Democratic Republic of Congo - Multiple Indicator Cluster Survey - 2001
Publication date: 2001
Republique Democratique du Congo ENQUETE NATIONALE SUR LA SITUATION DES ENFANTS ET DES FEMMES MICS2/2001 VOLUME II Rapport d'analvse Kinshasa, juillet 2002 Dites OUI pour les enfants TABLE DES MATIERES Page Table des matieres . .iii Liste des tableaux . .ix Liste des graphiques . xiii Abreviation . xv Preface .•. xvii Avant-propos . xix Remerciements . xxi INTRODUCTION 1. CONTENU DU RAPPORT . 1 2. CONTEXTE INTERNATIONAL . 1 3. CONTEXTE NATIONAL .•. 2 4. OBJECTIFS DE L'ENQUETE . 3 4.1. Objectif specifique . 3 4.2. Objectifs globaux . 4 5. CADRE INSTITUTIONNEL . 4 CHAPITRE 1. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE ET QUALITE DES DONNEES 1.1. CHOIX METHODOLOGIQUES . 5 1.1.1 . Taille de l'echantillon et methode d'echantillonnage . 5 1.1.2. Choix des indicateurs . 5 1.1.3. Strategie de collecte des donnees de l'enquete . 6 1.2. ECHANTILLONNAGE . 6 1.2.1. Methode d'echantillonnage . 6 1.2.2. Dispersion de l'echantillon enquete . 8 1.3. COMMUNICATION ET MOBILISATION SOCIALE. . 9 1.3.1. Appropriation par les beneficiaires directs . 9 1.3.2. Plan de communication et de mobilisation sociale . 9 1.3.3. Processus de communication . 9 1.4. OUTILS DE COLLECTE . 10 1 .4.1 . Questionnaire d'enquete . 1 0 1.4.2. Autres outils de collecte . 1 0 1.5. PREPARATION MATERIELLE ET LOGISTIQUE. . 11 1.6. RECRUTEMENT, FORMATION ET DEPLOIEMENT SUR LE TERRAIN . 11 1.6.1. Recrutement du personnel de terrairi . . . 11 1.6.2. Formation . 12 1.6.3. Deploiement sur le terrain . 12 Table des matieres I iii Page 1.7. COLLECTE DES DONNEES ET CONTROLE DU TRAVAIL DE TERRAIN . 13 1.7.1. Collecte des donnees dans les sites . 13 1 . 7 .2. Supervision du travail de terrain . 13 1.8. EXPLOITATION DES DONNEES . 14 1.8.1. Traitement des donneel:• . 14 1.8.2. Analyse et redaction du rapport. . . 15 1.9. QUALITE DES DONNEES COLLECTEES . . . 15 1.9.1. Couverture des unites echantillonnees . 16 1.9.2. Non-reponses au niveau des menages . 16 1.9.3. Non-reponses au niveau des modules . . 17 1.9.4. Evaluation de Ia structure par age de Ia population enquetee . 18 1.9.5. Erreurs de sondage . 18 CONCLUSION . 19 CHAPITRE 2. CADRE DE VIE DES MENAGES INTRODUCTION . 21 2 . 1. HABITAT . 21 2.1.1. Promiscuite dans les loqements . 21 2.1.2. Qualite des logements . 25 2.1 .3. Statut d'occupation des logements . 28 2.2. EAU DE SOISSON . . 29 2.2.1. Sources principales d'eau de boisson . 29 2.2.2. Distance pour atteindre Ia source d'eau . 31 2.2.3. Temps et distance pour chercher l'eau a boire salubre . 32 2.3. ASSAINISSEMENT DES LOGEMENTS . : . 34 2.3.1. Types de toilettes utilisees . 34 2.3.2. Localisation des toilette:S . . . . 35 2.3.3. Traitement des excremEmts des petits enfants . 36 2.3.4. Mode d'evacuation des eaux usees . 36 2.3.5. Mode d'evacuation des ordures menageres . 37 2.4. SECURITE ALIMENTAIRE . 38 2.4.1. Reserves alimentaires . . 38 2.4.2. Nombre de repas par jour . 39 2.4.3. Encadrement des menages par les agents de developpement. . .40 2.5. SITUATION D'ACTIVITE DE LA POPULATION ADULTE . .41 CONCLUSION . 44 iv j Table des matieres Page CHAPITRE 3. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION INTRODUCTION . 47 3.1. STRUCTURES DE LA POPULATION . . 47 3.1.1. Structure de Ia population par age et sexe . . . 47 3.1 .2. Structure de Ia population selon l'etat matrimonial. . 51 3.1.3. Taille et composition des menages . 54 3.2. NIVEAU ETTEN DANCES DE LA FECONDITE . 55 3.2.1. Niveau global de Ia fecondite . . 55 3.2.2. Fecondite des adolescentes . . 57 3.3. NIVEAUX ETTEN DANCES DE LA MORTALITE DES ENFANTS . .58 3.3.1. Niveau de Ia mortalite des enfants . . 58 3.3.2. Variations de Ia mortalite des enfants . 00 . . . . 59 3.3.3. Tendances de Ia mortalite des enfants . 60 3.4. LA MORTALITE MATERNELLEOO . oo . . 61 CONCLUSION . . . . . 61 CHAPITRE 4. EDUCATION INTRODUCTION . . . . . 65 4.1. EDUCATION PRESCOLAIRE. . oo . 65 4.1.1 . Participation des jeunes enfants aux programmes d'education prescolaire de type formel. . 66 4.1.2. Nouveaux entrants en 1 ere annee primaire ayant suivi un programme d'education prescolaire . 00 . ooooooooo··· · ··oo··oo•oooooo67 4.2. ENSEIGNEMENT PRIMAIRE FORMEL. . oo···oo···oo•oo . oo . oo . oo•oo···oo··oo . oo . oo . 68 4.2.1. Acces a l'ecole . oo . oo . . oo . ·oo ·oo········ooooOOOOOOoooooooooo······oo••oooooooooooooo . 68 4.2.2. Frequentation scolaire . oo . oooo·····oo······oo ············· . ·················oo··oo···· ················73 4.2.3. Efficacite interne du systeme scolaire . oo oooooooooooooooooooooooo . oooooo ooooooooooooooooooooo79 4.3. NIVEAU D'INSTRUCTION ET ANALPHABETISME DES ADULTES . oooo . oo . 82 4.3.1. Analphabetisme des adultes de 15 ans et plusooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo.82 4.3.2. Alphabetisation des jeunes adultes de 15-24 ansoooo 00 00 00 00 000000 0000 . 0000 00 00 00 0000 00.84 4.3.3. Niveaux d'instruction de Ia population de 15 ans et plusoooooooooooooooooooo . . . . oo84 4.3.4. Population n'ayantjamais frequents l'ecoleoooo . oo . oo . ooooooooooo . oo84 CONCLUSION.oo . oo . oo . . . oo . oo . . oooo ···oo········ ·· ·······oo· . ·· . oo· . oo . . . oo . oo . 85 CHAPITRE 5. SANTE DES MERES ET DES ENFANTS INTRODUCTION . 87 5.1. SANTE DE LA MERE ET DU NOUVEAU NE . 87 5.1.1. Couverture des soins prenatals . . oo . 87 5.1.2. Couverture des accouchements assistes . oooooooo . oo. 00 . 00 . 00 . 90 Table des matieres I v Page 5.2. SOINS DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS . 92 5.2.1. Maladies diarrheiques . 92 5.2.2. Infections Respiratoires Aigues (IRA) . 97 5.2.3. Paludisme . 1 00 5.2.4. Connaissance des sympt6mes necessitant des so ins appropries . 1 04 5.2.5. Traitement des maladies . 1 06 CONCLUSION . 110 CHAPITRE 6. COUVERTURE VACCINALE DES ENFANTS ET DES MERES INTRODUCTION . 111 6.1. COUVERTURE VACCINALE DES ENFANTS DE 12A23 MOIS . 111 6.1.1. Disponibilite des cartes de vaccination . . 111 6.1.2. Couverture vaccinale des enfants de 12 a 23 mois . 113 6.1.3. Disparites dans Ia couverture vaccinale des enfants de 12 a 23 mois . 114 6.1.4. Evolution de Ia couverture vaccinale des enfants de 12 a 23 mois . 116 6.2. COUVERTURE VACCINALE DES FEMMES AVEC ENFANTS DE 0 A 11 MOIS . ,. . 117 6.3. JOURNEES NATIONALES DE VACCINATION . 119 6.4. DEPERDITION DES VACCINATIONS . 120 CONCLUSION . 121 CHAPITRE 7. NUTRITION DES ENFANTS ET DES MERES INTRODUCTION . 123 7.1. ETAT NUTRITIONNEL . 123 7.1.1. Etat nutritionnel des enfants . 123 · 7 .1.2. Etat nutritionnel des meres . 132 7.1.3. Relation entre etat nutritionnel des meres et etat nutritionnel des enfants . 135 7.2. ALLAITEMENT ET ALIMENTATION DES ENFANTS . 135 7.2.1. Allaitement exclusif . 135 7 .2.2. Poursuite de l'allaitement. . 136 7 .2.3. Introduction d'aliments de complement. . 137 7.2.4. Utilisation du biberon . 138 7 .2.5. Ten dances des pratiques d'allaitement et d'alimentation des enfants . 138 7.3. POIDSALA NAISSANCE . 138 7.4. CONSOMMATION DU SELIODE . 140 7.5. SUPPLEMENTATION EN VITAMINE A . 141 7.5.1. Supplementation en vitamine A chez les femmes allaitantes . 142 7.5.2. Supplementation en vitamine A chez les enfants . 143 vi ~ Table des matiin-es Page 7.6. PRATIQUE DE LA CONSULTATION PRESCOLAIRE (CPS) . 144 7. 6.1 . Possession des fiches de croissance . 145 7.6.2. Enfants peses au cours du trimestre passe . 145 CONCLUSION . 147 CHAPITRE 8. VIH/SIDA ET SANTE DE LA REPRODUCTION INTRODUCTION . 149 8.1. CONNAISSANCE DU VIH/SIDA. . 149 8.1.1. Connaissance de Ia prevention du VIH/SIDA par les femmes en age de procreer . 149 8.1.2. Conceptions erronees sur le VIH/SIDA. . 152 8.1.3. Bonne connaissance du VIH/SIDA . 154 8.1.4. Connaissance de Ia transmission du VIH/SIDA de Ia mere a son enfant. . 156 8.2. COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE . 157 8.2.1. Rapports sexuels occasionnels . 157 8.2.2. Multiplicite de partenaires sexuels . 159 8.2.3. Protection lors des rapports sexuels occasionnels . 160 8.2.4. Precocite des rapports sexuels . 161 8.3. PREVALENCE CONTRACEPTIVE. . 162 CONCLUSION . 164 CHAPITRE 9. PROTECTION DES ENFANTS INTRODUCTION . 167 9.1. ENFANTS AVEC HANDICAP . 167 9.2. ENFANTS NE RESIDANT PAS AVEC LEURS PARENTS ET ORPHELINS . 168 9.2.1. Enfants vivant dans le menage sans un parent biologique . 170 9.2.2. Enfants orphelins . 170 9.3. ENREGISTREMENT DES NAISSANCES A L'ETAT CIVIL. . 172 9.4. TRAVAIL DES ENFANTS . 176 9.4.1. Ampleur du phenomena et caracteristiques . 177 9.4.2. Types de travaux exerces par les enfants . 178 CONCLUSION . 179 CONCLUSION GENERALE . 181 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES . 183 Table des matieres I vii ANNEXES Page 1. Tableau des indicateurs .•. 185 2. Questionnaire de l'enquete . 195 3. Note methodologique sur le calcul de l'lndice de Pauvrete pour Ia RDC . 219 4. Erreurs de sondage . -~ . 223 5. Personnel de l'enquete MICS2 . 229 viiij Table des matieres LISTE DES TABLEAUX CHAPITRE 1 T1.1 Repartition des pools et des sites d'enquete selon Ia province T1.2 Couverture des parcelles/unites d'habita- tion et des menages echantillonnes des sites de base T1.3 Repartition (en%) des menages des sites de base selon le resultat de !'interview et le milieu de residence T1.4 Taux de reponse aux niveaux des modu- les femmes et enfants T1.5 Taux de non-reponse au module sur l'an- thropometrie T1.6 Calcul de l'indice de Myers - Population totale enquetee CHAPITRE 2 T2.1 Repartition (en%) des menages selon le nombre moyen de pieces dans le loge- ment et certaines caracteristiques socio- demographiques T2.2 Repartition (en%) des menages selon le nombre de chambres a coucher et certai- nes caracteristiques socio-demographi- ques T2.3 Repartition (en%) des menages selon le nombre de personnes par chambre a cou- cher et certaines caracteristiques socio- demographiques T2.4 Repartition (en%) des menages selon le type de materiau du sol des logements et certaines caracteristiques socio-demogra- phiques T2.5 Repartition (en%) des menages selon le type de materiau de Ia toiture du logement et certaines caracteristiques socio-demo- graphiques T2.6 Repartition (en%) des menages selon le type de materiau des murs et certaines ca- racteristiques socio-demographiques T2.7 Repartition (en%) des menages selon le statut d'occupation du logement et certai- nes caracteristiques socio-demographi- ques T2.8 Repartition (en%) de Ia population selon Ia source principals d'eau de boisson et certaines caracteristiques socio-demogra- phiques T2.9 Repartition (en%) de Ia population selon Ia distance entre le logement et Ia source principale d'eau, et certaines caracteristi- ques socio-demographiques T2.10 Repartition (en%) de Ia population ayant un acces facile a l'eau de boisson de qua- lite selon certaines caracteristiques socio-demographiques T2.11 Repartition (en%) de Ia population selon le type de toilettes utilisees et certaines caracteristiques socio-demographiques T2.12 Repartition (en%) de Ia population ayant des toilettes selon Ia localisation de cel- les-ci et certaines caracteristiques socio- demographiques T2.13 Repartition (en %) des menages ayant des enfants de 0 a 36 mois selon le trai- tement de leurs excrements et certaines caracteristiques socio-demographiques T2.14 Repartition (en%) des menages selon les moyens sanitaires d'evacuation des eaux usees et certaines caracteristiques socio- demographiques T2.15 Repartition (en%) des menages selon les moyens sanitaires d'evacuation des or- dures menageres et certaines caracte- ristiques socio-demographiques T2.16 Repartition (en%) des menages selon Ia disponibilite des reserves alimentaires et certaines caracteristiques socio-demo- graphiques T2.17 Repartition (en%) des menages selon le nombre de repas journaliers et certaines caracteristiques socio-demographiques T2.18 Repartition (en %) des menages selon l'acces aux structures d'encadrement et de vulgarisation agricole et certaines ca- racteristiques socio-demographiques T2.19 Repartition (en%) de Ia population de 15 a 64 ans selon le statut d'occupation et certaines caracteristiques socio-demo- graphiques T2.20 lndice de developpement humain des dif- ferentes provinces CHAPITRE 3 T3.1 Repartition (en %) de Ia population totale par groupe d'age quinquennal selon le mi- lieu de residence et le sexe T3.2 Repartition (en%) de Ia population totale selon les grands groupes d'age, le sexe et le milieu de residence T3.3 Repartition (en%) de Ia population selon certains groupes specifiques et le milieu de residence T3.4 Rapports de masculinite (en%) salon les grands groupes d'age Liste des tableaux I ix T3.5 Repartition (en%) de Ia population de 15 ans et plus selon l'etat matrimonial, le mi- lieu de residence et le sexe T3.6 Pourcentage des celibataires selon le groupe d'age quinquennal, le sexe et le milieu de residence T3.7 Age moyen au premier mariage selon le milieu de residence T3.8 Repartition (en%) des menages selon Ia taille des menages, le milieu de residence et Ia province T3.9 Principaux indicateurs de fecondite T3.1 0 Taux de fecondite par age (0 /oo), indice syn- thetique de fecondite(ISF) et nombre moyen d'enfants nes-vivants pour les femmes de 15 a 49 ans (parite) selon cer- taines caracteristiques socio-demographi- ques T3.11 Proportion des meres parmi les adoles- centes selon certaines caracteristiques socio-demographiques T3.12 Quotients (en Ofoo) de mortalite infantile et infante-juvenile selon certaines caracte- ristiques socio-demographiques T3.13 Quotients (en Ofoo) de mortalite des enfants de moins de cinq ans en 1995 et 2001 T3.14 Calcul du taux de mortalite maternelle par Ia methode des sreurs CHAPITRE 4 T 4.1 Pourcentage d'enfants ages de 36 a 59 mois frequentant un programme organise d'education prescolaire T 4.2 Pourcentage de nouveaux inscrits en 1 ere an nee primaire ayant suivi un programme organise d'education prescolaire T4.3 Taux net d'admission (en%) en 1ere an- nee d'enseignement primaire T 4.4 Taux brut d'admission en 1 ere an nee d'en- seignement primaire T4.5 Repartition (en%) des enfants nouvelle- ment inscrits en 1 ere an nee d'enseigne- ment primaire selon l'age d'entree a I' ecole, le milieu de residence et le sexe T4.6 Taux nets de scolarisation au primaire (6- 11 ans) selon certaines caracteristiques socio-demographiques T4.7 Pourcentage de Ia population agee de 6 a 14 ans n'ayant jamais frequente l'ecole selon certaines caracteristiques socio-de- mographiques T4.8 Pourcentage d'enfants inscrits a l'ecole primaire ayant depasse l'age de 14 ans selon Ia province et le milieu de residence x I Lisle des tableaux T 4.9 Pourcentage d'enfants ages de 6 a 14 ans ne frequentant pas I' ecole selon certaines caracteristiques socio-demographiques T 4.1 0 Pourcentage d'enfants ages de 6 a 14 ans ne frequentant pas l'ecole selon le motif donne et certaines caracteristiques socio- demographiques T 4.11 Taux de rendement interne du systeme scolaire T 4.12 Pourcentage d'enfants entrant en 1 ere an- nee d'enseignement primaire et qui attei- gnent Ia Seme annee selon certaines ca- racteristiques socio-demographiques T4.13 Taux brut de transition de l'enseignement primaire a l'enseignement secondaire T 4.14 Pourcentage de Ia population agee de 15 ans et plus ne sachant ni lire ni ecrire se- lon certaines caracteristiques socio-demo- graphiques T 4.15 Pourcentage de Ia population agee de 15 ans et plus selon le niveau d'instruction attaint, le milieu de residence et le sexe T4.16 Pourcentage de Ia population agee de 15 ans et plus n'ayant jam a is frequente l'ecole CHAPITRE 5 T5.1 Repartition (en%) des femmes agees de 15 - 49 ans ayant eu une naissance vivante au cours des 12 derniers mois selon le type de personnel dispensant des soins prena- tals et certaines caracteristiques socio-de- mographiques T5.2 Repartition (en%) des femmes agees de 15 - 49 ans ayant eu une naissance vivante au cours des 12 derniers mois par type de personnel ayant assiste Ia femme a !'ac- couchement, selon certaines caracteristi- ques socio-demographiques T5.3 Repartition (en %) des enfants de moins de cinq ans qui ont eu Ia diarrhea durant les 15 derniers jours et ont re9u une SRO ou· TRO selon certaines caracteristiques socio-demographiques T5.4 Repartition (en %) des enfants de moins de cinq ans ayant fait Ia diarrhea au cours des15 jours precedant l'enquete, qui ont re9u plus de liquides et ont continue a manger durant !'episode de diarrhea selon certaines caracteristiques socio-demogra- phiques TS.S Repartition (en %) des enfants de moins de cinq ans ayant eu des IRA au cours des 15 jours precedant l'enquete, qui ont ete traites par les fournisseurs de services de sante selon certaines caracteristiques socio-demographiques T5.6 Repartition (en %) des enfants de mains de cinq ans ayant fait Ia fiewre au cours des 15 jours precedant l'enquete selon certai- nes caracteristiques socio-demographi- ques T5.7 Repartition (en %) des enfants de mains de cinq ans qui ont dormi sous une mous- tiquaire durant Ia nuit precedant l'enquete selon les caracteristiques socio-demogra- phiques T5.8 Repartition (en %) des personnes en charge d'enfants ages de mains de 5 ans qui connaissent au mains 2 signes pour chercher immediatement des soins de sante selon certaines caracteristiques socio-demog rap h iq ues T5.9 Repartition (en %) des enfants de moins de cinq ans malades au cours des 15 jours precedant l'enquete qui ont regu plus de liquide et ont continue a manger durant !'episode de maladie selon certaines ca- racteristiques socio-demographiques T5.1 0 Pourcentage d'enfant de mois de 5 ans ayant souffert de Ia toux etlou de Ia fiewre au cours des 15 jours precedant l'enquete, places sous automedication ou ayant fre- quents le guerisseur traditionnel, selon certaines caracteristiques socio-demogra- phiques CHAPITRE 6 T6.1 Repartition (en %) des enfants de 12-23 mois selon Ia disponibilite de Ia carte de vaccination au moment de l'enquete T6.2 Pourcentage d'enfants ages de 12-23 mois vaccines contre les maladies de l'enfance T6.3 Distribution (en %) des enfants de 12-23 mois vaccines centre les maladies de l'en- fance cibles du PEV selon certaines ca- racteristiques socio-demographiques T6.4 Evolution de Ia couverture vaccinale des enfants de 12 a 23 mois avant leur pre- mier anniversaire {1991 a 2001) T6.5 Couverture vaccinale (en %) centre le te- tanos des meres d'enfants de mains de 12 mois T6.6 Couverture (en%) par le vaccin polio des enfants de 12 a 23 mois au cours des JNV I 2000 selon le milieu de residence et Ia pro- vince CHAPITRE 7 T7 .1 Prevalence de Ia malnutrition chronique (taille pour age) chez les enfants de mains de 5 ans selon certaines caracteristiques socio-demographiques T7.2 Prevalence de Ia malnutrition aigue (poids pour taille) chez les enfants de moins de 5 ans selon certaines caracteristiques socio-demographiques T7.3 Prevalence de Ia malnutrition aigue (poids pour taille en tenant compte des oedemes) chez les enfants de mains de 5 ans selon certaines caracteristiques socio-demogra- phiques T7.4 Prevalence de l'insuffisance ponderale (poids pour age) des enfants de moins de 5 ans selon certaines caracteristiques socio-demographiques T7.5 Repartition (en%) des meres non encein- tes selon l'indice de masse corporelle (IMC) et certaines caracteristiques socio-demo- graphiques T7.6 Proportion d'enfants de mains de 5 ans mal nourris selon l'etat nutritionnel des meres T7.7 Pourcentage d'enfants de mains de 2 ans selon Ia pratique d'allaitement et certaines caracteristiques socio-demographiques T7.8 Repartition (en %) des enfants de moins de 2 ans selon Ia pratique d'allaitement maternel et de consommation d'aliments, et l'age T7.9 Pourcentage d'enfants nes au cours des 12 derniers mois avec un poids inferieur a 2.500 grammes selon certaines caracte- ristiques socio-demographiques T7.10 Pourcentage d'enfants nes au cours des 12 derniers mois selon I' estimation par les meres de leur poids a Ia naissance et cer- taines caracteristiques socio-demographi- ques T7.11 Repartition (en%) des menages selon Ia disponibilite du sel iode et certaines carac- teristiques socio-demographiques T7.12 Pourcentage des meres avec une nais- sance vivante au cours des 12 derniers mois ayant regu une dose de vitamine A avant que I' enfant n'atteigne 8 semaines T7.13 Repartition (en%) des enfants ages de 6 - 59 mois selon qu'ils ont regu une dose elevee de vitamine A dans les 6 ou 12 der- niers mois, et certaines caracteristiques socio-demographiques T7.14 Repartition (en%) des enfants de 0-5 ans possedant une fiche de croissance par ca- racteristiques socio-demographiques T7 .15 Repartition (en %) des enfants de 0-59 mois peses au mains une fois durant les 3 derniers mois selon certaines caracteris- tiques socio-demographiques Liste des tableaux I xi CHAPITRE 8 T8.1 Pourcentage des femmes de 15-49 ans connaissant les principaux moyens de pre- vention du VIH/SIDA T8.2 Pourcentage de femmes de 15-19 ans connaissant les principaux moyens de pre- vention du VIH/SIDAselon certaines carac- teristiques socio-demographiques T8.3 Pourcentage de femmes de 15-49 ans qui ont correctement identifie 3 conceptions er- ronees sur le VIH/SIDA T8.4 Proportion de femmes agees de 15-49 ans ayant une bonne connaissance du VIH/SIDA T8.5 Proportion de femmes agees de 15-49 ans qui connaissent les moyens de transmis- sion du VIH/SIDA de Ia mere a l'enfant se- lon certaines caracteristiques socio-demo- graphiques T8.6 Pourcentage des femmes agees de 15-49 ans qui ont eu des rapports sexuels occa- sionnels au cours des 12 derniers mois T8.7 Repartition (en %) des femmes ayant eu au moins un rapport sexuel occasionnel selon le nombre de partenaires T8.8 Pourcentage des femmes ayant eu au moins un rapport sexuel occasionnel dont le partenaire a utilise le preservatif lors du dernier rapport T8.9 Pourcentage des femmes de 15-49 ans ayant deja eu des rapports sexuels selon l'age au premier rapport sexuel et certai- nes caracteristiques socio-demographi- ques T8.10 Repartition (en%) des femmes en union agees de 14-49 ans qui utilisent (ou dont le partenaire utilise) actuellement une me- thode contraceptive CHAPITRE 9 T9.1 Pourcentage d'enfants avec handicap se- lon certaines caracteristiques socio-demo- graphiques T9.2 Pourcentage d'enfants souffrant d'un han- dicap quelconque selon les differentes cau- ses T9.3 Pourcentage d'enfants de 0-14 ans qui ne vivent pas dans les menages avec un pa- rent biologique selon certaines caracteris- tiques socio-demographiques T9.4 Pourcentage d'enfants de 0-14 ans orphe- lins vivant dans les menages selon certai- nes caracteristiques socio-demographi- ques xii I Liste des tableaux T9.5 Pourcentage d'enfants ages de moins de 5 ans enregistres a I'Etat civil selon certai- nes caracteristiques socio-demographi- ques T9.6 Pourcentage d'enfants de 5-14 ans non en- registres a I'Etat civil selon les raisons du non-enregistrement et certaines carac- teristiques socio-demographiques T9.7 Pourcentage d'enfants de 5-14 ans qui tra- vaillent actuellement selon certaines carac- teristiques socio-demographiques T9 .8 Repartition (en%) des enfants de 5 a 14 ans ayant travaille pour une personne non- membre du menage selon le type de tra- vail exerce T9. 