Tchad - Demographic and Health Survey - 1998

Publication date: 1998

Tchad Enquête Démographique et de Santé 1996-1997 Bureau Central du Recensement / Direction de la Statistique, des Etudes Économiques et Démographiques ®DHS Demographic and Health Surveys Macro International Inc. INDICATEURS DU SOMMET MONDIAL POUR LES ENFANTS INDICATEURS DE BASE Mortalité infanti le Mortalité maternel le Malnutr it ion des enfants Accès à une eau potable salubre Accès h des installations sanitaires d'évacuat ion des excréments I~.ducation de base Enfants en situation particul ièrement difficile - Quotient de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . . . . . 103 - Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . 194 - Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . . . . 827 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans accusant un retard de croissance . . . . . . . . 40 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pond~raie . . . . 39 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans émaciés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 - Pourcentage de ménages disposant d 'eau potable salubre t à moins de 15 minutes . . . 9 - Pourcentage de ménages disposant de chasse d'eau (personnelle ou en commun) . . 0,2 - Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant achevé l 'école primaire . . . . . . . . . . . . 5 - Pourcentage d 'hommes de 15-49 ans ayant achevé l 'école primaire . . . . . . . . . . . . . 19 - Pourcentage de filles de 6-12 ans fréquentant l 'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 - Pourcentage de garçons de 6-12 ans fréquentant l 'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 - Pourcentage de femmes de 15-49 ans alphabétisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui sont orphelins . . . . . . . . . . . . . . . . 0,5 - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui ne vivent pas avec leur mère biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui vivent dans un ménage comptant un seul adulte de 15 ans ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 INDICATEURS DE SUPPORT S a n t é des f e m m e s Espacement des naissances Maternité sans risque Planif ication familiale N u t r i t i o n Nutrit ion des mères Faible poids ~, la naissance AUaitement Sel iodé Santé de l ' en fant Vaccinations Contr61e de la diarrhée Infections respiratoires aiguës - Pourcentage de naissances à moins de 24 mois de la naissance précédente . . . . . . . . 24 - Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale auprès de personnel médical 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 - Pourcentage de naissances dont la mare a bénéficié de consultation prénatale au cours du premier trimestre de grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 - Pourcentage de naissances dont la mère a été assistée par du personnel médical 3 au cours de l 'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 - Pourcentage de naissances ayant lieu en établissement sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . 11 - Pourcentage de naissances ~t hauts risques 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 - Taux de prévalence contraceptive ( femmes en union, en pour cent) . . . . . . . . . . . . . 4 - Pourcentage de femmes en union ayant des besoins non-satisfaits en matiære de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 - Pourcentage de mères avec un faible Indice de Masse Co~ore l le . . . . . . . . . . . . . . 21 - Pourcentage de naissances de faible poids h la naissance 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 - Pourcentage d'enfants de moins de 4 mois qui sont exclusivement allaités . . . . . . . . 2 - Pourcentage de ménages disposant de sel iodé (d'apr~s le résultat du test) . . . . . . . . 55 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans dont la mère a reçu, au moins une vaccination antitétanique pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 - Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant æté vaccinés contre la rougeole . . . . . . . 23 - Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant été complètement vaccinés (non compris la fièvre jaune) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans ayant eu la diarrhée durant les 2 demières semaines et qui ont bénéficié d 'une Thérapie de Réhydratation par voie Orale (TRO) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans ayant eu une infection respiratoire aiguë durant les 2 demi~res semaines et qui ont été vus par du personnel médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 I Provenant de « Robinet dans le logement/cour/concession », « Fontaine publique », « Puits modeme/forage dans la cour/ concession » ou « Puits moderne/forage publ ic/communautaire ». 2 Auprès d'un « Médecin », « Sage- femme », « Inf irmière », « Matrone/Agent de l'h6pital ou du centre de santé » ou d'une « Accoucheuse traditionnelle formée ». 3 Par un « Médecin », « Sage- femme », « Infirmière », « Matrone/Agent de I hopA .tal ou du centre de santé » ou d'une « Accoucheuse traditionnelle formée ». 4 Pour la définit ion des naissances ~ hauts risques, voir ci-après le tableau 9.4. s Voi r les explications relatives au tableau 7.6. République du Tchad Enquête Démographique et de Santé Tchad 1996-1997 Bandoumal Ouagadjio Kostelngar Nodjimadji Joël Nodjimbatem Ngoniri Ningam Ngakoutou Keumaye Ignégongba Joël S. Tokindang Oumdagué Kouo Bernard Barrère Monique Barrère Bureau Central du Recensement Direction de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques Ministère du Plan et de 1' Am¢nagement du Territoire N'Djaména, Tchad Macro International Inc. Calverton, Maryland USA Mai 1998 Ce rapport pî-ésente les principaux résultats de l'Enquête Démographique et de Santé (EDST) réalisée au Tchad en 1996-1997 par le Bureau Central du Recensement (BCR), Direction de la Statistique, des Études Économiques et Démographiqnes (DSEED). L'EDST a été financée par le Gouvernement Tchadien, grâce à ses propres ressources et par un crédit auprès de la Banque Mondiale, par le FNUAP et I'UNICEF, et elle a bénéficié de l'assistance technique de Macro International Inc. L'EDST fait partie du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys-DHS) dont l'objectif est de collecter, analyser et diffuser des données démographiques portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale et la santé de la mère et de l'enfant. Des informations complémentaires sur I'EDST peuvent être obtenues auprès du Bureau Central du Recensement, Direction de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques B.P. 453, N'Djaména, Tchad (Téléphone (235) 52 31 64; 51 45 49; Fax (235) 51 51 85). Concernant le programme DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Macro International Inc., 11785 Beltsville Drive, Suite 300, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone 301-572-0200; Télex 198116; Fax 301-572-0999; e-mail: reports@macroint.com; Internet: http://www.macroint.com/dhs/). Citation recommandée: Ouagadjio, Bandoumal, Kostelngar Nodjimadji, Joël Nodjimbatem Ngoniri, Ningam Ngakoutou, Keumaye Ignégongba, Joél S. Tokindang, Oumdague Kouo, Bernard Barrère, et Monique Ban:ère. 1998. Enquête Démographique et de Santé, Tchad 1996-1997. Calverton, Maryland, U.S.A. : Bureau Central du Recensement et Macro International Inc. TABLE DES MATIERES Page Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix Liste des graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xv Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xvii Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xix Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxi Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxiii Carte du Tchad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxvii i CHAP ITRE 1 1.1 1.2 CONTEXTE GÉNÉRAL DU PAYS ET MÉTHODOLOGIE DE L 'ENQUgTE Bandoumal Ouagadfio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.1 Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.2 Situation politique et administrative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.3 Situation économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.1.4 Situation démographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.1.5 Situation sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.1.6 Politique de population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 MÉTHODOLOGIE DE L 'ENQUÊTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.2.1 Cadre institutionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.2.2 Objectifs de l'enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.2.3 Questionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.2.4 Échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.2.5 Personnel de I 'EDST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 1.2.6 Déroulement des activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 CHAPITRE 2 2.1 2.2 CARACTÉRIST IQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÉTÉS Kostelngar Nodjimadji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 ENQUÊTE MÉNAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.2 Taille et composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.3 Niveau d'instruction de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 2.1.4 Caractéristiques des logements et des biens possédés par le ménage . . . . . 21 2.1.5 Consommation du sel iodé par les ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 2.1.6 Biens possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ENQUÊTE INDIVIDUELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 iii 2.3 Page 2.2.1 Caract~ristiques socio-démographiques des enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 2.2.2 Caractéristiques des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 2.2.3 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 CHAPITRE 3 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 3.8 I~CON»ITÉ J oë l Nod j imbatem Ngon i t i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ DtPPt~RENTIELLE . . . . . . . . 38 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 GROSSESSES IMPRODUCTIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 ÂGE A LA PREMIÈRE NAISSANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 FÉCONDrIÉ DES ADOLESCENTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 PARITÉ DES HOMMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 CHAPITRE 4 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 4.7 PLANIFICATION FAMILIALE Ningam Ngakoutou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 CONNAISSANCE DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 UTILISATION DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 4.2.1 Utilisation passée de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 4.2.2 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 CONNAISSANCE DE LA PÉRIODE FÉCONDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 SOURCES D'APPROVISIONNEMENT DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . 69 UTILISATION FUTURE DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 SOURCES D' INFORMATION SUR LA CONI'I<ACEPTION . . . . . . . . . . . . . . 72 OPINIONS ET ATTITUDES VIS-A-VIS DE LA PLANIFICATION FAMILIALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 CHAPITRE 5 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 NUPTIALITi~ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Keumaye lgnégongba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 ÉTAT MATRIMONIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 POLYGAMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 ÂGE D'ENI'RÉE EN PREMIÈRE UNION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 ACTIVITI~ SEXUELLE RÉCENTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 iv CHAPITRE 6 6.1 6.2 6.3 6.4 Page PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Ningam Ngakoutou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 DÉSIR D'AVOIR DES ENFANTS (SUPPLÉMENTAIRES) . . . . . . . . . . . . . . . . 91 BESOINS EN MATI~RE DE PLANIvlCATION FAMILIALE . . . . . . . . . . . . . . 97 NOMBRE TOTAL D'ENFANTS DÉSIRÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 PLANIFICATION DE LA FÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 CHAPITRE 7 7.1 7.2 7.3 7.3 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L'ENFANT Monique Bar rère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 SOINS PRÉNATALS ET ACCOUCHEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 7.1.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 7.1.2 Accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 VACCINATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 AVITAMINOSE A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 MALADIES DES ENFANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 7.3.1 Infections respiratoires et fièvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 7.3.2 Diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 CHAPITRE 8 8.1 8.2 8.3 ALLAITEMENT ET ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES Joëi S. Tokindang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 ALLAITEMENT ET ALIMENTATION DE COMPLÉMENT . . . . . . . . . . . . . . 133 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 8.2.1 Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 8.2.2 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 ÉTAT NUTRITIONNEL DES FEMMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 CHAPITRE 9 9.1 9.2 9.3 MORTALITÉ DES ENFANTS Monique Barrère et Bernard Barrère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 MÉTHODOLOGIE ET QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 NIVEAUX ET TENDANCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 MORTALITÉ DIVv~RENI'IELLE ET GROUPES/~ HAUTS RISQUF~ . . . . . 155 V CHAPITRE 10 Page CAUSES DE DÉCÈS DES ENFANTS Bernard Barrère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 10.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 10.2 CAUSES DES DÉCI~S DÉCLARÉES PAR LA MÈRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 10.3 PRÉVALENCE DES SYMPT(SMES AVANT LE DÉCÈS . . . . . . . . . . . . . . . . 165 10.4 DIAGNOSTIC POSSIBLE SUR LA BASE DES SYMPTÕMES . . . . . . . . . . . . 166 10.5 RAPPROCHEMENT DES CAUSES DÉCLARÉES PAR LA MÈRE ET DU DIAGNOSTIC DÉDUIT DES SYMPTÔMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 10.6 CAUSES PROBABLES DE DÉCI~S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 10.6.1 Causes probables des décès néonatals et des d6cès à 1-59 mois . . . . . . 170 10.6.2 Causes probables des décès selon certaines caractéristiques socio-démogmphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 10.7 CONSULTATION AVANT LE DÉCÈS ET LIEU DE DÉCI~S . . . . . . . . . . . . . 175 10.8 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 CHAPITRE 11 MORTALITi~ MATERNELLE Bernard Barrère et Monique Barrère 11.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 11.2 COLLECTE DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 11.3 ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 11.4 ESTIMATION DIRECTE DE LA MORTALITÉ ADULTE . . . . . . . . . . . . . . . . 184 11.5 ESTIMATION DIRECTE DE LA MORTALITÉ MATERNELLE . . . . . . . . . . 185 11.6 ESTIMATION INDIRECTE DE LA MORTALITÉ MATERNELLE . . . . . . . . 186 11.7 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 CHAPITRE 12 12.1 12.2 12.3 MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET SIDA Monique Barr~re . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 COMPORTEMENT SEXUEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 12.1.1 Nombre de partenaires sexuels des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 12.1.2 Nombre de partenaires sexuelles des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 12.1.3 Rapports sexuels et gratifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 12.1.4 Dernière partenaire sexuelle des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIB LES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 12.2.1 Connaissance des MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 12.2.2 Épisodes déclarés de MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 12.2.3 Comportement face aux MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 CONNAISSANCE, PERCEPTION DU RISQUE ET PRÉVENTION DU SIDA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 vi Page 12.3.1 Connaissance du sida et sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 12.3.2 Connaissance des moyens d'éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . 202 12.3.3 Perception du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 12.3.3 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208 12.3.4 Raisons de la perception des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 12.3.5 Changement de comportement pour éviter de contracter le sida . . . . . . . 213 12.4 CONNAISSANCE ET UTILISATION DU CONDOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 12.4.1 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 12.4.2 Utilisation du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 CHAPITRE 13 DISPONIBILITÉ DES SERVICES COMMUNAUTAIRES Oumdagué Kouo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223 13.1 13.2 13.3 CARACTÉRISTIQUES DES COMMUNAUTÉS RURALES . . . . . . . . . . . . . . 224 DISTANCE PAR RAPPORT AUX SERVICES SOCIO-ÉCONOMIQUES . . . 224 DISPONIBILITI~ DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 13.3.1 Disponibilité des établissements de santé offrant des services de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229 13.3.2 Disponibilité des établissements de santé offrant des services de santé maternelle et infantile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232 13.4 PROBLÈMES DE SANTÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234 13.5.1 Principales maladies des jeunes enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234 13.5.2 Principaux problèmes pour se soigner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236 RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 ANNEXE A A.1 A.2 A.3 A.4 A.5 A.6 A.7 A.8 ANNEXE B ANNEXE C ANNEXE D ANNEXEE PLAN DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245 Base de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245 Caractéristiques générales de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 Répartition de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 Stratification et tirage d'unités aréolaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 Probabilités de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 Échantillon homme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Résultats des enquêtes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 ERREURS DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253 TABLEAUX POUR L'ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265 PERSONNEL DE L'EDST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273 QUESTIONNAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279 vii LISTE DES TABLEAUX Tableau 1.1 Tableau 1.2 Tableau 2.1 Tableau 2.2 Tableau 2.3 Tableau 2.4 Tableau 2.5.1 Tableau 2.5.2 Tableau 2.6 Tableau 2.7 Tableau 2.8 Tableau 2.9 Tableau 2.10 Tableau 2. l l Tableau 2.12 Tableau 2.13 Tableau 2.14 Tableau 2.15 Tableau 2.16 Tableau 2.17 Tableau 2.18 Tableau 2.19 Tableau 3.1 Tableau 3.2 Tableau 3.3 Tableau 3.4 Tableau 3.5 Tableau 3.6 Tableau 3.7 Tableau 3.8 Page Indicateurs démographiques de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Taille et couverture de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Population des ménages par âge et sexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Population (de droit) par âge selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Enfants orphelins et résidence des enfants avec les parents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Niveau d'instruction de la population des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Niveau d'instruction de la population des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Taux de scolarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Consommation de sel iodé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Biens durables possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Caractéristiques différentielles des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Employeur et formes de revenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Décision sur l'utilisation des revenus des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Occupation des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Occupation des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Fécondité actuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Fécondité par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Fécondité par âge selon I 'EDST et le RGPH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Tendances de la fécondité par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Tendances de la fécondité par durée de l'union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Grossesses improductives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Intervalle intergénésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 ix Tatkau 3.9 Tableau 3.10 Tableau 3.11 Tableau 3.12 Tableau 4.1 Tal: leau 4.2 Tableau 4.3 Tableau 4A Tableau 4.5 Tableau 4.6 Tableau 4."/ Tableau 4.8 Tableau 4.9 Tableau 4.10 Tableau 4.11 Tableau 4.12 Tableau 4.13 Tableau 4.14 Tableau 5.1 Tableau 5.2 Tableau 5.3 Tableau 5A Tableau 5.5 Tableau 5.6 Tableau 5.7 Tableau 5.8 Tableau 5.9 Tableau 5.10 Tableau 5.11 Tableau 6.1 Page Âge à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Âge médian à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Fécondité des adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Enfants nés vivants et enfanls survivants des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Connaissance des méthodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Connaissance des méthodes contraceptives modernes par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Connaissance des méthodes contraceptives par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Utilisation de la contraception à un moment quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques socio-démographiques (femmes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Utilisation actuelle de la contraception par cararactéristiques socio-démographiques (hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Connaissance de la période féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Source d'approvisionnement en contraceptifs modernes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Utilisation future de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Raison de non-utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Messages sur la planification familiale diffu, és à la radio et ì la télévision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Discussion de la planification familiale avec le conjoint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Opinion des couples face à la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 État matrimonial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Nombre d'épouses et de co-épouses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Âge médian à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Âge des femmes aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Âge des hommes aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Âge médian aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Activité sexuelle récente des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Activité sexuelle récente des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Durée médiane de l'insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Préférences en matière de fécondité selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . . 92 X Tableau 6.2 Tableau 6.3 Tableau 6.4 Tableau 6.5 Tableau 6.6 Tableau 6.7 Tableau 6.8 Tableau 6.9 Tableau 6.10 Tableau 7.1 Tableau 7.2 Tableau 7.3 Tableau 7.4 Tableau 7.5 Tableau 7.6 Tableau 7.7 Tableau 7.8 Tableau 7.9 Tableau 7.10 Tableau 7.11 Tableau 7.12 Tableau 7.13 Tableau 7.14 Tableau 7.15 Tableau 8.1 Tableau 8.2 Tableau 8.3 Tableau 8.4 Tableau 8.5 Tableau 8.6 Page Préférences en matière de fécondité selon l'âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Préférences des couples monogames en matière de fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Désir de limiter les naissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Besoins en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Nombre idéal d'enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Nombre idéal d'enfants par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . 102 Raisons du nombre idéal d'enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Planification de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Taux de fécondité désirée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Vaccination antitétanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Lieu de l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Assistance lors de l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Caractéristiques de l'accouchement : naissances multiples, césariennes, poids et grosseur à la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Vaccinations selon les sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Vaccinations selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . 120 Connaissance et prévalence déclarée de la cécité crépusculaire . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Vitamine A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Messages sur la promotion d'aliments pour lutter contre les carences en vitamine A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Prévalence et traitement des infections respiratoires aiguës et de la fièvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Prévalence de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 Connaissance du traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 Traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Allaitement initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 Type d'aUaitement selon l'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Type d'aliments selon l'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 Durée médiane et fréquence de l'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 État nutritionnel des enfants par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . 142 Indicateurs anthropométriques de l'état nutrionnel des mères . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 xi Tableau 8.7 Tableau 9.1 Tableau 9.2 Tableau 9.3 Tableau 9.4 Tableau 10.1 Tableau 10.2 Tableau 10.3 Tableau 10.4 Tableau 10.5 Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Page Indicateurs anthropométriques des mères par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 Mortalité des enfants de moins de cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Mortalité des enfants par caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 Mortalité des enfants par caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 Comportement procréateur à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 Causes des décès déclarées par la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 Symptômes au cours de la période ayant précédé les décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Diagnostic possible établi à partir des symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Diagnostics multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 Cause de décès déclarée par la mère et diagnostic possible déduit des symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 10.6 Cause probable de décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 10.7 Cause probable de décès selon le sexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 10.8 Cause probable de décès selon le milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 10.9 Consultation avant le décès et lieu du décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 11.1 Complétude de l'information sur les frères et soeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 11.2 Indicateurs de la qualité des données sur les frères et soeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 11.3 Estimation de la mortalité adulte par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 11.4 Estimation directe de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 11.5 Estimation indirecte de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 12.1.1 Nombre de partenaires sexuels: femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 12.1.2 Nombre de partenaires sexuelles: hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 12.2 Paiement pour rapports sexnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 12.3 Dernière personne avec laquelle les hommes ont eu des rapports sexuels . . . . . . . . 195 12.4 Connaissance des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) . . . . . . . . . . . . . . 196 12.5 Maladies Sexuellement Transmisibles (MST) au cours des 12 derniers mois . . . . . 198 12.6 Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et comportement . . . . . . . . . . . . . . . 199 12.7.1 Connaissance du sida par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 12.7.2 Connaissance du sida par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201 12.8.1 Connaissance par les femmes des moyens d'éviter de contracter le sida . . . . . . . . . 202 12.8.2 Connaissance par les hommes des moyens d'éviter de contracter le sida . . . . . . . . . 203 12.9.1 Perception du sida par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206 xii Tableau 12.9.2 Tableau 12.10 Tableau 12.11 Tableau 12.12 Tableau 12.13 Tableau 12.14.1 Tableau 12.14.2 Tableau 12.15 Tableau 12.16 Tableau 12.17 Tableau 13.1 Tableau 13.2 Tableau 13.3 Tableau 13.4 Tableau 13.5 Tableau 13.6 Tableau 13.7 Tableau 13.8 Tableau 13.9 Tableau 13.10 Tableau 13.11 Tableau 13.12 Tableau 13.13 Tableau 13.14 Tableau A. 1 Tableau A.2 Tableau A.3 Page Perception du sida par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209 Perception du risque de contracter le sida par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 Raisons pour lesquelles les risques de contracter le sida sont perçus comme nnls/minimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 Raisons pour lesquelles les risques de contracter le sida sont perçu s comme modérés/importants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 Comportement des femmes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214 Comportement des hommes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . 215 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217 Utilisation du condom par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Utilisation du condom par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 Caractéristiques des communautés rurales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224 Distance par rapport aux services socio-économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225 Distance par rapport aux établissements de santé les plus proches . . . . . . . . . . . . . . 227 Distance par rapport aux établissements de santé par type d'établissement . . . . . . . 228 Temps de trajet pour atteindre les établissements de santé par type d'établissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 Distance par rapport aux services de planification familiale les plus proches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 Temps de trajet pour atteindre les services de planification familiale les plus proches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 Distance par rapport aux services de santé maternelle et infantile les plus proches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232 Temps de trajet pour atteindre les services de santé maternelle infantile les plus proches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233 Distance par rapport aux services de santé maternelle et infantile les plus proches selon le type de soins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234 Principales maladies des jeunes enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235 Principales maladies des jeunes enfants par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . 236 Principaux problèmes pour se soigner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237 Principaux problèmes pour se soigner par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . 238 Caractéristiques de la base de sondage en terme de ménages ordinaires . . . . . . . . . 246 Population sédentaire du Tchad estimée en 1996 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 l~chantillon proposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248 xiii Tableau A.4.1 Tableau A.4.2 Tableau B. 1 Tableau B.2 Tableau B.3 Tableau B.4 Tableau B.5 Tableau B.6 Tableau C. 1 Tableau C.2 Tableau C.3 Tableau C.4 Tableau C.5 Tableau C.6 Tableau C.7 Page Résultats des enquêtes auprès des ménages et des femmes par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 Résultats des enquêtes auprès des ménages et des hommes par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258 Erreurs de sondage - Echantillon national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259 Erreurs de sondage - N 'Djaména . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260 Erreurs de sondage - Autres villes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261 Erreurs de sondage - Ensemble urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262 Erreurs de sondage - Rural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263 Répartition par âge de la population des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267 Répartition par âge des femmes éligibles et des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . 268 Répartition par âge des hommes éligibles et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . 268 Complétude de l 'enregistrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269 Naissances par année de calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270 Enregistrement de l 'âge au décès en jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271 Enregistrement de l 'âge au décès en mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272 xiv LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 2.1 Graphique 2.2 Graphique 2.3 Graphique 2.4 Graphique 2.5 Graphique 3.1 Graphique 3.2 Graphique 3.3 Graphique 3.4 Graphique 3.5 Graphique 3.6 Graphique 4.1 Graphique 4.2 Graphique 4.3 Graphique 4.4 Graphique 4.5 Graphique 5.1 Graphique 5.2 Graphique 5.3 Graphique 6.1 Graphique 6.2 Graphique 6.3 Graphique 6.4 Graphique 7.1 Graphique 7.2 Page Pyramide des âges de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Survie des parents des enfants de moins de 15 ans et résidence des enfants avec les parents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Taux de scolarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Caractéristiques des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . 39 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans . . . . . . . . . . . . 42 Fécondité par âge selon I'EDST 1996-97 et le RGPH 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Taux de fécondité par âge par période de cinq ans précédant l'enquête . . . . . . . . . 44 Tendances de I'ISF pour les femmes de 15-34 ans, selon I'EDST 1996-97 et le RGPH 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Proportion d'adolescentes ayant commencé leur vie féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Connaissance des méthodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Connaissance de la contraception moderne par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Prévalence de la contraception parmi l'ensemble des femmes et des hommes selon la méthode utilisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Utilisation actuelle de la contraception par les femmes e(les hommes en un ion . . . 66 Intention d'utiliser la contraception par les femmes et les hommes actuellement en union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Proportion de femmes et d'hommes célibataires selon l'âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Âge médian des femmes et des hommes à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Âge médian des femmes à la première union et aux premiers rapports sexuels . . . 85 Désir d'enfants supplémentaires des femmes en union, selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Proportion de femmes et d'hommes en union ne voulant plus d'enfants, selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Nombre idéal d'enfants pour les femmes et les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Indice synthétique de fécondité et indice synthétique de fécondité désirée . . . . . . 107 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans pour lesquels la mère a bénéficié de soins prénatals pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans nés avec l'assistance d'un professionnel de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 XV Graphique 7.3 Graphique 7.4 Graphique 7.5 Graphique 7.6 Graphique 7.7 Graphique 8.1 Graphique 8.2 Graphique 8.3 Graphique 8.4 Graphique 9.1 Graphique 9.2 Graphique 9.3 Graphique 10.1 Graphique 10.2 Graphique 11.1 Graphique 11.2 Graphique 12.1 Graphique 12.2 Graphique 12.3 Graphique 13.1 Page Vaccinations des enfants de 12-23 mois selon le type de vaccin . . . . . . . . . . . . . . 119 Pourcentage d'enfants de 12-23 mois avec tous les vaccins du PEV et sans vaccination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Pr6valence des infections respiratoires aiguës (IRA) et de la fièvre chez les enfants de moins de 5 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Prévalence de la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans et utilisation de la TRO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Alimentation des enfants ayant la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 Pratique de rallaitement des enfants de moins de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 État nutritionnel des enfants de moins de 5 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans présentant un retard de croissance . . . . 144 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans atteints d'émaciation . . . . . . . . . . . . . . 145 Évolution de la mortalité infantile et juvénile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 Mortalité infantile et juvénile selon les caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . . . 156 Mortalité infantile et caractéristiques des naissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 Causes probables de décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 Type de consultation pendant la maladie ayant précédé le décès et lieu du décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Distribution (en %) des décès de soeurs des enquêtées selon le nombre d'années précédant r enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 Mortalité maternelle au Tchad et dans d'autres pays africains, EDS 1989-1997. 187 Moyens d'éviter le sida cités par les femmes et les hommes connaissant le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 Perception du risque de contracter le sida par les femmes et les hommes connaissant le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 Utilisation du condom comme contraceptif et/ou comme moyen de protection contre les MST/Sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221 Principaux problèmes pour se soigner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238 xvi PRÉFACE L'Enquête Démographique et de Santé au Tchad (EDST) a été instituée par arrêté n ° 006/MPC/DG/DSEED/95 du 4 janvier 1996 du Ministère du Plan et de la Coop&ation. La réalisation de cette importante opération a ~té possible grâce aux ressources propres du gouvernement tchadien, à un crédit de la Banque Mondiale, aux contributions du FNUAP et de I'UNICEF. L'exécution technique de l'enquête a été assurée par le Bureau Central du Recensement (BCR) avec l'assistance de Macro International Inc. des États Unis et des experts du Bureau Régional du FNUAP. L'EDST s'inscrit dans le cadre des efforts menés par le gouvernement pour assurer une meilleure connaissance socio-économique, sanitaire et démographique du pays. Ses résultats permettent l'évaluation et la mise en oeuvre des programmes de santé et de la politique de population. Grâce à cette enquête, on connaît les niveaux réels de la fécondité, de la connaissance et de l'utilisation de la contraception, de la couverture vaccinale, de l'état nutritionnel des enfants et de leur mère, de la mortalité infantile, juvénile et maternelle et de la connaissance des maladies sexuellement transmissibles (MST) et du SIDA. De plus, rEDST fournit des informations sur la disponibilité et l'accessibilité des services socio-économiques et sanitaires. Incontestablement, I'EDST apporte un éclairage sur un certain nombre de questions qui ne trouvent pas leurs réponses à travers les données du Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 1993. Elle fournit, enfin, une base de données assez riches pour des analyses ultérieures plus approfondies. Dans le souci de satisfaire aux nombreuses demandes, le BCR a dli publier à la fin des travaux d'exploitation des données (novembre 1997), un rapport préliminaire qui a fait l'objet d'une large diffusion. Le présent rapport principal d'analyse est une oeuvre collective mettant à profit la contribution des compétences nationales et celles des experts de Macro International. En plus de ce rapport principal, un rapport de synthèse a également été élaboré. Par ailleurs, la Division de Population et des Ressources Humaines du Ministère du Plan et de l'Aménagement du Territoire a inscrit dans son programme d'activités de 1998 l'analyse approfondie thématique des données de I'EDST. Ce rapport principal d'analyse met à la disposition des autorités politiques, administratives, des partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement, des chercheurs et de différents utilisateurs, les renseignements dont ils ont besoin dans le cadre de la planification socio-économique ou de leurs activités. Les différentes institutions et les chercheurs sont exhortés à exploiter à bon escient cette banque de données de I'ESDT. Au nom du gouvernement, nous saisissons cette occasion pour exprimer notre profonde gratitude à la Banque Mondiale, au FNUAP et à I'UNICEF dont la contribution financière et matérielle a permis l'exécution de cette enquête. Nous exprimons également toute notre reconnaissance aux experts du Bureau Régional du FNUAP et à ceux de Macro International pour leur appui technique. Le Ministre du Plan et de l'Aménagement du Territoire Ahmat Hamid xvii REMERCIEMENTS L'Enquête Démographique et de Santé au Tchad (EDST) est une opération à couverture nationale qui a mobilisé d'importantes ressources financiêres, matérielles et humaines. Elle a pu être réalisée dans de bonnes conditions grâce à la volonté et à la sollicitude constante du gouvernement, à la disponibilité des bailleurs de fonds et au dynamisme de l'équipe technique du Bureau Central du Recensement (BCR) et des agents de terrain. Nous remercions les experts du Bureau Régional du FNUAP, en particulier M. Jason O. Onsembé qui a aidé les cadres du BCR dans le montage du document du projet. Nos remerciements s'adressent aux experts de Macro International, surtout à Mme Thanh Lê pour les travaux de sondage et d'échantillonnage, à M. Bernard Barrère, responsable technique pour le Tchad, dont la contribution et les conseils ont été d'un grand apport, à M. Jim Otto pour la formation des agents de saisie, la vérification et l'édition des tableaux utilisés dans ce rapport, à Mme Monique Barrère pour sa contribution à l'analyse des données. Nos remerciements s'adressent également aux consultants nationaux et internationaux qui sont intervenus pendant l'élaboration des documents techniques et pendant la formation du personnel de collecte de l'enquête pilote et de l'enquête principale. Nous tenons à adresser nos sincères remerciements aux autorités politiques, administratives, religieuses, traditionnelles et militaires pour leur soutien matériel et moral, aux femmes et aux hommes des zones enquêtées qui n'ont ménagé aucun effort malgré leurs multiples occupations quotidiennes et qui se sont prêtés aux questions souvent intimes des agents enquêteurs et enquêtrices. Nous tenons particulièrement à féliciter l'équipe technique du BCR (Directeur Technique, gestionnaires, superviseurs, informaticiens) et tous les autres agents de bureau (personnel de saisie, secrétaire, planton, sentinelles) et de terrain (cartographes, énumérateurs, chefs d'équipes, contrôleuses, enquêteurs, enquêtrices, chauffeurs) pour la conscience professionnelle et le dévouement dont ils ont fait montre tout le long du projet pour relever le défi. Une reconnaissance particulière aux démographes et statisticien du BCR (Bandoumal Ouagadjio, Ningam Ngakoutou et Kostelngar Nodjimadji), de la Division de Population et des Ressources Humaines (Keumaye Ignégongba, Oumdagué Kouo et Joël Nodjimbatem Ngoniri) et de la Banque Mondiale (Joël S. Tokindang) qui ont contribué à l'analyse du rapport principal. Enfin, nous rendons hommage aux démographes Abdoulaye Ousmane Dandja et Dionkito Ben Djet Ber qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes durant l'élaboration des documents techniques de l'enquête et pendant les phases