 448 4,1 40-44 34,9 32,4 4,9 21,3 2,0 4,5 100,0 386 2,0 45-49 37,4 39,3 4,2 16,5 1,4 1,2 100,0 382 0,9 50-54 47,8 38,0 6,2 6,2 0,0 1,8 100,0 294 0,1 55-59 54,6 34,9 3,5 5,2 0,0 1,9 100,0 226 - Milieu de résidence Aire Métropolitaine 4,2 18,1 4,5 52,7 7,3 13,3 100,0 1 059 8,6 Autres Villes 8,6 28,2 6,3 49,2 1,9 5,8 100,0 940 6,5 Ensemble urbain 6,3 22,8 5,3 51,0 4,8 9,7 100,0 1 999 7,7 Rural 25,5 43,5 6,0 22,7 1,5 0,9 100,0 2 959 2,8 Département Aire Métropolitaine 4,2 18,1 4,5 52,7 7,3 13,3 100,0 1 059 8,6 Ouest (sans Aire Métro.) 20,3 32,0 4,9 35,6 4,4 2,7 100,0 844 4,7 Sud-Est 27,5 40,5 4,0 25,8 0,6 1,6 100,0 269 2,8 Nord 17,8 39,5 7,3 30,7 1,4 3,4 100,0 439 4,2 Nord-Est 19,6 38,6 8,2 29,7 1,5 2,4 100,0 162 4,0 Artibonite 18,6 42,1 8,3 29,3 0,1 1,6 100,0 856 3,9 Centre 27,0 46,3 4,5 19,9 0,9 1,4 100,0 375 1,8 Sud 18,9 43,7 2,2 31,2 1,4 2,5 100,0 346 3,5 Grande-Anse 26,1 43,6 9,1 19,8 0,8 0,7 100,0 214 2,9 Nord-Ouest 23,8 38,1 6,8 29,4 0,2 1,7 100,0 268 4,1 Nippes 26,5 44,1 4,3 21,6 2,3 1,2 100,0 127 2,7 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 41,3 45,3 3,8 9,2 0,2 0,1 100,0 860 0,5 Second 27,9 47,6 6,7 17,6 0,1 0,1 100,0 979 2,3 Moyen 16,5 45,9 7,8 28,8 0,6 0,4 100,0 952 3,9 Quatrième 7,1 27,4 6,9 51,3 4,1 3,2 100,0 1 016 6,7 Le plus riche 1,9 15,0 3,6 55,9 7,7 15,9 100,0 1 151 9,1 Ensemble 17,7 35,2 5,7 34,1 2,8 4,5 100,0 4 958 4,7 3.3 ALPHABÉTISATION Au cours de l’enquête, mises à part les questions posées sur la dernière classe achevée et le niveau d’instruction atteint par les enquêtés, on a demandé à ceux qui n’avaient aucun niveau d’instruction et à ceux qui avaient déclaré avoir atteint le niveau primaire de lire une phrase rédigée en Créole et en Français préparée par les agents enquêteurs. Trois modalités ont été retenues : « peut lire toute la phrase », une partie de la phrase », ou, ne peut pas lire du tout ». Les enquêtés ayant atteint le niveau secondaire ou plus ont été considérés d’office comme étant alphabétisés. Les résultats sont présentés au tableau 3.3.1 pour les femmes et 3.3.2 pour les hommes ainsi qu’au graphique 3.1. 30 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Tableau 3.3.1 Alphabétisation des femmes Répartition (en %) des femmes enquêtées par niveau d'instruction atteint et niveau d'alphabétisation, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Primaire ou sans instruction Caractéristique Secondaire ou plus Lit une phrase entière Lit une partie de phrase Ne sait pas lire Pas de carte dans langue qui convient Aveugle/ problèmes de vue ND Total Effectif Pour- centage alpha- bétisées Groupe d'âges 15-19 40,6 28,5 12,8 17,9 0,0 0,0 0,2 100,0 2 701 81,8 20-24 54,5 15,7 9,9 19,1 0,0 0,3 0,4 100,0 2 004 80,1 25-29 49,0 14,4 8,9 27,3 0,0 0,3 0,0 100,0 1 761 72,4 30-34 36,0 14,3 10,3 39,1 0,0 0,1 0,2 100,0 1 246 60,6 35-39 23,4 14,4 9,2 52,8 0,0 0,2 0,1 100,0 1 166 46,9 40-44 18,4 10,7 7,7 62,9 0,0 0,3 0,1 100,0 941 36,8 45-49 9,4 13,2 8,1 68,3 0,0 1,0 0,0 100,0 939 30,7 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 61,6 14,0 8,9 15,1 0,0 0,0 0,2 100,0 2 773 84,6 Autres Villes 47,3 19,1 10,1 23,0 0,0 0,2 0,3 100,0 2 232 76,5 Ensemble urbain 55,2 16,3 9,5 18,6 0,0 0,1 0,3 100,0 5 005 81,0 Rural 22,1 19,0 10,6 47,8 0,0 0,4 0,1 100,0 5 752 51,7 Département Aire Métropolitaine 61,6 14,0 8,9 15,1 0,0 0,0 0,2 100,0 2 775 84,6 Ouest (sans Aire Métro.) 36,6 16,3 8,1 38,5 0,0 0,4 0,2 100,0 1 806 61,0 Sud-Est 27,2 21,0 9,5 41,7 0,0 0,6 0,0 100,0 487 57,8 Nord 31,8 25,0 9,8 32,6 0,0 0,3 0,5 100,0 1 036 66,6 Nord-Est 28,2 22,3 10,2 38,9 0,0 0,3 0,2 100,0 339 60,6 Artibonite 25,2 17,1 13,8 43,4 0,0 0,5 0,1 100,0 1 654 56,1 Centre 17,2 15,7 9,1 58,0 0,0 0,0 0,0 100,0 811 42,0 Sud 37,1 20,3 9,7 32,2 0,0 0,5 0,1 100,0 669 67,1 Grande-Anse 23,8 17,7 11,9 46,2 0,0 0,1 0,3 100,0 355 53,4 Nord-Ouest 27,5 21,5 11,9 38,5 0,0 0,3 0,2 100,0 593 61,0 Nippes 22,5 23,1 11,7 42,1 0,0 0,0 0,6 100,0 232 57,3 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 5,4 14,4 10,5 69,3 0,0 0,3 0,0 100,0 1 656 30,4 Second 14,7 21,5 12,7 50,4 0,0 0,6 0,2 100,0 1 762 48,9 Moyen 23,9 22,0 12,2 41,4 0,0 0,3 0,1 100,0 1 985 58,1 Quatrième 45,9 20,6 10,9 22,2 0,0 0,2 0,2 100,0 2 539 77,5 Le plus riche 72,7 11,7 5,9 9,3 0,0 0,0 0,4 100,0 2 814 90,3 Ensemble 37,5 17,7 10,1 34,2 0,0 0,3 0,2 100,0 10 757 65,3 On constate que la proportion d’hommes alphabétisés est supérieure à celle des femmes (72 % contre 65 %). En comparant les tableaux 3.2.1 et 3.3.1, on remarque que la proportion de femmes qui ne savent pas du tout lire est supérieure à la proportion de celles qui n’ont jamais fréquenté l’école (34 % contre 23 %). Cette différence révèle qu’une partie de la population féminine (environ 11 %) a fréquenté l’école mais ne sait plus lire. Le même phénomène s’observe chez les hommes. En effet, la proportion d’hommes qui ne savent pas du tout lire (27 %) est supérieure à la proportion de ceux qui n’ont jamais fréquenté l’école (18 %). Donc, une partie des hommes (9 %) a fréquenté l’école mais ne sait plus lire. Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 31 Tableau 3.3.2 Alphabétisation des hommes Répartition (en %) des hommes enquêtés par niveau d'instruction atteint et niveau d'alphabétisation, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Primaire ou sans instruction Caractéristique Secondaire ou plus Lit une phrase entière Lit une partie de phrase Ne sait pas lire Pas de carte dans langue qui convient Aveugle/ problèmes de vue ND Total Effectif Pour- centage alpha- bétisés Groupe d'âges 15-19 37,8 29,4 17,0 15,3 0,0 0,0 0,6 100,0 1 211 84,1 20-24 65,5 13,0 8,3 12,8 0,0 0,0 0,5 100,0 893 86,7 25-29 60,4 12,8 9,5 17,1 0,0 0,1 0,1 100,0 597 82,7 30-34 51,1 12,6 12,3 23,7 0,0 0,0 0,3 100,0 521 75,9 35-39 36,3 19,9 13,5 29,5 0,0 0,1 0,6 100,0 448 69,8 40-44 27,8 16,9 12,5 42,0 0,0 0,4 0,4 100,0 386 57,2 45-49 19,1 15,1 15,7 49,1 0,2 0,8 0,0 100,0 382 49,9 50-54 8,0 15,1 13,6 63,1 0,0 0,3 0,0 100,0 294 36,6 55-59 7,1 10,1 17,2 63,4 0,0 2,2 0,0 100,0 226 34,4 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 73,2 13,3 6,6 6,3 0,0 0,0 0,6 100,0 1 059 93,1 Autres Villes 56,9 17,1 10,0 15,3 0,1 0,1 0,5 100,0 940 84,0 Ensemble urbain 65,5 15,1 8,2 10,5 0,0 0,1 0,6 100,0 1 999 88,8 Rural 25,0 20,0 16,3 38,0 0,0 0,4 0,2 100,0 2 959 61,4 Département Aire Métropolitaine 73,2 13,3 6,6 6,3 0,0 0,0 0,6 100,0 1 059 93,1 Ouest (sans Aire Métro.) 42,7 18,2 9,6 29,1 0,1 0,0 0,3 100,0 844 70,6 Sud-Est 27,9 20,7 13,2 38,1 0,0 0,0 0,1 100,0 269 61,8 Nord 35,4 18,3 18,2 27,6 0,0 0,6 0,0 100,0 439 71,8 Nord-Est 33,5 19,7 16,7 29,5 0,0 0,0 0,6 100,0 162 69,9 Artibonite 31,0 19,9 15,7 32,2 0,0 0,7 0,5 100,0 856 66,6 Centre 22,2 16,0 21,4 39,8 0,0 0,2 0,3 100,0 375 59,6 Sud 35,1 21,8 11,9 31,1 0,0 0,0 0,0 100,0 346 68,9 Grande-Anse 21,2 22,9 12,9 42,4 0,0 0,5 0,1 100,0 214 57,0 Nord-Ouest 31,3 19,7 17,2 31,5 0,0 0,0 0,3 100,0 268 68,1 Nippes 25,1 18,2 19,3 35,5 0,0 1,3 0,7 100,0 127 62,6 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 9,5 17,7 17,0 55,2 0,0 0,5 0,1 100,0 860 44,2 Second 17,8 19,6 19,7 42,8 0,0 0,1 0,0 100,0 979 57,1 Moyen 29,8 25,4 15,3 28,7 0,0 0,3 0,4 100,0 952 70,6 Quatrième 58,6 19,1 9,4 12,1 0,1 0,3 0,4 100,0 1 016 87,1 Le plus riche 79,5 9,8 5,9 4,0 0,0 0,0 0,8 100,0 1 151 95,2 Ensemble 41,4 18,0 13,1 26,9 0,0 0,2 0,4 100,0 4 958 72,4 32 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Les proportions de femmes et d’hommes alphabétisés varient sensiblement selon le milieu de résidence. En milieu urbain, 81 % des femmes et 89 % des hommes sont alphabétisés contre respectivement 52 % et 61 % en milieu rural. L’examen des résultats selon les départements met également en évidence des disparités spatiales de l’alphabétisation en plus des disparités selon le sexe : que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, comme il a été indiqué plus haut concernant la scolarisation, c’est dans l’Aire Métropolitaine (85 % des femmes et 93 % des hommes) et dans le département du Nord (67 % des femmes et 72 % des hommes), que l’on observe les proportions d’alphabétisés les plus élevées. En dehors de ces départements, les deux autres départements qui comptent les proportions les plus élevées de personnes alphabétisées sont le Sud pour les femmes (67 %) et l’Ouest sans l’Aire Métropolitaine pour les hommes (71 %). Pour ce qui est du quintile de bien-être, on constate, comme il fallait s’y attendre, que les proportions de femmes et d’hommes qui sont alphabétisés augmentent des ménages les plus pauvres aux plus riches. Par exemple, le pourcentage de femmes alphabétisées passe de 30 % parmi celles appartenant au quintile le plus pauvre à 90 % parmi celles appartenant au quintile le plus riche. Pour les hommes, le pourcentage pour ces deux catégories passe de 44 % à 95 %. 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS Les données relatives à l’exposition des femmes et des hommes aux médias sont particulièrement importantes pour la mise en place des programmes d'éducation et de diffusion d'informations dans tous les domaines, notamment dans ceux de la santé et de la planification familiale. Les tableaux 3.4.1 et 3.4.2 présentent les données sur l’exposition des femmes et des hommes aux médias (la presse audiovisuelle ou écrite). Graphique 3.1 Proportion d'alphabétisés parmi les femmes et les hommes EMMUS-IV 2005-06 HAÏTI RÉSIDENCE Aire Métropolitaine Autres Villes Rural DÉPARTEMENT Aire Métropolitaine Ouest (sans Aire Métro.) Sud-Est Nord Nord-Est Artibonite Centre Sud Grande-Anse Nord-Ouest Nippes QUINTILE DE BIEN-ÊTRE Le plus pauvre Second Moyen Quatrième Le plus riche 0 20 40 60 80 100 Pourcentage Femmes Hommes Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 33 Tableau 3.4.1 Exposition aux média : femmes Pourcentage de femmes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio au moins une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Caractéristique Lit un journal au moins une fois par semaine Regarde la télévision au moins une fois par semaine Écoute la radio au moins une fois par semaine Accès aux trois médias Aucun média Effectif Groupe d'âges 15-19 32,5 35,6 77,4 16,9 17,2 2 701 20-24 31,5 38,3 79,2 19,8 17,4 2 004 25-29 27,5 37,2 79,1 17,2 18,3 1 761 30-34 20,5 33,0 72,8 12,3 23,4 1 246 35-39 14,6 22,5 66,9 8,0 30,8 1 166 40-44 10,3 21,6 65,4 5,6 32,8 941 45-49 9,3 18,1 67,9 5,6 31,4 939 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 41,2 72,7 87,5 34,7 8,7 2 773 Autres Villes 27,5 34,1 82,1 12,7 14,1 2 232 Ensemble urbain 35,1 55,5 85,1 24,9 11,1 5 005 Rural 14,7 11,4 65,2 4,6 31,9 5 752 Département Aire Métropolitaine 41,2 72,7 87,5 34,7 8,7 2 775 Ouest (sans Aire Métro.) 20,7 27,0 75,8 11,3 21,5 1 806 Sud-Est 16,6 13,0 63,4 3,1 33,5 487 Nord 22,7 23,7 76,0 9,8 20,3 1 036 Nord-Est 18,8 4,0 69,6 1,9 28,0 339 Artibonite 16,0 17,0 70,7 5,5 26,2 1 654 Centre 15,9 5,3 48,7 2,8 46,2 811 Sud 14,4 23,8 82,6 7,9 16,4 669 Grande-Anse 17,4 12,7 58,8 6,5 35,8 355 Nord-Ouest 20,8 10,2 69,0 4,0 28,6 593 Nippes 13,7 6,6 63,0 2,5 33,4 232 Niveau d'instruction Aucune instruction 0,1 7,9 52,3 0,0 47,4 2 169 Primaire/ alphab. 