9 Repartition (en %) des enfants de 5-14 ans ayant travaille pour une personne non- membre du menage selon que le travail etait remunere ou non. LISTE DES GRAPHIQUES CHAPITRE 2 Graphique 2.1. Graphique 2.2. Graphique 2.3. Graphique 2.4. Graphique 2.5. Graphique 2.6. Graphique 2.7. Graphique 2.8. CHAPITRE 3 Graphique 3.1. Graphique 3.2. Graphique 3.3. Graphique 3.4. Graphique 3.5. Graphique 3.6. Graphique 3.7. CHAPITRE 4 Graphique 4.1. Graphique 4.2. Graphique 4.3. Graphique 4.4. Graphique 4.5. Graphique 4.6. CHAPITRE 5 Graphique 5.1. Graphique 5.2. Graphique 5.3. Graphique 5.4. Graphique 5.5. Graphique 5.6. Graphique 5.7. Graphique 5.8. Pourcentage de menages selon le nombre de personnes par chambre a cou- cher Pourcentage de menages selon le type de materiau du sol Pourcentage de menages selon le type de materiau des murs Pourcentage de Ia population ayant acces a une eau de boisson salubre par province Pourcentage de Ia population ayant acces a l'eau de boisson de qualite dans les 15 minutes Pourcentage de Ia population utilisant des toilettes hygieniques par province Pourcentage de menages selon le nombre de repas consommes par jour Niveau de l'indice de developpement humain Pyramide des ages de Ia population totale Pyramide des ages de Ia population urbaine Pyramide des ages de Ia population rurale Repartition (en%) de Ia population de 15 ans et plus par etat matrimonial Taux de fecondite generale par age selon le milieu de residence (femmes de 15-49 ans) Proportion de femmes de 15 a 19 ans qui sont meres par province Quotient de mortalite infantile et infante-juvenile selon Ia province Taux nets d'admission en 1 ere an nee primaire par province Evolution des taux net d'admission par sexe Pourcentage d'enfants selon l'age d'entree au primaire Evolution des taux nets de scolarisation Taux de promotion selon les annees d'etude et le sexe Taux d'analphabetisme selon Ia province Couverture des soins prenatals Evolution de Ia couverture des soins prenatals de 1998 a 2001 Evolution de Ia couverture des accouchements assistes de 1998 a 2001 Prevalence de Ia diarrhee chez les enfants de moins de 5 ans selon l'age Prevalence des IRA par age Prevalence de Ia fievre selon Ia province Connaissances des signes cles de maladie par les personnes en charge d'enfants Pourcentage d'enfants ayant pris plus de liquide et qui ont continue a manger durant !'episode de maladie selon Ia province Liste des graphiques I xiii CHAPITRE 6 Graphique 6.1. Graphique 6.2. Graphique 6.3. Graphique 6.4. Graphique 6.5. CHAPITRE 7 Graphique 7.1. Graphique 7.2. Graphique 7.3. Graphique 7.4. Graphique 7.5. Graphique 7.6. Graphique 7.7. Graphique 7.8. Graphique 7.9. CHAPITRE 8 Pourcentage d'enfants ages de 12-23 mois vaccines contre les maladies de l'enfance cibles du PEV a quelque moment que ce soit Pourcentage d'enfants de 12-23 mois actuellement vaccines contre le DTCoq3 selon le niveau de pauvrete Pourcentage d'enfants de 12-23 mois actuellement vaccines contre le DTCoq3 selon Ia province Evolution de Ia couverture vaccinate depuis 1991 Couverture vaccinate (en%) contre le tetanos des femmes avec enfants de 0 a 11 mois par province Malnutrition chronique selon l'age des enfants Malnutrition aigue selon I' age des enfants Evolution de Ia malnutrition aigue avec oedemes lnsuffisance ponderale selon l'age des enfants lndice de masse corporelle des meres selon Ia province lndice de masse corporelle des meres selon le niveau de pauvrete des mena- ges Pratique d'allaitement continu selon le niveau de pauvrete des menages Supplementation des meres en vitamine A Supplementation des meres en vitamine A chez les enfants de 6-59 mois selon Ia province Graphique 8.1. Pourcentage de femmes de 15-49 ans connaissant les moyens de preven- tion du VIH/SIDA seton le niveau d'instruction Graphique 8.2. Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant une bonne connaissance du VIH/SIDA selon Ia province Graphique 8.3. Pourcentage de femmes dont le partenaire a utilise le preservatif lors du der- nier rapport sexuel occasionnel seton le niveau d'instruction Graphique 8.4. Pourcentage de femmes de 15-49 ans selon l'age au premier rapport sexuel et le niveau d'instruction CHAPITRE 9 Graphique 9.1. Graphique 9.2. Graphique 9.3. Graphique 9.4. xiv I Lisle des graplriqttes Causes du handicap chez !'enfant Proportion d'orphelins de pere par province Taux d'enregistrement des naissances par province Raisons du non-enregistrement des naissances ABREVIATIONS ADOSAGO AFDL BCG CDE CEPLANUT CNECI CPS DTCoq ELS ENHAPSE ENSEF ICAAC IMC INS IRA IRES 1ST JNV MICS2 OCHA OMS ONATRA ONG ONL ONUSIDA PC IME ROC PEV RNDH PNUD SME SNU STP STT TDCI TRO UNICEF USAID VAR VAT VPO Association des donneurs de sang de Goma Alliance des Forces Democratiques pour Ia Liberation du Congo Vaccin contre Ia tuberculose Convention relative aux Droits des Enfants Centre National de Planification de Nutrition Humaine Caisse Nationale d'Epargne et de Credit lmmobilier Consultation prescolaire Vaccin contre Ia diphterie, le tetanos et Ia coqueluche Enquete sur I'Etat des Lieux du Secteur de Ia Sante (1998) Enquete Nationale sur !'Habitat et le Profil socio-economique des menages en milieu urbain (1999) Enquete Nationale sur Ia Situation des Enfants et des Femmes au Za"ire (MICS1-1995) International Conference on Assistance to African Children lndice de masse corporelle lnstitut National de Ia Statistique Infections Respiratoires Aigues lnstitut de Recherches Economiques et Sociales Infections sexuellement transmissibles Journees Nationales de Vaccination Multiple Indicator Cluster Survey (2001) ou Enquete par grappes a indicateurs multiples (2001) Bureau de Coordination pour les affaires humanitaires Organisation Mondiale de Ia Sante Office National de Transport Organisation non gouvernementale Office National de Logement Organisation des Nations Unies de lutte contre le SIDA Prise en Charge lntegree des Maladies de I' Enfant Republique Democratique du Congo Programme Elargi de Vaccination Rapport National sur le Developpement Humain (2000) Programme des Nations Unies pour le Developpement Sommet Mondial pour les Enfants Systeme des Nations Unies Secretariat Technique Permanent de MICS2 Secretariat Technique Temporaire de MICS2 Troubles dus a Ia Carence en lode Therapia de rehydratation par voie orale Fonds des Nations Unies pour I'Enfance Agence des Etats Unis d' Amerique pour le developpement international Vaccin contre Ia rougeole Vaccin anti-tetanique Vaccin contre Ia poliomyelite Abreviations I xv PREFACE La Republique Democratique du Congo (ROC) a ratifie le 27-09-1990, soit une annee apres son adoption par Ia communaute internationale au Sommet Man- dial pour les Enfants (SME), Ia Convention relative aux Droits des Enfants (CDE). Par cette signature, Ia ROC s'engageait non seu/ement a ameliorer Ia situation des enfants et des femmes de ce pays, mais aussi a suivre les progres realises par rapport a cette situation depuis le SME jusqu'a Ia fin de Ia decennie en 2000. Dans ce cadre, Ia ROC a realise en 1995 I'Enquete Nationale sur Ia Situa- tion des Enfants et des Femmes (MICS1) en vue de mesurer les progres realises a mi-chemin par rapport aux recommandations du SME. Les resultats ont ete utili- ses dans /'elaboration de plusieurs projets et programmes et Ia realisation d'autres etudes sur /es enfants et les femmes de Ia ROC, notamment pour corriger Ia situa- tion catastrophique qu'i/s avaient mise en exergue. L'Enquete MICS2, prevue dans le programme de cooperation 2000-2002 conc/u en novembre 1999 entre /e Gou- vernement de Ia ROC et /'UNICEF permet d'evaluer, /es resultats que ces pro- grammes ont obtenus et /es progres accomplis depuis 1995. Le rapport de cette enquete montre que Ia situation des enfants et des femmes congo/ais s'est drama- tiquement deterioree depuis 1995. II met done a Ia disposition du Gouvernement et autres partenaires au developpement de notre pays des donnees de qualite, perti- nentes et representatives de /'ensemble de Ia population qu'il faudra absolument prendre en compte lors de /'elaboration des prochains programmes pour ameliorer Ia situation. L 'Enquete MICS2 a ete realisee dans des conditions tres complexes, au moment ou le pays est ravage par des conflits armes. Mais conscients de Ia ne- cessite de cette enquete, tous ont permis aux enqueteurs et enquetrices de circuler a travers /'ensemble du territoire national pour collecter les donnees. Non sans risques, evidemment! C'est pourquoi, Ia publication de ce rapport doit etre conside- ree comme une preuve de Ia determination des filles et fils de ce pays et de nos partenaires exterieurs, de nous depasser, d'aller au-de/a de ce qui nous divise et de conjuguer nos efforts pour contribuer a Ia reconstruction et au developpement de notre pays. Nous remercions done tous /es membres du Comite de pilotage et du Se- cretariat technique, les enqueteurs, les agents de saisie ainsi que toutes les institu- tions et personnes qui ont reuvre a Ia realisation de cette enquete. Que nos parte- naires qui ont apporte sans faille leur soutien financier pour Ia realisation de ce travail, a savoir /'UNICEF et I'USAID, trouvent ici /'expression de nos remercie- ments. Entin, nous exprimons notre gratitude aux differents ministeres et organis- mes nationaux et internationaux qui ont delegue leurs experts au Comite de pilo- tage et au Secretariat technique pour que cette enquete so it reussie. Nos remercie- ments s'adressent enfin a toutes les families congolaises qui se sont exprimees dans cette enquete. Le Ministre du Plan et de Ia Reconstruction Preface I xvii AVANT- PROPOS A l'instar d'autres pays du monde, Ia Republique Democratique du Congo (ROC) a parti- cipe au Sammet Mondial pour les Enfants (SME) tenu a New York en 1990 et a ratifie Ia Convention relative aux Droits des Enfants (CDE). La realisation des enquetes MICS constituant une des mesu- res pour le suivi de Ia mise en oouvre de Ia CDE, Ia ROC se trouve parmi les quatorze pays de !'Afrique de !'Ouest et du Centre ayant mene une Enquete par Grappes a lndicateurs Multiples (MICS) a Ia fin de Ia decennie 90. L'Enquete MICS2 sur Ia situation des enfants et des femmes en ROC aura ete J'une des activites majeures du programme de cooperation ROC/UNICEF 2000-2002. Cette enquete a ete realisee en vue de fournir les donnees statistiques necessaires a I' evaluation des progres accomplis dans l'atteinte des objectifs du SME depuis Ia premiere enquete MICS1 menee en 1995. Ces statis- tiques serviront aussi a !'elaboration du programme de cooperation 2003-2005 et, je f'espere, seront utiles aux decideurs et planificateurs oouvrant en faveur des enfants et des femmes. L'UNICEF a apporte au Gouvernement de Ia ROC l'appui financier necessaire pour Ia bonne realisation de cette enquete. II a mis en place, avec le Gouvernement, le cadre organisationnel approprie pour y parvenir. Un Comite de pilotage, representant les utilisateurs des donnees de l'en- quete, a ete charge de decider des orientations cles et de valider les options prises par le Secretariat technique. Celui-ci a ete mis sur pied et soutenu techniquement pour executer toutes les phases de l'enquete, depuis Ia preparation jusqu'a Ia redaction du rapport, en passant par Ia delicate phase de collecte des donnees sur le terrain. Pour cette phase, des strategies de communication et de mobi- lisation sociale ciblees ont ete appliquees pour reussir l'enquete sur toutle territoire national, a Ia fois tres etendu et en situation d'insecurite. De maniere continue, le Bureau regional pour !'Afrique de !'Ouest et du Centre (Abidjan) ainsi que Ia Division des Politiques et de Ia Planification (New York) de I'UNICEF ont contribue a Ia qualite technique. L'appui de f'UNICEF a ete complete par celui de f'Agence americaine pour fe developpement international (USAID), particulierement dans le but de renforcerle volet de l'enquete sur Ia couverture vaccinate en ROC. L'UNICEF se rejouit du fait qu'une enquete nationale sur Ia situation des enfants et des femmes ait pu se realiser en ROC. La qualite des donnees recueilfies prouve qu'un grand defi vient d'etre releve, grace a !'implication totale du Gouvernement et des membres du Comite de pilotage, au professionnalisme du Secretariat technique et a Ia determination de toute l'equipe des supervi- seurs et enqueteurs. Puissent les resultats de cette enquete convaincre les uns et les autres de Ia gravite de fa situation que traversent les enfants et les femmes de Ia ROC, et etre pris en compte pour !'elaboration de programmes et strategies efficaces et pour une allocation des ressources fi- nancieres en faveur des plus vulnerables. Je conclurai en remerciant le Gouvernement, I'USAIO, les agences soours du systeme des Nations Unies, les partenaires de developpement et toutes les personnes sans qui cette enquete n'aurait jamais pu etre realisee. Gianfranco ROTIGLIANO f~~r~ Representant de !'UNICEF en ROC Avant-Propos I xix REMER ClEMENTS Des centaines de personnes ont ete impliquees dans Ia realisation de l'enquete MICS2. Qu'il nous so it perm is de les remercier tous globalement. Mais nous pensons specialement a l'equipe de terrain, les 28 superviseurs, 38 assistants de supervision et 289 enquetrices et enqueteurs qui ont sillonne tout le pays et sont revenus avec des donnees sOres. Ce sont ces hommes et femmes de terrain qui ont vaincu les innombrables obstacles et permis que le pari de MICS2 soit gagne, sans oublier les 28 points focaux qui les ont assistes. Une pensee toute particuliere s'adresse a notre ami superviseur feu M. lkete Ebale Beloti qui nous a quitte en pleine supervision de son pool. Nous pensons aussi a tous les membres du Comite de pilotage, a commencer par son President, Son Excellence M. le Ministre du Plan et de Ia Reconstruction, pour leur engagement et leur contribution determinante sur les plans technique et de Ia mobilisation sociale. Parmi les nom- breux partenaires, nous remercions les agences du Systeme des Nations Unies, notamment Ia MONUC ; les leaders religieux catholiques, protestants, kimbanguistes, musulmans et orthodoxes ; les ONGs oouvrant pour les enfants de Ia ROC ; les Autorites provinciales et des districts ; les Chefs des secteurs, des villages et des quartiers et, plus que tout, les plus de dix mille families qui ont repondu aux enqueteurs. Que les cadres de Ia Direction des Secteurs Sociaux, M. Matondo kwa Nzambi et Mme Nkoy lnsilo, qui ont gere l'enquete pour lecompte du Ministere du Plan et de Ia Reconstruction, scient remercies pour leur collaboration et devouement. De me me, nous remercions M. Martin Mongwanja, Representant de I'UNICEF en ROC durant les phases decisives de l'enquete, et tous les membres de Ia section Planification sociale (Mme Claudine Van Remoortere et MM. Jan Scholten, Doudou Luemba et Simon Dinkala) qui ont mis a notre disposition toutes les facilites materielles utiles. Et que M. Abdoulaye Sadio du Bureau de I'UNICEF a Abidjan et M. Diakhate Ngagne, Consultant MICS a I'UNICEF a New York scient remercies pour leur precieux apport lors de l'enquete pilote, de Ia pro- duction des tableaux statistiques et de Ia finalisation du rapport de l'enquete. Nos remerciements vont aussi aux 10 membres du Secretariat Technique temporaire, et particulierement aM. A. Kinavwidi Niwembo; aux 11 verificateurs et enfin aux 32 agents de saisie. Ont aussi fait partie de l'equipe MICS2 MM. Mbuta Nkangi, Willy Kabangu Mbwebwe et Desire Mvumbi Mvindu pour Ia mise en page du rapport, et Mme Nlandu Nsiona, notre secretaire. Le Secretariat technique s'est evertue a fournir aux decideurs et chercheurs des resultats d'une tres bonne qualite scientifique. II est certain que des zones d'ombre subsistent pour lesquelles des analyses approfondies devront etre menees. Par ailleurs, Ia richesse des donnees collectees par MICS2, dont le coOt financier fut tres eleve, necessite que leur conservation se fasse precieuse- ment et que d'autres chercheurs et organismes puissent y avoir acces, afin de rentabiliser au maxi- mum l'investissement realise. L'enquete a, en effet, suscite beaucoup d'espoirs aupres de Ia popu- lation enquetee. Celle-ci attend que les informations qu'elle a livrees sur sa situation donnent lieu a des programmes pertinents pour !'amelioration de ses conditions de vie desormais bien connues. SECRETARIAT TECHNIQUE PERMANENT Prof. B. LUTUTALA MUMPASI Directeur du projet S. MAKAYA MBENZA Demographe F. BIKANGI NKIABUNGU lnformaticien H. MASALA LOKA Charge de Ia logistique CELLULE DE L'EST A. KALENDI Coordonnateur de Ia Cellule de /'Est A. MWEZE LUBALA Charge de Ia logistique L. IKUNDJI Responsable de Ia communication Remerciements I xxi INTRODUCTION 1. CONTENU DU RAPPORT Ce rapport sur les resultats de Ia deuxieme Enquete par Grappes a lndicateurs Multiples (MICS2(1l) est le second (Volume II) de quatre documents. Le premier document (Volume I) presents Ia synthese des resultats. Le troisieme document (Volume Ill) expose en details Ia demarche metho- dologique. Le quatrieme document (Volume IV), appele Journal de terrain, relate les experiences, originales, qui ont permis de reussir cette enquete dans le contexte particulier de conflit en Republi- que Oemocratique du Congo (ROC). Le contenu du rapport est le suivant : • chapitre 1 : Methodologie de l'enquete et qualite des donnees • chapitre 2 : Cadre de vie des menages • chapitre 3 : Caracteristiques socio-demographiques de Ia population • chapitre 4 : Education • chapitre 5 : Sante des meres et des enfants • chapitre 6 : Couverture vaccinale des enfants et des meres • chapitre 7 : Nutrition des enfants et des meres • chapitre 8 : VIH/SIOA et sante de Ia reproduction • chapitre 9 : Protection des enfants • conclusion. Le projet MICS2 a dure 18 mois, soit d'octobre 2000 a avril 2002. La collects des donnees proprement dite a ete menee d'avril a octobre 2001' soit pendant 6 mois, a travers l'ensemble du territoire national, c'est-a-dire dans toutes les provinces du pays, y compris les territoires dits occu- pes. L'enquete a touche un echantillon de 8. 704 menages, dont 8.622 ont ete effectivement inter- viewes par 289 enqueteurs a travers les 300 sites de base selectionnes en milieu rural (206 sites) et en milieu urbain (94 sites). Aces sites de base se sont ajoutes 65 sites complementaires, soit 1.704 menages, pour permettre de collecter les donnees de couverture vaccinale sur un echantillon plus grand d'enfants en vue d'une representativite par province. En effet, l'enquete MICS2 inclut l'enquete sur Ia couverture vaccinale prevue en 2001 par le Programme Elargi de Vaccination (PEV) avec le financement de I'USAIO. Les donnees collectees par cette enquete permettent de mesurer tous les indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants (SME), mais aussi d'autres qui n'etaient pas calcules en 1995, a savoir les indicateurs supplementaires pour le suivi de I' initiative de Ia Prise en Charge Jntegree des Maladies de I'Enfance (PCIME) et du paludisme, les indicateurs supplementaires pour le suivi du VIH/ SIOA, ainsi que des indicateurs qui interessent particulierement Ia ROC. Les indicateurs sont desa- greges en fonction d'un certain nombre de facteurs : le milieu de residence, Ia province, le niveau de pauvrete des menages, le niveau d'instruction des femmes ou des meres, le sexe et l'age. II taut souligner que MICS2 est une des rares sources de donnees qui presente des resultats representa- tifs jusqu'au niveau de Ia province. Ces donnees peuvent done servir aux fins de planification regio- nale. 2. CONTEXTE INTERNATIONAL L'Assemblee Generals des Nations Unies a adopte, le 20 novembre 1989, Ia Convention relative aux Oroits de I'Enfant (COE). En septembre 1990, le Sommet Mondial pour les Enfants (SME) tenu a New-York, s'est engage a ameliorer d'une fayon significative Ia situation des enfants (1) MICS: Multiple Indicator Cluster Survey Introduction 11 dans le monde. Au cours de ce sommet, 159 pays ont adopte une Declaration mondiale en faveur de Ia survie, de Ia protection et du developpement de !'enfant et un Plan d'action pour Ia mise en oeuvre de cette declaration dans les annees 90. Le Sammet ICAAC (International Conference on Assis- tance to African Children, Dakar 1992) a endosse, tout en les adaptant au contexte africain, les recommandations du SME. Le Sammet Mondial pour les Enfants avait defini les objectifs intermediaires a atteindre a Ia mi-decennie (1995) et ceux a realiser a Ia fin de Ia decennie (2000). La realisation des enquetes MICS constitue une des mesures pour Ia mise en ceuvre de Ia CDE. Ces enquetes devaient surtout permettre de suivre les indicateurs sociaux relatifs au bien-etre des enfants dans les pays ou le systeme statistique national ne permet pas ce suivi de fac;on systematique. Comme taus les pays signataires de Ia Declaration mondiale en faveur des enfants, Ia ROC s'est engagee a suivre les progres accomplis dans Ia realisation des objectifs du SME. En effet, elle a ratifie Ia CDE a travers l'ordonnance-loi no 90-48 du 22 aoOt 1990 et elle a mis en place, en 1992, un " Programme d'action national pour Ia survie, Ia protection et Ia promotion du couple mere-enfant au Za"ire d'ici I'An 2000 ". C'est dans ce cadre que Ia ROC a realise en 1995 l'enquete MICS1 denommee " Enquete Nationale sur Ia Situation des Enfants et des Femmes au za·ire (ENSEF-ZAIRE/1995) "et qu'elle se trouve, a\lec Ia presente enquete MICS2, parmi les quatorze pays de I' Afrique de !'Ouest et du Cen- tre'1l et Ia soixantaine de pays a travers le monde qui ont effectue une enquete MICS a Ia fin de Ia decennie. 3. CONTEXTE NATIONAL La Republique Democratique du Congo est le troisieme pays le plus vaste d'Afrique, avec une superficie de 2.345.000 km2 . Selon les projections de l'lnstitut National de Ia Statistique a partir des donnees du recensement de 1984, Ia ROC compterait 53,870 millions d'habitants en 2001. De par sa situation geographique, le pays recele d'immenses ressources naturelles. En effet, situe a cheval sur l'equateur, le pays jouit d'un climat equatorial chaud, hum ide au centre et tropical vers le nord et le sud qui favorise une vegetation dense, avec Ia moitie du pays couverte par les forets, et l'autre par Ia savane. On estime que pres de Ia moiti6 des ressources forestieres d'Afrique se trou- vent en ROC. La pluviometrie atteint jusqu'a 2.000 mm par an, a certains endroits; il pleut huit mois sur douze et pendant Ia saison seche de quatre mois les temperatures peuvent descendre jusqu'a 1 oo dans certaines zones. La ROC dispose, par ailleurs, d'une hydrographie dense : le fleuve Congo, long de 4.500 km, traverse le pays d'est en ouest pour se jeter dans I'Ocean Atlantique, avec le second debit le plus fort au monde (30.000 m3 d'eau par seconde). Sur ce fleuve est erige, a lnga, un des plus grands barra- ges hydroelectriques au monde. Le pays compte quinze lacs totalisant une superficie de plus de 180.000 km2 . Des affluents du fleuve Congo et des rivieres, navigables pour Ia plupart, offrent d'enor- mes possibilites pour le transport fluvial. Quant au sous-sol, il regorge de ressources minieres telles que Ia ROC est qualifiee de scandale geologique. En depit de ces potentialites, Ia population congolaise est loin de jouir de ce" paradis", du fait d'une mal gouvernance dont souffre le pays. En effet, depuis 1975, Ia ROC canna it une crise econo- mique qui n'a pas cesse de s'accentuer. Le Produit lnterieur Brut, par exemple, a connu des taux de croissance negatifs sur toute Ia decennie 90:- 6,6% en 1990 et- 14% en 1999 (PNUD, 2001 ). Cette centre-performance economique resulte ou s'accompagne de plusieurs maux: hyper-inflation; baisse drastique de Ia production et des investissements; instabilite monetaire; faiblesse des recettes bud- getaires; desordre des finances publiques; deterioration des infrastructures publiques, dont les rou- tes; degradation des connaissances et des competences des ressources humaines; effondrement nl Cameroun, Republique Centre Africaine, Tchad, Republique Democratique du Congo, Cote d'lvoire, Guinee Equatoriale, Gambie, Guinee Bissau, Niger, Nigeria, Sao Tome et Principe, Senegal, Sierra Leone et Togo. 2 I Introduction de Ia production agricole (SNU, 2001). Tousles indicateurs macro-economiques montrent que Ia situation a continue de s'empirer jusqu'en 2001, meme si l'on observe une Iegere amelioration de- puis 1998. A l'epoque de l'enquete MICS1, Ia ROC souffrait durement des desordres occasionnes par les II massacres II des etudiants de I'Universite de Lubumbashi, !'arret de Ia cooperation internatio- nale qui en a resulte, les pillages (1991 et 1993), le blocage des travaux de Ia Conference Nationale Souveraine (CNS), le massacre des chretiens revendiquant Ia reouverture des travaux de Ia CNS (16 fevrier); bref des effets du blocage du processus de democratisation lance le 24 avril 1990. La ROC etait encore en train de batir ou de rechercher un ordre politique nouveau. Oepuis lors, Ia situation politique demeure instable et preoccupante. Les espoirs suscites par l'arrivee au pouvoir de !'Alliance des Forces Oemocratiques pour Ia Liberation du Congo (AFOL), a Ia suite de Ia guerre de liberation de 1997, ont ete aneantis par Ia guerre d'agression dont le pays est victime depuis 1998. Les guerres ont provoque pres de 2 millions de de places (OCHA, SNU, 2001 ), l'insecurite alimen- taire, l'insecurite en general, les restrictions a Ia libre circulation des personnes et des biens, des tentatives de partition du pays, etc. Au moment de Ia collecte des donnees, Ia ROC etait II divisee en au moins 4 administrations politico-administratives plus ou moins autonomes II (SNU, 2001 ), malgre des tentatives des acteurs politiques a reunifier le pays eta mettre fin a Ia guerre. La deliquescence de l'economie du pays et les troubles politiques ont conduit a Ia deteriora- tion des conditions de vie des populations congolaises. Ainsi, l'indicateur de developpement humain (I OH) connalt une regression de 1, 7% l'an en moyenne depuis 1990. II est estime a 0,455 en 1998 et classe Ia ROC parmi les pays les plus pauvres du monde (PNUO, 2001 ). Le pouvoir d'achat de Ia population, mesure en termes de salaires reels, ne representait que 1,7% du niveau normal de salai- res(1) pour le fonctionnaire de !'administration publique le plus grade. C'est dans ce contexte que l'enquete MICS2 a ete realisee et qu'il faudra apprecier Ia situa- tion socio-demographique des enfants et des femmes que decrivent les resultats de cette enquete. 