Togo - Demographic and Health Survey - 2015
Publication date: 2015
Togo Enquête Démographique et de Santé 2013-2014 Togo 2013-2014 Enquête D ém ographique et de Santé RÉPUBLIQUE TOGOLAISE TROISIÈME ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE ET DE SANTÉ (EDST-III 2013-2014) Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale Ministère de la Santé ICF International Inc. Rockville, Maryland, USA Janvier 2015 Ce rapport présente les résultats de la troisième Enquête Démographique et de Santé au Togo (EDST-III) réalisée sur le terrain de de novembre 2013 à avril 2014 par la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) du Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé. L’EDST-III a été financée par le Gouvernement Togolais et les partenaires financiers tels que l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le Fonds Mondial a financé l’achat des médicaments pour le traitement du paludisme. D’autres institutions ont également apporté leur expertise à la réalisation de cette opération. Parmi ces institutions figurent notamment l’Unité de Recherche Démographique (URD) pour l’appui méthodologique, le laboratoire de l’Institut National d’Hygiène (INH) pour la réalisation des tests biologiques, le Laboratoire National de Référence (LNR) du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) pour le contrôle de qualité externe des tests de parasitémie palustre, et le laboratoire du Centre National de Référence du VIH (CNR/VIH) pour le contrôle de qualité externe des tests du VIH. ICF International a fourni l’assistance technique à l’ensemble du projet par le biais du Programme des Enquêtes Démographiques et de Santé (The DHS Program), financé par l’USAID, et dont l’objectif est de fournir un support et une assistance technique à des pays du monde entier pour la réalisation des enquêtes sur la population et la santé. Pour tout renseignement concernant l’EDST-III, contacter la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale, 15, Rue de la KOZAH, Immeuble CENETI, B.P. 118 Lomé TOGO ; téléphone : (228) 22-21-62-24 / (228) 22-21-22-87 ; e-mail : dgscn_tg@yahoo.fr ; site web : www.stat-togo.org. Pour obtenir des informations sur DHS Program, contactez ICF International, 530, Gaither Road, Suite 500, Rockville, MD 20850, USA ; téléphone : (301) 407-6500 ; fax : (301) 407-6501 ; e-mail : report@DHSprogram.com ; Internet : www.DHSprogram.com. Le Dessin de couverture : © BALIAN Wankouda Constant Citation recommandée : Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire (MPDAT), Ministère de la Santé (MS) et ICF International, 2015. Enquête Démographique et de Santé au Togo 2013-2014. Rockville, Maryland, USA : MPDAT, MS et ICF International. Table des matières • iii TABLE DES MATIÈRES LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES . ix AVANT-PROPOS . xvii SIGLES ET ABREVIATIONS . xix INDICATEURS DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT . xxi CARTE DE TOGO . xxii 1 CARACTERISTIQUES DU PAYS ET PRESENTATION DE L’ENQUETE . 1 1.1 Présentation du pays . 1 1.1.1 Aspects géographiques . 1 1.1.2 Organisation politico-administrative . 1 1.1.3 Aperçu économique . 2 1.1.4 Contexte sanitaire . 3 1.2 Présentation de l’enquête . 5 1.2.1 Organisation de l’enquête . 5 1.2.2 Objectifs . 5 1.2.3 Échantillonnage . 6 1.2.4 Questionnaires . 7 1.2.5 Tests d’hémoglobine, du paludisme et du VIH . 8 1.2.6 Formation et collecte des données . 11 1.2.7 Traitement des données . 12 1.2.8 Taux de réponse . 12 2 CARACTÉRISTIQUES DES LOGEMENTS ET DE LA POPULATION DES MÉNAGES . 15 2.1 Conditions de vie des ménages . 15 2.1.1 Source d’approvisionnement en eau et assainissement . 16 2.1.2 Caractéristiques du logement . 18 2.1.3 Niveau de vie des ménages . 20 2.2 Caractéristiques de la population des ménages . 23 2.2.1 Structure par sexe et âge de la population . 23 2.2.2 Taille et composition des ménages . 25 2.2.3 Niveau d’instruction et fréquentation scolaire . 26 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS . 31 3.1 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés . 31 3.1.1 Âge . 31 3.1.2 Religion . 33 3.1.3 Ethnie . 33 3.1.4 État matrimonial . 33 3.1.5 Milieu et région de résidence . 33 3.1.6 Niveau de bien-être économique . 33 3.2 Niveau d’instruction par caractéristiques sociodémographiques . 33 3.3 Alphabétisation . 35 3.4 Exposition aux médias . 37 3.5 Emploi . 39 3.5.1 Emploi des femmes . 39 3.5.2 Emploi des hommes . 41 3.5.3 Occupation des femmes . 42 3.5.4 Occupation des hommes . 44 3.5.5 Type d’emploi et type de revenu des femmes . 45 3.6 Assurance médicale. 45 3.7 Consommation de tabac . 47 iv • Table des matières 4 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE . 51 4.1 État matrimonial . 51 4.2 Polygamie . 53 4.3 Âge à la première union . 55 4.4 Âge aux premiers rapports sexuels . 57 4.5 Activité sexuelle récente . 60 5 FÉCONDITÉ . 63 5.1 Niveau de la fécondité et fécondité différentielle . 64 5.2 Tendance de la fécondité . 67 5.3 Parité et stérilité primaire . 68 5.4 Intervalle intergénésique . 70 5.5 Exposition au risque de grossesse . 71 5.6 Âge à la première naissance . 74 5.7 Fécondité des adolescentes . 75 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ . 79 6.1 Désir d’enfants (supplémentaires) . 79 6.2 Nombre idéal d’enfants . 83 6.3 Planification de la fécondité . 86 7 PLANIFICATION FAMILIALE . 89 7.1 Connaissance de la contraception . 89 7.2 Utilisation actuelle de la contraception . 92 7.3 Sources d’approvisionnement de la contraception . 95 7.4 Informations relatives aux méthodes contraceptives . 96 7.5 Connaissance de la période féconde. 97 7.6 Besoins en matière de planification familiale . 97 7.7 Utilisation future de la contraception . 101 7.8 Sources d’information sur la contraception . 101 7.9 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des prestataires de planification familiale . 103 8 SANTÉ DE LA REPRODUCTION . 105 8.1 Soins prénatals et vaccination antitétanique . 105 8.1.1 Soins prénatals . 105 8.1.2 Accouchement . 110 8.1.3 Soins postnatals . 114 8.2 Accès aux soins de santé . 118 8.3 Connaissance et prévalence de la fistule obstétricale . 119 9 SANTÉ DE L’ENFANT . 121 9.1 Poids de l’enfant à la naissance . 121 9.2 Vaccinationdes enfants . 123 9.2.1 Couverture vaccinale des enfants de 12-23 mois . 123 9.2.2 Vaccinations des enfants de 12-23 mois selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 125 9.2.3 Vaccinations au cours de la première année de vie. 127 9.3 Maladies des enfants . 127 9.3.1 Infection respiratoire aiguë (IRA) . 127 9.3.2 Fièvre . 129 9.3.3 Diarrhée . 130 9.4 Évacuation des selles des enfants . 135 10 ÉTAT NUTRITIONNEL, ALLAITEMENT, PRATIQUES ALIMENTAIRES . 137 10.1 État nutritionnel des enfants de moins de 5 ans . 137 10.1.1 Méthodologie . 137 10.1.2 Retard de croissance . 138 10.1.3 Émaciation . 141 10.1.4 Insuffisance pondérale . 141 10.1.5 Surpoids . 142 Table des matières • v 10.2 Allaitement maternel et alimentation de complément . 142 10.2.1 Début de l’allaitement maternel . 142 10.2.2 Allaitement exclusif et introduction de l’alimentation de complément . 144 10.2.3 Durée et fréquence de l’allaitement maternel . 146 10.2.4 Type d’aliments de complément . 147 10.2.5 Pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant . 148 10.3 Prévalence de l’anémie chez les enfants . 152 10.4 Consommation de micronutriments par les enfants . 154 10.4.1 Consommation de sel iodé par les ménages. 154 10.4.2 Consommation de vitamine A, du fer et déparasitage chez les enfants . 155 10.5 État nutritionnel des femmes . 158 10.6 Prévalence de l’anémie chez les femmes et chez les hommes . 160 10.6.1 Prévalence de l’anémie chez les femmes . 160 10.6.2 Prévalence de l’anémie chez les hommes . 162 10.7 Consommation de micronutriments par les femmes . 162 11 PALUDISME . 165 11.1 Possession de moustiquaires . 165 11.2 Accès aux moustiquaires . 168 11.3 Utilisation des moustiquaires . 169 11.3.1 Utilisation des moustiquaires par la population des ménages . 169 11.3.2 Utilisation des MII existantes . 171 11.3.3 Utilisation des moustiquaires par les enfants de moins 5 ans . 171 11.3.4 Utilisation des moustiquaires par les femmes enceintes . 172 11.4 Chimioprévention du paludisme chez la femme enceinte . 174 11.5 Traitement du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans . 175 11.5.1 Source des conseils ou traitement pour les enfants ayant eu de la fièvre . 176 11.5.2 Type d’antipaludique pris par les enfants ayant eu de la fièvre . 177 11.6 Prévalence du paludisme chez les enfants . 178 11.6.1 Taux de couverture du test de paludisme . 178 11.6.2 Prévalence du paludisme chez les enfants . 179 11.7 Taux d’hémoglobine . 181 12 MORTALITÉ DES ENFANTS . 183 12.1 Méthodologie et qualité des données . 183 12.1.1 Limites d’ordre méthodologique. 183 12.1.2 Risques d’erreurs d’enregistrement . 184 12.2 Niveaux et tendances de la mortalite des enfants . 185 12.3 Mortalite diferentielle et groupes à hauts risques . 188 13 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE . 195 13.1 Évaluation de la qualité des données. 195 13.2 Estimation de la mortalité adulte . 197 13.3 Estimation de la mortalité maternelle . 199 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/SIDA . 201 14.1 Connaissance du VIH/sida et des moyens de prévention et de transmission . 202 14.1.1 Connaissance du VIH/sida . 202 14.1.2 Connaissance des moyens de prévention . 203 14.1.3 Rejet des idées erronées sur l’infection à VIH et le sida . 204 14.2 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant . 207 14.3 Stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH . 209 14.4 Opinions concernant la prévention des ist et du VIH . 211 14.4.1 Négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint . 211 14.4.2 Enseignement de l’utilisation du condom aux jeunes de 12-14 ans . 213 14.4.3 Interventions visant à réduire ou prévenir l’infection à VIH dans des populations à hauts risques sur le VIH/sida . 214 14.5 Partenaires sexuels multiples et utilisation du condom . 216 14.5.1 Multiplicité des partenaires sexuels et utilisation du condom . 216 14.5.2 Partenaires sexuels concomitants . 218 14.5.3 Rapports sexuels payants . 220 vi • Table des matières 14.6 Test du VIH . 221 14.6.1 Test du VIH pour l’ensemble des enquêtés . 221 14.6.2 Test du VIH pour les femmes enceintes . 224 14.7 Infections sexuellement transmissibles . 225 14.8 Prévalence des injections médicales . 227 14.9 Comportements sexuels chez les jeunes et VIH/sida . 229 14.9.1 Connaissance approfondie du VIH/sida et connaissance d’un endroit où se procurer un condom . 229 14.9.2 Âge aux premiers rapports sexuels parmi les jeunes et utilisation du condom . 230 14.9.3 Rapports sexuels prénuptiaux et utilisation du condom . 231 14.9.4 Multiplicité des partenaires sexuels et utilisation du condom chez les jeunes . 232 14.9.5 Disparités d’âges entre partenaires sexuels . 234 14.10 Test du VIH parmi les jeunes . 235 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS . 237 15.1 Taux de couverture du test du vih . 238 15.2 Prévalence du VIH . 240 15.2.1 Prévalence du VIH selon l’âge et le sexe . 240 15.2.2 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques socio-économiques . 241 15.2.3 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques démographiques . 243 15.2.4 Prévalence du VIH et certains comportements sexuels à risque . 244 15.3 Prévalence du VIH parmi les jeunes . 245 15.4 Prévalence du VIH et autres facteurs de risque d’infection à VIH . 247 15.5 PrÉvalence du VIH parmi les couples . 248 16 STATUT DE LA FEMME . 251 16.1 Emploi, revenus et contrôle de l’utilisation de l’argent . 252 16.1.1 Emploi et type de rémunération . 252 16.1.2 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les femmes et importance des gains de la femme par rapport à ceux du conjoint . 253 16.1.3 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les hommes . 255 16.1.4 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les femmes et les hommes selon l’importance des gains de la femme par rapport à ceux du conjoint . 257 16.2 Possession de biens . 259 16.3 Prise de décision dans le ménage . 261 16.4 Opinions par rapport à la violence conjugale . 264 16.5 Indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 266 16.5.1 Pouvoir d’action des femmes et utilisation actuelle de la contraception . 267 16.5.2 Pouvoir d’action des femmes, nombre idéal d’enfants et besoins non satisfaits en matière de planification familiale . 268 16.5.3 Pouvoir d’action des femmes et soins de santé maternelle . 269 17 EXCISION . 271 17.1 Connaissance de l’excision . 272 17.2 Prévalence de l’excision . 273 17.3 Âge à l’excision . 275 17.4 Opinions et croyances vis-à-vis de l’excision . 277 17.4.1 Opinion des femmes et des hommes sur l’excision, en tant que nécessité religieuse . 277 17.4.2 Opinion des femmes sur l’excision, en tant que nécessité ethnique . 278 17.4.3 Opinions des femmes et des hommes sur le maintien ou non de la pratique de l’excision . 280 18 VIOLENCE DOMESTIQUE . 281 18.1 Méthodologie . 282 18.2 Violence physique depuis l’âge de 15 ans . 284 18.2.1 Prévalence de la violence physique . 284 18.2.2 Auteurs des violences physiques . 286 18.3 Violence sexuelle . 286 18.3.1 Prévalence de la violence sexuelle . 286 18.3.2 Auteurs des violences sexuelles . 288 Table des matières • vii 18.3.3 Âge au premier acte de violence sexuelle . 288 18.4 Prévalence de diverses formes de violence . 289 18.5 Violence pendant la grossesse . 289 18.6 Contrôle exercé par le mari/conjoint . 290 18.7 Violence conjugale contre les femmes . 292 18.7.1 Formes de violence conjugale . 292 18.7.2 Violence conjugale selon les caractéristiques sociodémographiques de la femme . 295 18.7.3 Violence conjugale selon les caractéristiques du mari/conjoint et les indicateurs du pouvoir d’action de la femme . 296 18.7.4 Violences physiques ou sexuelles conjugales au cours des 12 derniers mois . 298 18.7.5 Premier épisode de violence conjugale selon la durée de l’union . 299 18.7.6 Blessures dues à la violence conjugale . 299 18.8 Violence des femmes contre leur conjoint . 300 18.9 Recherche de l’aide . 303 18.10 Recours à la justice . 305 19 SITUATION DES ENFANTS . 309 19.1 Protection de l’enfant . 309 19.1.1 Enregistrement des naissances d’enfants de moins de 5 ans . 309 19.1.2 Enfants orphelins et résidence avec les parents . 311 19.1.3 Fréquentation scolaire et état de survie des parents . 313 19.1.4 Travail des enfants âgés de 5-17 ans . 313 19.1.5 Travail des enfants et scolarisation . 320 19.2 Discipline des enfants . 321 19.2.1 Sanctions disciplinaires . 321 19.2.2 Opinions à propos des châtiments corporels . 323 19.3 Développement de l’enfant . 324 19.4 Apprentissage éducatif et activités d’éveil chez l’enfant . 324 19.4.1 Éducation et soutien à l’apprentissage des enfants de 36-59 mois. 324 19.4.2 Matériel d’apprentissage pour les enfants de moins de 5 ans . 326 19.4.3 Encadrement des enfants . 327 19.4.4 Niveau de développement des jeunes enfants (36-59 mois) . 328 REFERENCES . 331 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE . 333 A.1 Introduction . 333 A.2 Base de sondage . 333 A.3 Répartition de l’échantillon et procédure de tirage . 334 A.4 Poids de sondage . 336 A.5 Résultats des interviews et du test du vih . 337 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE . 345 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . 359 ANNEXE D PERSONNEL DE L’EDST-III . 367 ANNEXE E QUESTIONNAIRES . 373 Liste des tableaux et des graphiques • ix LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES 1 CARACTERISTIQUES DU PAYS ET PRESENTATION DE L’ENQUETE . 1 Tableau 1.1 Résultats des interviews ménages et individuelles . 12 Graphique 1.1 Algorithme du test de VIH . 11 2 CARACTÉRISTIQUES DES LOGEMENTS ET DE LA POPULATION DES MÉNAGES . 15 Tableau 2.1 Eau utilisée par les ménages pour boire . 17 Tableau 2.2 Type de toilettes utilisées par les ménages . 18 Tableau 2.3 Caractéristiques du logement . 19 Tableau 2.4 Biens possédés par les ménages . 20 Tableau 2.5 Quintiles de bien-être économique . 22 Tableau 2.6 Lavage des mains . 23 Tableau 2.7 Population des ménages par âge, selon le sexe et le milieu de résidence . 25 Tableau 2.8 Composition des ménages . 26 Tableau 2.9.1 Niveau d’instruction de la population des ménages : Femme . 27 Tableau 2.9.2 Niveau d’instruction de la population des ménages : Homme . 28 Tableau 2.10 Taux de fréquentation scolaire . 29 Graphique 2.1 Pyramide des âges . 25 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge de la population de fait des ménages de 5 à 24 ans . 32 3 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS . 31 Tableau 3.1 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés . 32 Tableau 3.2.1 Niveau d’instruction : Femmes . 34 Tableau 3.2.2 Niveau d’instruction : Hommes . 35 Tableau 3.3.1 Alphabétisation : Femmes . 36 Tableau 3.3.2 Alphabétisation : Hommes . 37 Tableau 3.4.1 Exposition aux médias : Femmes . 38 Tableau 3.4.2 Exposition aux média : Hommes . 39 Tableau 3.5.1 Emploi : Femmes . 41 Tableau 3.5.2 Emploi : Hommes . 42 Tableau 3.6.1 Occupation : Femmes . 43 Tableau 3.6.2 Occupation : Hommes . 44 Tableau 3.7 Type d’emploi : Femmes. 45 Tableau 3.8.1 Assurance médicale : Femmes . 46 Tableau 3.8.2 Assurance médicale : Hommes . 47 Tableau 3.9.1 Consommation de tabac : Femmes . 48 Tableau 3.9.2 Consommation de tabac : Hommes . 49 Graphique 3.1 Emploi des femmes au cours des 12 derniers mois . 40 4 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE . 51 Tableau 4.1 État matrimonial actuel . 52 Tableau 4.2.1 Nombre de coépouses . 53 Tableau 4.2.2 Nombre d’épouses . 54 Tableau 4.3 Âge à la première union . 55 Tableau 4.4 Âge médian à la première union selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 56 Tableau 4.5 Âge aux premiers rapports sexuels . 58 x • Liste des tableaux et des graphiques Tableau 4.6 Âge médian aux premiers rapports sexuels, selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 60 Tableau 4.7.1 Activité sexuelle récente des femmes . 61 Tableau 4.7.2 Activité sexuelle récente des hommes . 62 Graphique 4.1 Proportion de femmes célibataires par âge selon l’EDST-I, l’EDST-II et l’EDST-III . 52 Graphique 4.2 Âges médians des femmes de 25-49 ans à la première union selon l’EDST-I, l’EDST-II et l’EDST-III . 56 Graphique 4.3 Âge médian à la première union selon le milieu de résidence, la région et le niveau d’instruction . 57 Graphique 4.4 Âges médians des femmes à la première union et aux premiers rapports sexuels . 59 Graphique 4.5 Âges médians des femmes de 25-49 ans aux premiers rapports sexuels selon l’EDST-I, l’EDST-II et l’EDST-III . 59 5 FÉCONDITÉ . 63 Tableau 5.1 Fécondité actuelle . 64 Tableau 5.2 Fécondité selon certaines caractéristiques . 66 Tableau 5.3.1 Tendance de la fécondité par âge et de l’Indice Synthétique de Fécondité . 67 Tableau 5.3.2 Tendance de la fécondité par âge . 68 Tableau 5.4 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes . 69 Tableau 5.5 Intervalle intergénésique . 71 Tableau 5.6 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité postpartum . 72 Tableau 5.7 Durée médiane de l’aménorrhée, de l’abstinence postpartum et de l’insusceptibilité postpartum . 73 Tableau 5.8 Ménopause . 74 Tableau 5.9 Âge à la première naissance . 74 Tableau 5.10 Âge médian à la première naissance . 75 Tableau 5.11 Fécondité des adolescentes . 76 Graphique 5.1 Taux de fécondité par âge selon le milieu de résidence . 65 Graphique 5.2 Taux de fécondité par âge pour la période des trois années ayant précédé l’EDST-I, l’EDST-II et l’EDST-III . 67 Graphique 5.3 Taux de fécondité par âge par période de cinq ans ayant précédé l’EDST-III . 68 Graphique 5.4 Adolescentes de 15-19 ans ayant commencé leur vie féconde selon l’EDST-I, l’EDST-II et l’EDST-III . 76 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ . 79 Tableau 6.1 Préférences en matière de fécondité par nombre d’enfants vivants . 80 Tableau 6.2.1 Désir de limiter les naissances : Femmes . 82 Tableau 6.2.2 Désir de limiter les naissances : Hommes . 83 Tableau 6.3 Nombre idéal d’enfants par nombre d’enfants vivants . 84 Tableau 6.4 Nombre idéal d’enfants par caractéristique sociodémographique . 85 Tableau 6.5 Planification de la fécondité . 86 Tableau 6.6 Taux de fécondité désirée . 87 Graphique 6.1 Désir d’enfants supplémentaires des femmes en union selon le nombre d’enfants vivants . 81 Graphique 6.2 Nombre idéal moyen d’enfants selon le milieu de résidence, le niveau d’instruction et le quintile de bien-être économique . 86 Graphique 6.3 Indice synthétique de fécondité et indice synthétique de fécondité désirée selon le milieu de résidence et le niveau d’instruction . 88 Liste des tableaux et des graphiques • xi 7 PLANIFICATION FAMILIALE . 89 Tableau 7.1 Connaissance des méthodes contraceptives . 90 Tableau 7.2 Connaissance des méthodes contraceptives par caractéristiques sociodémographiques . 91 Tableau 7.3 Utilisation actuelle de la contraception selon âge . 93 Tableau 7.4 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques sociodémographiques . 94 Tableau 7.5 Source d’approvisionnement des méthodes modernes . 95 Tableau 7.6 Choix informé de la méthode . 96 Tableau 7.7 Connaissance de la période féconde . 97 Tableau 7.8 Besoins en matière de planification familiale des femmes actuellement en union . 99 Tableau 7.9 Utilisation future de la contraception . 101 Tableau 7.10 Exposition aux messages sur la planification familiale . 102 Tableau 7.11 Contact des non utilisatrices de la contraception avec des prestataires de planification familiale . 103 Graphique 7.1 Tendance des besoins non satisfaits en planification familiale . 100 8 SANTÉ DE LA REPRODUCTION . 105 Tableau 8.1 Soins prénatals . 106 Tableau 8.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse à la première visite . 107 Tableau 8.3 Composantes des visites prénatales . 108 Tableau 8.4 Vaccination antitétanique . 110 Tableau 8.5 Lieu de l’accouchement . 111 Tableau 8.6 Assistance durant l’accouchement . 112 Tableau 8.7 Moment où les premiers soins postnatals ont été dispensés à la mère . 115 Tableau 8.8 Type de prestataire de santé qui a dispensé les premiers soins postnatals à la mère . 116 Tableau 8.9 Moment où les premiers soins postnatals ont été dispensés au nouveau-né . 117 Tableau 8.10 Type de prestataire qui a dispensé les premiers soins postnatals au nouveau-né . 118 Tableau 8.11 Problèmes d’accès aux soins de santé . 119 Tableau 8.12 Connaissance et prévalence de la fistule obstétricale . 120 9 SANTÉ DE L’ENFANT . 121 Tableau 9.1 Poids de l’enfant à la naissance . 122 Tableau 9.2 Vaccinations par sources d’information . 124 Tableau 9.3 Vaccinations selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 126 Tableau 9.4 Vaccinations au cours de la première année . 127 Tableau 9.5 Prévalence et traitement des symptômes d’Infection Respiratoire Aiguë (IRA) . 128 Tableau 9.6 Prévalence et traitement de la fièvre . 130 Tableau 9.7 Prévalence de la diarrhée. 131 Tableau 9.8 Traitement de la diarrhée. 133 Tableau 9.9 Pratiques alimentaires durant la diarrhée . 134 Tableau 9.10 Connaissance des sachets de SRO ou des liquides préconditionnés . 135 Tableau 9.11 Évacuation des selles des enfants . 136 Graphique 9.1 Pourcentage d’enfants de 12-23 mois ayant reçu certains vaccins avant l’âge de 12 mois selon l’EDST-II et l’EDST-III . 125 10 ÉTAT NUTRITIONNEL, ALLAITEMENT, PRATIQUES ALIMENTAIRES . 137 Tableau 10.1 État nutritionnel des enfants . 139 Tableau 10.2 Allaitement initial . 143 Tableau 10.3 Type d’allaitement selon l’âge de l’enfant . 145 xii • Liste des tableaux et des graphiques Tableau 10.4 Durée médiane de l’allaitement . 147 Tableau 10.5 Aliments et liquides reçus par les enfants le jour ou la nuit ayant précédé l’interview . 148 Tableau 10.6 Pratiques alimentaires du nourrisson et du jeune enfant . 