préparatoires de la collecte et qui ne sont plus. Le Directeur de I'EDST Gognin Gomdigué xix SIGLES ET ABRÉVIATIONS AIDS ASTEBF BET BCG BCR CERPOD CDC CILSS DHS (EDS) DFU DTCoq DSEED EDST EDS(DHS) ET FNUAP IEC IMC IRA ISF ISFD ISSA MASOCOT MST NCHS OMS ONG ONUSIDA PAE PEN PEV PIB PNB PNLS PPLS PNUD PSE Acquired Immunodeficiency Syndrome Association Tchadienne pour le Bien-Étre Familial Borkou-Ennedi-Tibesti Biliê de Calmette et G-uêrin (vaccin antituberculeux) Bureau Central du Recensement Centre d'Études et de Recherche sur la Population pour le Développement Centers for Disease Control (centre de contr61e des maladies, États-Unis) Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel Demographic and Health Surveys (Enquêtes Démographiques et de Santé) Dispositif Intra-Utérin Diphtérie, Tétanos, Coqueluche (vaccin) Direction de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques Enquête Démographique et de Santê au Tchad Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys) Écart Type Fonds des Nations Unies pour la Population Information, Education, Communication Indice de Masse Corporelle Infections Respiratoires Aiguës Indice Synthétique de Fécondit6 Indice Synthétique de Fécondité Désirée Integrated System for Survey Analysis Marketing Social de Condom au Tchad Maladie Sexuellement Transmissible National Center for Health Statistics (Centre national des statistiques sanitaires, États-Unis) Organisation Mondiale de la Sant6 Organisation Non Gouvernementale Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida Programme d'Assainissement et d'Eau Programme d'Éducation Nutritionnelle Programme Élargi de Vaccination Produit Intêrieur Brut Produit National Brut Programme National de Lutte contre le Sida Projet Population et Lutte contre le Sida Programme des Nations Unies pour le Développement Programme de Surveillance Épidémiologique xxi RDV REPS RGPH SIDA SMI SMI/BEF SRO ~N TGFG TMM TRO UNICEF UPS USAID VIH ZD Risque de mortalité maternelle sur la Durée de Vie Racine Carrée de l'effet du Plan de Sondage Recensement Général de la Population et de l'Habitat Syndrome de l'Immunodéficience Acquise Santé Maternelle et Infantile Santé Maternelle et Infantile et Bien-Être Familial Sels de Réhydratation par voie Orale Taux Brut de Natalité Taux Global de Fécondité Générale Taux de Mortalité Matemelle Thérapie de Réhydratation par voie Orale Fonds des Nations Unies pour l'Enfance Unité Primaire de Sondage United States Agency for International Development (Agence des l~tats-Unis pour le Développement International) Virus de l'Immunodéficience Humaine Zones de Dénombrement xxii RÉSUMÉ L'enquête Démographique et de Santé au Tchad (EDST) a été exécutée par le Bureau Central du Recensement (BCR), Direction de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques (DSEED) avec l'assistance technique de Macro International Inc. Il s'agit de la première enquête par sondage, réalisée au niveau national, dont les objectifs étaient de fournir des informations détaillres sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant, l'état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infanto-juvénile, la mortalité maternelle et sur la disponibilité des services communautaires. Ces informations donnent un éclairage de la situation démographique et sanitaire du Tchad. Au cours de I'EDST, rralisée sur le terrain de décembre 1996 à juillet 1997, 6 840 ménages, 7 454 femmes en âge de procréer ( 15-49 ans) et 2 320 hommes de 15-59 ans ont été enquêtés avec succès, avec des taux de couverture respectif de 98,7 %, 96,7 % et 94 %. La structure de la population par âge révèle une extrême jeunesse de la population du Tchad dont la moitié est âgée de moins de 15 ans. Par ailleurs, la répartition de cette population par milieu de résidence indique que la population tchadienne est essentiellement rurale : 76 % des personnes enquêtées vivent en milieu rural contre 24 % en milieu urbain. La fécondité des femmes tchadiennes est l'une des plus élevée en Afrique : en fin de vie féconde, elles ont, en moyenne, 6,6 enfants. L'une des caractéristiques de cette fécondité est sa précocité : une femme sur deux donne naissance à son premier enfant ì 18,3 ans. Les résultats de r enquête ont mis en évidence des variations du niveau de fécondité selon le milieu de résidence. Les femmes du milieu rural (6,8 enfants par femme) donnent naissance, en moyenne, à 1 enfant de plus que celles de N'Djaména (5,8) et à 0,5 enfant de plus que celles des Autres Villes (6,3). Parmi les femmes de 15-49 ans, 78 % étaient mari~es au moment de l'enquête et, à partir de 30 ans, moins de 1% des femmes étaient toujours célibataires : ainsi, le mariage qui demeure le cadre presque exclusif de la procréation, est quasi universel au Tchad. En outre, près de deux femmes mari~es sur cinq (39 %) vivent en union polygame. L'âge d'entrée en union est très précoce : à 18 ans, près des trois quarts des femmes (73 %) sont déjà mari~es et l'âge médian au premier mariage est de 15,8 ans. Les premiers rapports sexuels se produisent également très tôt (âge médian de 15, 5 ans). En outre, aucune tendance ne semble se dessiner dans le sens d'une modification de r âge d'entrée en union, même si les jeunes générations semblent se marier moins prrcocement que les générations les plus âgées (16,4 ans parmi les génrrations de 20-24 ans contre 15,6 ans parmi celles de plus de 40 ans). On constate d'autre part que le calendrier de la primo-nuptialité n'est guère influencé par le milieu de résidence (16,0 en urbain contre 15,8 ans en rural). Le niveau d'instruction, par contre, influe sur l'âge au premier mariage, les femmes sans instmction (15,7 ans) se mariant plus précocement que celles ayant un niveau d'instruction primaire (16,4 ans) et surtout que celles ayant un niveau d'instruction secondaire ou plus (18,0). Cette précocité des premiers rapports sexuels et du mariage expliquent la précocité de la frcondité. Les hommes contractent leur première union à un âge plus tardif que celui des femmes, leur âge médian au mariage étant estimé à 22,6 ans. Cet âge médian au premier mariage est plus élevé à N'Djaména et dans les Autres Villes qu'en milieu rural. De même que chez les femmes, un niveau d'instruction élevé retarde l'entrée en union des hommes. De plus, la polygamie est relativement répandue puisqu'elle concerne un quart des hommes mari~s. Le niveau de connaissance contraceptive est extrêmement faible au Tchad : seulement 45 % des femmes et 72 % des hommes ont déclaré connaître une méthode de contraception. Les méthodes modernes xxiii sont mieux connues que les mtthodes traditionnelles. En outre, très peu de femmes tchadiennes utilisent une méthode contraceptive (4 %). Les mêthodes modernes sont utilisées par 1,2 % des femmes, essentiellement la pilule (0,6 % ) et le condom (0,3 %); quant aux méthodes traditionnelles ou populaires, 2,6 % des femmes y ont recours; la continence périodique est la méthode la plus utiliste (2,0). Les niveaux d'utilisation de la contraception varient fortement selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction. A. N'Djaména, 11,8 % des femmes mari~es utilisent la contraception et environ la moitié d'entre elles utilisent une méthode moderne (6,7 %), alors que la prévalence contraceptive n'est que de 2,7 % en milieu rural où les femmes utilisent surtout les méthodes traditionnelles/populaires (2,4 %). De même, 24 % des femmes ayant un niveau d'instruction secondaire ou plus utilisent une méthode de contraception, et surtout une méthode moderne (13 %), alors que la prtvalence n'atteint pas 3 % parmi les femmes sans instruction. De même, les hommes vivant à N'Djaména (27,5 %) et ceux qui ont un niveau d'instruction secondaire ou plus (12,6 %) sont ceux qui ont la prtvaience contraceptive la plus élevée. Plus des trois quarts des femmes et des hommes n'ont pas l'intention d'utiliser la contraception dans l'avenir (79 %). Le désir d'enfants est la raison principale avancée par les hommes et les femmes (41% des femmes et 53 % des hommes) pour ne pas utiliser la contraception dans l'avenir. Les hommes et les femmes tchadiens restent attachés à une descendance nombreuse puisque pour les femmes, le nombre idéal d'enfants est de 8,3; il est de 13,4 enfants pour les hommes. L'EDST fournit également un ensemble d'informations très importantes sur la santé et l'état nutritionnel de la mère et de l'enfant. Concernant les soins prénatals et les conditions d'accouchement, on constate que pour 32 % seulement des naissances des cinq dernières années, la mère a reçu des soins prénatals dispensées par du personnel formé; dans 31% des cas seulement, elle a reçu, au moins, une injection antitétanique pendant la grossesse; l'accouchement n'a eu lieu dans une formation sanitaire que pour 11% des naissances; un professionnel de la santé a assisté 24 % des accouchements et près d'une naissance sur trois s'est déroulée avec l'aide d'une accoucheuse traditionnelle non formée; en outre, 7 % des femmes ont accouché seule, sans aucune aide. D'autre part, on constate d'énormes différences du point de vue du niveau d'instruction de la mère et surtout du point de vue du milieu de résidence : pour 72 % des naissances, les mères de N'Djaména ont bénéficié de soins prénatals contre 64 % dans les Autres Villes et seulement 23 % en milieu rural. De même, à N'Djaména, 57 % des accouchements ont été assistés par des professionnels de la santé contre 45 % dans les Autres Villes et seulement 16 % en milieu rural. La vaccination contre les maladies-cible du Programme Élargi de Vaccination (PEV), à savoir la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polio, la rougeole et la fièvre jaune, est un facteur clé d'amélioration du taux de survie des enfants. D'après I'EDST, parmi les enfants de 12 à 23 mois qui, selon les recommandations de l'OMS, devraient être tous vaccinés contre les maladies-cible du PEV, 39 % seulement sont vaccinés contre la tuberculose, 20 % ont reçu les trois doses de DTCoq, 18 % les trois doses de polio, 23 % seulement sont vaccinés contre la rougeole et 20 % contre la fièvre janne. Seulement 1 enfant tchadien sur 10 a reçu toutes les vaccinations du PEV et, à l'opposé, plus de deux enfants sur cinq (44 %) n'ont reçu aucune de ces vaccinations. Ces taux de couverture vaccinale déjà très faibles au niveau national, masquent d'importantes disparités selon le milieu de tésidence et le niveau d'instruction des mères: en milieu rural, plus d'un enfant sur deux (51%) n'a reçu aucune vaccination; cette proportion est de 18 % dans les Autres Villes et de 17 % à N'Djaména. De même, 38 % des enfants dont la mère a un niveau d'instruction secondaire ou plus sont complètement vaccin~s, contre 17 % de ceux dont la mère a un niveau primaire et 8 % seulement de ceux dont la mère est sans instruction. D'après les déclarations des mères, pendant les deux semaines ayant précédé l'enquête, 13 % des enfants de moins de 5 ans ont souffert de toux et de respiration courte et rapide, symptômes d'infections respiratoires aiguës; du point de vue de la résidence, les enfants vivant à N'Djaména ( 16 %) sont sensiblement plus touchés qu ceux du milieu rural (13 %) et que ceux des Autres Villes (10 %); 32 % des enfants ont xxiv souffert de fièvre qui peut, dans de nombreux cas, être un symptSme du paludisme; comme pour la toux, ce sont les enfants de N'Djaména qui sont les plus touchés; enfin, 22 % des enfants ont eu un ou plusieurs épisodes diarrh6iques et on ne constate pas de différence de prévalence selon les milieux d'habitat. Quelle que soit la maladie, seulement un enfant sur cinq (19 %) a été mené en consultation lorsqu'il était malade. Parmi les enfants ayant eu la diarrhée, un sur trois (33 %) n'a bénéficié d'aucune forme de Thérapie de Réhydmtation par voie Orale ('FRO), alors que 66 % des femmes ont déclaré connal~tre les sachets de SRO. La quasi-totalité des enfants tchadiens nés au cours des cinq années ayant précédé l'enquête (98 %) ont été allait~s, mais une très faible proportion d'entre eux (24 %) ont été mis au sein dès la naissance. Alors que jusqu'à l'âge de 6 mois, tous les enfants ne devraient recevoir rien d'autre que le sein, dès 0-1 mois, 56 % des nouveau-nés reçoivent de l'eau en plus du lait et 39 % des compléments au lait maternel,ce qui affecte leur état nutritionnel et augmente leur risque de contracter des maladies infectieuses. En moyenne, et quelles que soient les caractéristiqnes de la m&e, les enfants sont allaités pendant environ 21,4 mois. Deux enfants sur cinq (40 %) sont atteints d'un retard de croissance qui révèle un état de mainutrition chronique, et près de la moitié de ces enfants sont affectés par la forme sévère de cette mainutrition. Un enfant sur sept (14 %) est émacié, c'est-à-dire atteint de malnutrition aiguë. Cette situation nutritionnelle des enfants, déjà très préoccupante au niveau national, est encore plus alarmante au niveau de certaines sous- populations : ainsi, le retard de croissance atteint 42 % des enfants du milieu rural et en ce qui concerne la forme sévère de la malnutrition chronique, il y a environ deux fois plus d'enfants atteints en milieu rural qu'à N'Djaména; la pi~valence de l'émaciation est beaucoup plus ~levée dans les Autres Villes et en milieu rural qu'à N'Djaména (9 % contre 14 %). Conséquence d'une situation sanitaire déficiente et d'un mauvais état nutritionnel, la mortalité des enfants tchadiens est l'une des plus élevée au monde. Sur mille enfants qui naissent, 103 décèdent avant le premier anniversaire et, 194 décèdent avant l'âge de 5 ans. Globalement, 1 enfant sur 5 décède entre la naissance et le cinquième anniversaire. Cette très forte mortalité qui semble n'avoir que peu évolué durant les quinze demières années, ne présente que peu de différence entre les différents milieux de résidence, la mortalité infantile variant de 99 %o à N'Djaména et dans les Autres Villes à 113 %o en milieu rural; quant à la mortalité juvénile, elle ne présente pratiquement aucune variation (101%o en milieu urbain contre 103 %, en milieu rural). En outre, les résultats ont mis en évidence de fortes variations selon les caractéristiques des mères. La probabilité de mourir avant cinq ans des enfants survivants à 1 an est de 104 %~ quand leur mère n'a aucune instruction contre 93 %o lorsqu'il a fréquenté l'école. Autre conséquence de cette situation sanitaire déficiente, les femmes courent un risque élevé de décéder par cause maternelle. Pour la période 1991-1997, parmi l'ensemble des décès de femmes en âge de procréation, 2 décès sur 5 (41%) étaient imputables à des causes maternelles. Pour la même période, on estime que le taux de mortalité maternelle se situait à environ 827 décès maternels pour 100 000 naissances : exprimé différemment, cela signifie qu'une femme court un risque de 1 sur 18 de décéder par cause maternelle durant sa vie féconde. La majorité des hommes (88 %) ont entendu parler du sida contre 60 % des femmes. Or, un tiers des hommes (30 %) et près d'une femme sur deux (44 %) ne connaissent pas de moyens pour éviter de contracter cette maladie. De plus, seulement 13 % des hommes et 3 % des femmes ont déclaré utiliser le condom pour éviter de contracter le sida ou une autre MST au cours des rapports sexuels qu'ils ont eus dans les 2 mois précédant l'enquête. Les résultats de l'enquête sur la disponibilité des services communautaires ont mis en évidence non seulement le manque de disponibilité de certaines infrastructures socio-économiques, mais aussi les difficultés d'accès à certains établissements du fait de l'éloignement et des temps de trajet importants. Ainsi, en milieu XXV rural, la distance médiane qu'il faut parcourir pour atteindre une pharmacie est de 15,7 kilomètres; pour atteindre un hôpital public, la moitié des femmes du milieu rural doivent parcourir 70,5 kilomètres. De même, seulement un quart des Tchadiennes vivent à proximité d'un établissement de santé offrant des servics de PF alors que près de la moitié (47 %) en sont très éloignées. En ce qui concerne les établissements de santé offrant des services de santé maternelle et infantile, on constate que 24 % des femmes mettent moins d'une demi-heure pour atteindre ce type d'établisement le plus proche mais que plus de la moitié des femmes (51%) ont une durée de déplacement de deux heures ou plus pour atteindre ce type de service; en milieu rural, le temps médian de trajet est de trois heures. Par ailleurs, en ce qui concerne les principaux problèmes pour se soigner, le manque d'établissement sanitaire et le manque d'eau sont les deux problèmes qui ont été cités le plus fréquemment, cela quel que soit le milieu de résidence. xxvi Carte Administrative du Tchad LIBYE BET NIGER Kanem Lac Batha Biltine NIGERIA Chari baguirmi Ouaddai Salamat SOUDAN Moyen #,=,.~,~~ RCA Chari CAMEROUN / ç xxviii CHAPITRE 1 CONTEXTE GÉNÉRAL DU PAYS ET MÉTHODOLOGIE A DE L'ENQUETE Bandoumal Ouagadjio 1.1 CARACTÉRIST IQUES DU PAYS 1.1.1 Géographie Le Tchad est situé entre les 7 e et 24 e degrés de latitude nord et les 13' et 24' degrés de longitude est. Par sa superficie de 1 284 000 km 2, il occupe le cinquième rang des pays les plus vastes d'Afrique après le Soudan, l'Algérie, le Zaïre et la Libye. Du nord au sud, il s'étend sur 1 700 km et, de l'est à l'ouest, sur 1 000 km. De par sa position géographique, au sud du Tropique du Cancer et au coeur du continent africain, le Tchad est marqué par une continentalité accentuée dont l'étranglement économique est l'une des conséquences. Il partage des frontières communes avec, au nord, la Libye, à l'est, le Soudan, au sud, la République Centrafricaine et, à l'ouest, le Cameroun, le Nigéria et le Niger. Le pays est dépourvu de toute façade maritime. Le port le plus proche se trouve au Nigéria (Port Harcourt), à 1 700 km de la capitale N'Djaména. Au niveau intérieur, les communications entre les différentes régions du pays sont difficiles, pendant plusieurs mois, à cause des inondations pluviales qui rendent inaccessibles certaines d'entre elles. Sur le plan climatique, on note trois zones dominantes : la zone saharienne qui s'étend sur environ 780 000 km 2, avec une pluviométrie très basse de moins de 300 mm par an (23 mm à Faya-Largeau). La zone sahélienne qui couvre une superficie d'environ 374 000 km 2 est située au sud de la zone précédente. Les pluies ne sont abondantes qu'au sud et durent deux à trois mois (400 à 700 mm par an). La zone soudanienne couvre une superficie d'environ 130 000 krrd et est constituée par les deux bassins des fleuves Chari et Logone. Les pluies y dépassent les 700 mm par an et atteignent 1 200 à 1 300 mm à Sarh et Moundou. 1.1.2 Situation politique et administrative Ancienne colonie française, le Tchad a accédé à l'indépendance le 11 Aoilt 1960. Moins de quatre ans après l'indépendance, son développement à été miné par une succession de crises politico-militaires qui ont eu un effet désastreux sur son potentiel économique et sur la capacité des hommes et des organisations à se motiver pour son développement. De manière générale, la gestion du gouvernement se caractérisait par : le gaspillage des ressources publiques en raison, principalement, du poids des dépenses militaires, de l'inadéquation des modes d'allocation et des pratiques avérées de corruption; une prédominance de l'État, organisé sur une base fortement centralisée, tandis qu'un rôle négligeable était laissé, d'une part, au secteur privé et, d'autre part, aux organisations de la société civile; une absence de possibilité d'expression pour le plus grand nombre, faute d'élections démocratiques, de moyens d'informations libres et de relais permettant à la population de participer à la gestion du développement. L'actuelle décennie a constitué, de ce point de vue, un tournant important pour le Tchad avec l'amorce du processus démocratique qui a conduit à la conférence nationale souveraine en 1993, à l'adoption d'une nouvelle constitution en 1996, puis à la tenue récente d'élections présidentielles et législatives libres (PNUD, 1997). Sur le plan administratif, le pays est découpé en : 14 préfectures, 71 sous-préfectures, 23 postes administratifs, 54 communes, 11 sultanats et 446 cantons. La nouvelle constitution prévoit une forte décentralisation en vue de permettre à l'administration de se rapprocher davantage des populations et surtout de permettre la prise en main du développement par les collectivités locales. 1.1.3 Situation économique Le Tchad est probablement l'un des pays d'Afrique qui dispose du meilleur potentiel pour son développement économique, notamment le potentiel agricole, artisanal, minier et humain. Mais plusieurs problèmes ont entravé la mise en valeur de ces potentialités. Il s'agit de la désertification, des guerres successives, de l'éloignement des ports maritimes, de l'absence d'infrastructures adéquates et de l'inadéquation formation emploi. Le Tchad est l 'un des pays les plus pauvres de la planète dans lequel la lutte contre la pauvreté est prioritaire. En 1993, le niveau du Produit National Brut (PNB) était estimé à 190 dollars par habitant (PNUD, 1994). Sur 1 284 000 km 2, 15 % sont arables et seulement 10 % environ de ces terres sont actuellement cultivées. L'économie tchadienne est dominée par les activités agro-pastorales qui occupent près de 80 % de la population active. Ce secteur présente cependant une faiblesse énorme en productivité puisqu'il ne contribuait, en 1993, que pour 48 % au Produit Intérieur Brut (PIB). Le secteur secondaire ne contribue que pour 14 % au PIB en raison de la baisse des activités dans ce secteur. Avec 38 %, le secteur tertiaire contribue de manière substantielle au PIB, mais reste cependant très hétérogène et comprend aussi bien les activités dites informelles que celles relevant de l'économie organisée (Division de la population, 1994a). 