4. OBJECTIFS DE L'ENQUETE Les resultats de Ia premiere enquete MICS1 avaient demontre que Ia situation des enfants et des femmes du pays etait nettement en dega de ce que visaient les objectifs du Sammet Mondial pour les Enfants. lis avaient mis en exergue Ia situation suivante qui caracterisait les enfants et les femmes (MICS1, 1995): • une mortalite infantile et juvenile elevee voire a Ia hausse ; • une prevalence elevee des diarrhees chez les enfants de moins de 5 ans avec cepen- dant une faible utilisation de Ia Therapie par Rehydratation Orale; • une faible couverture vaccinale accusant meme une tendance a Ia baisse ; • une prevalence elevee de Ia malnutrition sous toutes ses formes ; • une faible consommation du sel iode dans les menages ; • une faible alphabetisation des adultes, surtout des femmes et une scolarisation des en- fants du primaire encore plus faible, avec une deperdition scolaire tres elevee, etc. Cinq ans plus tard, l'enquete MICS2 devait poursuivre !'evaluation des progres par rapport aux objectifs du SME. 4.1. Objectif specifique L'objectif de l'enquete MICS2 est de mettre a Ia disposition des respon~ables politiques et des gestionnaires de programmes en ROC, de Ia communaute internationale ainsi que des institu- tions de recherche, des donnees pertinentes et de qualite, representatives au niveau national et permettant d'apprecier, a Ia fin de Ia decennie 1990-2000, les progres accomplis dans Ia realisation des objectifs du Sammet Mondial pour les Enfants. I'> Ce niveau a ate estime a 622 USD par mois en 1997 a Ia suite d'une enquete sur les prix des biens sur les marches de Kinshasa. Introduction 13 4.2. Objectifs globaux La realisation de l'enquete MICS2 vise a contribuer a : • ameliorer le respect des droits des enfants ; • ameliorer Ia pertinence des politiques et programmes en faveur des enfants et des fem- mes; • augmenter les allocations de ressources et des financements en faveur des enfants et des femmes; • mieux faire connaltre Ia situation des enfants et des femmes de Ia ROC ; • suivre les indicateurs sociaux relatifs au bien-etre des enfants et des femmes en ROC ; • renforcer les capacites individuelles et institutionnelles en matiere de recherche socio- economique concernant les enfants et les femmes. 5. CADRE INSTITUTIONNEL Com me pour MICS1, le Ministere du Planet de Ia Reconstruction est l'organe gouvernemen- tal d'execution de MICS2. Le Gouvernement realise cette enquete avec l'appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour I'Enfance (UNICEF) et l'appui financier de I'Agence des Etats-Unis pour le Oeveloppement International (USAIO). Pour Ia realisation de l'enquete MICS2, les structures ci-apres ont ete m.ises en place: • le Comite de pilotage ; • Ia Cellule de suivi et evaluation ; • le Secretariat technique permanent ; • le Secretariat technique temporaire : • Ia Cellule de !'Est. Le Comite de pilotage represente les beneficiaires directs des resultats de l'enquete et est compose de representants des ministeres et institutions para-etatiques, des Agences de Nations Unies, d'ONG nationales et internationales, d'Universites et Centres de recherche, impliques dans des actions en faveur des enfants et des femmes. Preside par le Ministre du Plan et de Ia Recons- truction, ce comite a un role consultatif et d'orientation. Le Comite de pilotage participe aux decisions essentielles de l'enquete et donne l'appui operationnel necessaire pour sa realisation efficace. La Cellule de suivi et evaluation est composee du representant du Ministere du Plan et de Ia Reconstruction et de I'Administrateur du programme Planification Sociale de I'UNICEF. Elle veille au bon deroulement du projet et fournit au Secretariat technique permanent le feedback concernant ses realisations. Le Secretariat technique permanent est compose de 4 experts: le directeur de projet (demo- graphs), un second demographe, un logisticien et un informaticien. Ce noyau gere Ia mise en ceuvre de toutle processus de MICS2 du point de vue de Ia planification, de !'organisation pratique, des aspects techniques, financiers, administratifs et logistiques. Le Secretariat technique temporaire est compose de 10 experts mis a disposition par des ministeres et organismes etatiques. lis sont specialistes dans les domaines ci-apres : demographie, education, sondage, sante publique, nutrition, sociologie, travail des enfants, couverture vaccinale, II gender 11 , economie, et communication. Les membres du Secretariat technique temporaire appor- tent le support technique necessaire dans leurs domaines respectifs pour preparer et executer une enquete de haute qualite, y compris Ia supervision de l'enquete sur le terrain. La Cellule dite II de I'Est II, mise en place a Goma, assure Ia mobilisation sociale et coordonne les operations de terrain dans cette partie du territoire sous occupation. Elle se compose de trois experts : un coordonnateur, un specialiste en communication et un logisticien. 4 I Introduction METHODOLOGIE DE L'ENQUETE ET QUALITE DES DONNEES 1 Ce chapitre presente Ia demarche methodologique de l'enquete ainsi que tes outils utilises. Le lecteur soucieux d'en savoir plus trouvera les details dans le volume Ill du rapport MICS2. Les 9 sections ci-dessous exposent les choix methodologiques (section 1.1 ), Ia methode d'echantillonnage (section 1.2}, le plan de communication et de mobilisation sociale (section 1.3), les outils de collecte (section 1.4), Ia preparation materielle et logistique (section 1.5), le recrutement, Ia formation et le deploiement sur le terrain (section 1.6), Ia collecte des donnees (section 1.7) et !'ex- ploitation des donnees (section 1.8}. La section 1.9 traite de Ia qualite des donnees collectees et des erreurs de sondage. 1.1. CHOIX METHODOLOGIQUES L'approche methodologique suivie a eu comme fondement Ia demarche decrite dans le ma- nuel de reference pour les enquetes a indicateurs multiples elabore par I'UNICEF(1>. Tousles choix propres a Ia ROC ont ete faits par le Secretariat technique permanent (STP) en accord avec le Comite de pilotage, le Ministere du Plan et de Ia Reconstruction et !'UNICEF (Bureau Regional pour !'Afrique de I'Ouest et du Centre). 1.1.1. Taille de l'echantillon et methode d'echantillonnage La taille de l'echantillon visee devait etre essentiellement fonction de Ia representativite des indicateurs et de Ia precision recherchee, tout en maintenant l'enquete dans des limites acceptables de temps et de budget. Ainsi, l'option prise fut celle d'un echantillon qui fournit des indicateurs repre- sentatifs au niveau national (tous) et au niveau provincial (un grand nombre), avec une marge d'er- reur ne depassant pas 10%. Par ailleurs, le sondage par grappes devrait etre Ia methode d'echantillonnage pour MICS2. Mais il n'existe pas actuellement de grappes homogenes seton Ia taille en ROC. II aurait fallu les constituer. Etant donne les difficultes reelles de proceder au decoupage du pays en grappes homo- genes en peu de temps et a frais raisonnables vu l'etendue du territoire national, un sondage a plusieurs degres, stratifie a priori au niveau des unites primaires, a ete adopte comme methode d'echantillonnage pour MICS2. Avec une grande taille et une grande dispersion de l'echantillon, cette methode permet d'avoir de bons estimateurs de Ia population. C'est Ia meme methode qui a ete utilisee tors de l'enquete MICS1 en 1995. 1.1.2. Choix des indicateurs Avant d'arreter Ia liste des indicateurs a produire par MICS2, une revue des statistiques natio- nales relatives a Ia situation socio-sanitaire des enfants et des femmes a ete realisee. Cette revue a montre que Ia plupart des donnees existantes sont fragmentaires et tres localisees et ne sont done pas appropriees pour calculer les indicateurs des progres realises vers l'atteinte des objectifs du Sommet Mondial pour les Enfants a Ia fin de Ia decennia 1990-2000. Outre les 37 indicateurs relatifs aux objectifs du SME et les 11 indicateurs supplementaires pour le suivi des droits de l'enfant, le suivi de I' initiative de PC IME et du paludisme et le suivi du VIH/ SIOA (indicateurs de base), le Comite de pilotage de l'enquete a identifie et defini 35 autres indica- co> Manuel sur I'EnquiHe a lndicateurs Multiples : Resultats de Ia fin de Ia decennia- UNICEF 2000 Merhodologie de I' enquete et qualite des donnees IS teurs susceptibles de decrire Ia situation des enfants et des femmes en ROC (indicateurs addition- nels). lis concernent !'education, Ia sante, Ia securite alimentaire, le cadre et le niveau de vie des menages, le droit des enfants et Ia sante de Ia reproduction. Au total 83 indicateurs ont ete retenus, dont Ia liste est reprise en annexe 1. 1.1.3. Strategie de collecte des donnees de l'enquete Pour assurer Ia qualite de Ia collecte des donnees, Ia strategie a consiste a decentraliser les foyers de gestion de l'enquete afin d'etre le plus proche possible des sites d'execution : 28 pools, regroupant de 5 a 23 sites en fonction de l'accessibilite, et geres chacun par un superviseur, furent les centres de recrutement et de formation des enqueteurs et assistants de supervision, de deploie- ment vers les sites et de contr61e de Ia bonne marche de toutes les operations de terrain. Un point fort de cette decentralisation a ete de s'appuyer sur II un point focal II dans chaque pool, haut fonction- naire du Gouvernement charge de faciliter !'integration du superviseur. Compte tenu de Ia situation de guerre et de !'existence concomitante de plusieurs adminis- trations sur le territoire national, cette strategie a ete mise en reuvre de fac;on differenciee dans les parties Ouest et Est du pays : les superviseurs de !'Ouest furent recrutes a Kinshasa, tandis que ceux de I'Est l'ont ete au siege de leur pool, chef lieu de province ou ville principale ou ils sont bien con nus par les autorites locales. La Cellule de coordination de I'Est a Goma secondait le Secretariat technique dans cette partie du territoire ou il ne pouvait circuler facilement et ou une approche speci- fique de Ia mobilisation sociale devait etre adoptee. 1.2. ECHANTILLONNAGE Cette section presente Ia methode d'echantillonnage utilisee (les unites de sondage, les ba- ses de sondage, Ia taille de l'echantillon, Ia methode de tirage des unites) et montre Ia dispersion de l'echantillon enquete. 1.2.1. Methode d'echantillonnage Comme indique auparavant, le sondage a plusieurs degres, stratifie a priori au niveau des unites primaires, a ete adopte comme methode d'echantillonnage. L'ensemble du territoire national a ete decoupe en deux strates: Ia strate urbaine et Ia strate rurale. La strate urbaine est subdivisee en deux sous-strates : le milieu urbain (villes statutaires) et le milieu semi-urbain (cites statutaires). Aucune stratification explicite n'a ete faite au niveau des provinces, dans Ia mesure ou Ia repartition geographique du pays par province constitue en elle-meme une stratification implicite. 1.2.1.1. Unites de sondage Pour chaque strate et chaque niveau de tirage, les unites de sondage suivantes ont ete definies : • Milieu urbain et semi-urbain (vi lies statutaires et cites) - au premier degre : unites primaires (UP) = les quartiers - au second degre : unites secondaires (US) = les parcelles habitees • Milieu rural - au premier degre - au second degre - au troisieme degre : unites primaires (UP) : unites secondaires (US) : unites tertiaires (UT) = les collectivites = les villages = les unites d'habitation Le quartier, Ia collectivite (ou secteur) et le village retenus respectivement comme unite pri- maire et unite secondaire sont des entites administratives clairement definies par !'ordonnance - loi no 82- 006 du 25/02/1982. Tandis que Ia parcelle habitee et !'unite d'habitation se definissent com me des portions de terrain bien delimitees construites et habitees par au moins un menage au moment de !'interview. 6 I Mithodologie de l'enquete et qua lite des dom1ees 1.2.1.2. Bases de sondage En milieu urbain et semi-urbain, Ia base de sondage des unites primaires est constituee par Ia liste des 660 quartiers des 17 villes et celle des 931 quartiers des 26 grandes cites et 150 petites cites. En milieu rural, Ia base de sondage des unites primaires est Ia liste des 737 collectivites reparties par district et province; celle des unites secondaires est Ia liste des villages des collectivites echantillons. Une actualisation de ces listes a ete realisee par confrontation des donnees issues du Recensement Scientifique de 1984 (INS, 1992) a celles obtenues dans le cadre du projet d'enquete avec l'appui des entites administratives decentralisees et des sous-bureaux UNICEF, afin de dispo- ser d'une base de sondage exhaustive et fiable, permettant de tirer un echantillon representatif. Quant aux bases de sondage des unites de l'echantillon final (parcelle habitee et unite d'habi- tation), elles sont constituees des listes exhaustives des parcelles habitees des quartiers echan- tillonnes ou des unites d'habitation des villages tires au second degre. Ces listes ont ete constituees a partir d'une operation denommee" releve parcellaire ou releve des unites d'habitation ". 1.2.1.3. Taille de l'echantillon L'enquete MICS2 devait porter sur un echantillon de 7.800 menages et fournir des indicateurs aussi bien au niveau national qu'au niveau provincial avec une precision respectivement de 95 et 90%. Mais cet echantillon s'est avere insuffisant pour obtenir des indicateurs pertinents sur Ia cou- verture vaccinale dans certaines provinces. En effet, un minimum de 210 enfants de 12 a 23 mois etait requis par province. Pour y parvenir un echantillon complementaire de 1.704 menages a ete tire pour completer le nombre de menages dans les provinces de Bas-Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kasa·i Oriental, Kasa·i Occidental et Maniema. 1.2.1.4. Repartition des sites d'enquete par strate Apres a voir fixe Ia taille globale de l'echantillon, les regles generales enoncees dans le Ma- nuel de reference de MICS2 ont ete appliquees pour determiner le nombre de sites et parallelement Ia taille de chaque site. Ainsi, il a ete decide de mener l'enquete dans 365 sites de 26 menages par site. La repartition de ces sites par province et par strate se presente comme suit: Tableau 1.1 : Repartition des pools et des sites d'enquete selon Ia province Province Nombre Sites de base Sites complementaires de pools Milieu Milieu Total Milieu Milieu Total rural urbain rural urbain Kinshasa 2 - 35 35 - - - Bas-Congo 2 15 4 19 13 3 16 Bandundu 2 30 5 35 - - - Equateur 5 27 5 32 - - - Prov. Orientale 4 29 7 36 - - - Nord-Kivu 1 20 3 23 7 1 8 Sud-Kivu 2 18 2 20 11 1 12 Maniema 1 7 1 8 18 3 21 Katanga 4 23 14 37 1 - 1 Kasa"i-Oriental 3 18 12 30 2 - 2 Kasa"i-Occidental 2 19 6 25 4 1 5 Ensemble du pays 28 206 94 300 56 9 65 Cette repartition a ete faite proportionnellement au volume de Ia population de chaque strate: villes (21,6%), cites (9,7%) et milieu rural (68,7%) (voir : Projections Demographiques Za"ire et Re- gions 1984-2000, Kinshasa 1993). Merhodologie de I' enquere et qualite des donnees 11 1.2.1.5. Mode de tirage de l'echantillon • Tirage des unites primaires: en milieux urbain et semi-urbain, les 94 quartiers ont ete tires proportionnellement a leur taille. En milieu rural, un tirage proportionnel a Ia taille des collectivites a egalement ete applique pour determiner les 206 collectivites echan- tillons. Le tirage des collectivites s'est fait au niveau de chaque district pour garantir une bonne dispersion des sites de l'enquete. • Tirage des unites secondaires du milieu rural : les unites secondaires du milieu rural, c'est-a-dire les villages, ont fait I' objet d'un tirage probabiliste simple dans le cas ou un seul village eta it retenu dans une collectivite et d'un tirage proportionnel a Ia taille au cas ou plusieurs villages etaient tires dans Ia collectivite echantillonnee. • Tirage des unites de l'echantillon final : les unites secondaires du milieu urbain (parcelles habitees) et les unites tertiaires du milieu rural (unites d'habitation) ont fait l'objet d'un tirage systematique. • Choix des sites complementaires : com me pour les sites de base, les sites complemen- taires ont ete tires de fac;on aleatoire. Leur choix a porte sur les collectivites qui n'ont pas ete selectionnees lors du tirage des sites de base. 1.2.2. Dispersion de J'echantillon enquete L'echantillon connait une tres grande dispersion telle qu'elle apparait sur Ia carte ci-apres. Les 300 sites de base sont disperses dans chacun des 28 districts, et dans 128 territoires sur les 143 que compte le pays. Les 11 grandes villes, chefs-lieux de province et les 28 cites sont representees par au mains un quartier. LES SITES DE L'ENQUETE MICS2 I 2001 REPARTITTION PAR PROVINCES ET TERRITOIRES Equateur Bandundu Kinshasa • 1 site • 2-4 sites • Plus de 4 sites Kasa·i Oriental 8 I Methodologie de I' enquete et qualite des donnees Province Orientale 1.3. COMMUNICATION ET MOBILISATION SOCIALE 1.3.1. Appropriation par les beneficiaires directs II aurait ete impossible de reussir une aussi vaste enquete sans une conjonction d'efforts de Ia part des institutions les plus solidement implantees sur !'ensemble du pays. L'UNICEF et le Minis- tare du Plan et de Ia Reconstruction ne pouvaient, seuls, surmonter tous les obstacles logistiques et les problemes de securite ni obtenir l'ecoute de Ia population. Par ailleurs, a cause de Ia penurie de statistiques nationales sur Ia situation de Ia population, les organismes demandeurs de donnees ont tous adhere a l'enquete : ministeres et institutions specialisees, ONGs nationales et internationales, eglises, cooperation bilaterale, agences des Na- tions Unies et instituts de recherche. Ces organismes, rassembles au sein du Comite de pilotage, ont constitue le pivot de l'enquete. 1.3.2. Plan de communication et de mobilisation sociale Un plan de communication et de mobilisation sociale detaille, fixant les objectifs et les cibles, les messages et les canaux de transmission, a ete elabore pour mobiliser les reseaux de partenai- res. Ce plan a ete adapte par Ia Cellule de I'Est a Ia situation qui prevaut dans Ia partie occupee du pays, notamment en mettant au point des strategies specifiques pour pouvoir atteindre les menages des sites echantillons controles par les groupes armes. Trois supports ont servi pour Ia communication dans !'ensemble du pays : • le depliant d'information sur l'enquete, lanyant un appel a Ia solidarite de tous les parte- naires pour faciliter l'enquete, et aux menages pour qu'ils scient ouverts et disponibles; • Ia cassette video presentant, dans un jeu de questions-reponses entre le directeur du projet et des enfants, le pourquoi et le comment de MICS2; • les messages aux ministeres, ONGs, agences des Nations Unies, Eglises et menages donnant, sous des formes personnalisees, un message unique sur Ia necessite de con- naitre Ia situation des enfants et des femmes et d'aider l'enquete. 1.3.3. Processus de communication Le plan de communication et de mobilisation sociale a ete execute a trois niveaux : niveau central, niveau des pools et niveau des sites. • Au niveau central, tousles ministres concernes par le bien-etre des enfants et des fem- mes ont ete briefes sur l'enquete et leur implication a ete sollicitee ; a Kinshasa et Goma, plusieurs chaines de television ont relaye !'information sur le lancement de MICS2 au moyen du document video; par ailleurs, !'information utile sur le deroulement des opera- tions etait regulierement communiquee aux membres du Comite de pilotage a I' occasion des seances de travail et au moyen du bulletin d'information MICS2-Info. • Au niveau des pools (28 chefs-lieux des provinces et autres villes), les superviseurs ont implique les autorites par des contacts directs, par !'organisation de reunions d'informa- tion au cours desquelles le depliant etait distribue et com mente, et par Ia diffusion de Ia cassette video de MICS2 ; ils avaient en mains de veritables " sesames N sous Ia forme des copies des lettres par lesquelles les hauts responsables des partenaires instrui- saient leurs collaborateurs d'apporter toute !'assistance necessaire au personnel de ter- Methodo/ogie del ' enquete et qua lite des donnees 19 rain; ils se sont aussi appuyes sur le "point focal", relais identifie au prealable (chef de Ia division provinciale du Plan, medecin chef de zone, etc.) qui a joue le role de facilitateur pour les contacts et le plaidoyer aupres des autorites. • Au niveau des sites, les enqueteurs et enquetrices transmettaient I' information sur MICS2 aux chefs de quartier ou de village, aux pasteurs et cures qui repercutaient le message aux populations de leur ressort ou de leur obedience. Ce systeme de communication a perm is de transmettre les messages assez largement tout en ciblant les zones ou Ia population devait etre mobilisee. La reussite de MICS2 doit beaucoup ace plan de communication I mobilisation sociale. 1.4. OUTILS DE COLLECTE 1.4.1. Questionnaire d'enquete Le questionnaire modele fourni dans le Manuel de reference de !'UNICEF a ete adapte pour tenir compte des indicateurs additionnels et des particularites du pays. II comprend 17 modules (annexe 2): • module I : Habitat, Eau, Assainissement du milieu, Iodation du sel • module II • module Ill • module IV • module V • module VI • module VII • module VIII • module IX • module X • module XI • module XII • module XIII • module XIV • module XV • module XVI • module XVII : Feuille d'enregistrement des membres du menage :Education : Travail des enfants : Enfants vivant hors menage : Mortalite des enfants : Vaccination anti-tetanique : Sante de Ia mere et du nouveau-ne : Sante de Ia reproduction :VIH/SIDA : Enregistrement des naissances a l'etat civil et Education en bas age : VitamineA : Allaitement : Soins des maladies : Paludisme : Vaccination : Anthropometrie Pour les sites complementaires, un questionnaire reduit a ete applique, comportant cinq modules du questionnaire de base : I (Habitat, Eau, Assainissement du milieu et Iodation du sel), II (Feuille d'enregistrement des membres du menage), XIV (Soins des maladies), XV (Paludisme) et XVI (Vaccination). Entin, un questionnaire dit communautaire a ete con<;u pour collecter des informations qui concernent les sites d'enquete dans leur ensemble et qui sont relatives aux infrastructures socio- communautaires. Les manuels standards d'instructions aux superviseurs et aux enqueteurs ont ete adaptes en consequence. 1.4.2. Autres outils de collecte Outre le questionnaire et les manuels d'instructions, les enqueteurs et leurs superviseurs etaient equipes d'outils methodologiques et de gestion pour assurer Ia qualite de Ia collecte, ainsi que le suivi rigoureux des aspects logistiques et financiers. 10 I Merlwdologie de l'enquete et qua/ire des donnees II s'agit notamment de: • Ia note methodologique sur le releve parcellaire • les fiches de releve parcellaire et des unites d'habitation • Ia procedure de remplacement des unites echantillonnees • Ia table des nombres au hasard • les avis de passage • les tables de conversion des ages en mois et annees revolus • Ia feuille de controle du site et feuille de controle du pool • les fiches de gestion du site et du pool • les cartes topographiques • les tableaux recapitulatifs des resultats du site et du pool. 1.5. PREPARATION MATERIELLE ET LOGISTIQUE Les grandes distances pour atteindre les sites, les conditions de transport et de communica- tion particulierement difficiles et l'insecurite dans certaines zones ont conditionne Ia preparation materielle et logistique en exigeant un maximum de prevision. Les sacs des enqueteurs devaient contenir non seulement le materiel d'enquete (balances SECA, toises horizontales et verticales, ecritoires, kits de test d'iodation du sel, documents d'en- quete et de gestion, T-shirt et casquettes UNICEF, crayons, etc.) mais aussi du materiel de survie (couvertures, impermeables, lampes torches, kits de premier secours, etc.). Plus de 4,5 tonnes de materiel ont ete reparties dans pres de 1 00 malles pour etre acheminees par avian dans les 28 pools, avec pour consigne qu'aucun article ne devait manquer. Avant le deploiement, des informations ont ete collectees sur les itineraires a emprunter pour atteindre chaque site a partir du pool, en vue de prevoir, autant que possible, Ia realite de terrain: les differentes voies d'acces, les lieux d'escales, les moyens de transport existants, leur duree et leur coOt. Les appuis locaux possibles etaient egalement identifies et sollicites a l'avance aupres des partenaires pour le transport, le logement, Ia communication et Ia securite. Une recherche etait aussi faite concernant les obstacles majeurs. Ces informations etaient consignees sur les fiches de site et de pool, veritables" feuilles de route" du personnel de terrain. Pour leur securite sur le terrain et leur efficacite, les superviseurs et les enqueteurs etaient munis de documents administratifs : ordre de mission du Ministre du Planet de Ia Reconstruction (a I'Ouest seulement), attestation du Representant de I'UNICEF, lettres d'instructions des divers partenaires. 