République Centreafricaine - Demographic and Health Survey - 1995
Publication date: 1995
République Centrafricaine Enquête Démographique et de Santé 1994-95 @ Direction des Statistiques Démographiques et Sociales Division des Statistiques et des Études Économiques Ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération Internationale S DHS Demographic and Health Surveys Macro International Inc. INDICATEURS DU SOMMET MONDIAL POUR LES ENFANTS, RCA 1994-95 INDICATEURS DE BASE Morlalité infantile - Quotient de morlalitd infantile (pour 1 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . . 97 - Quotient de mortalité infanlo~uvénile (pour I 000 naissances vivantes) . . . . . 157 Mortalité maternel le Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . 948 Mahmtr it ion des enfants - Pourcentage d'enlhnts de moins de 3 ans accusant un retard de croissance . . . . 34 Pourcentage d'enlants de moins de 3 ans présentant une insuffisance pondérale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans émaciés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Accès à une eau potable salubre - Pourcentage de ménages disposant d'eau potable salubre I à moins de 15 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Accès 5. des installations sanitaires - Pourcentage de ménages disposant de chasse d'eau ou de latrines d'évacuatiorl des excréments améliorées personnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Éducation de base - Pourcentage de I~mmes de 15-49 ans ayant achevé l 'école primaire . . . . . . . . 15 Enfants en situation particulièrement difficile - Pourcentage - Pourcentage - Pourcentage d 'hommes de 15-49 ans ayant achevé l 'école primaire . . . . . . . . . 32 de filles de 6-12 ans fréquentant l'~coin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 de garçons de 6-12 ans fréquentant l 'école . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 - Pourcentage de lemmes de 15-49 ans alphabétisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 - Pourcentage d'enlhnts de moins de 15 ans qui sont orphelins . . . . . . . . . . . . . I - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui ne vivent pas avec leur mère biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui vivent dans un ménage comptant un seul adulte de 15 ans ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 INDICATEURS DE SUPPORT Santé des femmes Espacement des naissances Maternité sans risque Planif ication lamiliale Nutr i t ion Nutrition des mères Faibles poids h la naissance Al laitement Sel iodé Santé de l ' en fant Vaccinations Contrôle de la diarrhée Infections respiratoires aiguës Pourcentage de naissances à moins de 24 mois de la naissance précédente . . . . 26 - Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale auprès de personnel médica[ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 - Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale au cours du premier trimestre de grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Pourcentage de naissances dont la mère a été assistée par du personnel médical au cours de l 'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 - Pourcentage de naissances ayant lieu en établissement sanitaire . . . . . . . . . . . 50 Pourcentage de naissances à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 - Taux de prévalence contraceptive ( lemmes en union, en pour cent) . . . . . . . . . 15 - Pourcentage de femmes en unkm ayant des besoins non-satisfaits en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 - Pourcentage de mères avec un faible Indice de Masse Corporelle . . . . . . . . . . 15 - Pourcentage de naissances ayant un faible poids à la naissances . . . . . . . . . . . 13 - Pourcentage d'enPants de moins de 4 mois qui sont exclusivement allaités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 - Pourcentage de ménages consommant du sel iodé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 - Pourcentage d'enlîmts de moins de 3 ans dont la mère a reçu une vaccination antitétanique pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 - Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant él6 vaccin~ contre la rougeole . . . . 52 - Pourcemage d'enfants de 12-23 mois ayant et~ complètement vaccinés . . . . . . 37 - Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans ayant eu la diarrhée durant les 2 dernières semaines et qui ont bénéficié d 'une Thérapie de Réhydratation par wfie Orale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans ayant eu une infection respiratoire aigu/~, durant les 2 dernîères semaines et qui ont été vus par du personnel médica[ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 1 Provenant de robinet dans le logement, Iontaine publique, puits privé, puits public ou eau en bouteille. RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Enquête Démographique et de Santé République Centrafricaine 1994-95 Robert Ndamobissi Gora Mboup Edwige Opportune Nguélébé Direction des Statistiques Démographiques et Sociales Division des Statistiques et des Études l~conomiques Ministère de l' I~conomie, du Plan et de la Coopération Internationale Bangui, République Centrafricaine Macro International Inc. Calverton, Maryland USA Décembre 1995 Ce rapport présente les principaux résultats de la Première Enquête Démographique et de Santé en République Centrafricaine (EDSRCA) qui a été menée en 1994-95 par la Direction des Statistiques Démographiques et Sociales de la Division des Statistiques et des Études Économiques (Ministère de l'Écomonie, du Plan et de la Coopération Internationale). L'EDSRCA, initiée par le gouvernement centrafricain, fait partie de la troisième phase du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - DHS) dont l'objectif est de collecter, d'analyser et de diffuser des données relatives à la population et à la santé de la famille avec l'appui technique de Macro International Inc. L'enquête a bénéficié de l'appui financier du Fonds des Nations Unies pour les Activités en matière de Population (FNUAP), de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), et du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). Le programme des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - DHS) fournit une assistance aux agences gouvernementales et privdes pour la réalisation d'enquêtes dans les pays en développement. Financé principalement par l'Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID), DHS est un programme exécuté par Macro International Inc. Les principaux objectifs du programme sont : (1) fournir aux responsables des pays participant au programme les données de base et les analyses utiles pour une prise de décisions adéquates, (2) développer la base de données sur la population et la santé à l'échelle internationale, (3) développer de nouvelles méthodologies d'enquête, et (4) développer, dans les pays participant au programme, les capacités et les ressources nécessaires pour le réalisation d'enquêtes démographiques et de santé d'un haut niveau. Des informations complémentaires sur I'EDSRCA peuvent être obtenues auprès de la Dîvision des Statistiques et des Études Économiques BP 696 Bangui (RCA), Téléphone (236) 612554. Concernant le Programme DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Macro International Inc., 11785 Beltsville Drive, Suite 300, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone 301-572-0200; Fax 301-572-0999). Citation recommandée : Ndamobissi, Robert, Gora Mboup et Edwige Opportune Nguélébé. 1995. Enquête Démographique et de Santé, République Centrafrieaine 1994-95. Calverton, Maryland, U.S.A. : Direction des Statistiques Démographiques et Sociales et Macro International Inc. TABLE DES MATIÈRES Page Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix Liste des graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xvii Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xix Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxi Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxiii Carte de la RCA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxvi CHAPITRE 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET ORGANISATION DE L'ENQUÊTE par Robert Ndamobissi 1.1 Contexte historique, géographique et économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.1 Contexte historique et géographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I 1.1.2 Organisation politico-administrative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.3 Contexte socio-économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.1.4 Situation démographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.1.5 Politique de population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.1.6 Politiques et programmes en matière de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.1.7 Politiques de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2 Organisation de l'enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2.1 Cadre institutionnel et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2.2 Questionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.2.3 Échantillon del 'enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.2.4 Personnel et déroulement des activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.2.5 Exploitation et analyse des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES PERSONNES ENQUÊTÉES par Edwige Opportune Nguélébé 2. l Caractéristiques des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.1 Structure par âge de la population des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.2 Taille et composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.3 Niveau d'instruction de la population des ménages et fréquentation scolaire . . . . 17 2.1.4 Caractéristiques de l'habitat et des biens possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . 19 2.1.5 Consommation du sel iodé par les ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 2.2 Caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 2.2.1 Structure par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 2.2.2 État matrimonial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 2.2.3 Milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 iii Page 2.2.4 Région sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 2.2.5 Religion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 2.2.6 Ethnie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 2.2.7 Niveau d'instruction et causes d'abandon scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 2.3 Emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 2.3.1 Emploi des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 2.3.2 Employeur et forme de revenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 2.3.3 Occupation de la femme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 2.3.4 Décision sur l'utilisation des revenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 2.3.5 Soins des enfants et travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 2.3.6 Emploi des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 2.4 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 CHAP ITRE 3 FÉCONDITÉ ET STÉRIL ITÉ par Robert Ndamobissi 3.1 Niveau et structure de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 3.2 Fécondité différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 3.3 Tendances de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 3.4 Parité moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 3.5 Intervalle intergénésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 3.6 Age a la premlere naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 3.7 Fécondité des adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 3.8 Grossesses improductives et avortements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 3.9 Stérilité primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 3.9.1 Niveau de la stérilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 3.9.2 Tendances de la stérilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 3.9.3 Analyse différentielle de la stérilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 CHAP ITRE 4 PLANIF ICAT ION FAMIL IALE par Robert Ndamobissi 4.1 Connaissance de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 4.2 Pratique de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 4.3 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 4.4 Nombre d'enfants à la première utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 4.5 Connaissance de la période féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 4.6 Effet contraceptif de l 'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 4.7 Sources d'approvisionnement en méthodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 4.8 Utilisation future de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 4.9 Raison de non utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 iv 4.10 4.11 Page Information sur la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Opinions et attitudes vis-à-vis de la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 CHAPITRE 5 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE par Edwige Opportune Nguélébé 5.1 État matrimonial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 5.2 Âge à la première union et âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 5.2.1 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 5.2.2 Âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 5.3 Activité sexuelle récente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 5.4 Exposition au risque de grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 CHAPITRE 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ par Robert Ndamobissi 6.1 Désir d'enfants supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 6.2 Besoins en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 6.3 Nombre total d'enfants désirés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 6.4 Planification de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 CHAPITRE 7 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS par Prosper Poukouta 7.1 Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 7.2 Niveaux et tendances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 7.3 Mortalité différentielle et groupes à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 CHAPITRE 8 CAUSE DE DÉCÈS DES ENFANTS par Gora Mboup 8.1 Causes de décès déclarées par la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 8.2 Prévalence des sympt6mes avant le décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 8.3 Causes de décès déduites des symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 8.4 Rapprochement des causes déclarées par la mère et du diagnostic déduit des symtômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 8.5 Causes probables du décès : Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 8.6 Lieu du décès et consultation pendant la maladie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 V CHAPITRE 9 MORTALITÉ MATERNELLE par Gora Mboup Page 9.t Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 9.2 Collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 9.3 Évaluation de la qualité des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 9.4 Estimation directe de la mortalité adulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 9.5 Estîmation directe de la mortalité matemelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 9.6 Estimation indirecte de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 9.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 CHAPITRE 10 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L'ENFANT par Gora Mboup 10.1 Soins prénatals et accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 10.1.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 10.1.2 Accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 10.2 Vaccination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 10.3 Maladies des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 10.3.1 Infections respiratoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 10.3.2 Fièvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 10.3.3 Traitement des infections respiratoires et de la fièvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 10.3.4 Diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 CHAPITRE 11 PRAT IQUES D 'ALLA ITEMENT ET ÉTAT NUTRIT IONNEL DES ENFANTS ET DES MÈRES par Gora Mboup 11.1 Allaitement et alimentation de complément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 11.2 État nutritionnel des enfants de moins de trois ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 11.2.1 Indicateurs de l'état nutritionnel des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 11.2.2 Niveaux de l 'état nutritionnel des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 11.2 État nutritionnel des mères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 vi Page CHAPITRE 12 LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET LE SIDA par Edwige Opportune Nguélébé 12.1 Les maladies sexuellement transmissibles (MS'/') . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 12.1.1 Niveau de connaissance des MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 12.1.2 Prévalence des MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 12.1.3 Traitement des MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 12.2 Connaissance et attitudes face au sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 12.2.1 Connaissance et sources d'informations sur le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 12.2.2 Connaissance des moyens de prévention contre le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 12.2.3 Opinions sur le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 12.2.4 Assistance aux personnes atteintes du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 12.2.5 Perception du risque d'être atteint du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 12.2.6 Prévention et changement de comportement face au sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 12.3 Activité sexuelle et utilisation du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 CHAPITRE 13 L'EXCISION par Edwige Opportune Nguélébé 13.1 Pratique de l 'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201 13.2 Conséquences de la pratique de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 13.3 Raisons de maintien ou d'abandon de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 CHAPITRE 14 DISPONIBILITÉ DES SERVICES COMMUNAUTAIRES par Gora Mboup et Prosper Poukouta 14.1 Disponibilité des services de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 14.2 Disponibil ité des services de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215 RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221 ANNEXE A ANNEXEB ANNEXE C ANNEXE D ANNEXEE ANNEXEF PLAN DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225 ERREURS DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235 TABLEAUX POUR L'ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . 251 ORGANIGRAMME ET PERSONNEL DE L'ENQUÊTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261 CALENDRIER DES OPÉRATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267 QUESTIONNAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271 vii Tableau 1.1 Tableau 1.2 Tableau 2.1 Tableau 2.2 Tableau 2.3 Tableau 2.4 Tableau 2.5 Tableau 2.6 Tableau 2.7 Tableau 2.8 Tableau 2.9 Tableau 2.10 Tableau 2.11 Tableau 2.12 Tableau 2.13 Tableau 2.14 Tableau 2.15 Tableau 2.16 Tableau 2.17 Tableau 2.18 Tableau 2.19 LISTE DES TABLEAUX Page Indicateurs démographiques de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Taille et couverture de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Population des ménages par âge et sexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Enfants survivants de moins de 20 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Population par groupe d'âges selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Enfants sans lems parents et enfants orphelins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Niveau d'instruction de la population des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Fréquentation scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Biens durables possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Consommation du sel iodé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Caractéristiques socio-démographiques des femmes et des hommes enquêtés . . . . . . 25 Niveau d'instruction des femmes et des hommes selon les caractéristiques socio-démographNues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Employeur et formes de revenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Occupation des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Décision sur l'utilisation des revenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Soins des enfants et travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Occupation des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Tableau 2.20.1 Accès des femmes aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Tableau 2.20.2 Accès des hommes aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 ix Tableau 3.1 Tableau 3.2 Tableau 3.3 Tableau 3A Tableau 35 Tableau 3.6 Tableau 3.7 Tableau 3.8 Tableau 3.9 Tableau 3.10 Tableau 3.11 Tableau 3.12 Tableau 3.13 Tableau 4.1 Tableau 4.2 Tableau 4.3 Tableau 4.4 Tableau 4.5.1 Tableau 4.5.2 Tableau 4.6 Tableau 4.7 Tableau 4.8 Tableau 4.9 Page Fécondité actuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Fécondité par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Fécondité selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Tendances de la fécondité par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Tendances de la fécondité par durée de l'union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Enfants nés vivants et enfants survivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Intervalle intergénésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Åge à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Âge à la première naissance par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . 49 Fécondité des adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Enfants nés de mères adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Grossesses improductives, grossesses non désirées et statut de la grossesse . . . . . . . . 