1.1.4 Situation démographique Selon le Recensement Général de la Population et de r Habitat (RGPH) d'avril 1993, le pays compte 6 279 931 habitants dont 48,4 % de sexe masculin et 51,6 % de sexe féminin. Les nomades sont au nombre de 353 489, soit 5,7 % de la population totale. La population du Tchad est jeune puisque 48 % de la population a moins de 15 ans, alors que les personnes âgées de plus de 64 ans ne représentent que 3,5 %. D'autre part, cette population est très inégalement repartie sur le territoire national, ce qui a pour conséquence des zones de forte concentration. Environ la moitié de la population (47 %) est concentrée sur seulement 10 % de la superficie totale. La densité moyenne de la population est relativement faible (4,9 habitants/km 2) et varie de 0,1 habitants/km 2 au Borkou-Ennedi-Tibesti (BET) à 52 habitants/km 2 au Logone Occidental (BCR, 1995a). D'après le RGPH de 1993, r Indice Synthétique de Fécondité a été estimé à 5,6 enfants par femme. D'après le même recensement, la mortalité demeure encore à un niveau très élevé puisque la mortalité infantile était estimée à 132 %,~, entraînant une espérance de vie à la naissance de 54,4 ans chez les femmes et de 47 ans chez les hommes en 1993 (tableau 1.1). Avec un taux brut de mortalité estimé à 16 %0 en 1993 Tableau 1.1 Indicateurs démo~ranhieues debase Enquéte démographique RGPH Indicateurs 19641 19932 Population totale 3 254 000 6 279 931 Taux brut de natalité (pour 1 000) 45 41 Indice Synth6tique de Fécondit6 (enfants par femme) 5,1 5,6 Taux brut de mortalité (pour 1 000) 31 16 Taux de mortalité infantile (pour 1 000) 180 132 Espérance de vie h la naissance (en années) 36 50,3 i Service de Statistique, 1966 2 BCR. 1995a; BCR, 1995b et un taux de natalité de 41%~, le taux d'accroissement naturel atteint 2,5 %, ce qui signifie que la population tchadienne est appelée à doubler tous les 28 ans et devrait atteindre 7 600 000 habitants en l 'an 2001. Avec un taux d'urbanisation de 21,4 %, le Tchad est l'un des pays les moins urbanisés de la sous- région. Le réseau urbain tchadien est composé de 44 villes de moins de 5 000 habitants et de 40 villes de plus de 5 000 habitants. En 1968, seulement 9 villes avaient plus de 10 000 habitants; elles étaient 25 en 1993. Enfin, on remarque que 40 % de la population urbaine est concentrée à N'Djaména. 1.1.5 Situation sanitaire Le Tchad est l'un des pays dans lequel la situation sanitaire de la population reste très précaire. Le manque d'eau potable et les conditions défavorables d'hygiène sont les principales causes de la morbidité et de la mortalité au sein de la population. Les pathologies dominantes qui constituent les problèmes de santé publique sont : le paludisme, la rougeole, le tétanos, la bilharziose, la méningite, etc. (Ministère des Finances, de l'Économie, du Plan et de l'Aménagement du Territoire, 1997). Avant le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 1993 et l'Enquête Démographique et de Santé (EDS 1996-1997), l'absence de statistiques fiables ne permettait pas de cerner le contour réel des problèmes de santé au Tchad. Ces problèmes de santé étaient illustrés par les indicateurs suivants : le taux de mortalité infantile (0-1 an) : 132 %o; le taux de mortalité infante-juvénile (0- 5ans) : 222 %o; l'espérance de vie à la naissance : 50,3 ans; le taux de mortalité maternelle : entre 800 et 1000 décès pour 100 000 naissances (Ministère des Finances, de l'Économie, du Plan et de l'Aménagement du Territoire, 1997) Faisant de la politique sanitaire l'une de ses priorité, dans Le Plan d'Orientation révisé : Préparer • . . • . • le Tchad aux défis du XXlème Siècle (Mmtstère des Finances, de l'Econorme, du Plan et de l'Amenagement du Territoire, 1997), le gouvernement a retenu comme objectif global "d'assurer la promotion de la population pour lui permettre de maîtriser les changements culturels, socio-économiques et technologiques auxquels le pays doit faire face". Par cette politique, le gouvernement entend donner aux populations le moyen de vivre dans un environnement sain : eau potable, assainissement, lutte contre les principaux vecteurs des maladies et épidémies, libre choix des couples en matière d'espacement des naissances, nutrition, sécurité alimentaire, etc. (Ministère du Plan et de la Coopération, 1993). Plus spécifiquement, le Tchad voudrait atteindre les objectifs suivants en l 'an 2 000. Réduire le taux de mortalité infantile de 180 à 120 %o ~; Améliorer le dépistage des accouchements à risques; Augmenter le taux de couverture vaccinale; Rendre accessible l'eau salubre à la population; Améliorer l'état de santé et l'état nutritionnel des femmes enceintes de façon à réduire les naissances de faible poids; Améliorer le suivi de la croissance des enfants de 0 à 5 ans et assurer la prise en charge des enfants atteints de malnutrition; Rendre accessible les médicaments à la population; Développer les installations sanitaires au niveau des logements et des services publics (écoles, dispensaires). Réduire la mortalité et la morbidité pour les maladies suivantes : paludisme, lèpre, tuberculose, onchocercose, trypanosomiase, dracunculose, MST/sida. 1.1.6 Politique de population Avant l'adoption de la politique de population par la loi N ° 025/PR/94 du 22 juillet 1994, le gouvernement tchadien avait déjà perçu les problèmes de population et l'inter relation entre celle-ci et le développement. Ainsi, malgré les graves crises internes et externes qu'il a vécues, le Tchad a été présent à toutes les rencontres régionales et internationales consacrées aux questions de population et il a souscrit à tous les plans et programmes qui en sont issus. Il s'agit notamment du Plan d'Action Mondial sur la population (Bucarest, 1974), du Programme d'Action de Kilimandjaro concernant la population africaine et le développement autonome (Arusha, 1984), du programme d'action de N'Dj aména concernant la population et le développement au Sahel (N'Dj aména, 1988), de la Déclaration de Dakar complétant ce programme d'action (Dakar, juillet 1992), de la déclaration de Dakar/NGor (Dakar, décembre 1992), du Programme de Conférence Internationale sur la Population et le Développement (Le Caire, 1994) et de plusieurs documents officiels, comme le Plan d'Orientation 1990- 2000, le rapport de la conférence nationale sur le bien-être familial de 1988, les rapports des tables rondes sectorielles, la charte de la transition et le cahier des charges du gouvernement. Selon les données de I'EDST, les prévisions du Plan d'Orientation sont largement dépassées (102 %0, 1996-1997). 4 La politique de population s'est fixée des objectifs globaux et des objectifs spécifiques (Division de la Population, 1994b). Objectifs globaux promouvoir le bien-être des populations en ~levant le niveau de vie de tous et, en particulier, des plus démunis; assurer une meilleure adéquation entre les ressources humaines et les possibilités de développement; réduire de manière significative la morbidité et la mortalité avec un accent particulier sur la mortalité maternelle, infantile et juvénile; réduire le taux de fécondité générale; maîtriser la croissance démographique; promouvoir une politique d'urbanisation par la strncturation des villes secondaires dotées des équipements socio-économiques indispensables; mettre en oeuvre une politique d'aménagement du territoire qui permettra une meilleure répartition des populations dans l'espace national. Objectifs spécifiques assurer une meilleure couverture des besoins de base de la population dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l'éducation et de l'alimentation; augmenter le taux de couverture sanitaire et améliorer l'accessibilité des infrastructures de santé; faire passer le taux d'accroissement démographique actuel de 2,5 % à 2 % en l'an 2005; renforcer au niveau des populations la compréhension des inter relations population et développement; renforcer les capacités de la femme tchadienne à exercer pleinement ses droits; promouvoir et assurer les droits et le bien-être des enfants et des jeunes conformément aux recommandations du sommet Mondial sur l'Enfant: accroître la participation de la femme au processus de développement; revaloriser le statut social de la femme tchadienne; renforcer et étendre les activités de santé maternelle et infantile et de bien-être familial (SMI/BEF) à tous les niveaux du système de santé. 1.2 MÉTHODOLOGIE DE L 'ENQUI~TE 1.2.1 Cadre institutionnel L'Enquête Démographique et de Santé a été exécutée par le Bureau Central du Recensement (BCR), Direction de la Statistique, des Etudes Economiques et Démographiques (DSEED). L'enquête fait partie du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys- DHS). Elle a été financée par le gouvernement tchadien grâce à ses propres ressources, par un crédit auprès de la Banque Mondiale, par le FNUAP et I'UNICEF. 1.2.2 Objectifs de l'enquête L'Enquête Démographique et de Santé du Tchad (EDST) vise à atteindre un certain nombre d'objectifs dont les principaux sont : recueillir des données à l'échelle nationale et par milieu de résidence permettant de calculer divers indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité et de mortalité infantile et juvénile; mesurer le niveau de mortalité maternelle au niveau national; analyser les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité, tels que les structures du mariage et l'utilisation de la contraception; identifier les catégories de femmes susceptibles d'avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles d'utiliser la contraception; mesurer les taux de connaissance et de pratique contraceptive par méthode, selon diverses caractéristiques socio-démographiques des femmes et des hommes; analyser les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la mortalité; recueillir des données détaillées sur les causes de décès des enfants de moins de cinq ans; recueillir des données détaillées sur la santé maternelle et infantile: visite prénatale, assistance à l'accouchement, allaitement, vaccinations, supplémentation en Vitamine A, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans; évaluer le niveau d'utilisation de sel iodé; déterminer l'état nutritionnel des mères et des enfants de moins de cinq ans au moyen des mesures anthropométriques (poids et taille); recueillir des données détaillées sur la connaissance, les opinions et attitudes des femmes et des hommes vis-à-vis des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et du Sida. De plus, I'EDST fournit des informations sur la disponibilité et l'accessibilité des services socio- économiques et sanitaires au niveau des communautés. L'ensemble des données collectées constitue une base de données qui facilitera le suivi et l'évaluation ì long terme des programmes de Santé Maternelle et Infantile et du Bien-]~tre Familial au Tchad (SMI/BEF). Enfin, la réalisation de cette enquête contribue au renforcement du cadre institutionnel et au renforcement des compétences des cadres nationaux nécessaires pour entreprendre la collecte et l'analyse de données démographiques, soeio-économiques et sanitaires. 1.2.3 Questionnaires L'Enquête Démographique et de Santé a utilisé 4 types de questionnaires : le questionnaire ménage; le questionnaire individuel femme; le questionnaire individuel homme; et le questionnaire communautaire sur la disponibilité des services. Afin d'atteindre les objectifs de l'enquête, environ 80 expressions et termes relatifs aux parties sensibles des questionnalres (en particulier les questions sur la reproduction, l'activité sexuelle, la contraception et les maladies) ont été traduits en 14 langues parlées au Tchad de façon à ce qu'au cours de l'enquête, les enquêtrices traduisent les questions le plus fidèlement possible. Ces lexiques ont été testés et améliorés au coùrs de la formation et du pré-test avant leur utilisation pour l'enquête principale. Questionnaire ménage Il permet d'établir la liste de tous les membres du rn~nage et des visiteurs et de collecter à leur sujet un certain nombre d'informations telles que le nom, le lien de parenté avec le chef de ménage, la situation de résidence, le sexe, l'âge, le niveau d'instruction. En outre, par le biais du questionnaire ménage, sont collectées quelques caractéristiques des logements devant servir à évaluer les conditions socio-économiques et environnementales dans lesquelles vivent les femmes et les hommes qui seront enquêtés individuellement. Enfin, la page de garde du questionnaire, comprend des informations relatives à la localisation du ménage (Préfecture, Sous-Préfecture, Canton, Village), au nombre de visites effectuées par l'enquêtrice, au résultat de l'interview ainsi qu'une partie réservée au contrôle de terrain et de bureau. L'objectif principal de ce questionnaire est de permettre l'identification des femmes éligibles (âgées de 15-49 ans) et, dans un tiers des ménages, celle des hommes éligibles (âgés de 15-59 ans). Le questionnaire ménage fournit également les informations permettant d'établir le dénominateur pour le calcul des taux démographiques. Questionnaire individuel femme Le questionnaire individuel femme constitue le document principal de I'EDST. Il a été élaboré sur la base du questionnaire Modèle B du programme DHS (Questionnaire pour les pays à faible pr~valence contraceptive). Il comprend une page similaire à celle du questionnaire ménage sur laquelle sont enregistrés les informations d'identification et les résultats des interviews. Les onze sections qui composent le questionnaire femme servent à recueillir des informations sur les différents domaines suivants : Caractéristiaues socio-démoaranhiuues. Cette section porte sur le lieu et la durée de résidence, l'âge et la date de naissance, la scolarisation, l'alphabétisation, la nationalité, la 7 religion, rethnie, l'accès aux média ainsi que sur les caractéristiques des logements des femmes qui sont en visite dans le ménage enquêté. Renroduction. Cette section permet de collecter des informations sur les naissances vivantes que la femme a eues durant sa vie ainsi que sur leur état de survie an moment de l'enquête, sur l'état de grossesse au moment de l'enquête, les dates des demières règles et sur la connaissance de la période féconde au cours du cycle menstruel. Contraceotion. Cette section porte sur la connaissance, spontanée ou non, des diverses méthodes contraceptives, sur leur utilisation ainsi que sur les diverses sources d'approvisionnement. Des questions concernant les raisons de non utilisation de la contraception figurent également dans cette section. Grossesse et allaitement. Cette section porte uniquement sur les naissances ayant eu lieu au cours des cinq années précédant l'enquête. Le questionnaire permet d'obtenir des informations sur la période de la grossesse, les soins prénatals y compris la vaccination antitétanique, le lieu d'accouchement et la qualification de la personne ayant assisté la femme pendant l'accouchement, le retour des règles et la reprise des rapports sexuels après la naissance de l'enfant. Concernant l'allaitement, les questions portent sur sa fréquence et sa durée, sur le type d'allaitement (maternel ou artificiel), ainsi que sur l'utilisation des différents compléments nutritionnels. Vaccination et salaté. Cette section porte également sur les naissances ayant eu lieu an cours des cinq années précédant l'enquête. La section porte sur les vaccinations incluses dans le p Programme Elargi de Vaccination (PEV), sur la santé des enfants de moins de cinq ans et, plus particulièrement, sur la prévalence et le traitement de la fièvre, de la toux et de la diarrhée. Causes de décès des enfants nés dans les cina demière$ annÇes. Cette section porte sur les causes de décès d'enfants nés vivants au cours des cinq dernières années. Les questions permettent de déterminer quelles sont les principales maladies responsables de la mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le pays. Madame. Cette section permet de recueillir des informations sur l'état matrimonial, le régime de mariage (monogamie ou polygamie), l 'âge au premier mariage et aux premiers rapports sexuels ainsi que sur l'activité sexuelle. Prêférences en matière de fécondité. Cette section recueille des informations sur le désir d'enfants supplémentaires, l'intervalle entre les naissances et l'attitude concernant la taille de la famille. Caractéristioues du conioint et activités économiaues de la femme. Dans cette section, les questions posées portent sur les caractéristiques socio-professionnelles du conjoint des femmes en union et sur l'activité professionnelle des femmes. Sida et autres maladies sexuellement transmissibles. Cette section permet d'obtenir des informations sur la connaissance et la prêvalence des maladies sexuellement transmissibles ainsi que sur les modes de transmission et de prévention du sida. 8 b, lortalité maternelle. Au niveau de cette section, on enregistre des informations sur l'~ge et l'état de survie des frères et soeurs de l'enquêtée. Pour les soeurs déeédêes à l'åge de 12 ans ou plus, des questions supplémentaires permettent de déterminer si le décès est en rapport avec la matemité. Des questions supplémentaires sur le nombre d'enfants de la soeur (dé, cédée ou non) sont aussi posées. Taille et noids des mères et des enfants. Cette section est consacrée aux mesures anthropométriques des femmes enqnêtées et de leurs enfants ågés de moins de cinq ans. Questionnaire individuel homme Le questionnaire homme qui est une forme allégée du questionnaire individuel femme permet de collecter des informations sur la connaissance et l'utilisation de la contraception par les hommes ainsi que sur leurs opinions en matière de fécondité, de taille de la famille et de planification familiale ainsi que sur les MST et le sida. Questionnaire sur la disponibilité des services Le questionnaire communautaire a pour objectif de recueillir quelques informations sur les infrastructures socio-économiques (écoles, marchés, services de transport, etc.) et sanitaires (hôpitaux, centres de santé communantaire, etc.) disponibles dans chacune des grappes de l'enquête. 1.2.4 Échantillonnage L'Enquête Démographique et de Santé au Tchad (EDST) a été réalisée à partir d'un échantillon national de 7 705 femmes de 15 à 49 ans et 2 467 hommes de 15 à 59 ans et basé sur un sondage par grappes stratifié à deux degrés. An premier degré, 250 grappes ont été tir~es à partir de la liste des Zones de Dénombrement (ZD) établie lors du Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGHP) de 1993, réalisé par le Bureau Central de Recensement (BCR). Toutes les grappes sélectionnées ont fait l'objet d'une cartographie et d'un dénombrement exhaustif des n~nages. Au deuxième degré, des ménages ont été tirés à partir de la liste des ménages établie lors de l'op~ration de dénombrement. Toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans (résidentes habituelles ou visiteuses) qui se trouvaient dans les ménages ont été enquêtées. De plus, dans un ménage sur trois, tous les hommes de 15 à 59 ans (résidents habituels ou visiteurs) ont été enquêtês. Les principaux domaines d'études retenus sont : la ville de N'Djaména, les Autres Villes et le milieu rural. La taille de l'échantillon ne permet pas d'obtenir des résultats statistiquement représentatifs au niveau de chacune des 14 Préfectures, la ville de N'Djaména étant considérée comn~ un domaine à part. Pour cela, la taille de l'échantillon aurait dfl être, environ, le double de celle retenue. Compte tenu de la taille variable de chaque strate (N'Djaména, Autres Villes et rural), constituant chacune un domaine d'études, différents taux de sondage ont été appliqués à chaque strate et les résultats ont été pondérés au niveau national. Par contre, l'échantillon est autopondéré au niveau de chaque domaine. Au total, 7 345 ménages ont été sélectionnés pour l'enquête ménage : 6 930 ont été identifiés et parmi ceux- là, 6 840 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98,7 % (tableau 1.2). En ce qui concerne les femmes de 15-49 ans, sur les 7 705 éligibles pour une enquête individuelle, 7 454 ont pu être enquêtées, soit un taux de réponse de 96,7 %. Ce taux de réponse est satisfaisant puisqu'il est supérieur à celui proposé dans le plan de sondage (95 %). En ce qui concerne les hommes, le taux de r~ponse de 94,0 % est également supérieur à celui prévu par le plan de sondage (90 %) pour l'enquête homme. 9 Tableau 1.2 Taille et couverture de l'échantillon Effectifs des ménages, des femmes et des hommes sélectionn~s, identifies et enqu&és, et taux de réponse selon le milieu de r~sidence, EDS Tchad 1996-97 Ræsidence Autres Ensemble Enquête N'Djaména villes urbain Rural Ensemble Enqutte ménage Nombre de logements sélectionnés 1 521 1 534 3 055 4 290 7 345 Nombre de ménages identifiés 1 458 1 463 2 921 4 009 6 930 Nombre de ménages enquSt~ 1 400 1 456 2 856 3 984 6 840 Taux de réponse des ménages Enquête individuelle femme Nombre de femmes 61igibles Nombre de femmes enquêtées Taux de r~ponse des femmes 96,0 99,5 97,8 99,4 98,7 1 483 1 699 3 182 4 523 7 705 1 355 1 658 3 013 4 441 7 454 91,4 97,6 94,7 98,2 96,7 Ménages pour l'enqu¢~te homme Nombre de logements séleetionnés pour renqu~te homme 495 510 1 005 1 433 2 438 Nombre de ménages identifiés 477 484 961 1 349 2 310 Nombre de ménages enquêtés 456 482 938 1 341 2 279 Taux de réponse des ménages pour l'enquSte homme Enquête individuelle homme Nombre d'hommes ~ligibles Nombre d'hommes enqu&~s Taux de réponse des hommes 95,6 99,6 97,6 99,4 98,7 615 629 1 244 1 223 2 467 510 614 1 124 1 196 2320 82,9 97,6 90,4 97,8 94,0 1.2.5 Personnel de I'EDST Pour assurer la bonne réalisation de I'EDST, une Direction Technique a été mise en place sous la responsabilité du Directeur de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques (DSEED). La direction technique a été assurée par le Directeur du Bureau Central de Recensement (BCR), assisté par deux experts nationaux (un démographe et un informaticien) et une équipe technique composée des cadres du BCR. Les experts nationaux et internationaux ont assisté l'équipe technique du BCR pour la conception du plan de sondage et l'adaptation des questionnaires. Le BCR a fait appel aux linguistes de l'Université de N'Djaména et au personnel de la santé, pour la traduction des expressions et termes relatifs aux points sensibles des questionnaires (en particulier les questions sur la reproduction, l'activité sexuelle, la contraception et les maladies) en 14 langues parlées au Tchad. Ces lexiques ont été testés et améliorés au cours des formations et du pré-test avant leur utilisation pour r enquête principale. 