13,3 22,0 72,3 4,4 24,1 4 553 Secondaire + 49,5 56,0 88,8 32,4 6,6 4 034 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 5,9 2,5 41,6 0,8 55,2 1 656 Second 9,7 3,0 63,0 0,5 33,9 1 762 Moyen 15,7 7,5 74,3 2,0 22,6 1 985 Quatrième 27,0 40,5 84,5 13,5 12,0 2 539 Le plus riche 47,4 76,7 92,1 39,1 4,5 2 814 Ensemble 24,2 31,9 74,5 14,0 22,2 10 757 On constate que les femmes sont moins exposées que les hommes aux médias. En effet, près d’un cinquième des femmes (22 %) et seulement près d’un dixième des hommes (13 %) ne sont exposés à aucun média. De tous les médias, la radio1 est celui qui est le plus écouté : plus de sept femmes sur dix (75 %) et plus de huit hommes sur dix (86 %) ont déclaré écouter la radio, au moins, une fois par semaine. 1 61 % des ménages en Haïti possèdent un poste radio (voir tableau 2.9). 34 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes La télévision2 vient en seconde position. Elle est regardée, au moins, une fois par semaine par près du tiers des femmes (32 %) et du tiers des hommes (29 %). On note cependant que, dans une même proportion, les femmes et les hommes ont déclaré lire des journaux au moins une fois par semaine (24 % des femmes contre 22 % des hommes). Les proportions de ceux et celles qui ont été exposés à la fois aux trois médias sont très faibles, mais similaires pour les deux sexes : 14 % des femmes et des hommes. Selon l’âge, on constate que les jeunes générations sont généralement plus exposées aux médias que les plus âgées. En effet, les proportions de femmes n’ayant accès à aucun média varient de 17 % chez celles de 15-19 ans à 31 % chez les femmes de 40-49 ans. Chez les hommes, les écarts sont beaucoup plus faibles et aucune tendance nette ne se dégage. Tableau 3.4.2 Exposition aux média : hommes Pourcentage d’hommes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio au moins une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Caractéristique Lit un journal au moins une fois par semaine Regarde la télévision au moins une fois par semaine Écoute la radio au moins une fois par semaine Accès aux trois médias Aucun média Effectif Groupe d'âges 15-19 21,8 29,8 86,0 12,6 12,2 1 211 20-24 29,9 38,8 90,2 19,5 8,8 893 25-29 27,8 38,2 93,9 18,9 5,9 597 30-34 27,8 31,9 89,2 19,1 10,5 521 35-39 21,8 33,4 84,9 14,6 12,7 448 40-44 17,7 23,5 82,7 10,2 15,5 386 45-49 12,8 13,5 78,5 6,7 20,9 382 50-54 7,0 8,8 75,9 4,1 24,1 294 55-59 7,5 9,6 76,1 3,5 22,9 226 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 44,6 75,9 95,2 40,0 2,9 1 059 Autres Villes 32,0 34,3 91,8 17,0 7,0 940 Ensemble urbain 38,7 56,3 93,6 29,2 4,9 1 999 Rural 10,9 10,6 80,9 3,6 18,2 2 959 Département Aire Métropolitaine 44,6 75,9 95,2 40,0 2,9 1 059 Ouest (sans Aire Métro.) 15,7 26,5 88,9 9,5 11,0 844 Sud-Est 9,5 12,5 84,9 4,1 14,8 269 Nord 16,7 15,9 88,3 5,7 10,2 439 Nord-Est 16,4 9,0 86,1 4,3 13,3 162 Artibonite 23,1 15,0 79,8 9,1 18,1 856 Centre 13,1 5,9 76,2 3,9 22,4 375 Sud 8,9 19,5 86,0 3,8 14,0 346 Grande-Anse 13,6 12,2 80,2 6,7 18,7 214 Nord-Ouest 16,7 16,2 77,9 7,8 21,2 268 Nippes 9,9 5,7 83,2 1,6 16,7 127 Niveau d'instruction Aucune instruction 0,2 5,0 68,0 0,0 31,6 793 Primaire/ alphab. 9,5 16,0 83,6 3,9 14,7 2 113 Secondaire + 43,5 51,8 95,6 29,6 3,7 2 051 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 5,0 1,7 65,0 0,7 33,2 860 Second 8,7 4,3 81,3 0,8 18,0 979 Moyen 12,7 10,3 88,2 3,3 11,3 952 Quatrième 29,9 43,0 93,8 17,8 4,3 1 016 Le plus riche 47,0 73,7 97,2 40,30 1,9 1 151 Ensemble 22,1 29,0 86,0 13,9 12,8 4 958 2 25 % ont un poste de télévision (voir tableau 2.9) Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 35 Selon le milieu de résidence, les résultats font apparaître des différences significatives. En milieu rural, les femmes qui ne sont exposées à aucun média sont proportionnellement plus nombreuses (32 %) qu’en milieu urbain (11 %). Chez les hommes, l’écart est également important, la proportion variant de 18 % en rural à 5 % en urbain. Les résultats selon les départements mettent également en évidence quelques disparités. La proportion de femmes n'ayant accès à aucun média est faible dans l’Aire Métropolitaine (9 %) et dans le département du Sud (16 %). Elle est, par contre, très élevée dans certains départements : 46 % dans le Centre et 36 % dans la Grande-Anse. Chez les hommes, la proportion de ceux n’ayant aucun accès aux médias varie d’un minimum de 3 % dans l’Aire Métropolitaine et 10 % dans le Nord à un maximum de 22 % dans le Centre et 21 % dans le Nord-Ouest. En outre, le niveau d’instruction semble influencer de manière significative le niveau d’exposition aux médias. Que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, ceux ayant le niveau secondaire ou plus sont les plus fréquemment exposés aux trois médias : 32 % des femmes et 30 % des hommes contre seulement 4 % des femmes et 4 % des hommes ayant le niveau d’instruction primaire. Par ailleurs, les résultats montrent que 47 % des femmes et 32 % des hommes sans niveau d’instruction ne sont exposés à aucun média contre 7 % de celles et 4 % de ceux ayant un niveau secondaire ou plus. De même que pour le niveau d’instruction, on note une relation positive entre le niveau de bien- être du ménage et l’exposition aux médias. On constate que ce sont les hommes et les femmes vivant dans les ménages les plus riches qui sont les plus fréquemment exposés aux trois médias : 39 % des femmes et 40 % des hommes des ménages les plus riches contre seulement 1 % des femmes et 1 % des hommes des ménages les plus pauvres ont accès aux trois médias. 