Algeria - Multiple Indicator Cluster Survey - 2000

Publication date: 2000

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de la Santé et de la Population Institut National de Santé Publique Enquête nationale sur les objectifs de la fin décennie santé mère et enfant EDG Algérie 2000 MICS2 Alger 2001 Table des matières Préface Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Objectifs de l’enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1 Présentation de l’Algérie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 1.1 Données géographiques 1.2 Données démographiques 1.3 Données sanitaires et sociales 2 Préparation et exécution de l’enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2.1 Organisation de l’enquête 2.2 Echantillon 2.3 Questionnaire 2.4 Formation des enquêteurs et superviseurs 2.5 Reconnaissance du terrain et choix des ménages 2.6 Collecte des informations 2.7 Contrôle des questionnaires 2.8 Saisie des informations 2.9 Contrôle de la saisie 2.10 Traitement des données 3 Vérification de la qualité des données et de la validité de l’échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 4 Eau et assainissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 4.1 Eau 4.2 Assainissement 5 Accessibilité aux soins maternels et infantiles . . . . . . . . . . 44 5.1 Accessibilité aux soins pré-nataux 5.2 Accessibilité aux structures d’accouchement 5.3 Accessibilité aux soins du post-partum 5.4 Identification des femmes non utilisatrices des consultations prénatales et postnatales 5.5 Accessibilité aux soins pour les enfants âgés de 0 à 3 mois 5.6 Accessibilité aux soins pour les enfants âgés de moins de 15 ans 6 Nutrition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 6.1 Statut nutritionnel des enfants 6.2 Consommation de sel iodé 6.3 Allaitement maternel 7 Education . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 7.1 Probabilité d’atteindre la cinquième année pour les enfants entrant en première année scolaire 7.2 Scolarisation à l’école primaire 7.3 Scolarisation à l’école fondamentale 7.4 Scolarisation des enfants à l’âge de 6 ans 7.5 Taux bruts de scolarisation à l’école primaire 7.6 Taux de déperdition scolaire par âge 8 Vaccinations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 8.1 Vaccination des enfants 8.2 Vaccination anti–tétanique des mères 9 Diarrhées aiguës de l’enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 9.1 Fréquence des diarrhées aiguës 9.2 Traitement des diarrhées aiguës 9.3 Utilisation des SRO 9.4 Connaissances, attitudes et pratiques des mères vis à vis de leurs enfants diarrhéiques 10 Infections respiratoires aiguës . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 10.1 Connaissance des signes de gravité des IRA par les mères d’enfants de moins de 5 ans 10.2 Signes de gravité évoqués par les mères d’enfants de moins de 5 ans 11 Contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 11.1 Utilisation passée de la contraception 11.2 Prévalence actuelle des méthodes contraceptives 11.3 Durée moyenne d’utilisation de la contraception 11.4 Contraception orale 11.5 Motifs de non contraception 11.6 Intention d’utilisation future de la contraception 11.7 Population réfractaire à la contraception 12 Mortalité des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 12.1 Vie génésique des femmes 12.2 Variations différentielles de la mortalité des enfants de moins de 5 ans 13 Traumatisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 13.1 Traumatisme de l’enfant 13.2 Traumatisme de la femme Principaux indicateurs de l’enquête nationale EDG Algérie 2000 / MICS 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Liste des abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Préface Le sommet mondial pour les enfants réuni à New-York les 29 et 30 septembre 1990 à l’initiative de James Grant, Directeur Général de l’UNICEF, a lancé un appel pressant en faveur d’un avenir meilleur pour tous les enfants. La déclaration finale du sommet a reflété l’engagement solennel des pays d’accorder une haute priorité aux droits de l’enfant, et de mettre en œuvre des politiques de survie, de protection et de développement en faveur de l’enfance, permettant de garantir le bien être des sociétés. Le sommet a également recommandé l’adoption par les pays d’un certain nombre d’indicateurs permettant d’évaluer les progrès enregistrés au cours de la décennie. Le Gouvernement Algérien, qui avait initié depuis plus de deux décennies des programmes nationaux en faveur de la mère et de l’enfant n’a pu que souscrire à cet engagement. Les résolutions du sommet de New- York se sont inscrites dans les différents programmes de coopération arrêtés entre l’Algérie et l’UNICEF après 1990, et c’est ainsi que la recommandation faite aux pays d’organiser une enquête à mi-parcours a été appliquée en 1995 et a permis de connaître de façon précise l’état de santé des enfants Algériens sur la base des indicateurs principaux arrêtés par le sommet de New-York. Cinq ans plus tard, l’enquête EDG permet d’évaluer le niveau d’atteinte des objectifs fixés par le sommet mondial pour les enfants en 1990. Cette enquête réalisée à l’initiative du Ministère de la Santé et de la Population par l’Institut National de Santé Publique avec la collaboration de l’Office National des Statistiques, et le soutien de l’UNICEF et de l’OMS a pu se dérouler sans difficulté majeure, car elle a pris appui sur les expériences antérieures et en a tiré tout le bénéfice. Elle a pu être menée à son terme dans les délais impartis grâce à l’abnégation et à la compétence des équipes du terrain, ainsi qu’à la participation de la population, et ce en dépit de la période difficile qu’à traversé notre pays. Les résultats enregistrés permettent ainsi au début de ce millénaire, une analyse lucide des progrès accomplis, mais également, des carences qui persistent. Les données recueillies au cours de cette enquête permettent de constater que la couverture vaccinale est satisfaisante dans sa globalité, mais que les efforts consentis ces dix dernières années doivent être maintenus et amplifiés si on veut concrétiser l’éradication de la poliomyélite et la maîtrise des autres maladies du programme élargi de vaccination. En effet, l’immunisation des mères contre le tétanos reste encore très insuffisante dans les zones rurales. Ces données montrent également que les infection respiratoires aiguës de l’enfant qui restent la principale cause de morbidité, et les maladies diarrhéiques nécessitent un vaste et ambitieux programme d’information, d’éducation et de communication. La sous alimentation des enfants est encore importante dans le sud du pays, et l’allaitement maternel exclusif chez les enfants de moins de quatre mois est bien en deçà de ce qu’il est permis d’espérer. Dans le vaste domaine de la santé reproductive, on peut se féliciter de l’augmentation du nombre de femmes en âge de procréer pratiquant la contraception, mais il est évident que le programme national devra adapter sa stratégie future aux nouvelles méthodes de contraception modernes, sûres et de longue durée. De même, un effort particulier doit être entrepris par les services de santé en termes d’accès des femmes aux soins prénataux, et surtout aux soins postnataux. Cette enquête a encore permis de constater que l’utilisation par les ménages de sel mal ou non iodé était encore fréquente, en particulier dans l’Est et le Sud du pays, et que, sur le plan de l’hygiène de l’environnement, en dépit des efforts consentis, le raccordement au réseau d’eau potable n’était pas satisfaisant et le système d’assainissement peu performant. Enfin, elle a attiré l’attention sur la déperdition notable qui existe dans le système éducatif, en particulier chez les fille en milieu rural. Au total, l’enquête EDG, en apportant des renseignements très utiles sur la santé de l’enfant, a également permis d’analyser les performances de notre système d’information et sa fiabilité. Elle indique les grands axes du prochain plan d’action en faveur de l’enfance qui concerneront la réduction de la mortalité infanto-juvenile et périnatale, ainsi que la prise en charge et la prévention des traumatismes de l’enfant. Tout le personnel de santé devra se mobiliser pour ces actions de santé publique, et nous devrons tout mettre en œuvre pour le bien être de la génération actuelle, mais aussi, pour celui des générations futures. Il n’existe pas de tache plus noble que celle qui consiste à donner, à chaque enfant algérien à naître, un avenir meilleur auquel il a droit. Introduction Réunis à l’appel de l’UNICEF au sommet mondial pour les enfants à New York en septembre 1990, les chefs d’Etats et de gouvernements de tous les pays ainsi que des institutions internationales, ont défini les objectifs minimaux et les programmes d’actions pour la survie et le développement de l’enfant susceptibles d’être atteints par tous les états du monde en l’an 2000. Ces objectifs devant être évalués à mi-parcours, les « Mid-Decade Goals » ou objectifs de la mi-décennie, ont été adoptés par l’organisation des Etats africains avec le concours des institutions internationales et notamment de l’Unicef et de l’OMS. Le gouvernement algérien, qui a souscrit à ces objectifs, a adopté un plan d’actions pour la survie, la protection et le développement de l’enfant. Il a entrepris d’évaluer les programmes concernés à mi décennie, après cinq années d’application. Le système national d’information sanitaire existant en Algérie ne permettant pas de fournir des informations fiables sur ces indicateurs, une enquête a été jugée nécessaire en utilisant un instrument crée lors de ce sommet, l’enquête de type MICS « Multiple Indicator Cluster Survey », afin d’uniformiser les résultats et d’assurer la comparabilité internationale. Ainsi, l’enquête auprès des ménages, MDG Algérie 1995 / MICS 1, a été menée dans les délais de neuf mois préconisés par l’Unicef depuis la phase préparatoire et les sondages, jusqu’à la rédaction des rapports, par la mise en place d’un bureau de coordination de l’enquête, par une préparation minutieuse, une mobilisation des structures nationales de santé et l’appui des institutions internationales (Unicef, OMS, Fnuap). En cette fin de décennie, il convient de capitaliser cette action en remettant en œuvre cet instrument de mesure qui est l’enquête en grappe à indicateurs multiples et d’évaluer les objectifs fixés par le sommet mondial pour les enfants à la fin décennie. En répétant l’expérience de 1995, sur les mêmes bases et avec les mêmes critères, il sera possible d’évaluer les progrès accomplis au niveau des programmes de santé publique orientés vers la mère et l’enfant, de suivre la réalisation des objectifs nationaux de santé, de fournir des données permettant d’évaluer l’avancement des programmes et de s’assurer que les résultats sont comparables au plan national et international par la mise en œuvre de techniques normalisées. Il sera possible d’aboutir rapidement à des conclusions à partir de l’échantillon national représentatif et renforcer ainsi les compétences techniques nationales dans le domaine des enquêtes en grappe. Les problèmes de santé existant actuellement seront ainsi cernés et les nouveaux défis auxquels doit encore faire face le Ministère de la Santé et de la Population dans les années à venir seront identifiés. Les objectifs de l’enquête Les objectifs institutionnels, fixés par le Sommet mondial pour les enfants en 1990 et qui doivent être atteints par chaque pays en l’an 2000, sont les suivants : - Réduction du taux de mortalité infantile et de la mortalité des enfants moins de 5 ans d’au moins un tiers ou réduction du taux de la mortalité infantile de 50 pour mille et de la mortalité des enfants de moins de 5 ans de 70 pour mille - Réduction de moitié de la malnutrition sévère et modérée chez les moins de 5 ans - Accès universel à l’eau potable - Accès universel aux moyens d’assainissement (tout à l’égout et fosses septiques) - Accès universel à l’éducation de base et à l’achèvement du cycle d’enseignement primaire par au moins 80 % des enfants d’âge scolaire, l’accent étant mis sur la réduction de l’écart qui existe entre garçons et filles - Accès de tous les couples aux informations et services pour prévenir les grossesses qui sont trop nombreuses - Accès de toutes les femmes enceintes aux soins prénatals, aux soins dispensés par du personnel de santé formé et accès aux établissements auxquels sont adressés les cas de grossesses - Elimination quasi totale de la carence en iode - Permettre à toutes les femmes de nourrir leurs enfants exclusivement au sein pendant quatre à six mois et continuer à les allaiter tout en leur donnant des aliments de complément jusqu’à la deuxième année - Eradication de la poliomyélite - Elimination du tétanos néonatal - Maintien d’un niveau élevé de couverture de vaccinations contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la rougeole, la poliomyélite, la tuberculose (au moins 90 % d’enfants de moins d’un an dès l’an 2000) et contre le tétanos chez les femmes en âge de procréer - Réduction de 25 % du taux d’incidence de la diarrhée - Réduction du tiers des décès dus aux infections respiratoires aiguës chez les enfants de moins de cinq ans A côté de ces objectifs institutionnels de l’Unicef qui entrent dans le cadre d’une évaluation internationale standardisée, l’enquête doit permettre d’évaluer les objectifs propres aux programmes nationaux actuellement mis en œuvre en Algérie et leur fournir des indicateurs utiles aux programmes. D’autres objectifs, ciblés par le sommet, ne sont pas cités, soit parce qu’ils ne représentent pas un problème de santé publique actuellement prioritaire en Algérie tel l’avitaminose A, la dracunculose, le paludisme, soit parce qu’ils ne peuvent pas être évalués par une enquête auprès des ménages ou parce qu’ils font déjà l’objet d’enquêtes spécifiques, tel que l’infection à VIH ou le travail des enfants. Il a semblé par contre utile d’introduire des thèmes qui font actuellement l’objet d’une attention particulière par le Ministère de la Santé et de la Population (accessibilité aux soins maternels et infantiles, traumatisme chez la femme et traumatisme chez l’enfant). Ainsi, les thèmes étudiés dans l’enquête auprès des ménages sur la mère et l’enfant, EDG Algérie 2000 / MICS 2, ont été regroupés en modules qui apportent des informations sur les aspects suivants : • Informations sur le ménage - Ménages résidents ; - Scolarisation des enfants : niveau atteint par les enfants âgés de 6 à 14 ans et fréquentation scolaire de ces enfants ; - Accès à l’eau potable et évacuation des excréta au niveau des ménages enquêtés ; - Utilisation du sel iodé par les ménages. • Informations sur les femmes mariées en âge de procréer (15 à 49 ans) - Informations démographiques (toutes les femmes mariées éligibles âgées de 15 à 49 ans); - Prévention du tétanos néonatal par vaccination de la mère; - Planification familiale; - Accessibilité aux soins pour les mères; - Traumatisme chez les femmes. • Informations sur les enfants de moins de 15 ans - Caractéristiques de l’allaitement maternel; - Malnutrition proteino – énergétique; - Maladies diarrhéiques; - Vaccinations systématiques de l’enfant dans le cadre du programme élargi de vaccination; - Infections respiratoires aiguës; - Mortalité infantile et mortalité infanto–juvénile. - Accessibilité aux soins pour les enfants et en particulier pour les nouveaux–nés; - Traumatisme chez les enfants. Les indicateurs déterminants qui doivent permettre d’apprécier l’atteinte des objectifs 2000 tels que présentés, sont les suivants : • Pour l’eau et l’assainissement - Proportion de la population ayant un accès à l’eau potable; - Proportion de la population ayant un accès à une eau située à une distance raisonnable de l’habitation; - Proportion de la population ayant un accès à un système d’évacuation hygiénique des eaux usées; - Proportion de la population ayant un accès à des toilettes, hors domicile, situées à une distance raisonnable. • Pour le sel iodé - Proportion de familles consommant de façon adéquate du sel iodé selon les critères adoptés dans tout le pays et dans les régions connues à haut risque d’affections dues à la carence en iode. • Pour l’éducation - Proportion d’enfants entrant à l’école à l’âge requis pour la scolarité (6 ans révolus); - Proportion d’enfants entrant en première année de l’école primaire et qui atteignent la cinquième année; - Proportion d’enfants d’âge scolaire, qui sont scolarisés dans le cycle de l’école primaire; - Proportion d’enfants de 6–14 ans, scolarisés dans le cycle de l’école fondamentale. • Pour la vaccination antitétanique des mères - Proportion de femmes enceintes vaccinées contre le tétanos; - Proportion d’enfants de moins d’un an, protégés contre le tétanos néonatal à travers la vaccination de leur mère. • Pour les infections respiratoires aiguës - Proportion de mères d’enfants de moins de 5 ans qui connaissent les signes de gravité d’une infection respiratoire aiguë qui les conduit à amener leur enfant en consultation dans une structure de santé. • Pour les maladies diarrhéiques - Proportion de cas de diarrhées chez les enfants de moins de 5 ans ; - Proportion de cas de diarrhées traitées avec les sels de réhydratation orale (SRO) ; - Proportion de cas de diarrhées traitées par augmentation des liquides et une alimentation continue. • Pour l’allaitement maternel - Proportion d’enfants de moins de 4 mois qui sont exclusivement nourris au sein ; - Proportion d’enfants âgés de 6 à 9 mois (180 à 299 jours) qui reçoivent le sein et une alimentation complémentaire ; - Proportion d’enfants de 20 à 23 mois qui reçoivent le sein en complément d’une autre alimentation. • Pour les vaccinations de l’enfant - Proportion d’enfants vaccinés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, (trois injections), la poliomyélite, (trois prises orales), avant leur premier anniversaire ; - Proportion d’enfants vaccinés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, (trois injections), la poliomyélite, (trois prises orales), avant leur deuxième anniversaire ; - Proportion d’enfants vaccinés contre la rougeole avant leur premier anniversaire. • Pour la malnutrition protéino - énergétique - Proportion des moins de 5 ans qui se situent 2 écarts- types en dessous de la valeur médiane du poids pour l’âge, selon les norme NCHS/OMS ; - Proportion des moins de 5 ans qui se situent 3 écarts- types en dessous de la valeur médiane du poids pour l’âge, selon les norme NCHS/OMS ; - Proportion des moins de 5 ans qui se situent 2 écarts- types en dessous de la valeur médiane de la stature pour l’âge, selon les norme NCHS/OMS ; - Proportion des moins de 5 ans qui se situent 3 écarts- types en dessous de la valeur médiane de la stature pour l’âge, selon les norme NCHS/OMS ; - Proportion des moins de 5 ans qui se situent 2 écarts- types en dessous de la valeur médiane du poids pour la stature, selon les norme NCHS/OMS ; - Proportion des moins de 5 ans qui se situent 3 écarts- types en dessous de la valeur médiane du poids pour la stature, selon les norme NCHS/OMS. • Pour la mortalité - Quotient de mortalité des enfants de moins de cinq ans en terme de probabilité de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire pour 1000 naissances vivantes. - Quotient de mortalité infantile en terme de probabilité de décéder entre la naissance et le premier anniversaire pour 1000 naissances vivantes. • Pour la contraception - Proportion de femmes mariées âgées de 15 – 49 ans qui utilisent, ou dont le conjoint utilise, une méthode contraceptive (moderne ou traditionnelle). • Pour l’accessibilité aux soins maternels et infantiles - Proportion de femmes âgées de 15 – 49 ans qui ont consulté au moins une fois, durant leur dernière grossesse, dans une structure de santé ; - Proportion de femmes âgées de 15 – 49 ans ayant bénéficié d’un accouchement assisté durant leur dernière grossesse ; - Proportion de femmes âgées de 15 – 49 ans qui ont consulté au moins une fois, durant le post partum, dans une structure de santé ; - Proportion des nouveaux - nés qui ont consulté dans une structure de santé ; - Proportion d’enfants de moins de 15 ans qui étaient malades durant les deux semaines précédant l’enquête et qui ont consulté au moins une fois dans une structure de santé. • Pour le traumatisme chez les enfants et chez les femmes - Proportion d’enfants de moins de 15 ans ayant été victimes d’un traumatisme durant les deux mois précédents l’enquête ; - Proportion d’enfants victimes de traumatisme accidentel ; - Proportion d’enfants victimes de traumatisme intentionnel ; - Proportion d’enfants victimes de traumatisme grave ; - Proportion d’enfants présentant des séquelles post traumatiques ; - Proportion d’enfants décédés durant les deux mois précédent l‘enquête, selon la cause. - Proportion de femmes âgées de 15 - 49 ans victimes d’un traumatisme durant les deux mois précédents l’enquête ; - Proportion de femmes de 15- 49 ans victimes d’un traumatisme accidentel ; - Proportion de femmes de 15-49 ans victimes d’un traumatisme intentionnel ; - Proportion de femmes de15-49 ans présentant des séquelles post traumatiques ; - Proportion de décès dans la population, durant les deux mois précédents l’enquête, selon la cause. Les variables ont été étudiées selon le sexe, l’âge, le milieu (urbain - rural), la région sanitaire, le niveau socio-économique apprécié au travers du taux d’occupation par pièce et du type d’habitation. Les croisements entre les variables des différents modules ont été envisagés, de même qu’il a été envisagé d’étudier l’évolution du taux de couverture vaccinale chez les enfants âgés de 12-23 mois ainsi que l’évolution de l’état nutritionnel de l’enfant de moins de 5 ans entre les années 1992 et 2000. Pour certains modules, (allaitement maternel, contraception, diarrhée, mortalité, accessibilité aux soins, traumatisme), des caractéristiques spécifiques ont été déterminées. 