150 Tableau 10.7 Prévalence de l’anémie chez les enfants . 153 Tableau 10.8 Présence de sel iodé dans le ménage . 154 Tableau 10.9 Consommation de micronutriments par les enfants . 156 Tableau 10.10 État nutritionnel des femmes . 159 Tableau 10.11.1 Prévalence de l’anémie chez les femmes . 161 Tableau 10.11.2 Prévalence de l’anémie chez les hommes . 162 Tableau 10.12 Consommation de micronutriments par les mères . 163 Graphique 10.1 État nutritionnel des enfants de moins de 5 ans . 140 Graphique 10.2 Allaitement selon l’âge de l’enfant . 145 Graphique 10.3 Indicateurs IYCF sur l’allaitement . 146 Graphique 10.4 Indicateurs IYCF sur le régime alimentaire minimum acceptable . 152 11 PALUDISME . 165 Tableau 11.1 Possession de moustiquaires par les ménages . 167 Tableau 11.2 Accès à une moustiquaire préimprégnée d’insecticide (MII) . 168 Tableau 11.3 Utilisation des moustiquaires par la population des ménages . 170 Tableau 11.4 Utilisation des MII existantes . 171 Tableau 11.5 Utilisation des moustiquaires par les enfants . 172 Tableau 11.6 Utilisation des moustiquaires par les femmes enceintes . 173 Tableau 11.7 Utilisation du Traitement Préventif Intermittent (TPIg) par les femmes au cours de la grossesse . 174 Tableau 11.8 Prévalence, diagnostic et traitement précoce de la fièvre chez les enfants . 175 Tableau 11.9 Source des conseils ou traitement pour les enfants ayant eu de la fièvre . 177 Tableau 11.10 Type d’antipaludiques pris par les enfants ayant eu de la fièvre . 178 Tableau 11.11 Couverture du Test de Paludisme chez les enfants (non pondéré) . 179 Tableau 11.12 Résultat du test de diagnostic rapide (TDR) et la gouttes épaisse (GE) du paludisme chez les enfants . 180 Tableau 11.13 Hémoglobine < 8,0 g/dl . 182 Carte 11.1 Prévalence du paludisme selon les régions . 181 Graphique 11.1 Pourcentage de la population de fait ayant accès à une MII dans le ménage . 169 Graphique 11.2 Possession, accès et utilisation des MII . 171 12 MORTALITÉ DES ENFANTS . 183 Tableau 12.1 Quotients de mortalité des enfants de moins de cinq ans . 186 Tableau 12.2 Quotients de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques socio-économiques . 189 Tableau 12.3 Quotients de mortalité des enfants selon certaines caractéristiques démographiques . 190 Tableau 12.4 Comportement procréateur à hauts risques . 192 Graphique 12.1 Tendances de la mortalité néonatale et post-néonatale . 187 Graphique 12.2 Tendances de la mortalité infantile, juvénile et infanto-juvénile . 188 Graphique 12.3 Mortalité infantile et caractéristiques des naissances . 191 Liste des tableaux et des graphiques • xiii 13 MORTALITÉ ADULTE ET MORTALITÉ MATERNELLE . 195 Tableau 13.1 Complétude de l’information sur les frères et sœurs . 196 Tableau 13.2 Taux de mortalité des adultes . 197 Tableau 13.3 Quotient de mortalité adulte . 198 Tableau 13.4 Mortalité maternelle . 199 Graphique 13.1 Estimation directe de la mortalité des femmes et des hommes par groupe d’âges . 198 Graphique 13.2 Rapport de mortalité maternelle (RMM) avec intervalle de confiance pour la période de 0-6 ans avant l’EDST-II 1998 et l’EDST-III 2013-2014 . 200 14 CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/SIDA . 201 Tableau 14.1 Connaissance du sida . 202 Tableau 14.2 Connaissance des moyens de prévention du VIH . 203 Tableau 14.3.1 Connaissance approfondie du sida : Femmes . 205 Tableau 14.3.2 Connaissance approfondie du sida : Hommes . 207 Tableau 14.4 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant . 208 Tableau 14.5.1 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH/sida : Femmes . 210 Tableau 14.5.2 Attitudes de tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH/sida : Hommes . 211 Tableau 14.6 Opinion sur la négociation de rapports sexuels protégés avec le conjoint . 212 Tableau 14.7 Adultes favorables à l’enseignement de l’utilisation du condom en tant que moyen de prévention du sida . 213 Tableau 14.8.1 Femmes favorables à ce que des populations à haut risque pour le VIH bénéficient d’interventions pour réduire ou prévenir l’infection au VIH . 214 Tableau 14.8.2 Hommes favorables à ce que des populations à haut risque pour le VIH bénéficient d’interventions pour réduire ou prévenir l’infection au VIH . 215 Tableau 14.9.1 Partenaires sexuels multiples : Femme . 217 Tableau 14.9.2 Partenaires sexuelles multiples : Homme . 218 Tableau 14.10 Prévalence ponctuelle et prévalence cumulée des partenaires sexuels concomitants . 219 Tableau 14.11 Rapports sexuels payants . 221 Tableau 14.12.1 Couverture du test du VIH antérieur à l’enquête : Femme . 222 Tableau 14.12.2 Couverture du test du VIH antérieur à l’enquête : Homme . 223 Tableau 14.13 Femmes enceintes conseillées et ayant effectué un test du VIH . 224 Tableau 14.14 Prévalence déclarée des infections sexuellement transmissibles (IST) et symptômes déclarés d’IST . 226 Tableau 14.15 Prévalence des injections médicales . 228 Tableau 14.16 Connaissance approfondie du VIH/sida et connaissance d’un endroit où se procurer des condoms parmi les jeunes . 230 Tableau 14.17 Âge aux premiers rapports sexuels parmi les jeunes . 231 Tableau 14.18 Rapports sexuels prénuptiaux et utilisation du condom au cours des rapports sexuels prénuptiaux parmi les jeunes . 232 Tableau 14.19.1 Partenaires sexuels multiples au cours des 12 derniers mois parmi les jeunes : Femme . 233 Tableau 14.19.2 Partenaires sexuelles multiples au cours des 12 derniers mois parmi les jeunes : Homme . 234 Tableau 14.20 Disparité d’âges entre partenaires sexuels parmi les femmes et les hommes de 15-19 ans . 235 Tableau 14.21 Test du VIH récent parmi les jeunes . 236 Graphique 14.1 Recherche de conseils ou de traitement pour les IST . 227 xiv • Liste des tableaux et des graphiques 15 PRÉVALENCE DU VIH ET FACTEURS ASSOCIÉS . 237 Tableau 15.1 Couverture du test du VIH selon le milieu et la région de résidence . 238 Tableau 15.2 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 239 Tableau 15.3 Prévalence du VIH selon l’âge . 240 Tableau 15.4 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques socio-économiques . 241 Tableau 15.5 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques démographiques . 243 Tableau 15.6 Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 245 Tableau 15.7 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 246 Tableau 15.8 Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15-24 ans selon certaines caractéristiques du comportement sexuel . 247 Tableau 15.9 Prévalence du VIH selon d’autres caractéristiques . 248 Tableau 15.10 Test du VIH antérieur à l’enquête et prévalence du VIH . 248 Tableau 15.11 Prévalence du VIH parmi les couples . 249 Carte 15.1 Prévalence du VIH selon les régions . 242 Graphique 15.1 Prévalence du VIH par sexe et âge . 241 Graphique 15.2 Prévalence du VIH par sexe et régions . 242 16 STATUT DE LA FEMME . 251 Tableau 16.1 Emploi et type de rémunération des femmes et des hommes actuellement en union . 252 Tableau 16.2.1 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les femmes et importance de l’argent gagné par les femmes par rapport à celui gagné par le conjoint . 254 Tableau 16.2.2 Contrôle de l’utilisation de l’argent gagné par les hommes . 256 Tableau 16.3 Contrôle par les femmes de l’utilisation de leurs propres gains et contrôle de l’utilisation des gains du conjoint . 258 Tableau 16.4.1 Possession de biens par la femme . 259 Tableau 16.4.2 Possession de biens par les hommes . 260 Tableau 16.5 Participation dans la prise de décision . 261 Tableau 16.6.1 Participation des femmes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 262 Tableau 16.6.2 Participation des hommes dans la prise de décision selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 263 Tableau 16.7.1 Opinion des femmes concernant le fait qu’un mari/conjoint batte sa femme . 264 Tableau 16.7.2 Opinion des hommes concernant le fait qu’un mari batte sa femme : Hommes . 266 Tableau 16.8 Indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 267 Tableau 16.9 Utilisation actuelle de la contraception selon certains indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 268 Tableau 16.10 Nombre idéal d’enfant et besoins non satisfaits en matière de planification familiale selon certains indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 268 Tableau 16.11 Soins de santé maternelle selon les indicateurs du pouvoir d’action des femmes . 269 Graphique 16.1 Nombre de décisions auxquelles participent les femmes actuellement en union . 263 17 EXCISION . 271 Tableau 17.1 Connaissance de l’excision . 273 Tableau 17.2 Prévalence de l’excision . 274 Tableau 17.3 Âge à l’excision. 276 Liste des tableaux et des graphiques • xv Tableau 17.4 Excision des filles de 0-14 ans selon les caractéristiques sociodémographiques de la mère . 277 Tableau 17.5 Opinions des femmes et des hommes sur l’excision, en tant que nécessite religieuse . 278 Tableau 17.6 Opinions des femmes sur l’excision, en tant que nécessité ethnique . 279 Tableau 17.7 Opinions des femmes et des hommes sur le maintien ou non de la pratique de l’excision . 280 Graphique 17.1 Pourcentage de femmes excisées selon l’ethnie . 275 Graphique 17.2 Pourcentage de femmes de 15-49 ans et de filles de 0 14 ans excisées selon l’âge . 276 18 VIOLENCE DOMESTIQUE . 281 Tableau 18.1 Violence physique . 285 Tableau 18.2 Auteurs des violences physiques . 286 Tableau 18.3 Violence sexuelle . 287 Tableau 18.4 Auteurs des violences sexuelles . 288 Tableau 18.5 Âge au moment de la première expérience de violence sexuelle . 288 Tableau 18.6 Expérience de diverses formes de violence . 289 Tableau 18.7 Violence pendant la grossesse . 290 Tableau 18.8 Contrôle exercé par le mari/conjoint . 291 Tableau 18.9 Formes de violence conjugale . 293 Tableau 18.10 Violence conjugale selon certaines caractéristiques sociodémographiques . 295 Tableau 18.11 Violence conjugale selon les caractéristiques du mari/conjoint et les indicateurs du pouvoir d’action de la femme . 297 Tableau 18.12 Violences physiques ou sexuelles conjugales au cours des 12 derniers mois . 298 Tableau 18.13 Premier épisode de violence conjugale selon la durée de l’union . 299 Tableau 18.14 Blessures aux femmes dues à la violence conjugale . 300 Tableau 18.15 Violence des femmes contre leur conjoint . 300 Tableau 18.16 Violence des femmes contre leur conjoint selon certaines caractéristiques du mari/conjoint . 302 Tableau 18.17 Recherche d’aide . 303 Tableau 18.18 Sources/personnes auprès desquelles l’aide a été recherchée . 304 Tableau 18.19 Recours à la justice . 305 Tableau 18.20 Raisons de non recours à la justice . 307 Graphique 18.1 Pourcentage de femmes 15-49 ans en union ou en rupture d’union ayant subi diverses formes de violence physique ou sexuelle de la part de leur mari/conjoint actuel ou le plus récent . 294 19 SITUATION DES ENFANTS . 309 Tableau 19.1 Enregistrement des naissances d’enfants de moins de 5 ans . 310 Tableau 19.2 Enfants orphelins et résidence avec les parents . 312 Tableau 19.3 Fréquentation scolaire par état de survie des parents . 313 Tableau 19.4 Implication des enfants dans l’activité économique . 314 Tableau 19.5 Implication des enfants dans les travaux domestiques . 316 Tableau 19.6 Travail des enfants . 318 Tableau 19.7 Travail des enfants et fréquentation scolaire . 320 Tableau 19.8 Discipline des enfants . 322 Tableau 19.9 Opinion concernant les châtiments corporels . 323 Tableau 19.10 Éducation de la petite enfance . 324 Tableau 19.11 Soutien à l’apprentissage . 325 Tableau 19.12 Matériel d’apprentissage . 326 Tableau 19.13 Encadrement inapproprié des enfants . 327 Tableau 19.14 Index de développement du jeune enfant . 329 xvi • Liste des tableaux et des graphiques ANNEXE A PLAN DE SONDAGE . 333 Tableau A.1 Zones de dénombrement et ménages . 334 Tableau A.2 Population . 334 Tableau A.3 Répartition des grappes et des ménages sélectionnés . 335 Tableau A.4 Nombre attendu de femmes et d’hommes . 335 Tableau A.5 Résultats de l’enquête : Femmes . 338 Tableau A.6 Résultats de l’enquête : Hommes . 339 Tableau A.7 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques : Femmes . 340 Tableau A.8 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques sociodémographiques : Hommes. 341 Tableau A.9 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel : Femmes . 342 Tableau A.10 Couverture du test du VIH selon certaines caractéristiques du comportement sexuel : Hommes . 343 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE . 345 Tableau B.1 Liste des variables sélectionnées pour le calcul des erreurs de sondage, Togo 2013-2014 . 347 Tableau B.2 Erreurs de sondage : Echantillon Total, Togo 2013 . 348 Tableau B.3 Erreurs de sondage : Echantillon Urbain, Togo 2013 . 349 Tableau B.4 Erreurs de sondage : Echantillon Rural, Togo 2013 . 350 Tableau B.5 Erreurs de sondage : Echantillon Grande Agglomération de Lomé, Togo 2013 . 351 Tableau B.6 Erreurs de sondage : Echantillon Maritime (Sans Agglomération de Lomé), Togo 2013 . 352 Tableau B.7 Erreurs de sondage : Echantillon Plateaux, Togo 2013 . 353 Tableau B.8 Erreurs de sondage : Echantillon Centrale, Togo 2013 . 354 Tableau B.9 Erreurs de sondage : Echantillon Kara, Togo 2013 . 355 Tableau B.10 Erreurs de sondage : Echantillon Savanes, Togo 2013 . 356 Tableau B.11 Erreurs de sondage pour les taux et quotients de mortalité adulte, les taux de mortalité maternelle, et les rapports de mortalité maternelle pour la période de 0-6 ans avant l’EDST-II de 1998 et l’EDST-III de 2013-2014 . 357 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . 359 Tableau C.1 Répartition par âge de la population des ménages . 359 Tableau C.2.1 Répartition par âge des femmes éligibles et enquêtées . 360 Tableau C.2.2 Répartition par âge des hommes éligibles et enquêtés . 360 Tableau C.3 Complétude de l’enregistrement . 361 Tableau C.4 Naissances par année de naissance . 361 Tableau C.5 Enregistrement de l’âge au décès en jours . 362 Tableau C.6 Enregistrement de l’âge au décès en mois . 363 Tableau C.7 État nutritionnel des enfants basé sur la Population de Référence Internationale du NCHS/CDC/OMS . 364 Tableau C.8 Complétude de l’information sur les sœurs décédées . 366 Tableau C.9 Taille de la fratrie et rapport de masculinité des frères et sœurs . 366 Avant-propos • xvii AVANT-PROPOS a Troisième Enquête Démographique et de Santé au Togo (EDST-III) s’inscrit dans le cadre du Programme Mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) et répond de manière opportune à la préoccupation du Gouvernement togolais de vouloir disposer de données de base et d’indicateurs récents et fiables dans les domaines essentiels comme la dynamique de la population, la santé maternelle et infantile, le VIH/Sida, la planification familiale, l’allaitement maternel et l’état nutritionnel des enfants. La présente enquête est réalisée sur le terrain de novembre 2013 à avril 2014 par la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) sous la tutelle du Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé. Elle fait suite aux deux précédentes enquêtes du même genre exécutées en 1988 et 1998. Elle a permis de déterminer le niveau actuel des indicateurs déjà étudiés et d’en apprécier l’évolution. Elle présente, par ailleurs, la particularité de prendre en compte des sujets non encore explorés par le passé : il s’agit de la prévalence du VIH et celle de l’anémie dans la population générale ainsi que celle du paludisme parmi les enfants de moins de cinq ans. La diffusion de ce rapport est le résultat des efforts d’une équipe compétente et dévouée, impliquant de nombreuses personnes et institutions. C’est le lieu ici d’exprimer, au nom du Gouvernement, notre profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’aboutissement de ce précieux travail. Nos sincères remerciements s’adressent particulièrement, d’abord à l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), au Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), au Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), à la Banque Africaine de Développement (BAD), au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et au Fonds Mondial pour avoir bien voulu rendre disponible les moyens financiers et matériels ayant permis la réalisation de l’enquête. Ensuite, il sied de remercier la DGSCN qui a mis tout en œuvre pour exécuter avec succès les opérations de l’enquête et l’Unité de Recherche Démographique (URD) de l’Université de Lomé pour son appui méthodologique. Nos remerciements s’adressent aussi aux différents départements du Ministère de la Santé pour leur participation active dans toutes les phases de l’enquête. Nous remercions en particulier le laboratoire de l’Institut National d’Hygiène (INH) pour la réalisation des tests biologiques, le Laboratoire National de Référence (LNR) du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) pour le contrôle de qualité externe des tests du paludisme, et le laboratoire du Centre National de Référence du VIH (CNR/VIH) pour le contrôle de qualité externe des tests du VIH. Nous tenons à remercier également l’ICF International qui a apporté de l’assistance technique à toutes les phases de l’enquête dès sa conception à la rédaction du rapport final en passant par la formation et l’encadrement des agents de terrain et de saisie ainsi que par l’exploitation informatique des données. Les mêmes remerciements vont aussi aux Autorités politiques et administratives des régions et des chefs de village pour leur appui et leur disponibilité qui ont contribué au très bon déroulement de l’enquête. Enfin, nos remerciements et notre reconnaissance s’adressent aux populations des zones enquêtées pour leur disponibilité constante, et particulièrement aux femmes qui n’ont pas hésité à abandonner leurs occupations pour se prêter aux nombreuses questions souvent relatives à leur vie privée ou intime. Vu la richesse et la diversité des données de cette enquête dont les objectifs sont parfaitement cohérents avec les axes de recherche prioritaire, il ne fait aucun doute que toutes les informations recueillies permettront de mieux définir les stratégies à mettre en place pour le développement des programmes de santé adaptés aux besoins réels de la population togolaise. Le Ministre de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire Mawussi Djossou SEMODJI L Sigles et abréviations • xix SIGLES ET ABRÉVIATIONS APG Accord Politique Globale BAD Banque Africaine de Développement BCG Bacille Calmette et Guérin B-HIb Haemophilus influenzae type B BM Banque Mondiale CADHP Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples CDC United States Centers for Disease Control and Prevention CDMT Cadre de Dépenses à Moyen Terme CENI Commission Électorale Nationale Indépendante. CIM-10 Classification Internationale des Maladies CNLS-IST Conseil National de Lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles CNR/VIH Centre National de Référence du VIH CPDC Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation recommandations CSPro Census and Survey Processing CTA Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine DBS Dry Blood Spots (Gouttes de sang séché) DGSCN Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale DHS Demographic and Health Surveys (Enquêtes Démographiques et de Santé) DIU Dispositif Intra-Utérin DISER Division Informations Statistiques Etudes et Recherche DTCoq Diphtérie, Tétanos, Coqueluche EDS Enquête Démographique et de Santé EDST Enquête Démographique et de Santé au Togo FMI Fond Monétaire International GE Goutte épaisse HAAC Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication Hep B Hépatite B IC Intervalle de confiance IMC Indice de Masse Corporel INH laboratoire de l’Institut National d’Hygiène IRA Infection respiratoire aigue ISF Indice Synthétique de Fécondité ISFD Indice Synthétique de Fécondité Désirée IST Infections sexuellement transmissibles IYCF Children and Young Indicators of food LNR Laboratoire National de Référence MAMA Méthode de l’Allaitement MAternel MGF Mutilations Génitales Féminines MICS Multiple Indicator Cluster Surveys MII Moustiquaires Imprégnées d’Insecticides MILDA Moustiquaires Imprégnées d’insecticides à Longue Durée d’Action MILDA Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d’Action xx • Sigles et abréviations NN Mortalité néonatale OGE Organes Génitaux Externes OIT Organisation International du Travail OMCT Organisation Mondiale Contre la Torture OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé ONU Organisation des Nations Unies PEV Programme élargi de vaccination PIB Produit Intérieur Brut PNCD Programme National de Consolidation de la Décentralisation PNDS Plans National de Développement Sanitaires PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme PNN Mortalité post-néonatale PNS Politique National de Santé PNUD Programme des Nations-Unies pour le Développement QUIBB Questionnaire Unifié d’Indicateurs de Base de Bien-être RDV Risque de mortalité maternelle sur la durée de vie RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SDN Société Des Nations SMR Solution maison recommandée SP Sulfadoxine Pyriméthamine SRO Sels de réhydratation par voie orale TBF Taux brut de fréquentation scolaire TBN Taux Brut de Natalité TBS Taux brut de scolarisation TDR Test Rapide TGFG Taux Global de Fécondité Générale TME Transmission Mère Enfant TNF Taux net de fréquentation scolaire TNS Taux net de scolarisation TPIg Traitement Préventif Intermittent TRO Traitement de réhydratation oral UNFPA United Nations Fund for Population Activities (Fond des Nations Unies pour la Population) UNICEF United Nations Children’s Fund (Fonds des Nations-Unies pour l’enfance) URD Unité de Recherche Démographique USAID United States Agency for International Development (Agence américaine pour le développement international) VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine VIH/sida Virus de l’Immunodéficience Humaine / syndrome immuno déficience acquise WHO World Heath Organisation WILDAF Women in Law and Development in Africa Indicateurs des objectifs du millénaire pour le développement • xxi INDICATEURS DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT Indicateurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement Togo 2013-2014 Sexe Indicateur Féminin Masculin Ensemble 1. Éliminer l’extrême pauvreté et la faim 1.8 Prévalence de l’insuffisance pondérale parmi les enfants de moins de cinq ans 14,9 % 17,1 % 16,0 % 2. Assurer l’éducation primaire pour tous 2.1 Taux net de fréquentation scolaire au niveau primaire1 81,7 % 84,6 % 83,1 % 2.3 Taux d’alphabétisation dans la population des 15-24 ans2 70,6 % 88,8 %a 79,7 %b 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes 3.1a Ratio filles/garçons dans l’enseignement primaire3 na na 0,97 3.1b Ratio filles/garçons dans l’enseignement secondaire3 na na 0,77 4. Réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans 4.1 Taux de mortalité infanto-juvénile4 88 ‰ 100 ‰ 88 ‰ 4.2 Taux de mortalité infantile4 47 ‰ 58 ‰ 49 ‰ 4.3 Pourcentage d’enfants d’un an vaccinés contre la rougeole 72,4 % 76,1 % 74,3 % 5. Améliorer la santé maternelle 5.1 Taux de mortalité maternelle5 401 na na 5.2 Pourcentage de naissances dont l’accouchement a été assisté par un prestataire de santé formé6 na na 59,3 % 5.3 Taux de prévalence contraceptive7 19,9 % na na 5.4 Taux de fécondité des adolescentes8 84 ‰ na na 5.5 Couverture en soins prénatals 5.5a Au moins une visite prénatale9 72,7 % na na 5.5b Quatre visites prénatales ou plus10 57,2 % na na 5.6 Besoins non satisfaits en matière de planification familiale 33,6 % na na 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies 6.1 Prévalence du VIH dans la population des 15-24 ans 0,8 % 0,3 %a 0,6 %b 6.2 Utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels à risques11 48,7 % 63,0 % 55,9 % 6.3 Proportion de la population de 15-24 ans ayant une connaissance « approfondie » du VIH/sida12 23,3 % 31,6 %a 27,5 % 6.4 Ratio du pourcentage d’orphelins qui fréquentent l’école au pourcentage des non orphelins de 10-14 ans qui fréquentent l’école 0,96 1,01 0,97 6.7 Pourcentage d’enfants de moins de cinq ans dormant sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) 43,3 % 42,4 % 42,8 % 6.8 Pourcentage d’enfants de moins de cinq ans dont la fièvre a été traitée avec des antipaludéens appropriés13 18,5 % 18,1 % 18,3 % Urbain Rural Ensemble 7. Assurer un environnement durable 7.8 Proportion de la population utilisant une source d’eau améliorée14 86,0 % 47,0 % 61,7 % 7.9 Proportion de la population utilisant des installations sanitaires améliorées15 27,9 % 4,9 % 13,5 % na = Non applicable. 