10 1.2.6 Déroulement des activités Cartographie Les travaux de mise àjour de 250 grappes échantillons ont été réalisés par une équipe de 12 agents cartographes. Ces travaux se sont déroulés d'avril à novembre 1996. Ils consistaient spécifiquement à déterminer avec exactitude les limites des grappes, faire leur croquis, indiquer les positions relatives de chaque structure occupée par les ménages et dresser la liste de ces ménages. Enquête pilote Les questionnaires et autres instruments de l'enquête (manuels des enquêteurs, des superviseurs, guides de formation, lexiques en langues nationales, etc.) ont été testés dans le cadre d'une pré-enquête à laquelle ont participé 18 enqnêteurs et enquêtrices devenus superviseurs et contrôleuses dans le cadre de l'enquête principale. Cette pré-enquête a duré une semaine et s'est déroulée sur deux zones de la ville de N'Djaména et une zone rurale. Cette op6ration a permis d'identifier certaines erreurs dans les questionnaires, certaines imprécisions dans les traductions ainsi que des lacunes dans la formation; à partir de ces enseignements, il a été possible de préparer la version finale des questionnaires, des traductions et des instructions de l'enquête. Formation et collecte En novembre 1996, a commencé la formation pour l'enquête principale qui a duré quatre semaines. Outre l'équipe technique du BCR, cette formation a vu l'intervention des différents consultants nationaux et internationaux pour présenter au personnel de collecte un panorama complet de l'état sanitaire du pays et leur expliquer l'importance de I'EDST. À l'issue de la formation, huit équipes, chacune composée de trois enquêtrices, d'un enquêteur chargé de l'enquête auprès des hommes, d'une contrôleuse, d'un chauffeur et d'un chef d'équipe, ont visité les grappes sélectionnées pour procéder à la collecte des informations La collecte des données a commencé en décembre 1996 et a pris fin dans le courant du mois de juillet 1997. Toutes les grappes ont pu être visitées. Trois grappes, habit~es par des nomades, avaient pu être dénombrées au cours des opérations de cartographie; cependant, au moment de l'enquête principale, la population de ces grappes s'étant déplacée, aucun questionnaire n'a pu y être rempli. Traitement des données La saisie des données sur micro-ordinateur a débuté une semaine après le début de la collecte et a été réalisée par dix opérateurs de saisie répartis en deux groupes. Chacun des deux groupes était assisté d'un contrôleur. La supervision technique a été assurée par les deux informaticiens du BCR. Tout au long de la saisie, les données ont été édit~es par un informaticien et un démographe du BCR. L'édition des données a permis de vérifier la cohérence interne des réponses. La vérification finale a été r6alisée par un informaticien et un démographe de Macro International. Analyse Les travaux d'analyse ont été réalisés en collaboration avec Macro International. Sur les douze chapitres que comporte le rapport final, huit ont été analysés par les cadres nationaux et cinq par les experts de Macro. Un séminaire d'harmonisation d'une durée de sept jours a été organisé au Tchad avant la finalisation du rapport final. Le séminaire a regroupé d'une part les auteurs des différents chapitres (à 11 l'exception des experts de Macro) et, d'autre part, les techniciens du Ministèoe de la Santé Publique. Ce séminaire a permis aux participants de faire des observations sur les différents chapitres afin de préparer leur version finale. La version finale des rapports (rapport principal et rapport de synthèse) a 6té réalisée au siège de Macro International par deux cadres du BCR et par deux experts de cette institution. 12 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS Kostelngar Nodjimadji Le questionnaire ménage de I'EDST a permis de recueillir des informations sur les caractéristiques des ménages et des logements et d'identifier les femmes et les hommes éligibles pour l'interview individuelle. Ce chapitre traite des principales caractéristiques des ménages recensés, de la population qui la compose et des caractéristiques des personnes enquêtées. 2.1 ENQUÊTEMÉNAGE 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population Le tableau 2.1 donne la répartition par sexe et par âge de la population des ménages enquêtés. Dans les 6 840 ménages enquêtés avec succès, 35 400 personnes résidentes de fait I ont été dénombrées. Les femmes (18 565, soit 52 %) sont plus nombreuses que les hommes (16 815, soit 48 %), soit un rapport de masculinité de 91 hommes pour 100 femmes. Cette sous-représentation des hommes dans la population tchadienne avait déjà été notée lors du RGPH de 1993. La répartition de la population selon le milieu de résidence indique que la population tchadienne est essentiellement rurale : 76 % des personnes recensées vivent en milieu rural contre 24 % en milieu urbain. Par ailleurs, le rapport de masculinité est de 104 hommes pour 100 femmes en milieu urbain contre 87 pour 100 en milieu rural. Ce déséquilibre est certainement dû à l'importante migration masculine du milieu rural vers les centres urbains. La pyramide des âges de la population présente une allure régulière caractéristique des pays å forte fécondité et forte mortalité : une base large qui se rétrécit rapidement avec l'âge (graphique 2.1). On peut noter également un léger déséquilibre entre les sexes, notamment chez les adultes de 15 à 49 ans, au détriment des hommes qui sont relativement moins nombreux que les femmes de la même tranche d'âges. La structure de la population par grands groupes d'âges (tableau 2.2) révèle une extrême jeunesse de la population du Tchad dont la moitié est âgée de moins de 15 ans. Les personnes âgées de 15-64 ans représentent 47 % et celles de 65 et plus ne représentent que 3 %. Du fait de cette structure très jeune, le rapport de dépendance 2 est très élevé puisqu'il atteint 115 dépendants économiques pour 100 actifs. Si l'on compare 3 la population de l'enquête avec celle du RGPH de 1993, on s'aperçoit que les deux structures sont très voisines, ce qui dénote la bonne représentation de l'échantillon de l'enquête EDS. J I1 s'agit des personnes qui ont passé la nuit précédant l'enqu8te dans le ménage sélectionné, qu'ils soient membre du ménage ou non. 2 Le rapport de dépendance économique est le rapport de la population en âge d'inactivité (0-14 ans et 65 ans et plus) sur la population d'âge actif ( 15-64 ans). 3 C'est la population de droit qui a été retenue pour cette comparaison avec les données du recensement. 13 Tableau 2.1 PoPulation des m6na~es par ,~e et sexe R~partition (en %) de la population (de falt) des m6nages par groupe d'~ges quinquennal, selon le milieu de r~sidenee et le sexe, EDS Tehad 1996-97 Groupe d'~ges Urbain Rural Total Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble ~ 0-4 17,4 18,0 17,7 21,9 18,6 20,1 20,8 18,5 19,6 5-9 16,5 16,6 16,6 19,8 17,8 18,8 19,0 17,6 18,2 10-14 13,2 12,7 13,0 14,5 12,3 13,3 14,2 12,4 13,3 15-19 10,5 10,2 I0,3 8,5 9,6 9,0 9,0 9,7 9,3 20-24 9, I 8,6 8,8 5,7 7,5 6,7 6,6 7,7 7,2 25-29 7,9 8,0 7,9 5,1 7,5 6,4 5,8 7,6 6,8 30-34 6,4 6,0 6,2 4,5 5,4 5,0 5,0 5.5 5,3 35-39 5,0 4,9 5.0 4,5 4,8 4.7 4,7 4,8 4,7 40-44 4,1 3,5 3,8 3,0 3,2 3,1 3,3 3,3 3,3 45-49 3,0 2,6 2,8 2,6 3,2 2,9 2,7 3,1 2,9 50-54 1,9 3,2 2,5 2,2 3,4 2,9 2,1 3,4 2.8 55-59 1,3 1,5 1,4 1,8 1,8 1,8 1,7 1,7 1,7 60-64 1,3 1,6 1,5 2,1 2,1 2,1 1,9 1,9 1,9 65-69 0,9 1,0 1,0 1,3 0,9 1,1 1,2 0,9 1,0 70-74 0,8 0,8 0,8 1,2 1,1 1,1 1,1 1,0 1,1 75-79 0,2 0,2 0,2 0,5 0,4 0,4 0,5 0,3 0,4 80 ou plus 0,5 0,6 0,5 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 Non d6termin~NSP 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Total I00,0 100,0 100,0 I00,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Rapport de maseulinit~ 103,7 86,9 90,6 Effectif 4239 4088 8333 12576 14476 27067 16815 18565 35400 1 L'effeetif total comprend 20 cas pour lesquels le sexe est "non d~clar6." 80 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50.64 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 Ago Graphique 2.1 Pyramide des ~ges de la population Hommes [ii~] Femmes 10 8 6 4 2 O 2 4 6 Pourcentage 8 10 EDST 1996-97 14 Tableau 2.2 Pooulation (de droit) oar âge selon diff6rentes sources Répartition (en %) de la population par åge d'après le RGPH 1993 et I'EDST 1996-97 RGPH t EDST Groupe d'âges 1993 1996-97 <15 ans 48,1 50,3 15-64 48,5 46,6 65 ou plus 3,4 3,1 Total 100,0 100,0 i Source : BCR, 1995a 2.1.2 Taille et composition des ménages Les données du tableau 2.3 indiquent qu'au Tchad, près de quatre ménages sur cinq (78 %) sont dirigés par des hommes et un cinquième environ (22 %) ont a leur tête des femmes. Cette très forte proportion de ménages ayant à leur tête des femmes s'explique, en grande partie, par la définition du chef de ménage qui se rérere au statut de résidence : un homme polygame est recensé comme chef du ménage dans lequel il a passé la nuit avant l'enquête. Les autres femmes sont donc considérées comme chef de ménage. De plus, les femmes chefs de ménage sont légèrement plus nombreuses en milieu urbain (24 %) qu'en milieu rural (22 %). À N'Djaména, la proportion des chefs de ménages femmes (20 %) est plus faible que partout ailleurs. La répartition des ménages selon leur taille fait apparaître qu'un ménage sur dix est composé d'une seule personne et plus de la moitié (51%) comptent de 2 à 5 personnes. Les ménages de grande taille (six personnes et plus) représentent 39 % et, parmi ceux-ci, près de la moitié (14 %) sont composés de 9 personnes ou plus. Ces ménages de très grande taille sont plus fréquents dans les Autres Villes ( 17 %) qu'en milieu rural (14 %). En moyenne, il y a 5,3 personnes par ménage et cet indice varie de 5,1 personnes par ménage pour la ville de N'Djaména à 5,5 personnes dans les Autres Villes. Le tableau 2.3 fournit également la proportion de ménages comptant un ou plusieurs enfants de moins de 15 ans dont les parents biologiques ne vivent pas dans le ménage, soit parce qu'ils sont décédés, soit parce qu'ils vivent ailleurs. Un peu plus d'un ménage sur six (18 %) compte ainsi comme membre un ou plusieurs enfants qui ne vivent pas avec leurs parents; en outre, on constate que cette proportion est légèrement plus importante en milieu urbain (20 %) qu'en milieu rural (18 %). 15 Tableau 2.3 Comoosition des re~nages R~pattition (en %) des ménages par sexe du chef de m6nage, taille du ménage, et pourcentage de ménages comprenant des enfants sans leurs parents, selon le milieu de r6sidence, EDS Tchad 1996-97 Autres Ensemble Caract6fistique N'Djaména villes urbain Rural Ensemble Chef de ménage Homme 80,1 73,4 76,3 78,5 78,0 Femme 19,9 26,6 23,7 21,5 22,0 Nombre de membres habltuels 1 14,8 11,4 12,9 8,6 9,6 2 13,6 11,1 12,2 11,4 11,6 3 13,6 12,7 13,1 12,4 12,6 4 10,4 12,0 11,3 14,2 13,5 5 10,2 12,2 11,3 14,0 13,4 6 9,5 10,3 10,0 10,6 10,5 7 8,2 7,2 7,6 9,0 8,7 8 5,1 6,0 5,6 5,9 5,9 9 ou plus 14,6 17,1 16,0 13,8 14,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Taille moyenne 5,1 5,5 5,3 5,3 5,3 Pourcentage de m~nages avec des enfants sans leurs parents 18,7 21,6 20,3 17,6 18,3 Le tableau 2.4 donne la répartition des ménages comptant un ou plusieurs enfants de moins de 15 ans selon l'état de survie des parents biologiques et leur résidence. À la lecture de ce tableau, il apparaît qu'au Tchad, 71% des enfants vivent avec leurs deux parents biologiques et cette proportion varie de 82 % chez les enfants de 0-2 ans à 62 % chez les enfants de 10-14 ans (Graphique 2.2). En milieu urbain, 64 % des enfants de moins de 15 ans vivaient, au moment de l'enquête, avec leurs deux parents biologiques contre 73 % en milieu rural. S'agissant des enfants vivant avec un seul des parents (18 %), on constate que 13 % vivent avec leur mère, que le père soit en vie ou non, et 5 % vivent avec leur père, que la mère soit vivante ou décédée. Au total, un enfant de moins de 15 ans sur dix (10 %) ne vit ni avec son père ni avec sa mère. Par ailleurs, la proportion des enfants ne vivant avec aucun de leurs parents directs augmente très fortement avec l'åge : 2 % des enfants de 0-2 ans contre 16 % des enfants de 10-14 ans. Ces proportions importantes d'enfants vivant sans leurs parents s'expliquent, en partie, par le décès des parents : au niveau national, 0,5 % des enfants sont orphelins de mère et de père, 2 % n'ont plus leur mère, 4 % n'ont plus leur père et, globalement, près de 6 % des enfants tchadiens de moins de 15 ans sont orphelins d'au moins un des deux parents. Comme il fallait s 'y attendre, ces proportions augmentent avec l'âge de l'enfant : 2 % des enfants de 0-2 ans ont, au moins, l'un des deux parents décédé, contre 8 % des enfants de 10-14 ans. Par ailleurs, les proportions d'enfants orphelins de père et/ou de mère sont légèrement plus élevées en milieu urbain qu'en milieu rural (6 % contre 5 %). 16 Tableau 2.4 Enfants 9rphelins et r6sidence des enfants avec les parents R6partition (en %) de la population (de droit) des enfants de moins de quinze arts, par 6tat de survie des parents et r~sidence avec les parents, selon l',~ge, le sexe et le milieu de r~sidence de renfant, EDS Tchad 1996-97 Vivant Vivant avec Vivant avec la m~r¢ Iv p~re Vivant avec aucun avec lea P~r¢ P~re M~te M~re Les 2 P~re M~te Les 2 CaractSfistiquc 2 patents cn vic d~c6d~ cn vie d~6dee ¢n vie en vic en vie d6ccM~s ND Total Effe.ctif •ge 0-2 81,5 14,0 1,4 0,9 0,2 1,1 0,1 0,2 0,1 0,5 100,0 4 070 3-5 76.3 10,5 2,4 2,7 0,8 5,1 0,4 0,9 0,3 0,5 100,0 4 153 6-9 68,5 8,5 3,5 4,2 1,4 9,0 1,2 2,0 0,7 0,9 100,0 5 342 10-14 61,5 8,1 5,0 5,0 2,0 11,0 1,3 3,2 0,9 2,1 100,0 4778 Sexe Masculin 71,6 9,4 3,0 3,9 1,3 6,5 0,8 1,9 0,6 0,9 100,0 9 181 F¢minin 71,1 10,8 3,3 2,7 1,0 7,2 0,7 1,5 0,4 1,2 100,0 9 146 Milieu de r~sidence N'Djam~na 67,1 10,7 4,1 4,1 1,2 8,5 0,6 1,5 1,0 1,2 100,0 1 561 Autses villcs 61,3 15.6 4,3 4,2 0,7 10,0 0,8 1,5 0,7 0 8 100,0 2 406 Ensemble arbain 63,6 13,7 4,3 4,2 0,9 9.4 0.7 1,5 0,8 1,0 100,0 3 967 Rural 73,4 9,1 2,9 3,1 1,2 6,2 0,8 1,7 0,4 1,0 100.0 14 375 . . . . 18 342 Graphique 2,2 Survie des parents des enfants de moins de 15 ans et r~sidence des enfants avec les parents Pbre c~c~c~ Vii avec pbm 4,5% Vit avec vlvants 93 % pkm~rnbre 71.3% Survie des parents R6sidence des enfants EDST 1996-97 17 2.1.3 Niveau d'instruction de la population Des données sur le niveau d'instruction atteint et sur la dernière classe achevée pour chaque membre du ménage ågé de 6 ans et plus ont été collectées dans le cadre de l'enquête ménage. A rEDST, on a distingué 3 niveaux d'instruction : le primaire, le secondaire et le supérieur. En outre, dans les résultats, les écoles professionnelles du niveau secondaire ou supérieur ont été assimilé, es au niveau correspondant. Au Tchad, l'âge d'entrée dans le système scolaire est fixé à 6 ans. Les tableaux 2.5.1 et 2.5.2 donnent, pour chaque sexe et par âge, la répartition des membres des ménages selon le niveau d'instruction atteint. Tableau 2.5.1 Niveau d'instruction de la oooulation des femmes Répartition (en %) de la population féminine (de fait) des ménages, ågée de six ans et plus, par niveau d'instruction atteint selon lãge et le milieu de résidence, EDS Tehad 1996-97 Niveau d'instruction Caractéristique Aucun Primaire Secondaire Supérieur ND Total Effectif Groupe d'tiges 6-9 76,0 22,6 0,0 0,0 1,4 100,0 2 685 10-14 64,5 34,2 0,7 0,0 0,6 100,0 2 297 15-19 66,7 28,5 4,7 0,0 0,1 100,0 1 798 20-24 72,5 20,9 6,1 0,1 0,4 100,0 1 431 25-29 78,0 17,9 3,7 0,1 0,4 100,0 1 413 30-34 83,1 13,2 3,1 0,3 0,3 100,0 1 021 35-39 82,3 14,8 2,1 0,3 0.5 100,0 896 40-44 89,4 9,0 0,9 0,1 0,5 100,0 608 45-49 94,6 3,8 0,6 0,1 1,0 100,0 575 50-54 97,2 1,9 0,3 0,0 0,6 100,0 629 55-59 98,0 0,7 0,2 0,0 1,1 100,0 315 60-64 97,0 0,3 0,0 0,0 2,7 100,0 362 65 ou plus 97,5 0,5 0,0 0,2 1,7 100,0 522 Milieu de résidence N'Djaména 53,1 33,5 12,5 0,6 0,3 100,0 1 283 Autres villes 61,1 32,8 5,0 0,1 1,0 100,0 1 963 Ensemble urbain 57,9 33,1 8,0 0,3 0,7 100,0 3 247 Rural 83,4 15,4 0,4 0,0 0,8 100,0 11 307 Ensemble I 77,7 19,4 2,1 0,1 0,7 100,0 14 553 Y compris les "non-déterminés" La grande majorité de la population tchadienne est sans instruction et les différences entre sexes sont très marquées. En effet, 56 % des hommes et 78 % des femmes n'ont reçu aucune instruction. Concernant les personnes instmites, un homme sur trois (34 %) et une femme sur cinq (19 %) ont reçu une instruction prirnaire tandis que 9 % des hommes et seulement 2 % des femmes ont atteint le niveau secondaire ou plus. En observant le niveau d'instruction selon l'âge, on constate tout d'abord que la proportion des personnes sans instruction augmente avec l'âge. En effet, 37 % des jeunes hommes de 15-19 ans sont sans instruction contre la quasi-totalité (96 %) de ceux de 65 ans et plus. Chez les femmes, c'est à 10-14 ans que l'on constate la proportion la plus faible de femmes n'ayant aucune instruction (65 %); à 65 ans et plus, cette proportion est de 98 %. Ces variations par âge traduisent en fait une amélioration de la scolarisation des générations les plus anciennes aux plus récantes. Par contre, chez les hommes, on constate que la proportion de sans instruction est plus importante à 6-9 ans (66 %) et à 10-14 ans (45 %) qu'à 15-19 ans (37 %). Chez 18 Tableau 2.5.2 Niveau d'instruction de la voeulation des hommes Répartition (en %) de la population masculine (de fait) des m6nages, åg6e de six ans et plus, par niveau d'instruction atteint selon råge et le milieu de r6sidence, EDS Tchad 1996-97 Caractéristique Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire Supérieur ND Total Effectif Groupe d'figes 6-9 65,7 33,0 0,0 0,0 1,3 100,0 2 572 10-14 45,4 52,9 1,5 0,0 0,3 100,0 2 388 15-19 37,4 47,0 15.1 0,0 0,5 100,0 1 509 20-24 38,8 33,2 26,7 0,5 0,9 100,0 1 106 25-29 48,4 30,3 18,7 2,1 0,6 100,0 976 30-34 54,7 26,4 16,2 1,9 0,8 100,0 842 35-39 57,3 27,6 11,8 2,3 0,9 100,0 783 40-44 62,8 23,9 9,9 2,8 0,6 100,0 556 45-49 64,5 26,3 7,2 0,8 1,2 100,0 449 50-54 78,6 16,1 4,3 0,7 0,2 100,0 358 55-59 82,8 15,7 1,2 0,0 0,4 100,0 284 60-64 91,8 6,1 0,7 0,2 1,2 100,0 317 65 ou plus 95,7 3,4 0,4 0,1 0,5 100,0 561 Milieu de résidence N*Djam~na 36,1 32,8 25,8 4,1 1,1 100,0 1 493 Autres villes 42,3 37,3 18,8 0,8 0,7 100,0 1 883 Ensemble urbain 39,6 35,3 21,9 2,3 0,9 100,0 3 376 Rural 62,1 33,5 3,6 0,1 0,7 100,0 9 330 Ensemble I 56,1 33,9 8,5 0,7 0,8 100,0 12 706 i y compris les "non-determinés" les femmes, la proportion de sans instruction est plus élevée à 6-9 ans (76 %) qu'à 10-14 ans (65 %). On doit voir ici, entre autres, non seulement l'effet du retard d'âge d'entrée à l'école, mais aussi une conséquence de l'attitude des parents face à la scolarisation des enfants, surtout celle des filles. Le manque d'infrastructures scolaires limitant 1' accès à l'éducation de base explique aussi ce retard de l 'âge d'entrée à l'école. La population urbaine est beaucoup plus favorisée du point de vue de l'instruction puisque 60 % des hommes sont instruits contre seulement 38 % en milieu rural. Chez les femmes, ces proportions sont, respectivement, de 42 % et de 17 %. Le taux de fréquentation scolaire, qui est mesuré par le rapport du nombre de personnes d'un groupe d'âges donné fréquentant actuellement un établissement scolaire à la population totale de ce groupe d'âges, donne une indication de l'accès actuel de la population à la scoladsation. Les questions relatives à la fréquentation scolaire ont été posées à toutes les personnes âgées de 6 à 29 ans. Ces taux par sexe et par milieu de résidence selon les groupes d'âges figurent au tableau 2.6 et sont représentés au graphique 2.3. Au niveau national, le taux de fréquentation est de 36 % chez les enfants de 6-10 ans et atteint son maximum à 11-15 ans (49 %), âges qui correspondent à la fois aux niveaux primaire et secondaire. A. 16-20 ans, âges correspondant, en principe, au niveau secondaire, ce taux tombe à 27 %; ì 21-24 ans, 15 % fréquentent actuellement l'école et, à 25-29 ans, cette proportion est de seulement 7 %. Le niveau de scolarisation est plus élevé dans les centres urbains que dans les campagnes et l 'écart s'accentue avec l 'âge. En effet, à 6-15 ans, le taux de fréquentation scolaire est de 63 % en milieu urbain contre 35 % en milieu rural. Entre 16 et 20 ans, les jeunes des centres urbains sont deux fois plus scolaxisés 19 Tableau 2.6 Taux de scolarisation Proportion de la population (de fait) des m~nages, ~ig6e de 6 ~t 29 ans, fr6quentant un ~tablissement seolalre, par age, selon le sexe et le milieu de r~sidence, EDS Tehad 1996-97 Hommes Femmes Ensemble Grouped'ages Urbaln Rural Ensemble Urbaln Rural Ensemble Urbaln Rural Ensemble 6-10 64,9 37,5 43,5 53,6 22,4 29,1 59,2 29,7 36,1 11-15 80,0 60,7 65,4 57,1 24,4 32,0 69,1 42,8 49,1 6-15 71,3 46,6 52,2 55,0 23,1 30,2 63,3 34,7 41,1 16-20 62,3 41,9 48,4 27,0 6,0 10,8 45,3 20,5 27,2 21-24 45,2 16,2 26,3 12,6 1,6 4,5 29,9 7,8 14,5 25-29 24,3 9,6 14,6 2,9 1,1 t,5 13,8 4,3 6,9 que ceux des zones rurales (45 % contre 21%); ~t 21-24 ans, ces taux sont respectivement de 30 % contre 8 %. Ces grands 6carts de scolarisation selon l'fige et selon le milieu de r6sidence s'expliquent d'une part, par une plus grande facilitd d'acc~s ~. l'~cole des enfants du milieu urbain par rapport b. ceux du milieu rural et, d'autre part, par une diffdrence de comportement des parents de ces deux milieux. Le niveau de scolarisation selon le sexe pr6sente 6galement de tr~s fortes disparit~s. En effet, le taux de fr6quentation scolaire des garcons est de 52 % pour le groupe d'Ages 6-15 arts contre seulement 30 % chez les filles. Cet 6cart se creuse au fur et ~t mesure que l'~ge et le niveau d'&udes augrnentent : ~ 16-20 ans, 48 % des garcons sont scolaris6s contre seulement I1% des filles; h 21-24 ans, ce taux atteint 26 % chez les garcons contre seulement 5 % chez les filles. Entre 25 et 29 ans, seulement 2 % des filles fr~quentent encore l'6cole. Graphique 2.3 Taux de scolarisation 70 60 50 40 30 20 10 0 Pourcentage 6-10 11-15 16-20 Groupe d~ges [mHommes QFemmes] 21-24 25"29 EDST 19S6-97 20 2.1.4 Caractéristiques des logements et des biens pessédés par le ménage Lors de l'enquête ménage, des informations sur les caractéristiques des logements (utilisation de l'électricité, approvisionnement en eau, type de toilettes, matériau du plancher, etc.) et sur la possession de certains biens ont été recueillies en vue de mesurer le niveau socio-économique et le niveau de confort du ménage. L'examen du tableau 2.7, illustré par le graphique 2.4, permet de constater qu'au Tehad, l'électricité est très peu répandue dans les logements puisque seulement 2 % des ménages en disposent. Sa possession reste aussi un privilège des citadins (9 %), et en particulier des habitants de N'Djamtna (17 %, contre seulement 4 % dans les Autres Villes). En milieu rural, seulement 0,1% des logements disposent de l'électricité. Concernant l'eau utilisée pour la consommation, 42 % des ménages tchadiens s'approvisionnent à des puits traditionnels publics, 17 % consomment l'eau des puits publics modemes(forages) et 11% utilisent l'eau des puits traditionnels dans les cours. Bien que l'eau de surface (fleuve, rivière, mare, etc.) soit impropre à la consommation, 12 % des ménages en consomment. Si seulement l'eau provenant des puits modernes et des robinets est considérée comme propre à la consommation, alors moins d'un tiers des ménages (27 %) a accès à l'eau potable. La source d'approvisionnement en eau de consommation varie fortement selon le milieu de résidence. En milieu urbain, les ménages s'approvisionnent le plus souvent auprès des revendeurs d'eau (32 %) suivi du puits traditionnel privé (24 %). Par contre, plus de la moitié des ménages mranx (51%) s'approvisionnent à des puits traditionnels publics, 21% à des puits modernes publics et 15 % consomment de l'eau de surface. Près de deux tiers des ménages (60 %) mettent plus de 15 minutes pour s'approvisionner en eau et le temps médian est de 20,4 minutes. Ce temps médian varie fortement selon le milieu de résidence : il est inférieur à une minute pour les ménages urbains contre une demi-heure pour les ménages ruraux. La grande majorité des ménages tchadiens (73 %) ne disposent pas de toilettes, 20 % utilisent des installations sanitaires très sommaires; les ménages utilisant une fosse améliorée ne représentent que 7 %. Les différences entre milieux de résidence sont très marquées : les ménages urbains utilisent généralernent les latrines mdimentalres (50 %) ou améliorées (27 %) tandis que 89 % des ménages mranx ne disposent pas de toilettes. Les toilettes modernes avec chasse d'eau sont extrêmement rares au niveau national et seulement 2 % des ménages de N'Djaména en disposent. La plupart des logements ont un sol en terre battue (96 %) et seulement 4 % ont un sol en ciment/carrean. Selon le milieu de résidence, 15 % des logements urbains ont un sol en ciment ou carreau et la quasi-totalité (99,7 %) des sols des logements ruraux sont en terre battue. S'agissant du toit, 70 % des logements sont recouverts de pallie, 16 % de banco et 14 % sont en tôle. La différence selon le milieu de résidence fait apparaître que les logements dont la toiture est en tôle sont beaucoup plus fréquents en milieu urbain (50 %) qu'en milieu rural (2 %) où l'on note une prtpondérance des logements dont la toiture est en paille (85 %). A N'Djaména, les logements dont la toiture est en ttle sont les plus répandus (72 %) suivi du banco (26 %). Concernant le type de mur, il apparaît au tableau 2.7 que la plupart des logements ont les murs, soit en banco (67 %), soit en paille (29 %). Les logements de type moderne dont les murs sont en dur (1%) ou en semi-dur (2 %) sont très faiblement représentés. L'analyse des données sur les matériaux utilisés pour la construction des logements met en évidence la précarité des conditions de logement au Tchad. 