53 Femmes sans naissance vivante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Conna issance des méthodes contracept ives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Connaissance des méthodes contraceptives modernes par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Utilisation de la contraception à un moment quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Utilisation ~ctuelte de la contraception par car~ctéristiques socio-démographiques : femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Utilisation actuelle de la contmcepticn par caractéristiques socio-démographiques : hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Nombre d'enfants à la première utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Connaissance de la période féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Effet contraceptif de l'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Source d'approvisionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 X Tableau 4.10 Tableau 4.11 Tableau 4.12 Tableau 4.13 Tableau 4.14 Tableau 4.15 Tableau 4.16 Tableau 4.17 Tableau 4.18 Tableau 4.19 Tableau 5.1 Tableau 5.2 Tableau 5.3 Tableau 5.4 Tableau 5.5 Tableau 5.6 Tableau 5.7 Tableau 5.8 Tableau 5.9 Tableau 5.10 Tableau 5.11 Tableau 5.12 Tableau 6.1 Page Raison du choix de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Utilisation future . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Méthode contraceptive préférée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Raison de non-utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Messages sur la planification familiale diffusés à la radio et à la télévision . . . . . . . . . 78 Messages par écrits sur la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Contact des non-utilisatrices de la contraception avec des agents de planning familial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Approbation de l'utilisation des média dans la diffusion de messages sur la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Discussion de la planification familiale avec le mari . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Opinions des couples face à la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 État matrimonial actuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Polygamie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Nombre de coépouses et d'épouses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Âge médian à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Âge médian aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Activité sexuelle récente : femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Activité sexuelle récente : hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Durée médiane de l'insusceptibilité post-partum par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Fin d'exposition au risque de grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Préférences en matière de fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 xi Tableau 6.2 Tableau 6.3 Tableau 6.4 Tableau 6.5 Tableau 6.6 Tableau 6.7 Tableau 6.8 Tableau 7.1 Tableau 7.2 Tableau 7.3 Tableau 7.4 Tableau 7.5 Tableau 8.1 Tableau 8.2 Tableau 8.3 Tableau 8.4 Tableau 8.5 Tableau 8.6 Tableau 8.7 Tableau 9.1 Tableau 9.2 Tableau 9.3 Tableau 9.4 Page Préférences en matière de fécondité selon l 'âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Désir de limiler les naL, sances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Besoins en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Nombre idéal d'enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Nombre idéal d'enfants par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . 108 Planification de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Taux de fécondité désirée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Mortalité des enfants de moins de cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Mortalité par période selon trois sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Mortalité des enfants par caractéristiques socio-démographiques de la mère . . . . . . 115 Me rtalité des enfants par caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Comportement procréateur à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 Canses de décès déclarées par la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Symptômes au cours de la période ayant précédé le décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Diagnostic possible établi à partir des symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Causes de décès déclarées par la mère et diagnostic possible c éduit des symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 Causes probables du décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Lieu du décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 Lieu de consultation ou de traitement avant le décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 État de survie des soeurs et des frères des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Estimation de la mortalité des adultes par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Estimation directe de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Estimation indirecte de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 xii Tableau 9.5 Tableau 10.1 Tableau 10.2 Tableau 10.3 Tableau 10.4 Tableau 10.5 Page Taux de mortalité maternelle dans quatre pays d'Afrique au Sud du Sahara . . . . . . . 140 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 Vaccination antitétanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Lieu de l 'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 Assistance lors de l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 Tableau 10.6.1 Caractéristiques de l 'accouchement : césarienne, poids et taille à la naissance . . . . . 148 Tableau 10.6.2 Complications lors de l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 Tableau 10.7 Vaccinations selon sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 Tableau 10.8 Vaccinations selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Tableau 10.9 Vaccinations avant l 'âge de 12 mois par âge actuel de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Tableau 10.10 Prévalence et traitement des infections respiratoires aiguës et de la fièvre . . . . . . . . 155 Tableau 10.11 Prévalence de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 Tableau 10.12 Connaissance du traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 Tableau 10.13 Traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Tableau 10.14 Alimentation pendant la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 Tableau 11.1 Allaitement initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 Tableau 11.2 Type d'allaitement selon l 'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Tableau 11.3 Durée médiane et fréquence de l'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 Tableau 11.4 Type d' aliments selon l 'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Tableau 11.5 Nombre de jours au cours desquels certains aliments ont été reçus selon l 'âge . . . . . 167 Tableau 11.6 Nombre de jours au cours desquels certains aliments ont été reçus selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 Tableau 11.7.1 État nutritionnel par caractéristiques démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Tableau 11.7.2 État nutritionnel par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 xiii Tableau 11.8 Tableau 11.9 Tableau 12.1 Tableau 12.2 Tableau 12.3 Tableau 12.4 Tableau 12.5 Tableau 12.6 Tableau 12.7 Tableau 12.8 Tableau 12.9 Page Indicateurs anthropométriques de l'état nutritionnel des mères . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 État nutritionnel des mères selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . 177 Connaissance des maladies sexuellement transmissibles (MST) . . . . . . . . . . . . . . . . 180 Prévalence des maladies sexuellement transmissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Traitement et attitudes face aux MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 Connaissance du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 Connaissance des moyens de prévention contre le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Opinions sur le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 Assistance aux personnes atteintes du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 Perception du risque d'être atteint du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 Perception du risque d'être atteint du sida chez les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Tableau 12.10 Raison de la perception d'un risque faible ou de ne courrir aucun risque . . . . . . . . . 191 Tableau 12.11 Raison de la perception d'un risque modéré ou élevé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 Tableau 12.12.1 Prévention contre le sida : Changement de comportement sexuel : femmes . . . . . . . 193 Tableau 12.12.2 Prévention contre le sida : Changement de comportement sexuel : hommes . . . . . . . 194 Tableau 12.13.1 Comportement sexuel dans les quatre demières semaines : femmes . . . . . . . . . . . . . 195 Tableau 12.13.2 Comportement sexuel dans les quatre dernières semaines : hommes . . . . . . . . . . . . . 196 Tableau 12.14 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 Tableau 12.15.1 Utilisation du condom : femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 Tableau 12.15.2 Utilisation du condom : hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 Tableau 13.1 Tableau 13.2 Tableau 13.3 Tableau 13.4 Pratique de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201 Âge à l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202 Problèmes de santé après l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 Opinions sur la poursu i te de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 xiv Tableau 13.5 Tableau 13.6 Tableau 14.1 Tableau 14.2 Tableau 14.3 Tableau 14.4 Tableau 14.5 Tableau 14.6 Tableau 14.7 Tableau 14.8 Tableau 14.9 Tableau 14.10 Tableau A. 1 Tableau A.2 Tableau A.3 Tableau A.4 Tableau A.5 Tableau A.6 Tableau A.7 Tableau B. 1.1 Tableau B.1.2 Page Raisons pour lesquelles l'excision doit être maintenue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 Raisons pour lesquelles l'excision ne doit pas être maintenue . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206 Distance par rapport aux services de planification fançlliale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208 Distance par rapport aux services de planification familiale chez les utilisatrices de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209 Distance par rapport aux services de planification familiale par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 Distance par rapport aux services de planification familiale par type de méthode offerte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 Distance par rapport aux services de planification familiale par type de méthode, selon les besoins en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213 Temps de trajet pour atteindre les services de planification familiale par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214 Distance par rapport au service de santé le plus proche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215 Distance par rapport au service de santé maternelle et infantile le plus proche . . . . . 216 Distance par rapport au service de santé le plus proche par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 Temps de trajet pour atteindre le service de santé maternelle et infantile par type d'établissement de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Répartition de la population centrafricaine en 1988 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 Échantillon proportionnel de femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 Échantillon de femmes proposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 Nombre de ménages à tirer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228 Nombre de grappes tir~es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228 Résultats de l'enquête : femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 l Résultats de l'enquête : hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage : femmes . . . . . . . . . . . . . . 237 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage : hommes . . . . . . . . . . . . . . 238 XV Tableau B.2 Tableau B.3 Tableau B .4 Tableau B.5 Tableau B.6 Tableau B .7 Tableau B.8 Tableau B.9 Tableau B. 10 Tableau B. 11 Tableau C. I Tableau C.2.1 Tableau C.2.2 Tableau C.3 Tableau C.4 Tableau C.5 Tableau C.6 Tableau C.7 Page Erreurs de sondage : Échantillon national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 Erreurs de sondage : Échantillon urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240 Erreurs de sondage : Échantillon rural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241 Erreurs de sondage : Bangui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242 Erreurs de sondage : Autres villes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243 Erreurs de sondage : Région Sanitaire I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244 Erreurs de sondage : Région Sanitaire H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245 Erreurs de sondage : Région Sanitaire III . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246 Erreurs de sondage : Région Sanitaire IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 Erreurs de sondage : Région Sanitaire V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248 Répartition par âge des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 Répartition par âge des femmes éligibles et des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . 252 Répartition par âge des hommes éligibles et des hommes enquêtées . . . . . . . . . . . . . 253 Complétude de l'enregistrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254 Naissances par année du calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255 Enregistrement de l 'âge au décès en jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256 Enregistrement de l 'âge au décès en mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257 Enregistrement de l 'âge au décès en mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258 xvi Graphique 2.1 Graphique 2.2 Graphique 2.3 Graphique 2.4 Graphique 3.1 Graphique 3.2 Graphique 3.3 LISTE DES GRAPHIQUES Page Pyramide des âges de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Taux de fréquentation scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 État matrimonial des enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans . . . . . . . . . . . . . . 42 Tendances de I'ISF des femmes (Cumul des taux de 15 à 34 ans) . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Graphique 3.4 Pourcentage d' adolescentes ( 15-19 ans) ayant commencé leur vie féconde . . . . . . . . . 51 Graphique 4.1 Connaissance de la contraception par les femmes de 15-49 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Graphique 4.2 Proportions de femmes ayant déjà utilisé la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Graphique 4.3 Utilisation actuelle de la contraception par les femmes de 15-49 ans en union . . . . . . 68 Graphique 4.4 Sources d'approvisionnement de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Graphique 4.5 Intention d'utiliser la contraception par les femmes actuellement en union . . . . . . . . . 75 Graphique 5.1 État matrimonial des femmes de 15-49 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Graphique 6. l Désir d'enfants supplémentaires des femmes en union, selon l'âge . . . . . . . . . . . . . . 103 Graphique 6.2 Indice synthétique de fécondité actuelle et indice synthétique de fécondité désirée . 110 Graphique 7.1 Tendances de la mortalité infantile et juvénile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l 13 Graphique 7.2 Mortalité infantile et juvénile selon les caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . . . . . 116 Graphique 7.3 Mortalité infantile et comportement en matière de procréation . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Graphique 10.1 Soins prénatals et vaccination antitétanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 Graphique 10.2 Lieu d'accouchement et assistance à l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 Graphique 10.3 Vaccinations des enfants de 12-23 mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 Graphique 10.4 Enfants de 12-23 mois ayant eu tous les vaccins du PEV et enfants n'ayant eu aucun vaccin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 xvii Page Graphique 10.5 Couverture vaccinale des enfants de 12-23 mois et enfants de 24-35 mois . . . . . . . . 153 Graphique 10.6 Prévalence des infections respiratoires, de la fièvre et de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . 156 Graphique i I.I Pratique de l'allaitement des enfants de moins de trois ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 Graphique 11.2 État nutritionnel des enfants de moins de trois ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 Graphique 11.3 Pourcentage d'enfants de moins de trois ans présentant un retard de croissance . . . . 173 xviii SIGLES ET ABREVIATIONS AD BCG BCR CDC DBC DHS(EDS) DSEE DSMI/PF DTCoq ECAM EDS (DHS) EDSRCA ET FAO FNUAP ISSA ISF MEPCI MFPCI MSPP MST NCHS OMS (WHO) PEV RGP 88 RS S.A.G. SIDA S.M.A.P SMI/PF SNLS S.O.T. SRO S.T.I. Aire de Dénombrement Bacille Bilié de Calmette et Guérin (Vaccin antituberculeux Bureau central du recensement Centers for Diseases Control, Etats-Unis Distribution à Base Communautaire Demographic and Health Surveys Division des Statistiques et des t~tudes Economiques Direction de la Santé Maternelle et Infantile et de la Planification Familiale Diphtérie, Tétanos, Coqueluche (Vaccin) Enquête Centrafricaine auprès des Ménages Enquête Démographique et de Santé Enquête Démographique et de Santé de la République Centrafricaine Ecart type Foods Alimentation Organisation Fonds des Nations Unies pour la Population Integrated Systems for Survey Analysis Indice Synthétique de Fécondité Ministère de l'Economie, du Plan et de la Coopération Internationale Ministère des Finances, du Plan et de la Coopération Internationale Ministère de la Santé Publique et de la Population Maladies Sexuellement Transmissibles National Center for Health Statistics, Etats-Unis Organisation Mondiale de la Santé Programme Élargi de Vaccination Recensement Général de la Population de 1988 Région Sanitaire Section Gestion Administrative Syndrome d'Immuno Déficience Acquis Section Méthodologie, Analyse et Publications Santé Maternelle et Infantile et Planification Familiale Service National de Lutte contre le SIDA Section Opération Terrain Sels de Réhydratation par voie Orale Section Traitement Informatique xix TBN TGFG TRO UNICEF USAID WHO (OMS) Taux Brut de Natalité Taux Global de Fécondité Générale Thérapie de Réhydratation par voie Orale Fonds des Nations Unies pour l'Enfance United States Agency for Internatîonal Development World Health Organisation ×X PREFACE L 'Enquête Démograph ique et de Santé (EDS) a été inst ituée par Arrêté N°342/MFPCI/CAB/SE/DPCI/CO/DSSE du 12 Novembre 1993, du Ministre des Finances, du Plan et de la Coopération Internationale. Cette opération a été décidée et initiée par le gouvernement centrafricain qui avait perçu la nécessité de disposer des données statistiques fiables pour l'évaluation et la mise en oeuvre des programmes de santé et de population en République Centrafricaine. C'est ainsi que le gouvernement a sollicité le concours financier de I'USAID, du FNUAP et de I'UNICEF qui ont contribué à la réalisation de cette enquête. L'organisme américain MACRO International a apporté un appui technique à 1' exécution de l'opération. L'EDSRCA s'intègre donc dans la troisième phase du programme mondial des enquêtes DHS. Les objectifs visés par I'EDSRCA font d'elle une source exhaustive d'informations sur les phénomènes socio-démographiques et sanitaires. Celle-ci a permis de connaître les niveaux réels de la fécondité, de la mortalité maternelle et infantile, de la stérilité, de la couverture vaccinale, de l'état nutritionnel des enfants, etc. Ces indicateurs combien importants étaient estimés de façon approximative lors des opérations antérieures. Cette enquête nous offre aussi l'opportunité de disposer d'une base de données dans 1' optique d'une étude ultérieure plus approfondie. L'EDSRCA a la particularité de rassembler les informations sur les aspects aussi variés de la santé de la population car des données sur les sujets tels que l'utilisation du sel iodé, l'exicion, les MST/SIDA, les causes de décès des enfants ont été également collectées au cours de cette opération. Il en est de même des informations sur la pratique de la Planification Familiale, les préférences en matière de fécondité et les perceptions des MST/SIDA par les hommes. L' aboutissement de ce travail de longue haleine est la preuve de la mobilisation de plusieurs cadres du Ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération Internationale avec la collaboration du Ministère de la Santé Publique et de la Population et 1' appui technique de Macro International. C'est pourquoi, je tiens ici à les féliciter et à les remercier pour ce dévouement ayant conduit à la publication dans un bref delai des résultats. Je loue par la même occasion la participation des autres acteurs qui ont su apporter leur aide à l'équipe du Bureau Central du Recensement (BCR). Au nom du gouvernement, j'exprime ma profonde gratitude à 1' USAID, au FNUAP et à L' UNICEF qui ont contribué à la réussite de cette opération. Je terminerai mes propos par un voeu qui est celui d'exhorter les différentes Institutions oeuvrant en Centrafrique à utiliser ces données pour la mise en oeuvre des programmes visant à l'amélioration du bien- être de la population centrafricaine. LE MINISTRE DE L 'ECONOMIE, DU PLAN ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE DOGO-NENDJE BHE xxi RESUME L'EDSRCA a permis de collecter des informations démographiques et sanitaires significatives au niveau national et régional. Au cours de l'enquête, réalisée sur le terrain de septembre 1994 à mars 1995, 5 884 femmes âgées de 15-49 ans et 1 729 hommes âgés de 15-59 ans ont été interviewés avec succès. La RCA dispose actuellememênt d'informations détaillées sur la fécondité, la nuptialité, la planification familiale, la santé maternelle et infantile, l'état nutritionnel des enfants et des mères ainsi que sur le sida, rexcision et la disponibilité des services de santé et de planification familiale. Les principaux résultats de l'enquête sont présentés ici. Fécondité, nuptialité et planification familiale Les résultats de l'enquête indiquent qu'avec les niveaux actuels de fécondité, les femmes centrafricaines donneront naissance, en moyenne, à 5,1 enfants au terme de leur vie féconde. La majorité des mères ont eu leur premier enfant à un âge jeune, avant 20 ans. Au moment de l'enquête, plus du tiers des adolescentes (15-19 ans) avaient déjà, au moins, un enfant ou étaient enceintes pour la première fois (respectivement, 28 % et 8 %). Les femmes centrafricaines entrent en union très tôt (plus de la moitié de celles de 20-49 ans