1 Le taux est basé sur la fréquentation déclarée, non l’inscription, au niveau primaire parmi les enfants d’âge de fréquentation du niveau primaire (6-11 ans). Le taux comprend aussi les enfants d’âge de fréquentation du niveau primaire qui fréquentent le niveau secondaire. Il s’agit d’une mesure indirecte de l’indicateur 2.1 des OMD : Taux net total de scolarisation. 2 Correspond aux enquêtés qui ont fréquenté l’école secondaire ou le supérieur ou qui ont pu lire une phrase entière ou une partie de phrase. 3 Basé sur la fréquentation nette déclarée, non l’inscription, parmi les 6-11 ans pour le primaire et 12-18 ans pour le secondaire. 4 Exprimé en termes de décès pour 1 000 naissances vivantes. La mortalité par sexe fait référence à la période de 10 ans précédant l’enquête. La mortalité pour les deux sexes ensemble fait référence à la période de 5 ans précédant l’enquête. 5 Exprimé en termes de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes au cours des 7 ans ayant précédé l’enquête. 6 Parmi les naissances des cinq années ayant précédé l’enquête. 7 Pourcentage de femmes actuellement en union qui utilisent une méthode contraceptive quelconque. 8 Équivaut au taux de fécondité par âge pour les femmes de 15-19 ans pour la période de 3 ans ayant précédé l’enquête, exprimé en termes de naissances pour 1 000 femmes de 15-19 ans. 9 dispensée par un prestataire qualifié. 10 dispensées par n’importe quel type de prestataire. 11Des rapports sexuels à hauts risques sont des rapports sexuels avec un partenaire extra conjugal et non cohabitant. Exprimé en pourcentage de femmes et d’hommes de 15-24 ans qui ont eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. 12 Sont considérées comme ayant une connaissance « approfondie », les personnes qui savent que l’utilisation régulière de condoms au cours des rapports sexuels et la limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté permettent de réduire les risques de contracter le virus du sida, celles qui savent qu’une personne en bonne santé peut néanmoins avoir contracté le virus du sida et celles qui rejettent les deux idées locales erronées les plus courantes concernant la transmission ou la prévention du sida. 13Pourcentage d’enfants de 0-59 mois ayant eu de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête et qui ont reçu n’importe quel antipaludéen. 14 Pourcentage de la population de droit dont la source principale d’eau de boisson est un robinet dans le logement, un robinet public/fontaine, un puits à pompe/forage, un puits creusé protégé, une source d’eau protégée, de l’eau de pluie recueillie, ou de l’eau en bouteille. 15 Pourcentage de la population de droit dont le ménage a des toilettes avec chasse d’eau, une fosse d’aisances auto-aérée, ou une fausse d’aisances avec dalle ou des toilettes à compostage et qui ne partage pas cette installation avec d’autres ménages. a Limité aux hommes dans le sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête auprès des hommes. b Le total est calculé comme une simple moyenne arithmétique des pourcentages des colonnes des hommes et des femmes. xxii • Carte du Togo Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE 1 Kwaouvi Alakpini AKINDELE FEBON e chapitre présente certaines caractéristiques du pays. Il expose également les objectifs et la méthodologie de la troisième Enquête Démographique et de Santé (EDST-III) réalisée au Togo en 2013-2014 ainsi que le contexte organisationnel de cette dernière. 1.1 PRÉSENTATION DU PAYS 1.1.1 Aspects géographiques Situé en bordure méridionale de l’Afrique Occidentale, le Togo, d’une superficie de 56 600 km² est limité au nord par le Burkina Faso, au sud par le Golfe de Guinée, à l’est par le Bénin et à l’ouest par le Ghana. Il est localisé entre le 6e et le 11e degré de latitude nord et entre 0 et 2 degré de longitude est et s’étire sur 600 km du sud au nord avec une largeur variant entre 50 km à la côte et 150 km entre le 7e et le 8e degré de latitude nord. Sa situation géographique et son port en font une véritable plaque tournante pour des échanges commerciaux entre les pays de la sous-région. Le Togo est reconnu pour la grande diversité de son paysage avec une côte sablonneuse au sud, des vallées verdoyantes et des petites montagnes au centre, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord. Il présente une grande diversité de formes de relief liées à sa constitution géologique, peu élevées mais relativement contrastées. Le trait le plus remarquable de ce relief est la chaîne des Monts du Togo dont le point culminant est le Mont Agou (986 m), prolongement de la chaîne de l’Atakora qui prend le pays en écharpe depuis le Bénin, au nord-est jusqu’au Ghana au sud-ouest. Dans l’ensemble, le Togo jouit d’un climat intertropical dû à sa latitude. Mais le climat varie sensiblement de la région méridionale à la zone septentrionale. L’étirement du territoire togolais influence lourdement son climat souvent qualifié de « climat tropical guinéen dans le sud et tropical soudanien dans le nord ». Le climat chaud et humide du Togo est favorable à la prolifération de vecteurs de maladies et il est en partie responsable du profil épidémiologique national dominé par les maladies-infectieuses et parasitaires. Le système hydrographique togolais est composé de trois bassins principaux. Il s’agit du : • bassin de la Volta au nord drainé par l’Oti (y compris ses affluents Kéran, Koumongou et Kara), Sansargou et le Mô ; • bassin du Mono au centre et au sud-est avec le fleuve Mono et ses affluents Anié, Amou et Ogou ; • bassin du Lac Togo au sud avec le groupe des rivières côtières, le Zio et le Haho. 1.1.2 Organisation politico-administrative L’organisation politico-administrative actuelle du Togo est un héritage de son passé colonial. En effet, après la colonisation allemande, le Togo a vécu sous domination britannique et sous mandat français. Protectorat allemand dès 1884, le Togo fut au lendemain du traité de Versailles partagé en deux territoires placés sous mandat de la Société Des Nations (SDN), puis sous tutelle de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et confiés à la Grande Bretagne et à la France. En 1956, le Togo britannique (33 800 km2) fut C 2 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête rattachée à la Gold Coast qui devint l’État indépendant du Ghana. Le reste du territoire constitué de 56 600 km2 accède à l’indépendance en 1960 et forme la République togolaise. De 1960 à ce jour, le Togo a connu quatre républiques. La première qui voit le jour le 14 novembre 1960 avec un régime présidentiel, suivie de la deuxième le 11 mai 1963 avec un régime semi-présidentiel, de la troisième qui débute le 9 janvier 1980 caractérisée par un régime présidentiel et, enfin, la plus récente le 14 octobre 1992 avec un régime semi-présidentiel et une Assemblée Nationale multipartiste. Le processus de démocratisation entamé dans le pays depuis les années 90 a été perturbé par des troubles qui ont conduit à une crise sociopolitique qui a atteint son paroxysme en avril 2005 au moment de l’élection présidentielle. Une des conséquences de cette situation sociopolitique a été la suspension entre 1993 et 2008 de l’aide apportée au pays par ses partenaires traditionnels comme l’Union Européenne, le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale. Pour sortir de l’impasse, le Gouvernement togolais a mis en œuvre une série de mesures visant l’amélioration de la gouvernance démocratique. Les différentes initiatives entreprises par le Gouvernement ont contribué d’une part à renforcer la cohésion sociale et à créer un climat politique et social favorable à la mise en œuvre des politiques de développement et, d’autre part, elles ont abouti à la reprise de la coopération internationale à partir de 2008, à la création de nouvelles représentations diplomatiques (Japon, Inde, Koweït et Suisse) et au renforcement des anciennes représentations du Togo à l’extérieur. Au plan administratif, le pays est divisé en cinq régions administratives, elles-mêmes découpées en trente-cinq préfectures et une sous-préfecture plus la Commune de Lomé qui est subdivisée en cinq arrondissements. Du sud vers le nord, les 5 régions administratives sont : la région Maritime, la région des Plateaux, la région Centrale, la région de la Kara et la région des Savanes. Les préfectures et sous-préfecture sont divisées en cantons et les cantons en villages. Depuis plusieurs années, le Gouvernement togolais a marqué sa volonté d’aller vers une décentralisation réelle et efficace dont l’une des actions prises est l’élaboration et la mise en œuvre du Programme National de Consolidation de la Décentralisation (PNCD). 1.1.3 Aperçu économique Le contexte économique national a été marqué par la poursuite des efforts pour maintenir la stabilité du cadre macroéconomique et améliorer l’environnement des affaires. En dépit des répercussions de la récession mondiale, les résultats des efforts déployés par le Togo se sont traduits, au cours de ces dernières années, par une hausse régulière de la croissance économique, bénéficiant à la fois des faveurs du climat et des effets des politiques contracycliques mises en œuvre par le Gouvernement (soutien à l’agriculture et hausse des dépenses d’investissement public). La reprise de la croissance économique se caractérise par la croissance du produit intérieur brut (PIB) en terme réel, passant de 4,0 % en 2010 à 4,8 % en 2011 et à 5,9 % en 2012. L’analyse des parts relatives des différents secteurs dans le PIB réel révèle que jusqu’en 2011, le secteur primaire est resté dominant avec un poids moyen de 36,8 %, suivi du secteur tertiaire marchand pour 26 % et du secteur secondaire pour 17,4 %. L’agriculture se distingue ainsi comme le secteur qui offre le plus de possibilités pour accélérer la croissance, assurer la sécurité alimentaire, créer des emplois, accroître les revenus des pauvres et contribuer à la balance commerciale et au développement de l’agro-industrie. La situation économique a aussi été marquée par une bonne maîtrise de l’inflation ; le taux d’inflation s’étant établi à 2,5 % en 2012, 3,6 en 2011 contre 8,7 % en 2008. En tout état de cause, le bilan des performances économiques montre que le cadre macroéconomique au Togo s’est relativement stabilisé avec (i) un niveau d’endettement extérieur en net recul, (ii) une amélioration notable des recettes budgétaires assortie d’une maîtrise des dépenses publiques. Toutefois, le taux d’investissement global, bien qu’en hausse, reste relativement modeste pour impulser une croissance Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 3 forte. La sous-consommation chronique des crédits budgétaires apparaît par ailleurs comme un frein sérieux au plein déploiement des politiques publiques et à la maximisation de leurs impacts. Par ailleurs, malgré les performances macroéconomiques encourageantes depuis déjà plusieurs années, la croissance retrouvée reste fragile par ses sources, insuffisante par son rythme et très peu créatrice d’emplois. Elle est également handicapée structurellement par une faible productivité globale des facteurs, des coûts des facteurs de production élevés, une insuffisante diversification du tissu économique, une industrialisation encore embryonnaire, reflet fidèle d’un secteur privé peu dynamique et l’étroitesse du marché. La démographie au Togo est caractérisée par une croissance rapide de la population. La population totale est passée de 2 719 567 habitants en 1981 à 6 191 155 habitants en 2010, soit un taux de croissance annuel moyen de 2,84 % (équivalant à un doublement tous les 25 ans) et est constituée en majorité de femmes (51,4 %). Elle est aussi caractérisée par son extrême jeunesse. En effet, la population âgée de moins de 15 ans représente 42 %, les moins de 25 ans 61 % de la population totale alors que les 60 ans et plus ne sont que 5,5 %. On note également que la population des enfants de moins de cinq ans représente 15 % (RGPH, 2010). Une autre caractéristique majeure de cette population est son inégale répartition sur le territoire national. En effet, 42 % de la population se concentrent au sud du pays sur environ un dixième de la superficie totale (région Maritime). Par contre 10 % de celle-ci vivent sur 23 % de la superficie du territoire national dans l’extrême nord (région des Savanes). Cette disparité dans la répartition de la population pose des défis en termes d’aménagement du territoire. La population togolaise est essentiellement rurale (62 % de la population totale). Néanmoins, on note une tendance à l’urbanisation rapide, nourrie par un exode rural massif. La population migre en fonction des opportunités économiques, des campagnes vers les villes mais aussi vers l’extérieur du pays. Le phénomène d’urbanisation a surtout profité à l’agglomération de Lomé où vivent 23,9 % de la population du pays. Le phénomène est assez peu maîtrisé, sans mesures d’accompagnement dans les domaines de la gestion urbaine et de l’environnement avec pour conséquences de sérieux problèmes de logements et d’infrastructures socio-collectives de base. Sur le plan culturel, le Togo est un pays cosmopolite. Il est constitué d’une mosaïque d’ethnies aux mœurs et coutumes très diversifiés. Environ une quarantaine d’ethnies sont dénombrées et réparties en cinq grands groupes selon les similitudes existant entre elles : i) Adja-Ewe-Mina ; ii) Kabyè/Tem ; iii) Akposso- Akébou ; iv) Ana-Ife ; v) Para-Gourma/Akan. Parmi eux, trois grands groupes ethniques se partagent plus de 80 % de la population togolaise. Il s’agit des Adja-éwé/mina, des Kabyè-Tem et des Para-Gourma/Akan. 1.1.4 Contexte sanitaire Au Togo, la promotion sanitaire reste un des domaines prioritaires de l’action gouvernementale. La réforme du secteur de la santé entamée depuis les années 1990 et plusieurs initiatives entreprises par le gouvernement togolais traduisent sa volonté à garantir à la population les soins de santé. Pour définir sa vision dans le domaine de la santé, le gouvernement togolais a adopté une Politique Nationale de la Santé (PNS) en 1998. L’objectif fondamental de cette politique était de réduire les taux de mortalité et de morbidité liés aux maladies transmissibles et non transmissibles à travers une réorganisation, une meilleure gestion du système de santé et une amélioration continue de l’accessibilité de tous, particulièrement des couches sociales les plus vulnérables, dont le couple mère-enfant, aux services de santé de bonne qualité. Deux Plans Nationaux de Développement Sanitaires (PNDS 2002-2006 et PNDS 2009-2013) et diverses stratégies nationales spécifiques à des problèmes prioritaires de santé publique ont soutenu la mise en œuvre de la PNS de 1998. Toujours dans sa volonté d’améliorer la situation sanitaire de sa population, le Togo a adhéré aux engagements Partenariat International pour la Santé et initiatives apparentées (IHP+) en mai 2010. Il s’est 4 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête ainsi engagé dans la réforme du système de santé et dans la réalisation d’interventions sanitaires à haut impact capables de produire des résultats en termes d’amélioration de la santé des populations dans un contexte de partenariat innovant. Dans cette perspective, le Togo a élaboré une nouvelle Politique Nationale de Santé en 2011. Pour la mise en œuvre de cette politique, il a élaboré et validé son Plan National de Développement Sanitaire(PNDS) pour la période 2012-2015 et le Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) 2012-2014 qui l’accompagne. Les objectifs de cette politique sont les suivants : • Améliorer la santé de la reproduction • Réduire la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans • Combattre le VIH/sida, le paludisme, la tuberculose et les autres maladies (maladies non transmissibles : diabète, HTA, drépanocytose, maladies mentales, cancer, obésité, maladies bucco-dentaires, maladies respiratoires chroniques, Maladies à potentiel épidémique ; maladies tropicales négligées, etc.) • Promouvoir la santé dans un environnement favorable à la santé • Améliorer l’organisation, la gestion et les prestations des services de santé Suite à la longue crise sociopolitique qu’a connue le pays, le système de santé reste confronté à un certain nombre de défis à relever. Une personne sur trois (33 % en 2012 selon la DISER) se soigne dans une formation sanitaire publique. Cette situation est due à plusieurs facteurs dont les difficultés d’accès des populations aux formations sanitaires. D’après QUIBB 2011, seulement 42 % des ménages ont accès aux structures de santé. Les conditions se sont dégradées entre 2006 et 2011 car 62 % des ménages avaient facilement accès à un centre de santé en 2006. Aux difficultés d’accès géographique aux services de santé s’ajoutent également les difficultés financières. Selon les Comptes de la Santé de 2008, les ménages togolais supportent encore le financement de la santé (51 % des dépenses de santé) ; les mécanismes de partage de risques étant quasi inexistants. Cependant depuis mars 2011 un régime obligatoire d’assurance maladie des agents publics et assimilés a été mis en place. Le profil de mortalité reste marqué par les maladies infectieuses même si les maladies non transmissibles sont de plus en plus fréquentes. Le paludisme constitue le plus lourd fardeau sur le système de santé du pays. Il totalise en moyenne 40 % de toutes les consultations externes avec une grande vulnérabilité des enfants de moins de cinq ans. La malnutrition infantile reste préoccupante. La malnutrition chronique est élevée et touche en moyenne près de 30 % des enfants du Togo avec des écarts importants d’une région à l’autre (43 % dans la région des Savanes et 16 % dans la commune de Lomé). Les maladies diarrhéiques dont la prévalence s’est accrue de 15 % en 2006 à 20,6 % en 2010, représentent presque 14 % des causes de mortalité infantile. La mortalité maternelle est également une question préoccupante au Togo. Le ratio des décès maternel estimé à 350 pour 100 000 naissances vivantes en 20081 demeure largement supérieur à la cible attendue de 160 pour 100 000 naissances en 2015. Une faible disponibilité des ressources humaines est un autre défi à relever par le système de santé. Selon le PNDS 2012-2015, bien que les ratios par habitant s’approchent des normes de l’OMS, la faible disponibilité des services est doublée d’une inégale répartition du personnel médical, la majorité exerçant dans la capitale (en 2010, près de 70 % des médecins, généralistes et spécialistes, publics et privés, travaillaient à Lomé). Par ailleurs, l’État reste le principal fournisseur de soins au Togo avec 67 % du total de l’offre de services de soins en 2009. Le secteur privé, en majorité à but lucratif, assure 33 % de l’offre et est surtout 1 Estimation par modèle en 2008 (http://données.banquemondiale.org/indicateur) Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 5 concentré dans la capitale et ses environs (Ministère de la Santé du Togo, 2012). Il existe également un secteur privé de soins traditionnel reconnu et très sollicité par les populations surtout en zones rurales ; cependant la médecine traditionnelle en développement n’est pas encore bien organisée. Actuellement, le Ministère de la Santé du Togo est organisé en une pyramide sanitaire à trois niveaux : central, intermédiaire et périphérique. La composition de ces niveaux est la suivante : • Le niveau central : le cabinet du ministre, les directions centrales et les institutions de santé à portée nationale ; • Le niveau intermédiaire : la Direction régionale de la santé (DRS) ; • Le niveau périphérique : la Direction préfectorale de la santé et les Unités de Soins Périphériques (USP). 1.2 PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE 1.2.1 Organisation de l’enquête La Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) du Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, est l’organe d’exécution de l’enquête en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé. L’Unité de Recherche Démographique (URD) de l’Université de Lomé a également apporté son appui méthodologique à l’enquête. En outre, le laboratoire de l’Institut National d’Hygiène (INH) a eu la charge d’analyser les prélèvements sanguins en collaboration avec le Laboratoire National de Référence (LNR) du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et celui du Centre National de Référence du VIH (CNR/VIH). ICF International a fourni l’assistance technique à l’ensemble du projet par le biais du programme des Enquêtes Démographiques et de Santé (The DHS Program), financé par l’USAID, et dont l’objectif est de fournir un support et une assistance technique à des pays du monde entier pour la réalisation des enquêtes sur la population et la santé. Il a été mis sur pied deux comités pour la gestion du projet à savoir un comité de pilotage et un comité technique. Le comité de pilotage est composé des représentants des partenaires techniques et financiers notamment l’UNFPA, l’UNICEF, la Banque Mondiale, ICF International, l’OMS, la BAD, et les représentants des ministères impliqués dans la réalisation du projet sans oublier les représentants des différents programmes de santé. Ce comité a pour rôle principal de faciliter la mobilisation des ressources pour le respect du chronogramme et aussi de faire le suivi pour s’assurer du bon déroulement des activités à tous les niveaux. Le comité technique constitué par les cadres de la DGSCN, du Ministère de la Santé et de l’URD a pour attribution de s’approprier la méthodologie du projet et de faire le suivi régulier de tous les aspects techniques du projet, spécialement la préparation, le recrutement et la formation du personnel de terrain et de traitement et la réalisation du travail sur le terrain, le traitement des données collectées, la rédaction et la distribution nationale des rapports. L’EDST-III est soutenue financièrement par le Gouvernement togolais et ses partenaires financiers tels que l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’achat des médicaments pour le traitement du paludisme simple chez les enfants a été possible grâce au financement du Fonds Mondial. 