1 Présentation de l’Algérie 1.1 Données géographiques L’Algérie constitue un pentagone de 2 381 740 km², situé à l’extrémité Nord du continent africain et au sud-ouest du bassin méditerranéen. Elle se trouve comprise entre une lisière septentrionale et côtière qui s’étend sur 998 km., Elle est située en latitude entre le 20ième parallèle sud et est et en longitude entre le 2° Ouest et 8°30 Est. En partant de l’est et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, l’Algérie possède des frontières communes avec la Tunisie, la Libye, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Sahara occidental et le Maroc. La configuration géographique et les caractéristiques physiques et naturelles du territoire, conditionnent fortement les aptitudes au développement des différentes régions. Le nord de l’Algérie recouvre les plaines littorales et les bassins intérieurs insérés entre deux chaînes telliennes internes (Dahra-Zaccar, Atlas blidéen) et externes (Beni Chougrane, Ouarsenis, Titteri et les Bibans) et présentent les meilleures conditions naturelles. Près de 60 % des communes d’Algérie se situent au nord et regroupent une population de 19 millions de personnes sur 4,3 % du territoire. Le littoral regroupe à lui seul 44 % de la population du nord et près de la moitié de la population urbaine de la région dont l’essentiel est localisé dans les grandes métropoles. Les hauts plateaux sont insérés entre deux grandes chaînes montagneuses, l’Atlas tellien au nord et l’Atlas saharien au sud. Cette région est caractérisée par un climat aride et une faible pluviométrie annuelle (200 à 300 mm de pluie en moyenne). En 1998, on estimait la population des hauts plateaux à 7,7 millions d’habitants. L’activité agro-pastorale y est dominante. Au sud, l’Atlas saharien s’étend sur un vaste territoire de 1 975 744 km² constitué de bas plateaux, d’ergs et de reliefs montagneux où le mont Atakor culmine à 2 918 mètres. L’aridité du climat et la faiblesse des précipitations (10 à 100 mm par an) constituent une contrainte pour le développement des activités et des établissements humains. Les régions désertiques sont peuplées de prés de 9 % de la population qui vit sur près de 83 % de la superficie du territoire. Au plan administratif, l’Algérie est découpée en 48 wilayas (36 wilayas au nord et 12 wilayas au sud) qui totalisent 1 541 communes. Cinq régions sanitaires ont été crées par le Ministère de la santé et de la population en 1995. La région sanitaire est, la région sanitaire centre, la région sanitaire ouest, la région sanitaire sud ouest, la région sanitaire sud est. Au dernier recensement général de la population et de l’habitat de 1998 (RGPH 98), la population générale recensée est de 29 272 343 habitants (tab.1.1). Tab.1.1 - Distribution de la population par sexe, selon les wilayas, regroupées par régions sanitaires, RGPH Algérie 1998 Région sanitaire est Code Wilaya Wilaya Masculin Féminin Population 25 Constantine 406 099 401 272 807 371 4 O.E.Bouaghi 267 196 262 344 529 540 5 Batna 497 241 490 234 987 475 12 Tebessa 283 789 281 337 565 125 18 Jijel 292 198 290 667 582 865 19 Setif 656 489 642 627 1299 116 21 Skikda 401 424 391 722 793 146 23 Annaba 281 941 277 956 559 898 24 Guelma 224 640 219 591 444 231 28 M’sila 426 857 408 844 835 701 36 El Tarf 175 457 175 331 350 789 40 Khenchela 173 441 171 568 345 009 41 Souk Ahras 184 444 180 663 365 106 43 Mila 334 341 329 237 663 578 Ensemble région 4 605 557 4 523 393 9 128 950 Région sanitaire centre Code Wilaya Wilaya Masculin Féminin Population 16 Alger 1 218 167 1 205 528 2 423 694 2 Chlef 437 294 437 623 874 917 6 Bejaia 423 572 412 729 836 301 9 Blida 406 856 389 760 796 616 10 Bouira 320 724 316 318 637 042 15 Tizi-Ouzou 547 731 552 566 1 100 297 17 Djelfa 419 725 385 572 805 298 26 Médéa 437 835 421 438 859 273 34 Bordj.B.Arreridj 284 692 276 780 561 471 35 Boumerdes 310 832 297 974 608 806 42 Tipaza 257 403 250 556 507 959 44 Ain Defla 333 713 325 184 658 897 Ensemble région 5 398 544 5 272 028 10 670 571 Région sanitaire ouest Code Wilaya Wilaya Masculin Féminin Population 31 Oran 605 583 602 588 1 208 171 13 Tlemcen 441 663 431 376 873 039 14 Tiaret 389 930 380 264 770 194 20 Saida 159 276 154 075 313 351 22 Sidi Bel Abbes 268 743 266 891 535 634 27 Mostaganem 320 793 316 091 636 884 29 Mascara 329 402 321 837 651 239 38 Tissemsilt 139 726 134 654 274 380 46 Aïn Temouchent 171 301 166 268 337 570 48 Relizane 326 721 319 454 646 175 Ensemble région 3 153 138 3 093 498 6 246 637 Région sanitaire sud ouest Code Wilaya Masculin Féminin Population 8 Bechar 117 530 114 483 232 012 1 Adrar 162 441 150 976 313 417 32 El Bayadh 87 624 85 333 172 957 37 Tindouf 13 861 13 192 27 053 45 Naama 67 321 64 526 131 846 Ensemble région 448 777 428 510 877 285 Région sanitaire sud est Code Wilaya Masculin Féminin Population 30 Ouargla 226 025 217 658 443 683 7 Biskra 285 902 282 798 568 701 11 Tamanrasset 71 113 67 591 138 704 33 Illizi 18 428 15 761 34 189 39 El Oued 266 886 258 198 525 083 47 Ghardaia 159 321 152 356 311 678 3 Laghouat 167 336 159 526 326 862 Total région sanitaire 119 5011 1 153 888 2 348 900 1.2 Données démographiques 1.2.1 Caractéristiques générales de la population algérienne La répartition générale de la population par sexe traduit une distribution équilibrée entre la population masculine (50,5 %) et la population féminine (49,5 %). Entre le recensement de 1987 et celui de 1998, la participation de la population des moins de 5 ans par rapport à la population générale a augmenté de 5 points (6,6 % au RGPH 1987 et 11,8 % au RGPH 1998). La population âgée de 20 à 59 ans a augmenté de 10 points passant de 39 % en 1997 à 49 % en 1998 (tab.1.2). Tab.1.2 - Effectifs de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs par groupes d’âges et par sexe, Algérie RGPH 1998 Groupe d’âges Masculin Féminin Ensemble 0 à 4 ans 1 631 666 1 553 637 3 185 303 5 à 9 ans 1 838 840 1 761 798 3 600 638 10 à 14 ans 1 941 525 1 868 411 3 809 937 15 à 19 ans 1 797 514 1 728 729 3 526 243 20 à 24 ans 1 481 823 1 443 167 2 924 990 25 à 29 ans 1 265 376 1 248 486 2 513 862 30 à 34 ans 1 061 720 1 046 783 2 108 504 35 à 39 ans 841 984 828 102 1 670 087 40 à 44 ans 699 695 695 885 1 395 580 45 à 49 ans 573 146 550 586 1 123 732 50 à 54 ans 372 855 394 195 767 050 55 à 59 ans 350 221 352 492 702 713 60 à 64 ans 302 330 323 748 626 078 65 à 69 ans 255 346 262 378 517 724 70 à 74 ans 165 008 169 713 334 721 75 à 79 ans 106 936 112 232 219 167 80 ans et plus 108 893 123 595 232 488 Non déterminé 6 145 7 382 13 527 Algérie 14 801 024 14 471 318 29 272 343 En 1998, la taille moyenne du ménage algérien est de 6,5 personnes. Elle était de 7,1 personnes en 1987 et de 6,6 personnes en 1977. On dénombre actuellement une moyenne de 7,1 personnes par logement. Près de 80 % de la population vit en zones agglomérées chef lieux et secondaires, marquant ainsi une croissance d’urbanisation de près de 10 points par rapport à 1987. La proportion des célibataires est de 65,8 % de la population générale. En 1987 elle était de 65 %. Elle est plus importante pour le sexe masculin (69 %) et en zone éparse (68 %). Le taux d’analphabétisme de la population âgée de 10 ans et plus marque une régression de plus de moitié depuis 1966, passant de 74,6 % à 31,9 % en 1998. Ce gain est inégalement reparti selon le sexe (fig.1.1) 1.2.2 Natalité L’effectif annuel des naissances vivantes, pondéré par l’Office national des statistiques en fonction d’un taux de couverture, est passé de 775.000 naissances en 1990 à 620.000 en 1998 (fig.1.2), en dépit d’une augmentation de l’effectif annuel des mariages de près de 6 % entre 1990 et 1998. Cela s’est traduit par une chute du taux brut de natalité de 30,9 pour mille en 1990 à 21 pour mille en 1996, induisant un taux d’accroissement naturel de 15 pour mille en 1998. La répartition spatiale des naissances vivantes en 1998, montre la disparité de celles-ci selon les différentes wilayas (tab.1.3). L’indice de natalité le plus faible est enregistré dans la wilaya de Illizi (2,4 pour mille) et le plus élevé dans la wilaya d’El Bayadh (33,2 pour mille). 6 2 8 5 ,4 7 4 ,6 4 8 ,2 7 4 ,3 5 8 ,1 3 0 ,7 5 6 ,6 4 3 ,6 2 3 ,6 4 0 ,2 3 1 ,9 0 1 0 2 0 3 0 4 0 5 0 6 0 7 0 8 0 9 0 % 1 9 6 6 1 9 7 7 1 9 8 7 1 9 9 8 A n n é e s F ig .1 .1 - E v o lu t io n d u t a u x d 'a n a lp h a b é t i s m e d e l a p o p u la t io n â g é e d e 1 0 a n s e t p lu s s e lo n le s e x e , A lg é r ie 1 9 6 6 -1 9 9 8 M a s c u lin F é m in in A lg é r ie F ig .1 .2 - E vo lu tion de l'e ffectif des na issances vivantes par année, A lgérie 1990 - 1998 600000 620000 640000 660000 680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Tab.1.3 - Répartition du taux brut de natalité (pour mille) par wilaya en 1998 Code Wilaya Population moy. Naissances enregistrées Indice de natalité 1 Adrar 313 8 255 26,3 2 Chlef 875 18 317 20,9 3 Laghouat 327 8 217 25,1 4 Oum El Bouaghi 529 10 154 19,1 5 Batna 987 22 533 22,8 6 Bejaia 836 15 416 18,4 7 Biskra 569 16 099 28,2 8 Bechar 232 5 589 24,1 9 Blida 797 15 692 19,6 10 Bouira 637 10 413 16,3 11 Tamanrasset 139 3 820 27,4 12 Tebessa 565 12 781 22,6 13 Tlemcen 873 15 829 18,1 14 Tiaret 770 17 955 23,3 15 Tizi-Ouzou 1100 16 738 15,2 16 Alger 2424 54 755 22,5 17 Djelfa 805 18 103 22,4 18 Jijel 583 10 788 18,5 19 Setif 1299 28 364 21,8 20 Saida 313 6 168 19,7 21 Skikda 793 14 785 18,6 22 S.Bel Abbes 536 10 234 19,1 23 Annaba 560 12 630 22,5 24 Guelma 444 6 983 15,7 25 Constantine 807 18 926 23,4 26 Médéa 859 12 093 14,0 27 Mostaganem 637 13 450 21,1 28 M’sila 836 19 726 23,5 29 Mascara 651 14 545 22,3 30 Ouargla 444 11 713 26,3 31 Oran 1208 23 892 19,7 32 El Bayadh 173 5 746 33,2 33 Illizi 342 832 2,4 34 B.Bou Arreridj 561 11 524 20,5 35 Boumerdes 609 6 078 10 36 El Tarf 351 4 877 13,8 37 Tindouf 270 843 3,1 38 Tissemsilt 274 6 135 22,3 39 El Oued 525 14 676 27,9 40 Khenchela 345 7 704 22,3 41 Souk Ahras 365 6 677 18,2 42 Tipaza 508 8 714 17,1 43 Mila 663 13 072 19,7 44 Ain Defla 659 12 651 19,2 45 Naama 132 4 151 31,4 46 A.Temouchent 337 6 045 17,9 47 Ghardaia 312 8 440 15,5 48 Relizane 646 13 990 21,6 Le nombre moyen de naissances vivantes par femme, ou indice synthétique de fécondité, est passé de 7,8 enfants par femme en 1970 à 5,3 enfants par femme en 1987 et à 3,1 enfants par femme en 1996. Il est attendu que le niveau actuel soit inférieur à 3 enfants. Le taux global de fécondité est passé de 154,8 en 1987 à 103,9 en 1995. L’âge moyen au premier mariage, qui était de 27,7 ans pour les hommes et de 23,7 ans pour les femmes en 1987, est passé au dernier recensement de 1998 à 31,3 ans pour les hommes et 27,6 ans pour les femmes (fig.1.3). 1.2.3 Mortalité infantile L’effectif moyen de décès des moins d’un an, déclaré chaque année à l’état civil est d’environ 26.000 décès. Une légère tendance à la baisse est enregistrée depuis 1990. La correction effectuée systématiquement, par les taux de couverture, porte cet effectif à environ 40.000 décès annuel (fig.1.4). Ce correctif apparaît actuellement trop élevé compte tenu des taux de mortalité infantile obtenus lors de différentes enquêtes nationales (41,1 pour mille MMI 1989, 42,4 pour mille EASME 1992, 33,3 pour mille MDG 1995). 18,3 23,8 20,9 25,3 23,7 27,7 27,6 31,3 0 5 10 15 20 25 30 35 % 1966 1977 1987 1998 Années Fig.1.3 - Evolution de l'âge moyen au premier mariage selon le sexe, Algérie 1966 - 1998 Femmes Hommes L’évolution de la mortalité infantile par sexe montre une surmortalité masculine durant toute la période de 1990 à 1998 avec une régression faible et irrégulière. Le taux de mortalité infantile corrigé pour le sexe masculin est passé de 60 pour mille en 1990 à 56 pour mille en 1998, celui du sexe féminin est passée de 55,5 pour mille en 1990 à 50,6 pour mille en 1998 (tab1.4). Tab.1.4 Evolution du taux de mortalité infantile (rectifié) selon le sexe, Algérie 1990 – 1998 Année Masculin (pour 1000) Féminin (pour 1000) 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 60,0 59,4 57,7 57,6 56,8 57,9 56,9 59,5 56,0 55,5 54,2 53,0 53,2 51,5 51,6 52,2 53,6 50,6 1.2.4 Taux brut de mortalité Le taux brut de mortalité (TBM) est passé de 6 pour 1000 en 1990 à 6,5 pour 1000 en 1994 puis à 5,8 pour 1000 en 1998 (tab.1.5). En terme de participation à la mortalité générale, la proportion des décès de moins d’un an qui représentait 29,7 % des décès globaux en 1990, est passée à 23,3 % en 1994 puis à 19,2 % en 1998. Fig.1.4 - Evolution du taux de m ortalité infantile(rectifié) A lgérie 1990-1998 56,9 56,6 54,5 55,4 57,8 55,4 54,2 54,8 53,3 51 52 53 54 55 56 57 58 59 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Années Pour m ille 1.2.5 Taux d’accroissement naturel de la population Le taux d’accroissement naturel de la population (TAN) est passé de 24,9 pour 1000 en 1990 à 15,2 pour 1000 en 1998 (tab.1.5). Tab.1.5 - Evolution du taux brut de natalité, du taux brut de mortalité et du taux d’accroissement naturel (pour mille), Algérie 1990 - 1998 Année TBN TBM TAN 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 30,9 30,1 30,4 28,2 28,2 25,3 22,9 22,5 21,0 6,0 6,0 6,0 6,2 6,5 6,4 6,0 6,1 5,8 24,9 24,1 24,3 22,5 21,6 18,9 16,8 16,3 15,2 1.2.6 Espérance de vie à la naissance L’espérance de vie à la naissance, qui traduit la durée de vie moyenne d’une génération avant le décès, est influencée par le niveau de la mortalité infantile. Entre les années 1970 et 1996, l’espérance de vie à la naissance a connu deux rythmes d’évolution. Un premier rythme rapide de 1970 à 1985, qui est passé de 52,6 ans à 63,3 ans, soit une augmentation de 20,3 %. Un deuxième rythme moins rapide depuis 1985, avec une espérance de vie de 67,7 ans en 1996 soit une augmentation de 6,9 % par rapport à 1985. 1.2.7 Principaux aspects de l’environnement des ménages Les commodités du ménage algérien, révélatrices du niveau de vie de celui-ci, sont inégalement réparties à travers le territoire. Si elles sont présentes au niveau des zones agglomérées chef – lieux et secondaires, elles le sont beaucoup moins en zone éparse. La proportion des ménages qui avaient accès à un réseau d’eau potable qui était de 57,8 % lors du RGPH de 1987 est passé à 70,8 % lors du RGPH de 1998. Le raccordement à un système d’assainissement est passé de 51,7 % en 1987 à 66,3 % en 1998. Le raccordement à l’électricité et au gaz naturel est passé respectivement de 73,2 % et 22,9 % en 1987 à 84,6 % et 30,2 % en 1998. 1.3 Données sanitaires et sociales 1.3.1 Structures de santé Après la restructuration du secteur de la santé qui a touché les infrastructures sanitaires, l’Algérie dispose, au plan des structures hospitalières, de 13 centres hospitalo-universitaires (CHU) d’une capacité globale de 13 045 lits d’hospitalisation, de 31 établissements hospitaliers spécialisés (EHS) d’une capacité globale de 6 203 lits, de 185 secteurs sanitaires totalisant 187 hôpitaux d’une capacité globale de 33 319 lits et de 14 cliniques médicales totalisant 962 lits. La capacité totale du pays est de 53 529 lits d’hospitalisation en 1998. Le ratio de couverture dégagé est de 2 lits d’hospitalisation pour 1 000 habitants. Au nord du pays, ce ratio est de 2 lits pour 1 000 habitants, au sud il est de 1,6 lits pour 1 000 habitants. Les structures extra hospitalières se répartissent en 482 polycliniques, 1 150 centres de santé et 4 390 salles de soins. Depuis 1996, le nombre d’unités extra hospitalières a augmenté et cette progression a concerné les trois types de structures de santé de base. Le ratio de couverture, rapporté à la population générale, est de une structure extra hospitalière (polyclinique et centre de santé) pour 17 936 habitants. Au nord ce ratio est de 1 structure extra hospitalière pour 19 026 habitants, au sud il est d’ une structure extra hospitalière pour 13 728 habitants. Pour les autres structures de santé l'Algérie dispose en 1998, de 504 centres médicaux sociaux, 43 laboratoires d’hygiène de wilaya, de 1 099 agences pharmaceutiques publiques, de 3 948 officines pharmaceutiques privées, de 161 laboratoires d’analyses privés, et 194 structures de radiologie privées. La formation du personnel de santé est assurée par 42 écoles de formation paramédicale. 1.3.2 Personnel de santé L’effectif du personnel de santé s’élève pour l’ensemble de l’Algérie à 191 885 personnes au 1er janvier 1999. Il comprend : - Personnel médical : 42 223 - Personnel paramédical : 86 241 - Personnel administratif : 13 562 - Personnel technique et de service : 49 266 - Autre personnels : 593 1.3.2.1 Personnel médical Le personnel médical représente 22 % de l’effectif global du personnel de santé. Il tend vers une augmentation constante qui concerne essentiellement les médecins spécialistes. Le personnel médical se répartit comme suit : - 9 202 médecins spécialistes dont 3 508 exercent à titre privé - 3 985 médecins en formation spécialisée - 16 783 médecins généralistes dont 5 191 exercent en cabinet privé - 7 954 chirurgiens dentistes dont 2 901 exercent en cabinet privé - 4 299 pharmaciens dont 3 948 exercent en officine privée. La répartition des médecins spécialistes par région sanitaire, est déséquilibrée. Plus de la moitié des médecins spécialistes (52 %) exercent dans la région centre, 23 % dans la région est, 21 % dans la région ouest, 4 % dans la région sud. La couverture médicale globale (spécialistes et généralistes), dans l’ensemble des wilayas et régions sanitaires, est satisfaisante, soit un ratio moyen d'un médecin pour 984 habitants, avec une variation d ’ un médecin pour 318 habitants dans la wilaya d’Alger à un médecin pour 2 103 habitants dans la wilaya d’Adrar. La répartition des médecins spécialistes en exercice est constituée essentiellement par les spécialités de base dominantes : chirurgie générale (82 %), gynécologie- obstétrique (8 %), Pédiatrie (7,4 %), médecine interne (6,6 %), anesthésie réanimation (3,6%). L’effectif des médecins spécialistes des autres spécialités reste faible. 1.3.2.2 Personnel paramédical L’effectif du personnel paramédical en activité au 1er janvier 1999, s’élève à 86 241 agents. Il se réparti de la manière suivante : - 43 901 infirmiers diplômés d’état (51 %) - 29 387 infirmier brevetés (34 %) - 12 953 aides paramédicaux (15 %). Rapporté au nombre de médecins exerçant en secteur public, un médecin est assisté en moyenne par 5 paramédicaux. L’évolution de l’effectif des paramédicaux a suivi celui du corps médical depuis 1996. L’effectif des paramédicaux par filières, est constitué essentiellement des filières en soins infirmiers généraux (69 %), des sages femmes et techniciennes en soins obstétriques (9 %), et des filières techniques en biologie, en radiologie, anesthésie réanimation (5 %). Rapportés à la population, l’effectif des paramédicaux en activité donne une couverture moyenne d’un infirmier diplômé d’état pour 673 habitants, d’un infirmier breveté pour 990 habitants et d’un aide paramédical pour 2 262 habitants. La moyenne nationale varie d’un infirmier diplômé d’état pour 202 habitants (wilaya d’Illizi) à un infirmier diplômé d’état pour 1 732 habitants (wilaya de Djelfa), d’un infirmier breveté pour 206 habitants (wilaya d’Illizi) à un infirmier breveté pour 1 662 habitants (wilaya de Médéa) et d’un aide paramédical pour 526 habitants (wilaya d’Illizi) à un aide paramédical pour 18 967 habitants (wilaya de Blida). 1.3.3 Santé reproductive Au 01 janvier 1999, les maternités publiques comptaient 8 758 lits en activité (hôpitaux régionaux et maternités publiques) soit 16 % du nombre total des lits d’hospitalisation. Durant l’année 1998, les maternités publiques ont réalisé un total de 510 114 accouchements. Comparé au nombre d’accouchements enregistrés en 1997, ce dernier a connu une légère baisse. Le taux de mortinatalité hospitalière, le taux de mortalité néonatale hospitalière, le nombre de décès maternels hospitaliers, a enregistré une baisse entre 1996 et 1998. Le taux de mortinatalité (relatif aux mort nés), enregistré dans les maternités publiques, est plus élevé dans la région sanitaire centre. Le taux de mortalité néonatale (décès de nouveaux nés après naissance) enregistré dans les maternités publiques, est plus élevé dans la région sanitaire est. Il est plus faible dans la région sanitaire centre (6 pour mille). Le taux hospitalier de décès maternels, qui ne prend en compte que les décès des femmes enceintes ou décédées suite à l’accouchement et/ou durant les 02 jours suivants l’interruption de grossesse est stable, autour de 53 pour cent mille naissances en 1997 et 1998. Le taux de létalité maternelle hospitalière est plus élevé dans la région sanitaire sud est (93 décès pour 100.000 naissances vivantes) et le taux le plus faible au niveau de la région sanitaire est (43 décès pour 100.000 naissances vivantes). 2 Préparation et exécution de l'enquête 2.1 Organisation de l'enquête 2.1.1 Mise en place Pour discuter l'intérêt de l'enquête et mobiliser les ressources nécessaires, un comité de suivi de l’enquête regroupant les principaux concernés et intervenants a été institué sous l’autorité de la Direction de la prévention du Ministère de la santé et de la population (MSP). Ce comité de suivi s’est réuni le 28 février 2000 à l’Institut national de santé publique (INSP). Etaient présents : - Pour la Direction de la prévention Pr Grangaud Jean Paul (directeur de la prévention) - Pour la Direction de la population M. Ouali Amar (sous- directeur) - Pour la Direction des structures de santé Dr Hafed Hamou (sous-directeur) - Pour l'Office National des Statistiques M. Hammouda Nacer -Eddine, - Pour l'Institut National de Santé Publique Dr Mesbah Smail (Directeur Général) - Pour l'UNICEF Alger M. Benadouda Chérif - Dr Bendib Abdelhak - Pour l'OMS Alger Pr Dekkar Nourredine. Sur la base de l'exposé des motifs du directeur de la prévention, l’importance que revêt cette enquête pour le MSP a été précisée. Le directeur de la prévention a insisté sur la nécessaire capitalisation de l’expérience acquise dans ce type d’enquêtes et tous les participants ont jugé l'enquête opportune et utile. L’enquête a été inscrite à l’indicatif de l’INSP qui a été chargé de sa réalisation, en collaboration avec les autres partenaires (Office national des statistiques, UNICEF, OMS). L’enquête nationale auprès des ménages mères et enfants prend l’indicatif EDG Algérie 2000 / MICS2. Un bureau de coordination de l'enquête (BCE) a été installé auprès du directeur de l’INSP le même jour. Il est composé de : - Pr Soukehal Abdelkrim médecin épidémiologiste, coordinateur, - Dr Fourar Djamel médecin épidémiologiste, coordinateur, - Dr Nebab Abdelkader médecin épidémiologiste, collaborateur, - Dr Touami Samira médecin épidémiologiste, collaborateur, - M. Meziane Abdenour technicien supérieur principal en épidémiologie, - Melle Dendani Souhila secrétaire, - Pr Dekkar Noureddine médecin épidémiologiste, personne ressource, - Dr Bendib Abdelhak médecin épidémiologiste, personne ressource. Les coordinateurs de l'enquête ont été invités à s'appuyer sur la méthodologie et les indicateurs présentés dans « end-decade multiple indicator survey manual monitoring progress toward the goals of the 1990 world summit for children » (New York, février 2000), afin d'uniformiser les résultats, d’assurer la comparabilité internationale et avec l’enquête nationale MDG Algérie1995. Cette enquête concernant des grappes de ménages et étudiant de nombreux indicateurs, est de type MICS (Multiple Indicator Cluster Survey). Afin de mobiliser toutes les ressources locales, une circulaire du Ministre de la Santé et de la Population (circulaire ministérielle n° 01/MSP/MIN du 8 avril 2000) a été envoyée à tous les centres hospitalo-universitaires, les secteurs sanitaires et directions de la santé et de la population des wilayas (DSP) concernés (annexe 1.1). Il a été demandé aux coordinateurs de détailler le budget prévisionnel de l’enquête à soumettre au comité de suivi pour approbation (annexe 1. 