3.5 ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE 3.5.1 Activité des femmes Lors de l’EMMUS-IV, des questions relatives à l’emploi ont été posées aux femmes. On a considéré comme ayant un travail, les femmes qui ont déclaré avoir eu au cours des douze mois précédant l’enquête, une activité rémunérée ou non, indépendamment du secteur d’activité. Les résultats sont présentés au tableau 3.5. Dans l’ensemble, près de six femmes dix (58 %) ne travaillaient pas au moment de l’enquête ; une faible proportion (10 %) ne travaillaient pas au moment de l’enquête mais avaient eu une activité au cours des 12 derniers mois. À l’opposé, près de quatre femmes sur dix (42 %) exerçaient une activité (tableau 3.5). On note que le pourcentage de femmes qui travaillaient au moment de l’enquête augmente régulièrement avec l’âge, passant d’un minimum de 14 % à 15-19 ans à un maximum de 71 % à 40-49 ans. Du point de vue de l’état matrimonial, les résultats montrent que ce sont les femmes en rupture d’union (57 %) qui étaient proportionnellement les plus nombreuses à exercer une activité au moment de l’enquête contre 53 % de celles en union et 18 % des célibataires. Le nombre d’enfants influence également l’activité économique de la femme. Plus le nombre d’enfants augmente, plus la proportion de femmes exerçant une activité augmente: de 49 % quand celles-ci ont 1 ou 2 enfants, la proportion passe à 62 % quand elles en ont 5 ou plus. 36 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Tableau 3.5 Travail des femmes Répartition (en %) des femmes selon qu’elles travaillent ou non, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 A travaillé au cours des 12 derniers mois Caractéristique Travaille au moment de l’enquête Ne travaille pas au moment de l’enquête N'a pas travaillé dans les 12 derniers mois Total Effectif Groupe d'âges 15-19 13,5 5,5 80,9 100,0 2 701 20-24 30,1 9,5 60,4 100,0 2 004 25-29 48,9 12,9 38,2 100,0 1 761 30-34 58,0 11,3 30,7 100,0 1 246 35-39 60,5 12,6 26,9 100,0 1 166 40-44 66,5 11,0 22,5 100,0 941 45-49 70,7 8,2 21,1 100,0 939 État matrimonial Célibataire 18,1 6,1 75,8 100,0 3 454 En union 53,2 11,3 35,5 100,0 6323 En rupture d'union 56,5 11,6 31,8 100,0 980 Nombre d'enfants vivants 0 22,8 7,0 70,2 100,0 4 403 1-2 49,3 10,3 40,4 100,0 2 982 3-4 60,4 11,7 27,9 100,0 1 706 5+ 62,4 13,2 24,4 100,0 1 666 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 39,1 6,5 54,4 100,0 2 773 Autres Villes 42,1 9,1 48,8 100,0 2 232 Ensemble urbain 40,4 7,7 51,9 100,0 5 005 Rural 43,8 11,3 44,8 100,0 5 752 Département Aire Métropolitaine 39,1 6,5 54,4 100,0 2 775 Ouest (sans Aire Métro.) 42,0 9,4 48,6 100,0 1 806 Sud-Est 48,1 6,8 45,1 100,0 487 Nord 39,8 10,9 49,3 100,0 1 036 Nord-Est 44,6 9,7 45,7 100,0 339 Artibonite 46,1 13,6 40,2 100,0 1 654 Centre 45,3 11,4 43,3 100,0 811 Sud 45,2 10,6 44,3 100,0 669 Grande-Anse 41,2 8,3 50,5 100,0 355 Nord-Ouest 38,9 11,0 50,1 100,0 593 Nippes 40,9 9,3 49,8 100,0 232 Niveau d'instruction Aucune instruction 59,3 11,3 29,4 100,0 2 169 Primaire/ alphab. 41,7 10,8 47,5 100,0 4 553 Secondaire + 33,7 7,4 58,9 100,0 4 034 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 45,0 13,2 41,8 100,0 1 656 Second 45,0 10,9 44,2 100,0 1 762 Moyen 46,4 11,0 42,6 100,0 1 985 Quatrième 41,0 8,0 51,0 100,0 2 539 Le plus riche 37,2 7,2 55,6 100,0 2 814 Ensemble 42,3 9,6 48,1 100,0 10 757 Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 37 Les données selon le milieu de résidence ne font pas apparaître un écart important, la proportion de femmes qui travaillaient au moment de l’enquête varie de 40 % en milieu urbain à 44 % en milieu rural. Dans les départements, la proportion de femmes ayant une activité varie de 39 % dans l’Aire Métropolitaine et dans le Nord-Ouest à un maximum de 48 % dans le Sud-Est. Selon le niveau d’instruction, on constate que les femmes n’ayant aucune instruction (59 %) étaient proportionnellement plus nombreuses à exercer une activité que celles ayant une instruction secondaire ou plus (34 %). En outre, les femmes des ménages les plus riches étaient moins fréquemment occupées (37 %) que celles des ménages les plus pauvres (45 %). Le tableau 3.6 présente les résultats selon le type d’occupation des femmes. Sept femmes sur dix, parmi celles qui exerçaient une activité au moment de l’enquête ou qui avaient exercé une activité au cours des douze mois ayant précédé l'enquête, travaillaient dans le secteur des ventes et services (73 %). Par ailleurs, près d’une femme sur dix (13 %) travaillait dans le secteur agricole, 1 % avait un travail manuel non agricole, et seulement 8 % travaillaient en tant que cadre ou exerçaient une activité professionnelle technique ou administrative. Parmi les femmes agricultrices, 9 % travaillaient soit sur leur propre terre (7 %), soit sur la terre familiale (3 %). L’agriculture est davantage pratiquée par les enquêtées âgées de 40-49 ans (25 %), les femmes en union (15 %) et les grandes multipares (25 % pour celles qui ont 5 enfants ou plus). Selon le milieu de résidence, on constate que la proportion de femmes ayant déclaré une activité agricole est bien sûr plus élevée en milieu rural (23 %) qu’en milieu urbain (1 %). Par département, cette proportion est inférieure à 1 % dans l’Aire Métropolitaine (0,3 %) et elle est de 7 % dans le département du Nord. Par contre, c’est dans les départements de la Grande-Anse (34 %) et du Sud-Est (24 %) qu’elle est la plus élevée. En ce qui concerne le niveau d’instruction, les résultats montrent que 26 % des femmes travaillant dans l’agriculture n’ont aucun niveau d’instruction et 2 % ont un niveau d’instruction secondaire ou plus. Le tableau 3.7 présente la répartition des femmes ayant une activité au moment de l’enquête par type d’employeur et type de revenus. La grande majorité des femmes qui avaient une activité au moment de l’enquête, travaillaient à leur propre compte (87 %). Seulement 2 % d’entre