Côte d'Ivoire: Suivi de la situation des enfants et des femmes: Enquête par grappes à indicateurs multiples 2006

Publication date: 2007

Commission Europeenne République de Côte d’Ivoire Enquête par grappes à indicateurs multiples CÔTE D’IVOIRE 2006 MINISTERE D’ETAT, MINISTERE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE (INS) Abidjan, Côte d’Ivoire UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance Mars 2007 Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement Ont participé à la rédaction de ce rapport : ABBAS Sanoussi, Statisticien-Démographe, ADJE Koman Georges, Démographe, ESSOH Badou, Démographe, KONE Issa, Démographe MERHEB Camille, Statisticien YAO Koffi Edmond, Démographe L’Enquête à Indicateurs Multiples de la Côte d’Ivoire (MICS 2006) a été réalisée par l’Institut National de la Statistique (INS). Outre la contribution du Gouvernement, une assistance technique et financière a été fournie par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). De même l’Union Européenne (UE), le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Programme des Nations Unies pour le Développement (UNDP) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ont contribué au financement de l’enquête. Cette enquête a été mise en oeuvre dans le cadre de la 3ème édition des enquêtes MICS (MICS3), exécutée dans plus de 50 pays, en 2005-2006, faisant suite aux 1ère et 2ème éditions des enquêtes MICS qui ont été réalisées en 1995 et en l’an 2000. Les outils et méthodes de l’enquête sont fondés sur des modèles et standards développés par le projet global MICS dont la mission consiste en la collecte d’informations sur la situation des enfants et des femmes dans les différents pays à travers le monde. Des informations additionnelles sur le projet global MICS, peuvent être obtenues sur le site www.childinfo.org. Citation recommandée : Institut National de la Statistique (INS) [Côte d’Ivoire].2007. Enquête à indicateurs multiples, Côte d’Ivoire 2006, Rapport final, Abidjan, Côte d’Ivoire : Institut National de la Statistique. ii Tableau de synthèse des résultats Indicateurs des Enquêtes à indicateurs multiples (MICS) et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), Côte d’Ivoire, 2006 Rubrique Numéro Indicateur MICS Numéro Indicate ur OMD Indicateur Valeur NUTRITION 6 4 Prévalence de l’insuffisance pondérale 20 pour cent 7 Prévalence du retard de croissance 34 pour cent Etat nutritionnel 8 Prévalence de l’émaciation 7 pour cent 45 Initiation à l’allaitement commencée à temps 25 pour cent 15 Taux d’allaitement exclusif (< 6 mois) 4 pour cent 16 Taux d’allaitement continu à 12-15 mois à 20-23 mois 87 37 pour cent pour cent 17 Taux d’alimentation de complément commencée à temps 54 pour cent 18 Fréquence d’alimentation de complément 40 pour cent Allaitement maternel 19 Enfants de 0-11 mois nourris de façon appropriée 23 pour cent 42 Apport en Vitamine A (Enfants de 6-59 mois) 55 pour cent Vitamine A 43 Apport en Vitamine A (mères durant le post-partum) 39 pour cent 9 Naissances vivantes avec un faible poids 17 pour cent Faible poids à la naissance 10 Enfants pesés à la naissance 59 pour cent SANTE INFANTILE 25 Couverture vaccinale contre la tuberculose (BCG) 85 pour cent 26 Couverture vaccinale contre la polio 81 pour cent 27 Couverture vaccinale contre la DTCHépB 79 pour cent 28 15 Couverture vaccinale contre la rougeole 84 pour cent 31 Enfants entièrement vaccinés 75 pour cent Vaccination 30 Couverture vaccinale contre la fièvre jaune 83 pour cent Anatoxine tétanique 32 Protection contre le tétanos néonatal 67 pour cent 33 Utilisation de la Thérapie de Réhydratation par voie Orale (TRO) 33 pour cent 34 Prise en charge de la diarrhée à domicile 33 pour cent 35 Enfants ayant eu la diarrhée qui ont reçu une TRO, davantage de liquides, et qui ont continué à manger 45 pour cent 23 Recherche de soins auprès d’un Prestataire approprié pour une IRA suspectée 35 pour cent Soins aux enfants malades 22 Traitement aux antibiotiques des enfants suspectés d’IRA 19 pour cent Utilisation de combustible solide 24 29 Utilisation de combustibles solides pour la cuisine 86 pour cent 36 Possession par les ménages de moustiquaires imprégnées (MI) 10 pour cent 37 22 Enfants de moins de 5 ans qui ont dormi sous une moustiquaire imprégnée (MI) 3 pour cent 38 Enfants de moins de 5 ans qui ont dormi sous une moustiquaire 17 pour cent 39 22 Traitement anti-paludéen (Enfants de moins de 5 ans) 26 pour cent Paludisme 40 Traitement préventif par intermittence du paludisme au cours de la grossesse (femmes enceintes) 8 pour cent iii Rubrique Numéro Indicateur MICS Numéro Indicate ur OMD Indicateur Valeur 96 Source d’approvisionnement (sources publiques) Moustiquaires imprégnées 37 pour cent Anti-paludéens 39 pour cent Antibiotiques 59 pour cent Sel de Réhydratation Orale (SRO) 69 pour cent 97 Coût d’approvisionnement moyen Moustiquaires imprégnées sources publiques 3500 francs CFA sources privées 5000 francs CFA Anti-paludéens sources publiques 1800 francs CFA sources privées 1930 francs CFA Antibiotiques sources publiques 1600 francs CFA sources privées 2386 francs CFA Sel de Réhydratation Orale (SRO) sources publiques 268 francs CFA Sources et coûts des moustiquaires imprégnées et des médicaments sources privées 1095 francs CFA ENVIRONNEMENT 11 30 Utilisation des sources d’eau à boire améliorées 76 pour cent 13 Traitement de l’eau 6 pour cent 12 31 Utilisation d’installations sanitaires appropriées 57 pour cent Eau et Assainissement 14 Elimination des excreta des enfants de moins de 3 ans 43 pour cent Uniquement dans les quartiers précaires des villes d’Abidjan et de San-Pédro 93 Ménages n’ayant pas de sécurité de logement 81 pour cent 94 Logement non durable 9 pour cent Sécurité de la propriété et durabilité du logement 95 32 Ménages vivant dans un logement précaire 93 pour cent SANTE DE LA REPRODUCTION 21 19c Prévalence de la contraception 13 pour cent 98 Besoins non satisfaits en matière de planification familiale 29 pour cent Contraception et besoins non satisfaits 99 Demande couverte en matière de planification familiale 31 pour cent 20 Soins prénatals fournis par un personnel de santé qualifié 85 pour cent 44 Contenu des soins prénatals Test sanguin 47 pour cent Contrôle de tension 81 pour cent Prélèvement d’urines 71 pour cent Contrôle de poids 83 pour cent 4 17 Assistance à l’accouchement par un personnel de santé qualifié 57 pour cent Santé des mères et des nouveau-nés 5 Accouchement dans un centre de santé 54 pour cent DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT 46 Soutien à l’apprentissage 37 pour cent 47 Soutien du père à l’apprentissage 42 pour cent 48 Soutien à l’apprentissage : Livres illustrés pour enfants 5 pour cent 49 Soutien à l’apprentissage : 3 livres scolaires ou plus 33 pour cent 50 Soutien à l’apprentissage : matériels ludiques 19 pour cent Développement de l’enfant 51 Garde inadéquate de l’enfant (laissé seul ou confié à un non- adulte) 59 pour cent iv Rubrique Numéro Indicateur MICS Numéro Indicate ur OMD Indicateur Valeur EDUCATION 52 Fréquentation dans le préscolaire 6 pour cent 53 Prédisposition pour la scolarisation 4 pour cent 54 Taux net d’inscription en 1ère année du cycle primaire (CP1) 27 pour cent 55 6 Taux net de fréquentation du cycle primaire 55 pour cent 56 Taux net de fréquentation du cycle secondaire 24 pour cent 57 7 Enfants atteignant la classe de CM1 52 pour cent 58 Taux de passage au cycle secondaire 56 pour cent 59 7b Taux d’achèvement des études primaires 17 pour cent Éducation 61 9 Indice de parité des sexes Enseignement primaire Enseignement secondaire 0,88 0,71 ratio ratio Alphabétisation 60 8 Taux d’alphabétisation chez les femmes de 15-24 ans 40 pour cent PROTECTION DE L’ENFANT Enregistrement des naissances 62 Enregistrement des naissances 55 pour cent 71 Travail des enfants 35 pour cent 72 Travailleurs élèves 48 pour cent Travail des enfants 73 Élèves travailleurs 32 pour cent Discipline de l’enfant 74 Discipline de l’enfant Toute punition psychologique/physique 90 pour cent 66 Approbation de l’excision/MGF 20 pour cent 63 Prévalence de l’excision/Mutilation génitale féminine (E/MGF) 36 pour cent 64 Prévalence de la forme extrême d’excision/MGF 5 pour cent Excision/ Mutilation génitale féminine 65 Prévalence de l’excision/MGF chez les filles 10 pour cent Violence conjugale 100 Attitudes favorables à la violence conjugale 65 pour cent VIH/SIDA, ET ENFANTS ORPHELINS ET VULNERABLES 90 Informations sur la prévention du VIH lors des visites prénatales 33 pour cent Connaissances et dépistage du VIH/SIDA 91 Dépistage pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH 11 pour cent 75 Prévalence d’orphelins 9 pour cent Soutien aux enfants orphelins et vulnérables 78 Dispositions relatives à la garde des enfants 21 pour cent 1 Table des matières Tableau de synthèse des résultats. ii Table des matières . 1 Liste des tableaux. 4 Liste des figures . 8 Liste des cartes . 9 Liste des abréviations. 10 Préface. 12 Résumé analytique . 14 I. Introduction. 19 Contexte . 19 Objectifs de l’enquête . 20 II. Méthodologie d’échantillonnage et d’enquête . 21 Constitution de l’échantillon. 21 Questionnaires . 23 Manuels. 24 Formation et travail sur le terrain . 24 Traitement des données . 24 III. Représentativité de l’échantillon et caractéristiques des ménages et des personnes interrogées . 25 Couverture de l’échantillon. 25 Structure par âge et par sexe de la population enquêtée . 26 Caractéristiques des ménages . 28 Caractéristiques des personnes interrogées. 29 IV. Nutrition . 32 Statut nutritionnel . 32 Allaitement maternel . 36 Supplémentation en vitamine A. 40 Faible poids à la naissance. 42 V. Santé de l'enfant . 44 Couverture vaccinale. 44 Anatoxine tétanique. 47 Thérapie de réhydratation orale (TRO). 49 Recherche de soins et traitement des infections respiratoires aiguës aux antibiotiques . 52 Utilisation de combustibles solides. 56 Paludisme . 58 2 Sources et coûts des approvisionnements . 64 VI. Environnement . 68 Généralités sur l’eau et l’assainissement. 68 Accès de la population aux sources améliorées d’eau de boisson. 68 Utilisation d’une méthode adéquate de traitement de l’eau de boisson . 70 Temps d’approvisionnement en eau de boisson . 72 Personne recueillant l’eau de boisson. 72 Utilisation d’installations sanitaires améliorées . 73 Elimination hygiénique des excreta des enfants. 74 Utilisation de sources améliorées d’approvisionnement en eau et de moyens améliorés d’évacuation des excreta . 75 Sécurité de la propriété et durabilité du logement. 76 VII. Santé reproductive. 79 Contraception. 79 Besoins en matière de planification familiale. 80 Consultations prénatales. 82 Assistance pendant l'accouchement. 85 Informations sur le VIH/sida . 88 VIII. Développement de l’enfant. 90 Implication des adultes dans des activités d’apprentissage et de maturité scolaire avec les enfants 90 Possession de livres éducatifs pour enfants . 91 Possession de jouets. 92 Surveillance des enfants. 93 IX. Education . 94 Suivi d’un programme d’éducation préscolaire et prédisposition à la scolarisation. 94 Fréquentation de l’école primaire et secondaire. 95 Probabilité de passage de la première à la cinquième année du cycle primaire. 100 Proportion nette d’enfants susceptibles d’achever le cycle primaire. 101 Indice de parité des sexes dans le primaire et dans le secondaire. 102 Alphabétisation des femmes âgées de 15-24 ans . 103 X. Protection de la mère et de l’enfant . 105 Enregistrement des naissances . 105 Travail des enfants . 108 Discipline des enfants. 111 Enfants orphelins et enfants vulnérables . 112 Excision . 115 Violence conjugale . 120 Références bibliographiques. 122 3 Appendice A. Conception de l’Echantillon. 123 Taille et répartition de l’échantillon. 123 Cadre d’échantillonnage et choix des grappes . 124 Activités d’inventaire . 124 Choix des ménages . 125 Calcul des pondérations de l’échantillon. 125 Appendice B. Liste du Personnel participant à l’enquête MICS 2006 . 128 Appendice C. Estimations des Erreurs d’Echantillonnage . 131 Appendice D. Tableaux de la Qualité des Données . 147 Appendice E. Indicateurs MICS : Numérateurs et Dénominateurs. 154 Appendice F: Questionnaires . 158 4 Liste des tableaux Tableau HH.1 : Nombre de ménages, de femmes de 15-49 ans et d'enfants de moins de cinq ans et Taux de réponse, par milieu de résidence et par région, Côte d'Ivoire, 2006 . 25 Tableau HH.2 : Répartition en pourcentage de la population par groupes d'âge quinquennaux et groupes d'âges spécifiques, et nombre total d'enfants âgés de 0-17 ans, Côte d'Ivoire, 2006 . 26 Tableau HH.3 :Composition du ménage : Pourcentage des ménages selon certaines caractéristiques socio-démographiques, Côte d'Ivoire, 2006 . 28 Tableau HH.4 : Répartition en pourcentage de la population féminine âgée de 15-49 ans selon leurs caractéristiques socio-démographiques, Côte d'Ivoire, 2006 . 30 Tableau HH.5 : Répartition en pourcentage des enfants de moins de 5 ans selon leurs caractéristiques socio-démographiques, Côte d'Ivoire, 2006 . 31 Tableau NU.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 0-59 mois atteints de malnutrition sévère ou modérée, Côte d’Ivoire, 2006. 34 Tableau NU.2 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des deux années précédant l’enquête et allaité leur bébé dans l’heure qui a suivi l’accouchement ou le jour de l’accouchement, Côte d’Ivoire, 2006. 37 Tableau NU.3 : Pourcentage d’enfants vivants suivant l’état d’allaitement maternel à chaque tranche d’âge, Côte d’Ivoire, 2006 . 38 Tableau NU.4 : Pourcentage de nourrissons de moins de 6 mois nourris exclusivement au lait maternel, pourcentage de nourrissons de 6-11 mois nourris au lait maternel ayant consommé des aliments solides/pâteux au moins le nombre de fois minimal recommandé la veille de l’enquête, et pourcentage de nourrissons correctement nourris, Côte d’Ivoire, 2006 . 39 Tableau NU.5 : Répartition en pourcentage des enfants de 6-59 mois par prise ou non d’une dose élevée de compléments en vitamine A au cours des 6 mois précédant l’enquête, Côte d’Ivoire, 2006. 41 Tableau NU.6 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant eu un enfant né vivant au cours des 2 années précédant l’enquête, réparties par prise ou non d’une dose élevée de compléments en vitamine A avant que le nourrisson n’atteigne 8 semaines, Côte d’Ivoire, 2006. 42 Tableau NU.7 : Pourcentage d’enfants nés vivants au cours des 2 années précédant l’enquête avec un poids inférieur à 2 500 grammes, Côte d’Ivoire, 2006 . 43 Tableau CH.1 : Pourcentage d’enfants de 12-23 mois vaccinés contre les maladies infantiles avant l’enquête et avant leur premier anniversaire, Côte d’Ivoire, 2006 . 45 Tableau CH.2 : Pourcentage d’enfants de 12-23 mois actuellement vaccinés contre les maladies infantiles, quel que soit l’âge à la vaccination, Côte d’Ivoire, 2006. 46 Tableau CH.3 : Pourcentage de mères ayant eu un enfant né vivant au cours des 12 mois précédant l’enquête et qui sont protégées contre le tétanos néonatal, Côte d’Ivoire, 2006 . 49 Tableau CH.4 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée au cours des 2 semaines précédant l’enquête, traités avec une solution de réhydratation par voie orale (SRVO) ou un autre traitement RVO, Côte d’Ivoire, 2006 . 50 Tableau CH.5 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée au cours des 2 semaines précédant l’enquête, dont on a augmenté la consommation de fluides et poursuivi l’alimentation pendant la maladie, Côte d’Ivoire, 2006 . 52 Tableau CH.6 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois souffrant des IRA au cours des 2 semaines précédant l’enquête et qui ont consulté un traitant, Côte d’Ivoire, 2006 . 54 Tableau CH.7 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois souffrant des IRA et qui ont reçu un traitement antibiotique, Côte d’Ivoire, 2006 . 55 5 Tableau CH.7A : Pourcentage de mères/PCE d’enfants de 0-59 mois sachant identifier les types de symptômes nécessitant de conduire immédiatement l’enfant auprès d’une formation sanitaire, et pourcentage de mères/PCE sachant reconnaître une respiration rapide ou difficile comme signal de la nécessité d’une consultation immédiate, Côte d’Ivoire, 2006 . 56 Tableau CH.8 : Pourcentage de ménages selon le type de combustibles utilisés pour la cuisine, Côte d'Ivoire, 2006. 57 Tableau CH.9 : Pourcentage de ménages utilisant les combustibles solides pour la cuisine selon le type de foyer ou feu utilisé, Côte d'Ivoire, 2006. 58 Tableau CH.10 : Pourcentage de ménages possédant au moins une moustiquaire imprégnée à l’insecticide (MII), Côte d’Ivoire, 2006 . 59 Tableau CH.11 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois qui ont passé la nuit précédant l’enquête sous une moustiquaire imprégnée, Côte d’Ivoire, 2006. 60 Tableau CH.12 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois ayant eu de la fièvre au cours des 2 semaines précédant l’enquête, qui ont reçu des médicaments antipaludéens, Côte d‘Ivoire, 2006 . 61 Tableau CH.13 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des 2 années précédant l’enquête et reçu le traitement préventif intermittent (TPI) du paludisme au cours de leur dernière grossesse, Côte d’Ivoire, 2006 . 63 Tableau CH.14 : Répartition en pourcentage des ménages par source d’approvisionnement en moustiquaires imprégnées aux insecticides (MII) pour la prévention du paludisme, par pourcentage de ménages ayant obtenu des MII gratuitement et par coût moyen des MII, selon le type de source d’approvisionnement, pour ceux qui les ont achetées, Côte d’Ivoire, 2006 . 64 Tableau CH.15 : Répartition en pourcentage des enfants fébriles de 0-59 mois traités aux antipaludéens au cours des 2 semaines précédant l’enquête par source d’approvisionnement, par pourcentage d’enfants ayant obtenu gratuitement les antipaludéens et par coût moyen des antipaludéens pour ceux qui les ont achetés, Côte d’Ivoire, 2006 . 65 Tableau CH.16 : Répartition en pourcentage des enfants de 0-59 mois atteints d’IRA au cours des 2 semaines précédant l’enquête par source d’approvisionnement en antibiotiques pour le traitement de la maladie, par pourcentage d’enfants ayant obtenu gratuitement les antibiotiques et par coût moyen des antibiotiques pour ceux qui les ont achetés, par type de source d’approvisionnement, Côte d’Ivoire, 2006 . 66 Tableau CH.17 : Répartition en pourcentage des enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée au cours des 2 semaines précédant l’enquête par source d’approvisionnement en sels de réhydratation par voie orale (SRVO) pour le traitement de la maladie, par pourcentage d’enfants ayant obtenu gratuitement les SRVO et par coût médian des SRVO pour ceux qui les ont achetés, par type de source d’approvisionnement, Côte d’Ivoire, 2006 . 67 Tableau EN.1: Répartition en pourcentage des membres de ménage selon la principale source d'approvisionnement en eau de boisson, et pourcentage des membres de ménage utilisant les sources améliorées d'eau de boisson, Côte d'Ivoire, 2006. 69 Tableau EN.2: Répartition en pourcentage des ménages selon la méthode utilisée dans le traitement de l'eau de boisson, et pourcentage des ménages qui utilisent une méthode appropriée dans le traitement de l'eau, Côte d'Ivoire, 2006 . 71 Tableau EN.3 : Répartition en pourcentage des ménages selon le temps mis pour aller chercher l'eau de boisson, et temps moyen mis, Côte d'Ivoire, 2006. 72 Tableau EN.4 : Répartition en pourcentage des ménages selon la personne chargée d'aller chercher l'eau de boisson utilisée dans le ménage, Côte d'Ivoire, 2006. 73 Tableau EN.5 : Répartition en pourcentage de la population selon le type de toilettes utilisées, et pourcentage de la population utilisant les moyens sanitaires pour l'évacuation des excreta, Côte d'Ivoire, 2006. 74 6 Tableau EN.6 : Répartition en pourcentage des enfants âgés de 0-2 ans selon le lieu où leurs excréta sont évacués, et pourcentage des enfants âgés de 0-2 ans dont les excreta sont évacués de façon saine, Côte d'Ivoire, 2006 . 75 Tableau EN.7 : Pourcentage des membres de ménages utilisant à la fois des sources améliorées d'approvisionnement en eau de boisson et des moyens d’évacuation des excreta, Côte d’Ivoire, 2006 76 Tableau EN.8 : Pourcentage des membres du ménage résidant en milieu urbain (quartiers précaires) possédant un document formel de l'habitation, et pourcentage des ménages qui ont été expulsés de leur demeure au cours des 5 années précédant l’enquête, Côte d'Ivoire, 2006 . 77 Tableau EN.9 : Pourcentage des ménages vivant dans des logements considérés non durables (logements précaires) en milieu urbain, selon les caractéristiques de la population, Côte d'ivoire, 2006 . 77 Tableau EN.10 : Pourcentage de ménages et de membres de ménage en milieu urbain, vivant dans des logements considérés non durables (logements précaires) selon les caractéristiques socio-économiques, Côte d'Ivoire, 2006 . 78 Tableau RH.1 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans actuellement mariées ou en union qui utilisent actuellement (ou dont le partenaire utilise) une méthode contraceptive, Côte d’Ivoire, 2006 . 80 Tableau RH.2 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans mariées ou en union libre dont les besoins en planification familiale ne sont pas couverts, et pourcentage de la demande en matière de contraception, Côte d’Ivoire, 2006 . 82 Tableau RH.3 : Pourcentage de femmes enceintes recevant des soins prénatals chez les femmes de 15- 49 ans ayant accouché au cours des 2 années précédant l’enquête, et pourcentage de femmes enceintes recevant des soins spécifiques dans le cadre de leurs soins prénatals, Côte d’Ivoire, 2006 . 84 Tableau RH.4 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des 2 années précédant l’enquête par type de consultant assurant les soins prénatals, Côte d’Ivoire, 2006. 85 Tableau RH.5 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des 2 années précédant l’enquête par type de personnel assistant l’accouchement, Côte d’Ivoire, 2006. 88 Tableau RH.6 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des 2 années précédant l’enquête à qui le test de dépistage du VIH et un accompagnement psychologique ont été proposés lors des consultations prénatales, Côte d’Ivoire, 2006 . 89 Tableau CD.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 0-59 mois pour qui les membres de ménage se sont engagés dans des activités facilitant l'apprentissage pour une scolarisation rapide, Côte d'Ivoire, 2006 . 91 Tableau CD.2 : Pourcentage d’enfants âgés de 0-59 mois vivant dans les ménages possédant des livres d'éducation, Côte d'Ivoire, 2006 . 92 Tableau CD.3 : Pourcentage d'enfants âgés de 0-59 mois laissés sous la responsabilité d'autres enfants de moins de 10 ans ou laissés seuls au cours de la semaine précédant l’enquête, Côte d'Ivoire, 2006 . 93 Tableau ED.1 : Pourcentage d'enfants de 36-59 mois qui suivent un programme d'éducation formel, et pourcentage de ceux qui suivent un programme préscolaire, Côte d'Ivoire, 2006. 95 Tableau ED.2 : Pourcentage d’enfants d'âge scolaire dans le primaire et qui sont au CP1, Côte d'Ivoire, 2006. 96 Tableau ED.3 : Pourcentage d’enfants d'âge scolaire dans le primaire fréquentant l'école primaire, Côte d'Ivoire, 2006. 97 Tableau ED.4W : Pourcentage d'enfants ayant l'âge d'aller à l'école secondaire qui fréquentent l'école primaire, Côte d'Ivoire, 2006. 98 Tableau ED.5 : Pourcentage d’enfants qui entrent au CP1 et qui atteignent la cinquière année (CM1), Côte d'Ivoire, 2006 . 101 Tableau ED.6 : Taux d'achèvement de l'école primaire, et taux de passage au secondaire, Côte d'Ivoire, 2006. 102 7 Tableau ED.7 : Proportion de filles et de garçons du primaire, et proportion de filles et de garçons du secondaire, Côte d'Ivoire, 2006. 103 Tableau ED.8 : Pourcentage de femmes de 15-24 ans qui sont lettrées*, Côte d'Ivoire, 2006. 104 Tableau CP.1 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois dont la naissance est enregistrée, et raisons du non enregistrement des naissances, Côte d'Ivoire, 2006. 106 Tableau CP.2: Pourcentage d’enfants de 5-14 ans qui ont travaillé, selon le type de travail, Côte d'Ivoire, 2006. 