sont entrées en union avant r âge de 17,4 ans). Pour les hommes de 20-59 ans, la majorité sont entrés en union avant 1' âge de 25 ans. L' activité sexuelle débute également très tôt en RCA : une femme sur deux a eu ses premiers rapports sexuels avant l'âge de 16 ans, et à 18 ans, la majorité des hommes ont eu leurs premiers rapports sexuels. Le comportement en matière de fécondité est peu différent entre le milieu rural et les autres villes. Les régions sanitaires IV et V ainsi que Bangui ont les niveaux de fécondité les plus faibles. Ces niveaux de fécondité plus faibles qu'ailleurs pourraient s'expliquer, à Bangui, par les effets de l'urbanisation alors que, dans les régions sanitaires IV et V, ils résulteraient plutôt de l'infécondité. La stérilité demeure, en effet, toujours importante dans ces régions sanitaires où, respectivement, 11% et 14 % des femmes âgées de 40-49 ans n'ont pas eu de naissance vivante. Au niveau national, cette proportion est estimée à 8 %. Plus de trois femmes sur quatre (76 %) connaissent, au moins, une méthode de contraception, mais cette proportion n'est plus que de 68 % pour les seules méthodes modernes. Trente neuf pour cent des femmes en union ont déclaré avoir utilisé, au moins, une méthode de contraception, dont 11% une méthode moderne. Cependant, 15 % seulement des femmes en union utilisaient une méthode de contraception au moment de l'enquête, dont 3 % une méthode moderne. Chez les hommes en union, la prévalence contraceptive atteint 24 %: 20 % pour les méthodes traditionnelles et 4 % pour les méthodes modernes. La prévalence de la contraception moderne est positivement associée à l'urbanisation et à l'instruction des femmes : seulement 1% des femmes du milieu rural utilisent une méthode moderne contre 6 % de celles du milieu urbain. De même, l'utilisation de la contraception moderne varie de 1% chez les femmes sans niveau d'instruction à 12 % chez celles ayant un niveau d'instruction secondaire ou plus. Dans près d' un tiers des couples (32 %), l'homme et la femme approuvent la planification familiale; en plus, dans 28 % des cas, l'un des deux partenaires l'approuve. C'est seulement 15 % des couples qui désapprouvent la planification familiale. Plus du tiers des femmes en union non-utilisatrices de la contraception au moment de l'enquête ont manifesté l'intention de l'utiliser dans le futur et, dans la majorité des cas, dans les 12 prochains mois (33 %). Plus du quart des femmes (27 %) veulent espacer leurs naissances de plus de deux ans et 12 % ne désirent plus d'enfant supplémentaire. Enfin, 16 % des femmes en union ont des besoins non-satisfaits en matière de planification familiale. Il s' agit des femmes actuellement non-utilisatrices de la contraception qui veulent attendre deux ans ou plus avant d'avoir un autre enfant (espacement des naissances : 12 %) ou qui ne veulent plus d'enfants (limitation de la descendance : 5 pour xxiii cent). Avec les 15 % de femmes utilisatrices, la satisfaction de cette demande pourrait entraîner une augmentation de la prévatence contraceptive qui atteindrait 31 pour cent (23 % pour l'espacement des naissances et 8 % pour la limitation). La demande potentielle totale de planification familiale varie de 51% à Bangui, à 32 % dans les autres villes et à 25 % en milieu rural. Santé de la mère et de l'enfant La mortalité des enfants centrafricains demeure toujours élevée. Durant les cinq années ayant précédé l'enquête, sur 1 000 enfants nés vivants, 97 sont décédés avant leur I er anniversaire; sur 1 000 enfants survivants au premier anniversaire, 67 sont décédés avant d' atteindre 1' âge de cinq ans. La mortalité infanto- juvénile (de la naissance à l'âge de 5 ans exacts) touche 157 enfants pour 1 000 naissances vivantes. Les enfants du milieu rural sont particulièrement touchés par la mortalité : sur 1 000 naissances, 116 n' atteignent pas le I er anniversaire contre 80 °/oo en milieu urbain. De même, tes enfants dont la mère n'est pas instruite courent un risque de décéder avant l'âge d'un an nettement supérieur à celui des enfants dont la mère a un niveau d'instruction secondaire ou plus (respectivement, 114 °/oo et t00 °/oo contre 52 °/oo).Les enfants nés de mère très jeune (moins de 20 ans) ou très âgée (40 ans ou plus) sont plus exposés au risque de décéder que les enfants de mère âgée de 20-39 ans, surtout au cours de la première année (133 °/oo contre 91 °/oo). Les intervalles intergénésiques très courts (inférieurs à deux ans) sont également associés à une mortalité infantile plus élevée (146 °/oo) que celle associée aux intervalles plus longs (69 °/oo et 55 °/oo pour, respectivement, des intervalles de 2-3 ans et 4 ans ou plus). Pour ce qui est de la mortalité maternelle, pour 1 O0 000 naissances, 948 mères décèdent, soit au cours de la grossesse, soit au moment de l'accouchement, ou durant les six semaines suivant ces deux évènements. Durant la période néonatale, les problèmes obstétricaux (37 %) et/ou le faible poids à la naissance (27 %) constituent des causes importantes de décès des enfants; tandis que, durant la période de 1-35 mois après la naissance, les infections respiratoires aiguës (35 %), les maladies diarrhéiques (22 %), la sous- nutrition (20 %) et/ou la rougeole (8 %) constituent les causes les plus importantes de décès. Parmi les enfants survivants de moins de trois ans, près d'un sur quatre (23 %) a eu, au moins, un épisode diarrhéique au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. Parmi les enfants de moins de trois ans souffrant de diarrhée, seulement 28 % ont reçu des Sels de Réhydratation par voie Orale. Les trois quarts des enfants (74 %) ont reçu davantage de liquides; par contre, pour 10 % des enfants, il n'y a eu aucun traitement. Plus d'un quart des enfants de moins de 3 ans (28 %) ont souffert de la toux et d'une respiration rapide au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. De même, plus du tiers des enfants de moins de 3 ans (35 %) ont eu de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. Parmi les enfants ayant souffert de la toux ou ayant eu la fièvre, 41% ont ~té conduits en consultation dans un établissement sanitaire. Pour plus de deux naissances sur trois survenues au cours des trois années ayant précédé l'enquête (67 %), la mère a bénéficié de soins prénatals auprès d'un professionnel de la santé ou a reçu, au moins, une injection antitétanique pendant la grossesse (70 %). En milieu urbain, pour la quasi-totalité des naissances, la mère a reçu des soins prénatals (90 %) et a été vaccinée contre le tétanos (82 %). Par contre, en milieu rural, ces proportions n'atteignent, respectivement, que 51% et 61%. Seulement la moitié des naissances ont eu lieu dans des établissements sanitaires (50 %). Dans moins de la moitié des cas (46 %), les accouchements se sont déroulés avec l'aide d'un professionnel de la santé. Les matrones traditionnelles ont assisté 19 % des accouchements. Enfin, le tiers des accouchements ont eu lieu avec la seule assistance de parents ou amis. Seulement 37 % des enfants de 12-23 mois ont reçu toutes les vaccinations (c'est-à-dire, le BCG, la rougeole et les trois doses de polio et de DTCoq). A l'inverse, 18 % des enfants n'ont reçu aucune de ces xxiv vaccinations. Plus des trois quarts des enfants de 12-23 mois (77 %) ont reçu le BCG, 52 % ont été vaccinés contre la rougeole et les trois quarts (75 %) ont reçu la première dose de polio et de DTCoq. Mais, il y a une forte déperdition entre la première et la troisième dose de ces deux derniers vaccins : seulement 46 % et 48 % des enfants ont reçu, respectivement, la troisième dose de polio et de DTCoq. La couverture vaccinale demeure plus importante en milieu urbain (56 % des enfants ont reçu toutes les vaccinations) qu'en milieu rural (22 %). Les différences sont aussi prononcées selon le niveau d' instruction de la mère: 65 % des enfants dont la mère a, au moins, un niveau d'instruction secondaire ont reçu tous les vaccins contre 40 % des enfants de mère ayant le niveau primaire et seulement 24 % pour cent des enfants de mère sans instruction. Cette situation pourrait s'expliquer, entre autres, par la rareté des services de santé, car moins du tiers des mères (29 pour cent) ont accès à un établissement offrant des services de santé maternelle et infantile à moins d'un kilomètre. L'allaitement est pratiquement universel en RCA : 97 % des enfants nés au cours des trois dernières années ont été allaités. Ce n'est qu'à partir du 21 e mois que la moitié des enfants sont sevrés. Contrairement aux recommandations de l'OMS, les aliments de complément sont introduits à un âge précoce : seulement 8 % des enfants de moins de deux mois sont exclusivement allaités. A cet age, en plus du sein, la majorité des nouveau-nés (71%) reçoivent de l'eau et 21% reçoivent d'autres liquides ou des aliments solides. Plus du tiers des enfants de moins de 3 ans (34 %) sont atteints de sous-nutrition chronique (ou retard de croissance) dont 14 % sous une forme sévère. En outre, 7 % des enfants souffrent de sous nutrition aiguë (émaciation), c'est-à-dire ont un poids trop faible par rapport à leur taille. L'insuffisance pondérale, qui se traduit par un poids insuffisant par rapport à l'âge, concerne 27 % des enfants de moins de 3 ans, dont 8 % sont atteints de la forme sévère. Au niveau des mères, on note que 12 % ont un Indice de Masse Corporelle (IMC) se situant en- deçà du seuil critique (moins de 18,5 kg/m 2) et présentent ainsi une déficience énergétique chronique. Par contre, près de 4 % des femmes ont un indice très élevé (25 ou plus) et entre dans la catégorie des surpoids. Les résultats de l'enquête révèlent également que les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont des maladies très connues en RCA où 82 % des femmes et 96 % des hommes en ont entendu parler. Le sida est mieux connu que les autres MST (93 % des femmes et 99 % des hommes). La prévalence des MST est également élevée : 8 % des femmes et 12 % des hommes ont déclaré avoir eu, au moins, une MST durant les 12 mois précédant l'enquête. Dans l'ensemble, les enquêtés ont déclaré connaître, au moins, un moyen de prévention contre le sida, en particulier le fait de n'avoir qu'un seul partenaire ou l'utilisation du condom. En ce qui concerne la pratique de rexcision, les résultats de l'enquête révèlent que plus de quatre femmes sur dix (43 %) ont déclaré avoir été excisées. La pratique de r excision est quasi universelle dans la région sanitaire IV où plus d'une femme sur dix (91%) ont été excisées. XXV ;=,¢ RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE TCHAD RS RS RS I CAMEROUN CONGO RS IV RS V ZAIRE SOUDAN CHAPITRE 1 CAl~CTÉRISTIQUES DU PAYS ET ORGANISATION DE L'ENQUETE Robert Ndamobissi Ce chapitre présente de manière succincte la situation géographique, économique et démographique de la République Centrafricaine dans le but d'aider à comprendre les résultats de l'enquête. 1.1 CONTEXTE H ISTORIQUE, GÉOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE 1.1.1 Contexte historique et géographique La République Centrafricaine (RCA) a accédé à l'indépendance le 13 août 1960. Jusqu'au ler décembre 1958, l'ancien territoire français s'appelait Oubangui-Chari avant de devenir la République Centrafricaine sous l'impulsion du Président Fondateur Barthélémy Boganda. Située au coeur du continent Africain, la République Centrafricaine forme un bloc compact de 623 000 km z appartenant à la zone continentale de I' Afrique Équatoriale. Son allure générale est celle d'une vaste pénéplaine avec de légères ondulations que viennent parfois interrompre quelques accidents et escarpements rocheux. Elle est située entre 2 ° 15 et 11 o de latitude Nord et entre 13 ° et 27 ° de longitude Est. Elle est limitée à l'Est par le Soudan, à l'Ouest par le Cameroun, au Nord par le Tehad, au Sud par le Congo et le Z~/ire. Il existe deux saisons climatiques en RCA à savoir la saison des pluies qui couvre la période de mai à octobre et la saison sèche qui va de novembre à avril. L'alternance de ces deux saisons a un impact sur la santé de la population : en saison de pluie, des étangs se forment et des inondations se produisent dans les quartiers, ce qui entraîne la prolifération des moustiques et donc une importante prévalence du paludisme. La pluviométrie est relativement importante avec plus de 1 500 mm d'eau en moyenne par an. Cela fait de la RCA une zone endémique du paludisme qui est omniprésent quelle que soit la saison. la saison sèche est caractérisée par l'air sec et frais et surtout la montée des poussières qui occasionnent le développement des maladies respiratoires. La République Centrafricaine a un réseau hydrographique très dense comportant plusieurs rivières et cours d'eau qui coulent toute l'année. Avec sa végétation variée, son sol riche et son sous-sol qui contient beaucoup de minerais (diamant, or, fer, aluminium, etc.), la RCA dispose de grandes ressources naturelles qui devraient lui permettre d'asseoir un développement durable. 1.1.2 Organisation politico-administrative Après l'adoption par Référendum de la nouvelle Constitution du 14 janvier 1995, la République Centrafricaine comprend les Institutions suivantes : le pouvoir exécutif détenu par le Président de la République et le Premier Ministre, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire comprenant : le Conseil d'État, la Haute Cour de Justice, la Cour des Comptes, les différentes Chambres judiciaires et les Tribunaux. Sur le plan administratif, la République Centrafricaine est divisée en 16 Préfectures, 66 Sous- Préfectures, 3 Postes de Contrôle Administratifs (PCA), 37 communes urbaines (y compris Bangui) et 137 communes rurales, 8 arrondissements de la capitale Bangui, 7 148 villages et 1 110 quartiers. En dehors de ces entités purement administratives, il existe des régions sanitaires qui ont été créées par le Ministère de la Santé Publique au sein desquelles les actions de santé sont décentralisées. On compte au total 5 régions sanitaires dirigées par des médecins appelés chefs de région sanitaire, Une région sanitaire rassemble plusieurs préfectures : Région Sanitaire I Région Sanitaire I1 Région Sanitaire III Région Sanitaire IV Région Sanitaire V : Obella-M'Poko, Lobaye, Kémo, Nana-Gribizi; : Mambéré-Kadéi, Sangha-Mbaéré, Nana-Mambéré; : Ouham, Ouham-Pendé; : Ouaka, Bamingui-Bangoran, Haute-Kotto, Vakaga; : Mbomou, Basse-Kotto, Haut-Mbomou; La capitale Bangui fait partie de la Région Sanitaire I mais elle a été considérée à part pour les besoins d'analyse des résultats de l'enquête. 1.1.3 Contexte socio-économique La République Centrafricaine fait partie des pays les moins avancés qui connaissent de nombreuses difficultés sur le plan économique. En effet, l'économie centrafricaine est essentiellement basée sur une agriculture peu moderne qui contribue pour plus de 40 % au Produit Intérieur Brut (PIB) l avec un tissu industriel presque inexistant. Les principaux produits d'exportation sont le café, le coton, le bois et le diamant qui subissent constamment les méfaits de la baisse des cours sur les marchés internationaux. D'après les résultats du recensement de 1988 (Ngbotiba et Serboua, 1992), le secteur primaire rassemble 80 % de la population active. Jusqu'en 1993, la balance des paiements était déficitaire au profit des importations et le taux de croissance du PIB avait atteint un chiffre négatif de -4,5 % (Annuaire Statistique 1993, Division des Statistiques, 1994). De 1990 à 1993, le pays a connu une période de crise généralisée sur le plan politique, économique et social caractérisée notamment par une faible circulation de la monnaie, des arriérés de salaires, le non achat des produits agricoles, l'attentisme des opérateurs économiques et des partenaires du développement, des formations sanitaires peu fonctionnelles, la fermeture des écoles ainsi que de plusieurs entreprises, parallèlement à une prolifération du secteur informel non profitable à l'économie. Trois programmes d'ajustement structurels mis en place à partir de 1989 avec l'appui du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale n' ont pas permis d' obtenir les équilibres macro- économiques recherchés ainsi que le décollage économique. Ils ont cependant eu un impact social négatif par la réduction des dépenses sociales et le licenciement des fonctionnaires. L'endettement de l'État s'est considérablement alourdi. Le changement politique intervenu dans le pays à l'issue des élections démocratiques multipartites de septembre 1993 ont permis de redonner un souffle nouveau au pays par la reprise du travail et Ministère des Finances, du Plan et de la Coopération Internationale, Division des Statistiques et des Études Économiques. 1994. Annuaire Statistique 1993. Bangui. 2 l'assainissement des finances publiques. Cependant, la dévaluation du Franc CFA, intervenue en janvier 1994, qui a entraîné une inflation galopante de plus de 40 % et la baisse du pouvoir d'achat de la population, n 'a pas favorisé une demande importante des biens de consommation. Le lourd fardeau de la dette extérieure et intérieure (arriérés de salaires et dettes envers les fournisseurs) anéantissent les efforts de l'État en dépit d'une reprise des activités économiques. En 1994, le taux de croissance économique nominal est devenu positif de plus de 7 % avec une balance commerciale excédentaire de plus de 2 milliards de F CFA 2. Les projections de croissance du PIB pour 1995 atteignent un taux de 2,5 % en terme réel. Toutefois, l'État compte énormément sur la conclusion d'un accord d' ajustement structurel renforcé avec le FMI pour éponger la dette intérieure et redynamiser les activités. C'est donc de ce contexte de crise sur le plan économique et social sur une période de 4 ans ayant précédé l'enquête qu'il faudra tenir compte pour mieux comprendre ses résultats. 1.1.4 Situation démographique Sur la base des données collectées au cours de l'Enquête Démographique de 1959-1960, du Recensement Général de la Population de 1975 et du Recensement Général de la Population de 1988, la situation démographique de la République Centrafricaine est résumée par les principaux indicateurs présentés au tableau 1.1. Tableau 1.1 Indicateurs démographiques de base Indicateurs 1959-60 1975 1988 Population totale 1 203 000 2 088 000 a 2 688 426 a Taux brut de natalité 48 43 41,6 a Taux brut de mortalité 26 18 16,7 a Indice synth6tique de f~condité 4,9 5,9 a 6,la Accroissement naturel 2,2 2,!t ' 2,5 a Accroissement global - 3,5 2,0 ¢ Taux de mortalité infantile 190 185 132 a Espérance de vie à la naissance 34 43 49 a Taux d'analphabétisme 99 77 63 Taux net de scolarisation en primaire (6-11 ans) 45,6 a 48 aDonnées ajust~es (I'ISF observé en 1988 était de 4,8 et le TMI ~tait de 111) bTaux d'accroissement global de la population entre 1960 et 1975 CTaux d'accroissement global inter-censitaire 1975-1988 dll s'agit du taux pour les enfants de 6-14 ans en 1975 Sources: 1959-60: Enqu&e D6mographique de 1959-1960 1975: Recensement G~n~ral de la Population de 1975 1988: Recensement Gén6ral de la Population de 1988 2 Ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération Internationale, Division des Stratégies, Synthèses et Gestion de l'l~conomie. 1995. Note de conjoncture économique du 2e semestre 1994. Bangui. 3 Les problèmes de population qui préoccupent les autorités centrafricaines concernent : la faible densité de population (3 millions d'habitants pour une superficie de 623 000 km2), l'accroissement relativement faible de la population, l'inégale répartition de la population sur le territoire (l'Est du pays est très peu peuplé), un niveau élevé de mortalité maternelle et infantile, un niveau relativement important de stérilîté primaire, surtout à l'Est du pays, et un niveau élevé d'analphabétisme surtout des femmes. 1.1.5 Politique de population Le gouvernement centrafricain est de plus en plus préoccupé par les questions de population dans le pays. La nécessité de prendre en compte les variables démographiques dans les programmes et actions de développement est désormais bien perçue par les autorités nationales. C'est ainsi que, par la mise en place d'une Unité de Planification du développement de la Population (UPP), a été créé une cellule de réflexion pour définir les orientations en vue de promouvoir le bien-être de la population. De même, le Ministère de la Santé a changé de nom pour devenir le Ministère de la Santé Publique et de la Population. La dimension sociale du développement est devenue le leitmotiv du nouveau gouvernement issu du changement démocratique de 1993 qui a retenu la gestion économique, la santé et l'éducation comme ses trois priorités d'action. Un projet de politique nationale de population a déjà été élaboré et a fait l'objet d'une large discussion au niveau ministériel. Il doit cependant ~tre adopté par le gouvernement et le parlement. Les options politiques du gouvernement centrafricain en matière de population se résument, d'une part, au souci d'avoir une population nombreuse pour promouvoir un développement auto-entretenu et, d'autre part, à la nécessité de préserver la santé de la mère et de l'enfant par la mise en oeuvre d'un programme d'espacement et non de limitation des naissances. La collecte régulière des données, devant permettre d'améliorer constamment les connaissances sur la population pour mieux définir les actions à mener, constitue également un élément important des préoccupations du gouvernement dans le domaine de la population (voir la Déclaration du Chef de l'État à la Con~ërence Mondiale sur la Population de Mexico, en 1984). 1.1.6 Politiques et programmes en matière de santé La santé a été retenue par le gouvernement issu du changement démocratique de septembre 1993 comme l'une de ses trois priorités d'action. À cet effet, un Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) a été élaboré et adopté par le gouvernement et les partenaires du développement en novembre 1994. Les objectifs ainsi que les programmes d'action définis dans ce document sont les suivants 3 : a) Objectifs : Mettre en place un système de santé viable capable de soutenir le développement socio-économique du pays; Assurer un accès équitable aux soins de qualité à chaque Centrafricain; Satisfaire les besoins prioritaires de la population et particulièrement des groupes cibles, à savoir le couple mère-enfant et les populations défavorisées; Permettre aux individus, aux familles et à la communauté de faire face eux-mêmes à leurs besoins fondamentaux de santé. 3 Ministère de la Santé Publique et de la Population. 1994. Plan National de Développement Sanitaire. Bangui. 