elles travaillaient pour un parent ou un membre de la famille et 11 % travaillaient pour quelqu’un d’autre. Quel que soit le type d’employeur considéré, la quasi-totalité des femmes qui travaillent gagnent de l’argent (97 %). Cependant, parmi les femmes travaillant dans l’agriculture, 15 % ne gagnent pas d’argent en contrepartie de leur travail. Parmi les femmes qui ont une activité économique, celles qui travaillent à leur compte sont proportionnellement plus nombreuses parmi les femmes de 35-49 ans (90 % au moins), celles en union (90 %), les mères de 5 enfants ou plus (94 %), les femmes du milieu rural (91 %), celles du département des Nippes (94 % contre un minimum de 80 % dans le Sud). Les femmes qui travaillent pour le compte d’un employeur sont surtout celles âgées de 15-24 ans (15 %), les célibataires (24 %), celles sans enfant (22 %), celles du milieu urbain (16 %), principalement de l’Aire Métropolitaine (18 %) et celles ayant un niveau d’instruction secondaire ou plus (22 %). 38 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes Tableau 3.6 Occupation des femmes Répartition (en %) des femmes qui travaillent par type d'occupation actuelle et par catégorie de terres sur lesquelles elles travaillent, selon les caractéristiques sociodémographiques, EMMUS IV Haïti 2005-2006 Agricole Non agricole Caractéristique Propre terre Terre familiale Terre louée/de moitié/ autre ND/pas de terre1 Profes- sionnel/ technicien/ adminis- tration Ventes, Services Travail manuel non qualifié Travail manuel qualifié Autre Total2 Effectif Groupe d'âges 15-19 0,7 5,3 0,8 0,0 2,1 86,4 2,6 2,0 0,1 100,0 365 20-24 3,6 3,6 4,0 0,4 8,9 74,5 4,1 0,6 0,0 100,0 603 25-29 3,8 1,5 3,4 0,0 11,0 72,0 7,1 0,8 0,0 100,0 861 30-34 3,6 2,7 3,7 0,0 11,3 71,9 6,8 0,0 0,0 100,0 723 35-39 6,0 2,9 4,4 0,0 7,3 75,1 3,3 1,0 0,0 100,0 705 40-44 11,6 1,5 4,3 0,2 6,5 70,2 4,4 1,3 0,0 100,0 625 45-49 14,9 3,3 5,0 1,0 5,4 66,0 4,0 0,4 0,0 100,0 663 État matrimonial Célibataire 0,5 2,9 0,7 0,3 18,0 66,9 8,9 1,6 0,1 100,0 626 En union 7,9 2,7 4,5 0,2 6,6 73,2 4,1 0,6 0,0 100,0 3 366 En rupture d'union 5,0 2,8 3,4 0,0 5,3 77,4 5,0 0,9 0,0 100,0 554 Nombre d'enfants vivants 0 1,1 2,3 1,6 0,2 17,4 66,3 9,2 1,6 0,1 100,0 1 004 1-2 3,8 2,3 3,4 0,3 8,4 76,3 5,1 0,4 0,0 100,0 1 471 3-4 6,3 2,7 5,0 0,1 5,4 76,4 3,3 0,7 0,0 100,0 1 030 5+ 16,0 3,8 5,4 0,3 1,1 70,7 2,0 0,7 0,0 100,0 1 040 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 0,0 0,0 0,0 0,2 15,2 74,5 9,0 1,1 0,0 100,0 1 084 Autres Villes 0,6 0,5 0,6 0,0 11,2 80,6 4,9 1,0 0,0 100,0 940 Ensemble urbain 0,3 0,2 0,3 0,1 13,4 77,3 7,1 1,1 0,0 100,0 2 024 Rural 11,5 4,8 6,7 0,3 3,8 69,2 3,1 0,6 0,0 100,0 2 521 Département Aire Métropolitaine 0,0 0,0 0,1 0,2 15,2 74,4 8,9 1,1 0,0 100,0 1 085 Ouest (sans Aire Métro.) 9,3 3,6 5,0 0,5 5,0 71,7 4,8 0,1 0,0 100,0 758 Sud-Est 15,3 5,1 3,1 0,0 4,7 68,0 2,8 0,6 0,0 100,0 234 Nord 4,4 1,6 1,3 0,0 9,0 80,7 2,5 0,5 0,0 100,0 412 Nord-Est 7,2 2,2 3,6 0,2 4,5 75,2 4,5 1,9 0,4 100,0 151 Artibonite 6,4 2,2 7,2 0,0 5,4 74,7 2,6 1,5 0,0 100,0 763 Centre 8,2 6,7 9,3 0,0 4,4 64,8 4,8 0,6 0,0 100,0 368 Sud 7,6 4,7 5,5 1,1 8,6 68,9 3,0 0,6 0,0 100,0 302 Grande-Anse 24,9 5,2 2,6 0,8 2,6 61,5 1,9 0,4 0,0 100,0 146 Nord-Ouest 5,4 4,7 2,3 0,0 6,8 74,9 5,7 0,3 0,0 100,0 231 Nippes 11,5 1,0 2,0 0,0 4,7 78,2 2,7 0,0 0,0 100,0 95 Niveau d'instruction Aucune instruction 13,5 4,6 8,0 0,4 0,1 71,9 0,7 0,5 0,0 100,0 1 287 Primaire/ alphab. 5,9 3,0 3,1 0,2 0,7 82,8 3,6 0,5 0,0 100,0 1 900 Secondaire + 0,8 0,6 0,8 0,1 25,7 59,7 10,7 1,4 0,0 100,0 1 359 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 18,3 7,5 9,9 0,1 0,6 61,3 1,5 0,5 0,0 100,0 746 Second 12,2 5,2 6,7 0,6 3,4 69,0 2,4 0,4 0,0 100,0 792 Moyen 6,2 2,5 4,1 0,3 2,7 79,4 3,4 1,3 0,0 100,0 922 Quatrième 0,6 0,4 0,8 0,2 7,2 84,3 5,3 0,9 0,0 100,0 1 041 Le plus riche 0,1 0,1 0,0 0,0 22,4 66,6 10,0 0,7 0,0 100,0 1 046 Ensemble 6,5 2,7 3,8 0,2 8,0 72,8 4,9 0,8 0,0 100,0 4 546 1 Cette catégorie comprend toutes les personnes qui travaillent dans le secteur agricole mais n’ont pas de terre, comme les pêcheurs, chasseurs, etc. 2 Y compris les non déterminée. Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 39 Tableau 3.7 Employeur et formes de revenus des femmes Répartition (en %) des femmes qui travaillent par type d'employeur et forme de revenus, selon les caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Travaille à son compte Travaille pour quelqu’un d’autre Travaille pour un parent ou membre de la famille Caractéristique Gagne de l'argent Ne gagne pas d'argent Gagne de l'argent Ne gagne pas d'argent ND Gagne de l'argent Ne gagne pas d'argent Total Effectif Groupe d'âges 15-19 74,2 3,2 15,0 0,1 0,0 6,1 1,3 100,0 365 20-24 84,3 1,5 11,6 0,5 0,2 1,4 0,6 100,0 603 25-29 84,7 0,8 12,7 0,1 0,4 1,4 0,0 100,0 861 30-34 83,8 1,1 13,4 0,5 0,4 0,4 0,3 100,0 723 35-39 86,5 2,4 9,6 0,4 0,0 1,0 0,1 100,0 705 40-44 87,8 2,2 8,2 0,6 0,2 1,0 0,0 100,0 625 45-49 88,0 3,7 6,4 0,4 0,0 1,5 0,0 100,0 663 État matrimonial Célibataire 69,1 2,0 24,4 0,3 0,0 3,4 0,8 100,0 626 En union 87,4 2,1 8,4 0,4 0,3 1,3 0,1 100,0 3 366 En rupture d'union 87,1 1,2 9,9 0,5 0,0 1,0 0,2 100,0 554 Nombre d'enfants vivants 0 72,6 1,7 21,8 0,2 0,0 3,0 0,6 100,0 1 004 1-2 86,3 1,2 10,6 0,1 0,1 1,5 0,2 100,0 1 471 3-4 88,4 2,0 7,4 0,3 0,6 1,1 0,1 100,0 1 030 5+ 91,0 3,3 3,9 1,0 0,0 0,6 0,2 100,0 1 040 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 78,6 0,7 17,9 0,0 0,4 2,4 0,0 100,0 1 084 Autres Villes 83,6 0,5 14,1 0,4 0,1 1,1 0,2 100,0 940 Ensemble urbain 80,9 0,6 16,1 0,2 0,3 1,8 0,1 100,0 2 024 Rural 88,0 3,1 6,6 0,6 0,1 1,3 0,4 100,0 2 521 Département Aire Métropolitaine 78,6 0,7 17,9 0,0 0,4 2,4 0,0 100,0 1 085 Ouest (sans Aire Métro.) 