21 Tableau 2.7 Caractéristiaues des logements Répartition (en %) des ménages, par caractéristiques des logements, selon le milieu de résidence, EDS Tchad 1996-97 Casact6ristique Autres Ensemble des logements N'Djaména villes urbain Rural Ensemble Électricité Non 82,8 96,4 90,6 99,8 97,7 Oui 17,2 3,5 9,4 0,1 2,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Approvisionnement en eau à boire Robinet dans logement/cour 21,0 4,5 11,6 0,2 2,8 Fontaine publique 8,4 14,2 11,7 4,2 5.9 Puits traditionnel dans cour 26,8 21,7 23,9 7,6 11,4 Puits moderne dans cour 0,9 2,1 1,6 0,5 0,8 Puits traditionnel public 3,7 17,7 11,7 50,6 41,5 Puits moderne publie/forage 0,4 9,6 5,6 20,8 17,2 Rivi~re/fleuve/lec/marignt 0,0 3,3 1,9 14,7 11,7 Eau de pluie 0,0 0,0 0,0 0,7 0,5 Vendeur d'eau 38,6 26,2 31,5 0,5 7,7 Autres/ND 0,3 0,6 0,5 0,3 0,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 loe,0 Temps nécessaire pour s'approvisionner en eau Moins de 15 minutes (en %) 95,9 71,6 82,0 26,7 39,6 Temps médian (en minutes) 0,6 0,9 0,7 30,1 20,4 Type de toilettes Chasse d'eau 2,1 0,2 1,0 0,0 0,2 Fosses/latrines rudimentaires 52,5 48,9 50,4 10,6 19,9 Fosses/latrines am61iorées 42,4 16,0 27,3 0,6 6,8 Pas de toilettes/nature 3,1 34,6 21,1 88,5 72,8 Autre/ND 0,0 0,3 0,2 0,3 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Type de sol Terre/sable 79,1 90,1 85,4 99,7 96,4 Ciment/carreau/Autre 20,9 9,9 14,6 0,3 3,6 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 "l),pe de toit Pallie 2,4 35,6 21,4 85,0 70,2 Banco 25,6 29,7 27.9 12,7 16,3 T61e 71,5 34,4 50,3 2,3 13,5 Béton/Autre/ND 0,4 0,3 0.3 0,0 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Type de mur Pallie 1,1 7,9 5,0 36,5 29,1 Banco 80,9 80,8 80,8 62,1 66,5 Semi-dur 9,6 8,7 9,1 0,4 2,4 Dur 8,1 2,5 4,9 0,1 1,2 Autre/ND 0,1 0,2 0,2 1,0 0,8 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Nombre de personnes par pièce ufiHsée pour dormir <3 53,4 52,0 52,6 50,2 50,8 3-4 30,5 32,7 31,8 33,3 32,9 5-6 10,9 11,0 11,0 1 l,g 11,6 7 ou plus 4,1 3,8 4,0 4,3 4,2 ND 1,1 0,5 0,7 0,4 0,5 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Moyenne 2,9 3,0 2,9 3,0 3,0 Effectif de ménages 683 911 1 594 5 246 6 840 22 Graphique 2.4 Caract( ristiques des Iogements 100 80 60 40 20 0 Pourcentage / ;< / / ; t Ct;zl /,. ORIGINE DE L'EAU TYPE DE TO~'iES TYPE DE SOL TYPE DE lOft EDST199~97 La connaissance du hombre de personnes qui dorment dans une m~me piece fournit une indication sur le degr6 d'entassement, lequel est li6 ~t la situation socio-6conomique du m6nage. En effet, plus le m6nage est pauvre, moins il dispose d'espace pour vivre et le risque de contagion ou de contamination des personnes est important dans un m6nage off les membres sont tr~s entass6es. Le tableau 2.7 montre que dans 51% des cas, une ou deux personnes dorment dans une mSme piece et, dans 33 % des cas, ce sont trois ou quatre personnes qui dorment dans nne m~me piece. De plus, dans 12 % des m6nages, on constate que cinq ou six persnnnes partagent la mSme piece et que, dans 4 % des cas, sept personnes ou plus dorment dans nne m~me piece. En moyenne, 3,0 personnes dorment dans une rnSme p i~e et cet indicateur est le m~me quel que soit le milieu de r6sidence. 2.1.5 Consommation du sel iod~ par les m~nages I1 est &abli que, chez l'enfant, la carence en iode peut provoquer des troubles pouvant retarder son d6veloppement mental et affecter sa eroissance. Chez l'adulte, cette carence pent, entre autre, favoriser l'apparition du goitre. On a d'abord demand6 au m6nage quel type de sel il consommait. Par ailleurs, lorsque le sel &ait disponible, l'enquSteur proc6dait ~ un test pour v6rifier si ce sel &ait ou non iod6. Le tableau 2.8 donne la r6partition des m6nages par type de sel utilis6 pour la cuisine. La grande majodt6 des m6nages tchadiens consomme du sel en vrac import6 : 95 % au niveau national, 94 % en milieu urbain et 95 % en milieu rural. Parmi les m6nages qui disposalent de sel au moment de l'interview, les r6sultats du test indiquent que, pour plus de la moiti6 (55 %), le sel 6tait iod6. C'est dans les Autres ViUes que la proportion de sel iod6 est la plus faible (46 %). .~ N'Djam6na, pros de huit m6nages sur dix (78 %) disposent de sel iod6 tandis qu'en milieu rural, cette proportion n'est que de 54 %. 23 Tableau 2.8 Consommation de sel iodé Répartition des ménages par type de sel utilisé pour la cuisine, EDS Tchad 1996-97 Type de sel En vrac V~gétal/ importé Sel iodé : traditionnel Emballé (iodé EmbaU6 Autre/ résultats Résidenee (non iodé) Gemme (non iodé) ou non) iod6 ND Total du test Milieu de r~tdence N'Djaména 0,8 1,4 0,2 92,4 0,4 4,9 100,0 78,2 Autres villes 0,7 0,7 0,0 95,7 0,0 3,0 100,0 46,1 Ensemble urbain 0,7 1,0 0,1 94,3 0,2 3,8 100,0 59,9 Rural 1,1 0,7 0,0 95,3 0,0 2,9 100,0 54,1 Ensemble 1,0 0,8 0,0 95,1 0,0 3,1 100,0 55,4 2.1.6 Biens possédés par le ménage Les questions posées sur les biens de consommation durables des ménages ont porté sur la possession d'un poste radio, d'un poste téléviseur, d'un téléphone, d'un réfrigérateur et de certains moyens de transport tels que la bicyclette, la motocyclette, la voiture, etc. Le tableau 2.9 donne le pourcentage des ménages possédant ces biens, selon le milieu de résidence. Au niveau national, 65 % des ménages ont déclaré ne rien posséder. En milieu rural, ce sont 75 % des ménages qui ne disposent d'aucun bien, contre 35 % en milieu urbain. La radio constitue le moyen d'information le plus répandu parmi les ménages tchadiens (29 %), aussi bien en milieu urbain (61%) qu'en milieu rural (20 %). Au niveau national, moins de 2 % des ménages possèdent un poste téléviseur; cette proportion atteint 15 % à N'Djaména et 1% dans les Autres Villes. La possession peu répandue d'un poste téléviseur par les ménages tchadiens est due, entre autres, au fait que la télévision nationale ne couvre que N'Djaména et ses environs sur un rayon de 80 kilomètres. La possession du téléphone reste un privilège de rares ménages de N'Djaména (3 %). Il en est de m8me du réfrigérateur : 6 % à N'Djaména et seulement 1% au niveau national. Tableau 2.9 Biens durables Doss&i6s oar le ménane Pourcentage de ménages possédant certains biens de consommation durables, selon le milieu de résidence, EDS Tchad 1996-97 Autres Ensemble Biens durables N'Djaména villes urbain Rural Ensemble Radio 72,2 52,1 60,7 19,8 29,3 Télévision 14,5 1,0 6,8 0,1 1,6 T~léphone 2,8 0,3 1,4 0,0 0,3 Réfrigérateur/cong61ateur 6,3 1,3 3,4 0,0 0,8 Bicyclette 19,5 16,3 17,7 10,0 11,8 Motocyclette/mobylette 17,9 6,9 11,6 0,8 3,3 Voiture 7,6 2,1 4,5 0,1 1,1 Charrette 0,9 2,6 1,9 4,9 4,2 Pirogue 0,0 0,4 0,2 3,1 2,4 Chameau/cheval/åne 1,0 19,4 11,5 42,6 35,3 Aucun 23,2 44,5 35,4 74,5 65,4 Effectif de ménages 683 911 1 594 5 246 6 840 24 En ce qui concerne les moyens de transport, 35 % des ménages possèdent des animaux tels que l'âne, le chameau ou le cheval. Par ailleurs, 12 % des ménages possèdent une bicyclette et 3 % une motocyclette, et c'est en milieu urbain que ces deux modes de transports sont les plus répandus (respectivement, 18 % et 12 %). Tout comme le téléphone, la possession d'une voiture est aussi le fait de privilégiés (1% au niveau national) qui résident surtout dans les Autres Villes (2 %) et, plus particulièrement, à N'Djaména (8 %). 2.2 ENQUÊTE INDIV IDUELLE L'étude des caractéristiques individuelles des personnes enquêtées est essentielle pour comprendre et expliquer les comportements en matière de fécondité, de contraception, d'hygiène, de nutrition et d'utilisation des services. Le questionnaire individuel a permis de recueillir quelques caractéristiques socio- démographiques des enqnêtés tels que l'âge, le milieu de résidence, le niveau d'instruction et la religion. Cette partie présente les caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés, caractéristiques qui, dans la suite de l'analyse, seront utilisées comme variables de classification de la plupart des phénomènes étudiés. Par ailleurs, cette partie porte aussi sur l'accès aux média des femmes et des hommes, ce qui est d'une importance particulière pour la mise en place des programmes de planification familiale et de santé. Enfin, une section particulière sera consacrée à l'activité économique des enquêtés. 2.2.1 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés L'âge, variable fondamentale de l'analyse des phénomènes démographiques, est l'une des informations les plus difficiles à obtenir lorsque les événements ne sont généralement pas transcrits, comme c'est le cas an Tchad. De ce fait, un soin particulier a été accordé à son estimation au moment de l'enquête individuelle. On demandait d'abord aux femmes et aux hommes leur date de naissance, puis leur âge. Lorsque la date de naissance et l'âge étaient obtenus, l'enqnêtrice contrôlait la cohérence des deux informations. Dans le cas où l'enquêté ne connaissait pas sa date de naissance on son âge, l'enquêtrice essayait d'obtenir un document officiel (carte d'identité, acte de naissance, etc.) où figure la date de naissance. Lorsqu'aucun document n'était disponible, renquêtrice devait estimer l'âge de la femme ou de l'homme, soit par comparaison avec l'âge d'autres membres du ménage, soit par déduction à partir de certains événements marquants (mariage, décès, etc.) de l'enquêté, ou encore en ntilisant le calendrier historique. La distribution des femmes de 15-49 ans par groupe d'âges quinquennal présente une allure assez régulière (tableau 2.10), les proportions des femmes de chaque groupe d'âges diminuant régulièrement au fur et à mesure que l'on avance vers les âges élevés, passant de 23 % entre 15-19 ans à 13 % à 30-34 ans et à 8 % à 45-49 ans. On observe également que près de trois femmes sur cinq (59 %) sont âgées de moins de 30 ans. Cependant, chez les femmes, le groupe d'âges 25-29 ans (18 %) semble légèrement surreprésenté au détriment des groupes d'âges encadrant (20-24 ans et 30-34 ans), conséquence, très certainement de mauvaises déclarations d'âges. Pour être sélectionnés en vue de l'enquête individuelle, les hommes devaient être âg6s de 15 à 59 ans. Plus de la moitié de ces hommes enquêtés ont moins de 30 ans (52 %). La structure de cette population présente, comme pour les femmes, une allure qui se rétrécit régulièrement, passant de 21% dans la tranche d'âges 15-19 ans à 8 % à 50-59 ans. Concernant l'état matrimonial, précisons que, dans le cadre de I'EDST, ont été considérés en union tous les hommes et femmes mari~s, de façon formelle ou non, ainsi que ceux vivant en union consensuelle. Selon cette définition, on constate que la très grande majorité des femmes (78 %) étaient en union au moment de l'enquête et, à l'inverse, seulement 14 % étaient célibataires. Chez les hommes, 34 % des personnes interrogées sont des célibataires et ceux en union représentent 64 %. La polygamie est très répandue puisque 25 Tableau 2.10 Caract6ristioues socio-d6moaravhiuues des enuu~tés R6partition (en %) des femmes et des hommes enqut~t6s par Age, 6tut matrimonial, milieu de r6aldence, niveau d'instruction, religion, et ethnie, EDS Tchad 1996-97 Femmes Hommes Effectif Effectif Caract6ristique Pourcentage Pourcentage socio-d6mographique pond6r6 Pond&6 Non pond6r~ pond6r6 Pond6r6 Non pond6r6 Ãge des enqutt(é)s 15-19 23,0 1 716 1 716 21,1 20-24 18,4 1 368 1 391 16,1 25-29 18,1 I 349 1 359 14,7 30-34 13,1 978 982 13,2 35-39 11,7 872 867 11,8 40-44 8,0 595 598 8,6 45-49 7,7 576 541 6,7 50-59 7,8 État matr imonia l actuel Jamais mari6 13,7 1 018 1 057 33,5 En union 78,2 5 832 5 731 63,9 - Monogame 47,6 3 550 3 522 48,0 - Polygame 30,6 2 282 2 209 15,9 Veuf 3,1 230 247 0,5 Divorcé/s6pax6 5,0 373 419 2,1 Mil ieu de r~ ldence N'Djam6na 9,3 696 1 355 13,1 Autres villes i3,7 1 023 1 658 17,1 Ensemble urbain 23,1 I 720 3 013 30,1 Rural 76,9 5 734 4 441 69.9 Mil ieu de résidence dans l 'enfance N'Djam6na 6,2 461 774 5,6 Autres villes 15,8 1 181 1 716 17,6 Ensemble urbain 22,0 1 642 2 490 23,1 Rural 76,1 5 669 4 798 74,3 I~tranger 1,6 122 150 2,6 Niveau d'instruction Aucun 70,7 5 272 4 873 36,4 Coranique 6,2 466 492 18,2 Primaire 19,3 I 436 1 620 28,8 Secondaire 3,7 273 454 15,1 - Classique 3,6 266 444 14,5 - Professionnel 0,1 6 10 0,6 Sup6rieur O, 1 8 15 1,5 - Classique 0,1 5 10 1,1 - Professionnel 0,0 3 5 0.4 Religion Musulmane 53,9 4 020 4 169 55,3 Catholique 23,4 1 748 1 644 21,8 Protestante 16,2 l 209 1 244 16,4 Animiste 2,4 181 148 3,5 Autres/ND 4,0 297 249 2,9 Ethnie Gorane 5,2 386 453 5,8 Arabe 10,4 776 831 11,3 Ouaddaï 12,1 903 819 11,6 Baguirmien 1,5 115 131 1,3 Kanem-Bornou 9,5 711 698 10.1 Fitti-Batha 6,0 448 455 5,3 Hadjar~f 5,4 405 433 4,3 Lac Ito 1,0 76 66 1,0 Sara 29,1 2 169 2 180 28,5 Tandjile 6,0 450 416 6,9 Peul 1,9 140 142 1,7 Kebbi 9,7 722 641 9,5 Autres/ND 23 154 189 2,7 Ensemble 100,0 7 454 7 454 100,0 490 495 373 384 342 348 306 309 274 266 200 198 155 152 180 168 777 1 483 1 114 369 11 49 303 396 699 1 621 129 408 537 I 723 60 843 422 669 351 337 13 35 26 9 1 283 506 382 82 68 134 262 269 31 235 124 100 23 662 159 39 220 63 2 320 832 1 424 1 085 339 9 55 510 614 1124 1 196 189 578 767 1 485 67 757 400 634 473 453 20 56 43 13 I 318 479 398 66 59 167 280 247 33 232 126 103 20 657 150 40 203 62 2 320 26 un homme en union sur quatre et deux femmes mariées sur cinq vivent en union polygame. La proportion de femmes en rupture d'union (veuves, divorcées, séparées) représentent 8 % des enquêtées. Chez les hommes, on observe une répartition de même type mais avec une proportion de célibataires (34 %) beaucoup plus élevée que chez les femmes (14 %), du fait d'un âge à l'union beaucoup plus tardif chez les hommes que chez les femmes. Enfin, on remarque que, comme au RGPH, la proportion d'hommes en rupture d'union est beaucoup plus faible que chez les femmes (3 % contre 8 %); ce résultat s'explique, en partie, par la sous- représentation des hommes dans la population tchadienne, ainsi que par la facilité de remariage des hommes divorcés et veufs, surtout aux âges avancés par rapport aux femmes. Du point de vue du milieu de résidence, les distributions sont proches de celles obtenues au RGPH de 1993, ce qui met en évidence la bonne représentativité de l'échantillon de I'EDST. La population tchadienne est principalement concentrée dans la zone rurale : 77 % des femmes et 70 % des hommes. Comme on l'a noté pr6cédemment, du fait des migrations masculines vers les villes, les hommes sont relativement plus nombreux que les femmes en milieu urbain. Concernant la résidence pendant l'enfance, on constate que 22 % des femmes et 23 % des hommes vivaient déjà en milieu urbain à ce moment-là. Chez les femmes, dont 23 % vivent aujourd'hui en milieu urbain, cette proportion a peu changé; par contre, chez les hommes, dont 30 % vivent actuellement en ville, cette proportion a fortement augmenté. Ces résultats semblent indiquer qu'il existe une certaine stabilité résidentielle chez les femmes alors que l'exode rural toucherait les hommes de façon importante. Selon les données recueillies, plus de la moitié des enquêtés sont de confession musulmane (54 % des femmes et 55 % des hommes). Les catholiques représentent moins d'un quart de la population (23 % des femmes et 22 % des hommes). Quant aux protestants, ils représentent 16 %, quel que soit le sexe. Les ethnies les plus représentées sont le groupe Sara (29 %), suivi du groupe Ouaddaï (12 %), des Arabes (11% des hommes et 10 % des femmes), du groupe Kanem-Boruou (10 %) et du groupe Mayo Kebbi (10 %). Concernant le niveau d'instruction, 77 % des femmes et 55 % des hommes n'ont jamais fréquenté l'école formelle/Parmi les personnes ayant fréquenté l'école, la plupart ont un niveau d'instruction primaire : 19 % des femmes et 29 % des hommes. Les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire ne représentent que 4 % alors que cette proportion atteint 15 % chez les hommes. Les femmes ayant atteint un niveau supérieur sont en quantité négligeable (0,1%). Les données du tableau 2.11 font apparaître que la proportion des femmes sans instruction diminue au fil des générations, passant de 94 % chez les femmes de 45-49 ans à 66 % dans le groupe d'âges 15-19 ans, soit une baisse de 28 points de pourcentage. Corrélativement, les proportions de femmes ayant une instruction primaire augmentent au fil des générations pour atteindre 30 % chez les femmes de 15-19 ans. En ce qui concerne le niveau secondaire ou supérieur, les niveaux restent faibles, avec un maximum de 6 % seulement chez les femmes de 20-24 ans. Selon le milieu de résidence, on constate que seulement 16 % des femmes du milieu rural ont atteint, au moins, le niveau d'instruction primaire, contre 45 % en milieu urbain. Par ailleurs, les résultats selon la religion montrent que la très grande majorité des femmes musulmanes (91%) sont sans instruction contre, respectivement, 61% et 49 % chez les catholiques et les protestantes. 4 L'école coranique n'a pas été comptabilisée ici dans le système éducatif formel. Par contre, les personnes ayant fréquenté des médersa sont comptabilisées dans les niveaux d'instruction correspondants (primaire, secondaire ou supérieur). 27 Tableau 2.11 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enou~t~s R~.partition (en %) des femmes et des hommes par niveau d'instruction atteint, selon le groupe d'~.ges et le milieu de résidence, EDS Tchad 1996-97 Niveau d'instruction des femmes Niveau d'instruction des hommes Secon- Secon- daire daire Carect#.ristique Aucun Primaire ou + Total Effectif Aucun Primaire ou + Total Effectif Tableau 2.11 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enou~t~s 15-19 65,7 29,6 4,6 100,0 1 716 36,5 43,8 19,7 100,0 490 20-24 71,5 22,4 6,1 100,0 I 368 45,5 28,6 25,9 100,0 373 25°29 77,9 18,1 4,0 100,0 1 349 53,4 29,2 17,4 100,0 342 30-34 82,0 14,7 3,3 100,0 978 59,5 22,6 17,9 100,0 306 35-39 82,0 15,7 2,3 100,0 872 61,3 27,5 11,2 100,0 274 40-44 87,5 11,2 1,3 100,0 595 64,4 21,8 13,8 100,0 200 45-49 94,0 5,4 0,6 100,0 576 67,0 22,4 10,5 100,0 155 50-59 84,1 13,9 2,0 100,0 180 Milieu de r~sidence N'Djam6ea 52,5 26,3 21,2 100,0 696 34,1 18,2 47,6 100,0 303 Autres villes 56,9 34,0 9,1 100,0 1 023 39,1 27,4 33,6 100,0 396 Ensemble urbain 55,2 30,8 14,0 100,0 1 720 36,9 23,4 39,7 100,0 699 Rural 83,5 15,8 0,7 100,0 5 734 62,1 31,2 6,7 100,0 1 621 Religion Musulmane 90,8 7,2 2,0 100,0 4 020 78,0 11,7 10,3 100,0 1 283 Catholique 61,2 34,1 4,7 100,0 1 748 26,0 51,2 22,8 100,0 506 Protestante 48,5 42,0 9,5 100,0 1 209 17,8 49,1 33,1 100,0 382 Autre/ND 90,6 8,8 0,6 100,0 478 43,8 48,4 7,8 100,0 150 Ensemble 77,0 19,3 3,8 100,0 7 454 54,5 28,8 16,6 100,0 2 320 Chez les hommes, 45 % ont fréquenté l'école et 17 % ont atteint le niveau secondaire ou plus. Tout comme chez les femmes, les proportions d'hommes instruits sont plus élevées parmi les jeunes générations que parmi les plus ågées; à 50-59 ans, 84 % des hommes n'ont jamais fréquenté l'école contre 37 % pour les 15-19 ans. En milieu rural, seulement 38 % des hommes sont allés à l'école contre 63 % en milieu urbain. Concernant la religion déclarée, les musnlmans sont les moins instruits (22 %) tandis que chez les catholiques et les protestants, les proportions de ceux ayant fréquenté l'école sont assez élevées soit, respectivement, 74 % et 82 %. Le tableau 2.12 présente la répartition des femmes de 15-29 ans selon qu'elles fréquentaient ou non l'école au moment de l'enquête. Dans ce tableau, figure également la répartition des femmes de 15-29 ans qui ne sont plus scolarisées selon les raisons qui les ont poussées à quitter l'école. Sur l'ensemble des femmes de 15-29 ans ayant fréquenté l'école, 79 % n'étaient plus scolarisées au moment de l'enquête. La raison la plus souvent évoquée pour l'arret des études est le fait que l'enquêtée n'aimait pas l'école (21%); le mariage a été oit~ comme raison par une femme sur cinq (20 %) et, dans 9 % des cas, ce sont des raisons financièrus qui ont expliqué l'abandon de l'école car ces femmes ne pouvaient pas payer les frais de scolarité. Lorsqu'on examine de près ces raisons selon le niveau d'instruction atteint au moment de l'abandon, on constate que la plupart des femmes qui ont arrêté l'école au niveau primaire l'ont fait parce qu'elles n'aimaient pas l'école (25 %), ou pour se marier (19 %) ou encore parce qu'elles ne pouvaient payer l'école (11%). Pour celles ayant atteint le niveau d'instruction secondaire, c'est très souvent le mariage qui est avancé comme motif d'abandon (21%). Tab]çeu 2.12 Fr6aueatation scolaire et raisons de l'abandon de I'~ole Répartition (en %) des femmes de 15 ~ 29 ans par fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'~cale, selon le niveau d'instruction atteint, EDS Tchad 1996-97 Sex.ondaim Fréquentation Primaire ou supérieur Ensemble Fréquente actuellement Oui 13,6 54,8 20,6 Non 85,9 45,2 79,0 Total 100,0 100,0 100,0 Raisons d'abandon scolaire Ftéquente actuellement 13,6 54,8 20,6 Est tombée enceinte 2,5 6,9 3,3 S'est mariée 19,4 21,2 19,7 S'occupe des enfants 4,0 1,9 3,6 Aide sa famille au travail 7,7 0,5 6,5 Ne pouvait payer éeole 10,7 3,2 9,4 Avait besoin argent 0,2 2,2 0,6 Assez scolarisée 0,2 0,5 0,3 Échec à l'école 2,4 0,9 2,1 N'aimait pas l'école 24,9 1,3 20,9 École non accessible 3,6 0,8 3,1 Manque de tuteur 3,0 1,0 2,7 Autre 6,1 3,6 5,6 NSP/ND 1,6 1,2 1,5 Ensemble 100,0 100,0 100,0 Effectif 1 058 218 1 275 2.2.2 Caractéristiques des couples Parmi les hommes interview~s, 1 483 étaient en union au moment de l'enquête et, parmi ces derniers, 1 293 ont leurs conjointes qui ont êgalement été enquêtées. Il est alors possible d'associer l'homme à sa femme et de reconstituer ainsi des couples qui, par la suite, seront étudiés du point de vue de leur convergence ou divergence d'idées en matière de planification familiale et de la dimension idéale de la famille. Il faut préciser que dans les cas où plusieurs épouses d'un même homme étaient interrogées, cet homme a été associé à chacune de ses femmes pour former autant de différents couples : c'est ainsi que 1 293 couples ont pu être formés. Pour cette raison, au niveau du couple, on ne compare l'homme qu'avec une seule de ses épouses. On présente ici quelques-unes des caractéristiques des 1 293 couples qui ont ainsi été reconstitués (tableau 2.13 et graphique 2.5). Dans la quasi-totalité des couples (98 %), le mari est plus ågé que sa femme : dans 37 % des cas, Tableau 2.13 Caractéristiaues différentielles des counles R6partition (en %) des couples par diff6mnce d'ttges entre conjoints et différence de niveau d'instrucrion, EDS Tchad 1996-97 Différence Pourcentage Effectif Âge Femme plus ~tgée 2,5 32 Homme + ãgé de : 0-4 ans 22,6 292 5-9 ans 36,7 475 10-14 ans 22,9 296 15 ans ou plus 15.4 199 Di~erenea d'Agea moyenne I e femme 8,0 1 098 2 femme ou+ 13,3 195 Ensemble des femmes 8,8 1 293 Niveau d'instruction Homme et femme : aucun 58,4 755 Femme instruite, homme non 3,2 42 Homme instruit, femme non 21,1 272 Homme et femme instruits 17,3 224 Total I00,0 1 293 29 DIFFg:RENCE D'/~GES Femme ptus ~tg~e Marl + 0-4 arts Marl + 5-9 arts Mad + 10-14 ans Mar~ + 15 at~s ou + INSTRUCTION Les 2 sans Mar~ sans Femme sans Les 2 inst rults Graphique 2.5 Caract6ristiques des couples ~2 23 s7 23 ~ 5 8 3 Jml ll, 17 10 2=0 3=0 ;o 6=0 Poumen~ge 70 EDST199~97 l'6cart est de 5 ~t 9 ans, dans 23 % des cas, la diff6rence d'~ges est de 10-14 ans et, pour environ un couple sur sept (15 %), le mad a, au moins, 15 ans de plus que sa femme. En moyenne, les maris ont 9 ans de plus que leurs femmes. Comme il fallait s'y attendre, l'6cart d',Sges entre conjoints est beaueoup moins important quand il s'agit d'une premiere 6pouse (8,0 ans) que lorsqu'il s'agit d'une deuxi~me 6pouse (13,3 ans). S' agissant du nivean d'instruction, environ trois couples sur cinq (58 %) sont compos6s d'un homme et d'une femme sans instruction. A l'oppos6, dans 17 % des cas, les deux partenaires ont fr6quent6 l'6cole. Lorsqu'un seul des partenaires est instruit, c'est le plus souvent l'homme (21%) et il est rare (3 % des cas) de trouver une fernme instruite mari6e ~t un homme sans instruction. 