4 b) Les actions à mener visent essentiellement à : intensifier les activités préventives, y compris les activités vaccinales, rnaternelles, infantiles et de planning familial, et le programme d'information, éducation et communication pour la santé; renforcer les services de soins, y compris les programmes de médicaments essentiels; réhabiliter les formations existantes situées au niveau périphérique, niveau le plus nécessiteux et qui constitue l'épine dorsale de toute stratégie des soins de santé primaires. c) Les programmes prioritaires sont : Programme National de Santé Maternelle Infantile et de Planification Familiale Programme National de Contrôle de la Qualité de l'Eau et de la Salubrité de l'Environnement Programme National d'Information, Éducation, Communication Programme National de Nutrition et de l'Alimentation Programme Élargi de Vaccination Programmes Nationaux de Lutte contre les maladies, y compris les MST/SIDA. Il ressort de ce plan, que le programme de santé de la mère et de l'enfant et de planification familiale demeure le programme prioritaire du gouvernement. 1.1.7 Politique de planification familiale La politique nationale en matière de planification familiale est axée essentiellement sur l'espacement des naissances et la lutte contre la stérilité dans le but d'assurer la survie de la mère et de l'enfant et de parvenir à une population nombreuse et saine. Le principal objectif du programme pour la période 1993-1996 vise à faire augmenter le taux de prévalence contraceptive de 2 à 10 % et à réduire la stérilité très importante à l'est du pays. Les objectifs spécifiques sont : Établir des indicateurs précis pour la gestion de la santé maternelle infantile et de la planification familiale; Évaluer les besoins en matière de planification familiale; Contribuer à l'augmentation de la prévalence contraceptive et à la réduction de la mortalité maternelle/infantile et de la stérilité totale. ^ 1.2 ORGANISAT ION DE L 'ENQUETE 1.2.1 Cadre institutionnel et objectifs L'Enquête Démographique et de Santé en République Centrafricaine (EDSRCA) a été initiée par le gouvernement centrafricain qui a perçu la nécessité de disposer des données fiables pour l'évaluation et la mise en oeuvre des programmes visant le bien-être de la population. Elle a été intégrée dans la troisième phase du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys, DHS). L'enquête a été exécutée par le Bureau Central du Recensement de la Division des Statistiques et des Études Économiques (Ministère du Plan) avec l'appui technique de Macro International Inc. Elle a bénéficié du financement, à la fois, de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) et du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). Les principaux objectifs de I'EDSRCA sont les suivants : recueillir des données à l'échelle nationale, par milieu de résidence et par région sanitaire, permettant de calculer certains taux démographiques, en particulier les taux de fécondité et les taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile; analyser les facteurs qui déterminent les niveaux et les tendances de la fécondité, de la stérilité et de la mortalité infantile et juvénile; mesurer le taux d'utilisation de la contraception par méthode selon le milieu de résidence et certaines caractéristiques socio-économiques; mesurer les niveaux des besoins non satisfaits en matière de contraception ainsi que les niveaux de fécondité non désirée; recueillir des données précises sur la santé familiale : vaccinations, prévalence et traitement de la diarrhée, de la fièvre et de la toux, visites prénatales et assistance à l'accouchement, allaitement maternel; mesurer l'état nutritionnel des enfants de moins de trois ans et de leur mère par le biais des mesures du poids et de la taille; et fournir, enfin, aux responsables et administrateurs des programmes de population en RCA des données de base actualisées sur la fécondité, la mortalité, la planification familiale et la santé. De telles données ne sont pas seulement utiles pour évaluer l'impact des activités, mais elles sont également importantes pour planifier de nouvelles stratégies pour l'amélioration de la santé et du bien-être de la population. 1.2.2 Questionnaires Dans le cadre de I'EDSRCA, quatre questionnaires différents ont été utilisés : Le questionnaire ménage; Le questionnaire individuel femme; Le questionnaire homme; Le questionnaire communautaire. Les questionnaires ménage et individuels ont été adaptés à partir du questionnaire modèle pour les pays à faible prévalence contraceptive du programme DHS. a) Le questionnaire ménage permet d'enregistrer tous les membres du ménage avec certaines de leurs caractéristiques : nom, lien de parenté avec le chef de ménage, sexe, âge, situation de résidence, niveau d'instruction. 11 contient également des informations relatives aux conditions de vie du ménage. En dehors de ces caractéristiques, ce questionnaire comporte une page de couverture pour l'identification du ménage et le résultat de l'interview. Le but premier du questionnaire ménage est de fournir les informations permettant de déterminer les populations de référence pour le calcul des taux démographiques (mortalité, natalité, fécondité), et d'identifier les femmes et les hommes éligibles pour être interviewés individuellement. b) Le questionnaire individuel femme est utilisé pour enregistrer les informations concernant les femmes éligibles, c'est-à-dire les femmes âgées de 15-49 ans, ayant passé la nuit précédant l'interview dans le ménage sélectionné, quel que soit leur statut de résidence. En dehors de la page de couverture similaire à celle du questionnaire ménage, il comprend onze sections : Section 1 : Section 2 : Section 3 : Section 4 : Section 4a : Section 4b : Section 4c : Section 5 : Section 6 : Section 7 : Section 8 : Section 9 : Section 10 : Section 11 : Caractéristiques socio-démographiques de l'enquêtée; Reproduction; Connaissance et utilisation de la contraception; Santé des enfants Grossesses et allaitement, Vaccination et santé des enfants Autopsie verbale et causes de décès; Mariage et activité sexuelle; Préférences en matière de fécondité; Caractéristiques du conjoint et activité professionnelle; MST/SIDA et condom; Mortalité maternelle; Excision; Taille et poids (des enfants âgés de moins de 3 ans et de leur mère). c) Le questionnaire individuel homme a également une page de couverture, semblable à celle du questionnaire femme. Il est complètement indépendant de ce dernier, mais la plupart des questions posées à l'homme sont identiques à celles posées à la femme. Le questionnaire comprend les sections suivantes : Section 1 : Caractéristiques socio-démographiques de l'enquêté; Section 2 : Situation matrimoniale et reproduction; Section 3 : Connaissance et utilisation de la contraception; Section 4 : Préférence en matière de fécondité; Section 5 : MST/SIDA et condom. d) Le questionnaire-communautaire comprend 5 modules/sections qui sont : Section 1 : Caractéristiques de la communauté; Section 2 : Disponibilité des services d'éducation et d'autres services; Section 3 : Santé et planification familiale dans la communauté; Section 4 : Identification de l'établissement de santé; Section 5 : Identification des services de santé et des méthodes de contraception. 1.2.3 Echantdlon de I enquete L'échantillon souhaité de l'enquête était de 6 000 femmes âgées de 15-49 ans et 2 000 hommes de 15-59 ans. Cet échantillon est stratifié par région sanitaire et milieu de résidence, puis pondéré au niveau national. L'enquête a donc couvert l'ensemble du pays et les résultats sont analysés par région sanitaire (5 régions, plus la capitale Bangui) et par milieu de résidence (urbain, rural, Bangui, autres villes). 7 La procédure de sélection de l'échantillon est la suivante : au premier degré, 231 grappes correspondant aux unités primaires ont été tir~es à partir des 2 757 Aires de Dénombrement (AD) issues du Recensement de 1988, de façon systématique à l'intérieur de chaque sous-strate urbaine ou rurale de la région sanitaire, avec une probabilité proportionnelle à la taille de l'AD, à savoir le nombre de ménage dans l'AD. au deuxième degré, un échantillon de ménages a été sélectionné sur la liste des ménages dénombrés au cours de l'opération de cartographie dans chacune des 231 grappes retenues. Le nombre de ménages échantillon par grappe varie de 20 à 60. Toutes les 231 grappes de l'échantillon ont ~té entièrement enquêtées. Sur les 6 159 ménages tirés, 5 583 ont été visités parmi lesquels 5 551 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 99,4 % (voir tableau 1.2). TabLeau 1.2 Taille et couverture de l'échantillon Résultats de l'enquéte ménage et des enquêtes individuelles, femme et homme, selon le milieu de résidence, RCA 1994-95 Milieu de résidencc Autres Ensemble Enquête Bangui villes urbain Rural Ensemble FEMMES Enquête ménage Ménages sélectionnés 895 1255 2150 4009 6159 Ménages identifiés 850 l ~40 1990 ~3593 5583 Ménages enquétés 842 1133 1975 3576 5551 Taux de réponse 99,1 99,4 99,2 99,5 99,4 Enquête individuelle femme Femmes éligibles 1271 1284 2555 3450 6005 Femmes enquétées 1207 1267 2474 3410 5884 Taux de réponse 95,0 98.7 96,8 98,8 98,0 HOMMES Enquête ménage Ménages sélectionnés 293 416 709 1322 2031 Ménages identifiés 279 376 655 1165 1820 Ménagcs enqu~tés 275 373 648 1159 1807 Taux de réponse 98,6 99,2 98,9 99.5 99,3 Enquête individuelle homme Hommes éligibles 431 368 799 1010 1809 Hommes enquêtés 386 357 743 986 1729 Taux de réponse 89,6 97,0 93,0 97,6 95,6 Au sein des 5 551 ménages enquêtés, un effectif de 6 005 femmes ont été identifiées comme étant éligibles, parmi lesquelles 5 884 ont ~té enquêtées avec succès, soit un taux de réponse de 98,0 %. S'agissant de l'enquête individuelle homme, un sous-échantillon de 2 031 ménages a été sélectionné dont 1 820 ménages ont ~té enquêtés avec succès, ce qui correspond à un taux de réponse de 99,3 %. Parmi ces ménages visités, 1 809 hommes éligibles ont été identifiés dont 1 729 ont été interviewés avec succès, soit un taux de réponse de 95,6 %. Ces taux de réponse très satisfaisants témoignent du bon déroulement des opérations sur le terrain. 1.2.4 Personnel et déroulement des activités Pour assurer la réussite de l'opération, les responsables nationaux de l'enquête ont été désignés par Arrêté du Ministre du Plan, à savoir le Directeur National qui est le Directeur Général de la Statistique et des Études Économiques et le Directeur Technique qui est le Directeur des Statistiques Démographiques et Sociales/Directeur Technique du Bureau Central du Recensement. Ce dernier a eu en charge l'organisation, l'exécution et la supervision de l'ensemble des activités de l'enquête. Les cadres et les médecins du Ministère de la Santé Publique et de la Population ont été associés à l'élaboration des questionnaires et à la formation des enquêtrices. La traduction du questionnaire en langue nationale sango, puis sa contre-traduction en français a été effectuée par deux linguistes de l'Institut des Langues Appliquées. L'enquête principale sur le terrain s'est déroulée du 18 septembre 1994 au 12 mars 1995. Les activités ayant précédé cette phase sont les suivantes : a) La cartographie et le dénombrement des ménages ont eu lieu de février àjuin 1994. À cette occasion, les croquis détainés et les limites des 231 grappes ont été établis et la liste exhaustive de tous les ménages et de leurs adresses a été dressée. Un document intitulé Dossier d'échantillon rassemblant toutes ces informations a été produit par le Bureau Central du Recensement (BCR). Les travaux sur le terrain ont été menés par 5 équipes de 15 cartographes au total ayant effectué les travaux cartographiques du recensement de 1988. Une formation théorique de deux jours, suivie de la pratique sur le terrain, leur a permis de se mettre à niveau. Deux cadres du BCR ont eu à assurer la supervision de l'opération. b) Le pré-test a rassemblé 12 enquêtrices et 3 chefs d'équipe qui ont suivi une formation théorique et pratique pendant 18 jours, formation assurée par deux cadres du BCR, le consultant de Macro, le responsable du service de MST/SIDA et le Conseiller Technique du Projet Survie de l'Enfant (volet causes de décès). Deux zones, une en milieu urbain et une en milieu rural, ont été sélectionnées pour le pré-test des questionnaires qui a duré en tout 5 jours. Le pré-test a mis en lumière certains problèmes de formulation des questions, de filtres, de difficultés de remplissage, de collecte des données sur la mortalité maternelle et il a également mis en évidence des modalités de réponses initialement classées dans la modalité autres. Cela a permis de rectifier le questionnaire et de développer des stratégies pour l'enquête principale. c) La formation des enquêteurs s'est déroulée du 20 août au 15 septembre 1994. Les enquêtrices et les enquêteurs ont été recrutés parmi les jeunes diplômés d'infirmiers à 1' issue d'un test de présélection. Les enquêtrices et les enquêteurs étaient constitués essentiellement de sages-femmes et infirmiers diplômés d'état et de certains licenciés en sociologie et en géographie. Les chefs d'équipe étaient les anciens chefs d'équipe de cartographie et certains meilleurs enquêteurs du pré-test et de la formation 9 principale. La technique de formation utilisée a permis d'obtenir la maîtrise des questionnaires par les agents : les 5 équipes de terrain ont été constituées (superviseur, chef d'équipe, contrôleuse, enquêtrices, enquêteurs) dès le début de la formation pour permettre, d'une part, d'assurer un suivi efficace de chaque agent aux différents niveaux de l'échelle et, d'autre part, de développer t'esprit de travail en équipe. Les cours théoriques ont été aussitôt suivis d'exercices pratiques d'interviews et de remplissage de questionnaires en salle. Les questionnaires remplis ont été corrigés par les superviseurs qui ont relevé les erreurs, puis les ont remis aux chefs d'équipe et contrôleuses pour correction. Plusieurs exercices pratiques de remplissage des questionnaires ont été effectués sur le terrain, en équipe, pour permettre le rodage des agents sous l'encadrement de cinq cadres démographes et statisticiens du BCR et de Macro. Les deux premiers jours de l'enquête ont été transformés en phase de rodage pour expérimenter davantage les agents. Deux consultants de Macro, deux cadres du BCR, un médecin (volet MST/SIDA) et une sage-femme (volet SMI/PF) ont assuré la formation de plus de 40 agents. d) L'enquête proprement dite a été effectuée par 5 équipes dotées chacune d'un véhicule tout terrain double cabine. En tout 17 enquêtrices, 7 enquêteurs, 5 contrôleuses et 5 chefs d'équipe ont assuré la collecte des données sur le terrain. L' enquête a commencé dans la capitale, ce qui a permis d'intensifier le suivi des agents et de parvenir à une meilleure performance dans la collecte des informations. L'enquête sur le terrain a duré 6 mois à cause de difficultés d'ordre logistique liées au mauvais état des routes. Trois cadres du BCR dotés chacun d'un véhicule tout terrain, plus le Directeur Technique, ont assuré la supervision des travaux sur le terrain. Les missions de supervision ont permis de contrôler régulièrement la qualité du travail de chaque équipe, de résoudre les problèmes rencontrés, de vérifier la gestion du matériel et de ramener les questionnaires vérifiés à Bangui pour la saisie. La production des tableaux de qualité des données par enquêteur/enquêtrice après l'enquête dans la capitale a permis d'améliorer davantage la qualité des données au bout du deuxième mois de l'enquête. 1.2.5 Exploitation et analyse des données L'exploitation et l'analyse des données se sont déroulées de la façon suivante : La vérification qui concerne le contrôle d'exhaustivité des questionnaires et le contrôle de vraisemblance et de cohérence des informations collectées. Cette tåche qui a démarré dès le second jour de l'enquête a été effectuée par 5 agents vérificateurs ayant suivi également la formation des enquêteurs et contrôleurs. La saisie des données a débuté une semaine après le lancement de l'enquête sur le terrain et s'est poursuivie deux semaines après la fin des travaux de terrain (du 25 septembre au 30 mars 1995). Elle a été réalisée sur 5 micro-ordinateurs au Bureau Central du Recensement par 5 opérateurs de saisie ayant participé à la formation des enquêtrices pendant trois semaines, ce qui leur a permis de bien maîtriser le questionnaire. Le logiciel Integrated System for Survey Analysis (ISSA), développé par Macro International, a été utilisé. Une double saisie sur 10 % des questionnaires a été effectuée pour vérifier les erreurs. L'apurement/édition du fichier a été effectué par les cadres du Bureau Central du Recensement parallèlement à la saisie sur la base du programme de contrôle mis au point par Macro. Les erreurs d' exhaustivité et de cohérence ont été corrigées en se référant aux questionnaires. L' apurement final du fichier a été fait par l'informaticien de Macro. l0 La tabulation qui consiste à élaborer des programmes pour sortir des tableaux statistiques a 6té réalisée par l'informaticien de Macro, d' abord à Bangui en mars-avril 1995 pour la publication des résultats préliminaires, intervenue un mois après le terrain, et ensuite aux États-Unis d'avril à juin 1995 pour le rapport final. L'analyse des données qui consiste en la production du rapport final et du rapport de synthèse a été réalisée de juin à décembre 1995, à la fois, par deux cadres du Bureau Central du Recensement qui ont analysé 8 chapitres et par deux consultants de Macro qui se sont occupés de 6 chapitres. Un atelier regroupant les techniciens du département de la Santé, du Plan, et de l'Université, tenu à M'bai'ki pendant deux semaines, a permis de recueillir les critiques et observations des utilisateurs potentiels des résultats de l'enquête avant la publication finale. Le rapport final et le rapport de synthèse ont ~tê amendés et produits durant le séjour de deux cadres du Bureau Central du Recensement à Macro International, pendant trois semaines en décembre 1995. 11 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES PERSONNES ENQUÊTÉES Edwige Nguélébé Le questionnaire de I'EDSRCA a permis de recueillir des informations sur les caractéristiques des ménages (structure et composition) et d'identifier par la suite les femmes et les hommes éligibles pour l'interview individuelle. Ce chapitre traite des principales caractéristiques des ménages ainsi que de certaines caractéristiques socio-démographiques des personnes enquêtées. 2.1 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES Dans les 5 551 ménages effectivement enquêtés, on a interviewé avec succès 5 884 femmes parmi les 6 005 femmes qui étaient éligibles, soit un taux de réponse de 98 %. D'autre part, sur les 1 809 hommes sélectionnés pour l'enquête individuelle, 1 729 ont ét~ interviewés avec succès, soit un taux de réponse de 96 % (voir chapitre 1, tableau 1.2). 2.1.1 Structure par âge de la population des ménages L'examen de la pyramide des âges (voir tableau 2.1 et graphique 2.1) met en évidence certaines particularités de la structure par âge et sexe de la population enquêtée : Une base très large et un sommet qui se rétrécit assez rapidement, caractéristique de la structure des pays à forte fécondité. La répartition par groupe d'âges met en évidence un léger déséquilibre des effectifs, avec une sous-représentation des enfants de 0-4 ans. On peut avancer deux hypothèses pour expliquer ce déséquilibre. D'une part, une baisse récente de la fécondité et, d'autre part, une mauvaise déclaration des âges due au phénomène d'attraction des åges ronds : le déficit d'enfants à 0-4 ans serait dû à un transfert des âges au groupe d'âges supérieur, en particulier, le transfert à l'âge 5 ans des enfants de 4 ans. Au chapitre 3, nous verrons que le niveau de la fécondité n 'a pas suffisamment diminué au cours des dernières années pour expliquer un tel rétrécissement de la pyramide des âges. Par contre, un examen de la structure par âge des enfants de moins de 20 ans provenant de l'historique des naissances des femmes enquêtées individuellement (voir tableau 2.2) fait ressortir une structure par àge plus régulière, avec une proportion d'enfants de moins de 5 ans (30 %) supérieure à celle des enfants de 5-9 ans (27 %). Dans ce dernier cas, les informations, qui proviennent des déclarations des mères, sont plus fiables que celles obtenues lors de l'enquête ménage au cours de laquelle le chef du ménage ou une autre personne adulte avait déclaré l'âge des enfants. Ceci confirmerait donc la thèse du transfert de déclaration des âges des enfants de moins de 5 ans au cours de l'enquête ménage. 