88,6 1,0 9,5 0,0 0,1 0,6 0,2 100,0 758 Sud-Est 88,9 2,9 6,2 0,0 0,4 1,3 0,2 100,0 234 Nord 87,9 0,6 10,4 0,0 0,3 0,7 0,0 100,0 412 Nord-Est 91,2 1,1 6,9 0,6 0,0 0,0 0,2 100,0 151 Artibonite 86,5 3,5 5,9 1,6 0,0 2,0 0,4 100,0 763 Centre 82,7 5,5 9,5 0,0 0,3 2,0 0,0 100,0 368 Sud 80,4 2,5 13,6 0,9 0,0 2,3 0,2 100,0 302 Grande-Anse 91,5 1,0 5,9 0,0 0,0 1,1 0,4 100,0 146 Nord-Ouest 83,7 3,4 9,8 0,4 0,0 0,9 1,9 100,0 231 Nippes 93,9 0,0 5,7 0,4 0,0 0,0 0,0 100,0 95 Niveau d'instruction Aucune instruction 90,6 3,2 3,8 0,7 0,1 1,6 0,0 100,0 1 287 Primaire/alphab. 87,6 2,2 7,3 0,4 0,4 1,7 0,5 100,0 1 900 Secondaire + 75,6 0,6 22,3 0,1 0,1 1,2 0,1 100,0 1 359 Occupation Agricole 75,7 11,8 5,7 2,0 0,0 3,9 1,0 100,0 605 Non agricole 86,3 0,5 11,6 0,1 0,2 1,2 0,1 100,0 3 933 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 87,0 4,4 4,7 1,2 0,1 2,4 0,3 100,0 746 Second 90,5 3,6 3,8 0,3 0,1 1,0 0,7 100,0 792 Moyen 89,3 2,0 7,4 0,3 0,0 1,1 0,0 100,0 922 Quatrième 86,2 0,8 10,7 0,1 0,4 1,8 0,1 100,0 1 041 Le plus riche 73,8 0,3 23,7 0,2 0,3 1,5 0,3 100,0 1 046 Ensemble1 84,8 2,0 10,8 0,4 0,2 1,5 0,2 100,0 4 546 1 Y compris 7 cas dont l’occupation est non déterminée. 40 | Caractéristiques des Femmes et des Hommes 3.5.2 Activité des hommes L’analyse des données du tableau 3.8 indique que près des deux tiers des hommes (64 %) travaillaient au moment de l’enquête, 4 % avaient travaillé au cours des 12 derniers mois mais ne travaillaient pas au moment de l’enquête, un quart (25 %) étaient étudiants ou écoliers, 4 % étaient à la recherche d’un emploi et 2 % étaient inactifs. La proportion d’hommes travaillant au moment de l’enquête est particulièrement élevée dans le groupe d’âges 30-59 ans (87 % ou plus), en milieu rural (71 %), dans les départements des Nippes (76 %), du Sud (74 %) et du Sud-Est (73 %), et chez les hommes sans instruction (90 %). À l’inverse, et comme on pouvait s’y attendre, les proportions les plus élevées d’écoliers et d’étudiants concernent les hommes les plus jeunes (65 % à 15-19 ans, 39 % pour 20-24 ans et 12 % pour 25-29 ans), ceux du milieu urbain (33 %) et ceux de niveau secondaire ou plus (37 %). En comparant la situation des hommes avec celle des femmes, il apparaît que, proportionnel- lement, moins de femmes (42 %) que d’hommes (64 %) travaillaient au moment de l’enquête. Caractéristiques des Femmes et des Hommes | 41 Tableau 3.8 Travail des hommes Répartition (en %) des hommes selon leur situation par rapport au travail, par caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005- 2006 A travaillé au cours des 12 derniers mois N’a pas travaillé au cours des 12 derniers mois Caractéristique Travaille au moment de l'enquête Ne travaille pas au moment de l’enquête Allait à l'école Cherchait du travail Retraité Trop malade pour travailler Handicapé/ peux pas travailler Travail ménager/ soins enfants Autre Total1 Effectif Groupe d'âges 15-19 26,8 3,9 64,9 1,7 0,0 0,1 0,2 0,5 1,3 100,0 1 211 20-24 45,3 5,8 38,9 5,9 0,0 0,7 0,3 0,2 1,8 100,0 893 25-29 71,7 5,4 11,8 8,2 0,0 0,3 0,1 0,1 0,6 100,0 597 30-34 89,7 2,5 1,4 3,0 0,0 0,2 0,0 0,9 0,7 100,0 521 35-39 86,9 4,0 0,2 4,5 0,0 0,0 0,4 0,0 1,5 100,0 448 40-44 88,2 5,6 0,0 2,6 0,0 1,1 0,3 0,0 0,5 100,0 386 45-49 91,7 3,0 0,0 1,7 0,0 1,6 0,6 0,0 0,6 100,0 382 50-54 89,8 2,6 0,0 1,5 1,4 2,7 0,5 0,0 0,0 100,0 294 55-59 92,5 0,0 0,2 1,7 0,5 0,5 2,2 0,6 0,0 100,0 226 Milieu de résidence Aire Métropolitaine 52,5 4,5 33,5 6,0 0,0 0,2 0,0 0,7 1,5 100,0 1 059 Autres Villes 54,3 5,8 31,5 4,0 0,1 0,4 0,4 0,4 0,5 100,0 940 Ensemble urbain 53,3 5,1 32,6 5,1 0,1 0,3 0,2 0,5 1,1 100,0 1 999 Rural 71,4 3,4 19,0 2,8 0,1 0,8 0,4 0,1 1,0 100,0 2 959 Département Aire Métropolitaine 52,5 4,5 33,5 6,0 0,0 0,2 0,0 0,7 1,5 100,0 1 059 Ouest (sans Aire Métro.) 60,4 3,6 27,7 5,2 0,0 0,4 0,3 0,1 1,8 100,0 844 Sud-Est 72,5 1,1 22,0 2,5 0,0 0,7 0,4 0,0 0,4 100,0 269 Nord 64,6 2,6 24,8 3,9 0,0 0,7 0,7 0,0 0,9 100,0 439 Nord-Est 69,6 4,8 21,4 1,6 0,0 0,3 0,3 0,2 0,0 100,0 162 Artibonite 67,3 6,9 17,2 2,1 0,5 1,5 0,9 0,2 0,7 100,0 856 Centre 70,4 5,5 19,1 3,3 0,0 0,0 0,0 0,2 0,2 100,0 375 Sud 73,5 3,7 17,4 2,7 0,2 0,6 0,3 0,1 0,2 100,0 346 Grande-Anse 69,6 1,0 26,3 0,9 0,0 0,8 0,2 0,3 0,3 100,0 214 Nord-Ouest 67,8 2,5 22,3 2,4 0,2 0,4 0,2 0,5 1,6 100,0 268 Nippes 75,8 1,3 20,8 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 1,2 100,0 127 Niveau d'instruction Aucune instruction 89,7 3,1 0,0 1,7 0,1 2,1 0,9 0,3 1,5 100,0 793 Primaire/ alphab. 67,7 4,7 21,4 2,4 0,2 0,4 0,3 0,2 0,6 100,0 2 113 Secondaire + 50,5 3,8 37,0 5,8 0,0 0,2 0,1 0,4 1,3 100,0 2 051 Quintiles de bien- être économique Le plus pauvre 76,8 3,4 15,0 0,9 0,0 1,1 0,9 0,1 0,4 100,0 860 Second 74,8 2,7 17,1 2,8 0,0 0,7 0,1 0,2 0,4 100,0 979 Moyen 68,2 4,9 20,5 1,9 0,1 0,9 0,5 0,0 1,1 100,0 952 Quatrième 53,5 6,0 31,0 5,9 0,5 0,1 0,2 0,4 1,3 100,0 1 016 Le plus riche 51,5 3,4 35,2 6,0 0,0 0,2 0,1 0,6 1,6 100,0 1 151 Ensemble 64,1 4,1 24,5 3,7 0,1 0,6 0,3 0,3 1,0 100,0 4 958 1 Y compris les non déterminés. Fécondité | 43 FÉCONDITÉ 4 Les informations collectées à l’EMMUS-IV sur l'histoire génésique des femmes permettent d'estimer les niveaux de la fécondité, de dégager ses tendances et d’examiner certaines de ses caractéristiques différentielles. Pour obtenir ces informations, les enquêtrices ont posé aux femmes éligibles, une série de questions portant sur le nombre total d'enfants qu’elles avaient eus, en distinguant les garçons des filles, ceux vivant avec elles de ceux vivant ailleurs, et ceux encore en vie de ceux décédés. Ensuite, l'enquêtrice reconstituait l'historique