2.2.3 Ace's aux m~dia La facilit6 d'acc~s anx m6dia est d'une importance capitale pour acc6der aux programmes d'6ducation et d'information concemant, en particulier, la planification familiale, la sant~, ainsi que les MST et le Sida. I1 est done tr~s important de savoir si la population a ace,s anx moyens modemes d'information, que ce soit la presse audio-visuelle ou 6crite. I1 faut rappeler qu'il n'est pas n6cessaire de poss6der un poste radio ou une t616vision pour avoir acc~s aux informatious; de nombreuses personnes peuvent aUer 6couter la radio ou regarder la t616vision chez des voisins. Les donn6es du tableau 2.14 montrent clue, dans l'ensemble, 75 % des femmes n'ont pas acc~s aux m6dia, 23 % 6coutent la radio, all moins, une fois par jour et tr~s peu regardent la t616vision (5 %) ou lisent un journal (5 %), au moins une fois darts la semaine. Chez les hommes, 56 % n'ont ace,s ~ aucun m&tia, 19 % lisent un journal, 11% regardent la t616vision et 39 % 6coutent la radio. L'acc~s aux m6dia varie selon certaines caract6dstiques des enqu&6s comme l',~ge, le milieu de r6sidence ou le niveau d'instruction. En effet, l'aee~s aux rn6dia est 16g~rement plus fr&luent aux jeunes ages (25 % ~t 15-19 ans) qu'aux ages 61ev6s (15 % h 45-49 aus). Par aiUeurs, l'ace~s anx m6dia est beancoup plus important en milieu urbain (59 %) qu'en milieu rural (15 %). Parmi les citadins, 16 % lisent un journal 30 Tableau 2.14 Accès aux m&lia Pourcentage de femmes et d'hommes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision au moins un fois par jour et/ou écoutent la radio au moins une fois par jour selon certaines caractéristiques socio-démographiques (pour les femmes), EDS Tchad 1996-97 Lit un I~.eoute journal Regarde la la radio au moins TV au moins au moins Les Aucun une fois/ une fois/ une fois/ trois Caractéristique média semaine semaine jour média Effectif Groupe d'åges 15-19 75,3 6,7 5,5 21,6 1,7 1 716 20-24 72,6 6,3 6,3 25,1 2,3 I 368 25-29 71,9 4,4 5,5 26,4 1,6 1 349 30-34 73,7 3,8 4,0 25,1 1,3 978 35-39 76,5 3,8 4,2 21,7 1,0 872 40-44 79,1 2,4 3,1 19,7 0,8 595 45 -49 84,5 1,4 2,0 14,9 0,5 576 Milieu de résidence N'Djaména 19,1 22,8 39,7 72,8 13,2 696 Antres villes 56,1 l 0,6 3,9 40,5 1,1 1 023 Ensemble urbain 41,1 15,6 18,4 53,6 6,0 1 720 Rural 85,3 1,5 0,8 13,7 0,1 5 734 Niveau d'instruction Aucun 81,7 0,4 2,3 17,7 0,0 5 738 Primaire ou plus 53,2 19,1 13,5 40,2 6,3 1 716 - Primaire 61,3 10,1 8,3 33,9 2,0 1 436 - Secondaire ou plus 12,1 65,0 39,8 72,7 28,0 281 Ensemble des femmes 75,1 4,7 4,8 22,9 1,5 7 454 Ensemble des hommes 55,7 19,1 10,7 38,8 5,9 2 320 et 18 % regardent la télévision, au moins, une fois par semaine, et 54 % écoutent la radio, au moins, une fois par jour. A" N . . . . . Djamena, 40 % des enquetes regardent la télévision et 23 % lisent un journal, au moins, une fois par semaine, et 73 % écoutent la radio, au moins, une fois par jour. De même, les enquêtées ayant de l'instruction utilisent plus fréquemment les média que les non instruites. Parmi les enquêtées de niveau secondaire ou supérieur, 65 % lisent un journal, 40 % regardent la télévision, 73 % écoutent la radio et 28 % ont accès aux trois média, alors que 82 % des enquêtées sans instruction n'ont accès à aucun des média. 2.3 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES L'EDST a collecté des informations relatives à l'emploi des femmes. Selon la définition adoptée dans l'enquête, est considérée comme ayant un emploi, toute personne ayant déclaré une activité régulière ou non dans le secteur formel ou informel, avec une contrepartie financière ou non. Le tableau 2.15 donne la répartition des femmes selon qu'elles ont un emploi ou non, par caractéristiques socio-démographiques. Plus d'une femme sur deux (56 %) ne travaillaient pas au moment de l'enquête. Cependant, parmi ces femmes, près d'un tiers (17 %) avaient travaillé à un moment quelconque pendant les douze derniers mois. Au total, 44 % des femmes enquêtées travaillaient au moment de l'enquête. Parmi ces dernières, 14 % ont travaillé toute l'année : 10 % ont exercé une activité, au moins, cinq jours dans la semaine et 4 % moins de cinq jours par semaine. Par ailleurs, 15 % des femmes étaient occupées à des activités saisonnières et 15 % n'occupaient un emploi qu'occasionnellement. 31 Tableau 2.15 Emnloi Répartition (en %) des femmes selon qu'elles ont ou non un emploi et selon la durée de l'emploi, par caractéristique socio-démographique, ED8 Tchad 1996-97 Ne travaille pas au moment de l'enqnéte Travaille au moment de l'enquéte N'a pas A Toute l'année travaillé travaillé dans dans 5 jours Moins de les 12 les 12 ou plus 5 jours Saison- derniers derniers par par nitre- Occasion- Caractéristique mois mois semaine semaine ment nellement Total ! Effectif Groupe d'îges 15-19 48,9 13,9 6,3 4,1 11,9 14,7 100,0 1 716 20-24 41,0 19,6 7,3 3,5 13,8 14,6 100,0 1 368 25-29 36,6 17,3 10,4 4,3 15,4 16,2 100,0 1 349 30°34 36,8 16,8 11,4 4,7 14,8 15,4 100,0 978 35-39 33,1 18,5 12,0 5,0 16,4 15,0 100,0 872 40-44 28,1 20,0 13,3 5,2 19,9 13,6 100,0 595 45-49 33,4 16,2 13,1 3,7 17,6 16,0 100,0 576 Milieu de résidence N'Djam6na 57,2 2,1 19,4 3,1 3,8 14,2 100,0 696 Autres villes 39,9 9,8 18,8 4,7 10,6 16,2 100,0 1 023 Ensemble urbain 46,9 6,7 19,1 4,1 7,8 15,4 100,0 1 720 Rural 36,5 20,3 6,8 4,3 17,0 15,0 100,0 5 734 Niveau d'instruction Aucun 40,5 18,2 9,1 3,5 16,4 12,2 100,0 5 738 Primaire ou plus 33,6 13,6 11,6 6,8 9,7 24,6 100,0 1 716 . Primaire 30,5 15,1 10,6 7,3 10,5 25,9 100,0 1 436 - Secondaire ou plus 49,3 5,8 16,8 4,7 5,4 18,0 100,0 281 Ensemble 38,9 17,1 9,6 4,3 14,9 15,1 100,0 7 454 I y compris les "non-détermin6s" L'analyse des résultats met en évidence des disparités selon l'âge. Comme on pouvait s 'y attendre, les jeunes femmes de moins de 25 ans étaient, proportionnellement, moins nombreuses à travailler au moment de l 'enquête que les femmes les plus âgées : moins de 40 % des femmes de moins de 25 ans travaillaient au moment de l'enquête, contre 50 % environ des femmes de 35 ans et plus. Selon le milieu de résidence, la proportion de femmes rurales occupées au moment de l'enquête est très légèrement inférieure à celle des femmes du milieu urbain (43 % contre 46 %). Par contre, en raison du caractère saisonnier des travaux agricoles, une proportion importante de femmes rurales (20 %) a déclar6 avoir travaillé au cours des douze mois pr6cédant l'enquête. De m~me, parmi les femmes rurales occupées au moment de l'enqu~te (43 %), la très grande majoritê a déclaré ne travailler que saisonnièrement (17 %) ou qu'oocasionnellement (15 %). En milieu urbain, par contre, les femmes qui travaillaient au moment de l'enquête (46 %) semblent avoir des emplois beaucoup plus stables puisque 23 % ont déclaré avoir travaillé toute l'année. Du point de vue de l'instruction, c 'est parmi les femmes ayant, au moins, un niveau d'instruction secondaire, c'est-à-dire, en majorité, des jeunes femmes, parfois toujours scolarisées, que la proportion de celles n'ayant pas travaillé au cours des douze derniers mois est la plus élevée. Par contre, ce sont les femmes de niveau primaire qui étaient, proportionnellement, les plus nombreuses à travailler au moment de l'enquête (54 %). 32 Le tableau 2.16 présente la répartition des femmes occupêes au moment de l'enquête par type d'employeur et de revenus, selon certaines caractéristiques socio-démographiques. La grande majorité des femmes actives travaillent à leur propre compte (78 %), environ une femme sur cinq (21%) travaille pour un membre de la famille et seulement 1% des femmes travaillent pour quelqu'un d'autre (personne, société ou état). Quel que soit le type d'employeur, la quasi-totalité des femmes qui travaillent (96 %) gagnent de l'argent. C'est dans la eatêgorie des femmes qui travaillent pour un membre de la famille (21%) que l'on trouve la plus forte proportion de celles qui ne sont pas rêmunérêes (1,5 %). Les femmes qui travaillent à leur propre compte sont, proportionnellement, moins nombreuses aux åges jeunes qn'aux âges élevés : 73 % à 15-19 ans et 76 % à 20-24 ans et 25-29 ans, contre 80 % et plus à partir de 35-39 ans. A l'opposé, c'est chez les femmes les plus jeunes que r on trouve les proportions les plus élevées de celles qui travaillent pour un membre de la famille. Du point de vue de la résidence, les femmes qui travaillent à leur propre compte sont proportionnellement plus nombreuses en milieu urbain (90 %) qu'en milieu rural (73 %); par contre, en milieu rural, une proportion importante de femmes travaillent pour un membre de la famille (26 %). Enfin, c'est à N'Djaména que la proportion de femmes travaillant pour quelqu'un d'autre est la plus élevée (8 %). En ce qui concerne le niveau d'instruction, on constate qu'une proportion importante de femmes sans instruction (26 %) travaillent pour un membre de la famille, alors qu'à l'opposé, une proportion importante de femmes de niveau secondaire ou plus travaillent pour quelqu'un d'autre (19 %). Par ailleurs, les femmes ayant un niveau d'instruction primaire sont, dans leur très grande majorité, installées à leur propre compte (92 %). Tableau 2.16 Emnloveur et formes de revenus R~partition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'employeur et par forme de revenus, selon les caractéristiques socio-dêmographiques, EDS Tchad 1996-97 Travaille à Travaille Travaille pour son compte pour parents quelqu'un d'autre Effectif Ne gagne Ne gagne Ne gagne de femmes Gagne de pas de Gagne de pas de Gagne de pas de ayant Caractéristique l'argent l'argent l'argent l'argent l'argent l'argent ND Total un emploi Groupe d'åges 15-19 72,3 0,9 22,7 2,6 0,9 0,0 0,7 100,0 635 20-24 74,8 1,2 22,0 1,4 0,2 0,0 0,3 100,0 539 25-29 74,7 1,0 20,9 1,7 0,7 0,2 0,8 100,0 623 30-34 76,9 1,4 16,8 2,0 2,5 0,0 0,4 100,0 454 35-39 77,8 1,7 16,9 0,9 2,8 0,0 0,0 100,0 422 40-44 77,7 3,1 16,0 0,4 2,6 0,0 0,2 100,0 309 45-49 82,6 3,1 12,0 0,2 1,2 0,0 0,9 100,0 290 MiHeu de rêsidence N'Djaména 89,1 0,2 2,5 0,4 7,5 0,0 0,4 100,0 283 Autres villes 91,0 0,2 5,8 0,6 1,7 0,0 0,7 100,0 515 Ensemble urbain 90,3 0,2 4,6 0,5 3,7 0,0 0,6 100,0 797 Rural 71,3 2,0 23,7 1,8 0,6 0,1 0,5 100,0 2 474 Niveau d'instruction Aucun 71,0 2,0 23,8 1,9 0,7 0,0 0,5 100,0 2 366 Primaire ou plus 88,8 0,3 6,6 0,6 3,1 0,1 0,4 100,0 906 - Primaire 91,2 0,3 6,8 0,6 0,7 0,0 0,3 100,0 780 - Secondaire ou plus 74,3 0,0 5,8 0,4 17,5 1,0 1,0 100,0 126 Ensemble 75,9 1,6 19,1 1,5 1,4 0,0 0,5 100,0 3 271 33 La grande majorité des femmes occup6es qui perçoivent une contrepartie financière pour leur travail décident elles-mêmes de la manière dont l'argent gegné va être dépensé (70 %) (tableau 2.17). Dans 15 % des cas, les femmes décident de l'utilisation de leurs revenus en accord avec leur partenaire et dans 3 % des cas, en accord avec quelqu'un d'autre. Par contre, pour 11% des femmes c'est le partenaire qui décide de l'utilisation de l'argent et, dans 2 % des cas, c'est une autre personne qui décide. L'indépendance dans la gestion de l'argent gagné semble légèrement plus fréquente chez les femmes les plus âgées (73 % et plus à partir de 35 ans) que chez les plus jeunes (65 % à 20-29 ans). Parmi les femmes sans instruction, 66 % seulement décident elles-même de l'utilisation de leur argent contre 80 % des femmes ayant le niveau primaire ou plus. Enfin, on constate que les femmes qui ne sont pas en union gèrent plus indépendamment leur argent que celles en union. En effet, 84 % des femmes non en union gèrent seules leur argent contre 66 % de celles en union. Par ailleurs, dans 10% des cas, les femmes qui ne sont pas en union engagent leurs dépenses en concertation avec une autre personne, tandis que celles en union décident en concertation avec le partenaire dans 19 % des cas, et leur partenaire décide seul dans 14 % des cas. Tableau 2.17 Décision sur l'utilisation des revenus des femmes R6partition (en %) des femmes gagnant de l'argent par personne décidant de l'utilisation de cet argent, selon les caract6ristiques socio-démographiques, EDS Tchad 1996-97 Caract6dstique D~cisinn sur l'utilisation des revenus En Autre En Effectif Enquêtée Partenaire accord personne accord de femmes décide d6cide avec décide avec autre gagnant de seule seul partenaire seule personne Total I l'argent Groupe d'âges 15-19 70,6 6,0 6,3 7,1 9,7 100,0 613 20-24 64,9 14,0 16,5 1,4 3,2 100,0 524 25-29 64,8 13,4 20,2 0,3 1,3 100,0 604 30-34 71,4 10,4 17,5 0,1 0,1 100,0 438 35-39 73,3 11,7 14,9 0,0 0,1 100,0 411 40-44 74,2 10,0 14,9 0,0 0,9 100,0 298 45-49 81,4 7,3 11,1 0,0 0,2 100,0 281 Niveau d'instruction Aucun 66,4 12,6 16,3 1,7 2,8 100,0 2 272 Primaire ou plus 80,3 5,3 9,9 1,8 2,7 100,0 896 - Primaire 80,0 5,5 10,4 1,9 2,3 100,0 772 - Secondaire ou plus 82,3 4,2 7,3 1,0 5,1 100,0 124 État matrimonial Pas en union 83,7 0,2 0,0 6,2 9,7 100,0 734 Actuellement en union 66,3 13,7 18,9 0,3 0,7 100,0 2 434 Ensemble I y compris les "non.déterminés" 70,3 10,6 14,5 1,7 2,8 100,0 3 168 Les femmes qui exercent une activité sont pour la plupart occupées dans les ventes ou les services (64 %), plus particulièrement les femmes du milieu urbain (85 % des citadines actives). Environ une femme sur trois (32 %) est dans 1' agriculture, et cette proportion est plus élevée en milieu rural (40 %) qu'en milieu urbain (6 %). Les femmes de niveau secondaire ou plus occupent plus souvent des emplois techniques ou d'encadrement (20 %), alors que seulement 1% des femmes occupe des emplois de ce type au niveau national (tableau 2.18). 34 Tableau 2.18 Occuoation des femmes Répartition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'occupation actuelle et par cat6gorie de terres sur lesquelles elles travaillent selon les caractédstiques socio-démographiques, EDS Tehad 1996-97 Occupation de l'enqu8t~e Non-agricole Profes- Agricole sionnel/ Effectif Techni- Travail de Terre cien/ Ventes. manuel Travail femmes Propre Terre louæe/ Admini- Ser- non manuel ayant un Caractéristique terre familiale Autre stration vices qualifi6 qualifié Autre Total I emploi Groupe d'figes 15-19 6,5 22,0 0,4 0,1 69,4 0,2 0,9 0,4 100,0 635 20-24 6,3 22,3 1,4 0,1 66,7 0,5 1,6 0,9 100.0 539 25-29 I0,8 22.0 0,3 0,4 63,2 0.1 2,8 0,4 100,0 623 30-34 9,8 18,2 1,1 2,5 63,7 0,1 3,6 1,0 100,0 454 35-39 14,1 17.3 1,2 1,5 62,1 0,7 2,6 0,5 100,0 422 40-44 18,7 20,4 0,6 1,4 56,5 0,5 1,7 0.2 100,0 309 45-49 23.5 14,6 0,2 0,6 57,0 0,2 3,5 0,4 100,0 290 Mil ieu de résidence N'Djam6na 0,7 0,2 0,0 6,0 85,8 2,2 4,0 0,9 loe,0 283 Autres villes 5,3 4,3 0,6 1,4 85,1 0,4 2,0 0,8 loe,0 515 Ensemble urbain 3,7 2,9 0,4 3,1 85,4 1,0 2,7 0,9 100,0 797 Rural 13,9 25,7 0,9 0,1 56,7 0,1 2,1 0,5 100,0 2 474 Niveau d'instruction Aucun 15,0 25,4 1,0 0,0 55,1 0,3 2,6 0,5 100,0 2 366 Primaire ou plus 2,0 6,4 0,1 3,0 86,1 0,4 1,4 0,6 100,0 906 - Primaire 2,2 7,2 0,2 0,2 88,9 0,1 0,7 0,5 100,0 780 - Secondaire ou plus 0,4 1,5 0,0 19,9 68,9 2,3 5,7 1,3 100.0 126 Ensemble 11,4 20,1 0,8 1 y compris les "non-d6termin6s" 0,8 63,7 0,3 2,3 0,6 100.0 3 271 Parmi les hommes interrogés, 86 % exerçaient une activité quelconque au moment de l'enquête (tableau 2.19). Cette proportion augmente considérablement avec l'âge passant de 61% dans la tranche d'âges 15-19 ans à 98 % à partir de 35 ans. La faible proportion des jeunes générations dans la vie active s'expliquerait en grande partie par le fait qu'ils fréquentent encore l'école. Les hommes qui travaillaient au moment de l'enquête sont, en proportion, plus nombreux en milieu rural (92 %) qu'en milieu urbain (72 %). Par ailleurs, ceux qui sont sans instruction sont plus fréquemment actifs (97 %) que ceux qui ont atteint le niveau primaire (81%) et surtout que ceux de niveau secondaire ou plus (60 %). Contrairement aux femmes qui sont en majorité dans les activités de ventes et services, environ deux hommes sur trois (64 %) travaillent dans l'agriculture, dont la majorité (49 %) sur leur propre terre. En milieu rural, environ neuf hommes occupés sur dix (89 %) sont dans les travaux agricoles. Au niveau national, on constate que 8 % des hommes sont employés dans les ventes et services, 5 % occupent des emplois manuels qualifiés, 4 % des emplois manuels non qualifiés et 4 % exercent des professions techniques et/ou d'encadrement ou encore occupent un emploi administratif. C'est dans les centre urbains, que les proportions d'hommes occupés dans les ventes et services (18 %) et dans les emplois manuels qualifiés (14 %) ou non qualifiés sont les plus élevées. 35 Tableau 2.19 OocuDation des hommes Répa~ition (en %) des hommes selon qu'ils ont ou non un emploi, selon le type d'occupation actuelle et par catégorie de terres sur lesquelles ils travaillent selon les caract~ristiques socio-d~mographiques, EDS Tchad 1996-97 Occupation de l'enquet6 Non-agricole Profcs- Agricole sionnel/ Tech- Travail Travail Ne Terre nicien/ Ventes, manuel manuel travaille propre Terre 10u6¢~/ Admini- Serv- non qual- Caract~stique pas terre familiale Autre stration ices qualifi6 ifi~ Autre Total Effectif Groupe d'tges 15-19 39,3 13.5 34,4 1,8 0,0 3,6 3,1 2,8 1,4 100,0 490 20-24 19,4 41.1 17,7 2.4 1,4 7,4 2,7 6,8 1,2 100,0 373 25-29 8,7 59,0 4,5 1,4 3,5 10,3 3,8 7,3 1,6 100,0 342 30-34 2,9 57,4 3,3 1,9 7,5 11,2 6,2 7,3 2,2 100,0 306 35-39 1,8 64,3 3,6 2,9 6,6 8,4 3,2 6,2 3,1 100,0 274 40-44 2.3 64,7 2,6 1,4 7,4 9,7 4,7 4,4 2,9 100,0 200 45-49 2,8 66,3 3,0 3,5 7,9 6,5 4,0 4,5 1,6 100.0 155 50-59 2.4 75,9 1,9 2,6 7,1 5,3 3,4 1,0 0,4 100.0 180 Milieu de r~ldoeee N'Djam6na 32.5 1,8 1.0 0,4 10,8 20,6 13,5 14,7 4,7 I00,0 303 Autres villes 24,1 15.3 9,4 2,8 8,3 16,3 8,0 13,2 2,6 100,0 396 Ensemble urbain 27,8 9,4 5,8 1,7 9,4 18,2 10,4 13,8 3,5 100,0 699 Rural 7,9 66,4 15.0 2,3 2,0 3,1 0,9 1,5 1,0 I00,0 1 621 Niveau d'lnstrueUon Aucun 3,4 61,9 12,0 2,7 1,4 10,2 3,2 3,8 1,4 100,0 1 265 Primaire ou plus 26,4 34,0 12,5 1,4 7,6 4,5 4,5 7,0 2,1 I00,0 1 055 - Primaire 18,6 46,8 15,5 1,2 2,1 3,4 5,2 5,9 1,3 100,0 669 - Secondaire ou plus 39,9 11,8 7,2 1,7 17,3 6,4 3,2 8,8 3,6 100,0 386 Ensemble 13,9 49,2 12,2 2,1 4,2 7,6 3,8 5,2 1,8 100,0 2 320 36 CHAPITRE 3 FgCONDITg Joël Nodfimbatem Ngonit~ Les informations fournies par I'EDST sur l'histoire génésique des femmes permettent d'estimer les niveaux et les tendances de la fécondité à l'échelle nationale, selon le milieu de résidence, le niveau d'instruction et la religion. Toutes ces informations ont été obtenues par l'intermédiaire d'une série de questions que les enquêtrices ont posées aux femmes éligibles. Au cours de l'interview, les enquêtrices devaient enregistrer le nombre total d'enfants que la femme avait eus, en distinguant les garçons des filles, ceux vivant avec elle de ceux vivant ailleurs, et ceux encore en vie de ceux décédés. L'enquêtrice reconstituait ensuite avec la femme interrogée, l'historique complète de ses naissances, de la plus ancienne à la plus récente, en enregistrant, pour chacune d'entre elles le type de naissance (simple ou multiple), le sexe, la date de naissance et l'état de survie; pour les enfants encore en vie, elle enregistrait leur âge et distinguait ceux vivant avec leur mère de ceux vivant ailleurs; pour les enfants décédés, elle enregistrait l 'âge au décès. À la fin de l'interview sur le volet reproduction, l'enquêtrice devait s'assurer que le nombre total d'enfants déclaré par la mère (chaque catégorie : vivants, décédés,.) était cohérent avec le nombre d'enfants obtenu à partir de l'historique des naissances. Malgré l'organisation mise en place pour atteindre les objectifs de l'enquête, la formation et les instructions données aux agents de terrain, ainsi qu'à ceux chargés du traitement informatique des données, malgré aussi les contrôles opérés à tous les niveaux, les données obtenues peuvent être sujettes à différents types d'erreurs. Ces erreurs sont principalement celles inhérentes aux enquêtes rétrospectives. Il s'agit notamment : du sous-enregistrement des naissances, en particulier l'omission d'enfants qui vivent ailleurs, de ceux qui meurent très jeunes, quelques heures ou quelques jours seulement après la naissance, ce qui peut entraîner une sous-estimation des niveaux de fécondité; de l'imprécision des déclarations de date de naissance et/ou d'âge, en particulier l'attraction pour des années de naissance ou pour des âges ronds, ce qui peut entraîner des sous- estimations ou des surestimations de la fécondité à certains âges et pour certaines périodes; de l'effet de sélectivité, ~ c'est-à-dire que les femmes enquêtées sont celles qui sont survivantes. Si l'on suppose que la fécondité des femmes décédées avant l'enquête est différente de celle des survivantes, les niveaux de fécondité obtenus s'en trouveraient légèrement biais~s. Par ailleurs, il est possible qu'il y ait eu certains déplacements de dates de naissance d'enfants n6s depuis janvier 1991 vers les années pré*édentes. Ces déplacements d'année de naissance sont souvent effectués volontairement par les enquêtrices pour éviter de poser les questions sur la santé des enfants (Section 4 du questionnaire) qui ne portent que sur les enfants nés depuis janvier 1991 et pour éviter de prendre les mesures anthropométriques de ces enfants. Ces déplacements sont gén6ralement plus fréquents lorsque la mère ne connai't pas avec exactitude le mois et l'année de naissance ou l'âge de ses enfants. Dans I Igndgongba, 1991. 