1.2.2 Objectifs L’EDST-III a pour objet de fournir des données fiables et détaillées sur les facteurs démographiques, socio-économiques et sanitaires qui sont susceptibles d’influencer la situation sanitaire et démographique au Togo. De manière spécifique, elle vise les principaux objectifs suivants : 6 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • Calculer des indicateurs démographiques essentiels, plus particulièrement les taux de fécondité et les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile et analyser les facteurs directs et indirects qui déterminent le niveau et la tendance de la fécondité et de la mortalité infanto-juvénile ; • Mesurer les niveaux de connaissance et de pratique contraceptive des femmes par méthode ; • Évaluer le niveau de la couverture vaccinale des enfants, la prévalence de la diarrhée et d’autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans et, parmi les enfants malades, les proportions de ceux qui ont bénéficié de soins ; • Calculer les indicateurs de santé maternelle : suivi prénatal, assistance à l’accouchement et visites postnatales ; • Estimer la prévalence de la fièvre, le degré de prévention et de traitement du paludisme, en particulier la possession et l’utilisation de moustiquaires, la prévention du paludisme chez les femmes enceintes, le traitement des enfants atteints de fièvre ; • Évaluer l’état nutritionnel des enfants et des femmes ainsi que les pratiques alimentaires des enfants, y compris l’allaitement ; mesurer le niveau de consommation du sel iodé par les ménages ; • Évaluer la prévalence de l’anémie parmi les enfants de moins de cinq ans, les femmes de 15-49 ans et les hommes de 15-59 ans ; • Recueillir des données sur l’analphabétisme et le niveau d’instruction ; • Évaluer le niveau d’accessibilité de la population à l’eau potable et à l’assainissement adéquat ; • Apprécier les connaissances, attitudes et pratiques des femmes et des hommes au sujet des IST et du sida ; • Estimer la prévalence du VIH par des prélèvements de sang pour le dépistage anonyme du VIH auprès des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans ; • Estimer la prévalence de la parasitémie palustre chez les enfants de 6-59 mois en utilisant un test rapide et l’examen microscopique de la goutte épaisse ; • Évaluer la situation des enfants en collectant des informations sur le travail, la discipline et le développement des jeunes enfants ; • Estimer, à l’échelle nationale, le niveau de la mortalité adulte et particulièrement la mortalité maternelle ; • Évaluer le statut de la femme et le niveau des violences domestiques ; • Mesurer les connaissances, attitudes et pratiques vis-à-vis de l’excision. 1.2.3 Échantillonnage L’EDST-III vise à produire des résultats représentatifs au niveau de l’ensemble du pays, au niveau du milieu urbain et du milieu rural séparément, au niveau de la ville de Lomé, et au niveau de chacune des cinq régions du Togo. Pour ce faire, le territoire national a été découpé en six domaines d’étude correspondant aux cinq régions et à la ville de Lomé et, dans chaque domaine d’étude (sauf Lomé), deux strates ont été créées : la strate du milieu urbain et celle du milieu rural. Le tirage de l’échantillon a été fait Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 7 strate par strate.2 Ainsi, l’échantillon de l’EDST-III est basé sur un sondage aréolaire stratifié et tiré à deux degrés. Au premier degré, 330 Unités Primaires de Sondage (UPS) ou grappes ont été tirées à partir de la liste des Zones de Dénombrement (ZD) établies au cours du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) réalisé en 2010 par la DGSCN, en procédant à un tirage systématique avec probabilité proportionnelle à la taille, la taille de l’UPS étant le nombre de ménages. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces grappes a fourni une liste des ménages à partir de laquelle a été tiré, au second degré, un échantillon de 30 ménages par grappe avec un tirage systématique à probabilité égale. Un total de 9 899 ménages (3 840 en milieu urbain dans 128 grappes et 6 059 en milieu rural dans 202 grappes) ont été sélectionnés. Toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant habituellement dans les ménages sélectionnés, ou présentes la nuit précédant l’enquête, étaient éligibles pour être enquêtées. De plus, dans un sous-échantillon d’un ménage sur deux, tous les hommes de 15-59 ans étaient éligibles pour être enquêtés. Dans ce sous-échantillon, toutes les femmes et tous les hommes éligibles pour l’enquête individuelle étaient aussi éligibles pour le test du VIH. Dans le même sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête homme, on a réalisé un test d’hémoglobine pour estimer la prévalence de l’anémie auprès de toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants de 6-59 mois identifiés dans les ménages. Dans ce même sous-échantillon, toutes les femmes ainsi que tous les enfants de moins de cinq ans étaient éligibles pour être mesurés et pesés afin d’évaluer leur état nutritionnel. Enfin, dans ce sous-échantillon, les enfants de 6-59 mois étaient également éligibles pour un test du paludisme. 1.2.4 Questionnaires Au cours de l’EDST-III, trois types de questionnaires ont été utilisés notamment i) un questionnaire ménage, ii) un questionnaire individuel pour les femmes de 15-49 ans et iii) un questionnaire individuel pour les hommes de 15-59 ans. Ces trois instruments sont basés sur les questionnaires développés dans le cadre du programme DHS, et sont adaptés aux spécificités et aux besoins du Togo. Outre cela, ont été ajoutés certains modules développés par l’UNICEF dans le cadre des Enquêtes par Grappes à Indicateurs Multiples (MICS). Des séances de travail regroupant des cadres de spécialités diverses œuvrant dans le domaine de la santé, de la population et du développement ou autres structures connexes représentant le gouvernement et les partenaires techniques et financiers ont permis d’arranger et d’adapter les questionnaires de base selon les préoccupations des utilisateurs dans le domaine de la santé en général et de manière spécifique de la planification familiale, la santé de la reproduction, la contraception, les soins pré et postnatals, la vaccination des enfants, le VIH/sida, le paludisme, l’anémie, etc. Le questionnaire ménage a permis de dresser la liste de tous les membres du ménage et de collecter des informations sur leurs caractéristiques sociodémographiques de base à savoir : lien de parenté avec le chef de ménage, sexe, âge, situation de résidence, niveau d’instruction, etc. Il a aussi permis d’identifier les femmes et les hommes éligibles pour les interviews individuelles et de collecter des informations sur les caractéristiques du ménage, telles que la principale source d’eau de boisson, le type de toilettes, le type de matériaux du sol du logement, la possession de certains biens durables, la possession et l’utilisation de la moustiquaire, le lavage des mains et la disponibilité de sel iodé dans le ménage. Le questionnaire ménage a aussi servi à collecter les données sur le travail des enfants et la discipline de l’enfant. Enfin, le questionnaire ménage a également été utilisé pour enregistrer les résultats des mesures anthropométriques (poids et taille), des tests d’hémoglobine et de paludisme, et des prélèvements sanguins effectués pour le test du VIH. 2 Pour les besoins de l’analyse, Lomé commune et la région Maritime ont été modifiées pour créer la Grande Agglomération de Lomé constituée de Lomé Commune et de la partie urbaine de la Préfecture du Golfe. 8 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête Le questionnaire individuel femme constitue le questionnaire central de l’EDST-III. Il a été utilisé pour consigner les informations concernant les femmes éligibles pour les interviews individuelles, c’est-à- dire les femmes âgées de 15-49 ans. Il comprend les sections suivantes : a) caractéristiques sociodémographiques ; b) reproduction ; c) contraception ; d) grossesse et soins pré/postnatals ; e) vaccination des enfants, santé et nutrition ; f) mariage et activité sexuelle ; g) préférences en matière de fécondité ; h) caractéristiques du conjoint et travail de la femme ; i) VIH/sida ; j) autres problèmes de santé (tuberculose, tabagisme et utilisation des injections) ; k) mortalité maternelle ; l) développement et éveil de l’enfant ; m) mutilation génitale féminine ; n) violence domestique. Le questionnaire individuel homme est semblable au questionnaire femme car la plupart des questions posées aux hommes âgés de 15 à 59 ans sont identiques à celles posées aux femmes âgées de 15 à 49 ans. Malgré cela, les deux questionnaires sont indépendants et celui des hommes couvrent les domaines suivants : a) caractéristiques sociodémographiques ; b) reproduction ; c) contraception ; e) mariage et activité sexuelle ; f) préférences en matière de fécondité ; g) emploi et rôle des sexes ; h) VIH/sida ; i) autres problèmes de santé. Tous les questionnaires ont été traduits dans 13 langues nationales principales à savoir Adja, Akébou, Akposso, Ana-Ifè, Bassar, Ewé, Kabyè, Kotokoli, Lamba, Mina, Moba, Nawdem et Tchokossi. La traduction des questionnaires en langues nationales a été assurée par des professionnels en langues qui, par la suite ont organisé des séances d’échange sur plusieurs jours avec les enquêteurs afin d’harmoniser la traduction. Des copies de questionnaires traduits étaient disponibles auprès des équipes de terrain pour servir de support en cas de besoin. 1.2.5 Tests d’hémoglobine, du paludisme et du VIH Dans un ménage sur deux, il y a eu l’enquête homme ; toutes les femmes de 15-49 ans, tous les hommes de 15-59 ans et tous les enfants de 6-59 mois étaient éligibles pour le test d’hémoglobine. Dans ces mêmes ménages, les enfants de 6-59 mois étaient éligibles pour le test de parasitémie palustre. Toujours dans le même sous-échantillon, toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans étaient éligibles pour le test du VIH. Les protocoles pour les tests d’hémoglobine, du paludisme et du VIH ont été approuvés par différents comités d’éthique dont le Comité National d’Éthique du Togo et le Comité d’Éthique (Institutional Review Board) d’ICF International. Test d’hémoglobine Le test d’hémoglobine est la principale méthode pour diagnostiquer l’anémie ; ce test a été effectué en utilisant le système HemoCue. Après obtention du consentement informé, l’enquêteur pique le bout du Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 9 doigt avec une lancette rétractable, stérile et non réutilisable. Une goutte de sang était récupérée dans une microcuvette et ensuite introduite dans le photomètre HemoCue qui indique le niveau d’hémoglobine. Ce résultat, enregistré dans le questionnaire ménage, est communiqué à la personne testée, ou au parent/adulte responsable de l’enfant, en lui expliquant la signification du résultat. Si la personne présente une anémie sévère (un taux d’hémoglobine <7 g/dl), l’enquêteur lui fournissait une fiche de référence pour rechercher des soins auprès d’un service de santé. Test du paludisme Les prélèvements de sang en vue du test de parasitémie palustre ont été effectués auprès de tous les enfants de 6-59 mois des ménages sélectionnés, pour lesquels les parents ou adultes responsables ont, au préalable, donné leur consentement informé. Le test de paludisme consistait en un test de diagnostic rapide (TDR), plus précisément le First Response Malaria pLDH/HRP2 Combo. Après obtention du consentement informé, l’enquêteur collecte une goutte de sang (généralement de la même piqûre faite pour le test d’hémoglobine) sur la bandelette du TDR. Le résultat du test est disponible au bout de 15 minutes et est communiqué immédiatement aux parents ou personnes responsables de l’enfant après avoir été enregistré dans le questionnaire ménage. Un traitement (Combinaison Thérapeutique à base d’Artémisinine « CTA », notamment Artésunate- Amodiaquine « AS-AQ ») est alors proposé aux parents (ou personne responsable) des enfants qui présentent un paludisme simple3et qui ne sont pas déjà sous traitement. Par ailleurs, pour les enfants présentant un paludisme sévère de même que ceux avec un TDR positif et ayant déjà été traités récemment (dans les deux dernières semaines) avec des antipaludiques prescrits par un médecin ou un agent de santé, aucun traitement n’est offert, mais l’enfant est plutôt référé immédiatement à la structure de santé la plus proche pour « avis et conduite à tenir » selon la politique nationale de santé en vigueur au Togo. Pour valider les résultats du test rapide du paludisme, on a prélevé également une goutte de sang sur une lame porte-objet pour confectionner une goutte épaisse. La goutte de sang est obtenue à partir de la même piqûre au bout du doigt effectuée pour le TDR. Les lames ainsi préparées ont été conditionnées et envoyées régulièrement au laboratoire de l’INH. L’examen au microscope des lames de gouttes épaisses a été effectué au fur et à mesure de leur arrivée à l’INH. Les lames ont été lues indépendamment par deux techniciens de laboratoire. En cas de discordance de résultats des deux techniciens, la lame de gouttes est réexaminée par un technicien différent de ceux qui ont fait la première lecture. En outre, 10 % des lames déclarées positives ou négatives par la microscopie à l’INH ont été acheminées au Laboratoire National de Référence du Programme National de Lutte contre le Paludisme (LNR/PNLP) pour un contrôle de qualité externe. Les résultats du contrôle de la qualité des tests montrent une concordance d’environ 96 % entre les résultats du laboratoire de l’INH et ceux du LNR/PNLP. Test du VIH Le test du VIH a été prévu dans le sous-échantillon des ménages éligibles pour l’enquête homme. Les prélèvements de sang ont été réalisés auprès de tous les hommes et de toutes les femmes éligibles de ces ménages qui ont accepté volontairement de se soumettre au test. Le protocole pour dépister le VIH est basé sur le protocole anonyme-lié développé par le projet DHS. Selon ce protocole, aucun nom ou autre caractéristique individuelle ou géographique permettant d’identifier un individu ne peut être lié à l’échantillon de sang. Étant donné que les tests du VIH sont strictement anonymes, il n’est pas possible d’informer les enquêtés des résultats de leur test. Par contre, au moment de la collecte, on a remis aux personnes éligibles, qu’elles aient accepté ou non d’être testées pour le VIH, une carte de référence pour 3 On considère qu’un enfant a un paludisme simple lorsqu’il est testé positif au TDR, qu’il ne présente aucun des symptômes suivants : faiblesse extrême, problèmes cardiaques, perte de conscience, respiration difficile, convulsions, saignements anormaux, jaunisse, urine foncée et que son niveau d’hémoglobine est de 8 g/dl ou plus. 10 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête obtenir, si elles le souhaitaient, des conseils et un test gratuit auprès des établissements de santé offrant ces services. Après obtention du consentement éclairé, l’enquêteur prélève des gouttes de sang capillaire sur un papier filtre. Une étiquette contenant un code à barres est alors collée sur le papier filtre. On a ensuite collé une deuxième étiquette avec le même code à barres sur le questionnaire ménage, sur la ligne correspondant à la personne éligible. Les gouttes de sang sur papier filtre sont séchées pendant 24 heures dans une boîte de séchage contenant un dessicatif pour absorber l’humidité. Le lendemain, chaque échantillon séché (Dry Blood Spot – DBS) est placé dans un petit sac en plastique imperméable et à fermeture hermétique contenant également un dessicatif et un indicateur d’humidité. Les sacs en plastique individuels ont été ainsi conservés jusqu’à leur acheminement à la coordination de l’enquête à Lomé pour enregistrement, vérification et transfert au laboratoire de l’Institut National d’Hygiène (INH). Celui-ci enregistre à son tour les prélèvements et scanne les codes à barres avant de les stocker à basse température (- 20 degrés Celsius). Avant le démarrage des analyses au laboratoire, tous les identifiants permettant de retrouver un individu (plus précisément les numéros de ménage et de grappe) ont été brouillés et remplacés par des numéros générés aléatoirement. Tous les identifiants originaux ont été détruits du fichier de données. Par ailleurs, tous les questionnaires ont également été détruits. Ce n’est qu’à ce stade que le laboratoire de l’INH a été autorisé à commencer l’analyse des prélèvements de sang. À l’INH, l’analyse des échantillons de sang prélevés et séchés au cours de l’enquête EDST-III, a été précédée par une étude de validation pour s’assurer que l’analyse de sang séché et les réactifs utilisés donneraient des résultats fiables. Cette étude a consisté à tester en parallèle des DBS (Dried Blood Spot) et du sérum prélevés simultanément chez différents individus. Ces tests ont été effectués pour 45 sujets séronégatifs et 28 sujets séropositifs vis-à-vis de l’infection par le VIH avec le test utilisé en routine au laboratoire (Vironostika). L’étude a montré une concordance de 99,97 % entre les résultats sur les DBS et sur le sérum. Pour les échantillons prélevés dans l’enquête, la première étape d’analyse consiste à obtenir à partir des papiers buvards comportant le sang séché un disque calibré de 6 mm à l’aide d’une poinçonneuse. Le disque est ensuite plongé dans 200 microlitres de Phosphate Buffer Saline (PBS) pendant une nuit pour élution. L’éluant obtenu est utilisé pour les tests sérologiques selon l’algorithme suivant (graphique 1.1) : • Tous les échantillons ont été testés avec Vironostika® HIV Ag/Ab (Biomérieux) (ELISA 1) selon les recommandations du fabricant. Il s’agit d’un ELISA très sensible, d’où son utilisation en première intention. • Tous les échantillons dépistés positifs ainsi que 10 % des négatifs à ce premier test ont été ensuite analysés avec Enzygnost® HIV Integral II (Siemens) (ELISA 2). • Tous les échantillons discordants, Vironostika positifs/Enzygnost négatifs ou Vironostika négatif/Enzygnost positifs, ont été à nouveau testés en parallèle avec Vironostika® HIV Ag/Ab et Enzygnost® HIV Integral II. • En cas de nouvelle discordance entre ces deux tests, l’Inno-Lia HIV I/II (Innogenetics) est utilisé pour confirmation. Le contrôle de qualité a été effectué à plusieurs niveaux : • Sur chaque plaque de tests, sont inclus des contrôles fournis avec la trousse de dépistage selon les recommandations du fabricant, ainsi que des contrôles (positifs et négatifs) fournis par le centre pour le contrôle de maladies (CDC) d’Atlanta, USA. Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 11 • Dix pourcent (10 %) des échantillons négatifs testés avec Vironostika ont été confirmés avec Enzygnost. • En outre, 5 % des échantillons négatifs sélectionnés aléatoirement ainsi que 100 % des positifs ont été envoyés au laboratoire du Centre National de Référence du VIH (CNR/VIH) pour le contrôle de qualité externe. Ce contrôle a montré clairement une concordance de 99,85 % entre les résultats du laboratoire de l’INH et ceux du laboratoire du CNR/VIH. Les tests de VIH ont commencé à l’INH à la mi-juin et ont été achevés à la mi-juillet 2014. En utilisant les codes à barres contenus dans le fichier anonyme des données de l’enquête et les codes correspondants aux tests, il est alors possible d’analyser les résultats de prévalence du VIH en fonction des variables sociodémographiques et comportementales générées à partir des données de l’enquête. Graphique 1.1 Algorithme du test de VIH 1.2.6 Formation et collecte des données Afin de garantir une collecte de données fiables, toutes les procédures de collecte de données ont été prétestées. À cet effet, deux sessions de formation du personnel de terrain dont le niveau minimum d’instruction est le baccalauréat ont été organisées sur le remplissage des questionnaires et les procédures de tests biomarqueurs. La première session de formation a été organisée du 5 au 30 août 2013. Cette formation a comporté une phase théorique et une phase pratique en salle et a été clôturée par la réalisation sur le terrain de l’enquête pilote du 27 au 29 août 2013. Au total, 34 candidats ont été formés. L’enquête pilote avait pour objectif de tester les outils de collecte et toute la stratégie de mise en œuvre de l’EDST-III. Le taux élevé d’acceptation des prélèvements sanguins au cours du prétest a montré que la réalisation des tests pendant l’enquête proprement dite sera possible. Les leçons tirées de ce prétest ont été valorisées dans la finalisation des instruments et de la logistique de l’enquête principale. La deuxième session de formation a été organisée du 30 septembre au 5 novembre 2013 pour préparer les participants à la réalisation de l’enquête principale. Elle a concerné 156 candidats enquêteurs, enquêtrices, chefs d’équipes et contrôleuses. Parmi les 156 personnes formées, 90 dont 60 femmes et 30 hommes ont été sélectionnées pour constituer 15 équipes de 6 personnes chacune pour mener l’enquête principale sur toute l’étendue du pays. Chaque équipe est composée d’un chef d’équipe, d’une contrôleuse, 12 • Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête de trois enquêtrices et d’un enquêteur. Les équipes ont été placées sous la responsabilité de 7 superviseurs ayant une expérience en matière de collecte de données. Les contrôleuses et les chefs d’équipes ont reçu une formation complémentaire axée sur le contrôle technique, l’organisation et la logistique, le contact avec les autorités et les populations. Toutes les sessions de formation ont porté sur les techniques d’interview ; le remplissage des questionnaires ; les techniques de prise des mesures anthropométriques, de prélèvement des échantillons de sang, de réalisation du TDR de paludisme et du test d’anémie, de collecte de sang sur les lames pour la goutte épaisse (enfants) et de collecte des DBS pour le test de VIH (adultes). L’approche utilisée a consisté en i) une lecture concomitante des manuels d’instructions et des questionnaires suivie d’explications et de démonstrations ; ii) des jeux de rôle en salle entre personnel en formation suivis de discussions ; iii) des pratiques sur le terrain dans des ménages réels et dans des formations sanitaires suivies de discussions en salle ; et iv) l’organisation régulière des évaluations des connaissances acquises suivies de discussions en salle. La collecte des données a été réalisée sur le terrain du 10 novembre 2013 au 15 avril 2014. Toutes les 15 équipes ont commencé par travailler dans la ville de Lomé et ont complété au moins 2 grappes avant d’être déployées dans les régions. 1.2.7 Traitement des données Le traitement des données de l’enquête EDST-III, hormis les échantillons de sang prélevé séchés au cours de ladite enquête, a été réalisé parallèlement aux travaux de collecte des informations auprès des ménages pour un meilleur suivi de la qualité des données recueillies par les agents de terrain. La saisie a été organisée au moyen du logiciel CSPro. Un programme de contrôle de qualité a permis de détecter, pour chaque équipe, voire chaque agent enquêteur ou enquêtrice, les principales erreurs de collecte. Ces informations sont communiquées aux équipes lors des missions de coordination afin d’améliorer la qualité des données. La saisie a commencé en novembre 2013 et la vérification de la cohérence interne des données saisies, l’édition et l’apurement final de l’ensemble des données ont été réalisés en mai 2014. Le traitement des données a été réalisé par 26 agents de saisie, 4 agents d’édition, deux informaticiens et un superviseur d’édition. Des tableaux de données ont été produits et ont servi pour la préparation des rapports préliminaires et du rapport principal de l’EDST-III. 1.2.8 Taux de réponse Au cours de l’EDST-III, les 330 grappes sélectionnées dans l’échantillon ont été enquêtées. Au total, 9 899 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 9 640 ménages occupés ont été identifiés au moment de l’enquête. Parmi ces 9 640 ménages, 9 549 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99 % (Tableau 1.1). Les taux de réponses des ménages sont quasiment identiques en milieu rural et en milieu urbain. Par ailleurs, l’enquête a identifié 9 697 femmes de 15-49 ans dans les 9 549 ménages interviewés au cours de l’enquête, soit au moins une femme éligible par ménage et, pour 9 480 d’entre elles, l’interview a été menée avec succès. Globalement, le taux de Tableau 1.1 Résultats des interviews ménages et individuelles Effectif de ménages, nombre d’interviews et taux de réponse par milieu de résidence (non pondéré), Togo 2013-2014 Résidence EnsembleRésultat Urbain Rural Interviews Ménages Ménages sélectionnés 3 840 6 059 9 899 Ménages occupés 3 700 5 940 9 640 Ménages interviewés 3 635 5 914 9 549 Taux de réponse des ménages1 98,2 99,6 99,1 Interviews des femmes de 15-49 ans Effectif de femmes éligibles 3 719 5 978 9 697 Effectif de femmes éligibles interviewées 3 591 5 889 9 480 Taux de réponse des femmes éligibles2 96,6 98,5 97,8 Interviews des hommes de 15-59 Effectif d’hommes éligibles 1 740 2 968 4 708 Effectif d’hommes éligibles interviewés 1 586 2 890 4 476 Taux de réponse des hommes éligibles2 91,1 97,4 95,1 1 Ménages enquêtés/ménages identifiés 2 Enquêtés interviewés/enquêtés éligibles Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête • 13 réponse des femmes éligibles atteint 98 %. Comme pour les ménages, le taux de réponse des femmes ne varie pas de façon notable du milieu urbain au milieu rural (97 % contre 99 %). L’enquête homme a été réalisée dans un ménage sur deux : 4 708 hommes étaient éligibles et 4 476 ont été interviewés (taux de réponse de 95 %). Les taux de réponse enregistrés chez les hommes du milieu urbain sont plus faibles que ceux obtenus chez ceux du milieu rural (91 % contre 97 %). Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 15 CARACTÉRISTIQUES DES LOGEMENTS ET DE LA POPULATION DES MÉNAGES 2 Essey Senah KOUPOGBE e chapitre est consacré à la présentation des résultats concernant l’accès et la disponibilité de certains équipements qui sont considérés comme des déterminants des conditions de vie des ménages. Sont considérés, entre autres, comme des critères d’évaluation, le type d’approvisionnement en eau de boisson, le type d’installation sanitaire et la disponibilité de certains produits de consommation. Outre les conditions de vie des ménages, sont également abordées dans ce chapitre les caractéristiques sociodémographiques de la population des ménages telles que la structure par âge et sexe, la scolarisation et le niveau d’instruction. 2.1 CONDITIONS DE VIE DES MÉNAGES L’objectif principal de l’enquête est d’actualiser les principaux indicateurs, notamment ceux relatifs à l’assainissement et aux sources d’approvisionnement en eau, aux caractéristiques de l’habitat et du bien- être. La collecte des informations a couvert ces différents domaines et rend compte des indicateurs y afférents. C Principaux résultats • Un peu plus de six ménages sur dix (64 %) consomment de l’eau provenant de sources améliorées. Cependant, en milieu rural, cette proportion est nettement plus faible (48 %). En milieu urbain, 84 % des ménages consomment de l’eau provenant de sources améliorées. • Dans une proportion très élevée (88 %), et cela quel que soit le milieu de résidence, les ménages n’utilisent aucune méthode de traitement de leur eau de boisson. • Seulement une faible proportion de ménages (12 %) dispose de toilettes améliorées et non partagées par deux ou plusieurs ménages, que ce soit en milieu urbain (21 %) ou en milieu rural (5 %). • Moins de la moitié des ménages (46 %) disposent de l’électricité. Cette proportion est de 16 % en milieu rural contre 83 % en milieu urbain. • Dans l’ensemble 28 % des ménages ont à leur tête une femme. Ce type de ménages est légèrement plus fréquent en milieu urbain (30 %) qu’en milieu rural (26 %). • La taille moyenne des ménages tend à diminuer avec le temps, passant de 5,4 personnes en 1998 (EDST-II) à 4,5 en 2013-2014 (EDST-III) ; cette tendance à la baisse étant plus accentuée en milieu urbain (de 4,9 à 3,9 personnes) qu’en milieu rural (de 5,6 à 5,1 personnes). • Globalement, plus du quart des ménages (28 %) comptent des enfants orphelins ou qui vivent sans leurs parents. • Plus de huit enfants sur dix âgés de 6-11 ans (83 %) fréquentent l’école primaire. Ce taux net est légèrement plus élevé pour les garçons (85 %) que pour les filles (82 %). • Globalement, le taux net de scolarisation au secondaire s’établit à 51 % ; il est de 58 % chez les garçons et de 45 % chez les filles. Il plus élevé en milieu urbain (62 %) qu’en milieu rural (44 %). 16 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages 2.1.1 Source d’approvisionnement en eau et assainissement Eau de boisson La source d’approvisionnement en eau de boisson donne une indication sur la nature et la salubrité de l’eau consommée par les membres du ménage. Les sources d’approvisionnement en eau de boisson sont classées en sources d’eau améliorées et non améliorées. Les sources d’eau améliorées sont celles qui, de par la nature de leur construction, ou une intervention active, protègent de manière satisfaisante l’eau de toute contamination extérieure, en particulier par des matières fécales (WHO et UNICEF, 2014). L’analyse du tableau 2.1 montre qu’au niveau national, un peu plus de six ménages sur dix (64 %) consomment de l’eau provenant de sources améliorées. Le milieu rural reste très défavorisé puisque moins de la moitié des ménages (48 %) s’approvisionnent en eau à une source améliorée alors que cette proportion atteint 84 % en milieu urbain. Dans l’ensemble, deux sources d’eau de boisson sont de loin les plus utilisées. Il s’agit du puits à pompe ou de forages (29 %) et du robinet public ou de la fontaine (22 %). Cette dernière source est davantage utilisée en milieu urbain qu’en milieu rural (37 % contre 11 %). Par contre, 36 % des ménages togolais s’approvisionnent en eau à partir des sources non améliorées. La proportion des ménages s’approvisionnant en eau aux sources non améliorées est nettement plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (51 % contre 16 %). Globalement, les puits creusés non protégés (17 %) et les eaux de surface (13 %) sont les deux sources d’approvisionnement en eau les plus courantes. En milieu rural, plus d’un ménage sur cinq (22 %) utilisent l’eau de surface pour leur consommation et 24 % des ménages utilisent l’eau des puits non protégés. L’utilisation d’eau en sachets essentiellement un phénomène plus urbain (8 %) que rural (moins de 1 %). L’accès à l’eau de boisson est mesuré en durée du trajet pour l’approvisionnement en eau. On note que quel que soit le milieu de résidence, la majorité des ménages mettent moins de 30 minutes pour avoir accès à l’eau. La possession d’une source d’eau dans la concession est beaucoup plus un privilège des ménages citadins (24 %) que des ménages ruraux (10 %). Si les résultats traduisent une amélioration dans l’accès à l’eau de boisson, la proportion de ménages qui consacrent 30 minutes ou plus pour s’approvisionner en eau de boisson demeure cependant élevée. Près d’un quart des ménages (24 %) sont dans cette situation, davantage en milieu rural (35 %) qu’en urbain (11 %). L’amélioration de la qualité de l’eau au moyen de certains traitements peut contribuer à réduire les risques de contracter des maladies liées à une mauvaise qualité de l’eau. Au cours de l’EDST-III, des questions ont été posées aux membres des ménages pour savoir si l’eau de boisson était traitée et quel traitement était utilisé pour assainir l’eau. On note que dans une proportion très élevée (88 %), et cela quel que soit le milieu de résidence, les ménages n’utilisent aucune méthode de traitement de leur eau de boisson. Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 17 Tableau 2.1 Eau utilisée par les ménages pour boire Répartition (en %) des ménages et de la population de droit par la provenance de l’eau pour boire, le temps pour s’approvisionner en eau et par le moyen utilisé pour traiter l’eau, selon le milieu de résidence, Togo 2013-2014 Ménages Population Caractéristique Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Source d’approvisionnement en eau de boisson Source améliorée 84,0 48,4 64,1 86,0 47,0 61,7 Robinet dans logement 5,3 0,1 2,4 5,7 0,1 2,2 Robinet dans cour/parcelle 7,0 0,4 3,3 7,4 0,3 3,0 Robinet public/fontaine 36,8 10,8 22,2 36,4 9,5 19,6 Puits à pompe/ forage 29,1 28,2 28,6 30,1 28,5 29,1 Puits creusé protégé 4,3 7,5 6,1 5,1 7,3 6,5 Source d’eau protégée 0,0 0,7 0,4 0,0 0,7 0,5 Eau de pluie 0,2 0,8 0,5 0,3 0,5 0,5 Eau en bouteille 1,2 0,1 0,6 1,0 0,1 0,4 Source non améliorée 16,0 51,4 35,8 14,0 52,9 38,3 Puits creusé non protégé 6,7 24,2 16,5 7,1 23,9 17,6 Source d’eau non protégée 0,2 4,5 2,6 0,2 5,5 3,5 Eau de surface 1,3 22,4 13,1 1,4 23,3 15,1 Eau en sachets 7,8 0,3 3,6 5,4 0,2 2,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Temps de trajet pour s’approvisionner en eau de boisson Eau sur place 24,0 9,7 16,0 26,3 8,7 15,3 Moins de 30 minutes 64,5 55,4 59,4 61,4 53,6 56,5 30 minutes ou plus 10,7 34,7 24,1 11,6 37,5 27,8 NSP/manquant 0,9 0,2 0,5 0,7 0,3 0,4 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Moyen de traitement de l’eau1 Ébullition 0,5 0,6 0,5 0,4 0,5 0,5 Ajout d’eau de Javel/chlore 8,9 4,2 6,3 9,5 4,1 6,1 Passée à travers un linge 1,3 2,5 2,0 1,5 2,4 2,1 Céramique, sable ou autre filtre 0,3 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 Autre 2,7 4,1 3,5 2,8 4,0 3,5 Aucun traitement 87,2 88,7 88,0 86,2 89,0 87,9 Pourcentage utilisant une méthode de traitement approprié2 87,2 88,7 88,0 86,2 89,0 87,9 Effectif 4 205 5 344 9 549 16 338 27 093 43 430 1 Les enquêtés pouvant déclarer plusieurs types de traitement, la somme des pourcentages peut excéder 100 %. 2 Les méthodes appropriées pour le traitement de l’eau comprennent l’ébullition, l’ajout de chlore, et le filtrage. Lieux d’aisances/toilettes Le tableau 2.2 présente la proportion de ménages et celle de la population de droit ayant accès aux différentes catégories de toilettes. Comme pour l’eau de boisson, les types de lieux d’aisances utilisés sont classés en améliorés ou non. Une installation sanitaire est considérée comme améliorée si elle permet d’éviter que l’utilisateur et son milieu immédiat entrent en contact avec les excrétas humains (WHO et UNICEF, 2014). On observe une faible proportion de ménages (12 %) disposant de toilettes améliorées et non partagées par deux ou plusieurs ménages, que ce soit en milieu urbain (21 %) qu’en milieu rural (5 %). Les toilettes améliorées et non partagées les plus couramment déclarées sont de type chasse d’eau reliée à une fosse septique (7 %) et fosse d’aisances avec dalle (4 %). Par ailleurs, une proportion importante de ménages (31 %) utilise des toilettes qui pourraient être considérées comme améliorées si elles n’étaient pas partagées par deux ou plusieurs ménages. Les toilettes améliorées et partagées sont plus fréquemment observées en milieu urbain qu’en milieu rural (58 % contre 10 %). 18 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages Enfin, on remarque que 85 % des ménages du milieu rural disposent de toilettes non améliorées. La grande majorité de ces ménages (74 %) ne disposent même pas d’installation sanitaire et 10 % utilisent des fosses d’aisances ouvertes. Bien que moins élevées, les proportions de ménages du milieu urbain qui vivent dans ces conditions ne sont pas négligeables : 21 % des ménages urbains ne disposent pas de toilettes améliorées dont 17 % n’en disposant pas du tout. Tableau 2.2 Type de toilettes utilisées par les ménages Répartition (en %) des ménages et de la population de droit par type de toilettes/latrines, selon le milieu de résidence, Togo 2013-2014 Ménages Population Type de toilettes/latrines Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Toilettes améliorées, non partagées 21,4 4,9 12,2 27,9 4,9 13,5 Chasse d’eau/chasse manuelle reliée à une fosse septique 14,0 1,4 6,9 17,4 1,3 7,3 Chasse d’eau/chasse manuelle reliée à une fosse d’aisances 2,1 0,2 1,0 3,0 0,2 1,2 Fosse d’aisance améliorée auto-aéré 0,2 0,1 0,2 0,4 0,1 0,2 Fosses d’aisances avec dalle 5,1 3,2 4,0 7,1 3,2 4,7 Toilettes à compostage 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 0,1 Toilettes partagées1 57,6 10,3 31,1 50,3 7,7 23,7 Chasse d’eau/chasse manuelle reliée à une fosse septique 23,2 1,4 11,0 19,2 0,8 7,7 Chasse d’eau/chasse manuelle relié à une fosse d’aisances 4,5 0,3 2,1 4,0 0,1 1,6 Fosse d’aisance améliorée auto-aéré 0,3 0,2 0,2 0,3 0,2 0,2 Fosse d’aisances avec dalle 29,5 8,3 17,6 26,7 6,5 14,1 Toilettes à compostage 0,0 0,2 0,1 0,0 0,1 0,1 Toilettes non améliorées 21,0 84,8 56,7 21,8 87,4 62,7 Chasse d’eau/chasse manuelle non reliée aux égouts/fosse septique/fosses d’aisances 0,2 0,0 0,1 0,3 0,0 0,1 Fosse d’aisances sans dalle/trou ouvert 3,3 9,9 7,0 3,3 9,9 7,4 Pas de toilettes/nature 16,9 73,9 48,8 17,7 76,7 54,5 Autre 0,4 1,0 0,7 0,4 0,7 0,6 Manquant 0,2 0,1 0,1 0,2 0,0 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 4 205 5 344 9 549 16 338 27 093 43 430 1 Toilettes partagées qui seraient considérées comme « améliorées » si elles n’étaient pas partagées par deux ménages ou plus. 2.1.2 Caractéristiques du logement L’accès à l’électricité, les matériaux de revêtement du sol, le nombre de pièces à usage d’habitation du ménage et les aspects relatifs à la cuisine font l’objet du tableau 2.3. Électricité Au niveau national, moins de la moitié des ménages (46 %) disposent de l’électricité. Par rapport aux précédentes enquêtes, on note une nette progression dans l’accès des ménages à l’électricité, puisque cette proportion était de 15 % en 1998 (EDST-II) et de 39 % en 2011 (QUIBB). Selon le milieu de résidence, très peu de ménages (16 %) ont accès à l’électricité en milieu rural alors que 83 % des ménages urbains disposent de cette source d’énergie. Matériau de revêtement du sol Le matériau de revêtement du sol le plus fréquemment utilisé, indifféremment du milieu de résidence, est le ciment. Les résultats du tableau 2.3 montrent qu’au Togo, environ huit ménages sur dix (81 %) vivent dans un logement dont le sol est recouvert de ciment : 87 % en milieu urbain et 77 % en milieu rural. D’autres matériaux durables, notamment le carrelage et la moquette, sont utilisés, dans des proportions marginales et ils sont utilisés presque exclusivement en milieu urbain. Il faut également remarquer qu’une proportion non négligeable de ménages (13 % à l’échelle du pays) ont un logement dont le sol est en terre ou recouvert de sable. C’est dans le milieu rural que cette situation est la plus répandue : elle concerne un ménage sur cinq (20 %). Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 19 Nombre de pièces utilisées pour dormir A propos du nombre de pièces utilisées pour dormir, on observe que trois quarts des ménages utilisent, pour dormir, moins de 3 pièces. Dans près de la moitié des logements (47 %), une seule pièce est utilisé pour dormir. Il ressort également des résultats que les ménages ruraux disposent dans leurs logements de plus de pièces pour dormir que les ménages urbains. La proportion de ménages n’utilisant qu’ une seule pièce pour dormir est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural (58 % contre 38 %) alors que c’est l’inverse en ce qui concerne les ménages qui ont deux pièces (23 % en milieu urbain contre 33 % en milieu rural) et ceux qui en ont trois ou plus (18 % en milieu urbain contre 29 % en milieu rural). Endroit pour cuisiner L’absence de cuisine amenant les ménages à cuisiner à l’extérieur du logement est une caractéristique majeure des ménages au Togo puisque 66 % des ménages cuisinent à l’extérieur. La cuisine à l’intérieur du logement, c’est-à-dire la préparation des repas dans le logement, est plus une habitude des ménages urbains que ruraux (16 % contre 4 %) alors que la séparation de la cuisine du logement principal est observée plus fréquemment dans les ménages du milieu rural (29 %) que dans ceux du milieu urbain (16 %). Combustible utilisé pour cuisiner Dans l’ensemble du pays, neuf ménages sur dix (92 %) utilisent un combustible solide pour cuisiner, principalement le bois (48 %) et le charbon de bois (42 %). En milieu rural, 79 % des ménages utilisent le bois, alors que près de trois quart (74 %) des ménages du milieu urbain utilisent le charbon de bois. L’utilisation de combustibles modernes tels que le gaz propane liquéfié ou le gaz naturel qui préservent l’environnement reste encore marginale dans le pays : seulement 7 % des ménages l’utilisent et ils sont surtout localisés en milieu urbain. Fréquence à laquelle on fume dans le logement Dans une grande proportion de ménages (84 %), les résidents ne fument jamais dans leur logement. Bien que cette proportion soit très élevée quel que soit le milieu de résidence, on note que cette pratique est un peu plus fréquente en milieu urbain qu’en milieu rural puisque dans 86 % des cas, on ne fume jamais dans les logements en milieu urbain contre 82 % en milieu rural. Tableau 2.3 Caractéristiques du logement Répartition (en %) des ménages en fonction de certaines caractéristiques du logement et pourcentage utilisant du combustible solide pour cuisiner ; répartition (en %) des ménages en fonction de la fréquence à laquelle on fume dans le logement, selon le milieu de résidence, Togo 2013-2014 Résidence EnsembleCaractéristique du logement Urbain Rural Électricité Oui 83,2 16,3 45,7 Non 16,8 83,6 54,2 Total 100,0 100,0 100,0 Matériau de revêtement du sol Terre, sable 2,6 20,3 12,5 Bouse 0,1 0,8 0,5 Bandes de vinyle ou asphalte 1,8 0,3 0,9 Carrelage 6,2 0,6 3,1 Ciment 86,6 77,3 81,4 Moquette 2,6 0,6 1,5 Autre 0,1 0,0 0,0 Manquant 0,1 0,2 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 Pièces utilisées pour dormir Une 58,1 37,6 46,6 Deux 23,1 32,7 28,5 Trois ou plus 17,8 29,4 24,3 Manquant 1,1 0,3 0,6 Total 100,0 100,0 100,0 Endroit pour cuisiner Dans le logement 15,9 4,4 9,5 Dans un bâtiment séparé 16,0 29,0 23,3 À l’extérieur 65,6 65,4 65,5 Pas de repas préparé dans le ménage 2,5 1,0 1,6 Autre 0,0 0,1 0,0 Manquant 0,1 0,0 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 Combustible utilisé pour cuisiner GPL/gaz naturel/biogaz 14,1 0,7 6,6 Kérosène 0,4 0,1 0,2 Charbon de bois 73,8 17,1 42,1 Bois 9,0 79,1 48,2 Paille/branchage/herbe 0,2 1,8 1,1 Résidus agricoles 0,0 0,1 0,1 Pas de repas préparé dans le ménage 2,5 1,0 1,6 Total 100,0 100,0 100,0 Pourcentage utilisant un combustible solide pour cuisiner1 83,0 98,2 91,5 Fréquence à laquelle on fume dans le logement Tous les jours 11,0 15,4 13,5 Une fois par semaine 1,8 2,3 2,1 Une fois par mois 0,4 0,2 0,3 Moins d’une fois par mois 0,5 0,3 0,4 Jamais 86,2 81,7 83,7 Total 100,0 100,0 100,0 Effectif 4 205 5 344 9 549 GPL = Gaz propane liquéfié. 1 Inclut Charbon/lignite, Charbon de bois, Bois, Paille/branchages/herbe, et Résidus agricoles. 20 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages 2.1.3 Niveau de vie des ménages Le niveau de vie des ménages peut être évalué, entre autres, par la possession de certains biens durables, de moyens de transport et la possession de terres ou d’animaux de ferme. Biens durables possédés par le ménage Globalement, les résultats du tableau 2.4 montrent que les ménages urbains sont mieux équipés que ceux du milieu rural. Parmi les biens les plus fréquemment possédés, on trouve le téléphone portable et la radio. Pour l’ensemble du pays, 74 % des ménages possèdent un téléphone portable. Même s’il y a une grande différence selon le milieu de résidence, la proportion de ménages possédant un téléphone portable reste élevée en milieu rural : 60 % contre 91 % en milieu urbain. En ce qui concerne la radio, 64 % des ménages au niveau national en possèdent une. Tout comme le téléphone potable, on note également une disparité entre les milieux de résidence : 74 % des ménages en milieu urbain possèdent une radio contre 56 % en milieu rural. Tableau 2.4 Biens possédés par les ménages Pourcentage de ménages possédant certains équipements, des moyens de transport, de la terre agricole et du bétail/animaux de ferme selon le milieu de résidence, Togo 2013-2014 Résidence EnsemblePossession Urbain Rural Biens possédés par le ménage Radio 73,7 55,5 63,5 Télévision 67,8 12,1 36,6 Téléphone portable 90,7 60,1 73,6 Téléphone fixe 5,0 0,3 2,4 Réfrigérateur 14,0 0,9 6,7 Lecteur CD/DVD/Magnétoscope 52,5 9,5 28,4 Connexion internet 5,5 0,4 2,6 Antenne CFI/Parabolique 19,9 2,5 10,1 Une machine à laver 0,5 0,1 0,3 Ordinateur 11,1 0,6 5,2 Climatiseur 2,9 0,1 1,3 Une cuisinière/gazinière 15,8 0,5 7,3 Ventilateur 46,3 4,6 22,9 Moyens de transport Bicyclette 17,5 35,9 27,8 Charrette tirée par un animal 0,6 1,3 1,0 Motocyclette/scooter 36,3 26,2 30,6 Voiture/camion 7,6 0,9 3,9 Bateau à moteur 0,1 0,0 0,0 Pirogue 0,1 0,1 0,1 Pirogue à moteur 0,1 0,1 0,1 Charrue 0,1 2,6 1,5 Possession de terres agricoles 16,6 69,2 46,0 Possession d’animaux de ferme1 18,9 70,3 47,7 Effectif 4 205 5 344 9 549 1 Bétail, vaches, taureaux, chevaux, ânes, mules, chèvres, moutons, porcs, poulets, pintades, canards ou dindes. Le téléviseur et l’appareil CD/DVD peuvent être considérés comme des biens révélateurs de différenciation sociale puisque leur possession par les ménages du milieu rural est très faible : seulement 12 % et 10 % des ménages ruraux possèdent respectivement le téléviseur et l’appareil CD/DVD contre respectivement 68 % et 53 % en milieu urbain. Remarquons également que les autres appareils électroménagers tels que le ventilateur, le réfrigérateur, etc. et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (ordinateur, connexion internet et les antennes parabolique) sont peu courants et presque inexistants en milieu rural. En ce qui concerne les moyens de transport, la motocyclette (31 %) et la bicyclette (28 %) sont les moyens que les ménages possèdent le plus fréquemment au Togo. En milieu rural, à l’opposé du milieu urbain où les ménages possèdent beaucoup plus de motocyclettes que de bicyclettes (36 % contre 18 %), Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 21 c’est la bicyclette qui est le moyen de transport le plus courant (36 % contre 26 % pour la motocyclette). Pour les autres moyens de déplacement, les résultats montrent que 8 % des ménages urbains possèdent une voiture ou un camion contre seulement 1 % en milieu rural. La charrue, la pirogue ou le bateau ne sont possédés que dans des proportions marginales. On constate enfin que 46 % des ménages possèdent des terres pour l’agriculture et 48 % du bétail ou des animaux de ferme. Ces proportions sont évidemment bien plus élevées en milieu rural qu’en milieu urbain. Plus de deux tiers des ménages ruraux possèdent des terres agricoles (69 %) et des animaux de ferme (71 %) contre seulement 17 % et 19 % respectivement en milieu urbain. Indice de bien-être de la population En plus des caractéristiques sociodémographiques de base, la plupart des résultats de ce rapport sont présentés par quintile de bien-être économique, un indicateur de la situation économique des ménages. Bien que l’EDST-III n’ait pas collecté de données sur les revenus et la consommation des ménages, des informations détaillées ont été collectées sur le logement et sur certaines de ses caractéristiques ; et sur l’accès des ménages à une variété de biens de consommation et services qui sont utilisés comme une mesure de la situation économique. L’indice de bien-être économique est construit en utilisant les données sur les caractéristiques des logements et la possession par les ménages de certains biens durables grâce à une analyse en composantes principales. L’indice est construit en trois étapes : • Dans la première étape, un sous-ensemble de biens ou de caractéristiques communs aux deux milieux urbain et rural est utilisé pour créer des partitions de richesse pour les ménages de ces deux domaines. Toute modalité d’une variable qualitative de ce sous-ensemble est transformée en variable dichotomique (0 ou 1). Une analyse en composante principale est réalisée avec l’ensemble des variables (dichotomiques ou non) du sous-ensemble pour générer un poids (score ou coefficient) commun pour chaque ménage. • Dans une deuxième étape, des poids (score ou coefficient) distincts sont produits pour les ménages du milieu urbain et ceux du milieu rural en utilisant des indicateurs spécifiques à chaque milieu. • La troisième étape combine les scores communs et les scores spécifiques à chaque milieu afin de produire un indice de bien-être à l’échelle nationale en utilisant une régression sur les scores factoriels communs. Les scores qui en résultent sont standardisés selon une distribution normale standard de moyenne 0 et d’écart type 1 (Gwatkin et al., 2000). On attribue à chaque ménage un score pour chaque bien et on fait la somme de tous les scores par ménage. Les ménages sont alors classés par ordre croissant de score total et divisés en 5 catégories d’effectifs égaux appelés quintiles. On établit ainsi une échelle allant de 1 (quintile correspondant au niveau de vie le plus bas) à 5 (quintile correspondant au niveau de vie le plus élevé). Cette procédure en trois étapes permet une plus grande adaptabilité de l’indice de bien-être aux milieux urbain et rural.1 Le score de chaque ménage est appliqué aux individus qui le composent et les individus sont ainsi répartis dans les différentes catégories et ont le même classement que leur ménage. Le tableau 2.5 présente la répartition en pourcentage de la population de droit par quintile de bien- être économique selon le milieu et la région de résidence. Le trait majeur de cette répartition est la forte disparité au sein de chaque milieu et région de résidence mais aussi entre milieux de résidence et régions de 1 Néanmoins les améliorations méthodologiques apportées à la construction de l’indice ne modifient pas considérablement le classement des ménages par quintile par rapport à celui effectué lors des précédentes enquêtes (Rutstein, 2008). 