1.6. RECRUTEMENT, FORMATION ET DEPLOIEMENT SUR LE TERRAIN 1.6.1. Recrutement du personnel de terrain Pour couvrir les 365 sites d'enquete, une equipe de terrain de 355 personnes a ete mise sur pied : 28 superviseurs, 38 assistants de supervision et 289 enqueteurs. Les 15 superviseurs des pools de I'Ouest, dont 3 femmes, ont ete recrutes a Kinshasa, en fonction de leurs qualifications, leur experience et leur connaissance de l'interieur du pays. Les 13 superviseurs de I'Est, tous hommes, ont ete recrutes aux sieges des pools respectifs, leur lieu de residence ou ils sont bien connus des autorites, sur propositions d'une commission composee de hauts responsables locaux et selection finale par Ia Cellule de I' Est et le Secretariat technique. Le superviseur effectuait le recrutement des enqueteurs et assistants de supervision au siege de son pool, sur base de leurs competences, leur experience en enquetes socio-demographiques ou de sante, leur connaissance des sites et de Ia langue parlee dans ces sites et leur capacite de mobilisation sociale. C'est a l'issue de Ia formation que les superviseurs identifiaient les meilleurs enqueteurs et les designaient comme assistants de supervision. Pour certains sites, notamment a Methodologie de l 'enquete qualite des donnees III I'Est, il s'est avere necessaire de recruter des enqueteurs originaires d'un territoire donne afin de garantir leur acceptation par Ia population et les autorites. Une attention particuliere a ete accordee aux candidatures des femmes. C'est ainsi qu'elles representant 16,6% des enqueteurs. Cependant, des precautions ont ete prises quanta leur affecta- tion, compte tenu des difficultes particulieres a joindre les sites ruraux et de l'insecurite. 1.6.2. Formation La formation a ete organisee en cascade : les membres du Secretariat technique permanent ont forme les superviseurs a I'Ouest (Kinshasa) comme a I'Est (Goma) ; ceux-ci, a leur tour, ont forme les assistants de supervision et les enqueteurs dans leurs pools respectifs. La formation des superviseurs devait faire d'eux des enqueteurs modeles, connaissant le travail de collecte dans ses moindres details afin de pouvoir superviser correctement. Elle visait aussi a renforcer leurs qualites de manager, de formateur, de mobilisateur, de gestionnaire et d'evaluateur. Les enqueteurs devaient maitriser les techniques du releve parcellaire et du tirage des unites de l'echantillon final, connaitre parfaitement le questionnaire et les modes d'administration et de remplissage de ce support de !'information, mais aussi les techniques comportementales et communicationnelles appropriees. Les sessions de formation duraient 10 jours, dont 6 consacres a Ia formation theorique, 3 jours a Ia pratique des operations de releve parcellaire, de tirage de l'echantillon, d'administration du questionnaire et de prise des mesures anthropometriques, et 1 jour de recapitulation generale. Les superviseurs se sont, en outre, exerces a realiser toutes les activites de terrain dans une operation appelee II enquete pilote II, partie integrante du processus de formation et de recrutement final. Elle a eu lieu a Kisantu pour I'Ouest et a Sake pour I'Est. 1.6.3. Deploiement sur le terrain Les ·superviseurs se sont rendus aux sieges de leurs pools respectifs, avec leurs malles, essentiellement par avion : vols reguliers, vols de Ia MONUC et vols speciaux affretes par le projet. Avant de deployer leurs enqueteurs, les superviseurs s'assuraient de !'existence de chaque site et completaient !'information sur les itineraires. Malgre ces recherches, !'information restait souvent fragmentaire, contraignant certains enqueteurs a s'aventurer a l'aveuglette. Pour se rendre dans leurs sites, les enqueteurs ont utilise tous les moyens possibles : marche a pieds, velos, motos, vehicules prives et de commer~ants, train, avion, pirogue, hors-bord, baleiniere, etc. Les deux difficultes majeures rencontrees dans le deploiement des enqueteurs furent 1) l'eloignement de certains sites et le manque ou l'irregularite des moyens de transport et 2) l'insecu- rite creee par Ia guerre, avec les ambuscades et les interdictions de passage. Les enqueteurs ont surmonte ces difficultes et attaint leurs sites en faisant preuve de creativite et de courage et ce, grace aux nombreux appuis des sous-bureaux de !'UNICEF, des antennas provinciales des agences des Nations Unies, des ONGs nationales et internationales, des missionnaires, des structures etati- ques decentralisees et aussi des personnes privees. Certains enqueteurs n'ont pas pu atteindre les sites prevus, soit parce qu'ils avaient ete desertes ou etaient sur Ia ligne de front, soit que leurs noms ne correspondaient plus a leur localisa- tion. Ces sites, 32 sur les 365 echantillonnes, ont ete remplaces par d'autres conformement aux procedures requises. La phonie a ete le moyen de communication privilegie pour assurer une liaison permanente entre Ia Cellule de I'Est, le Secretariat technique et les superviseurs, et entre ceux-ci et les enque-· 121 Methodologie de I' enquete et qua lite des donnees teurs et assistants de supervision. Deux phonies, l'une au Ministere du Plan a Kinshasa et l'autre au bureau de !'UNICEF a Goma, connectees au reseau du Programme Elargi de Vaccination (P.E.V.) et a ceux des eglises et des ONGs, ont permis de suivre I' evolution des operations sur le terrain et de reagir face aux imprevus, parfois dramatiques. 1.7. COLLECTE DES DONNEES ET CONTROLE DU TRAVAIL DE TERRAIN 1. 7 .1. Collecte des donnees dans les sites Une duree moyenne de collecte de 21 jours avait ete arretee pour chaque enqueteur, qu'il travaille dans un site urbain ou rural, comprenant le voyage, Ia mobilisation sociale dans les sites, le releve parcellaire, le tirage de l'echantillon et !'administration du questionnaire. Pour Ia majorite des enqueteurs, cette duree s'est prolongee : certains voyages ont pris plus d'une semaine ; le releve parcellaire en milieu urbain s'est revele tres difficile et long ; dans les vi lies comme Kinshasa, Mbuji-Mayi et Kananga, on a compte un nombre fort eleve de menages (7 ou 8) dans les parcelles et comme Ia consigne etait d'enqueter tousles menages dans Ia parcelle, cer- tains enqueteurs ont interviewe plus de 50 menages dans un site au lieu des 26 prevus ; certains menages etaient indisponibles pour cause de travaux agricoles ou d'activites diverses; a I'Est, Ia reprise et !'intensification des hostilites ont oblige certains enqueteurs a interrompre leur travail eta le reprendre lorsqu'il y avait accalmie, et un enqueteur fut bloque par des forces d'autodefense popu- laire pendant plus de six semaines. Dans son site, l'enqueteur choisissait un guide pour l'assister. Bien integra dans son milieu, ce guide l'aidait a reperer les parcelles ou les unites d'habitation retenues dans l'echantillon, a depo- ser les avis de passage dans les menages eta prendre les mesures anthropometriques. En plus de verifier que tous ses questionnaires etaient correctement et entierement remplis, l'enqueteur devait, avant de revenir au pool, inscrire les principaux resultats de son enquete dans le tableau recapitulatif prevu et rediger son rapport: dates, itineraire et modalites de voyage; contacts preliminaires dans le site, presentation au chef du village, arrangements pour le logement, identifica- tion du guide, reperage du site, etc. ; calendrier detaille du travail jour par jour; difficultes rencontrees; rapport financier avec tous les justificatifs selon le modele repris sur Ia fiche de site. 1.7.2. Supervision du travail de terrain Le travail des enqueteurs a ete suivi sur le terrain en deux temps. Dans un premier temps, les superviseurs et les assistants de supervision ont visite les enqueteurs pendant que ceux-ci tra- vaillaient dans leurs sites. lis verifiaient les fiches de releve parcellaire, les resultats du tirage de l'echantillon et contr61aient les questionnaires remplis. lis transcrivaient les resultats des contr61es sur les II feuilles de contr61e des sites II et faisaient des recommandations. Ces visites de contr61e des enqueteurs ont montre que : • • • • • tous les enqueteurs ont atteint les sites prevus ou remplaces ; les autorites locales et les menages ont accueilli favorablement les enqueteurs et ont repondu avec enthousiasme aux questions ; Ia population a manifeste un si grand interet pour l'enquete que meme les menages non echantillonnes voulaient etre interreges ; les instructions relatives au releve parcellaire et au tirage de l'echantillon final ont ete suivies et ces operations ont ete bien faites ; les enqueteurs ont effectivement visite les menages echantillonnes car les informations contenues sur les questionnaires coincident avec les declarations des enquetes lors du contr61e. Merhodologie del' enquete et qualite des donnees I 13 Dans un deuxieme temps, un controle systematique des questionnaires remplis etait realise aux pools par les superviseurs et leurs assistants, en utilisant certains tests de coherence. Ce n'est qu'apres cette verification que les enqueteurs percevaient leur prime de qualite. Ce controle a perm is de constater que Ia plupart des enqueteurs ont bien fait leur travail, mais aussi de detecter certaines erreurs dans les questionnaires et de renvoyer sur le terrain quelques enqueteurs pour reprendre un travail comportant des erreurs. Les superviseurs ont egalement fait I' objet d'un controle appele II coups de sonde II, realise par les membres du Secretariat technique permanent et le Coordonnateur de Ia Cellule de I'Est. L'objectif etait d'evaluer le travail des superviseurs et, par ricochet, celui des enqueteurs : Ia qualite de Ia mobilisation sociale au niveau du pool et !'implication des autorites locales ; Ia qualite du recru- tement et de Ia formation des enqueteurs; le respect du programme global, des procedures metho- dologiques et du calendrier de travail ; le serieux de Ia supervision des enqueteurs et du controle de Ia qualite des donnees ; Ia bonne gestion des fonds et des justificatifs ; !'adequation des reactions face aux difficultes. A I'Ouest du pays, les coups de sonde ont ete realises dans 7 pools sur 15 et a I'Est dans 9 pools sur 13. 1.8. EXPLOITATION DES DONNEES 1.8.1. Traitement des donnees Au total 8.622 questionnaires de base, 1.683 questionnaires complementaires et 365 ques- tionnaires communautaires ont ete verifies et saisis. Le controle manuel des questionnaires a ete assure par 1 0 verificateurs et un chef d'equipe recrutes parmi les meilleurs enqueteurs de Kinshasa et formes aux techniques de verification eta l'usage du test de coherence. Cette verification a rendu les questionnaires plus lisibles eta permis de corriger Ia plupart des erreurs d'incoherence. Encadres par deux controleurs, 30 agents ont saisi les donnees de l'enquete au fur et a mesure que celles-ci leur parvenaient apres verification. Recrutes pour leur experience dans Ia sai- sie des donnees d'enquetes socio-demographiques, ces agents ont ete formes pendant 9 jours a Ia maltrise de Ia logique du questionnaire eta Ia pratique du logiciel. Pour realiser Ia double saisie, les agents ont travaille en deux equipes de 15, l'une travaillant l'avant-midi et l'autre l'apres-midi. La saisie a dure 3,5 mois. Les donnees de MICS2 ont ete regroupees en 4 principaux fichiers : • le fichier II Menage II comprenant les donnees du module I sur le cadre de vie du menage; • le fichier II lndividu II comprenant les donnees du module II sur les caracteristiques des membres du menage, celles du module Ill sur !'education des enfants de 5 a 17 ans et celles du module IV sur le travail des enfants; • le fichier II Femme II englobant les donnees des modules VI a X qui concernent les fem- mes de 15 a 49 ans; • le fichier II Enfant II contenant les donnees des modules XII a XVII qui se rapportent aux enfants de moins de cinq ans. Outre ces fichiers de base, trois autres ont ete crees : II Enfants hors menage II' II Commu- nautaire II et II Couverture vaccinale 11 • Le nettoyage systematique des fichiers a ete effectue au moyen du test d'exhaustivite et du test de coherence. Le test d'exhaustivite a permis de s'assurer que tous les menages enquetes ont ete saisis, qu'aucun individu n'a ete oublie dans le module ou il etait eligible ni place dans un module ou il ne devrait pas etre. Le test de coherence a ete con<;u en vue de detecter les incoherences contenues dans les informations sur un individu dans un meme module ou d'un module a un autre. 141 Metlwdologie de I' enquete et qua lite des donnees Le nettoyage a ete suivi immediatement par Ia ponderation des donnees, effectuee, par strate et par province, en appliquant les differents poids ou coefficients de ponderation prealablement nor- malises. Un ajustement des donnees a ete realise par !'application aux donnees ponderees des coefficients de non-reponses prealablement calcules. Enfin, le calcul des erreurs d'echantillonnage a ete fait a !'aide d'un programme elabore dans SPSS. Apres nettoyage des fichiers et ponderation des donnees, !'analyse a finalement porte sur 8.600 menages. Les resultats de l'enquete n'ont pas ete extrapoles de sorte que les effectifs indiques dans les tableaux sont ceux de l'echantillon. 1.8.2. Analyse et redaction du rapport L'analyse des donnees et Ia redaction du rapport sont le fruit d'un travail d'equipe au sens large. Les experts du Secretariat technique temporaire se sont associes au Secretariat technique permanent pour analyser les donnees, chacun dans son domaine sectoriel en se referant au plan d'analyse elabore en septembre 2001 avec le Comite de pilotage. Ce dernier a ensuite constitue un Comite de lecture compose d'experts des differents secteurs de l'enquete pour lire Ia premiere ver- sion du rapport et faire des recommandations d'amelioration. Les indicateurs sont desagreges selon certaines caracteristiques socio-demographiques: le milieu de residence, Ia province, le niveau de pauvrete des menages, le niveau d'instruction de Ia mere ou de Ia femme, le sexe, l'age. Pour le calcul de l'indice de pauvrete, une methode derivee de !'analyse en composantes principales a ete utilisee pour determiner 5 categories de menage selon les quintiles de pauvrete : les plus pauvres, les pauvres, les moyens, les riches, les plus riches (annexe 3). Un seminaire-atelier a ete organise par le Bureau Regional de !'UNICEF pour !'Afrique de I'Ouest et du Centre pour initier une Commission ad hoc du Comite de pilotage et le Secretariat technique a Ia methode et produire les tableaux y relatifs. Quatre categories ont ete retenues pour le niveau d'instruction de Ia femme : sans instruc- tion, primaire, secondaire ou plus et programme non formel. Pour cette derniere categorie, il a ete juge opportun de ne pas Ia faire apparaltre lorsque le nombre de cas est inferieur a 25, de mettre Ia valeur de l'indicateur entre parentheses quand le nombre de cas se situe entre 25 et 50 et de men- tionner cette valeur si l'effectif est superieur a 50. De meme, le nombre de cas dont le niveau d'ins- truction n'etait pas determine est si faible qu'il n'a pas ete pris en compte dans !'analyse. Les donnees contenues dans les questionnaires communautaires n'ont pas ete analysees dans le cadre de ce rapport. Elles seront prises en compte dans les analyses approfondies. 1.9. QUALITE DES DONNEES COLLECTEES La qualite des donnees de l'enquete MICS2 est appreciee a travers Ia couverture des unites echantillonnees (sites, parcelles ou unites d'habitation, menages) ; les non-reponses (au niveau des menages et au sein des modules), Ia structure par age et les erreurs de sondage. L'enquete MICS2 a ete realisee dans 300 sites de base et 65 sites complementaires selec- tionnes a travers le territoire national, dont 333 initialement tires. Les 32 sites auxquels les enque- teurs n'ont pas accede pour des raisons d'insecurite, d'inexistence, de disparition ou de changement de statut, ont ete remplaces par d'autres; dans les memes collectivites. Methodologie de l'enquete qualite des donnees 115 1.9.1. Couverture des unites echantillonnees Le tableau 1.2 donne Ia couverture des parcelles ou unites d'habitation et Ia couverture des menages echantillonnes par pool pour les sites de base. II indique que toutes les parcelles et toutes les unites d'habitation echantillonnees ont ete visitees, soit une couverture de 100%. Tableau 1.2 : Couverture des parcelles/unites d'habitation et des menages echantillonnes des sites de base Parcelles et Unites d'habitation (]) habitees Menages "'C Pool Echantil- Couverture Couverture 0 0 lonnees Enquetees (%) Attend us Denombres Enquetes (%) '(1) (2) (3) (4) (5=4:3) (6) (7) (8) {9=8:7) 1 Kinshasa Urbain 616 616 100,0 728 1.182 1.159 98,1 2 Kinshasa Sub-urbain 452 452 100,0 468 503 492 97,8 3 Born a 224 224 100,0 234 254 254 100,0 4 Mbanza-Ngungu 206 206 100,0 208 217 208 95,9 5 Bandundu 202 202 100,0 208 226 222 98,2 6 Kikwit 460 460 100,0 468 468 467 99,8 7 Mbandaka 127 127 100,0 130 139 136 97,8 8 Gemena 260 260 100,0 260 260 260 100,0 9 Gbadolite 126 126 100,0 130 131 129 98,5 10 Lis ala 178 178 100,0 182 186 186 100,0 11 Boende 130 130 100,0 130 138 138 100,0 12 Kisangani 222 222 100,0 234 235 235 100,0 13 But a 128 128 100,0 130 128 128 100,0 14 lsiro 180 180 100,0 182 186 185 99,5 15 Bunia 386 386 100,0 390 398 388 97,5 16 Go rna 482 482 100,0 598 676 674 99,7 17 Lubumbashi 262 262 100,0 286 311 310 99,7 18 Kolwezi 174 174 100,0 182 184 184 100,0 19 Kalemie 206 206 100,0 208 208 208 100,0 20 Kamin a 276 276 100,0 286 281 279 99,3 21 Kindu 204 204 100,0 208 210 210 100,0 22 Bukavu 357 357 100,0 364 378 378 100,0 23 Uvira 206 206 100,0 156 156 156 100,0 24 Mbuji-Mayi 356 356 100,0 390 587 575 98,0 25 Mwene-Ditu 204 204 100,0 208 213 213 100,0 26 Lodja 182 182 100,0 182 187 187 100,0 27 Kananga 478 478 100,0 494 506 506 100,0 28 Tshikapa 154 154 100,0 156 156 154 98,7 Total 7.438 7.438 100,0 7.800 8.704 8.622 99,0 En ce qui concerne les sites complementaires, 1.672 parcelles et unites d'habitation ont ete identifiees et enquetees, soit egalement une couverture de 100%. 1.9.2. Non-reponses au niveau des menages Dans les parcelles et unites d'habitation des sites de base, on a denombre 8.704 menages parmi lesquels 8.622(1) ont effectivement ete enquetes. Le tableau 1.3 montre que les interviews ont ete realisees dans 99% de menages (93% entierement et 6% partiellement). Ainsi, le taux de non- reponse au niveau des menages est de 1% pour !'ensemble du territoire national. II s'agit des mena- ges qui etaient absents de Ia maison pendant toute Ia duree de collecte (0,6%) ou qui ont refuse de repondre aux questions de l'enqueteur {0,4%). <•l Apres ponderation et nettoyage des fichiers, !'analyse a porte sur 8600 menages. 161 Merhodologie de l 'enquete et qualite des donnees Tableau 1.3: Repartition (en%) des menages des sites de base selon le resultat de !'interview et le milieu de residence Resultat de !'interview Urbain Rural Ensemble Effectif des % Effectif des % Effectif des % menages menages menag_es 1. Remplis (entierement) 2.933 91,3 5.208 94,9 8.141 93,5 2. Partiellement rempli 225 7,0 256 4,6 481 5,5 3. Refus 19 0,6 12 0,2 31 0,4 4. Pas a Ia maison 37 1,1 14 0,3 51 0,6 TOTAL 3.214 100,0 5.490 100,0 8.704 100,0 En ce qui concerne les sites complementaires, 1.691 menages ont ete denombres et les interviews ont ete realisees entierement ou partiellement dans 1.683 menages, soit un taux de non- reponse de 0,5%. Ce resultat est sans conteste le fruit de Ia tres forte mobilisation operee en faveur de l'en- quete a tous les niveaux de Ia population. 1.9.3. Non-reponses au niveau des modules Le questionnaire de l'enquete MICS2 est un questionnaire hierarchise, comportant 17 modu- les. Le module II," Feuille d'enregistrement des membres du menage", constitue Ia base qui permet d'identifier les personnes eligibles pour les autres modules. En principe, un individu enregistre dans le module II et juge eligible pour tel ou tel autre module, est sense repondre aux differentes questions de ce module. Si tel n'est pas le cas, il s'agit d'un non-reponse au niveau de ce module. Le tableau 1.4 indique Ia proportion de femmes et d'enfants eligibles aux modules les concer- nant, mais qui n'ont pas repondu aux questions de ces modules. Tableau 1.4 : Taux de reponse aux niveaux des modules femmes et enfants Designation Milieu urbain Milieu rural Ensemble Nombre de femmes de 15 a 49 ans • denombrees (identifiees) 5.049 7.769 12.818 • enquetees (interviewees) 4.875 7.536 12.411(1) • taux de reponse (%) 96,6 97,0 96,8 Nombre d'enfants de moins de 5 ans • Denombres (identifies) 3.730 6.634 10.364 • Enquetes (interviewes) 3.696 6.562 10.258( 2) • taux de reponse (%) 99,1 98,9 99,0 II montre que l'enquete a enregistre 1% de non-reponses en ce qui concerne les enfants de moins de 5 ans (0,9% en milieu urbain et 1,1% en milieu rural). Chez les femmes de 15 a 49 ans, ces taux sont legerement plus eleves: 3,2% pour I' ensemble du pays, 3,4% en milieu urbain et 3% en milieu rural. En ce qui concerne les mesures anthropometriques des enfants de moins de 5 ans, les taux de non-reponse sont faibles comme l'indique le tableau .1.5. Parmi les enfants sur lesquels ont porte les analyses, environ 2% seulement manquaient d'informations sur le poids et Ia taille. 1 'l Apres nettoyage des fichiers et ponderation des donnees, l'effectif sur lequel a porte !'analyse est de 12.407 femmes de 15 a 49 ans. 12 , Apres nettoyage des fichiers et ponderation des donnees, l'effectif sur lequel a porte !'analyse est de 9.454 enfants de moins de 5 ans. Metlwdologie de l'enquete et qua lire des donnees 117 Tableau 1.5: Taux de non-reponse au module sur l'anthropometrie Population de reference Informations qui manquent Designation de Ia variable Definition Effect if Effect if Taux de non-reponse des des (%) enfants enfants Poids des enfants Enfants de moins de 5 9.454 162 1,7 ans dans le module XVII T aille des enfants Enfants de moins de 5 9.454 198 2,1 ans dans le module XVII 1.9.4. Evaluation de Ia structure par age de Ia population enquetee Pour determiner Ia qualite des donnees collectees en ce qui concerns Ia declaration des ages, MICS2 a calcule l'indice de Myers. Tableau 1.6: Calcul de l'indice de Myers- Population totale enquetee •Q) £~ Effect its Effectif Tx= E~ des 10 ans Coeffi- Produit des 20 ans Coeffi- Produit Somme T'x =Txx Ecart Q) et plus cient et plus cient disponible - . Q)(l) 0) 0. E1 Ci <{ (2) (3) (4)=(3)x(2) (5) (6) (7)=(5)x(6) (8) (9) (10) 0 4.084 1 4.084 2.524 9 22.716 26.800 9,11 -0,89 1 4.460 2 8.980 2.940 8 23.520 32.500 11,04 +1 ,04 2 3.905 3 11.715 2.425 7 16.975 28.690 9,75 -0,25 3 3.889 4 15.316 2.303 6 13.818 29.134 9,90 - 0,10 4 3.578 5 15.316 2.303 5 11.515 26.831 9,12 -0,88 5 3.656 6 21.936 2.230 4 8.920 30.856 10,49 +0,49 6 3.539 7 24.724 2.237 3 6.711 31.435 10,68 +0,68 7 3.158 8 25.264 1.937 2 3.874 29.138 9,90 -0,10 8 3.157 9 28.413 1.897 1 1.897 30.310 10,30 +0,30 9 2.853 10 28.530 1.798 0 0 28.530 9,70 -0,30 294.224 +0,29 Les calculs donnent un indice de Myers egal a 0,29, ce qui montre que les ages sont correc- tement declares. Les enqueteurs ont ete instruits pour estimer les ages inconnus par des techni- ques bien appropriees (calendrier historique, comparaison des individus, pieces d'identite, etc.). Par ailleurs, le questionnaire de l'enquete prevoyait deux questions relatives a l'age de Ia personne (Ia date de naissance et l'age lui-meme). 