13 Tableau 2.1 Population des ménages par âge et sexe Répartition (en %) de la population (de fait) des ménages par groupe d'åges quinquennal, selon le milieu de résidence et le sexe, RCA 1994-95 Bangui Autres villes Ensemble urbain Rural Ensemble Sexe des Sexe des Sexe des Sexe des Sexe des membres membres membres membres membres du ménage du ménage du ménage du ménage du ménage Âge des membres Mas- Fémi- Ensem- Mas- Fémi- Ensem- Mas- Fémi- Ensem- Mas- Fénçl- Ensem- Mas- Fémi- Easem- du ménage culiu nin ble eabn nin ble culin nin ble culln nin ble eulin nin ble 0-4 15,7 15,8 15,7 17,7 15,7 16,6 16,6 15,7 16,2 18,1 16,0 17,0 17,5 15,9 16,7 5-9 17,2 16,8 17,0 18,2 17,5 17,8 17,7 17,1 17,4 18,9 16,4 17,6 18,4 16,7 17,5 10-14 13,4 14,0 13,7 14,2 12,6 13,4 13,8 13,3 13,6 13,1 11,3 12,2 13,4 12,1 12,7 15-19 11,1 11,4 11,2 ll,7 11,1 11,4 11,4 11,2 11,3 7,5 8,9 8,2 9,1 9,9 9,5 20-24 10,7 10,7 10,7 7,4 8,4 7,9 9,1 9,6 9,3 7,0 7,9 7,5 7,9 8,6 8,3 25-29 8,4 7,8 8,1 6,7 7,6 7,2 7,6 7,7 7,7 6,9 7,6 7,2 7,2 7,6 7,4 30-34 6,7 6,6 6,7 4,7 5,6 5,1 5,7 6,1 5,9 6,3 6,8 6,6 6,1 6,5 6,3 35-39 4,4 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 5,3 5,6 5,5 4,9 5,2 5,0 40-44 3,1 2,8 3,0 3,1 3,7 3,4 3,1 3,3 3,2 3,6 3,6 3,6 3,4 3,5 3,4 45-49 2,6 1,8 2,2 3,0 3,3 3,2 2,8 2,6 2,7 2,9 3,4 3,2 2,9 3,1 3,0 50-54 1,9 3,3 2,6 1,9 2,7 2,3 1,9 3,0 2,5 2,7 3,6 3,2 2,4 3,4 2,9 55-59 1,9 1,5 1,7 1,9 2,6 2,3 1,9 2,1 2,0 2,4 3,1 2,7 2,2 2,7 2,4 60-64 1,3 1,5 1,4 2,0 2,0 2,0 1,6 1,8 1,7 2,4 2,7 2,6 2,1 2,3 2,2 65-69 0,7 0,6 0,7 1,1 1,4 1,3 0,9 1,0 0,9 1,4 1,7 1,5 1,2 1,4 1,3 70-74 0,4 0,6 0,5 1,1 0,7 0,8 0,7 0,7 0,7 0,9 0,9 0,9 0,8 0,8 0,8 75-79 0,2 0,1 0,1 0,5 0,4 0,4 0,4 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,3 80 ou plus 0,1 O, 1 O, 1 0,2 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 0,3 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 Manquant/NSP 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 Total 100,0 100,O 100,0 100,0 100,O 100,0 100,0 100,0 100,0 10O,0 100,0 100,0 10O,0 100,0 100,0 Effectif 2823 2866 5689 2644 2895 5540 5467 5760 11229 7527 7941 15470 12995 13702 26700 Âge 80+ 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 10 Graphique 2A Pyramide des ãges de la population 8 6 4 2 O 2 4 6 8 10 Pourcentage EDSRCA 1994-95 14 Tableau 2.2 Enfants survivants de moins de 20 ans Répartition (en %) de la population (de fait) des enfants survivants par groupe d'âges à partir de la déclaration des mères, RCA 1994-95 Sexe des enfants Groupe d'ages Masculin Féminin Ensemble 0-4 30,0 30,1 30,1 5-9 27,2 27,1 27,2 10-14 19,1 18,8 18,9 15-19 23,8 24,0 23,9 Total 100,0 100,0 100,0 Effectif 7088 6940 14028 Au tableau 2.3 figure la répartition de la population par grand groupe d'âges selon différentes sources. Ces données mettent en évidence l'extrême jeunesse de la population de la RCA puisque les moins de 15 ans représentent près de la moitié de la population (46 %). Les personnes âgées de 15-59 ans représentent environ la moitié de la population (49 %), et on distingue une proportion assez faible de personnes âgées de 60 ans ou plus (5 %). Lorsqu'on compare les données de I'EDSRCA à d'autres sources, on constate que cette structure a peu varié depuis 1960. Tableau 2.3 Population par groupe d'âges scion différentes SOUrCeS Distribution en pourcentage de la population par groupes d'âges selon différentes sources, RCA 1994-95 Enqu6te Démo- Recense- Recense- Groupe graphique ment ment EDSRCA d'åges 1960 1975 1988 • 994-95 <15 ans 48 43 43 46 15-59 50 53 52 49 60ou plus 2 4 5 5 Total 100 100 100 100 2.1.2 Taille et composition des ménages Les données sur la taille et la composition des ménages sont présent~es au tableau 2.4. En ce qui concerne la taille des ménages, on constate que la majorité des ménages (52 pour cent) comprennent entre 2 et 5 membres. Par ailleurs, 14 % des ménages sont composés d'une seule personne. Les ménages de grande taille (9 personnes ou plus) sont relativement nombreux puisqu'ils représentent 13 pour cent des ménages enquêtés. De plus, la taille des ménages varie selon le milieu de résidence. En milieu rural, les ménages comptent, en moyenne, moins de membres qu'en milieu urbain et surtout qu'à Bangui (respectivement 4,4, contre 5,8 et 6,9). On retrouve ces mêmes écarts au niveau des ménages de grande 15 Tableau 2.4 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef de ménage, taille du ménage, et pourcentage de ménages comprenant des enfants sans leurs parents, selon le milieu de résidence, RCA 1994-95 En- Autres semble En- Caractéristique Bangui villes urbain Rural semble Sexe du chef de ménage Homme 74,2 75,5 74,9 81,2 79,0 Femme 25,8 24,5 25,1 18,8 21,0 Nombre de membres habituels 1 6,3 13,2 10,2 15,3 13,5 2 10,6 15,9 13,6 15,6 14,9 3 9,9 11,3 10,7 t4,5 13,1 4 9,5 12,3 I 1,1 12,6 12,1 5 10,2 ] 1,1 10,7 12,4 11,8 6 8,8 8,8 8,8 9,8 9,4 7 8,2 5,9 6,9 6,9 6,9 8 6,8 6,0 6,3 4,2 5,0 9 ou plus 29,5 15,2 21,4 8,4 13,1 Taille moyenne 6,9 5,0 5,8 4,4 4,9 Pourcentage de ménages avec des enfants sans leurs parents 28,3 26,4 27,2 19,7 22,4 taille; en effet, à Bangui, prés de 3 ménages sur 10 comptent, au moins, 9 membres alors que cette proportion est de 15 % dans les autres villes et 8 % seulement en milieu mral. On note aussi au tableau 2.4 que, dans la majorité des ménages, le chef est un homme (79 pour cent), néanmoins plus d'un ménage sur cinq (21%) a, à sa, tête une femme. La proportion de ménages dans lequel le chef est un homme est plus importante en milieu rural (81%) qu'en milieu urbain (76 %). On remarque aussi, au tableau 2.4, une proportion assez importante de ménages (22 pour cent), comportant un ou plusieurs enfants de moins de 15 ans ne cohabitant pas avec leur parents biologiques, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la santé et l'état nutritionnel de ces enfants. Le tableau 2.5 présente la répartition des enfants âgés de moins de 15 ans selon l'état de survie des parents biologiques. À ta lecture de ce tableau, on constate que : 43 % des enfants de moins de 15 ans ne vivent pas avec leurs parents. En particulier, les enfants du milieu rural vivent moins avec leurs parents (39 %) que ceux du milieu urbain (49 %); par ailleurs, la proportion d'enfants qui ne vivent pas avec leurs parents augmente avec l'âge. Cette proportion passe de 28 % chez les enfants âgés de moins de 2 ans à 56 % chez les enfants âgés de 12 à 14 ans; lorsqu'on s'intéresse aux enfants qui ne vivent qu'avec un seul parent, on remarque que 19 % d'entre eux vivent avec la mère, et 8 % avec le père; 16 Tableau 2.5 Enfants sans leurs parents et enfants orphelins Répartition (en %) de la population (de fait) des enfants de moins de quinze ans, par état de survie et par résidence des parents, selon l'åge, le sexe, le milieu et la région de résidence de l'enfant, RCA 1994-95 Vit avec Vit avec Vit more père Ne vit avec aucun ND avec mère/ deux Père Père Mère Mère Deux Père Mère Deux père Caractèristique parents en vie déc~dé en vie déc~dé en vie en vie en vie décédés en vie Total Effectif Âge des enfants du ménage 0-2 71,5 22,9 1,6 1,3 0,1 1,6 0,4 0,2 0,0 0,3 100,0 2633 3-5 61,9 16,6 3,3 5,5 1,3 8,5 0,7 1,5 0,2 0.5 100,0 2748 6-8 52,1 13,1 4,4 7,7 2,0 14,0 2,0 3,1 1,0 0,5 100,0 2965 9-11 49,4 10,6 5,7 8,7 2,4 14,8 2,0 3,9 1,5 1,1 100,0 2145 12-14 44,3 9,2 6,6 8,9 2,4 17,3 2,3 4,7 2.0 2,4 100,0 2042 Sexe des enfants du ménage Masculin 57,7 14,1 4,0 6,7 1,7 10,2 1,3 2,8 0,7 0,8 100,0 6404 Féminin 55,5 15,7 4,3 5,7 1,4 11,5 1.6 2.3 1,0 1,11 100,0 6126 Milieu de résidence Bangui 48,0 21,6 4,6 7,4 2,5 10,2 1,5 2,7 0,9 /),6 100,0 2641 Autres villes 53,9 17,1 3,6 5,5 0,8 13,7 1,4 2,6 0,6 0,8 100,0 2649 Ensemble urbain 50,9 19,3 4,1 6,5 1,6 I 1,9 1,5 2,6 0,8 0,7 100,0 5291 Rural 60,7 11,6 4,2 6,1 1,5 10,0 1,4 2,5 0,9 1,0 100,0 7242 Région sanitaire (RS) RS 1 59,4 12,3 3.1 5,8 1,7 12,2 1,5 2,2 0,6 1,0 100,0 2680 RS 11 58,9 13,9 5,0 4,6 1,2 I 1,7 1,6 2,2 0,5 0,5 100,0 1995 RS III 61,9 13,5 4,9 5,0 1,2 7,7 0,8 2,7 1,2 I,I 100,0 2484 RS IV 58,3 11,2 3,1 7,3 1,7 11,7 1,8 3,0 0,8 1,3 100,0 1392 RSV 52,7 14,8 3,6 8,4 0,7 13,1 1,7 2,7 1,1 I,I 100,0 1340 Bangui 48,0 21,6 4,6 7,4 2,5 10,2 1,5 2,7 0,9 0,6 100,0 2641 Ensemble 56,6 14,9 4,1 6,2 1,6 10,8 1,4 2,6 0,8 0,9 100,0 12533 on note enfin qu'il y a 16 % d'enfants qui ne vivent avec aucun de leur parents. Il est important de noter que, parmi ces enfants, 11% ont encore leurs parents en vie, alors qu'à peine 1% sont orphelins de père et de mère. Ceci signifie que le placement des enfants n'est pas exclusivement lié au décès des parents. On remarque ainsi que parmi les enfants de moins de 3 ans, 2 % ne vivent avec aucun de leurs parents hiologiques alors que ceux-ci sont vivants. 2.1.3 Niveau d'instruction de la population des ménages et fréquentation scolaire L' EDSRCA a collecté des données sur le niveau d'instruction atteint et la dernière classe achevée par chaque membre du ménage. Trois catégories ont ét~ distinguées : sans instruction, niveau primaire, et niveau secondaire ou plus. Ces données sont présentées au tableau 2.6. 17 Tableau 26 Niveau d'instruction de la population des mæna~es R6partifion (en %) de la population f6minine et de la population masculine (de fait) des ménages, ågées de 6 ans ou plus, par niveau d'instruction atteint, selon l'åge, et le milieu et la rêgion de résidence, RCA 1994-95 Niveau d'instruction Nmn6re médian Secondaire NSPI d'années Caractéristique Aucun primaire ou plus ND Total Effectif d'élude FEMMES Åge des membres du ménage 6-9 49,8 49,6 0,0 0,6 I00,0 1827 0,7 10 14 37,2 61,0 1,6 0,2 10(I,0 1662 1,5 15-19 38,9 46,9 14,2 0,1 IOO,0 1354 2,2 20-24 43,9 36,6 19,4 0,2 I00,0 1180 2,0 25-29 47,2 35,4 17,2 0,2 100,0 1047 1,0 30-34 51,2 33,i 15,2 O,~ 1~3,0 895 0,0 35-39 64,5 28,1 6,9 0,5 I00,0 706 0,0 40-44 70,7 23,7 5,1 0,4 100,0 474 0,0 45 -49 85.8 13,7 0,5 0,0 100,0 421 0,0 50-54 91,0 6,7 0,9 1,4 100,0 460 0,0 55-59 94,4 3,2 0,0 2,4 100,0 365 0,0 60-64 96,3 2,3 0,0 1,4 100,0 318 0,0 65 ou plus 97,2 1,5 0,0 1,3 100,0 355 0,0 NSP/ND 57,7 0,0 0,0 42,3 100,0 2 0,0 Milieu de résidence Bangui 27,4 50,2 21,7 0,7 100,0 2321 2,9 Autres villes 46,7 44,2 8,8 0,3 100,0 2340 0,9 Ensemble urbain 37,1 47,2 15,2 0,5 100,0 4661 1,7 Rural 68,1 29,3 2,1 0,5 100,0 6404 0,0 Région sanitaire (RS) RS I 53,5 39,5 6,5 0,5 I00,O 2316 0,0 RS II 65,1 31,0 3,6 0.3 100,0 1806 0,0 RS III 71,9 26,1 1,4 0,7 100,O 2075 0,0 RS IV 58,6 36,5 4,7 0.2 I00,0 I242 0,0 RS V 62.9 33,9 2,8 0,4 I00,0 1305 0,0 Eangui 27,4 50,2 21,7 0,7 I00,0 2321 2,9 Ensemble 55,0 36,9 7,6 0,5 10O,0 11065 03) HOMMES Åge des membres du ménage 6-9 37,0 62,5 0,0 0,5 100,0 1921 0,7 10-14 17,1 80,8 2,0 0,1 100,0 1740 2,4 15-19 16,5 60,0 23,2 0,3 100,0 1186 4,5 20-24 13,9 48,7 36,3 I,I 100,O I027 5,4 25-29 20,3 45,8 33,0 0,9 100,0 935 5,0 30-34 19,2 44,8 34,3 1,7 100,0 790 5,2 35-39 23,3 47,4 28,5 0,8 100,0 642 4,4 40-44 27,2 49,3 21,3 2,3 100,0 439 3,7 45-49 37,0 43~9 I 0,8 2,2 I 0õ,0 375 1,9 50-54 48,7 42,7 6,3 2,3 I00,0 307 0,9 55-59 57,7 37,0 5,2 0,0 I00,0 284 0,O 60-64 82,7 13,3 2,0 2,0 100,0 268 0,0 65 ou plus 86,2 12,3 0,0 1,5 100,0 333 0,O NSP/ND 15,0 25,0 15,4 44,6 I00,0 7 5,0 Milieu de résidence Bangui 14,1 50,3 34,4 1,3 100,0 2284 4,8 Autres villes 22,8 56,3 19,8 1,2 100,0 2096 2,8 Ensemble urbain 18,2 53.2 27,4 1,2 100,0 4380 3,7 Rural 36,1 55,7 7,5 0,7 I00,0 5872 1.2 Région sanitaire (RS) RS I 27,2 57,5 14,7 0,6 100,0 2202 2,1 RS II 36,7 53,4 8,7 1,2 100,0 1626 1,2 RS III 39,4 52,4 7,6 0,6 100,0 1896 1,0 RS IV 27,0 60,2 12,3 0,6 100,O I 119 2,1 RS V 31,4 57,7 9,7 1,2 I00,0 1124 1,6 Bangui 14,1 50,3 34,4 1,3 I00,0 2284 4,8 Ensemble 28,5 54,6 16,0 0,9 100,0 10252 2,2 18 À la lecture de ce tableau, il ressort que 29 % des hommes et 55 % des femmes de 6 ans ou plus n'ont reçu aucune instruction, alors que 55 % des hommes et 37 % des femmes ont atteint le niveau primaire. Pour ce qui est du niveau d'enseignement secondaire ou plus, la proportion des hommes qui l'ont atteint (16 %) représente le double de celle des femmes (8 %). Les différences de niveaux entre hommes et femmes se réduisent considérablement lorsqu'on passe du milieu rural (56 % contre 29 % pour le primaire, 8 % contre 2 % pour le secondaire ou plus) au milieu urbain (53 % contre 47 % pour le primaire, 27 % contre 15 % pour le secondaire ou plus). Dans la capitale Bangui, la moitié des hommes et des femmes ont atteint le niveau primaire. Les données du tableau 2.7 et du graphique 2.2 concernent la fréquentation scolaire des personnes âgées de 6 à 24 ans. Au moment de l'enquête, on remarque que 65 % des garçons âgés de 6 à 15 ans vont à l'école, comparé à 47 % des filles. En milieu urbain, les proportions sont plus élevées et les différences entre sexes sont moins accentuées (77 % pour les garçons contre 65 % pour les filles) qu'en milieu rural (56 % pour les garçons contre 32 % pour les filles). Tableau 2.7 Fréquentation scolaire Proportion de la population (de fait) des ménages, âgée de 6 ~ 24 ans, fréquentant l '~ole, par åge, sexe et milieu de résidence, RCA 1994-95 Groupe d'åges Sexe des membres du ménage Masculin F~minin Ensemble En- En- En- Autoes semble Autres semble Autres semble ur- ur- En- ur- ur- En- ur- ur- En- Bangui bains b~n Rural semble Bangui bains b~n Rural semble Bangui bains b~n Rural semble 6-10 77,4 71,6 74,5 52,9 61,7 72,2 57,8 64,9 34,0 47,6 74,8 64,6 69,6 43,8 54,8 11-15 86,9 71,0 79,1 60,0 68,6 76,5 51,9 64,8 29,8 45,8 81,7 61,8 72,1 45,5 57,6 6-15 81,7 71,4 76,5 55,7 64,6 74,1 55,4 64,8 32,3 46,9 77,8 63,5 70,7 44,5 55,9 16-20 55,6 52,5 54,1 21,3 38,6 33,8 18,0 26,3 4,5 15,0 44,0 34,3 39,4 11,7 25,6 21-24 31,2 17,1 25,6 5,2 15,0 15,8 4,6 10,7 0,5 5,3 23,6 10,2 17,9 2,7 9,9 2.1.4 Caractéristiques de l'habitat et biens possédés par le ménage Les résultats présentés ici concernent certaines caractéristiques du logement et les biens que possède le ménage. Les questions posées au cours de l'enquête sont relatives à l'accès à l'électricité, à l'approvisionnement en eau, au type de toilettes, au sol du logement et à la possession d'appareils divers et de moyens de locomotion. L'examen du tableau 2.8 montre qu'en RCA l'accès à l'électricité et à l'eau est encore très limité. Sur 16 préfectures que compte le pays, seulement 11 d'entre elles, et un chef-lieu de sous-préfecture sont desservis en électricité; en ce qui concerne l'eau, 4 chefs-lieu de préfecture et un chef-lieu de sous préfecture sont desservis en eau de robinet. On remarque de ce fait que 3 % seulement de l'ensemble des ménages possèdent l'électricité, et cela presque exclusivement en milieu urbain (graphique 2.3). En effet, 8 % des ménages urbains ont l'électricité, contre moins d'un demi pour cent en milieu rural. 19 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire Pourcentage ~00 80 60 40 20 6-15 ans 16-20 ans 21-24 ans Groupe d'åges EDSRCA 1994-95 L'approvisionnement en eau suit presque la même tendance. Aucun des ménages ruraux enquêtés n'a de l'eau courante dans le logement, et 5 % à peine parmi les ménages urbains en disposent. La source d'approvisionnement la plus utilisée en milieu urbain est le robinet public avec 38 % (65 %, si on considère seulement Bangui), suivie du puits simple (21%); en milieu mral, c'est l'eau de source qui est la plus communément utilisée (46 %), suivie du puits public et des forage/pompe (17 % dans chaque cas). Dans l'ensemble, près de la moitié des ménages (46 %) consomment l'eau de source et de cours d'eau (60 % dans le cas des ménages mraux), ce qui peut favoriser la transmission de plusieurs maladies, principalement le choléra, la fièvre typhoïde et les maladies diarrhéiques. Le tableau 2.8 indique aussi que plus de la moitié des ruraux (57 %) se déplacent pendant plus de 15 minutes pour atteindre un point d'eau. Concernant te type de toilettes, on observe que plus de la moitié des ménages (51%) utilisent une fosse sommaire : ce type de toilettes est utilisé par 76 % des ménages urbains et 80 % des ruraux. Il n'y a qu'à Bangui que l'on trouve des ménages ayant une chasse d'eau privée (5 %). Enfin, 33 % de ménages ne disposent d'aucune installation sanitaire; mais en milieu rural la situation est plus grave, puisque près de la moitié des ménages (47 %) sont dans ce cas. Le type de sol du logement est souvent utilisé comme indicateur des conditions matérielles de vie du ménage. Les données de I'EDSRCA mettent en évidence une certaine précarité des conditions de logement. En effet, on note que 88 % des ménages vivent dans un logement ayant un sol en terre ou en sable, alors que ce type de sol est reconnu comme favorisant la propagation des maladies infectieuses. On remarque aussi que dans 11% des cas, les gens vivent sur un sol en ciment, et un sol en carrelage ou en planches dans I% des cas, mais ceci presque exclusivement en milieu urbain. 20 Tableau 2.8 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages par caract6ristiques des logements, selon le milieu de résidence, RCA 1994-95 Autres Ensemble Caractéristique Bangui villes urbain Rural Ensemble Électricité Non 84,4 97,7 91,9 99,7 96,9 Oui 15,3 2,3 8,0 0,3 3,0 ND 0,2 0,0 0,1 0,1 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Approvisionnement en eau à boire Robinet dans logement 9,9 1,0 4,9 0,0 1,7 Robinet public 64,6 17,6 38,2 1,5 14,6 Puits privé 6,3 8,8 7,7 4,3 5,5 Puits simple public 11,8 27,7 20,7 17,2 18,5 Forage/pompe 0,5 14,8 8,5 17,3 14,2 Source 3,2 27,5 16,8 45,8 35,5 Rivière fleuve 0,5 2,0 1,3 13,5 9,2 Mare/lac 0,0 0,3 0~1 0,4 0,3 Autre 3,2 0,3 1,6 0,0 0,6 ND 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Temps pour s'approvisionner en eau Moins de 15 minutes 72,9 53,8 62,2 43,0 49,8 Temps médian I 0,1 10,8 10,4 15,7 15~0 Type de toilettes Chasse d'eau personnelle 4,8 0,0 2,1 0,0 0,7 Chasse d'eau commune 0,7 0,1 0,4 0,1 0,2 Fosse sommaire 86,6 75,5 80,4 35,4 51,4 Fosse améliorée/latrines 3,4 l 1,1 7,7 17,5 14,0 Pas de toilettes 3,7 L 3,0 8,9 46,9 33,4 Autre 0,2 0,2 0,2 0,0 0, I ND 0,6 0,1 0,3 0,1 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Sol Terre/sable 54,8 87,0 72,9 96,5 88,1 Planches 0,2 0,4 0,3 0,3 0,3 Carreaux 3,4 0,1 1,6 0,1 0,6 Ciment 41,1 12,4 25,0 3,1 10,9 Autre 0,5 0,1 0,3 0,0 0,1 ND 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Nombre de personnes par pièce pour dormir I-2 73,4 77,7 75,8 72,5 73,7 34 22,8 17,6 19,9 19,9 19,9 5-6 2,7 3,6 3,2 5,4 4,6 7 ou plus 0,8 0,8 0,8 2,1 1,6 NSP/ND 0,2 0,3 0,3 0, I 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Nombre moyen de personnes par pi~ce pour dormir 2,3 2,0 2,1 2,2 2,2 Effectif des m6nages 867 1111 1977 3574 5551 21 Graphique 2.3 Caractéristiques des logements ~LECTRICI'r¢: ~ ~ EAU: Robinet ~ . . . . . . . . . . . . . . TOILETTES: Chasse eau~ SOL; Autre que ter re~ PERSONNES/PIÊCE: 1-2 8-4 5-E 7+ ï = 20 40 60 80 100 Pourcentage [~Bangui []Autres villes mRural i EDSRCA 1994-95 La connaissance du nombre de personnes qui dorment dans une même pièce fournit une indçlcation sur le degré d'entassement, lequel est lié à la situation socio-économique et sanitaire du ménage. En effet, plus un ménage est pauvre, moins il dispose d'espace pour vivre, et le risque de contagion est plus important dans un ménage où les membres sont très entassés. Le tableau 2.8 montre que dans 74 % des ménages, une à deux personnes occupent une même pièce pour dormir; dans 20 % des ménages, les membres sont modérément entassés (3 à 4 personnes par pièce), et dans 6 % des ménages, les membres sont très entassés (5 personnes ou plus dans une seule pièce). On constate à partir du tableau 2.9 que 45 % des ménages possèdent un poste radio; par ailleurs, on observe des proportions très différentes entre le milieu urbain (61%) et le milieu rural (36 %). Les ménages urbains et les ménages ruraux possèdent une bicyclette dans les mêmes proportions (12 %), tandis que la voiture, très rare (1% de l'ensemble des ménages), est possédée presque exclusivement par les habitants de Bangui. 22 Tableau 2.9 Biens durables possédés par le ménage Pourcentage de ménages possédant certains biens de consommation durables, selon le milieu de résidence, RCA 1994-95 Milieu de résidence Biens possédés Autres Ensemble par le ménage Bangui villes urbain Rural Ensemble Radio 74,6 49,7 60,6 35,6 44,5 Télévision 14,7 0,8 6,9 0,2 2,6 Téléphone 5,8 0,1 2,6 0,0 0,9 Réfrigérateur 9,4 0,8 4,6 0, I 1,7 Bicyclette 6,5 12,2 9,7 12,4 11,5 Motocyclette 12,0 6,2 8,8 2,1 4,5 Voiture 6,8 1,1 3,6 0,3 1,4 Pirogue 1,9 2,6 2,3 3,1 2,8 Aucun 23,0 45,5 35,7 58,8 50,6 Effectif de re~nages 867 1111 ¤977 3574 5551 2.1.5 Consommation du sel iodé par les ménages Il est établi que la faible consommation de sel iodé peut entraîner un retard du développement mental chez l'enfant et une apparition de goître chez les adultes. Ainsi, lors de l'enquête, on a demandé quel type de sel utilisait le ménage et, ensuite, ce sel était testé de façon à déterminer s'il était effectivement iodé ou non. C'est l'enquêtrice/enquêteur qui, en fonction de la coloration du sel au cours du test, devait conclure si le sel était ou non iodé (voir tableau 2.10). Tableau 2.10 Consommation de sel iodé Pourcentage des ménages qui disposent du sel au moment de l'interview et pourcentage de ceux qui consomment du sel iodé, RCA 1994-95 Résidence Type de sel Sel Sel Sel iodé : Sel non emballé emballé résultat disponible noniodé iodé Autre dutest Milieu de résidence Urbain 14,6 82,3 3,0 0,1 21,6 Rural 22,2 73,8 3,7 0,2 32,0 Région sanitaire (RS) RS 1 12,4 86,8 0,7 0,1 24,4 RS II 25,6 71,7 2,7 0,0 79,8 RS 111 25,5 63,9 10,4 0,1 41,4 RS IV 18,6 81,0 0,1 0,2 0,3 RS V 28,3 68,7 2,3 0,6 16,0 Bangui 8,2 88,6 3,1 0,1 6,7 Ensemble 19,5 76,8 3,5 0,2 28,1 23 Il ressort de l'enquête que sur les 5 551 ménages enquêtés, 19,5 % ne disposaient pas de sel au moment de l'interview, 76,B % disposaient de sel emballé-non iodé, 3,5 % disposaient de sel emballé-iodé. Parmi les ménages qui disposaient de sel au moment de l'interview (80 %), les résultats du test indiquent que pour 28 %, le sel était iodé. Selon les régions sanitaires, on constate que très peu de ménages des régions IV (0,3 %) consomment du sel îodé, la capitale Bangui connaît une situation peu enviable, avec seulement 7 % des ménages. Les régions où les ménages consomment le plus de sel iodé sont les régions sanitaires II et III avec, respectivement, 80 % et 41%. 2.2 CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES ENQUÊTÉS L'analyse des caractéristiques socio-démographiques des enquêtés revêt une grande importance car elles seront utilisées pour comprendre les comportements en matière de fécondité, de contraception, de santé, etc. Cette étude porte sur les 5 884 femmes âgées de 15-49 ans et sur les 1 729 hommes de 15- 59 ans qui ont été interviewés avec succès. Le questionnaîre utilisé a permis de recueillir les caractéristiques socio-démographiques essentielles des enquêtés, telles que l'åge, le milieu de résidence, la région sanitaire, le niveau d'instmction, la religion et l'ethnie. Le questionnaire porte aussi sur l'accès aux médias, variable importante pour la mise en place des programmes de santé et de planification familiale. 2.2.1 Structure par âge L'âge, variable fondamentale dans l'analyse des phénomènes démographiques, est une information difficile à obtenir de façon fiable dans une population, comme celle de Centrafrique, où plus de 50 % des habitants n'ont reçu aucune instruction formelle et où les infrastructures chargées d'enregistrer les évènements par écrit ne sont pas toujours disponibles. De ce fait, un soin particulier a été accordé à la détermination de l'âge au moment de l'enquête. On demandait d'abord aux femmes et aux hommes leur mois et année de naissance, puis Ieur åge. Lorsque la date de naissance et l'âge étaient obtenus, l'enquêtrice contrôlait la cohérence entre les deux informations. Dans le cas où l'enquêté ne connaissait pas sa date de naissance ou son âge, l'enquêtrice essayait d'obtenir un document officiel tel que la carte d'identité, l'acte de naissance, etc. où la date de naissance figure. Lorsqu'aucun document n'était disponible, l'enquêtrice devait procéder à l'estimation de l'âge, soit par comparaison à l'âge d'autres membres du ménage, soit par déduction à partir de l'histoire de la femme ou de l'homme, ou encore, le plus souvent, en utilisant le calendrier des évènements historiques. La distribution des femmes de 15-49 ans par groupe d'âges quinquennal présente une allure régulière, décroissante avec l'âge des enquêtées passant de 22 % à 15-19 ans à 7 % dans la tranche d'âges 45-49 ans (voir tableau 2.1 I). La structure par âge de la population masculine, comme celle des femmes, présente une allure qui se rétrécit régulièrement, allant de 19 % dans la tranche d'âges 15-19 ans å 5 % à 55-59 ans. Les tranches d'âges 20-24 ans et 25-29 ans représentent, chacune, une proportion égale à 16 %. 