22 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages résidence. Le coefficient de Gini qui prend les valeurs de 0 à 1, indique le niveau de concentration du bien- être économique et rend compte de la disparité intra milieu de résidence et intra région de résidence : une valeur proche de 0 signifie une distribution égalitaire et une valeur proche de 1, une distribution totalement inégalitaire. Les inégalités en termes de bien-être économique sont moins accentuées en milieu urbain (0,17), qu’en milieu rural (0,28). Plus de neuf personnes sur dix (94 %) de la population urbaine se classent dans les quatrième (41 %) et cinquième (53 %) quintiles les plus élevés correspondant respectivement aux individus dont le bien-être est élevé ou plus élevé. À l’opposé, en milieu rural, cette proportion n’est que de 8 %, alors que 63 % de la population rurale sont classés dans les deux premiers quintiles correspondant aux individus dont le niveau de bien-être est très bas. Tableau 2.5 Quintiles de bien-être économique Répartition (en %) de la population de droit par quintile de bien-être économique et coefficient de Gini, selon le milieu de résidence et la région, Togo 2013-2014 Quintiles de bien-être économique Total Effectif d’enquêtés Coefficient de Gini Milieu de résidence/région Le plus bas Second Moyen Quatrième Le plus élevé Résidence Urbain 0,9 0,8 4,5 41,6 52,2 100,0 16 338 0,17 Rural 31,5 31,6 29,4 7,0 0,5 100,0 27 093 0,28 Région Grande Agglomération de Lomé 0,1 0,2 1,6 33,8 64,3 100,0 10 555 0,18 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 6,2 26,5 39,5 22,9 4,9 100,0 7 884 0,32 Plateaux 17,5 33,7 29,5 13,8 5,5 100,0 10 196 0,41 Centrale 21,0 25,9 26,4 19,2 7,5 100,0 4 333 0,39 Kara 41,5 21,6 15,6 12,9 8,4 100,0 5 210 0,41 Savanes 63,5 17,0 8,1 8,0 3,4 100,0 5 252 0,40 Ensemble 20,0 20,0 20,0 20,0 20,0 100,0 43 430 0,35 Au niveau des régions, le coefficient de Gini varie du simple (0,18) dans l’agglomération de Lomé, au double dans les régions (variant de 0,32 dans la Maritime à 0,41 dans les Plateaux et la Kara). De plus, la proportion de la population appartenant au quintile de bien-être économique le plus élevé ne dépasse 10 % dans aucune région à l’exception de l’agglomération de Lomé ; cette proportion atteint les niveaux les plus bas dans les régions des Savanes et de la Maritime (respectivement 3 % et 5 %). On constate également des écarts importants entre les régions en dehors de l’agglomération de Lomé qui, en plus d’être exclusivement urbaine, est la capitale. C’est dans les régions de la Kara et des Savanes que les proportions de population classée dans le quintile de bien-être économique le plus bas sont les plus élevées (respectivement 42 % et 64 %), les proportions les plus faibles étant enregistrées dans les régions de la Maritime et des Plateaux (respectivement 6 % et 18 %). Lavage des mains Au cours de l’enquête, on a demandé à voir l’endroit où les membres du ménage se lavent les mains ainsi que les produits nettoyants utilisés. Le tableau 2.6 présente les résultats par milieu et région de résidence et par quintile de bien-être économique. Dans seulement 16 % des cas, l’endroit où les membres du ménage se lavent les mains a été observé. Parmi les ménages dans lesquels l’endroit où se laver les mains a pu être observé, 62 % disposent de l’eau et du savon et 17 % seulement de l’eau. En outre, on constate 17 % des ménages ne dispose ni d’eau, ni de savon ou d’un quelconque produit nettoyant. Suivant les caractéristiques du ménage, on peut remarquer que la proportion de ménages disposant de l’eau et du savon est nettement plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural (71 % contre 36 %). C’est dans les ménages de l’agglomération de Lomé (79 %) et de la région Maritime (67 %) que la présence d’eau et de savon à l’endroit où les membres du ménage se lavent les mains a été la plus fréquemment observée. Comme attendu, cette proportion augmente avec le niveau du bien-être économique, passant de 15 % dans les ménages du quintile le plus bas à 79 % dans ceux du quintile le plus élevé. Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 23 Tableau 2.6 Lavage des mains Pourcentage de ménages dans lesquels l’endroit utilisé le plus souvent pour se laver les mains a été observé et, parmi ces ménages, répartition (en %) par disponibilité de l’eau, de savon et d’autres produits nettoyants, Togo 2013-2014 Pourcentage de ménages dans lesquels l’endroit pour se laver les mains a été observé Effectif de ménages Parmi les ménages dans lesquels l’endroit pour se laver les mains a été observé, pourcentage avec : Effectif de ménages dans lesquels l’endroit pour se laver les mains a été observé Caractéristique sociodémographique Savon et eau1 Eau et produit nettoyant2 autre que le savon seulement Eau seulement Savon mais pas d’eau3 Produits nettoyants autres que le savon seule- ment2 Pas d’eau, ni savon, ni autre produit nettoyant Manquant Total Résidence Urbain 26,9 4 205 71,1 0,1 13,3 2,5 0,1 13,0 0,1 100,0 1 132 Rural 7,9 5 344 36,0 1,5 25,9 6,2 0,2 28,3 1,8 100,0 421 Région Grande Agglomération de Lomé 30,1 2 715 78,9 0,0 9,9 2,5 0,0 8,6 0,0 100,0 819 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 7,5 1 928 66,8 0,0 22,7 0,9 0,0 8,2 1,3 100,0 144 Plateaux 5,3 2 226 31,5 0,0 22,1 1,9 0,0 40,8 3,7 100,0 119 Centrale 24,8 815 40,3 1,9 36,1 0,4 0,0 20,9 0,3 100,0 202 Kara 20,9 1 041 37,0 0,4 12,0 13,1 0,4 36,9 0,3 100,0 217 Savanes 6,4 824 28,2 4,7 37,4 1,1 1,9 25,6 1,1 100,0 53 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 7,8 1 206 15,2 3,5 24,0 14,8 1,1 40,8 0,6 100,0 94 Second 6,7 1 648 30,9 2,1 23,9 3,8 0,0 37,0 2,3 100,0 111 Moyen 7,9 2 187 38,0 0,9 29,0 5,1 0,0 24,5 2,5 100,0 172 Quatrième 18,2 2 343 58,0 0,0 20,5 2,8 0,0 18,8 0,0 100,0 427 Le plus élevé 34,6 2 164 79,4 0,0 9,7 2,0 0,1 8,6 0,1 100,0 749 Ensemble 16,3 9 549 61,6 0,5 16,7 3,5 0,1 17,2 0,5 100,0 1 553 1 Par « savon », on entend ici le savon ou un détergent en morceau, sous forme liquide, en poudre ou sous forme de pâte. Cette colonne inclut les ménages possédant du savon et de l’eau seulement ainsi que ceux qui possèdent du savon et de l’eau et un autre détergent. 2 Les produits nettoyants autres que le savon incluent des produits disponibles localement comme la cendre, la boue ou du sable. 3 Y compris les ménages disposant de savon seulement ainsi que ceux qui disposent de savon et d’autres produits nettoyants. 2.2 CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION DES MÉNAGES L’enquête ménage a aussi permis de recueillir des informations concernant les membres des ménages, notamment l’âge, le sexe et le niveau d’instruction. 2.2.1 Structure par sexe et âge de la population Le tableau 2.7 présente la répartition par âge et sexe de la population de fait des ménages enquêtés, selon le milieu de résidence. Parmi les 42 976 personnes recensées, 20 806 personnes, soit 48 % de la population de fait des ménages, sont des hommes et 22 170 sont des femmes, soit 52 % de la population de fait. La pyramide des âges présente une base élargie qui se rétrécit rapidement et régulièrement au fur et à mesure que l’on avance vers les âges élevés (Graphique 2.1). Cette forme de pyramide des âges est caractéristique d’une population jeune, à forte fécondité. En effet, 46 % de la population ont moins de 15 ans et seulement 7 % sont âgés de 60 ans ou plus. Cette structure par âge et par sexe est similaire à celle observée dans la plupart des résultats des enquêtes effectuées au Togo depuis 1998 et au 4ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2010 (RGPH4), particulièrement la proportion de moins de 5 ans qui est moins élevée que celle du groupe d’âge 5-9 ans. Cette caractéristique entre ces deux groupes d’âge pourrait s’expliquer d’une part par la baisse manifeste de la fécondité constatée depuis les années 90 et d’autre part par une sous déclaration des enfants de moins de cinq ans. 24 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages Tableau 2.7 Population des ménages par âge, selon le sexe et le milieu de résidence Répartition (en %) de la population de fait des ménages par groupe d’âges quinquennal, selon le sexe et le milieu de résidence, Togo 2013-2014 Urbain Rural Ensemble Groupe d’âges Homme Femme Ensemble Homme Femme Ensemble Homme Femme Ensemble <5 15,4 13,2 14,2 16,3 15,9 16,1 16,0 14,9 15,4 5-9 13,7 13,0 13,3 19,5 17,3 18,4 17,3 15,7 16,5 10-14 11,4 12,0 11,7 16,5 14,2 15,3 14,6 13,3 14,0 15-19 9,2 9,1 9,2 9,3 6,8 8,0 9,3 7,7 8,5 20-24 9,8 10,4 10,1 5,9 5,6 5,8 7,3 7,4 7,4 25-29 9,2 9,6 9,4 4,9 6,3 5,6 6,5 7,5 7,0 30-34 7,5 7,8 7,6 4,3 5,6 5,0 5,5 6,4 6,0 35-39 6,1 6,2 6,2 4,4 5,5 5,0 5,1 5,8 5,4 40-44 4,7 4,4 4,6 4,3 3,7 4,0 4,4 4,0 4,2 45-49 4,1 3,0 3,5 3,2 3,8 3,5 3,5 3,5 3,5 50-54 2,8 4,2 3,5 2,5 4,1 3,3 2,6 4,2 3,4 55-59 1,7 2,0 1,8 2,0 3,1 2,6 1,9 2,7 2,3 60-64 1,9 1,9 1,9 2,2 2,5 2,4 2,1 2,3 2,2 65-69 1,0 1,0 1,0 1,7 1,8 1,7 1,4 1,5 1,5 70-74 0,8 0,9 0,8 1,3 1,5 1,4 1,1 1,3 1,2 75-79 0,3 0,5 0,4 0,6 0,8 0,7 0,5 0,7 0,6 80 + 0,5 0,8 0,6 1,0 1,5 1,2 0,8 1,2 1,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 7 688 8 435 16 123 13 117 13 735 26 853 20 806 22 170 42 976 Graphique 2.1 Pyramide des âges 2.2.2 Taille et composition des ménages Le tableau 2.8 présente la répartition en pourcentage des ménages selon le sexe du chef de ménage et la taille du ménage par milieu de résidence. On constate que, dans l’ensemble 28 % des ménages ont à leur tête une femme. Ce type de ménages est plus fréquent en milieu urbain (30 %) qu’en milieu rural (26 %). Dans l’ensemble, un ménage compte, en moyenne, 4,5 personnes. Les ménages sont en moyenne de taille plus élevée en milieu rural (5,1) qu’en milieu urbain (3,9). Par ailleurs, on s’aperçoit que dans l’ensemble, plus de la moitié des ménages (54 %) comptent entre 2 et 5 personnes et que 16 % des ménages sont composés d’une seule personne. C’est en milieu rural que les ménages de grandes tailles sont proportionnellement les plus nombreux : 37 % des ménages ruraux comptent au moins six personnes alors que cette proportion est de 22 % en milieu urbain. On observe que la taille moyenne des ménages tend à diminuer avec le temps, passant de 5,4 personnes en 1998 (EDST-II) à 4,5 en 2013-2014, cette tendance à la baisse étant plus accentuée en milieu urbain (de 4,9 à 3,9 personnes) qu’en milieu rural (de 5,6 à 5,1 personnes). 10 8 6 4 2 0 2 4 6 8 10 <5 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80 + Pourcentage Âge Hommes Togo 2013-2014 Femmes Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 25 Le tableau 2.8 présente également les proportions de ménages qui comprennent des enfants de moins de 18 ans orphelins ou vivant sans leurs parents. Les résultats indiquent que plus d’un cinquième des ménages (23 %) comptent des enfants de moins de 18 ans qui vivent sans leurs parents, 1 % des ménages abritent des enfants dont les deux parents sont décédés et 11 % des ménages comprennent des enfants dont l’un des parents est décédé. Globalement, plus du quart des ménages (28 %) comptent des enfants orphelins ou qui vivent sans leurs parents. 2.2.3 Niveau d’instruction et fréquentation scolaire Niveau d’instruction Le niveau d’instruction des membres du ménage est un élément important qui contribue à l’amélioration des conditions de vie du ménage car il peut affecter le comportement procréateur, l’utilisation de la contraception, le comportement en matière de santé, le niveau de scolarisation des enfants membres du ménage ainsi que les habitudes en matière d’hygiène et de nutrition. Dans le cadre de l’enquête ménage, pour chaque membre du ménage de trois ans ou plus, on a collecté des informations sur le niveau d’instruction atteint ainsi que sur la dernière classe achevée. Trois niveaux d’instruction : primaire, secondaire et supérieur ont été retenus. Pour les deux premiers niveaux d’instruction, on a distingué si le cycle a été achevé, c’est-à-dire s’il est complet ou incomplet. Au Togo, l’âge légal d’entrée au cycle primaire est fixé à 6 ans, ce qui dans les faits ne s’applique rigoureusement pas. Les études primaires durent six ans. L’entrée au cycle secondaire a lieu théoriquement à 12 ans et les études durent sept ans à ce niveau. La fin des études secondaires est sanctionnée par le Baccalauréat deuxième partie (BAC2). L’enseignement supérieur regroupe toutes les études dont l’accès est conditionné à l’obtention du BAC2. Les résultats sur la répartition en pourcentage selon le niveau d’instruction sont présentés dans le tableau 2.9.1 pour la population de fait féminine et au tableau 2.9.2 en ce qui concerne la population de fait masculine. Il en ressort globalement, que 16 % des hommes de 6 ans ou plus et une proportion plus élevée de femmes du même âge (33 %) n’ont aucun niveau d’instruction. Quelle que soit la caractéristique sociodémographique considérée, la proportion de femmes qui n’ont reçu aucune instruction scolaire est plus élevée que celle des hommes. On observe également des écarts importants selon le milieu de résidence aussi bien chez les femmes que chez les hommes : c’est en milieu rural que la proportion de personnes sans instruction est la plus élevée (42 % des femmes et 21 % des hommes). À l’opposé, c’est dans l’agglomération de Lomé que ces proportions sont les plus faibles (respectivement 18 % et 7 %). Selon la région, c’est dans la région des Savanes que l’on enregistre les proportions les plus élevées d’enquêtés n’ayant aucun niveau d’instruction (56 % des femmes et 33 % des hommes). Enfin, les résultats Tableau 2.8 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef de ménage et par taille du ménage ; taille moyenne du ménage ; pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants de moins de 18 ans vivant sans leurs parents, selon le milieu de résidence, Togo 2013-2014 Résidence EnsembleCaractéristique Urbain Rural Chef de ménage Homme 70,1 74,4 72,5 Femme 29,9 25,6 27,5 Total 100,0 100,0 100,0 Nombre de membres habituels 0 0,1 0,1 0,1 1 19,9 12,3 15,6 2 13,7 10,3 11,8 3 16,5 12,8 14,4 4 15,7 14,4 15,0 5 12,0 13,2 12,7 6 8,8 11,0 10,1 7 5,2 8,0 6,8 8 3,1 5,4 4,4 9+ 5,0 12,5 9,2 Total 100,0 100,0 100,0 Taille moyenne du ménage 3,9 5,1 4,5 Pourcentage de ménages avec des orphelins et des enfants de moins de 18 ans vivant sans leurs parents Enfants vivant sans leurs parents1 21,3 24,0 22,8 Orphelin double 1,4 1,3 1,3 Orphelin simple2 9,3 11,8 10,7 Enfant orphelin et/ou vivant sans leurs parents 25,0 29,5 27,5 Effectif de ménages 4 205 5 344 9 549 Note : Le tableau est basé sur la population de droit des ménages, c’est-à-dire les résidents habituels. 1 Les enfants vivant sans leurs parents sont les enfants de moins de 18 ans qui vivent dans un ménage dans lequel il n’y a ni leur père, ni leur mère. 2 Comprend les enfants dont l’un des parents est décédé et dont l’état de survie de l’autre est inconnu. 26 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages selon le quintile de bien-être montrent que les proportions de femmes et d’hommes n’ayant aucun niveau d’instruction diminuent de manière importante avec l’amélioration du niveau de vie. Cette proportion passe de 51 % chez les femmes appartenant aux ménages du bien-être économique le plus bas à 14 % chez celles du quintile le plus élevé. Chez les hommes, cette proportion varie de 29 % dans le quintile le plus bas à 5 % dans celui le plus élevé. En outre, 39 %, que ce soit chez les hommes ou les femmes, ont un niveau d’instruction primaire incomplet ; 5 % des femmes et 6 % des hommes ont pu achever le cycle primaire. Si les proportions de femmes et d’hommes ayant atteint ou achevé le niveau primaire sont proches, il en va différemment lorsque le niveau d’instruction augmente. En effet, chez les hommes, près du tiers (31 %) ont un niveau secondaire incomplet, 2 % ont achevé le niveau secondaire et 6 % ont le niveau supérieur contre respectivement 20 %, 1 % et 2 % chez les femmes. Les résultats mettent aussi en évidence une amélioration substantielle de la scolarisation des générations les plus anciennes aux plus récentes pour les deux sexes. En effet, la proportion de femmes sans niveau d’instruction passe de 89 % pour celles de 65 ans ou plus à 8 % pour celles du groupe d’âge 10-14 ans. Chez les hommes, cette proportion passe de 60 % à 4 % pour les mêmes groupes d’âges. Parallèlement, les proportions de femmes et d’hommes ayant au moins un niveau secondaire ont augmenté de façon importante : ainsi, 2 % de femmes de 65 ans ou plus ont au moins un niveau secondaire incomplet, contre 54 % des femmes de 15-19 ans. Cette proportion passe de 9 % chez les hommes de 65 ans ou plus à 68 % chez ceux de 15-19 ans. Les tableaux 2.9.1 et 2.9.2 présentent également le nombre médian d’années d’études complétées. Globalement, on constate une disparité entre les sexes puisque la médiane est estimée à 4,4 années d’études pour les hommes contre 2,1 pour les femmes. Les nombres médians d’années d’études les plus élevés concernent les jeunes générations âgées de 15-29 ans au moment de l’enquête, le milieu urbain, l’agglomération de Lomé, les hommes et les femmes des ménages des quintiles de bien-être économique les plus élevés. Tableau 2.9.1 Niveau d’instruction de la population des ménages : Femme Répartition (en %) de la population de fait des femmes des ménages âgées de six ans et plus, en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou achevé et nombre médian d’années complétées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Caractéristique sociodémographique Aucun Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Ne sait pas/ manquant Total Effectif Nombre médian d’années complétées Groupe d’âges 6-9 17,5 82,3 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 100,0 2 859 0,7 10-14 8,2 65,8 2,8 23,2 0,0 0,0 0,0 100,0 2 956 3,6 15-19 12,2 25,9 6,4 53,9 0,2 1,3 0,0 100,0 1 703 5,7 20-24 19,0 21,5 9,0 40,6 1,6 8,2 0,1 100,0 1 651 5,7 25-29 28,5 27,2 9,1 29,6 0,9 4,8 0,0 100,0 1 671 4,3 30-34 39,3 28,6 6,9 20,5 1,5 3,2 0,0 100,0 1 422 2,5 35-39 46,7 26,4 7,0 17,1 0,8 1,7 0,4 100,0 1 281 1,2 40-44 46,4 29,6 8,4 13,2 1,1 1,3 0,0 100,0 886 1,4 45-49 53,7 23,3 8,0 13,8 0,7 0,4 0,1 100,0 771 0,0 50-54 65,3 14,3 5,8 12,3 0,7 1,3 0,3 100,0 922 0,0 55-59 70,8 12,1 5,5 8,9 1,8 0,7 0,3 100,0 596 0,0 60-64 78,7 9,9 7,2 3,4 0,0 0,3 0,4 100,0 505 0,0 65+ 88,8 6,0 2,3 1,7 0,5 0,1 0,6 100,0 1 030 0,0 Résidence Urbain 19,5 34,7 7,2 32,4 1,5 4,5 0,2 100,0 7 089 4,5 Rural 41,9 41,1 4,1 12,6 0,1 0,1 0,1 100,0 11 167 0,7 Région Grande Agglomération de Lomé 18,1 33,5 7,7 33,1 1,6 5,8 0,3 100,0 4 657 4,8 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 36,4 41,0 6,0 16,2 0,1 0,3 0,0 100,0 3 292 1,6 Plateaux 33,4 43,4 6,3 15,8 0,5 0,4 0,1 100,0 4 236 1,8 Centrale 32,3 44,1 2,3 20,7 0,2 0,3 0,1 100,0 1 788 1,9 Kara 38,5 39,7 2,1 17,9 0,1 1,8 0,1 100,0 2 122 1,0 Savanes 55,9 31,2 2,5 9,8 0,3 0,1 0,1 100,0 2 161 0,0 À Suivre… Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 27 Tableau 2.9.1—Suite Caractéristique sociodémographique Aucun Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Ne sait pas/ manquant Total Effectif Nombre médian d’années complétées Quintiles de bien-être économique Le plus bas 50,5 39,5 1,9 8,0 0,0 0,0 0,1 100,0 3 459 0,0 Second 44,2 42,3 3,6 9,8 0,0 0,0 0,1 100,0 3 583 0,4 Moyen 36,5 42,2 5,6 15,4 0,0 0,1 0,1 100,0 3 692 1,5 Quatrième 23,0 39,2 7,1 28,3 0,6 1,6 0,2 100,0 3 730 3,7 Le plus élevé 13,8 30,3 7,8 38,4 2,4 7,2 0,2 100,0 3 792 5,5 Ensemble3 33,2 38,6 5,3 20,3 0,6 1,9 0,1 100,0 18 256 2,1 1 A achevé avec succès six classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès sept classes du niveau secondaire. 3 Y compris 3 cas pour lesquels l’âge est manquant Tableau 2.9.2 Niveau d’instruction de la population des ménages : Homme Répartition (en %) de la population de fait des hommes des ménages âgés de six ans et plus, en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou achevé et nombre médian d’années complétées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Caractéristique sociodémographique Aucun Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Ne sait pas/ manquant Total Effectif Nombre médian d’années complétées Groupe d’âges 6-9 15,5 84,2 0,1 0,2 0,0 0,0 0,0 100,0 2 959 0,7 10-14 4,3 67,5 3,4 24,8 0,0 0,0 0,1 100,0 3 045 3,8 15-19 5,7 19,3 4,6 67,9 0,8 1,6 0,1 100,0 1 930 6,5 20-24 8,1 17,1 6,6 50,7 4,0 13,3 0,2 100,0 1 526 8,2 25-29 11,4 17,8 8,3 39,4 5,3 17,5 0,3 100,0 1 351 8,0 30-34 14,8 18,9 10,3 39,5 4,9 11,3 0,2 100,0 1 146 6,6 35-39 19,2 23,8 10,7 35,0 4,1 6,8 0,4 100,0 1 051 5,6 40-44 20,6 21,8 13,9 31,9 4,1 7,5 0,2 100,0 919 5,5 45-49 22,1 19,8 13,8 31,4 3,6 8,9 0,4 100,0 732 5,5 50-54 27,8 12,9 7,3 39,4 4,7 7,6 0,3 100,0 546 6,1 55-59 35,1 16,1 10,2 29,7 2,7 6,3 0,0 100,0 393 4,8 60-64 44,8 18,4 11,3 18,8 0,3 6,0 0,5 100,0 438 2,3 65+ 60,1 18,1 8,2 8,6 0,9 4,0 0,0 100,0 796 0,0 Résidence Urbain 7,3 27,7 7,1 41,0 4,0 12,7 0,3 100,0 6 313 6,5 Rural 21,0 46,0 5,9 24,9 1,0 1,2 0,1 100,0 10 521 2,9 Région Grande Agglomération de Lomé 6,5 25,4 7,4 39,8 4,8 15,6 0,4 100,0 4 033 7,4 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 12,1 46,1 9,5 27,7 1,7 2,8 0,1 100,0 3 070 4,2 Plateaux 17,5 43,4 7,4 28,3 1,6 1,8 0,1 100,0 3 941 3,6 Centrale 16,4 41,0 2,5 37,1 1,4 1,5 0,1 100,0 1 735 4,1 Kara 19,8 42,6 2,7 29,5 0,5 4,8 0,1 100,0 2 092 3,5 Savanes 32,7 42,9 4,1 18,8 0,8 0,7 0,0 100,0 1 964 1,7 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 28,5 48,2 4,3 18,2 0,4 0,3 0,1 100,0 3 446 1,9 Second 22,5 48,5 5,3 22,6 0,6 0,4 0,0 100,0 3 326 2,6 Moyen 14,8 44,7 7,5 30,6 1,3 1,0 0,1 100,0 3 332 3,9 Quatrième 8,0 32,5 8,4 42,4 2,9 5,5 0,4 100,0 3 358 5,7 Le plus élevé 5,2 21,9 6,0 40,9 5,4 20,4 0,2 100,0 3 373 8,4 Ensemble3 15,8 39,2 6,3 30,9 2,1 5,5 0,2 100,0 16 834 4,4 1 A achevé avec succès six classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès sept classes du niveau secondaire. 