37 le cas de I'EDST, il semble effectivement y avoir eu des transferts de naissances de 1991 sur celles de 1990. 2 Cependant, les niveaux de fécondité étant calculés par période quinquennale, soit la période 1992-93 à 1996- 97 pour la plus récente, et 1987-88 à 1991-92 pour la période précédente, ils ne devraient pas être affectés de façon significative par ces déplacements qui se produisent à l'intérieur des intervalles de référence. Au cours de l'enquête auprès des hommes, comme auprès des femmes, on a recueilli des informations sur leur fécondité totale, en leur posant une série de questions sur le nombre total d'enfants qu'ils ont eus, en distinguant les garçons des filles, ceux vivant avec eux de ceux vivant ailleurs, et ceux encore en vie de ceux qui sont décédés. Par contre, les enquêteurs n'ont pas reconstitué l'historique complet des naissances des hommes. 3.1 N IVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ D IFFÉRENTIELLE Le niveau actuel de la fécondité ainsi que ses variations différentielles sont mesurês par les taux de fécondité générale par âge et l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF) ou somme des naissances réduites. Les taux de fécondité par âge sont calculés en rapportant les naissances issues des femmes de chaque groupe d'âges à l'effectif des femmes du groupe d'âges correspondant. Quant à I'ISF, qui est un indicateur conjoncturel de fécondité, il est obtenu à partir du cumul des taux de fécondité par âge. 11 correspond au nombre moyen d'enfants que mettrait au monde une femme à la fin de sa vie féconde si elle subissait les taux de fécondité par âge observés à une période considérée, ici la période de cinq ans ayant précédé l'enquête, soit approximativement, 1992-1996. Cette période de référence de cinq années a été choisie comme compromis entre trois critères : fournir des indicateurs de fécondité les plus récents possibles, minimiser les erreurs de sondage et éviter au maximum les problèmes signalés précédemment de transfert de dates de certaines naissances. Au niveau national, le tableau 3.1, illustré par le graphique 3.1, indique que les taux de fécondité générale par groupe d'âges suivent le schéma classique observé en général dans les pays à forte fécondité : une fécondité précoce élevée (194 %o à 15-19 ans) et qui augmente très rapidement pour atteindre son maximum à 20-24 ans (314 %o) et à 25-29 ans (313 %~) et qui se maintient longtemps à des niveaux importants (168 %o à 35-39 ans), avant de décroître de façon assez régulière. Autrement dit, la fécondité des tchadiennes demeure élevée puisqu'en arrivant en fin de vie féconde, une femme a, en moyenne, 6,6 enfants. Ce niveau de fécondité reste parmi l 'un desplus élevé d'Afrique subsaharienne et assez proche de celui des • 3 pays membres du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Secheresse dans le Sahel (CILSS). Les données du tableau 3.1 mettent en évidence des différences de fécondité selon le milieu de résidence, les femmes du milieu urbain ayant un niveau de fécondité un peu plus faible que celles qui résident dans les zones rurales. L' ISF estimé à 6,6 enfants par femme pour l'ensemble du pays, varie de 5,8 à N'Djaména à 6,3 dans les Autres Villes et à 6,8 en zone rurale. Cela signifie que, si les niveaux actuels de fécondité se maintenaient invariables, une femme d'une zone rurale aurait en moyenne, en fin de vie 2 A. l'Annexe C, le tableau C.5 fournit la distribution des naissances par année de naissance. Le rapport de naissances annuelles (rapport des naissances d'année x à la demi-somme des naissances des années précédente et suivante, soit N~/[(N~.I+N~÷«)/2]), rend compte des déplacements d'années de naissance. Le rapport semble indiquer un manque de naissances en 1991 (rapport = 76,5 < 100) et un excédent en 1990 (rapport = 133,6 > 1130). 3 Dans les pays membres du CILSS qui ont réalisé récemment des enquêtes EDS, I'ISF était estimé à 7,4 en 1992 au Niger (Kourguéni et al. 1993), 6,9 en 1993 au Burkina Faso (Konaté et al. 1994), 5,7 en 1997 au Sénégal (Ndiaye et al. 1997) et 6,7 en 1995-1996 au Mali (Coulibaly et al. 1996). 38 Tableau 3.1 Fecondite actuelle Taux de fécondité par ~ge, indice synthétique de fécondite (ISF), taux brut de natalité ÇI'BN) et taux global de fécondit6 g6neraie (TGFG) pour la période des cinq années précedant l'¢nqu8te, selon le milieu de r8sidance, ED$ Tchad 1996-97 Resid¢nc¢ Autres Ensemble Groupe d'âges N'Djamena villes urbain Rural Ensemble 15-19 193 187 190 195 194 20-24 282 299 292 321 314 25-29 269 305 289 320 313 30-34 210 245 230 263 255 35-39 126 167 150 173 168 40-44- 60 56 58 70 68 45-49 19 4 8 14 13 ISF 15-49 (pour l femme) 5,8 6,3 6,1 6,8 6,6 ISF 15-44 (pour 1 femme) 5,7 6,3 6,0 6,7 6,6 TGFG (pour 1 000) 216 227 222 241 237 TBN (pour 1 000) 42,6 45,6 44,4 48,8 47,8 Note : Les taux sont calcules pour la période de 1-59 mois avant l'anqu~.to. Les taux å 45-49 ans peuvent être ldgèremont biaises du fait de donné, es incomplètus pour ce groupe d'åges. 350 Graphique 3.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence Pour mille 3OO 250 20O 150 100 50 0 15 I [ I I I I I ~ I I I I I 20 25 30 35 40 45 50 Age de la femme I~N'DJamdna ¢-AutresVflles ~Ruml--Tchad I EDST 1996-g7 39 féconde, pratiquement 1 enfant de plus qu'une ndjaménoise et 0,5 enfant de plus qu'une femme des Autres Villes. Cette différence de niveau de fécondité s'observe ì tous les figes (graphique 3.1) et c'est à 25-34 ans que l'écart relatif entre les taux est le plus élevé. ~ 25-29 ans, mille ndjam6noises ont, en moyenne, 269 naissances contre 320 naissances pour les femmes du milieu rural et 305 naissances pour celles des Autres villes. ~k 30-34 ans, ces nombres d'enfants pour mille femmes sont, respectivement, de 210 %0, 245 %o et 263 %o. Toutefois, quel que soit le milieu de résidence, les femmes réalisent le maximum de leur fécondité entre 20-24 ans et l'augmentation des taux entre 15 et 24 ans se fait beaucoup plus rapidement en zone rurale que dans les autres milieux de résidence. En milieu rural, les taux passent de 195 %o à 321%o, soit une augmentation de 65 %, alors que cette augmentation n'est que de 46 % pour les ndjaménoises et de 60 % pour les femmes des Autres Villes. Aux jeunes âges (15-19 ans), quel que soit le milieu de résidence, les taux sont très élevés, avec 195 %o en milieu rural, 193 %o à N'Djaména et 187 %~ dans les Autres Villes. Autrement dit, quel que soit le milieu de résidence, la fécondité est très précoce. Par ailleurs, quel que soit le milieu de résidence, après les ~lges de fécondité maximale (20-29 ans), les taux de fécondité déclinent rapidement (graphique 3.1). Au tableau 3.1 figurent également le Taux Brut de Natalité (TBN), ou nombre annuel moyen de naissances vivantes dans la population totale, qui est estimé à 47 %0 pour l'ensemble du pays, et le Taux Global de Fécondité Générale (TGFG), c'est-à-dire le nombre annuel moyen de naissances vivantes dans la population des femmes en âge de procréer qui est estimé à 237 %0. Comme I'ISF, ces deux indicateurs varient suivant le lieu de résidence. Ainsi, avec un TGFG de 241%0 en milieu rural, les femmes de 15-49 ans de ce milieu de résidence donnent naissance annuellement, en moyenne, à 25 enfants de plus que leurs consoeurs de N'Djaména (216 %0 ) et 14 enfants de plus que les femmes des Autres Villes (227 %0). De même, le taux de natalité en milieu rural (49 %0) est supérieur de 6 points à celui de N'Djaména (43 %o) et de 3 points à celui des Autres Villes (46 %0). Contrairement à ce qui a été observé selon le milieu de résidence, I'ISF ne présente pratiquement pas de variation selon le niveau d'instruction des femmes (tableau 3.2). En effet, avec un ISF de 6,7 enfants, une femme sans niveau d'instruction n'a, en moyenne, que 0,2 enfant de plus que celle qui a, au moins, un niveau primaire (6,5). Dans les pays à faible prévalence contraceptive, on constate généralement que les femmes ayant un niveau d'instruction primaire ont une fécondité légèrement plus élevée que celles sans instruction mais qu'ensuite la fécondité baisse avec l'augmentation du niveau d'instruction. Dans le cas de I'EDST, du fait du nombre trop faible de femmes ayant atteint le niveau secondaire, la fécondité a ét6 mesurée globalement pour les femmes ayant, au moins, un niveau d'instruction primaire. L'absence de corrélation entre niveau de fécondité et niveau d'instruction pourrait provenir du fait que l'on compare ici les femmes sans instruction ì celles ayant fréquent~ l'école, sans tenir compte du niveau d'instruction atteint. Si l'on considére les différentes religions, on remarque que le niveau de I'ISF varie assez fortement, passant d'un niveau de fécondité maximum de 7,1 enfants par femme chez les protestantes à un niveau minimal de 6,3 chez les musulmanes. Les femmes catholiques occupent la position intermédiaire avec un ISF de 7,0 enfants, en moyenne. Au tableau 3.2 figure également le nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes de 40-49 ans. A l'inverse de I'ISF qui mesure la fécondité actuelle ou du moment des femmes de 15--49 ans, ce nombre moyen, qui peut êtoe assimilé à une descendance, est le résultat de la fécondité passée des femmes enquétées qui atteignent la fin de leur vie féconde. Dans une population où la fécondité reste invariable, cette descendance tend à se rapprocher de rlSF. Par contre, si I'ISF est inférieur au nombre moyen d'enfants par femme en fin de vie féconde, cela indique une tendance à la baisse de la fécondité. Au Tchad, dans 40 Tableau 3.2 F~condit~ nar caractéristioues socio-d~.mo2ranhioues Indice synthétique de fécondité pour les cinq ann~s pr6c&lant l'enquéte, proportion de femmes actuellement enceintes et nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes de 40-49 ans, par caract6ristiques socio-démographiques, EDS Tchad 1996-97 Pourcentage Nombre moyen Indice de femmes d'enfants nés synthétique actuellement vivants pour les Caractéristique de fécondit61 enceintes femmes de 40-49 ans Milieu de r~idence N'Djaména 5,8 12,6 6.2 Autres villes 6.3 12,5 6,5 Ensemble urbain 6,1 12,5 6,4 Rural 6,8 14,0 6.9 Niveau d'instruction Aucun 6,7 13,5 6,8 Primaire ou plus 6,5 14,2 6,7 Religion Musulmane 6,3 13,6 6,4 Catholique 7,0 13,8 7,4 Protestante 7,1 14,2 7,5 Ensemble 6,6 13,7 l Indice synthétique de fécondit6 pour les femmes âgées de 15-49 ans 6,8 l'ensemble, la descendance estimée à 6,8 enfants n'est que très légèrement supérieure à I'ISF (6,6). La différence entre ces deux indicateurs est si faible qu'elle ne permet pas de conclure à l'amorce d'une baisse de la fécondité. Selon le milieu de résidence, il ressort également que les différences entre la descendance et I'ISF sont minimes, à l'exception de la ville de N'Djaména où la descendance est supérieure à I'ISF de 0,4 enfants (graphique 3.2). Dans les Autres villes et les zones rurales, I'ISF n'est inférieur que, respectivement, de 0,2 et 0,1 enfants. L'on constate également la même tendance lorsqu'on considère les deux autres variables de différentiation, notamment le niveau d'instruction et la religion. Quel que soit le niveau d'instruction de la femme, la descendance finale d'une ferna~ n'est supérieure que de 0,2 enfant à I'ISF. Selon la religion, par contre, la descendance finale des eatholiques (7,4 enfants) et celle des protestantes (7,5 enfants) est supérieure de 0,4 enfant à leur ISF; par contre, celle des musulmanes n'est supérieure que de 0,1 enfant à I'ISF. En d'autres termes, quelle que soit la variable considérée, la faiblesse de l'écart constaté entre la descendance et I'ISF ne permet pas non plus de conclure à un changement significatif de comportement en matière de procréation. Le tableau 3.2 fournit également le pourcentage de femmes qui se sont déclaré, es enceintes au moment de l'enquête. Il faut préciser qu'il ne s' agit pas de la proportion exacte de femmes qui sont enceintes dans la mesure où les enquêtées qui sont en début de grossesse et ne se savent pas enceintes n'ont pas déclaré leur état. Au niveau national, on constate que 14 % des femmes se sont déclarées enceintes. En outre, même si les femmes se savent ou se croient enceintes, selon leur åge, leur milieu, leur culture et/ou leurs croyances, elles déclarent plus ou moins facilement cet état. De ce fait, les différences minimes constat~es ici entre les proportions de femmes qui se sont déclarées enceintes doivent être interprétées avec beaucoup de prudence. 41 TCHAD R~:SIDENCE N'Djamdna Autres villes Rural INSTRUCTION Aucune Pr imaire ou + RELIGION Musulmat~e Catholique Protestante Graphique 3.2 Indice synthdtique de fdconditd et descendance atteinte t~ 40-49 ans "I 1 2 3 4 5 6 7 Nombre d'enfants par femme [ I lSF ~Descendance I EDST 1996-97 3.2 TENDANCES DE LA FI~CONDITE Depuis son accession ~ l'ind6pendance, le Tchad n'a r6alis6 qu'une seule op6ration de collecte de donn6es d6mographiques d'envergure nationale, le Recensement G6n6ral de la Population et de l'Habitat de 1993, qui a pennis de recueillir des informations sur le mouvement naturel de la population. Ce recensement a permis d'estimer le niveau de la f6condit6 du moment ainsi que celui de la f6condit~ pass6e gr~.ce ~ des questions concemant les naissances survenues au cours des douze demiers mois ayant pr6c6d6 la collecte et des questions sur la descendance atteinte. La comparaison des r6sultats de I'EDST et de ceux du RGPH indique que les niveaux de f6condit6 par age et de I'ISF sont nettement plus faibles au RGPHT qu'~t I'EDST (tableau 3.3 et graphique 3.3). Les deux courbes des taux de f6condit6 pr6sentent une allure assez similaire : elles augmentent de la m~me mani~re b. partir de 15-19 ans, accusent ensuite un paUier entre 20-29 ans et d6croissent r6guli~rement jusqu'~ 45-49 ans. Ce qui diff6rencie ces deux courbes est que celle de I'EDST est situ6e largement au-dessus de celle du RGPHT, sauf ~ partir de 40-45 ans oO la tendance est invers6e. Au RGPHT, une femme arriv6e en fin de vie f6conde aurait, en moyenne, 5,6 enfants, a/ors qu'h I'EDST elle aurait, en moyenne, 6,6 enfants, soit 1 Tableau 3.3 F~ondit6 oar ,~e selon I'EDST et le RGPH Taux de f6condit6 par age et indice synth&ique de f6condit6 selon le RGPH (1993) et I'EDST (1996-97) RGPH EDST Groupe d'~ges 1993 1996-97 15-19 119 194 20-24 246 314 25-29 260 313 30-34 208 255 35-39 160 168 40-44 78 68 45-49 45 13 ISF 15-49 5,6 6,6 Note : Taux de f6condit6 par groupe d'~tges pour 1 000 femmes. Source : BCR, 1995b 42 Graphique 3.3 Fécondité par âge selon I'EDST 1996-97 et le RGPH 1993 350 300 250 200 150 100 50 0 Pour mille 15 2 5 30 35 40 5 50 Age de la femme [-~osrlsss-~7 onQP. 1~31 EDST1996-97 enfant de plus. Rappelons que, comme dans la plupart des recensements, le RGPHT a estimé le niveau de fécondité à partir de questions posées au chef de ménage sur les naissances survenues dans son ménage au cours des douze mois ayant précédé la collecte des données. Or les naissances enregistrées selon cette méthode de collecte sont très souvent sous-estimées, ce qui semble avoir été le cas en 1993. De plus, aucune méthode d'ajustement n'a été utilisée pour redresser ce sous-enregistrement. De ce fait, les résultats de ces deux opérations ne peuvent être réellement comparés et aucune conclusion ne peut être avancée concernant les tendances de la fécondité. Les données collectées lors de I'EDST permettent également de retracer les tendances passées de la fécondité à partir des taux de fécondité par groupes d'âges des femmes, par période quinquennale avant l'enquête (tableau 3.4 et graphique 3.4). Les taux de fécondité semblent avoir très légèrement augmenté de la période la plus ancienne (15-19 ans avant r enquête) jusqu'aux années 1988-1992 (5-9 ans avant l'enquête), pour diminuer ensuite très Tableau 3.4 Tendances de la frconditè nar âze Taux de f~cnndité par åge par période de cinq ans pr~cédant l'enquête, selon l'âge de la mère, EDS Tchad 1996-97 Pêriodes pr&:êdant l'enquête (en ann6es) Groupe d'âges 0-4 5-9 10-14 15-19 15-19 194 228 213 214 20-24 314 338 333 305 25-29 313 332 314 300 30-34 255 286 267 [264] 35-39 168 201 [199] 40-44 68 [82] 45-49 [13] Note : Taux de fêconditê par groupe d'åges pour 1 000 femmes. Les taux entre crochets sont calculés sur la base de données incomplètes. légèrement au cours de la période la plus récente. La hausse apparente des taux de fécondité entre les période 15-19 ans et 5-9 ans avant l'enquête est très certainement due ì une dégradation des déclarations des femmes pour les périodes les plus anciennes. Quant à la baisse récente des taux, son amplitude est trop faible pour pouvoir être interprétée comme étant le signe d'un début de baisse de la fécondité. 43 4OO 350 3OO 250 200 150 100 50 0 Pour mille Graphique 3.4 Taux de fécondité par åge par période de cinq ana précédant l'enqu6te 15 50 J I I I r I 1 3 i i i I 41S J 20 25 30 5 40 Åge de la femme P~riodes avant renqu6te I - -0-4 ans "~5-9 ans +10-14 ans oe15- 19 ans I I EDSTIg~~g7 À partir des taux par âge de I'EDST (tableau 3.4), on a également calculé, pour chaque période quinquennale, I'ISF des femmes de 15-34 ans, âges auxquels elles ont d6jà eu l'essentiel de leurs naissances. Ces données, représentées au graphique 3.5, ont ét~ positionnées par rapport à l'année centrale de chaque période pour laquelle la fécondité a été estimée. D'après ce graphique, et comme cela a été mentionné précédemment, il semblerait que la fécondité des femmes ait légèrement augmenté de la période la plus ancienne, centrée autour de l'année 1979 (5,4 enfants par femme), jusqu'an 1989 (5,9 enfants par femme), pour diminuer ensuite et retrouver son niveau le plus ancien (5,4 autour de l'année 1994). Là encore, on peut interpréter l'apparente augmentation de la valeur de I'ISF de 1979 à 1989 comme une amélioration des drclarations des naissances survenues au cours des périodes les plus récentes. Quant à la baisse apparente de I'ISF au cours des années les plus récentes, il est difficile de l'interpréter comme résultant d'une légère baisse réelle de la fécondité des femmes dans la mesure où l'analyse des différents déterminants de la fécondité (voir chapitres suivants) ne laisse entrevoir aucun changement de comportement qui pourrait être à l'origine d'une telle baisse. Le tableau 3.5 présente le même type de données que le tableau précédant, mais les taux de fécondité sont calculés ici par durée de mariage. Comme pour les taux de fécondité par âge, quelle que soit la durée de l'union, on constate une légère augmentation des taux de la période la plus ancienne, centrée autour de l'année 1979, jusqu'en 1989, puis une diminution, les taux retrouvant approximativement, pour la période la plus récente, leur niveau estimé pour la période la plus ancienne. En première analyse, ces résultats sembleraient indiquer une légère baisse récente de la fécondité. Cependant, comme cela a été mentionné précédemment, l'examen des différents åéterminants de la fécondité ne fait apparaïtre aucune modification récente de comportement susceptible d'expliquer une telle baisse, en particulier, l'âge au premier mariage, l'âge aux premiers rapports sexuels et l'âge à la première naissance n'ont pratiquement pas varié au fil des générations (voir Chapitre 5 - Nuptialit6 - et section 3.6, ci-dessous). 44 Graphique 3.5 Tendances de I'ISF pour les femmes de 15-34 ans, selon I 'EDST 1996-97 et le RGPH 1993 Enfants/femme 5.4 EDST 5.9 4.2 RGPH 7 I I b I 9 I I I I 18 I I P I I 19 9 1 84 19 9 1994 1995 Annde EDST 1996-97 De même, l'utilisation de la contraception qui reste à un niveau extrêmement faible (voir Chapitre 4 - Planification familiale) ne semble pas pouvoir &re à l'origine d'une modification récente de la fécondité. Faute d'autres éléments pouvant expliquer avec évidence une baisse, même légère, de la fécondité, on peut supposer qu'elle résulte, en fait, d'une légère sous- déclaration des naissances au cours de la période la plus récente. 3.3 PARITÉ ET STÉRIL ITÉ PR IMAIRE À partir du nombre total d'enfants que les femmes ont eus au cours de leur vie, on a calculé les parités moyennes par groupe d'âges, pour l'ensemble des femmes et pour les femmes actuellement en union (tableau 3.6). Tal~lçau 3.5 Tendances de la féeonditr~ var durée de l'union Taux de fécondit6 des femmes non-eélibataires par période de cinq ans précédant l'enqu8te, selon la dur6e 6coulée depuis la première union, EDS Tchad 1996-97 Nombre d' années depuis le premier mariage Périodes précédant l'enquête (en années) 0-4 5-9 10-14 15-19 0-4 330 349 327 308 5-9 327 364 350 336 10-14 302 321 310 298 15-19 233 275 251 [238] 20-24 147 169 [1881 25-29 51 [88] Note : Taux de fécondit~ pour I 000 femmes non-célibataires. Les taux entre crochets sont calculés sur la hase de données incompl~tes. Les parités des femmes, tous statuts matrimoniaux confondns, augmentent de façon régulière et rapide avec l'âge de la femme : ainsi de 0,4 enfant en moyenne à moins de 20 ans, la parité atteint 1,8 enfants à moins de 25 ans et, à la fin de sa vie féconde, une femme a donné naissance à 6,9 enfants en moyenne. Par ailleurs, la répartition de ces femmes selon le nombre de naissances met en évidence une fécondité précoce 45 Tableau 3.6 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes R~partition (en %) de toutes

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