1.9.5. Erreurs de sondage Les estimations faites a partir d'une enquete par sondage sont sujettes a deux types d'er- reurs : les erreurs d'observation ou de mesure et les erreurs de sondage. Les erreurs d'observation sont les biais imputables a Ia mise en oouvre de Ia collects et de I' exploitation des donnees (omission d'une unite selection nee, reponse incoherente, erreur de saisie, etc.). Bien que des precautions scient toujours prises, il est difficile d'eviter toutes les erreurs d'ob- servation et d'en evaluer !'importance. Les erreurs de sondage, par centre, peuvent etre evaluees statistiquement. Les estimations qui figurent dans le present rapport ont ete obtenues a partir d'un echantillon donne de menages. Si l'enquete MICS2 avait ete effectuee aupres d'autres menages, on peut penser que les frequences des reponses auraient ete tres peu differentes de celles presentees ici. C'est !'incertitude de cette assertion que reflete l'erreur de sondage qui permet de mesurer le degre de variation des reponses d'un echantillon a un autre. lSI Methodologie de I' enquire et qualite des donnees L'erreur standard est un indice particulierement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un parametre (moyenne ou proportion). On l'estime a partir de Ia variance des reponses dans l'echan- tillon meme, l'erreur standard etant Ia racine carree de Ia variance. Dans ce rapport, les erreurs ont ete calculees au moyen du logiciel SPSS qui fournit aussi, pour chaque estimation, les erreurs rela- tives et les intervalles de confiance. L'annexe 4 donne les erreurs de sondage pour 6 variables et 39 indicateurs au niveau natio- nal et par milieu de residence. Elle donne aussi des indications sur le degre de pertinence de ces memes indicateurs au niveau des provinces. En general, les erreurs de sondage de Ia plupart des estimations pour !'ensemble du pays sont faibles. On releve quelques differences selon le milieu de residence : les erreurs calculees sur les estimations du milieu urbain sont relativement plus elevees que celles du milieu rural a cause notamment de Ia taille de l'echantillon plus petite en milieu urbain. On observe egalement que les erreurs de sondage en rapport avec les variables simples sont rela- tivement plus faibles que celles en rapport avec les principaux indicateurs de MICS2, qui sont des variables composites. Cependant celles-ci se situent dans les limites des intervalles de confiance acceptables. En effet, compte tenu de Ia taille de l'echantillon de MICS2, un indicateur est considere com me fiable au niveau national et pour les milieux rural et urbain quand il est estime avec une erreur relative egale ou inferieure a 5%. L'indicateur est considere com me fiable au niveau de Ia province lorsque l'erreur relative est egale ou inferieure a 10%. Ainsi, les indicateurs estimes au niveau des provinces avec une marge d'erreur superieure a 10% doivent fa ire !'objet de reserve dans leur utilisation. CONCLUSION L'enquete MICS2 a perm is de collecter les donnees au pres d'un echantillon de 10.305 mena- ges (8.622 menages de base et 1.683 menages complementaires) repartis dans 365 sites a travers toutle pays, par une equipe de terrain (annexe 5) de 355 superviseurs et enqueteurs, appuyes par 28 points focaux et 365 guides. Ce resultat est le fruit d'une collaboration etroite entre tous les partenaires concernes par le sort des enfants et des femmes en ROC, rassembles au sein du Comite de pilotage compose d'une soixantaine de membres. Ce Comite a ete le pivot de toutes les actions de communication et de mobilisation sociale sur le terrain au travers des reseaux de soutien, permettant de realiser l'enquete sur !'ensemble du territoire national. Les strategies conjointes de Ia communication, du recrutement et de Ia formation ont permis de recueillir des donnees de qualite avec des taux de reponse superieurs a 95%, une bonne declara- tion des ages, ainsi qu'une bonne precision, les erreurs standards de Ia plupart des variables et indicateurs etant faibles au niveau national et pour les milieux de residence. Toutefois, au niveau des provinces, certains indicateurs doivent etre utilises avec reserve. Me thodologie de I' enquete et qualite des donnees 119 20 I Methodologie de l'enquete et qualite des donnees CADRE DE VIE DES MENAGES 2 INTRODUCTION Ce chapitre analyse le cadre de vie des enfants et des femmes. Le Sommet Mondial pour les Enfants a retenu deux objectifs y relatifs : • objectif 4 : acces universe! a l'eau a boire salubre ; • objectif 5 : acces universe! aux systemes sanitaires d'evacuation des excrements. La situation de Ia ROC par rapport a ces deux objectifs n'etait guere brillante en 1995 lors de l'enquete MICS1. Cette annee-la, 26% seulement de menages ruraux avaient acces a l'eau de bois- son salubre, contre 89% dans les milieux urbains, et 42% pour !'ensemble du pays. Quant au traite- ment des excrements, il avait ete observe que 6% seulement de menages utilisaient des latrines hygieniques en milieu rural, contre 53% en milieu urbain et 18% dans !'ensemble du pays. Ce chapitre aborde Ia promiscuite dans les logements, Ia qualite des logements, le statut d'occupation des logements (section 2.1) ; les sources d'eau des menages, le temps et Ia distance pour atteindre Ia source d'eau potable (section 2.2) ; l'assainissement des logements, c'est-a-dire les types de toilettes utilisees et leur localisation, le traitement des excrements des petits enfants, le mode d'evacuation des eaux usees, le mode d'evacuation des ordures menageres (section 2.3); Ia situation de Ia securite alimentaire des populations a travers les reserves alimentaires, le nombre de repas par jour et l'encadrement des menages par les agents de developpement (section 2.4); Ia situation d'activite de Ia population adulte (section 2.5). 2.1. HABITAT 2.1.1. Promiscuite dans les logements La promiscuite dans les menages est determinee, d'une part, par le nombre de pieces et de chambres a coucher qui composent les logements des menages et, d'autre part, par Ia taille du menage, c'est-a-dire le nombre de personnes qui y habitent. 2.1.1.1. Nombre de pieces a usage d'habitation Le tableau 2.1 presente le nombre moyen de pieces a usage d'habitation selon certaines caracteristiques des menages. Dans !'ensemble du pays, les menages disposent en moyenne de 3,3 pieces a usage d'habitation dans leurs logements. La majorite des logements, soit 76%, ont 2 a 4 pieces, contre 10% de logements ayant une piece et 14% ayant 5 pieces ou plus. La province Orientale et celle du Kasa'i Oriental accusent le plus bas niveau du nombre moyen de pieces a usage d'habitation (moins de 3 pieces) tandis que Ia province du Maniema ale nombre le plus eleva (4,1 pieces). Cadre de vie des menages I 21 Tableau 2.1 : Repartition (en %) des menages selon le nombre moyen de pieces dans le logement et certaines caracteristiques socio-demographiques Nombre de pieces dans le looement Nombre Effectif des Caracteristiques 5 ou moyen de menages 1 2 3 4 plus Total pieces Milieu de residence Urbain 8,2 29,2 23,3 19,4 19,9 100 3,4 2.578 Rural 10,4 23,6 27,5 26,9 11,6 100 3,2 6.022 Province Kinshasa 13,2 33,2 22,1 11,0 20,6 100 3,2 841 Bas-Congo 3,8 25,8 25,0 20,8 24,5 100 3,5 633 Bandundu 4,5 21,8 31,7 31,3 10,6 100 3,3 982 Equateur 16,6 10,2 25,6 32,1 15,6 100 3,4 750 Orientale 15,7 26,5 24,8 27,3 5,6 100 2,9 1.121 Nord- Kivu 1,7 21 '1 35,1 38,5 3,6 100 3,3 660 Sud-Kivu 9,1 18,8 20,0 22,0 30,1 100 3,8 599 Maniema 0,9 11,2 31,0 35,8 21 ,1 100 4,1 214 Katanga 12,5 29,5 24,0 21 '1 13,0 100 3,1 1.250 Kasa'i Oriental 11,7 37,8 27,6 15,6 7,3 100 2,8 843 Kasa·i Occidental 4,6 25,7 25,9 25,7 18,1 100 3,5 707 Niveau de pauvrete Plus pauvres 12,6 22,5 30,4 31,5 3,0 100 3,0 1.850 Pauvres 14,1 30,2 24,2 22,0 9,5 100 2,9 1.772 Moyens 8,5 24,5 31 ,2 25,1 10,7 100 3,1 1.724 Riches 5,4 22,3 23,7 26,7 21 ,9 100 3,6 1.685 Plus riches 7,2 27,1 21,0 16,8 27,9 100 3,7 1.569 Ensemble du pays 9,7 25,3 26,3 24,6 14,1 100 3,3 8.600 Les menages classes dans Ia categorie des " riches " et des " plus riches " ont, dans leurs logements, plus de pieces a usage d'habitation que les autres : 45% des menages les plus riches et 49% des menages riches occupent des logements de plus de 3 pieces, centre 35% des menages les plus pauvres et 32% des menages pauvres. Le nombre moyen de pieces a usage d'habitation est de 3 pour les plus pauvres centre 4 pour les plus riches. La province du Sud-Kivu a Ia plus forte pro- portion de logements ayant cinq pieces ou plus (30%), suivie des trois provinces ci-apres : le Bas-Congo (25%), le Maniema (21 %) et Kinshasa (21 %) . Les maisons a une seule piece se trouvent surtout dans I'Equateur (17%), Ia Province Orientale (16%), le Ka- tanga {13%) et Kinshasa (13%). 2.1.1.2. Nombre de chambres a coucher MICS2 a consider€ comme chambre a coucher une piece amenagee essentiellement pour dormir. Ainsi, un salon n'etait pas declare comme chambre a coucher, meme sides gens y dor- mant, tandis qu'un " studio " est bien une chambre a coucher. Le tableau 2.2 repartit les menages par nombre de chambres a coucher en fonction de leur niveau de pauvrete, leur province et leur milieu de residence. 221 Cadre de vie des menages Tableau 2.2 : Repartition (en%) des menages selon le nombre de chambres a coucher et certaines caracteristiques socio-demographiques Nombre de chambres a coucher Nombre Effectif des Caracteristiques moyen de menages 1 2 3 4 5 ou chambres a 21us coucher Milieu de residence Urbain 43,2 29,4 17,6 6,6 3,1 2,0 2.578 Rural 40,6 33,0 19,7 3,8 2,8 2,0 6.022 Province Kinshasa 47,8 26,3 15,3 6,8 3,8 1,9 841 Bas-Congo 33,0 34,0 17,6 12,0 3,4 2,2 633 Bandundu 29,0 37,5 25,3 5,0 3,3 2,2 982 Equateur 27,6 29,6 32,2 5,0 5,6 2,3 750 Orientale 44,0 30,3 22,4 1,7 1,7 1,9 1.121 Nord- Kivu 34,2 44,3 19,5 1,3 0,7 1,9 660 Sud-Kivu 32,4 31,2 21,6 9,0 5,7 2,2 599 Maniema 12,9 33,6 37,5 5,2 10,8 2,7 214 Katanga 55,8 28,3 11,9 3,1 0,8 1,6 1.250 Kasa"i Oriental 63,0 27,3 7,7 0,9 1,1 1,5 843 Kasa"i Occidental 40,8 34,5 15,5 5,9 3,3 2,0 707 Niveau de pauvrete Plus pauvres 39,0 34,5 24,3 0,6 1,6 1,9 1.850 Pauvres 51,3 28,3 15,3 2,8 2,4 1,8 1.772 Moyens 44,2 35,2 15,9 3,1 1,7 1,8 1.724 Riches 33,4 32,3 22,1 7,9 4,3 2,2 1.685 Plus riches 38,5 29,1 17,7 98 4,9 2,1 1.569 Ensemble du pays 41,4 31,9 19,1 4,7 2,9 2,0 8.600 Pour !'ensemble du pays, le nombre moyen de chambres a coucher dans les logements est de 2. Cette moyenne ne change pas selon le milieu. Elle varie par contre selon Ia province, Ia valeur maxi male etant observee au Maniema (2,7) et Ia plus faible au Kasa"i Oriental (1 ,5). On observe que 41% des menages habitent dans des logements a une chambre. Pres de 15% des menages les plus riches occupent des logements de 4 chambres ou plus contre 2% des menages les plus pauvres. Les deux Kasa"i, le Katanga, Ia Province Orientale et Kinshasa ont Ia predominance des habitations a 1 chambre. La proportion des logements a une chambre s'est accrue legerement en milieu urbain par rapport a 1995 (36% en 1995 contre 43% en 2001). En me me temps, Ia proportion des menages ayant des loge- ments de 4 chambres ou plus a baisse sensiblement dans les deux milieux de residence (14% en 1995 contre 8% en 2001). 2.1.1.3. Degre de promiscuite Le degre de promiscuite dans un menage est defini par le nombre de personnes par cham- bre a coucher. II "montre le niveau d'encombrement des personnes dans ces chambres. Dans ce rapport, on considere qu'il y a une grande promiscuite lorsqu'il y a 4 personnes ou plus par chambre a coucher. Le tableau 2.3 donne le degre de promiscuite selon le niveau de pauvrete, Ia province et le milieu de residence des menages. Dans !'ensemble du pays, 14% des menages ont en moyenne une chambre a coucher par personne et 43% dorment a 4 ou plus par chambre a coucher. Ces derniers vivent dans une grande promiscuite. Cadre de vie des menages 123 Tableau 2.3 : Repartition (en %) des menages selon le nombre de personnes par chambre a coucher et certaines caracteristiques socio-demographiques Nombre de personnes par chambre a Taille Effectif coucher moyenne des Caracteristiques des menages 1 2 3 4 et + Total menages Milieu de residence Urbain 12,7 21,6 20,0 45,7 100 6,6 2.578 Rural 14,8 23,6 20,4 41,2 100 6,3 6.022 Province Kinshasa 12,2 19,8 19,2 48,8 100 6,7 841 Bas-Congo 23,5 28,1 21,3 27,1 100 5,5 633 Bandundu 17,3 27,6 21,6 33,6 100 6,5 982 Equateur 18,7 23,2 18,7 39,4 100 7,4 750 Orientale 14,6 24,8 17,6 43,0 100 6,3 1.121 Nord- Kivu 12,0 29,5 24,2 34,3 100 6,0 660 Sud-Kivu 19,5 23,9 22,6 34,0 100 6,6 599 Maniema 26,3 32,3 17,3 24,1 100 7,2 214 Katanga 9,1 17,6 20,4 52,9 100 6,1 1.250 Kasa"i Oriental 8,7 15,7 17,6 58,0 100 6,0 843 Kasa"i Occidental 8,0 21,6 23,2 47,2 100 6,8 707 . Niveau de pauvrete Plus pauvres 17,1 24,8 20,1 38,0 100 5,9 1.850 Pauvres 11,0 21,4 20,1 47,5 100 6,2 1.772 Moyens 12,6 21 '1 19,2 47,1 100 6,4 1.724 Riches 16,4 25,4 21,6 36,5 100 6,5 1.685 Plus riches 13,7 22,2 20,4 43,7 100 7,0 1.569 Ensemble du pays 14,2 23,0 20,3 42,5 100 6,4 8.600 La grande promiscuite est legerement plus forte en milieu urbain {46% des menages contre 41% en milieu rural). Get encombrement des logements peut s'expliquer par les difficultes qu'eprou- vent les menages a construire des maisons spacieuses. L'acces au logement demeure en effet problematique en ROC, particulierement dans les centres urbains, a cause, entre autres, de Ia fai- blesse des revenus, du coat eleve des constructions et de l'incapacite de I'Etat a intervenir dans le secteur de logements {RNDH, 2000-2001 ). A cela s'ajoute Ia disparition de certaines facilites accor- dees jadis aux menages par des structures telles que I'Office National de Logement {ONL), Ia Caisse Nationale d'Epargne et de Credit lmmobilier {CNCI), et Ia construction des logements par les em- ployeurs. Graphlque 2.1. Pourcentage de menages selon le nombre de personnes par chambre a coucher 4 et + personnes 42,5% 24 j Cadre de vie des menages 1 personne 14,2% 2 personnes 23% 3 personnes 20,3% Les provinces qui connaissent une grande promiscuite sont le Kasa'i Oriental (58%), le Katanga (53%), Kinshasa (49%) et le Kasa'i Occidental (47%). La faible promiscuite s'observe dans les provinces du Bas-Congo et de Maniema. 2.1.2. Qualite des logements La qualite des logements peut a voir un impact positif ou negatif sur Ia sante de ses habitants. MICS2 a cherche a sa voir de quel type de materiau sont faits le pavement, Ia toiture et les murs des logements dans lesquels resident les menages congolais. 2.1.2.1. Le pavement Le tableau 2.4 ci-dessous presente les differents types de materiau utilises dans le pave- ment des habitations des menages suivant les provinces et les milieux de residence. Tableau 2.4: Repartition (en%) des menages selon le type de materiau du sol des logements et certaines caracteristiques socio-demographiques Type de mat9riau du sol des logements Caracteristiques Effectif des Bois I Planche/ Terre menages Carrelage Ciment battue/ Autres Total Paille Milieu de residence Urbain 3,5 52,9 43,4 0,2 100 2.578 Rural 0,3 3,7 95,6 0,4 100 6.022 Province Kinshasa 7,8 78,8 13,2 0,2 100 841 Bas-Congo 1,1 28,4 69,8 0,8 100 633 Bandundu 0,7 7,0 91,7 0,7 100 982 Equateur 0,2 5,4 94,3 0,1 100 750 Orientale 1,3 7,6 90,9 0,2 100 1.121 Nord- Kivu 0,3 3,7 95,7 0,3 100 660 Sud-Kivu 0,4 8,6 90,5 0,6 100 599 Maniema 0,4 7,3 92,2 0,0 100 214 Katanga 0,4 19,4 80,2 0,0 100 1.250 Kasa"i-Oriental 0,0 18,5 81 '1 0,4 100 843 Kasa"i-Occidental 0,6 8,3 91,1 0,0 100 707 Ensemble du pays 1,3 18,4 80,0 0,3 100 8.600 Dans !'ensemble du pays, 8 menages sur 10 habitent dans des logements ou le materiau du sol est fait de terre battue ou de paille. La proportion des menages vivant dans cet environnement est deux fois plus importante en milieu rural (96% des menages) qu'en milieu urbain (43%). Sauf pour Kinshasa, cette proportion est egale ou superieure a 70% pour toutes les provinces. II s'agit meme de Ia quasi-totalite des menages dans les provinces du Nord-Kivu, de I'Equateur et du Maniema. Cadre de vie des menages 125 Graphique 2.2. Pourcentage de menages selon le type de materiau du sol Autre Terre battue/paille 80% 0,3% Bois/Carrelage 1,3% Planche/Ciment 18,4% En milieu urbain, 53% des menages ont des logements avec un pavement en ciment ou en planche contre 4% en milieu rural. Kinshasa se demarque de I' ensemble du pays. En effet, le materiau du sol dominant dans les logements demeure le ciment ou Ia planche, avec 79% des menages. Les autres provinces suivent de loin : les proportions varient entre 28% au Bas-Congo et 4% au Nord-Kivu. 2.1.2.2. La toiture Les types de materiau utilises dans les differentes provinces et dans les deux milieux de residence pour les toitures des habitations sont presentes dans le tableau 2.5 ci-dessous. Les toits sont faits en beton arme, ardoise, eternit, tuile, tole galvanisee ou de recuperation, chaume ou paille. Tableau 2.5: Repartition (en%) des menages selon le type de materiau de Ia toiture du logement et certaines caracteristiques socio-demographiques Type de materiau de Ia toiture du logement Caracteristiques Effectif Daile Ardoise/ Tole Tolede des en EterniV galva- recupe- Chaume/ Autres Total menages beton Tuile nisee ration Paille Milieu de residence Urbain 1,2 7,0 52,4 17,9 20,0 1,5 100 2.578 Rural 0,0 0,4 8,7 3,2 86,1 1,6 100 6.022 Province Kinshasa 3,1 12,5 62,7 17,8 3,7 0,1 100 841 Bas-Congo 0,0 1,3 36,4 6,7 52,1 3,6 100 633 Bandundu 0,0 1,0 11,7 2,3 85,0 0,0 100 982 Equateur 0,0 0,5 6,9 1,8 90,8 0,0 100 750 Orientale 0,2 0,8 8,1 5,3 83,0 2,6 100 1.121 Nord- Kivu 0,2 0,5 23,9 8,2 64,3 2,9 100 660 Sud-Kivu 0,0 0,2 26,9 11,2 61,3 0,4 100 599 Maniema 0,0 0,4 6,5 6,9 86,2 0,0 100 214 Katanga 0,2 4,2 15,8 10,0 67,1 2,7 100 1.250 Kasa"i Oriental 0,1 0,4 25,7 9,7 61,6 2,5 100 843 Kasa"i Occidental 0,0 1,4 16,1 2,8 79,7 0,0 100 707 Ensemble du pays 0,4 2,4 2'1,8 7,6 66,3 1,5 100 8.600 261 Cadre de vie des menages Le materiau dominant dans Ia construction des toitures est Ia paille ou le chaume avec 66% des logements, et cela plus particulierement pour les logements du milieu rural (86%). Par contre, en milieu urbain, c'est Ia tole galvanisee qui couvre Ia moitie des toits des logements. Kinshasa compte 63% des menages dont Ia toiture des logements est en tole galvanisee. Quatre provinces Ia suivent de loin : le Bas-Congo (36%), le Sud-Kivu (27%), le Kasa"l Oriental (26%) et le Nord-Kivu (24%). Par contre, dans les autres provinces, Ia paille ou le chaume sont les plus utilises : I'Equateur (91% des menages), le Maniema (86%), le Bandundu (85%), Ia Province Orien- tale (83%) et le Kasa'i Occidental (80%) . . Qu'il s'agisse du pavement ou de Ia toiture, on constate que Ia situation n'a presque pas change par rapport a 1995. En effet, Ia proportion des menages qui habitent dans des logements dont le pavement est en terre battue tourne toujours autour de 80%. De meme, 68% des menages logeaient dans des maisons couvertes de paille en 1995, et 66% en 2001. 2.1.2.3. Les murs Le tableau 2.6 presente les types de materiau utilises pour les murs des logements. Les murs en pise sont les plus frequents dans les logements (39%), puis viennent ceux en briques adobes (29%) et en blocs de ciment ou en briques cuites (21 %). Les planches ou les feuilles sont moins utilisees dans !'ensemble du pays (11 %). En milieu rural, !'utilisation des murs en pise predomine (50%), tandis qu'en milieu urbain ce sont les murs en blocs de ciment/brique cuite ou en beton arme (52%). Les briques adobes sont utilisees dans Ia meme proportion en milieu urbain (30%) et en milieu rural (28%). Tableau 2.6: Repartition (en%) des menages selon le type de materiau des murs et certaines caracteristiques socio-demographiques Type de materiau des murs Beton arme/ Effectif Caracteristiques Bloc de Brique Pise Planche Autres Total des ciment/ adobe I feuille menages Brique cuite Milieu de residence Urbain 52,2 30,3 12,8 3,7 0,9 100 2.578 Rural 7,2 28,0 50,3 13,6 0,9 100 6.022 Province Kinshasa 89,4 3,1 3,7 2,1 1,7 100 841 Bas-Congo 42,1 46,7 3,6 2,5 5,1 100 633 Bandundu 3,5 17,1 47,0 32,1 0 ,3 100 982 Equateur 5,9 22,0 63,3 8,1 0,7 100 750 Orientale 7,3 4,5 80,4 7,2 0,6 100 1.121 Nord- Kivu 3,9 1,4 81,3 13,2 0,2 100 660 Sud-Kivu 6,7 23,2 52,9 16,6 0,7 100 599 Maniema 7,5 18,8 53,1 20,7 0,0 100 214 Katanga 24,5 67,2 2,9 5,3 0,1 100 1.250 Kasa·i-Oriental 17,0 52,1 30,1 0,7 0,1 100 843 Kasa'i-Occidental 9,8 41,9 30,3 17 2 0,8 100 707 Ensemble du pays 20,7 28,7 39,1 10,6 0,9 100 8.600 Cadre de vie des menages I 27 Graphique 2.3. Pourcentage de menag~s selon le type de materiau des murs Planche/feuille ciment/Brique cu 20,7% 28,7% Autres 0,9% Pise 39,1% A Kinshasa, 9 logements sur 10 ant des murs Em blocs de ciment, beton arme ou en briques cuites. Dans cinq provinces, les murs en pise sont les plus frequents : Nord-Kivu (81 %), Province Orientale (80%), Equateur (63%), Sud-Kivu et Maniema (53%). Par contre, au Katanga et dans les deux Kasa'i, l'usage de Ia brique adobe est preponderant. Les maisons avec murs en pise sont rares dans le Katanga (3%), le Bas-Congo (4%) eta Kinshasa (4%), a cause sans doute du niveau d'in- dustrialisation atteint par ces trois provinces par rapport a d'autres. Au.Bas-Congo et au Katanga, en effet, les murs sont en briques adobes, en beton arme, en ciment et en briques cuites. Les plan- ches/feuilles sont utilisees surtout dans les provinces de Bandundu (32%) et du Maniema (21 %). 2.1.3. Statut d'occupation des logements L'enquete MICS2 a distingue cinq categories de chefs de menage par rapport au statut d'oc- cupation des logements: les proprietaires; les pers9nnes logees par un parent, un ami ou les per- sonnes sous-logees<1l ; les locataires ; les personnes logees par l'employeur et les autres (garde- chantier, par exemple). Dans !'ensemble, pres de 75% des chefs de menage sont proprietaires de leur logement, tandis que 12% sont locataires et 10% heberges, c'est-a-dire loges par un parent, un ami ou sous- loges. Le statut d'occupation du logement selon le niveau de pauvrete, Ia province, le sexe du chef de menage et le milieu de residence est presente dans le tableau 2.7. Les menages les plus riches sont autant proprietaires qu'ils sont locataires (39%). Toutes les autres categories sont davantage proprietai- res, avec une proportion superieure a 70% des me- nages. Ceci montre que le fait d'etre proprietaire d'une II parcelle II ou d'un logement n'est pas un signe evident de richesse. Parmi les hommes chefs de menage, on compte 75% de proprietaires de logement. Cette proportion est legerement inferieure pour le sexe feminin (69%). Si Ia proportion de locataires est Ia meme pour les deux sexes (12%), les menages dont le chef est de sexe feminin sont deux fois plus heberges (16%) que ceux dont le chef est un homme (9%). En milieu rural, pres de neuf menages sur dix sont proprietaires de leur logement contre pres de cinq sur dix en milieu urbain. Kinshasa a Ia proportion Ia plus faible de menages proprietaires de logement parmi toutes les provinces (40%). Dans Ia quasi-totalite des provinces, Ia proportion des (11 Menages qui, en attendant de trouver un logement propre, occupent gratuitement une partie d'un logement d'un ami ou d'un membre defamille. 281 Cadre de vie des menages menages proprietaires est au-dela de 68%, les plus hauts niveaux etant observes dans les provinces de Kasa'i Occidental, Bandundu, Sud-Kivu et le Maniema. La prise en charge du logement par l'employeur est plutot rare : 3% seulement des menages jouissent de cet avantage. Tableau 2.7: Repartition (en%) des menages selon le statut d'occupation du logement et certaines caracteristiques socio-demographiques Statut d'occupation du logement Effectif Caracteristiques Loge par des Proprietaire un parent I Locataire Loge par Autres Total menages ami/ l'employeur sous-loge Milieu de residence Urbain 47,3 12,4 35,4 4,2 0,7 100 2.578 Rural 86,2 8,9 2,1 2,4 0,4 100 6.022 Province Kinshasa 40,2 12,3 43,6 2,7 1,2 100 841 Bas-Congo 70,7 8,9 12,0 7,8 0,6 100 633 Bandundu 87,1 5,9 3,6 3,1 0,3 100 982 Equateur 83,1 10,1 3,5 2,8 0,5 100 750 Orientale 83,2 9,0 4,0 2,7 1 '1 100 1.121 Nord-Kivu 74,2 15,4 7,8 2,4 0,2 100 660 Sud-Kivu 84,7 11,4 3,5 0,3 0,0 100 599 Maniema 84,9 10,3 2,6 2,2 0,0 100 214 Katanga 67,6 12,1 15,5 4,1 0,7 100 1.250 Kasa'i Oriental 67,7 8,9 20,8 2,4 0,2 100 843 Kasa'i Occidental 87,6 5,5 6,2 0,6 0,0 100 707 Niveau de pauvrete Plus pauvres 89,6 7,9 1 '1 1,0 0,5 100 1.850 Pauvres 85,2 10,8 2,7 0,7 0,7 100 1.772 Moyens 82,7 11 '1 5,0 1,0 0,2 100 1.724 Riches 72,0 8,6 16,3 2,3 0,8 100 1.685 Plus riches 38,6 11,6 38,9 10,5 0,4 100 1.569 Sexe du chef de menage Masculin 75,4 8,9 12,1 3,0 0,5 100 7.351 Feminin 69,3 15,7 12,1 2,3 0,6 100 1.249 Ensemble du pays 74,5 9,9 12,1 2,9 0,5 100 8.600 On observe en milieu urbain une Iegere tendance vers Ia propriete de logement: 47% en 2001 centre 44% de proprietaires en 1995 et 35% de locataires en 2001 centre 43% en 1995. La proportion des menages heberges est restee constants entre 1995 et 2002: 12%. 2.2. EAU DE BOISSON Cette section examine Ia qualite de l'eau de boisson et l'accessibilite des menages a celle-ci. L'eau, c'est Ia vie, dit-on. Mais une eau non potable peut etre un vecteur important de maladies, telles que le trachome, le cholera, Ia fievre typho'lde et Ia schistosomiase. MICS2 apprehends l'acces a l'eau de boisson de qualite ou en d'autres termes, l'eau a boire salubre, par rapport a Ia source principals d'eau de boisson, Ia distance entre le logement et Ia source d'eau, et au temps d'acces. 