3 Y compris 2 cas pour lesquels l’âge est manquant Taux de scolarisation Le principal indicateur du niveau d’accès de la population au système éducatif est le niveau de scolarisation des personnes en âge d’aller à l’école. Au cours de l’EDST-III, des questions relatives à la fréquentation scolaire ont été posées pour toutes les personnes âgées de 3 à 24 ans. Ceci a permis de calculer 28 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages les taux nets et bruts de scolarisation,2 par sexe et niveau d’instruction, selon le milieu et la région de résidence et le quintile de bien-être économique (Tableau 2.10). Tableau 2.10 Taux de fréquentation scolaire Taux net de fréquentation scolaire (TNF) et taux brut de fréquentation scolaire (TBF) de la population de fait des ménages, par sexe et niveau d’études, et indice de parité entre les genres selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Taux net de fréquentation scolaire1 Taux brut de fréquentation scolaire2 Caractéristique sociodémographique Homme Femme Ensemble Indice de parité entre les genres3 Homme Femme Ensemble Indice de parité entre les genres3 NIVEAU PRIMAIRE Résidence Urbain 81,5 82,0 81,8 1,01 125,9 125,8 125,9 1,00 Rural 85,7 81,5 83,7 0,95 125,7 119,6 122,8 0,95 Région Grande Agglomération de Lomé 79,4 81,1 80,3 1,02 123,0 124,6 123,8 1,01 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 90,4 88,4 89,4 0,98 137,5 131,6 134,7 0,96 Plateaux 86,5 81,7 84,1 0,94 127,1 121,1 124,1 0,95 Centrale 85,0 85,4 85,2 1,01 126,4 125,8 126,1 1,00 Kara 81,7 80,1 80,9 0,98 119,0 114,7 116,9 0,96 Savanes 81,5 72,1 77,0 0,88 116,5 107,9 112,4 0,93 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 83,4 77,5 80,6 0,93 122,0 114,0 118,3 0,93 Second 87,0 81,9 84,5 0,94 128,5 117,7 123,3 0,92 Moyen 87,6 86,0 86,8 0,98 126,7 130,0 128,3 1,03 Quatrième 83,8 85,8 84,8 1,02 133,4 130,5 131,9 0,98 Le plus élevé 78,8 77,5 78,1 0,98 118,0 117,8 117,9 1,00 Ensemble 84,6 81,7 83,1 0,97 125,8 121,6 123,7 0,97 NIVEAU SECONDAIRE Résidence Urbain 71,2 54,4 62,1 0,76 121,6 83,4 100,9 0,69 Rural 50,5 37,2 44,4 0,74 75,7 50,9 64,5 0,67 Région Grande Agglomération de Lomé 70,4 52,5 59,8 0,75 118,5 76,9 94,0 0,65 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 56,4 44,8 51,2 0,79 83,1 62,2 73,8 0,75 Plateaux 51,9 37,3 45,0 0,72 83,0 54,2 69,5 0,65 Centrale 67,4 52,9 60,9 0,79 113,4 80,4 98,5 0,71 Kara 57,7 44,9 52,0 0,78 88,2 63,7 77,3 0,72 Savanes 42,7 30,8 37,2 0,72 64,3 46,3 56,0 0,72 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 41,8 26,7 35,3 0,64 59,1 37,9 50,0 0,64 Second 46,4 34,5 41,1 0,74 66,2 43,0 56,0 0,65 Moyen 62,1 44,0 53,3 0,71 98,3 61,3 80,3 0,62 Quatrième 70,0 53,9 62,4 0,77 114,4 83,7 99,8 0,73 Le plus élevé 75,8 58,0 64,8 0,76 139,0 88,0 107,6 0,63 Ensemble 57,6 44,5 51,2 0,77 91,5 64,8 78,5 0,71 1 Le taux net de fréquentation scolaire (TNF) pour le niveau primaire est le pourcentage de la population d’âge de fréquentation du niveau primaire (6-11 ans) qui fréquente l’école primaire. Le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est le pourcentage de la population d’âge de fréquentation du niveau secondaire (12-17 ans) qui fréquente l’école secondaire. Par définition le taux net de fréquentation ne peut excéder 100 %. 2 Le taux brut de fréquentation scolaire (TBF) au niveau primaire est le nombre total d’élèves du niveau primaire, exprimé en pourcentage de la population d’âge officiel de fréquentation du niveau primaire. Le taux brut de fréquentation scolaire au niveau secondaire est le nombre total d’élèves du niveau secondaire, exprimé en pourcentage de la population d’âge officiel de fréquentation du niveau secondaire. S’il y a pour un niveau donné un nombre important d’élèves plus âgés ou plus jeunes que l’âge officiel pour ce niveau, le TBF peut excéder 100 %. 3 L’indice de parité entre les genres pour le primaire est le ratio du TNF (TBF) au niveau primaire des filles sur le TNF (TBF) des garçons. L’indice de parité entre les genres pour le secondaire est le ratio du TNF (TBF) au niveau secondaire des filles sur le TNF (TBF) des garçons. Dans l’ensemble, le taux net de scolarisation (TNS) au primaire est de 83 %, ce qui signifie que plus de huit enfants sur dix âgés de 6-11 ans (âge officiel de scolarisation au niveau primaire) fréquentent l’école primaire. Ce taux est légèrement plus élevé pour les garçons (85 %) que pour les filles (82 %) et plus élevé dans certaines régions que d’autres. Il varie de 89 % dans la région Maritime et 85 % dans la région Centrale 2 Les définitions de ces indicateurs sont présentées en note du tableau 2.10. Caractéristiques des logements et de la population des ménages • 29 à 77 % dans celle des Savanes. Il y a certes des différences selon les caractéristiques sociodémographiques étudiées, mais elles sont assez faibles, ce qui témoigne des efforts dans la réduction des inégalités notamment celles basées sur le sexe dans l’accès à l’école primaire. Ces efforts apparaissent surtout en analysant l’indice de parité entre les deux sexes : cet indice est égal à 1 (ce qui signifie qu’il n’y a pas d’inégalité liée au sexe) en milieu urbain, dans l’agglomération de Lomé, dans la région Centrale et dans les ménages classés dans le quatrième quintile de bien-être économique. Paradoxalement, le TNS au primaire est légèrement moins élevé pour les garçons en milieu urbain qu’en milieu rural, dans l’agglomération de Lomé que dans les autres régions et même dans les ménages de quintile de bien-être économique le plus élevé que dans ceux des quintiles les moins élevés. Dans les ménages de meilleur niveau de vie, de l’agglomération de Lomé et du milieu urbain, les enfants commencent très tôt l’école, ce qui fait qu’à partir de 10 ans un grand nombre d’entre eux sont au collège. Ces enfants ne seront pas comptés parmi ceux fréquentant l’école primaire (numérateur) alors qu’ils ont l’âge officiel de scolarisation au niveau primaire (dénominateur). C’est ce qui pourrait, en partie, expliquer ce paradoxe. Un autre indicateur présenté au tableau 2.10 est le taux brut de scolarisation (TBS) au primaire qui est de 124 %, ce qui signifie que 124 élèves de tous âges fréquentent l’école primaire pour 100 personnes âgés de 6-11 ans, âge officiel de fréquentation du primaire. Quand ce taux est supérieur à 100 % pour un niveau d’étude donné, cela signifie qu’un nombre important d’enfants plus âgés ou plus jeunes par rapport à l’âge officiel de fréquentation de ce niveau d’études fréquentent ce niveau3. Bien que le TBS soit plus élevé chez les garçons (126 %) que chez les filles (122 %) et qu’il présente des variations par caractéristiques sociodémographiques plus importantes que celles observées pour le taux net, les différences ne sont cependant pas très remarquables. Pour le niveau secondaire, les taux se rapportent de la population âgée de 12-17 ans. Contrairement aux taux de scolarisation au primaire, les taux de scolarisation au secondaire sont beaucoup plus faibles et les écarts plus importants. Le taux net de scolarisation au secondaire s’établit à 51 % dans l’ensemble ; il est de 58 % chez les garçons et de 45 % chez les filles. Il est plus élevé en milieu urbain (62 %) qu’en milieu rural (44 %). Selon les régions, cette proportion est plus élevée dans la région Centrale (61 %) et dans l’agglomération de Lomé (60 %) que dans les Savanes (37 %). Pour cet indicateur, les résultats montrent que globalement, les taux nets de scolarisation au secondaire augmentent des ménages du quintile de bien- être économique le plus bas (35 %) aux ménages du quintile le plus élevé (65 %). Tout comme le TBS au primaire, le TBS au secondaire est plus élevé que le TNS au secondaire, ce qui signifie qu’un nombre important d’enfants plus âgés ou plus jeunes que l’âge officiel de fréquentation du niveau secondaire fréquentent ce cycle d’enseignement. Il présente également des variations par caractéristique sociodémographique similaires à celles observées pour le taux net. En 2013-2014, le TBS au secondaire est de 79 % pour les deux sexes ; il est de 92 % chez les garçons et de 65 % chez les filles et il est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (101 % contre 65 %). Contrairement aux inégalités entre les sexes peu remarquables au primaire, l’indice de parité au secondaire est partout de loin inférieur à 1, ce qui signifie que les inégalités se creusent à partir du secondaire. Ce fait est illustré par le graphique 2.2 qui présente la proportion de garçons et de filles de chaque âge qui fréquentent l’école (quel que soit le niveau) et qui met en évidence les disparités entre les garçons et les filles. Ces disparités existent à tous les âges mais augmentent à partir 12 ans, généralement l’âge d’entrée au secondaire. 3 Certains y accèdent précocement et d’autres en sortent tardivement 30 • Caractéristiques des logements et de la population des ménages Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire par âge de la population de fait des ménages de 5 à 24 ans 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Pourcentage Âge Masculin Féminin Togo 2013-2014 Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 31 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS 3 Kayi Améwanou DJIBOM a troisième Enquête Démographique et de Santé du Togo a permis de recueillir par le biais du questionnaire ménage et des questionnaires individuels femmes et hommes des informations sur l’âge, la religion, l’ethnie, l’état matrimonial, le milieu de résidence, la région de résidence ainsi que le niveau d’instruction. Dans ce chapitre, sont également analysées les informations concernant l’emploi, l’assurance maladie, l’exposition aux médias et la consommation de tabac. 3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES ENQUÊTÉS Le tableau 3.1 décrit la répartition en pourcentage des hommes et des femmes selon certaines caractéristiques sociodémographiques telles que l’âge, la religion, l’ethnie, l’état matrimonial, le milieu et région de résidence, le niveau d’instruction et le quintile de bien-être économique. Ce tableau met également en exergue, pour chaque catégorie le nombre de cas non pondérés, c’est-à-dire le nombre de personnes enquêtées dans chaque catégorie et le nombre de cas non pondérés, c’est-à-dire le nombre de cas de chaque catégorie selon le poids réel de cette catégorie au niveau national. Il faut préciser que dans le cadre de ce rapport, les effectifs et proportions présentés sont ceux qui sont pondérés. Les femmes de la tranche d’âges 15-49 ans, c’est-à-dire celles en âge de procréer et les hommes de 15-59 ans constituent les populations cibles de l’EDST-III. Toutefois, par souci de comparaison, les résultats portent sur les femmes et les hommes de la même tranche d’âges (15-49 ans) dans ce chapitre. 3.1.1 Âge Variable importante pour toute étude démographique, l’âge a été l’une des variables les plus difficiles à obtenir du fait du mauvais fonctionnement de l’état civil, raison pour laquelle une attention particulière a été accordée à son enregistrement. Lors de la collecte des données, il a été demandé aux enquêtés d’abord leur date de naissance puis leur âge. Ensuite, on demande aux enquêteurs/enquêtrices de vérifier la cohérence entre la date de naissance et l’âge. Dans le cas où l’enquêté (e) ne connait ni son âge ni sa date de naissance, on lui demande de fournir un document officiel tels que la carte d’identité nationale, un acte de naissance ou un carnet de vaccination où peut figurer la date de naissance. Dans le cas où l’enquêté (e) ne dispose d’aucun de ces documents, l’enquêteur estime l’âge de l’enquêté (e) soit par comparaison avec L Principaux résultats • Bien que les proportions de femmes et d’hommes sans instruction diminuent des générations anciennes aux plus récentes, les proportions des personnes sans instruction restent élevées : 32 % des femmes et 11 % des hommes de 15-49 ans. • La proportion de femmes (47 %) qui ne savent pas lire du tout est nettement plus élevée que celle des hommes (19 %). • L’exposition des populations de 15-49 ans aux médias n’est pas encore généralisée : 24 % des hommes et 39 % des femmes ne sont exposés à aucun média. • La majorité des femmes (95 %) et des hommes (93 %) n’ont aucune assurance médicale. • La proportion des hommes qui fument est plus élevée que celle des femmes (10 % contre 1 %). 32 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés l’âge d’un autre membre du ménage, soit en se référant aux évènements importants dans la vie de l’enquêté (e), (date de naissance de son premier enfant, âge au premier mariage, etc.), soit en se référant aux calendriers historique élaborés à cet effet. Le tableau 3.1 présente la répartition en pourcentage des femmes et des hommes de 15-49 ans par groupe d’âges. On remarque que les proportions diminuent quel que soit le sexe au fur et à mesure que l’on évolue vers les âges avancés. Pour les hommes, les proportions sont de 21 % dans le groupe d’âges 15-19 ans et 8 % pour le groupe d’âges 45-49 ans. Le constat est le même chez les femmes où la proportion passe de 18 % pour le groupe d’âges 15-19 ans à 8 % pour le groupe d’âges 45-49 ans. Tableau 3.1 Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes de 15-49 ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Femme Homme Caractéristique sociodémographique Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Pourcentage pondéré Effectif pondéré Effectif non pondéré Groupe d’âges 15-19 17,9 1 700 1 733 21,4 859 897 20-24 17,6 1 665 1 604 18,1 729 719 25-29 17,8 1 685 1 660 15,9 637 615 30-34 15,0 1 423 1 418 13,1 527 514 35-39 13,7 1 297 1 314 12,4 498 477 40-44 9,7 920 939 10,7 429 436 45-49 8,3 791 812 8,4 339 348 Religion Traditionnelle/animiste 14,3 1 358 1 573 17,9 719 779 Musulmane 17,0 1 610 1 812 18,6 749 860 Catholique 26,0 2 462 2 412 27,0 1 087 1 002 Evangélique 5,0 477 409 5,8 232 204 Pentecôtiste 16,8 1 596 1 444 14,6 585 520 Autre chrétienne 12,8 1 213 1 016 8,5 340 285 Aucune 7,9 746 800 7,3 295 347 Autre/manquant 0,2 19 14 0,3 12 9 Ethnie Adja-Ewé/Mina 42,2 3 997 3 051 43,1 1 732 1 288 Kabye/Tem 25,3 2 394 2 644 27,4 1 100 1 228 Akposso/Akebou 4,1 390 344 3,9 157 139 Ana-Ife 3,2 303 284 3,3 134 126 Para-Gourma/Akan 17,3 1 644 2 430 16,6 666 982 Autre Togolais 1,7 159 222 1,7 69 100 Etranger 5,8 552 472 3,8 154 134 Manquant 0,4 42 33 0,2 6 9 État matrimonial Célibataire 26,8 2 545 2 445 47,3 1 902 1 893 Marié 51,4 4 872 5 098 40,7 1 634 1 669 Vivant ensemble 14,9 1 410 1 262 8,8 355 318 Divorcé/séparé 4,2 402 392 2,7 107 103 Veuf 2,6 251 283 0,5 19 23 Résidence Urbain 45,4 4 304 3 591 44,7 1 798 1 444 Rural 54,6 5 176 5 889 55,3 2 220 2 562 Région Grande Agglomération de Lomé 30,6 2 903 2 359 29,0 1 167 889 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 16,0 1 520 998 16,4 658 438 Plateaux 22,1 2 094 1 645 22,2 893 715 Centrale 9,2 876 1 292 10,1 407 610 Kara 10,9 1 035 1 320 12,1 485 614 Savanes 11,1 1 051 1 866 10,2 409 740 Niveau d’instruction Aucun 31,8 3 012 3 400 11,3 454 557 Primaire 33,5 3 173 3 008 26,9 1 080 1 090 Secondaire 31,4 2 976 2 808 53,0 2 130 2 063 Supérieur 3,4 318 264 8,8 354 296 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 16,6 1 578 2 278 17,5 704 1 009 Second 16,9 1 602 1 702 15,7 630 697 Moyen 18,2 1 724 1 700 18,9 760 745 Quatrième 22,8 2 162 1 771 22,2 890 723 Le plus élevé 25,5 2 414 2 029 25,7 1 034 832 Ensemble 15-49 100,0 9 480 9 480 100,0 4 018 4 006 50-59 na na na na 458 470 Ensemble 15-59 na na na na 4 476 4 476 Note : Le niveau d’instruction correspond au plus haut niveau d’instruction atteint, qu’il ait été achevé ou non. na = Non applicable Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 33 3.1.2 Religion Lors de l’EDST-III, les enquêtés qui se sont déclarés de confession catholique sont en proportion plus importante quel que soit le sexe (26 % chez les femmes contre 27 % chez les hommes). La religion musulmane vient en deuxième position (respectivement 17 % et 19 %) ; suivie des animistes avec 14 % des femmes et 18 % des hommes. Les pentecôtistes représentent également un grand groupe avec 17 % des femmes contre 15 % des hommes. Il faut préciser que les évangéliques représentent la plus faible proportion (5 % chez les femmes et 6 % chez les hommes). 3.1.3 Ethnie Le regroupement ethnique fait dans le cadre de cette enquête révèle trois grands groupes notamment le groupe Adja-Éwé/Mina représentant 42 % chez les femmes et 43 % chez les hommes. Le groupe Kabyè- Tem vient en deuxième position avec respectivement 25 % et 27 %, suivi du groupe ethnique Para- Gourma/Akan (17 % pour chacun des deux sexes). Les autres ethnies sont minoritaires. 3.1.4 État matrimonial Au regard du tableau 3.1, on note que 51 % des femmes et 41 % des hommes sont mariés. On constate aussi qu’au moment de l’enquête, environ 27 % des femmes sont célibataires contre 47 % des hommes. Les enquêtés en rupture d’union (divorcés, séparés ou veufs) représentent 7 % chez les femmes et 3 % chez les hommes. 3.1.5 Milieu et région de résidence Les résultats inscrits dans le tableau 3.1 montrent que la plupart des enquêtés vivaient en milieu rural, quel que soit le sexe (55 %). Au niveau régional, on constate qu’au moment de l’enquête, 31 % des femmes et 29 % des hommes vivaient dans l’agglomération de Lomé. En dehors de l’agglomération de Lomé, la région des Plateaux et la région Maritime concentrent les proportions élevées d’enquêtés quel que soit le sexe. La proportion d’enquêtés dans les autres régions est respectivement de 9 % des femmes et 10 % des hommes pour la région Centrale, 11 % des femmes et 12 % des hommes pour la région de la Kara et 11 % des femmes et 10 % des hommes pour la région des Savanes. 3.1.6 Niveau de bien-être économique Le tableau 3.1 présente aussi la répartition en pourcentage des femmes et des hommes selon le niveau de bien-être économique du ménage. Au moment de l’enquête, 17 % des femmes contre 18 % des hommes vivaient dans un ménage classé dans le quintile de bien-être économique le plus bas tandis que 26 % des femmes et des hommes vivaient dans un ménage du quintile le plus élevé. La répartition des enquêtés selon les quintiles de bien-être économique du ménage ne met pas en évidence des variations importantes entre les femmes et les hommes. 3.2 NIVEAU D’INSTRUCTION PAR CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES Les tableaux 3.2.1 et 3.2.2 présentent la répartition en pourcentage des femmes et des hommes enquêtés selon le plus haut niveau d’instruction atteint en fonction de l’âge, du milieu et région de résidence et du quintile de bien-être économique. 34 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Tableau 3.2.1 Niveau d’instruction : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou achevé et nombre médian d’années d’instruction achevées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Plus haut niveau d’instruction atteint Total Nombre médian d’années complétées Effectif de femmes Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Groupe d’âges 15-24 14,8 22,8 8,1 47,3 2,2 4,8 100,0 5,9 3 364 15-19 11,1 24,3 7,7 54,3 1,7 0,9 100,0 6,1 1 700 20-24 18,7 21,2 8,5 40,1 2,8 8,7 100,0 5,8 1 665 25-29 28,3 27,6 9,1 29,3 1,1 4,6 100,0 4,3 1 685 30-34 39,6 27,8 6,9 21,1 1,3 3,3 100,0 2,5 1 423 35-39 46,6 26,9 6,9 17,0 0,8 1,9 100,0 1,3 1 297 40-44 47,0 28,5 8,7 13,9 1,2 0,8 100,0 1,3 920 45-49 55,1 23,6 7,0 13,0 1,0 0,3 100,0 0,0 791 Résidence Urbain 17,1 23,4 8,9 40,7 3,0 7,0 100,0 5,8 4 304 Rural 44,0 27,4 7,1 20,9 0,3 0,3 100,0 1,9 5 176 Région Grande Agglomération de Lomé 15,9 23,1 9,3 40,1 3,1 8,4 100,0 5,9 2 903 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 34,7 28,2 10,8 25,4 0,2 0,7 100,0 3,6 1 520 Plateaux 33,6 28,8 9,6 26,0 1,3 0,6 100,0 3,6 2 094 Centrale 30,4 32,5 4,4 31,3 0,7 0,6 100,0 3,7 876 Kara 34,8 28,8 3,7 28,2 0,7 3,8 100,0 3,2 1 035 Savanes 65,8 13,1 3,5 16,5 0,7 0,4 100,0 0,0 1 051 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 60,1 23,0 3,5 13,3 0,0 0,0 100,0 0,0 1 578 Second 47,6 28,4 6,9 16,9 0,2 0,0 100,0 1,1 1 602 Moyen 32,6 32,2 9,4 25,4 0,2 0,2 100,0 3,5 1 724 Quatrième 21,2 27,2 8,9 38,3 1,4 2,9 100,0 5,1 2 162 Le plus élevé 11,6 19,0 9,5 45,1 4,3 10,4 100,0 7,3 2 414 Ensemble 31,8 25,6 7,9 29,9 1,5 3,4 100,0 4,1 9 480 1 A achevé avec succès six classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès sept classes du niveau secondaire. Dans l’ensemble, les hommes ont un niveau d’instruction plus élevé que les femmes. En effet, 32 % des femmes de 15-49 ans n’ont aucun niveau d’instruction contre 11 % des hommes du même groupe d’âges. Par ailleurs, les résultats selon les groupes d’âges montrent que la proportion d’enquêtés sans instruction diminue des générations anciennes aux plus récentes, quel que soit le sexe. Malgré cette amélioration, on note que la proportion de femmes sans instruction reste, de loin, plus élevée que celle des hommes quel que soit le groupe d’âges considéré. En outre, 8 % des femmes ont déclaré avoir complété le niveau primaire. De même, comme chez les femmes, 8 % des hommes ont aussi déclaré avoir achevé le niveau primaire. Cependant, une proportion plus élevée d’hommes (13 %) que de femmes (5 %) ont achevé le niveau secondaire ou supérieur. Globalement, le nombre médian d’années complétées pour les femmes est estimée à 4,1 années d’études, ce qui signifie que la moitié des femmes de 15-49 ans n’ont pas dépassé le cours élémentaire deuxième année. Chez les hommes, 50 % ont au moins le niveau de la classe de sixième (le nombre médian d’années complétées est de 6,8 années d’études). Les résultats montrent également que le milieu rural enregistre la plus grande proportion d’enquêtés sans instruction quel que soit le sexe (44 % chez les femmes et 16 % chez les hommes contre respectivement 17 % et 5 % en milieu urbain). On retrouve aussi des proportions d’enquêtés sans instruction beaucoup plus élevées dans la région des Savanes (66 % de femmes et 31 % d’hommes) que dans toutes les autres régions. C’est dans l’agglomération de Lomé que les proportions d’enquêtés sans instruction sont les plus faibles (16 % des femmes et 5 % des hommes). En ce qui concerne le quintile du bien-être économique des ménages, les résultats montrent que les proportions de femmes et d’hommes sans instruction diminuent des ménages du quintile le plus bas au plus élevé. Considérant les deux quintiles extrêmes, on note que 60 % des femmes et 27 % des hommes du quintile le plus bas sont sans instruction contre respectivement 12 % et 3 % dans les ménages du quintile le plus élevé. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 35 Tableau 3.2.2 Niveau d’instruction : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans en fonction du plus haut niveau d’instruction atteint ou achevé et nombre médian d’années d’instruction achevées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Plus haut niveau d’instruction atteint Total Nombre médian d’années complétées Effectif d’hommes Caractéristique sociodémographique Sans instruction Primaire incomplet Primaire complet1 Secondaire incomplet Secondaire complet2 Supérieur Groupe d’âges 15-24 5,4 15,1 4,3 64,9 3,4 6,9 100,0 7,5 1 587 15-19 3,6 14,4 4,0 74,7 1,7 1,6 100,0 7,1 859 20-24 7,5 15,9 4,8 53,5 5,4 13,1 100,0 8,3 729 25-29 7,6 19,7 7,1 45,1 4,2 16,4 100,0 8,2 637 30-34 15,4 22,1 8,6 36,7 5,7 11,4 100,0 6,0 527 35-39 18,1 23,0 10,9 40,8 2,7 4,5 100,0 5,7 498 40-44 18,0 24,0 11,9 34,5 4,5 7,1 100,0 5,6 429 45-49 20,8 21,9 12,3 34,4 2,3 8,4 100,0 5,5 339 Résidence Urbain 5,0 10,6 7,4 54,9 5,7 16,5 100,0 8,8 1 798 Rural 16,4 26,2 7,8 44,7 2,2 2,6 100,0 5,6 2 220 Région Grande Agglomération de Lomé 4,7 10,2 7,8 50,9 6,5 19,9 100,0 9,2 1 167 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 7,5 22,1 10,7 50,8 3,0 5,9 100,0 6,6 658 Plateaux 12,6 24,9 10,3 46,7 3,2 2,4 100,0 5,8 893 Centrale 10,7 21,5 4,0 59,0 2,1 2,7 100,0 6,6 407 Kara 14,0 23,1 3,3 48,5 2,0 9,0 100,0 6,1 485 Savanes 30,6 21,6 5,2 38,9 2,0 1,7 100,0 4,6 409 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 26,9 28,1 6,0 37,6 0,5 0,9 100,0 4,3 704 Second 19,8 27,8 8,6 42,0 0,9 0,8 100,0 5,2 630 Moyen 7,0 25,3 9,3 52,1 4,7 1,6 100,0 6,4 760 Quatrième 5,8 16,5 8,1 57,8 3,8 8,0 100,0 7,7 890 Le plus élevé 3,3 5,9 6,6 52,2 6,9 25,1 100,0 10,0 1 034 Ensemble 15-49 11,3 19,2 7,6 49,3 3,8 8,8 100,0 6,8 4 018 50-59 24,3 14,9 9,8 40,4 2,9 7,7 100,0 5,8 458 Ensemble 15-59 12,6 18,8 7,9 48,3 3,7 8,7 100,0 6,8 4 476 1 A achevé avec succès six classes du niveau primaire. 