109 Tableau CP.3 : Pourcentage d'enfants de 5-14 ans qui sont des travailleurs-élèves et élèves-travailleurs, Côte d'Ivoire, 2006 . 111 Tableau CP.4 : Pourcentage d'enfants de 2-14 ans selon la méthode de discipline de l'enfant, Côte d'Ivoire, 2006. 112 Tableau HA.1 : Pourcentage d’enfants de 0-17 ans vivant dans le ménage avec un parent biologique, et pourcentage des enfants orphelins, Côte d'Ivoire, 2006 . 113 Tableau HA.2 : Fréquentation scolaire des enfants de 10-14 ans en fonction de leur état d'orphelins, Côte d'Ivoire, 2006 . 114 Tableau CP.5A : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant subi l’excision selon le type d’excision, Pourcentage de celles qui ont subi la forme extrême de MGF (infibulation), Côte d'Ivoire, 2006 . 116 Tableau CP.5B : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant entendu parler de l’excision et qui expriment leur attitude vis-à vis de cette pratique, Côte d'Ivoire, 2006 . 117 Tableau CP.6A : Pourcentage de femmes pour lesquelles l'excision doit être maintenue et les raisons évoquées, Côte d’Ivoire, 2006 . 118 Tableau CP.6B : Pourcentage de femmes pour lesquelles l'excision doit disparaître et les raisons évoquées, Côte d’Ivoire, 2006 . 119 Tableau CP.7 : Pourcentage de femmes dont au moins une fille vivante a subi la mutilation génitale féminine (MGF) selon le type de MGF des filles, Côte d'Ivoire, 2006 . 120 Tableau CP.8 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans qui pensent qu'un mari peut frapper sa femme dans certaines circonstances, Côte d'Ivoire, 2006. 121 8 Liste des figures Figure HH.1 : Préférence pour les âges terminés par 0 ou 5 (Indice de BACHI) . 27 Figure HH.2 : Pyramide des âges, Côte d'Ivoire, MICS 2006. 27 Figure NU.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 0-59 mois selon l’état nutritionnel, Côte d’Ivoire, 2006. 34 Figure NU.2 : Pourcentage de mères qui ont commencé à allaiter dans l’heure ou le jour de la naissance, Côte d’Ivoire, 2006. 36 Figure NU.3 : Pourcentage d'enfants âgés de moins de 3 ans selon la forme d'alimentation et l'âge, Côte d'Ivoire, 2006 . 38 Figure CH.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 12 à 23 mois ayant reçu les vaccins recommandés avant l’âge de 12 mois, Côte d’Ivoire, 2006 . 45 Figure CH.2 : Pourcentage d’enfants âgés de 0 à 59 mois ayant eu la diarrhée et qui ont reçu une thérapie de réhydratation par voie orale, Côte d‘Ivoire, 2006 . 51 Figure RH.1 : Assistance lors de l’accouchement selon le type de personnel, Côte d’Ivoire, 2006. 86 9 Liste des cartes Carte 1 : Carte des domaines d’étude (strates) et nombre de ménages sélectionnés pour l’échantillon de MICS 2006. 22 Carte 2 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois souffrant d’insuffisance pondérale selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 . 35 Carte 3 : Pourcentage d’enfants âgés de 12-23 mois entièrement vaccinés selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 . 47 Carte 4 : Prévalence de la fièvre chez les enfants de 0-59 mois au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 . 62 Carte 5 : Répartion (en %) des ménages utilisant une source d’eau de boisson améliorée selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006. 70 Carte 6 : Assistance pendant l’accouchement par un professionnel de santé selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 . 87 Carte 7 : Taux net de scolarisation dans le primaire selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006. 99 Carte 8 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois dont la naissance est enregistrée selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 . 107 Carte 9 : Pourcentage d’enfants de 5-14 ans qui ont travaillé durant la semaine ayant précédé l’enquête selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 . 110 Carte 10 : Carte de la localisation des grappes sélectionnées pour constituer l’échantillon national de l’enquête MICS 2006. 127 10 Liste des abréviations BCG Bacille de Calmette et Guérin (Tuberculose) CDC Center for Deseases Control CO Monoxyde de carbone CSPro Census and Survey Processing (Logiciel) DIU Dispositif intra-utérin DP Direction du Plan DR District de Recensement DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté DTCHépB Diphtérie Tétanos Coqueluche Hépatite B EDS Enquête Démographique et de Santé EIS Enquête sur les Indicateurs du Sida FN Forces nouvelles INS Institut National de la Statistique IRA Infections respiratoires aiguës IST Infections sexuellement transmissibles MAL/MAMA Méthode de l’aménorrhée lactationnelle/Méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée MDE Un monde digne des enfants MEMPD Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement MGF Mutilations Génitales Féminines MII Moustiquaires imprégnées aux insecticides MICS Enquête par grappes à indicateurs multiples NCHS National Center for Health Statistics OMD Objectifs du millénaire pour le développement OMS Organisation mondiale de la santé ONU Organisation des Nations unies ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA PCE Personne en charge de l’enfant de moins de cinq ans PEV Programme élargi de vaccination PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement POLIO Poliomyélite ppm Parts par million PPT Probabilité proportionnelle à la taille RGPH-98 Recensement Général de la Population et de l’Habitation de 1998 RVO Réhydratation par voie orale SIDA Syndrome immunodéficitaire acquis SO2 Dioxyde d’azote 11 SPSS Statistical Package for Social Sciences (logiciel) SRO Sels de réhydratation orale TFN Taux de fréquentation net TPI Traitement préventif intermittent de l’infection au paludisme TRO Thérapie de réhydratation par voie orale UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population UNGASS Session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance VIH Virus de l’immunodéficience humaine 12 Préface Dans le cadre de la mise en œuvre du programme-pays 2003-2007 de la coopération avec l’UNICEF, le Gouvernement a initié l’Enquête à Indicateurs Multiples (MICS) 2006. L’exécution de ce volet important dudit programme a été confiée à l’Institut National de la Statistique (INS) qui l’a réalisé avec l’appui technique de l’UNICEF. La MICS 2006 qui intervient six ans après celle de 2000, est la troisième du genre en Côte d’Ivoire. Elle s’est réalisée surtout dans un contexte national marqué par la grave crise militaro-politique que connaît le pays depuis septembre 2002, avec la moitié nord hors de contrôle du Gouvernement. Toutefois, malgré ce contexte, l’enquête a pu se réaliser sur l’ensemble du territoire national du 14 août au 31 octobre 2006. Elle a porté sur un échantillon de 7600 ménages représentatifs des milieux urbain et rural. La population concernée comprend 12 888 femmes âgées de 15- 49 ans et 8 605 enfants de moins de cinq ans. Par ailleurs, l’enquête a pris en compte onze domaines d’études et a visé à fournir une masse de données sur le développement humain. Plus spécifiquement, la MICS 2006 a eu pour ambition la réalisation des deux objectifs suivants : ! Fournir des informations récentes, pertinentes et désagrégées pour l’évaluation de la situation des enfants et des femmes ; ! Fournir les données nécessaires pour suivre l’état de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et ceux fixés par le plan d’actions « Un monde digne des enfants (MDE) » comme base de l’action future. La réussite de la MICS 2006 est aussi le fruit d’une parfaite collaboration entre l’INS et l’UNICEF, appuyé par les concours financiers du Gouvernement, de l’UNICEF, de l’Union Européenne, du PNUD, du PAM et de l’UNFPA. Le Gouvernement ivoirien et l’UNICEF s’associent pour adresser leurs remerciements à l’ensemble des partenaires pour leur contribution décisive. Tout en donnant leur grande appréciation de ce partenariat exemplaire, ils formulent par ailleurs le vœu de voir se renforcer et se multiplier dans le prochain cycle de coopération de telles collaborations. Ce faisant, elles contribueront sans nul doute à une meilleure connaissance de la population et particulièrement, la situation des enfants et des femmes de Côte d’Ivoire. Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan Le Représentant-Résident de et du Développement l’UNICEF en Côte d’Ivoire Paul Antoine Bohoun BOUABRE Youssouf Oomar 13 14 Résumé analytique L’Enquête par grappes à Indicateurs Multiples (MICS 2006) qui est la troisième de ce genre, après celles de 1996 et de 2000, s’inscrit dans le cadre du Programme de coopération Gouvernement de Côte d’Ivoire - UNICEF pour la période 2003-2007. MICS 2006 qui porte sur les ménages, les femmes et les enfants, est une enquête représentative aux niveaux national et régional. Elle vise principalement à : ! disposer de données récentes pertinentes, désagrégées par sexe et par région, en vue d’aider le Gouvernement et les partenaires au développement à la planification de leurs interventions en faveur des populations en général, des enfants et des femmes en particulier ; ! évaluer les progrès accomplis à mi-parcours vers l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et pour un « Monde Digne des Enfants » ; ! renforcer le suivi du Programme au niveau national et local et améliorer la programmation des actions futures ; ! renforcer les capacités nationales et institutionnelles et sensibiliser les populations et les décideurs sur les manifestations de pauvreté des familles et des groupes vulnérables. Les principaux résultats de MICS 2006 : " Statut nutritionnel # Un enfant sur cinq âgés de moins de cinq ans (20%) souffre d’insuffisance pondérale. Un peu plus d’un tiers des enfants (34%) souffrent d’un retard de croissance et 7% sont trop maigres pour leur taille. # Plus de 4% des enfants âgés de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein maternel. A l'âge de 6-9 mois, 54% des enfants reçoivent du lait maternel et des aliments solides ou semi-solides. Et à l'âge de 20-23 mois, 37% des enfants continuent d'être allaités au sein. # Seulement 23% des enfants de moins de 12 mois sont nourris convenablement. " Apport en vitamine A # Au cours des six mois précédant MICS 2006, plus de la moitié (55%) des enfants âgés de 6 à 59 mois ont reçu une dose élevée en vitamine A ; tandis que 29% n’en ont jamais reçu. # Près de deux mères sur cinq (39%) qui ont accouché au cours de l'année précédant MICS 2006 ont reçu une supplémentation en vitamine A, huit semaines avant l'accouchement. " Couverture vaccinale # MICS 2006 indique que 75% des enfants âgés de 12 à 23 mois ont reçu tous les vaccins recommandés. Ce pourcentage est plus faible dans la région de l’Ouest (50%) que dans les autres. # Parmi les enfants âgés de 12 à 23 mois actuellement vaccinés, 85% ont reçu le BCG ; 79% la DTCHepB3 ; 81% le Polio3 ; 83% la fièvre jaune et 84% la rougeole. 15 # Parmi les femmes ayant eu une naissance au cours des 12 derniers mois, un peu plus des deux tiers (67%) ont bénéficié de la protection prénatale contre le tétanos. Ce pourcentage est plus faible au Nord-Ouest (48%) que dans les autres régions. " Diarrhée # Au cours des deux semaines précédant l’enquête, 17% des enfants âgés de moins de cinq ans ont eu la diarrhée. Cette prévalence diarrhéique est plus élevée à l’Ouest (24%) que dans les autres régions. Les enfants dont l’âge est compris entre 6 et 23 mois ont plus souffert des épisodes diarrhéiques que les autres. # Seulement un tiers des enfants souffrant de la diarrhée ont reçu un traitement ; c'est-à- dire qu’ils ont été traités avec le liquide SRO préparé ou préemballé, ou encore les fluides recommandés faits à domicile. # Durant les épisodes diarrhéiques, 45% des enfants malades ont reçu une thérapie de réhydratation par voie orale, ont pris davantage de fluides et ont continué de manger. # Près de 69% des parents obtiennent les SRO dans le secteur de santé public où ils achètent l’unité à 268 francs CFA ou à 1 095 francs CFA dans le secteur privé. " Infections respiratoires aiguës # 5% des enfants de moins de cinq ans ont souffert d’une infection respiratoire aiguë (IRA). La prévalence des IRA est plus élevée à l’Ouest (12%) et au Centre-Nord (11%) que dans les autres régions. Les enfants de moins de 12 mois sont les plus touchés (6%). # Seulement 35% des enfants souffrant d’une IRA ont bénéficié des prestations d’un personnel de soins de santé approprié. Parmi les filles malades, 41% ont été traitées par les prestataires de soins de santé appropriés, contre 30% chez les garçons. # Près d’un enfant sur cinq atteints d’une IRA a reçu des antibiotiques. La proportion de filles malades et traitées aux antibiotiques est encore plus élevée (22%) que celle des garçons (17%). # Parmi les enfants ayant reçu des antibiotiques, 59% les ont obtenus dans le secteur de santé public et 33% dans le secteur privé. Le coût moyen de ces médicaments est de 1 600 FCFA et 2 386 FCFA respectivement dans le public et dans le privé. # Seulement 7% des mères ou des personnes en charge des enfants connaissent les deux signes d’IRA pour lesquels un enfant doit être emmené immédiatement dans un établissement de santé, à savoir une respiration rapide et une respiration difficile. Ce pourcentage est plus élevé à l’Ouest (19%) et au Centre (12%) que dans les autres régions. " Paludisme # Sur l'ensemble du territoire ivoirien, seulement 17% des enfants âgés de moins de cinq ans ont dormi sous une moustiquaire la nuit précédant l'enquête. Cette proportion n’est que de 3% pour les moustiquaires traitées. Le coût moyen d’une moustiquaire traitée est de 3 500 FCFA dans le public et de 5 000 FCFA dans le privé. # Un peu plus d’un quart des enfants de moins de cinq ans (26%) ont eu la fièvre au cours des deux semaines précédant l'enquête. La prévalence de fièvre est plus élevée à l’Ouest (40%) que dans les autres régions. Les enfants âgés de 12 à 23 mois sont plus touchés par le paludisme que les autres (31%). # Seulement 36% des enfants fébriles ont reçu un traitement antipaludéen approprié, 30% ont reçu du Paracétamol et 20% ont reçu des médicaments traditionnels. Dans les 24 heures qui suivent les symptômes du paludisme, 26% des enfants fébriles ont reçu un traitement antipaludéen approprié. 16 # Les antipaludéens des enfants proviennent le plus souvent du secteur de santé public (39%) où ils coûtent en moyenne 1 800 FCFA. Dans le secteur privé, le coût moyen est de 1 930 FCFA. # Durant la grossesse, trois quarts des femmes ont reçu un médicament antipaludéen dont 8% ont reçu deux fois ou plus du SP/Fansidar et 47%, la chloroquine. " Eau et assainissement # Selon la définition "internationale" utilisée à MICS 2006, 76% de la population a accès à l'eau potable ; 90% dans les zones urbaines et 65% dans les zones rurales. Au niveau des régions il est observé des variations importantes passant de 58 % au Nord-Ouest à 84% au Nord. # Pour 55% des ménages, la source d’approvisionnement en eau de boisson se trouve sur place. Pour les autres ménages, le temps moyen pour aller chercher l’eau et revenir est de 27 minutes. Il est plus long en zones rurales qu’en zones urbaines (29 minutes contre 17). C’est dans la région du Nord qu’on observe le temps le plus long (52 minutes). # La femme adulte est la personne qui va chercher l’eau dans 86% des cas, quand la source d’approvisionnement en eau de boisson ne se trouve pas sur place. Les hommes adultes ne vont chercher de l’eau que dans 4% des cas. # 57% de la population vit dans des ménages disposant de toilettes appropriées. Cette proportion est très variable selon le milieu d'habitat : 84% en milieu urbain contre seulement 37% en milieu rural. Une proportion élevée de personnes (34%) défèque dans la nature, particulièrement dans les zones rurales (56%). # La proportion d’enfants dont les excreta sont évacués sainement est de 43%. En milieu urbain, elle représente 75% et 90% dans la ville d’Abidjan. # 49% de la population utilise à la fois des sources améliorées d’approvisionnement en eau et des moyens améliorés d’évacuation des excreta. Cette proportion est très variable selon le milieu d'habitat : 78% en milieu urbain contre seulement 27% en milieu rural. La région qui enregistre la faible proportion est le Nord-Est (26%). " Bail assuré et durabilité de l’habitat (quartier précaire) # A San-Pedro et à Abidjan, 81% des ménages des quartiers précaires ne disposent pas d’un bail assuré (pas de papier en règle et risque d’être expulsés). En outre, 7% des ménages ont été expulsés de leur habitation, au cours de ces cinq dernières années. Par ailleurs, 93% des ménages vivent dans des habitations considérées comme précaires. " Soins prénatals # 85% des femmes âgées de 15 à 49 ans ayant donné naissance au cours des deux dernières années précédant l’enquête ont reçu des soins prénatals des professionnels de santé. La proportion de femmes ayant reçu ces soins de la part des infirmiers/sages femmes est de 82%. # Lors des visites prénatales, 83% des femmes ont fait prendre leur poids, 81% ont fait la prise de tension, 71% ont fait un prélèvement d’urines et seulement 47% ont fait le test de sang. " Assistance pendant l'accouchement # Parmi les femmes ayant accouché au cours des deux années précédant l'enquête, 54% l’ont fait dans un centre de santé. 17 # Au cours de la période considérée, 57% des accouchements ont été assistés par un personnel de santé qualifié. Ce pourcentage est beaucoup plus élevé en milieu urbain (84%) qu'en milieu rural (40%). La région du Nord-Ouest enregistre la proportion la plus faible (23%) tandis qu'à Abidjan, l'assistance pendant l'accouchement par un personnel de santé qualifié est très généralisée (97%). " Informations sur le VIH/SIDA # Près d’un tiers des femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont donné naissance au cours des deux dernières années précédant l’enquête ont reçu des conseils/informations sur le VIH/sida, au cours d’une visite prénatale. Parmi elles, seulement 14% ont fait le test dont 11% ont pris connaissance de leur résultat. " Développement de l’enfant # Pour 37% d’enfants âgés de moins de 5 ans, un adulte était impliqué dans plus de quatre activités favorisant l’apprentissage et la maturité scolaire durant les trois jours précédant l’enquête. L’implication du père dans ces activités s’est observée dans 42% des cas. # 59% des enfants de 0-59 mois ont été laissés sous une garde inadéquate au cours de la dernière semaine qui a précédé l’enquête. Cette proportion varie de 57% en milieu urbain à 60% en milieu rural. Dans les régions du Nord (74%), du Nord-Est (72%) et de l’Ouest (69%), les enfants sont proportionnellement plus nombreux à être laissés sous une garde inadéquate. " Education # 55% des enfants en âge d'aller à l'école primaire (enfants âgés de 6-11 ans) fréquentent une école primaire. Le taux de scolarisation dans les régions du Nord (Korhogo) et du Nord-Ouest (Odienné) est de loin inférieur à celui du reste du pays, avec respectivement 27% et 32%. # Selon le sexe, les garçons sont plus scolarisés que les filles (59% contre 51%). L’indice de parité baisse à mesure que le niveau scolaire s’élève : il passe de 0,9 au niveau primaire à 0,7 au niveau secondaire et plus. # 52% des enfants qui entrent au CP1 atteignent la classe de CM1. # Le taux d’alphabétisation de la population féminine âgée de 15 à 24 ans est de 40%. Ce taux est plus faible dans les régions Nord-Ouest (12%) et Nord-Est (15%). " Enregistrement des naissances # Parmi les naissances des enfants de moins 5 ans, 55% ont été enregistrées à l'Etat Civil. Cette proportion est de 79% en milieu urbain contre 40% en milieu rural. Au niveau des régions, l’Ouest et le Nord-Ouest se situent au niveau le plus bas (23%). " Travail des enfants # Au cours des deux semaines précédant l’enquête, 35% des enfants de 5 à 14 ans ont effectué un travail. Parmi ceux-ci, 2% ont effectué un travail rémunéré, 3% un travail non-rémunéré, et 5% ont effectué des travaux domestiques de 28 heures ou plus par semaine. " Enfants orphelins et vulnérables # 53% des enfants âgés de 0 à 14 ans vivent avec leurs deux parents, 21% ne vivent pas avec un parent biologique et 9% ont un ou les deux parents décédés. 18 # La situation de vulnérabilité est plus accentuée dans le Centre (25%) et dans le Centre- Ouest (20%). Par ailleurs, le phénomène d’orphelinat est plus prononcé dans les régions de l’Ouest (12%) et du Centre-Est (10%). " Excision # 36% des femmes âgées de 15-49 ans ont été excisées. Cette pratique touche aussi bien les femmes en milieu urbain (34%) que celles du milieu rural (38%). Elle est plus répandue dans les régions du Nord, du Nord-Ouest, de l’Ouest, du Centre-Nord et du Nord-Est avec des taux de prévalence variant de 53% à 88%. # La forme extrême de l’excision (infibulation) est très peu pratiquée en Côte d’Ivoire (5%). Cette forme d’excision est plus répandue dans la région du Nord-Est (42%). " Violence conjugale # 65% des femmes pensent qu’un mari a le droit de frapper ou de battre sa femme/partenaire pour diverses raisons dont les plus évoquées sont : la négligence des enfants, le fait de sortir sans prévenir le mari/partenaire, le fait de tenir tête dans une discussion, le fait de brûler la nourriture et le refus des rapports sexuels. Cette proportion est plus élevée en milieu rural (72%) qu’en milieu urbain (57%). Elle est plus importante dans les régions du Nord-Ouest (94%) et du Nord-Est (86%). 19 I. Introduction Contexte Ce rapport présente les principaux résultats de l'Enquête par grappes à Indicateurs Multiples réalisée en Côte d’Ivoire en 2006 par l’Institut National de la Statistique (INS). Cette enquête fournit des informations utiles sur la situation des enfants et des femmes en Côte d’Ivoire, et se base en grande partie sur la nécessité de suivre les progrès vers l’atteinte des objectifs et cibles émanant d'accords internationaux récents : la Déclaration du Millénaire, adoptée par tous les 191 Etats membres des Nations Unies en septembre 2000 et le Plan d'Action d'un Monde Digne des Enfants (MDE), adopté par 189 Etats membres lors d'une session spéciale des Nations Unies sur les enfants en mai 2002. Ces deux engagements se basent sur les promesses faites par la communauté internationale lors du Sommet mondial pour les enfants de 1990. En signant ces accords internationaux, les gouvernements se sont engagés à améliorer les conditions de vie des enfants et à évaluer les progrès réalisés dans ce sens. L'UNICEF s'est vu attribuer un rôle de soutien dans le cadre de cette mission (voir encadré ci-dessous). Un engagement à l'action: Obligations nationales et internationales de rendre compte Les gouvernements qui ont signé la Déclaration du Millénaire ainsi que la Déclaration et le Plan d'Action pour un Monde digne des enfants se sont également engagés à suivre les progrès réalisés pour atteindre les buts et les objectifs qu'ils contiennent : "Nous assurerons le suivi régulier et l’évaluation au niveau national et, si besoin est au niveau régional, des progrès accomplis vers les objectifs et les cibles du présent Plan d’action aux échelles nationale, régionale et internationale. En conséquence, nous renforcerons notre capacité statistique nationale en améliorant la collecte, l’analyse et la ventilation des données, notamment par sexe, âge et autres facteurs susceptibles de créer des inégalités, et nous appuierons toute une série de recherches axées sur les enfants. Nous améliorerons la coopération internationale afin d’appuyer les efforts de renforcement des capacités statistiques, et d’accroître les capacités des communautés en matière de suivi, d’évaluation et de planification" (Un monde digne des enfants, paragraphe 60). “… Nous évaluerons périodiquement les progrès réalisés, à l’échelle nationale et décentralisée, afin de mieux surmonter les obstacles et d’accélérer l’action…." (Un Monde digne des enfants, paragraphe 61). En outre, le Plan d’action (paragraphe 61) invite spécialement l’UNICEF à s’impliquer dans la préparation des rapports périodiques évaluant les progrès réalisés : “… En tant qu’organisation mondiale chef de file pour la protection de l’enfance, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance est prié de continuer à préparer et à diffuser, en étroite collaboration avec les gouvernements, les fonds, programmes et institutions spécialisées concernés des Nations Unies, et avec tous les autres acteurs appropriés, le cas échéant, l’information sur les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de la présente déclaration et du présent plan d’action". De la même façon, la Déclaration du Millénaire (paragraphe 31) demande des rapports d’évaluation périodiques : “…Nous demandons à l’Assemblée générale d’examiner de façon régulière les progrès accomplis dans la mise en œuvre des dispositions de la présente Déclaration et prions le Secrétaire général de faire publier des rapports périodiques, pour examen par l’Assemblée générale et suite à donner". 