complet des naissances de l’enquêtée, de la plus ancienne à la plus récente, en enregistrant, pour chacune d'entre elles, le type de naissance (simple ou multiple), le sexe, la date de naissance et l'état de survie. Pour les enfants encore en vie, elle enregistrait leur âge au moment de l’enquête et distinguait ceux vivant avec la mère de ceux vivant ailleurs ; pour les enfants décédés, elle enregistrait l'âge au décès. À la fin de l'interview de la section reproduction, l'enquêtrice devait s'assurer que le nombre total d'enfants déclaré auparavant par la mère (chaque catégorie : vivants, décédés) était cohérent avec le nombre d'enfants obtenu à partir de l'historique des naissances. Comme il s’agit d’une enquête rétrospective, les données collectées permettent d’estimer, non seulement, le niveau de la fécondité sur la période actuelle, mais également les tendances passées de la fécondité au cours des 20 dernières années précédant l’enquête. Cependant, une enquête rétrospective peut être source d’erreurs ou d’imprécisions, à savoir : • le sous enregistrement de naissances, en particulier l'omission d'enfants en bas âge, d’enfants qui ne vivent pas avec leur mère, d’enfants qui meurent très jeunes, quelques heures ou quelques jours seulement après la naissance, qui peut entraîner une sous-estimation des niveaux de fécondité ; • l'imprécision des déclarations de date de naissance et/ou d'âge, en particulier l'attraction pour des années de naissance ou pour des âges ronds, qui pourrait entraîner des sous-estimations ou des surestimations de la fécondité à certains âges et/ou pour certaines périodes ; • le biais sélectif de la survie, c'est-à-dire que les femmes enquêtées sont celles qui sont survivantes. Si l’on suppose que la fécondité des femmes décédées avant l'enquête est différente de celle des survivantes, les niveaux de fécondité obtenus s’en trouveraient légèrement biaisés. Par ailleurs, les informations peuvent aussi être affectées par le mauvais classement des dates de naissance d'enfants nés depuis 2000, transférées vers les années précédentes. Ces transferts d'année de naissance, que l’on retrouve dans la plupart des enquêtes EDS, sont parfois effectués par les enquêtrices pour éviter de poser les questions sur la santé des enfants nés depuis 2000 (Section 5 du questionnaire). On constate que des transferts de naissances se sont produits1 de 2000 vers 1999. Cependant, ces transferts sont assez faibles et ne peuvent affecter les niveaux actuels de fécondité. 1 À l'Annexe C, le tableau C.4 fournit la distribution des naissances par année de naissance. Le rapport de naissances annuelles (rapport des naissances de l'année x à la demi somme des naissances des années précédentes et suivantes, soit Nx/[(Nx-1+Nx+1)/2]), rend compte des déplacements d'années de naissance. Le rapport semble indiquer un manque de naissances en 2000 (rapport = 92 < 100) et un excédent en 1999 (rapport = 114 > 100). 44 | Fécondité 4.1 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ DIFFÉRENTIELLE Le niveau de la fécondité est mesuré par les taux de fécondité générale par âge et l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF) ou somme des naissances réduites. Les taux de fécondité par âge sont calculés en rapportant les naissances issues des femmes de chaque groupe d'âges à l'effectif des femmes du groupe d'âges correspondant. Quant à l'ISF, qui est un indicateur conjoncturel de fécondité, il est obtenu à partir du cumul des taux de fécondité par âge. Il correspond au nombre moyen d'enfants que mettrait au monde une femme à la fin de sa vie féconde si les taux de fécondité du moment restaient invariables. Pour la fécondité actuelle, les taux et l’ISF ont été calculés pour la période des cinq années ayant précédé l’enquête. La période de référence de cinq années a été choisie afin de pouvoir fournir des indicateurs de fécondité les plus récents possibles et de disposer de suffisamment de cas afin de réduire les erreurs de sondage. Le tableau 4.1, illustré par le graphique 4.1, indique que les taux de fécondité par âges suivent le schéma classique qu’on observe, en général, dans les pays à forte fécondité : une fécondité précoce relativement élevée (69 ‰ à 15-19 ans), qui augmente très rapidement pour atteindre son maximum à 30-34 ans (180 ‰) et qui, par la suite, décroît régulièrement. La fécondité des femmes haïtiennes demeure élevée puisque chaque femme donne naissance, en moyenne, à 4,0 enfants en fin de vie féconde. Tableau 4.1 Fécondité actuelle Taux de fécondité par âge, Indice Synthétique de Fécondité (ISF) et Taux Global de Fécondité Générale (TGFG) pour la période des cinq années ayant précédé l'enquête, selon le milieu de résidence, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Milieu de résidence Groupe d'âges Aire Métropoli- taine Autres villes Ensemble urbain Rural Ensemble 15-19 46 59 51 86 69 20-24 92 139 112 207 158 25-29 101 158 124 227 176 30-34 129 151 139 214 180 35-39 74 102 88 162 133 40-44 35 51 42 78 65 45-49 8 9 8 18 15 ISF 2,4 3,3 2,8 5,0 4,0 TGFG 80 110 93 160 128 TBN 24,4 28,0 26,2 30,1 28,7 Note : Les taux du groupe d'âges 45-49 ans peuvent être légèrement biaisés du fait de données incomplètes pour ce groupe d'âges. ISF : Indice synthétique de fécondité des femmes de 15-49 ans, exprimé pour une femme. TGFG : Taux Global de Fécondité Générale pour 1 000 femmes âgées de 15-49 ans. TBN : Taux Brut de Natalité pour 1 000 individus Fécondité | 45 En outre, des différences très nettes de fécondité apparaissent entre les milieux de résidence. Les femmes du milieu urbain ont un niveau de fécondité nettement plus