2.2.1. Sources principales d'eau de boisson La population congolaise utilise plusieurs sources d'eau de boisson. L'enquete considers comme eau de boisson de qualite (ou eau a boire salubre), l'eau provenant d'une des sources sui- vantes: robinet dans le logement, robinet dans Ia cour ou parcelle, borne fontaine, puits a pompe, puits protege ou amenage, robinet dans Ia parcelle voisine, source amenagee. Cadre de vie des menages 129 w 0 Tableau 2.8: Repartition (en%) de Ia population selon Ia source principale d'eau de boisson et certaines caracteristiques socio-demographiques Source principale d'eau de boisson Total Caracteristiques Eau de Eau de eau de Eau de robinet Source non Mare robinet boisson robinet dans Ia Borne Puits a Puits Source Puits non amenagee ruisseau dans Ia Aut res Total de dansle cour/ fontaine pompe protege amenagee protege ou fleuve parcelle qualite loqement parcelle voisine Milieu de residence Urbain 7,0 30,6 5,9 2,5 7,9 12,1 3,2 8,6 2,4 17,8 1,9 100,0 83,9 Rural 0,1 0,4 3,4 0,8 1,5 20,8 5,8 41,9 22,5 1,5 1,3 100,0 28,5 Province Kinshasa 10,6 57,5 0,0 0,3 0,4 1,5 0,2 6,2 4,1 18,8 0,4 100,0 89,0 Bas-Congo 0,7 7,2 4,3 0,0 0,0 31,4 0,0 22,0 29,4 4,9 0,0 100,0 48,5 Bandundu 0,3 2,6 3,7 0,0 0,8 20,4 0,3 57,5 13,8 0,7 0,0 100,0 28,4 Equateur 0,1 0,5 0,0 0,3 6,2 16,5 3,8 56,2 16,2 0,0 0,1 100,0 23,7 Orientale 2,3 5,0 4,8 0,0 1,2 23,5 5,3 33,4 18,8 4,0 1,8 100,0 40,7 Nord-Kivu 0,5 1,9 12,1 0,8 1 '1 25,3 0,4 37,6 12,2 2,7 5,2 100,0 44,5 Sud-Kivu 2,5 4,0 1,9 0,0 0,3 25,5 0,4 32,4 17,8 13,2 1,9 100,0 47,4 Maniema 0,0 0,0 0,0 6,7 3,1 23,1 5,8 33,4 27,9 0,0 0,0 100,0 32,9 Katanga 3,7 7,5 8,5 5,2 13,0 9,1 23,5 7,8 12,7 6,8 2,1 100,0 53,8 Kasar Oriental 0,4 9,7 3,3 2,9 3,1 15,6 0,9 36,5 10,2 17,3 0,2 100,0 52,3 Kasa"l Occidental 0,0 0,3 4,6 0,2 3,8 22,6 4,1 29,1 30,9 0,1 4,3 100,0 31,6 Niveau d'instruction du chef de menage Sans instruction 0,5 4,0 3,5 1,0 2,2 20,0 7,3 35,1 21,0 3,0 2,4 100,0 34,2 Primaire 0,6 3,3 3,8 1,0 3,3 20,2 6,7 36,3 20,1 3,3 1,4 100,0 35,5 Secondaire ou plus 4,0 15,7 4,7 1,6 4,1 15,7 3,3 27,7 12,2 9,7 1,3 100,0 55,5 Prog. non formel 1,8 23,0 5,4 2,4 5,2 26,5 0,5 16,8 8,5 9,6 0,2 100,0 73,9 Sexe du chef de menage Masculin 2,2 9,0 4,1 1,2 3,5 18,3 5,2 32,3 16,7 6,2 1,4 100,0 44,5 Feminin 2,8 15,5 5,0 1,9 3,6 16,8 4,0 26,0 12,7 9,3 2,3 100,0 55,0 Ensemble du pays 2,2 9,8 4,2 1,3 3,5 18,1 5,0 31,6 16,2 6,5 1,5 100,0 45,7 Effectif des menages 17.063 37.912 5.669 3.493 6.363 5.508 7.031 3.947 3.923 1.540 7.623 5.062 4.817 8.027 19.797 25.812 985 48.563 6.413 54.976 Le tableau 2.8 montre que 46% de Ia population consomme une eau de qualite : 29% en milieu rural contre 84% en milieu urbain. L'Equateur, le Bandundu, le Kasai Occidental et le Maniema sont les provinces les plus defavori- sees dans ce domaine, avec respectivement 24%, 28%, 32% et 33% seulement de Ia population qui boi- vent de l'eau de qualite. Au Katanga et au Kasai Orien- tal, un peu plus de Ia moitie de Ia population con- somme une eau de boisson de qualite. Cette propor- tion est de 89% a Kinshasa. Graphlque 2.4. Pourcentage de Ia population ayant acces a une eau de bolsson salubre par province 100 89 80 Gl 01 Ill 60 -r::: 8 . :I 0 40 a. 20 0 Kinshasa Katanga Kasai Bas-Olngo Sld-l<ivu Nord-Kivu Orien1ale Maniema Kasai Bandundu EquatelJ" Oriental Occideotal Province Par rapport a 1995, l'acces a l'eau potable s'est legerement ameliore. II est passe de 42% pour !'ensemble de Ia population a 46%. Cette amelioration conceme plus le milieu rural (29% en 2001 contre 26% en 1995) que le milieu urbain (84% en 2001contre 89% en 1995). 2.2.2. Distance pour atteindre Ia source d'eau MICS2 a apprehende Ia distance qui separe le logement de Ia source d'eau de boisson. Les declarations des enquetes ant ete verifiees par les enqueteurs qui se sont rendus personnellement a Ia source d'eau de boisson de leur site. Le tableau 2.9 presente les proportions de menages selon Ia distance entre le logement et Ia source d'eau. Dans I' ensemble du pays, 30% seulement de Ia population ant l'eau sur place ou a mains de 1 00 m. Les autres doivent parcourir des centaines de metres, voire des kilometres, pour obtenir de l'eau a boire. La difference est importante entre milieu urbain (61%) et milieu rural (16%). Kinshasa se demarque des autres provinces avec 85% de Ia population qui a acces a l'eau a boire sur place ou dans les 1 00 metres. Les provinces du Bandundu, du Kasai Occidental et du Maniema sont les plus defavorisees avec des taux inferieurs a 15%. Cadre de vie des menages j3 1 Tableau 2.9: Repartition (en%) de Ia population selon Ia distance entre le logement et Ia source principale d'eau, et certaines caracteristiques socio-demographiques Distance entre le logement et Ia source principale d'eau Effectif de Caracteristiques Dans le Mains Entre Entre 500 Plus Ne Ia population logement de 100 100 et et 1000 de sa it Total metres 500 metres 1 km pas metres Milieu de residence Urbain 37,7 23,2 15,7 15,4 7,5 0,5 100 17.064 Rural 0,7 15,1 39,0 30,6 13,9 0,8 100 37.912 Province Kinshasa 67,5 17,7 6,3 5,3 3,2 0,0 100 5.668 Bas-Congo 7,6 16,2 32,2 24,7 18,6 0,6 100 3.493 Bandundu 2,3 6,7 21 '1 42,0 26,9 1,0 100 6.363 Equateur 1,6 25,8 31,8 23,8 16,6 0,4 100 5.508 Orientale 7,7 14,3 49,5 22,1 6,2 0,3 100 7.031 Nord-Kivu 2,1 28,6 41,8 19,9 7,4 0,1 100 3.947 Sud-Kivu 5,4 22,2 29,5 24,0 18,4 0,4 100 3.923 Maniema 0,0 14,4 65,0 13,4 4,5 2,7 100 1.540 Katanga 13,1 20,4 32,5 28,9 4,5 0,6 100 7.623 Kasa"i Oriental 10,0 18,1 31,7 30,8 7,0 2,4 100 5.062 Kasa"i Occidental 0,3 11,4 31,4 38,3 18,1 0,6 100 4.817 Ensemble du pays 12,2 17,6 31,8 25,9 11,9 0,7 100 54.976 2.2.3. Temps et distance pour chercher l'eau a boire salubre L'acces facile de Ia population a Ia source d'eau de boisson de qualite est analyse par rapport au temps necessaire pour se rendre a Ia source, attendre pour obtenir l'eau et pour revenir a Ia maison, en utilisant le moyen de deplacement le plus courant, ou par rapport a Ia distance qui separe le logement de Ia source d'eau. On considere qu'une personne a un acces facile a une eau de boisson de qualite lorsqu'elle dispose de cette eau sur place ou lorsqu'elle peut en disposer dans les 15 minutes, ou a moins de 100 metres du logement. Le tableau 2.10 indique les proportions de Ia population qui ont un acces facile a l'eau a boire salubre par province et par milieu de residence. Qu'il s'agisse du temps ou de Ia dis- tance, 22%, soit pres d'un cinquieme seulement de Ia population, a un acces facile a l'eau de boisson de qualite. La difference entre milieux urbain et rural est encore plus criante que pour l'acces a Ia source d'eau en general : 95% de Ia population rurale n'ont pas un acces facile a l'eau de boisson de qualite, contre 42% de Ia population urbaine. La proportion de Ia population qui a un acces facile a l'eau de boisson de qualite est elevee a Kinshasa (84%). 32 1 Cadre de vie des menages Tableau 2.10 : Repartition (en %) de Ia population ayant un acces facile a l'eau de boisson de qualite selon certaines caracteristiques socio-demographiques Acces a l'eau Acces a l'eau Acces a l'eau de de qualite sur de qualite sur Effectif de Ia Caracteristiques boisson de place ou a place ou population qualite moins de 100 dans les 15 totale metres minutes Milieu de residence Urbain 83,9 58,3 57,0 17.064 Rural 28,5 5,4 6,0 37.912 Province Kinshasa 89,0 84,3 81,2 5.669 Bas-Congo 48,5 21,4 25,5 3.493 Bandundu 28,4 4,3 3,8 6.363 Equateur 23,7 6,8 8,2 5.508 Orientale 40,7 13,5 16,4 7.031 Nord- Kivu 44,5 14,2 13,3 3.947 Sud-Kivu 47,4 17;9 17,3 3.923 Maniema 32,9 7,6 1,8 1.540 Katanga 53,8 28,3 27,6 7.623 Kasa"i Oriental 52,3 24,8 24,8 5.062 Kasa"i Occidental 31,6 1,5 1,6 4.817 Ensemble du pays 45,7 21,8 21,9 54.976 Dans toutes les autres provinces, 70 a 98% de Ia population doivent marcher pendant plus de 15 minutes ou au-dela de 100 metres pour disposer de l'eau de boisson de qualite. Ces proportions renseignent sur le fardeau qui pese sur les femmes, surtout en milieu rural, car c'est principalement elles qui ont Ia charge d'aller puiser l'eau. ' 90 80 70 60 "' E so " "' !::! 40 " 0 a. 30 20 10 0 81,2 Graphique 2.5. Pourcentage de Ia population ayant acces a l'eau de bolsson de qualite dans les 15 minutes Kinshasa Katanga Bas-Congo Kasa·; Sud-Kivu Orientale Nord· Kivu Equateur Bandundu Maniema Kasal Oriental Occidental Province Cadre de vie des menages j33 2.3. ASSAINISSEMENT DES LOGEMENTS L'environnement immediat a un impact certain sur Ia situation sanitaire des personnes qui y vivent. La presente section examine les types de toilettes utilisees, le systeme sanitaire pour le traitement des excrements, les modes d'evacuation des eaux usees et des ordures menageres. 2.3.1. Types de toilettes utilisees Le tableau 2.11 presente Ia repartition des menages en fonction des differents types de toilet- tes qu'ils utilisent effectivement ; l'enquete a tenu compte, en effet, de !'utilisation plutot que de Ia possession. On y observe que Ia proportion de Ia population qui utilise des toilettes hygieniques est de 46% dans !'ensemble du pays. Sont considerees comme toilettes hygieniques dans cette en- quete, les toilettes connectees au systeme d'egouts et les toilettes a chasse d'eau (1 %), les latrines ameliorees- latrines a evacuation (7%) et latrines a ventilation (0,3%)- ainsi que les latrines tradi- tionnelles couvertes (37%). Si l'on ne tient pa:s compte des latrines traditionnelles couvertes (inclu- ses ici pour raison de comparabilite internationale des donnees), on constate que moins de 10% de menages ont acces a des toilettes hygieniques. Tableau 2.11 : Repartition (en%) de Ia population selon le type de toilettes utilisees et certaines caracte- ristiques socio-demographiques Type de toilettes utilisees Q) -<0 -~i (J)~~ t: -cue (J)(J)§ Q) Q) (J) (J)•Q Q) Q) a>._ Q) Q) Q)Q)~ > Caracteristiques (J)·Q)- Q)(ij c-<D- cc c c ::::l (J) "C ::::l <ll . 0 C::::l ·co~ ·c c ·s:: c 8 0 .cOOl ·~::: (.) j~2 -o 'CU:aiE a:s:;:::; ::::l 0 g·co (ij<ll _J~g 0 _J~ _JE~ . ~ 1-<ll !::: Milieu de Residence Urbain 4,1 22,4 0,7 33,5 29,0 6,6 Rural 0,1 0,3 0,1 38,9 38,0 6,9 Province Kinshasa 7,4 50,5 1,4 13,9 15,9 9,8 Bas-Congo 0,2 3,8 0,4 22,4 41,5 12,9 Bandundu 0,0 0,4 0,0 57,2 25,1 5,2 Equateur 0,0 0,8 0,0 37,4 37,4 4,6 Orientale 2,0 1,6 0,4 46,1 37,9 3,7 Nord-Kivu 0,0 0,7 0,2 45,7 39,7 8,2 Sud-Kivu 0,0 0,8 0,4 56,1 28,8 4,7 Maniema 0,0 0,0 0,0 12,4 78,7 3,1 Katanga 2,0 7,5 0,4 37,8 20,8 15,0 Kasa"i Oriental 0,2 1,6 0,0 37,6 44,6 Kasa"i Occidental 0,0 1,1 0,0 20,1 61,2 Ensemble du pays 1,3 7,2 0,3 37,2 35,2 En milieu urbain, 61% de Ia population utilisent des latrines hygieniques contre 39% en milieu rural. Pres- que 3/4 de Ia population de Kinshasa ont acces a des latrines hygieniques. Le Bas-Congo (27%), le Kasa"i Occidental (21 %) et le Maniema (12%) ont, par contre, les proportions les plus faibles de Ia population ayant acces a un systeme sanitaire d'evacuation des excre- ments. 34! Cadre de vie des menages 2,2 1,7 6,8 Q) (J) .!!!c =::::l (J) ~ ~;~ a>O (J) ~ ~ -Q)o- "'0'; ~ =~c :t:::.!!! -s Q) ::::l 0 ~ •Q) -::::l <( 1- 1- ·a·- Uc_ -co CLl 0 (J) . -~ ffic. (ll.O .c: a. 0,5 3,2 100 60,7 17.064 0,4 15,2 100 39,4 37.912 0,1 1,1 100 73,2 5.669 2,4 16,4 100 26,8 3.493 0,2 12,0 100 57,6 6.363 1,0 18,8 100 38,2 5.508 0,3 8,0 100 50,1 7.031 0,5 4,9 100 46,7 3.947 0,4 8,8 100 57,4 3.923 0,5 5,3 100 12,4 1.540 0,0 16,4 100 47,7 7.623 0,0 13,7 100 39,5 5.062 0,2 15,7 100 21,2 4.817 0,4 11,5 100 46,0 54.976 60 . r 40 20 0 Graphique 2.6. Pourcentage de Ia population utilisant des toilettes hygieniques par province Kinshasa Bandundu Sud-Kivu Orientale Katanga Nord-Kivu Kasa"f Equateur Bas-Congo Kasa"f Maniema Oriental Occidental Province 2.3.2. Localisation des toilettes Comme pour l'eau, MICS2 a cherche a savoir ou sont localisees les toilettes par rapport au logement. Le tableau 2.12 revele que 82% de Ia population disposant de toilettes utilisent des toilettes situees dans Ia cour ou Ia parcelle, 4% dans le logement et 14% hors de Ia cour ou de Ia parcelle. En milieu urbain, Ia proportion de Ia population dont les toilettes se situent dans le logement, Ia parcelle ou Ia cour est de 97%. Au regard de Ia fraction de Ia population qui utilise des latrines hygieniques (46%), il faudrait admettre que Ia majorite de Ia population de nos villes vivent dans un environnement peu salubre, pres de 54% de toilettes non hygieniques utilisees etant situees dans le logement, dans Ia cour ou Ia parcelle. Tableau 2.12 : Repartition (en %) de Ia population ayant des toilettes selon Ia localisation de celles-ci et certaines caracteristiques socio-demographiques Localisation des toilettes Effectif de Ia Caracteristiques population Dans le Dans Ia Hors de ayant des logement cour/ Ia cour I Total toilettes oarcelle oarcelle Milieu de residence Urbain 10,3 86,9 2,8 100 16.526 Rural 1,2 79,7 19,1 100 32.134 Province Kinshasa 12,7 84,4 3,0 100 5.609 Bas-Congo 2,5 81,8 15,7 100 2.920 Bandundu 0,9 75,7 23,4 100 5.600 Equateur 1,4 85,1 13,6 100 4.472 Orientale 6,9 73,7 19,4 100 6.467 Nord-Kivu 1,3 83,2 15,4 100 3.754 Sud-Kivu 1,5 74,9 23,6 100 3.580 Maniema 2,0 79,9 18,1 100 1.458 Katanga 5,6 87,1 7,3 100 6.370 Kasa"i Oriental 5,0 90,2 4,8 100 4.370 Kasa"i Occidental 1,1 87,8 11 '1 100 4.060 Ensemble du pays 4,3 82,1 13,6 100 48.660 Cadre de vie des menages 135 2.3.3. Traitement des excrements des petits enfants Ont ete consideres comme petits enfants ceux de Ia tranche d'age de o a 3 ans dont on a cherche a savoir ce que les parents font de leurs excrements (tableau 2.13). Les donnees montrent que 72% des menages utilisent des moyens hygieniques de traitement des excrements des petits enfants: soit que les enfants utilisent les toilettes (3%), soit que leurs excrements sont jetes dans les toilettes (69%). Les excrements des petits enfants ne sont pas traites de fa<;:on hygienique (jetes en dehors de Ia cour, enterres dans Ia cour ou laisses trainer par terre) dans des proportions assez elevees dans quelques provinces, notamment le Kasa'i Occidental (36%) et I'Equateur {30%). En milieu rural, 31% de Ia population ne reservent pas un traitement hygienique aux excrements des petits enfants contre 8% dans les villes Tableau 2.13: Repartition (en%) des menages ayant des enfants de 0-36 mois selon le traitement de leurs excrements et certaines caracteristiques socio-demographiques Effectif des Utilisent Jettent dans Jettent en Enterrent Ne sont pas menages avec Caracteristiques toujours les les toilettes dehors de dans Ia cour jetes, restent Autres Total enfants de 0 a toilettes Ia cour par terre 36 mois Milieu de residence Urbain 2,7 86,7 2,9 4,4 0,4 2,9 100 1.720 Rural 2,4 62,0 18,8 8,5 3,3 4,9 100 4.169 Province Kinshasa 2,8 88,2 1,6 5,2 0,1 2,2 100 540 Bas-Congo 2,0 63,7 17,2 4,7 6,2 6,2 100 412 Bandundu 0,7 69,6 12,0 11,6 0,9 5,2 100 725 Equateur 1,0 62,0 22,9 5,8 1,7 6,6 100 534 Orientale 3,4 72,3 13,1 6,3 1,0 3,9 100 739 Nord-Kivu 3,9 74,2 11,9 4,9 1,7 3,3 100 428 Sud-Kivu 3,1 67,4 20,1 3,8 1,8 3,9 100 433 Maniema 2,5 82,2 11 ,7 0,6 0,0 3,1 100 150 Katanga 3,7 65,6 13,9 7,8 4,2 4,8 100 823 Kasar Oriental 3,4 67,3 14,4 10,5 0,9 3,5 100 559 Kasar Occidental 1,0 58,8 18,0 11,0 7,1 4,0 100 547 Ensemble du pays 2,5 69,3 14,2 7,3 2,4 4,3 100 5.889 2.3.4. Mode d'evacuation des eaux usees Le tableau 2.14 presente les differents modes d'evacuation des eaux usees en RDC : egouts, caniveaux d'eaux pluviales, puits perdu, trou dans les parcelles ou Ia rue, jet a Ia volee dans Ia parcelle ou Ia rue. Les trois premiers sont consideres ici comme modes d'evacuation hygieniques. lis sont tres peu utilises dans !'ensemble du pays : 9% seulement de Ia population. Les moyens hygieniques d'evacuation des eaux usees sont principalement utilises par Ia categorie des menages les plus riches (32%), en milieu urbain {24%) eta Kinshasa (34%). En milieu rural, les eaux usees sont eva- cuees principalement par un trou ou elles sont je- tees a Ia volee dans Ia parcelle ou dans Ia rue : 92% des menages ruraux ont recours a ces prati- ques. 36j Cadre de vie des menages Tableau 2.14 : Repartition (en %) des menages selon les moyens sanitaires d'evacuation des eaux usees et certaines caracteristiques socio-demographiques Eva- Caniveaux Trou dans A Ia volf§e Total moyens cuation d'eaux Puits Ia parcelle dans Ia sanitaires Effectif des Caracteristiques par les pluviales perdu I rue parcelle, Aut res Total hygieniques menages egouts dans Ia rue d'evacuation Milieu de Residence Urbain 4,7 16,8 2,1 23,2 50,5 2,7 100 23,6 2.578 Rural 0,1 1,7 1,0 16,9 75,5 4,7 100 2,9 6.022 Province Kinshasa 7,5 25,4 1,5 17,4 45,2 3,1 100 34,4 841 Bas-Congo 5,8 3.9 0,0 9,5 74,8 6,0 100 9,7 633 Bandundu 0,1 0,2 1,2 39,7 56,4 2,4 100 1,5 982 Equateur 0,1 1 ' 1 0,4 5,5 84,3 8,7 100 1,6 750 Orientale 0,0 7,1 2,9 6,0 80,5 3,5 100 10,0 1.121 Nord-Kivu 0,2 1,8 0,0 4,3 84,7 9,1 100 2,0 660 Sud-Kivu 0,2 11,0 1,1 8,6 76,7 2,4 100 12,3 599 Maniema 0,0 9,0 0,9 0,0 73,3 16,8 100 9,9 214 Katanga 1,5 6,8 0,9 23,6 65,0 2,2 100 9,2 1.250 Kasa'i Oriental 0,5 2,7 2,3 33,2 60,1 1,4 100 5,4 843 Kasa'i Occidental 0,3 0,6 2,8 36,0 58,7 1,7 100 3,7 707 Niveau de Pauvrete Plus pauvres 0,1 1 '1 1,0 14,5 78,7 4,7 100 2,2 1.850 Pauvres 0,2 1,8 0,8 16,8 75,7 4,8 100 2,8 1.772 Moyens 0,0 1,9 1,3 22,9 70,1 3,8 100 3,2 1.724 Riches 0,2 6,2 1,9 21,4 66,1 4,3 100 8,3 1.685 Plus riches 7,8 22,1 2,0 18,8 46,6 2,8 100 31 ,9 1.569 Ensemble du pays 1,5 6,2 1,4 18,8 68,0 4,1 100 9,1 8.600 2.3.5. Mode d'evacuation des ordures menageres Les menages congolais evacuent leurs ordures menageres a travers un service organise public ou prive, par incineration ou enfouissement, par jet sur Ia voie publique, dans un cours d'eau, dans un depotoir sauvage ou en les transformant en compost ou fumier. Le service organise, !'inci- neration, l'enfouissement et le compost/fumier sont cons ide res com me des moyens sanitaires d'eva- cuation des ordures menageres. II ressort du tableau 2.15 que pres de 60% de Ia population enquetee ne font pas usage de moyens hygieniques pour se debarrasser des ordures menageres : 46% des menages les jettent simplement dans des depotoirs sauvages, 4% sur Ia voie publique, 2% dans les cours d'eau et 6% ailleurs. Cette pratique contribue a Ia pollution du cadre de vie des menages. Cadre de vie des menages j37 Tableau 2.15: Repartition (en%) des menages selon les moyens sanitaires d'evacuation des ordu- res menage reset certaines caracteristiques socio-demographiques "(!) Q3 Ql C/) •Ql c .E Ql Cl C/) C/) c: ·c: .i; c: Ql ::::l ::::l ., ~ ~ ., > c: Ql 0 ~c. 0 E .a - ~ ::::l ~6-~ ~ :0 Ql ., C/) "e> 0. ::::l Ql ._ 'c ~ ~ 0 0 C/) (j5 ::::l C/) o._::. :Sas Caracteristiques •Ql C/) c. ~ 0. EC:u <J c: "' <J c: '5 0 ::::l :§ c( iii~~ Ql"(J) .2= ·c:; .!2 c. Ql ffiE c:.c .s E ·c; 0 0 o~:c» "' ::::l c: > (.) c. 1- " C/)c. UJ 0 •Ql (.) 0 Milieu de residence Urbain 10,9 8,6 21,9 12,2 8,7 2,4 30,8 4,4 100 53,7 2.578 Rural 0,0 4,8 12,9 19,6 1,6 2,0 52,5 6,7 100 37,2 6.022 Province Kinshasa 29,1 6,4 14,6 11,6 6,2 6,6 21,6 3,9 100 61,7 841 Bas-Congo 1,8 9,6 10,3 6,0 1,9 0,0 61,5 9,0 100 27,6 633 Bandundu 0,0 7,4 27,7 14,6 4,5 0,5 39,5 5,8 100 49,7 982 Equateur 0,0 4,9 3,2 5,0 0,5 8,8 75,5 2,1 100 13,0 750 Orientale 0,2 4,6 5,3 16,7 1,0 2,9 61,5 7,8 100 26,8 1.121 Nord- Kivu 0,8 o,e 8,4 56,3 0,2 0,2 24,2 9,1 100 66,3 660 Sud-Kivu 1,7 4,1 5,4 53,5 5,2 0,6 29,0 0,6 100 64,7 599 Maniema 0,0 0,4 0,4 0,0 0,0 0,0 99,1 0,0 100 0,9 214 Katanga 0,7 9,2 18,9 14,9 4,0 0,7 44,2 7,4 100 43,7 1.250 Kasai' Oriental 0,0 6,6 20,4 4,4 12,0 0,1 45,9 10,6 100 31,4 843 Kasai' Occidental 0,0 4,8 42,3 10,7 1,7 1,5 36,5 2,5 100 57,8 707 Niveau de pauvrete Plus pauvres 0,0 2,4 10,7 20,4 1,0 2,3 57,5 5,7 100 33,5 1.850 Pauvres 0,1 5,6 12,0 16,4 1,6 1,7 55,4 7,2 100 34,1 1.772 Moyens 0,0 7,6 17,6 20,3 2,3 1,6 45,3 5,4 100 45,5 1.724 Riches 0,8 6,6 19,9 19,6 5,4 1,4 39,2 7,3 100 46,8 1.685 Plus riches 17,0 7,9 18,6 9,4 9,0 4,0 29,9 4,2 100 52,9 1.569 Ensemble du pays 3,3 5,9 15,6 17,4 3,7 2,1 46,0 6,0 100 42,2 8.600 La proportion des menages n'utilisant pas de moyens sanitaires hygieniques d'evacuation des ordures est de 46% en milieu urbain centre 63% en milieu rural. Les menages les plus pauvres utilisent moins les moyens sanitaires hygieniques d'evacuation des ordures (34%) que les menages les plus riches (53%}. 2.4. SECURITE ALIMENTAIRE La situation de Ia securite alimentaire est decrite a travers les variables ci-apres : existence ou non de stock de vivres, d'un champ de produits vivriers ou de !'argent pour nourrir le menage; nombre de repas consommes par jour ; et encadrement des menages par un agent de developpe- ment. 2.4.1. Reserves alimentaires Au total, 66% de menages affirment disposer de reserves alimentaires, c'est-a-dire dispo- sent d'un stock de vivres, d'un champ de produits vivriers ou de !'argent. La proportion est plus elevee en milieu rural (76%) a cause du mode de production paysanne basee essentiellement sur !'agricul- ture. 38 1 Cadre de vie des menages Tableau 2.16: Repartition (en%) des menages selon Ia disponibilite des reserves alimentaires et certaines caracteristiques socio-demographiques Disponibilite des reserves Caracteristiques alimentaires Effectif des Oui Non menages Milieu de residence Urbain 43,6 56,4 2.578 Rural 75,6 24,4 6.022 Province Kinshasa 26,8 73,2 841 Bas-Congo 83,1 16,9 633 Bandundu 82,0 18,0 982 Equateur 62,5 37,5 750 Orientale 67,5 32,5 1.121 Nord-Kivu 84,9 15,1 660 Sud-Kivu 34,1 65,9 599 Maniema 52,6 47,4 214 Katanga 64,8 35,2 1.250 Kasa"i Oriental 64,1 35,9 843 Kasa"i Occidental 94,1 5,9 707 Ensemble du pays 66,0 34,0 8.600 Dans les centres urbains, Ia situation est moins favorable, car plus de Ia moitie des citadins ne disposent pas de reserves alimentaires (56%). A Kinshasa, les trois quarts des habitants vivent au jour le jour : ils ne disposent ni de stocks de vivres ni de l'argent pour assurer leur alimentation. La securite alimentaire est egalement precaire dans les provinces suivantes : Sud-Kivu (66% des menages sans reserves alimentaires), Maniema (47%), Equateur (37%), Kasa"i-Oriental (36%) et Katanga (35%). 2.4.2. Nombre de repas par jour Le nombre de repas par jour est un des indicateurs de l'apport alimentaire. Bien qu'il ne prenne pas en compte les aspects qualitatifs comme Ia fraicheur, Ia proprete et Ia qualite nutritive des aliments, il permet toutefois d'apprecier l'objectif primordial de toute personne, celui de se nour- rir. Tableau 2.17 : Repartition (en%) des menages selon le nombre de repas journaliers et certaines caracteristiques socio-demographiques Nombre de re_Q_as Effectif Nombre Caracteristiques Moins d'un des moyen de 1 2 3 repas par jour menages repas par jour Milieu de residence Urbain 38,0 52,5 7,8 1,7 2.578 1,7 Rural 22,0 61,5 13,8 2,7 6.022 1,9 Province Kinshasa 23,3 62,3 12,6 1,8 841 1,9 Bas-Congo 11,5 75,3 10,4 2,8 633 1,9 Bandundu 8,9 63,2 27,3 0,6 982 2,2 Equateur 44,9 42,2 8,3 4,6 750 1,6 Orientale 34,9 51,0 9,6 4,5 1.121 1,7 Nord-Kivu 14,7 72,1 11,0 2,2 660 1,9 Sud-Kivu 36,0 53,8 5,2 5,0 599 1,6 Maniema 21 ,5 56,5 21 ,6 0,4 214 2,0 Katanga 28,7 61,1 9,3 0,9 1.250 1,8 Kasa"i Oriental 42,2 43,8 11,8 2,2 843 1,7 Kasa"i Occidental 20,8 70,1 8,3 0,9 707 1,9 Ensemble du pays 26,8 58,8 12,0 2,4 8.600 1,8 Cadre de vie des menages 139 Dans !'ensemble, 27% des menages consomment un seul repas par jour et 59% en con- somment deux. La majorite de Ia population, soit 86%, prennent ainsi moins de trois repas par jour: Dans les centres urbains, ce sont 91% des menages qui ne peuvent pas consommer trois repas par jour. A Kinshasa, Ia proportion est de 86%. Graphique 2.7. Pourcentage de menages selon le nombre de repas consommes par jour Moins d'un repas/jour 3 repas 12% 2 repas 58,8% Le tableau fait ressortir un fait dramatique: 2% de Ia population congolaise consomment moins d'un repas par jour et done ne mangent pas tous les jours. Cette situation est plus preoccu- pante dans le Sud-Kivu, a I'Equateur et dans Ia Province Orientale qui sont des provinces a voca- tion agricola mais ou 5% des menages mangent moins d'un repas par jour. 2,4% 1 repas 26,8% 2.4.3. Encadrement des menages par les agents de developpement Le tableau 2.18 presente Ia proportion des menages qui ont re<;u l'encadrement d'un agent de developpement au cours des 6 derniers mois dans differents domaines de !'agriculture. Dans !'ensemble du pays, 13% seulement des menages ont beneficia des conseils ou des enseignements des structures d'encadrement et de vulgarisation agricoles ou des agents de deve- loppemEmt. Cet encadrement a ete realise essentiellement dans le domaine de !'agriculture (9% de menages) et dans une moindre mesure dans celui de l'elevage (4%} et celui des pratiques nutrition- nelles (3%}. 40 I Cadre de vie des menages Tableau 2.18: Repartition (en%) des menages selon l'acces aux structures d'encadrement et de vulgarisa- tion agricole et certaines caracteristiques socio-demographiques Menages Caracteristiques encadres Milieu de residence Urbain 3,9 Rural 17,4 Province Kinshasa 3,1 Bas-Congo 19,9 Bandundu 40,5 Equateur 5,9 Orientale 7,9 Nord-Kivu 10,9 Sud-Kivu 17,5 Maniema 17,2 Katanga 3,2 Kasa"i Oriental 8,7 Kasa·l Occidental 19,5 Niveau de pauvrete Plus pauvres 15,7 Pauvres 16,9 Moyens 16,8 Riches 11 ,8 Plus riches 4,4 Ensemble du pays 13,4 ~ .3 :; (.) ·c Ol <( 1,5 1,3 0,7 16,7 31 '1 4,7 4,3 7,0 12,4 11,7 2,2 2,6 14,6 12,9 11,3 11 ,8 7,4 1,9 93 0,3 1,4 0,2 0,5 7,1 0,7 0,6 0,0 0,0 0,9 0,0 0,4 0,0 1,8 1,6 1 '1 0,3 0,5 1,1 Q) Ol !ll > Q) w 0,9 4,9 0,5 7,7 14,1 1,2 1,2 5,0 2,2 6,1 0,0 0,9 5,7 3,2 6,6 4,8 2,8 0,9 3,7 Domaine 0,3 2,6 0,1 0,0 9,5 0,5 1,0 0,2 0,2 6,5 0,0 0,2 4,7 2,2 4,1 1,7 0,9 0,2 1,9 0,6 1,3 1 '1 0,5 3,6 0,0 2,1 1,4 0,2 0,0 0,1 0,6 0,6 1 '1 1 '1 1,6 0,7 0,9 1,1 1,0 3,9 0,7 0,6 8,4 3,2 1,7 5,2 1,8 0,9 0,4 4,7 4,7 4,4 3,4 3,8 2,4 0,8 3,0 (/) ~ "5 <( 0,7 3,2 0,6 0,9 4,9 0,1 1,6 2,4 6,5 0,9 0,6 4,2 4,5 2,9 3,1 2,9 2,2 0,8 2,4 Effectif des Menages 2.578 6.022 841 633 982 750 1.121 660 599 214 1.250 843 707 1.850 1.772 1.724 1.685 1.569 8.600 Les menages pauvres et moyens ont ete plus encadres que les menages riches et ce, quel que soit le domaine consider€. De meme, les menages ruraux beneficient de plus d'encadrement que les menages urbains dans tous les domaines. Les provinces qui beneficient le plus de l'encadre- ment des agents de developpement sont le Bandundu (41%), le Bas-Congo (20%), le Kasa"l Occi- dental (20%), le Sud-Kivu (18%) et le Maniema (17%). Tandis que Kinshasa, le Katanga et I'Equateur sont les provinces les moins suivies avec moins de 6% de menages encadres. 