2). Pour accéder aux ménages, une enquêtrice a été jugée indispensable. Pour des raisons de sécurité un enquêteur l'accompagnait et on parle de binôme d'enquête. Une équipe, dotée d’un véhicule avec chauffeur, est composée de deux binômes d'enquêteurs avec leur matériel. Chaque équipe est sous l’autorité et la responsabilité technique d'un médecin superviseur. Les sorties sur le terrain ont été limitées au maximum afin d’éviter les risques liés à la sécurité des personnes. Une durée de collecte des informations de 15 jours s’est trouvée être un bon compromis entre les nombreuses contraintes, soit près de 3 semaines de travail de terrain. Afin de capitaliser l’expérience acquise au cours de l’enquête MDG 1995, il a été fait appel, en priorité, aux personnels enquêteurs et médecins superviseurs qui avaient déjà participé en 1995, dans ce type d’enquête et qui étaient encore en fonction dans les secteurs sanitaires. Une majorité d’entre eux a répondu à la demande. La durée totale de l'enquête a été estimée à dix mois (mars 2000– Décembre 2000). Le calendrier des différentes phases programmées a été approuvé par le comité de suivi (annexe 1. 3). Les ressources humaines et le matériel nécessaires à l'enquête ont été mobilisées par le Ministère de la Santé et de la Population, l‘Institut national de santé publique, l’ONS et ses annexes, l'UNICEF, l'OMS, les directions de santé de wilaya, les secteurs sanitaires. Les balances électroniques modèle Unicef scale 890, les toises portables en bois modèle Unicef Menaro, les kits complets pour contrôle de l’iode dans le sel ont été utilisées. Pour l’activité des équipes, 28 véhicules ont été mobilisés pendant 3 semaines en moyenne, soit 4 à 5 jours pour l'identification des ménages sur le terrain, 20 jours pour la collecte des informations, deux jours pour le transport des questionnaires sur Alger. 2.2 Echantillon étudié La détermination de la taille de l’échantillon se base sur les données récentes issues de l’enquête auprès des ménages sur les objectifs de la mi - décennie MDG Algérie 1995, les données du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 1998), les données de l’ONS et les données de la direction de la planification et de la direction de la prévention du MSP de 1998. - Le taux de couverture vaccinale le plus bas était celui de la vaccination contre la rougeole avec une couverture vaccinale de 77 % en 1998. - La vaccination des femmes contre le tétanos était de 52 % en 1995. - La prévalence du retard pondéral modéré était de 10 % en 1995. - La prévalence de la diarrhée des 15 derniers jours chez les enfants de moins de 5 ans était de 20,8 % en 1995. - La proportion des enfants diarrhéiques ayant reçu la TRO était de 93 % en 1995. - La prévalence estimée des IRA était de 25 % et la proportion des mères d’enfants de moins de 5 ans qui connaissent les signes de gravité des IRA était de 45 % en 1995. - La proportion de ménages raccordés au réseau de distribution d’eau potable était de 70.7 % en 1998. - La proportion de ménages raccordés au réseau d’égouts était de 66,3 % en 1998. - La prévalence de l’allaitement maternel exclusif à 4 mois était de 56 % en 1995. - La proportion d’utilisation du sel iodé est de 92 % en 1995. Le nombre d’individus nécessaires (N) a été déterminé à l’aide de la formule suivante : N = k [ε² p (1- p)] i 2 L’intervalle de confiance fixé est de 95 % (d’où ε = 2), une précision (i) de 0,05 et un effet de grappe (k) égal à 2 pour toutes les variables. d’où N = 3200 * p (1-p) Sauf pour l’eau et l’assainissement où l’effet de grappe est égal à 10 d’où N = 16000 * p (1-p) Le nombre de sujets requis a été déterminé pour chacun des indicateurs. L’enquête se déroulant auprès des ménages, quel serait le nombre de ménages à visiter pour trouver un individu de la population cible ainsi déterminée ? Pour répondre à cette question, le nombre de sujets nécessaires a été multiplié par le nombre de ménages (Nm) et ceci pour chaque indicateur. Ce rapport prend en compte la taille moyenne du ménage, la proportion de la population cible, la prévalence Soit : Nm = 1 / (taille ménage) (proportion de population) (prévalence) Données du recensement général de la population et de l’habitat, année 1998 Population 29 272 343 Nombre de ménages 4 446 394 Nombre moyen de personnes par ménage 6,58 Nombre d’enfants de moins de 5 ans 3 185 303 Nombre d’enfants âgés entre 6-14 ans 6 679 284 Proportions estimées d’enfants dans la population générale (données ONS) Effectifs Proportion % Nombre d’enfants âgés entre 0-3 mois 173 251 0,59 Nombre d’enfants de moins de 1 an 533 666 1,82 Nombre d’enfants âgés entre 12-23 mois 592 264 2,02 Nombre d’enfants de moins de 5 ans 3 185 303 10,88 Nombre d’enfants âgés entre 6-14 ans 6 679 284 22,81 Détermination du nombre d’individus et de ménages requis, EDG Algérie 2000 Indicateur Age de la population cible en mois Prévalence 1995 Nombre sujets Nombre de ménages pour 1 sujet Nombre ménages Requis BCG 12-23 0,93 208 7,52 1 565 DTC 3 12-23 0,83 452 7,52 3 399 VPO 3 12-23 0,83 452 7,52 3 399 Rougeole 12-23 0,77 567 7,52 4 264 VAT femme 0-11 0,52 799 8,35 6 672 Retard poids < 60 0,10 288 1,40 403 Util. TRO < 60 0,37 746 3,77 2 816 I.R.A < 60 0,45 792 1,40 1 109 Sel iodé Ménages 0,92 236 1,0 236 Eau potable Population 0,78 2746 0,15 412 Egouts Population 0,91 1310 0,15 197 Allaitement mater 0-3 0,56 788 25,75 20 298 Scolarisation 6-14 0,94 180 0,66 120 L’échantillon de 5 250 ménages retenu, satisfait les besoins de tous les indicateurs étudiés sauf pour l’allaitement maternel et pour la vaccination antitétanique des femmes, pour lesquels il aurait fallu un nombre de ménages plus grand pour être évalué comme les autres indicateurs avec une précision de 5 % pour un intervalle de confiance de 95 %. 2.2.2 Méthodes de sondage La population cible est la population algérienne, l'unité de sondage le ménage. La technique de sondage utilisée est le sondage en grappe à trois degrés. Le tirage a été effectué par l'Office national des statistiques. Afin de réduire les biais liés au choix des grappes, il a été opté pour un grand nombre de petites grappes, soit la constitution de 150 grappes de 35 ménages chacune réparties sur 18 secteurs sanitaires. Pour des raisons de comparabilité avec les résultats de l’enquête nationale de 1995, et afin de capitaliser l’expérience acquise, il a été décidé de maintenir, autant que possible, les mêmes wilayas et les mêmes secteurs sanitaires que ceux enquêtés en 1995. Ainsi tous les secteurs sanitaires sont ressortis dans l’échantillon à l’exception du secteur sanitaire de Medjana auquel s’est substitué le secteur sanitaire de Bordj Bou Arreridj. Après avoir tiré au sort des districts qui représentent des surfaces territoriales occupées, les superviseurs n’ont eu à tirer au sort que les 35 ménages des districts. 2.2.3 Tirage des wilayas et des secteurs sanitaires Les 150 grappes de l’échantillon ont été réparties entre les cinq régions sanitaires. Toutefois, la réduction de la taille de l'échantillon entraîne une perte de précision. Les grappes ont été réparties, proportionnellement à la taille de la population, de la manière suivante : région est : 46 grappes ; région centre : 50 grappes ; région ouest : 33 grappes ; région sud ouest : 5 grappes ; région sud est : 16 grappes. Pour des considérations de faisabilité, le travail a été réparti sur un dixième (1/10) des secteurs sanitaires. Un premier tirage aléatoire a concerné 17 wilayas. A l'intérieur de chaque wilaya choisie, un second tirage a désigné un secteur sanitaire. Dans la wilaya de Annaba, les districts tirés ont été répartis entre les secteurs sanitaires de Chetaïbi et d’El Hadjar. Les résultats de ce double tirage de 17 wilayas et de 18 secteurs sanitaires sont présentés au tableau 2.1. Tab.2.1 - Wilayas et secteurs sanitaires tirés au sort, EDG Algérie 2000 Wilayas Secteurs sanitaires Région est Skikda Annaba M’sila El Tarf Khenchela Azzaba Chetaïbi – El Hadjar M’sila El Kala Khenchela Région centre Bejaïa Tizi-Ouzou Alger Bordj Bou Arreridj Ain Defla Béjaia Tigzirt Bologhine Bordj Bou Arreridj Khemis Miliana Région ouest Tiaret Mostaganem Aïn Témouchent Tiaret Sidi Ali Hammam Bouhadjar Région sud ouest et sud est Adrar Laghouat Ouargla El Oued Adrar Laghouat Touggourt El Oued A l'intérieur des secteurs sanitaires identifiés, les districts ont été tirés au sort sur la base des données du RGPH 1998 par l'Office national des statistiques. Dans chaque secteur sanitaire échantillon, l’ONS a procédé à une classification automatique de l’ensemble des districts. Après élimination des districts vides, élimination des districts de moins de 35 ménages, ils représentaient moins de 1%, il a été procédé à une stratification des districts sur la base de 6 critères ; trois critères concernant spécifiquement l’environnement des ménages (réseau d’approvisionnement en eau potable, réseau d’assainissement, existence de toilettes) et trois critères démographiques (enfants de 0 à 5 ans, enfants de 6 à 14 ans, femmes en âge de procréer). Le nombre de classes est égal au nombre de grappes à tirer dans le secteur sanitaire. Deux districts ont été tirés aléatoirement dans chaque classe : un district principal et un district secondaire. Ce tirage au sort a fourni la liste des districts principaux ainsi que celle des districts de remplacement afin de pallier tout problème éventuel. Cette liste a fourni également des renseignements sur le type de dispersion (milieu urbain et milieu rural) et le nombre total des ménages par districts. Ces données étaient nécessaires pour le choix de la méthode concernant les ménages à enquêter (choix systématique, segmentation ou promenade fortuite). Ainsi, 150 districts principaux et 150 districts de réserve ont ainsi été tirés au sort. La liste des districts principaux avec le numéro d'identification des districts, la dispersion (urbain rural), la strate et le nombre de ménages par grappes est présentée à l'annexe 2.1. En cas d'inaccessibilité d'un district principal, le district de réserve homologue devait être enquêté. La répartition des districts était en faveur d'une couverture satisfaisante et laissait espérer une représentativité de la population à enquêter. L’échantillon n’étant pas auto pondéré, chaque grappe a nécessité l’utilisation d’un vecteur poids adéquat et chaque grappe de l’échantillon a bénéficié de son propre poids (annexe 2.2). L’enquête nationale EDG Algérie 2000/MICS2 a reçu le visa statistique 02/2000, de l’Office national des statistiques. Une fois les districts identifiés par tirage au sort, les cartes des districts principaux et des districts de réserve, réalisées lors du RGPH de 1998, ont été obtenues grâce au concours de la direction générale de l’Office national des statistiques et de ses annexes de Annaba, Constantine, Alger, Oran et Ouargla. Les 150 cartes des districts principaux et les 150 cartes des districts de remplacement ont été étudiées une à une, adaptées et dupliquées, par le bureau de coordination de l’enquête. 2.3 Questionnaire Tous les modules du questionnaire type proposé par l’UNICEF ont été retenus à l'exception de ceux qui se rapportent à la vitamine A, au paludisme et à l’infection à VIH/SIDA. Sur requête du Ministère de la Santé et de la Population, trois modules ont été intégrés dans cette enquête au vu de leur importance actuelle : accessibilité aux soins maternels et infantiles, traumatisme chez les enfants et traumatisme chez les femmes. Le questionnaire utilisé pour l’enquête MDG 1995 a servi de base à la mise en forme définitive. Les indicateurs mis au point répondaient aux critères de fiabilité, validité, sensibilité, spécificité. Des modifications et des adaptations ont été faites. Les aménagements apportés ont été limités dans un souci de conserver les différentes possibilités de comparaisons. Le questionnaire EDG Algérie 2000/MICS2 est orienté en particulier sur les ménages, les femmes mariées âgées de 15 à 49 ans et sur les enfants de moins de 15 ans. Il est organisé en 16 modules comprenant au total 123 questions dont 112 fermées et 11 semi-ouvertes. Ce nombre augmente avec le nombre d'enfants et de femmes mariées. Certaines questions offrent plusieurs modalités de réponses (annexe 3.1). Les instructions les plus importantes et les plus utiles ont été incorporées au questionnaire pour éviter aux enquêteurs et aux superviseurs de se reporter constamment aux guides, source de perte de temps et d'erreurs. La codification des réponses a été autant que possible homogénéisée, sauf dans des cas très particuliers. La codification numérique a été adoptée. Pour éviter l'utilisation de feuilles volantes avec leurs risques de pertes, le questionnaire a été conçu sous forme de cahier relié avec une couverture cartonnée. Les feuilles additionnelles étaient de même qualité et de même présentation. Afin de faciliter le travail des équipes sur le terrain et expliciter l’ensemble de ces notions, un guide de l'enquêteur (annexe 4), et un guide du superviseur (annexe 5), ont été élaborés et ont constitué les documents de base pour la formation des enquêteurs et des superviseurs. Le questionnaire et le guide de l'enquêteur ont été mis au point après une pré - enquête qui s'est déroulée à Alger, auprès d'une quarantaine de ménages. Elle a été réalisée à la mi-avril 2000 par le BCE et a permis la mise au point définitive du questionnaire et du guide de l'enquêteur après traitement des données. 2.4 Formation des enquêteurs et des superviseurs Les médecins superviseurs et les enquêteurs (sage femmes et infirmiers), identifiés durant le mois de mars 2000, ont été réunis, pour une formation, du 20 avril au 1er mai 2000. Les 28 équipes convoquées étaient issues de 18 secteurs sanitaires de 17 wilayas, conformément à la composition de l'échantillon. Les médecins superviseurs étaient au nombre de 28 et les enquêteurs au nombre de 114 dont 56 femmes et 58 hommes. La formation s’est déroulée pendant 7 jours pour les enquêteurs (du 21 avril au 27 avril 2000) et pendant 12 jours pour les superviseurs (du 21 avril au 1er mai 2000). L’encadrement du séminaire–atelier de formation a été assuré par dix spécialistes en épidémiologie et médecine préventive. Les membres des équipes d'enquêtes formés étaient tous des personnels de santé expérimentés de différents grades. Les 28 superviseurs étaient des médecins. Dans les rangs des enquêteurs on comptait : 3 psychologues, 1 assistante sociale, 17 sages-femmes, 63 techniciens supérieurs de la santé, 31 techniciens de la santé ainsi qu’un médecin généraliste. Au cours de l’atelier de formation ont été abordés, au plan pratique et théorique, les aspects suivants : l'intérêt, les objectifs et la méthodologie de l'enquête, les conditions de participation à l'enquête et les dispositions financières prises (primes),les procédures de l’enquête EDG Algérie 2000, importance des données à collecter, étude des 16 modules du questionnaire et traduction de chaque question en dialecte local, aspects logistiques et organisationnels de l’enquête avec identification des grappes d’après les cartes des districts, établissement d’un plan de travail de l’enquête par secteur sanitaire et validation de ce plan, validation de la méthodologie à utiliser pour la reconnaissance du terrain et l’identification des ménages à enquêter. La formation, concentrée sur l'étude du questionnaire, s'est déroulée en 3 groupes constitués sur une base régionale et dont l'objectif était de faciliter la traduction du questionnaire dans les langues locales. La méthode d'enseignement active a été privilégiée. Pour des raisons de sécurité, la formation pratique n'a pas été assurée. Elle a été remplacée par des exercices de simulations répétés, des exercices de manipulation du matériel en atelier. Il a été demandé aux superviseurs d'assister aux premières interviews des ménages, lors du recueil des informations et de procéder ensuite à une ré- enquête de 5 % des ménages de leur district. L'assiduité à toutes les séances a été excellente et tous les participants, très motivés, ont suivi le séminaire avec un intérêt soutenu. Chaque enquêteur et chaque superviseur a reçu un numéro code qui permettait de l'identifier. La liste nominative des superviseurs et des enquêteurs est fournie à l'annexe 4.1. Tout le programme de formation des enquêteurs a été suivi par les superviseurs (annexe 4.2). La formation des 28 superviseurs a été assurée par les facilitateurs qui ont participé à la formation des enquêteurs. Elle a porté sur : - L'organisation du travail sur le terrain et le rôle de la supervision - L'identification des districts et des ménages (méthode de la promenade fortuite, de la segmentation, le choix systématique et leurs indications) - L'étude des plans des districts cas par cas - Les avis de passage (annexe 4.3) - Le contrôle de cohérence du questionnaire - La fiche récapitulative (annexe 4.4) - Le "check list " des opérations. Au cours de cette formation, chaque superviseur a établi la programmation des activités de son équipe et défini la méthode d’identification des districts dont il avait la charge à partir des cartes remises. Chaque programmation locale a été discutée puis validée par l’ensemble des participants et par le bureau de coordination de l’enquête, afin d’assurer une cohérence générale dans l’exécution de l’enquête sur le terrain et un respect des programmes établis. Tous les participants à cette formation (enquêteurs, superviseurs, facilitateurs) ont reçu une attestation de stage délivrée par l’Institut national de santé publique (annexe 4.5). A la fin de la formation et sur les lieux mêmes, chaque superviseur a été destinataire de l’ensemble du matériel nécessaire pour le déroulement des activités sur le terrain et pour chaque binôme constituant son équipe. Ce matériel est composé des éléments suivants : Les questionnaires de l’enquête, les fiches intercalaires, les avis de passage, les balances électroniques, les spot - testing kits pour dosage de l’iode, les pochettes pour enquêteurs. Les toises portables ont été mises à la disposition des équipes après la formation. 2.5 Reconnaissance du terrain et choix des ménages La reconnaissance sur le terrain, par les superviseurs, des districts à partir des cartes, a débuté immédiatement après la formation, soit du 2 au 7 mai selon les secteurs sanitaires. Quatorze secteurs sanitaires ont réalisé la reconnaissance du terrain, avant le début de l’enquête. La durée moyenne de la reconnaissance a été de 4 jours. Quatre secteurs sanitaires ont fait la reconnaissance du terrain au fur et à mesure de l’enquête. Elle a permis de choisir les ménages à l'intérieur des districts. Pour ceci, il a fallu au préalable : - identifier les limites du district en fonction des cartes remises, - vérifier le nombre de ménages résidents, - réaliser la segmentation des districts urbains, - mettre au point la méthode de la "promenade fortuite" pour les districts ruraux, - indiquer le pas pour le choix systématique des ménages. Les ménages ont été choisis aléatoirement dans chaque district. Conformément aux recommandations et au choix effectué lors de la session de formation, la méthode de segmentation a été le plus fréquemment utilisée dans les zones agglomérées. Le nombre de segments à l'intérieur d'un district a été déterminé en fonction du nombre de logements. Ce découpage a posé quelques difficultés dans des anciens quartiers traditionnels en raison de l'absence de plan d'urbanisme et des difficultés à effectuer les dénombrements. Le nombre de segments a varié de 4 à 7 et l'un d'entre eux a été tiré au sort. Par la suite, les ménages ont été choisis aléatoirement en tirant au sort le premier ménage et selon un pas variable (1/1 à 1/5) selon la taille du segment. Certains superviseurs ont opté pour le découpage en 5 (ou en 3) segments et le choix systématique de 7 ménages (ou de 12) par segment. La méthode de la "promenade fortuite" utilisée dans les zones éparses, montagneuses et d'accès difficile était parfois la seule faisable. Cette méthode a subi cependant plusieurs variantes selon les superviseurs et les régions. Parfois plusieurs points ont été tirés au sort et la promenade a été effectuée à partir de chaque point dans une direction désignée au préalable et en choisissant 7 à 8 ménages. Pour certains districts, le choix des ménages après tirage au sort du premier, a été réalisé selon un pas variable allant de 1/1 à 1/3 selon la densité des ménages. Lorsque certains districts ruraux étaient constitués de petites agglomérations, la segmentation a été préférée. Dans d'autres districts, le nombre de ménages était restreint, soit en raison du nombre important de locaux commerciaux, bureaux, collectivités, soit en raison du faible peuplement. Dans ce cas, la quasi - totalité des ménages a été enquêté. Conformément aux recommandations émises lors de la formation, les superviseurs ont tenu à associer, à chaque fois que cela était possible, un choix systématique quelle que soit la méthode (segmentation ou promenade fortuite). Le choix systématique après le tirage d'un premier ménage au hasard a été souvent utilisé lorsque le district s'y prêtait. Les choix des ménages opérés étaient adaptés au terrain, ils se basaient tous sur le hasard. Il est peu probable que ce choix soit une source de biais. Au total, la méthode de promenade fortuite a été utilisée dans 37 % des cas, la méthode de segmentation dans 26 % des cas, le choix systématique dans 37 % des cas. 2.6 Collecte des informations La collecte des informations auprès des ménages a débuté immédiatement après la phase de reconnaissance du terrain. Cette phase de collecte a démarré le mercredi 3 mai 2000. Pour la majorité des équipes, elle a été réalisée de façon très satisfaisante malgré les conditions souvent difficiles de déplacement (tab.2.2). Tab.2.2 - Calendrier du début de l’enquête selon les secteurs sanitaires, EDG Algérie 2000 3 Mai 4 Mai 5 Mai 6 Mai 7 Mai 8 Mai 9 Mai 10 Mai Azzaba El oued H.Bouhadjar El hadjar Bordj.B.A. Chetaibi Touggourt Laghouat M’sila Khenchela Sidi ali El kala Bologhine Adrar Bejaia K.Miliana V E N D R E D I Tigzirt Tiaret Tous les superviseurs, les enquêteurs et les chauffeurs ont effectivement accompli leur tâche avec sérieux et dévouement. De manière générale, les délais prévus pour remplir un questionnaire, le nombre total de ménages enquêtés par jour et la durée de la collecte ont été respectés. Chaque dossier a nécessité une vingtaine de minutes pour être rempli. En 8 heures de travail et compte tenu du délai de route, chaque binôme d'enquêteurs, a interrogé en moyenne 18 ménages/jour. Ainsi, la collecte des informations a respecté le calendrier établi. L'Algérie vivant une situation sécuritaire difficile, on pouvait raisonnablement s'attendre à la suite du