24 Tableau 2.11 Caractéristiques socio-dé.mographiques des femmes et des hommes enqu6tés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtes par åge, ætat matrimonial, milieu et r6gion de résidence et niveau d'instruction, RCA 1994-95 Femmes Hommes Pourcentage Effectif Effectif Pourcentage Effectif Effectif Caractéristique pondéré pondéré non pondéré pondéré pondéré non pondéré Groupe d'åges 15-19 21.9 1288 1289 18,5 320 317 20-24 19,1 1125 1118 16.0 276 273 25-29 17,5 1032 1037 16.1 278 280 30-34 14,4 849 852 14,9 257 254 35-39 12,0 706 702 11,0 190 190 40-44 7,8 458 462 7,1 122 126 45-49 7,2 426 424 5,6 96 99 50-54 5,5 95 98 55-59 5.4 93 92 État matrimonial actuel C61ibataire 19,5 1147 1160 3],8 549 547 En union 69.4 4083 4057 58,6 1013 1014 En rupture d'union I 1.1 654 667 9,7 167 168 Milieu de résidence B angui 21,5 1267 1207 24,2 419 386 Autres villes 21,1 1240 1267 20,2 350 357 Ensemble urbain 42,6 2507 2474 44,5 769 743 Rural 57,4 3377 3410 55,5 960 986 Région sanitaire (RS) RS 1 21,2 1249 907 20.3 351 263 RS 1I 16,4 967 1008 17.2 297 307 RS 111 18,2 1072 1088 17,7 306 318 RS IV 11,1 650 842 8,8 153 203 RS V I 1,6 680 832 11,7 203 252 Bangui 21.5 1267 1207 24,2 419 386 Niveau d'instruction Aucun 51,6 3039 3083 20,4 352 355 Primaire 34,8 2049 2039 49,8 861 881 Secondaire ou plus 13.5 796 762 29,8 515 493 Religion Catholique 34,6 2035 2033 32.8 566 570 Protestante 55,0 3235 3205 56,2 972 967 Musulmane 8.9 522 555 9,0 156 158 Animiste 1,0 58 59 1,4 25 25 Autre 0,6 33 32 0,6 10 9 Ethnie Haoussa 4,8 283 290 5,0 87 84 Sara 5,8 342 361 5,7 98 105 Mboum 6,9 405 405 7.7 133 135 Gbaya 29,6 1743 1673 28,3 489 470 Mandjia 9,9 581 513 10,4 180 160 Banda 24.9 1468 1610 22,9 396 442 Ngbaka-Bantou 7,7 453 389 8.4 145 121 YakomaoSango 5,4 319 335 5,5 95 97 Zand6-Nzakara 2,8 165 191 3,0 52 6 I Autre 2,1 124 116 3,1 54 54 NSP/ND 0,0 I 1 0.0 0 0 Ensemble 100,0 5884 5884 100,0 1729 1729 25 2.2.2 Etat matrimonial En ce qui concerne 1' état matrimonial, toutes les formes de mariage, qu'elles soient légales ou non, et l'union consensuelle ont été prises en compte. Il ressort du graphique 2.4 que plus des deux tiers (69 %) des femmes de 15-49 ans sont en union, les célibataires représentent 20 % et les femmes en rupture d'union (veuves, divorcées, séparées) 11%. Par ailleurs, le tableau 2.11 montre qu'au moment de l'enquête, 59 % des hommes étaient en union, 32 % étaient célibataires et 10 % en rupture d'union. Graphique 2.4 Etat matrimonial des enquêtées En un ;~- =~' rupture d'union 11% Célîbataire 20% EDSRCA 1994-95 2.2.3 Milieu de résidence Le Recensement de 1988 a retenu comme milieu urbain, la capitale Bangui, les chefs-lieux des préfectures et les centres ayant une population égale ou supérieure à 5 000 habitants et qui sont dotés d'infrastructures telles qu'une école primaire à cycle complet, un marché journalier, des centres de santé et un plan directeur. À la lecture du tableau 2.11, on constate que plus de la moitié des femmes enquêtées résident en milieu rural (57 %) et que Bangui et les autres villes se partagent une proportion de population presque équivalente (respectivement~ 22 % et 21%). Les résultats de I'EDSRCA montrent également que 56 % des hommes vivent en milieu rural et que, parmi les hommes vivant en milieu urbain (44 %), plus de la moitié vivent à Bangui où sont concentrées les activités économiques rémunératrices. 2.2.4 Région sanitaire Le découpage territorial du Ministère de la Santé Publique et de la Population en région sanitaire a été retenu dans le cadre de l'enquête pour permettre de cerner la situation sanitaire des personnes interview~es sur le plan régional. Le tableau 2.11 permet ainsi de constater que les régions sanitaires sont 26 de taille variable en terme de population. Si les régions sanitaires I et Bangui ~ sont les plus importantes, avec 21 et 22 % des femmes, les régions sanitaires IV et V sont les moins peuplées (11% et 12 %). Du point de vue de la population masculine, il apparaît que 9 % seulement des hommes enquêtés vivent dans la région sanitaire IV, alors que les régions sanitaires I et Bangui représentent près de la moitié des hommes de l'échantillon avec, respectivement, 20 % et 24 %. 2.2.5 Religion Concernant la religion, il apparaît que, parmi les femmes enquêtées, 9 sur 10 sont chrétieunes, dont 55 % pratiquent la religion protestante et 35 % sont catholiques. Les femmes musulmanes et les animistes sont peu nombreuses (respectivement, 9 % et 1%). Comme chez les femmes, les religions protestante et catholique sont les plus représentées chez les hommes avec, respectivement, 56 % et 33 %, alors que les musulmans ne représentent que 9 % et les animistes 1%. 2.2.6 Ethnie La répartition par groupe ethnique des 5 884 femmes enquêtées se présente de la manière suivante : plus de la moitié appartiennent aux groupes ethniques Gbaya (30 %) et Banda (25 %). Le groupe Zandé-Nzakara est sous-représenté avec 3 %. De même, sur les 1 729 hommes enquêtés, près des deux tiers appartiennent aux groupes Gbaya (28 %), Banda (23 %) et Mandjia (10 %). Le groupe Zandé- Nzakara apparaît toujours comme le groupe ethnique minoritaire (3 %). Cette structure est conforme à celle observée au RGP de 19882. 2.2.7 Niveau d'instruction et causes d'abandon scolaire Le questionnaire individuel de I'EDSRCA s'est intéressé au niveau d'instruction des enquêtés, ainsi qu'aux causes d'abandon scolaire pour les femmes. Le tableau 2.12 montre que près de 52 % des femmes sont sans instruction, alors que 35 % ont le niveau primaire et 14 % seulement ont atteint le niveau secondaire ou plus. Selon le groupe d'âges, la proportion des femmes sans instruction évolue à la baisse, passant de 86 % à 45-49 ans, à 39 % dans la tranche d'âges 15-19 ans, soit une baisse de plus de 50 % de la proportion des femmes sans instruction, alors que la proportion des femmes ayant atteint le niveau secondaire passe de 1% à 45-49 ans à 19 % à 20-24 ans. Les différences de niveau d'instruction sont importantes selon le milieu de résidence, puisque 67 % des femmes du milieu rural sont sans instruction contre 32 % en milieu urbain, alors que la proportion des femmes ayant atteint le niveau secondaire ou plus est de 4 % en milieu rural contre 27 % en milieu urbain. La région sanitaire III se démarque par la faible proportion des femmes instruites (27 %). En dehors de Bangui où la proportion des femmes ayant le niveau secondaire ou plus atteint 38 %, la région sanitaire I se distingue par la proportion la plus élevée de femmes ayant ce niveau (11%). Il ressort du tableau 2.12 que 80 % des hommes sont allés à l'école : 50 % ont le niveau primaire et 30 % le niveau secondaire ou plus. Contrairement aux femmes dont 52 % n'ont jamais fréquenté l'école, 20 % seulement d'hommes sont dans la même situation. Le tableau 2.12 montre l'évolution du niveau d'instruction au sein de la population masculine. Plus la génération est récente, moins la proportion Il convient de noter ici que Bangui appartient à la région sanitaire 1. Mais, pour les besoins de l'analyse, Bangui a été considérée comme une région à part tout au long du rapport. 2 Yango A. et K.J. Nganare. 1994. Langues parlées. En Recensement Général de 1988, Volume 2, Rapport d'analyse, Tome 9: Bangui. 27 Tableau 2.12 Niveau d'instruction des femmes et des hommes selon les caraclæristiques socio-d6mographiques Répartition (en %) des femmes et des hommes enquétés par niveau d'instruction atteint selon le groupe d'âges, le milieu et la région de résidence. RCA 1994-95 Niveau d'instruction Secondaire Caractéristique Aucun Primaire ou plus Total Effectif FEMMES Groupe d'figes 15-19 39, l 46,4 14,5 100,0 1288 20-24 42.4 38.2 19.4 100,0 1125 25-29 45.7 36.6 17.6 100,0 1032 30 34 52,8 31,5 15,7 10(l,0 849 35-39 63,1 29,4 7,5 100,0 706 40-44 71.5 24,4 4, I 100.0 458 45-49 85,8 13,4 0,7 100,0 426 Milieu de résidence Bangui 21.2 4 I. I 37.7 100.0 1267 Autres villes 42.4 42.1 15.5 [ 00.0 1240 Ensemble urbain 31,7 41,6 26,7 100,0 25117 Rural 66,5 29,8 3,7 100,0 3377 Région sanitaire (RS) RS 1 51.0 37.7 11.2 100.0 1249 RS Il 61.2 32.3 6.4 100.0 967 RS Ill 73.3 24.4 2.4 100.0 1072 RS IV 54,0 "~7,4 8,6 101/,0 650 RS V 59.5 35.5 5,0 100.0 680 Bangui 21.2 41.1 37.7 100,0 1267 Ensemble 51.6 34.8 13.5 100,0 5884 HOMMES Groupe d'âges 15 - 19 15.2 60,9 23.9 100,0 320 20-24 12.5 44.6 42.9 100.0 276 25- 29 14.0 45.4 40.6 100,0 278 30-34 16.3 45.0 38.6 [00.0 257 35-39 20.7 45.7 33.6 10(1.0 190 40 44 23,9 54,4 21,7 10E),0 122 45-49 38.4 48,4 13,2 100,0 96 50-54 37,3 59,6 3, I 100,0 95 55 59 50,3 47,3 2,3 100,0 93 Milieu de résidence Bangui 8,8 30,1 61,1 100,0 419 Autres villes 15.6 47.8 36.6 [00.0 350 Ensemble urbain I 1,9 38, I 50,0 100,0 769 R ural 27,2 59,2 13,7 100,0 960 Région sanitaire (ILS) RS I 22.1 49,4 28,5 100.0 351 RS Il 24,4 59,0 16,6 ilN'),O 297 RS III 31,1 55,3 13.5 100.0 306 RS IV 15.8 60,6 23,6 100.0 153 R S V 22.6 61.5 15.9 100.0 203 Bal~gui 8,8 30, I 6 [, I [ (gl,0 4 t 9 En semble 20,4 49,8 29,8 100,0 1729 28 des non instruits est importante, passant de 50 % pour les 55-59 ans à 13 % pour les 20-24 ans. À l'opposé, la proportion d'hommes ayant atteint le niveau secondaire ou plus a tendance à augmenter, passant de 2 % pour les 55-59 ans à 43 % pour les 20-24 ans. On peut noter, par ailleurs, que les hommes se distinguent des femmes par la forte proportion de ceux ayant atteint le niveau secondaire et plus dans les tranches d'âges élevés (22 % à 40-44 ans, par exemple, contre 4 % pour les femmes). En milieu rural, plus de 70 % des hommes sont allés à l'école même si 59 % n'ont que le niveau primaire. De même, quelle que soit la région sanitaire, plus de 75 % des hommes sont allés à l'école, sauf dans la région sanitaire III où 31% des hommes sont sans niveau d'instruction. Le tableau 2.13 présente le pourcentage de femmes de 15-24 ans qui ne fréquentent plus l'école et les raisons qui ont conduit ces femmes à abandonner l'école. Ainsi, sur l'ensemble des femmes ayant fréquenté un établissement scolaire, 77 % ont abandonné l'école. Quel que soit le niveau atteint et le milieu de résidence, deux raisons principales d'abandon de l'école ont été invoquées par les femmes : il s'agit de l'abandon volontaire parce que l'enquêtée n'aimait pas l'école (20 % de l'ensemble des femmes) et du coût des frais scolaires (15 % de l'ensemble des femmes). Toutefois, il est à noter que l'abandon de l'école parce que l'enquêtée est tombée enceinte est la troisième raison la plus invoquée (8 %). Quel que soit le milieu de résidence, la proportion des femmes se trouvant dans cette situation augmente avec le niveau d'instruction et devient la principale raison d'abandon pour les jeunes filles du niveau secondaire avec 18 %. Tableau 2.13 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école Répartition (en %) des femmes de 15 à 24 ans par fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école, selon le niveau d'instruction atteint, RCA 1994-95 Secondaire Primaire Secon- complet in- Primaire daire ou En- Fréquentation complet complet incomplet supérieur semble Fréquente actuellement Oui I 1,4 23,5 50,4 100,0 23,0 Non 88,6 76,5 49,6 0,0 77,0 Total 100,0 100,0 I00,0 100,0 100,0 Raisons d'abandon scolaire Est tombée enceinte 4,4 10,6 18,4 0,0 8,4 S'est mariée 3,0 9,1 1,7 0,0 2,9 S'occupe des enfants 7,6 1,7 1,7 0,0 5,7 Aide sa famile 1,8 0,0 0,5 0,0 1,4 Ne pouvait payer école 17,1 22,8 7,5 0,0 14,6 Avait besoin argent 1,4 2,1 1,5 0,0 1,5 Assez diplômée 0,5 0,0 0,3 0,0 0,4 N'a pas réussi examen 8,7 6,9 3,3 0,0 7,1 N' aimait pas l'école 25,7 17,1 7,9 0,0 20,3 Ecole non accessible 2,0 0,0 0,8 0,0 1,6 N'a pas d'acte de naissance 1,1 0,0 0,6 0,0 0,9 Autre 12,0 4,3 5,0 0,0 9,7 NSP/ND 3,2 2,0 0,5 0,0 2,4 Ensemble 88,6 76,5 49,6 0,0 77,0 Effectif 979 49 398 7 1433 29 2.3 EMPLOI 2.3.1 Emploi des femmes L'EDSRCA a collecté des informations relatives à l'emploi des femmes et à sa durée au cours des 12 derniers mois. Le tableau 2.14 montre que 23 % des femmes enquêtées n'occupent pas actuellement un emploi mais, parmi celles-ci, 1,5 % ont travaillé au cours des 12 derniers mois. La proportion de femmes qui occupent actuellement un emploi est assez élevée (77 %). En particulier, on note que cette proportion est de 88 % en milieu rural et 62 % en milieu urbain. La région sanitaire V est celle qui a le plus de femmes en activité (92 %), sui,Jie de la région sanitaire II (83 %), alors que les régions sanitaires I et IV ont les proportions les plus élevées des travailleuses saisonnières (respectivement 31% et 18 %). C'est également en milieu rural que l'on retrouve le plus de travailleuses à temps plein (54 % contre 37 % en milieu urbain). Tableau 2.14 Emploi Répartition (en %) des femmes selon qu'elles ont ou non un emploi et répartition (en %) des femmes ayant un emploi selon la durée de l'emploi, par caractéristique socio-démographique, RCA 1994-95 Ne travaille pas au moment de l'enquête Travaille au moment de l'enquête N'a pas A Toute l'année travaillé travaillé dans dans 5 jours moins de les 12 les 12 ou plus 5jours Saison- Occasion- derniers derniers par par nière- nelle- Caractéristique mois mois semaine semaine ment ment ND Total Efl~ctif Groupe d'âges 15 19 43,8 1,7 26,3 11,8 9,6 6,5 0,2 100,0 1288 20-24 26,1 2,0 37,6 13,2 13,8 7,2 0,1 100,0 1125 25-29 17,0 2,0 50,4 12,2 12,2 6,1 0,0 100,0 1032 30-34 13,0 0,9 55,6 11,2 14,5 4,9 0,0 100,0 849 35-39 8,9 0,9 59,1 10,4 15,6 5,0 0,0 100,0 706 40-44 6,8 0,5 65,0 10,0 14,4 3,3 0,0 100,0 458 45-49 6,2 0,5 64,2 11,6 14,2 3,1 0,2 100,0 426 Milieu de résidence Bangui 43,7 4,9 32,7 5,3 4, I 9,4 0,0 100,0 1267 Autres villes 26,6 0,5 40,7 13,7 11,9 6,6 0, I 100,0 1240 Ensemble urbain 35,2 2,7 36,6 9,4 7,9 8,0 0,0 100,0 2507 Rural 11,3 0,5 54,0 13,5 16,8 3,9 0,1 100,0 3377 Région sanitaire (RS) RS 1 15,2 0,4 35,3 12,3 31,2 5,4 0,1 100,0 1249 RS I1 15,8 0,9 55,2 15,9 9,1 3,2 0,0 100,0 967 RS I11 19,6 0,1 51,0 12,6 7,8 8,8 0,1 100,0 1072 RS IV 17,0 0,5 55,0 7,0 17,9 2,6 0,0 1 (KI,0 650 RS V 7,2 0,6 66,2 20,0 5,2 0,6 0,2 100,l) 680 Bangui 43,7 4,9 32,7 5,3 4,1 9,4 0,0 100,0 1267 Niveau d'instruction Aucun 13,8 0,8 54,7 12,8 14,0 3,8 0,0 100,0 3039 Primaire 23,9 1,7 40,6 12,4 13,4 7,8 0,1 100,0 2049 Secondaire ou plus 44,7 3,2 31,0 5,9 8,0 7,3 0,0 100,0 796 Ensemble 21,5 1,4 46,6 I 1,7 13,0 5,6 0,1 100,0 5884 30 2.3.2 Employeur et formes de revenus Le tableau 2.15 présente la répartition des 4 532 femmes ayant un emploi par type d'employeur et formes de revenus, selon certaines caractéristiques socio-démographiques. On note que 90 % des femmes ayant un emploi travaillent à leur propre compte et, dans la majorité des cas (79 %), elles gagnent de l'argent. Par ailleurs, 7 % des femmes travaillent pour un parent et seulement 3 % travaillent pour quelqu'un d'autre. Enfin, on peut noter que ce sont les femmes de 15-19 ans (20 %) et celles de la région sanitaire III (19 %) qui travaillent le plus fréquemment chez des parents. Tableau 2.15 Employeur et formes de revenus Répartition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'employeur et par forme de revenus, selon les caractéristiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Travaille à Travaille Travaille pour son compte pour parents quelqu'un d'autre Ne gagne Ne gagne Ne gagne Gagne de pas de Gagne de pas de Gagne de pas de Caractéristique l'argent l'argent l'argent l'argent l'argent l'argent ND Total Effectif Groupe d'figes 15-19 63,7 13,7 8,8 II,0 1,7 1,1 0,0 100,0 701 20-24 78,5 12,5 5,] 2,0 1,6 0,2 0,0 100,0 808 25-29 82,0 9,3 5,3 0,9 1,7 0,5 0,2 100,0 836 30-34 79,9 11,8 4,[ 0,9 2.8 0,6 0,0 100,0 731 35-39 82,9 10.0 2,6 0,7 3,0 0,7 0,2 100,0 637 40-44 81,6 12.5 2,5 0,7 2.4 0,4 0,0 100,0 425 45-49 83,8 13.2 2,5 0.0 0,5 0.0 0,0 100,0 396 Milieu de résidence Bangui 82,4 2,4 4,7 1,1 8,1 1,0 0,3 100,0 652 Autres villes 79,6 10,5 6,0 1,7 1,5 0,6 0.0 100,0 903 Ensemble urbain 80,8 7,1 5,5 1,5 4,2 0,8 0,1 100,0 1555 Rural 77,2 14,1 4,3 3,1 0,9 0,4 0,0 100,0 2978 Région sanitaire (RS) RS l 83,5 11,6 3,4 0,7 0,7 0,1 0,0 100,0 1053 RS I1 77,1 16,2 3,1 2,0 1,5 0,0 0,0 loe,0 806 RS 111 70,1 9.7 I 1,5 7,4 0.3 0,9 0,0 100,0 860 RS IV 81,0 12,5 3,0 1,0 2,2 0,3 0.0 100.0 537 RS V 76.7 17,6 1,3 2,2 0,8 1.2 0,1 100,0 625 Bangui 82,4 2,4 4,7 1,1 8,1 1,0 0,3 100,0 652 Niveau d'instruction Aucun 77,9 14,4 4,1 2,8 0,4 0,5 0,0 100,0 2595 Primaire 80,1 9,3 5,8 2,4 1,9 0,4 0,1 100,0 1523 Secondaire ou plus 76,2 3,7 4,6 1,1 12,4 1,7 0,3 100,0 415 Ensemble 78.5 11,7 4,7 2,5 2,0 0,5 0,1 100,0 4532 31 2.3.3 Occupation de la femme Les informations relatives à la branche d'activité des femmes sont présent~es au tableau 2.16. Les résultats montrent qu'en RCA, les femmes sont essentiellement présentes dans le secteur agricole. On note, en effet, que près des trois quarts des femmes travaillent dans l'agriculture, soit sur leur propre terre (57 %), soit sur celle d'un membre de la famille (14 %); dans très peu de cas (0,1%) les femmes louent les terres qu'elles cultivent. En outre, on constate que les femmes les plus âgées travaillent presque exclusivement dans le secteur agricole (90 % à 45-49 ans). On retrouve les professions techniques et les services surtout chez les femmes du niveau secondaire ou plus (respectivement, 17 % et 62 %), ainsi que chez les femmes du milieu urbain, notamment celles de Bangui (respectivement, 7 % et 72 %). Tableau 2.16 Occupmion des femmes Répartition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'occupation actuelle et par catégorie de terres sur lesquelles elles travaillent selon les caractéristiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Occupation de l'enqu6tée Non-agricole Profes- sionnel/ Techni- Travail Ménage tien/ Ventes, manuel Travail et Propre Terre Terre Autre Admini- Ser- non manuel domes Caractéristique terre familiale louée terre stration vices qualifié qualifié tique ND Total Effectif Agricole Groupe d'åges 15 19 38,8 26,5 0,2 1,7 0,1 31,5 0,3 0,1 0,3 0,4 100,0 701 20-24 52,7 13,5 0,2 2,1 0,2 29,8 1,3 0,0 0,3 0,0 100,0 808 25-29 55,7 11,7 0.2 1,9 [ ,9 27,4 0,7 0,1 0,3 0,1 [1/0,0 836 30 34 57,5 11.0 0,1 3,7 2,9 23,9 0,8 0,0 0,1 0,1 100,0 731 35-39 63,6 10,3 0,0 2,6 4,0 18,5 0,8 0,2 0.2 0,0 100,0 637 40-44 68.6 10,7 0,0 2,4 3,1 14,2 0.8 0,0 0,2 0,0 100,0 425 45-49 77.3 10,9 0,0 1,5 1,3 8,6 0,4 0,0 0,0 0,0 100,0 396 Milieu de résidence Bangui 9,8 4,3 0,0 1,6 7,4 72,1 2,1 0,3 h4 0,8 100,0 652 Autres villes 48,8 12,8 0,1 2,5 1,5 32,9 1,2 0,1 0,0 0,0 100,0 903 Ensemble urbain 32,5 9,3 0,1 2,1 4,0 49,4 1,6 0,2 0,6 0,3 100,0 1555 Rural 69,9 16,2 0,2 2,4 0,7 10,4 0,3 0,0 0,0 0,0 100,0 2978 Région sanitaire (RS) RS I 69,0 7,8 0,1 1.7 0,3 20,9 0,1 0,0 0,0 0,0 100,0 1053 RS I1 73,8 103 0,0 0,8 3,0 10,8 0,8 0,0 0,0 0,0 100,0 806 RS I11 50,5 33,3 0,0 3,3 0,1 12,1 0,6 0,0 0,0 0,0 100,0 860 RS IV 66,5 11,1 0,4 4,3 1,2 15,5 0,9 0, I 0,0 0,0 100,0 537 RS V 65,4 13,3 0,3 2,9 0,1 17,8 0,3 0,0 0,0 0,0 100.0 625 Bangui 9,8 4,3 0,0 1,6 7,4 72,1 2,1 0,3 1,4 0,8 100,0 652 Niveau d'instruction Aucun 68,8 15,8 0,1 2,5 0,3 12,0 0,5 0,0 0,1 0,0 m0,0 2595 Primaire 49,8 12,6 0,1 2,6 0,4 33,5 0,5 0,1 0,3 03 100,0 1523 Secondaire ou plus 10,1 5,9 0,3 0,2 16,7 61,7 3,3 0,2 0,5 I,(I 100,0 415 Ensemble 57,0 13,8 03 2,3 1,8 23,8 0,7 0,1 0,2 0,1 100,0 4532 32 2.3.4 Décision sur l'utilisation des revenus La question de savoir qui prend la décision de l'utilisation des revenus générés par la femme permet d'évaluer l'autonomie de celle-ci dans le ménage. À la lecture du tableau 2.17, on remarque que près des deux tiers des femmes enquêtées (64 %) décident elles-mêmes de l'utilisation de leur argent, et plus d'un quart (26 %) décident d'un commun accord avec leur conjoint. Seulement 7 % des femmes enquêtées laissent à leur partenaire la responsabilité de gérer leurs revenus. Par ailleurs, les femmes du milieu urbain ont plus tendance à décider seules de l'utilisation de leur argent que celles du milieu rural (76 % contre 57 %); il en est de même selon le niveau d'instruction (83 % pour les femmes du secondaire ou plus contre 60 % pour celles sans instruction). Selon l'âge de la femme, le pourcentage de femmes qui décident seules de l'utilisation de leurs revenus varie très faiblement. Tableau 2.17 Décision sur l'utilisation des revenus Répartition (en %) des femmes gagnant de l'argent par personne décidant de l'utilisation de cet argent, selon les caractéris6ques socio-démographiques, RCA 1994-95 Décision sur ]'u01Jsation des revenus En Autre En Enquêtée Partenaire accord personne accord décide décide avec décide avec autre Caractéristique seule seul partenaire seule personne ND Total Effectif Groupe d'âges 15-19 64.1 5,6 16,0 7,6 20-24 61,9 6.3 29. ] 1,7 25-29 63,3 7,7 27,9 0.2 30-34 67,3 7,5 24.6 0.2 35-39 63,2 6.8 29.2 0,0 40-44 66.6 7,2 25,6 0,0 45-49 61,7 6,7 31,4 0,2 État matrimonial Célibataire ou en rupture d'union 89.9 0,0 0,4 4,8 Actuellement en union 55,8 9.0 34.4 0.3 Milieu de résidence Bangui 84,5 3.2 7.8 2,4 Autres villes 69.6 3,8 23,3 1,3 Ensemble urbain 76,1 3,5 16,5 1,8 Rural 57,0 8.8 31.9 1,2 Région sanitaire (RS) RS 1 60,7 5,1 31,8 1.3 RS lI 59,7 8,4 28,2 0,7 RS III 57,3 11.9 28,4 0,8 RS IV 66,1 9,5 22,2 1,5 RS V 57,3 3,0 37.3 2,0 Bangui 84,5 3,2 7,8 2,4 Niveau d'instruction Aucun 59.6 8,0 30,7 0,6 Primaire 65,3 6,2 23.6 2,6 Secondaire ou plus 83.2 2.4 I 1,0 1,8 Ensemble 64,0 6,9 26.3 1,4 6,2 0,7 100,0 520 1,0 0,0 100,0 689 0,7 0,2 100,0 745 0,4 0,0 100,0 634 0,4 0,4 100,0 565 0,6 0,0 100,0 367 0,0 0,0 100,0 344 4,5 0,4 1 (10,0 927 0,3 0,1 lO0,O 2936 1,9 0,3 lO0,O 621 1,7 0,3 100,0 787 1,8 0,3 100,0 1408 1,1 0,1 IO0,(/ 2455 0.7 0,3 I00,0 922 2,9 0,0 100,0 659 1,3 0,3 I (~),0 704 0,7 0,0 100,0 463 0,3 0,2 100,0 493 1,9 (1,3 100,0 621 0,9 0,2 100,0 2137 2,0 0,2 I(X),O 1339 1,3 0,3 100,0 386 1,3 0,2 1 (FO,O 3863 33 2.3.5 Soins des enfants et travail Le tableau 2.18 présente la répartition des femmes qui ont un emploi, selon qu'elles ont, ou non, un enfant âgé de moins de 5 ans et, pour celles qui en ont un, selon la personne qui s'en occupe pendant qu'elles sont au travail. On remarque que plus de la moitié des femmes interrogées (53 %) ont au moins Tableau 2.18 Soins des enfants et travail Répartition (en %) des femmes ayant un emploi et un enfant de moins de 5 ans et répartition (en %) des mères ayant un emploi et un enfant de moins de 5 ans par genre de personne qui prend soin de l'enfant pendant qu'elle travaille, selon les caractéristiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Au Garde des enfants moins Pas un en- en- Do- En- Pas fant fant En- Mari/ Autres mes- fant Autre trav. < 5 < 5 qu6t- parte- par- Vol- tique, àl ' Autœe gar- depuis Effet- Caractéristique ans ans 6e naire rents sins garde 6cole fille çon nais. Autre ND Total fif Milieu de résidence Bangui 52,5 47,5 46,8 2,0 26,1 0,3 2,7 0,0 15,6 3,1 0,7 1,4 1,4 100,0 652 Autres villes 51,0 49,0 47,3 2,6 19,0 1,9 0,5 0,0 21,1 5,3 1,2 0,0 1,1 100,0 903 EJlsemble urbain 51,6 48,4 47,1 2,4 21,9 1,2 1,4 0,0 18,8 4,4 1,0 0,6 1,2 100,0 1555 Rural 49,7 50,3 55,6 1,8 14,0 1.0 0,1 0,1 19,5 5,6 1,2 0,2 0,9 100,0 2978 Région sanitaire (ILS) R8 t 49,2 50,g 58,4 2,t 11 ,g t ,g 0,5 0,9 tg,g 4,6 [ ,0 0,0 t ,0 ~00,0 1083 RS II 48,7 51,3 37,8 3,0 27,6 0,2 0,0 0,0 23,0 7,9 0,2 0,0 0,2 100,0 806 RS III 44,1 55,9 65,8 0,6 g,4 2,0 0,0 0,0 15,4 3,3 2,5 0,2 1,8 100,0 860 RS IV 56,5 43,5 56,0 3,0 12,6 0.7 0,3 0,0 20.5 5,6 1,3 0,0 0,0 100,0 537 RS V 55,7 44,3 45,7 1,8 16,8 0,3 0,3 0,3 24,8 7,4 0,9 0,9 0,9 100,0 625 Bangui 52,5 47,5 46,8 2,0 26,1 0,3 2,7 0,0 15,6 3,1 0,7 1,4 1,4 100.0 652 Niveau d'instruction Aucun 51,8 48,2 55,I 1,9 13,4 1,0 0,2 0,0 19,8 6,0 1,3 0,2 1,3 100,0 2595 PJimaire 48,9 51,1 50,7 2,4 18,5 1,1 0,3 0,1 20,1 4,5 1,2 0,5 0,6 100,0 1523 Secondaire nu plus 47,0 53,0 47,1 1,1 28,8 1,1 3,7 0,0 13,9 2,9 0,5 0,5 0,5 100,0 415 Type de travail Pour membre famille 58,3 41,7 47,9 2,6 I8,0 0,7 0,0 0,0 19,7 7,5 1,4 0,8 1,4 100,0 328 P.our autre personne 68,9 31,1 20,6 0,0 39,9 2,7 16,7 0,0 5,8 2,9 2,7 2,9 5,6 100,0 116 A son compte 49,2 50,8 53,7 2,0 16,I I,I 0,3 0,0 I9,5 5,1 1,1 0,3 0,9 100,0 4086 ND 64.0 36,0 0,0 0,0 100,0 fi,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 3 Occupation de l'enquêtée Agricole 48,8 51,2 53,3 1,9 14,3 I,l 0,2 0,0 20,7 6,0 1,3 0,2 0,9 100,0 3322 Nott agricole 54,5 45,5 50,9 2,3 23,9 0,8 1,6 0,0 15,0 2,7 0,8 0,8 1,2 100,0 1205 ND 80,0 20,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 5 Emploi à l'année/ saisollnier Ann6e/toute semaine 49,2 50,8 51,5 2,4 16,9 0,8 0,7 0,1 20,1 5,1 1,0 0,4 1,0 100,0 2743 Ann6e/une partie de la semaine 50,2 49,8 49,3 1,5 20,6 0,6 0,9 0,0 17,4 5.3 2,7 0,5 I.I 100,0 691 Saisonnier 55,2 44,8 60,0 1,4 10,8 2,4 0,0 0,0 18,5 5,1 0,5 0,0 1,4 100,0 765 Occasionnel 48,7 51,3 55,8 1,2 18,4 1,1 0,0 0,0 17,7 5,3 0,5 0,0 0,0 100,0 332 ND 100,0 0,0 0,0 I Ensemble 50,4 49,6 52,8 2,0 16,7 1,1 0,6 0,0 19,3 5,2 1,2 0,3 1,0 1(30.0 4532 34 un enfant de moins de 5 ans. Ce tableau montre aussi que la moitié de ces femmes doivent adapter leur emploi du temps de travail pour assurer elles-mêmes la garde des enfants, tandis que 16 % d'entre elles confient la garde de leurs enfants à un autre parent, 23 % à une soeur ou à un frère aîné et 2 % à peine au conjoint. Les femmes qui travaillent pour une autre personne sont les seules qui ont recours assez fréquemment aux services d'un domestique pour la garde de leurs enfants (15 %). 