20 Aux objectifs du MDE et des OMD, s’ajoutent ceux du plan de lutte contre le paludisme d’Abuja, du fonds mondial de lutte contre le SIDA, des plans stratégiques de réduction de la pauvreté, etc. Pour rendre compte des nouveaux progrès enregistrés avec ces nouvelles initiatives, la Côte d’Ivoire s’est engagée à réaliser la troisième phase des enquêtes MICS. Par ailleurs, la situation de crise que connaît le pays depuis 2002 lui impose de nombreux défis à relever. Parmi ces défis, celui de la survie est devenu plus aigu pour des milliers d’enfants et de femmes directement affectés par la crise. Pour les relever, la Côte d’Ivoire se prépare à actualiser son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), à élaborer des plans de reconstruction post-crise, en mettant un accent particulier sur les secteurs sociaux. En outre, le pays a bénéficié des interventions des Organisations humanitaires surtout dans les zones les plus affectées par la crise (Ouest et Nord) qui ont contribué à atténuer les effets néfastes de ladite crise. Enfin, la plupart des programmes de coopération du Gouvernement avec les partenaires au développement en général, et surtout ceux des agences du système des Nations Unies arrivent à leur terme en 2007. La réflexion sur la mise en place des nouveaux programmes qui sera amorcée en 2007 prévoit une évolution des actions humanitaires vers des actions de développement. Dans ce contexte, les résultas de MICS 2006 seront appréciables dans l’analyse de la situation en vue d’une meilleure planification des interventions en faveur des populations en général, et des enfants et des femmes en particulier. Ce rapport final présente les résultats des indicateurs1 et des sujets couverts dans le cadre de l’enquête. Objectifs de l’enquête L’enquête par grappes à indicateurs multiples MICS 2006 de la Côte d’Ivoire a pour principaux objectifs de : ! fournir des informations récentes pour l’évaluation de la situation des enfants et des femmes en Côte d’Ivoire ; ! fournir les données nécessaires pour suivre les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), des objectifs du Plan d’action d’un Monde Digne des Enfants (MDE) et d’autres objectifs fixés au plan international ; ! contribuer à l’amélioration des systèmes de suivi et de collecte des données en Côte d’ivoire et de renforcer l’expertise technique en matière de conception, de mise en oeuvre et d’analyse de ces systèmes. 1 Pour plus d’informations sur les définitions, les numérateurs, les dénominateurs et les algorithmes des indicateurs des Enquêtes nationales à indicateurs multiples (MICS) et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) utilisés dans la présente enquête, voir le chapitre 1 ainsi que les annexes 1 et 7 du Manuel de l’Enquête nationale à indicateurs multiples 2005 : Suivi de la situation des enfants et des femmes, également disponible sur le site Web www.childinfo.org. 21 II. Méthodologie d’échantillonnage et d’enquête Constitution de l’échantillon L'échantillon de MICS 2006 a été conçu afin de fournir des estimations sur un grand nombre d’indicateurs sur la situation des enfants et des femmes au niveau national, pour les zones urbaines et rurales, et pour les dix régions2 ci-après : - le Centre (Lacs, N’zi Comoé) ; - le Centre-Est (Moyen Comoé) ; - le Centre-Nord (Vallée du Bandama) ; - le Centre-Ouest (Fromager, Haut Sassandra, Marahoué) ; - le Nord (Savanes) ; - le Nord-Est (Zanzan) ; - le Nord-Ouest (Bafing, Denguélé, Worodougou) ; - l’Ouest (Montagnes, Moyen Cavally) ; - le Sud (Agneby, Lagunes, Sud Bandama, Sud Comoé) ; - le Sud-Ouest (Bas Sassandra) ; En raison de sa spécificité (capitale économique et grande mégalopole représentant près du cinquième de la population totale du pays au recensement de 1998), la ville d'Abidjan a été considérée comme une strate à part. Au total, 11 domaines d’études (strates) ont été ainsi déterminés pour MICS 2006. L'échantillon basé sur un sondage aréolaire stratifié à deux degrés a été déterminé en deux étapes. Au premier degré, 304 zones de dénombrement constituant les grappes de l'enquête ont été sélectionnées pour l’ensemble du pays avec une probabilité proportionnelle à la taille (PPT). La base de sondage a été fournie par la liste des 16000 districts de recensement (DR) ou zones de dénombrement issus du Recensement Général de la Population et de l'Habitation de 1998. Ensuite, la liste des ménages a été établie au sein des zones de dénombrement retenues, et dans chacune de ces zones, un échantillon de 25 ménages a été tiré au second degré. Finalement, c'est un échantillon systématique de 7600 ménages qui a été constitué pour tenir compte de la précision recherchée (12% au niveau national et entre 12 et 30% au niveau régional, en valeur relative, sur la base du niveau de couverture observé pour Polio3 à MICS 2000). Etant donné que l'échantillon était stratifié par région, les résultats au niveau national ne sont pas auto-pondérés (certaines régions sont sous ou sur-échantillonnées). Pour obtenir les résultats pondérés au niveau national, une pondération a été établie et appliquée aux résultats, conformément à la méthodologie proposée par le manuel des enquêtes MICS élaboré par le Siège de l'UNICEF (New York). Une description plus détaillée du plan d’échantillonnage est présentée dans l’Appendice A. 2 Cette subdivision correspond aux dix anciennes régions administratives de la Côte d'Ivoire (découpage de mars 1991). Les mentions entre parenthèses correspondent au découpage du pays en 19 régions en vigueur depuis 2000. 22 Carte 1 : Carte des domaines d’étude (strates) et nombre de ménages sélectionnés pour l’échantillon de MICS 2006 525 750 525 525 700 825 625 625 900 525 1100 xxx = nombre de ménages Guinée Libéria Océan Atlantique Ghana Mali Burkina Faso 23 Questionnaires Quatre questionnaires ont été utilisés dans le cadre de l’enquête. Outre un questionnaire dédié aux ménages, destiné à la collecte d’informations sur l’ensemble des membres du ménage, des questionnaires individuels ont été administrés dans chaque ménage aux femmes âgées de 15 à 49 ans. Dans chaque ménage, les mères ou personnes en charge d’enfants de moins de 5 ans ont été identifiées pour répondre aux questions concernant ces enfants. Le dernier type de questionnaire était relatif à l’habitat précaire et a été utilisé uniquement dans les zones péri-urbaines des villes d’Abidjan et de San-Pédro. Les questionnaires comprenaient les modules suivants : ! Pour le Questionnaire ménage, o Liste des membres du ménage o Éducation o Eau et assainissement o Caractéristiques du ménage o Moustiquaires traitées aux insecticides o Travail des enfants o Discipline des enfants ! Pour le Questionnaire individuel de la femme administré à toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans vivant dans les ménages, o Naissances vivantes o Anatoxine tétanique o Santé maternelle et néonatale o Contraception o Excision o Attitudes vis-à-vis de la violence ! Pour le Questionnaire des enfants de moins de 5 ans administré aux mères ou aux personnes en charge des enfants de moins de cinq ans3 vivant dans les ménages, o Enregistrement des naissances et éducation de base o Développement des enfants o Vitamine A o Allaitement maternel o Traitement des maladies o Prévention du paludisme o Vaccination o Anthropométrie ! Pour le Questionnaire sur l’habitat précaire, o Sécurité de la propriété et durabilité du logement Ces questionnaires sont basés sur le modèle de questionnaire MICS-34. A partir de la version anglaise du modèle de questionnaire MICS3 traduite en français, les questionnaires ont été adaptés aux réalités de la Côte d’Ivoire par le Comité technique de pilotage de MICS 2006, au cours d’un atelier national organisé à Aboisso, du 8 au 12 août 2005. Ces questionnaires ont ensuite fait l’objet d’un test préliminaire qui s’est déroulé du 13 avril au 4 mai 2006 dans 357 ménages lors de l'enquête pilote exécutée dans 20 grappes sélectionnées sur l'ensemble du territoire national. Sur la base des résultats de ce pré-test, certaines questions ont été reformulées, la liste des réponses attendues revues et certains renvois prévus sur les questionnaires ont été ajustés. Une copie des questionnaires MICS de la Côte d’Ivoire est fournie dans l’Appendice F. 3 Les termes "enfants de moins de 5 ans", "enfants de 0 à 4 ans" et "enfants de 0 à 59 mois" sont utilisés de façon interchangeable dans ce rapport. 4 On peut trouver le modèle de questionnaire MICS3 sur www.childinfo.org, ou dans UNICEF, 2006. 24 Manuels Concernant les manuels, un manuel d’instructions aux enquêteurs et un manuel d’instructions aux chefs d’équipe ont été préparés à partir des manuels d’instruction élaborés pour les enquêtes MICS par le Siège de l'UNICEF (New York). Dans le manuel des enquêteurs, on a expliqué les questions de chaque module des différents questionnaires (définitions des concepts, technique d’interview, etc.) en tenant compte des modifications apportées à ces questionnaires après le pré-test. Quant au manuel du chef d'équipe, il a surtout mis l'accent sur l'organisation et le contrôle du travail de terrain (contrôles du travail des enquêteurs et des questionnaires). Formation et travail sur le terrain La formation des agents pour l’enquête finale a été réalisée en 15 jours (du 13 au 27 juillet 2006), dans 3 centres : Abidjan (pour la zone gouvernementale) et Bouaké et Man (pour la zone sous contrôle des Forces Nouvelles). Au total, 130 stagiaires ont été formés. Les critères de sélection des stagiaires ont privilégié la participation dans le passé à des enquêtes similaires (MICS, EDS, et EIS5). De même, les candidatures féminines ont été encouragées. A l’issue de la formation, 90 agents (19 Chefs d’équipe et 71 Enquêteurs/Enquêtrices) ont été retenus pour l’exécution des travaux de terrain. Une formation complémentaire des chefs d’équipe s’est déroulée du 8 au 10 août 2006. Les données ont été recueillies par 19 équipes, chacune comprenait outre le chef d’équipe, 3 à 4 agents enquêteurs. La supervision de l'enquête a été assurée dans les régions par les Directeurs régionaux de l'Institut National de la Statistique (INS) et les membres de l’Equipe Technique de MICS 2006. Les superviseurs avaient au préalable subi une formation d’une semaine (du 3 au 7 avril 2006). Une équipe de coordination centrale de l'enquête composée du Chef de projet et de l’Expert national en enquêtes MICS, a réalisé la supervision générale de l'enquête. Les travaux de terrain ont débuté le 14 août dans les zones Ouest et Nord et le 21 août, partout ailleurs, sauf dans la ville d’Abidjan où le démarrage a été plus tardif (5 octobre 2006). Ils ont duré, en moyenne huit semaines par strate, s’étalant sur la période du 14 août au 31 octobre 2006. Traitement des données Dès la fin de la deuxième semaine des travaux de terrain, les documents relatifs aux grappes achevées étaient acheminés au fur et à mesure à Abidjan en vue de la vérification des questionnaires, la codification des variables non pré-codées et la préparation pour la saisie. L’activité de vérification/codification a été réalisée par 2 Chefs d’équipe et 10 Codificateurs, du 7 septembre au 7 novembre 2006. Les données ont ensuite été saisies sur 15 micro- ordinateurs avec le logiciel CSPro. Deux (2) Chefs d’équipe et 30 Opératrices de saisie répartis en deux groupes, ont été commis à cette activité, du 2 octobre au 11 novembre 2006. Afin de garantir la qualité des données, la méthode de la double saisie des questionnaires a été utilisée. L’apurement des données a été réalisé avec CSPRO, du 12 novembre au 21 décembre 2006. Quant à la production des premières versions des tableaux en vue de leur validation par le Comité de pilotage de MICS 2006, elle s’est faite du 22 décembre 2006 au 11 janvier 2007 après validation par l’Equipe Technique de MICS 2006. Les procédures et les programmes standards élaborés au titre de MICS-3 et adaptés au questionnaire de la Côte d'Ivoire ont été utilisés pendant tout le processus de traitement des données dirigé par une équipe de trois informaticiens. Les tableaux statistiques ont été produits en utilisant le logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS), Version 14, et le modèle de syntaxe et les plans d’exploitation des données élaborés par l’UNICEF dans ce but. 5 EDS= Enquête démographique et de santé de 1994 et 1998-1999, EIS = Enquête sur les indicateurs du Sida, 2005 25 III.Représentativité de l’échantillon et caractéristiques des ménages et des personnes interrogées Couverture de l’échantillon Tous les 7600 ménages retenus pour l'échantillon de MICS 2006 ont été enquêtés avec succès, ce qui donne un taux de réponse de 100%6, pour les ménages. Au sein des ménages enquêtés, 13020 femmes éligibles âgées de 15 à 49 ans ont été identifiées dont 12888 ont été enquêtées avec succès, soit un taux de réponse de 99%. Par ailleurs, 8650 enfants âgés de moins de cinq ans ont été enregistrés dans le questionnaire-ménage. Parmi ceux-ci, les questionnaires ont été remplis pour 8605 enfants, soit un taux de réponse de 99,5% (cf. Tableau HH.1). Dans l’ensemble, on a obtenu à MICS 2006, des taux de réponse élevés en milieu urbain comme en milieu rural et dans quasiment toutes les régions aussi bien pour les ménages (100% partout), les femmes éligibles (99%) et les enfants de moins de 5ans (99,5%). C’est seulement pour les régions Sud (sans la ville d’Abidjan) et Sud Ouest que les taux de réponse pour les enquêtes auprès des femmes sont légèrement inférieurs à 99%. Tableau HH.1 : Nombre de ménages, de femmes de 15-49 ans et d'enfants de moins de cinq ans et Taux de réponse, par milieu de résidence et par région, Côte d'Ivoire, 2006 Milieu d’habitat Region Urbain Rural Centre Centre Nord Nord Est Centre Est Sud (sans Abidjan) Sud Ouest Centre Ouest Ouest Nord Ouest Nord Ville Abidja n Total Nombre de ménages Ménages sélectionnés 3252 4348 525 700 525 525 750 900 625 625 825 500 1100 7600 Ménages occupés 3252 4348 525 700 525 525 750 900 625 625 825 500 1100 7600 Ménages enquêtés 3252 4348 525 700 525 525 750 900 625 625 825 500 1100 7600 Taux de réponse (en %) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 Nombre de femmes de 15-49 ans Femmes éligibles 6081 6939 1098 1076 710 964 1325 1614 1224 966 1234 829 1980 13020 Femmes enquêtées 6028 6860 1092 1074 704 954 1286 1585 1211 959 1231 825 1967 12888 Taux de réponse (en %) 99,1 98,9 99,5 99,8 99,2 99,0 97,1 98,2 98,9 99,3 99,8 99,5 99,3 99,0 Taux de réponse global (en %) 99,1 98,9 99,5 99,8 99,2 99,0 97,1 98,2 98,9 99,3 99,8 99,5 99,3 99,0 Nombre d'enfants de moins de 5 ans Enfants éligibles 3234 5416 667 761 556 545 897 1144 804 709 931 655 981 8650 Mères/Perso nne en charge de l'enfant 3219 5386 664 761 555 544 890 1127 799 706 927 653 979 8605 Taux de réponse (en %) 99,5 99,4 99,6 100,0 99,8 99,8 99,2 98,5 99,4 99,6 99,6 99,7 99,8 99,5 Taux de réponse global (en %) 99,5 99,4 99,6 100,0 99,8 99,8 99,2 98,5 99,4 99,6 99,6 99,7 99,8 99,5 6 Ce taux de succès exceptionnel se justifie par : (i) la stratégie utilisée conistant à maintenir 1 agent sur place pendant que les autres progressaient dans la grappe suivante pour les cas de rendez-vous ; (ii) les remplacements de menages pour les cas de refus avérés. 26 Structure par âge et par sexe de la population enquêtée La distribution par âge et par sexe de la population enquêtée à MICS 2006 est fournie dans le Tableau HH.2. Cette distribution a été utilisée pour produire la pyramide des âges (groupes quinquennaux) de la population (Figure HH.2). Dans les 7600 ménages interrogés avec succès au cours de l’enquête, 54402 personnes ont été listées comme membres du ménage. Sur ces membres du ménage, il y avait respectivement 26534 personnes de sexe masculin et 27868 de sexe féminin. Ces données permettent également d’estimer la taille moyenne des ménages à 7,2 personnes. En considérant les données par année d’âge présentées dans le Tableau DQ.1 (Appendice D), on note que la répartition par âge et sexe de la population fait apparaître une attraction marquée pour les âges terminés par les chiffres 0 ou 5, particulièrement aux âges multiples de 10, de 10 à 80 ans. Ainsi, l’on constate qu’aux âges qui se terminent par 0, les effectifs sont systématiquement plus élevés et représentent des "pics" comme l'illustre la représentation graphique de l'indice de BACHI (Figure HH.1). Il faut cependant noter, que l’attraction des âges qui se terminent par 0 ou 5 est un trait caractéristique répandu dans les populations africaines en général, en raison de la déficience de l’état civil dont le fonctionnement est loin d'être exhaustif. Cependant, lorsqu’on considère les groupes d’âges quinquennaux, on note que la structure par âge est beaucoup plus régulière et ne nécessite pas d’ajustement par un lissage. Tableau HH.2 : Répartition en pourcentage de la population par groupes d'âge quinquennaux et groupes d'âges spécifiques, et nombre total d'enfants âgés de 0-17 ans, Côte d'Ivoire, 2006 Sexe Total Masculin Féminin Caractéristiques socio-démographiques Effectifs % Effectifs % Effectifs % Groupe d'âge quinquennal 0-4 4433 16,7 4188 15,0 8621 15,8 5-9 4387 16,5 4161 14,9 8548 15,7 10-14 3731 14,1 3478 12,5 7209 13,3 15-19 3165 11,9 3004 10,8 6169 11,3 20-24 2288 8,6 2660 9,5 4948 9,1 25-29 1637 6,2 2386 8,6 4023 7,4 30-34 1432 5,4 1709 6,1 3140 5,8 35-39 1203 4,5 1440 5,2 2644 4,9 40-44 1034 3,9 1323 4,7 2358 4,3 45-49 838 3,2 808 2,9 1646 3,0 50-54 707 2,7 896 3,2 1603 2,9 55-59 469 1,8 539 1,9 1008 1,9 60-64 401 1,5 439 1,6 840 1,5 65-69 285 1,1 336 1,2 621 1,1 70+ 478 1,8 482 1,7 960 1,8 Manquant/NSP 47 0,2 18 0,1 65 0,1 Groupe d'âges de dépendance <15 12551 47,3 11827 42,4 24378 44,8 15-64 13175 49,7 15204 54,6 28379 52,2 65+ 762 2,9 818 2,9 1581 2,9 Manquant/NSP 47 0,2 18 0,1 65 0,1 Age Enfants âgés de 0-17 ans 14513 54,7 13570 48,7 28083 51,6 Adultes 18 ans &+/ Manquant/NSP 12021 45,3 14298 51,3 26319 48,4 Groupe ethnique du Chef de ménage Akan 7698 29,0 8711 31,3 16409 30,2 Krou 4205 15,8 4217 15,1 8422 15,5 Mandé du Nord 3305 12,5 3514 12,6 6820 12,5 Mandé du Sud 2247 8,5 2258 8,1 4505 8,3 Voltaïque/Gur 4364 16,4 4646 16,7 9010 16,6 Naturalisés ivoiriens 65 0,2 71 0,3 136 0,2 Ivoiriens sans précision 83 0,3 70 0,3 154 0,3 Non Ivoiriens 4566 17,2 4381 15,7 8947 16,4 Ensemble 26534 100 27867 100 54402 100 27 La population enquêtée à MICS 2006 est caractérisée par une proportion importante d’enfants et d’adolescents (personnes âgées de moins 18 ans), qui représentent plus de la moitié de la population (52%). La proportion des personnes âgées de 15-65 ans est de 52% tandis que les personnes du troisième âge (65 ans et plus) constituent 3% de la population. Ces proportions sont quasi-identiques à celles observées au cours des opérations de collecte antérieures (RGPH 98 et MICS 2000). Elles traduisent une tendance lourde de la population ivoirienne caractérisée par une fécondité élevée qui induit une population encore très jeune (pyramide des âges à base élargie/Figure HH.2). Par ailleurs, l'on note à l'examen du Tableau HH.2 et de la Figure HH.2, qu'il y a une surmasculinité de la population de 0 à 20 ans. Au-delà de cet âge, surtout de 20 à 45 ans, c'est le phénomène inverse qui est observé avec des effectifs féminins plus élevés que les effectifs masculins. Figure HH.1 : Préférence pour les âges terminés par 0 ou 5 (Indice de BACHI) Côte d'Ivoire, MICS 2006 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Chiffre terminal P ré fé re nc e Indice de BACHI Figure HH.2 : Pyramide des âges, Côte d'Ivoire, MICS 2006 9 7 5 3 1 1 3 5 7 9 0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70+ Pourcentage Hommes Femmes Femmes Hommes 28 Caractéristiques des ménages Le Tableau HH.3 fournit l’information de base sur les ménages. Au sein des ménages, le sexe du chef de ménage, la région, le milieu de résidence urbain/rural, le nombre de membres du ménage et le groupe ethnique7 du chef de ménage sont présentés dans ce tableau. Tableau HH.3 : Composition du ménage : Pourcentage des ménages selon certaines caractéristiques socio-démographiques, Côte d'Ivoire, 2006 Caractéristiques socio- démographiques Pourcentage pondéré Nombre de ménages pondérés Nombre de ménages non pondérés Sexe du chef de ménage Masculin 81,0 6153 6190 Féminin 19,0 1447 1410 Région Centre 7,0 530 525 Centre Nord 7,2 549 700 Nord Est 5,6 422 525 Centre Est 2,7 203 525 Sud (sans Abidjan) 18,8 1429 750 Sud Ouest 11,4 867 900 Centre Ouest 8,9 675 625 Ouest 10,1 764 625 Nord Ouest 3,6 271 825 Nord 6,7 506 500 Ville Abidjan 18,2 1384 1100 Milieu de résidence Urbain 43,6 3317 3252 Rural 56,4 4283 4348 Nombre de membres du ménage 1 2,3 172 158 2-3 13,4 1017 1017 4-5 23,5 1786 1803 6-7 22,4 1699 1701 8-9 15,6 1182 1174 10+ 22,9 1743 1747 Total 100 7600 7600 Groupes d'âge spécifiques Au moins 1 enfant de moins de 18 ans 91,6 7158 6050 Au moins 1 enfant de moins de 5 ans 69,1 7600 7600 Au moins 1 femme âgée de 15-49 ans 91,2 7600 7600 Ces caractéristiques de base sont également utilisées dans les tableaux suivants de ce rapport ; les chiffres dans ce tableau ont aussi comme objectif de présenter le nombre d’observations par catégories majeures de l’analyse dans ce rapport. Au niveau national, les nombres pondérés et non pondérés des ménages sont égaux, puisque les pondérations de l’échantillonnage ont été normalisées (voir Appendice A). Ce tableau indique également les proportions de ménages où au moins un enfant de moins de 18 ans, au moins un enfant de moins de cinq ans et au moins une femme éligible de 15 à 49 ans ont été trouvés. Selon les données du Tableau HH.3, on note qu’environ 44% des ménages sont urbains et 56% sont ruraux. En procédant à la classification des régions selon leur poids respectif 7Ceci a été déterminé en posant les questions suivantes qui se trouvent dans le module sur les caractéristiques du ménage (questionnaire-ménage) : HC1A_Quelle est la religion du Chef de ménage et HC1B_Quelle est l’ethnie (pour les ivoiriens) ou le pays d’origine (pour les non ivoiriens) du Chef de ménage 29 (résultats pondérés), on note que la région du Sud (sans Abidjan) a le poids le plus élevé parmi les dix régions, avec plus de 37% du nombre total de ménages. Dans cette région, la ville d'Abidjan qui représente 18% du total des ménages a été isolée pour constituer une strate à part entière (strate n° 11). La région du Sud-Ouest (San-Pédro) vient en deuxième position avec 11 %. Les autres régions représentent chacune entre 4 et 10% du nombre total de ménages. Quant à la région du Centre-Est (Abengourou), elle a le plus faible poids avec moins de 3% du nombre total de ménages. Si la taille moyenne des ménages est de 7,2 personnes, on remarque toutefois que 23% des ménages comptent 10 membres et plus. Plus de deux-tiers des ménages comptent au moins un enfant âgé de moins de 5 ans et environ 9 ménages sur 10 comptent au moins une femme âgée de 15 à 49 ans et un enfant de moins de 18 ans. Il faut également noter que 19% des chefs de ménage enquêtés sont des femmes. Caractéristiques des personnes interrogées Les tableaux HH.4 et HH.5 fournissent des informations sur les caractéristiques de base des femmes interrogées dont l’âge est compris entre 15 et 49 ans et des enfants de moins de cinq ans. Dans ces deux tableaux, le nombre total d’observations pondérées et non pondérées est égal, puisque la pondération des échantillons a été normalisée (standardisée). En plus de fournir des informations utiles sur les caractéristiques de base des femmes et des enfants, ces tableaux visent également à montrer le nombre d’observations dans chacune des catégories de base. Ces catégories sont utilisées dans les tabulations suivantes de ce rapport. Le Tableau HH.4 fournit des caractéristiques de base sur les femmes interrogées âgées de 15 à 49 ans. Ce tableau comprend des informations sur la distribution des femmes selon les régions, les zones urbaine et rurale, l’âge, le statut de mère, l’éducation8, les quintiles de bien-être économique des ménages9 et le groupe ethnique du chef de ménage. Dans l'échantillon des femmes âgées de 15-49 ans, les 15-19 ans représentent le pourcentage le plus important, soit 22%. Ce pourcentage baisse progressivement à mesure que l'âge augmente pour atteindre seulement 6% pour le groupe d'âge 45-49 ans. Cette situation décrit une caractéristique typique des pays de la région. Relativement à la maternité, 72% des femmes de l'échantillon ont enfanté au moins une fois. La majorité des femmes n'ont reçu aucune instruction (53%) tandis que 27% d'entre elles ont le niveau primaire et seulement une femme sur cinq a atteint au moins le niveau secondaire. 