2 A achevé avec succès sept classes du niveau secondaire. Dans l’ensemble, on observe que le nombre médian d’années d’études complétées varie en fonction du groupe d’âges. Ce nombre médian varie de 1,3 année chez les femmes de 35-44 ans à 5,9 années chez celles 15-24 ans. Chez les hommes, il passe de 5,6 années dans le groupe d’âge 40-44 ans à 7,5 années pour ceux âgés de 15 à 24 ans. Il faut préciser que le nombre médian d’années d’étude complétées est égal à zéro chez les femmes du groupe d’âge 45-49 ans. Il est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (respectivement 5,8 et 1,9 années pour les femmes ; 8,8 et 5,6 pour les hommes). De plus, il augmente avec le niveau du bien-être économique du ménage, passant de 0,0 chez les femmes du quintile le plus bas à 7,3 chez celles du quintile le plus élevé et de 4,3 chez les hommes du quintile le plus bas à 10,0 chez ceux du quintile le plus élevé. Par rapport à la région, c’est dans l’agglomération de Lomé qu’on enregistre le nombre médian d’années d’étude complétées le plus élevé (5,9 années pour les femmes et 9,2 années pour les hommes) ; les proportions les plus faibles étant enregistrées dans la région des Savanes (0,0 année pour les femmes et 4,6 années pour les hommes). 3.3 ALPHABÉTISATION Lors de la troisième Enquête Démographique et de Santé du Togo, au-delà des questions posées sur la dernière classe achevée et le niveau d’instruction atteint par les enquêtés, on a demandé aux enquêtés sans instruction et à ceux qui avaient seulement le niveau primaire de lire une phrase simple rédigée dans plusieurs langues nationales. Les enquêteurs devaient enregistrer le résultat de ce test selon les cinq modalités suivantes : « ne peut pas lire du tout », « peut seulement lire des parties de la phrase », « peut lire toute la phrase », « pas de carte dans la langue de l’enquêté », « aveugle/ problème de vue ». Sont considérés comme 36 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés alphabétisés, les enquêtés ayant au moins, fréquenté l’école secondaire et ceux qui ont pu lire une phrase entière ou seulement une partie de la phrase. L’examen des tableaux 3.3.1 et 3.3.2 montre que parmi les femmes, 35 % ont un niveau d’instruction secondaire ou supérieur, 6 % ont pu lire une phrase entière et 12 % une partie de la phrase. Globalement, un peu plus de la moitié des femmes sont alphabétisées (52 %). Parmi la population masculine, 62 % ont un niveau d’instruction secondaire ou supérieur, 11 % ont pu lire une phrase entière et 8 % une partie de la phrase. Au total, on estime que 81 % des hommes sont alphabétisés. Il faut noter que la proportion de femmes (47 %) qui ne savent pas lire du tout est nettement plus élevée que celle des hommes (19 %). Tableau 3.3.1 Alphabétisation : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans par niveau d’instruction atteint et niveau d’alphabétisation et pourcentage de femmes alphabétisées selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Secondaire ou supérieur Pas d’instruction ou niveau primaire Manquant Total Pourcentage alphabétisé1 Effectif de femmes Caractéristique sociodémographique Peut lire une phrase entière Peut lire une partie de la phrase Ne peut pas lire Pas de carte dans la langue de l’enquêté Aveugle/ malvoyant Groupe d’âges 15-24 54,3 5,8 10,5 29,0 0,2 0,0 0,3 100,0 70,6 3 364 15-19 56,9 8,0 9,9 24,6 0,2 0,0 0,5 100,0 74,8 1 700 20-24 51,5 3,6 11,1 33,4 0,2 0,0 0,1 100,0 66,3 1 665 25-29 35,0 6,0 13,6 45,0 0,3 0,0 0,1 100,0 54,6 1 685 30-34 25,7 4,9 13,2 55,6 0,1 0,1 0,3 100,0 43,9 1 423 35-39 19,6 6,7 11,1 62,4 0,0 0,0 0,1 100,0 37,4 1 297 40-44 15,9 6,3 13,4 63,9 0,1 0,2 0,3 100,0 35,5 920 45-49 14,3 3,5 10,6 70,2 0,2 0,5 0,6 100,0 28,5 791 Résidence Urbain 50,7 7,2 12,7 29,1 0,2 0,0 0,2 100,0 70,6 4 304 Rural 21,5 4,5 11,1 62,3 0,2 0,1 0,4 100,0 37,0 5 176 Région Grande Agglomération de Lomé 51,6 7,5 13,0 27,3 0,2 0,0 0,2 100,0 72,2 2 903 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 26,3 4,5 13,8 54,9 0,0 0,3 0,2 100,0 44,6 1 520 Plateaux 27,9 5,7 13,5 52,2 0,0 0,0 0,7 100,0 47,1 2 094 Centrale 32,7 4,8 11,2 51,1 0,0 0,1 0,1 100,0 48,7 876 Kara 32,7 7,4 10,1 48,7 0,9 0,1 0,1 100,0 50,2 1 035 Savanes 17,7 1,5 4,5 76,3 0,0 0,0 0,0 100,0 23,6 1 051 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 13,3 3,4 7,4 75,2 0,3 0,0 0,3 100,0 24,2 1 578 Second 17,1 4,5 10,7 66,9 0,1 0,2 0,5 100,0 32,3 1 602 Moyen 25,8 5,5 13,7 54,4 0,2 0,1 0,3 100,0 45,0 1 724 Quatrième 42,6 6,1 16,0 35,0 0,1 0,1 0,1 100,0 64,7 2 162 Le plus élevé 59,8 7,7 10,4 21,7 0,1 0,0 0,2 100,0 78,0 2 414 Ensemble 34,8 5,7 11,8 47,2 0,2 0,1 0,3 100,0 52,3 9 480 1 C’est-à-dire les femmes qui ont, au moins, fréquenté l’école secondaire et celles qui peuvent lire une phrase entière ou une partie de phrase. Si l’on compare les résultats des tableaux 3.2.1 et 3.3.1, on constate que la proportion de femmes qui ne savent pas du tout lire est supérieure à celle des femmes qui n’ont aucun niveau d’instruction (47 % contre 32 %). On observe le même résultat chez les hommes lorsqu’on rapproche les tableaux 3.2.2 et 3.3.2 (19 % qui ne savent pas lire contre 11 % qui n’ont jamais fréquenté l’école). Les proportions d’hommes et de femmes alphabétisés diffèrent selon le milieu de résidence. En milieu urbain, 71 % des femmes et 92 % des hommes sont alphabétisés contre respectivement 37 % et 72 % en milieu rural. Suivant les régions, l’agglomération de Lomé se distingue des autres régions par le taux d’alphabétisation le plus élevé, et cela quel que soit le sexe (72 % des femmes et 94 % des hommes sont alphabétisés). À l’opposé, c’est dans la région des Savanes que l’on enregistre les plus faibles proportions de personnes alphabétisées (24 % des femmes et 55 % des hommes). Chez les hommes, en dehors de l’agglomération de Lomé, c’est dans les régions Centrale (82 %) et Maritime (80 %) que l’on note les proportions les plus élevées d’alphabétisés. Chez les femmes, ce sont les régions de la Kara (50 %) et Centrale (49 %) qui se caractérisent par les proportions les plus élevées. Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 37 En ce qui concerne le niveau de bien-être économique, on constate que la proportion de personnes alphabétisées augmente du quintile le plus bas au plus élevé, la proportion de femmes alphabétisées variant de 24 % dans les ménages classés dans le quintile le plus bas à 78 % dans ceux du quintile le plus élevé. Chez les hommes, cette proportion varie respectivement de 59 % à 96 %. Tableau 3.3.2 Alphabétisation : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans par niveau d’instruction atteint et niveau d’alphabétisation et pourcentage d’hommes alphabétisés selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Secondaire ou supérieur Pas d’instruction ou niveau primaire Manquant Total Pourcentage alphabétisé1 Effectif d’hommes Caractéristique sociodémographique Peut lire une phrase entière Peut lire une partie de la phrase Ne peut pas lire Pas de carte dans la langue de l’enquêté Aveugle/ malvoyant Groupe d’âges 15-24 75,2 6,6 7,0 10,9 0,1 0,0 0,2 100,0 88,8 1 587 15-19 77,9 7,3 6,6 8,0 0,0 0,0 0,2 100,0 91,8 859 20-24 71,9 5,7 7,6 14,2 0,2 0,0 0,3 100,0 85,2 729 25-29 65,6 8,6 8,6 16,8 0,0 0,0 0,3 100,0 82,8 637 30-34 53,8 10,0 10,0 25,3 0,4 0,0 0,4 100,0 73,9 527 35-39 48,0 17,0 9,3 23,9 0,4 0,1 1,3 100,0 74,2 498 40-44 46,1 19,1 7,4 26,7 0,0 0,2 0,6 100,0 72,5 429 45-49 45,0 12,6 11,4 30,3 0,3 0,3 0,0 100,0 69,0 339 Résidence Urbain 77,1 9,0 5,9 7,3 0,3 0,0 0,5 100,0 91,9 1 798 Rural 49,5 11,7 10,4 27,8 0,1 0,1 0,4 100,0 71,6 2 220 Région Grande Agglomération de Lomé 77,3 10,7 5,5 5,5 0,4 0,0 0,5 100,0 93,5 1 167 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 59,7 10,6 9,8 19,7 0,2 0,0 0,0 100,0 80,2 658 Plateaux 52,2 14,7 9,8 22,2 0,1 0,1 0,8 100,0 76,8 893 Centrale 63,9 10,2 7,9 17,7 0,0 0,0 0,4 100,0 82,0 407 Kara 59,6 7,3 11,6 21,4 0,0 0,1 0,0 100,0 78,5 485 Savanes 42,6 4,5 7,7 44,4 0,0 0,1 0,7 100,0 54,8 409 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 39,0 9,2 10,6 40,4 0,0 0,2 0,6 100,0 58,8 704 Second 43,8 12,4 13,1 30,2 0,2 0,1 0,2 100,0 69,3 630 Moyen 58,4 13,5 9,9 17,6 0,1 0,0 0,5 100,0 81,8 760 Quatrième 69,6 10,8 7,0 12,2 0,0 0,0 0,4 100,0 87,4 890 Le plus élevé 84,3 7,7 4,0 3,2 0,5 0,0 0,4 100,0 95,9 1 034 Ensemble 15-49 61,8 10,5 8,4 18,7 0,2 0,1 0,4 100,0 80,7 4 018 50-59 51,0 11,4 7,0 30,2 0,0 0,2 0,2 100,0 69,3 458 Ensemble 15-59 60,7 10,6 8,2 19,8 0,2 0,1 0,4 100,0 79,5 4 476 1 C’est-à-dire les hommes qui ont, au moins, fréquenté l’école secondaire et qui peuvent lire une phrase entière ou une partie de phrase. 3.4 EXPOSITION AUX MÉDIAS Les tableaux 3.4.1 et 3.4.2 présentent les données sur l’exposition des femmes et des hommes aux médias. Notons qu’il n’est pas indispensable que le ménage possède une radio, un téléviseur ou achète un journal pour y avoir accès car de nombreuses personnes peuvent écouter la radio, lire un journal ou regarder la télévision chez des voisins ou des amis. Les données présentées sont très importantes pour la mise en place des programmes d’éducation et de diffusion d’informations dans tous les domaines notamment ceux relatifs à la santé et à la planification familiale. Les résultats révèlent que les femmes sont moins exposées aux médias que les hommes. En effet, 39 % des femmes n’utilisent aucun média (journal, radio ou télévision) pour s’informer contre 24 % des hommes. Il faut remarquer que de tous les médias, la radio est la plus écoutée : 48 % des femmes et 70 % des hommes ont déclaré avoir écouté la radio au moins une fois par semaine. La télévision vient en deuxième position, 39 % des femmes et 49 % des hommes ayant déclaré regardé la télévision au moins une fois par semaine. Notons également que la proportion d’enquêtées qui ont déclaré lire un journal au moins une fois par semaine est de deux fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes (15 % des hommes contre 38 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés 6 % des femmes). Par ailleurs, les résultats des tableaux 3.4.1 et 3.4.2 montrent que 4 % des femmes et 12 % des hommes suivent les trois médias au moins une fois par semaine. Tableau 3.4.1 Exposition aux médias : Femmes Pourcentage de femmes de 15-49 ans qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio, au moins, une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Caractéristique sociodémographique Lit un journal, au moins, une fois par semaine Regarde la télévision, au moins, une fois par semaine Écoute la radio, au moins, une fois par semaine Les trois médias, au moins, une fois par semaine Aucun média, au moins, une fois par semaine Effectif de femmes Groupe d’âges 15-19 9,2 43,7 44,0 5,3 37,4 1 700 20-24 8,9 49,3 53,2 5,6 30,4 1 665 25-29 5,8 40,5 47,7 4,3 38,3 1 685 30-34 5,3 38,5 47,2 4,5 41,1 1 423 35-39 4,3 31,8 47,4 2,9 43,9 1 297 40-44 3,5 31,4 47,3 2,6 45,3 920 45-49 3,5 23,9 47,0 2,5 47,5 791 Résidence Urbain 11,1 69,1 58,7 8,4 18,7 4 304 Rural 2,2 13,7 38,7 0,7 56,6 5 176 Région Grande Agglomération de Lomé 11,7 75,0 56,7 8,9 16,3 2 903 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 2,8 21,3 42,4 1,1 50,2 1 520 Plateaux 5,9 22,3 42,5 3,4 51,0 2 094 Centrale 4,2 37,6 64,1 2,4 28,8 876 Kara 4,1 26,7 50,3 2,7 42,5 1 035 Savanes 0,8 10,6 25,5 0,4 70,3 1 051 Niveau d’instruction Aucun 0,0 16,3 34,5 0,0 59,6 3 012 Primaire 2,1 36,8 46,3 1,2 40,3 3 173 Secondaire ou plus 16,0 61,4 61,4 11,0 20,0 3 294 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 1,0 4,3 34,8 0,2 63,8 1 578 Second 1,4 7,4 33,3 0,2 63,7 1 602 Moyen 2,6 15,0 40,6 0,7 54,2 1 724 Quatrième 7,6 53,1 54,9 4,5 27,3 2 162 Le plus élevé 14,4 86,7 64,6 11,8 7,5 2 414 Ensemble 6,3 38,9 47,8 4,2 39,4 9 480 Selon l’âge, on constate que chez les hommes, les plus jeunes sont moins exposés aux médias que les plus âgées. En effet, 34 % des hommes du groupe d’âges 15-19 ans ne sont exposés à aucun média contre 22 % du groupe d’âges 45-49 ans. Par contre chez les femmes, c’est l’inverse : le groupe d’âges des jeunes de 15-19 ans est moins exposées aux médias que le groupe d’âges de 45-49 ans (37 % contre 48 %). Selon le milieu de résidence, on note une disparité par rapport à l’exposition aux médias quel que soit le sexe. En effet, plus de la moitié des femmes du milieu rural (57 %) ne sont exposées à aucun média contre seulement 19 % en milieu urbain. Chez les hommes, ces proportions varient de 35 % en milieu rural à 10 % en milieu urbain. Les résultats selon les régions révèlent de fortes disparités. Les proportions de personnes n’ayant accès à aucun média sont faibles dans l’agglomération de Lomé (16 % des femmes et 8 % des hommes) et dans la région Centrale (29 % des femmes et 8 % des hommes). Par contre, c’est dans la région des Savanes qu’on enregistre les proportions les plus fortes de personnes n’ayant accès à aucun média (70 % des femmes et 65 % des hommes). En outre, le niveau d’instruction semble influencer le niveau d’exposition aux médias. Quel que soit le sexe, l’exposition aux trois médias augmente avec le niveau d’instruction : de 1 % à 11 % chez les femmes et de 4 % à 18 % chez les hommes lorsqu’on passe du niveau primaire au secondaire ou plus. Par ailleurs, 60 % des femmes et 51 % des hommes n’ayant aucun niveau d’instruction ne sont exposés à aucun média. Le niveau de bien-être économique du ménage influe également sur l’exposition aux médias. En effet, les hommes et les femmes vivant dans un ménage du quintile le plus élevé sont plus fréquemment exposés aux trois médias que ceux vivant dans les ménages du quintile le plus bas : 12 % des femmes et 31 % des hommes Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 39 dans le quintile le plus élevé contre seulement moins de 1 % pour les personnes vivant dans les ménages du quintile le plus bas quel que soit le sexe. Tableau 3.4.2 Exposition aux média : Hommes Pourcentage d’hommes de 15-49 ans qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision et/ou écoutent la radio, au moins, une fois par semaine, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 Caractéristique sociodémographique Lit un journal, au moins, une fois par semaine Regarde la télévision, au moins, une fois par semaine Écoute la radio, au moins, une fois par semaine Les trois média, au moins, une fois par semaine Aucun média, au moins, une fois par semaine Effectif d’hommes Groupe d’âges 15-19 7,8 43,1 58,6 6,2 33,5 859 20-24 11,6 50,8 68,1 8,7 24,0 729 25-29 19,3 56,0 76,9 16,3 18,2 637 30-34 17,0 53,6 70,3 14,4 21,5 527 35-39 17,3 48,6 72,1 14,7 22,6 498 40-44 19,0 45,8 75,0 15,3 21,7 429 45-49 20,0 44,0 75,1 17,4 22,0 339 Résidence Urbain 26,1 78,2 79,6 23,2 10,4 1 798 Rural 5,8 25,3 61,5 3,5 35,4 2 220 Région Grande Agglomération de Lomé 31,9 84,4 81,1 28,9 8,1 1 167 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 15,4 39,6 84,6 10,3 13,5 658 Plateaux 5,9 28,6 51,1 3,8 42,4 893 Centrale 7,4 60,8 90,4 6,7 8,0 407 Kara 6,5 36,0 71,1 4,4 22,8 485 Savanes 2,7 11,1 30,3 1,5 65,4 409 Niveau d’instruction Aucun 0,8 18,2 45,5 0,4 50,8 454 Primaire 5,6 33,6 63,9 4,3 32,1 1 080 Secondaire ou plus 21,5 61,3 76,4 17,9 15,9 2 485 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 1,3 8,0 48,6 0,5 50,7 700 Second 3,9 16,8 56,7 1,5 40,6 631 Moyen 8,4 37,0 72,5 5,0 23,7 762 Quatrième 17,7 67,1 77,1 13,8 13,6 884 Le plus élevé 33,2 89,6 83,2 30,9 5,6 1 040 Ensemble 15-49 14,9 49,0 69,6 12,3 24,2 4 018 50-59 18,4 41,9 74,1 15,3 24,0 458 Ensemble 15-59 15,3 48,2 70,0 12,6 24,2 4 476 3.5 EMPLOI Au cours de l’EDST-III, des questions relatives à l’emploi ont été posées aux femmes et aux hommes. On a considéré comme ayant un travail, les femmes et les hommes ayant déclaré avoir eu au cours des douze mois ayant précédé l’enquête, une activité rémunérée ou non indépendamment du secteur d’activité. Les tableaux 3.5.1 et 3.5.2 présentent les résultats concernant l’emploi des femmes et des hommes. 3.5.1 Emploi des femmes Dans l’ensemble, 73 % des femmes ont travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, dont 70 % ont travaillé au cours des 7 derniers jours ayant précédé l’enquête. À l’opposé, un peu plus d’une femme sur quatre (27 %) n’a pas travaillé au cours des douze derniers mois (graphique 3.1). 40 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Graphique 3.1 Emploi des femmes au cours des 12 derniers mois Il faut remarquer que la proportion de femmes qui ont travaillé au cours des douze mois ayant précédé l’enquête augmente avec l’âge passant de 31 % dans le groupe d’âges 15-19 ans à 93 % dans celui des 45-49 ans. Selon l’état matrimonial, les résultats montrent que les femmes en rupture d’union (91 %) et celles en union (85 %) ont été proportionnellement plus nombreuses à travailler au cours des 12 derniers mois que les célibataires (39 %). On note également que le nombre d’enfants vivants influence également le travail des femmes : plus le nombre d’enfants augmente, plus la proportion de femmes ayant travaillé augmente, passant de 43 % pour les femmes qui n’ont pas d’enfants à 90 % pour celles qui ont 5 enfants ou plus. Par ailleurs les données concernant le milieu de résidence montrent que la proportion de femmes qui ont travaillé au cours des douze mois ayant précédé l’enquête est plus élevée en milieu rural (75 %) qu’en milieu urbain (71 %). Les résultats selon les régions montrent que la proportion de femmes qui ont déclaré avoir travaillé varie d’un minimum de 71 % dans l’agglomération de Lomé à un maximum de 77 % dans la région des Savanes. Pour ce qui est du niveau d’instruction, les femmes n’ayant aucun niveau d’instruction sont en proportion plus élevées à avoir travaillé (87 %) que celles ayant un niveau d’instruction primaire (78 %) et celles ayant un niveau d’instruction secondaire ou plus (56 %). Enfin, on constate que les femmes dont le ménage est classé dans le quintile de bien-être économique le plus bas ont plus fréquemment travaillé que celles des ménages du quintile le plus élevé (80 % contre 69 %). Travaille actuellement 70 % Ne travaille pas actuellement mais a travaillé au cours des 12 derniers mois 3 % N'a pas travaillé au cours des 12 mois 27 % Togo 2013-2014 Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés • 41 Tableau 3.5.1 Emploi : Femmes Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans en fonction du fait qu’elles travaillent ou non, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 A travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête N’a pas travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête Total Effectif de femmes Caractéristique sociodémographique Travaille actuellement1 Ne travaille pas actuellement Groupe d’âges 15-19 27,8 3,0 69,2 100,0 1 700 20-24 58,6 3,9 37,5 100,0 1 665 25-29 79,0 2,7 18,2 100,0 1 685 30-34 84,8 2,3 12,9 100,0 1 423 35-39 88,4 2,5 9,1 100,0 1 297 40-44 88,5 2,5 8,9 100,0 920 45-49 90,8 2,5 6,7 100,0 791 État matrimonial Célibataire 36,3 3,1 60,6 100,0 2 545 En union 82,2 2,8 15,0 100,0 6 282 En rupture d’union 87,9 2,6 9,5 100,0 653 Nombre d’enfants vivants 0 39,2 3,3 57,5 100,0 2 724 1-2 78,4 2,5 19,1 100,0 2 871 3-4 85,8 2,3 11,9 100,0 2 259 5+ 86,6 3,5 9,8 100,0 1 625 Résidence Urbain 68,2 2,5 29,3 100,0 4 304 Rural 72,0 3,2 24,8 100,0 5 176 Région Grande Agglomération de Lomé 68,5 2,6 28,9 100,0 2 903 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 72,1 2,1 25,8 100,0 1 520 Plateaux 71,4 0,6 28,0 100,0 2 094 Centrale 73,4 2,4 24,2 100,0 876 Kara 69,1 5,0 25,9 100,0 1 035 Savanes 69,2 7,3 23,5 100,0 1 051 Niveau d’instruction Aucun 83,0 3,6 13,3 100,0 3 012 Primaire 75,4 2,7 21,9 100,0 3 173 Secondaire ou plus 53,7 2,3 44,0 100,0 3 294 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 75,6 4,6 19,8 100,0 1 578 Second 73,5 2,6 23,9 100,0 1 602 Moyen 67,9 2,9 29,2 100,0 1 724 Quatrième 70,8 1,9 27,3 100,0 2 162 Le plus élevé 65,9 2,8 31,3 100,0 2 414 Ensemble 70,3 2,9 26,8 100,0 9 480 1 « Travaille actuellement » concerne les femmes qui ont travaillé au cours des sept derniers jours, y compris celles qui n’ont pas travaillé au cours des sept derniers jours mais qui ont un emploi régulier et qui étaient absentes parce qu’elles étaient en congé, malades ou en vacances ou pour d’autres raisons. 3.5.2 Emploi des hommes En ce qui concerne les hommes, les résultats révèlent que 76 % ont travaillé au cours des douze mois ayant précédé l’enquête, dont 74 % au cours des sept derniers jours. En outre, 3 % avaient travaillé au cours des 12 derniers mois mais n’étaient pas en activité au moment de l’enquête et près d’un homme sur quatre (24 %) n’avaient pas travaillé au cours de la même période. On constate également, comme chez les femmes, que la proportion d’hommes qui ont travaillé au cours des douze derniers mois augmente avec l’âge passant de 31 % pour le groupe d’âges 15-19 ans à 99 % pour le groupe d’âges 35-39 ans. Par ailleurs, on remarque que les hommes en union (98 %) et ceux en rupture d’union (97 %) sont en proportion plus élevée à avoir travaillé au cours des douze derniers mois. Les résultats selon le milieu de résidence montrent que la proportion d’hommes qui ont travaillé au cours des douze mois ayant précédé l’enquête est plus élevée en milieu rural (78 %) qu’en milieu urbain (74 %). Par rapport aux régions, la proportion d’hommes qui ont déclaré avoir travaillé varie d’un minimum de 73 % dans la région Maritime à un maximum de 79 % dans la région Centrale. 42 • Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés Par rapport au niveau d’instruction, on remarque que les hommes n’ayant aucun niveau d’instruction (98 %) sont proportionnellement plus nombreux à avoir exercé un travail que ceux ayant un niveau d’instruction primaire (93 %) et secondaire ou plus (65 %). Enfin, on constate que la proportion d’hommes ayant travaillé au cours des 12 derniers mois varie d’un minimum de 74 % chez ceux vivant dans les ménages classés dans le quintile le plus élevé à un maximum de 80 % parmi ceux vivant dans les ménages du quintile le plus bas. Tableau 3.5.2 Emploi : Hommes Répartition (en %) des hommes de 15-49 ans en fonction du fait qu’ils travaillent ou non, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Togo 2013-2014 A travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête N’a pas travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête Total Effectif d’hommes Caractéristique sociodémographique Travaille actuellement1 Ne travaille pas actuellement Groupe d’âges 15-19 24,9 6,0 69,1 100,0 859 20-24 59,3 3,0 37,7 100,0 729 25-29 88,6 0,8 10,6 100,0 637 30-34 97,1 0,7 2,2 100,0 527 35-39 97,7 1,2 1,0 100,0 498 40-44 97,2 1,2 1,6 100,0 429 45-49 96,7 2,0 1,2 100,0 339 État matrimonial Célibataire 47,1 4,1 48,8 100,0 1 902 En union 97,3 1,1 1,6 100,0 1 990 En rupture d’union 96,8 0,5 2,7 100,0 126 Nombre d’enfants vivants 0 50,5 3,8 45,7 100,0 2 035 1-2 95,9 1,0 3,1 100,0 818 3-4 99,0 0,2 0,7 100,0 628 5+ 96,8 2,3 0,9 100,0 537 Résidence Urbain 71,2 2,5 26,3 100,0 1 798 Rural 75,4 2,5 22,1 100,0 2 220 Région Grande Agglomération de Lomé 74,0 2,5 23,5 100,0 1 167 Maritime (Sans Agglomération de Lomé) 71,3 1,2 27,5 100,0 658 Plateaux 77,2 0,3 22,5 100,0 893 Centrale 77,2 1,9 20,8 100,0 407 Kara 72,5 2,7 24,8 100,0 485 Savanes 65,4 9,4 25,2 100,0 409 Niveau d’instruction Aucun 95,0 2,6 2,4 100,0 454 Primaire 91,6 1,0 7,4 100,0 1 080 Secondaire ou plus 61,8 3,1 35,1 100,0 2 485 Quintiles de bien-être économique Le plus bas 74,5 5,0 20,5 100,0 704 Second 76,1 2,2 21,8 100,0 630 Moyen 72,8 1,7 25,5 100,0 760 Quatrième 73,0 2,3 24,7 100,0 890 Le plus élevé 72,3 1,6 26,0 100,0 1 034 Ensemble 15-49 73,5 2,5 24,0 100,0 4 018 50-59 92,9 3,5 3,6 100,0 458 Ensemble
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