2.3.6 Emploi des hommes Le tableau 2.19 donne la répartition des hommes ayant un emploi selon la branche d'activité. Au moment de l'enquête, 16 % des hommes ne travaillaient pas, 47 % des hommes travaillaient dans l'agriculture, 5 % exerçaient une activité professionnelle et technique, alors que 12 % travaillaient dans le commerce ou les services et que 19 % exerçaient un travail manuel, qualifié ou non. Tableau 2.19 Occupation des hommes Répartition (en %) des hommes ayant un emploi par type d'occupation actuelle et par catégorie de terres sur lesquelles ils travaillent selon les caractéfistiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Occupation de l'enquet6 Non-agricole Profesi- onnel/ Tra- Agricole Tech- vail Tra- M6nage Ne nicien/ manuel vail et tra- Terre Ad- Ventes, non manuel do- vaille Propre famil- Terre ministra- Ser- qual- quai- mes- Caractdristique pas terre laie loude Autre tion vices ifie ifid tique ND Total Effectif Groupe d'~ges 15-19 47,0 14.8 6,5 0,0 3,2 0,3 16,9 7,7 2.8 0.8 0,0 100,0 320 20-24 23,0 24.8 6,8 0,0 3,7 2,1 16,9 15,2 7.5 0,0 0,0 100,0 276 25-29 10,9 32,7 7,1 0,0 1,8 2,3 11,6 20.3 12.6 0,7 0,0 100,0 278 30-34 6.6 44,6 5,7 0.5 5,5 5,7 11.6 13.3 6,1 0,4 0,0 100,0 257 35-39 2,8 39,4 9,1 0,0 4,7 l i , l 11,9 11.5 8,5 0,5 0,5 100,0 190 40-44 2.2 50,4 9,7 0,0 5,8 10,5 7,2 10,5 2.8 0,8 0,0 100,0 122 45-49 5,2 55,3 7,4 0,0 3,1 8,7 4,4 12.8 3,I 0,0 0,0 100,0 96 50-54 4,5 52.8 8,8 0,0 3,3 4.0 7,3 13.7 3,5 1,1 0,8 100,0 95 55-59 6,1 52.8 7,5 0,0 4,0 9,1 6,8 6,7 7,1 0,0 0,0 100,0 93 Milieu de résidence Bangui 29,5 1,8 0.5 0,0 2,3 9,6 28,8 16.8 9,8 0,8 0,0 100,0 419 Autres villes 21,5 28,8 4,6 0,0 2.6 4,6 12,4 12.5 11.2 1,5 0.3 100,0 350 Ensemble urbain 25,9 14,1 2,4 0,0 2.5 7,3 21.3 14,8 10,5 1,1 0,1 100,0 769 Rural 8,9 52,4 11,2 0.I 4.9 2,7 4,9 11,4 3,4 0.0 0,1 100,0 960 Région sanitaire (RS) RS 1 13,7 52,1 4,2 0,4 5,7 3,8 7,2 6,8 6,1 0,0 0,0 100,0 351 RS II 12,1 30,6 8,1 0,0 3,6 4,9 10,1 23,1 5,9 1,3 0,3 100,0 297 RS III I 1,9 71,7 3,5 0,0 2,2 2,2 2,8 2,5 3,1 0,0 0,0 100,0 306 RS IV 15,8 55,7 2,5 0,0 0,0 2,5 3,4 12,3 6,9 1,0 0,0 100,0 153 RS V 7,9 12,3 34,5 0,0 9,1 2,0 10,7 16,7 6,3 0,0 0,4 100,0 203 Bangui 29,5 1,8 0,5 0,0 2,3 9,6 28,8 16,8 9,8 0,8 0,0 100,0 419 Niveau d'instruction Aucun 8,8 49,1 9,7 0,0 8,0 1,9 10,0 7,8 3,4 1,0 0,2 100.0 352 Primaire 12,0 42,6 9.2 0.2 2,9 1,6 10,6 14,2 6,3 0.3 0,1 100,0 861 Secondaire ou plus 29,2 13,7 2,3 0,0 2,4 12,0 16,6 14,3 9,1 0,4 0,0 100.0 515 Ensemble 16,4 35,3 7,3 0,i 3,8 4,8 12.2 12,9 6,5 0,5 0,1 100,0 1729 35 Il faut aussi souligner que, selon les caractéristiques des hommes, ces proportions varient peu en ce qui concerne les activités agricoles. Toutefois, il faut noter qu'à Bangui cette activité est très peu exercée car près des deux tiers des enquêtés travaillent dans des secteurs autres que l'agriculture (65 %). 11 en est de même des personnes ayant le niveau secondaire ou plus (plus de 50 %). En outre, pour les personnes travaillant dans l'agrîculture, il faut signaler que plus de 35 % travaillent leur propre terre, 7 % travaille la terre de leur famille alors que 4 % seulement travaillent la terre de quelqu'un d'autre. 2.4 ACCÈS AUX MÉDIA La facilité d'accès aux média est d'une grande importance car cela peut favoriser l'accès des femmes aux programmes d'Information, Education et Communication (IEC) en matière de planification familiale, MST/Sida, etc. Les données du tableau 2.20. I montrent que 33 % des femmes n'ont pas accès aux média et que, dans l'ensemble, 15 % lisent des journaux, 14 % regardent la télévision et 65 % écoutent ta radio, alors que 6 % seulement ont accès aux trois types des média au moins une fois par semaine. Ces proportions varient selon certaines caractéristîques des femmes en l'occurrence le milieu de résidence et le niveau d' instruction. En effet, les femmes qui n'ont aucun niveau d'instruction ont accès aux média dans une proportion relativement faible : 52 % écoutent la radio, 4 % regardent la télévision et presque personne ne lit des journaux (0,4 %). Toutefois, il faut noter que la proportion des femmes ayant accès aux médîa augmente avec le niveau d'înstruction. La proportion des femmes qui ont accès aux média est plus élevée dans la capitale que dans les autres villes et en milieu rural : 3 % regarde la télévision en milieu rural, 4 % dans les autres villes et 54 % dans la capitale. De même, 32 % des femmes lisent le journal à Bangui, 19 % dans les autres villes et 7 % en milieu rural. Quelles que soient les caractéristiques des enquêtées, la radio est le média le plus utilisé. À la lecture du tableau 2.20.2, on remarque que 15 % seulement d'hommes n'ont pas accès aux média et que 14 % ont accès aux trois types de média. Comme chez les femmes, la radio reste le média le plus utilisé (84 %). Le milieu de résidence joue un rôle très important sur l'accès aux média : en mîlieu urbain, 7 % de la population masculine n'a pas accès aux média et cette proportion atteint 20 % en milieu rural où la radio demeure le principal média (78 %). Selon les régions sanitaires, la possibilité d'accéder aux médîa diffère : 45 % des hommes de la région sanitaire III et 25 % de ceux de la région V n'ont accès à aucun média. Dans la région IV et à Bangui, seulement 3 % des hommes n'ont pas accès aux média. 36 Tableau 2.20.1 Accès des lemmes aux média Pourcentage de femmes qui, habituellement, lisent un journal, au moins, une fois par semaine, regardent la télévision, au moins, une fois par semaine ou écoutent la radio, au moins, une fois par jour selon les caractéristiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Accés aux média Lit un Regarde Ecoute Les trois journal la TV la radio média au moins au moins au moins au moins Effectif Aucun une fois/ une fois/ une fois/ une fois/ de Caractéristique média semaine semaine semaine semaine femmes Groupe d'âges 15-19 30,1 16,0 19,8 67,1 7,0 1288 20-24 28,2 19,8 17,3 69,6 7,6 1125 25-29 31,6 17,2 14,5 67,2 6,3 1032 30-34 30,9 15,8 11,8 67,9 5,9 849 35-39 39,8 10,5 9,0 59,5 4,0 706 40-44 36,1 7,3 8,5 62,7 2,7 458 45-49 47,5 2,8 3,6 52,0 0,7 426 Milieu de résidence Bangui 7,6 31,6 53,5 89,1 21,5 1267 Autres villes 26,8 19,4 4,2 71,3 1,9 1240 Ensemble urbain 17,1 25,6 29,1 80,3 11,8 2507 Rural 44,8 6,5 2,6 54,3 1, I 3377 Région sanitaire (RS) RS I 27,5 22,3 7,8 70,5 3,5 1249 RS 11 34,8 5,9 3,0 64,5 1,4 967 RS III 60,8 3,0 0,1 38,6 0,0 1072 RS IV 30,6 8,3 0,5 68,1 0,1 650 RS V 46,4 5,5 1,3 52,8 0,6 680 Bangui 7,6 31,6 53,5 89,1 21,5 1267 Niveau d'instruction Aucun 47,8 0,4 4,1 51,9 0,1 3039 Primaire 22,5 18,8 16,6 74,8 5,6 2049 Secondaire ou plus 3,5 58,0 44,6 92,3 27,3 796 Ensemble 33,0 14,6 13,9 65,4 5,7 5884 37 Tableau 2.20.2 Accès des hommes aux média Pourcentage d'hommes qui, habituellement, lisent un journal, au moins, une fois par semaine, regardent la tél~vision, au moins, une fois par semaine ou écoutent la radio, au moins, une fois par jour selon les caractéristiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Accès aux média Lit un Regarde Ecoute Les trois journal la TV la radio média au moins au moins au moins au moins Effectif Aucun une rois/ une fois/ une fois/ une fois/ de Caractéristique média semaine semaine semaine semaine hommes Groupe d'âges 15-19 16,7 28,9 27,1 81,4 16,0 320 20 24 9,5 39,1 28,2 89,8 18,4 276 25-29 13,4 38,7 27,5 84,9 16,7 278 30-34 9,7 37,1 18,7 89,8 15,1 257 35-39 15.6 29,1 21,1 83,9 11,0 190 40-44 18,1 23,1 8,0 81,1 6,4 122 45-49 23.3 19,0 10,3 74,6 4,5 96 50-54 13,8 14,1 12,5 83,2 5,9 95 55-59 27,0 20,4 13,0 73,0 8.1 93 Milieu de résidence Bangui 3,1 58,8 68,1 95,6 44,3 419 Autres villes I 1,2 30,6 11,3 87,1 4,5 350 Ensemble urbain 6,8 46,0 42,3 91,7 26,2 769 Rural 21,1 19,2 5,0 77,9 3,4 960 Région sanitaire (RS) RS I 8,7 35,4 14,8 90,5 8,7 351 RS I1 5,5 28,3 11,1 93,2 5,2 297 RS III 45,0 14,8 0,3 52,8 0,0 306 RS IV 3,4 7,9 0,0 96,6 0,0 153 RS V 25,4 12,7 0,8 73,4 0,8 203 Bangui 3,1 58,8 68,1 95,6 44,3 419 Niveau d'instruction Aucun 32,9 1,2 5,3 66,8 0,3 352 Primaire 14,3 25,2 13,4 84,4 7,2 861 Secondaire ou plus 3,0 61,4 46,3 95,3 33,1 515 Ensemble 14,7 31,1 21,6 84,1 13,5 1729 38 CHAPITRE 3 FECONDITÉ ET STÉRILITÉ Robert Ndamobissi L'un des objectifs de I'EDSRCA est de fournir les indicateurs de niveaux et tendances de la fécondité et de la stérilité, et d'étudier leurs variations selon les caractéristiques socio-démographiques de la femme (âge, région sanitaire, milieu de résidence, niveau d'instruction de la femme, etc.). Au moment de l'enquête, des informations ont été collectées sur l'histoire génésique des femmes âgées de 15-49 ans : l'enquêtrice interrogeait la femme sur le nombre total d'enfants qu'elle avait eus, en distinguant les garçons des filles, ceux vivant avec leur mère ou ailleurs, de ceux décédés. Toutes les naissances de la femme étaient enregistrées de la plus ancienne à la plus récente, en enregistrant pour chacune d'entre elles : le type de naissance (simple ou multiple), le sexe, la date de naissance, l'état de survie. Pour les enfants décédés, des informations étaient collectées sur l'âge au décès. Un contrôle de cohérence était effectué par l'enquêtrice entre le nombre total d'enfants déclarés (vivants, décédés) et celui obtenu à partir de l'historique des naissances pour corriger d'éventuelles erreurs. 3.1 N IVEAU ET STRUCTURE DE LA FÉCONDITÉ Le tableau 3.1 présente les taux de fécondité par groupe d'âges, selon le milieu de résidence pour les trois années ayant précédé l'enquête. Cette période a été choisie pour obtenir les indicateurs de fécondité les plus récents et réduire les éventuelles erreurs de transferts des dates de naissance. Les déplacements des dates de naissance ou des âges, parfois observés lors des enquêtes, sont infimes dans le cas de I'EDSRCA. Les taux de fécondité par âge, présentés au graphique 1, reflètent le schéma classique généralement observé dans les pays à forte fécondité : en RCA, la fécondité débute très précocement à un niveau élevé à 15-19 ans (155 °/oo), atteint son maximum à 20-24 ans (237 °/oo) et se maintient à un niveau élevé jusqu'à 30-34 ans (192 °/oo). Une baisse sensible de la fécondité intervient à 35-39 ans où le taux passe à 117 °/oo et à 45-49 ans où il n'est plus que de 23 °/oo. Le cumul des taux de fécondité par âge permet d'obtenir 1' Indice Synthétique de Fécondité (ISF) qui est une mesure du niveau de la fécondité actuelle. L'ISF représente le nombre moyen d'enfants nés vivants qu'une femme âgée de 49 ans aurait, au terme de sa vie féconde, si elle avait à chaque âge, le niveau actuel de fécondité observé. L' ISF calculé de 15 à 49 ans est de 5,1 enfants par femme. Le taux global de fécondité générale (TGFG), qui mesure le nombre annuel moyen de naissances vivantes pour 1 000 femmes en âge de procréer, est de 182 %0. Le taux brut de natalité (TBN) qui correspond au nombre annuel moyen de naissances vivantes au sein de la population atteint 38 °/oo. Le tableau 3.1 fournit également les taux de fécondité selon le milieu de résidence. À 15-19 ans, le taux de fécondité du milieu rural est presque identique à celui du milieu urbain (157 %0 contre 153 °/oo). À partir de 20 ans jusqu'à 29 ans, les femmes rurales sont plus fécondes que les femmes urbaines (251%0 contre 219 °/oo à 20-24 ans, et 237 °/oo contre 221 °/oo à 25-29 ans). Toutefois, entre 30-39 ans, le taux de fécondité est presque identique dans les deux radieux de résidence. 39 Tableau 3.1 Fécondité actuelle Taux de lëcondité par åge, indice synthétique de fécondité ([SF), taux global de fi~condité générale (TGFG) et taux brut de natalité (TBN) pour la période des trois années précédant l'enquête, selon le milieu de résidence, RCA 1994495 Milieu de résidence Autres Ensemble Groupe d'åges Bangui villes urbain Rural Ensemble 15-19 147 159 153 157 155 20-24 210 229 219 251 237 25-29 228 214 221 237 231 30-34 164 232 195 191 192 35-39 133 104 l lg 117 117 40-44 43 51 48 69 60 45-49 10 23 18 25 23 ISF 15-49 4,66 5,06 4,86 5,23 5,07 ISF 15-44 4,61 4,94 4,77 5,11 4,96 TGFG (pour 1 000) 172 179 175 187 182 TBN (pour I 000) 37,8 38,0 37,9 37,9 38,0 Note: Les taux sont calculés pour la période de 1-36 mois avant l'enquête, Les taux à 45 49 ans peuvent être légèrement biaisés du fait de données ncomplètes pour ce groupe d âges. Graphique 3.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence 300 25O 200 150 100 5O Pour mille 15 i i i i i 20 25 30 35 40 Åge de la femme 45 EDSRCA 1994-05 40 Le niveau de la fécondité en RCA, mesuré par I'ISF, est inférieur à celui des pays d'Afrique de l'Ouest ~ : Niger (7,2 en 1992), Nigéria (6,0 en 1990), Sénégal (6,0 en 1992); il est également inférieur à celui du Cameroun (5,8 en 1991). Toutefois, la fécondité en République Centrafricaine est plus élevée que celle de certains pays Anglophones d'Afrique de l'Est, comme le Kenya où I'ISF était estimé à 4 enfants par femme en 1993. 3.2 FECONDITÉ D IFFÉRENTIELLE Les données du tableau 3.2 et le graphique 3.2 mettent en évidence des différences de fécondité selon le milieu de résidence, les régions sanitaires et le niveau d'instruction. L' ISF est légèrement plus élevé en milieu rural (5,2 enfants par femme) qu'en milieu urbain (4,9 enfants par femme). La capitale Bangui a le plus faible niveau de fécondité avec une moyenne de 4,7 enfants par femme tandis que les autres villes du pays ont un niveau similaire à la moyenne nationale de 5,1 enfants par femme. En excluant Bangui, on remarque que le comportement en matière de fécondité est peu différent entre le milieu rural et les autres villes. Les régions sanitaires I, II et III ont des niveaux de fécondité élevés par rapport à la moyenne nationale, tandis que les régions sanitaires IV et V ont un niveau de fécondité plus faible. Le faible niveau de la fécondité à Bangui s'expliquerait davantage par les effets d'urbanisation tandis que dans les régions sanitaires IV et V, il s'agirait plutôt du phénomène d'infécondité. La scolarisation des femmes semble avoir un impact sur la fécondité : les femmes ayant atteint le niveau d'instruction secondaire ou plus ont moins d'enfants (3,9 enfants par femme) que celles qui n' ont jamais été à l'école (5,2 enfants par femme), soit un écart de 1,3 enfants. Par contre, la fécondité des femmes ayant un Tableau 3.2 Fécondité par caractéristique socio-démographique Indice synthétique de fécondité (15-49 ans) pour les trois années précédant l'enquéte, proportions de femmes actuellement enceintes et nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes de 40-49 ans. selon les caractéristiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Caractéristique Nombre moyen d'enfants Femmes nés Indice actuelle- vivants synthé- ment pour les tique de enceintes femmes de fécondité I (en %) 40-49 ans Milieu de résidence Bangui 4,66 9,20 5,91 Autres villes 5.06 10.02 5,90 Ensemble urbain 4.86 9.61 5.90 Rural 5,23 12,36 5.61 Région sanitaire (RS) RS I 5.32 12,79 5.62 RS 11 5,48 11,61 6.19 RS Ill 5,33 I 1,21 6,04 RS IV 4.63 10.57 4,93 RS V 4.84 11.90 5,32 Bangui 4.66 9,20 5.91 Niveau d'instruction Aucun 5,15 11,27 5,74 Primaire 5,33 11,21 5.67 Secondaire ou plus 3,90 10.80 5,50 Ensemble 5,07 I 1,19 5.72 llndice synthétique de fécondité pour les lemmes ågées de 15-49 ans niveau d'instruction primaire (5,3) tend à dépasser celle des femmes sans instruction (5,2). Ceci s'expliqaerait par le fait que les femmes ayant un niveau d'instruction primaire ont tendance à abandonner certaines pratiques traditionnelles d'espacement des naissances, en particulier l'ailaitement et 1' abstinence post-partum, sans pour autant utiliser les méthodes modernes de planification familiale. Les données pour les autres pays sont tirées des différents rapports de I 'EDS dont les références se trouvent dans l 'annexe bibliographique. 41 Graphique 3.2 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans R ~ S I D E N C E ~ B a n g u i ~~-~~~.~.~~~~,.~.~~.~~~-=~~~~,~.~~~,,.~ Autres villes R u r a l ~ R~GION SANITAIRE I RS IV -~ - R S V ~ Bangui INSTRUCTION Aucune Primaire ~ ~ . ~ . . . ~ ~ ~ ~ ~ , - = ~ ~ Secondaire ou plus 1 2 3 4 5 Nombre d'enfants par femme EDSRCA 1994-95 Le nombre moyen d'enfants des femmes âgées de 40-49 ans peut être assimilé à une descendance finale. On observe au tableau 3.2 que cette descendance (5,7 enfants), qui mesure la fécondité passée des femmes, est supérieure à I'ISF (5,1) qui mesure la fécondité actuelle. Cette différence pourrait être un signe d'une baisse de la fécondité en RCA. Quel que soit le milieu de résidence, la région sanitaire ou le niveau d'instruction des femmes, la fécondité actuelle est inférieure à la fécondité passée. Les écarts les plus importants observés entre I'ISF et la descendance apparaissent dans la capitale et particulièrement chez les femmes du niveau secondaire ou plus (ISF de 4,9 enfants par femme contre une descendance finale de 5,5 enfants). Les plus faibles écarts entre ta descendance et I'ISF sont observés chez les femmes de la région 4 et chez celles ayant le niveau primaire. Au tableau 3.2 figure également la proportion de femmes enceintes au moment de l'enquête. Cette proportion est en relation avec le niveau de fécondité actuelle observé. Au moment de l'enquête, la proportion des femmes enceintes était de 11%. La proportion la plus faible est observée dans la capitale (9 %) tandis que la plus élevée se trouve dans la région 1 (13 %). On observe cependant une faible variation de la proportion des femmes enceintes selon le niveau d'instruction. 3.3 TENDANCESDELAFÉCONDITÉ L' analyse des tendances de la fécondité sera menée, d'une part, en comparant le niveau de fécondité de I'EDSRCA à celui issu d'autres sources et, d'autre part, en faisant une analyse interne des résultats de I'EDSRCA sur une période de 20 ans. Le tableau 3.3 présente les taux de fécondité par âge issus de l'Enquête Démographique de 1959- 1960, du Recensement de 1975, du Recensement de 1988 et de I'EDSRCA de 1994:1995. On observe que la fécondité a augmenté de 4,9 en 1959-1960 à 6,1 enfants en 1988. Les structures de la fécondité par âge des 42 Tableau 3.3 Fécondité selon diff6rentes sources Taux de fécondité par âge, indice synthétique de fécondité, taux global de fécondité et taux brut de natalité selon l 'éD de 1959-60, le RGP 1975, le RGP 1988 et I'EDSRCA 1994-95 Groupe ED RGP RGP EDSRCA d'âges 1959-60 1975 a 1988 a 1994-95 15-19 112 172 170 155 20-24 298 278 260 237 25-29 253 251 247 231 30-34 190 209 208 192 35-39 73 136 147 117 40-44 28 78 99 60 45-49 10 45 83 23 ISF 15-49 4,9 5,9 6,1 5,1 TGFG 157 174 191 182 TBN 48 43 42 38 aDonnées ajustées Sources ; éD 1959-60: Enquête Démographique de 1959-1960, op cit; RGP 1975; Recensement Général de la Population de 1975, op cit; RGP 1988: Recensement Général de La Population de 1988 (Ndamobissi, Rober( et Suzane Sobela. 1993. F6condité. En Recensement Général de la Popuhttion de 1988, Volume 2 Rapport d'analyse, Tome 3. Bangui). différentes opérations mettent en évidence une baisse régulière des taux dans les groupes d'figes 20-29 ans, tandis que 1' on constate une augmentation importante des taux de fécondité dans les tranches d'âges de 30-49 ans de 1959 à 1988, puis une baisse de 1988 à 1994. Considérant, d'une part, la différence de méthode de collecte utilisée par les opérations antérieures de recensement (naissances des 12 demiers mois) par rapport à la méthode de l'historique des naissances utilisée par I'EDSRCA et considérant, d'autre part, les ajustements effectués sur les niveaux de fécondité issus des recensements de 1975 et 1988, il est préférable d'examiner les tendances à partir des résultats provenant de I'EDSRCA. Le nombre d'enfants nés vivants que les femmes déclarent au moment de l'enquête constitue le résultat de leur expérience passée. Il comprend les naissances qu'elles ont eues depuis le début de leur vie féconde jusqu' au moment de 1' interview. À partir des informations sur la date de naissance des mères et celle de leurs enfants, on a pu estimer, pour la période des vingt demières années, des taux de fécondité par période de quatre ans (voir tableau 3.4). Le tableau 3.4 donne les taux de fécondité par âge des femmes par période de quatre ans de 1975 à 1994-95. Si l'on fait le cumul des taux de fécondité jusqu'à 35 ans, on constate que la fécondité a connu une augmentation régulière de 1975-1978 à 1986-1989, passant de 4,1 enfants par femme à 4,9 enfants par femme (voir graphique 3.3). Les taux de fécondité par âge des femmes de 15 à 34 ans pour les deux périodes séparées de 20 ans (1975-1978 et 1991-1994) sont presque identiques et la fécondité qui avait augmenté jusqu'en 1986-1989 a connu une légère baisse à partir de 1990 pour atteindre son niveau de 1975. 