8A moins qu’il n’ait été expliqué autrement, le terme “éducation” fait référence au niveau d’instruction des personnes interrogées dans tout le rapport quand il est utilisé comme une variable de base. 9Une analyse en composantes principales a été effectuée en utilisant les informations sur la propriété des biens et des équipements des ménages afin d’assigner des coefficients de pondération aux biens de chaque ménage et d’obtenir des scores de richesse pour chaque ménage de l’échantillon. Les biens utilisés dans ces calculs étaient les suivants : nombre de pièces pour dormir (HC2), principal matériau du sol (HC3), principal matériau du toit (HC4), principal matériau des murs (HC5), type de combustible utilisé pour la cuisine (HC6), possession de biens par le ménage (HC9 et HC10), possession d’animaux par le ménage (HC14), principale source d’eau de boisson (WS1), type de toilettes utilisées (WS7). Chaque ménage a été ainsi pondéré par le nombre des membres du ménage et la population des ménages a été divisée en cinq groupes de taille égale, du quintile le plus pauvre au quintile le plus riche, sur la base des scores de richesse des ménages dans lesquels ils vivaient. L’indice de richesse est supposé déterminer la richesse sous-jacente à long terme à travers les informations recueillies sur les biens du ménage et a pour but de produire un classement des ménages selon leur richesse, des plus pauvres au plus riches. L’indice de bien-être économique ne fournit pas d’informations sur la pauvreté absolue, les revenus actuels ou les niveaux de dépense, et les scores de richesse calculés sont applicables uniquement pour les données particulières sur lesquelles elles sont basées. D’autres informations sur l’indice de richesse peuvent être trouvées dans Rutstein and Johnson, 2004, et Filmer and Pritchett, 2001. 30 Tableau HH.4 : Répartition en pourcentage de la population féminine âgée de 15-49 ans selon leurs caractéristiques socio-démographiques, Côte d'Ivoire, 2006 Caractéristiques socio-démographiques Pourcentage pondéré Nombre de femmes pondéré Nombre de femmes non pondéré Region Centre 8,3 1064 1092 Centre Nord 6,2 797 1074 Nord Est 4,5 576 704 Centre Est 2,8 355 954 Sud (sans Abidjan) 18,3 2360 1286 Sud Ouest 11,8 1523 1585 Centre Ouest 10,1 1296 1211 Ouest 8,6 1112 959 Nord Ouest 3,2 406 1231 Nord 6,1 791 825 Ville Abidjan 20,2 2607 1967 Milieu de résidence Urbain 49,3 6350 6028 Rural 50,7 6538 6860 Age 15-19 22,5 2900 2946 20-24 20,0 2580 2583 25-29 17,9 2302 2243 30-34 12,8 1655 1674 35-39 10,9 1402 1388 40-44 9,9 1270 1254 45-49 6,0 779 800 Statut de mère A donné naissance 72,3 9319 9460 N'a jamais donné naissance 27,7 3569 3428 Education Aucun 52,6 6775 7183 Primaire 26,9 3463 3315 Secondaire et + 19,8 2548 2300 Programme non formel 0,8 97 88 Manquant/Ne sait pas 0,0 5 2 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 17,6 2265 2461 Second 17,3 2236 2353 Moyen 18,7 2409 2528 Quatrième 21,2 2733 2860 Le plus riche 25,2 3245 2686 Groupe ethnique du chef de ménage Akan 31,6 4073 3775 Krou 15,7 2020 1848 Mandé du Nord 11,9 1536 2019 Mandé du Sud 8,1 1048 932 Voltaïque/Gur 16,2 2082 2114 Naturalisés ivoiriens 0,3 36 17 Ivoiriens sans précision 0,2 30 21 Non Ivoiriens 16,0 2063 2162 Ensemble 100 12888 12888 Certaines caractéristiques de base des enfants de moins de cinq ans sont présentées dans le Tableau HH.5. Elles comprennent la distribution des enfants selon plusieurs attributs : le sexe, la région et le milieu de résidence, l’âge en mois, l’éducation de la mère ou de la personne en charge, l’indice de bien-être économique du ménage et le groupe ethnique du chef de ménage. 31 Tableau HH.5 : Répartition en pourcentage des enfants de moins de 5 ans selon leurs caractéristiques socio-démographiques, Côte d'Ivoire, 2006 Caractéristiques socio-démographiques Pourcentage pondéré Nombre d'enfants de moins de 5 ans pondérés Nombre d'enfants de moins de 5 ans non pondérés Sexe Masculin 51,4 4421 4413 Féminin 48,6 4183 4191 Région Centre 8,0 687 664 Centre Nord 7,2 615 761 Nord Est 5,4 461 555 Centre Est 2,5 213 544 Sud (sans Abidjan) 19,3 1658 889 Sud Ouest 13,0 1122 1127 Centre Ouest 10,1 868 799 Ouest 9,9 852 706 Nord Ouest 3,9 333 927 Nord 7,8 667 653 Ville Abidjan 13,1 1127 979 Milieu de résidence Urbain 37,2 3201 3219 Rural 62,8 5403 5385 Age < 6 mois 11,1 955 950 6-11 mois 11,6 996 1006 12-23 mois 20,4 1751 1759 24-35 mois 20,0 1723 1705 36-47 mois 18,6 1601 1643 48-59 mois 18,3 1577 1541 Education de la mère Aucun 63,2 5440 5616 Primaire 26,3 2262 2176 Secondaire et + 9,9 854 754 Programme non formel 0,6 48 57 Manquant/Ne sait pas 0,0 0 1 Quintiles de bien-être économique Le plus pauvre 23,8 2047 2148 Second 22,3 1920 1878 Moyen 20,5 1765 1851 Quatrième 18,2 1565 1632 Le plus riche 15,2 1308 1095 Ensemble 100 8604 8604 La répartition par sexe de ces enfants donne 51% de garçons et 49% de filles, ce qui est conforme aux résultats du RGPH-98. Environ 63 % des mères des enfants âgés de moins de 5 ans n'ont reçu aucune instruction, un pourcentage qui est supérieur de 10 points au pourcentage global des femmes qui n'ont pas reçu d'instruction au sein de l'échantillon. Il convient de souligner que pour les enfants dont les mères ne vivent pas au sein du ménage, le niveau d’instruction de la personne en charge de l'enfant a été pris en compte. Les enfants de moins de 1 an (0-11 mois) sont les plus nombreux dans l'échantillon (23 %). Ensuite, on note une répartition équilibrée pour ceux de 1 à 2 ans révolus (20% de l'échantillon pour chacun de ces âges et également pour les 3 et 4 ans révolus (environ 18% de l'échantillon pour chacun de ces âges). 32 IV. Nutrition Statut nutritionnel Le statut nutritionnel des enfants reflète leur santé générale. Lorsque les enfants ont accès à une nourriture suffisante, qu’ils ne sont pas exposés à des maladies récurrentes et qu’ils sont bien entretenus, alors, ils mettent à profit toutes leurs potentialités de croissance. La malnutrition est associée à plus de la moitié des décès d’enfants dans le monde. Les enfants en état de malnutrition ont plus de chances de mourir des maladies communes de l’enfance et ceux qui survivent souffrent de maladies répétées et de retard de croissance. Trois quarts des enfants qui sont morts de causes liées à la malnutrition n’étaient que légèrement ou modérément malnutris – c'est-à-dire qu’ils ne présentaient pas de signes extérieurs de leur vulnérabilité. Un des Objectifs du Millénaire pour le Développement est de réduire de moitié la proportion des personnes souffrant de la faim entre 1990 et 2015. L’objectif du plan d’action un Monde Digne des Enfants est de réduire la prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans d’au moins d’un tiers (entre 2000 et 2010), en accordant une attention particulière aux enfants de moins de deux ans. Une réduction de la prévalence de la malnutrition contribuera à atteindre l’objectif de la réduction de la mortalité de l’enfance. Au sein d’une population bien nourrie, il existe une distribution standard de la taille et du poids pour les enfants de moins de cinq ans. La malnutrition au sein d’une population peut être évaluée en comparant les enfants avec une population standard. La population de référence utilisée dans ce rapport est la norme OMS/CDC/NCHS10. Le poids pour âge est une mesure tant de la malnutrition aiguë que chronique. Les enfants dont le poids pour âge est supérieur à deux écarts types en dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme souffrant d’insuffisance pondérale modérée ou sévère alors que ceux dont le poids pour âge est supérieur à trois écarts types en dessous de la médiane sont considérés comme souffrant d’insuffisance pondérale sévère. La taille pour âge est une mesure de la croissance linéaire. Les enfants dont la taille pour âge est supérieure à deux écarts types en dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme courts pour leur âge et comme souffrant d’un retard de croissance modéré ou sévère. Ceux dont la taille pour âge est supérieure à trois écarts types en dessous de la médiane sont considérés comme souffrant d’un retard de croissance sévère. Le retard de croissance reflète une malnutrition chronique due à l’insuffisance d’une nutrition adéquate sur une longue période et aux maladies chroniques ou récurrentes. Enfin, les enfants dont le poids pour taille est supérieur à deux écarts types en dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme émaciés de façon modérée ou sévère, tandis que ceux qui ont plus de trois écarts types en dessous de la médiane sont considérés comme émaciés de façon sévère. L’émaciation est en général la conséquence d’une insuffisance nutritionnelle récente. Cet indicateur peut présenter des variations saisonnières importantes associées à l’évolution de la disponibilité de la nourriture ou la prévalence des maladies. 10 Le calcul des données anthropométriques a été effectué à partir de deux sources : données de terrain et données basées sur les nouvelles normes de croissance de l’OMS. Chacun des trois indicateurs du statut nutritionnel peut être exprimé en unités d’écarts types (scores-z) par rapport à la médiane de cette population de référence. 33 Dans le cadre de la MICS-3, les poids et les tailles des enfants sont mesurés en utilisant l’équipement anthropométrique recommandé par l’UNICEF. Les conclusions de ce chapitre sont basées sur les résultats de ces mesures. Au cours de l’enquête, tous les enfants de moins de cinq ans des femmes éligibles devraient être pesés et mesurés : 8 604 enfants de moins de cinq ans répondaient à ces critères. Cependant, les résultats présentés dans ce rapport ne concernent que 94% de ces enfants. Sont exclus des résultats : 6% d’enfants pour lesquels le poids et/ou la taille n’ont pas été mesurés parce que l’enfant était absent au moment de l’enquête, ou bien ces éléments sont manifestement en dehors des fourchettes plausibles. Le Tableau NU.1 présente les pourcentages d’enfants classés dans chacune de ces catégories, sur la base des mesures anthropométriques prises durant le travail sur le terrain selon certaines caractéristiques socio-démographiques. Insuffisance pondérale (poids pour âge) Un cinquième des enfants de moins de cinq ans présente une insuffisance pondérale dont 4% sont sous une forme sévère. On remarque que l’insuffisance pondérale touche plus fréquemment les garçons que les filles (22% contre 19%). Du point de vue de l’âge, l’insuffisance pondérale semble toucher les enfants de 1 à 3 ans : 12-23 mois (29%) et 24-35 mois (24%). Le pourcentage d’enfants qui souffrent d’insuffisance pondérale atteint 24% en milieu rural contre 13% en milieu urbain et 11% à Abidjan. L’insuffisance pondérale est plus présente au Nord-Ouest (32%), au Nord (31%) et au Nord-Est (27%). Lorsque la mère est sans instruction, l’indice est estimé à 22% ; celui-ci atteint 19% chez les enfants dont la mère a un niveau d’instruction primaire et 11% chez ceux dont la mère a un niveau d’instruction secondaire ou plus. Des disparités s’observent également au niveau du bien-être économique du ménage (26% dans les ménages les plus pauvres contre 10% pour les plus riches). Retard de croissance (taille pour âge) Un peu plus d’un tiers (34%) des enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance dont 16% présentent un retard de croissance sévère. Cet indice augmente avec l’âge de l’enfant. Les enfants de moins de 6 mois sont les moins touchés (8%), tandis que quatre enfants sur dix souffrent de cette forme de malnutrition à partir d’un an. Au niveau du milieu de résidence, le retard de croissance est plus important dans le milieu rural (39%) que dans le milieu urbain (25%). Cet indice est manifeste dans les régions du Nord-Est (47%), du Sud-Ouest (41%) et du Nord (38%). L’instruction de la mère semble contribuer à une réduction du retard de croissance de l’enfant. Estimée à 36% chez les enfants dont la mère est sans instruction, la proportion de retard de croissance passe à 26% chez ceux dont la mère a le niveau secondaire ou plus. Il en est de même pour le bien-être économique du ménage. Emaciation (poids pour taille) Le Tableau NU.1 fournit également les proportions d’enfants atteints d’émaciation ou de malnutrition aiguë. Dans l’ensemble, 7% des enfants sont émaciés dont 1% sous une forme sévère. Les variations de l’émaciation selon les différentes caractéristiques socio- démographiques suivent les mêmes tendances que celles observées au niveau des deux indices précédents, et surtout celles constatées pour l’insuffisance pondérale. Dans l’ensemble, très peu d’enfants (5%) souffrent de la surcharge pondérale ou de l’obésité. Cette proportion est plus importante (13%) chez les enfants de moins de 6 mois. 34 Tableau NU.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 0-59 mois atteints de malnutrition sévère ou modérée, Côte d’Ivoire, 2006 Rapport poids/âge Rapport taille/âge Rapport poids/taille % en dessous % en dessous % en dessous % en dessous % en dessous % en dessous % au- dessus Caractéristiques socio- démographiques - 2 ET* -3 ET* - 2 ET** -3 ET** - 2 ET*** -3 ET*** +2 ET Nombre d’enfants de 0-59 mois Sexe Masculin 21,6 4,9 36,4 17,2 7,2 1,3 5,2 4 186 Féminin 18,8 3,7 31,4 14,2 6,7 0,8 4,9 3 913 Région Centre 18,4 3,7 32,9 13,1 4,3 0,3 4,1 657 Centre Nord 22,2 4,5 28,9 13,2 11,7 1,8 4,1 592 Nord Est 26,8 5,8 46,6 24,6 5,2 0,5 6,9 429 Centre Est 17,8 2,9 30,3 10,9 5,5 1,0 3,1 208 Sud (sans Abidjan) 19,3 2,4 35,6 14,3 6,4 0,7 6,2 1 558 Sud Ouest 19,4 5,2 41,1 21,1 5,7 1,0 5,6 1 057 Centre Ouest 17,7 4,1 33,0 15,5 6,2 1,0 4,3 837 Ouest 22,5 5,8 33,6 16,9 8,1 0,5 2,8 795 Nord Ouest 31,8 9,6 34,5 18,6 11,6 3,0 5,0 274 Nord 31,1 7,1 38,2 16,7 12,2 2,6 1,8 650 Ville d’Abidjan 10,6 1,9 21,7 10,8 4,0 0,7 7,9 1 043 Milieu de résidence Urbain 13,0 2,5 24,8 10,6 6,2 1,1 6,2 2 987 Rural 24,4 5,3 39,3 18,7 7,4 1,0 7,4 5 113 Age < 6 mois 4,5 0,4 7,5 1,4 7,0 0,3 12,5 821 6-11 mois 18,9 4,9 18,0 7,1 14,0 3,1 7,1 916 12-23 mois 28,8 5,6 39,7 17,6 13,0 1,9 5,3 1 651 24-35 mois 23,5 6,0 37,9 18,8 4,3 0,6 3,0 1 660 36-47 mois 19,7 4,4 41,2 21,4 3,5 0,6 3,9 1 533 48-59 mois 17,1 2,5 40,0 17,6 2,4 0,2 2,8 1 518 Niveau d’instruction de la mère Aucun 22,3 5,2 36,0 17,6 7,5 1,1 5,0 5 093 Primaire 18,9 3,0 32,5 14,1 6,3 1,0 4,6 2 163 Secondaire ou plus 10,9 2,1 26,1 8,7 4,8 0,5 6,7 799 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 26,0 6,4 41,9 19,5 8,0 0,9 4,2 1 934 Deuxième 23,6 4,7 39,6 20,6 7,3 0,7 3,3 1 860 Moyen 22,9 4,9 34,6 14,9 8,4 1,4 5,1 1 617 Quatrième 14,2 2,7 26,3 10,6 5,3 1,3 7,6 1 491 Plus riche 9,5 1,4 21,1 9,7 4,8 0,9 6,0 1 198 Ensemble 20,2 4,3 34,0 15,7 6,9 1,0 5,1 8 099 * MICS Indicateur 6 ; Indicateur OMD 4 ; ** MICS Indicateur 7 ; *** MICS Indicateur 8 Figure NU.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 0-59 mois selon l’état nutritionnel, Côte d’Ivoire, 2006 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0 45,0 0 10 20 30 40 50 60 Age (en mois) Po ur ce nt ag e Insuffisance pondérale Retard de croissance Emaciation 35 Carte 2 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois souffrant d’insuffisance pondérale selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 36 Allaitement maternel L’allaitement maternel au cours des premières années de la vie protège les enfants contre l’infection. Economique et sûr, il constitue une source idéale d’éléments nutritifs. Cependant, de nombreuses mères cessent d’allaiter trop tôt à cause des pressions socio-professionnelles. De ce fait, elles pratiquent une alimentation complémentaire pour les nourrissons. Ce qui peut contribuer au retard de croissance et à la malnutrition en termes d’oligoéléments. En plus, ce n’est pas une méthode sûre si l’accès à l’eau potable n’est pas facile. Dans l’optique d’un Monde Digne des Enfants, il est recommandé que les enfants soient allaités exclusivement pendant 6 mois et que l’allaitement se poursuive avec des aliments de compléments appropriés jusqu’à l’âge de 2 ans et au-delà. L’OMS et l’UNICEF donnent les recommandations d’alimentation suivantes : • allaitement exclusif au cours des six premiers mois ; • poursuite de l’allaitement jusqu’à deux ans ou plus ; • alimentation complémentaire sûre, appropriée et adéquate à partir du sixième mois ; • fréquence de l’alimentation complémentaire : 2 fois par jour pour les enfants de 6 à 8 mois ; 3 fois par jour pour les enfants de 9 à 11 mois. Le fait de ne pas allaiter l’enfant dès sa naissance peut avoir un effet néfaste sur sa santé car c’est lors des premiers allaitements dans les vingt-quatre heures suivant la naissance que l’enfant bénéficie des anticorps contenus dans le sein maternel et qui sont essentiels pour lui éviter de nombreuses maladies. Le Tableau NU.2 présente la proportion des femmes qui ont commencé à allaiter leur nouveau-né dans l’heure qui a suivi la naissance et de celles qui ont commencé à allaiter dans la journée qui a suivi la naissance (qui comprend celles qui ont commencé à allaiter au bout d’une heure). Les résultats de l’enquête indiquent que 58% des enfants sont mis au sein durant le premier jour d’existence et seulement 25% l’ont été durant la première heure suivant la naissance. En milieu rural, 54% des enfants ont été allaités durant le premier jour d’existence et moins du quart (23%) le sont durant la première journée. La situation est meilleure en milieu urbain avec près des deux tiers des enfants (64%) qui sont allaités durant le premier jour suivant la naissance et, dans plus du quart des cas (29%), dans la première heure. La pratique de l’allaitement dès le premier jour de naissance est particulièrement importante dans les régions du Nord (75%), du Sud sans Abidjan (69%) et du Nord-Ouest (68%). Elle semble peu différencier selon le niveau d’instruction de la mère et le bien-être économique du ménage. Figure NU.2 : Pourcentage de mères qui ont commencé à allaiter dans l’heure ou le jour de la naissance, Côte d’Ivoire, 2006 11 27 15 21 30 14 40 21 43 24 27 29 22 25 49 56 41 27 69 60 45 56 68 75 62 64 54 58 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Ce ntr e Ce ntr e-N ord No rd -Es t Ce ntr e-E st Su d ( san s A bid jan ) Su d-O ue st Ce ntr e-O ue st Ou est No rd -O ue st No rd Vi lle d' Ab idj an Ur ba in Ru ral En sem ble Po ur ce nt ag e Dans l'heure de la naissance Dans le jour de la naissance 37 Tableau NU.2 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des deux années précédant l’enquête et allaité leur bébé dans l’heure qui a suivi l’accouchement ou le jour de l’accouchement, Côte d’Ivoire, 2006 Caractéristiques socio- démographiques Pourcentage de mères ayant allaité dans l’heure qui a suivi l’accouchement* Pourcentage de mères ayant allaité le jour de l’accouchement* Nombre de femmes ayant eu un enfant né vivant au cours des 2 années précédant l’enquête Région Centre 11,5 49,0 294 Centre Nord 27,0 56,0 239 Nord Est 14,5 27,2 186 Centre Est 21,4 41,3 91 Sud (sans Abidjan) 30,3 69,3 670 Sud Ouest 13,9 45,1 486 Centre Ouest 40,4 59,9 355 Ouest 20,9 55,6 368 Nord Ouest 43,2 68,1 135 Nord 24,4 74,9 285 Ville d’Abidjan 27,1 61,6 478 Milieu de résidence Urbain 28,8 63,7 1 370 Rural 22,5 53,9 2 216 Mois depuis l’accouchement < 6 mois 22,7 55,8 951 6-11 mois 25,5 55,8 956 12-23 mois 25,7 59,5 1 676 Niveau d’instruction de la mère Aucun 25,0 57,2 2 133 Primaire 24,9 59,3 1 027 Secondaire ou plus 24,7 55,4 400 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 22,9 53,4 850 Deuxième 24,0 57,5 798 Moyen 23,9 55,6 705 Quatrième 30,4 66,1 680 Plus riche 23,9 56,4 554 Ensemble 24,9 57,6 3 586 * MICS Indicateur 45 Environ 4% des enfants de moins de six mois sont exclusivement allaités. Ce taux est estimé à 5% en milieu rural et à 3% en milieu urbain (Tableau NU.3). A 6-9 mois, 54% des enfants reçoivent du lait maternel et les aliments solides ou semi-solides. La pratique de l’allaitement maternel se poursuit au-delà d’un an pour la grande majorité des enfants. En effet, à 12-15 mois, 87% d’enfants sont encore allaités tandis qu’à 20-23 mois, 37% le sont encore. Le taux d’allaitement exclusif des enfants de moins de 6 mois est plus élevé chez les femmes résidant à l’Ouest (17%). Elles sont suivies de celles des régions du Nord (12%) et du Nord- Ouest (11%). En ce qui concerne l’allaitement maternel jusqu’à 20-23 mois, les enfants des régions du Nord-Est (77%) et du Centre-Nord (59%) sont proportionnellement plus nombreux que les autres à y être soumis. 