tirage au sort de certains districts, à des difficultés opérationnelles au moment du recueil des informations auprès des ménages. Ces difficultés pouvaient concerner aussi bien l'accès aux districts qu'aux ménages. Les ménages qui refusaient de participer à l'enquête n'ont pas été remplacés. Il en a été de même pour les logements dont les locataires étaient absents pour une longue durée ou pour les résidences secondaires, selon les informations fournies par les voisins. Dans les deux cas, leur nombre est noté sur le cahier de route et mentionné dans le rapport du superviseur. Contre tous pronostics, l’ensemble des enquêteurs a été bien accueillis par les ménages. Non seulement les enquêteurs n'ont essuyé qu'un nombre négligeable de refus (2 cas), mais il a fallu dans certaines régions utiliser des subterfuges comme remplir des questionnaires «fictifs » pour des ménages qui voulaient figurer dans l'échantillon. Cette participation de la population a été notée pour toutes les enquêtes. Certains refus initiaux dus à l'absence du chef de famille ont été «récupérés » avant de quitter le district. Toutes les catégories sociales ont pleinement collaboré à cette enquête. Tous les enquêteurs et superviseurs, fortement motivés, ont eu peu de ménages absents (3 ménages au total). Ceci s'explique par : - le choix d'enquêteurs issus des régions, connaissant les habitudes des populations et ayant déjà participé à l’enquête de 1995. - les dépôts des avis de passage bilingues (français et arabe) au moins 24 heures avant l'enquête, - la présence des enquêteurs sur le terrain jusqu'à des heures avancées de la journée (19 heures) et pour certains, le travail durant le week end (jeudi et vendredi) comme l’atteste le cahier de route. Les questions ont été posées dans la langue locale par des enquêteurs originaires de la région, selon les termes mis au point et répétés lors de l’atelier de formation. Les questions ont été posées dans l'ordre prévu. Dans la quasi - totalité des cas, les consignes ont été respectées. Les entraves rencontrées ont été consignées sur le cahier de route et sont liées, soit au type de questions, soit aux enquêteurs, soit à la population. Malgré les appréhensions de départ, le module sur le traumatisme, sujet délicat et sensible au regard de la période que traverse le pays, n’a pas présenté de problème majeur malgré la difficulté posée par sa préparation, sa confection et la formation des enquêteurs pour lesquels cette notion était nouvelle. Cette approche novatrice, auprès des ménages, n’a certainement pas pu estimer tout le traumatisme et notamment le traumatisme intentionnel sous toutes ses formes, auquel ont pouvaient s’attendre. Elle a eu le mérite cependant d’apprécier ce phénomène, encore très peu étudié avec cette approche de proximité. La totalité des secteurs sanitaires ont veillé au bon déroulement du travail et ont fait preuve d'une grande disponibilité. Malgré un démarrage jugé difficile, la collaboration a été globalement satisfaisante. Les mairies qui ont été sollicitées ont apporté leur concours technique pour l'identification des districts. Les directions de la santé ont, en général, été peu sollicitées, sauf comme moyen de liaison entre le BCE et les secteurs sanitaires. La plupart ont cependant grandement participé à son succès. La collecte des données n’a pas rencontré d’obstacles auprès des gestionnaires de santé des secteurs sanitaires du fait des instructions ministérielles précises. Dans tous les cas, les enquêteurs et les superviseurs, particulièrement motivés, ont été la principale raison du succès de cette collecte. Chaque superviseur était tenu d’adresser, tous les deux jours, en dehors des appels téléphoniques ouverts, un fax au bureau de coordination de l’enquête afin de le tenir informé du déroulement de l’enquête sur le terrain et de l’avancement du travail accompli : nombre de ménages enquêtés par jour, problèmes rencontrés résolus ou non, ainsi que tous problèmes devant faire appel à d’autres dispositions. Ce contact permanent entre le terrain des opérations et le BCE a été un bon stimulant pour tous les superviseurs et enquêteurs. Il a permis un suivi régulier de l’ensemble des opérations au niveau des districts. Compte tenu du fait de la reprise des mensurations du module «anthropométrie », en raison de l’introduction de la toise modèle Unicef, la durée moyenne de la collecte des données a été de 19 jours avec une variation allant de 15 à 28 jours (tab.2.3). Tab.2.3 Durée de la collecte en fonction du nombre de ménages à enquêter, EDG Algérie 2000 Secteur sanitaire Nombre de Districts nombre de ménages Durée de la collecte Chetaibi 3 105 18 jours El oued 4 140 21 jours Adrar 5 175 24 jours Touggourt 5 175 18 jours Khemis Miliana 5 175 23 jours El hadjar 6 210 17 jours Laghouat 7 245 16 jours Azzaba 9 315 23 jours M’sila 9 315 16 jours Bordj Bou Arreridj 9 315 18 jours Khenchela 9 315 15 jours Hammam Bou Hadjar 9 316 22 jours Sidi ali 10 353 16 jours El kala 10 352 16 jours Tigzirt 11 385 15 jours Bejaia 12 420 19 jours Bologhine 13 455 21 jours Tiaret 14 493 28 jours Algérie 150 5 259 2.7 Contrôle des questionnaires Les médecins superviseurs ont procédé, conformément aux directives données lors de la formation, au contrôle du travail des enquêteurs au plan quantitatif et qualitatif. Ces contrôles se sont déroulés selon le programme établi, avec les décalages signalés. C'est ainsi que les médecins superviseurs ont assisté aux interviews, plus fréquemment au début qu'à la fin de la collecte. Ils ont quotidiennement vérifié les questionnaires et notamment la cohérence des réponses. Par le biais du formulaire récapitulatif rempli, une fois la grappe totalement enquêtée, ils ont procédé aux contrôles statistiques (ou de groupes) pour vérifier le nombre d'enfants de moins de 5 ans par ménages, le nombre de cas de diarrhées, la fréquence d'utilisation des sels de réhydratation orale. Chaque superviseur a eu à enquêter 5 % des ménages déjà réalisés par les enquêteurs. Ces tâches ont été convenablement effectuées, selon le programme arrêté dans chacun des secteurs sanitaires (tab.2.4). Il faut noter cependant que la qualité du contrôle doit être mieux prise en considération et un plus grand intérêt doit lui être accordé lors d’enquêtes ultérieures de cette nature. Tab.2.4 - Calendrier de la collecte des questionnaires, du contrôle par les superviseurs et de la remise au bureau de coordination de l’enquête, EDG Algérie 2000 Secteur sanitaire Questionn. prévus Collecte (mai/juin) Début fin Contrôle superv.(mai/juin) Début fin Remise BCE Questionn. Remis Adrar 175 08 31 08 31 13/06 175 Laghouat 245 07 22 07 22 30/05 245 Bejaia 420 08 26 08 27 10/06 420 Tiaret 490 10 06/06 10 11/06 12/06 493 Tigzirt 385 10 24 17 25 28/05 385 Bologhine 455 07 27 27 31 03/06 455 Azzaba 315 03 25 03 27 14/06 315 Chetaibi 105 07 24 07 25 31/05 105 El Hadjar 210 06 22 06 22 12/06 210 M’sila 315 07 22 07 22 30/05 315 Sidi Ali 350 07 22 14 22 11/06 353 Touggourt 175 07 24 07 24 11/06 175 B. B. Arreridj 315 06 23 06 23 10/06 315 El Kala 350 07 22 24 28 30/05 352 El Oued 140 04 24 15 25 28/05 140 Khenchela 315 07 21 07 27 30/05 315 Khemis Miliana 175 09 31 09 31 06/06 175 H.Bouhadjar 315 04 25 04 12/06 13/06 316 Ensemble 5 250 - - - - - 5 259 La remise des questionnaires et autres documents de l'enquête par les superviseurs au bureau de coordination de l'enquête était la phase finale de la collecte des informations. Elle s’est déroulée selon les directives élaborées (annexe 5). Pour atteindre les objectifs du contrôle, la vérification des documents suivants a été effectuée : - le bordereau d'envoi du superviseur, - le nombre de districts enquêtés et les cartes de ces districts, la présence et la qualité du rapport du superviseur avec les observations éventuelles, - la présence et la qualité du cahier de route, - le nombre de formulaires récapitulatifs de districts, - le formulaire récapitulatif d'équipe, - le nombre de questionnaires. Une attention particulière a été apportée au contrôle des questionnaires. Les contrôles ont concerné la quantité, la lisibilité, les informations essentielles comme les erreurs d'identification, les omissions de familles ou d'individus, la cohérence des réponses clés, les oublis de questions, les erreurs de classification et de transcription, les incohérences. Une fois les vérifications terminées, les corrections ont été apportées quand cela a été possible. Un accusé de réception mentionnant les documents réceptionnés a été délivré au superviseur. Tous les questionnaires documentés ont été classés par grappes selon les régions. Le faible pourcentage d'erreurs retrouvées, inférieur à 3 %, témoigne du degré de maîtrise du questionnaire par les enquêteurs et de la qualité du contrôle réalisé par les superviseurs. Tous les superviseurs ont été, à cette occasion, interviewés par les coordinateurs de l'enquête. La maîtrise totale de cette étape peut améliorer les performances et par là même, la qualité des données recueillies. 2.8 Saisie des informations Une attention particulière a été apportée à la saisie des informations car souvent à l'origine d'un nombre important d'erreurs et donc source de grands retards dans l'exploitation des données. Chaque questionnaire de l’enquête, complètement documenté, comprend en moyenne 1 650 caractères pour les 16 modules constituant le questionnaire. La saisie des 5 250 questionnaires de l’enquête correspond à un volume global de 8 662 500 caractères. Au plan pratique, et afin de faciliter la saisie, les questionnaires contrôlés et à saisir ont été classés par ordre numérique, selon les numéros de ménage, mis en paquets de 35 ménages et marqué du numéro de la grappe. La saisie des données a été effectuée sur le logiciel EPI-INFO 6 compatible an 2000. Les programmes de contrôles (CHK) ont été améliorés. Des adaptations exigeant les réponses à certaines questions, fixant les réponses admissibles et permettant les sauts selon les réponses ont été effectuées. Pour obtenir une meilleure qualité de travail, l’exécution de la saisie a été confiée à des agents de saisie expérimentés et à des médecins ayant déjà l’expérience de la saisie sur EPI-INFO 6. La saisie de la totalité des questionnaires de l’enquête a nécessité au total 18 jours. Cette saisie, tenant compte des jours de repos, s’est déroulé du 4 juin 2000 au 28 juin 2000. Au cours de la saisie, les erreurs détectées sur les questionnaires sont corrigées au fur et à mesure avec l’accord des coordinateurs. Elles sont notées sur le carnet de saisie afin d’en comptabiliser le nombre et la nature. Le taux d’erreurs détectées puis corrigées lors de la saisie est variable selon les agents, allant de 0,3 % à 4 %. Tout agent chargé de la saisie devait finir entièrement la saisie des grappes d’un secteur sanitaire avant de passer à un autre secteur. Il ne devait pas interrompre le travail de saisie d’une grappe avant de l’avoir terminé. Après chaque grappe saisie, une vérification de la concordance est réalisée entre le nombre d’enregistrements et le nombre de questionnaires saisis. Ces derniers sont rangés dans l’ordre des numéros de ménages, empaquetés par grappe, codés par numéros et par secteur avec la mention «S» qui correspond à une saisie réalisée. Les questionnaires sont stockés à part afin d’éviter tout risque au cours des manipulations et permettre une identification rapide des ménages si des contrôles ultérieurs étaient nécessaires. Toute la saisie a été effectuée sur disque dur et le travail copié sur disquettes de sécurité, mises à jour à chaque phase de repos afin de sauvegarder le travail réalisé. 2.9 Contrôle de la saisie La saisie a été, une première fois, contrôlée par les agents de saisie eux-mêmes. Après chaque grappe enregistrée, l'agent de saisie a été invité à effectuer ses propres contrôles. Dans une seconde phase, des vérifications ont été opérées par les contrôleurs avec calcul des taux d'erreurs de saisie. Le contrôle a été quantitatif et qualitatif. Le nombre de questionnaires saisis ainsi que le nombre de mères et d'enfants répertoriés ont été vérifiés. Les contrôleurs ont porté sur la fiche de contrôle, pour chaque grappe, le nombre d'enregistrements, la date de la fin de saisie et les observations éventuelles. Les réponses fournies sont également vérifiées. Les erreurs découvertes sont corrigées et les cas qui ne peuvent pas être corrigés sont soumis aux coordinateurs. Le programme de contrôle effectué sur les modules a permis de procéder à des vérifications exhaustives pour s’assurer que toutes les variables appropriées ont été saisies. La vérification porte sur la cohérence interne des données afin de s’assurer que les informations demandées ont été enregistrées par l’enquêteur et saisies correctement. Pour résoudre les problèmes rencontrés, il a été nécessaire de se référer au questionnaire original. Cette étape de l’apurement a été enregistrée sur un formulaire de suivi de traitement des données et les différentes procédures répétées jusqu'à obtenir des données «nettoyées ». Le but final de cet apurement est d’obtenir des fichiers prêts pour l’analyse. Avant le traitement des données, un ultime contrôle des fichiers apurés a été réalisé. Ce contrôle a consisté en une centralisation des 15 fichiers apurés, une mise en relation des fichiers de base «identification du ménage » et «listing femmes mariées et enfants » avec tous les autres fichiers afin de récupérer des exclusions anormales ou une incohérence ayant échappé aux contrôles successifs. Ce type d’incohérences a pu être rectifié après vérification du questionnaire original. 2.10 Traitement des données Des programmes d’exploitations spécifiques, sous EPI-INFO 6, ont été développés par le BCE pour les nouveaux modules intégrés dans l’enquête. Ces programmes d’exploitation ont été testés lors de la pré - enquête puis mis au point à partir des données du secteur sanitaire de Touggourt, choisi de manière aléatoire. Le traitement des données du module « mortalité » a été réalisé à l'aide des logiciels SPSS et QFIVE fournis par l'Unicef. Les taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans ont été estimés par la méthode indirecte de Brass. Les données requises à son application portent sur les enfants nés vivants et ceux encore en vie, pour les femmes non célibataires âgées de 15-49 ans. Cette méthode consiste à convertir la proportion de décès obtenue par l’enquête, déclarée par les femmes d’un groupe d’âge donné, en estimation de la probabilité de décéder avant d’atteindre certains âges de l’enfance. La date de référence des estimations est juillet 1993. Les données ont été analysées en fonction de l’âge, du sexe, du milieu urbain et rural, de la région sanitaire, du type d’habitat. Afin de ne pas obtenir des échantillons trop faibles, les régions sud-ouest et sud-est ont été regroupées en une seule région : la région sud qui couvre un territoire homogène, la région saharienne. Dans le traitement des données, la répartition selon le type d’habitat a été regroupée en deux catégories. Les ménages habitant dans des conditions satisfaisantes (maisons individuelles, villas, appartements) et les ménages habitant dans des conditions autres, peu satisfaisantes (haouchs, maisons traditionnelles, gourbis, baraques). Les tests statistiques suivants ont été effectués : test du Khi² ; comparaison de moyenne; comparaison de pourcentages, test de corrélation et Odds ratio. Les intervalles de confiance ont été précisés pour chaque module. L’analyse des données a débuté par le traitement manuel des fiches récapitulatives documentées par les superviseurs. La vérification de la qualité des données recueillies et de la validité de l’échantillon a été faite par comparaison avec les données publiées du RGPH 1998. 2.11 Exploitation des données et rédaction L’analyse des données s’est déroulée du 5 août au 20 septembre 2000. Chaque questionnaire étant enregistré sur 15 fichiers différents, une lecture a été faite pour chaque fichier séparément et de façon minutieuse et complète à la recherche des incohérences. La rédaction de chaque module a été confiée à un médecin épidémiologiste. Les résultats obtenus ont été discuté au cours de séances de lectures hebdomadaires regroupant le collectif de la rédaction et les personnes ressources. Cette organisation du travail de rédaction a permis de valider les résultats pour chaque module et contrôler la cohérence globale des données. 3 Vérification de la qualité des données et validité de l’échantillon 3.1 L’échantillon des ménages enquêtes Le contrôle de la qualité de l’échantillon permet de définir la population d’étude qui porte sur les femmes mariées âgées de 15 à 49 ans et sur les enfants de moins de 15 ans. Ce contrôle vérifie la représentativité de l’échantillon. Un total de 150 grappes de 35 ménages chacune, a été enquêté dans les cinq régions sanitaires. Le BCE a réceptionné, 5 259 questionnaires documentés. Parmi eux 5 247 ménages (99,7 %) ont été inclus dans l’échantillon. Parmi les motifs d’exclusion, 7 ménages enquêtés étaient en supplément de l’effectif retenu, 2 pour refus et 3 pour absences du ménage au moment de l’enquête. 3.1.1 Répartition de la population enquêtée L’effectif de la population générale de l’échantillon enquêté s’élève à 36 652 personnes. Un tiers de cette population (33 %) se trouve dans la région sanitaire centre, 16 % dans la région sanitaire sud, 21 % dans la région sanitaire ouest et 30 % dans la région sanitaire est. Cette répartition est sensiblement la même que celle de la population générale issue du recensement général de la population et de l’habitat de 1998. 3.1.2 Répartition de l’échantillon selon le milieu L’échantillon de 5 247 ménages compte 47,4 % en milieu urbain et 52,6 % en milieu rural. La taille moyenne du ménage, en milieu urbain, est de 6,9 ± 3,0 personnes variant de 1 à 34 personnes. En milieu rural, elle est de 7,1 ± 3,1 personnes, variant de 2 à 28 personnes. Dans la population générale, la taille moyenne des ménages est de 6,5 personnes pour le milieu urbain et de 7,2 personnes pour le milieu rural. Le RGPH 98 a révélé une répartition de la population de 58,3 % en milieu urbain et de 41,7 % en milieu rural. L’échantillon de l’enquête pondéré donne une répartition selon le milieu respectivement de 60,4 % et 39,6 %. La répartition de l’échantillon présentée ci-après concerne les effectifs non pondérés. Le traitement des données a été effectué en tenant compte du facteur de pondération. 3.1.3 Répartition des ménages enquêtés selon les régions La région sanitaire est, participe à l’échantillon avec 31 % des ménages, la région sanitaire centre avec 33 % des ménages, la région sanitaire ouest avec 22 % des ménages et la région sanitaire sud avec 14 % des ménages. Cette répartition diffère peu de celle du RGPH 98. Chaque ménage de l’échantillon compte en moyenne 6,9 ± 3,1 personnes. Les données du RGPH 1998 donnent 6,6 personnes par ménage. Dans la région est, la taille moyenne des ménages est de 6,7 ± 2,8 personnes, avec une variation allant de 2 à 24 personnes. Dans la région centre, la taille moyenne des ménages est de 6,8 ± 2,9 personnes avec une variation allant de 1 à 30 personnes. Dans la région ouest, la taille moyenne des ménages est de 6,8 ± 3,0 personnes avec une variation allant de 1 à 28 personnes et dans la région sud, la taille moyenne des ménages est de 8,0 ± 3,5 personnes variant de 2 à 34 personnes par ménage. Il n’existe pas de différence significative en fonction des régions. La participation des ménages par région est similaire à celle de la population générale. Si l’on considère les effectifs de la population et le nombre de ménages selon les régions, la représentativité de l’échantillon est assurée. 3.1.4 Répartition des ménages de l’échantillon selon le type d’habitat Près de la moitié des ménages (47,6 %), habitent des maisons individuelles ou villas, 14,9 % des appartements, 27,5 % des maisons traditionnelles et haouchs, 9,5 % des baraques et gourbis et 0,5 % d’autres types. Cette répartition ne diffère pas fondamentalement de celle retrouvée dans le RGPH 1998. Les maisons individuelles et villas hébergent en moyenne 6,9 ± 2,9 personnes, les appartements hébergent en moyenne 6,4 ± 2,6 personnes, les maisons traditionnelles et haouchs hébergent en moyenne 7,4 ± 3,5 personnes, les baraques et gourbis hébergent 6,5 ± 2,7 personnes, les autres habitations (tentes en général) hébergent 7,2 ± 2,6 personnes. Les différences entre variance et moyenne ne sont pas statistiquement significatives. 3.1.5 Répartition selon la taille des logements La répartition des 13 142 pièces recensées dans l’échantillon est inégale. La moyenne par logement est de 2,5 ± 1,4 pièces et leur nombre varie d’une pièce à 30 pièces. La proportion de logements d’une à deux pièces est de 55,2 %, elle est de 38,3 % pour les 3 à 4 pièces, de 4,7 % pour les 5 à 6 pièces et de 1,8 % pour les 7 pièces et plus. La taille moyenne des logements varie significativement selon les régions. Elle est de 2,3 ± 1,2 pièces dans la région est, de 2,7 ± 1,7 pièces dans la région centre, de 2,1 ± 1,1 pièces dans la région Ouest, de 2,9 ± 1,3 pièces dans la région sud. En milieu urbain, on retrouve 47,4 % des logements et 44,3 % comptent moins de 2 pièces. En milieu rural, on retrouve 52,6 % des logements et la proportion de logements comptant moins de 2 pièces est de 55,7 %. 3.1.6 Taux moyen d’occupation par pièce (TOP) Le taux moyen d’occupation par pièce est de 3,4 ± 1,9 personnes. Ce taux varie de 0,3 à 14 personnes mais reste hétérogène. Une proportion de 18,5 % des ménages compte d’une à 1,9 personnes par pièce, 26,5 % de 2 à 2,9 personnes par pièce, 21,7 % de 3 à 3,9 personnes par pièce, 12,8 % de 4 à 4,9 personnes par pièce, 8,1 % de 5 à 5,9 personnes par pièce, 12,4 % comptent 6 personnes et plus. Selon le type de logement, le TOP est de 3,1 ± 1,7 personnes pour les maisons individuelles et villas, de 2,6 ±1,3 personnes pour les appartements, de 3,8 ± 1,9 personnes pour les maisons traditionnelles et haouchs, de 5 ± 2,2 personnes pour les baraques et gourbis. Comme en 1995, la promiscuité est encore marquée dans les ménages algériens. 3.2 L’échantillon des femmes mariées de 15 – 49 ans L’échantillon est constitué par 5 510 femmes mariées âgées de 15 à 49 ans, parmi lesquelles 5 228 femmes sont mères (95 %) et 274 nullipares (5 %). - 95,2 % des ménages sont constitués d’une seule femme mariée, - 4,1 % sont constitués de deux femmes mariées, - 0,5 % est constitué de trois femmes mariées et 0,1 % est constitué de quatre femmes mariées. Un ménage compte cinq femmes mariées et un ménage six femmes mariées. 