43 Tableau 3.4 Tendances de la fécondité par åge Taux de/?condité par åge par période de quatre ans précédant l'enquête, RCA 1994-95 Groupe d'åges Périodes précédant l'enquête (en années) 0 3 4-7 8-11 12-15 16-19 15-19 157 180 168 160 153 20-24 234 292 262 253 235 25-29 232 268 268 249 [234] 30-34 196 244 232 [210] [195] 35-39 123 169 [170] [165] 40-44 61 [102] [1451 45~49 [27] [35] Note: Taux de i'écondité par groupe d'åges pour I 000 femmes. Les taux entre crochets sont calculés sur la base de données incomplètes. Graphique 3.3 Tendances de I'ISF des femmes (Cumul des taux de 15 à 34 ans) I$F (15-34) 6 5 æ æ g 3 0-3 .+ i i , ~ i J 4-7 8-11 12-15 Période avant l'enquête i 16-19 EDSRCA 1994-95 44 Le tableau 3.5 présente les taux de fécondité par période de quatre ans selon la durée de mariage. Il apparm"t que la fécondité des femmes en début d'union (0-4 ans de mariage) a baissé de 307 °/oo (12-15 ans avant l'enquête) à 267 °/on (sur les 4 dernières années). Cette baisse est généralisée quelle que soit la durée de l'union. Tableau 3.5 Tendances de la fécondité par durée de l'union Taux de fécondité des femmes non-célibataires selon la durée écoulée depuis la première union et par période de quatre ans précédant l'enquête, RCA 1994-95 Nombre d'années depuis la première union Périodes précédant l'enquête (en années) 0-3 4-7 8-11 12-15 16-19 0-4 267 318 305 307 280 5-9 241) 307 291 265 268 10-14 224 254 247 241 243 15-19 167 212 220 215 [187] 20-24 105 t56 [1561 ll49] 25-29 41 [831 [113] Note: Taux de fécondité pour 1 000 femmes non-célihataires. Les taux entre crochets sont calculés sur la base de données incomplétes. En résumé, l'analyse des résultats semblerait indiquer une baisse récente de la fécondité. Cependant, l 'examen des différents déterminants de la fécondité ne fait apparaître aucune modification récente de comportement susceptible d'expliquer une telle baisse, en particulier l 'âge au premier mariage, l 'âge aux premiers rapports sexuels (voir chapitre 5 - Nuptialité et exposition au risque de grossesse) et l 'åge à la première naissance (voir section 3.1.6) n'ont pas varié au fil des générations. De même, l'utilisation de la contraception qui reste à un niveau très faible (voir chapitre 4 - Planification familiale) ne semble pas pouvoir expliquer avec évidence une baisse de la fécondité. Des analyses plus approfondies devraient être menées avant de conclure sur la réalité d'une telle baisse. 3.4 PARITÉ MOYENNE A. partir des informations sur le nombre total d'enfants que les femmes ont eus au cours de leur vie féconde, on a calculé les parités moyennes par groupe d'âges, pour l 'ensemble des femmes et pour les femmes actuellement en union (voir tableau 3.6). On constate que les parités augmentent rapidement et de façon régulière avec 1' âge : elles passent de 0,4 enfants chez les femmes de 15-19 ans à 2,9 chez celles de 25- 29 ans, puis à 4,0 chez celles de 30-34 ans et, enfin à 5,8 enfants pour celles de 45-49 ans. Le caractère précoce de la fécondité est, de nouveau, mis en évidence ici puisqu'on constate qu'à 30 ans, les femmes centrafricaines ont déjà atteint 50 % de leur descendance. La fécondité des femmes en union est très précoce : à 15-19 ans, 53 % d'entre elles ont déjà donné naissance à, au moins, un enfant et, à 20-24 ans, cette proportion est de 84 %. Il convient de souligner que 22 % des femmes en union âgées de 45-49 ans ont donné naissance à 10 enfants ou plus. Les femmes qui n'ont jamais eu d'enfants représentent 9 % dans la tranche d'âges 45-49 ans. Les caractéristiques de l'infécondité seront examinées plus en détail dans la section 3.9, 45 Tableau 3.6 Enfants nés vivants et enfants survivants Répartition (en %) de toutes les femmes et des femmes actuellement en union par nombre d'enfants nés vivants, nombre moyen d'enfants nés vivants et nombre moyen d'enfants survivants, selon l'âge des femmes, RCA 1994-95 Nolnbre Nombre Nombre d'enfants n6s vivants Er- moyen d' moyen l~ctif enlants d'enfimts Groupe I 0 ou de nés sur d'figes 0 I 2 3 4 5 6 7 8 9 plus Total femmes vivants vivants TOUTES LES FEMMES 15 19 71,6 22,4 5,4 0,6 0,1 0,0 0,0 0,0 (1,0 0,0 0,0 I00,0 1288 (I,35 0,30 20 24 22,8 30,5 25,9 14,2 5,2 1,1 (7,2 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 1125 1,52 1,31 25-29 11,4 10,7 19,7 21,0 18,5 11,9 4,3 1,9 0,4 0,2 0,0 100,0 1(132 2,91 2,44 30-34 6,7 I0,6 I 1,6 13,2 14,4 15,6 12,5 9,3 4,1 1,8 0,3 100,0 849 4,171 3,37 35 30 7,5 9,4 8,3 10,6 9,0 12,2 12,8 12,0 7,2 6,1 4,8 100,0 706 4,79 3,97 40-44 7,9 7,6 5,9 6,6 7,1 9,6 11,1 10,8 11,4 10,4 11,7 100,0 458 5,69 4,61 45-49 8,4 6,3 9,4 8,3 8,2 7,8 8,2 9,2 7,7 8,0 18,5 100,0 426 5,76 4,40 Ensemble 25,1 16,3 13,4 10,8 8,5 7,3 5,6 4,6 2,9 2,4 2,9 100,0 5884 2,89 2,38 ACTUELLEMENT EN UNION 15 19 47,4 4(/,6 10,7 I,l 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 503 0,66 0,57 20-24 15,8 31,0 27,3 17,6 6,6 1,5 0,3 0,1) 0,0 0,0 0,0 100,0 841 1,74 1,50 25-29 9,0 9,i 19,3 22,2 19,2 13,4 5,1 2,0 0,4 0,3 0,0 100,0 832 3,08 2,63 30-34 5,6 7,8 10.2 12,6 14,5 17,0 14,4 [0,4 4,9 2,2 0,4 100,0 690 4,31 3,60 35 39 7,1 9,4 7,1 9,9 9,0 12,1 12,1 12,8 8,5 6,4 5,6 100,0 554 4,97 4,15 4044 7,3 6,9 5,9 5,4 8,1 8,4 11,3 111,5 12,0 10,6 13,6 100,0 346 5,88 4,77 45-49 8,7 4,7 8,1 8,0 7,3 6,8 8,4 9,7 8,7 7,9 21,8 [00,0 318 6,12 4,64 Ensemble 14,1 16,8 14,7 12,8 10,2 8,8 6,8 5,5 3,8 2,8 3,7 100,0 4083 3,45 2,85 3.5 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE De nombreuses recherches ont montré que l'espacement des naissances a une influence sur la santé des mères et des enfants. Des intervalles intergénésiques courts (inférieurs à 24 mois) |bnt courir des risques accrus aux mères et aux enfants et augmentent même leur risque de décéder. Le tableau 3.7 montre qu'un peu plus du quart des naissances (20 %) sont intervenues moins de deux ans, dont 10% moinsde 18 mois, aprèslanaissance précédente. Une proportionimportantedes naissances (41%) ont lieu entre 24 et 30 mois après la naissance précédente. Les naissances qui surviennent plus de 4 ans après la précédente ne représentent que 16 %. La durée médiane de l'intervalle intergénésique est de 30,6 mois, soit deux ans et demi. Cette durée médiane est voisine de celle observée dans les autres pays d'Afrique au Sud du Sahara. Les intervalles intergénésiques sont un peu plus longs chez les femmes âgées de 40-49 ans (35,9 mois) tandis qu'ils sont plus courts chez les jeunes femmes âgées de 20-29 ans (29,6 mois). Le décès de l'enfant précédent tend à raccourcir l'intervalle intergénésique à 26,1 mois, comparativement à 31,4 mois dans le cas d'une naissance qui suit un enfant encore en vie. 46 Tableau 3.7 Intervalle intergén6sique R6partition (en %) des naissances des cinq ann6es pr6c6dant l'enqu~.te par nombre de mois 6coul6s depuis la naissance précédente, selon certaines caractéristiques socio-d6mographiques RCA 1994-95 Nombre de moîs écou/és depuis la naissance précédente Caractéristique 7-17 18-23 24-35 36-47 Nombre Effectif médian 48 ou de de plus Total naissances mois Groupe d'âges 15* 19 18,4 27,0 42,9 9,6 2,1 100,0 86 25,4 20-29 10,5 17,2 43,8 15,8 12,7 100,0 1839 29,6 30-39 8,8 14,6 38,6 19,0 19,0 100,0 1486 31,7 40 ou plus 9,6 10,0 30,7 22,4 27,3 100,0 319 35,9 Rang de naissance 2-3 10,2 16,9 40,7 15,4 16,8 100,0 1564 30,4 4-6 8,3 15,0 40,6 18,8 17,3 100,0 1440 31,4 7 ou plus 12,6 15,0 40,4 19,3 12,7 100,0 726 29,6 Sexe de l'enfant préeédent Masculin 9,6 15,8 41,5 17,3 15,8 100,0 1902 30,6 Féminin 10,3 15,8 39,7 17,7 16,6 100,0 1829 30,7 Survie de l'enfant préeédent toujours vivant 7,2 15,1 42,8 18,3 16,6 100,0 3148 31,4 décédé 24,5 19,6 28,7 13,1 14,1 100,0 583 26,1 Milieu de résidence Bangui 8,2 17,5 35,9 18,5 19,8 100,0 730 31,4 Autres villes 8,7 14,1 46,2 17,3 13,7 100,0 756 30,6 Ensemble urbain 8,4 15,8 41,2 17,9 16,7 1190,0 1487 31,0 Rural 10,9 15,8 40,2 17,2 15,8 100,0 2244 30,4 Région sanitaire (RS) RS I 10,9 15,1 45,5 15,3 13,2 1130,0 856 29,6 R,~ll 1[,3 15,2 37,4 18,5 17,7 100,0 639 31,7 RS III 8,7 14,7 39,5 18,6 18,5 100,0 724 31,8 RS IV 7,2 15,4 49,0 15,6 12,7 100,0 365 29,6 RS V 13,4 17,3 38,1 18,5 12,8 100,0 416 29,8 Bangui 8,2 17,5 35,9 18,5 19,8 100,0 730 31,4 Niveau d'instruction Aucun 9,8 16,2 40,2 18,5 15,2 100,0 1955 31,0 Primaire 10,5 16,1 41,5 16,0 16,0 100,0 1335 29,9 Secondaire ou plus 8,7 12,8 39,6 17,7 21,3 100,0 441 31,8 Ensemble 9,9 15,8 40,6 17,5 16,2 100,0 3731 30,6 Note: Les naissances de rang 1 sont exclues. L'intervalle pour les naissances multiples est le nombre de mois écoulés depuis la grossesse pr6cédente qui a abouti å une naissance vivante. 47 Par ailleurs, on constate que les intervalles intergénésiques sont identiques quel que soit le sexe de l'enfant. Par contre, il apparaît que l'intervalle est un peu plus long chez les mères de niveau ~condaire ou plus (31,8 mois) et chez celles de Bangui (31,4 mois) que chez les autres catégories de femmes. Les femmes des régions sanitaires II et III qui ont I'ISF le plus élevé (plus de 5 enfants par femme) ont un intervalle intergénésique un peu plus long (respectivement 31,7 et 31,8 mois) que les femmes des régions IV et V qui ont les niveaux de fécondité les plus faibles (moins de 5 enfants par femme) et des intervalles relativement courts (respectivement 29,6 et 29,8 mois). 3.6 ÂGE À LA PREMIÈRE NAISSANCE Dans les pays où la pratique de la contraception est faible, l'âge de la femme à la première naissance a une influence sur sa descendance finale. Par ailleurs, les accouchements précoces ont des conséquences néfastes sur l'état de santé de la mère et de l'enfant et peuvent être un facteur de risque de mortalité. En outre, les accouchements précoces peuvent constituer une cause d'abandon scolaire et un frein à l'amélioration du statut socio-économique de la femme. D'après le tableau 3.8 qui présente la répartition des femmes par âge à la première naissance selon leur groupe d'âges au moment de l'enquête, on constate que plus de 50 % des femmes ont eu leur premier enfant avant l'âge de 20 ans. L'âge médian à la première naissance est presque identique pour tous les groupes d'âges (entre 19,4 ans et 19,8 ans) sauf pour les femmes de 20-24 ans et celles de 40-44 ans pour lesquelles il est un peu plus précoce (18,9 ans). Tableau 3.8 Åge à la première naissance Répartition (en %) des femmes par âge à la première naissance, selon l'âge actuel RCA 1994-95 Åge à la première naissance Åge Femmes Effectif médîan à la Âge sans 25 ou de première actuel naissance < 15 15-17 I~,- 19 20-21 22-24 plus Total femmes naissance 1519 71,6 4.5 18.9 5.0 a a a 100,0 1288 b 20-24 22~8 5.7 32.0 23.6 12.0 3,9 a L00,0 1125 18.9 25~29 11,4 8.4 27,3 21.3 18.5 10,3 2,8 100,0 1032 19.4 30«34 6,7 7.3 28,5 20,4 16.2 I 1.6 9,2 100.0 849 19.4 35-39 7.5 9.8 23,6 18,4 12.5 15.0 13, I 100,0 706 19,8 40-44 7.9 10,5 30,0 18,2 13,9 7.2 12.2 100.0 458 18,9 45 49 8,4 8.8 28,8 14,0 13,1 11.4 15.4 100.0 426 19,8 aSans objet bNon applîcable : moins de 50 % de femmes ont eu un enfant. Les données du tableau 3.9 montrent que l'âge médian à la première naissance, estimé à 19,4 ans pour l'ensemble des femmes de 25-49 ans, est un peu plus tardif en milieu rural (19,9 ans) qu'en milieu urbain (18,7 ans). Si l 'on exclut les femmes de 45-49 ans pour éviter les risques d'omissions des naissances, on observe que, dans la capitale, l'âge médian a connu une augmentation au fil des générations. Les femmes des régions sanitaires III et V donnent naissance à leur premier enfant un peu plus tard (20,2 ans) que les femmes des autres régions, en particulier celles de Bangui qui se distinguent par la précocité de leur première naissance (18,5 ans). De même, les femmes ayant atteint le niveau d'instruction primaire ont leur premier enfant un peu plus tôt que les autres (âge médian de 18,7 ans, contre 19,8 ans pour celles sans instruction et 19,1 ans pour celles ayant le niveau secondaire). 48 Tableau 3.9 Åge à la première naissance par caractéristiques socio-démographiques Âge m&lian à la première naissance des femmes âgées de 20 à 49 ans, par l'âge actuel et les caract~ristiques socio- démographiques RCA 1994-95 Âge actuel Groupe d'âges Caractéristique 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 20-49 25-49 Milieu de résidence B angui 18,9 18,5 18,9 18,4 17,8 19,3 18,6 18,5 Autres villes 18,9 19,0 19,1 18,9 18,5 19,3 18,9 18,9 Ensemble urbain 18,9 18,8 19,0 18,6 18,1 19,3 18,8 18,7 Rural 19,0 19,8 19,6 20,7 19,7 20,1 19,7 19,9 Région sanitaire (RS) RS 1 18,8 19,4 19,1 20,2 18,6 18,9 19,1 19,3 RS Il 19,0 19,6 19,6 19,6 19,3 19,9 19,5 19,6 RS 111 19, I 19,7 19,8 20,8 20,6 21,0 19,9 20,2 RS IV 19,5 19,5 19,3 19,5 20,2 20,0 19,6 19,6 RS V 18,9 19,8 20,1 21,6 18,6 20,9 19,7 20,2 Bangui 18,9 18,5 18,9 18,4 17,8 19,3 18,6 18,5 Niveau d'instruction Aucun 18,9 19,8 19,7 20,6 19,2 19,9 19,6 19,8 Primaire 18,8 18,9 18,6 18,9 18,3 18,8 18,7 18,7 Secondaire ou plus 19,5 19,1 19,9 18,3 18,8 19,3 19,2 19,1 Ensemble 18,9 19,4 19,4 19,8 18,9 19,8 19,3 19,4 Note: L' fige médian pour la cohorte 15-19 ans ne peut ~tre déterminé car plus de 50 % des femmes de 15-19 ans n'ont pas encore eu d'enfants. 3.7 FÉCONDITÉ DES ADOLESCENTES L'étude de la fécondité des adolescentes (jeunes filles âgées de 15-19 ans) est importante dans la mesure où l'accouchement précoce a des conséquences négatives sur la santé des mères et des enfants. Le tableau 3.10 présente les proportions des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans qui ont déjà eu un ou plusieurs enfants et celles qui sont enceintes pour la première fois, selon certaines caractéristiques socio- démographiques. À la lecture de ce tableau, on constate qu'un peu plus du tiers des adolescentes (36 %) ont déjà commencé leur vie féconde; 28 % ont déjà donné naissance à un enfant ou plus et 8 % sont enceintes d'un premier enfant. À 16 ans, plus d'une jeune fille sur dix (12 %) a déjà eu, au moins, un enfant. De même, à 18 ans, plus de la moitié des adolescentes ont déj à eu un enfant. La fécondité des adolescentes contribue de façon non négligeable à la fécondité totale des femmes ( 15 %, voir tableau 3.1 ). La précocité de la fécondité est plus accentuée chez les adolescentes vivant en milieu rural où 37 % d'entre elles ont déjà commencé leur vie féconde que chez celles du milieu urbain (35 %) (voir graphique 3.4). Les adolescentes de la région sanitaire I sont celles qui commencent leur vie féconde le plus tôt (43 %), 49 Tableau 3.10 Fécondité des adolescentes Pourcentage d'adolescentes de 15 à 19 ans ayant déjà eu un enfant ou étant enceintes d'un premier enfant paf caractéristiques socio-démographiques, RCA 1994-95 Adolescentes (%) qui sont: Enceintes Adolescentes (%) d'un ayant déjà premier commencé leur Caract6ristique Mères enfant vie Iëconde Effectif Âge de l'adolescente 15 7,2 2,6 9,8 254 16 11,7 5,8 17,4 270 17 24,0 11.5 35,5 262 18 44,7 9,0 53,7 291 19 58,3 9,3 67,6 211 Milieu de résidence Bangui 26,7 8,0 34,7 315 Autres villes 26,7 8,0 34,7 31 I Ensemble urbain 26,7 8,0 34,7 626 Rural 30,1 7,3 37,4 662 Région sanitaire (RS) RS | 33,3 10,0 43,3 248 RS |1 29,7 6,6 36,2 220 RS III 28,8 6,4 35,2 232 RS 1V 24,9 8,5 33,3 137 RS V 24,6 5,4 29.9 136 Bangui 26,7 8,0 34,7 315 Niveau d'instruction Aucun 32,0 7,7 39,7 503 Primaire 26,8 6,9 33,8 598 Secondaire ou plus 24,0 9,6 33,7 186 Ensemble 28,4 7,6 36,1 1288 alors que celles de la région V sont celles qui la commencent le plus tard (30 %). De même, les femmes instruites commencent leur vie féconde plus tard que celles sans instruction (34 % contre 40 %). 50 Graphique 3.4 Pourcentage d'adolescentes (15-19 ans) ayant commencé leur vie féconde R~SIDENCE Banguî Atltres villes Rural RÉGION SANITAIRE L RS ~/~ RS 11~ RS I11~ Bangui~ iNSTRUCTION{ Aucunel~ Primaire~ Secondaire ou plLis~ 0 ~ . ~ ~!ii:!:i!~!:?!i~!):i:::!!:!:?:!~!l . ;!:!i~!i!ii~:i:!:!:!i~!!~!i!~it • , « . :i:ii~ili!iiiiiil)il!ii!i~ili?iii!~!il 10 20 30 40 Pourcentage 50 EDSRCA 1994-95 Parmi les adolescentes, 22 % ont déjà donné naissance à un enfant et 6 % h 2 enfants ou plus (tableau 3.11). La proportion de jeunes mères multipares est de 18 % chez les adolescentes de 19 ans. Tableau 3.11 Enfants nés de mères adolescentes Répartition (en %) des adolescentes de 15-19 ans par nombre d'enfants n6s vivants, selon l'âge RCA 1994-95 Åge Nombre d'enfants nés Nombre de robre adolescente moyen Effectif d'enfants d'adules- 0 1 2 ou plus Total nés vivants eentes 15 92,8 7,2 0,0 100,0 0,07 254 16 88,3 10,8 0,9 100,0 0,13 270 17 76,0 20,1 3,9 100,0 0,29 262 18 55,3 35,3 9,4 100,0 0,54 291 19 41,7 40,3 18,0 100,0 0,79 211 Ensemble 71,6 22,4 6,1 1(30,0 0,35 t288 51 3.8 GROSSESSES IMPRODUCTIVES ET AVORTEMENTS Au cours de I'EDSRCA, des questions ont été posées aux femmes pour savoir si elles avaient eu des grossesses qui n'ont pas abouti à des naissances vivantes et, si oui, combien elles en avaient eues et quelle avait été l'issue de ces grossesses. Les réponses fournies par les enquêtées permettent de disposer d'informations sur la prévalence des grossesses improductives, à savoir les avortements, les fausses couches et les mort-nés. Les résultats de I'EDSRCA montrent que 29 % des femmes ont eu, au moins, une grossesse n'ayant pas abouti à une naissance vivante (voir tableau 3.12). Les femmes ågées de plus de 35 ans ont déclaré plus de grossesses improductives que les femmes de moins de 35 ans; de même, il apparaît que les femmes en union (33 %) et surtout celles en rupture d'union (41%) ont eu plus de grossesses perdues que les femmes célibataires (9 %). Les grossesses improductives sont plus fréquentes chez les femmes des régions sanitaires IV (35 %) et V (36 %) que chez celles des autres régions sanitaires. Les grossesses improductives sont également plus fréquentes parmi les femmes de l'ethnie Zandé-Nzakara (44 %) et Banda (35 %) que chez les femmes appartenant à d'autres ethnies. Le niveau d'instruction et le milieu de résidence ne semblent pas avoir une influence importante sur la proportion de grossesses improductîves. Au cours de I'EDSRCA, on a également demandé aux femmes si elles avaient déjà eu une grossesse qu'elles ne désiraient pas et, si oui, qu'est-ce qu'elles avaient fait par rapport à cette grossesse. Les données du tableau 3.12 indiquent que 13 % des femmes ont déjà eu une grossesse qu'elles ne désiraient pas. Lorsqu'elles ont eu une grossesse qu'elles ne voulaient pas, les données du tableau 3.12 indiquent que 17 % des femmes ont déclaré avoir arrêté volontairement la grossesse et également 17 % reconnaissent avoir essayé d'arrêter la grossesse, alors que 64 % des femmes ont déclaré n'avoir rien tenté par rapport à cette grossesse non désirée. L'avortement est plus fréquent chez les femmes du milieu urbain (21%), celles de Bangui (24 %), celles des régions sanitaires 1, II et III que chez les femmes des autres zones ou régions de résidence. L' avortement est également important chez les femmes des ethnies Zandé-Nzakara (31%) et Yakoma-Sango (24 %), chez celles ayant atteint le niveau secondaire (29 %) et celles célibataires et en rupture d' unîon (24 % dans chaque cas). La croyance religieuse, l'appartenance ethnique, le niveau d'instruction, le statut matrimonial et l'âge des femmes semblent, en effet, déterminer le comportement de celles-ci par rapport à la pratique de l'avortement. Ainsi, les femmes qui ont le plus eu recours à 1' avortement (avec ou sans succès) pour mettre fin aux grossesses non désirées sont celles de religion chrétienne (40 % pour les catholiques et 31% chez les protestantes), celles des ethnies Yakoma-Sango (46 %), Zandé-Nzakara (42 %), Ngbaka- Bantou (40 %), Mandjia (39 %) et Sara (39 %), celles ayant le niveau secondaire ou plus (48 %), les.jeunes femmes (42 % pour les 20-24 ans ), ainsi que les femmes non mariées (43 % pour les célibataires et 41% pour les femmes en rupture d'union). 52 Tableau 3.12 Grossesses improductives, grossesses non d6sirées et statut de la grossesse Pourcentage de grossesses improductives, de dernibres grossesses non-désir~es, et pourcentage de grossesses non-désirées par le statut de la grossesse, selon les caractéristique socio-démographiques, RCA 1994-95 Pour- Pour- Statut de la grossesse centage centage de gros- de gros- A A A sesses sesses stoppé essayé eu une N'a impro- non- Et- la de fausse- rien Ef- Caract6ristique ductives d6sirées fectif grossesse stopper couche fait Autre ND Total fectif Groupe d'åges 15-19 8,9 7.0 1288 14,0 17.9 4,6 62,3 1,2 0,0 100.0 90 20-24 23,7 15,4 1125 18,8 23.0 2.4 55,3 0,5 0,0 100,0 174 25-29 31,4 19,9 1032 16,6 16.2 2,3 65,0 0,0 0,0 100,0 206 30-34 38,9 16.8 849 14,3 18,2 3,1 64.4 0,0 0,0 100,0 142 35-39 39,7 15,6 706 17,5 8.7 1,9 71.1 0,0 0,7 100,0 110 40-44 45,9 9,9 458 21.1 12,3 0,0 66,6 0,0 0,0 100.0 45 45-49 43,7 2.8 426 17,7 8,8 0,0 73.5 0,0 0,0 100.0 12 État matrimonial Célibataire 9,2 10,3 1147 23,6 19,0 4,3 53,1 0,0 0,0 100,0 118 En union 32.9 13.5 4083 13,9 16,3 2,1 67,2 0,3 0,1 100,0 550 En rupture d'union 40.6 17.0 654 23,7 17,3 2,5 56,4 0,0 0,0 100,0 111 Milieu de résidence Urbain 29,5 20,8 2507 20,9 16,6 2,8 59,5 0,2 0,0 100,0 522 Rural 28,9 7,6 3377 8,4 17,4 1,8 71,7 0,3 0,3 100,0 257 Région sanitaire (RS) RSI 29,1 10.9 1249 11,I 25,3 2.0 61,6 0,0 0,0 100,0 136 RS Il 25.2 11.3 967 12,3 13,2 2.6 71,9 0,0 0,0 100,0 109 RS 11I 22,6 4.6 1072 10,0 12,0 2.0 76,0 0,0 0,0 100,0 49 RS IV 35,5 10.5 650 9,1 12,5 2.3 76,1 0.0 0,0 100,0 68 RS V 36,3 8.7 680 8,3 6,9 1,4 80,6 1,4 1,4 100,0 59 Bangui 30,5 28,2 1267 24.1 17.9 2,9 54,7 0,3 0,0 100,0 357 Niveau d'instruction Aucun 29,6 6,4 3039 5.9 11,9 2,8 78,5 0,4 0,4 100,0 194 Primaire 27.6 14,6 2049 12,0 18,5 1.1 68,4 0,0 0,0 100,0 300 Secondaire ou plus 31,2 35,8 796 29,3 18,5 3.8 48,1 0,4 0,0 100,0 285 Religion Catholique 30,6 14.8 2035 I9,1 20,7 2,4 57.6 0,3 0,0 100.0 301 Protestante 29,1 13.3 3235 16,0 15.2 2,6 65.9 0,2 0,0 100.0 429 Musulmane 24,5 8,3 522 8,7 9,2 2,3 77.9 0.0 1.9 100,0 43 Animiste 24,6 5,6 58 23,6 0,0 0,0 76,4 0.0 0.0 100,0 3 Autre [8,8 7,3 33 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 100,0 2 Etbnie Haoussa 22,5 8,3 283 11,9 4.5 4,2 79,4 0,0 0,0 100,0 24 Sara 26,8 13,0 342 17,1 22,3 0.0 58,3 2,4 0,0 100,0 45 Mboum 25.1 9,9 405 12,9 16,0 0.0 71,1 0,0 0,0 100,0 40 Gbaya 25.1 9.9 1743 15,5 18.5 3.7 62,4 0,0 0,0 100,0 173 Mandjia 29,2 19.0 581 17,1 21.5 1,9 59,5 0,0 0.0 100.0 110 Banda 35,0 12.0 1468 12,4 10,2 1,7 75,4 0,5 0,0 100,0 177 Ngbaka-Bantou 28,7 21.6 453 19,9 20,5 3,2 56,3 0,0 0,0 100,0 98 Yakoma-Sango 31,9 20,9 319 23,7 22.2 4,4 48,5 0,0 1,2 100,0 67 Zandé-Nzakara 43,7 15,8 165 31,3 11,0 4,0 53.7 0,0 0.0 100,0 26 Autre 25.8 15,8 124 21,0 12,4 0,0 66.7 0.0 0,0 100,0 20 Ensemble 29.1 13,2 5884 16,8 16,9 2.5 63,5 0,2 0,1 I00,0 779 53 3.9 STÉRILITÉ PRIMAIRE 3.9.1 Niveau de la stérilité La stérilité a toujours été un problème très préoccupant en RCA. L'EDSRCA offre 1' occasion de bien cerner l'ampleur du phénomène grâce à la méthode de collecte basée sur l'historique des naissances. Rappelons qu'au cours de cette enquête, les informations sont fournies par la femme elle-même contrairement au recensement où le plus souvent l
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