38 Tableau NU.3 : Pourcentage d’enfants vivants suivant l’état d’allaitement maternel à chaque tranche d’âge, Côte d’Ivoire, 2006 Enfants de 0-3 mois Enfants de 0-5 mois Enfants de 6-9 mois Enfants de 12-15 mois Enfants de 20-23 mois Caractéristiques socio- démographique s Pourcentage d’allaitemen t exclusif Nombre d’enfants Pourcentage d’allaitemen t exclusif* Nombre d’enfants Pourcentage recevant du lait maternel et des aliments solides/pâteux ** Nombre d’enfants Pourcentage d’allaitemen t *** Nombre d’enfants Pourcentage d’allaitement *** Nombr e enfants Sexe Masculin 5,2 314 3,7 479 58,0 343 86,1 282 32,6 276 Féminin 4,8 315 4,8 476 49,5 335 88,5 296 42,6 252 Région Centre 5,0 46 4,3 77 55,1 54 81,4 59 33,1 45 Centre Nord 1,0 30 2,2 54 52,9 45 89,9 33 59,1 38 Nord Est 3,1 39 3,9 65 38,3 37 98,4 40 76,9 16 Centre Est 8,2 16 4,8 27 54,6 14 82,1 14 28,4 12 Sud (sans Abidjan) 0,0 135 0,0 197 37,2 91 83,1 103 26,4 108 Sud Ouest 1,4 93 1,0 131 65,0 97 82,2 65 40,3 67 Centre Ouest 0,0 61 0,0 87 73,5 78 91,4 50 43,6 59 Ouest 18,9 60 16,6 97 53,8 56 92,1 66 39,0 60 Nord Ouest 14,9 27 10,9 39 42,6 27 91,9 25 53,0 19 Nord 14,1 50 11,9 70 66,9 59 100,0 49 41,4 39 Ville d’Abidjan 3,6 72 2,4 112 44,9 119 79,5 74 20,6 66 Milieu de résidence Urbain 3,6 221 3,0 352 51,2 277 83,4 208 22,5 195 Rural 5,8 408 5,0 604 55,6 401 89,5 371 46,1 332 Niveau d’instruction de la mère Aucun 7,3 372 6,2 569 49,8 424 90,3 353 42,9 321 Primaire 2,4 184 1,7 271 60,5 179 86,5 165 30,4 145 Secondaire ou + 0,0 72 0,9 110 60,0 72 70,7 57 25,3 60 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 10,7 145 8,4 226 55,1 157 95,2 149 56,9 126 Deuxième 3,9 145 4,3 206 59,0 145 83,4 141 38,8 125 Moyen 3,6 139 3,1 204 52,9 139 92,5 103 31,1 88 Quatrième 3,2 122 2,9 187 53,3 117 88,4 102 35,6 106 Plus riche 1,6 77 1,0 132 47,4 120 72,1 83 14,9 84 Ensemble 5,0 629 4,3 955 53,8 678 87,3 578 37,4 528 * MICS Indicateur 15 ; *** MICS Indicateur 17 ; *** MICS Indicateur 16 Figure NU.3 : Pourcentage d'enfants âgés de moins de 3 ans selon la forme d'alimentation et l'âge, Côte d'Ivoire, 2006 0 20 40 60 80 100 0-1 2-3 4-5 6-7 8-9 10-11 12-13 14-15 16-17 18-19 20-21 22-23 24-25 26-27 28-29 30-31 32-33 34-35 Age en mois Po ur ce nt ag e Allaitement maternel exclusif Allaitement maternel et eau naturelle uniquement Allaitement maternel et liquides autre que le lait Allaitement maternel et autre forme de lait Allaitement maternel et autres compléments alimentaires Sévré (non allaité) 39 Au cours des dernières vingt-quatre heures ayant précédé l’enquête, 40% des enfants âgés de 6-11 mois ont été allaités et ont reçu des compléments d’aliments au moins le nombre de fois minimal recommandé, tandis que la proportion d’enfants de 0-11 mois correctement nourris atteint seulement 23% (Tableau NU.4). Dans les régions du Centre-Est (59%), du Centre- Nord (51%) et du Centre-Ouest (47%), les enfants de 6-11 mois sont proportionnellement plus nombreux à être nourris au sein et à recevoir des compléments d’aliments au moins le nombre de fois minimal recommandé par jour. Les régions du Nord-Est (21%) et de l’Ouest (31%) présentent les plus faibles proportions. Les variations des proportions d’enfants de 0-11 mois correctement nourris selon les différentes caractéristiques socio-démographiques suivent les mêmes tendances que celles observées pour les enfants de 6-11 mois allaités et recevant des compléments d’aliments. Tableau NU.4 : Pourcentage de nourrissons de moins de 6 mois nourris exclusivement au lait maternel, pourcentage de nourrissons de 6-11 mois nourris au lait maternel ayant consommé des aliments solides/pâteux au moins le nombre de fois minimal recommandé la veille de l’enquête, et pourcentage de nourrissons correctement nourris, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage de nourrissons Caractéristiques socio- démographiques 0-5 mois exclusiveme nt allaités 6-8 mois ayant été allaités et ayant reçu des compléments alimentaires au moins 2 fois dans les dernières 24 heures 9-11 mois ayant été allaités et ayant reçu des compléments alimentaires au moins 3 fois dans les dernières 24 heures 6-11 mois ayant été allaités et ayant reçu des compléments alimentaires au moins le nombre de fois minimal recommandé par jour* 0-11 mois correctement nourris** Nombre de nourrissons de 0-11 mois Sexe Masculin 3,7 41,2 41,1 41,1 23,3 1 008 Féminin 4,8 38,0 41,3 39,6 22,1 944 Région Centre 4,3 35,1 44,3 39,6 22,2 155 Centre Nord 2,2 39,5 57,3 50,5 31,6 138 Nord Est 3,9 21,1 21,7 21,3 11,1 111 Centre Est 4,8 47,8 67,6 58,9 30,0 50 Sud (sans Abidjan) 0,0 25,8 41,8 33,9 15,2 357 Sud Ouest 1,0 51,1 44,3 47,6 25,5 276 Centre Ouest 0,0 63,9 33,4 46,9 27,0 206 Ouest 16,6 28,4 34,9 31,4 23,2 175 Nord Ouest 10,9 35,4 51,4 41,4 25,4 74 Nord 11,9 42,6 29,0 35,9 24,4 147 Ville d’Abidjan 2,4 40,8 38,2 39,8 23,8 264 Milieu de résidence Urbain 3,0 40,8 42,4 41,6 23,7 759 Rural 5,0 38,9 40,3 39,6 22,1 1 192 Niveau d’instruction de la mère Aucun 6,2 37,4 39,5 38,4 22,7 1 166 Primaire 1,7 45,4 42,5 43,9 23,4 555 Secondaire ou plus 0,9 36,5 40,5 38,6 19,4 215 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 8,4 36,2 31,7 34,2 21,2 448 Deuxième 4,3 43,2 44,5 43,9 24,6 422 Moyen 3,1 38,1 40,8 39,5 21,5 411 Quatrième 2,9 39,2 42,5 40,9 21,6 368 Plus riche 1,0 42,2 47,6 44,7 25,5 302 Ensemble 4,3 39,7 41,2 40,4 22,7 1 951 * MICS Indicateur 18 ; ** MICS Indicateur 19 40 Supplémentation en vitamine A La vitamine A est essentielle pour la santé des yeux et le bon fonctionnement du système immunitaire. On la trouve dans des aliments comme le lait, le foie, les œufs, les fruits rouges et oranges, l’huile de palme rouge et les légumes à feuilles vertes, bien que la quantité de vitamine A que le corps tire de ces sources varie largement. Dans les régions en développement, où la vitamine A est largement consommée sous forme de fruits et de légumes, la consommation quotidienne par habitant est souvent insuffisante pour couvrir les besoins alimentaires. Cette consommation insuffisante est encore aggravée par l’augmentation des besoins en vitamine A durant la croissance de l’enfant ou durant les périodes de maladie ainsi que par les pertes accrues durant les infections générales de l’enfance. En conséquence, la carence en vitamine A est assez répandue dans les pays en développement et particulièrement dans les pays où le taux de mortalité infantile est le plus élevé. Le Sommet mondial pour les enfants de 1990 s’était fixé comme objectif l’élimination presque totale de la carence en vitamine A et de ses conséquences, comme la cécité, en l’an 2000. Cet objectif a également été approuvé par la Conférence politique sur Ending Hidden Hunger de 1991, la Conférence internationale sur la nutrition de 1992 et la Session spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU sur les enfants de 2002. Le rôle essentiel de la vitamine A pour la santé de l’enfant et le renforcement du système immunitaire fait du contrôle de sa carence un élément essentiel des efforts pour la survie de l’enfant et la réalisation du quatrième Objectif du Millénaire pour le Développement : à savoir une réduction de deux tiers de la mortalité des moins de cinq ans d’ici 2015. Pour les pays qui ont des problèmes de carence en vitamine A, les recommandations internationales actuelles préconisent l’administration d’une dose élevée de vitamine A tous les quatre à six mois, pour tous les enfants entre 6 et 50 mois vivant dans les régions affectées. Donner aux jeunes enfants deux capsules de vitamine A par an est une stratégie appropriée, peu coûteuse et efficace pour éliminer la carence en vitamine A et améliorer la survie des enfants. Donner de la vitamine A aux nouvelles mères allaitantes aide, d’une part à protéger leurs enfants durant les premières années de la vie, et d’autre part à reconstituer des réserves de la mère en vitamine A, qui s’épuisent pendant la grossesse et l’allaitement. L’indicateur retenu pour la supplémentation en vitamine A est la proportion des enfants de 6 à 59 mois qui ont reçu au moins une dose de supplément en vitamine A au cours des six derniers mois. Sur la base des directives de l’UNICEF et de l’OMS, le Ministère en charge de la Santé en Côte d’Ivoire recommande que les enfants de 12-59 mois reçoivent une capsule de vitamine A tous les six mois. Dans certaines régions du pays, les capsules de vitamine A sont associées aux services de vaccination et sont donnés quand l’enfant entre en contact avec ces services après l’âge de 6 mois. Il est également recommandé que les mères prennent un supplément en vitamine A huit semaines avant l’accouchement en raison des besoins accrus en vitamine A pendant la grossesse et l’allaitement. Au cours des 6 mois précédant l’enquête, plus de la moitié des enfants de 6-59 mois (55%) ont reçu un supplément en vitamine A. Concernant le sexe et le milieu de résidence, aucune différence n’est observée. Par contre, il y a de fortes disparités régionales : les enfants âgés de 6-59 mois des régions Centre-Nord (90%) et Nord (86%) ont plus bénéficié d’un supplément en vitamine A que leurs homologues des autres régions. La distribution par âge montre une faible variation dans la supplémentation en vitamine A. Mais, elle varie selon le niveau d’instruction de la mère. En effet, le pourcentage d’enfants ayant reçu un supplément au cours des six derniers mois est de 57% pour les enfants dont les mères n’ont aucun niveau d’instruction contre 52% pour ceux dont les mères ont un niveau d’instruction primaire, ou secondaire ou plus. 41 A l’opposé, 29% des enfants âgés de 6-59 mois n’ont jamais reçu de supplémentation en vitamine A au cours des six derniers mois. La proportion d’enfants qui n’en ont jamais reçu est plus importante dans les régions du Nord-Est et du Centre-Ouest (47%) que dans les autres. Cette proportion diminue lorsque le niveau d’instruction de la mère augmente. La même tendance est observée en ce qui concerne le bien-être économique du ménage. Tableau NU.5 : Répartition en pourcentage des enfants de 6-59 mois par prise ou non d’une dose élevée de compléments en vitamine A au cours des 6 mois précédant l’enquête, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage d’enfants ayant reçu de la vitamine A : Caractéristiques socio- démographiques Au cours des derniers 6 mois* Avant les derniers 6 mois Ne sait pas quand N’étant pas sûr d’avoir reçu de la vitamine A N’ayant jamais reçu de la vitamine A Total Nombre d’enfants de 6-59 mois Sexe Masculin 54,7 5,4 8,1 2,3 29,5 100,0 3 942 Féminin 54,9 4,8 9,1 2,3 28,9 100,0 3 707 Région Centre 70,1 3,7 8,7 0,6 16,9 100,0 610 Centre Nord 89,9 1,2 0,8 0,4 7,7 100,0 561 Nord Est 41,0 6,3 4,3 1,5 46,9 100,0 395 Centre Est 79,2 5,6 3,5 1,2 10,5 100,0 186 Sud (sans Abidjan) 43,9 6,9 16,0 1,5 31,8 100,0 1 463 Sud Ouest 45,0 2,9 7,2 5,0 40,0 100,0 991 Centre Ouest 33,1 4,9 9,7 5,0 47,4 100,0 780 Ouest 50,2 4,3 4,4 0,8 40,2 100,0 756 Nord Ouest 79,1 2,0 5,5 1,4 12,1 100,0 295 Nord 86,2 1,7 2,4 1,8 7,9 100,0 596 Ville d’Abidjan 47,1 10,8 12,9 3,0 26,3 100,0 1 014 Milieu de résidence Urbain 55,4 6,9 9,8 2,9 25,0 100,0 2 851 Rural 54,5 4,0 7,9 1,9 31,7 100,0 4 798 Age 6-11 mois 52,6 2,5 5,1 1,4 38,5 100,0 996 12-23 mois 58,1 5,4 9,6 1,5 25,3 100,0 1 751 24-35 mois 55,1 6,1 8,4 2,6 27,9 100,0 1 723 36-47 mois 54,6 3,8 10,7 2,7 28,3 100,0 1 601 48-59 mois 52,5 6,6 7,7 3,0 30,2 100,0 1 577 Niveau d’instruction de la mère Aucun 56,5 4,3 7,3 1,8 30,1 100,0 4 871 Primaire 51,5 6,1 10,1 3,3 29,0 100,0 1 991 Secondaire ou plus 52,1 7,9 13,0 2,5 24,5 100,0 745 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 55,2 3,7 5,8 1,4 34,0 100,0 1 826 Deuxième 52,9 3,7 8,9 1,7 32,8 100,0 1 732 Moyen 56,3 4,1 7,5 3,3 28,8 100,0 1 538 Quatrième 57,4 6,3 11,2 2,6 22,4 100,0 1 411 Plus riche 51,9 9,2 10,9 2,8 25,3 100,0 1 142 Ensemble 54,8 5,1 8,6 2,3 29,2 100,0 7 649 * MICS Indicateur 42 Les informations relatives à la supplémentation en vitamine A chez les femmes ayant eu une naissance vivante au cours des deux dernières années précédant l’enquête figurent dans le Tableau NU.6. Ce tableau indique que 39% de ces femmes ont reçu un supplément en vitamine A, 8 semaines avant la naissance de leur enfant. Il existe une disparité selon le milieu de résidence. En effet, les femmes en milieu urbain (47%) ont davantage reçu la supplémentation en vitamine A que celles du milieu rural (35%). Ce pourcentage est plus élevé dans la région du Centre-Est (61%) et plus faible dans le Centre-Ouest (26%). Le niveau de supplémentation en vitamine A chez les mères augmente avec l’instruction et le bien-être économique du ménage. 42 Tableau NU.6 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant eu un enfant né vivant au cours des 2 années précédant l’enquête, réparties par prise ou non d’une dose élevée de compléments en vitamine A avant que le nourrisson n’atteigne 8 semaines, Côte d’Ivoire, 2006 * MICS Indicateur 43 Faible poids à la naissance Le poids à la naissance est un bon indicateur non seulement de la santé et du statut nutritionnel de la mère mais également des chances de survie, de croissance, de santé à long terme et de développement psychosocial du nouveau-né. Un faible poids à la naissance (moins de 2500 grammes) comporte des risques graves pour la santé des enfants. Les bébés sous-alimentés dans le ventre de leurs mères risquent davantage de mourir au cours de leurs premiers mois et années. Ceux qui survivent ont un système immunitaire affaibli et ont plus de chances de tomber malades; ils vont probablement rester malnutris. Ceci va entraîner une réduction de leur force musculaire tout au long de leur vie. Ils seront en outre davantage exposés au diabète et aux maladies cardiovasculaires à l'âge adulte. Les enfants présentant un faible poids à la naissance ont tendance à avoir un quotient intellectuel plus bas et des troubles cognitifs, qui ont une incidence sur leur réussite scolaire et leurs opportunités d'emploi en tant qu'adultes. Dans les pays en développement, un faible poids à la naissance découle principalement d'une mauvaise santé et d'un mauvais statut nutritionnel de la mère. Trois facteurs ont plus d'impact : il s’agit du mauvais statut nutritionnel de la mère avant la conception, de sa petite taille (due principalement à la malnutrition et aux infections contractées durant son enfance) et d’une mauvaise nutrition durant la grossesse. En plus, des maladies comme la diarrhée et le paludisme, qui sont courantes dans de nombreux pays en développement, peuvent sensiblement retarder la croissance du fœtus si la mère en est atteinte durant sa grossesse. Dans les pays développés comme ceux en développement, les adolescentes qui donnent naissance à des enfants alors qu'elles n'ont pas terminé leur propre croissance courent le risque de mettre au monde des enfants souffrant d'insuffisance pondérale. Un des principaux obstacles à l'évaluation de l'incidence du faible poids à la naissance est le fait que plus de la moitié des nourrissons ne sont pas pesés à la naissance dans les pays en développement. Par le passé, la plupart des estimations de la faiblesse du poids à la Caractéristiques socio- démographiques Ont reçu des compléments en vitamine A* Ne sont pas sûres d’avoir reçu de la vitamine A Nombre de femmes de 15-49 ans Région Centre 41,6 2,6 294 Centre Nord 46,4 1,4 239 Nord Est 47,4 0,2 186 Centre Est 60,6 4,1 91 Sud (sans Abidjan) 47,3 2,1 670 Sud Ouest 31,9 2,4 486 Centre Ouest 26,3 1,9 355 Ouest 29,7 0,9 368 Nord Ouest 27,9 1,1 135 Nord 27,7 1,6 285 Ville d’Abidjan 50,2 0,7 478 Milieu de résidence Urbain 46,8 1,6 1 370 Rural 34,6 1,7 2 216 Niveau d’instruction Aucun 36,0 1,5 2 133 Primaire 40,7 1,9 1 027 Secondaire ou plus 52,6 1,8 400 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 29,7 1,1 850 Deuxième 35,8 2,3 798 Moyen 38,8 1,7 705 Quatrième 48,4 1,2 680 Plus riche 48,2 2,2 554 Ensemble 39,2 1,7 3 586 43 naissance dans ces pays étaient basées sur les données collectées auprès des structures sanitaires. Cependant, ces estimations sont biaisées pour la plupart des pays en développement parce que la majorité des nouveau-nés ne naissent pas dans ces structures, et ceux qui y voient le jour ne représentent qu'un échantillon sélectionné de toutes les naissances. Etant donné que de nombreux nourrissons ne sont pas pesés à la naissance et que ceux qui le sont peuvent constituer un échantillon biaisé de toutes les naissances, les poids à la naissance notifiés ne peuvent généralement pas être utilisés pour évaluer la prévalence du faible poids à la naissance pour tous les enfants. Par conséquent, le pourcentage des naissances dont le poids est inférieur à 2500 grammes est calculé à partir de deux éléments du questionnaire individuel femme : l'évaluation faite par la mère de la taille de l'enfant à la naissance (c'est-à- dire très petit, plus petit que la moyenne, moyen, plus gros que la moyenne, très gros) et le rappel du poids par la mère ou le poids tel qu'enregistré sur une fiche de santé si l'enfant a été pesé à la naissance11 . Au cours de l’enquête, 59% des nourrissons ont été pesés à la naissance. Cet indicateur est deux fois plus élevé dans le milieu urbain (86%) que dans le milieu rural (42%). Selon les régions, les variations sont importantes : de 25% dans le Nord-Ouest à 75% dans le Centre- Est. La ville d’Abidjan enregistre la proportion la plus élevée (97%). Les bébés de mères instruites ont plus de chances d’être pesés à la naissance que les autres : 49% de bébés de mères sans instruction contre 89% de bébés de mères instruites. Il en est de même pour les bébés issus des ménages riches (30% pour les ménages plus pauvres contre 96% pour les ménages plus riches). Par ailleurs, on estime à 17% les bébés pesant moins de 2500 grammes à la naissance (Tableau NU.7). Il y a des variations importantes selon les régions : le Centre (20%), le Nord-Est (19%) et le Nord (18%) enregistrent les proportions les plus élevées. Pour les autres caractéristiques, on note très peu de variation. Tableau NU.7 : Pourcentage d’enfants nés vivants au cours des 2 années précédant l’enquête avec un poids inférieur à 2 500 grammes, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage d’enfants nés vivants : Caractéristiques socio- démographiques Moins de 2 500 grammes* Pesés à la naissance** Nombre d’enfants nés vivants Région Centre 20,3 57,6 294 Centre Nord 16,7 48,4 239 Nord Est 18,9 38,3 186 Centre Est 17,5 75,2 91 Sud (sans Abidjan) 17,0 65,3 670 Sud Ouest 17,6 51,2 486 Centre Ouest 17,1 58,9 355 Ouest 16,1 31,8 368 Nord Ouest 13,7 25,0 135 Nord 18,1 64,9 285 Ville d’Abidjan 12,6 97,2 478 Milieu de résidence Urbain 15,2 86,1 1 370 Rural 17,7 42,4 2 216 Niveau d’instruction de la mère Aucun 17,1 48,9 2 133 Primaire 16,1 68,6 1 027 Secondaire ou plus 16,9 88,5 400 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 17,8 30,3 850 Deuxième 17,0 45,3 798 Moyen 17,8 59,9 705 Quatrième 15,9 80,6 680 Plus riche 14,4 95,8 554 Ensemble 16,7 59,1 3 586 * MICS Indicateur 9 ; ** MICS Indicateur 10 11 Pour une description détaillée de cette méthodologie, voir Boerma, Weinstein, Rutstein et Sommerfelt, 1996. 44 V. Santé de l'enfant Couverture vaccinale Le quatrième Objectif du Millénaire pour le Développement est de réduire la mortalité infantile de deux tiers entre 1990 et 2015. La couverture vaccinale joue un rôle essentiel dans cet objectif. La vaccination a sauvé la vie de millions d'enfants en trois décennies depuis le lancement du Programme Elargi de Vaccination (PEV) en 1974. Dans le monde il y a encore 27 millions d'enfants qui ne bénéficient pas d'une vaccination systématique, en conséquence les maladies évitables par la vaccination causent plus de deux millions de décès par an. Un des objectifs du plan d’action un Monde Digne des Enfants est de garantir la couverture vaccinale totale de 90% des enfants de moins d'un an au niveau national, avec une couverture d'au moins 80% dans chaque district ou unité administrative équivalente. D’après les directives de l’UNICEF et de l’OMS, un enfant doit recevoir : - dès la naissance, le vaccin du BCG pour se protéger contre la tuberculose ; - trois doses de DTCHépB12 pour se prémunir contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et l’Hépatite B, respectivement à la sixième, dixième et quatorzième semaines de la naissance ; - trois doses de vaccin contre la poliomyélite (Polio), respectivement à la sixième, dixième et quatorzième semaine de la naissance ; - neuf mois après la naissance, un vaccin contre la rougeole ; - un vaccin contre la fièvre jaune à l’âge de neuf mois comme recommandé de façon supplémentaire dans le cadre du calendrier de vaccination. Les résultats de l’enquête MICS-3 permettent d’évaluer la couverture vaccinale du PEV. Selon les directives de l’OMS, l’enfant doit recevoir tous ses vaccins avant son premier anniversaire. Globalement, la proportion d’enfants de 12-23 mois vaccinés avant l’âge de 12 mois (59%) est inférieure à celle des enfants vaccinés à n’importe quel âge (75%) (Tableau CH.1). Quel que soit l’âge de l’enfant au moment de la vaccination, le BCG a été administré à 85% d’entre eux parce qu’il est conseillé à la naissance. Pour les autres antigènes, la couverture vaccinale est plus faible chez les enfants immunisés avant leur premier anniversaire que chez ceux vaccinés à n’importe quel âge, du fait du non respect du calendrier du PEV par les mères/personnes en charge. Lorsqu’on observe le Tableau CH.1, on note qu’avant leur premier anniversaire, 74% des enfants ont reçu les trois doses de DTCHépB, 76% les trois doses de polio, 72% vaccinés contre la rougeole et 71% contre la fièvre jaune. 12 Le PEV, en Côte d’Ivoire, combine les doses de DTCoq avec celles de l’HépB. Pour plus d’informations, se référer à la Revue externe du PEV-CI, 2006. 45 Tableau CH.1 : Pourcentage d’enfants de 12-23 mois vaccinés contre les maladies infantiles avant l’enquête et avant leur premier anniversaire, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage d’enfants ayant reçu : BCG* DTCHépB1 DTCHépB2 DTCHépB3 ** Polio1 Polio2 Polio3 *** Fièvre jaune ****** Rougeol e **** Tous ***** Aucun Vaccinés avant l’enquête Sur la foi de: Carnet de vaccinations 72,2 71,6 68,8 66,5 70,8 68,2 65,9 73,5 67,7 73,3 0,0 Témoignage de la mère 13,2 11,2 11,8 12,4 22,7 19,9 15,2 9,4 16,4 1,7 6,0 L’un ou l’autre 85,4 82,8 80,7 78,9 93,5 88,2 81,2 82,8 84,1 75,1 6,0 Vaccinés avant l’âge de 12 mois 85,1 81,0 77,3 74,1 91,4 84,6 76,2 70,8 72,3 58,8 6,0 * MICS Indicateur 25 ; ** MICS Indicateur 27 ; *** MICS Indicateur 26 et MDG 15 ; **** MICS Indicateur 28 et Indicateur OMD 15 ; ***** MICS Indicateur 31 ; ****** MICS Indicateur 30 Figure CH.1 : Pourcentage d’enfants âgés de 12 à 23 mois ayant reçu les vaccins recommandés avant l’âge de 12 mois, Côte d’Ivoire, 2006 81 85 77 85 59 74 76 91 72 0 20 40 60 80 100 BCG DTCHépB Polio Rougeole Tous Po ur ce nt ag e Dose 1 Dose 2 Dose 3 46 Couverture vaccinale des enfants de 12 à 23 mois quel que soit l’âge à la vaccination Le Tableau CH.2 présente les résultats concernant les enfants vaccinés à un moment quelconque. On observe que 75% des enfants de 12 à 23 mois ont reçu tous les vaccins du PEV, tandis que 6% n’ont reçu aucun des vaccins au moment de l’enquête. La couverture vaccinale connaît une variation selon les caractéristiques socio- démographiques. Elle est de 86% en milieu urbain contre 68% en milieu rural. Les taux de couverture les plus élevés sont constatés dans les régions du Centre et du Centre-Nord avec 88%, et du Sud sans Abidjan (86%). Les plus faibles taux sont observés dans les régions de l’Ouest (50%) et du Nord-Est (57%). Tableau CH.2 : Pourcentage d’enfants de 12-23 mois actuellement vaccinés contre les maladies infantiles, quel que soit l’âge à la vaccination, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage d’enfants ayant reçu : Caractéristi- ques socio- démographi- ques BCG DTCHépB1 DTCHépB2 DTCHépB3 Polio1 Polio2 Polio3 Fièvre jaune Rougeole Tous Aucun Pourcentage d’enfants possédant un carnet de santé Sexe Masculin 86,5 83,2 81,1 79,4 94,9 89,7 82,6 84,0 85,6 76,4 4,9 74,1 Féminin 84,4 82,5 80,2 78,4 92,0 86,7 79,7 81,7 82,5 73,8 7,1 71,4 Région Centre 91,1 90,1 88,7 87,6 98,5 97,1 93,7 89,7 89,7 87,6 1,5 86,5 Centre Nord 91,1 89,8 89,8 88,8 94,3 91,7 90,0 89,9 89,9 88,0 5,4 86,6 Nord Est 70,8 70,1 68,6 61,3 86,3 74,0 60,9 65,5 63,0 56,7 13,7 55,6 Centre Est 97,1 97,1 94,2 91,4 97,1 95,1 86,4 94,2 94,2 83,1 2,9 80,8 Sud (sans Abidjan) 92,5 90,2 89,6 89,6 94,0 91,8 89,5 90,7 92,1 86,3 4,6 83,5 Sud Ouest 79,3 81,6 76,7 74,6 87,8 78,3 69,0 78,4 80,0 66,4 10,6 62,8 Centre Ouest 82,5 79,9 76,7 74,3 91,3 85,2 73,4 80,5 80,3 69,1 8,6 66,8 Ouest 66,8 55,0 54,2 51,2 92,4 84,1 69,2 59,4 66,0 49,6 7,1 47,7 Nord Ouest 75,5 77,7 72,3 68,1 93,4 87,5 76,5 73,1 75,6 60,7 6,1 57,0 Nord 81,2 71,1 69,3 69,0 90,1 86,1 78,3 73,8 74,5 68,8 9,9 66,4 Ville d’Abidjan 99,9 99,8 96,6 95,0 99,9 94,5 91,6 99,3 99,3 89,8 0,1 88,1 Milieu de résidence Urbain 95,0 94,0 92,3 90,2 97,0 93,7 89,5 94,4 94,2 86,4 2,8 84,4 Rural 79,7 76,1 73,7 72,1 91,4 84,9 76,1 75,8 77,9 68,3 7,9 65,8 Niveau d’instruction de la mère Aucun 81,2 78,5 76,0 74,5 91,8 84,6 76,1 78,4 79,5 70,1 7,8 68,2 Primaire 91,9 89,3 87,2 85,7 96,6 94,7 89,3 88,9 90,2 82,7 2,4 79,1 Secondaire ou plus 93,7 91,6 91,5 87,1 95,8 92,6 89,4 93,6 95,0 84,3 4,2 83,0 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 70,5 66,3 64,5 62,0 89,8 78,9 66,9 65,6 68,5 57,7 9,6 56,1 Deuxième 79,6 76,4 75,2 73,7 89,3 86,7 79,0 75,7 77,7 70,1 9,9 67,8 Moyen 90,7 88,2 84,0 82,4 95,7 90,9 84,7 88,7 89,4 79,1 4,2 75,1 Quatrième 95,7 93,3 89,9 88,8 96,4 93,4 88,5 94,4 94,4 85,5 2,6 84,1 Plus riche 98,3 98,1 98,0 96,0 99,1 95,3 93,2 98,2 97,6 92,0 0,9 89,1 Ensemble 85,4 82,8 80,7 78,9 93,5 88,2 81,2 82,8 84,1 75,1 6,0 72,8 47 Carte 3 : Pourcentage d’enfants âgés de 12-23 mois entièrement vaccinés selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 48 Anatoxine tétanique L’objectif 5 des OMD vise à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle, avec une stratégie ayant pour but d’éliminer le tétanos maternel. En outre, un autre objectif est la réduction de l'incidence du tétanos néonatal à moins d'un cas pour 1000 naissances vivantes. Un objectif du plan d’action un Monde Digne des Enfants était d'éliminer le tétanos maternel et néonatal d'ici 2005. La prévention du tétanos maternel et néonatal consiste à s'assurer que toutes les femmes enceintes reçoivent au moins deux doses de vaccin antitétanique. Cependant, si toutes les femmes n'ont pas reçu deux doses de ce vaccin durant la grossesse, elles sont considérées (ainsi que leur nouveau-né) comme étant protégées si les conditions suivantes sont réunies : ! elles ont reçu au moins deux doses de vaccin antitétanique, la dernière au cours des trois années précédentes ; ! elles ont reçu au moins trois doses de vaccin antitétanique, la dernière au cours des cinq dernières années ; ! elles ont reçu au moins quatre doses, la dernière au cours des 10 dernières années ; ! elles ont reçu au moins cinq doses qui leur assurent une protection pour toute la vie. Dans l’ensemble, 67% des mères de 15-49 ans sont protégées contre le tétanos néonatal (Tableau CH.3). Les femmes vivant en milieu urbain (80%) sont mieux protégées que celles du milieu rural (59%). Au niveau régional, la plus faible couverture est enregistrée dans le Nord-Ouest (48%) et la plus élevée dans le Centre-Est (76%). A Abidjan, 88% des femmes sont protégées contre le tétanos néonatal. La couverture vaccinale décroît lorsque l’âge des mères augmente. Elle passe de 70% entre 20-24 ans à 50% entre 45-49 ans. Par ailleurs, cette couverture diffère selon le niveau d’instruction de la mère et le bien-être économique du ménage. Ainsi, les mères les plus instruites (81%) sont mieux protégées que celles qui n’ont aucun niveau d’instruction (60%). Les mères vivant dans les ménages riches (88%) ont un taux de couverture vaccinale plus élevé que celles des ménages les plus pauvres (52%). En outre, 59% des mères ont reçu, au moment de leur dernière grossesse, au moins deux doses de vaccin nécessaires pour la protection de leurs nouveau-nés contre le tétanos. Seulement 7% des mères en ont reçu dans les trois années précédant l’enquête. Au-delà des trois années précédentes, les proportions des femmes protégées contre le tétanos sont très faibles (moins d’1%). 