2.5. SITUATION D'ACTIVITE DE LA POPULATION ADULTE II a ete demande a chaque membre du menage son activite principale, c'est-a-dire l'activite qui l'occupe pendant Ia plus grande partie de son temps, meme s'il effectue d'autres travaux. Les reponses obtenues permettent de se faire une idee sur le statut professionnel de Ia population d'age actif (15-64 ans). Le tableau 2.19 indique que 57% de Ia population agee de 15 a 64 ans exercent une activite economique : travailleurs salaries, travailleurs non salaries et travailleurs agricoles. La majorite des travailleurs est occupee dans le secteur agricole (41 %) : agriculture, peche, elevage, chasse. La proportion est de 56% en milieu rural, centre 10% en milieu urbain. L'activite agricole n'est done pas totalement absente en milieu urbain. Elle est pratiquee comme activit€ principale ou occasionnelle, · ·dans les parcelles et les jardins situes dans Ia peripherie des villes , et temoigne de Ia ruralite des villes congolaises. Cadre de vie des menages 141 Tableau 2.19: Repartition (en%) de Ia population de 15 a 64 ans selon le statut d'occupation et certaines caracteristiques socio-demographiques c §(/) (/) 0 (/) <1l c (/) !!! - c (J)~ :;(/) (/) (/) . (/) (/) -Q) Q) 0 c •Q) :::l Q) ~ .Qi :::l J!1 (/)·~ .!!! :!E . •Q) Ql- (ij "0:;:: Q) <1l ::J•t: =0 'iii Q) ti .,_.\!! c.\1! >·- 'fa~ Q)(ll 'iii.~ Cl E 0 Caracteristiques .Q) "0 . <1l <1l :;::~ <1l 0 - :::l > <1l =(ij > . a> c <0 .E I- oc. -o w- ~(/) ~(/) (llCl a: •Q) .r::. Q) 0 t.TI(/) w . <1l :::! (.) :z::c. I- <1l I- t= w Milieu de residence Urbain 4,0 23,6 14,2 17,4 10,4 0,4 20,1 7,0 2,9 100 8.860 Rural 7,0 14,7 3,9 4,7 56,0 0,1 9,1 2,0 2,4 100 18.530 Province Kinshasa 3,4 24,1 15,5 19,1 3,8 0,5 19,9 11,2 2,5 100 3.150 Bas-Congo 6,0 19,8 9,0 7,9 49,4 0,3 4,3 1,6 1,8 100 1.732 Bandundu 3,6 23,3 5,9 6,7 45,6 0,1 8,2 3,6 3,1 100 3.226 Equateur 7,2 15,3 4,4 7,3 45,3 0,1 15,6 2,3 2,6 100 2.694 Orientale 6,3 13,8 4,3 5,9 46,9 0,1 17,5 2,6 2,6 100 3.560 Nord-Kivu 9,1 10,7 4,4 1,7 67,1 0,1 3,3 2,5 0,9 100 1.863 Sud-Kivu 8,0 12,5 3,1 7,7 52,4 0,1 8,7 4,0 3,5 100 1.905 Maniema 5,1 20,7 5,0 3,5 39,4 0,1 20,6 1,5 3,5 100 790 Katanga 7,9 16,4 6,7 7,8 41 '1 0,2 14,3 3,0 2,7 100 3.743 Kasa'i Oriental 5,2 16,7 6,0 18,9 30,2 0,4 17,6 2,3 2,7 100 2.480 Kasa'i Occidental 5,1 19,1 13,2 4,0 50,3 0,1 4,7 1,6 1,9 100 2.247 Niveau de pauvrete Plus pauvres 6,2 13,0 2,7 4,3 57,4 0,1 11,4 2,3 2,5 100 5.498 Pauvres 7,2 14,2 3,2 5,4 57,1 0,1 8,3 2,0 2,4 100 5.295 Moyens 7,3 13,7 4,6 5,3 52,9 0,2 11,6 2,2 2,3 100 5.267 Riches 6,3 18,6 8,5 11,2 37,1 0,2 12,1 3,0 3,0 100 5.478 Plus riches 3,4 27,5 16,4 17,0 5,3 0,4 19,3 8,2 2,5 100 5.852 Sexe Masculin 4,8 24,4 12,0 11,8 38,2 0,4 0,0 5,6 2,8 100 13.157 Feminin 7,2 11,3 2,8 6,1 44,1 0,0 24,4 1,8 2,3 100 14.232 Age 15-29 ans 11,4 33,0 2,8 5,9 29,1 0,0 10,9 4,2 2,6 100 14.437 30-59 ans 0,0 0,4 12,4 12,4 55,1 0,2 14,9 3,0 1,6 100 12.226 60 ans et plus 0,0 0,0 8,6 6,1 50,8 3,6 11,6 2,1 17,1 100 727 Ensemble du pays 6,0 17,6 7,2 8,8 41,3 0,2 12,7 3,6 2,5 100 27.390 La faible proportion des travailleurs salaries (7%) est revelatrice de ce que le Rapport Natio- nal sur le Developpement Humain qualifie de "l'effondrement de l'emploi moderne ". Ce rapport ren- seigne que "le volume de Ia main-d'ceuvre salariee est tombee de 8% en 1958 a 2% en 1997" (RNDH, 2001 ), parce que 1) I'Etat n'a pas pris des mesures qui incitent les investisseurs (nationaux ou etrangers) a Ia creation d'emplois ; 2) les contraintes des programmes d'ajustement structure! ont envoye des milliers de salaries au ch6mage ou meme a l'inactivite ; 3) les pillages des annees 1991 et 1993 ont conduit a Ia suppression d'un bon nombre d'emplois qui restaient encore, et 4) Ia guerre a lessive le peu d'infrastructures restantes Ia ou elle a sevi, reduisant par consequent l'offre de travail. Les travailleurs non salaries, c'est-a-dire les personnes qui exercent une activit€ economi- que pour laquelle elles ne per<;oivent pas un salaire (activites independantes autres que !'agriculture), sont un peu plus nombreux (9%) que les travailleurs salaries (7%). Ceci corrobore le fait bien connu de Ia predominance du secteur informel en ROC. Ce secteur accueille des millions de personnes, y compris les jeunes dipl6mes, qui ne trouvent pas d'emplois, ceux qui developpent des activites infor- melles pour suppleer leur salaire et ceux dont ces activites sont exercees pour l'enrichissement (Pain, 1980). 421 Cadre de vie des menages La proportion des travailleurs salaries de sexe masculin (12%) est quatre fois plus elevee que celle des femmes salariees {3%). L'ecart est plus reduit lorsqu'on considere le travail non sala- rie, ou les femmes representent Ia moitie des travailleurs hommes. Les femmes travaillent surtout dans le secteur informel (6%), tandis que les hommes sont aussi nombreux dans le secteur forme! qu'informel (12%). Les pesanteurs culturelles, les obligations maternelles et conjugales, et Je retard pris par Ia femme congolaise pour sa scolarisation expliqueraient ce faible acces a l'emploi salarie. C'est a Kinshasa que Ia proportion des travailleurs salaries est Ia plus elevee {16%). Elle est suivie par le Kasa'i Occidental (13%), le Bas-Congo {9%) et le Katanga (7%). Ces resultats rensei- gnent sur les inegalites du pays en matiere d'industrialisation et de potentialites d'emplois du secteur moderne. Ce sont les personnes les plus riches qui exercent le plus les emplois salaries {12%) ou se retrouvent dans le secteur informel (17%). Par contre, les populations pauvres sont de loin plus nombreuses dans les activites agricoles (57%). L'indicateur de developpement humain (IDH) Cet indicateur sert a montrer comment Ia precarite du cadre de vie des menages qui vient d'E'ltre decrite dans les sections precedentes se traduit a travers le niveau du developpement humain atteint par les differentes provinces de Ia ROC. II resume Ia situation relative au taux d'alphabetisa- tion des adultes ; !'esperance de vie a Ia naissance ; le taux brut de scolarisation ; et le PIB par habitant en PPA (Parite du Pouvoir d'Achat). II permet de mesurer le niveau de pauvrete non seule- ment en termes monetaires, mais plut6t en rapport avec les besoins fondamentaux des populations qui en sont victimes . Les inegalites de developpement humain qui sont observees au niveau des provinces per- mettront par ailleurs de bien interpreter Ia situation des enfants et des femmes de chaque province, en ce qui concerne Ia sante, Ia mortalite, I' education, Ia nutrition, etc. Le tableau 2.20 ci-apres donne les niveaux de I'IDH calcules en se basant sur les donnees collectees par MICS2 (1l. Tableau 2.20 : lndice de developpement humain des differentes provinces Taux d'al- Esperance de Taux brut de Somme IDH phabeti- vie a Ia scolarisation PIB par habitant des Province sation des naissance des enfants en dollars PPA indicateurs a dulles de 6-23 ans Kinshasa 89,5 55,9 (0,515) 55,4 (0,781) 2.929 (0,564) 1,860 0,620 Bas-Congo 70,0 45,4 (0,340) 50,6 (0,635) 1.238 (0,420) 1,395 0,465 Bandundu 70,5 51,9 (0,448) 51,3(0,641) 293 (0,179) 1,269 0,423 Equateur 56,6 42,7 (0,295) 35,0 (0,494) 229 (0,138) 0,927 0,309 Orientale 65,8 43,3 (0,305) 41,7 (0,578) 282 (0,173) 1,056 0,352 Nord-Kivu 52,2 43,7 (0,312) 28,8 (0,444) 995 (0,383) 1,139 0,380 Sud-Kivu 61 ,7 42,5 (0,292) 34,6 (0,527) 604 (0,300) 1,118 0,373 Maniema 64,7 47,2 (0,370) 44,1 (0,578) 641 (0,310) 1,258 0,419 Kala riga 64,0 44,7 (0,328) 38,5 (0,555) 1.249 (0,421) 1,305 0,435 Kasa'l Oriental 74,8 46,6 (0,360) 52,3 (0,673) 739 (0,334) 1,367 0,456 Kasa'l Occidental 70,2 44,4 (0,323) 48,4 (0,629) 744 (0,335) 1,288 0,429 <' I Les donnees de base proviennent de MICS2, a !'exception du PIB/hab. en PPA tire du RNDH (2001) et qui est suppose constant de 1999 (annee d'estimation du RNDH) a 2001 ; les valeurs entre parentheses sont les indicateurs definis par Ia methode de calcul de I'IDH, a savoir l'indicateur de I' esperance de vie a Ia naissance, l'indicateur du niveau d'instruction, et l'indicateur du PIB reel en PPA. Cadre de vie des menages j43 Ce tableau montre les niveaux de developpement humain des differentes provinces du pays. Ainsi, Kinshasa vient en t$te, suivie du Bas-Congo puis du Kasai Oriental, etc. La province de I'Equa- teur demeure celle ou le niveau est le plus faible. CONCLUSION Les resultats suivants ressortent de !'analyse des donnees sur le cadre de vie : • Les menages congolais disposent en moyenne de 3,3 pieces a usage d'habitation dans leurs logenients. Par ailleurs, on observe une predominance des habitations a une cham- bre dans les deux provinces du Kasal·, au Katanga, dans Ia Province Orientale eta Kins- hasa. • La taille moyenne des menages en ROC est de 6,4 personnes et le nombre moyen de chambres a coucher est de 2. • Le pavement des habitations est gemeralement en terre battue ou en paille. L'usage de ce type de materiaux caracterise particulierement les habitations en milieu rural (96% de menages). Dans les centres urbains et en particulier a Kinshasa, les pavements sont surtout en ciment ou en planche. • Les toitures des maisons sont surtout couvertes de paille (66% de menages), avec une predominance de ce materiau en milieu rural (86%). La tole galvanisee couvre Ia moitie des logements en milieu urbain (52%) et un peu plus a Kinshasa (63%). • Les murs en pise sont les plus frequents (39%), suivis des murs en briques adobes (29%) et en blocs de ciment ou en briques cuites (21 %). Les planches ou les feuilles sont rarement utilisees dans le pays. Toutefois, si Ia variation entre les milieux ruraux et ur- bains est minime, certaines provinces se demarquent dans l'usage des murs en pise : Ia Province Orientale, le Nord-Kivu, I'Equateur, le Sud-Kivu et le Maniema. • L'acces a l'eau de boisson salubre est encore assez faible : 46% seulement de Ia popu- lation consomme de l'eau provenant d'un robinet dans le logement, d'un robinet dans Ia cour ou dans Ia parcelle VOisine, d'une borne fontaine , d'un puits a pompe, d'un puits protege ou d'une source amenagee. Seulement 22% des menages ont un acces facile a l'eau potable dans les 15 minutes du lieu d'habitation. Dans !'ensemble du pays, seule- ment 30% de menages ont de l'eau sur place, c'est-a-dire dans le logement ou a mains de 100 metres. • Mains de Ia moitie de Ia population (46%) utilise des toilettes hygieniques, .c'est-a-dire celles qui sont connectees au systeme d'egouts, qui ont une chasse d'eau, les latrines ameliorees et les latrines traditionnelles couvertes. • La localisation des toilettes par rapport au logement montre qu'une proportion importante de Ia population (86%) utilise des toilettes situees dans le logement, Ia cour ou Ia par- celle. Cette proportion atteint meme 97% en milieu urbain. • L'etude a montre que 24% de Ia population n'utilisent pas des moyens sanitaires hygieni- ques de traitement des excrements des petits enfants. La situation est particulierement preoccupante dans les provinces du Kasa'i Occidental (36%) et de I'Equateur (30%). • Les modes d'evacuation des eaux usees consideres comme hygieniques, c'est-a-dire I' evacuation par les egouts, les caniveaux d'eaux pluviales et par puits perdu sont princi- palement utilises par les riches (32%) et en milieu urbain (24%). En milieu rural, les eaux 44 1 Cadre de vie des menages usees sont surtout evacuees par un trou ou jetees a Ia volee dans Ia parcelle ou dans Ia rue (92% des menages). • La population congolaise fait face a une insecurite alimentaire relativement elevee. En effet, 34% de menages ne disposaient pas, au moment de l'enquete, de reserves ali- mentaires, c'est-a-dire soit un stock de vivres, soit un champ de produits vivriers, soit de I' argent. Par ailleurs, 27% de Ia population prennent un seul repas par jour, et seulement 59% en consomment deux. II y a 2% de congolais qui ne mangent pas tousles jours. En definitive, les deux objectifs du Sammet Mondial pour les Enfants relatifs a l'acces univer- se! a l'eau a boire salubre et aux systemes sanitaires d'evacuation des excrements ne sont pas atteints, et Ia situation demeure preoccupante surtout pour les populations rurales. Cadre de vie des menages 145 461 Cadre de vie des meiUlges CARACTERISTIQUES SOCIO- DEMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION INTRODUCTION 3 Ce chapitre examine les structures de Ia population par age, sexe et etat matrimonial ainsi que Ia taille et Ia composition des menages (section 3.1) ; les niveaux, tendances et facteurs de variation de Ia fecondite (section 3.2) ; les niveaux, tendances et facteurs de variation de Ia mortalite des enfants (section 3.3) ; Ia mortalite maternelle (section 3.4). Le Sammet Mondial pour les Enfants avait fixe comme objectifs relatifs a Ia mortalite et a Ia fecondite: • objectif 1 : reduction du tiers des taux de mortalite infantile et de mortalite des enfants de mains de cinq ans dans les deux cas, ou reduction respectivement a 50 ou 70 pour mille, entre 1990 et 2000; • objectif 2 : reduction de moitie du taux de mortalite maternelle pendant Ia meme pe- riode; • objectif 10 : acces de tous les couples aux informations et services pour prevenir les grossesses qui sont trop tot, trop peu espacees, trop tard ou trop nombreu- ses. MICS1 a estime Ia mortalite infantile a 148 pour mille et Ia mortalite infanta-juvenile a 220 pour mille, mais n'avait pas mesure Ia mortalite maternelle. 3.1. STRUCTURES DE LA POPULATION 3.1.1. Structure de Ia population par age et sexe Le tableau 3.1 presente Ia repartition de Ia population enquetee par age et sexe. Tableau 3.1 : Repartition (en%) de Ia population enquetee par groupe d'age quinquennal selon le milieu de residence et le sexe Groupes Urbain Rural Ensemble du pays d'age Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total 0-4 9,3 8,9 18,2 9,6 9,6 19,2 9,5 9,4 18,9 5-9 7,1 7,3 14,4 7,8 7,8 15,6 7,6 7,6 15,2 10-14 6,6 7,0 13,5 7,0 7,1 14,0 6,9 7,0 13,9 15-19 5,7 5,9 11,6 5,7 5,6 11,3 5,7 5,7 11,4 20-24 4,1 5,0 9,1 3,5 . 3,8 7,3 3,7 4,2 7,9 25-29 3,3 4,1 7,4 3,1 3,8 6,8 3,1 3,9 7,0 30-34 2,8 3,2 6,0 2,3 2,8 5,1 2,4 2,9 5,4 35-39 2,8 2,5 5,3 2,4 2,7 · 5,1 2,6 2,6 5,2 40-44 2,3 2,0 4,3 2,1 2,3 4,4 2,2 2,2 4,4 45-49 1,6 1,4 3,0 1,7 1,6 3,3 1,7 1,5 3,2 50-54 1,1 1,1 2,2 1 '1 1,4 2,5 1,1 1,3 2,4 55-59 0,8 0,9 1,7 0,8 0,9 1,7 0,8 0,9 1,7 60-64 0,6 0,7 1,3 0,6 0,7 1,3 0,6 0,7 1,3 65-69 0,6 0,3 0,9 0,5 0,5 1,0 0,5 0,4 0,9 70-74 0,3 0,3 0,6 0,3 0,5 0,7 0,3 0,4 0,7 75-79 0,2 0,1 0,3 0,2 0,1 0,3 0,2 0,1 0,3 80+ 0,1 0,1 0,2 0,2 0,1 0,3 0,1 0,1 0,2 Total 49,2 50,8 100,0 48,9 51 ' 1 100,0 49,0 51 ,0 100 0 Effectif 8.387 8.675 17.062 18.530 19.384 37.914 26.917 28.059 54.976 Caracteristiques socio-demographiques de Ia population 147 La pyramide des ages de Ia population totale presente une allure globalement reguliere, mal- gre quelques anomalies du cote des hommes. La tranche d'age des hommes de 30-34 ans accuse un deficit qui pourrait s'expliquer par !'emigration. Chez les femmes, en revanche, on observe une structure plut6t reguliere de Ia pyramide des ages de Ia population totale. On releve cependant une irregularite dans Ia tranche d'age de 5-9 ans sur Ia pyramide du milieu urbain. L'allure de Ia pyramide des ages du milieu rural est aussi globalement reguliere avec toute- fois les memes anomalies que celles constatees dans Ia pyramide des ages de Ia population totale, qui seraient liees soit aux problemes de glissement entre groupes d'age, soit a l'exode rural. L'examen detaille de Ia structure par age montre que les enfants de moins de cinq ans representent 19% de Ia population totale du pays. Un congolais sur 5 est done age de moins de 5 ans. Cet effectif se repartit de favon qua- siment identique entre les garc;:ons et les filles. Selon le milieu de residence, quelques differen- ces legeres s'observent. Graphique 3.1 : Pyramide des ages de Ia population totale Hommes Femmes 10,00 8,00 6,00 4,00 2,00 0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 48 j Caracteristiques socio-demographiques de la population 90-94 85-89 80-84 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 10,00 Graphique 3.2 : Pyramide des ages de Ia population urbaine Hommes Femmes 10,00 8,00 6,00 4,00 2,00 0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 Graphique 3.3 : Pyramide des iges de Ia population rurale Hommes Femmes 10,00 8,00 6,00 4,00 2,00 0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 90-94 85-89 80-84 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 10,00 90-94 85-89 80-84 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 10,00 Le tableau 3.2 donne les structures des populations totale, urbaine et rurale par grands grou- pes d'age. La population des moins de 15 ans represente presque Ia moitie de Ia population congo- laise (48%). Autrement dit, environ un congolais sur deux a moins de 15 ans. Cette forte proportion de jeunes, caracteristique des pays a fecondite et mortalite elevees, indique clairement Ia jeunesse de Ia structure de Ia population congolaise. Les personnes agees de 60 ans et plus ne representent que 3,5% de Ia population totale du pays. Caracteristiques socio-demographiques de Ia population 149 Tableau 3.2 : Repartition (en %) de Ia population totale selon les grands groupes d'age, le sexe et le milieu de residence Groupes Urbain Rural Ensemble du pays d'age Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total 0-14 ans 22,9 23,2 46,1 24,4 24,5 48,9 23,9 24,1 48,0 15-59 ans 24,5 26,1 50,6 22,8 24,7 47,5 23,3 25,2 48,5 60+ ans 1,7 1,5 3,3 1,7 1,9 3,6 1,7 1,8 3,5 Total 49,2 50,8 100,0 48,9 51 ' 1 100,0 49,0 51,0 100,0 Effectif de Ia population 8.387 8.675 17.062 18.530 19.384 37.914 26.917 28.059 54.976 La proportion des moins de 15 ans est legerement plus importante en milieu rural qu'en milieu urbain a cause, entre autres, d'une fecondite plus forte en milieu rural. L'exode rural, tres intense au niveau du pays, ne conduirait pas encore a un vieillissement de Ia population rurale dans ce contexte de forte fecondite. II influe neanmoins sur l'affaiblissement de Ia part relative de Ia popu- lation economiquement active agee de 15 a 59 ans dans les milieux ruraux. Le tableau 3.3 donne les pourcentages de certains groupes d'age specifiques. Les enfants de moins de cinq ans (19% de Ia population totale) se repartissent comme suit : 4% ages de moins d'un an, 4% ages d'un an, et 11% entre deux et quatre ans (24-59 mois) . Les enfants entre 5 et 17 ans constituent 36% de Ia population, ceux de moins de 18 ans constituent 55% de Ia population totale. Tableau 3.3 : Repartition (en%) de Ia population selon certains groupes specifiques et le milieu de residence Groupe d'age Urbain Rural Ensemble du pays % Effect if % Effectif % Effect if 0-11 mois 4,0 687 4,3 1.648 4,2 2.335 12-23 mois 4,0 678 4,1 1.557 4,1 2.235 24-59 mois 10,2 1.742 10,8 4.077 10,6 5.819 5 ans -17 ans 35,1 5.996 36,8 13.953 36,3 19.949 18 ans et plus 46,7 7.959 44,0 16.679 44,8 24.638 Effectif de Ia 100,0 17.062 100,0 37.914 100,0 54.976 population La repartition de Ia population par sexe montre qu'il y a, en ROC comme dans d'autres pays africains, plus de femmes que d'hommes dans !'ensemble. En effet, les femmes represen- tent 51% de Ia population totale du pays contre 49% des hommes. La superiorite numerique des femmes s'observe aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural, et ce dans pratiquement tous les grands groupes d'age comme le montrent les donnees du tableau 3.4 relatives aux rapports de masculinite (nombre d'hommes pour 100 femmes). On y observe cependant une superigrite nume- rique des hommes dans Ia tranche d'age de 60 ans et plus en milieu urbain. Tableau 3.4 : Rapports de masculinite (en%) selon les grands groupes d'age Groupes d'age Urbain Rural Total Moins de 15 ans 98,9 99,6 99,4 15 a 59 ans 93,8 92,2 92,7 60 ans ou plus 111,8 88,5 94,6 Total 96,7 95,6 95,9 Effect if 17.062 37.914 54.976 50 I· ~: y·a c t er istiqu e s sncio-dbnogmphiques de Ia population Comparee aux donnees anterieures, notamment celles issues du recensement de Ia popu- lation de 1984 et de l'enquete MICS1, Ia structure par age de Ia population congolaise ne s'est pas sensiblement modifies. En effet, Ia population de moins de 15 ans representait 45,9% en 1984 contre 48,4% en 1995 et 48% en 2001. De meme, Ia population de 15-59 ans qui representait 49,7% en 1984 est passee a 48,1% en 1995 eta 48,5% en 2001. 3.1.2. Structure de Ia population selon l'etat matrimonial 3.1.2.1. Etat matrimonial selon le sexe et le milieu de residence Le tableau 3.5 indique que Ia majorite (68%) de Ia population agee de 15 ans et plus est mariee ou a ete mariee. Les celibataires representent done 32% de cette population. La structure par etat matrimonial montre en outre que Ia population congolaise compte 41% de monogames, 9% de polygames, 8% de personnes vivant en union de fait, 5% de veufs et 5% de divorces ou separes. Tableau 3.5: Repartition (en%) de Ia population de 15 ans et plus selon l'etat matrimonial, le milieu de residence et le sexe Urbain Rural Ensemble du pays (/) (/) (/) (/) (/) (/) (!) (!) (U (!) (!) (U (!) (!) (U E E E E E E Caracteristiques E E 0 E E 0 E E 0 0 (!) f- 0 (!) f- 0 (!) f- I u. I u. I u. Celibataires 47,0 30,9 38,7 36,7 20,5 28,3 40,1 23,8 31,6 Maries monogames 36,9 36,9 36,9 43,7 41,4 42,5 41 ,5 39,9 40,7 Maries polygames 4,5 6,1 5,3 8,4 13,1 10,8 7,1 10,9 9,1 Unis de fait 8,2 10,2 9,2 7,4 7,9 7,7 7,6 8,6 8,2 Veufs 1,2 8,1 4,8 1,5 9,4 5,6 1,4 9,0 5,3 Divorces/Separes 2,3 7,7 5,1 2,4 7,8 5,1 2,3 7,8 5,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif de Ia population 4.474 4.721 9.195 9.283 10.102 19.385 13.757 14.823 28.580 La proportion de celibataires est differente selon le sexe et le milieu de residence : Ia propor- tion d'hommes celibataires est relativement plus elevee (40%) que celle des femmes celibataires (24%) ; elle l'est aussi plus en milieu urbain (39%) qu'en milieu rural (28%). La proportion de maries, toutes formes d'unions confondues, est peu differente selon le sexe. Elle est de 56% chez les hommes centre 59% chez les femmes. Elle est en revanche relativement plus elevee en milieu rural (61 %) qu'en milieu urbain (51%). Le mariage demeure done une institution sociale importante dans Ia vie des hommes et des femmes, aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural. La proportion des personnes vivant en union polygamique est de 9% pour !'ensemble du pays, 11% en milieu rural et 5% en milieu urbain. Caracteristiques socio-demographiques de Ia population I 51 Graphique 3.4. Repartition (en%) de Ia population de 15 ans et plus par etat matrimonial Hommes Unis de fait 7,6% Maries monogames 41 ,5% Veufs 1,4% Divorces/ Separes 2,3% Celibataires 40,1% Divorcees/Separees 7,8% Unies de fait 8,6% Mariees polygames 10,9% Femmes Celibataires Mariees monogames 39,9% Les personnes vivant en union de fait representent 8% de Ia population de 15 ans et plus. Elles sont legerement plus nombreuses en milieu urbain (9%) qu'en milieu rural (8%). II n'est pas impossible que ces proportions soient sous-estimees suite a des declarations eventuellement erronees des enquetes sur Ia forme exacte de mariage, notamment en confondant l'etat de celibataires avec celui d'unis de fait. La proportion de veufs, divorces et sepa- res n'est pas negligeable. Dans !'ensemble, 10% de personnes de 15 ans et plus etaient en rupture d'union au moment de l'enquete, Ia moitie par de- ces du conjoint et l'autre moitie par divorce ou se- paration. Cette proportion s'avere quatre fois plus importante chez les femmes (17%) que chez les hommes (4%). La proportion de divorces du milieu rural est egale a celle du milieu urbain. La ville ne devrait pas etre tenue pour un des facteurs d'instabilite des unions en ROC. 3.1.2.2. lntensite et calendrier de Ia nuptialite L'intensite de Ia nuptialite est mesuree par Ia proportion des celibataires a 50 ans exacts. Le calendrier de Ia nuptialite est mesure par I' age moyen au premier mariage. Ces deux indices ont ete calcules a l'aide de Ia methode indirecte de Hajnal<1) qui utilise Ia proportion des celibataires par groupes d'age quinquennaux. Ces deux indices ont ete desagreges selon le sexe et le milieu de residence (tableau 3.6). I' I Avant I' appl ication de Ia methode Hajnal, il a ete precede au redressement des proportions aberrantes constatees dans les groupes d'age avance, notamment au-dela de Ia cinquantaine . La technique des moyennes mobiles simples a ete utilisee pour ce faire. Etant donne que ces redressements ont porte sur Ia plage d'age au-dela de Ia cinquantaine, aucun impact n'est a craindre sur les resultats qui portent sur les donnees relatives a Ia tranche d'age de 15 a 50 ans exacts. 