faible que celui qui prévaut dans les zones rurales (2,8 contre 5,0 enfants par femme). En fin de vie féconde, les femmes des zones rurales donneraient naissance, en moyenne, à 2,2 enfants de plus que celles du milieu urbain. Cette différence de niveau de fécondité entre urbain et rural s’observe à tous les âges. Cependant, le niveau de fécondité des femmes du milieu rural a diminué puisqu’il est passé de 5,8 enfants en 2000 à 5,0 à l’enquête actuelle. À l’opposé, l’Aire Métropolitaine se différencie nettement des autres milieux de résidence par son niveau de fécondité. En effet, selon les résultats de l’EMMUS-IV, avec 2,4 enfants, les femmes de l’Aire Métropolitaine auraient près de 2,6 enfants de moins que celles du milieu rural. La comparaison des résultats avec ceux de la précédente enquête montre que le nombre moyen d’enfants par femme a baissé dans l’Aire Métropolitaine, passant de 3,2 en 2000 à 2,4 en 2005-2006. Au tableau 4.1 figure également le Taux Global de Fécondité Générale (TGFG), c'est-à-dire le nombre annuel moyen de naissances vivantes dans la population des femmes en âge de procréer qui est estimé à 128 ‰. Comme l'ISF, cet indicateur varie de façon importante selon le milieu de résidence, et c’est également dans l’Aire Métropolitaine qu’il est le plus faible et en milieu rural qu’il est le plus élevé (80 ‰ contre 160 ‰). En outre, l'ISF varie de façon très importante selon le département de résidence, d’un minimum de 4,0 enfants à l’Ouest (sans l’Aire Métropolitaine) et au Nord à un maximum de 6,0 enfants dans le Centre (tableau 4.2). On constate par ailleurs que l’ISF présente des écarts très importants selon le niveau d'instruction des femmes, variant d’un minimum de 2,4 enfants par femme chez celles ayant atteint le niveau secondaire ou plus à 5,8 chez celles sans instruction. Enfin, l’ISF varie considérablement entre les femmes appartenant aux ménages les plus riches (2,1 enfants) et celles des ménages les plus pauvres (6,5 enfants). Graphique 4.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence EMMUS-IV 2005-06 # # # # # # ) ) ) ) ) ) + + + + + + 15 20 25 30 35 40 45 Âge de la femme 0 50 100 150 200 250 Pour mille Aire Métropolitaine Autres Villes Rural Haïti + ) # 46 | Fécondité Tableau 4.2 Fécondité par caractéristiques sociodémographiques Indice Synthétique de Fécondité pour les cinq années ayant précédé l'enquête, pourcentage de femmes actuellement enceintes et nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes âgées de 40-49 ans, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EMMUS-IV Haïti 2005-2006 Caractéristique Indice Synthétique de Fécondité1 Pourcentage de femmes actuellement enceintes Nombre moyen d'enfants nés vivants par femme de 40-49 ans Milieu de résidence Aire Métropolitaine 2,4 3,3 3,5 Autre urbain 3,3 5,2 4,9 Ensemble urbain 2,8 4,2 4,2 Rural 5,0 7,7 6,2 Département Aire Métropolitaine 2,4 3,3 3,5 Ouest (sans Aire Métro.) 4,0 5,0 5,8 Sud-Est 5,4 7,1 6,0 Nord 4,0 6,8 5,9 Nord-Est 4,5 8,6 5,6 Artibonite 4,2 8,4 5,6 Centre 6,0 10,0 6,8 Sud 4,2 5,0 6,1 Grande-Anse 5,2 8,3 6,4 Nord-Ouest 4,9 7,6 6,4 Nippes 4,7 4,6 5,9 Niveau d'instruction Aucun 5,8 7,1 6,4 Primaire/ Alphabét. 4,4 7,6 5,3 Secondaire ou plus 2,4 3,9 2,7 Quintile de bien-être économique Le plus pauvre 6,5 9,4 6,9 Second 5,1 8,7 6,8 Moyen 4,4 7,9 5,7 Quatrième 3,2 4,5 4,4 Le plus riche 2,1 2,7 3,2 Ensemble 4,0 6,1 5,5 1 Indice Synthétique de Fécondité pour les femmes âgées de 15-49 ans Au tableau 4.2 figure également le nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes de 40-49 ans : ce nombre est assimilable à la descendance finale. À l’inverse de l'ISF (qui mesure la fécondité actuelle des femmes de 15-49 ans), ce nombre moyen est le résultat de la fécondité passée des femmes enquêtées qui atteignent la fin de leur vie féconde. Dans une population où la fécondité reste invariable, cette descendance tend à se rapprocher de l'ISF. Par contre, quand l'ISF est inférieur au nombre moyen d'enfants par femme en fin de vie féconde, cela indique une tendance à la baisse de la fécondité. En Haïti, l’écart entre l’ISF (4,0) et la descendance (5,5) n’est pas très important, mais suggère néanmoins une légère baisse de la fécondité (graphique 4.2). Les résultats montrent que c’est parmi les femmes de l’Aire Métropolitaine et celles appartenant aux ménages les plus riches que l’écart entre la descendance finale et l’ISF est le plus important (écart de 1 enfant par femme) ; c’est donc parmi ces femmes que le niveau de la fécondité aurait le plus tendance à diminuer. Fécondité | 47 Le tableau 4.2 fournit également le pourcentage de femmes qui se sont déclarées enceintes au moment de l'enquête. Il faut préciser qu'il ne s'agit pas de la proportion exacte de femmes qui sont enceintes dans la mesure où les enquêtées qui sont en début de grossesse et qui l’ignorent n'ont pas déclaré leur état. Au niveau national, on constate que 6 % des femmes se sont déclarées enceintes. Par ailleurs, les proportions de femmes enceintes présentent les mêmes variations que l’ISF selon les différentes caractéristiques sociodémographiques, ce qui dénote une cohérence interne des données. 4.2 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ Haïti vient de réaliser la quatrième Enquête Démographique et de Santé dont l’un des objectifs principaux est l’estimation du niveau de la fécondité. Trois sources de données permettent donc de retracer les tendances de la fécondité (tableau 4.3 et graphique 4.3). La comparaison des résultats de l’EMMUS-IV avec ceux de l’EMMUS-III et de l’EMMUS-II mon
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