3.2.1 Répartition des femmes mariées selon l’âge La distribution de femmes mariées de l’échantillon montre une dispersion pratiquement équivalente à celle de la population générale quelque soit la tranche d’âge considérée (tab.3.1). Tab.3.1 Répartition des femmes mariées de 15 – 49 ans selon l’âge, EDG Algérie 2000 Population femmes mariées EDG Algérie 2000 Population femmes mariées RGPH 1998 Age (ans) Effectifs Pourcentage Effectifs Pourcentage 15 – 19 42 0,8 43 267 1,2 20 – 24 433 7,9 325 773 9,1 25 – 29 964 17,5 652 977 18,4 30 – 34 1 178 21,4 762 036 21,5 35 – 39 1 165 21,1 684 822 19,4 40 – 44 944 17,1 602 171 17 45 – 49 784 14,2 472 071 13,4 Algérie 5 510 100 3 543 117 100 L’âge moyen des femmes mariées de l’échantillon est de 35,1 ± 7,5 ans. La moyenne des âges est répartie de façon homogène selon les régions. Dans la région est, elle est de 35,6 ± 7,5 ans, avec une variation de 17 à 49 ans, dans la région centre, elle est de 35,4 ±7,4 ans, avec une variation de 18 à 49 ans. Dans la région ouest, l’âge moyen est de 34,5 ± 7,6 ans, avec une variation de 18 à 49 ans, et dans la région sud, il est de 34,2 ± 7,8 ans avec une variation de 15 à 49 ans. 3.2.2 Répartition des femmes mariées selon le milieu Les femmes mariées résidant en milieu urbain représentent 47 % de l’échantillon et celles résidant en milieu rural 53 % de l’échantillon. 3.2.3 Répartition des femmes mariées selon les régions La répartition des proportions de femmes mariées de 15 à 49 ans selon les régions, ne diffère pas de celle donnée par le recensement général de la population et de l’habitat de 1998. Dans la région sanitaire est, la proportion est de 30 % vs 31 %, dans la région sanitaire centre, elle est de 33 % vs 36 % et dans la région sanitaire sud de 15 % vs 11 %. Tous ces éléments sont en faveur d’une représentativité de l’échantillon enquêté par rapport à la population issue du RGPH 1998. 3.3 Echantillon des enfants 0 – 14 ans L’échantillon enquêté se compose de 14 543 enfants âgés de 0 à 14 ans. La moitié des enfants (50,6 %) est de sexe masculin. Cette proportion ne diffère pas significativement de celle de la population générale, qui est de 51,1 % pour le sexe masculin. 3.3.1 Répartition des enfants selon l’âge et le sexe L’âge moyen des enfants de l’échantillon est de 7,1 ± 4,1 ans. L’âge moyen des garçons est de 7,1 ± 4,2 ans. Il ne diffère pas de celui des filles qui est de 7,1 ± 4,1 ans. Les enfants qui résident en milieu urbain représentent 44 % de l’échantillon et ceux qui résident en milieu rural, 56 % de l’échantillon. La proportion des garçons dans le milieu urbain (50,8 %) est identique à celle des garçons du milieu rural (50,6 %). La proportion des enfants enquêtés, âgés de 0- 4 ans, est de 31 %, celle des enfants âgés de 5-9 ans est de 35 %, et celle des enfants de 10-14 ans de 34 %. La répartition des enfants de 0 à 14 ans, par âge et par sexe (tab.3.2), montre qu’il n’existe pas de variation importante avec les données du RGPH 1998. La distribution de cette répartition par âge, traduit assez fidèlement la sensibilité de notre échantillon à la variation des naissances enregistrée par l’état civil en 1995. Tab.3.2 Répartition par âge et par sexe des enfants de 0 – 14 ans, EDG Algérie 2000 Age (années) Sexe masculin Sexe féminin Effectifs Proportion (%) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 451 443 452 477 486 528 539 561 500 500 499 522 486 470 457 433 394 422 478 448 529 506 553 499 512 495 529 479 495 400 884 6,1 837 5,8 874 6,0 955 6,6 934 6,4 1057 7,3 1045 7,2 1114 7,7 999 6,9 1012 7,0 994 6,8 1051 7,2 965 6,6 965 6,6 857 5,9 Algérie 7 371 7 172 14 543 3.3.2 Répartition des enfants selon les régions La région est, participe à l’échantillon avec un effectif de 4 485 enfants (30,8 %). Leur âge moyen est de 7,1 ± 4,1 ans. Dans la région centre, 4 409 enfants (30,4 %) y résident. L’âge moyen est de 7,3 ± 4,1 ans. Un effectif de 3 054 enfants (20,9 %) réside dans la région ouest. L’âge moyen de ces enfants est de 6,9 ± 4,2 ans. C’est dans la région sud que l’effectif est le plus faible, 2 595 enfants (17,9 %). L’âge moyen est de 6,8 ± 4,1 ans. Les proportions de garçons sont identiques dans toutes les régions. Elles sont analogues à celles des filles (différence non statistiquement significative). 3.3.3 Enfants âgés de moins de 5 ans Les enfants de moins de 5 ans représentent 30,8 % de l’ensemble des enfants inclus dans l’échantillon. Parmi eux, 2 309 enfants (51,5 %) sont de sexe masculin et 2 175 enfants (48,5 %) sont de sexe féminin. Cette répartition est analogue à celle observée dans la population générale des enfants de moins de 5 ans et qui est de 51,3 % pour les garçons et de 48,7 % pour les filles. Il n’y a pas de différence significative dans la répartition par année d’âge dans les deux sexes. L’échantillon d’enfants de moins de 5 ans se distribue en 44,7 % dans le milieu urbain et 55,3 % en milieu rural. 3.3.4 Enfants âgés de 5 à 14 ans Les 10 059 enfants de l’échantillon, âgés de 5 à 14 ans représentent 69,1 % de l’ensemble des enfants enquêtés. Parmi eux, 5 062 enfants (50,4 %) sont de sexe masculin et 4 997 enfants, soit 49,6 %, sont de sexe féminin. Cette répartition par sexe des enfants de 5 à 14 ans, est identique à celle retrouvée dans la population générale des enfants donnée par le RGPH 1998 et qui est de 51,1 % pour les enfants de sexe masculin et de 48,9 % pour les enfants de sexe féminin. On ne retrouve pas de différence significative dans la répartition par année d’âge dans les deux sexes. L’effectif des enfants âgés de 5 à 14 ans se distribue pour 43,6 % dans le milieu urbain et 56,4 % dans le milieu rural. 4 Eau et assainissement 4.1 Eau L’eau potable est nécessaire pour la santé. L’eau non potable est source de contamination par des germes bactériens, viraux, parasitaires, fongiques ou des produits chimiques nocifs. L’accès à une eau potable est un droit pour toute la population, notamment en milieu rural où les personnes doivent parfois parcourir de longues distances pour s’approvisionner. 4.1.1 Sources d’eau utilisées Sur 100 personnes enquêtées, 74 personnes s’alimentent en eau à partir du réseau AEP, 7 personnes utilisent des puits ou sources protégées, 7 personnes utilisent le tracteur avec citerne ou vendeur d’eau et une personne utilise le cours d’eau ou l’oued, 6 personnes utilisent la fontaine publique, 3 personnes utilisent des puits ou des sources non protégées et ou de l’eau de pluie, 2 personnes utilisent un puits de sondage. Le taux d’adduction au réseau AEP est différent selon le milieu. Il est de 86,6 % pour le milieu urbain et de 56,6 % pour le milieu rural. La différence est statistiquement significative (p <1x 10-6). L’accès à un réseau AEP varie selon les régions. Il est de 98,2 % dans la région sanitaire sud, de 78,5 % dans la région centre, de 76,7 % dans la région est et de 48,9 % dans la région ouest. Le raccordement au réseau AEP est plus fréquent pour les villas et les appartements que pour les autres types de logements (78,9 % vs 64,6 %). La différence est statistiquement significative (p <1x 10-6, tab.4.1.1). 4.1.2 Accès à l’eau potable Les personnes disposant d’une eau potable sont ceux qui utilisent le réseau d’adduction en eau potable, la fontaine publique, le puits de sondage, le puits ou les sources protégés. Neuf personnes sur 10 (88,9 ± 0,3 %) ont accès à une eau potable. L’accès est plus important en milieu urbain qu’en milieu rural (93,7 % vs 82,4 %). La différence est statistiquement significative (p <1x 10-6). L’accès à une eau potable dans la région ouest est moins important (71,7 %) que celui des autres régions où il est de 99,1 % au sud du pays, de 94,2 % au centre et de 90,9 % à l’est. La différence est statistiquement significative (p <1x 10-6). L’accès à une eau potable est de 91,5 % chez les habitants de villas et appartements et de 84,1 % chez les habitants des autres types logements (tab.4.1.1). Tab.4.1.1 – Répartition des sources d’eau utilisées selon le milieu, la région et le type d’habitat, en pourcentage, EDG Algérie 2000 Sources d’eau AEP Font. pub. Puits de sondage Puits ou source protégée Puits ou source non prot. / eau de pluie Cours d’eau oued Tracteur avec citerne vendeur Autres Ensemble accès eau potable Effectifs Nombre de personnes Urbain 86,6 3,9 0,3 3,0 1,6 0,1 4,6 0,2 93,7 16 675 Rural 56,6 10,0 3,3 12,5 6,6 1,0 9,4 0,7 82,4 19 977 Est 76,7 8,9 2,7 2,6 1,9 0,1 6,3 0,8 90,9 10 818 Centre 78,5 3,2 1,2 11,3 1,5 0,1 4,1 0,2 94,2 12 031 Ouest 48,9 11,4 1,1 10,3 11,9 1,6 14,6 0,3 71,7 7 885 Sud 98,2 0,8 0,3 0,0 0,0 00 0,3 0,3 99,1 5 918 Villa,appart Autres 78,9 64,6 4,2 10,8 1,2 2,2 7,3 6,5 2,1 6,6 0,0 1,1 6,2 7,2 0,1 0,9 91,5 84,1 22 510 14 142 Algérie 74,0 6,4 1,5 7,0 3.7 0,4 6,6 0,4 88,9 36 652 En se référent aux données de l’enquête de 1995 réalisée selon les mêmes critères, on note que l’accès de la population à une eau potable a diminué pour le milieu rural, et que l’écart entre milieu urbain et milieu urbain s’est accentué. La différence est statistiquement significative (p <1x 10-6). Au plan des régions sanitaires, un gain est enregistré pour la région ouest et une baisse pour la région est. Si une amélioration de l’accès à l’eau potable est enregistrée pour les habitants de villas et appartements, on observe un léger recul pour les habitants des autres types d’habitats par rapport à 1995. 4.1.3 Sources d’approvisionnement en eau et habitation La source d’eau est située à l’intérieur de la maison dans 71,2 % des cas. Elle est située à une distance de moins de 100 mètres de la maison dans 14,1 % des cas, à une distance comprise entre 100 mètres et 500 mètres dans 5 % des cas, à une distance comprise entre 500 mètres et 1 kilomètre dans 3,4 % des cas et à une distance de plus de 1 km dans 4,4 % des cas. En milieu urbain, la source d’eau est située à l’intérieur de la maison dans 83,3 % des cas. En milieu rural, la source d’eau est à l’intérieur de la maison dans 54,6 % des cas. En milieu urbain, 10,1 % des sources d’eau sont situées à une distance de moins de 100 mètres de l’habitation alors qu’en milieu rural, un habitant sur dix parcourt plus de un kilomètre pour s’approvisionner en eau. Dans la région sanitaire ouest la source d’eau est située à l’intérieur de la maison dans 48,7 % des cas, dans la région centre, elle l’est dans 74,2 % des cas, dans la région est dans 73,3 % des cas et dans la région sud dans la presque totalité des habitations (97 %). Pour les habitants de villas, appartements et maisons individuelles, la source d’eau est située à l’intérieur de la maison dans trois logements sur quatre. Pour les habitations d’autres types, la source d’eau est à l’intérieur de la maison dans deux logements sur trois (tab.4.1.2). La durée moyenne de l’approvisionnement en eau des sources situées à l’extérieur des logements est de 33 minutes. Cette durée moyenne est de 22 minutes en milieu urbain et de 39 minutes en milieu rural. La durée moyenne d’approvisionnement en eau est variable selon la région sanitaire. Dans la région sanitaire ouest, elle est de 42 minutes, dans la région est, elle est de 38 minutes, au sud de 25 minutes et au centre, cette durée moyenne est de 18 minutes. La durée moyenne d’approvisionnement a diminué pour les régions sanitaires est, centre et ouest, comparativement à 1995 où la durée moyenne d’approvisionnement en eau était de 51 minutes à l’est, 35 minutes au centre et 93 minutes dans la région ouest. Par contre, pour la région sud, elle passe de 8 minutes en 1995 à 25 minutes en 2000. Par type d’habitat, la durée moyenne d’approvisionnement est de 21 minutes pour les habitants de villas et appartements. Pour les autres types de logements, la durée moyenne est de 47 minutes (tab.4.1.2). Selon la source d’approvisionnement, La durée moyenne d’approvisionnement en eau a diminuée, par rapport à 1995, quelle que soit la source d’eau utilisée. Tab.4.1.2 – Distance des sources par rapport au logement et la durée moyenne d’approvisionnement, selon le milieu, la région et le type d’habitat, en pourcentage, EDG Algérie 2000 Distance Intérieur < 100 m 100 - 500 m 500 m - 1 km > 1 km Ne sait pas Durée moyenne d'approvisionnement (minutes) effectifs Urbain Rural Est Centre Ouest Sud Villa,appart Autres 83,3 54,6 73,3 74,2 48,7 97 76,8 60,6 10,1 19,7 9,7 17,4 22,6 1,0 14,7 13 3,6 6,9 6,3 2,4 9,3 1,6 3,3 8,2 1,7 5,7 4,2 1,5 7,2 0,1 2,0 6,0 0,7 9,6 2,3 3,1 12,1 0,2 1,9 9,4 0,6 3,5 4,3 1,4 0,0 0,1 1,3 2,8 22 16 675 39 19 977 38 10 818 18 12 031 42 7 885 25 5 918 21 22 510 47 14 142 Algérie 71,2 14,1 5 3,4 4,4 1,8 33 36 652 4.2 Assainissement L’évacuation non hygiénique des excréta constitue un risque majeur pour la santé de la population. Une évacuation hygiénique des excréta inclue des toilettes liées à un réseau d’évacuation des eaux usées, des cuvettes liées à des fosses septiques, des cuvettes avec chasse liées à des latrines et des latrines couvertes sans cuvettes. Elle diffère significativement selon le milieu, la région et le type d’habitat (p <1x 10-6). On constate que, 91,6 ± 0,2 % de la population dispose d’une évacuation hygiénique des excréta. Ce taux est de 99,1 % en milieu urbain et de 81,1 % en milieu rural. L’évacuation correcte des excréta est de 93,1 % dans la région est, de 96,3 % au centre, de 83,4 % à l’ouest et de 88,4 % au sud. L’existence d’une évacuation hygiénique des excréta est de 96,9 % chez les habitants de villas et appartements. Elle est de 81,3 % pour les autres types de logements (tab.4.2.1). Tab.4.2.1 - Répartition des moyens d’évacuation des excréta selon le milieu, la région et le type d’habitat, en pourcentage, EDG Algérie, 2000 Cuvette liée aux égouts Liée à une fosse septique Avec chasse liée à des latrines Latrines couvertes sans cuvette Latrines non couvertes Autres Total Moyen hygiénique d’évacua. Effectifs Urbain 85,6 9,1 0,6 3,8 0,5 0,1 100 99,1 16 675 Rural 43,2 27,4 5,0 5,5 5,2 0,5 100 81,1 19 977 Est 74,1 7,3 4,0 7,8 1,2 0,0 100 93,1 10 818 Centre 71,9 23,6 0,5 0,3 1,7 0,2 100 96,3 12 031 Ouest 73,5 4,3 4,7 1,0 0,3 0,9 100 83,4 7 885 Sud 31,3 42,4 0,3 14,5 11,3 00 100 88,4 5 918 Villa, appart Autres 77,5 49,2 16,1 18,2 1,6 4,1 1,8 9,8 1,0 5,2 0,2 0,4 100 100 96,9 81,3 22 510 14 142 Algérie 67,8 16,8 2,4 4,5 2,5 0,3 100 91,6 36 652 En comparaison avec l’enquête de 1995, on note une légère diminution du taux de raccordement à l’égout. L’inégalité persiste toujours entre les habitations du milieu urbain et les habitations du milieu rural, la différence est statistiquement significative (p <1x 10-6). Par rapport à 1995, les régions sanitaires est, centre et ouest ont connu une amélioration dans l’évacuation hygiénique des excréta. La région sud a connu un recul dans ce domaine. Les toilettes sont situées à l’intérieur du logement pour 83 % de la population. Concernant les toilettes à l’extérieur de la maison, 1,5 % sont situées à plus de 50 mètres. Les personnes habitant le milieu rural ne disposent pas de toilettes à l’intérieur du logement dans 41,7 % des cas vs 4,4 % pour le milieu urbain. Dans la région est, 22,5 % de la population n’ont pas de toilettes à domicile, dans la région ouest 20,3 %, dans la région centre 13,3 % de la population. Le taux n’est que de 2 % dans la région sud. Dans les régions sanitaires est et ouest une personne sur quatre n’a pas accès à des toilettes à domicile, alors que dans la région sud, la presque totalité des habitants disposent de toilettes à domicile. Les toilettes sont situées à moins de 50 mètres de la maison dans 97,9 % des cas. Cette proportion est de 99,2 % dans le milieu urbain et de 97,1 % dans le milieu rural. Pour les habitants de la région sud, la totalité possède des toilettes situées à l’intérieur des maisons. Les toilettes sont situées à moins de 50 mètres de la maison dans 98,3 % des cas pour la région sanitaire est, dans 97,7 % pour la région ouest et dans 97,5 % pour la région centre. Quel que soit le type d’habitat, la distance séparant la maison des toilettes est inférieure à 50 mètres pour la plus grande majorité de la population. 5 Accessibilité aux soins maternels et infantiles Les soins prodigués à la mère durant la grossesse, pendant et après l'accouchement ont un effet considérable sur sa santé et sur celle de son enfant. Les consultations prénatales permettent non seulement le dépistage des affections existantes mais aussi le traitement de problèmes de santé antérieurs ou liés à la grossesse ou aggravés par celle-ci. Elles aident également à identifier les grossesses à risques nécessitant une prise en charge adaptée durant la grossesse et l’accouchement. Les soins prodigués au moment de l'accouchement dépendent du lieu de l'accouchement, des structures disponibles, de leur accessibilité et du type d’assistance c’est-à-dire du niveau d’entraînement et de l'expérience de ceux qui assistent la femme au moment de l'accouchement. Les consultations du post-partum comportent des examens et des soins préventifs et curatifs nécessaires à la protection de la santé de la mère et du nouveau né. L'Enquête Algérienne sur la Santé de la Mère et de l’enfant (EASME) réalisée en 1992, ayant fourni des indicateurs concernant les soins de maternité, l’enquête nationale sur les objectifs de la fin décennie va permettre de déterminer le degré d'utilisation actuel du système de santé par les mères et leurs enfants. Les aspects étudiés portent essentiellement sur : - l'utilisation des soins médicaux durant la grossesse, - la structure consultée au cours de la grossesse et la distance où se situe cette dernière, - le lieu de l'accouchement et le type d'assistance, - la distance parcourue par les femmes pour se rendre dans la structure d’accouchement, - l'utilisation des soins médicaux par les mères, dans les 3 mois qui ont suivi leur dernier accouchement, les structures consultées et la distance parcourue, - l'utilisation des soins médicaux par les mères pour la consultation de leur dernier enfant avant l’âge de 3 mois, la distance de la structure de consultation, - l'utilisation des soins médicaux par les mères pour la consultation d’au moins un de leurs enfants âgé de moins de 15 ans, malade durant les 15 jours précédant l'enquête, - la structure consultée et la distance séparant cette dernière du lieu de résidence. Le module accessibilité aux soins maternels et infantiles concerne 3 373 femmes âgées entre 15-49 ans enceintes ou ayant eu au moins un enfant au cours des cinq années précédant l'enquête. Les données recueillies auprès des femmes enceintes concernent le suivi de la grossesse, les consultations prénatales, l'accouchement, les consultations du post-partum et permet une approche présentant un moindre risque d’erreurs liés au biais de mémorisation. Les données rapportées par les mères, relatives aux consultations des enfants de moins de15 ans malades durant la période des 15 jours précédant l’enquête, concernent une population constituée de 5 130 femmes ayant au moins un enfant de moins de 15 ans. 5.1 Accessibilité aux soins prénataux 5.1.1 Proportion des femmes âgées entre 15-49 ans ayant bénéficié d'au moins une consultation durant leur dernière grossesse Parmi les femmes enceintes et celles ayant eu un enfant au cours des cinq années précédant l'enquête, 79 ± 1,4 % ont bénéficié d'au moins une consultation prénatale (fig.5.1). La proportion la plus élevée d'utilisation des soins est retrouvée chez les femmes jeunes de moins de 30 ans (83 %), celles résidant en milieu urbain (81 %), celles de la région sud (86 %) et celles habitant des villas et des appartements (82 %). En 1992, cette proportion était de 58 % pour les femmes enceintes et pour celles ayant eu un enfant au cours des cinq années précédant l’enquête, soit un gain de 21 points en huit années. Une différence significative est retrouvée selon l’âge de la mère (p<2x10-4), le milieu (p<1x10-6), la région (p<1x10-6) et le type d’habitat (p<1x10-6). 5.1.2 Structure consultée au cours de la grossesse Plus de la moitié des femmes enceintes et celles ayant eu un dernier enfant au cours des cinq années précédant l’enquête (54 %) ont bénéficié d’une consultation prénatale dans une structure privée (cabinet ou clinique), 43 % dans une structure publique ou parapublique, 3 % dans l’une ou l’autre des structures, (tab.5.1), sans différence significative entre l’âge de la mère et la structure consultée. Les consultations dans les structures privées sont plus fréquentes chez les femmes résidant en milieu rural que chez celles résidant en milieu urbain (56 % vs 52 %), beaucoup plus dans la région ouest (68 %). Les consultations dans les structures publiques ou parapubliques sont plus fréquentes chez les femmes résidant en milieu urbain que chez celles résident en milieu rural (46 % vs 40 %), beaucoup plus dans de la région sud (65 %). Les résultats diffèrent selon le milieu (p<3,5x10-4) et la région (p<1x10-6). Il n’existe pas de différence significative selon le type d’habitat. En 1992, la proportion de femmes enceintes qui avaient passé leur dernier examen prénatal était de 58 % pour les cliniques privées et de 39 % pour les structures publiques. Parmi les mères ayant eu au moins un enfant au cours des cinq années précédant l'enquête, la proportion de celles qui avaient passé leur examen prénatal, dans une clinique privée était équivalent à celui des mères l’ayant passé dans une structure publique (respectivement 47 % et 48 %). La variation différentielle de la consultation au cours de la grossesse, selon le milieu de résidence et la structure consultée est analogue à celle retrouvée en 1992. 