49 Tableau CH.3 : Pourcentage de mères ayant eu un enfant né vivant au cours des 12 mois précédant l’enquête et qui sont protégées contre le tétanos néonatal, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage de mères ayant eu un enfant né vivant au cours des 12 mois mois précédant l’enquête qui : Caractéristiques socio- démographiques Ont reçu au moins 2 doses au cours de leur dernière grossesse Ont reçu au moins 2 doses, dont la dernière au cours des 3 dernières années Ont reçu au moins 3 doses, dont la dernière au cours des 5 dernières années Ont reçu au moins 4 doses, dont la dernière au cours des 10 dernières années Ont reçu au moins 5 doses dans leur vie Sont protégées contre le tétanos* Nombre de mères Région Centre 52,9 11,1 1,9 1,0 0,7 67,7 294 Centre Nord 62,0 6,3 0,5 0,4 0,0 69,2 239 Nord Est 56,0 2,7 0,0 0,0 0,0 58,7 186 Centre Est 66,3 8,7 0,0 0,2 0,3 75,5 91 Sud (sans Abidjan) 62,0 9,2 0,3 1,1 0,0 72,5 670 Sud Ouest 54,2 6,8 0,0 0,0 0,2 61,3 486 Centre Ouest 53,0 6,4 0,4 0,3 0,0 60,1 355 Ouest 52,2 3,8 0,7 0,0 0,0 56,6 368 Nord Ouest 41,0 6,6 0,3 0,4 0,0 48,3 135 Nord 53,1 7,3 0,0 1,4 0,6 62,4 285 Ville d’Abidjan 81,6 5,8 0,3 0,3 0,0 88,0 478 Milieu de résidence Urbain 72,3 6,8 0,6 0,3 0,2 80,2 1 370 Rural 51,1 7,1 0,3 0,6 0,1 59,2 2 216 Age 15-19 57,9 4,3 0,3 0,0 0,0 62,4 576 20-24 60,9 8,7 0,0 0,0 0,0 69,7 962 25-29 60,9 7,7 0,5 0,4 0,2 69,7 891 30-34 57,6 7,3 0,8 1,6 0,2 67,4 599 35-39 57,7 6,3 0,6 0,9 0,3 65,9 355 40-44 56,2 3,1 0,3 1,5 0,6 61,7 175 45-49 44,7 5,6 0,0 0,0 0,0 50,3 30 Niveau d’instruction Aucun 53,7 5,6 0,5 0,5 0,2 60,4 2 133 Primaire 64,7 9,8 0,3 0,8 0,1 75,7 1 027 Secondaire ou plus 73,5 7,0 0,3 0,2 0,0 81,0 400 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 45,2 6,4 0,3 0,5 0,0 52,4 850 Deuxième 51,7 9,2 0,3 1,1 0,1 62,5 798 Moyen 57,0 5,9 0,6 0,2 0,5 64,3 705 Quatrième 70,3 6,4 0,6 0,2 0,0 77,6 680 Plus riche 80,5 6,6 0,3 0,4 0,0 87,8 554 Ensemble 59,2 7,0 0,4 0,5 0,1 67,2 3 586 * MICS Indicateur 32 Thérapie de réhydratation orale (TRO) La diarrhée est la deuxième cause principale de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le monde. La plupart des décès liés à la diarrhée dans l'enfance sont dus à la déshydratation du fait de la perte de grandes quantités d'eau et d'électrolytes du corps sous forme de selles liquides. La prise en charge de la diarrhée - soit par les sels de réhydratation orale (SRO), soit par les fluides faits à domicile recommandés - permet d'éviter nombre de ces décès. Prévenir la déshydratation et la malnutrition par l'augmentation de l'absorption de fluides et la poursuite de l'alimentation de l'enfant constitue également une stratégie importante pour prendre en charge la diarrhée. Au cours de l’enquête, les mères/personnes en charge ont été invitées à indiquer si leur enfant avait eu la diarrhée pendant les deux semaines précédant l'enquête. Le cas échéant, une série de questions ont été posées à la mère/personne en charge sur ce que l'enfant a bu et mangé durant l'épisode diarrhéique et si c'était plus ou moins ce que l'enfant avait l'habitude de manger et de boire. D'une manière générale, 17% des enfants de moins de cinq ans ont fait de la diarrhée au cours des deux semaines précédant l'enquête (Tableau CH.4). Cette prévalence est de 19% en milieu rural contre 15% en milieu urbain. Elle est plus importante dans les régions de l’Ouest (24%), du Centre-Ouest (22%) et du Nord (22%) et plus élevée chez les enfants de 6-23 mois (période de sevrage) que chez les autres. 50 Le Tableau CH.4 présente également le pourcentage des enfants qui reçoivent les différents types de fluides recommandés pendant l'épisode de diarrhée. Etant donné que les mères ont pu citer plus d'un type de fluide, le total des pourcentages n'est pas nécessairement égal à 100. Parmi les enfants qui ont fait la diarrhée, seulement 10% ont reçu des fluides préparés à partir de SRO ; 4% ont reçu des fluides de SRO pré-conditionnés et 20% ont reçu des fluides recommandés faits à la maison. Un tiers des enfants ayant eu la diarrhée ont reçu un ou plusieurs des traitements recommandés à domicile (c'est-à-dire qu'ils ont été traités avec la SRO ou les fluides faits à domicile), tandis que les deux tiers n'en ont pas reçu. La proportion d’enfants ayant souffert de la diarrhée et qui n’ont pas reçu de traitement est plus importante dans la région du Sud- Ouest (83%). Tableau CH.4 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée au cours des 2 semaines précédant l’enquête, traités avec une solution de réhydratation par voie orale (SRVO) ou un autre traitement RVO, Côte d’Ivoire, 2006 Enfants atteints de diarrhée ayant reçu : Caractéristiques socio- démographiques Cas de diarrhée au cours des deux dernières semaines Nombre d’enfants de 0-59 mois Solution du sachet RVO Solution domestique recommandée Solution RVO prête à l’emploi Aucun traitemen t Taux d’utilisati on du traitemen t RVO* Nombre d’enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée Sexe Masculin 18,2 4 421 10,0 21,7 2,6 67,0 33,0 804 Féminin 16,3 4 183 10,4 17,5 5,4 67,8 32,2 680 Région Centre 18,7 687 12,0 12,8 3,2 73,0 27,0 129 Centre Nord 18,0 615 21,7 9,9 2,4 66,8 33,2 111 Nord Est 17,0 461 7,7 38,3 18,8 37,3 62,7 78 Centre Est 6,8 213 21,5 35,1 15,8 27,6 72,4 15 Sud (sans Abidjan) 15,8 1 660 11,1 26,5 2,4 60,5 39,5 262 Sud Ouest 14,2 1 122 2,2 12,8 2,7 83,0 17,0 159 Centre Ouest 22,4 868 9,0 13,6 0,0 77,3 22,7 194 Ouest 24,0 852 11,9 12,2 2,8 74,4 25,6 205 Nord Ouest 15,6 333 6,5 28,3 1,5 65,5 34,5 52 Nord 21,6 667 4,5 40,5 0,5 54,5 45,5 144 Ville d’Abidjan 12,0 1 126 13,4 12,6 12,4 68,5 31,5 135 Milieu de résidence Urbain 14,6 3 202 13,9 14,1 6,1 68,4 31,6 469 Rural 18,8 5 402 8,5 22,4 2,9 66,9 33,1 1 015 Age < 6 mois 9,7 955 12,5 21,2 2,5 66,3 33,7 92 6-11 mois 24,5 996 8,0 17,1 5,4 70,2 29,8 244 12-23 mois 25,5 1 751 11,9 18,4 5,9 65,5 34,5 447 24-35 mois 18,4 1 723 11,4 20,3 3,1 65,9 34,1 318 36-47 mois 12,9 1 601 9,4 19,9 0,2 72,6 27,4 206 48-59 mois 11,2 1 577 6,5 25,4 3,4 65,6 34,4 177 Niveau d’instruction de la mère Aucun 17,3 5 440 10,1 21,4 3,0 66,5 33,5 938 Primaire 18,2 2 262 10,9 18,7 4,0 68,4 31,6 411 Secondaire ou plus 15,1 854 8,7 12,6 10,6 69,5 30,5 129 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 19,7 2 052 6,3 24,0 1,3 68,9 31,1 403 Deuxième 20,3 1 938 8,0 23,1 4,4 65,0 35,0 393 Moyen 16,3 1 741 10,4 18,1 3,0 69,1 30,9 284 Quatrième 15,3 1 598 18,4 13,3 2,1 69,3 30,7 244 Plus riche 12,5 1 274 12,4 14,0 13,8 63,2 36,8 159 Ensemble 17,2 8 604 10,2 19,8 3,9 67,4 32,6 1 484 * MICS Indicateur 33 51 Figure CH.2 : Pourcentage d’enfants âgés de 0 à 59 mois ayant eu la diarrhée et qui ont reçu une thérapie de réhydratation par voie orale, Côte d‘Ivoire, 2006 17 23 26 27 31 33 35 40 46 63 72 32 3134 33 0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 Su d- O ue st C en tr e- O ue st O ue st C en tr e V ill e d' A bi dj an C en tr e- N or d N or d- O ue st Su d (s an s A bi dj an ) N or d N or d- Es t C en tr e- Es t A uc un Pr im ai re Se co nd ai re e t + En se m bl e Po ur ce nt ag e La moitié des enfants de moins de cinq ans ayant eu la diarrhée ont bu plus que d'habitude, tandis que 48% ont bu autant ou moins (Tableau CH.5). Près de sept enfants sur dix ont mangé un peu moins, autant ou plus que d'habitude et 30% ont beaucoup moins mangé que d'habitude ou presque pas. En associant les informations du Tableau CH.5 à celles du Tableau CH.4, on constate que 45% des enfants ont reçu soit un TRO, soit davantage de fluides et ont continué de manger en même temps comme il a été recommandé. Un tiers des enfants ont reçu le traitement à domicile. Il existe des différences importantes dans la prise en charge à domicile de la diarrhée selon les caractéristiques socio-démographiques. En milieu rural, 29% des enfants ont reçu un traitement de la diarrhée à domicile contre 41% en milieu urbain. Par rapport à la région, l’Ouest (24%) et le Centre-Nord (20%) ont les proportions d’enfants traités à domiciles les plus faibles. Les femmes de niveau secondaire ou plus (52%) ont plus tendance à traiter leurs enfants à domicile que celles n’ayant aucun niveau (29%). Les mêmes écarts sont observés entre les ménages les plus riches et les plus pauvres. 52 Tableau CH.5 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée au cours des 2 semaines précédant l’enquête, dont on a augmenté la consommation de fluides et poursuivi l’alimentation pendant la maladie, Côte d’Ivoire, 2006 Enfants atteints de diarrhée ayant : Caractéristiques socio- démographique s Cas de diarrhée au cours des deux dernières semaines Nombr e enfants de 0-59 mois Bu plus que d’habitud e Bu autant ou moins que d’habitud e Mangé à peu près moins, autant ou plus que d’habitud e Mangé beauco up moins ou rien Traitemen t à domicile de la diarrhée* Reçu un traitement RVO ou un apport d’aliments fluides et poursuivi l’alimentation Nombre d’enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée Sexe Masculin 18,2 4 421 50,3 48,0 68,6 31,3 30,9 43,9 804 Féminin 16,3 4 183 49,4 48,8 71,0 28,1 35,3 46,1 680 Région Centre 18,7 687 38,5 57,7 68,2 31,8 25,9 39,9 129 Centre Nord 18,0 615 47,8 52,2 53,1 46,9 20,2 23,9 111 Nord Est 17,0 461 37,2 62,5 84,4 15,6 30,8 74,1 78 Centre Est 6,8 213 49,9 43,5 62,0 35,2 31,7 54,9 15 Sud (sans Abidjan) 15,8 1 660 44,0 54,4 75,9 23,5 31,7 50,3 262 Sud Ouest 14,2 1 122 43,3 53,9 69,4 29,2 30,5 38,4 159 Centre Ouest 22,4 868 58,7 38,6 76,8 22,4 44,2 51,9 194 Ouest 24,0 852 56,1 41,9 53,2 46,8 24,0 33,4 205 Nord Ouest 15,6 333 50,7 49,3 63,9 35,1 31,3 37,6 52 Nord 21,6 667 50,7 48,2 64,7 34,9 30,8 41,2 144 Ville d’Abidjan 12,0 1 126 65,5 34,4 87,8 12,1 56,9 60,2 135 Milieu de résidence Urbain 14,6 3 202 52,3 46,5 76,1 23,9 40,5 48,3 469 Rural 18,8 5 402 48,7 49,3 66,7 32,6 29,4 43,4 1 015 Age 0-11 mois 17,2 1 951 39,9 58,8 65,2 33,7 24,1 37,2 336 12-23 mois 25,5 1 751 52,2 46,9 68,0 31,6 33,0 44,1 447 24-35 mois 18,4 1 723 60,8 37,5 72,9 27,1 41,2 53,0 318 36-47 mois 12,9 1 601 44,5 51,4 78,1 21,6 33,6 46,9 206 48-59 mois 11,2 1 577 49,5 48,4 66,8 32,7 33,8 45,0 177 Niveau d’instruction de la mère Aucune 17,3 5 440 46,9 50,8 67,9 31,6 28,9 42,7 938 Primaire 18,2 2 262 53,4 45,8 69,8 29,6 35,7 46,2 411 Secondaire + 15,1 854 59,1 39,8 82,0 18,0 52,4 57,0 129 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 19,7 2 052 49,7 48,9 67,8 32,0 29,3 43,6 403 Deuxième 20,3 1 938 49,2 48,5 66,8 32,8 30,5 45,0 393 Moyen 16,3 1 741 44,5 54,4 65,0 34,1 27,9 38,0 284 Quatrième 15,3 1 598 50,8 46,1 72,6 26,5 36,2 45,6 244 Plus riche 12,5 1 274 59,8 39,4 85,5 14,5 52,1 59,6 159 Ensemble 17,2 8 604 49,8 48,4 69,7 29,8 32,9 44,9 1 484 * MICS Indicateur 34 Recherche de soins et traitement des infections respiratoires aiguës aux antibiotiques Les infections respiratoires aiguës (IRA) constituent l’une des principales causes de mortalité chez les enfants et l'utilisation des antibiotiques chez les enfants de moins de cinq ans souffrant des IRA est une intervention essentielle. Un des objectifs du plan d’action un Monde Digne des Enfants est de réduire d'un tiers les décès liés aux IRA. Les enfants souffrant des IRA sont ceux qui ont eu une maladie avec une toux accompagnée d'une respiration rapide ou difficile et dont les symptômes n'étaient pas dus à un problème au niveau de la poitrine et à une obstruction nasale. 53 Au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête, 5% des enfants âgés de moins de cinq ans ont souffert des IRA. La prévalence des IRA est plus élevée en milieu rural (6%) qu’en milieu urbain (4%). De même, les enfants des régions Ouest (12%) et Centre-Nord (11%) ont davantage présenté des signes des IRA que les autres. Ces infections sont plus fréquentes chez les enfants de moins d’un an que chez les autres et ceux dont les mères sont sans instruction (6%) ainsi que dans les ménages plus pauvres (8%). Demande de conseils ou recherche de traitement des IRA Parmi les enfants qui ont souffert des IRA, 35% ont été emmenés chez un prestataire de soins de santé approprié (tous les services de santé publique ou privée autres que la pharmacie13). Les parents ont plus tendance à y emmener leurs filles (41%) que leurs garçons (30%). Le recours aux centres de santé (public comme privé) est de 73% à Abidjan, plus élevé en milieu urbain (57%) qu’en milieu rural (27%). Il est plus faible au Centre-Est (11%) et à l’Ouest (19%). Les mères plus instruites (69%) se sont davantage dirigées vers ces prestataires que celles moins instruites (42%) ou sans instruction (29%). De même, dans les ménages plus riches (71%), les parents ont tendance à se rendre dans des services de santé appropriés que ceux des ménages plus pauvres (21%). Par ailleurs, des parents/amis et des tradi-praticiens ont été sollicités respectivement dans 12 et 13% des cas pour apporter des soins aux enfants malades. A l’Ouest où les enfants sont plus touchés par ces infections, ils sont surtout emmenés chez des parents/amis (32%). Dans cette région, les prestataires de soins appropriés sont sollicités à la même échelle que les tradi-praticiens (19%). 13 Les services de santé publique ou privée dont il est question sont : l’hôpital public ou privé ; la clinique publique ou privée ; le centre de santé publique ou privée, le médecin privé ; le dispensaire itinérant ; l’agent de santé villageois ; ect. 54 Tableau CH.6 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois souffrant des IRA au cours des 2 semaines précédant l’enquête et qui ont consulté un traitant, Côte d’Ivoire, 2006 Enfants souffrant des IRA et emmenés en consultation auprès de : Services publics Services privés Autre service Caractéristiques socio- démographiques Cas d’infection respiratoire aiguë Nombre enfants de 0-59 mois Hôpital public Centre de santé publique Autre public Hôpital / Dispens aire privé Phar maci e Autre service privé Parent / ami Boutiq ue Tradi prati cien Autre source N’impo rte quel traitant appropr ié* Sexe Masculin 5,2 4 421 10,7 10,9 1,5 2,8 1,7 3,0 11,1 3,6 13,8 3,1 29,6 Féminin 4,8 4 183 11,9 21,9 4,6 3,3 4,1 0,6 13,7 2,4 12,1 1,0 41,4 Région Centre 3,9 687 10,6 19,9 0,0 0,0 4,1 0,0 4,9 0,0 15,0 0,0 34,9 Centre Nord 11,3 615 4,8 33,7 2,3 3,6 0,0 0,0 5,4 1,4 8,6 2,6 44,3 Nord Est 8,8 461 20,1 8,8 0,0 0,0 1,5 0,0 8,1 3,7 4,7 0,0 29,0 Centre Est 0,9 213 0,0 10,6 0,0 0,0 0,0 0,0 11,3 0,0 0,0 18,1 10,6 Sud (sans Abidjan) 3,5 1 660 14,5 2,2 2,4 0,0 6,6 3,5 6,3 0,0 24,5 6,2 22,7 Sud Ouest 3,6 1 122 2,5 27,0 1,7 3,3 6,5 6,6 3,2 0,0 3,2 2,4 41,8 Centre Ouest 2,3 868 14,6 23,1 5,0 0,0 5,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 42,7 Ouest 12,2 852 4,0 4,7 5,0 3,4 1,4 3,3 32,0 8,0 19,4 2,3 19,2 Nord Ouest 2,7 333 26,1 2,1 4,6 13,9 6,9 0,0 8,2 10,2 6,1 0,0 42,0 Nord 4,5 667 4,5 34,5 0,0 9,3 2,0 0,0 2,8 4,5 0,0 0,0 48,3 Ville d’Abidjan 2,7 1 126 44,9 14,6 7,6 5,5 0,7 0,0 15,2 0,0 25,5 0,0 72,5 Milieu de résidence Urbain 3,8 3 202 23,9 18,7 2,4 8,6 3,0 4,6 6,2 1,5 12,1 1,3 56,8 Rural 5,7 5 402 6,2 15,0 3,1 0,9 2,7 0,8 14,8 3,6 13,4 2,4 26,5 Age 0-11 mois 6,3 1 951 15,7 20,4 5,3 3,2 1,7 3,0 12,0 3,9 9,4 1,4 47,7 12-23 mois 4,5 1 751 9,3 17,8 1,3 1,7 0,3 3,3 12,7 0,0 14,1 3,1 35,3 24-35 mois 4,8 1 723 8,7 16,9 0,0 3,4 3,2 1,8 7,9 0,3 17,4 4,3 30,8 36-47 mois 4,3 1 601 16,1 14,5 1,5 5,7 0,2 0,6 12,2 8,4 17,3 1,8 36,0 48-59 mois 4,8 1 577 4,3 7,9 5,2 1,5 9,1 0,0 17,3 2,9 9,0 0,0 18,3 Niveau d’instruction de la mère Aucun 5,5 5 440 6,0 15,7 3,3 3,3 3,2 1,2 15,1 4,3 13,3 1,1 29,2 Primaire 4,3 2 262 20,2 12,7 1,7 2,1 2,3 4,5 7,6 0,0 11,2 5,8 41,5 Secondaire ou plus 3,7 854 33,3 30,8 0,1 3,7 0,5 0,0 0,7 0,0 16,6 0,0 69,2 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 7,5 2 052 7,2 8,3 3,6 0,5 2,2 1,0 22,1 3,2 14,8 2,4 20,5 Deuxième 5,4 1 938 6,4 21,4 2,3 0,0 3,7 0,9 8,5 4,7 16,0 1,2 31,5 Moyen 4,4 1 741 8,4 21,5 0,0 4,3 3,0 4,9 5,6 2,1 8,1 4,7 40,6 Quatrième 3,8 1 598 10,9 19,2 5,7 12,7 3,2 3,3 9,8 2,6 3,3 1,1 49,3 Plus riche 2,9 1 274 48,2 17,0 2,8 3,4 2,0 0,0 0,0 0,0 23,3 0,0 71,4 Ensemble 5,0 8 604 11,2 16,1 2,9 3,0 2,8 1,9 12,3 3,0 13,0 2,1 35,1 * MICS Indicateur 23 ; ** Autres publics comprend les modalités Autres structure publiques, Case de santé publique, Centre de santé communautaire et Clinique mobile ou Dispensaire itinérant ou Caravane sanitaire. Utilisation des antibiotiques contre les IRA Pour traiter les IRA, 19% des enfants malades ont reçu des antibiotiques (Tableau CH.7). Cette proportion diffère selon les caractéristiques socio-économiques. En effet, 26% des enfants du milieu urbain contre 16% de ceux du milieu rural ont reçu ce traitement. La région du Centre-Nord (38%) a la proportion la plus élevée, tandis que l’Ouest (8%) et le Centre-Ouest (10%) ont les proportions les plus faibles. Par ailleurs, les enfants malades âgés de moins d’un an ont davantage été traités aux antibiotiques (24%). Il en est de même pour les enfants dont les mères sont plus instruites (27%) et chez ceux qui sont issus de ménages plus riches (34%). 55 Tableau CH.7 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois souffrant des IRA et qui ont reçu un traitement antibiotique, Côte d’Ivoire, 2006 Caractéristiques socio- démographiques Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans souffrant des IRA et traités aux antibiotiques au cours des deux dernières semaines* Nombre d’enfants souffrant des IRA au cours des deux semaines précédant l’enquête Sexe Masculin 17,1 230 Féminin 21,5 201 Région Centre 13,5 27 Centre Nord 37,8 70 Nord Est 18,8 41 Centre Est 24,1 2 Sud (sans Abidjan) 22,0 58 Sud Ouest 17,8 41 Centre Ouest 9,9 20 Ouest 8,2 104 Nord Ouest 23,7 9 Nord 18,2 30 Ville d’Abidjan 21,1 31 Milieu de résidence Urbain 26,4 122 Rural 16,3 309 Age 0-11 mois 23,6 124 12-23 mois 16,3 79 24-35 mois 19,0 83 36-47 mois 18,8 69 48-59 mois 15,5 76 Niveau d’instruction de la mère Aucun 18,0 301 Primaire 19,4 98 Secondaire ou plus 26,8 31 Quintiles de bien-être économique Plus pauvre 13,5 154 Deuxième 18,7 104 Moyen 18,1 76 Quatrième 26,8 61 Plus riche 33,7 36 Ensemble 19,2 431 * MICS Indicateur 22 Signes d’alerte des IRA La connaissance des signes d'alerte des IRA par la mère/personne en charge est un déterminant important de la recherche de soins. Le Tableau CH.7A indique que seulement 7% des femmes connaissent les deux signes d'alerte des IRA - à savoir une respiration difficile et rapide. Les femmes de l’Ouest (19%) et du Centre (12%) connaissent mieux ces deux signes que les autres. La méconnaissance de ces signes est plus marquée au Nord. Le niveau de connaissance des deux signes d’alerte des IRA augmente avec le niveau d’instruction de la mère et le bien-être économique du ménage. Les signes de la respiration rapide et la difficulté respiratoire sont évoqués respectivement par 13% et 19% des mères/personnes en charge comme des symptômes d’IRA nécessitant l’envoi immédiat de l’enfant chez un prestataire de soins de santé, et 82% ont mentionné le développement de la fièvre. Enfin, l’incapacité de manger ou de boire (20%) et l’apparition de sang dans les selles (22%) ont été citées comme symptômes susceptibles de pousser les femmes à emmener immédiatement l’enfant dans un centre de santé. 56 Tableau CH.7A : Pourcentage de mères/PCE d’enfants de 0-59 mois sachant identifier les types de symptômes nécessitant de conduire immédiatement l’enfant auprès d’une formation sanitaire, et pourcentage de mères/PCE sachant reconnaître une respiration rapide ou difficile comme signal de la nécessité d’une consultation immédiate, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage de mères/PCE d’enfants de 0-59 mois estimant que l’enfant doit être immédiatement conduit auprès d’une formation sanitaire s’il : Caractéristiques socio- démographique s Est incapable de boire ou de téter Devient plus malade Est fébril e A une respir ation rapid e Respire difficile ment A du sang dans les selles Ne boit pas correcte ment A d’autres symptôme s Mères/PCE capables d’identifier les deux signaux d’alerte de la pneumonie* Nombre de mères/PCE d’enfants de 0-59 mois Région Centre 25,0 50,0 85,4 15,0 23,4 35,7 14,4 59,4 11,8 687 Centre Nord 23,6 30,6 77,5 12,5 24,6 13,7 10,7 38,3 7,6 615 Nord Est 30,7 25,3 85,4 9,7 21,8 28,7 12,0 24,6 3,7 461 Centre Est 20,3 78,5 91,9 10,0 18,9 30,0 6,4 30,4 3,4 213 Sud (sans Abidjan) 16,0 49,2 81,0 9,9 18,4 10,8 7,3 23,1 6,2 1 660 Sud Ouest 13,8 45,4 79,0 10,2 11,6 11,9 5,4 12,5 5,8 1 122 Centre Ouest 18,1 29,5 86,6 6,1 10,2 17,3 4,2 45,4 3,5 868 Ouest 35,3 49,1 76,8 31,7 34,9 49,3 14,5 51,0 19,0 852 Nord Ouest 26,2 39,8 71,4 15,9 25,7 33,3 5,9 49,4 7,4 333 Nord 8,0 46,0 70,4 5,3 13,3 23,8 3,0 38,9 0,6 667 Ville d’Abidjan 19,1 44,1 91,2 12,2 19,6 19,2 9,1 23,0 5,5 1 126 Milieu de résidence Urbain 19,2 43,5 85,6 12,6 20,1 19,6 8,8 28,6 7,1 3 202 Rural 20,7 43,6 79,3 12,4 19,0 23,5 8,1 35,9 6,9 5 402 Niveau d’instruction de la mère Aucun 19,4 44,7 79,4 11,9 19,1 22,6 7,0 32,0 6,0 5 440 Primaire 21,0 42,0 84,2 11,8 17,9 19,3 9,6 36,7 7,6 2 262 Secondaire ou + 22,3 40,3 88,7 17,4 25,4 25,0 13,3 32,5 11,1 854 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 23,3 42,1 76,5 13,6 17,6 24,4 7,3 39,1 7,1 2 052 Deuxième 18,9 45,3 78,3 10,3 18,0 21,1 8,2 33,1 5,5 1 938 Moyen 18,4 43,7 82,8 11,2 20,2 22,3 7,8 34,5 6,4 1 741 Quatrième 18,5 44,0 85,0 13,1 20,0 19,7 7,8 29,0 7,5 1 598 Plus riche 21,5 42,8 89,3 14,7 22,5 22,0 11,6 27,4 9,3 1 274 Ensemble 20,2 43,6 81,6 12,5 19,4 22,0 8,4 33,2 7,0 8 604 Utilisation de combustibles solides Plus de 3 milliards de personnes dans le monde utilisent des combustibles solides (biomasse et charbon) pour leurs besoins en énergie de base, comme la cuisine et le chauffage. Faire la cuisine et se chauffer avec des combustibles solides entraînent des niveaux élevés de pollution de l'air intérieur, par la production d'un mélange complexe de polluants nuisibles pour la santé. Le principal problème posé par l'utilisation des combustibles solides est l’émanation d'une combustion incomplète, notamment le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures aromatiques polycycliques, le dioxyde d'azote (SO2) et d’autres éléments toxiques. L'utilisation de combustibles solides augmente les risques de maladies respiratoires aiguës, la pneumonie, l'obstruction pulmonaire chronique, le cancer et la tuberculose. On note également le faible poids à la naissance, la cataracte et l’asthme. Le principal indicateur est la proportion de la population utilisant des combustibles solides comme source principale d'énergie domestique pour la cuisine. 