521 Caracterisriques socio-dbnographiques de Ia population Tableau 3.6: Pourcentage des celibataires selon le groupe d'age quinquennal, le sexe et le milieu de residence Urbain Rural Ensemble du pays rJl rJl rJl rJl rJl rJl Groupes ell ell - ell ell ell ell -E E ca E E ca E E ca d'age E E 0 E E 0 E E 0 0 ell I- 0 ell I- 0 Q) I- I u. I u. I u. 15-19 98,6 81,9 90,1 96,8 74,2 85,6 97,4 76,7 87,0 20-24 87,1 47,2 65,3 69,4 23,6 45,4 75,5 32,3 52,6 25-29 54,1 19,1 34,6 23,7 5,2 13,5 33,6 9,8 20,4 30-34 26,1 12,1 18,6 7,3 3,0 4,9 13,9 6,0 9,7 35-39 11,8 4,1 8,2 2,6 2,3 2,5 5,7 2,8 4,3 40-44 6,4 2,3 4,5 1,7 0,8 1,8 3,2 1,2 2,2 45-49 3,8 1,8 3,0 1,1 1,4 1,4 1,6 1,5 1,5 50-54 2,9 1,0 2,2 0,6 1,2 1,2 1,6 1,1 1,4 55-59 0,9 0,7 1,5 1,1 1,3 1,1 1,2 1,0 0,9 60-64 0,6 0,7 0,6 0,0 0,4 0,9 0,9 0,5 0,8 65-69 0,6 0,1 0,6 0,0 0,0 0,9 0,9 0,2 0,7 Ce tableau indique qu'il ne reste pratiquement plus de celibataires a l'age de 50 ans : 1 ,5% dans !'ensemble du pays. Cette proportion de celibataires a 50 ans exacts est relativement plus importante en milieu urbain (2,6%) qu'en milieu rural (1 ,3%). Cette faible proportion de celibataires a 50 ans indique le caractere quasi-universe! du ma- riage en ROC aussi bien chez les hommes que chez les femmes et traduit Ia rarete du celibat definitif qui demeure encore mal vu dans Ia societe congolaise. Le mariage constitue un des determi- nants du niveau eleve de Ia fecondite en ROC. Concernant le calendrier de Ia nuptialite, les donnees indiquent que les femmes se marient a 21 ans en moyenne(1 l et les hommes a 26 ans (tableau 3.7). Tableau 3.7: Age moyen au premier mariage selon le milieu de residence Sexe Urbain Hommes 28,7 Femmes 23,0 Les deux sexes 26,0 L'age au premier mariage reste quasiment inchange depuis 1984, aussi bien chez les hom- mes que chez les femmes. II est passe, chez les femmes, de 20 ans en 1984 a 21 ans en 1995 et 2001. Chez les hommes, il est passe de 25 a 26 ans durant Ia meme periode. Rural 24,9 20,1 22,3 <•> L'age moyen au premier mariage a ete calcule par Ia formule de Hajnal suivante : 50 [15 + 5L n C,] -50 C50 i=15 AMPM = --------- 1 - c so ou • nc, est Ia proportion de celibataires du groupe d'age i a i +n · C50 est Ia proportion de celibataires a 50 ans exacts. Ensemble du pays 26,0 21,0 24,0 Caracteristiques socio-demographiques de Ia population I 53 3.1.3. Taille et composition des menages 3.1.3.1. Taille des menages Les donnees de l'enquete montrent que 18% des menages sont composes de moins de quatre personnes, 39% de 4 a 6 personnes. Les menages de grande taille (7 personnes ou plus) representent 42% (tableau 3.8). Les menages comptent en moyenne 6,4 personnes et cette taille est peu differente selon le milieu de residence : 6,3 personnes en milieu rural centre 6,6 personnes dans les vi lies et cites. Quelques differences entre provinces apparaissent. C'est dans le Bas-Congo que l'on observe Ia plus petite taille moyenne des menages (5,5 personnes) et c'est en Equateur (7,4 personnes) et au Sud-Kivu (7,2 personnes) que Ia taille moyenne des menages est Ia plus elevee. Les autres provinces se situent entre ces deux extremes. A Kinshasa, par exemple, les menages comptent en moyenne 6, 7 personnes. Tableau 3.8: Repartition (en%) des menages selon Ia taille, le milieu de residence et Ia province Caracteristiques Nombre de membres habituels Taille moyenne 1-3 4-6 7 et plus Total Milieu de residence Urbain 16,6 37,5 45,9 100,0 6,6 Rural 18,9 40,3 40,8 100,0 6,3 Province Kinshasa 17,1 37,1 45,8 100,0 6,7 Bas-Congo 22,5 46,8 30,7 100,0 5,5 Bandundu 14,8 42,2 43,0 100,0 6,5 Equateur 13,9 34,4 51 ,7 100,0 7,4 Orientale 21 ,5 37,3 41 ,2 100,0 6,3 Nord-Kivu 19,8 42,7 37,5 100,0 6,0 Sud-Kivu 14,4 42,2 43,4 100,0 6,6 Maniema 14,7 36,6 48,7 100,0 7,2 Katanga 21 ,0 39,2 39,8 100,0 6,1 Kasa'i Oriental 23,2 36,6 40,2 100,0 6,0 Kasa'i Occidental 12,1 39,7 48,2 100,0 6,8 Ensemble du pays 18,2 39,4 42,4 100,0 6,4 On assiste a une augmentation de Ia taille moyenne des menages. Elle est passee de 5,4 personnes en 1984 a 6,4 en 2001, soit une augmentation d'une personne. 3.1.3.2. Composition des menages Les menages diriges par des femmes representent 15% de !'ensemble des menages. Cette proportion de femmes chefs de menage est legerement inferieure a celle de 1984 (16%). Les donnees de l'enquete indiquent que 30% de Ia population sont des chefs de menage ou conjoints des chefs de menage, 52% de Ia population sont des enfants vivant avec un ou les deux parents, et 18% de Ia population vivent dans des menages tiers. Lorsqu'on tient compte de I' age des indivi- dus vivant dans des menages tiers, on constate que Ia majorite de ces personnes sont des enfants de moins de 20 ans. Les donnees indiquent en effet que 21% de ces personnes ont moins de 5 ans, 70% de !'ensemble ont moins de 20 ans, 5% ont 60 ans et plus. L'elargissement des menages serait surtout alimente par le phenomene de confiage(1) des jeunes en general et des enfants surtout. 1•1 Le «canfiage, des enfants consiste a envoyer ses enfants vivre chez l'un au /'autre parent, ascendant au descendant. 54! Caracteristiques socio-demographiques de la population - 3.2. NIVEAU ET TENDANCES DE LA FECONDITE Le niveau de Ia fecondite generale est examine en deux points : le premier traite du niveau global de Ia fecondite ; le deuxieme porte sur Ia fecondite des adolescentes. Deux indicateurs de fecondite sont analyses : l'indice synthetique de fecondite (ISF), qui mesure le nombre moyen d'enfants qu'une femme aurait a Ia fin de sa vie feconde d'apres les taux actuels de fecondite par age, et Ia parite des femmes agees de 45 a 49 ans qui mesure le nombre moyen d'enfants nes vivants qu'une femme de 45-49 ans a eu durant sa vie reproductive. La con- frontation de ces deux indices donne une idee sur Ia tendance recente de Ia fecondite en !'absence d'importantes omissions des naissances. 3.2.1. Niveau global de Ia fecondite La fecondite des femmes congolaises est et demeure elevee. Une femme aurait en moyenne 7,1 enfants a Ia fin de sa periode de procreation. Cette valeur est corroboree par le nombre moyen d'enfants des femmes agees de 45 a 49 ans, egal a 7,3. Le taux brut de natalite, calcule a partir des naissances des douze mois precedant l'enquete, s'eleve a 48 naissances pour 1.000 habitants (ta- bleau 3.9} . Tableau 3.9: Principaux indicateurs de fecondite lndicateur Niveau actuel lndice synthetique de fecondite (enfants) 7,1 Parite des femmes de 45 a 49 ans (enfants) 7,3 Taux global de fecondite generale (0 / 00) 215,0 Taux brut de natalite (0 /oo) 48,5 Age moyen a Ia maternite (ans) 30,1 Cette forte fecondite s'explique par Ia conjonction de plusieurs facteurs. D'abord Ia faible utilisation de Ia contraception moderne : selon les donnees de MICS2, seulement une femme mariee sur 25 recourt a Ia contraception moderne pour espacer, retarder ou limiter les naissances ; pres de Ia moitie des femmes mariees n'utilisent meme pas les moyens naturels de planification familiale. Le deuxieme facteur est lie a l'intensite et au calendrier des premiers mariages. La proportion de celibataires a 50 ans exacts n'est que de 1 ,5 % et l'age moyen des femmes au premier mariage est evalue a 21 ans, ce qui implique, en dehors d'une instabilite importante des premieres unions, une forte longevite des femmes dans Ia vie procreatrice. Le niveau de Ia fecondite varie selon certaines caracteristiques socio-demographiques (ta- bleau 3.1 0). La fecondite est relativement plus forte en milieu rural qu'en milieu urbain. Une femme rurale aurait en moyenne 7,4 enfants a Ia fin de sa periode de procreation centre 6,3 enfants pour une femme urbaine, soit une difference en moyenne de 1,1 enfant. On ne voit plus en RDC le " paradoxe sociologique " de A. Romaniuk (1967) qui se traduisait, entre autres, par Ia surfecondite du milieu urbain par rapport au milieu rural. Caracteristiques socio·dbnographiques de Ia population ISS Tableau 3.10 :Taux de fecondite(1) par age (en Ofoo), lndice synthetique de fecondite (I SF) et nombre moyen d'enfants nes vivants pour les femmes agees de 45 a 49 ans (parite) selon certaines caracteristiques socio-demographiques Groupe d'age Milieu de residence Niveau de pauvrete Ensemble Plus pauvres, Riches et Plus du pays Urbain Rural Pauvres, Moyens riches 15-19 ans 114 118 131 98 117 20-24 ans 236 291 307 228 271 25-29 ans 310 358 361 314 342 30-34 ans 299 303 311 288 302 35-39 ans 197 240 237 212 227 40-44 ans 79 138 140 90 122 45-49 ans 26 35 30 39 33 15-49 ans 199 223 231 193 215 ISF (15-49) 6,3 7,4 7,6 6,3 7,1 Parite (45-49) 6,8 7,4 7,2 6,9 7,3 Le graphique ci-dessous sur lequel sont superposees les courbes de fecondite par age du milieu urbain et du milieu rural, montre que Ia fecondite des femmes citadines est a tous les ages interieure a celle des femmes rurales. Graphlque 3.5. Taux de fecondite generale par ige selon le milieu de residence (femmes de 15-49 ans) Age de Ia '-mme ~ ~Urbain~ Le tableau 3.10 indique egalement une difference de fecondite selon le niveau de pauvrete. L'lndice Synthetique de Fecondite des femmes pauvres (7,6) est superieur a celui des femmes riches (6,3), mais le niveau de Ia fecondite de ces deux groupes reste eleve. La comparaison de Ia fecondite en 1995 {7,2 enfants par femme) et en 2001 (7, 1 enfants par femme) montre que Ia fecondite n'a pas change durant cette periode. Cette tendance est confirmee par un indice synthetique de fecondite (7, 1 enfants par femme) quasiment ega I a Ia des- cendance finale des femmes de 45-49 ans (7,3 enfants nes vivants). 1•1 Les taux de fecondite sont calcules pour Ia periode des douze mois precedant l'enquete. 56 ! Caracteristiques socio-demographiques de Ia popu/atio11 3.2.2. Fecondite des adolescentes On entend par adolescentes dans ce rapport, les femmes agees de 15 a 19 ans. Ce groupe de femmes connalt un risque eleve de mortalite des enfants car il s'agit generalement des enfants de premier rang. II connait aussi un risque eleve de mortalite maternelle. Deux indicateurs sent utilises pour mesurer Ia fecondite des adolescentes : Ia proportion des meres parmi les adolescentes et le taux annuel moyen de fecondite des adolescentes, c'est-a-dire le nombre annuel de naissances vivantes pour mille adolescentes. Dans I' ensemble, 20% des femmes agees de 15 a 19 ans ont deja eu au moins un enfant ne- vivant. Cette proportion etait de 25% au Cameroun (1998) et de 36% au Niger (1998}. Tableau 3.11 :Proportion des meres parmi les adolescentes selon certaines caracteristiques socio-demographiques Caracteristiques Proportion de femmes de 15-19 ans Effectif des femmes agees qui sont meres (en%) de 15-19 ans Milieu de residence Urbain 17,2 963 Rural 21,5 1.995 Province Kinshasa 13,6 311 Bas-Congo 18,3 192 Bandundu 14,5 351 Equateur 20,8 300 Orientale 25,1 380 Nord-Kivu 14,0 223 Sud-Kivu 25,8 •190 Maniema 32,2 77 Katanga 20,8 425 Kasa'i Oriental 23,9 256 Kasa'i Occidental 21,9 253 Niveau de pauvrete Plus pauvres 26,1 558 Pauvres 20,7 552 Moyens 22,5 578 Riches 19,6 612 Plus riches 13,1 657 Niveau d'instruction Sans instruction 24,0 656 Primaire 20,8 1.556 Secondaire ou plus 15,1 729 Ensemble du pays 20,1 2.958 Les meres adolescentes sent relativement plus nombreuses en milieu rural (22%) qu'en milieu urbain {17%) certainement a cause de Ia precocite plus prononcee du mariage en milieu rural. La proportion des meres parmi les adolescentes differe egalement selon le niveau d'instruc- tion. Elle est plus grande chez les adolescentes non scolarisees (24%) et faiblement scolarisees (21 %) que chez celles qui ont un meilleur niveau d'instruction (15%). La meme tendance s'observe selon le niveau de pauvrete. La proportion des meres chez les adolescentes les plus pauvres (26%} est deux fois plus elevee que celle des adolescentes les plus riches (13%). C'est done dans les couches sociales les plus pauvres que le phenomene de Ia fecon- dite des adolescentes se pose avec plus d'acuite. Caracteristiques socio-iemographiques de Ia population j57 ----·--- - - -- Des differences s'observent egalement selon les provinces de residence. Les adolescentes des provinces de Kinshasa, du Nord-Kivu, du Bas-Congo et du Bandundu connaissent relativement moins ce phenomime que celles des autres provinces du pays. Graphique 3.6. Pourcentage de femmes de 15 a 19 ans qui sont meres par province 35 32,2 30 25 . f 20 . ::! :0 15 0 II. 10 5 Maniema Sud-Kivu Orientale Kasa'f Kasa'i Equateur Katanga Bas-Congo Bandundu Nord-Kivu Kinshasa Oriental Occidental L'examen de Ia part des naissances vi- vantes issues des adolescentes dans I' ensemble des naissances vivantes des 12 derniers mois montre que Ia fecondite des adolescentes contri- bue en raison de 13%(1) dans Ia fecondite totale des femmes, ce qui n'est pas negligeable. Province Encadre3.6 Une a.d91es e sur cin J>ropor;tiQO desmeres parm . .,. . . . sest . nettement'plus elevee darlsles coil~bes sdciales • : ies plu&:defavorisees., · · · · · ·- · ··· · .-. 3.3. NIVEAUX ET TENDANCES DE LA MORTALITE DES ENFANTS Cette section fournit les estimations de Ia mortalite infantile et infante-juvenile. Elle examine les tendances de ces phenomenes depuis 1995. Les differences socio-economiques de Ia mortalite des enfants y sent egalement abordees. 3.3.1. Niveau de Ia mortalite des enfants Deux indicateurs de mortalite infante-juvenile ont ete calcules : le quotient de mortalite infan- tile (10 0} ou probabilite pour un nouveaLi-ne de mourir avant le premier anniversaire et le quotient de mortalite infante-juvenile (50 0) ou probabilite pour un nouveau-ne de mourir avant son cinquieme ' • (2) ann1versa1re . A defaut des donnees sur les deces des enfants dans l'enquete MICS2, ces indicateurs ont ete obtenus en recourant aux methodes indirectes. II s'agit des methodes connues sous le nom de 11l Cette proportion est obtenue en faisant le rapport entre les naissances issues des femmes de 15-19 ans et les naissances totales des femmes de 15-49 ans. 12) Toutes les estimations de Ia mortalite dans l'enfance (10o et sOo), reprises dans ce rapport ont ete obtenues a I' aide du logiciel QFIVE de Ia Division de Population des Nations Unies. Ce logiciel utilise, entre autres, Ia deuxieme version de Ia methode de Trussels. Devant choisir entre differentes families de tables-types de mortalite de Coale et Demeny, il a ete retenu dans ce rapport les estimations de Ia famille Nord issues des declarations des femmes de 25-29 ans jugees plus fiables. 581 Caracteristiques socio-dimographiques de Ia population methodes de Brass, qui utilisent les proportions d'enfants decedes parmi les nes-vivants selon l'age des meres. Ces proportions ne sont pas en fait des donnees de mortalite, mais les auteurs de ces methodes ont trouve des formules mathematiques qui permettent de les transformer en indicateurs classiques de mortalite moyennant bien sOr un certain nombre d'hypotheses. Ces methodes ne fournissent toutefois que des ordres de grandeur du niveau de Ia mortalite (Tabutin, 2000). L'applica- tion de ces methodes a ete precedee par un examen des donnees de base, a savoir les series de nombres moyens d'enfants nes-vivants et de nombres moyens d'enfants decedes selon l'age des meres. II s'est degage de cette evaluation que les donnees de base etaient globalement de bonne qualite. Le niveau de Ia mortalite infantile est tres preoc- cupant. Les donnees de l'enquete indiquent que 126 enfants sur 1.000 ne fetent pas leur premier anniversaire (tableau 3.12). Le quotient de mortalite infante-juvenile s'eleve a 213 pour mille: presque un nouveau-ne sur cinq n'atteint pas l'age de cinq ans. Ce niveau situe Ia RDC parmi les pays a forte mortalite des enfants. 3.3.2. Variations de Ia mortalite des enfants La mortalite des enfants est differente selon le milieu et Ia province de residence, le niveau d'instruction de Ia mere, le sexe de l'enfant et le niveau de vie du menage dans lequel vit l'enfant. Tableau 3.12: Quotients (en Ofoo) de mortalite infantile et infanta-juvenile selon certaines caracteristiques socio-demographiques Caracteristiques Quotient de mortalite Quotient de mortalite infantile infante-juvenile Milieu de residence Urbain 91 148 Rural 144 243 Province Kinshasa 83 133 Bas-Congo 131 221 Bandundu 100 164 Equateur 146 247 Orientale 143 241 Nord-Kivu 140 237 Sud-Kivu 147 249 Maniema * 122 205 Katanga 135 227 Kasa"i Oriental 125 210 Kasa"i Occidental 136 230 Niveau de pauvrete Plus pauvres 147 248 Pauvres 138 233 Moyens 129 219 Riches 124 209 Plus riches 75 119 Niveau d'instruction de Ia mere Sans instruction 156 263 Primaire 133 225 Secondaire ou plus 84 135 Sexe de l'enfant Masculin 133 225 Feminin 119 200 Ensemble du pays 126 213 * Les resultats de cette province peuvent etre affectes par les effectifs reduits des observations Caracteristiques socio-demographiques de Ia population I 59 Les enfants du milieu urbain courent relativement moins de risque de mourir avant cinq ans que ceux du milieu rural. La mortalite infante-juvenile en milieu rural est de 243 %o centre 148 %o en milieu urbain, soit un risque de 60% en moins pour les enfants de milieu urbain. Graphique 3.7. Quotient de mortalite Infantile et infanto-juvenile seton le niveau de pauvrete 300 248 250 200 E . ~ 150 ::J a 100 so 0 PI us pauvres Pauvres Moyens Riches Plus riches Niveau de pauvrete II Quotient de mortalite infantile •ouotient de mortalite infanto-juvenile La mortalite infante-juvenile varie beaucoup avec le niveau d'instruction de Ia mere : elle est de 135%o pour les enfants nes de meres de niveau d'instruction secondaire ou plus, et de 263 °/oo pour les enfants des meres sans aucune instruction. Le risque est presque deux fois plus eleve pour ces derniers. La mortalite infanta-juvenile varie aussi selon les provinces; elle vade 133 Ofoo dans Ia pro- vince de Kinshasa a plus de 240 Ofoo au Sud-Kivu, a I'Equateur et dans Ia Province Orientale. Les enfants issus des menages les plus riches ont une mortalite infante-juvenile de 119%o; ceux issus des menages les plus pauvres ont une mortalite de 248 %o, niveau qui represente deux fois celui des enfants les plus riches. Les gan;ons encourent une mortalite infante-juvenile (225°/oo) relativement plus elevee que les filles (200%o). 3.3.3. Tendances de Ia mortalite des enfants Seton MICS1 (1995) , en utilisant le modele Nord des tables types de mortalite, Ia mortalite infantile etait de 114%o et Ia mortalite infante-juvenile de 190%o. (1l D'apres MICS2, en utilisant le meme modele, Ia mortalite infanta-juvenile est de 126%oet Ia mortalite infante-juvenile de 213%o. La tendance est done a une hausse Iegere de Ia mortalite durant Ia periode. I' I L'Enquete MICS1 avait utilise le modele Ouest des tables-types pour estimer Ia mortalite des enfants de moins de cinq ans. 60 I Caracteristiques socio-demographiques de Ia population Tableau 3.13: Quotients (en %o) de mortalite des enfants de moins de cinq ans en 1995 et 2001 Quotients 1995 2001 Quotient de mortalite infantile 114 126 Quotient de mortalite in tanto-juvenile 190 213 3.4. LA MORTALITE MATERNELLE Cette section analyse Ia mortalite maternelle qui est une mesure essentielle de l'etat de sante general et du niveau de developpement d'un pays. Plusieurs conferences internationales sur Ia sante et le developpement, notamment Ia quatrieme conference mondiale sur les femmes de 1995, ont recommande Ia reduction de moiti6 de Ia mortalite maternelle. Le taux de mortalite maternelle calcule selon Ia variante indirecte de Ia methode des soours<1) s'eleve a 1.289 deces maternels pour 100.000 naissances vivantes. Le tableau de calcul est explicite a Ia fin du chapitre (tableau 3.14). Ce taux, de loin superieur a Ia moyenne africaine de 870 pour 100.000 (OMS, 1996), est l'un des plus eleves au monde. II taut noter que l'un des inconvenients de Ia methode dite des soours est que cette estima- tion de Ia mortalite maternelle ne correspond pas a Ia periode de l'enquete (2001 ), mais a une pe- riode anterieure de 12 ans environ par rapport a celle-ci. Elle correspond done a Ia valeur du taux de mortalite maternelle du debut des annees 90. L'enquete sur I'Etat des lieux du secteur de Ia sante (ELS, 1999) avait obtenu, par Ia methode directe, un taux de mortalite maternelle de 1.837 pour 100.000 naissances vivantes. CONCLUSION De l'analyse .des donnees relatives aux caracteristiques socio-demographiques de Ia popu- lation, il ressort que : • Ia population congolaise est tres jeune : pres de Ia moiti6 est agee de moins de 15 ans. II decoule de cette situation des besoins enormes en matiere de scolarisation, d'emplois, de logements, etc. que le pays pourra difficilement combler ; • le mariage est quasi-universe!. L'age moyen d'entree en premiere union est de 21 ans chez les femmes et de 26 ans chez les hommes. II n'a pratiquement pas change depuis 1984; • les menages congolais sont de grande taille : 6 personnes en moyenne aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain. Seule Ia province du Bas-Congo enregistre une taille moyenne inferieure a Ia moyenne nationale, tandis que les provinces de I'Equateur et du Sud-Kivu connaissent les tailles moyennes les plus elevees. La proportion des menages diriges par les femmes est de 15% et le phenomene de monoparentalite qui lui est asso- cie reste important ; <•l II s'agit d'une methode mise au point a Ia fin des annees 1980, qui permet d'estimer Ia mortalite maternelle a partir des dedarations des repondants adultes (15 ans ou plus) sur le nombre et Ia survie de leurs s<Burs (meme mere) en age de procreer (15-49 ans) ainsi que sur les circonstances de deces de celles qui seraient mortes. Ces informations sont recueiHies a !'aide de quatre questions sur le nombre de s<Burs adultes, le nombre de s<Burs adultes decedees, le nombre de S<Burs de'cedees durcint Ia grossesse, !'accouche- ment ou encore dans les six semaines suivant !'accouchement. Caracteristiques socio-demographiques de Ia population 161 • • • • Ia fecondite des femmes demeure elevee. L'lndice Synthetique de Fecondite (ISF) se situe a 7,1 enfants par femme et le taux brut de natalite a 48,5 naissances vivantes pour 1.000 habitants. Cette forte fecondite est due a Ia faible utilisation des methodes contra- ceptives et a Ia forte intensite des mariages. En effet, une femme congolaise qui con- tracte une union (en moyenne vers les 21 ans) restera pendant environ 30 ans dans Ia vie de maternite. Les donnees de l'enquete suggerent par ailleurs une quasi-stabilite de Ia fecondite. Ia fecondite des adolescentes semble elevee : une adolescente de 15-19 ans sur cinq a deja eu au mains un enfant. Elle necessite une attention particuliere etant donne les risques lies a Ia procreation entre 15 et 19 ans aussi bien pour les meres que pour les enfants. Ia mortalite des enfants demeure elevee. La mortalite infantile se situe a 1260foo alors qu'elle devrait etre nettement inferieure a 100 Ofoo. Quant a Ia mortalite infanta-juvenile, elle s'eleve a 213 Ofoo et n'a presque pas bouge par rapport a 1995. Le niveau de cette marta- lite est variable selon le milieu de residence, le niveau d'instruction de Ia mere et le niveau de pauvrete du menage dans lequel vit !'enfant. Les enfants nes des meres pas ou peu instruites, celles du milieu rural et celles vivant dans les menages pauvres constituent les groupes a hauts risques de mortalite dans l'enfance. Ia mortalite maternelle demeure extremement elevee en ROC (1 .289 pour 100.000 nais- sances vivantes) et necessite des actions urgentes. Au regard de ces resultats, les objectifs du Sammet Mondial pour les Enfants visant Ia reduc- tion des taux de mortalite infantile, infanta-juvenile et maternelle sont loin d'etre atteints. De meme, l'objectif visant l'acces de taus les couples aux informations et services pour prevenir les grosses- ses qui sont trap tot, trap peu espacees, trap tard ou trap nombreuses n'est pas atteint en cette fin de decennie. 621 Caracteristiques socio-demographiques de Ia population Tableau 3.14 : Calcul du taux de mortalite maternelle par Ia methode des srnurs Groupe Nombre de Nombre des d'age repondants sceurs de 15 (ans) 15-19 3.143 20-24 2.390 25-29 2.188 30-34 1661 35-39 1.457 40-44 1.204 45-49 842 Ensemble 12.885 TMM = (1 - (1 - Q(W)) l /IS F ou Q(W)= 0,075 et ISF=6 ans et + 4.554 4.947 5.185 4.313 4.007 3.303 2.177 28.486 Nombre ajuste Deces parmi Deces des sceurs de les sceurs matemels 15 ans et + 12.333 341 38 13.398 404 57 14.042 516 83 4.313 528 70 4.007 566 168 3.303 579 277 2.177 479 260 53.573 3.413 953 Facteurs Unite Risque de Propo
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