83 77 81 76 80 82 69 86 82 75 79 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 % 1 5 -2 9 3 0 -4 9 U rb a in R u ra l E st C e n tr e O u e st S u d V ill a , A p p a rt A u tr e s A lg é ri e Fig.5.1- Proportion des femmes mariées ayant bénéficié d'au moins une consultation prénatale au cours de la dernière grossesse dans les 5 dernières années selon l'âge, le milieu, la région et l'habitat, EDG Algérie 2000 Tab.5.1 - Proportion des femmes ayant bénéficié d'au moins une consultation au cours de leur dernière grossesse, dans les cinq dernières années selon la structure consultée, l’âge, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Structure consultée durant la dernière grossesse Publique Parapub. Privée Les deux structures Effectifs femmes ayant consulté Age 15-29 ans 30-49 ans 41 45 56 52 3 3 962 1 599 Milieu Urbain Rural 46 40 52 56 2 4 1 247 1 314 Région Est Centre Ouest Sud 44 40 31 65 51 59 68 30 5 1 2 5 738 814 488 521 Villa, appartHabitat Autres 42 46 55 52 3 3 1 604 957 Algérie 43 54 3 2 561 5.1.3 Distance séparant le lieu de résidence de la structure de santé L’accessibilité géographique des services de santé se mesure par la distance parcourue par les femmes pour effectuer leurs examens. Pour 43 % de femmes qui ont bénéficié d’une consultation prénatale, la structure consultée est située à moins de 2 km, entre 2 et 5 km dans 25 % des cas et 32 % des cas à plus de 5 km (tab.5.2). En milieu urbain, la structure consultée est à moins de 2 km dans 61 % des cas; en milieu rural, cette structure est à plus de 5 km dans 62 % des cas. Ceci pourrait expliquer le faible taux de consultations en milieu rural. La structure consultée est à moins de 2 km pour le sud, l’est et l’ouest avec respectivement 63 %, 46 % et 39 % et à plus de 5 km pour le centre dans 42 % des cas. Pour les femmes habitant les villas et les appartements, cette structure est à moins de 2 km dans 44 % des cas et pour celles résidant dans les autres types d’habitats, cette dernière est à plus de 5 km dans 37 % des cas. La distance parcourue varie significativement selon le milieu (p<1x10-6), la région (p<1x10-6) et le type d'habitat (p<7x10-6). Durant l’enquête de 1992, la proportion de femmes enceintes qui ont déclaré que le déplacement avait duré moins de 30 minutes était de 45 %, entre 30 et 60 minutes (31 %) et plus de 60 minutes (24 %). Si l’on considère la correspondance entre distance et durée du trajet, les femmes qui parcourent une distance supérieure à 5 km pour pouvoir consulter, sont plus nombreuses actuellement qu’il y a huit ans. Tab.5.2 - Proportion des femmes ayant bénéficié d'au moins une consultation prénatale en fonction de la distance de la structure consultée, du milieu, de la région et du type d'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Distance de la structure consultée <2 km 2-5 km >5 km Effectifs femmes ayant consulté Milieu Urbain Rural 61 16 27 22 12 62 1 242 1 294 Région Est Centre Ouest Sud 46 34 39 63 29 24 35 8 25 42 26 29 718 812 486 520 Habitat Villa, appart Autres 44 42 27 21 29 37 1 596 940 Algérie 43 25 32 2 536 5.2 Accessibilité aux structures d’accouchement 5.2.1 Lieu de l’accouchement Parmi les 3 361 femmes ayant accouché de leur dernier enfant au cours des cinq années précédant l’enquête, 92 ± 1 % ont bénéficié d’un accouchement médicalement assisté (87 % dans une structure publique ou parapublique, 5 % dans une structure privée et 8 ± 1,1 % des femmes ont accouché à domicile (tab.5.3). En 1992, la distribution des naissances des cinq dernières années selon le lieu de l’accouchement était de 71 % pour les structures publiques, de 5 % pour les cliniques privées et de 22 % pour les accouchements à domicile. Une réduction de plus de la moitié des accouchements à domicile en faveur des accouchements en milieu assisté est constatée durant cette période de huit ans. Une différence significative est retrouvée selon l’âge de la mère (p<1,8x10-3), le milieu (p<1x10-6), la région (p<1x10-6) et le type d’habitat (p<1x10-6). La proportion de femmes qui ont accouché dans une structure publique ou parapublique est plus élevée parmi les femmes jeunes de moins de 30 ans (91 %), celles résidant en milieu urbain (86 %), celles de la région sanitaire est (94 %) et celles habitant dans des villas ou des appartements (88 %). La proportion des femmes ayant accouché à domicile est plus élevée chez les femmes âgées de plus de 30 ans (10 %), celles vivant en milieu rural (12 %), celles des régions ouest et sud (respectivement 17 % et 16 %) et celles habitant des maisons autres que villas et appartements (12 %). Tab.5.3 - Proportion des femmes ayant bénéficié d’un accouchement assisté au cours de leur dernière grossesse, dans les cinq dernières années selon le lieu de l'accouchement, l'âge, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Lieu d'accouchement Pub/para Privée A domicile Effectifs femmes ayant accouché Age (ans) 15-29 30-49 91 85 4 5 5 10 1 196 2 165 Milieu Urbain Rural 87 86 7 2 6 12 1 524 1 837 Région Est Centre Ouest Sud 94 88 77 83 2 9 6 1 4 3 17 16 1 017 1 005 733 606 Habitat Villa, appart Autres 88 85 6 3 6 12 2 000 1 361 Algérie 87 5 8 3 361 5.2.2 Accouchements à domicile et type d’assistance Parmi les femmes qui accouchent à domicile, 88 % ont utilisé l’assistance de matrones ou autres personnes. Une femme sur 10 a bénéficié d’une assistance médicalisée (médecin ou sage femme). Sur 100 femmes qui accouchent à domicile, 4 femmes accouchent seules (tab.5.4). L’assistance non médicalisée prédomine chez les femmes résidant en milieu rural que chez celles résidant en milieu urbain (91 % vs 86 %). Ces données, rapportés aux effectifs du dernier Recensement Général de la Population et de l’habitat de 1998, et au nombre annuel de naissances vivantes et de morts nés recensés durant l’année 1998, permettent d’estimer la population de femmes qui accouchent chaque année à domicile à environ 50 000 femmes. Parmi elles, 44 000 femmes accouchent sans aucune assistance médicalisée, 4 000 femmes sont assistées médicalement et 2 000 femmes accouchent seules, sans aucune forme d’assistance. Les risques sanitaires encourus sont maximum pour ces 2 000 femmes et leur nouveau né. Il n’existe pas de différence significative selon le type d’assistance, l’âge de la mère, la région et le type d’habitat. La différence est statistiquement significative selon le milieu (p<8x10-6). Tab.5.4 - Proportion de femmes ayant accouché à domicile selon le type d'assistance, l'âge, le milieu, la région et le type d'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Type d'assistance Assistance médicalisée Assistance non médicalisée Seules Femmes ayant accouché à domicile Age (ans) 15-29 30-49 7 8 91 88 2 4 107 272 Milieu Urbain Rural 10 7 86 90 4 3 211 168 Région Est Centre Ouest Sud 5 26 3 8 93 74 94 84 2 0 3 8 73 49 149 108 Habitat Villa, appart Autres 9 7 87 90 4 3 149 230 Algérie 8 88 4 379 5.2.3 Distance parcourue par les femmes et lieu d’accouchement Près de 39 % de femmes ayant accouché en milieu assisté, parcourent une distance supérieure à 5 km pour se rendre dans une structure d’accouchement. Cette distance est de moins de 2 km pour 33 % d’entre elles et entre 2 et 5 km dans 28 % des cas (tab.5.5). Pour les femmes résidant en milieu urbain, cette distance est inférieure à 2 km dans 50 % des cas. Pour celles résidant en milieu rural la distance est supérieure à 5 km dans 69 % de cas. Une distance supérieure à 5 km est retrouvée plus fréquemment chez les femmes résidant dans la région sud et centre (45 %), suivies de celles de la région est (39 %), et par celles de la région ouest (24 %). Une distance de moins de 2 km est retrouvée chez les femmes résidant dans la région sud (44 %), suivies de celles de la région ouest (36 %), celles de région est (32 %) et celles de la région centre (29 %). Une distance de plus de 5 km est fréquemment parcourue par les femmes n’habitant pas villas et appartements (46 %). La distance parcourue diffère significativement selon le milieu p<1x10-6, la région (p<1x10-6) et le type d’habitat (p<1,7x10-5). Tab.5.5 - Proportion de femmes ayant accouché en milieu assisté selon la distance parcourue, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Distance parcourue par la femme pour accoucher < 2 km 2 et 5 km > 5 km Effectifs femmes ayant accouché dans une structure de santé Urbain 50 30 20 1 401Milieu Rural 8 23 69 1 530 Est 32 29 39 921 Centre 29 25 45 941 Ouest 36 40 24 578 Région Sud 44 10 45 491 Villa, appart 35 29 36 1 824Habitat Autres 30 24 46 1 107 Algérie 33 28 39 2 931 5.3 Accessibilité aux soins du post-partum 5.3.1 Proportion de femmes qui ont bénéficié d’au moins une consultation du post partum dans les trois mois suivant l’accouchement Parmi les femmes ayant accouché de leur dernier nouveau-né au cours des cinq années précédant l’enquête, une femme sur trois (32 ± 1,6 %) a bénéficié d’au moins une consultation dans les 3 mois qui ont suivi son accouchement. Il n’existe pas de différence significative selon l’âge de la mère. Une différence significative est retrouvée selon le milieu (p<2x10-2), la région (p<1,6 x10-4) et le type d’habitat (p<3x10-4). Les consultations du post- partum (fig.5.2), sont plus fréquentes chez les femmes résidant en milieu urbain (32 %), dans la région centre (38 %) et habitant dans des villas ou des appartements (35 %). L’enquête de 1992 avait montré que parmi les accouchements qui avaient eu lieu dans les cinq années précédant l’enquête, 20 % d’entre eux étaient suivis de soins dans le post-partum. Un gain de 12 points a été enregistré en huit ans mais cette amélioration reste très insuffisante, 67 % de femmes ne bénéficient pas encore d’une consultation dans le post-partum. Le suivi des femmes par les structures de santé, durant la période du post partum, reste entièrement à mettre en œuvre et à parfaire. 5.3.2 Structure consultée dans le post-partum Parmi les femmes ayant bénéficié d’une consultation dans les trois mois qui ont suivi leur dernier accouchement, plus que la moitié (55 %) ont consulté dans des structures privées et 43 % dans des structures publiques ou parapubliques (tab.5.6). La structure visitée, qu’elle soit privée ou publique, ne dépend pas de l’âge de la mère. Les consultations dans les structures privées sont significativement plus fréquentes (p<3x10-5) parmi les femmes résidant en milieu rural que parmi celles résidant en milieu urbain (60 % vs 52 %), celles de la région sanitaire est (63 %) et celles qui habitent dans des maisons collectives, haouchs, baraques et autres (58 %). 3 4 3 0 3 2 3 1 3 2 3 8 2 7 2 4 3 5 2 6 3 2 0 5 1 0 1 5 2 0 2 5 3 0 3 5 4 0 % 1 5 -2 9 3 0 -4 9 U rb a in R u ra l E st C e n tr e O u e st S u d V ill a , A p p a rt A u tr e s A lg é ri e F ig .5 .2 -P ro p o r tio n d e m è re s a ya n t b é n é f ic ié d 'a u m o in s u n e c o n s u lta tio n d u ra n t le s 3 m o is q u i o n t s u iv i le u r a c c o u c h e m e n t, d a n s le s 5 d e rn iè re s a n n é e s s e lo n l 'â g e , le m ilie u , la ré g io n e t l'h a b ita t, E D G A lg é r ie 2 0 0 0 Tab.5.6 - Proportion des mères ayant bénéficié d'au moins une consultation dans les trois mois qui ont suivi leur dernier accouchement selon la structure consultée, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Structure consultée Pub/Para Privée Les deux structures Effectifs des femmes ayant consulté 15-29 39 60 1 368Age (ans) 30-49 46 52 2 652 Urbain 47 52 1 500Milieu Rural 38 60 2 520 Est 34 63 2 315 Centre 47 52 1 360 Ouest 40 58 2 195 Région Sud 60 38 2 150 Villas, appart 45 54 1 667Habitat Autres 39 58 2 353 Algérie 43 55 1 1 020 5.3.3 Distance séparant le domicile de la structure de consultation postnatale La distance de la structure consultée est inférieure à 2 km pour 41 % des femmes, dans 33 % des cas, elle est supérieure à 5 km et comprise entre 2 et 5 km dans 26 % des cas (tab.5.7). Une différence significative est retrouvée selon le milieu (p<1x10-6), la région (p<12x10-3) et le type d’habitat (p <1x10-6). Cette structure est située dans plus de la moitié des cas (59 %) à moins de 2 km, pour les femmes résidant en milieu urbain et à plus de 5 km (64 %) pour les femmes résidant en milieu rural. La distance la plus fréquemment parcourue par les femmes est de moins de 2 km pour toutes les régions sanitaires (est 49 %, sud 48 %, ouest 44 %) à l’exception de la région sanitaire centre où la distance le domicile de la structure de consultation est de plus de 5 km dans 44 % des cas. Pour les femmes qui habitent dans des villas et appartements, la structure est à moins de 2 km dans 45 % des cas et pour celles qui habitent dans les autres types d’habitats, cette distance est à plus de 5 km dans 42 % des cas. Tab.5.7 - Proportion de femmes ayant bénéficié d'au moins une consultation, dans les 3 mois qui ont suivi leur dernier accouchement, selon la distance de la structure consultée, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Distance de la structure consultée < 2 km 2 et 5 km > 5 km Effectifs des femmes ayant consulté Urbain 59 28 13 497Milieu Rural 12 24 64 511 Est 49 28 24 306 Centre 31 25 44 360 Ouest 44 33 22 193 Région Sud 48 13 39 149 Villa, appart 45 26 30 661Habitat Autres 31 27 42 347 Algérie 41 26 33 1 008 5.4 Identification des femmes ne bénéficiant pas des consultations prénatales et postnatales Parmi les femmes ayant bénéficié d’une consultation prénatale, une femme sur trois (36 %) consulte dans le post-partum et parmi celles n’ayant bénéficié d’aucune consultation prénatale une femme sur sept (13 %) consulte dans le post-partum. Parmi 100 femmes ayant accouché de leur dernier enfant au cours des cinq années précédant l’enquête, 20 femmes (soit une femme sur cinq) ne bénéficient pas d’une consultation prénatale ou d’une consultation postnatale. Parmi 100 femmes n’ayant bénéficié d’aucune consultation, 72 sont âgées de 30 ans et plus et 28 femmes ont moins de 30 ans. Les femmes résidant en milieu urbain représentent 55 % et celles résidant en milieu rural 45 %. Parmi ces femmes, 34 % résident dans la région sanitaire ouest, 29 % dans la région centre, 27 % dans la région est et 10 % au sud. Parmi elles, 57 % habitent dans des villas et appartements et 43 % habitent des maisons collectives, haouchs et autres. Environ 4 femmes sur 5, (84 %), ont accouché en milieu assisté et 20 % ont accouché à domicile. Une sensibilisation des femmes ayant accouché dans les structures médicalisées devait être entreprise afin de référer le plus grand nombre vers les consultations du post- partum. Parmi 100 femmes ayant accouché à domicile, 79 femmes sont âgées de 30 ans et plus et 21 sont âgées de moins de 30 ans. Parmi ces mêmes femmes 45 résident en milieu urbain et 55 en milieu rural. Leur répartition selon les régions sanitaires montre que 54 femmes résident dans la région ouest, 18 dans la région sanitaire est et dans la région sanitaire sud et 11 dans la région sanitaire centre. Parmi ces mêmes femmes, 55 d’entre elles habitent des maisons collectives, baraques, gourbis et autres et 45 femmes habitent des villas et appartements. 5.5 Accessibilité aux soins pour les enfants âgés de 0 à 3 mois 5.5.1 Proportion de femmes qui ont fait consulter leur dernier enfant avant l’âge de trois mois Parmi les femmes qui ont accouché de leur dernier enfant durant les cinq années précédant l’enquête, 47 ± 1,7 % ont déclaré l’avoir fait consulter au moins une fois, avant qu’il n’atteigne l’âge de trois mois (fig.5.3). Il n’existe pas de différence significative selon l’âge de la mère et le milieu. Une différence significative est retrouvée selon la région (p<1x10-6) et le type d’habitat (p<3x10-6). Les consultations des nouveau-nés sont plus fréquentes chez les femmes habitant la région centre (58 %), suivies des régions est (44 %), ouest (42 %) et la région sud (34 %). Celles habitant les villas et les appartements font consulter leur nouveau né plus fréquemment que celles qui habitent dans les maisons collectives, baraques, gourbis et autres (respectivement 50 % et 40 %). 5.5.2 Proportion de femmes qui font consulter leur enfant avant l’âge de trois mois selon l’âge du nouveau-né La proportion de femmes qui emmènent en consultation leur enfant avant l’âge de trois mois varie selon l’âge du nouveau-né. Elle est de 45 % durant la première semaine de vie du nouveau-né, de 31 % entre une et 4 semaines et de 27 % entre un mois et trois mois. Les consultations des nouveau-nés sont indépendantes de l’âge de la mère (différence non significative). Cette proportion diffère significativement selon le milieu (p<4,2x10-3), la 51 45 45 49 44 58 42 34 50 40 47 0 10 20 30 40 50 60% 1 5 -2 9 a n s 3 0 -4 9 a n s U rb a in R u ra l E st C e n tr e O u e st S u d V ill a , A p p a rt A u tr e s A lg é ri e Fig.5.3 - Proportion de mères ayant fait consulter leur dernier enfant durant les 3 mois qui ont suivi sa naissance dans les 5 dernières années selon l'âge, le milieu, la région et l'habitat, EDG Algérie 2000 région (p<1x10-6) et l’habitat (p<1,2x10-3). Avant l’âge d’une semaine, les résultats ne diffèrent pas significativement selon le milieu et le type d’habitat mais diffèrent selon les régions. Les consultations sont plus fréquentes pour les femmes de la région centre (52 %) suivie de celles du sud (50 %), de l’est (44 %) et de la région ouest (27 %). Les consultations des nouveau-nés entre une et quatre semaines, sont plus fréquentes pour les femmes résidant dans la région ouest (40 %), suivies par le centre (30 %), l’est (27 %) et le sud (20 %). Il n’existe pas de différence significative selon le milieu et le type d’habitat comme pour les consultations des nouveau-nés avant l’âge d’une semaine. Par contre les consultations des enfants entre un et trois mois diffèrent selon le milieu, la région et l’habitat. Elles sont plus fréquentes parmi les femmes résidant en milieu rural que parmi celles résidant en milieu urbain (respectivement 28 % et 23 %), pour les femmes de la région ouest (33 %), la région sud (30 %), la région est (29 %) et la région centre (18 %). Elles sont plus fréquentes pour les femmes habitant les maisons collectives, haouchs, baraques et autres (31 %, tab.5.8). Tab.5.8 - Proportion des femmes ayant fait consulter leur dernier enfant dans les 3 mois qui ont suivi sa naissance selon l'âge du nouveau-né, l'âge de la mère, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Age du nouveau-né Moins d'une semaine Une semaine à 4 semaines 1 mois à 3 mois Femmes ayant fait consulter leur nouveau-né 15-29 42 33 25 540Age (ans) 30-49 46 29 25 949 Urbain 45 32 23 699Milieu Rural 44 28 28 790 Est 44 27 29 434 Centre 52 30 18 544 Ouest 27 40 33 302 Région Sud 50 20 30 209 Villa, appart 46 31 23 952Habitat Autres 42 28 31 537 Algérie 45 31 27 1 489 5.5.3 Structure de consultation des enfants avant l’âge de 3 mois Pour 100 femmes ayant fait consulter leur enfant avant l’âge de 3 mois, 51 ont emmené leur enfant en consultation dans des structures de santé privées et 48 dans des structures de santé publiques. Les consultations dans les structures privées sont prédominantes, indépendamment de l’âge de la mère, du milieu et du type d’habitat. Dans plus de la moitié des cas, les consultations ont lieu dans une structure privée pour les régions est et ouest (respectivement 61 % et 58 %). Dans les régions sanitaires sud et centre, la consultation dans une structure publique ou parapublique est citée respectivement dans 66 % et 55 % des cas. Une différence significative est retrouvée selon les régions (p<1x10-6, tab.5.9) Tab.5.9 - Proportion de femmes ayant fait consulter leur dernier nouveau-né selon la structure de consultation, l’âge de la mère, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Structure de consultation Pub/Para Privée Les deux structures Effectifs femmes ayant fait consulter leur nouveau-né 15-29 ans 45 54 1 540Age mère 30-49 ans 50 48 2 948 Urbain 42 58 1 699Milieu Rural 56 41 3 789 Est 36 61 3 434 Centre 55 45 0 543 Ouest 41 58 0 302 Région Sud 66 32 2 209 Villas, appart 49 49 1 952Habitat Autres 45 53 2 536 Algérie 48 51 1 1 488 5.5.4 Distance de la structure de consultation infantile Parmi les femmes qui font consulter leur dernier enfant avant l’âge de trois mois, la structure de consultation est située à moins de 2 km dans 39 % des cas, à plus de 5 km dans 33 % des cas et entre 2 et 5 km dans 28 % des cas. En milieu urbain, la distance à parcourir est de moins de 2 km pour 59 % des femmes et en milieu rural, elle est de plus de 5 km pour 64 % d’entre elles. Ce sont les femmes de la région sud qui, dans plus de la moitié des cas (54 %) parcourent une distance inférieure à 2 km pour faire consulter leurs enfants. Pour celles résidant dans la région centre, cette distance est de plus de 5 km dans 45 % des cas. Pour les femmes habitant des villas ou des appartements la distance parcourue est inférieure à 2 km dans 40 % des cas, pour celles habitant des maisons autres que ces dernières la distance est de plus de 5 km dans 40 % des cas. Cette distance diffère significativement selon le milieu (p<1x10-6), la région (p<1x10-6) et le type d’habitat (p<3,7x10-5, tab.5.10). Tab.5.10 - Proportion de femmes ayant fait consulter leur dernier nouveau-né dans les mois qui ont suivi sa naissance selon la distance de la structure consultée, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Distance de la structure consultée Femmes ayant fait consulter leur nouveau-né < 2 km 2 et 5 km > 5 km Effectifs Urbain 59 31 10 695Milieu Rural 13 23 64 780 Est 42 35 22 422 Centre 31 25 45 543 Ouest 44 33 22 302 Région Sud 54 11 34 208 Villa, appart 40 30 30 948Habitat Autres 37 24 40 527 Algérie 39 28 33 1 475 5.6 Accessibilité aux soins pour les enfants âgés de moins de 15 ans 5.6.1 Proportion de femmes qui déclarent avoir eu un enfant de moins de 15 ans malade dans les 15 jours précédant l’enquête Parmi les femmes ayant des enfants de moins de 15 ans, une femme sur trois (35 ± 1,3 %) déclare avoir eu un enfant malade dans les 15 jours précédant l’enquête. Ce sont les femmes de la région ouest qui déclarent avoir le plus d’enfants malades (43 %) suivies de celles de la région sanitaire est (38 %), du centre (29 %) et du sud (28 %). Cette proportion est plus importante chez celles habitant les maisons collectives, haouchs, baraques et autres que chez celles habitant les villas et les appartements (respectivement 36 % et 34 %). Parmi les femmes ayant des enfants malades, une femme sur deux (52 %) déclare avoir fait consulter son enfant. Les consultations d’enfants sont plus fréquentes parmi les femmes âgées de plus de 30 ans (54 %), parmi celles résidant en milieu urbain (58 %), celles de la région est (60 %) et celles habitant les villas et les appartements (55 %). Les femmes de la région ouest sont celles qui déclarent le plus d’enfants de moins de 15 ans malades et ce sont celles qui font consulter le moins leurs enfants malades. Il n’existe pas de différence significative selon l’âge de la mère et selon le milieu. La différence est fonction de la région (p<1x10-6) et du type d’habitat (p<13x10-2, tab.5.11) Tab.5.11 - Proportion de femmes âgées entre 15-49 ans ayant fait consulter un de leurs enfants de moins de 15 ans malade, dans les 15 jours précédant l'enquête, selon l'âge de la mère, le milieu, la région et l'habitat, EDG Algérie 2000 Femme ayant un enfant malade Femme ayant fait consulter leur enfant malade Pourcentage Effectifs femmes ayant au moins un enfant de moins de 15 ans Pourcentage Effectifs femmes ayant au moins un enfant malade 15-29 37 1 274 46 449Age (ans) 30-49 34 3 856 54 1 287 Urbain 34 2 419 58 808Milieu Rural 35 2 711 44 928 Est 38 1 543 60 540 Centre 29 1 693 54 505 Ouest 43 1 118 40 484 Région Sud 27 776 55 207 Villa, appart 34 3 178 55 1 035Habitat Autres 36 1 952 47 701 Algérie 35 5 130 52 1 736 5.6.2 Structure de santé sollicitée par la femme pour la consultation de son enfant malade âgé de moins de 15 ans Parmi les femmes qui font consulter leurs enfants malades, 51 % ont sollicité une structure publique ou parapublique et 48 % une structure privée. Les consultations d’enfants dans les structures publiques ou parapubliques prédominent chez les femmes de plus de 30 ans (52 %), chez celles qui résident en milieu urbain (53 %), et chez celles de la région sud (76 %). Les consultations d’enfants dans les structures privées sont plus fréquentes chez les femmes de moins de 30 ans (53 %), celles résidant en milieu rural (51 %) et chez les femmes de la région est (59 %). Il existe une