57 Dans l'ensemble, 86% des ménages utilisent des combustibles solides pour faire la cuisine (Tableau CH.8). Pratiquement tous les ménages en milieu rural utilisent des combustibles solides (99,5%), surtout en raison de la très forte utilisation du bois. En milieu urbain, cette proportion est de 68% avec une importante utilisation du charbon de bois (39%). L’utilisation des combustibles solides est plus faible à Abidjan (39%) que dans les autres strates (93% à 100%). Tableau CH.8 : Pourcentage de ménages selon le type de combustibles utilisés pour la cuisine, Côte d'Ivoire, 2006 Type de combustible utilisé pour la cuisine Caractéristiques socio- démographiques Electricité Gaz naturel Charbon de bois Bois Combustibles solides pour la cuisine Nombre de ménages Région Centre 0,0 6,8 18,5 74,4 92,9 507 Centre Nord 0,3 1,1 30,6 68,1 98,7 526 Nord Est 0,0 0,5 9,5 89,9 99,4 389 Centre Est 0,6 4,6 23,0 70,8 93,8 193 Sud (sans Abidjan) 0,1 6,1 14,1 79,5 93,6 1356 Sud Ouest 0,0 2,8 20,8 76,2 97,1 823 Centre Ouest 0,2 3,3 13,8 82,0 95,8 659 Ouest 0,0 0,1 11,4 88,2 99,7 733 Nord Ouest 0,1 0,0 7,9 91,7 99,7 262 Nord 0,1 0,6 17,0 82,0 99,0 498 Ville Abidjan 0,2 61,0 33,9 4,9 38,8 1331 Milieu de résidence Urbain 0,2 31,2 39,0 29,4 68,4 3161 Rural 0,1 0,2 4,8 94,7 99,5 4116 Education du chef de ménage Aucun 0,1 6,4 16,8 76,3 93,2 3916 Primaire 0,0 10,4 18,7 70,8 89,5 1470 Secondaire + 0,2 23,9 25,6 50,3 75,9 1458 Quintiles de bien-être économique du ménage Le plus pauvre 0,0 0,0 2,0 97,9 99,9 1628 Second 0,0 0,1 4,2 95,5 99,8 1435 Moyen 0,2 0,3 11,9 87,2 99,1 1334 Quatrième 0,1 10,0 44,4 45,2 89,6 1423 Le plus riche 0,3 58,0 37,6 3,8 41,4 1457 Ensemble 0,1 13,7 19,6 66,3 86,0 7277 * MICS Indicateur 24; MDG indicateur 29 L'utilisation de combustible solide a plus ou moins d’effet sur la pollution intérieure, étant donné que la concentration des polluants est différente selon que le même combustible est consumé dans différents fourneaux. L'utilisation de fourneaux fermés avec des cheminées réduit la pollution intérieure14, tandis qu'un fourneau ouvert ou un feu ouvert sans cheminée ni hotte est synonyme d’absence de protection contre les effets nocifs des combustibles solides. 14 La pollution intérieure se réfère à l’endroit utilisé par le ménage pour faire la cuisine. 58 Il y a lieu de noter qu’en Côte d’Ivoire il n’existe pratiquement pas de cheminée. Toutefois, l’information a été collectée selon la réalité locale tout en gardant à l’esprit le sens de pollution intérieure. En effet, lorsque le foyer est dans une cuisine, l’aération est beaucoup moins abondante que sous un appatam et l’est encore moins qu’à l’air libre. Le tableau CH.9 nous instruit à ce sujet. La plupart des ménages utilisent des foyers dans la cuisine15 (85%), tandis que 9% sont en plein air et 6% sous un appatam. Cette observation connaît très peu de variation quelque soit le milieu de résidence. Ce constat est pratiquement identique en région mais à quelques degrés moindres pour les régions du Nord-Ouest (65%) et du Centre-Ouest (68%) où les foyers en plein air atteignent des proportions non négligeables, respectivement 27% et 24%. Tableau CH.9 : Pourcentage de ménages utilisant les combustibles solides pour la cuisine selon le type de foyer ou feu utilisé, Côte d'Ivoire, 2006 Pourcentage de ménages utilisant des combustibles solides pour la cuisine dans un : Foyer en plein air Foyer sous un appatam Foyer dans une cuisine Autre foyer Nombre de ménages utilisant des combustibles solides pour la cuisine Région Centre 2,2 1,8 94,0 1,6 479 Centre Nord 1,1 1,1 97,5 0,3 529 Nord Est 2,2 22,1 68,6 7,1 401 Centre Est 1,8 9,1 89,1 0,0 186 Sud (sans Abidjan) 11,1 1,5 87,2 0,1 1313 Sud Ouest 12,1 10,2 77,7 0,0 824 Centre Ouest 24,0 3,4 67,9 4,1 642 Ouest 0,9 2,6 96,5 0,0 741 Nord Ouest 26,8 7,7 65,5 0,0 264 Nord 0,2 1,6 98,2 0,0 498 Ville Abidjan 7,2 13,8 79,0 0,0 521 Milieu de résidence Urbain 9,4 6,8 83,5 0,3 2210 Rural 8,0 5,1 85,3 1,4 4187 Education du chef de ménage Aucun 7,4 6,4 84,7 1,4 3740 Primaire 10,2 5,1 84,0 0,4 1343 Secondaire et + 10,1 4,3 85,2 0,3 1122 Quintiles de bien-être économique du ménage Le plus pauvre 7,6 4,3 87,3 0,8 1665 Second 8,5 5,6 84,3 1,6 1468 Moyen 8,9 5,5 83,9 1,6 1345 Quatrième 9,0 8,0 82,3 0,5 1307 Le plus riche 9,0 5,5 85,1 0,3 611 Ensemble 8,5 5,7 84,7 1,0 6397 Paludisme Le paludisme est une des principales causes de décès chez les enfants âgés de moins de cinq ans. Il contribue également à l'anémie chez les enfants tout en étant responsable d'un fort absentéisme scolaire. Des mesures de prévention, particulièrement l'utilisation de moustiquaires imprégnées, peuvent réduire de manière appréciable les taux de mortalité dus au paludisme chez les enfants. Dans les régions où le paludisme est endémique, les recommandations internationales suggèrent de traiter toute fièvre de l'enfant comme s'il s'agissait du paludisme et de donner immédiatement à l'enfant un traitement complet de comprimés antipaludéens recommandés. Les enfants présentant des symptômes de paludisme sévère, tels que la fièvre ou les convulsions, doivent être emmenés dans un établissement de santé. De même, les enfants convalescents du paludisme doivent recevoir des fluides et des aliments supplémentaires et, pour les plus jeunes d'entre eux, continuer d'être allaités. 15 La cuisine est définie dans le contexte de MICS 2006 comme un local fermé et couvert utilisé comme lieu de préparation de la nourriture. 59 Le questionnaire comprend des questions sur la disponibilité et l'utilisation des moustiquaires tant dans les ménages que chez les enfants de moins de cinq ans, ainsi que sur le traitement antipaludéen et la prophylaxie intermittente pour le paludisme. Les résultats de l'enquête indiquent que un peu plus d’un quart (27%) des ménages possèdent au moins une moustiquaire. La proportion de ménages possédant une moustiquaire imprégnée est seulement de 10% (Tableau CH.10). Le taux de possession de moustiquaires est plus élevé en milieu rural (31%) qu’en milieu urbain (22%). Toutefois, il n’y a pas de différence selon le milieu de résidence en ce qui concerne les moustiquaires imprégnées. Les moustiquaires sont plus disponibles à l’intérieur du pays qu’à Abidjan (12%). C’est dans la région du Sud-Ouest qu’il y a la plus forte proportion de ménages possédant des moustiquaires (42%). Concernant les moustiquaires imprégnées, les plus fortes proportions sont observées dans les régions du Sud (sans Abidjan) et du Nord (14%). Tableau CH.10 : Pourcentage de ménages possédant au moins une moustiquaire imprégnée à l’insecticide (MII), Côte d’Ivoire, 2006 * MICS Indicateur 36 Les résultats de MICS 2006 indiquent également que 17% des enfants âgés de moins de cinq ans ont dormi sous une moustiquaire la nuit précédant l'enquête. Cette proportion est de 3% pour la moustiquaire imprégnée (Tableau CH.11). Les parents ont tendance à faire dormir leurs enfants sous la moustiquaire quand ils sont encore plus jeunes (23% avant un an et 12% au-delà de 48 mois). Caractéristiques socio- démographiques Pourcentage de ménages possédant au moins une moustiquaire Pourcentage de ménages possédant au moins une moustiquaire imprégnée à l’insecticide (MII)* Nombre de ménages Région Centre 25,6 12,6 530 Centre Nord 24,9 5,0 549 Nord Est 29,7 5,0 422 Centre Est 26,7 7,8 203 Sud (sans Abidjan) 27,4 14,3 1 429 Sud Ouest 41,6 10,3 867 Centre Ouest 36,9 10,7 675 Ouest 27,7 9,9 764 Nord Ouest 28,6 7,0 271 Nord 27,4 14,4 506 Ville d’Abidjan 12,1 8,5 1 384 Milieu de résidence Urbain 22,4 11,3 3 317 Rural 30,5 9,5 4 283 Niveau d’instruction du chef de ménage Aucun 25,9 8,5 4 006 Primaire 28,2 10,4 1 533 Secondaire ou plus 28,1 14,1 1 914 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 25,6 7,3 1 702 Deuxième 29,3 9,2 1 487 Moyen 31,4 11,8 1 401 Quatrième 25,3 9,5 1 524 Plus riche 23,6 14,2 1 486 Ensemble 26,9 10,3 7 600 60 Tableau CH.11 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois qui ont passé la nuit précédant l’enquête sous une moustiquaire imprégnée, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage d’enfants ayant : Caractéristiques socio- démographiques Dormi sous une moustiquaire* Dormi sous une moustiquaire imprégnée** Dormi sous une moustiquaire non imprégnée Dormi sous une moustiquaire mais ne savent si elle a été imprégnée Oublié s’ils ont dormi sous une moustiquaire Affirmé n’avoir pas dormi sous une moustiquaire Sexe Masculin 16,0 2,8 11,7 1,6 0,3 83,7 Féminin 18,4 3,3 13,3 1,8 0,2 81,4 Région Centre 15,3 3,9 10,0 1,4 0,0 84,7 Centre Nord 13,1 0,7 11,5 0,9 0,1 86,8 Nord Est 13,5 0,8 10,4 2,3 0,0 86,5 Centre Est 16,7 3,0 12,7 0,9 0,1 83,2 Sud (sans Abidjan) 17,9 4,0 11,7 2,2 0,4 81,7 Sud Ouest 32,2 4,5 26,6 1,1 1,0 66,8 Centre Ouest 18,8 3,4 13,5 1,9 0,0 81,2 Ouest 21,4 0,8 18,1 2,4 0,1 78,5 Nord Ouest 13,3 1,6 7,9 3,8 0,0 86,7 Nord 6,7 2,8 2,6 1,3 0,0 93,3 Ville d’Abidjan 8,9 3,8 4,3 0,8 0,0 91,1 Milieu de résidence Urbain 16,3 4,3 9,7 2,3 0,0 83,6 Rural 17,6 2,3 14,0 1,3 0,4 82,0 Age 0-11 mois 22,5 4,0 15,9 2,6 0,2 77,2 12-23 mois 18,1 2,9 13,8 1,3 0,1 81,8 24-35 mois 16,3 3,0 11,6 1,8 0,1 83,6 36-47 mois 15,8 3,3 10,8 1,7 0,3 83,9 48-59 mois 11,8 1,9 9,2 0,7 0,4 87,8 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 17,0 1,2 14,7 1,1 0,1 82,9 Deuxième 15,9 2,5 12,3 1,0 0,4 83,7 Moyen 18,0 3,1 13,1 1,9 0,6 81,4 Quatrième 17,8 3,7 12,2 2,0 0,0 82,1 Plus riche 17,2 5,9 8,4 2,9 0,0 82,8 Ensemble 17,1 3,0 12,4 1,7 0,2 82,6 * MICS Indicateur 38 ; ** MICS Indicateur 37 ; Indicateur OMD 22 Pendant l’enquête, on a demandé si les enfants de moins de cinq ans avaient eu de la fièvre au cours des deux semaines qui ont précédé l’enquête. Un peu plus d'un enfant sur quatre (26%) ont eu la fièvre. (Tableau CH.12). Cette proportion est plus élevée en milieu rural (29%) qu’en milieu urbain (22%). Des différences de la prévalence de la fièvre sont observées au niveau des régions. Ainsi, les régions Ouest (40%), Centre-Ouest (34%) et Nord (33%) sont les plus touchées, tandis que la prévalence est plus faible dans le Centre-Est (12%) et dans la ville d’Abidjan (16%). La prévalence de la fièvre varie d’un minimum de 21% au-delà de 48 mois à un maximum de 31% entre 12 et 23 mois. Les proportions d’enfants qui ont eu de la fièvre sont moins importantes dans les ménages les plus riches (21%) comparativement aux ménages plus pauvres (30%). Pour traiter la fièvre, des médicaments ont été administrés aux enfants fébriles à domicile ou dans un centre de santé. Ainsi, au cours des deux semaines précédant l’enquête, seulement 36% des enfants ont été traités avec un antipaludéen "approprié" et un peu plus du quart (26%) ont reçu des antipaludéens dans les 24 heures qui ont suivi l'apparition des symptômes. Les antipaludéens "appropriés" sont la chloroquine, le SP/Fansidar, l'association de médicaments à base d'artémisinine, etc. L’enquête a révélé que 31% des enfants fébriles ont reçu de la chloroquine. Très peu d’enfants fébriles ont reçu du SP/Fansidar (2%) et de la thérapie associée à base d'artémisinine (3%). Un pourcentage important des enfants fébriles (30%) ont reçu des médicaments autres que les antipaludéens, y compris des antipyrétiques 61 comme le paracétamol, l'aspirine ou l’acétaminophène. Il convient de souligner que 20% des enfants fébriles ont été traités à base de médicaments traditionnels. Les enfants vivant en milieu urbain ont davantage bénéficié d’un traitement approprié (45%) que ceux du milieu rural (32%). Parmi les enfants ayant bénéficié d’un traitement approprié, ceux résidant dans les régions Centre-Est (46%), Centre-Nord (45%), Centre (43%) sont majoritaires. Selon le niveau d’instruction, on observe que les enfants des mères instruites (57%) ont davantage reçu des antipaludéens appropriés que ceux dont les mères sont sans niveau d’instruction (32%). Tableau CH.12 : Pourcentage d’enfants de 0-59 mois ayant eu de la fièvre au cours des 2 semaines précédant l’enquête, qui ont reçu des médicaments antipaludéens, Côte d‘Ivoire, 2006 Enfants ayant eu de la fièvre au cours des deux dernières semaines qui ont été traités avec : Antipaludéens : Autres médicaments : Caractéris- tiques socio- démogra- phiques Ont eu de la fièvre au cours des deux dernières semaines SP/ Fansida r Chloro quine Association s médicament euses à base d’artémisin e Autre antipal udéen Tout antipal udéen appropri é Paracé- tamol/ Panado l/ Acétam inophè ne Autre médi- cament: Médi- cament s tradi- tionnel Autre Ne sait pas Tout antipalud éen approprié dans les 24h qui ont suivi les symptô- mes* Sexe Masculin 26,1 1,1 30,5 2,2 3,7 35,9 29,7 17,9 10,5 1,5 25,2 Féminin 25,9 2,1 30,8 3,3 2,9 36,0 29,2 22,5 11,1 2,4 26,7 Région Centre 28,9 0,9 39,0 1,6 5,4 43,3 30,6 21,7 9,9 2,4 34,6 Centre N d 29,0 4,7 38,6 3,6 1,2 44,9 24,3 8,5 10,9 4,4 38,5 Nord Est 29,2 0,3 17,2 0,5 1,3 19,2 40,0 8,7 20,8 3,7 10,7 Centre Est 11,6 0,9 41,3 0,5 7,3 46,2 34,0 22,0 17,2 0,0 30,6 Sud (sans Abidj 20,7 0,9 33,6 4,9 2,7 40,7 32,8 21,0 9,3 0,8 29,2 Sud Ouest 20,3 2,6 36,2 0,5 6,0 42,0 31,2 12,0 13,0 3,2 24,2 Centre O t 34,4 3,3 21,9 0,8 1,7 25,8 21,8 22,8 9,4 2,7 17,2 Ouest 39,9 1,1 20,5 5,6 5,1 28,8 24,6 29,4 7,5 1,1 21,4 Nord Ouest 28,6 0,6 25,8 3,3 4,3 31,7 22,9 33,9 9,8 2,2 26,4 Nord 32,9 0,6 40,6 0,0 0,6 41,3 22,1 27,5 7,8 0,8 27,1 Abidjan 16,0 0,0 33,7 5,0 3,8 39,7 50,5 8,1 15,7 0,4 32,0 Milieu de résidence Urbain 21,9 0,7 38,9 5,8 3,3 45,2 38,8 14,1 11,7 1,3 32,2 Rural 28,5 2,0 26,9 1,4 3,3 31,8 25,2 22,8 10,3 2,3 23,1 Age en i 0-11 26,1 1,8 32,7 2,3 4,6 38,8 24,9 17,0 11,0 2,5 28,8 12-23 31,2 0,8 34,2 3,1 4,0 39,8 30,4 20,7 10,9 2,7 29,5 24-35 27,6 2,9 29,0 3,5 3,1 35,1 29,1 21,7 11,9 1,3 22,2 36-47 23,2 0,1 30,5 1,1 1,8 32,6 27,6 21,4 10,3 0,5 24,7 48-59 21,3 2,1 24,2 3,8 2,1 30,4 37,3 20,1 9,1 2,5 22,6 Niveau d’instruction de la mère Aucun 25,7 1,1 26,6 2,3 2,8 31,5 25,8 23,2 11,7 2,2 22,0 Primaire 26,2 2,7 32,4 3,8 3,1 37,8 31,3 16,6 9,9 1,5 28,5 Secondaire 27,7 1,9 48,6 3,2 6,4 56,7 47,0 11,4 7,1 1,4 42,3 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 30,0 1,1 23,5 0,9 3,4 27,8 18,4 27,0 10,4 3,2 19,8 Deuxième 29,7 1,3 24,3 2,7 2,2 28,7 28,1 21,3 10,2 1,2 20,7 Moyen 25,5 2,9 32,4 3,0 3,5 38,8 28,0 19,7 12,8 1,9 31,3 Quatrième 21,3 1,1 36,9 3,7 3,6 43,0 37,9 17,4 10,7 1,7 27,1 Plus riche 20,7 1,6 49,9 5,6 4,7 56,9 49,7 5,5 9,6 1,0 41,1 Ensemble 26,0 1,6 30,6 2,8 3,3 36,0 29,5 20,1 10,8 2,0 25,9 * MICS Indicateur 39 ; Indicateur OMD 22 62 Carte 4 : Prévalence de la fièvre chez les enfants de 0-59 mois au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 63 Les femmes enceintes vivant dans des zones où la prévalence du paludisme est élevée courent quatre fois plus de risque que les autres adultes de contracter cette maladie et deux fois plus de risque d'en mourir. En cas d'infection, les femmes enceintes risquent d’avoir une anémie, de faire un accouchement prématuré et de donner naissance à un enfant mort-né. Leurs bébés risquent de présenter un faible poids à la naissance, ce qui compromet leurs chances de survie au bout de leur première année. Pour cette raison, des mesures sont prises pour protéger les femmes enceintes en leur distribuant des moustiquaires traitées à l'insecticide et en leur faisant prendre des médicaments lors des consultations prénatales pour prévenir l'infection au paludisme (traitement préventif intermittent, TPI). Dans le cadre de MICS 2006, il a été demandé aux femmes de mentionner les médicaments qu'elles avaient reçus durant leur dernière grossesse au cours des deux années qui ont précédé l'enquête. Les femmes sont considérées comme ayant reçu une thérapie préventive intermittente si elles ont reçu au moins 2 doses de SP/Fansidar durant la grossesse. Le traitement préventif intermittent du paludisme chez les femmes enceintes ayant accouché au cours des deux années précédant l'enquête est présenté dans le Tableau CH.13. Trois quarts des femmes ont reçu un médicament antipaludéen pendant leur grossesse. Le traitement à la chloroquine est le plus utilisé : 47% des femmes ont été traitées avec cet antipaludéen. Cependant, on note que c’est seulement 8% des femmes qui ont reçu au moins deux fois le SP/Fansidar. Cette proportion est de 7% en milieu rural contre 10% en milieu urbain. Ce traitement au Fansidar est plus répandu dans les régions du Centre-Nord (15%) et Ouest (14%) et particulièrement faible dans les régions du Centre et Centre-Ouest (3%). Tableau CH.13 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des 2 années précédant l’enquête et reçu le traitement préventif intermittent (TPI) du paludisme au cours de leur dernière grossesse, Côte d’Ivoire, 2006 Pourcentage de femmes enceintes qui ont pris : Caractéristiques socio- démographiques Médicament pour prévenir le paludisme en cours de grossesse SP/Fansidar, une seule fois SP/Fansidar , deux fois ou plus* SP/Fansidar , nombre de fois inconnu Chloro quine Autres médicaments Ne sait pas Nombre de femmes ayant accouché au cours des deux dernières années Région Centre 71,8 7,5 2,7 0,5 48,4 8,3 7,1 294 Centre Nord 71,6 8,0 15,3 0,0 44,7 4,4 3,0 239 Nord Est 58,0 0,5 7,0 0,7 27,1 7,7 5,7 186 Centre Est 77,2 1,7 4,5 0,6 55,3 7,5 10,9 91 Sud (sans Abidjan) 82,1 1,6 7,9 0,1 53,2 5,7 8,4 670 Sud Ouest 67,4 1,3 8,7 1,2 46,9 13,4 4,7 486 Centre Ouest 71,7 3,1 3,4 1,1 37,6 14,6 14,5 355 Ouest 68,0 4,3 14,3 0,4 34,3 19,4 2,5 368 Nord Ouest 50,3 3,4 7,9 0,3 31,1 7,5 1,7 135 Nord 78,8 4,8 9,4 0,3 60,7 27,7 1,6 285 Ville d’Abidjan 93,2 2,0 7,8 0,0 57,9 9,9 4,1 478 Milieu de résidence Urbain 84,4 3,9 10,2 0,7 50,9 10,2 6,4 1 370 Rural 68,8 2,8 7,1 0,3 44,6 12,6 5,7 2 216 Niveau d’instruction de la mère Aucun 68,1 2,2 7,8 0,5 42,9 11,8 4,7 2 133 Primaire 82,3 4,1 8,0 0,3 52,9 11,8 9,0 1 027 Secondaire ou plus 90,8 6,9 11,8 0,7 53,3 10,9 5,7 400 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 59,2 1,9 7,2 0,0 34,1 15,3 5,6 850 Deuxième 72,1 4,0 6,9 0,1 45,4 12,5 7,7 798 Moyen 73,8 2,8 6,4 0,4 50,2 10,1 5,9 705 Quatrième 84,4 3,8 11,2 1,3 50,1 10,4 6,1 680 Plus riche 91,7 3,9 10,7 0,5 61,1 8,6 4,1 554 Ensemble 74,7 3,2 8,3 0,5 47,0 11,7 6,0 3 586 * MICS Indicateur 40 64 Sources et coûts des approvisionnements Au cours de l’enquête, des informations ont été recueillies sur les sources et les coûts de quatre types d'approvisionnement : moustiquaires imprégnées à l’insecticide (MII), antipaludéens, antibiotiques et sels de réhydratation orale. Ces informations sont très importantes en ce sens qu'elles permettent une évaluation basée sur les programmes et les groupes cibles couverts. Ces informations sont également utiles pour contrôler la fourniture de matériel gratuit ou subventionné et pour l'évaluation des coûts du matériel, étant donné que les prix du matériel peuvent constituer un obstacle à son utilisation. Pour les responsables de programmes souhaitant déterminer la part des secteurs public et privé dans la fourniture de ces approvisionnements, et l'importance relative de chacune des sources, les informations sur les sources et coûts des approvisionnements peuvent être essentielles. Le tableau CH.14 donne des informations sur l'obtention des MII auprès de sources publiques ou privées, le pourcentage des ménages qui ont obtenu des MII gratuitement et leur coût moyen pour les ménages qui s’en ont procuré. Plus de la moitié des ménages (58%) s’approvisionnent en MII auprès des amis/parents, dans les boutiques/marchés ou toutes autres sources que le secteur de santé privé ou public. On note que 37% des ménages s’approvisionnent dans le secteur de santé publique, 5% dans le privé et seulement 2% obtiennent gratuitement la MII. Le coût moyen de la MII est de 3 500 FCFA dans les structures de santé publique contre 5 000 FCFA dans celles du privé. Tableau CH.14 : Répartition en pourcentage des ménages par source d’approvisionnement en moustiquaires imprégnées aux insecticides (MII) pour la prévention du paludisme, par pourcentage de ménages ayant obtenu des MII gratuitement et par coût moyen des MII, selon le type de source d’approvisionnement, pour ceux qui les ont achetées, Côte d’Ivoire, 2006 Source d’approvisionnement en MII Pourcentage de ménages ayant obtenu des MII gratuites Coût moyen des MII pour ceux qui les ont achetées Caractéristiques socio- démographiques Public* Privé Autre Total Nombre de ménages possédant au moins une MII Public Privé Public** Privé** Région Centre 54,2 0,0 45,8 100,0 51 0,0 . 3 497 . Centre Nord 47,8 2,2 50,0 100,0 15 13,9 0,0 3 991 5 000 Nord Est 77,2 0,0 22,8 100,0 11 14,4 . 3 952 . Centre Est 72,0 0,0 28,0 100,0 11 1,6 . 3 500 . Sud (sans Abidjan) 18,9 5,0 76,1 100,0 162 0,0 0,0 3 500 5 000 Sud Ouest 54,7 3,9 41,4 100,0 36 0,0 0,0 3 500 2 500 Centre Ouest 42,1 9,4 48,6 100,0 57 0,0 0,0 3 500 3 622 Ouest 68,2 13,4 18,4 100,0 26 5,3 11,6 4 326 5 000 Nord Ouest 78,9 5,2 15,9 100,0 12 13,2 0,0 5 903 . Nord 22,6 0,0 77,4 100,0 62 0,0 . 3 000 . Ville d’Abidjan 35,9 6,5 57,5 100,0 95 0,0 0,0 4 385 6 000 Milieu de résidence Urbain 39,6 4,9 55,4 100,0 292 0,9 0,0 3 500 5 000 Rural 34,6 4,5 60,9 100,0 245 4,0 3,7 3 500 4 000 Niveau d’instruction du chef de ménage Aucun 24,2 5,2 70,6 100,0 218 6,1 0,0 3 500 3 996 Primaire 35,7 2,7 61,6 100,0 110 0,0 0,0 3 500 . Secondaire ou plus 52,4 5,5 42,0 100,0 203 1,2 3,6 3 500 5 000 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 31,2 0,0 68,8 100,0 51 7,9 . 3 000 . Deuxième 27,5 5,1 67,4 100,0 93 6,5 0,0 3 500 4 000 Moyen 36,5 6,7 56,8 100,0 110 1,1 5,5 3 000 . Quatrième 33,5 1,0 65,5 100,0 109 1,5 0,0 3 500 2 500 Plus riche 47,1 7,0 45,9 100,0 175 0,6 0,0 3 500 5 000 Ensemble 37,3 4,7 57,9 100,0 538 2,2 1,6 3 500 5 000 * MICS Indicateur 96 ; ** MICS Indicateur 97 65 Les sources et les coûts de l'approvisionnement en antipaludéens pour les enfants âgés de moins de cinq ans sont présentés dans le Tableau CH.15. Près de deux mères/personne en charge sur cinq ont reçu les antipaludéens de leurs enfants fébriles dans le secteur de santé public, 28% dans le secteur privé, tandis que celles qui les ont reçus dans les autres sources (marchés/boutiques, parents/amis, etc.) représentent 32%. Aucune mère/personne en charge ne les a obtenus gratuitement. Elles les ont payés en moyenne à 1 800 FCFA et 1 930 FCFA respectivement dans les secteurs de santé public et privé. Tableau CH.15 : Répartition en pourcentage des enfants fébriles de 0-59 mois traités aux antipaludéens au cours des 2 semaines précédant l’enquête par source d’approvisionnement, par pourcentage d’enfants ayant obtenu gratuitement les antipaludéens et par coût moyen des antipaludéens pour ceux qui les ont achetés, Côte d’Ivoire, 2006 Source d’approvisionnement en antipaludéens Pourcentage d’enfants ayant obtenu des antipaludéens gratuits Coût moyen des antipaludéens pour ceux qui les ont achetés Caractéristiques socio- démographiques Public * Privé Autre Total Nombre d’enfants fébriles au cours des 2 semaines précédentes traités aux antipaludéens Public Privé Public** Privé** Sexe Masculin 36,1 28,3 35,7 100,0 415 0,0 0,0 1 926 1 952 Féminin 42,6 28,6 28,8 100,0 391 0,0 0,0 1 700 1 930 Région Centre 45,9 28,6 25,6 100,0 86 0,0 0,0 2 518 1 929 Centre Nord 52,7 18,0 29,4 100,0 80 0,0 0,0 1 663 2 968 Nord Est 74,4 1,0 24,6 100,0 26 0,0 0,0 1 500 . Centre Est 58,1 13,1 28,9 100,0 11 0,0 0,0 2 012 2 433 Sud (sans Abidjan) 42,4 28,8 28,8 100,0 140 0,0 0,0 1 930 1 481 Sud Ouest 13,9 45,1 41,0 100,0 96 0,0 0,0 2 214 1 930 Centre Ouest 26,8 31,5 41,7 100,0 77 0,0 0,0 2 008 1 800 Ouest 40,7 33,5 25,8 100,0 98 0,0 0,0 1 725 2 000 Nord Ouest 22,6 23,5 53,9 100,0 30 0,0 0,0 1 500 2 242 Nord 35,7 18,8 45,6 100,0 91 0,0 0,0 1 500 1 703 Ville d’Abidjan 51,0 33,3 15,7 100,0 71 0,0 0,0 1 520 2 500 Milieu de résidence Urbain 39,0 34,5 26,5 100,0 317 0,0 0,0 1 830 2 040 Rural 39,4 24,5 36,1 100,0 489 0,0 0,0 1 800 1 930 Niveau d’instruction de la mère Aucun 38,6 21,9 39,5 100,0 440 0,0 0,0 1 800 1 925 Primaire 38,4 35,7 25,8 100,0 224 0,0 0,0 1 930 1 930 Secondaire ou + 43,6 37,4 19,0 100,0 134 0,0 0,0 1 520 2 040 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 37,6 23,1 39,3 100,0 171 0,0 0,0 1 500 1 930 Deuxième 40,3 25,8 33,9 100,0 165 0,0 0,0 2 036 1 864 Moyen 48,8 26,3 25,0 100,0 172 0,0 0,0 1 525 1 990 Quatrième 26,4 31,5 42,1 100,0 147 0,0 0,0 1 874 1 925 Plus riche 41,5 36,8 21,7 100,0 150 0,0 0,0 1 829 2 500 Ensemble 39,2 28,4 32,4 100,0 806 0,0 0,0 1 800 1 930 * MICS Indicateur 96 ; ** MICS Indicateur 97 Au cours de l’enquête, des informations relatives aux sources et coûts de l'approvisionnement en antibiotiques pour le traitement des IRA chez les enfants de moins de cinq ans ont été également collectées (Tableau CH.16). Près de trois mères sur cinq ont reçu les antibiotiques de leurs enfants malades dans une structure publique de santé. Un tiers des mères les ont reçus dans une structure privée de santé, tandis que 8% les ont acquis à travers d’autres sources (marché/boutiques, parents/amis, etc.). Le coût moyen d’acquisition de ces antibiotiques par les ménages est de 1 600 FCFA dans le secteur de santé publique et de 2 391 FCFA dans le privé. 66 Tableau CH.16 : Répartition en pourcentage des enfants de 0-59 mois atteints d’IRA au cours des 2 semaines précédant l’enquête par source d’approvisionnement en antibiotiques pour le traitement de la maladie, par pourcentage d’enfants ayant obtenu gratuitement les antibiotiques et par coût moyen des antibiotiques pour ceux qui les ont achetés, par type de source d’approvisionnement, Côte d’Ivoire, 2006 Source d’approvisionnement en antibiotiques Pourcentage d’enfants ayant obtenu des antibiotiques gratuits Coût moyen des antibiotiques pour ceux qui les ont achetés Caractéristiques socio- démographiques Public* Privé Autre Total Nombre d’enfants atteints d’IRA au cours des 2 semaines précédentes traités aux antibiotiques Public Privé Public ** Privé ** Sexe Masculin 43,8 48,4 7,8 100,0 40 0,0 0,0 2 500 4 337 Féminin 72,3 20,1 7,6 100,0 45 0,0 0,0 1 541 2 098 Région Centre 100,0 0,0 0,0 100,0 4 0,0 . 2 813 . Centre Nord 73,7 17,2 9,2 100,0 26 0,0 0,0 2 149 2 834 Nord Est 85,9 14,1 0,0 100,0 8 0,0 0,0 2 600 . Centre Est 44,0 56,0 0,0 100,0 0 0,0 0,0 . 1 335 Sud (sans Abidjan) 35,3 53,3 11,4 100,0 14 0,0 0,0 1 600 6 000 Sud Ouest 50,2 49,8 0,0 100,0 7 0,0 0,0 1 742 1 849 Centre Ouest 50,0 0,0 50,0 100,0 2 0,0 . . . Ouest 35,7 46,9 17,5 100,0 8 0,0 0,0 1 500 5 496 Nord Ouest 20,7 79,3 0,0 100,0 2 0,0 0,0 1 250 4 315 Nord 35,0 65,0 0,0 100,0 5 0,0 0,0 2 470 1 013 Ville d’Abidjan 71,2 28,8 0,0 100,0 7 0,0 0,0 1 040 1 774 Milieu de résidence Urbain 52,4 43,3 4,3 100,0 33 0,0 0,0 1 538 2 076 Rural 63,1 27,1 9,8 100,0 52 0,0 0,0 1 808 4 836 Niveau d’instruction de la mère Aucun 64,9 29,6 5,5 100,0 56 0,0 0,0 2 274 3 989 Primaire 34,4 49,2 16,4 100,0 19 0,0 0,0 1 705 2 074 Secondaire ou plus 69,5 27,1 3,4 100,0 8 0,0 0,0 1 040 2 090 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 60,7 23,9 15,4 100,0 22 0,0 0,0 1 594 1 500 Deuxième 76,2 23,8 0,0 100,0 19 0,0 0,0 2 064 6 000 Moyen 52,3 35,7 12,0 100,0 14 0,0 0,0 2 500 3 225 Quatrième 46,7 51,6 1,7 100,0 16 0,0 0,0 2 327 1 820 Plus riche 52,5 38,6 8,9 100,0 13 0,0 0,0 1 040 2 097 Ensemble 58,9 33,4 7,7 100,0 85 0,0 0,0 1 600 2 386 * MICS Indicateur 96 ; ** MICS Indicateur 97 Au cours des deux dernières semaines qui ont précédé l’enquête, 17% des enfants de moins de cinq ans ont souffert de la diarrhée. Pour le traitement de cette affection, 69% des enfants ont reçu du SRO provenant du secteur de santé publique, 16% du secteur privé et 15% d’autres sources. Dans le secteur de santé publique, 13% des enfants malades ont obtenu gratuitement le SRO, contre 6% dans le privé. Pour ceux qui les ont achetés, le coût moyen est de 268 FCFA dans le public et de 1 095 FCFA dans le privé. 67 Tableau CH.17 : Répartition en pourcentage des enfants de 0-59 mois atteints de diarrhée au cours des 2 semaines précédant l’enquête par source d’approvisionnement en sels de réhydratation par voie orale (SRVO) pour le traitement de la maladie, par pourcentage d’enfants ayant obtenu gratuitement les SRVO et par coût médian des SRVO pour ceux qui les ont achetés, par type de source d’approvisionnement, Côte d’Ivoire, 2006 Source d’approvisionnement en SRVO Pourcentage d’enfants ayant obtenu des SRVO gratuits Coût moyen des SRVO pour ceux qui les ont achetés Caractéristiques socio- démographiques Public* Privé Autre Total Nombre d’enfants atteints de diarrhée au cours des 2 semaines précédentes traités aux SRVO Public Privé Public** Privé** Sexe Masculin 64,3 15,1 20,7 100,0 81 8,9 4,0 268 1 000 Féminin 74,0 17,9 8,1 100,0 71 16,3 8,2 377 1 500 Région Centre 80,1 10,9 9,0 100,0 15 0,0 0,0 1 000 1 085 Centre Nord 69,1 20,0 10,9 100,0 24 3,4 0,0 1 000 2 416 Nord Est 100,0 0,0 0,0 100,0 6 4,7 . 1 660 . Centre Est 67,6 32,4 0,0 100,0 3 0,0 40,9 500 500 Sud (sans Abidjan) 54,2 15,5 30,3 100,0 29 0,0 0,0 262 1 765 Sud Ouest 48,9 51,1 0,0 100,0 4 37,3 0,0 150 163 Centre Ouest 80,4 5,6 14,0 100,0 18 11,5 0,0 100 3 505 Ouest 70,9 13,6 15,4 100,0 24 49,9 31,4 200 507 Nord Ouest 64,6 23,9 11,4 100,0 3 63,8 0,0 . . Nord 53,2 10,5 36,4 100,0 6 0,0 0,0 105 . Ville d’Abidjan 68,3 28,6 3,1 100,0 18 0,5 1,3 100 722 Milieu de résidence Urbain 55,8 24,1 20,1 100,0 65 26,1 7,0 100 985 Rural 78,7 10,5 10,8 100,0 86 5,3 4,6 356 1 916 Niveau d’instruction de la mère Aucun 73,4 14,6 12,0 100,0 95 11,6 3,0 251 1 845 Primaire 58,5 20,2 21,4 100,0 45 7,3 12,2 300 280 Secondaire ou plus 71,1 16,5 12,4 100,0 11 39,4 0,0 144 2 191 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 82,8 9,7 7,5 100,0 25 6,4 16,9 658 200 Deuxième 74,2 10,9 14,9 100,0 32 2,7 0,0 300 2 408 Moyen 81,7 13,6 4,7 100,0 29 2,4 26,1 500 1 071 Quatrième 64,6 15,8 19,6 100,0 45 30,8 0,0 100 1 636 Plus riche 32,6 39,4 28,0 100,0 20 25,2 0,9 151 1 000 Ensemble 68,8 16,4 14,8 100,0 151 12,6 6,2 268 1 095 * MICS Indicateur 96 ; ** MICS Indicateur 97 68 VI. Environnement Généralités sur l’eau et l’assainissement L’eau potable est une nécessité de base pour une bonne santé. Une eau non potable peut être un vecteur important de maladies telles que le trachome, le choléra, la fièvre typhoïde et la schistosomiase. L’eau de boisson peut également être contaminée par des produits chimiques, des matières physiques et radiologiques qui ont des effets néfastes sur la santé humaine. En plus de son association aux maladies, l’accès à l’eau potable est important pour les populations, particulièrement les femmes et les enfants, et surtout dans les zones rurales où il faut souvent parcourrir de longues distances pour l’obtenir. L’objectif 7 des OMD est de réduire de moitié la proportion des personnes qui n’ont pas un accès durable à une eau de boisson potable et à une hygiène de base. L’objectif du plan d’action un Monde Digne des Enfants est la réduction d’au moins d’un tiers de la proportion des ménages qui n’ont pas accès à des installations sanitaires hygiéniques et à une eau salubre à un coût abordable. EAU Accès de la population aux sources améliorées d’eau de boisson La répartition de la population par source d’eau salubre est présentée dans le Tableau EN.1. L’enquête MICS-3 a défini les sources d’approvisionnement en eau potable améliorées comme l’eau provenant des sources suivantes : l’eau courante (dans les habitations, les cours ou les parcelles), les fontaines publiques/bornes fontaines, les puits à pompe/forages, les puits protégés, l’eau de source protégée, l’eau de pluie recueillie. Cette définition n’est pas la même que celle en usage en Côte-d’Ivoire où l’eau potable se définit comme provenant seulement des sources que sont : le robinet, la borne fontaine et le puits à pompe/forage. Selon les résultats de l’enquête, 76% de la population ont accès à une source d’eau salubre, avec 90% en milieu urbain et 65% en milieu rural. Si l’on se réfère à la définition ivoirienne, ce sont 55% de la population qui ont accès à l’eau potable. Les sources d’eau salubre des ménages varient d’une région à une autre passant de 58% au Nord-Ouest à 84% au Nord. Les régions du Nord-Ouest (58%), du Nord-Est (70%) et de l’Ouest (63%) enregistrent des taux en dessous de la moyenne nationale. L’utilisation de l’eau des robinets publics et des bornes fontaines est beaucoup plus répandue en milieu urbain (29%) qu’en milieu rural (4 %). L’inverse est constaté au niveau des puits/forage à pompe (1% contre 29%) avec un pic de 45 % dans la région Nord-Est. Cependant, l'utilisation de l'eau provenant des puits protégés, est observée aussi bien en milieu urbain (18%) qu’en milieu rural (22%) avec le pourcentage le plus élevé dans la région du Centre-Ouest (43 %). Cette source constitue la première source d'eau améliorée au niveau national (20%). Les types d'eaux non salubres des ménages proviennent principalement des puits non protégés (13%), des camions citernes ou de l’eau vendue (9%) et de l’eau de surface (8%). Toutefois, il est important de relever qu’au niveau de la première et de la troisième sources citées (eau de surface), le milieu rural a fortement influencé les résultats à la hausse. Au niveau de la deuxième source citée (camions citernes), il ressort que c’est le fait des citadins uniquement. L’accès à l’eau non salubre (puits non protégés et eau de surface) connaît également des disparités non négligeables selon les régions. On note que le Sud-Ouest (32%), l’Ouest (27%) et le Centre-Est (22%) utilisent plus les puits non protégés que les autres ; tandis que l’eau de surface est en majorité utilisée par les régions du Nord-Ouest (27%) et du Nord-Est (23%). 69 Par ailleurs, les proportions de personnes utilisant les sources d’eau de boisson améliorées évoluent proportionnellement avec le niveau d’instruction du chef de ménage (70% pour aucun niveau d’instruction contre 89% pour secondaire ou plus) et le bien-être économique du ménage (51% pour le plus pauvre contre 98% pour le plus riche). Tableau EN.1: Répartition en pourcentage des membres de ménage selon la principale source d'approvisionnement en eau de boisson, et pourcentage des membres de ménage utilisant les sources améliorées d'eau de boisson, Côte d'Ivoire, 2006 Principales sources d'eau Sources améliorées Sources non améliorées Caractéristique s socio- démographique s Eau de robine t Puits à pompe / forage Puits protég é Source aménagée Puits non protégé Source non aménagé e Camio n citerne / vendeu r d'eau Eau de surfac e Total Sources d'eau de boisson améliorées * Nombre de membres ménage Région Centre 39,2 33,4 6,2 0,0 4,5 0,0 2,1 14,6 100,0 78,9 4591 Centre Nord 30,3 18,5 21,9 0,0 7,5 5,7 0,2 14,8 100,0 70,9 3724 Nord Est 12,9 45,0 11,7 0,0 5,2 2,0 0,2 22,9 100,0 69,7 2788 Centre Est 33,9 13,5 24,6 0,0 22,2 0,0 0,0 5,9 100,0 71,9 1670 Sud (sans Abidjan) 37,8 13,0 20,3 0,2 14,3 0,8 0,2 13,1 100,0 71,4 9681 Sud Ouest 23,1 11,9 28,6 0,2 31,7 0,2 4,3 0,2 100,0 63,7 6649 Centre Ouest 20,6 16,6 43,0 0,3 8,7 2,2 0,0 8,7 100,0 80,5 5708 Ouest 16,1 21,6 20,8 4,2 27,0 2,5 0,0 7,9 100,0 62,7 4963 Nord Ouest 14,2 22,7 17,9 2,3 13,6 2,0 0,0 26,7 100,0 57,6 2004 Nord 22,8 25,9 35,3 0,1 14,8 0,0 0,0 1,1 100,0 84,0 3662 Ville d’Abidjan 98,4 0,0 0,3 0,0 0,1 0,0 1,2 0,0 100,0 98,7 8961 Milieu de résidence Urbain 72,0 0,9 17,3 0,1 5,5 0,1 2,1 1,8 100,0 90,3 23353 Rural 13,3 28,9 22,0 0,9 18,9 2,0 0,1 13,8 100,0 65,2 31049 Niveau d’instruction du chef de ménage Aucun 28,6 20,2 20,8 0,5 16,4 1,4 1,3 10,5 100,0 70,2 28694 Primaire 34,4 17,1 22,9 0,8 13,5 1,5 0,4 9,2 100,0 75,2 11235 Secondaire + 62,3 9,9 15,8 0,4 5,9 0,6 0,6 4,4 100,0 88,5 13382 Quintiles de bien-être économique du ménage Le plus pauvre 3,2 27,4 18,4 2,0 24,2 2,3 0,1 22,4 100,0 51,0 10881 Second 8,3 31,1 24,4 0,6 19,7 2,4 0,1 13,2 100,0 64,4 10880 Moyen 22,5 20,3 31,9 0,2 16,1 1,0 1,5 6,5 100,0 74,9 10882 Quatrième 63,4 5,3 22,5 0,0 5,3 0,3 1,7 1,1 100,0 91,3 10877 Le plus riche 95,3 0,2 2,7 0,0 0,4 0,0 1,3 0,0 100,0 98,2 10882 Ensemble 38,6 16,9 20,0 0,6 13,1 1,2 0,9 8,6 100,0 76,0 54402 * MICS indicateur 11; MDG indicateur 30 NB : Eau de robinet comprend Eau de robinet dans le logement, dans la cour/parcelle, Borne fontaine 70 Carte 5 : Répartion (en %) des ménages utilisant une source d’eau de boisson améliorée selon la strate, Côte d’Ivoire, MICS 2006 71 Utilisation d’une méthode adéquate de traitement de l’eau de boisson Au cours de MICS 2006, il a été demandé aux ménages de quelle manière ils peuvent traiter l’eau à domicile pour la rendre plus sûre à boire. La faire bouillir, y ajouter de l’eau de Javel ou du chlore, utiliser un filtre à eau et utiliser la désinfection solaire ont été considérés comme des moyens de traitement adéquats de l’eau de boisson. Le Tableau EN.2 présente les pourcentages des membres des ménages utilisant des méthodes appropriées de traitement de l’eau, séparément, pour les ménages utilisant des sources d’approvisionnement en eau de boisson améliorées et non améliorées. Au niveau national, 6% des ménages utilisent une méthode de traitement de l’eau de boisson provenant de toutes sources d’approvisionnement. Ils sont plus nombreux en milieu urbain (8%) qu’en milieu rural (5%). Au niveau des régions, la méthode de traitement de l’eau de boisson se pratique avec une fréquence plus élevée dans le Centre-Ouest (17%) que dans les autres. La méthode la plus utilisée par les ménages est l’ajout de javel ou du chlore dans l’eau de boisson (5%). Par ailleurs, on relève que le nombre de ménages faisant usage de cette méthode croît avec le niveau d’instruction du chef de ménage. Tableau EN.2: Répartition en pourcentage des ménages selon la méthode utilisée dans le traitement de l'eau de boisson, et pourcentage des ménages qui utilisent une méthode appropriée dans le traitement de l'eau, Côte d'Ivoire, 2006 Méthode de traitement de l’eau utilisée dans le ménage Toutes les sources d’eau Sources d’eau potable améliorées Sources d’eau potable non améliorées Caractéristiques socio- démographiques Aucun Bouillir Ajouter de l’eau de Javel/du chlore Faire égoutter à travers une étoffe Utiliser un filtre à eau Désin- fection solaire Laisser reposer Autre Méthode de traiteme nt d’eau appropri ée* Nom-bre de mem- bres du ména-ge Méthode de traiteme nt d’eau appropri ée Nom-bre de mem- bres du ména-ge Méthode de traiteme nt d’eau appropri ée Nom-bre de mem- bres du ména-ge Région Centre 94,3 1,1 1,7 1,2 1,4 0,2 1,3 0,0 4,2 530 4,2 410 4,2 120 Centre Nord 94,2 0,2 3,6 1,0 0,2 0,0 0,5 0,4 3,9 549 4,2 385 3,1 164 Nord Est 94,6 1,3 2,3 1,3 0,3 0,0 0,4 1,0 3,7 422 4,5 301 1,7 121 Centre Est 95,7 0,3 2,9 0,8 0,0 0,0 1,0 0,2 3,1 203 3,7 148 1,3 55 Sud (sans Abidjan) 87,1 0,3 6,3 1,3 0,0 0,1 5,8 0,1 6,5 1 429 6,2 1 022 7,1 407 Sud Ouest 89,9 1,0 6,8 0,9 0,2 0,0 1,0 0,4 7,8 867 8,5 552 6,6 315 Centre Ouest 80,4 0,6 15,6 2,9 1,9 0,0 1,5 0,5 16,9 675 16,7 548 18,1 126 Ouest 90,7 0,3 5,1 0,8 0,7 0,0 1,1 1,1 6,2 764 5,9 493 6,5 271 Nord Ouest 89,3 0,4 2,9 3,4 1,1 0,0 4,5 0,4 4,4 271 6,4 160 1,6 112 Nord 90,7 0,3 6,0 1,1 0,8 0,0 1,4 0,0 7,1 506 6,3 429 11,7 77 Ville d’Abidjan 94,9 0,3 0,5 0,7 0,6 0,2 3,0 0,0 1,7 1 384 1,6 1 359 3,6 24 Milieu de résidence Urbain 87,7 0,4 7,0 1,6 0,9 0,1 3,6 0,1 8,0 3 317 6,8 3 001 19,6 315 Rural 92,9 0,6 3,5 1,0 0,4 0,1 1,5 0,5 4,5 4 283 4,9 2 806 3,6 1 477 Niveau d’instruction du chef de ménage Aucune 92,1 0,7 3,7 1,1 0,4 0,1 2,3 0,3 4,7 4 006 5,0 2 838 3,8 1 168 Primaire 90,9 0,3 5,9 1,0 0,3 0,1 2,0 0,1 6,5 1 533 5,8 1 161 8,4 372 Secondaire + 87,4 0,3 6,9 1,8 1,3 0,1 3,1 0,4 8,3 1 914 7,3 1 687 15,7 227 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 94,2 0,4 3,0 0,8 0,3 0,1 1,1 0,3 3,7 1 702 3,4 902 4,1 800 Deuxième 91,9 0,9 4,0 1,2 0,3 0,0 1,4 0,8 5,1 1 487 5,5 977 4,4 509 Moyen 87,6 0,8 7,9 1,9 0,2 0,1 2,9 0,4 8,8 1 401 8,7 1 086 9,1 316 Quatrième 86,8 0,2 8,1 1,7 1,0 0,0 3,5 0,2 8,8 1 524 7,7 1 386 19,3 139 Plus riche 91,9 0,4 2,5 0,8 1,2 0,2 3,4 0,0 4,1 1 486 3,9 1 457 14,9 29 Ensemble 90,6 0,5 5,0 1,3 0,6 0,1 2,4 0,3 6,0 7 600 5,9 5 808 6,4 1 792 * Indicateur MICS 13 72 Temps d’approvisionnement en eau de boisson Le temps qu’il faut pour obtenir de l’eau est présenté dans le Tableau EN.3. Les résultats se rapportent à un aller-retour de la maison à la source d’approvisionnement en eau de boisson. Les informations sur le nombre de trajets effectués en une journée n’ont pas été recueillies. Les résultats montrent que 55% des ménages disposent d’une source d’approvisionnement en eau de boisson à domicile16. Dans le cas contraire, la moyenne de temps est de 27 minutes pour arriver à la source d’approvisionnement en eau et ramener l’eau. Le temps moyen mis dans les zones rurales est plus élevé que dans les zones urbaines (29 minutes contre 17). De même, la région du Nord se distingue avec un pic de 52 minutes contre 23 minutes dans la région de l’Ouest ; ce qui témoigne d’une disparité importante entre régions. Tableau EN.3 : Répartition en pourcentage des ménages selon le temps mis pour aller chercher l'eau de boisson, et temps moyen mis, Côte d'Ivoire, 2006 Temps pour accéder au point d’eau potable Caractéristiques socio- démographiques Eau à domicile Moins de 15 minutes De 15 minutes à moins de 30 minutes De 30 minutes à moins d’une heure 1 heure ou plus Ne sait pas/ Manqu ant Total Temps moyen pour accéder au point d’eau potable* Nombre de ménages Région Centre 47,2 17,9 11,6 13,0 9,0 1,2 100,0 30,8 530 Centre Nord 45,0 10,4 9,8 15,0 19,6 0,2 100,0 41,9 549 Nord Est 25,6 19,9 21,9 27,6 3,7 1,3 100,0 23,7 422 Centre Est 54,7 22,2 10,7 11,1 1,0 0,3 100,0 17,5 203 Sud (sans Abidjan) 47,1 21,3 12,5 11,0 7,2 0,8 100,0 24,9 1 429 Sud Ouest 57,1 29,2 9,1 3,2 0,6 0,7 100,0 11,3 867 Centre Ouest 47,2 20,1 12,1 10,3 9,6 0,7 100,0 29,4 675 Ouest 45,9 20,5 12,1 15,9 3,7 1,9 100,0 23,4 764 Nord Ouest 40,0 11,5 12,6 20,8 6,8 8,2 100,0 30,5 271 Nord 53,0 6,5 13,5 12,6 14,0 0,4 100,0 52,2 506 Ville d’Abidjan 91,5 4,6 2,2 0,9 0,4 0,4 100,0 17,1 1 384 Milieu de résidence Urbain 84,6 7,8 4,3 2,0 0,7 0,6 100,0 17,1 3 317 Rural 32,5 23,4 15,2 17,1 10,4 1,4 100,0 29,1 4 283 Niveau d’instruction du chef de ménage Aucune 48,0 18,3 12,4 13,3 6,5 1,5 100,0 27,7 4 006 Primaire 51,9 18,1 10,2 10,2 8,8 0,9 100,0 28,4 1 533 Secondaire + 72,0 12,0 6,7 5,3 3,7 0,3 100,0 24,8 1 914 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 24,3 24,5 17,0 21,8 10,8 1,6 100,0 28,9 1 702 Deuxième 29,0 25,0 17,2 15,2 12,6 1,0 100,0 30,2 1 487 Moyen 52,9 19,2 10,7 10,0 5,7 1,5 100,0 25,6 1 401 Quatrième 78,4 10,9 5,0 3,4 1,2 1,1 100,0 17,9 1 524 Plus riche 95,3 2,4 1,6 0,7 0,0 0,1 100,0 14,9 1 486 Ensemble 55,2 16,6 10,5 10,5 6,2 1,1 100,0 27,3 7 600 * Le temps moyen pour accéder au point d’eau potable est calculé sur la base des ménages ne disposant pas d’eau à domicile. Personne recueillant l’eau de boisson Dans la plupart des sociétés africaines, l’approvisionnement en eau est une tâche dévolue à la femme. Ce fait est confirmé par les résultats de MICS 2006 qui indiquent que dans la majorité des ménages enquêtés, la femme adulte est la personne qui va chercher l’eau dans 86% des cas, lorsque la source d’approvisionnement se trouve hors du domicile. Les hommes 16 Par Eau de boisson à domicile, il faut entendre Eau de boisson dans le logement, dans la cour ou à proximité de la cour (moins de 5 minutes Aller et Retour). 73 le font bien rarement (4%). Les filles de moins de 15 ans s’acquittent de cette tâche dans 8% de cas contre 2% pour les garçons du même âge. Toutefois, on constate que la proportion d’hommes adultes qui vont chercher de l’eau est deux fois plus élevée en milieu urbain (7%) qu’en milieu rural (3%). La ville d’Abidjan présente la plus forte proportion (11%). Tableau EN.4 : Répartition en pourcentage des ménages selon la personne chargée d'aller chercher l'eau de boisson utilisée dans le ménage, Côte d'Ivoire, 2006 Personne chargée de la collecte de l’eau potable Caractéristiques socio- démographiques Femme adulte Homme adulte Fille de moins de 15 ans Garçon de moins de 15 ans Ne sait pas Total Nombre de ménages Région Centre 86,8 3,2 7,2 1,9 0,8 100,0 280 Centre Nord 91,5 2,3 5,3 0,6 0,4 100,0 302 Nord Est 87,2 2,2 9,0 1,3 0,3 100,0 314 Centre Est 91,0 5,3 2,6 0,5 0,7 100,0 92 Sud (sans Abidjan) 79,4 5,1 9,2 4,9 1,4 100,0 754 Sud Ouest 81,6 3,7 11,1 2,6 1,0 100,0 372 Centre Ouest 92,2 3,0 4,5 0,3 0,0 100,0 356 Ouest 89,5 3,2 5,8 1,5 0,0 100,0 414 Nord Ouest 90,8 3,0 5,3 0,3 0,5 100,0 163 Nord 89,0 4,7 6,2 0,0 0,0 100,0 238 Ville d’Abidjan 73,6 11,0 10,9 4,2 0,4 100,0 118 Milieu de résidence Urbain 80,0 6,9 9,6 2,3 1,2 100,0 510 Rural 87,0 3,4 7,1 2,1 0,5 100,0 2 893 Niveau d’instruction du chef de ménage Aucune 86,3 3,6 8,2 1,4 0,4 100,0 2 084 Primaire 85,9 4,3 6,4 2,4 0,9 100,0 738 Secondaire + 83,7 4,7 6,4 4,5 0,7 100,0 536 Quintiles de bien-être économique du ménage Plus pauvre 88,0 3,3 7,1 1,2 0,4 100,0 1 288 Deuxième 86,9 3,0 6,8 3,1 0,2 100,0 1 055 Moyen 87,3 3,2 6,4 1,9 1,2 100,0 660 Quatrième 74,9 9,3 10,9 3,3 1,6 100,0 329 Plus riche 71,2 9,6 18,6 0,0 0,7 100,0 71 Ensemble 85,9 3,9 7,5 2,1 0,6 100,0 3 403 ASSAINISSEMENT Utilisation d’installations sanitaires améliorées L’élimination inadéquate des excreta et une mauvaise hygiène individuelle sont à l’origine de diverses maladies, dont les maladies diarrhéiques et la polio. Les installations sanitaires améliorées incluent les WC à chasse d’eau reliés au réseau d’assainissement, les fosses septiques ou les latrines, les latrines améliorées aérées et les latrines à dalles et les WC à compostage17. Par rapport à la définition standard de MICS-3, le Tableau EN.5 indique que 57% de la population ont accès aux installations sanitaires améliorées. Ce pourcentage est de 84 en zone urbaine et de 37 en zone rurale. La ville d’Abidjan avec 94%, influence positivement le pourcentage en zone urbaine. Les installations de type chasse d’eau se retrouvent principalement dans les ménages les plus riches (67%) et résidant pratiquement en milieu 17 Selon la définition en vigueur en Côte d’Ivoire, seuls les WC à chasse d’eau et les latrines améliorées ventilées assurent l’hygiène parfaite dans le traitement des excreta. Ainsi, ce serait seulement 22% des ménages qui ont accès à des installations sanitaires améliorées. 74 urbain. La ville d’Abidjan (63%) en constitue un exemple indéniable surtout avec son réseau d’égouts, auquel sont branchées de nombreuses chasses (30%). Ce réseau d’égouts n’existe que dans les villes de Yamoussoukro (Centre) et Bouaké (Centre-Nord) avec respectivement 2% et 1%. La proportion de personnes ayant accès à un système approprié d’évacuation des excreta varie d’une région à l’autre, passant de 31% au Nord-Est à 81% au Centre-Est. Par ailleurs, on note que l’utilisation des installations sanitaires saines croit avec le niveau d’instruction du chef de ménage : 51% pour aucun niveau d’instruction contre 70% pour le niveau secondaire ou plus. La même tendance est observée au niveau du bien-être économique du ménage. Enfin, on observe qu’une personne sur trois ne dispose pas de toilettes et a recours à la nature à cet effet. Cette pratique relève essentiellement du milieu rural avec 56% contre seulement 5% en milieu urbain. Les latrines à trou ouvert (7%) viennent en second plan et leur utilisation est assez élevée au Sud-Ouest (22%). Les autres types d’assainissement non améliorés présentent des résultats nullement significatifs. Tableau EN.5 : Répartition en pourcentage de la population selon le type de toilettes utilisées, et pourcentage de la population utilisant les moyens sanitaires pour l'évacuation des excreta, Côte d'Ivoire, 2006 Type de toillettes utilisées Installations sanitaires améliorées Installations sanitaires non améliorées Caractéristiques socio- démographiques Chasse branché e à l’égout Chasse branchée à fosse septique Chasse branchée à puits perdu Latrines amélioré es ventilées Latrine s traditio nnelles Autre Pas de toillette s / Dans la nature Total % de population utilisant des installations saines d'évacuatio n des excreta* Nombre de membres de ménage Région Centre 2,4 8,0 9,2 1,3 21,8 3,8 53,5 100,0 42,8 4 591 Centre Nord 1,1 1,7 2,8 3,3 25,9 11,4 53,6 100,0 35,0 3 724 Nord Est 0,0 0,8 0,0 0,8 29,5 6,8 62,1 100,0 31,1 2 788 Centre Est 0,0 8,0 0,1 1,5 71,3 10,7 8,4 100,0 80,9 1 670 Sud (sans Abidjan) 0,0 7,7 13,3 0,8 29,3 11,4 37,4 100,0 51,1 9 681 Sud Ouest 0,0 8,0 0,9 3,5 34,6 26,7 26,3 100,0 47,0 6 649 Centre Ouest 0,0 8,8 9,4 0,3 46,0 4,5 30,9 100,0 64,7 5 708 Ouest 0,0 5,8 0,6 0,1 47,4 2,4 43,7 100,0 53,9 4 963 Nord Ouest 0,0 1,7 0,4 1,7 55,4 2,9 37,9 100,0 59,2 2 004 Nord 0,0 5,0 0,1 0,9 34,7 3,9 55,5 100,0 40,6 3 662 Ville d’Abidjan

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