différence significative selon l’âge de la mère (p<2x10-2), le milieu (p<4,4x10-4), la région (p<1x10-6, tab.5.12) Tab.5.12 - Proportion de femmes ayant fait consulter leur enfant de moins de 15 ans malade durant les 15 jours précédant l'enquête selon la structure de consultation, l’âge de la mère, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Structure de consultation Pub/Para Privée Les 2 structures Effectifs femmes ayant fait consulter leur enfant malade 15-29 44 53 2 191Age (ans) 30-49 52 46 2 667 Urbain 53 46 1 468Milieu Rural 46 51 3 390 Est 39 59 2 294 Centre 52 46 2 264 Ouest 57 42 1 185 Région Sud 76 19 4 115 Villa, appart 48 50 2 559Habitat Autres 55 42 2 299 Algérie 51 48 2 858 5.6.3 Distance séparant le domicile de la structure de consultation infantile Parmi les femmes qui ont fait consulter leur enfant malade, 47 % ont déclaré que la structure consultée se trouve à moins de 2 km, 25 % entre 2 et 5 km et 28 % à plus de 5 km. Une distance de moins de 2 km est citée plus fréquemment par les femmes résidant en milieu urbain (63 %), dans la région sud (62 %) et habitant des villas et des appartements (52 %). Une distance de plus de 5 km est fréquemment évoquée par les femmes résidant en milieu rural (62 %), celles de la région sanitaire centre (32 %) et par les femmes habitant autres habitations que villas et appartements (40 %). Une différence significative est retrouvée selon le milieu (p<1x10-6), la région (p<1x10-6) et le type d’habitat (p<4,5x10-5, tab.5.13) Tab.5.13 - Proportion de femmes ayant fait consulter leur enfant de moins de 15 ans malade dans les 15 jours précédant l'enquête selon la distance de la structure de consultation, le milieu, la région et l'habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Distance de la structure < 2 km 2 et 5 km > 5 km Effectifs femmes ayant fait consulter leur enfant Urbain 63 27 11 465Milieu Rural 18 21 62 387 Est 42 27 31 290 Centre 46 22 32 263 Ouest 52 32 17 184 Région Sud 62 9 29 115 Villa,appart 52 26 22 556Habitat Autres 38 22 40 296 Algérie 47 25 28 852 6 Nutrition 6.1 Statut nutritionnel des enfants Le statut nutritionnel de l’enfant est un des reflets de sa santé. Les enfants ayant un accès à une alimentation adéquate et équilibrée, qui ne sont pas exposés à des infections répétées augmentent leur potentiel de croissance. Dans une population bien nourrie, il existe une distribution standard du poids et de la taille. La courbe de référence utilisée est celle du NCHS (National Center of Health Statistics), qui est recommandée par l’UNICEF et L’OMS. La malnutrition peut être appréciée par comparaison des courbes de croissance obtenues avec la courbe de référence. Il existe trois indicateurs nutritionnels exprimés par des déviations standards ou z-scores par rapport à la médiane. La déviation standard ou z-scores est égale à la valeur observée, moins la valeur médiane de la population de référence, sur la valeur de la déviation standard de la population de référence. Ces trois indicateurs nutritionnels sont : Le module anthropométrie se propose de déterminer la prévalence de l’insuffisance pondérale pour l’âge (WAZ), les retards de croissance par rapport à l’âge (HAZ) et les retards de poids par rapport à la stature (WHZ), dans leurs formes modérées et sévères à partir d’une classification permettant d’apprécier la sévérité d’une malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans. - Le poids pour l’âge (WAZ) qui est la mesure d’une malnutrition aiguë et chronique. Les enfants dont le poids pour l’âge est inférieur à moins deux écarts types (< -2 sd) par rapport à la médiane sont considérés comme modérément ou sévèrement malnutris. Ceux dont le poids pour l’âge est inférieur à moins trois écarts types (< -3 sd) par rapport à la médiane sont classés comme sévèrement malnutris. - La taille par rapport à l’âge (HAZ) qui est la mesure de la croissance linéaire. Dans la population générale, un déficit élevé de la taille par rapport à l’âge est associé à de mauvaises conditions socio-économiques, à l’exposition fréquente aux maladies et à des apports alimentaires inappropriés. La prévalence varie de 5 % à 65 % selon les pays. Les enfants dont la taille pour l’âge est inférieure à moins deux écarts types par rapport à la médiane de la population de référence sont considérés comme ayant un retard de croissance par rapport à leurs âges et sont classés comme ayant un déficit modéré ou sévère de la taille par rapport à l’âge. Ceux dont la taille pour l’âge est inférieure à moins trois écarts types sont considérés comme ayant un déficit sévère de la taille par rapport à l’âge. - Le poids par rapport à la taille (WHZ) dont le déficit ou émaciation signe un processus de perte de poids récent et important en rapport le plus souvent avec une infection sévère ou avec une sous alimentation chronique. Il peut y avoir des variations saisonnières. Habituellement sa prévalence est inférieure 5 % même dans les pays les plus pauvres. Une prévalence excédant un taux de 5 % entraîne une augmentation parallèle de la mortalité. Dans la sévérité de l’index anthropométrique, une prévalence entre 10 et 14 % est considérée comme sérieuse, et critique si elle est supérieure ou égale à 15 %. Classiquement la prévalence du déficit poids/taille montre un pic dans la seconde année de la vie. Les enfants dont le poids pour la taille descend à moins 2 écarts types par rapport à la médiane ont une insuffisance modérée et sévère du poids / taille, ceux qui sont à moins trois écarts types sont considères comme ayant un déficit sévère du poids/taille (tab.6.1.1). Tab.6.1.1 Critères de sévérité de la malnutrition en fonction de la prévalence des indicateurs de malnutrition en pourcentage Sévérité de la malnutritionIndicateur Bas Moyen Elevé Très élevé Retard de croissance (HAZ) < 20 20 - 29 30 - 39 >= 40 Insuffisance pondérale (WAZ) < 10 10 - 19 20 - 29 >= 30 Emaciation (WHZ) < 5 5 - 9 10 - 14 >=15 La population de l’étude est constituée de 4 427 enfants de moins de cinq ans pour lesquels le poids et la taille sont mesurés. Les garçons représentent 51,5 % de cette population. Les filles représentent 48,5 %. La répartition par âge montre que 19,9 % des enfants ont moins de 12 mois, que 18,8 % entre 12 et 23 mois et 61,2 % entre 24 et 59 mois. Dans l’étude de l’insuffisance pondérale, 64 enfants (1,4 %) n’ont pas été inclus dans l’étude pour valeurs hors limites ou valeurs manquantes. Dans l’étude du retard de croissance, 157 enfants (3,5 %), n’ont pas été inclus pour valeurs manquantes ou aberrantes. Dans l’étude de l’émaciation, 191 enfants, soit 4,2 % des enfants, n’ont pas été inclus dans l’étude pour valeurs erratiques ou manquantes. 6.1.1 Prévalence de l’insuffisance pondérale (poids/âge z-score) La prévalence de l’insuffisance du poids par rapport à l’âge, de type modéré est de 6 %, dont 1,3 % présente une insuffisance pondérale sévère. En 1995, ils étaient plus nombreux à avoir une insuffisance pondérale modérée et sévère (10 %) et une insuffisance pondérale sévère (3 %). La prévalence la plus élevée du retard modéré et sévère du poids par rapport à l’âge est observée dans la tranche d’âge 48-59 mois (8 %) alors qu’un retard sévère est observé particulièrement dans la tranche d’âge 12-23 mois où la prévalence est de 1,8 %. La répartition par sexe montre que cette prévalence est de 5,6 % chez les garçons et 6,5 % chez les filles pour le retard modéré et sévère du poids par rapport à l’âge. La prévalence du retard sévère est équivalente pour les garçons et les filles (1,3 %). La prévalence de l’insuffisance pondérale est plus élevée chez les enfants qui résident en milieu rural (7,8 %) par rapport à ceux qui résident en milieu urbain (4,8 %) pour la forme modérée et sévère. C’est la région sud qui enregistre la prévalence la plus élevée pour la forme modérée et sévère (15,2 %) ainsi que pour la forme sévère 3,2 %. La prévalence retrouvée chez les enfants qui habitent les villas et appartements est de 4,6 % et elle est de 8,5 % pour ceux qui habitent les autres types d’habitations (tab.6.1.2) 6.1.2 Prévalence du retard de croissance (taille/âge z-score) La prévalence du retard de croissance est retrouvé chez 18 % des enfants et un déficit sévère de la taille par rapport à l’âge est retrouvé chez 5,1 % d’entre eux. La prévalence du retard modéré et sévère est plus importante que celle enregistrée durant les enquêtes de 1992 et de 1995 ou cette prévalence était respectivement de 13 % et de 11 %. La répartition par âge montre un pic pour les enfants âgés entre 12 et 23 mois où la prévalence est de 21,1 % (tab.6.1.2). La prévalence la plus élevée est retrouvée dans la région sanitaire sud (31,7 %) pour la forme modérée et sévère et 12,8 % pour la forme sévère. En 1995, la prévalence était de 11 % pour la forme modérée et sévère et 7 % pour la forme sévère. La prévalence pour la forme modérée et sévère est plus élevée chez les enfants qui habitent les autres types d’habitat par rapport à ceux qui habitent villas et appartements (21,9 % vs 15,8 %, tab.6.1.2). 6.1.3 Prévalence de l’émaciation (poids/taille z-score) La prévalence du retard pondéral modéré et sévère par rapport à la taille est de 2,8 %. Elle était de 4 % en 1992 et de 6 % en 1995. Pour la forme sévère elle est de 0,6 %. Elle était de 3 % lors de l’enquête de 1995. Le retard pondéral modéré et sévère est plus fréquent chez les enfants âgés de 6 à 23 mois. La forme sévère est plus fréquente chez les enfants âgés de 36 à 59 mois. La prévalence de l’émaciation, quelque soit la forme, est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain. C’est la région sud qui enregistre la prévalence la plus élevée pour les deux formes. Les enfants qui habitent les villas et appartement enregistrent une prévalence équivalente à celle des enfants qui habitent les autres types d’habitats (tab.6.1.2) Tab.6.1.2 - Prévalence des trois types de malnutrition modérée et sévère chez les enfants de moins de 5 ans selon l’âge, le sexe, le milieu, la région et le type d’habitat, en pourcentage, EDG Algérie 2000 Poids/âge (WAZ) < – 2 sd < – 3 sd Taille/âge (HAZ) < – 2 sd < – 3 sd Poids/taille (WHZ) < 2sd < 3 sd Age < 6 mois 6-11 mois 12-23 mois 24-35 mois 36-47 mois 48-59 mois Sexe Masculin Féminin Milieu Urbain Rural Région Est Centre Ouest Sud Habitat Villa, appart Autres 1,6 7,0 5,5 5,9 6,4 8,0 5,6 6,5 4,8 7,8 4,6 3,8 4,7 15,2 4,6 8,5 0,1 1,4 1,8 1,0 1,5 1,4 1,3 1,3 1,0 1,7 1,1 0,9 0,7 3,2 1,0 1,8 9,5 12,7 21,1 19,4 20,0 18,2 18,3 17,7 17,4 18,9 18,1 10,0 19,2 31,7 15,8 21,9 1,5 2,5 5,6 6,3 6,0 5,4 4,8 5,4 5,7 4,2 3,8 3,6 3,3 12,8 4,2 6,7 2,8 4,8 3,3 1,8 2,4 2,6 3,1 2,4 2,4 3,2 2,9 2,6 1,3 4,7 3,2 2,0 0,1 0,8 0,6 0,5 0,6 0,6 0,6 0,5 0,3 0,9 0,7 0,2 0,4 1,2 0,6 0,5 Total 6,0 1,3 18,0 5,1 2,8 0,6 6.2 Consommation de sel iodé L’amélioration de la consommation en sel suffisamment iodé contribue à la diminution de l’incidence de la pathologie secondaire à un déficit en iode. L’objectif des mesures effectuées est d’estimer la prévalence de la consommation des ménages en sel suffisamment iodé, en fonction du milieu, de la région sanitaire et du type d’habitat. Il s’agit également de vérifier la présence d’iode dans les différents types de sel et de déterminer le type de sel utilisé de manière courante par les ménages algériens. La présence de l’iode dans le sel est recherchée à l’aide du « spot testing Kit » qui teste l’iode existant dans le sel sous forme d’iodates de potassium. La présence de l’iode dans le sel est mesurée par le nombre de parties par million (ppm). Si la mesure est supérieure à 15 ppm, le sel est suffisamment iodé, le test est dit « positif ». Si le test donne une mesure inférieur à 15 PPM, le sel n’est pas suffisamment iodé et le test est dit « négatif ». Comparé à d’autres méthodes, ce test s’est avéré d’une grande sensibilité et d’une spécificité acceptable. Un test à l’iode du sel consommé quotidiennement à été effectué chez 5 238 ménages (99,8 %) des ménages enquêtés. Chez trois ménages le sel n’a pas été testé; douze ménages n’avaient pas de sel à la maison au moment du passage des enquêteurs (trois dans la région centre, cinq dans la région ouest et quatre dans la région sud). La prévalence de la consommation de sel suffisamment iodé est de 68,5 ± 1,3 % (tab.6.2.1). On note une diminution de la consommation du sel iodé en comparaison avec 1995 où la consommation du sel iodé était de 92 %, soit une régression de 23 points en cinq ans. La prévalence est de 73,9 % en milieu urbain et de 60,3 % en milieu rural avec une différence statistiquement significative (p< 2 x 10-2). En 1995, la prévalence était de 92,7 % dans le milieu urbain et de 90,5 % en milieu rural. La prévalence est significativement plus élevée (p < 1 x 10-6) pour les régions sanitaires ouest et centre (88,8 % vs 76,9 %) que pour les régions sanitaires est et sud (52,4 % vs 46,7 %). Pour les ménages habitant villas et appartements, la consommation de sel iodé est de 73,4 %, pour ceux habitant les autres types de logements, elle est de 58,6 % (fig.6.2.1). La différence est statistiquement significative selon le type d’habitat (p < 1 x 10-6). Tab.6.2.1 - Répartition des ménages qui consomment du sel suffisamment iodé, selon le milieu, la région et le type d’habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Ménages sans sel Ménages avec sel testé Sel testé < 15 ppm Sel testé +15 ppm Effectifs Urbain Rural 0,3 0,1 99,7 99,8 25,7 39,5 73,9 60,3 2 484 2 754 Est Centre Ouest Sud 0,0 0.,4 0,2 0.3 100 99,5 99,8 99,4 47,6 22,7 11,0 52,7 52,4 76,9 88,8 46,7 1 611 1 742 1 153 732 Villa, appart Autres 0,2 0,2 99,7 99,8 26,3 41,2 73,4 58,6 3 278 1 965 Algérie 0,2 99,7 31,2 68,5 5 238 En 1995, la prévalence de la consommation du sel iodé était de 96 % dans la région ouest, de 96,4 % au centre, de 84,8 % à l’est et 85,6 % au sud. Dans ces deux dernières régions, la prévalence de la consommation en sel iodé a baissé de 39 points en 5 ans. Le type de sel le plus utilisé par les ménages pour préparer les repas est le gros sel en sachet (56,8 % des ménages). Le sel fin vient en deuxième position, 42 % des ménages. Le sel en morceaux ou en bloc est consommé par, 11 % des ménages enquêtés. La positivité du test à l’iode est la plus importante pour le sel fin en sachet (82,5 %). Pour le gros sel, la positivité est de 60 % et pour le sel en morceau ou bloc, elle est de 10,4 % (tab.6.2.2). Cette différence est statistiquement significative (p< 1 x 10-6). La positivité du test à l’iode, par type de sel consommé, a baissé pour tous les types de sel par rapport à l’enquête de 1995. Tab.6.2.2 - Fréquence du type de sel consommé par les ménages et pourcentage de positivité du test à l’iode, EDG Algérie 2000 Type de sel Nombre de ménages Pourcentage Test positif Gros sel en sachet Sel fin en sachet Sel en morceaux Autres/non vu 2 975 2 200 58 05 57,9 41,0 1 0,1 60 82,5 10,4 ----- Total 5 238 100,0 68,5 7 3 ,9 2 5 ,7 6 0 ,3 3 9 ,5 5 2 ,4 4 7 ,6 7 6 ,9 2 2 ,7 8 8 ,8 1 1 4 6 ,7 5 2 ,7 7 3 ,4 2 6 ,3 5 8 ,6 4 1 ,2 6 8 ,5 3 1 ,2 0 1 0 2 0 3 0 4 0 5 0 6 0 7 0 8 0 9 0 % U rb a in R u ra l E st C e n tr e O u e st S u d V ill a ,a p p a rt A u tr e s A lg é ri e F ig .6 .2 .1 - R é p a rtit io n d e s m é n a g e s qu i co n so m m e n t d u se l su ff isa m e n t io d é , se lo n le m ilie u , la ré g io n e t le typ e d 'h a b ita t,e n p o u rce n ta ge , E D G A lg é rie 2 0 0 0 > 1 5 p p m < 1 5 p p m 6.3 Allaitement maternel Les mères ont été interrogées sur l'alimentation de leurs enfants âgés de moins de deux ans dans le but de déterminer des indicateurs établis selon les définitions suivantes : - Le taux d'allaitement maternel selon l'âge est déterminé à partir des effectifs d'enfants actuellement nourris au sein sur l'ensemble des enfants de la même tranche d'âge, - le taux d'allaitement exclusif chez les moins de 4 mois est déterminé en portant au numérateur l’effectif de tous les nourrissons âgés de moins de 4 mois nourris au sein avec ou sans supplémentation en vitamines, sels minéraux ou médicaments et au dénominateur tous les nourrissons enquêtés de cet âge, - le taux d'allaitement maternel avec une alimentation complémentaire solide ou semi-solide chez les nourrissons âgés de 6 à 9 mois comporte au numérateur le nombre d'enfants de 6 à 9 mois actuellement nourris au sein et ayant reçu une alimentation complémentaire solide ou semi - solide dans les 24 heures précédent l’enquête et au dénominateur le nombre total d'enfants enquêtés âgés de 6 à 9 mois, - les taux d'allaitement au sein à 1 an et à 2 ans avec ou sans complément alimentaire comportent comme numérateur le nombre d'enfants de 12 à 15 mois ou le nombre d’enfants de 20 à 23 mois qui reçoivent le sein et comme dénominateur le nombre total d'enfants enquêtés de la tranche d'âge considérée, - le taux d'enfants de moins de un an nourris au biberon comporte comme numérateur le nombre d'enfants de moins d'un an recevant des boissons ou un aliment dans un biberon et comme dénominateur le nombre total d’enfants enquêtés de la même tranche d'âge, - le taux d'enfants de moins d'un an ayant été nourris au sein quelle qu'en soit la durée comporte comme numérateur le nombre d'enfants de moins d'un an ayant reçu le sein et comme dénominateur l’ensemble des enfants enquêtés de cette tranche d'âge. La population d'étude est constituée de 1 711 enfants âgées de moins de 2 ans, issues de 1 644 mères. Les indéterminés n’ont pas été inclus dans l'étude et dans tous les cas, leur fréquence relative représente 0,5 % de l'effectif global. La répartition par sexe est de 52 % pour les garçons et 48 % pour les filles. Les nourrissons du milieu urbain (757) représentent 44,2 % de l’échantillon et les nourrissons du milieu rural (954), représentent 55,8 %. Les nourrissons enquêtés âgés de moins de 4 mois représentent 15,5 %, les moins de 12 mois 51,5 % et ceux âgés de 12 mois et plus 48,5 %. 6.3.1 Prévalence de l’allaitement maternel La prévalence de l’allaitement maternel pour les enfants actuellement nourris au sein est de 74,2 ± 3 % pendant la première année de vie. Cette prévalence diminue avec l'âge. Elle est de 40,8 ± 3,4 % durant la deuxième année de vie. Pour les nourrissons de moins de 6 mois, la prévalence est de 81,8 %, 94,5 % avant l'âge de 3 mois et de 70,4 % pour les nourrissons âgés de 3 à 5 mois. pour les 6-11 mois de 65,5 %, pour les 12-17 mois de 54,3 % et pour les 18-23 mois de 27,8 % (fig.6.3.1). La différence selon l’âge est statistiquement significative (p<1x10-6). 6.3.2 Proportion des nourrissons de moins de 4 mois nourris exclusivement au sein Le taux d’allaitement des nourrissons nourris exclusivement au sein avant l’âge de 4 mois est de 15,9 %. Le taux d’allaitement des garçons est de 13,6 % et celui des filles de 19,2 %. En milieu urbain, ce taux est de 18,8 % et en milieu rural, il est de 11,5 %. Le taux d’allaitement est différent selon les régions. Il est de 4,8 % dans la région sanitaire est, de 15,1 % dans la région centre, de 20,7 % dans la région ouest et de 21,3 % dans la région sud. La différence est statistiquement significative (p<5x10-2). Lors de l’enquête de 1995, ce taux d’allaitement était de 56 %. 6.3.3 Proportion d'enfants âgés de 6 à 9 mois nourris au sein et recevant une alimentation solide ou semi - solide complémentaire Le taux d’allaitement des nourrissons âgés de 6 à 9 mois, encore nourris au sein, et recevant une alimentation solide ou semi - solide complémentaire, est de 38 % (tab.6.3.1). Dans la région sanitaire ouest, le taux d'allaitement au sein avec complément alimentaire est le plus bas (29 %). Dans la région sanitaire sud, il est de 35 %, dans la région centre il est de 38 % et dans la région sanitaire est, il est de 44 %. Ce taux a nettement diminué depuis 1995. Il était de 54 %. Il existe une différence significative selon les régions (p<5x10-2). Fig.6.3.1 - Prévalence de l'allaitement maternel en fonction de l'âge chez les enfants de moins de 2 ans, EDG Algérie 2000 81,8 65,5 54,3 27,8 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 < 6 6 - 11 12 - 17 18 - 23 Age en mois Tab.6.3.1 - Proportion d'enfants âgés de 6 à 9 mois nourris au sein et recevant une alimentation solide ou semi - solide en pourcentage, EDG Algérie 2000 Pourcentage Effectifs Masculin 41 153Sexe Féminin 33 147 Urbain 34 129Milieu Rural 41 171 Est 44 94 Centre 38 85 Ouest 29 67 Région Sud 35 54 Villas, appart 41 180Habitat Autres 31 120 Algérie 38 300 6.3.4 Proportion d'enfants âgés de moins d'un an qui ont été allaités Le taux d’allaitement des enfants de moins d'un an qui ont reçu le sein est de 93,8 ± 1,6 %. Il n’existe pas de différence statistiquement significative selon le sexe, le milieu et le type d'habitat. C’est la région sanitaire ouest qui présente la proportion la plus faible 89,7 %. La fréquence enregistrée dans la région centre est de 91,9 %, dans la région sanitaire est de 95 % et dans la région sud 100% (fig.6.3.2). La différence est significative selon les régions (p<4x10-4). Cette proportion était de 91,3 % en 1995. 93,9 93,7 92,6 94,7 95 91,9 89,7 100 92,8 95,1 93,8 84 86 88 90 92 94 96 98 100 % M a sc u lin F é m in in U rb a in R u ra l E st C e n tr e O u e st S u d V ill a , A p p a rt A u tr e s A lg é ri e Fig.6.3.2 - Proportion d'enfants de moins d'un an qui ont reçu un allaitement maternel selon le sexe, le milieu, la région et l'habitat, EDG Algérie 2000 6.3.5 Proportion des enfants âgés de 12 -15 mois et des enfants de 20 - 23 mois qui poursuivent l’allaitement maternel L'allaitement maternel est encore poursuivi pour 55 % des enfants âgés de 12 à 15 mois. En 1995, cette proportion était de 49 %. Il n’existe pas de différence significative selon le sexe. Le taux d’allaitement de cette tranche d’âge est de 52,3 % en milieu urbain et de 59,2 % en milieu rural. Dans la région sanitaire est, ce taux est de 47 %, au centre de 53,5 %, à l’ouest 52,9 % et au sud 80,9 %. La différence est statistiquement significative (p<4x10-4). Parmi les enfants âgés de 20 à 23 mois, une proportion de 22,3 % poursuit l’allaitement maternel. Il n’existe pas de différence significative selon le sexe. En milieu urbain le taux est de 17,9 % et en milieu rural, il est de 29,6 %. Dans la région sanitaire est, le taux est de 14,7 %, au centre de 18 %, à l’ouest de 30,3 % et au sud de 39,4 %. La différence est significative selon le milieu et les régions (p<5x10-2). Cette proportion était de 26 % en 1995. 6.3.6 Fréquence d'utilisation des biberons chez les moins d'un an Chez les enfants de moins de un an, l’utilisation d’un biberon de lait industriel ou autres aliments est de 62,8 % ± 3,2 %. Cette fréquence était de 48 % en 1995. En milieu urbain, la fréquence d’utilisation est de 66,9 %, en milieu rural, elle est de 59,6 %, la différence est statistiquement significative (p<2x10-2). Selon l'âge, la fréquence d’utilisation est de 58,4 % avant 4 mois, de 72,5 % entre 4 et 7 mois et de 62,9 % entre 8 et 11 mois, la différence est statistiquement significative (p<2x10-2). Il n’existe pas de différence significative selon le sexe, la région et le type d'habitat. (fig.6.3.3). 61,5 64,2 66,9 59,6 66,8 63,4 64,2 53,2 62,6 63 62,8 0 10 20 30 40 50 60 70 % M a sc u lin F é m in in U rb a in R u ra l E st C e n tr e O u e st S u d V ill a , A p p a rt A u tr e s A lg é ri e Fig.6.3.3 - Taux d'utilisation du biberon chez les moins d'un an selon le sexe, le milieu, la région et l'habitat, EDG Algérie 2000 6.3.7 Allaitement maternel chez les enfants de moins de deux ans L’allaitement maternel, avec ou sans complément alimentaire, est fortement lié à l'âge de l'enfant. Le coefficient de corrélation est très fort (r = – 0,90). L'équation de la droite de régression est la suivante : y = – 3 x + 96,6. Le taux d'allaitement maternel est maximum avant l'âge de 3 mois (89,8 %). Il est minimum à l'âge de 2 ans (13,9 %, fig. 6.3.4). En 1995, ces taux étaient respectivement de 96,6 % à l’âge de 3 mois et de 16,7 % à l’âge de 2 ans. Fig.6.3.4 - Prévalence de l'allaitement maternel chez les enfants de moins de 2 ans selon l'âge (en mois), EDG Algérie 2000 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 2. 4. 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Age en mois % Allaitement exculsif Allaitement + eau seule Allaitement + liquides Allaitement + aliments solides pas d'allaitement maternel 7 Education L’éducation nationale est organisée en un enseignement fondamental de neuf années et un enseignement secondaire de trois années. L’enseignement fondamental, obligatoire, est structuré en trois paliers de trois années chacun, les deux premiers correspondant à l’école primaire, le dernier au collège. L'objectif principal de l’enseignement est de renforcer l’éducation de base afin d’améliorer d’un tiers, par rapport à 1990, le recrutement à l’école primaire des garçons et des filles et de maintenir ainsi à l’école primaire au moins 80 % des enfants d’âge scolaire. L’objectif assigné pour la période 1998-2000 est d’atteindre un taux de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans de 92 % dans toutes les wilayas, notamment chez les filles. Les indicateurs qui permettent d’apprécier les objectifs du système éducatif sont : - la proportion des enfants entrant en première année de l’école primaire et qui atteignent la cinquième année, - la proportion des enfants âgés de 6 à 11 ans révolus fréquentant l’école primaire, - la proportion des enfants âgés de 6 à 14 ans révolus fréquentant l’école fondamentale, - la proportion des enfants scolarisés à 6 ans révolus, - la proportion des enfants scolarisés par rapport aux effectifs d’enfants de 6 à 11 ans révolus (taux brut de scolarisation), - le taux de déperdition des enfants de 6 à 14 ans. L’âge réglementaire de la scolarité est de 6 ans révolus avant la fin de l’année civile. La rentrée scolaire a lieu au mois de septembre. L’enquête nationale auprès des ménages, réalisée au mois de mai 2000, a retrouvé des enfants nés entre janvier 1994 et mai 1994 qui n’avaient pas l’âge requis de la scolarité lors de la rentrée scolaire 1999-2000. La population d’étude est représentée par 9 002 enfants âgés de 6 à 14 ans. Les enfants non scolarisés (260) représentent 2,9 % de la population d’étude. Les enfants âgés de 6 ans non scolarisables (qui n’ont pas l’âge requis à la scolarisation) sont au nombre de 241, l’information manque pour 19 enfants. Parmi les enfants de 6 à 14 ans, 50,4 % sont de sexe masculin et 49,6 % de sexe féminin. 7.1 Probabilité d’atteindre la cinquième année pour les enfants entrant en première année scolaire La probabilité d’atteindre la cinquième année pour les enfants entrant en première année scolaire est de 96,8 %. Cette probabilité est de 95 % chez les garçons et de 99 % chez les filles. Elle est de 93,1 % en milieu rural et de 99,4 % en milieu urbain. La probabilité la plus faible est retrouvée dans la région ouest avec 92,5 %, par contre, elle est de 97 % à l'est, de 97,7 % au centre et de 98,5 % au sud (fig.7.1). L’enquête de 1995 a retrouvé une probabilité de 94 % d’enfants qui atteignent la 5ème année parmi ceux qui entrent en 1ère année. Celle-ci était identique pour les deux sexes (94 % chez les garçons et 95 % chez les filles) et selon le milieu de résidence. La région sanitaire ouest présentait la probabilité la plus faible (89 %), en 2000, elle a subit une légère augmentation de 2 points. L’objectif fixé par le sommet mondial de l’enfance pour l’an 2000, qui a prévu un taux de rétention scolaire minimum de 80 %, est atteint dans toutes les régions d’Algérie, malgré une situation sociale difficile. 7.2 Taux de scolarisation à l’école primaire (TSP) Le taux de scolarisation à l’école primaire pour les enfants âgés 6 à 11ans est de 97 ± 0,7 % (tab.7.1). Ce taux est supérieur à celui retrouvé lors de l’enquête de 1995 (94 %). Ce taux est plus élevé chez les garçons (97,6 %) que chez les filles (96,3 %). En 1995, il était de 95 % pour les garçons et de 90 % pour les filles. Le taux de scolarisation des enfants d'âge scolaire qui fréquentent l’école primaire est de 99 % en milieu urbain et de 94,3 % en milieu rural. La différence est significative (p<1x10-6). Ce taux était de 97 % en milieu urbain et de 88 % en milieu rural en 1995. Il existe une différence significative (p<1x10-5) entre les garçons et les filles en milieu rural. Le taux de scolarisation des filles est de 96,3 % et celui des garçons de 97,6 %. Cette différence n’est pas observée en milieu urbain (tab.7.1). L’effort en faveur de la scolarisation des filles doit être encore maintenu. La région ouest présente le taux de scolarisation le plus faible avec 92,7 % et la région sud le plus élevé avec 98,8 %, la différence est significative (p<1x10-6). Le taux de scolarisation des enfants qui habitent dans les maisons collectives, baraques et gourbis est de 94,4 % et le taux des enfants qui habitent dans des maisons individuelles, villas et appartements est de 98,4 %, la différence est significative (p<1x10-6). Chez les garçons, il n’y a pas de différence selon le type d’habitat. Le taux de scolarisation chez les filles qui habitent les villas, appartements est de 97,9 % et celui des filles qui habitent les baraques, gourbis et les maisons collectives est de 93,3 %, il y a une différence significative (p<1x10-6). ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� 95 99 99,4 93,1 97 97,7 92,5 98,5 96,8 80 85 90 95 100 M a sc u lin F é m in in U rb a in R u ra l E st C e n tr e O u e st S u d A lg é ri e F ig.7.1 - Proportion d'enfants entrant en 1ère année scolaire qui atteindront la 5ème année selon le sexe le m ilieu et la région, en pourcentage, EDG Algérie 2000 % Tab.7.1-Taux de scolarisation des enfants d'âge scolaire qui fréquentent l’école primaire, en pourcentage, EDG Algérie 2000 Sexe Masculin Féminin Ensemble Actuellement scolarisés Effectifs Actuellement scolarisés Effectifs Actuellement scolarisés Effectifs 6 94,6 415 96 384 95,3 799 7 98,2 561 95,4 550 96,9 1 111 8 99 500 97,5 499 98,2 999 9 98,6 500 97,2 511 97,9 1 011 10 98 498 96,1 494 97,1 992 Age (ans) 11 97 522 95,8 529 96,4 1 051 Urbain 99,1 1 323 98,8 1 326 99 2 649Milieu Rural 95,7 1 673 92,8 1 641 94,3 3 314 Est 98,5 918 97,5 953 98 1 871 Centre 98,4 931 97,4 934 97,9 1 865 Ouest 94,6 632 90,5 582 92,7 1 214 Région Sud 98,5 515 99 498 98,8 1 013 Villa,appar t 98,9 1 777 97,9 1 807 98,4 3 584Habitat Autres 95,4 1 219 93,3 1 160 94,4 2 379 Algérie 97,6 2 996 96,3 2 967 97 5 963 7.3 Taux de scolarisation a l’école fondamentale (TSF) Le taux de scolarisation à l’école fondamentale (TSF) des enfants âgés de 6 à 14 ans est de 95,2 ± 0,5 %. Il n’y a pas de différence significative entre le taux de scolarisation des garçons (95,7 %) et celui des filles (94,7 %). En 1995 le TSF était de 89 %, 92 % chez les garçons et 86 % chez les filles. Une amélioration de la scolarisation des filles est observée après 5 ans. Le TSF est de 91,1 % en milieu rural et de 98,4 % en milieu urbain, la différence est significative (p<1x10-6). En 1995, il était de 96 % en milieu urbain et 83 % en milieu rural. Selon les régions le taux le plus faible est retrouvé dans la région ouest (89,3 %), il varie entre 96,2 % et 98,1 % à l'est et au sud (tab.7.2). Selon le type d’habitat, le taux retrouvé est plus faible chez les enfants qui habitent les maisons collectives, baraques et gourbis (91,5 %) que chez les enfants qui habitent les maisons individuelles, villas et appartements (97,3 %). La différence est statistiquement significative (p<1x10-6). En 1998, le CNEAP a retrouvé un taux de scolarisation des filles de 6 à 14 ans de 80,7 % et de 85,3 % Chez les garçons. En 1999 le taux de scolarisation national est de 90 %, chez les garçons il est de 87,4 % et chez les filles de 92,4 %. Tab.7.2 - Taux de scolarisation des enfants qui fréquentent l’école fondamentale par sexe, milieu, région, âge et type d’habitat en pourcentage, EDG Algérie 2000 Sexe Masculin Féminin Ensemble Actuellement scolarisés Effectifs Actuellement scolarisés Effectifs Actuellement scolarisés Effectifs Age (ans) 6 7 8 9 10 11 12 13 14 94,6 98,2 99 98,6 98 97 95,3 91,9 87,7 415 561 500 500 498 522 486 469 456 96,0 95,4 97,5 97,2 96,1 95,8 94,7 91,9 86 384 550 499 511 494 529 477 494 397 95,3 96,9 98,2 97,9 97,1 96,4 95 91,9 86,9 799 1 111 999 1 011 992 1 051 963 963 853 Milieu Urbain Rural 98,4 92,3 1 932 2 475 98,4 90 1 881 2 454 98,4 91,1 3 813 4 929 Région Est Centre Ouest Sud 96,4 96,9 91,9 97,8 1 359 1 397 912 739 96 96,7 86,8 98,3 1 383 1 373 863 716 96,2 96,8 89,3 98,1 2 742 2 770 1 775 1 455 Habitat Villa,appart Autres 97,5 92,5 2 632 1 775 97,1 90,5 2 613 1 722 97,3 91,5 5 245 3 497 Algérie 95,7 4 407 94,7 4 335 95,2 8 742 7.3.1 Taux de scolarisation par année d’âge La fréquentation de l’école fondamentale diminue sensiblement avec l’âge. A 6 ans, le taux de scolarisation est de 95,3 % puis passe à 96,9 % à 7 ans. Il atteint un maximum de 98,2 % à 8 ans (fig.7.2) avant de décroître régulièrement pour chaque année d’âge et atteindre 86,9 % à 14 ans. Si à l’âge de 6 ans, le taux de scolarisation est légèrement supérieur aux garçons (96 % vs 94,6 %), une différentiation s’observe par la suite, les taux deviennent plus bas pour les filles et s’abaissent au fur à mesure que l’âge avance; le taux de scolarisation à 14 ans chez les garçons est de 87,7 % et chez les filles de 86 %. Chez les garçons le taux de rétention est plus élevé que chez les filles. 7.3.2 Taux de scolarisation selon le milieu de résidence L’étude du taux de scolarisation par année d’âge montre un taux beaucoup plus stable en milieu urbain qu’en milieu rural. En milieu urbain, le taux de scolarisation à 6 ans est de 97,7 % chez les garçons et de 98,3 % chez les filles, il augmente progressivement aussi bien chez les filles que chez les garçons pour atteindre 99 % à 11 ans. Une baisse est observée à l’âge de 14 ans, 94,2 % chez les garçons et 95,1 % chez les filles. En milieu rural, le taux de scolarisation à 6 ans est de 90,2 % chez les garçons et de 91,5 % chez les filles. On observe une diminution du taux de scolarisation des garçons à partir de l’âge de 12 ans où il est de 92,1 % alors qu'il est de 94,5 % à 11 ans et atteint 79,5 % à 14 ans. Chez les filles, la diminution du taux de scolarisation est précoce, elle commence dès l'âge de 10 ans (91,2 %) pour atteindre 75,8 % à l’âge de 14 ans (fig.7.3). 7.3.3 Taux de scolarisation selon la région de résidence La région sud et la région est présentent des taux similaires. Dans la région ouest, les taux de scolarisation par âge sont les plus faibles par rapport aux autres régions; le taux de scolarisation à 12 ans est de 90,3 %, il passe à 81,1 % à 13 ans et atteint 75 % à l’âge de 14 ans (fig.7.4). Au niveau de la région ouest, les taux sont faibles aussi bien chez les garçons que chez les filles. Chez les garçons, la diminution se produit à partir de l'âge de 10 ans, chez les filles, la diminution est significative à partir de l’âge de 11 ans. Fig.7.2 - Taux de scolarisation des enfants d'âge scolaire qui fréquentent l'école fondamentale par âge, sexe et milieu, EDG Algérie 2000 65 75 85 95 105 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Age (Ans) % Rural Urbai Masculin Fémini Fig.7.4-Taux de scolarisation des enfants en âge scolaire qui fréquentent l'école fondamentale selon les régions, EDG Algérie 2000 70 75 80 85 90 95 100 105 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Age (ans) % Ouest Est Sud Centre Fig.7.3 - Taux de scolarisation des garçons et des filles qui fréquentent l'école fondamentale en milieu rural, EDG Algérie 2000 60 70 80 90 100 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Age (Ans) % féminin masculin 7.4 Proportion des enfants scolarisés à 6 ans (TS6) Le taux des enfants scolarisés à l’âge réglementaire (TS6) est de 95,3 %. Il est de 96 % pour les filles et de 94,6 % pour les garçons. En milieu urbain le taux est de 98 % et en milieu rural de 90,7 %, la différence est significative (p<3x10-2). La région ouest présente le taux le plus faible de 88 %, Il est de 95,7 % au centre, de 97,7 % à l'est et de 98 % au sud, la différence est statistiquement significative (p<1x10-2). Le taux de scolarisation à 6 ans est plus faible chez les enfants qui habitent les maisons collectives, baraques, gourbis et haouchs (90,7 %) par rapport aux enfants qui habitent villas et appartements (97,2 %, tab.7.3). Le taux de scolarisation national des enfants de 6 ans publié en 1998 par le Ministère de l’Education Nationale est de 93,3 %, ce taux est de 91,8 % chez les filles et 94,8 % chez les garçons. Tab.7.3 - Proportion des filles et des garçons scolarisés à l’âge de 6 ans, en pourcentage, EDG Algérie 2000 Masculin Féminin Ensemble Scolarisés à 6 ans Effectifs Scolarisés à 6 ans Effectifs Scolarisés à 6 ans Effectifs Milieu Urbain Rural 97,7 90,2 193 222 98,3 91,5 188 196 98 90,7 368 366 Région Est Centre Ouest Sud 97,5 95,9 85,7 97,7 129 130 85 71 97,8 95,4 91,1 98,5 130 125 73 56 97,7 95,7 88 98 240 232 139 123 Habitat Villas, appart Autres 97,2 89,7 258 157 97,3 92,3 260 124 97,2 90,7 490 244 Algérie 94,6 415 96 384 95,3 734 7.5 Proportion des enfants âgés de 6 ans et plus incorporés à l’école primaire (taux brut de scolarisation) Le taux brut de scolarisation à l’école primaire (TBS) est de 114,1 % (tab.7.4). Il est 116,7 % chez les garçons et de 111,5 % chez les filles. Il est plus élevé en milieu rural (116,4 %) qu'en milieu urbain (112,4 %). En milieu urbain, les garçons présentent un taux brut de scolarisation de 114,4 % et les filles de 110,4 %. En milieu rural, le taux brut est plus élevé chez les garçons (119,7 %) que chez les filles (113 %). La région ouest présente le taux brut de scolarisation le plus bas avec 110,5 %, suivi par la région est (111,8 %), la région sanitaire sud (115,6 %) et enfin la région centre (118 %). Les enfants qui habitent les maisons individuelles, villas et appartements présentent un taux brut de scolarisation de 114,8 % et les enfants qui résident dans les autres types de logements un TBS de 113 %. L’enquête de 1995 retrouve un taux brut de scolarisation de 99 %, il était de 102 % pour les garçons et 95 % pour les filles, plus élevé en milieu urbain (102 %) qu’en milieu rural (96 %) et c’est la région ouest qui présentait le taux le plus bas (91 %). Le TBS était plus bas pour les enfants qui habitaient les baraques et gourbis (91%) que ceux qui habitaient les villas (102 %). Tab.7.4 - Proportion d’enfants âgés de 6 ans et plus incorporés à l’école primaire par rapport aux enfants âgés de 6 à 11 ans, en pourcentage, EDG Algérie 2000 Masculin Féminin Ensemble TBS Effectifs TBS Effectifs TBS Effectifs Milieu Urbain Rural 114,4 119,7 1 323 1 673 110,4 113,0 1 326 1 641 112,4 116,4 2 649 3 314 Région Est Centre Ouest Sud 114,8 119,7 114,6 116,8 918 931 632 515 108,7 116,3 105,8 114,4 953 934 582 498 111,8 118 110,5 115,6 1 871 1 865 1 214 1 013 Habitat Villa, appart Autres 116,4 117,2 1 777 1 219 113,1 108,6 1 807 1 160 114,8 113 3 584 2 379 Algérie 116,7 2 996 111,5 2 967 114,1 5 963 7.6 Taux de déperdition scolaire par âge Le taux de déperdition scolaire s'élève à 4,8 % pour la tranche d'âge de 6 à 14 ans. Ce taux est de 5 % à l’âge de 12 ans, il est atteint 8,1 % à 13 ans et 13,1 % à 14 ans. Le taux de déperdition chez les garçons est de 4,3 % et chez les filles de 5,3 %. Chez les garçons ce taux devient important à partir de l’âge de 13 ans où il est de 8,1 % et 12,3 % à 14 ans. Chez les filles, ce taux est de 8,1 % à 13 ans et de 14 % à 14 ans. Le taux retrouvé en milieu rural est plus important (8,9 %) par rapport au milieu urbain (1,6 %). En milieu urbain, il n’y a pas de différence de déperdition entre les garçons (1,6 %) et les filles (1,6 %). En milieu rural, la différence est statistiquement significative (p<1x10-2), le taux est de 7,7 % chez les garçons et de 10 % chez les filles (fig.7.5). F ig .7 .5 - T a u x d e d é p e rd itio n sco la ire p o u r la tra n ch e d 'â ge 6 à 1 4 a n s se lo n le se xe e t le m ilie u , E D G a lgé rie 2 0 0 0 0 5 10 15 20 25 7 8 9 10 11 12 13 14 A ge (a n s) % M a scu lin F é m in in U rb a in R u ra l 8 Vaccination 8.1 Vaccination des enfants Un des objectifs du Ministère de la santé et de la population, dans le domaine de la prévention est de réduire de manière significative la morbidité et la mortalité infantile dues à la tuberculose, à la diphtérie, à la coqueluche, au tétanos, à la poliomyélite et à la rougeole. La mise en place de programmes nationaux, tel que l’éradication de la poliomyélite, l’élimination de la rougeole et du tétanos néonatal nécessite un renforcement du programme élargi vaccination (PEV). Le calendrier national de vaccinations, en vigueur depuis l’arrêté ministériel du 14 janvier 1997 comporte le BCG associé au vaccin polio (VPO) à la naissance, à 3 mois, 4 mois et 5 mois, le DTC administré simultanément avec le VPO et le vaccin antirougeoleux (VAR) à l’âge de 9 mois. L’Organisation Mondiale de la Santé et l’UNICEF recommandent dans leurs programmes que tous les enfants soient vaccinés, avant l’âge d’un an, contre la tuberculose (BCG), la diphtérie, le tétanos, la coqueluche par trois prises de vaccins (DTC3), contre la poliomyélite par trois prises de vaccin oral (VPO3) et contre la rougeole (VAR). L’enfant est considéré comme correctement vacciné s’il a reçu le BCG, trois doses de vaccin DTC, trois doses de vaccin anti-poliomyélitique oral (VPO)et le vaccin anti-rougeoleux (VAR) avant qu’il n’ait atteint l’âge d’un an. L’enfant est considéré comme complètement vacciné, ou vacciné quelque soit l’âge, s’il a reçu les mêmes doses vaccinales avant l’âge de 2 ans. Les informations sur la vaccination des enfants ont été collectées, auprès des femmes ayant des enfants de moins de 5 ans, sur la base du carnet de vaccination de l’enfant qui mentionne les types de vaccins reçus et les dates des vaccinations, ou, en l’absence de carnet de vaccinations, en référence aux dires des mères. Les enfants âgés de moins de 5 ans éligibles dans le cadre du module vaccination sont au nombre de 4 480 dont 51,5 % sont de sexe masculin et 48,5 % de sexe féminin (tab.8.1.1). La même distribution a été retrouvée au cours de l’enquête de 1995 (51,4 % vs 48,6 %). Tab.8.1.1 - Proportion des enfants enquêtés de moins de 5 ans selon l’âge et le sexe, en Pourcentage, EDG Algérie 2000 Age (années) Masculin Féminin Ensemble Pourcentage Effectifs 0 51 49 19,7 884 1 52,9 47,1 18,7 837 2 51,7 48,3 19,5 873 3 49,9 50,1 21,3 953 4 52 48 20,8 933 Ensemble 51,5 48,5 100 4 480 8.1.1 Présence d’un carnet de vaccination de l’enfant La présence d’un carnet de vaccination, document exigé pour l’inscription de l’enfant à l’école, a été retrouvée chez 91,6 % des enfants de moins de 5 ans. La proportion d’enfants possédant un carnet de vaccination en milieu urbain est de 89,8 % et en milieu rural de 94,2 %. La proportion d’enfants n’ayant pas de carnet de vaccination et pour lesquels les informations ont été obtenus selon les dires de la mère est de 8 %. Parmi ces derniers 71 % ont reçus tous leurs vaccins. La proportion d’enfants de moins de 5 ans possédant un carnet de vaccination est plus élevée de la région centre (95,1 %) et la région ouest (94,4 %) que dans les régions sud (91,8 %) et la région est (86,2 %) ; la différence est statistiquement significative (p < 1x10-6). Parmi les 3 820 enfants de moins de 5 ans vaccinés par le BCG, 26,6 % d’entre eux ne possèdent pas de cicatrice vaccinale, beaucoup plus en milieu rural (33,4 %) qu’en milieu urbain (21,6 %), dans la région sanitaire ouest et la région est. 8.1.2 Etat vaccinal des enfants âgés de 12 – 59 mois 8.1.2.1 Enfants âgés de 12 – 59 mois correctement vaccinés Parmi les enfants âgés de 12 à 59 mois, 76 % ont été correctement vaccinés. Ils ont reçu tous leurs vaccins durant la première année de vie. Le taux de vaccination des garçons est identique au taux de vaccination des filles (76 %). La couverture vaccinale des enfants correctement vaccinés en milieu urbain est de 76 %, en milieu rural de 78 % dans la région centre de 78 %, de 75 % dans la région ouest, dans la région est de 75 %, dans la région sud de 73 %. La couverture vaccinale des enfants correctement vaccinés et habitant villas et appartements est de 80 %, celle des enfants habitant les autres types habitations est de 70 % (tab.8.1.3); la différence est statistiquement significative (p<1x10-6). La couverture vaccinale par antigène pour les enfants âgés de 12 à 59 mois correctement vaccinés, montre que 90 % des enfants sont vaccinés par le BCG, que 85 % des enfants ont reçu 3 doses de vaccin DTC, que 85 % des enfants sont vaccinés par trois doses de VPO et que 78 % des enfants sont vaccinés contre la rougeole. Le taux de couverture vaccinale pour chaque vaccin est équivalent selon milieu. 8.1.2.2 Enfants âgés de 12 – 59 mois complètement vaccinés Parmi les enfants âgés de 12 à 59 mois, 86 ± 1 % sont complètement vaccinés ou vaccinés quelque soi t l’âge. La couverture vaccinale des garçons est le même que celui des filles (86 %). La différence est significative entre la couverture vaccinale des enfants complètement vaccinés en milieu urbain (84 %) et en milieu rural (89 %, p<1x10-5). Le taux de couverture vaccinale est de 81 % pour la région est, de 90 % pour la région centre, de 89 % pour la région ouest et de 86 % pour la région sud. Entre le taux de couverture vaccinale observé parmi les enfants qui habitent les villas et appartements (88 %) et ceux qui habitent les autres types de logements (84 %, tab.8.1.3). La couverture vaccinale par vaccin pour les enfants âgés de 12 – 59 mois complètement vaccinés montre que 89 % des enfants sont vaccinés par le BCG, 89 % sont vaccinés par trois doses de vaccin DTC, 89 % sont vaccinés par trois doses de VPO, 88 % sont vaccinés con

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